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Admin-lane

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  1. Paris - La compagnie aérienne à bas coût Norwegian arrive en tête d'un classement sur la consommation de carburant des compagnies aériennes transatlantiques, selon une étude publiée mardi par l'ONG ICCT, qui relègue en dernière place Lufthansa et British Airways. L'International Council for Clean Transportation (ICCT) fait état d'un écart d'efficacité en terme de faible consommation par passager de 44% à 51% entre les trois compagnies les moins efficaces - l'allemande Lufthansa, la scandinave SAS et la britannique British Airways, qui cumulent environ 20% du marché transatlantique - et la plus efficace - la norvégienne Norwegian Air Shuttle. L'étude porte sur l'efficacité énergétique de 20 grandes compagnies aériennes via leur consommation de carburant sur les opérations transatlantiques en 2014. Pour mémoire, c'est l'ONG américaine ICCT a fait éclater le scandale des moteurs truqués de Volkswagen aux Etats-Unis. Selon l'étude, la compagnie Air France se situe en milieu de tableau, légèrement au-dessus de la moyenne de la consommation. Le recours relativement important à l'A380 (le très gros porteur d'Airbus) et le deuxième meilleur taux de remplissage de l'échantillon (87%) lui permettent de compenser l'âge moyen relativement élevé de ses avions (10 ans contre 2 pour Norwegian), selon l'ICCT. Les deux facteurs les plus importants influençant l'efficacité énergétique sont la configuration (concentration, ndlr) des sièges (46%) et la consommation en carburant des aéronefs (35%), suivis par le coefficient de remplissage (10%) et le transport de fret (9%), souligne l'ICCT dans son communiqué. Les sièges premium ont ainsi un effet très important sur la consommation en carburant. Les sièges de la première classe et de la classe affaire représentent seulement 14% des sièges kilomètres utilisés sur les routes atlantiques mais approximativement un tiers du total des émissions de carbone, selon l'étude. En revanche, l'investissement dans des aéronefs neufs et de pointe permet des économies en carburant, souligne l'étude. Selon un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publié en 2014, l'aviation représentait en 2010 10,6% des émissions du secteur du transport et environ 1,4% des émissions mondiales. L'ONG estime qu'en l'absence d'intervention politique, les émissions de l'aviation sont parties pour tripler d'ici 2050 et invite à la mise en place d'un cadre réglementaire comprenant des normes d'efficacité carbone pour les avions neufs et un mécanisme de marché mondial afin de contrôler les émissions de CO2 provenant de l'aviation. La publication de cette étude intervient avant la conférence de Paris sur le climat (COP21). Romandie 17/11/2015
  2. Paris - Engie a obtenu mardi le feu vert pour redémarrer deux réacteurs exploités en Belgique par sa filiale Electrabel, un grand soulagement pour l'énergéticien français dont les comptes étaient plombés depuis leur mise à l'arrêt il y a un an et demi après la découverte de défauts dans leurs cuves. Engie, à travers sa filiale Electrabel, a immédiatement décidé de lancer les opérations de redémarrage des deux unités, prévu le 15 décembre, a indiqué le groupe dans un communiqué, soit deux semaines avant la date avancée auparavant par le groupe dans l'hypothèse d'un tel feu vert. Les deux réacteurs, Doel 3 près d'Anvers (nord), et Tihange 2 près de Liège (est), étaient à l'arrêt depuis le 26 mars 2014 pour des raisons de sécurité, après avoir déjà été stoppés pendant un an, de juin 2012 à juin 2013, après la découverte de milliers de défauts dus à des microbulles d'hydrogène dans les parois en acier des cuves. Les experts craignaient, en cas d'incident nécessitant l'injection d'eau froide, une rupture des parois et l'écoulement de liquide radioactif. Dans un communiqué distinct, l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) belge dit avoir conclu qu'Electrabel a pu démontrer de manière convaincante que les microbulles d'hydrogène présentes dans les parois des cuves n'avaient pas d'impact inacceptable sur la sûreté des réacteurs. L'exploitation des deux réacteurs est autorisée jusqu'à leur arrêt définitif prévu par la loi belge, au 1er octobre 2022 pour Doel 3 et au 1er février 2023 pour Tihange 2. Début octobre, Engie avait reporté leur redémarrage de deux mois, au 1er janvier 2016, ce qui l'avait contraint à abaisser ses objectifs financiers pour 2015 car chaque mois d'arrêt a un impact d'environ 40 millions d'euros sur son résultat net récurrent. Cette autorisation élimine un facteur de risque important sur les résultats et le dividende d'Engie en 2016, ont commenté des analystes de Morgan Stanley dans une note. Après un premier feu vert donné en mai 2013, l'arrêt de Doel 3 et Tihange 2 avait été de nouveau ordonné en mars 2014 lorsque Electrabel avait obtenu des résultats inattendus lors d'un test, rappelle l'AFCN. De nouvelles vérifications avaient alors été ordonnées. L'AFCN tient à souligner que tant les dossiers de justification d'Electrabel que sa propre décision finale reposent sur les résultats d'études scientifiques approfondies, a assuré l'agence. Les deux réacteurs, qui représentent à eux deux un tiers de la puissance des sept réacteurs belges, comptaient environ 13.000 fissures liées à l'action de l'hydrogène pour Doel 3 et 3.150 pour Tihange 2, selon des études publiées en février. Les plus grandes atteignent 18 centimètres. Selon Electrabel, les défauts se sont formés lors de fabrication des cuves, durant la phase de forgeage, et sont donc présents depuis la construction de la centrale. Stables et pas évolutifs, ils sont peu soumis aux contraintes mécaniques présentes dans la cuve du réacteur et n'impactent dès lors pas son intégrité structurelle, qui est garantie en toutes circonstances, en fonctionnement normal ou en cas d'accident. Sur les sept réacteurs exploités par l'entreprise en Belgique, un troisième, Doel 1, a été déconnecté du réseau avant une possible prolongation de dix ans de sa durée de vie, tandis que Doel 2, également atteint par la limite d'âge de 40 ans, devrait l'être au 1er décembre. L'extension de l'exploitation de ces deux installations jusqu'à 50 ans a reçu le feu vert de l'AFCN, mais doit encore obtenir celui du Parlement. Un accord doit au préalable être conclu entre Electrabel et le gouvernement belge avant la date butoir du 30 novembre, a rappelé récemment le PDG d'Engie, Gérard Mestrallet. Romandie 17/11/2015
  3. Oslo - Le groupe pétrolier norvégien Statoil a dit mardi renoncer à ses licences d'exploration en Alaska après les forages décevants de son concurrent anglo-néerlandais Shell qui a jeté l'éponge en septembre. La raison principale de notre décision (de retrait) d'Alaska, ce sont les résultats de la prospection dans le bloc voisin exploré par Shell, a déclaré à l'AFP le porte-parole de Statoil, Knut Rostad. Après de multiples déboires et malgré les 7 milliards de dollars engloutis, la compagnie anglo-néerlandaise avait annoncé fin septembre l'arrêt de ses forages controversés au large de l'Alaska, après une première série d'explorations jugée décevante. Ce retrait prive Statoil d'un partenaire potentiel pour la mise en commun d'infrastructures dans l'exploitation, inévitablement coûteuse dans cette région extrême, d'éventuels hydrocarbures sur son propre bloc, a fortiori avec un cours du baril peu élevé. Statoil possède 16 licences d'exploration en mer des Tchouktches, ainsi que des parts dans 50 autres où l'américain ConocoPhillips est l'opérateur. Ces actifs avaient été acquis en 2008 pour 75 millions de dollars, a précisé M. Rostad. Hostiles à l'exploitation d'hydrocarbures dans l'Arctique, les défenseurs de l'environnement se sont félicités du retrait de Statoil et l'ont appelé à faire de même en mer de Barents. En octobre, l'administration américaine avait rejeté les demandes de Shell et Statoil qui réclamaient une extension de dix ans de leurs concessions. Celles-ci doivent expirer en 2017 dans la mer de Beaufort et en 2020 dans celle des Tchouktches. Romandie 17/11/2015
