Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Admin-lane

Membres
  • Compteur de contenus

    20 146
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. C’est une belle victoire pour les animaux. Depuis août 2015, à Beverly Hills (États-Unis), il est illégal pour les animaleries de vendre des chats, des chiens ou des lapins issus d’élevages, a rapporté le Huffington Post. Les professionnels de la vente d’animaux sont désormais obligés de ne proposer que des animaux issus des refuges. Beverly Hills n’est pas la première ville américaine à adopter une telle législation. Avant elle, Los Angeles, Phoenix, Austin ou encore Chicago avaient porté un coup dur aux élevages en imposant aux animaleries la vente d’animaux abandonnés. Une décision qui s’explique par la remise en cause croissante des "puppy mills" , ces élevages qui fournissent les animaleries et où les animaux sont condamnés à une existence misérable. Plus de deux millions de chiots y naissent chaque année. Même si la ville de Beverly Hills ne comptait déjà plus d’animaleries proposant des chiens ou des chats d’élevage, c’est un nouveau pas symbolique vers la fin définitive des « puppy mills ». D’autres municipalités américaines pourraient en effet décider d’emboîter le pas. Lili Bosse, l’une des élues de Beverly Hills, a déclaré au Huffington Post : "Je suis une grande amie des animaux et me sens fière de porter leur voix, vers plus d’amour et de protection, comme ils savent aussi nous apporter". On ne peut que saluer l’initiative de ces villes américaines qui ouvrent la voie à une nouvelle perception des animaux : ils ne sont pas des marchandises remplaçables, que l’on fait naître par millions simplement pour être vendues. Et on ne le répètera jamais assez : plutôt que d’acheter un compagnon, privilégiez l’adoption ! Les refuges sont remplis de chats et de chiens adorables qui méritent une seconde chance ! HolidogsTimes 11/2/2016
  2. Nos amis les animaux sont toujours là pour nous aider à surmonter les moments difficiles que nous pouvons rencontrer. Heureusement, il arrive aussi que des humains leur rendent parfois la pareille ! C’est ce qui s’est passé au Kenya où des villageois ont sauvé de justesse ce girafon de la noyade. C’est au milieu de la rivière « Uaso Nyiro » que l’animal, resté coincé pendant plusieurs heures, a été secouru. Il n’aurait sans doute pas survécu sans l’aide des Kényans... Sans l'aide de ces kényans, ce girafon se serait noyé. Photo Facebook Baba Sue‎ à SAMBURU ABORIGINAL MUSEUM FORUM Selon The Guardian, le nombre de girafes de la réserve Maasai Mara au Kenya aurait chuté de 95%. En cause ? La destruction de leur habitat naturel aux abords du parc pour permettre la construction de nouvelles habitations. Et l'ONG Giraffe Conservation Foundation se bat au quotidien pour protéger cette espèce en danger. Sa mission ? Identifier les menaces pour empêcher son éventuelle disparition. Pour la soutenir, c’est ICI. HolidogsTimes 11/2/2016
  3. Paris - Le couvercle qui doit être installé sur la cuve du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche) était en cours d'acheminement mercredi par convoi exceptionnel vers sa destination finale, a-t-on appris auprès d'organisations environnementales, très critiques envers cette opération. Le convoi par route a quitté l'usine d'Areva de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) lundi matin et se trouvait mercredi après-midi entre Soissons et Compiègne, en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, poursuivant sa traversée d'est en ouest de la France, a précisé à l'AFP Greenpeace. L'arrivée à destination de cet équipement de 110 tonnes et 5,5 mètres de diamètre pourrait intervenir jeudi ou vendredi, ce que n'ont pas voulu confirmer Areva et EDF, les deux groupes engagés dans le projet. Pour l'ONG, cette opération est le symbole du fiasco complet de l'industrie nucléaire française, dans la mesure où une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de troisième génération, fabriqués par Areva et assemblés par l'électricien EDF. L'anomalie est liée à la présence d'une forte concentration en carbone à certains endroits, qui conduit à des propriétés mécaniques moins bonnes qu'attendu, notamment une moindre résistance. Fort du feu vert donné en décembre par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à son programme d'essais, Areva doit conduire cette année de nouveaux tests mécaniques et chimiques pour démontrer la résistance de ces équipements clés du futur réacteur. Un programme d'essais complémentaires validé par l'ASN est en cours d'instruction afin de vérifier la ténacité suffisante de l'acier, sans préjuger de l'acceptabilité du couvercle et du fond de cuve de Flamanville 3, a expliqué un porte-parole d'Areva à l'AFP. Le verdict de l'ASN sur leur aptitude au service est attendu au second semestre, mais en attendant, l'autorité administrative indépendante n'a pas formulé d'objection à la poursuite des opérations de fabrication sur le couvercle de la cuve de l'EPR. Greenpeace lui a toutefois demandé d'empêcher EDF de créer une situation irréversible. Selon l'ONG, si EDF était sérieuse avec les mesures de sûreté, l'entreprise devrait attendre la validation par l'ASN des résultats des tests. On attend au minimum une réaction rapide de l'ASN qui doit interdire cette fermeture du couvercle, a abondé France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué. Le chantier de l'EPR de Flamanville accumule les déboires depuis son lancement en 2007. Son coût, estimé aujourd'hui à 10,5 milliards d'euros, a plus que triplé par rapport au devis initial et sa mise en service a été repoussée à fin 2018. Selon le dernier calendrier communiqué par EDF, la finalisation des montages mécaniques du circuit primaire, dont la cuve est l'élément central, est prévue au premier trimestre de 2016, avant le début des essais d'ensemble au premier trimestre de 2017. Romandie 10/2/2016
  4. Bruxelles - La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'UE a grimpé en 2014 pour atteindre un peu moins d'un cinquième du total, neuf Etats membres ayant déjà atteint les objectifs fixés pour 2020, selon des statistiques d'Eurostat. En 2014, la part de l'énergie provenant de sources renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie a atteint 16% au sein de l'UE, soit quasi le double de son niveau en 2004, souligne l'Office européen de statistiques. C'est en Suède que la part des énergies renouvelables est la plus élevée, puisqu'elles contribuent à plus de la moitié (52,6%) de la consommation finale du pays, devant la Lettonie et la Finlande (38,7% chacune), l'Autriche (33,1%) et le Danemark (29,2%). A l'inverse, le Luxembourg (4,5%), Malte (4,7%), les Pays-Bas (5,5%) et le Royaume-Uni (7,0%) tirent peu de leur consommation d'énergie de sources renouvelables. Dans le cadre de son engagement dans la lutte contre le changement climatique, l'UE s'est donné pour objectif d'élever cette part à 20% d'ici 2020. Neuf Etats membres ont déja atteint leurs objectifs nationaux respectifs, souligne Eurostat: la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Croatie, l'Italie, la Lituanie, la Roumanie, la Finlande et la Suède. En revanche, il reste un certain nombre de d'efforts à fournir pour la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l'Irlande, qui se trouvaient encore assez loin de leurs objectifs respectifs (entre 8,7 et 7,4 points de pourcentage), souligne Eurostat. Romandie 10/2/2016
