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  1. Située en Mauritanie, la structure de Richat ou "l’oeil de l’Afrique" est une structure géologique exceptionnelle que l’on retrouve dans le désert du Sahara. Elle se situe plus précisément dans le désert de Maur Adrar, aux confins du massif de l’Adrar et de l’erg de la Maqteir ou Majâbat Al Koubra. Large d’environ 50 kilomètres de diamètre et des dénivelés de 30 à 40 m, elle a longtemps intrigué les scientifiques avant que ces derniers ne trouvent son origine. Photo satellite de la structure de Richat en Mauritanie avec de fausses couleurs (pour mieux révéler certains détails). Atamari / domaine public Si vous survolez un jour le désert du Sahara en Mauritanie, vous apercevrez certainement une étonnante structure se détacher du paysage, comme un énorme œil pointé vers le ciel, "l’œil de l'Afrique" ou, traditionnellement, Guelb er Richât,. Plus connue sous le nom de structure de Richat ou dôme de Richat, cette formation est située près de la ville de Ouadane et est visible depuis les airs, et même depuis l'espace. Pas étonnant quand on sait qu'elle s'étend sur 50 kilomètres de large. Découverte depuis bien longtemps, la structure de Richat a été visitée dès les années 1950 par des scientifiques avant d'être révélée à grande échelle par l'une des missions spatiales américaines : Gemini. A l'époque, les astronautes s'étaient ainsi largement émerveillés devant les caractéristiques atypiques de la structure. Des cercles superposés de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre formant une sorte d'ammonite géante. list25 26/7/2013 : 25 formations géologiques étranges parmi toutes celles existantes sur la terre... Maxisciences 26/7/2014 - Wikipedia
  2. Paris (AFP) - Des analyses de sang réalisées sur des singes de la région de Fukushima, après la catastrophe nucléaire, ont mis en évidence une faible quantité de globules blancs et de globules rouges, risquant de rendre les animaux plus vulnérables, selon une étude publiée jeudi. Entre avril 2012 et mars 2013, l'équipe de Shin-ichi Hayama (Université japonaise des Sciences de la Vie et des Sciences Vétérinaires) a analysé le sang de 61 Macaques japonais (Macaca fuscata) vivant à 70 km de la centrale Fukushima Daiichi, endommagée par le tsunami du 11 mars 2011. Macaque japonais au zoo de Cincinnati. Ltshears CC BY-SA 3.0 Pour avoir un élément de comparaison, les scientifiques ont également analysé le sang de 31 singes de la péninsule de Shimokita, un territoire éloigné d'environ 400 km de la centrale nucléaire. "Comparés aux singes de Shimokita, les singes de Fukushima avaient des taux significativement bas de globules blancs et de globules rouges", écrivent les chercheurs dans une étude publiée par la revue Scientific Reports. "Ces résultats suggèrent que l'exposition à des matières radioactives a contribué aux modifications hématologiques chez les singes de Fukushima", ajoutent-ils. Tout en excluant une maladie infectieuse ou la malnutrition comme autre cause possible de ces modifications, ils soulignent cependant que de nouvelles études seront nécessaires pour en confirmer l'origine. Macaques japonais dans une source chaude au Parc aux singes de Jigokudani. Yosemite CC BY-SA 3.0 Ils estiment d'autre part que ces chiffres "ne signifient pas forcément que la santé des singes est en danger". Ils peuvent toutefois indiquer, selon eux, que leur système immunitaire "a été compromis", risquant de rendre les animaux vulnérables à une épidémie d'une maladie infectieuse. Les globules blancs jouent en effet un rôle dans la défense de l'organisme contre les bactéries et virus. Les auteurs de l'étude soulignent que des données sur des primates non humains "peuvent apporter une contribution notable pour de futures recherches sur les effets sur la santé humaine d'une exposition aux radiations". "Je trouve cette étude intéressante, mais je suis très sceptique sur l'affirmation selon laquelle la baisse du nombre de cellules sanguines chez ces singes est causée par les radiations", a réagi Jim Smith, professeur en sciences de l'environnement à l'Université de Portsmouth, interrogé par la revue. Un autre expert, Geraldine Thomas, professeur en pathologie moléculaire à l'Imperial College de Londres, estime que de nouvelles études sont nécessaires pour tenir compte des conséquences possibles des autres changements environnementaux engendrés par le tsunami, comme l'accès à certains types de nourriture. Sciences et avenir 24/7/2014
  3. Saint-Marcel-en-Dombes (France) (AFP) - A l'heure où 90% des produits aquatiques en France sont importés, dans les étangs de la Dombes, des pisciculteurs passionnés veulent développer une filière courte où carpes et brochets seraient valorisés jusque dans l'assiette. Paysage de la Dombes genevieve romier Flickr / CC BY-SA 2.0 Situé à une demi-heure de Lyon, le plateau de la Dombes (Ain) jouxte la Bresse et Le Bugey, des territoires de gastronomie. Les étangs y furent aménagés dès le XIIIème siècle et la pisciculture y a été créée principalement par les moines. Un poissonnier tranche des filets de carpe, pêché dans les étangs de la Dombes, dans un site de production à Saint-Marcel-en Dombes, le 23 juillet 2014 (c) Afp Ceinturées d'arbres, de plantes variées et habités par une importante faune et flore, ces étendues calmes abritent des poissons d'élevage d'eau douce, dont 70% de carpes, 25% de gardons, mais aussi brochets, sandres, tanches... Mais ici, point d'élevage intensif comme il en existe dans les pays nordiques pour le saumon. La Dombes, première région productrice de poissons d'étang en France, privilégie le qualitatif. "On est plus dans la cueillette que dans l'élevage!", souligne Roland de Barbentane, président de l'Association de promotion du poisson des étangs de la Dombes (Apped). Alors que, dans l'élevage intensif, les poissons sont élevés dans une densité allant de 50 à 80 tonnes par hectare, "le poisson de la Dombes vit sur une densité de 3 à 400 kg par hectare, soit entre dix et vingt fois moins", que dans l'intensif, souligne-t-il. "Le poisson a toute la place pour vivre, il se nourrit à 90% d'élément naturels fournis par l'étang", ajoute le président de l'Apped. La filière fournit ainsi 1.000 tonnes de poisson par an, une goutte d'eau dans le monde piscicole. Pour se développer, elle a créé il y a trois / quatre ans la marque "Poissons de Dombes", pour assurer sa qualité et une traçabilité de l'étang à l'assiette, mesure rassurante pour le consommateur après le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes. Plusieurs maux viennent toutefois ralentir son développement. - D'abord la présence du cormoran, cet oiseau migrateur protégé qui fait des ravages, et dont l'appétit féroce peut faire perdre jusqu'à un tiers d'élevage sur un étang. Des mesures de protection, par filet ou abris sub-aquatiques ont été prises "mais tant que rien n'est fait en amont, au niveau européen, le problème restera!", rappelle le président de l'Apped. - Autre écueil: le prix du poisson. "On maîtrise pas mal de choses, mais pas encore assez notre prix de vente" constate Jérôme Limandas, pisciculteur et exploitant agricole, âgé de 34 ans, rencontré au bord de son étang. Le prix de la carpe a été fixé à 1,20 euro le kilo, "il n'a pas changé depuis 15-20 ans!", regrette l'exploitant alors que ce poisson a retrouvé ses lettres de noblesse grâce aux pêcheurs, négociants et restaurateurs locaux, qui ont développé des recettes raffinées. L'Etang Neuf en assec (mai 2014) Camster CC BY-SA 3.0 Eric Liatout, important négociant et grossiste des Dombes, a choisi de perpétuer la tradition piscicole, tout en modernisant sa production. Sa société "exploite 400 ha sur 23 étangs", explique Eric Liatout, qui respecte la méthode de l'+assec+. Elle consiste à assécher un étang tous les trois à quatre ans pour y faire des récoltes, de céréales par exemple, et régénérer le sol avec les plantes avant de le laisser se remplir avec de l'eau de pluie et y réinstaller des poissons. Les étangs fonctionnent en interaction les uns avec les autres, sans être connectés aux fleuves alentours, comme le Rhône, ce qui les protège des pollutions. Thibault Liatout, son fils, responsable commercial dans l'entreprise, montre fièrement une gamme de mousses et rillettes développée depuis 2011: des rillettes de "carpe et écrevisse" ou rillettes de "brochet et sandre" pour l'apéritif. Les restaurateurs jouent le jeu, comme Vincent Liégeois, chef et patron du restaurant "La bicyclette bleue" à Joyeux, au cœur de la Dombes. Il cuisine uniquement des produits locaux: "cela marche, aujourd'hui les gens viennent spécialement pour la carpe et les produits de la région", se félicite le cuisinier. Le tourisme en Rhône-Alpes 13/10/2011 Sciences et avenir 26/7/2014