  4. Un bon accord lors de la COP21 à Paris pourrait être "le plus important du siècle"en matière de santé publique, a affirmé mardi l'OMS. L'Organisation mondiale de la santé estime que le changement climatique pourrait coûter jusqu'à 250'000 vies par an de 2030 à 2050. En 2012, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà estimé que 7 millions de personnes avaient péri de maladies liées à la pollution de l'air. Des infections comme la malaria sont renforcées par le changement climatique. Le projet d'accord pour la conférence de Paris sur le climat prévoit plusieurs éléments de santé publique. "Mais cela ne suffit pas", a estimé devant la presse à Genève la directrice du département de santé publique de l'OMS, Maria Neira. Pour autant, un bon accord serait important pour la santé. ipt> La question est celle d'"une volonté politique et une ambition" sur le type d'accord qui sera adopté à Paris, selon Mme Meira. L'agence onusienne a lancé un appel à l'action qui peut être signé par tous les professionnels de la santé et qu'elle souhaite présenter aux dirigeants réunis à Paris. Partout où des projets sont menés pour tenter de compenser les conséquences du réchauffement climatique, l'amélioration pour la santé publique est manifeste. Mais moins d'1,5 % des fonds promis sur le plan multilatéral sont prévus pour des investissements en lien avec la santé, regrette encore Mme Neira. Infographie OMS / WHO "Des mesures pour réduire les gaz à effet de serre auront des bénéfices massifs sur la santé publique", selon le chef de l'équipe sur le changement climatique dans le département de santé publique, Diarmid Campbell-Lendrum. Elles pourraient sauver jusqu'à 2,4 millions de vies par an et réduire le réchauffement climatique d'environ 0,5 degré Celsius d'ici 2050. L'OMS évoque notamment la nécessité de standards plus élevés pour les émissions liées aux véhicules. Intégrer le coût sanitaire des carburants polluants pourrait réduire les décès en lien avec la pollution de 50% et les émissions de dioxyde carbone de plus de 20%. Ce scénario rapporterait environ 3000 milliards de dollars par an, plus de la moitié des dépenses de tous les gouvernements dans le domaine de la santé, selon des estimations. ipt> Des systèmes d'alerte précoce lors de canicules ou la protection des infrastructures d'eau ou d'hygiène contre les inondations ou les sécheresses contribueront à ne pas ralentir ou détruire les progrès contre les maladies liées au changement climatique. En préparation à la conférence de Paris, l'OMS a contribué à établir les profils de 14 pays pour évaluer comment le réchauffement affecte la santé publique. Les autres suivront progressivement. ipt> Après les attentats de Paris, Mme Neira aussi estimé que le maintien de la COP21 constituera une opportunité "de dire aux Français que nous sommes avec eux". Plusieurs événements sont prévus en marge de la conférence. Pour l'heure, ils sont maintenus, affirme Mme Neira. ipt> Romandie 17/11/2015
  5. Genève - La conférence sur le climat COP 21 à Paris en décembre pourrait déboucher sur l'accord le plus important du siècle en matière de santé publique, a estimé mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant les pays à ne pas oublier cet enjeu. D'après l'OMS, le changement climatique est déjà responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes chaque année. L'an dernier, les experts de l'agence onusienne avait publié un rapport indiquant que 7 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à la pollution de l'air. Et des infections comme la malaria sont renforcées par le changement climatique. L'accord, si c'est un bon (...) sera probablement le plus important du siècle en matière de santé publique, a affirmé la directrice du département santé publique à l'OMS, Maria Neira. Parmi les diverses propositions envisagées, l'OMS voit notamment d'un bon oeil l'idée d'augmenter le coût de l'utilisation des carburants fossiles. Une telle taxe pourrait diminuer de moitié le nombre de décès liés à la pollution de l'air, réduire les émissions de dioxyde de carbone et donner lieu à 3.000 milliards de dollars de revenus, selon l'OMS. La conférence doit se tenir au Bourget, au nord de Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Elle a pour objectif de faire adopter à 195 pays, sous l'égide des Nations unies, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète. Il s'agit de parvenir à des engagements des pays pour contenir la hausse des températures à 2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle. Romandie 17/11/2015
  6. Londres - La conférence sur le climat COP 21 à Paris en décembre devrait déboucher sur un accord même s'il n'est pas parfait, a déclaré mardi David King, le représentant spécial pour le changement climatique du ministre britannique des Affaires étrangères. Saluant les engagements volontaires pris jusqu'en 2025 ou 2030 par 163 pays représentant 90% des émissions, David King a estimé que cela constituait en soi une déclaration d'intention pour Paris, sur le fait que nous allons probablement obtenir un accord mondial. Il y a clairement un élan politique qui va dans le sens d'un accord, a-t-il ajouté lors d'un point presse, jugeant néanmoins que ça ne sera pas un accord parfait. "Nous pensons qu'il est essentiel que l'accord puisse être révisable", a-t-il appelé de ses voeux, souhaitant des révisions tous les cinq ans. La possibilité de réviser cet accord après la COP21 est cruciale parce qu'après Paris, nous allons voir une baisse continue du coût de l'énergie renouvelable par rapport à l'énergie fossile, a-t-il fait valoir. La position britannique -et nous pensons qu'il s'agit aussi de la position américaine- est qu'un accord contraignant juridiquement est une part essentielle de ce que nous allons chercher à Paris, a également dit ce représentant spécial de Londres pour les questions climatiques. Détaillant ce qu'il espère voir ressortir de la COP21, il a dit que l'accord devait porter sur un système qui permette de contrôler que les pays qui ont pris des engagements nationaux les respectent bien. Pour les Etats-Unis, cela signifie qu'ils choisissent leurs propres contributions à cet accord juridiquement contraignant, a-t-il précisé. Evoquant les attentats qui ont eu lieu vendredi à Paris, David King les a vu comme que un défi majeur pour nos sociétés. Mais sur le long terme, si vous regardez les implications sur la santé d'un changement climatique qui se poursuivrait, nous parlons de la possibilité de perdre nombre des avancées en matière de santé que nous avons accomplies ces 50 dernières années, a-t-il mis en garde. La COP21 doit se tenir au Bourget, au nord de Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Elle a pour objectif de faire adopter à 195 pays, sous l'égide des Nations unies, un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète. Il s'agit de parvenir à des engagements des pays pour contenir la hausse des températures à 2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle. Romandie 17/11/2015
  7. Le gouvernement albertain souhaite venir en aide à sa population de tétras des armoises en péril en important 120 oiseaux du Montana. La demande est étudiée en ce moment par les autorités de la faune de l'état américain, où des mesures ont été prises pour éviter que l'espèce soit en danger d'extinction. Le Tétras des armoises (Centrocercus urophasianus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidae. C'est la seule espèce du genre Centrocercus. Il s'agit d'un tétras de grande taille, dont les adultes ont une queue longue et munie de pointes, et des plumes aux pattes. On trouve cette espèce dans l'ouest des États-Unis, le sud de l'Alberta et dans la province de Saskatchewan, au CanadaUn mâle Tétras des armoises (aussi connu comme le tétras des armoises) aux Etats-Unis. Snowmanradio / Flickr / ccby-sa2.0 Il y a deux mois, le président américain Barack Obama a affirmé que le tétra des armoises n'avait pas besoin d'être protégé par la Loi des espèces en péril dans onze états de l'ouest du pays. Au même moment, les autorités fédérales annonçaient des restrictions sur plus de 27 millions d'hectares de terres publiques pour protéger l'habitat de l'oiseau. Le Montana et le Wyoming ont également annoncé leur propre initiative de préservation de l'animal. Alors que la population de tétras des armoises se porte relativement bien au Montana, la situation est tout autre en Alberta. Les tétras des armoises ne représentent plus que 10 % de leur population initiale en raison de l'agriculture, de l'exploitation énergétique et des pâturages. Le Tétras des armoises est en déclin en raison de la perte de son habitat. L'espère a diminué de 16 millions d'individus il y a 100 ans à, selon les estimations, entre 200.000 et 500.000 aujourd'hui. Cet oiseau a disparu de la Colombie-Britannique, du Kansas, du Nebraska, de l'Oklahoma,de l'Arizona et du Nouveau-Mexique. Bien que le tétras des armoises, dans son ensemble, ne soit pas considéré comme menacée par l'UICN, les populations locales peuvent être en grave danger d'extinction. Cette photo montre une femelle (poule) tétras des armoises. Nick Myatt USFWS / Flickr / ccyb-sa2.0 En 1968, la province comptait plus de 613 tétras des armoises mâles, mais les chiffres sont tombés à 13 en 2012. La population a augmenté depuis et comptait une centaine de mâles et de femelles cette année. Le plan stratégique de l'Alberta est d'importer 120 tétras des armoises des États-Unis dans les cinq prochaines années. Une première tentative d'importation du tétra des armoises a été effectuée en 2011 et en 2012, avec une quarantaine de femelles et trois mâles, mais les résultats n'ont pas été concluants. La plupart des oiseaux alors importés avaient été tués par des prédateurs. L'Alberta demande au Montana de lui faire parvenir 40 femelles dès le printemps prochain et 40 autres d'ici 2020. ----->Pourquoi continuer à importer ces animaux si ceux-ci ont peut de chances d'échapper à des prédateurs auxquels ces oiseaux ne sont peut-être pas habitués ? Par ailleurs, pour diminuer les risques il conviendrait que l'Alberta cesse la déforestation au profit du pétrole des sables bitumineux dont l'extraction, outre la coupe claire des arbres, pollue gravement et durablement l'environnement... Ici radio canada 12/11/2015