  5. Arrivé d’une forêt voisine, un léopard est entré fans l’enceinte d’une école de Bangalore (sud de l’Inde), fermée, où il a blessé légèrement cinq personnes, a rapporté à l’AFP le responsable de la faune et flore dans l’Etat de Karnataka. ipt> Les photos de l’incident montrent l’animal rôdant dimanche autour de l’école, puis s’en prendre à des gardes forestiers, un défenseur de la faune sauvage et d’autres personnes qui s’étaient approchés trop près de lui. On y voit notamment l’animal attaquer un homme à terre, qui tente de se protéger avec ses mains, et le félin planter ses crocs dans les jambes d’un autre qui tentait de s’échapper. «Le léopard a été attrapé et mis en cage après quatre heures», a déclaré à l’AFP Ravi Ralph, responsable en chef de la faune et flore dans l’Etat de Karnataka. «Il a été pris au piège dans une pièce où on lui a tiré dessus une dose de tranquillisant, via le grillage de la ventilation», a-t-il précisé. news .videos 7/2/2016 Chaque année en Inde, des milliers de personnes sont attaquées par des tigres, des léopards, des éléphants ou des serpents. Les défenseurs des ressources naturelles estiment que la dégradation de l’habitat naturel pour la faune sauvage, en particulier les forêts denses couvrant des zones en périphérie urbaine, explique ce genre d’incidents dans des villes indiennes. Le Journal de Montréal 8/2/2016
  6. Un éléphant sauvage a semé la panique pendant 5 heures mercredi dans une ville de l'est de l'Inde. L'animal a endommagé une centaine de maisons, magasins et autres bâtiments. "Le mammifère s'est écarté de son groupe dans une forêt voisine. Il s'est égaré dans Siliguri, semant la panique dans la localité pendant près de cinq heures", a indiqué Binay Krishna Barman, le ministre des Forêts de l'Etat du Bengale occidental. "L'animal, déambulant dans les rues, a mis à terre une centaine de maisons. Il a aussi endommagé des véhicules", a-t-il ajouté. Les habitants ont tenté sans succès d'écarter l'éléphant en lui jetant des pierres, avant que des gardes forestiers ne tirent des flèches de tranquillisants pour le neutraliser. "Il a été transporté dans la forêt de Sukna, voisine de la ville de Siliguri", a encore indiqué ce responsable. Les éléphants sont nombreux autour de Siliguri. Et des collisions sont parfois survenues avec des trains dans la région. Les experts estiment que la destruction de l'habitat naturel des éléphants est à l'origine des rencontres de plus en plus fréquentes entre les pachydermes et la population dans les régions rurales de l'Inde. Romandie 10/2/2016
  7. Les autorités ont annoncé l'ouverture d'une enquête sur la construction des bâtiments. Au lendemain du séisme de magnitude 6,4 qui a frappé le sud de Taïwan, samedi, les secouristes se livrent à une véritable course contre la montre pour retrouver des survivants. Selon les autorités, 126 personnes sont ensevelies sous les décombres d'un même groupe d'immeubles, dans la ville de Tainan, où se trouvaient 22 des 24 morts confirmés. Des secouristes travaillent dans les décombres d'un groupe d'immeubles de 16 étages où plus de 120 personnes seraient ensevelies après un séisme, le 7 février 2016 à Tainan (Taïwan). (TYRONE SIU / REUTERS) Parmi les 126 résidents qui manquent toujours à l'appel, 103 seraient coincés "très profondément sous les décombres", a expliqué le maire de Tainan. "Il n'y a aucun moyen de les atteindre directement, c'est très difficile". Les opérations de secours sont compliquées par le fait que deux immeubles de cet ensemble se sont effondrés sur deux immeubles voisins, ce qui oblige à consolider les immeubles effondrés avant de creuser. Cet ensemble d'habitations de 16 étages comptait plus de cent appartements et 260 habitants. Mais les autorités pensent qu'il était plus occupé qu'en temps normal : les festivités du Nouvel An approchent à Taïwan, et beaucoup de résidents accueillaient leur famille. Environ 200 personnes ont déjà été secourues sur ce site, et une cinquantaine s'étaient sorties saines et sauves de l'effondrement. Une enquête a été ouverte par le parquet sur les causes de l'effondrement de l'ensemble immobilier, tandis que des survivants critiquaient des manquements en matière de sécurité. Des habitants s'étaient déjà plaints de défauts de construction et de fissures dans l'immeuble. "Nous tiendrons l'entreprise de construction responsable si elle a violé la loi", a assuré le maire de Tainan. Quelque 28 personnes sont mortes dans le séisme qui a secoué le sud de l'île, samedi 6 février. Et 120 toujours sous les décombres. Séisme à Taïwan : une centaine de personnes encore sous les gravas Piégés pendant près de deux jours sous les gravats, des enfants sont vivants. Un peu plus loin, un homme tient sur ses deux jambes. Il fait partie de ceux qui ont eu de la chance, après le séisme qui a secoué Taïwan, samedi 6 février tôt le matin. Dans les décombres de ces immeubles, 48 heures plus tard, il faut déblayer, extraire des chaises ou des canapés. "A chaque fois que l'on repère quelqu'un, il nous faut huit à dix heures pour l'extraire. Plus de 100 personnes sont encore prises au piège", explique William Lai, le maire de Tainan. Francetv info 7/2/2016 La grande majorité des victimes du séisme, qui a frappé le sud du pays samedi matin, ont trouvé la mort dans l'effondrement d'un seul et même bâtiment, à Tainan. La ville de Tainan a été la plus violemment frappée par le séisme de samedi matin. Un bilan provisoire des autorités fait état, lundi 8 février, de 38 morts, dont 36 ont été découverts dans les décombres d'un même immeuble de 17 étages : le Weiguan Jinlong, construit au début des années 1990. Une centaine de personnes sont probablement toujours coincées sous les décombres. Alors que les secours espèrent toujours trouver des survivants, la construction de cet immeuble suscite de nombreuses questions. Des bidons ont été découverts dans les piliers de l'immeuble Weiguan Jinlong, où l'on dénombre 36 morts lundi 8 février 2016, après le séisme qui a touché Taïwan samedi. (WALLY SANTANA/AP/SIPA / AP) L'imposante résidence s'est écroulée comme un château de cartes, alors que la plupart des immeubles voisins ont résisté. Sur les photos du Weiguan Jinlong, un détail a immédiatement fait naître les soupçons. Le séisme a mis au jour la présence de gros bidons d'huile de cuisson et de peinture, scellés à l'intérieur des piliers du bâtiment. Une technique qui a longtemps été utilisée, à Taïwan. Les constructeurs y avaient recours "pour fabriquer des piliers plus larges, mais pas plus lourds", selon Tai Yun-fa, ingénieur cité par l'agence de presse chinoise Central News Agency (en anglais). Depuis le violent séisme de 1999, qui a fait plus de 2 400 morts, l'utilisation de ces bidons métalliques est interdite. Des milliers de bâtiments et maisons avaient cédé, dans plusieurs villes de Taiwan, révélant l'utilisation de ce subterfuge dans certaines structures. ipt> Dans le quartier de Yongkang, où se trouve le Weiguan Jinlong, une retraitée raconte qu'elle a assisté aux travaux de construction et a pensé, à l'époque, "que seuls des gens venus d'ailleurs achèteraient ici, les gens du quartier n'oseraient jamais". Le Français Cedric Jaeg, qui habite le district voisin de Sinhua, confirme à francetv info, que "les voisins savent que le bâtiment a des soucis depuis longtemps" et "les habitants se plaignent depuis un bon moment". Le maire de Tainan a reconnu que des survivants avaient évoqué des "violations" de la loi, sans donner plus de détail. L'élu a demandé à la justice d'enquêter et affirme que le gouvernement a embauché trois équipes d'ingénieurs civils "pour préserver les preuves pendant les opérations de sauvetage, pour pouvoir assister les résidents qui voudraient déposer plainte". "Nous tiendrons les constructeurs pour responsables, s'ils ont enfreint la loi", a-t-il ajouté. Mais la première entreprise chargée du chantier a fait faillite pendant les travaux, et la seconde a suivi quelques années plus tard. Francetv info 8/2/2016 Francetv info 7/2/2016