  4. Parti de Langeac (Allier), le marathon du saumon s'achève. Son objectif ? Sensibiliser les riverains sur les dangers de disparition des derniers saumons sauvages de Loire. Pendant 15 jours, marcheurs, coureurs et kayakistes ont descendu la Loire jusqu’à l’embouchure, comme le font les smolts, jeunes saumons dévalant vers l’Océan pour y passer leur vie d’adulte (voir carte article précédent). Lors d'une réunion à Saint-Malo, le 6 juin dernier, l’organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique nord avait dressé un constat très alarmant sur l’état des stocks de cette espèce. Au cours de ces 30 dernières années, les stocks ont chuté de 75% dans l’Atlantique Nord : de 10 millions de saumons au début des années 70, il n’y en a plus que 3,6 millions aujourd’hui. Même constat dans la Loire : on comptait environ 100.000 saumons reproducteurs par an au 19ème siècle. Ils sont moins de 1000 aujourd’hui. Pour tenter de sauver l’espèce, la France a mis sur pied un plan de préservation avec notamment un plan de continuité écologique via des effacements de seuils, la création de passes à poissons et plus rarement par la destruction de barrages. Celui de Poutès dans la Haute-Loire devrait ainsi être démantelé en 2018. L'association Saumon Sauvage gère de son côté une unité de reproduction de jeunes saumons située à Chanteuge (Haute-Loire) qui est considérée comme la plus grande salmoniculture de repeuplement d’Europe. Le marathon est donc l’occasion de rappeler l’importance d’un poisson autrefois tellement abondant qu’il apportait de substantiels revenus aux riverains de la Loire et de l’Allier. TGA production 29/1/2013 : Un documentaire de 26' réalisé par Philippe Péan. Coproduit par TGA production et France Télévisions avec le soutien du CNC. La Loire est le dernier fleuve sauvage de France et d'Europe de l'Ouest. Dans les années 1980, la France décide de dompter la Loire, en voulant édifier plusieurs barrages pour créer des réservoirs d'eau. Philippe Péan, le réalisateur revient sur 20 années de lutte contre ces barrages. C'est le récit d'un combat mais aussi, la démonstration de la concertation et du dialogue qui se sont avérés être les meilleurs alliés. Aujourd'hui, la vigilance reste de mise pour préserver le caractère sauvage du fleuve royal. Sciences et avenir 26/7/2014
  5. Pouvant atteindre plus d'un mètre de diamètre, Rafflesia arnoldii est une plante célèbre pour développer la plus grande fleur simple au monde. On retrouve cette espèce dans les forêts primaires de l'Indonésie, de la Malaisie et du sud de la Thaïlande. Rafflesia arnoldii R.Br. (avec deux boutons floraux en bas à droite) ma_suska CC BY-SA 2.0 Il existe des fleurs extraordinaires, des fleurs présentant des caractéristiques hors du commun. C'est le cas de Rafflesia arnoldii. Cette plante se trouve dans les forêts humides de l'Indonésie, de la Malaisie et du sud de la Thaïlande et doit sa célébrité à la taille record de sa fleur. En effet, Rafflesia arnoldii produit tout simplement la plus grande fleur simple du monde, avec un diamètre atteignant souvent le mètre et un poids pouvant dépasser les 10 kilogrammes ! La plante qui appartient à la famille des Rafflesiaceae ne possède ni tige, ni feuille, ni racine, simplement une gigantesque fleur rouge ocre qui présente une symétrie radiale à cinq pétales cloquées de pustules crémeuses. Ne possédant pas de chlorophylle, cette plante ne réalise pas de photosynthèse. Mais alors sans feuille et sans racine, comment fait-elle pour survivre et se développer ? La réponse est simple : Rafflesia arnoldii est ce qu'on appelle un holoparasite. Autrement dit, une plante qui va en parasiter une autre pour obtenir matière organique, eau et sels minéraux. La plante est spécifiquement connue pour parasiter, notamment, les lianes de Tetrastigma, présentes dans les régions tropicales. Gentside 22/07/2014 (sous-titres en français) A l'heure actuelle, on ignore combien de Rafflesia arnoldii persistent à l'échelle mondiale. Néanmoins, les spécialistes estiment que les chiffres sont en déclin en raison de la destruction des forêts primaires qui progresse en Asie du sud-est. Un phénomène qui pousse à considérer l'espèce comme en danger. Mais Rafflesia arnoldii n'est pas inscrite sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Seule une des 15 ou 20 espèces reconnues de Rafflesia y a été inscrite : Rafflesia magnifica. Indétectable à l'état végétatif, il est difficile d'entreprendre des mesures de préservation de la plante à fleur géante. Et malgré les moyens utilisés, aucun jardin botanique n'a été capable de cultiver, à ce jour, une Rafflesia hors de son milieu naturel. Mais des mesures ont été prises au niveau local afin d'empêcher que la fleur soit cueillie, détruite ou commercialisée. A noterr : la Rafflésie a même son propre Pokémon. En effet, la fleur a inspiré aux concepteurs du jeu vidéo éponyme la création de Rafflesia, un Pokémon plante/poison se présentant sous la forme d'une petite créature bleue surmontée d'une énorme fleur rouge à pois blancs. Un sympathique hommage à la plus "grande fleur simple du monde". Effectivement, il y a quelques subtilités en matière de record de taille chez les fleurs. (Image Pokémon représentant Rafflesia. Artwork / [i]Poképédia CC BY-SA 3.0)[/i] Très souvent, c'est l'Arum Titan, aussi connu sous le nom de Pénis de Titan qui est cité pour la première place de plus grande fleur du monde. Mais, la fleur de ce végétal n'est pas une vraie fleur, c'est une inflorescence qui regroupe plein de petites fleurs condensées sous une sorte de pétale. L'Arum titan présente donc la plus grande inflorescence du monde, quand la Rafflesia arnoldii détient elle le record de la plus grande fleur simple (ou "vraie fleur") du monde. Maxisciences 22/7/2014 - Wikipedia
  6. Sam Van Aken, un professeur d'art à l'Université de Syracuse de New York a réussi à créer un arbre pas comme les autres : celui-ci produit 40 sortes différentes de fruits à noyau. C'est bien connu : les prunes poussent sur des pruniers, les pêches sur des pêchers et les abricots sur des abricotiers. Pour avoir tous ces fruits dans votre jardin, il vous faudra donc planter aux moins trois arbres différents... A moins que vous ne trouviez un arbre capable de produire à la fois des prunes, des pêches et des abricots. Dessin de l'arbre aux 40 fruits est le résultat de variétés hybridées par l'artiste contemporain Sam Van Aken. Principalement composé de variétés indigènes et anciennes l'arbre aux 40 fruits est une forme de conservation, de préservation de variétés anciennes de fruits à noyau qui ne sont pas produits ou distribués. SAM Van Aken Impossible ? C'est pourtant bien ce qu'a créé un Américain. Sam Van Aken, professeur d'art à l'Université de Syracuse à New York a en effet conçu un arbre hors du commun capable de produire chaque année différentes sortes de fruits à noyau. Pour être précis, 40 sortes différentes de pêches, de prunes, d'abricots, de nectarines, de cerises et même d'amandes ! Son nom ? "Tree of 40 fruits", littéralement "l'Arbre aux 40 fruits". Gentside 24/7/2014 (sous-titre en français) Cette technique consiste à prélever un petit morceau d'un arbre possédant la variété, en prenant soin d'inclure un bourgeon. Ce petit morceau est ensuite attaché ou greffé sur une branche de "l'arbre de travail". Il est laissé en place durant tout l'hiver jusqu'à ce que cette dernière "guérisse" et intègre pleinement le greffon. Si tout s'est bien passé, la branche peut alors être taillée pour l'encourager à pousser comme une branche normale. Cette opération, Sam Van Aken l'a répétée plusieurs fois et sur plusieurs arbres pendant 5 ans. Il a ainsi fini par créer plusieurs "arbres aux 40 fruits". Grâce à la technique utilisée, chacune des branches de l'arbre fabrique donc une variété différente de fruits à noyau. Et l'artiste a pris bien soin de les greffer dans un certain ordre pour obtenir l'effet qu'il désirait. "En greffant ces différentes variétés sur l'arbre dans un certain ordre, je peux sculpter ce à quoi il va ressembler en fleurissant", a indiqué le professeur dans une interview à Epicurious.com. Durant la majorité de l'année, l'arbre ressemble en réalité à n'importe quel arbre. C'est dès qu'il entre en période de floraison qu'on s'aperçoit qu'il est différent. A partir du printemps, le végétal hybride se pare de toute une variété de couleurs : des fleurs roses, blanches, rouges, pourpres qui laissent la place à de multiples fruits en été. Tous appartenant à des variétés rares et uniques. A ce jour, Van Aken a fait pousser 16 "Trees of 40 fruit". Mais quel est l'objectif d'un tel projet ? "Avant tout, je vois cet arbre comme une œuvre d'art. Je veux que l'arbre interrompe et transforme le quotidien. Quand l'arbre fleurit de façon inattendue en différentes couleurs, ou que vous voyez ces types de fruit différents pendre de ses branches, cela ne fait pas que changer la façon dont vous le percevez, cela change aussi la façon dont vous percevez les choses en général", a t-il expliqué. Au fil du projet, l'artiste a toutefois trouvé d'autres messages à faire passer, notamment sur les méthodes de production et leurs conséquences. "En tentant de trouver différentes variétés de fruits pour créer le Tree of 40 Fruit, j'ai réalisé que pour plusieurs raisons, y compris l'industrialisation et la création d'énormes monocultures, nous sommes en train de perdre la diversité dans notre production alimentaire et ces variétés anciennes, héritées et natives disparaissent", a t-il poursuivi. Couleur, goût, forme, les cultures ont de plus en plus privilégié certains aspects pour répondre notamment aux préférences des consommateurs. "J'ai donc vu dans [cet arbre] l'opportunité, d'une certaine façon, de préserver ces variétés" sur le point de disparaitre, a précisé Sam Van Aken. Les arbres qu'il a créés ont été plantés à divers endroits, où l'artiste leur rend visite deux fois par an. Et les personnes qui ont la chance d'en bénéficier semble ravies. "Les personnes qui en ont un chez eux m'ont dit qu'il fournissait une quantité et une variété parfaites de fruits. Plutôt que d'avoir une variété qui produit plus que ce dont vous avez besoin, il fournit une bonne quantité de 40 variétés. Et comme tous ces fruits mûrissent à différents moments, de juillet à octobre, vous n'êtes pas inondés non plus", a ajouté l'artiste. Au vu d'un tel succès, Sam Van Aken entend bien poursuivre son projet. Il envisage de planter d'autres arbres à travers le pays. "Quel que soit l'endroit où je le place, ses fleurs, ses fruits différents et le processus par lequel il a été créé, génère de l'émerveillement". Pour aller encore plus loin, le professeur pense même à créer un bosquet ou un petit verger de ces arbres dans un cadre urbain. Maxisciences 24/7/2014