  8. Le fait de lutter contre certaines espèces animales qui se multiplient, en déciment d'autres et deviennent néfastes pour notre écosystème fait débat. Le Vacher à tête brune (Molothrus ater) est une espèce d'oiseau de la famille des Icteridae. Cette espèce pratique le parasitisme de couvée, c'est-à-dire que la femelle pond ses œufs dans les nids d'autres espèces d'oiseaux. Cet oiseau grégaire d'Amérique du Nord, à l'origine inféodé aux grands troupeaux de bisons du Middle West, a connu un fort accroissement de population aux 19ème et 20ème siècle. Il fait, au début du 21ème siècle, l'objet d'une campagne d'éradication controversée dans certaines zones des États-Unis, ayant pour but de préserver certaines espèces d'oiseaux en danger qui sont victimes de son parasitisme. Bear golden retriever / Flickr / ccby-sa2.0 L'abattage en masse d'animaux pour en préserver d'autres n'en est pas à son coup d'essai. Dans les années 70 déjà, des milliers de vachers à tête brune ont été éradiqués dans le Michigan afin de les empêcher d'envahir les nids de parulines de Kirtland, espèces en voie d'extinction. La Paruline de Kirtland (Setophaga kirtlandii, anciennement Dendroica kirtlandii) est une espèce de passereaux de la famille des Parulidae. Cette paruline ne niche qu'en Ontario et aux États-Unis et hiverne dans les Bahamas. La Paruline de Kirtland niche près du sol, au sein des denses broussailles sous les jeunes forêts de pins gris. Dominic Sherony / Flickr / ccby-sa2.0 De même, dans les états de Washington et de l'Oregon, les chouettes rayées ont été tuées pour protéger les chouettes tachetées. Face à la menace que certains prédateurs représentent pour les animaux, écarter une espèce pour en sauver une autre est une idée, pour certains scientifiques, inévitable, mais de nombreuses associations de défense des animaux jugent ces actions des plus immorales. La Chouette rayée (Strix varia) est une espèce de rapace nocturne appartenant à la famille des Strigidae. Les lieux de reproduction de la Chouette rayée sont les forêts denses du Canada, de l'est des États-Unis et du sud de l'Amérique centrale. Au cours des dernières années, la Chouette rayée s'est propagée à l'ouest des États-Unis. Des études récentes montrent que les quartiers de banlieue sont un habitat idéal pour les Chouettes rayées. En utilisant des émetteurs, les scientifiques ont constaté que les populations ont augmenté plus rapidement dans les banlieues que dans les forêts primaires. Mdf ccby-sa3.0 Est-il légitimement acceptable de chasser un animal pour en préserver d'autres ? Les réponses de Franck Courchamp, écologue et directeur de Recherche au CNRS, à l'Institut National d’Écologie et Environnement. La Chouette tachetée (Strix occidentalis) est une espèce de chouette. Elle réside dans les forêts de l'ouest de l'Amérique du Nord, où elle niche dans des trous d'arbres, les vieux nids de rapaces, ou les crevasses. Les populations du Nord et du Sud des chouettes tachetées sont inscrites comme étant menacées aux États-Unis en vertu de l'Endangered Species Act, qui est administré par le département américain des Poissons et de la Vie sauvage (USFWS). Hollingsworth, John and Karen USFS / domaine public Selon Franck Courchamp « le problème provient surtout des espèces invasives qui sont introduites, volontairement ou non, dans un écosystème exogène et qui sont nuisibles à la biodiversité autochtone. Il s'agit même de la deuxième cause de perte de la biodiversité. Certaines espèces, comme les chats ou les rats, colonisent des îles, perdues dans le Pacifique par exemple, et détruisent la biodiversité locale. Lorsqu'il est impossible de faire rapatrier les individus sur un continent à proximité, éradiquer la population invasive demeure, à ce jour, la solution la plus efficace que les scientifiques ont trouvé pour permettre la survie de milliers d'autres espèces. Ainsi, les espèces dites envahissantes sont capturées puis euthanasiées sur place, ce qui, éthiquement, est très difficile à accepter pour beaucoup d'entre-nous. » Un chat haret, ou chat errant, est un chat retourné à l'état sauvage. Il peut avoir connu la vie auprès des êtres humains ou bien être né dans la nature, il n'en reste pas moins un Chat domestique (Felis silvestris catus). La différence entre le chat domestique proprement dit et le chat haret est donc uniquement éthologique. Le chat haret ne doit notamment pas être confondu avec les chats sauvages, qui forment plusieurs espèces différentes. Dans certains pays, où le chat n'est pas une espèce d'origine indigène, les populations de chats harets ont proliféré ; ils représentent en Australie une population évaluée à 18 millions de chats, qui pose de graves problèmes environnementaux. Chats harets à Istanbul (Turquie). Alexxx Malev / Flickr / ccby-sa2.0 Pour d'autres scientifiques défenseurs des droits des animaux, abattre des milliers d'oiseaux pour assurer la sauvegarde des bébés saumons « chinook » et de « truites arc-en-ciel » sauvages par exemple ne semble pas être le plan d'action le plus pertinent. Et d'argumenter que, comme tous les êtres vivants présents sur Terre, chaque animal a un rôle prépondérant dans notre écosystème. Ils préconisent alors de distinguer le véritable problème, de comprendre le pourquoi, avant de décimer la moitié d'une espèce animale. D'après une étude de 2013, publiée dans la revue britannique Nature Communications, aux États-Unis, les chats, sauvages ou domestiques, causent la mort de milliards d'oiseaux et mammifères. Tous les ans, ce sont entre 1,4 et 3,7 milliards d'oiseaux et entre 6,9 et 20,7 milliards de mammifères qui sont tués par ces félins. Les chercheurs américains planchent sur l'urgence de la mise en place de solutions efficaces pour préserver la faune sauvage de ces prédateurs, sans pour autant les éliminer. Même si ce sont principalement les chats errants qui attaquent les autres espèces, l'une des mesures à adopter est d'ores et déjà de responsabiliser les propriétaires de chats domestiques, c'est à dire garder à l’œil leur animal. Dans certaines régions du globe, la présence des chats est également très problématique : « Lorsqu'on sait que les chats sont présents sur près de 80% de groupes insulaires, même sur des îles non-habitées, la question de les éradiquer, puisqu'ils menacent nettement les populations locales, trouve moralement tout son sens, assure Franck Courchamp. Dans certains cas, il n'existe pas d'alternative, il faut éliminer l'intégralité de la population pour sauver des espèces entières de l’extinction. On n'est jamais confrontés au choix entre deux espèces, heureusement. C'est ainsi que nous justifions les campagnes d'empoisonnement et de capture. Le dingo (Canis lupus dingo) ou warrigal est un chien sauvage de la famille des Canidés, provenant probablement d'une population de chiens (Canis lupus familiaris) retournés à l'état sauvage et ayant ainsi formé une sous-espèce, plutôt qu'une espèce distincte. Ces chiens domestiques ont été introduits par l'homme il y a environ quatre mille ans. Leur aire de répartition se situe en Asie du Sud-Est d'où il est originaire et il est donc également présent en Australie. Quartl ccby-sa3.0 Évidemment, il ne s'agit pas de tuer pour tuer, s'il existe une autre solution, elle est bien sûr envisagée. Par exemple, en Australie, la barrière à dingos, la plus longue clôture construite au monde, est destinée à protéger certaines populations locales des chiens sauvages. Mais ces alternatives représentent des coûts très élevés et ne peuvent pas toujours être réalisées. » L'an dernier, à Dallas, le droit d'aller tuer en Namibie un rhinocéros noir, trop vieux pour se reproduire, a été vendu aux enchères, avec l'accord préalable du gouvernement namibien. La vente fut organisée par le Safari Club, un lobby américain luttant contre toute restriction au droit à la chasse, y compris dans les parcs naturels, y compris les espèces protégées. Les fonds récoltés (350 000 dollars) ont été partiellement reversés à la Game Products Trust Fund (GPTF) censée financer le recensement des espèces animales menacées. Malgré les pétitions et la fureur d'associations de protection des animaux, les biologistes namibiens affirmaient que cette somme servirait de financement pour la préservation des rhinocéros et des réserves naturelles, ce qui semble avoir été le cas en effet. Les rhinocéros sont des mammifères herbivores appartenant à la famille des Rhinocerotidae, ordre des périssodactyles. Toutes les espèces de rhinocéros sont actuellement menacées de disparition. Le rhinocéros fait localement l'objet d'une protection et de projets de réintroduction. Ils sont très utiles pour fertiliser le sol. La plus grande menace qui pèse sur les rhinocéros est le braconnage. Ces mastodontes sont tués pour leur corne à laquelle la médecine traditionnelle asiatique lui