  8. Santiago du Chili - Un séisme d'une magnitude de 6,3 a secoué mardi soir la côte chilienne au nord de Santiago, où aucun dégât ni victime n'a été signalé, a annoncé l'Institut géologique américain USGS. Le séisme a frappé à 19H33 (00H33 GMT mercredi) à 326 kilomètres au nord-nord-ouest de Santiago, selon l'USGS. Son épicentre était situé à 31,5 kilomètres de profondeur. La puissance et la profondeur du séisme étaient trop faibles pour qu'il soit nécessaire de déclencher une alerte au risque de tsunami. Le Chili est situé sur la ceinture de feu du Pacifique, un alignement de volcans qui enserrent l'essentiel de ce vaste océan. C'est une zone à forte activité sismique, où se produisent la plupart des éruptions volcaniques et tremblements de terre de la planète. Ces dernières années, le pays a subi trois séismes majeurs d'une magnitude supérieure à 8. Mais le Chili a bien résisté, notamment grâce à ses normes très exigeantes dans la construction. Le critère de base est que les bâtiments doivent sauver des vies durant un séisme en restant debouts. Le pays a tiré les leçons d'un séisme de magnitude 8,8 en 2010 qui, accompagné d'un tsunami, avait coûté la vie à plus de 500 personnes. Les parlementaires chiliens avaient ensuite durci les règles de construction, tandis que les entreprises de BTP ont depuis développé de nouvelles technologies parasismiques. Romandie 10/2/2016
  9. Paris - L'objectif que la France s'est fixé en matière de développement de l'essence contenant de l'éthanol ne semble pas atteignable à court et moyen terme, a jugé mercredi la Cour des comptes, qui recommande de plus fortes incitations fiscales. Tout en notant les progrès indéniables réalisés pour respecter les objectifs d'incorporation de biocarburants (biodiesel et éthanol) dans les carburants classiques depuis son précédent rapport sur le sujet en 2011, la Cour estime dans son rapport annuel qu'il faut encore faire évoluer certains des instruments de soutien, surtout pour l'essence. La France veut atteindre d'ici 2020 un taux d'incorporation de 7% pour l'éthanol mélangé à l'essence et de 7,7% pour le biodiesel mélangé au gazole, premier carburant vendu dans l'Hexagone. Si la cible pour le biodiesel a été atteinte dès 2013, la France peine toujours à satisfaire son ambition dans l'éthanol, dont le taux d'incorporation dépassait à peine les 6% fin 2014, pénalisée par une distribution insuffisante, selon la Cour des comptes. La réussite de cette politique implique, dès lors, d'assurer une meilleure cohérence entre les objectifs nationaux de la politique de l'énergie et les objectifs européens, de faire évoluer certains outils et de renforcer la transparence vis-à-vis des consommateurs, juge la Cour. Elle recommande notamment d'harmoniser les déductions de TVA accordées aux flottes de véhicules professionnels roulant au diesel et à l'essence, alors qu'aujourd'hui seul le diesel bénéficie de cette déductibilité. Cette mesure avait été introduite dans le projet de loi de finances rectificative pour 2015, mais finalement retirée, le gouvernement s'y étant déclaré défavorable. La Cour juge aussi opportun de faire diminuer le niveau de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour l'éthanol, qui risque aujourd'hui de créer une forme permanente de taxation pour cette filière. La TGAP est payée par les distributeurs de carburants lorsqu'ils ne respectent pas les objectifs d'incorporation. Dans leurs réponses, publiées avec le rapport de la Cour, le ministère des Finances et celui de l'Économie rejettent cette idée, mettant en avant les récentes mesures de rééquilibrage de la fiscalité sur l'essence et le diesel, ainsi que la baisse de la fiscalité sur l'essence sans-plomb contenant 10% d'éthanol. Enfin, la Cour juge souhaitable qu'une information complète soit fournie à la pompe aux consommateurs, aussi bien sur le bilan carbone des carburants que sur leur prix rapporté à leur contenu en énergie, alors que pour un volume donné, les biocarburants ont un pouvoir énergétique moins important que les carburants fossiles. Sur ce point un travail est en cours en lien avec la Commission européenne, a répondu le ministère de l'Économie. Romandie 10/2/2016
  10. Paris - La loi de transition énergétique pourrait conduire EDF à fermer jusqu'à un tiers de ses réacteurs français et à réviser son grand carénage, un vaste programme d'amélioration de la sûreté du parc nucléaire, avec un impact annuel de plusieurs milliards d'euros, a estimé la Cour des comptes mercredi. La mise en oeuvre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte est susceptible de remettre en cause les investissements envisagés et d'obliger l'entreprise à fermer un tiers de ses réacteurs, avec des conséquences importantes en termes d'emplois, sans écarter l'éventualité d'une indemnisation prise en charge par l'Etat, souligne la Cour dans son rapport annuel. Promulguée en août 2015, cette loi plafonne à 63,2 gigawatts (GW) la production d'électricité nucléaire en France, ce qui contraindra EDF à fermer un ou deux réacteurs pour compenser l'entrée en service de l'EPR de Flamanville (Manche), reportée à 2018. Elle réduit aussi à 50% la part de l'atome dans la production électrique à horizon 2025, contre 76% en 2015, pour favoriser les énergies renouvelables. Cela réduirait d'environ un tiers la production nucléaire, soit l'équivalent de la production de 17 à 20 réacteurs sur les 58 composant le parc français, dans l'hypothèse d'une croissance modérée de la consommation de courant, indique la Cour. Dans ce contexte, elle juge difficile pour EDF de maintenir en l'état son grand carénage, un programme de maintenance lourde de ses réacteurs estimé par l'électricien à 55 milliards d'euros sur la période 2014-2025. Celui-ci est destiné à améliorer leur sûreté à la suite de la catastrophe de Fukushima (Japon) et à prolonger leur durée de vie au-delà de la limite de 40 ans initialement prévue lors de leur conception. La Cour estime pour sa part à 100 milliards d'euros le coût de ce programme industriel, sur la base d'un périmètre plus large, sur une période plus longue (jusqu'en 2030). La perspective de fermeture de plusieurs réacteurs implique la nécessité pour l'entreprise d'élaborer un nouveau programme de maintenance, afin d'assurer que les réacteurs encore en service produisent de l'électricité dans des conditions de sûreté et avec une rentabilité suffisantes, insiste-t-elle. Selon ses estimations, les enjeux s'élèvent à plusieurs milliards d'euros par an même si aucune évaluation n'a encore été réalisée, ni par l'Etat, ni par EDF, sur les conséquences économiques potentielles de l'application de la loi. Par exemple, les charges d'exploitation pourraient être réduites de 3,9 milliards d'euros annuels dès 2025, tandis que les pertes de recettes pour EDF pourraient s'élever à environ 5,7 milliards annuels, explique la Cour. Elle précise ne pas avoir tenu compte des effets des fermetures potentielles sur l'emploi et la croissance, ni des éventuelles compensations que le groupe pourrait obtenir de l'Etat, son principal actionnaire. L'organisme public pointe d'autres incertitudes pesant sur le grand carénage, liées notamment aux importants besoins de recrutement et aux difficultés de formation, les chiffrant au total à 13,3 milliards d'euros. Les implications de la loi devront être évaluées dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), que le gouvernement prévoit de présenter d'ici fin février. Ce texte réglementaire doit décliner par type d'énergie (nucléaire, énergies renouvelables, gaz, etc.) les orientations de la loi de transition énergétique. Le programme industriel détaillé sera mis en cohérence avec la loi, a indiqué le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, dans une réponse publiée dans le rapport. EDF établira un plan stratégique présentant les actions à mettre en oeuvre pour respecter les objectifs de la PPE, dans les six mois suivant l'approbation de la programmation, a précisé la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Romandie 10/2/2016