  7. Santiago du Chili - Greenpeace a réalisé jeudi une opération face à un magasin de jouets Lego à Santiago du Chili pour demander l'annulation d'un contrat commercial liant cette entreprise avec la compagnie pétrolière Shell, accusée de vouloir prospecter du pétrole en Arctique. GreenpeaceUKLondon 15/7/2014 Cette action s'inscrivait dans le cadre d'une campagne mondiale de protestation contre des prospections menées par la compagnie pétrolière en Arctique, qui a permis le recueil de 600.000 signatures, selon l'organisation de défense de l'environnement. Ces dernières années, la compagnie pétrolière a utilisé Lego pour redorer son image et cacher des projets d'extraction de pétrole en Arctique, a affirmé M. Asun. Le fabricant de jouets a fait part de son intention de renouveler son partenariat commercial avec Shell pour un an, selon un communiqué de Greenpeace Romandie 24/7/2014
  8. Dix-neuf départements sont placés en alerte orange pour des orages et des pluies et inondations, annonce vendredi matin Météo-France dans son bulletin de 6 heures. L'organisme maintient son suivi pour les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées et annonce une alerte orange dans dix-sept nouveaux départements jusqu'à vendredi 23 heures : Ariège, Aude, Aveyron, Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Tarn et Tarn-et-Garonne. La vigilance orange "orages" est donc étendue à tout le sud-ouest du pays. "Des orages concernent actuellement l'est des Pyrénées, la Haute-Garonne et l'Aude. Des pluies plus faibles touchent les départements des Landes, Pyrénées-Orientales et Hautes-Pyrénées", note Météo-France. "La perturbation pluvieuse et orageuse active va s'intensifier dans les prochaines heures par l'extrême sud-ouest et progresser ensuite rapidement plus à l'est. L'aspect orageux deviendra plus marqué avec des orages localement violents, parfois accompagnés de grêle et de rafales (60 à 80 km/h)", ajoute le bulletin. Le Point 25/7/2014
  9. Libourne (France) (AFP) - Chimie verte, biocarburants, santé, alimentation: les microalgues sont considérées comme extrêmement prometteuses, mais encore faut-il réussir à les cultiver et les exploiter, secteur dans lequel une PME de Libourne (Gironde), Fermentalg, a pris une longueur d'avance. Le laboratoire Fermentalg, specialisé dans l'exploitation des microalgues à Libourne, le 24 juillet 2014 (c) Afp De l'extérieur, les locaux semblent modestes, nichés au fond d'une impasse dans le centre de Libourne. A l'intérieur, plusieurs laboratoires où s'affairent des techniciens en blouse blanche, derrière des microscopes ou des fermenteurs. L'objet de toute leur attention: des centaines de microalgues, invisibles à l'oeil nu (1 à 10 microns), mais qui suscitent un intérêt économique croissant. Car ces micro-organismes à l'origine de la vie végétale et animale, présents en mer et dans l'environnement terrestre, produisent, à hauts rendements, non seulement des huiles transformables en carburants, mais aussi une grande variété de molécules riches en substances biochimiques. Lorsqu'il crée son entreprise en 2009, Pierre Calleja, biologiste de 52 ans, a déjà roulé sa bosse dans l'aquaculture marine, en pleine expansion dans les années 1980. Avec une question lancinante: comment produire ces fameuses microalgues à la base de la chaîne alimentaire des poissons? 15 ans plus tard et la "passion" toujours intacte, l'entrepreneur se réjouit d'avoir commencé à trouver des réponses. Lancée en 2009 avec cinq employés, Fermentalg a mis au point, en moins de cinq ans, plusieurs procédés permettant d'isoler les souches des algues pour les faire croître, et surtout en récupérer les "molécules d'intérêt" telles que des omégas 3, des colorants, des antioxydants, des hydrocarbures... Le secret de Fermentalg: "la Mixotrophie", une technologie de croissance sous lumière intermittente qui permet d'activer tant la partie animale que la partie végétale de ces "êtres hybrides" que sont les microalgues. Une technique qui a pour effet "d'augmenter la productivité" et permet d'extraire le maximum de molécules. "Nous sommes leader mondial sur cette technologie de la mixotrophie", se réjouit Pierre Calleja, dont la PME, forte de plusieurs brevets, vient d'être introduite en Bourse sur le marché des entreprises innovantes. "J'ai ouvert un nouvel horizon et nous voilà assis sur des territoires immenses. Les microalgues sont de nouveaux espaces où chacun plante son drapeau", s'enthousiasme l'entrepreneur. Car sur ce marché potentiellement gigantesque, la concurrence s'aiguise. Les microalgues sont considérées comme une alternative crédible à de nombreuses ressources aujourd'hui en tension, en particulier les protéines issues de la pêche ou le pétrole, et même l'occupation des sols. Les Etats-Unis, historiquement les plus optimistes au sujet du potentiel de cette nouvelle source d'énergie, multiplient les investissements. "Les microalgues ont un avenir hallucinant", confirme Jean-Paul Cadoret, directeur d'un laboratoire de recherche sur les microalgues à l'Ifremer, qui conseille Fermentalg, mais aussi d'autres acteurs de la filière en France, estimée à une douzaine d'entreprises. "Chaque acteur cherche des axes pour se différencier", explique le scientifique, soulignant, parallèlement à la démarche "prometteuse" de Fermentalg, les avancées du groupe de chimie verte Roquette (7.800 employés dans le monde), basé dans le nord de la France et qui produit de la farine de microalgues. Avec 1.500 souches répertoriées, la PME girondine, qui devrait atteindre 100 salariés d'ici quelques mois, prévoit de produire 5.000 tonnes de biomasse de microalgues par an à partir de 2015. Prochain défi: nouer des partenariats industriels pour l'exploitation des molécules (protéines et lipides pour la nutrition humaine et animale, biopolymères et biolubrifiants pour la chimie verte, molécules actives pour la cosmétique et la pharmacie, etc.), avant une commercialisation par l'entreprise elle-même. Longtemps regardé avec incrédulité par les banquiers, Pierre Calleja, qui a réussi en 2012 à faire rouler un véhicule de série avec un carburant partiellement obtenu à partir de microalgues, a levé 40 millions d'euros lors de l'entrée en Bourse de sa société en avril. Cet admirateur du fondateur d'Apple, Steve Jobs, peut aussi compter sur le soutien de l'Etat, actionnaire à 25% de Fermentalg, via l'Ademe et la Banque publique d'investissement (BPI). Et souhaite que les microalgues soient mieux connues du grand public pour qu'on arrête de le prendre pour "un fou". Sciences et avenir 24/7/2014
  10. Paris (AFP) - Les principaux syndicats agricoles ont dénoncé jeudi l'élargissement de la directive nitrates annoncée par Ségolène Royal mercredi, qui pourrait avoir un coût social très important auprès des éleveurs, selon eux. La Coordination Rurale, syndicat minoritaire, y voit "un nouveau coup de boutoir contre le revenu et le moral des agriculteurs qui sont déjà au plus bas". "Cette annonce va avoir pour effet de décourager les producteurs et de les envoyer grossir le rang des chômeurs plutôt que de les mobiliser pour apporter encore plus à l'économie productive", regrette le syndicat dans un communiqué. Un arrosage automatique dans un champs de maïs près de Pamiers (France), le 20 août 2009 (c) Afp Lire l'article la pollution par les nitrates rédigé par le CNRS. Même son de cloche du côté de la fédération majoritaire, la FNSEA, qui estime dans un communiqué que "les élevages et les petites exploitations" seront "les premières victimes" de cette décision. Et elle demande, tout comme la Coordination rurale "de rouvrir un débat communautaire de fond sur la directive nitrate et d'intégrer les bonnes pratiques et les innovations dans les programmes d'action". La Confédération paysanne dénonce elle "l'inertie des pouvoirs publics et du syndicat majoritaire qui, depuis la mise en œuvre de la directive européenne en 1991, n'ont pas voulu prendre le problème de la pollution par les nitrates à bras le corps". "Les paysans se retrouvent à devoir mettre en œuvre ces mesures et s'ils ne le peuvent pas faute de financements, à disparaitre", prévient-elle dans un communiqué. Jeudi, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal annonçait que 3.800 communes supplémentaires seront classées zones vulnérables aux nitrates, en plus des quelque 19.000 communes qui le sont déjà. Ce classement force les agriculteurs de ces communes à adopter un traitement plus écologique, notamment vis-à-vis des déjections animales, productrices de nitrates qui polluent l'eau. L'an dernier, la Cour de justice européenne a condamné la France pour manquement à l'application de la directive nitrates, mais sans prononcer de sanctions financières, ce qu'elle peut encore faire cette année. Le 4 septembre un arrêt en manquement de la Cour sur le sujet est d'ailleurs attendu, selon le ministère de l'Agriculture qui rappelle que la France est passible d'une amende de 20 millions d'euros avec astreintes mensuelles estimées à 3,5 millions. D'où l'urgence de muscler la politique de lutte contre cette pollution. Guy Vasseur, président des Chambres d'Agriculture, comprend qu'il faille répondre à Bruxelles mais estime que "la réaction donnée par la France n'est pas en phase avec la réalité du terrain". Le choix des nouvelles communes s'est plus fait "en fonction des cours d'eau que des nitrates", essentiellement dans des zones d'élevage, dans le Limousin et en Midi-Pyrénées, a-t-il regretté auprès de l'AFP. Sciences et avenir 24/7/2014