confère des vertus... Or ces cornes sont composées de kératine : la même que celle de nos ongles ou cheveux ! Yathin S Krishnappa ccby-sa3.0 Selon notre écologue, « qualifier une espèce de « rare » peut précipiter son extinction, c'est ce qu'on appelle « l'effet de rareté », souvent trop valorisé : plus l'espèce est rare, plus cette dernière est prisée, rentable et donc exploitée. Certains sont prêts à payer très cher pour cette rareté, par conséquent, le prix des espèces rares augmente parallèlement à son extinction. Et indéniablement, une extinction d'espèces est définitive ». Il ajoute toutefois : « Même s'il s'agit d'une population extrêmement fragile et menacée par le braconnage, qui augmente sans cesse, retirer ces mâles peut permettre d'accroître la natalité de l'espèce ». Le directeur général du Safari Club le confirme de son côté : « Ces animaux ne contribuent plus à la croissance de la population. Les rhinocéros mâles âgés sont très agressifs et tuent régulièrement les espèces les plus jeunes ou reproductrices ». Enfin, les organisateurs de l'enchère tentent encore aujourd'hui de rassurer les réfractaires à ces initiatives en expliquant que chaque rhinocéros est identifié par une entaille à l'oreille, permettant ainsi de déceler l'âge et le statut reproductif de l'animal. Impossible, selon eux, de se tromper pendant la chasse... Certains chasseurs ou gouvernements s'accordent pour dire qu'une espèce animale ouverte à la chasse est davantage protégée qu'une autre car elle est plus étroitement surveillée. C'est ainsi que des pays comme la Namibie, le Zimbabwe ou l'Afrique du Sud autorisent une chasse encadrée, conforme aux règles internationales ou encore le Danemark, qui tolère la chasse à l'ours blanc. Franck Courchamp note quant à lui que « le cas des chasses aux trophées qui brassent beaucoup d'argent, représentent une véritable menace pour la biodiversité. De nombreuses chasses aux trophées sont corrompues et les fonds levés ne sont pas toujours destinés à la sauvegarde de certaines espèces animales. Ce type de chasse est un outil potentiellement intéressant dans certains programmes de conservation mais elle implique la mise en place de contrôles minutieux et une totale transparence. Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas de ces marchés économiques ». Le Parisien 17/11/2015
  9. Une proie étrange pour ces deux aigles. Les volatiles ont attaqué un drone en Autriche, comme le montre cette vidéo mise en ligne le 7 novembre et repérée par Mashable (en anglais). La vue sur les Alpes autrichiennes est époustouflante. La caméra embarquée sur un drone nous permet d'admirer les montagnes et ses forêts de sapins. Un aigle et son vol majestueux entrent dans le champ de la caméra. Et soudain l'image tremble, fait des rotations et on assiste à la chute inéluctable de la caméra au sol. Un aigle, sûrement déçu de sa chasse, est perché sur le drone. Patrick Pircher 7/11/2015 Les attaques de drones par des aigles sont récurrentes. En août dernier, un aigle a foncé, toutes griffes dehors, sur un appareil qui volait et filmait dans une zone forestière aux alentours de Melbourne (Australie). La vidéo a été visionnée plus de cinq millions de fois. Francetv info 13/11/2015
  10. Rio de Janeiro (AFP) - La compagnie minière Sanmarco s'est engagée lundi à payer au moins 260 millions de dollars pour les dégâts environnementaux causés par la rupture de deux barrages provoquant une coulée de boue qui a tué 8 personnes, a annoncé lundi la justice brésilienne. Sanmarco a signé avec le parquet "un engagement préliminaire" pour "assurer le paiement des mesures d'urgence, de réparation ou de compensation provoquées par la rupture de deux barrages à Mariana", dans l'Etat de Minas Gérais (sud-est), indique un document officiel. Les animaux, eux aussi, victimes de cette méga coulée de boue ne sont pas oubliés : Sciences et avenir 16/11/2015
  11. Douala - Épluchures, épis de maïs, résidus de canne à sucre et de pulpe de café, débris de manioc et de rotin... Les déchets végétaux jetés dans les rues et les marchés de Douala, capitale économique du Cameroun, ont désormais une seconde vie: ils sont transformés en charbon. Des étudiants-entrepreneurs ont lancé en juillet 2014 Kemit Ecology (page Facebook), une société spécialisée dans les économies vertes, qui récupère ces déchets. C'est une démarche et une solution écologiques. La collecte contribue tout d'abord à assainir l'environnement, avant même de servir comme nouveau combustible, juge son promoteur, Muller Tenkeu Nandou, qui est aussi chercheur en économie verte et spécialiste des énergies renouvelables au sein de l'université de Douala. Du point de vue environnemental, ce charbon bio ne produit que peu de gaz à effet de serre et presque pas de fumée. En toute hypothèse, il pollue deux fois moins, précise M. Tenkeu. Le processus de transformation est relativement simple. Les résidus collectés sont d'abord séchés à 105°C, puis carbonisés dans un four. Les cendres noires ainsi obtenues sont ensuite associées à de l'eau et à une matière à base de kaolin afin d'obtenir des sortes de morceaux de charbon, qui seront conditionnés et vendus dans des sacs de 1 à 40 kg. Sans être inoffensif, ce charbon bio semble en effet dégager deux fois moins de gaz polluants que le charbon classique, confirme un environnementaliste, Didier Yimkoua. Or au Cameroun, la demande en charbon est forte. Les ménages utilisent certes le gaz ou encore le pétrole lampant, mais l'exploitation du bois de chauffage reste la principale source d'énergie dans les cuisines des ménages camerounais, souligne M. Yimkoua. Les statistiques ne sont pas officielles mais il est admis que 90% des gens (ménages) y recourent pour cuire ou sécher les aliments, dit-il. Voire pour repasser du linge. Des milliers de commerçantes l'utilisent aussi pour braiser ou fumer poisson et poulet, et pour cuire de la banane plantain. A la date du mois de janvier 2015, le ministère des Eaux et forêts avait accordé des autorisations à des entrepreneurs privés pour transformer environ 1.500 tonnes de bois vert en charbon. Kemit Ecology estime à 90 tonnes la consommation mensuelle de charbon rien qu'à Douala. Mais alors que le charbon utilisé dans les villes est essentiellement produit à base de bois coupé dans la forêt - à Douala, certains habitants coupent depuis des années les palétuviers de la mangrove pour fumer le poisson -, le projet de Kemit Ecology a l'avantage de préserver la nature puisque sa production ne passe que par le recyclage de déchets, relève M. Yimkoua. L'idée de mettre au point un charbon bio produit à partir de déchets est précisément née du constat de la destruction de cette mangrove, vitale pour l'équilibre écologique de la zone de Douala, explique le promoteur M. Tenkeu. Pour collecter la matière première dans les rues, ses collaborateurs Cédric et Alphonse utilisent un tricycle (moto à trois roues). Outre son aspect écologique, cette activité présente l'avantage de débarrasser Douala d'une partie de ses déchets, mais aussi de permettre aux nombreuses vendeuses de fruits et légumes d'économiser les frais de ramassage d'ordures. Autre atout, affirme M. Tenkeu, le charbon bio est moins coûteux que le charbon de bois: Pour un kilo de charbon de bois, il faut débourser 600 FCFA (0,91 euro) en moyenne à Douala. Le nôtre coûte 500 FCFA (0,72 euro). Une différence de prix qui semble modeste, mais M. Tenkeu ajoute que ce charbon bio est bien plus efficace : Avec un kilo de charbon de bois, on peut faire cuire deux repas tandis que la même quantité de charbon bio permet la cuisson de trois à cinq repas, et plus encore avec des foyers améliorés. Martielle Tchouffa, une cuisinière, est enthousiaste. Je préfère ce charbon écologique parce que c'est un très bon charbon: c'est économique, cela ne fume pas, ça chauffe très bien et ça cuit bien les aliments, dit-elle. Le coût du charbon bio pourrait même baisser si la production venait à augmenter, assure M. Tenkeu. La capacité actuelle de production de Kemit Ecology est d'une tonne par mois, mais l'entreprise espère la multiplier par 20 si elle trouve les financements nécessaires. La jeune structure reçoit en effet de plus en plus de grosses commandes - dont celle d'une grande surface - mais a du mal à les honorer en raison d'un manque de ressources financières et d'équipements. Kemit Ecology espère se développer rapidement et devenir rentable à court terme. En attendant, M. Tenkeu et ses collaborateurs poursuivent en parallèle leurs recherches universitaires, dans l'intérêt même de leur entreprise commerciale. Romandie 17/11/2015