  11. Paris - Le ministère de l'Energie a formellement lancé lundi un appel d'offres d'un volume total de 60 mégawatts (MW) par an sur trois ans pour le développement de sources de production d'électricité et de chaleur à partir de biomasse. Annoncé la semaine dernière par la ministre Ségolène Royal lors du colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER), cet appel d'offres porte sur les filières bois-énergie (50 MW par an) et méthanisation (10 MW par an), détaille un communiqué. - Dans le lot bois-énergie, ouvert aux installations de moins de 25 MW, 10 MW seront réservés aux petits projets de moins de 3 MW. - Pour le volet méthanisation, l'appel d'offres est ouvert aux installations de moins de 5 MW. Le cahier des charges contient des mesures visant à éviter les conflits d'usages des forêts et des terres agricoles pour les matières premières utilisées par les installations (bois, effluents d'élevage, déchets de cultures, etc.) Le soutien financier sera apporté sous la forme d'un complément de rémunération, afin d'améliorer l'intégration des installations au système électrique et de se conformer aux lignes directrices européennes en matière d'énergie et d'environnement, précise par ailleurs le communiqué. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 8 août et les lauréats seront désignés avant la fin de l'année après l'instruction des offres par la Commission de régulation de l'énergie. Romandie 8/2/2016
  12. La construction d'un abri d'hiver pour les chats sans toit air est à la fois simple et peu coûteux. Trois façons pour réaliser un petit nid douillet : - Un bac en polystyrène, comme ceux utilisés pour expédier les aliments périssables ou autres produits. - Un bac de rangement en plastique avec des couvercles amovibles. Il est important, toutefois, que le plastique soit assez solide pour résister au froid car, sinon, les parois en plastique pourraient se fissurer par grand froid. - Une caisse en bois. Il fauvra bien veiller à protéger le bois des intempéries... Cherubs With Whiskers 4/7/2015 AlleyAdvocates
  13. À Cleveland, aux États-Unis, un homme a trouvé une solution, somme toute bien simple ! Il s’appelle Justin. C’est en voyant le chat de son voisin passer la nuit dehors qu’il a alors eu l’idée de lui construire une boîte, un refuge. Il a expliqué au site The Dodo : "Je voyais ce chat désespéré qui voulait juste trouver un coin chaud pour la nuit. Je me sentais vraiment mal pour lui. Je lui ai alors construit ce petit abri le lendemain en rentrant du travail". Même un des chats de Justin, qui en a six, apprécie cet abri... Photo Imgur / The Dodo Car, en dépit de leur fourrure, le froid est un réel danger pour les chats et chiens errants. Confrontés aux températures les plus extrêmes, et bien souvent à la famine, certains y perdent même la vie. Cette « petite boîte » allait faciliter la vie de nombreux chats. Même le matou de Justin trouve l’idée géniale. Justin a mis ce petit bijou à disposition des chats errants de son quartier. Cliquez ici pour savoir comment construire un abri pour les chats sans abri dans le froid (en anglais). Holidgos Times 8/2/2016
  14. Caen - Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Flamanville redémarre progressivement depuis jeudi après cinq semaines de panne, a-t-on appris mardi auprès de la direction de la centrale EDF. Ce délai s'explique par le temps qu'il a fallu pour faire venir à Flamanville un nouveau transformateur pour remplacer celui qui est tombé en panne le 21 décembre. Cette pièce de 50 tonnes a été acheminée de la région parisienne par voie fluviale puis maritime puis routière, a-t-on précisé au service communication de la centrale. Le réacteur redémarre depuis jeudi par palier et approchait mardi de sa pleine puissance, selon l'entreprise. EDF chiffre à un million d'euros le coût d'un jour d'arrêt de réacteur. Le 23 décembre, la centrale avait annoncé que le transformateur devrait probablement être remplacé et que cela prendrait plusieurs semaines. Ce genre d'événement s'est déjà produit dans d'autres centrales par le passé, selon EDF. Cet événement n'a eu aucun impact sur la sûreté des installations, ni sur l'environnement, avait précisé EDF dans un communiqué. Lorsque ses deux réacteurs fonctionnent, la centrale de Flamanville représente 4,5% de la production nucléaire française, soit 80% de la consommation électrique de la Normandie. Flamanville compte deux réacteurs en fonctionnement et un troisième en construction, de type EPR, qui cumule déboires et retards. Romandie 2/2/2016
  15. Les confiscations viennent à la suite de preuves montrant l'implication du "temple" dans le trafic de la faune. Environ 140 tigres vivent du monastère, malheureusement pas pour protéger les tigres mais pour divertir les touristes. L'attraction cruelle a retenu l'attention du public cette semaine après qu'une vidéo d'un touriste ait montré un tigre étant frappé. Mais en dépit de la vidéo devenue très rapidement virale (regardée par près de 8 millions d'internautes) quelques jours avant les confiscations, ce sont les allégations de trafic illégal qui ont mené le gouvernement thaïlandais à retirer les cinq tigres le 28 janvier dernier. ipt> L'ONG 4 Life (CEE4Life), une organisation basée en Australie, a publié un rapport qui démontre que le temple des tigres est impliqué dans des activités de trafic illicite. Leur rapport est la base essentielle qui a déclenché les actions du gouvernement thaïlandais. "À la lumière des données récentes sur l'activité de commerce illégal, nous félicitons les autorités policières thaïlandaises pour la confiscation des tigres du monastère. Nous espérons que cette action enverra un message clair que l'exploitation cruelle des tigres au nom du divertissement doit cesser ", a dit un membre de l'équipe de World Animal Protection. ipt> Les cinq tigres ont été transportés dans une réserve animale tenue par le gouvernement thaïlandais dans la région de Ratchaburi. Le projet de sauvetage des animaux soutenu et financé, en partie, par les associations de protection animale, a permis, au cours de ces deux dernières années, de confisquer plusieurs animaux dans divers centres. Malheureusement, le temple des tigres n'est pas la seule attraction touristique faisant preuve de cruauté envers les animaux sauvages. Il y en a beaucoup d'autres à travers la Thaïlande et d'autres parties de l'Asie qui causent des souffrances aux animaux retenus captifs. "Nos propres recherches ont permis de dénombrer qu'en Thaïlande au moins 621 tigres sont actuellement exploités pour l'attraction touristique dans 10 sites. Nous poursuivrons nos efforts pour éduquer les touristes en leur expliquant que ces attractions atroces conduisent les tigres à une vie de misère", a déclaré un membre de l'équipe chargé des campagnes sur la faune de World Animal Protection. national Geographic 22/1/2016 : Le temple des tigres accusé de fournir le marché noir... En Décembre 2014 trois tigres adultes ont disparu de ce lieu célèbre en Thaïlande. Selon les informations présentées au National Geographic, ces tigres peuvent avoir été victimes du commerce illégal d'espèces sauvages, en relation avec le temple. Cette semaine a également apporté une autre nouvelle positive : Thomas Cook, une des sociétés de voyages les plus importantes du monde, a cessé de promouvoir les balades et les spectacles cruels d'éléphants après que 174,091 personnes aient signé notre pétition. Cliquez ICI pour en savoir plus sur la maltraitance que la faune sauvage subit au nom du tourisme.... World Animal Protection 29/1/2016