  11. Europa (France) (AFP) - La couronne de corail de Bassas da India fut durant des siècles un piège à bateaux dont les trésors, quand ils n'ont pas déjà été trouvés, reposent par le fond. Au milieu de l'océan Indien, la conservation du patrimoine est un exercice compliqué. Affleurant à peine à marée haute, cet atoll situé non loin d'Europa, la principale pile de l'archipel, donne encore des sueurs froides aux marins de l'ère moderne. Vue aérienne de la couronne de corail française de Bassas da India, le 13 avril 2014 (c) Afp A bord du Marion Dufresne, navire ravitailleur de Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), le commandant Marjak pointe l'écho radar qui "n'est sorti que 15 minutes avant d'arriver". "C'est un danger absolu, cette île! On ne la voit qu'au dernier moment". Rien d'étonnant alors que les épaves constellent son récif, anneau presque parfait de 10 km de diamètre. Le naufrage le plus ancien, connu grâce au récit d'un survivant, fut celui de la Noa Santiago, une nef portugaise qui sombra un beau jour de 1585 avec 500 hommes. Ce sont ses 400.000 pièces d'argent et ses canons de bronze qui attirèrent à l'époque contemporaine des chasseurs de trésors. Bien plus que la cargaison de porcelaine de Chine du Sussex, navire britannique de la Compagnie des Indes échoué en 1738. Combien de naufrages eurent lieu sur ces récifs? "Impossible de le savoir! On connaît ceux dont il y a eu des survivants ou des témoignages. Sinon, à l'époque, on constatait juste qu'un bateau n'était jamais arrivé", explique à l'AFP Michel L'Hour, patron de l’archéologie sous-marine (DRASSM, ministère de la Culture). Une trentaine d'épaves ont été répertoriées et "celles qui se voient le mieux sont celles des XIXe et XXe siècles, avec toute cette ferraille, ces grandes machines à vapeur", raconte M. L'Hour. "On ne protège bien que ce que l'on connaît bien: on a besoin de dresser la cartographie des épaves et on n'en est pas encore au stade des fouilles", souligne le conservateur. Il s'enthousiasme d'avance sur leur "potentiel historique: cela peut révéler des informations sur la vie à bord d'un bateau portugais du XVIe ou sur les modes de navigation des Arabes aux X et XIe", dont il existe des traces de passage dans la zone mais pas encore d'épave connue. Pourquoi se préoccuper d'épaves ? "C'est comme se demander s'il y a trop de tableaux au Louvre!", rétorque M. L'Hour, "c'est notre histoire, il n'y a pas de raison de l'oublier ou de la laisser se faire piller par des rastaquouères qui vont revendre ça sous le manteau". Les îles Éparses, avec la présence de militaires français, ont été bien plus préservées que le voisin malgache dont "le patrimoine archéologique sous-marin a été pillé par toute la planète", déplore Michel L'Hour. Parmi les naufrages les mieux documentés, il y eut aussi celui de l'Utile, navire de la compagnie des Indes, en 1761 à Tromelin, à l'est de Madagascar. L'histoire des 88 esclaves malgaches "oubliés" sur l'île fit grand bruit, et seuls huit survivants seront récupérés, quinze ans plus tard, par le chevalier de Tromelin. Quatre campagnes de fouilles ont été menées entre 2006 et 2013 par le Groupe de Recherche en archéologie navale (GRAN) avec le concours de l'Inrap (archéologie préventive) et de l'Unesco. Les travaux dirigés par Max Guérout ont permis de montrer que les Malgaches ne s'étaient pas contentés de survivre mais avaient bien recréé une société, surmonté des tabous et développé une ingéniosité remarquable. Les zones de fouilles ont été comblées pour les préserver, ne laissant aucune trace visible à l’œil du néophyte. Sur les autres îles - Glorieuse, Juan de Nova, Europa - les différentes périodes d'occupation humaine, essentiellement à des fins d'exploitation du coprah ou du guano fin XIXe et au XXe, ont laissé quelques vestiges. A Juan de Nova, la Direction régionale de l'action culturelle (Drac) de La Réunion a proposé d'aider à la rénovation de la maison Patureau (du nom du propriétaire de l'exploitation) dont le coût est estimé à 1,3 million d'euros. Le projet est au point mort car il bute sur des questions pour l'heure sans réponses: qui l'entretiendra et à quelles fins? Quoi qu'il en soit, sur chacune des îles, les militaires se font un point d'honneur à entretenir les cimetières. Sur Grande Glorieuse, les aiguilles des filaos sont régulièrement ratissées entre les 18 tombes de corail passé à la chaux. Elles abritent les dépouilles des personnels seychellois et malgaches qui travaillaient dans la cocoteraie d'Hippolyte Caltaux, un Réunionnais venu tenter sa chance à la fin du XIXe. "La mémoire de l'île est là. Ces gens venaient sans espoir de retour, il y a même des petites tombes pour les enfants nés et morts ici", fait remarquer le capitaine Franck Alloti, capitaine de la Légion. Pour lui, pas de doute, "Glorieuses, ce sont ces gens-là". Sciences et avenir 25/7/2014
  12. Paris (AFP) - Pamela Anderson, qui a depuis longtemps troqué son célèbre maillot rouge pour la cause des animaux, veut alerter sur la chasse séculaire de dauphins aux Iles Féroé, que certaines ONG qualifient de "massacre obsolète", en se rendant sur place la semaine prochaine. L'actrice canadienne doit donner une conférence de presse sur place mardi puis rencontrer les équipes de terrains des ONG Sea Sheperd et la Fondation Brigitte Bardot, qui viennent de lancer une nouvelle campagne contre les "grinds", a indiqué vendredi à l'AFP la Fondation Bardot. L'actrice canadienne Pamela Anderson le 25 mai 2014 à Monaco (c) Afp Cette tradition, défendue par les autorités locales de cet archipel situé entre l'Islande et l'Ecosse, consiste à rabattre des globicéphales, ou dauphins dit "pilotes", dans des criques pour les attraper depuis la plage à l'aide de crochets fixés au bout de cordes et ensuite les tuer à l'arme blanche.Selon Sea Sheperd, quelque 1.500 cétacés sont tués chaque année. La navigatrice Florence Arthaud s'est également rendue sur place en juillet pour soutenir les volontaires des ONG. Brigitte Bardot a interpellé le ministre danois de la Pêche Dan Jorgensen --les Iles Féroé sont sous protectorat danois-- dans une lettre datée de jeudi, lui demandant d'intervenir auprès des autorités locales et "dénoncer ce qui est désormais le plus grand massacre de mammifères marins d'Europe". Quelque 500 activistes de Sea Sheperd et la Fondation Bardot se relaieront jusqu'en octobre au sein d'équipes au sol ou en mer, avec quatre vedettes d'intervention rapide et un navire plus important, "le Colombus". L'idée est notamment de repérer les dauphins avant les chasseurs et les éloigner le plus possible des côtes. Lors d'une mission précédente de Sea Sheperd en 2011, "aucun grind n'a eu lieu", fait remarquer Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot. "Par crainte de problèmes en mer avec les embarcations" des ONG, les autorités "refusaient l'autorisation de rabattre les globicéphales". Les autorités de l'archipel assurent que la chair des dauphins constitue un complément alimentaire indispensable, un argument rejeté par les ONG qui assurent que les importants taux de mercure relevés dans les globicéphales les rendent impropres à la consommation. Sciences et avenir 25/7/2014
  13. Bastia (AFP) - Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, a installé vendredi à Bastia le comité de pilotage du parc naturel marin du Cap Corse qui doit voir le jour en 2016, a constaté un journaliste de l'AFP. "Félicitons-nous de voir les valeurs environnementales fédérer les volontés", a déclaré Mme Royal au comité réuni à la préfecture de Haute-Corse. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal aux côtés du maire de Bastia Gilles Simeoni lors de l'installation du comité de pilotage du parc naturel marin du Cap Corse, à Bastia le 25 juillet 2014 (c) Afp Le maire (nationaliste) de Bastia, Gilles Simeoni, le président de l'Office de l'environnement de la Corse, Pierre Ghionga, et ceux des quatre intercommunalités du Cap Corse ont assisté à la réunion, ainsi qu'une vingtaine d'élus et de hauts fonctionnaires, notamment le préfet de Haute-Corse, Alain Rousseau, et le préfet maritime de Méditerranée, le vice-amiral Yves Joly. Ce parc marin englobera une vaste zone autour du Cap Corse et au nord-ouest de l'île jusqu'à la Balagne. Son objectif est notamment de protéger le milieu marin et d'en assurer le développement durable. Le comité de pilotage va définir précisément son périmètre, les moyens financiers étant fournis par le ministère de l'Ecologie et du Développement durable par l'intermédiaire de l'Agence des aires marines protégées. Mme Royal a notamment souligné la richesse des fonds de la zone du Cap Corse avec les herbiers de posidonie, "véritable poumon de la Méditerranée apportant l'oxygène à la vie sous-marine", la présence de coraux rouges exceptionnels et des richesses halieutiques. M. Ghionga s'est félicité de la "forte implication des collectivités locales dans le projet de parc et du partenariat entre l'Etat la Collectivité territoriale de Corse et les élus locaux". Comme tous les élus présents, il a chaleureusement remercié Mme Royal d'avoir promptement réagi à l'alerte lancée début juillet par M. Simeoni sur les risques pour l'environnement du passage de l'épave du paquebot italien Costa Concordia au large des côtes de Corse. [...] La question de la sécurité dans le canal de Corse emprunté par de nombreux navires transportant souvent des matières dangereuses a d'ailleurs été largement évoquée durant la réunion. Très concernée par cette question, Mme Royal, qui comme ministre de l'Environnement avait déjà négocié avec l'Italie, il y a 22 ans, la règlementation du passage dans les Bouches de Bonifacio, entre Corse et Sardaigne, s'est engagée à soumettre à plusieurs ministères l'étude d'un système de "routes protégées" et même d'un "rail de navigation". "La politique consiste à ne jamais s'arrêter aux problèmes juridiques", a souligné Mme Royal précisant que cette question lui donnerait "l’occasion de reprendre contact" avec son homologue italien, Gian Luca Galetti, qui avait été irrité de son implication dans le dossier Concordia. Sciences et avenir 25/7/2014