  12. Paris - Le gouvernement annoncera d'ici jeudi sa décision sur le maintien des actions organisées par la société civile à l'occasion de la conférence sur le climat (COP21), a indiqué mardi la Fondation Hulot à l'issue d'une rencontre avec Laurent Fabius, futur président de la COP. Le Premier ministre, Manuel Valls, avait annoncé lundi que toute une série de manifestations prévues n'auraient pas lieu après les attentats de vendredi et l'instauration de l'état d'urgence. "La COP sera sans doute réduite à la négociation", avait-il ajouté à moins de deux semaines du coup d'envoi de la conférence sur le climat qui se tiendra comme prévu au Bourget, au nord de Paris, du 30 novembre au 11 décembre. La Fondation Hulot, ainsi que des représentants des autres membres de la Coalition Climat 21 (130 ONG, syndicats, etc.), organisatrice des manifestations, ont été reçues mardi matin par le ministre des Affaires étrangères. Nous avons eu un échange sur les différentes actions prévues et le ministre a précisé que la décision (serait) prise et annoncée par le gouvernement d'ici jeudi, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Fondation, Matthieu Orphelin, à l'issue de cette rencontre. M. Fabius a bien pris note de la volonté des ONG qu'il y ait des mobilisations citoyennes fortes, a-t-il ajouté. Les espaces générations climat, qui accueilleront sur le site de la conférence au Bourget des expositions et des débats ouvertes au public, ont été confirmés, avec un dispositif de sécurité renforcé, a-t-il ajouté. La mobilisation de la société civile doit débuter par des manifestations les 28 et 29 novembre dans le monde entier. Une grande marche pour le climat est prévue à Paris le 29. Elle devrait prendre ensuite de nombreuses formes en région parisienne (conférences, débats, stands d'ONG, expositions, sommet des citoyens, sommet des jeunes...). Romandie 17/11/2015
  13. Porto Novo (Bénin) - Au Bénin, quatre ménages sur cinq utilisent le charbon ou le bois de chauffe pour cuire leur repas, avec pour conséquence de cette pratique ancestrale la déforestation et l'émission de gaz à effet de serre. Pour aider à préserver l'environnement, une ONG a lancé un cuiseur solaire. Appelé Mivo (soyez à l'aise en langue fon), cet appareil utilise comme combustible des déchets agricoles: les coques de noix de palme. Madame Philomène Ahouansou, une ménagère utilisant le cuiseur solaire pour faire la cuisine. Crédits photos: PNUD Bénin / Elsie Assogba Philomène Ahouansou, une cuisinière, vend grâce à lui du riz, des haricots et de la sauce tous les jours sur le trottoir d'une rue très passante de Porto-Novo, la capitale, cuisinant dans trois cuiseurs solaires posés à même le sol. Quand j'ai entendu la publicité à la radio, je suis allée au siège de l'ONG Autre Vie pour en acheter trois, explique-t-elle. Depuis, son quotidien a changé, dit-elle: Il n'y a pas de fumée qui gêne les yeux, ça ne donne pas trop de chaleur, il ne faut pas ventiler pour que le feu prenne. On peut travailler à longueur de journée ! Le cuiseur fonctionne à l'énergie solaire. Celle-ci actionne un ventilateur qui pulse de l'air pour entretenir de façon constante la cuisson. Le bol en céramique contenant le combustible est placé en-dessous de la marmite où chauffent les aliments. Avant j'utilisais le bois, ça me coûtait très cher, 25.000 FCFA par mois (environ 38 euros). Maintenant les coques me reviennent à seulement 5.000 FCFA mensuels (7,60 euros), détaille Philomène. Nul doute, c'est d'abord pour des raisons économiques que les gens achètent ce four. Mais ils n'ignorent pas l'intérêt écologique du procédé: On laisse les arbres tranquilles dans la forêt (...) donc ça nous protège, reconnaît Philomène. En achetant ce cuiseur auprès de l'ONG, elle a été sensibilisée au réchauffement climatique. Tout comme Chimène Agossou: cette jeune maman vit dans un foyer de 13 personnes où on a abandonné le charbon depuis deux ans. Pour avoir du charbon il faut couper du bois illégalement. Mais quand on extrait l'huile des noix du palmier à huile, il reste les coques (dont on peut se servir pour le cuiseur solaire) et ça, ça n'est pas tuer les forêts !, résume Chimène. C'est après avoir observé les forgerons qui brûlent ces coques pour fondre le fer que Romuald Djivoessoun a conçu un prototype d'1m20 sur 80cm. C'était il y a 10 ans. Il l'a amélioré en associant des artisans et des universitaires à sa conception. Ce four va limiter la déforestation et donc les gaz à effet de serre, s'enthousiasme cet ingénieur en développement qui dirige l'ONG Autre Vie. Pour une famille de quatre personnes, un sac de coques dure six mois, tandis qu'avec le charbon, il faut un sac et demi par mois !, relève-t-il. L'ONG a réussi à convertir 200 femmes charbonnières au ramassage et à la transformation de ces coques pour les utilisateurs des cuiseurs solaires. Elle les a convaincues de l'intérêt de ce système, dans un pays qui n'est pas forestier (la forêt recouvre seulement 17% du Bénin) mais où 70.000 hectares de forêts disparaissent néanmoins chaque année - selon la Direction générale des forêts et des ressources naturelles - en partie à cause de la production de charbon. ipt> La construction de l'unité de production des cuiseurs SOLAR MIVO avance à grand pas. Bientôt un centre de recherche sur les énergies propres de cuisson et d'éclairage domestique Pas moins de 800 cuiseurs solaires ont déjà été vendus grâce au soutien du Fonds mondial pour l'environnement et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), malgré un prix élevé (55 000 FCFA, soit 83 euros). Et la demande croît. D'après Romuald Djivoessoun, 120 clients attendent d'acquérir à leur tour un engin de ce type. Mais les artisans locaux n'arrivent pas à fournir. La mairie d'Akpro-Missérété, une commune près de Porto-Novo, a donné un terrain pour construire une petite usine et passer à une fabrication quasi-industrielle, afin de faire baisser le prix des cuiseurs et de proposer des modèles de différentes tailles. A l'évocation de la conférence COP21, où seront réunis début décembre à Paris les dirigeants du monde entier dans l'objectif de s'engager sur le climat, Romuald Djivoessoun se fâche: Les petites initiatives ne sont pas encouragées. Pourtant, ça ne coûte rien de les financer et les impacts sont énormes ! C'est la solution aux recommandations que les chefs d'Etat vont émettre, selon lui. Romandie 17/11/2015
  14. L'Inde a déployé l'armée pour secourir les victimes d'inondations dans l'Etat du Tamil Nadu, dans le sud du pays. Au total, 71 personnes sont mortes depuis le début des pluies torrentielles qui ont commencé voici environ une semaine. Selon les médias indiens, des hélicoptères militaires sont envoyés pour larguer de la nourriture et de l'eau potable sur les zones les plus touchées. Les écoles et les entreprises ont dû fermer dans la capitale de l'Etat, Chennai. Douze enfants et dix adultes ont été évacués par les airs lundi, selon l'agence Press Trust of India. Puthiya Thalaimurai TV 13/11/2015 Romandie 17/11/2015
  15. Strasbourg - Le réacteur numéro deux de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est arrêté mardi matin à la suite du déclenchement de son dispositif de protection, pour des raisons inconnues dans l'immédiat, a-t-on appris auprès de la direction de la centrale. Il s'agit d'un arrêt automatique du réacteur numéro deux qui s'est produit peu après 10 heures, a expliqué la direction de la centrale à l'AFP, ajoutant qu'un dispositif de protection du réacteur se met en place, dès lors qu'il considère qu'il a des paramètres différents de la normale. Les équipes de la centrale étaient à l'oeuvre à la mi-journée pour établir un diagnostic. A la fin du mois d'août, le réacteur numéro un de la centrale nucléaire de Fessenheim s'était déjà arrêté de manière inopinée. Mise en service en 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. L'arrêt définitif de ses deux réacteurs constitue une promesse de campagne de François Hollande. Romandie 17/11/2015
  16. Paris - Le Sénat souligne le rôle déterminant des solutions locales dans la lutte contre réchauffement climatique, dans une proposition de résolution adoptée à l'unanimité dans la nuit de lundi à mardi. Cette résolution affirme aussi le rôle déterminant des territoires pour la réussite d'un accord mondial sur le climat dans le cadre de la COP21. Cette proposition de résolution a été préparée par le groupe de travail sur le suivi des négociations climatiques, représentatif des diverses instances du Sénat et de la diversité politique de l'assemblée, qui avait été chargé de coordonner les travaux menés par les commissions et délégations du Sénat sur le sujet. Son objectif était double : faire la synthèse des travaux sénatoriaux liés à la COP21 et mettre en avant le rôle des territoires pour sa réussite. Si le dérèglement climatique est mondial, les solutions sont locales, a souligné l'auteur de la résolution, Jérôme Bignon (Les Républicains, LR). Depuis les attentats de vendredi soir, recevoir la conférence climat a pris un sens différent, a estimé Ronan Dantec (écologiste).Nous devons aux jeunes victimes d'agir sur toutes les causes d'une désagrégation sociale qui est le terreau de l'extrémisme: ainsi la sécheresse dans la région du lac Tchad et en Syrie ont-elles favorisé l'implantation de Boko Haram et de Daech. La séance avait été entamée par un hommage aux victimes du 13 novembre. La meilleure réponse à ceux qui veulent abattre la démocratie, c'est le fonctionnement de nos institutions, a déclaré le président du Sénat Gérard Larcher (LR).