  16. Si vous aimez les éléphants, ne montez jamais sur leur dos ! Si au cours d’un voyage vous êtes tenté(e)s d’effectuer une promenade à dos d'éléphant, lisez ce qui suit. De nombreux pays, surtout en Asie, proposent en des excursions à dos de pachydermes. Mais la face cachée de cette activité touristique est pour le moins révoltante. Un éléphant enchâiné, immobilisé, affamé, assoiffé, battu à plusieurs reprises pour l'empêcher de dormir. Juste pour briser sa volonté, sa conscience... pour pouvoir permettre aux touristes de monter sur leur dos ! Photo Fighters Against Animal Cruelty / Facebook Pour qu’ils supportent une telle existence, ces magnifiques animaux doivent en effet passer par la case « crushing », un entraînement des plus cruels qui vise à briser leur esprit. Ce mot d’origine anglaise désigne les méthodes « d’entraînement » que subissent les éléphants avant d’être proposés aux touristes. Il est aussi appelé « phajaan » en Thaïlande. L’objectif est simple : détruire l’animal psychologiquement afin qu’il devienne le plus docile possible et obéisse à son dresseur au doigt et à l’oeil. Le « crushing » est pratiqué dans tous les pays qui proposent des promenades à dos d’éléphants, mais il a surtout été documenté en Thaïlande. Les éléphants sont enchaînés, des cordes leur enserrent chacune de leurs pattes, la trompe, le cou…Immobilisés ainsi, ils sont affamés pendant plusieurs jours et régulièrement roués de coups afin qu’ils ne puissent pas dormir. Et ces séances de torture se répètent pendant plusieurs semaines jusqu’à ce que l’esprit de l’animal « se brise ». Les mots manquent pour décrire la cruauté d’une telle pratique. ipt> Deux globe-trotters, Seth et Lise, ont enquêté sur cette pratique et l’ont expliquée dans un article brillant et très complet : "L’origine du phajaan vient de la croyance ancestrale que l’on peut séparer l’esprit d’un éléphant de son corps afin qu’il perde ses réflexes et son instinct naturel sauvage et être complètement sous le contrôle de l’homme". Et, ce n'est hélas pas tout. "Les « elephant rides » se poursuivent en boucle tout au long de la journée. À peine débarqués, d’autres touristes se jettent déjà dans la nacelle et c’est reparti pour un tour! Les pauvres bêtes sont épuisées et n’ont pas assez de temps pour manger et boire. La plupart du temps, ils n’ont même pas une minute sans avoir des touristes sur le dos". Seth et Lise expliquent que le phajaan est une étape mortelle pour de nombreux éléphants : De nombreux éléphants ne survivent même pas à ce traitement puisqu’environ 50% meurent pendant le phajaan. Sur la moitié qui reste en vie, une bonne partie d’entre eux deviennent fous ou gardent des troubles de cette expérience… donc ils sont tués. Voici en Vidéo, comme on brise le mental des éléphants... Edwin Wiek 3/8/2012 Pour ne jamais manquer d’éléphants à proposer aux touristes, les promoteurs locaux organisent des captures illégales d’éléphanteaux dans leur milieu naturel. Arrachés à leur famille, les jeunes animaux sont ensuite entraînés selon ces méthodes brutales et sont réduits en esclavage pour le reste de leur vie. Le Dr. Jan Schmidt-Burbach, un spécialiste de la vie sauvage pour l’association World Animal Protection, a expliqué au site The Dodo : "Les touristes pensent parfois que certaines activités comme les promenades à dos d’éléphants sont tout à fait innocentes. Mais l’atroce vérité est que la destruction psychologique de ces animaux, au point où ils acceptent d’interagir ainsi avec les hommes, est d’une cruauté inimaginable". C’est en effet un commerce très lucratif. Un éléphant qui a déjà été soumis au « phajaan » pourra être revendu entre 15 000 et 20 000 dollars. Au regard du niveau de vie moyen dans ces régions d’Asie, il n’est pas étonnant que l’exploitation se poursuive. Les promenades en éléphants représentent en effet une large part des retombées touristiques dont bénéficient les populations. Personne ne connait le nombre d’éléphants concernés par le « crushing » chaque année. En Asie, l’utilisation d’éléphants par l’industrie du tourisme représente cependant l’une des principales menaces qui planent sur les populations sauvages. En Thaïlande, même si leur capture est illégale, dès lors qu’un éléphant a été soumis par la torture, il change de catégorie aux yeux de la loi et n’est plus considéré comme un animal sauvage. Il ne bénéficie alors d’aucune protection. Cliquez ICI pour signer la pétition (en anglais) pour exiger que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) assure une plus grande protection des éléphants en Thaïlande. Et bien sûr cette tragique situation s'ajoute aux autres menaces qui pèsent sur ce noble animal : braconnage pour ses défenses en ivoire, destruction de son habitat... The HolidogTimes 31/1/2015
  17. Sydney - Le gigantesque projet minier Carmichael du groupe indien Adani -très critiqué pour son impact sur la Grande barrière de corail- a franchi mardi un nouvel obstacle en obtenant le feu vert des autorités de l'Etat australien du Queensland. Le projet prévoit l'exploitation d'une mine de charbon dans l'Etat du Queensland, qui deviendrait l'une des plus vastes au monde. Il est dénoncé par des associations de défense de l'environnement, qui jugent ce projet houiller de 16,5 milliards de dollars australiens (10,6 milliards d'euros) néfaste pour le plus grand récif corallien au monde. Son impact sur le climat en général est également montré du doigt, vu les piètres performances du charbon en matière de gaz à effet de serre. Le gouvernement australien avait apporté en juillet 2014 son feu vert à ce projet. Mais la Cour fédérale australienne avait invalidé l'autorisation du ministère, au motif qu'elle négligeait la protection de deux espèces vulnérables de reptiles -l'Egernia rugosa, qui ressemble à un lézard, et le serpent Denisonia maculata. Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a finalement accordé en octobre un nouveau feu vert au projet, en le subordonnant à 36 conditions. Le département de l'Environnement et de la Protection du patrimoine de l'Etat du Queensland a également validé mardi le projet, en fixant 140 conditions, dont neuf qui concernent directement le diamant à bavette, une espèce de passereau dont le secteur du projet minier est un des derniers refuges. Dans un communiqué, le département se dit confiant que les conditions strictes permettent que la mine ne pose aucun risque inacceptable pour l'environnement, en assurant que son impact sera étroitement surveillé. Au moins deux recours juridiques barrent encore la route d'Adani. - L'un a été formé par un groupe aborigène qui a saisi la cour fédérale de Brisbane en reprochant à Adani de ne pas avoir sollicité son consentement. - La Australian Conservation Foundation a de son côté saisi la Cour fédérale australienne d'un nouveau recours contre le feu vert gouvernemental d'octobre. A l'heure où les cours du charbon s'effondrent, où des pays comme la Chine, les Etats-Unis ou même le Vietnam ferment progressivement leurs mines, le gouvernement du Queensland devrait présenter un plan de reconversion pour les ouvriers du charbon, plutôt que de soutenir les projets qui vont dans le mur comme Carmichael, a estimé mardi Greenpeace dans un communiqué. L'Australie a donné en décembre son feu vert à un autre projet controversé, celui de l'agrandissement d'Abbot Point, l'un des plus grands ports charbonniers du monde, capable d'exporter jusqu'à 120 millions de tonnes chaque année, et situé juste à côté d'une portion de la Grande Barrière. Romandie 2/2/2016