  14. Juan de Nova (France) (AFP) - Il présente un aspect peu ragoûtant mais séché, il se vend cher en Asie: le concombre de mer, dépollueur des lagons, est la cible des pêcheurs, même dans des espaces protégés comme les îles Eparses, dans l'océan Indien. Thelenota ananas Leonard Low de Australia Flickr / CC BY-SA 2.0 De son nom savant "Holothurie", le concombre de mer est un animal au corps mou et cylindrique, mesurant généralement entre 10 à 30 cm mais certaines espèces comme le cordon mauresque peuvent dépasser 3 mètres. Il vit, suivant les espèces, de la surface aux abysses, posé dans les fonds marins et se nourrit en filtrant l'eau. Il ingurgite les détritus, sédiments grossiers, les digère et les rejette en un sédiment plus fin et plus homogène. Il tient donc un rôle important dans le processus biologique des fonds marins et l'oxygénation des océans. Bouche d'une holothurie serpent (Euapta godeffroyi) aux tentacules digités et pinnés, adaptés au triage du sédiment. Philippe Bourjon CC BY-SA 3.0 Selon le ministère de l'Outre-mer, les prix de gros pour ces animaux varient de 50 à 400 dollars le kilo, en fonction de l'espèce pêchée. L'holothurie de sable, de haute qualité, peut dépasser les 1.000 dollars au kilo au marché de Hong-Kong. Dans la zone du canal du Mozambique, le concombre de mer est pêché par tous les pays: Madagascar (géographiquement le plus proche des Eparses), le Mozambique, le Kenya et la Tanzanie. Bouche d'une holothurie aux tentacules peltés, adaptés au ramassage du sédiment. Drow_male CC BY-SA 3.0 Si la piraterie a reculé dans le nord du canal, en revanche "la pêche illégale, surtout la pêche d'holothuries, s'est accrue récemment sur les fonds bordant l'îlot de Juan de Nova et l'archipel des Glorieuses", affirme à l'AFP la Marine nationale. "Elle est le fait de pêcheurs malgaches aux moyens rudimentaires mais en nombre qui, en raison de l’étroitesse des hauts fonds, font peser une menace écologique sur ces espaces protégés", souligne la Marine. Bouche d'une Cucumaria miniata, pourvue de bras tentaculaires arborescents en fractales, destinés au filtrage de l'eau. Cunkel / Wikipedia Après plusieurs mois d'observation et de nombreux signalements de pêche illicite par les gendarmes en poste sur les îles et le CROSS de La Réunion, une intervention a été décidée par les autorités. Le 29 mars dernier, la frégate de surveillance Nivôse, ses trois embarcations rapides et son hélicoptère ont intercepté dans le lagon de Juan de Nova, une petite île française du canal du Mozambique, cinq navires de pêche provenant de Madagascar, avec 112 personnes à leur bord. Trois pratiquaient une pêche artisanale et deux, plus imposants, semblaient avoir une vocation quasi industrielle. Réjections d'holothuries sédimentivores. Ce sable filtré et recyclé permettra d'enrichir et d'homogénéiser le sédiment. Elapied at fr.wikipedia Flickr / CC BY-SA 2.0 Près d'une tonne de concombres de mer a alors été rejetée à la mer, tandis qu'était saisi un important matériel de plongée, témoignant d'une filière organisée. Les navires et leurs équipages ont simplement été sommés de quitter les eaux françaises. Selon un connaisseur du dossier, les commanditaires chinois, souvent implantés directement à Madagascar, fournissent le matériel mais laissent les Malgaches partir en mer. Chiridota heheva, espèce abyssale. Citron / domaine public Pour ceux-ci, les risques valent la peine: la demande est très forte en Asie et particulièrement en Chine, premier marché mondial, où le concombre de mer est un mets prisé tout particulièrement autour du Nouvel An chinois. Cette consommation sous forme sèche dite bêche-de-mer ou trépang, est traditionnelle chez les Chinois. L'holothurie était déjà mentionnée dans leurs légendes anciennes et son commerce pratiqué depuis au moins le XIVe siècle avec l'Inde, l'Indonésie ou encore les Philippines. Pseudocolochirus axiologus (« pomme de mer ») Marrabbio2 CC BY-SA 3.0 La médecine traditionnelle lui prête en outre de nombreuses vertus: renforcement musculaire, immunité, lutte contre l'arthrose, l'anémie, l'impuissance, etc. "Environ 20.000 tonnes de produits séchés sont destinées chaque année aux consommateurs chinois", sachant qu'un kilo d'holothuries pêché donne un peu moins de 100 grammes de produit sec. Sciences et avenir 25/7/2014 - Wikipedia
  15. Montréal (AFP) - La Tordeuse des bourgeons de l'épinette (Choristoneura fumiferana), un insecte nuisible, fait des ravages dans la forêt boréale canadienne où elle pullule à la faveur du réchauffement climatique, s'est inquiété vendredi le ministère canadien des Ressources naturelles. Ce papillon de nuit, originaire du Canada, s'attaque désormais aux trois principales espèces de conifères présentes dans la forêt boréale: le sapin baumier, l'épinette blanche et l'épinette noire. Les observations permettent de conclure que "les épidémies se situent toujours plus vers le nord", a-t-il souligné. Le papillon de nuit, originaire du Canada, s'attaque désormais aux trois principales espèces de conifères dont le sapin (c) Afp "Le comportement de l'insecte a changé" car auparavant "l'écosystème des épinettes noires était trop au nord, où il faisait trop froid" pour qu'il survive, a relevé pour l'AFP Jacques Régnière, entomologiste au service canadien des forêts qui dépend du ministère des Ressources naturelles. Les tordeuses déposent leurs oeufs sur les arbres qu'elles parasitent. Une fois que les chenilles naissent, elles dévorent les bourgeons et peuvent les tuer au bout de quatre ou cinq ans. Une épidémie est actuellement observée au Québec, au nord du Lac Saint-Jean (450 km au nord de Montréal) et sur la Côte Nord du golfe du Saint-Laurent, et menace sérieusement l'industrie forestière, selon le scientifique. "Le réchauffement climatique dans le nord permet à l'insecte de finir son cycle vital" car il y fait moins froid qu'à l'accoutumée mais moins chaud que dans le sud du pays où, face aux chaleurs, l'insecte épuise trop rapidement ses réserves, a expliqué M. Régnière. chenille de Choristoneura fumiferana. Jerald E. Dewey, USDA Forest Service, United States CC BY-SA 3.0 Par rapport aux normales des dernières décennies, la température relevée dans la forêt boréale canadienne a augmenté d'au moins un demi degré Celsius, ce qui a permis à la tordeuse des bourgeons de l'épinette de migrer d'une centaine de kilomètres plus au nord, a-t-il dit. "Ça va vite et ça peut s'amplifier énormément", a conclu l'entomologiste du ministère canadien des Ressources naturelles Selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), le mois de juin 2014 a été le plus chaud dans le monde depuis le début des relevés des températures en 1880. La température moyenne combinée à la surface des sols et des océans a atteint en juin 16,22 degrés Celsius, soit 0,72°C au-dessus de la moyenne du 20e siècle pour ce mois-là, dépassant ainsi le dernier record de chaleur pour juin, qui remontait à 2010. Sciences et avenir 25/7/2014
  16. Europa (France) (AFP) - Dans l'océan indien, les îles Éparses font figure de "point zéro", des havres de biodiversité préservés de l'activité humaine et qui servent de référence pour mesurer l'impact des bouleversements dus à l'Homme et au climat. "Les Éparses sont des sites de référence car non perturbés par la pêche côtière et les rejets des bassins versants liés à l'urbanisation mais impactés par les changements globaux comme l'acidification des océans", explique à l'AFP Matthieu Le Corre, directeur du laboratoire d'écologie marine (Ecomar) à l'université de La Réunion. Une mangrove de l'île Europa dans l'océan Indien le 18 avril 2014 (c) Afp "On appelle ça un +hot spot+ de biodiversité", poursuit le chercheur, "un endroit où ne pèsent quasiment que des menaces naturelles, généralement dérisoires comparées aux menaces humaines", qui érodent la biodiversité dans les îles voisines. Sous souveraineté française, les Éparses sont restées des sites importants de ponte des tortues vertes et imbriquées, espèces menacées et protégées. Dauphins et baleines y passent aussi en toute tranquillité. Elles abritent également plus de 40% des oiseaux marins de l'océan indien occidental: pailles-en-queue à brins rouges, frégates du Pacifique, sternes fuligineuses et caspiennes, fous à pieds rouges viennent s'y reproduire. (Photo Phaéton à brins rouges Le Phaéton à brins rouges (Phaethon rubricauda) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Phaethontidae. Il est localement appelé paille-en-queue par les francophones, comme les deux autres espèces de Phaethon. Le nom de Phaéton à brins rouges lui a été donné par la CINFO). En interaction permanente avec l'océan, ces oiseaux sont des "bio-indicateurs" importants de ses altérations. Plusieurs programmes ont permis de les mesurer, les baguer et de suivre ainsi leur déplacements en mer, à la recherche de poissons volants, qui sont également la proie des thons. (Photo fous à pieds rouges USFWS / domaine public) La collaboration est étroite avec Madagascar, les Comores, Mayotte, les Seychelles et l'Afrique du Sud car "seule une approche régionale a du sens quand on parle de ressources halieutiques ou d'oiseaux marins", insiste M. Le Corre. Surtout dans une zone où la pêche industrielle est encore en expansion. (Photo tortue imbriquée B.navez CC BY-SA 3.0. La Tortue imbriquée, Eretmochelys imbricata, unique représentant du genre Eretmochelys, est une espèce de tortue de la famille des Cheloniidae. En français elle est appelée aussi Tortue à écailles. Cette espèce est danger critique d'extinction (CR)) "La situation stratégique des Éparses est l'occasion de mettre en place une gestion raisonnée des pêcheries", abonde Cédric Marteau, directeur de la conservation du patrimoine naturel aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), collectivité administratrice des Éparses depuis 2007. (Photo Sterne fuligineuse (Onychoprion fuscatus) est une espèce d’oiseau appartenant à la famille des Laridae. Les sternes fuligineuse sont également appelées hirondelles de mer ; on pense qu’elle se repère grâce aux astres et au soleil pour retourner vers son nid, comme lors des chasses pour nourrir ses petits. Duncan Wright, USFWS / domaine