  17. Paris - Donner un élan sans précédent à la lutte contre le réchauffement accéléré de la planète, l'un des enjeux majeurs du 21ème siècle: tel est le défi de la COP21, qui débutera dans deux semaines comme prévu malgré les attentats ayant frappé Paris. Près de 130 (127) chefs d'Etat donneront le coup d'envoi de la 21ème conférence climat de l'ONU, une situation inédite qui confirme la prise de conscience au plus haut niveau des enjeux liés au dérèglement climatique. Sécurité alimentaire, accès à l'eau, infrastructures et activités économiques sont menacés. Le changement climatique est l'un des défis les plus grands de notre temps, ont affirmé lundi les pays du G20. Les leaders des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre - l'Américain Barack Obama, le Chinois Xi Jinping, l'Indien Narendra Modi, les dirigeants européens - se rendront le 30 novembre sur le site du Bourget, au nord de Paris, où quelque 20.000 personnes accréditées (délégations, ONG, experts, journalistes) sont attendues. Après les attentats de vendredi - 129 personnes tuées et 350 blessées - la France, forcée de renforcer sa sécurité, a indiqué que certaines manifestations parallèles aux négociations seraient annulées. Six ans après le rendez-vous manqué de Copenhague, cette conférence onusienne doit déboucher le 11 décembre sur un accord entre 195 pays. "Je ne vais pas vous dire qu'un accord global sera la solution miracle qui puisse éliminer la menace posée par le changement climatique", a estimé il y a quelques jours John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, "mais la vérité est qu'on ne l'éliminera pas sans". Parallèlement aux engagements volontaires des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, source du réchauffement, le futur accord doit fixer pour les 20 à 30 prochaines années un cadre général et contraignant. Montant des aides aux pays en développement, contribution financière des pays émergents, objectif global de long terme de réduction des émissions, mécanisme pour revoir à la hausse les engagements nationaux: les pourparlers ont buté tout au long de 2015 sur tous ces points. A Paris, il faudra absolument trouver des compromis, un accord de ce type nécessitant un consensus. "Si nous échouons cette fois à conclure un accord ambitieux il sera difficile de créer le même élan à l'avenir", a confié à l'AFP la négociatrice japonaise Aya Yoshida. Pour Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères qui présidera les débats, plusieurs raisons objectives peuvent faire un succès de cette conférence: le phénomène s'est aggravé, la prise de conscience a progressé, le débat scientifique (sur le réchauffement) est tranché, et les USA et la Chine ont viré leur cuti : contrairement à 2009, Pékin et Washington, responsables d'environ 40% des émissions, affichent leur détermination à sceller un accord. Celui-ci doit prendre en 2020 le relais du protocole de Kyoto, qui ne concerne plus que 15% des émissions mondiales (les Etats-Unis ne l'ont pas ratifié, les pays émergents ne sont pas concernés). La COP21 doit aussi décider de mesures pour agir davantage d'ici 2020. Car le temps presse: la température mondiale a déjà gagné près de 1°C depuis l'ère pré-industrielle - comparé à l'objectif de la communauté internationale de limiter le réchauffement à 2°C - et les gaz à effet de serre une fois émis restent dans l'atmosphère. Hausse de 20 centimètres du niveau des océans depuis 1900, multiplication des évènements météo extrêmes, fonte accélérée des glaciers et modification de la répartition des espèces (poissons notamment): les conséquences sont déjà visibles sur tous les continents. Mais selon les scientifiques, le pire est à venir si des changements radicaux ne sont pas entrepris. Pour rester sous les 2°C, il faudrait réduire de 40 à 70% les émissions d'ici 2050, ce qui implique une transition majeure vers des modèles bas carbone, alors que les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), assurent 80% de la production mondiale d'énergie. Il faudra aussi agir à grande échelle sur l'agriculture et la déforestation (un quart des émissions). L'accord de Paris doit être une dynamique qui s'enclenche et accélère les transformations déjà à l'oeuvre, estime Pascal Canfin du World Resources Institute. Toutefois, sur son compte twitter, il signale que l'Inde et l'Arabie Saoudite ont bloqué toute mention des clauses de révision pour l accord de Paris. Ce qui est, selon lui, un très mauvais signal ! Aujourd'hui, 160 pays représentant 90% des émissions ont annoncé des engagements volontaires jusqu'en 2025 ou 2030, insuffisants pour respecter le 2°C. Romandie 17/11/2015
  18. Paris - La conférence de Paris tentera de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement planétaire. Voici quelques éléments clés sur ce phénomène, selon des données du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). . GAZ A EFFET DE SERRE (GES): L'effet de serre est un phénomène naturel consistant en l'absorption par un certain nombre de gaz d'une partie du rayonnement infrarouge de la Terre, retenant ainsi de la chaleur. Ce phénomène est accentué par le relâchement plus important dans l'atmosphère de gaz dû aux activités humaines. Ce surplus provoque un réchauffement accéléré du climat. Le dioxyde de carbone (CO2, gaz carbonique) est le principal gaz à effet de serre d'origine anthropique (76% des émissions). Les autres sont le méthane (16%), le protoxyde d'azote (6%) et les gaz fluorés (2%). Chaque gaz a une capacité différente à retenir de la chaleur. . ÉMISSIONS DE GES : Les émissions annuelles de GES sont plus élevées que jamais. En 2010, elles ont atteint 49 gigatonnes d'équivalent CO2. - La hausse des émissions s'accélère: 2,2% par an de 2000 à 2010, contre 1,3% par an entre 1970 et 2000. - Les énergies fossiles et l'industrie ont représenté 78% des émissions entre 1970 et 2010. - Les secteurs les plus émetteurs de GES sont : la production d'énergie (35%), l'agriculture et la forêt (24%), l'industrie (21%), les transports (14%), le bâtiment (6%). - Les principaux pays émetteurs sont : la Chine (environ 24%), les Etats-Unis (15,5%), l'Union européenne (11%), l'Inde (6,5%), la Russie (5%). . CONCENTRATION DANS L'ATMOSPHERE : - Les concentrations actuelles de GES dans l'atmosphère sont les plus élevées depuis 800.000 ans. - La concentration moyenne de GES était de 430 ppm CO2eq (équivalent CO2 en parties par million) en 2011. Pour avoir la meilleure chance (entre 66 et 100%) de limiter la hausse de la température globale à 2°C, cette concentration ne doit pas dépasser environ 450 ppm CO2eq en 2100. . HAUSSE DES TEMPERATURES : - La moyenne globale à la surface de la planète a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012. Selon l'Institut météorologique britannique, en 2015, la hausse des températures mondiales aura atteint +1° par rapport à l'ère pré-industrielle. - La hausse n'est pas homogène : elle est plus importante sur les continents et au niveau des pôles. - Les trois dernières décennies ont été successivement les plus chaudes depuis 1850. La température à la surface des océans s'est élevée de 0,11°C par décennie entre 1971 et 2010. . EVOLUTION DES ÉMISSIONS : - Quatre scénarios ont été modélisés par le Giec: en l'absence de nouvelles mesures pour réduire les émissions, la hausse globale des températures atteindra probablement à la fin du 21ème siècle 3,7 à 4,8°C par rapport à 1850-1900. - Le seuil de 2°C implique que les émissions cumulées ne dépassent pas environ 2.900 Gt de CO2. - Il implique de réduire de 40 à 70% les émissions de GES d'ici 2050 (par rapport à 2010) et de les faire disparaître en 2100. - Réduire fortement les émissions exige des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars par an d'ici à 2030... Romandie 17/11/2015