  18. Un touriste britannique a été tué par un éléphant dans une île du sud de la Thaïlande. Cet accident a relancé les critiques contre une industrie du tourisme peu respectueuse du bien-être animal. L'homme âgé de 36 ans était juché sur le dos de l'animal avec sa fille adolescente quand l'éléphant les a soudainement renversés, a indiqué la police. "Nous pensons que l'éléphant a été énervé par des températures élevées, et qu'il n'était pas habitué à son cornac", a expliqué Paiboon Omark, chef de la police du district de l'île de Samui. D'après Paiboon, l'homme portait une prothèse de la jambe et n'a pas réussi à s'enfuir. Sa fille et le cornac, un Birman, ont tous deux été blessés, mais sont hors de danger. La Thaïlande compte environ 4000 éléphants domestiques, contre 2500 dans la nature, selon l'ONG de défense des animaux Traffic. Ils sont le plus souvent utilisés pour des balades à dos de pachydermes, proposés aux touristes dans des lieux touristiques comme les ruines d'Ayutthaya, au nord de Bangkok. Ces pachydermes protégés puisqu'en voie d'extinction sont souvent exploités illégalement. Mercredi, les défenseurs des animaux doivent rencontrer des représentants du gouvernement thaïlandais pour exiger de meilleures conditions pour les animaux travaillant dans le secteur touristique. "Les éléphants mâles ne devraient pas être utilisés pour le tourisme, car ils sont tout simplement trop imprévisibles", estime Edwin Wiek, membre de l'ONG Wildlife Friends of Thailand, l'un des groupes partie prenante de la réunion. En août, un éléphant avait tué son cornac avant de s'enfuir dans la jungle avec trois touristes chinoises terrifiées sur son dos. Deux mois plus tard, un homme qui dînait sur une plage avait été tué par un éléphant avec lequel son cornac était venu faire la manche. Selon le BangkokPost, l'accident s'est produit dans une zone boisée de Tambon Bor Phud. Des témoins ont déclaré avoir vu l'éléphant particulièrement agité peu avant l'accident (probablement en période de musth) et n'obéissant pas aux ordres du cornac. Ce dernier aurait alors frappé, à plusieurs reprises, l'éléphant avec un crochet et que celui-ci se serait ensuite calmé... (Photo Éléphant durant le musth. Yathin S Krishnappa ccby-sa3.0) De nombreux messages ont été envoyés demandant de ne pas euthanasier l'éléphant. L'auteur du Tweet ci-dessous (Fondateur de l'ONG Wildlife Friends of Thailand) précise que cela ne se produira pas et que ce pauvre animal sera remis eau travail rapidement.... ipt> Romandie 2/2/2016
  19. Grâce à une opération policière d'envergure, un œuf de faucon pèlerin albinos a pu échapper à la contrebande. Mieux, le poussin a été réintroduit dans la nature et son ravisseur condamné à la prison. Un poussin de faucon pèlerin albinos, une espèce rare qui vit en Patagonie, a été sauvé d'un trafic international qui destinait des œufs volés dans les montagnes chiliennes à Dubaï (Émirats arabes unis), où ils peuvent atteindre les 20.000 dollars. Sauvé d'un trafic, un poussin faucon pèlerin albinos a été réintroduit dans sa Patagonie natale. HO / SAG / AFP Après une dénonciation anonyme, une opération policière digne d'un film d'action et qui s'est déroulée ces derniers mois entre le Chili et le Brésil, a permis d'arrêter le trafiquant, l'Irlandais Jeffrey Lendrum. Interpellé le 22 octobre 2015 à l'aéroport de Sao Paolo, il avait en sa possession quatre œufs de cette espèce rare dans une couveuse automatique. Le trafiquant a été condamné le 17 décembre 2015 à quatre ans et demi de prison. Le faucon pèlerin albinos, qui vit entre le Chili et l'Argentine en Patagonie, doit son plumage blanc à une mutation génétique, a expliqué à l'AFP Rafael Asenjo, un responsable du service de protection des animaux chiliens (SAG), et "un de ces œufs peut être vendu 20.000 dollars" sur le marché noir. Ces oiseaux, surnommés par certains les "guépards du ciel", foncent sur leurs proies en piqué, et peuvent atteindre les 385 km/h. Les autorités brésiliennes et chiliennes ont mis en place une opération délicate pour rapatrier les œufs. "Il fallait les rapatrier rapidement, avant l’éclosion pour éviter leur contact avec des humains, ce qui aurait nui à leur réinsertion dans leur habitat naturel", a expliqué Rafael Asenjo. Après ce long voyage, seul un des quatre œufs saisis a éclos. Le poussin a d'abord été placé dans un élevage de rapaces à Santiago, au sein même du nid d'un couple de faucons pèlerins qui l'ont adopté. Trois semaines plus tard, l'oiseau a été réintroduit dans son habitat naturel, la Patagonie, donnant lieu à une nouvelle opération compliquée : le 22 décembre 2015, deux alpinistes ont déposé le poussin sur un nid, déjà occupé par d'autres petits, à flanc de montagne, à 30 mètres d'altitude. "Quand nous sommes partis, la mère est revenue au nid, a alimenté le poussin et l'a entouré de ses ailes, ce qui indique qu'il avait été accepté dans le nid", se félicite M. Asenjo, précisant que le personnel du SAG allait continuer à surveiller le poussin pendant encore quelque temps. Après bien des recherches je pense qu'il s'agit d'un oiseau appelé buse à queue rousse Buteo jamaicensis (atteint de leucistisme ou d'albinisme : Sur la photo, je ne vois pas les yeux rouges caractéristiques des individus albinos. En anglais cet oiseau est dénommé Red-tailed Hawk et Hawk = faucon). Il y a aussi le faucon à queue rousse (d'autres disent rouge) Buteo ventralis. Sciences et avenir 1/2/2015
  20. Le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Takahama, située dans la préfecture de Fukui sur la côte de la mer du Japon, a été remis en service vendredi 29 janvier. La remise en service de cette centrale, la seconde selon les nouvelles réglementations plus strictes du gouvernement, intervient alors que les préfectures de Kyoto et de Shiga manifestent leur mécontentement. Elles se trouvent en effet à moins de 30 kilomètres de la centrale en question. Or, ces préfectures de Kyoto et de Shiga ont été exclues des procédures qui étaient nécessaires en vue de la remise en marche. Noriyuki Mizuno, commentateur vétéran de la NHK, analyse les questions qui sont apparues en relation avec la remise en marche de la centrale de Takahama. NHK : Tout d’abord, quelles sont les raisons de la déception, manifestée par les préfectures de Kyoto et de Shiga ? Noriyuki Mizuno : Tout se résume au fait que leur emplacement n’a pas été reconnu comme étant situé dans le voisinage de la centrale nucléaire, alors qu’elles se trouvent à moins de 30 kilomètres de l’installation. Les deux préfectures n’ont pas eu voix au chapitre lors des discussions, indispensables avant la remise en service du réacteur. Après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima en 2011, les régions contraintes d’élaborer un plan d’évacuation ont été élargies à un rayon de 30 kilomètres. C’est ainsi que les préfectures de Kyoto et de Shiga avaient commencé à définir de tels plans. Toutes deux en étaient arrivées à penser qu’elles devraient avoir le droit de demander aux centrales électriques de prendre les mesures appropriées afin de garantir la sécurité de leurs habitants. Elles ont donc fait valoir auprès de la compagnie d’électricité du Kansai que leur approbation devrait être requise avant la remise en marche, mais leur requête a été rejetée. La raison en est qu’avant l’accident nucléaire de Fukushima, la compagnie Kansai Electric avait seulement besoin de l’accord des gouvernements locaux et préfectoraux où se trouve leur centrale pour une éventuelle remise en marche. Kansai Electric n’a donc pas reconnu des droits comparables à d’autres municipalités. On pense que Kansai Electric voulait éviter une situation où elle aurait à admettre les requêtes de plusieurs municipalités. Elle craignait sans doute que, dans une telle situation, il serait plus difficile de parvenir à un consensus. Pour le gouvernement central, il importe de parvenir à une «compréhension locale». Mais il a évité de définir les frontières de ce qui doit être considéré comme «local». Il est resté ambigu sur ce point. Si un grand nombre de