public) Il pense notamment à une coopération sur la pêche artisanale avec Madagascar et le Mozambique en lien avec un programme de recherche franco-américain sur la connectivité génétique des poissons-clowns. Il a permis d'établir comment des poissons nés dans les récifs coralliens d'Europa peuvent se retrouver sur les côtes du Mozambique et de Madagascar. (Photo La Frégate du Pacifique (Fregata minor) est une espèce d'oiseaux marins appartenant à la famille des Fregatidae.Jason Corriveau / domaine public) "L'enjeu est de faire prendre conscience à nos voisins de l'intérêt de mettre en place une aire marine protégée. Nos récifs protègent les poissons dont les larves viennent repeupler leurs côtes", explique Cédric Marteau. Aux Glorieuses, pourtant classées en parc naturel marin, c'est bien la petite pêche artisanale illégale en provenance de Mayotte ou des Comores qui exerce une pression sur la biomasse, dont la richesse est mal connue faut d'avoir été répertoriée. (Photo Chelonia mydas, unique représentant du genre Chelonia, est une espèce de tortues de la famille des Cheloniidae1. En français, elle est appelée Tortue verte ou Tortue franche. Brocken Inaglory CC BY-SA 3.0) "On utilise ces îles comme observatoires de l'environnement mais encore faut-il y aller régulièrement et y rester. Mon rêve le plus cher serait qu'elles soient équipées de stations de recherche permanentes. Mais il faudrait que cela ne soit pas la crise...", déclare Matthieu Le Corre. Sur l'île de Juan de Nova, l'ancienne station météo, pour le moins défraîchie mais qui a déjà abrité quelques scientifiques téméraires dans des conditions spartiates, devrait être rénovée. La feuille de route pour les îles Éparses est en effet de "développer conjointement la conservation et la recherche", affirme Cédric Marteau, en exploitant le savoir-faire des TAAF qui soutiennent chaque année quelque 250 chercheurs dans les bases des îles australes et de l'Antarctique. (Photo sternes caspiennes. La plus grande des sternes, avec un gros bec rouge, elle est assez rare presque partout. Patrick Coin CC BY-SA 2.5) "Si on arrive à conserver ces îles dans cet état préservé, les chercheurs viendront", assure M. Marteau. Les Éparses sont déjà classées "réserve naturelle" depuis 1975. En 2012, le Parc naturel marin des Glorieuses a été créé et le classement Ramsar (convention sur les zones humides d'importance internationale) est en cours pour Europa et sa mangrove à l'état originel. Un appel à manifestation lancé en 2010 a recueilli 53 candidatures, à 50% américaines, 50% européennes dont la moitié de françaises. Finalement 36 programmes ont été retenus aussi variés que la sismologie pour les tsunamis, des marégraphes pour étudier le niveau de la mer, l’étude des coraux, des populations de poissons, mammifères marins ou encore de la dilatation des molécules d'eau, signe de réchauffement global. Parallèlement, une vaste opération de dépollution a été menée de 2009 à 2011 pour enlever 1.300 m3 de "déchets historiques", dont 600 tonnes de ferraille, 14 tonnes de batteries, 12 tonnes d'hydrocarbures périmés. A présent, les déchets du quotidien sont traités, et notamment une tonne par mois et par île de tongs, bouteilles en plastique, filets et bouées de pêche et autre déchets hospitaliers que la mer pousse sur ces plages vierges. Sciences et avenir 25/7/2014
  17. Bastia (AFP) - La Corse a retenu son souffle jeudi au passage au large de ses côtes de l'épave du paquebot géant italien Costa Concordia remorquée vers Gênes sous la surveillance de la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et d'une "flottille citoyenne" dénonçant les risques de la navigation dans le canal de Corse. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal le 7 mai 2014 à Paris (c) Afp Peu avant de monter à bord du Jason, la ministre et le préfet maritime se sont toutefois voulu rassurants. "Tout se passe normalement jusqu'à présent", a-t-elle expliqué vers 16h00, alors qu'elle embarquait à bord du patrouilleur de la gendarmerie maritime La Jonquille, qui devait lui permettre de rallier le bâtiment de lutte contre la pollution Jason. Mme Royal doit se rendre bord de ce bâtiment de soutien d'assistance et de dépollution de la Marine nationale, l'un des plus performants au monde dans sa catégorie avec une capacité de pompage de 1.000 tonnes d'hydrocarbures et qui a participé l'an dernier en Corse à un exercice anti-pollution avec la marine italienne. Charles Monti 24/7/2014 La ministre sera notamment accompagnée du préfet maritime de la Méditerranée, le vice-amiral Yves Joly, et d'élus insulaires. "Le Jason est au contact depuis ce matin.(...) Aucune trace de pollution n'a été relevée" vers 15h30, a expliqué ce dernier au moment d'embarquer sur la Jonquille. A la mi-journée, le convoi formé par le Concordia, ses remorqueurs de haute-mer et sa flottille d'accompagnement est passé au large de l'île italienne d'Elbe, visible depuis la côte corse. Il progressait à une vitesse de deux nœuds (3,2 km/h ndlr) dans de bonnes conditions météorologiques. Le Costa Concordia, l'un des plus gros paquebots de croisière du monde, a repris la mer mercredi, deux ans et demi après son naufrage sur l'île toscane du Giglio qui avait fait 32 morts et des dizaines de blessés parmi les quelque 4.200 passagers et membres d'équipage de 70 nationalités. Son arrivée dans le port ligure de Gênes (nord-ouest de l'Italie), où il sera découpé, est prévue dimanche. En fin de matinée, il avait parcouru "plus de 50 milles (80 km)", selon l'armateur italien Costa, propriétaire de l'épave. Le géant des mers (300 m de long et 114.500 tonnes) doit remonter le canal de Corse dans les eaux internationales à 25 km environ des côtes du Cap Corse. La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, et une "flottille citoyenne" corse devaient se rendre en fin d'après-midi au large du cap pour le passage du Concordia. "J’ai tenu à répondre positivement aux inquiétudes légitimes des Corses, des élus, des professionnels et des associations dont je connais la précieuse sensibilité aux questions environnementales que j’ai relayée auprès de mon collègue le ministre de l’environnement italien", a déclaré Mme Royal à son arrivée à Bastia. "Les autorités italiennes ont déployé des moyens très importants" pour suivre le convoi du Costa Concordia, a souligné la ministre lors de son départ pour le Jason, indiquant être "en contact" avec son collègue italien Gian Luca Galetti "qui est extrêmement sourcilleux de la défense de l'environnement". Mme Royal a souligné que "le passage du Costa Concordia aura lieu dans une zone écologique particulièrement remarquable, qui est l’un des poumons de la Méditerranée avec l’herbier de Posidonies (...) justification du lancement de la création du Parc naturel marin du Cap Corse". La ministre présidera d'ailleurs vendredi la première réunion du comité de pilotage du parc, projet de protection et de développement durable. Elle se rendra ensuite sur le site à la pointe du Cap Corse dans le secteur de l'archipel inhabité des Finocchiarola. Parallèlement à cette mobilisation officielle, le passage du Concordia a été marqué par le rassemblement d'une "flottille citoyenne" pour le dénoncer et manifester l'inquiétude des insulaires face au passage intensif de navires chargés de matières dangereuses dans le canal de Corse. Deux convois composés de dizaines de barques de pêcheurs, bateaux de promenade et de plaisance sont partis de Bastia et du petit port de Macinaggio au Nord du Cap Corse avant d'effectuer leur jonction et se diriger vers le Concordia. La venue de Mme Royal et le mouvement de protestation ont été initiés à la mi-juillet par le maire nationaliste de Bastia, Gilles Simeoni, qui a alerté le gouvernement sur l'absence d'informations de la part des autorités italiennes et le risque d'une catastrophe écologique sur les côtes corses en raison de l'importance du trafic maritime international dans cette zone. Sciences et avenir 24/7/2014
  18. 6.852 îles composent déjà l'archipel. Celle-ci, apparue en novembre 2013, a fini par s'agréger à l'île inhabitée de Nishinoshima. Cette île était soudainement apparue en novembre 2013, à un millier de kilomètres au sud de Tokyo. continue de grossir, selon les images prises cette semaine par les autorités japonaises. Vue aérienne réalisée le 23 juillet 2014 par les gardes côtes japonais de la nouvelle île (D) qui a rejoint l'îlot de Nishinoshima, dans l'archipel Ogasawara, à 1000km au sud de Tokyo (c) Afp Ce bout de terre émergée présentait dans les premiers jours sous une forme à peu près ovale de 400 mètres de long sur 200 de large. Il a fini par rejoindre l'île inhabitée de Nishinoshima, appartenant au petit archipel Ogasawara. L'ensemble mesure désormais 1.550 mètres d'est en ouest et 1.350 mètres du nord au sud. Selon un responsable des garde-côtes cité par la chaîne de télévision publique NHK, elle a encore des chances de s'étendre. TopViralNews 6/4/2014 La carte du Japon est déjà riche de quelque 6.852 îles, dont beaucoup de "cailloux" et quatre principales qui donnent sa forme filiforme au pays (Kyushu au sud-ouest, Shikoku au sud, Honshu au centre et Hokkaido au nord). Sciences et avenir 25/7/2014