  19. Paris - Si l'on ne réduit pas les émissions de gaz à effet de serre, la température sur Terre augmentera de 4° par rapport à l'ère pré-industrielle d'ici à la fin du siècle, entraînant des impacts graves, étendus et irréversibles, selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat. Voici les principaux impacts . Élévation du niveau des océans : L'océan va encore se réchauffer et s'acidifier. L'élévation du niveau des mers va se poursuivre à un rythme encore plus rapide: elle pourrait aller de 26 cm à 82 cm, en fonction des émissions, entre 1986-2005 et la fin du 21e siècle; la hausse ne sera pas uniforme sur le globe. Avec une hausse de 2 degrés de la température mondiale, des zones habitées par 280 millions de personnes seraient submergées, selon Climate Central, un centre de recherche basé aux Etats-Unis. Ces changements interviendraient dans un délai pouvant atteindre 2.000 ans. . Évènements météorologiques extrêmes : Les vagues de chaleur seront plus fréquentes, les vagues de froid moins fréquentes sur la majeure partie de la planète. Les changements concernant les précipitations ne seront pas uniformes: précipitations annuelles en hausse dans le Pacifique équatorial, aux latitudes élevées et dans les régions humides aux latitudes moyennes, baisse dans les régions subtropicales sèches. Les fortes pluies risquent de provoquer des inondations poussant les populations à fuir leur domicile, et détruisant habitations et récoltes. . Fonte des glaciers : Le volume global des glaciers, à l'exception de l'Antarctique, devrait baisser de 15 à 55% avec le scénario d'émissions le plus faible et de 35 à 85% avec la trajectoire la plus élevée. Les glaciers des Pyrénées pourraient avoir disparu en 2050. . Fonte de la banquise : La banquise arctique d'été se réduit et il est de plus en plus probable, selon les climatologues, de voir l'océan Arctique libre de glace d'ici à 2050. . Biodiversité : Risques accrus d'extinction pour de nombreuses espèces (animales ou végétales) qui ne pourront pas se déplacer assez vite pour s'adapter. 20 à 30% des espèces animales et végétales sont menacées d'extinction en cas de hausse des températures de 1,5 à 2,4° par rapport aux 20 dernières années du XXe siècle. . Impacts socio-économiques : La sécurité alimentaire sera affectée notamment dans les régions dépendant de la pêche. Baisse des rendements céréaliers (blé, riz, maïs) dans les régions tempérées et tropicales. Baisse des ressources d'eau potable dans les régions subtropicales sèches. Risques accrus dus aux inondations, glissements de terrain, tempêtes. Hausse des déplacements de population. Risques de conflits accrus pour l'accès aux ressources. Romandie 17/11/2015
  20. Paris - Négociations, appels à la mobilisation, engagements des pays et records de chaleur ont ponctué l'année 2015, qui doit se conclure par un accord mondial à Paris pour limiter l'ampleur du réchauffement climatique : JANVIER : 2014 est déclarée comme la plus chaude depuis le début des relevés en 1880, mais une série de records mensuels (février, mars, mai, juin, juillet, août, septembre) enregistrés cette année pourrait faire de 2015 un nouveau record. FÉVRIER : - Après la COP20 de Lima en décembre 2014, les négociations reprennent à Genève: un texte intégrant tous les points de vue est rédigé mais sans avancée vers des compromis. - Les présidents français et philippin, François Hollande et Benigno Aquino, lancent l'appel de Manille contre le réchauffement. MARS : - Record mensuel absolu de concentration de CO2 dans l'atmosphère. - Engagement des Etats-Unis (2ème émetteur) à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% entre 2005 et 2025, l'Union européenne (3ème) d'au moins 40% en 2030 par rapport à 1990 et la Russie (5ème) d'au moins 25% en 2030 par rapport à 1990. JUIN : - Négociations à Bonn: discussions engluées dans un texte de 80 pages. - Le Pape publie une encyclique dans laquelle il appelle à agir vite face à l'un des principaux défis actuels de l'Humanité. - Pékin, premier émetteur (25%), s'engage à atteindre le pic de ses émissions de CO2 au plus tard en 2030. - Le G7 s'engage à agir pour transformer les secteurs énergétiques d'ici 2050. JUILLET : - Une douzaine des plus grosses entreprises américaines (1.300 milliards de chiffre d'affaires) s'engagent à réduire leurs émissions et à financer des activités propres. - Le Japon, 6ème émetteur, vise une réduction de 26% de ses émissions entre 2013 et 2030. - A Paris, 36 des plus grands spécialistes réaffirment que le réchauffement favorise les évènements extrêmes et qu'il est économiquement possible de le contenir sous 2°C. AOUT: - Les chefs d'Etat et de gouvernement sont invités à la 1ère journée de la #COP21. - Obama présente un clear power plan pour réduire les émissions dans les centrales électriques. - Une soixantaine de pays ont annoncé leurs plans climat en vue de la COP21. SEPTEMBRE : - En l'absence de progrès à Bonn, les négociateurs mandatent les co-présidents des débats pour rédiger un projet d'accord pour octobre. - Le Brésil vise une réduction de 37% ses émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005. - La Chine annonce la mise en place en 2017 d'un marché national de quotas de CO2. - Ban Ki-moon organise à l'Onu un déjeuner avec des dizaines de chefs d'Etat pour les mobiliser en vue de la COP21. OCTOBRE : - L'Inde (4ème émetteur) annonce un objectif de 40% d'électricité en 2030 issue des énergies renouvelables mais pas de date butoir pour un pic de ses émissions. - Adoption à Bonn d'un projet de texte pour Paris comprenant de nombreuses options contradictoires. - Rapport de l'Onu évaluant les plans climat de 146 pays (85% des émissions): un effort sans précédent en cours, mais des actions supplémentaires indispensables. - Appel en faveur d'un prix pour le carbone lancé par la Banque mondiale et le FMI et soutenu par plusieurs chefs d'Etat. NOVEMBRE : - Déclaration commune France-Chine en faveur d'un accord ambitieux à Paris. - Concentration record de CO2 dans l'atmosphère en 2014. - 60 ministres à Paris pour la pré-COP. -----> On peut aussi rajouter les négociations du G20 qui ont intégré le réchauffement climatique et la publication d'un communiqué en ce sens en vue de promouvoir un accord de la COP21 à Paris... Romandie 17/11/2015
  21. Athènes (Grèce) - Un séisme de magnitude 6 selon l'institut géodynamique de l'observatoire d'Athènes a secoué mardi matin l'île de Leucade, dans le sud-ouest de la Grèce, tuant deux femmes et endommageant le réseau routier, a indiqué la municipalité. EQForecaster 10/11/2015 Une sexagénaire a été tuée par la chute d'un rocher, provoquée par un glissement de terrain, sur sa maison, dans le village de Ponti Vassilikis, a indiqué sur la radio Vima le maire adjoint de l'île, Christos Kaliforis. Une autre femme a été tuée dans un autre village, Athani, a-t-il ajouté. L'agence de presse grecque Ana a aussi fait état de quatre personnes hospitalisées pour des blessures sans gravité. Selon M. Kaliforis, le réseau routier du sud-ouest de l'île, près de l'épicentre, en mer, a aussi subi des dommages, tandis que de vieilles maisons de pierre ont été endommagées et qu'une église ancienne s'est écroulée. Les autorités locales ont entamé un inventaire complet des dégâts. Une forte réplique, de magnitude 5,2, a ensuite été enregistrée peu avant 11H locales (09H00 GMT), relançant l'inquiétude des habitants. Ils s'étaient précipités dans la rue après le premier séisme, enregistré à 09H10 locales (07H10 GMT). Selon l'Institut d'Athènes, la secousse s'est produite en mer, à 283 km à l'ouest d'Athènes. L'institut américain de géologie (USGS) a pour sa part estimé à 6,5 l'amplitude de la secousse. Selon les médias grecs, elle a été ressentie sur tout le flanc ouest du pays, de la frontière albanaise jusqu'au Péloponnèse, ainsi qu'à Athènes. L'île de Leucade est située dans une zone soumise à de nombreuses secousses en Grèce, pays qui concentre plus de la moitié des séismes en Europe. Romandie 17/11/2015
  22. Paris - Du caractère contraignant du futur accord jusqu'à ses objectifs même, des points de dissension majeurs restent à résoudre à Paris si la communauté internationale veut parvenir à un pacte permettant de limiter le réchauffement de la planète. - Objectifs de l'accord : En 2009 à Copenhague, les Etats se sont accordés pour limiter la hausse de la température à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, ce qui impose de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Mais les désaccords sont profonds sur la manière d'y parvenir. Fixe-t-on un objectif global daté (par exemple réduire de 40 à 70% les émissions d'ici 2050, comme le préconise la science)? Et une trajectoire pour l'atteindre ? Pointe-t-on le rôle des énergies fossiles? Ou préfère-t-on des formulations floues (favoriser des politiques bas carbone), laissant une large marge de manoeuvre aux signataires ? En outre, de nombreux pays, notamment les plus menacés comme les petites îles, militent pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Enfin, pour rester sous 2°C, scientifiques et économistes recommandent davantage d'efforts avant 2020, année d'entrée en vigueur de l'accord. Les mesures avant 2020 feront donc aussi partie des négociations. - La révision à la hausse des engagements : Quelque 161 pays ont à ce jour publié leurs plans pour limiter leurs émissions à horizon 2025 ou 2030. Une participation remarquable. Sauf que ces promesses, définies librement par chacun, sont insuffisantes: même si elles étaient tenues, la hausse du mercure serait ramenée de plus de 4°C à environ 3°C en 2100. Pour rester à +2°C, de plus en plus de pays voudraient une révision à la hausse des engagements, tous les cinq ans. Mais au-delà de ce principe, calendrier et contenu restent un point dur des négociations: Comment évaluer les progrès