municipalités se trouvent impliquées dans les démarches de remise en service, cela signifie que beaucoup d’observateurs examineront la sécurité des installations. Je pense donc que nous avons besoin de définir ce que signifie un accord juridique et que nous devrions élargir le besoin d’une approbation locale aux gouvernements qui se trouvent dans un rayon de 30 kilomètres. Cependant, les compagnies d’électricité utilisant des centrales nucléaires risquent de se rebeller si elles doivent obtenir l’approbation individuelle d’un plus grand nombre encore d’autorités locales. C’est pourquoi je voudrais la création d’une commission qui serait composée des dirigeants de la région qui abrite la centrale nucléaire et des municipalités, situées à moins de 30 kilomètres de celle-ci. Cette commission serait responsable des débats en vue de la remise en marche. Les positions des autorités locales seraient ainsi plus facilement reflétées par le biais de cette commission. En outre, les compagnies d’électricité ne devraient plus obtenir l’approbation de chaque organisme. À mon avis, ceci faciliterait les discussions. Le gouvernement central doit essayer d’œuvrer à la création d’une telle commission, en dirigeant les efforts pour faire converger les vues des compagnies d’électricité et des municipalités. NHK WORLD 1/2/2016
  21. L'écureuil gris américain est considéré comme une espèce invasive en Europe. Pour la première fois, une étude pointe du doigt le rôle fondamental joué par l'homme dans cette expansion. Ecureuil gris (Sciurus carolinensis) dans la parc Saint James, à Londres. L'écureuil gris d'Amérique est considéré en Europe comme une espèce invasive, causant notamment la disparition de l'écureuil roux. Diliff ccby-sa3.0 En accueillant, à la fin du XIXème siècle, dans son domaine de Woburn (une ville au nord de Londres) des écureuils gris comme animaux d'ornement, Lord Herbrand Russell, 11ème duc de Bedford et président de la Société Zoologique de Londres, était loin de se douter des problèmes écologiques qu'ils allaient causer. Aujourd'hui, l'espèce américaine, Sciurus carolinensis, s'est fortement développée en Angleterre, au détriment de l’espèce européenne, Sciurus vulgaris, menacée d'extinction. La couleur rousse à brune de l'écureuil le rend discret en automne dans les feuillus et au sol lorsqu'il enterre ses glands ou mange des champignons souterrains, ici en Pologne (Parc Lazienki, Varsovie). La plupart des écureuils enterrent ou cachent des graines de conifères, des noix, des noisettes, ou des glands, etc. dans des arbres ou dans le sol. Ils jouent ainsi un rôle important de dissémination des graines et gènes, et enrichissent les forêts en plantes épiphytes. Pawel Ryszawa ccby-sa3.0 Doit-on s'attendre à ce que l’écureuil gris supplante le roux en France aussi ? Jusqu'à présent, on attribuait ce phénomène à la compétition alimentaire et au fait que l’écureuil gris est porteur sain du Parapoxvirus, létal pour l'écureuil roux. De plus, l'écureuil gris a la fâcheuse habitude d’écorcher les arbres feuillus (en entraînant aussi des conséquences économiques pour l'homme, notamment sur le commerce du bois de hêtre), il détruit l'habitat forestier dans lequel l'écureuil roux vit. Mais une nouvelle étude vient apporter un tout autre éclairage sur les raisons de cette invasion. En utilisant l'ADN micro-satellite, un marqueur génétique qui permet de remonter au degré de parenté entre individus, Lisa Signorile et ses collègues de la Société Zoologique de Londres ont prouvé que la distribution hétérogène de l'écureuil gris en Europe n'est pas due à des migrations et à des hybridations entre populations. En effet, celles-ci sont rarement observées. L’expansion de l'aire de distribution de l'espèce en question est due à différentes vagues d'introduction et de déplacement d'individus, d'origine humaine. Les profils génétiques des populations analysées reflètent l'historique des introductions, qui étaient légales jusqu'en 1930 en Angleterre et jusqu'en 2012 en Italie. En somme, l'avancée de l'écureuil gris serait davantage d'origine humaine que naturelle. Voici un exemple de la façon dont l'analyse génétique peut fournir des informations utiles pour la gestion des espèces invasives et pour le contrôle du commerce illégal des nouveaux animaux de compagnie. Sciences et avenir 31/1/2016
  22. Paris - La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a réaffirmé dimanche, sur le plateau de C Politique, l'objectif de 1.000 kilomètres de routes solaires installées en France dans les cinq prochaines années. Cela fait partie des grands travaux annoncés, 1.000 kilomètres de routes solaires vont être lancés. Les routes vont devenir des centrales photovoltaïques, sans venir empiéter sur les terres agricoles, a expliqué la ministre. Concrètement, il s'agit de dalles solaires, développées par l'entreprise Colas, filiale du groupe Bouygues, posées à même le sol et capables de résister au trafic automobile sans s'altérer et produisant de l'énergie. Les premières zones installées seront situées là où il y a un raccordement facile sur le réseau mais à terme, Mme Royal espère voir des panneaux solaires couvrir les aires d'autoroute ainsi que les zones près des gares ou des aéroports par exemple. 100 mètres carrés de route solaire peut permettre d'éclairer un tunnel de 500 mètres, a affirmé la ministre de l'Ecologie. Ségolène Royal avait annoncé le déploiement de ces routes solaires le 20 janvier, à l'occasion de ses voeux au Groupement des autorités responsables de transport, qui regroupe un certain nombre de collectivités territoriales. Voir la vidéo de l'émission : http://www.france5.fr/emissions/c-politique/videos/replay_-_c_politique_31-01-2016_1047999 Romandie 31/1/2016
  23. Dans les prochaines années, le réseau routier devrait se couvrir de panneaux photovoltaïques. Ségolène Royal a annoncé que d'ici cinq ans la France devrait compter 1000 kilomètres de routes solaires. Et si les routes devenaient de vastes panneaux solaires? C'est le souhait de Ségolène Royal. Lors de ses voeux mercredi au Groupement des autorités responsables de transport, une association regroupant de nombreuses collectivités territoriales, la ministre de l'Écologie a annoncé "1000 kilomètres de routes (...) couvertes de panneaux solaires" d'ici cinq ans. Selon France Info, un appel d'offres a été lancé et les premiers essais devraient se dérouler au printemps. Sur ce marché, les candidats ne se bousculent pas encore. L'entreprise Colas, une filiale de Bouygues spécialisée dans la voirie, s'est déjà positionnée. Si l'idée de transformer un espace de circulation en source d'énergie paraît simple, sa mise en oeuvre l'est beaucoup moins. "Une cellule photovoltaïque, c'est aussi fragile qu'une biscotte" explique à L'Express Franck Barruel, le chef de laboratoire des systèmes photovoltaïques de l'Ines, l'Institut national de l'énergie solaire. Lorsqu'il a été contacté en 2011 par Colas pour participer à la mise au point d'un panneau solaire sur lequel il est possible de rouler, il n'y a pas cru. Face aux responsables de l'entreprise, sa première réaction, c'était: "rentrez chez vous, on a du travail ici"". Deux jours après, il s'engageait malgré tout dans l'aventure séduit par l'ambition du projet. "Au début, on a travaillé sur les panneaux disponibles dans le commerce et on en a cassé beaucoup" se souvient-il. Ce n'est qu'à partir de 2013 que des esquisses du produit final voient le jour. "On a créé un sandwich" raconte Franck Barruel en référence à la structure en strates qui le constitue. La cellule photovoltaïque est encapsulée. "Le tout est recouvert d'un mélange de granulats de verre recyclé et de résine" pour lui conférer un aspect antidérapant détaille Christophe Lienard, le directeur du développement et de