  19. 21e et dernière étape du tour de France de la biodiversité : le parc zoologique de Paris. Le Parc Zoologique de Paris a été créé en 1934 par le Muséum national d’Histoire naturelle. Il vient d'ouvrir à nouveau ses portes après six années de fermeture et une complète rénovation. Son rocher emblématique domine de ses 65 mètres des paysages reconstituant les biotopes d’origine des animaux. Pour la deuxième année consécutive, le Muséum national d’Histoire naturelle s'est associé à France Télévisions et au Tour de France pour sensibiliser les téléspectateurs à la richesse du patrimoine naturel. Ainsi, tous les jours pendant le Tour, à la prise d’antenne de chaque étape, un spot télévisé a présenté une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes. Le dernier spot tranche avec l'habitude et est consacré au parc zoologique de Vincennes. MNHN 2/7/2014 Son rocher singulier domine de ses 65 mètres des paysages reconstituant les biotopes d’origine des animaux.[/b] Le bien-être de ces derniers est au centre des préoccupations des soigneurs-animaliers. [b]Ce qui explique l’absence de certaines grosses espèces, dont les bonnes conditions en captivité n’étaient pas réalisables dans ce projet. Le parcours immersif du visiteur traverse cinq régions du monde : la Patagonie, la plaine Sahel-Soudan, l’Europe, la Guyane et Madagascar. Les 180 espèces d’animaux, deviennent de véritables ambassadeurs de leurs milieux naturels. Le Parc Zoologique de Paris les étudie et participe à des programmes d’échanges entre zoos pour mieux les protéger. Parmi ces programmes de recherche, on peut citer notamment l’organisation sociale des babouins ou le cycle de reproduction des femelles des grands hapalémurs. [/b] Sciences et avenir 23/7/2014 [b]Le Muséum et le Parc Zoologique de Paris participent à la conservation des espèces et offre ainsi une vision de la biodiversité que nous, les humains, serions bien avisés de respecter et de conserver.[/b] Quelques-unes des espèces représentées au parc zoologique de Paris, auparavant plus connu sous le nom de zoo de Vincennes. PATAGONIE Le puma, Puma concolor puma, est un mammifère carnivore de la famille des Félidés. Peu vivre jusqu'à 15 ans. Lire la suiteL'otarie à crinière, Otaria flavescens, appelée "lion de mer", n’est pas un poisson, mais un mammifère. Elle possède des poumons et ne respire pas sous l’eau. Très à l’aise en milieu aquatique, elle plonge en retenant sa respiration. Lire la suite Le manchot de Humboldt, Spheniscus humboldti, est un oiseau qui "vole sous l'eau", vivant sur les zones côtières d’Amérique du Sud. Lire la suiteLe pudu des Andes, Pudu puda, est un petit mammifère vivant dans les forêts denses d’Amérique du Sud. À l’image des autres cervidés, le mâle pudu a de petits bois pointus qu’il perd chaque année. Lire la suiteSAHEL-SOUDAN Le lion, Panthera leo, est un mammifère de la famille des Félidés. Contrairement à ce que l’on pense, il s’agit en fait du deuxième plus grand félidé, après le tigre, mais du plus grand carnivore du continent africain. Lire la suite Le babouin de Guinée, Papio papio, est un primate de la famille des Cercopithécidés vivant dans la savane africaine. Il passe la plupart de son temps au sol. Il peut parcourir jusqu’à 8 km sur quatre pattes et ne grimpe dans les grands arbres que pour dormir. Lire la suite Le grand koudou, Tragelaphus strepsiceros, est un mammifère herbivore de la famille des bovidés vivant dans la savane arborée africaine. Lire la suite Le rhinocéros blanc, Ceratotherium simum, est l’une des deux espèces africaines de rhinocéros et compte elle-même deux sous-espèces, l’une dite "du Nord" (RDC et Centrafrique), l’autre "du Sud" (Afrique du Sud). Lire la suiteEUROPE Le lynx d’Europe, Lynx lynx, également appelé lynx boréal, est le plus grand félin d’Europe pouvant peser jusqu’à 38 kg. Une autre espèce est présente en Europe, sur la péninsule ibérique : le lynx pardelle (Lynx pardinus). Lire la suite Le loup d’Espagne, Canis lupus signatus, également appelé loup ibérique, est un mammifère carnivore de la famille des canidés pouvant peser jusqu’à 45 kg. Il vit principalement dans les forêts, montagnes et steppes du nord de l’Espagne et se nourrit de petits vertébrés. Lire la suite La Loutre d’Europe, Lutra lutra, est un mammifère carnivore de la famille des mustélidés pouvant peser jusqu’à 11 kg. Elle vit dans les mares, étangs et rivières et se nourrit principalement de poissons et d’amphibiens. Lire la suite Le glouton, Gulo gulo, parfois comparé à un petit ours, ne fait cependant pas partie de la même famille. En effet, le glouton est davantage apparenté à la loutre et au furet. Lire la suiteAMAZONIE-GUYANE Le jaguar, Panthera onca, est un mammifère carnivore de la famille des félidés vivant dans les forêts humides d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Il est le plus grand félin d’Amérique et le troisième plus grand félin au monde derrière le lion et le tigre. Lire la suite Le singe laineux (Lagothrix lagotricha) est un primate de la famille des Atélidés vivant dans les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud. Les poils épais, frisés et doux sont absents de la face interne de sa queue. Elle est ainsi entièrement préhensile. Lire la suite Le lamantin, Trichechus manatus manatus, aussi surnommé "vache de mer" est un mammifère vivant dans les zones côtières et les rivières d’Amérique du Sud. Lire la suite La tortue mata-mata, Chelus fimbriatus, est une espèce de tortue d'eau douce aux écailles épineuses et striées. Elle présente des caractéristiques physiques très spécifiques par rapport aux autres tortues. Lire la suiteMADAGASCAR Le fossa ou cryptoprocte féroce, Cryptoprocta ferox, est le plus gros mammifère carnivore et le plus redoutable prédateur de Madagascar. Lire la suite La grenouille tomate, Dyscophus guineti, est un amphibien de la famille des microhylidés vivant dans les forêts primaires de Madagascar. Lire la suite Le petit hapalémur, Hapalemur occidentalis, est un lémuridé, endémique de Madagascar. préfère les forêts humides à bambous. Lire la suite Le propithèque couronné, Propithecus coronatus, appelé aussi "Sifaka couronné", est un mammifère de la famille des Indriidés. Une tradition malgache voit dans cet animal la réincarnation des ancêtres : il est tabou de le toucher et de le tuer. Lire la suite Sciences et avenir 25/7/2014 - MNHN - Parc Zoologique de Paris (texte et photos)
  20. Une étude américaine (voir article précédent) prête ce vilain défaut au meilleur ami de l'homme. Mais son faible échantillon est-il représentatif ? Des chiens et leurs maîtres dans les rues de Madrid, en Espagne. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP) 36 : c'est le nombre de chiens sur lesquels 2 expertes en comportement animal de l'université de Californie San Diego ont mené un test sur la jalousie. Un tout petit échantillon donc, mais qui n'empêche pas le tandem de tirer des conclusions quant au comportement de l'animal, qui semblerait ne pas apprécier que son maître s'intéresse à un de ses congénères. Dans l'expérience américaine, les toutous - qui n'étaient pas de la même espèce - devaient regarder leurs propriétaires jouer avec 3 objets différents. Dont l'un ressemblait justement à un chien, une sorte de jouet capable d'aboyer et de remuer la queue. Quand l'homme s'amusait avec, quelle réaction cela pouvait-il produire chez le vrai canidé ? C'est ce qui intriguait les scientifiques Christine Harris et Caroline Prouvost... Résultat ? Les chiens poussaient leur maître, deux fois plus souvent dans le scénario avec le faux chien (78%) que quand le maître jouait avec une lanterne en forme de citrouille (42%) ou lisait à haute voix un livre qui fait de la musique (22%). Et 30% des animaux ont également essayé de s'interposer entre le chien en peluche et leur maître. Un quart des animaux ont même eu des gestes agressifs envers le jouet. Reste que l'expérience devrait être menée sur davantage d'animaux pour conduire à des résultats plus significatifs. Sciences et avenir 25/7/2014
  21. Tokyo - La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué vendredi que le niveau de l'eau souterraine à proximité des installations avait baissé grâce au pompage en amont, mais seulement d'une douzaine de centimètres au mieux, en l'espace de deux mois. Dans un rapport remis à des experts du ministère de l'Industrie, Tokyo Electric Power (Tepco) a expliqué avoir fait ce constat en mesurant le niveau dans trois puits, distants de 70 à 150 mètres des bâtiments des réacteurs. Nous ne pensions pas forcément que le niveau allait baisser davantage, a assuré un porte-parole de Tepco, tandis que des experts cités par la chaîne de télévision NHK jugeaient que si cela continuait ainsi, on ne pourrait que considérer que les effets sont limités. Selon Tepco, ces mauvais résultats sont dus aux fortes pluies qui se sont abattues sur la région ces dernières semaines. Tepco extrait depuis avril, à l'aide de douze pompes, de l'eau souterraine venue des montagnes alentour, avant qu'elle ne soit contaminée sous les bâtiments du site mis en péril par le tsunami du 11 mars 2011. Cette eau est provisoirement stockée dans des réservoirs pour être analysée et vérifier qu'elle n'est pas radioactive. Si elle affiche des niveaux de radionucléides sous la limite définie, elle est ensuite déversée dans l'Océan Pacifique voisin, une opération qui a débuté en mai. Les contrôles sont aussi effectués par une tierce partie. C'est une étape importante pour la gestion de l'eau à la centrale Fukushima Daiichi, problème qui est notre plus grosse priorité actuelle, a plusieurs fois répété le PDG de Tepco, Naomi Hirose. Quelque 400 tonnes d'eau souterraine entrent chaque jour dans les bâtiments du site atomique, augmentant ainsi la quantité d'eau souillée au contact des équipements, eau qu'il faut ensuite récupérer, puis assainir, une tâche d'autant plus insurmontable que s'y ajoutent les eaux de refroidissement des réacteurs qui fuient. En pompant en amont, Tepco espérait réduire de 100 tonnes ce flux quotidien, mais n'a pas encore pu évaluer les résultats concrets, ce que lui demandent désormais les experts mandatés par le gouvernement. Les pêcheurs de Fukushima ont certes donné leur assentiment pour ces opérations de pompage et rejet dans le Pacifique, mais ils ont mis un an avant d'accepter, à leur corps défendant.... -----> Ca me rappelle une histoire des Shadoks ! (Cliquez ICI, ça vaut le détour...) Romandie 25/7/2014