réalisés ? Dès avant 2020 ? - Financements, coopération : En 2009, les pays riches, responsables historiques du réchauffement, ont promis 100 milliards de dollars par an dès 2020 pour financer les politiques climatiques des pays en développement, qui avec l'accord de Paris vont pour la 1ère fois s'engager à réduire leurs émissions. Mais les destinataires demandent que cette somme soit revue à la hausse après 2020. Ils souhaitent aussi que la part des dons augmente pour financer leurs énergies propres, mais aussi les mesures leur permettant de résister aux effets déjà ressentis du réchauffement (sécheresses, inondations, montée des océans etc). Les pays industrialisés souhaitent cependant que les pays émergents, dont la Chine, désormais premier pollueur mondial, participent. Mais Pékin veut garder un accord strictement fondé sur la division pays développés/en développement instaurée en 1992 par la convention-cadre de l'ONU sur le climat. Même s'il a annoncé en septembre une aide de 3,1 mds USD aux politiques climatiques des pays du Sud. Outre les financements, ces derniers réclament des transferts de technologies. Certains souhaitent enfin que soient prévus des pertes et dommages pour compenser les préjudices subis. - Forme juridique et caractère contraignant : Les pays se sont mis d'accord en 2011 à Durban pour aboutir en 2015 à un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale, ce qui laisse les options ouvertes. Et depuis il y a eu peu de discussions. S'agira-t-il d'un traité, ou d'un protocole, nécessitant ratification par les Parlements (comme le protocole de Kyoto dont l'accord de Paris est censé prendre le relais)? Ou d'une simple déclaration politique? Washington a déjà indiqué que ça ne pourrait être un traité, qui impliquerait une ratification par un Congrès républicain peu acquis à la cause du climat. Quel statut juridique auront les promesses nationales de réduction des GES, qui sont à ce stade des contributions, terme qui a remplacé en 2013 le mot engagement pour rallier tous les pays ? Seront-elles en annexes, ou totalement séparées de l'accord' Quel sera le mécanisme de suivi et de contrôle ? Dans tous les cas, il n'y aura pas de mécanisme de sanctions. La contrainte, ce sera l'engagement international, l'obligation de transparence, l'effet sur la réputation, résume la négociatrice française Laurence Tubiana. Romandie 17/11/2015
  23. Versailles (AFP) - François Hollande a exprimé lundi la volonté de faire de la COP21, la conférence climat qui sera "maintenue", un "moment d'espérance et de solidarité". "Nous devons continuer, continuer, à travailler, continuer à sortir, continuer à vivre, continuer à influencer le monde: c'est pourquoi le grand événement international de la conférence sur le climat sera non seulement maintenu, mais sera un moment d'espérance et de solidarité", a déclaré le chef de l'Etat, au sujet de la réunion qui doit s'ouvrir avec ses homologues le 30 novembre à Paris. "D'espérance parce qu'il s'agit tout simplement de l'avenir de la planète et de solidarité, parce qu'il y aura sans doute plus de cent chefs d'Etat et de gouvernement qui viendront là pour négocier un accord durable, un accord contraignant, un accord différencié, pour que nous puissions vivre et que nos enfants, petits-enfants puissent continuer à avoir la planète qu'ils auront reçue en héritage", a poursuivi François Hollande devant le Congrès. "Mais ils viendront aussi dire à la France, pays de libertés, combien le monde entier est solidaire, combien le monde entier doit également se mobiliser pour lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté. Sciences et avenir 16/11/2015
  24. Antalya (Turquie) (AFP) - Les Etats du G20 vont affirmer lundi leur détermination à trouver à la COP21 de Paris un accord respectant l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés, selon un projet de communiqué vu par l'AFP, au terme d'une âpre nuit de négociation. Photo de famille des dirigeants du G20 réunis le 15 novembre 2015 à Antalya, en Turquie (c) Afp Selon ce texte, qui doit encore être validé par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis en Turquie, le G20 souhaite que la COP21 accouche d'un "protocole, autre instrument ou accord ayant force juridique" et "s'appliquant à toutes les parties". "Nous reconnaissons que 2015 est une année décisive", écrivent les vingt premières puissances économiques mondiales, qui plaident pour la conclusion à Paris d'un accord "juste, équilibré, ambitieux, durable et dynamique". ipt> Ce futur accord doit aussi respecter les "responsabilités différenciées et les capacités de chacun", selon le G20. En clair, faire la différence entre les pays riches, responsables historiques du réchauffement, et les économies en développement, qui craignent d'être bridées dans leur évolution. Le texte vu par l'AFP cite aussi en toutes lettres "l'objectif de 2 degrés" de réchauffement maximum, une mention en apparence consensuelle qui a pourtant fait l'objet de discussions acharnées. La France, qui va accueillir du 30 novembre au 11 décembre les 195 pays participant à la grande conférence sur le climat, avait tapé du poing sur la table dimanche en exigeant une réécriture du projet de communiqué soumis aux chefs d'Etat à leur arrivée dans la station balnéaire d'Antalya, où se tient le sommet du G20. Elle a été soutenue par les pays développés, qui craignent de voir se rejouer à Paris le fiasco de la conférence de Copenhague sur le climat en 2009. "C'est le seul point que nous avons renvoyé aux +sherpas+", ces diplomates qui pendant des semaines négocient mot à mot ce si sensible communiqué final, avait dit dimanche soir aux journalistes le ministre français des Finances Michel Sapin, critiquant le "niveau de très grande généralité" du texte provisoire. "Il faut quelque chose de politiquement beaucoup plus fort", avait exigé pour sa part le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. ipt> Selon une source proche des discussions, les "sherpas" ont négocié jusque vers trois heures du matin, pour livrer ce texte à la formulation prudente, qui "devrait convenir" aux chefs d'Etat et de gouvernement. Une source européenne a elle relaté des débats laborieux, qui ont donné l'impression que les pays industrialisés d'un côté, et les pays émergents de l'autre, emmenés par l'Inde et l'Arabie saoudite, "ne vivaient pas sur la même planète". "Nous avons besoin d'une vision commune et d'une action collective, c'est tout simplement normal et logique", a-t-elle dit, déplorant que cette vision de "bon sens" n'ait "pas été vraiment partagée". La source européenne a toutefois aussi souligné la volonté des pays émergents de ne pas trop mêler le G20 aux négociations de préparation de la COP21 elle-même, qui se tient sous l'égide des Nations-Unies. Sciences et avenir 16/11/2015
  25. Nairobi (AFP) - L'Agence de protection de la faune au Kenya (KWS) a promis lundi de détruire l'ensemble du stock d'ivoire du pays, provenant de plusieurs milliers d'éléphants et évalué à 137,4 tonnes. "Je suis absolument sûr" que ce stock sera détruit dans l'année à venir, a déclaré le président du KWS, le célèbre paléontologue et défenseur de la nature Richard Leakey, promettant un "événement très spectaculaire". Le président kényan Uhuru Kenyatta avait brûlé en mars à Nairobi 15 tonnes d'ivoire, le plus important volume jamais incinéré en Afrique. Il avait à cette occasion assuré que l'ensemble du stock du pays serait détruit d'ici la fin 2015. Mais M. Leakey a expliqué que la mise en oeuvre de ce projet avait pris plus que longtemps que prévu. Il a précisé que le poids moyen d'une paire de défenses était d'environ 36 kilos, ce qui signifie que le stock en possession du Kenya représenterait quelque 3.820 éléphants morts. Mais cette estimation est contestée par d'autres spécialistes, pour qui le poids des défenses est très inférieur. Cela voudrait dire que le nombre d'éléphants tués pourrait être bien plus important, voire deux fois supérieur. Le kilo d'ivoire en Chine et en Asie du sud-est se négocie à plus de 2.000 dollars (1.770 euros), ce qui signifie que le stock dont dispose le Kenya a une valeur marchande d'environ 280 millions de dollars (260 millions d'euros). Le braconnage des rhinocéros et des éléphants a explosé au Kenya, comme dans le reste de l'Afrique, depuis la fin des années 2000, dopé par la demande asiatique en corne de rhinocéros, à laquelle sont attribuées à tort des vertus médicinales, et en ivoire, recherché pour la fabrication d'objets décoratifs. Le KWS estime qu'il reste 38.000 éléphants et un millier de rhinocéros au Kenya, des données très optimistes selon certains défenseurs de la nature. Environ 30.000 éléphants sont tués en Afrique chaque année, selon l'ONU. Sciences et avenir 16/11/2015
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