  22. Paris - La société spécialisée dans les services énergétiques, Dalkia, a annoncé vendredi s'être associée au fonds canadien Fengate Capital Management pour développer une centrale biomasse au Canada qui représentera pour l'entreprise française 540 millions de chiffre d'affaires sur 30 ans. Cette centrale biomasse, située en Colombie-Britannique, est la deuxième que développent les deux partenaires dans le pays, et sera une des plus importantes d'Amérique du Nord. Sa construction a été confiée au groupe Iberdrola Ingenieria y Construccion, a précisé l'entreprise dans un communiqué. D'une capacité de 40 mégawatts, elle permettra d'alimenter 40.000 foyers en électricité. Dans le cadre de ce contrat, Dalkia, assurera la gestion industrielle et la maintenance des installations ainsi que l'approvisionnement et la préparation de la biomasse. Dalkia confirme ici son expertise mondiale inégalée dans les installations biomasse, a indiqué Antoine Frérot, PDG de Veolia, cité dans le communiqué. EDF et Veolia sont en cours de clôture de l'opération visant à se partager leur co-entreprise Dalkia. Selon cet accord, validé en juin par la Commission européenne, l'électricien français va récupérer les activités France de la société, tandis que la partie internationale ira à Veolia. ----->Je ne suis pas confiante dans les centrales devant fonctionner en mode biomasse : parce que l'essentiel de l'approvisionnement est presque toujours le bois. Or les forêts, même gérées correctement, ne pourront pas éternellement subvenir aux besoins énergétiques d'une population croissante toujours plus exigeante en matière de confort... Et le fait d'exploiter les forêts gêne considérablement les écosystèmes locaux. Et même si ce type de centrale est moins productrice de CO2, le fait est qu'elle en relargue... contrairement à d'autres sources naturelles. Romandie 25/7/2014
  23. Washington (AFP) - Le meilleur ami de l'homme partage aussi l'un de ses vilains défauts: la jalousie, selon une étude publiée mercredi aux Etats-Unis, qui semble démontrer que cette émotion est liée à l'instinct de survie. L'étude, qui a porté sur un petit échantillon de 36 chiens de races très diverses, a consisté à faire jouer le maître avec trois objets différents et à mesurer les réactions de l'animal. Un chien dans l'eau à Bordeaux le 17 juillet 2014 (c) Afp Quand le maître faisait semblant de jouer avec un objet en forme de chien capable d'aboyer et de remuer la queue, il a suscité des réactions semblables beaucoup plus souvent que quand l'expérience était menée avec l'un des deux autres objets. Ainsi, les chiens poussaient leur maître deux fois plus souvent dans le scénario avec le faux chien (78%) que quand le maître jouait avec une lanterne en forme de citrouille (42%) ou lisait à haute voix un livre qui fait de la musique (22%). Quelque 30% des animaux ont également essayé de s'interposer entre le chien en peluche et leur maître et un quart ont eu des gestes agressifs envers le jouet. "Notre étude semble montrer non seulement que les chiens affichent un comportement pouvant laisser penser à de la jalousie mais également qu'ils ont essayé de casser la relation entre leur maître et le rival supposé", souligne Christine Harris, qui a publié cette étude dans la revue [url=PLOS ONE jealousy dogs]PLos ONE[/url] avec sa collègue Caroline Prouvost, elle aussi de l'Université de Californie San Diego. "Il semblerait qu'ils (les chiens) aient été motivés par le souci de protéger une relation sociale importante pour eux", ajoute-t-elle. Sciences et avenir 23/7/2014
  24. Le Bonobo, ce proche cousin du chimpanzé, est capable de faire des signes invitant un partenaire à s'éclipser pour se livrer à des galipettes, rapportent des chercheurs neuchâtelois dans "Current Biology". Cela témoigne selon eux d'un langage gestuel intentionnel et contextuel que l'on pensait réservé à l'espèce humaine. En couverture de la revue scientifique, on peut voir une femelle bonobo (Pan paniscus) faisant un geste à un congénère situé à distance, l'invitant à se retirer à un autre endroit pour avoir des rapports sexuels. La scène a été observée dans le sanctuaire Lola Ya Bonobo, en République démocratique du Congo. (image couverture en question de la revue Current Biology) Les grands singes font souvent des gestes au cours de leurs interactions sociales mais jusqu'ici, la preuve d'un contenu sémantique manquait, écrivent Emilie Genty et Klaus Zuberbühler, de l'Université de Neuchâtel, avec des confrères britanniques. Le comportement qu'ils ont observé témoigne selon eux de caractéristiques référentielles iconiques et déictiques, ce qui en linguistique signifie qu'elles fournissent des indications symboliques et contextuelles. (Photo : Un bonobo au zoo de Cincinnati (USA). Ltshears CC BY-SA 3.0) Le geste, intentionnel, indique notamment la direction souhaitée et la réaction du partenaire montre qu'il a compris sa signification, selon les scientifiques. Il a été documenté une quarantaine de fois, de la part de dix mâles et de quatre femelles. Ces résultats tendent à confirmer l'hypothèse que la référence spatiale a évolué dans la communication chez les primates avant la scission entre le singe et l'homme. Elle était probablement déjà présente chez leur ancêtre commun, concluent les chercheurs. Le bébé humain, lui, fait ses premiers gestes déictiques vers dix mois et ses premiers signaux iconiques à l'âge de douze mois bien que la capacité à reconnaître l'iconicité de symboles n'apparaisse pas avant 26 mois, soit après l'apprentissage des mots correspondants. Les bonobos sont connus pour pratiquer le "sexe convivial", notamment dans le but de résoudre les conflits. Les trois quarts des rapports sexuels n'auraient pas de visées reproductives. Romandie 24/7/2014
  25. Tokyo - Aveux de rejets massifs de poussières radioactives ou d'utilisation de réservoirs d'occasion: la centrale accidentée de Fukushima refait la une, tandis que la compagnie exploitante promet de nouvelles indemnisations, non sans solliciter pour la énième fois les pouvoirs publics. Mercredi, Tokyo Electric Power (Tepco) a expliqué aux membres de l'Autorité de régulation nucléaire (NRA) que, le 19 août 2013, 280 milliards de becquerels de césium 134/137 ont été rejetés du site par heure, contre 10 millions de becquerels/h habituellement, et ce durant quatre heures. Cela porte l'impact total à quelque 1.120 milliards de becquerels. Tepco, qui promet désormais de renforcer la surveillance et de mieux évaluer mensuellement le surplus de rejets, n'avait rien dit publiquement jusqu'à ce le ministère de l'Agriculture ne l'interpelle secrètement en mars, après qu'ait été constatée une nouvelle pollution radioactive dans la région, à un peu plus de 20 kilomètres au nord de la centrale. Quelque temps après les opérations de nettoyage sur le réacteur 3, à l'origine de cette dissémination de poussières radioactives, le riz prélevé en 14 endroits de la région de Minamisoma présentait un niveau de contamination en césium radioactif de plus de 100 becquerels par kilogramme, la limite légale. Ce riz n'a pas été mis sur le marché. Tepco est désormais sous pression alors que se prépare un déblaiement au dessus du réacteur 1: nous essayons de prendre toutes les mesures pour limiter les rejets car il est vrai que des poussières radioactives se sont accumulées au dessus du réacteur 1 depuis des mois recouvert d'une tenture, a reconnu jeudi le directeur de la centrale, Akira Ono, lors d'une conférence de presse. Les bâtiments de trois des six tranches de la centrale Fukushima Daiichi avaient été emportés par des explosions d'hydrogène dans les jours suivant l'accident provoqué le 11 mars 2011 par un gigantesque tsunami, dû à un violent séisme de magnitude 9 survenu au nord-est de l'archipel. Les coeurs des réacteurs un à trois ont en outre fondu. Depuis, des milliers de travailleurs s'escriment à préparer le démantèlement tout en gérant tant bien que mal les incidents. Le plus gros problème actuel concerne les volumes astronomiques d'eau radioactive qui ont envahi le site. Or, environ un quart du millier de réservoirs utilisés pour le stockage de ce liquide souillé est composé de modèles à plaques boulonnées dont la fiabilité laisse à désirer, d'autant que parmi les citernes verticales incriminées, certaines sont d'occasion, a reconnu mercredi Tepco. Ce qui compte pour nous ce n'est pas qu'elles soient neuves ou pas, puisque ce sont des modèles conçus pour être assemblés et démontés à plusieurs reprises, a justifié M. Ono. Nous savons que le point faible ce sont les joints, mais nous pouvons les remplacer par des neufs, de même que les boulons, a poursuivi le directeur qui a par ailleurs affiché sa confiance dans la possibilité de mettre en oeuvre un système de traitement efficace de l'eau contaminée. Au milieu de ces nouvelles peu rassurantes, Tepco a annoncé un geste supplémentaire à l'égard des victimes du désastre: la compagnie s'est dite prête à prendre en charge une partie des frais relatifs à la remise en état ou au transfert des tombes de leurs proches situées dans la zone évacuée après l'accident. Parallèlement, Tepco indique avoir fait une nouvelle demande d'aide financière de 512,5 milliards de yens (3,75 milliards d'euros) à un fonds créé par l'État japonais afin de dédommager les victimes. Tepco justifie cette énième requête auprès de la structure spéciale de compensation financière par l'extension des indemnisations relatives au logement et à l'impossibilité de travailler, en sus de la perte de biens, des préjudices moraux et autres dommages causés aux particuliers et entrepreneurs. En prenant en compte cette nouvelle somme, le montant total des fonds demandés pour l'indemnisation des victimes du désastre de Fukushima s'élève à 5.301,4 milliards de yens (plus de 38,8 milliards d'euros au cours actuel). Ces sommes sont censées être remboursées ultérieurement par Tepco. Romandie 24/7/2014
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