l'innovation de l'entreprise Colas. "La surprise, c'est que la perte d'énergie due à ce revêtement est quasi nulle" poursuit-il. Le résultat de cette coopération entre public et privé s'appelle Wattway et il tient dans la main. D'une trentaine de centimètres de long et d'une dizaine de large, la dalle élaborée ne mesure que 7 millimètres d'épaisseur. Elle se pose "un peu comme du carrelage" s'amuse Franck Barruel. C'est une particularité de cette technologie. L'un des principaux concurrents de Colas est Hollandais et ses pavés, plus épais et plus lourds, se posent avec une grue. La transformation des voies d'accès en route solaire nécessite donc d'importants moyens. Côté performances, la dalle mise au point par l'Ines et Colas pourraient fournir l'énergie nécessaire au mobilier urbain. "En se basant sur les données de l'Ademe, [l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie] une route d'un kilomètre recouverte avec nos pavés peut assurer en moyenne l'éclairage public d'une ville de 5000 habitants" assure Franck Barruel. "L'application directe, c'est une production pour les structures de proximité" précise Christophe Lienard. "On a toujours imaginé recouvrir les autoroutes, mais on s'aperçoit que l'environnement urbain et la consommation locale est plus judicieuse" renchérit Franck Barruel. "La route solaire, c'est la première étape" poursuit le scientifique. - Les pavés Wattway ont déjà une capacité dégivrante. Ils peuvent être maintenus à une température empêchant le verglas de se former. - En outre, des LED peuvent être y être incluses pour assurer un marquage au sol dynamique. - La troisième étape, c'est le rechargement des véhicules par induction assure le chercheur. "On ouvre une nouvelle voie" conclut-il. Wattway pourrait notamment permettre d'alimenter non seulement l'éclairage public, les enseignes lumineuses, les tramways, mais aussi les logements ou les bureaux. Selon Colas, 20 m2 de chaussée Wattway suffisent à approvisionner un foyer en électricité (hors chauffage). L'Express 21/1/2016
  24. Des scientifiques lancent "les chiens de Darwin", un projet visant à établir s'il existe un terrain génétique favorable à l'émergence de troubles du comportement canin. Addie est une femelle berger blanc suisse de 11 ans encore très vive et joueuse. Mais depuis l'âge de 18 mois, elle est atteinte d'un trouble du comportement : il lui arrive de se lécher frénétiquement le ventre et les pattes jusqu'à s'occasionner des lésions sanguinolentes. Les vétérinaires parlent de troubles compulsifs canins. Ceux-ci peuvent se manifester de diverses façons : le chien poursuit inlassablement sa queue, ou s'acharne sur un jouet pendant des heures, oubliant même de se nourrir ou de dormir... Il s'agit en général de comportements d'apaisement, sorte de rituel obsessionnel, que l'animal effectue en cas de stress. La plupart du temps, un traitement à base de sérotonine est administré au chien afin de mettre fin à ce comportement de substitution dans lequel il est habitué à trouver un certain soulagement. Reste que l'origine de ce type de troubles, que les scientifiques n'hésitent pas à rapprocher des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) chez l'homme, demeure mystérieuse. Un terrain génétique est néanmoins soupçonné, des chiens apparentés présentant plus fréquemment des troubles compulsifs. Afin de déterminer pourquoi certains chiens sont plus enclins aux troubles compulsifs que d'autres, des chercheurs ont mis en place le projet "Les chiens de Darwin". Celui-ci vise à analyser l'ADN d'un large panel de chiens - toutes races confondues - dans l'espoir d'y débusquer les gènes impliqués dans le développement de TOC canins. Pour l'heure, 3.000 chiens sont déjà inscrits, mais les scientifiques espèrent commencer leur étude sur 5.000 individus dès mars 2016. Si les résultats s'avéraient concluants, ils fourniraient également une piste d'étude sur l'origine génétique des TOC chez l'humain. Une aide d'autant plus précieuse que ce genre de recherche génétique est plus difficile à mener chez l'homme en raison d'une variabilité génétique plus importante. En effet, en le domestiquant, l'homme a inconsciemment appauvri la diversité génétique du chien. Et le phénomène s'est amplifié par la suite lorsque les races canines ont été créées. La propriétaire d'Addie l'a inscrite au projet. Celui-ci vise à comparer les informations sur le comportement de milliers de chiens et les profils d'ADN des animaux. L'espoir est que des liens génétiques vont émerger permettant d'identifier les raisons de certains troubles, tels que le trouble compulsif canine et le dysfonctionnement cognitif canin - un analogue de la démence canine et peut-être la maladie d'Alzheimer. Certaines races sont plus prédisposées que d'autres. Les Border Collie, par exemple, peuvent réagir de façon excessive à des bruits forts d'une manière semblable à celle de personnes souffrant de troubles anxieux. La Généticienne Elinor Karlsson, de l'Université du Massachusetts Medical School à Worcester, et ses collègues ont étudié le trouble compulsif canin, une "anomalie" qui est particulièrement fréquente chez certaines races, dont les Pinschers, le Dobermann... Leur étude sur 150 chiens a permis de mettre en évidence des liens possibles avec quatre gènes qui codent des protéines qui agissent dans le cerveau (R. Tang et al. Genome Biol. 15, R25; 2,014). Le projet des "chiens de Darwin" a commencé en octobre dernier. Les propriétaires doivent répondre à 130 questions sur le comportement de leurs animaux de compagnie. Ces questions ont été pensées pour couvrir tous les domaines. Certaines de ces questions se sont inspirées de sondages qui évaluent l'impulsivité chez les humains. D'autres questions ont été suggérées par le directeur exécutif de l'Association internationale de consultants en comportement animal en Pennsylvanie. D'autres, encore, par des "dresseurs" de chiens sur la base d'observations faites au cours des décennies de travail avec des animaux qui ont des problèmes de comportement. "Heureusement que les gens aiment parler de leurs chiens," dit Elinor Karlsson. De plus, de nombreux propriétaires inscrits, sont impatients d'en apprendre davantage sur leurs propres chiens et pourquoi ils se comportent comme ils le font. "Pourquoi certains animaux ne correspondent pas nécessairement au stéréotype d'une race, est-ce leur environnement qui est différent ou sont-ils différents ?" "Il sera amusant de savoir pourquoi ils sont comme ça " dit une participante qui a inscrit ses 3 chiens, dont un Jack Russel (Sherlock) qu'elle trouve plus timide et sensible que les autres terriers. Source : Nature Sciences et avenir 29/1/2015
  25. Suivies par GPS, des cigognes ont été surprises en train de réduire leur route migratoire pour profiter de la nourriture offerte par des décharges. Une stratégie qui leur permet d’économiser de l’énergie. Depuis une vingtaine d’années, les balises Argos puis les GPS permettent de suivre les migrations des cigognes (Ciconia ciconia). L’originalité de l’étude menée par le département d’ornithologie de l’Institut Max Planck (Allemagne), c’est d’avoir appareillé 70 jeunes cigognes pour leur premier vol migratoire à partir de huit sites de nidification, et ce avec deux appareils, un GPS pour leur localisation et un accéléromètre pour mesurer leur dépense énergétique. Comme l’écrivent les chercheurs : "Le temps et l’énergie sont les deux dépenses clés dans la vie de tout migrant". La Cigogne blanche (Ciconia ciconia), est une grande espèce d'oiseaux échassiers de la famille des Ciconiidés. Dcabrilo ccby-sa3.0 Les résultats, publiés dans Science, ont montré des stratégies complètement différentes selon que les oiseaux partaient d’un des huit pays d’origine, soit l’Arménie, la Grèce, la Pologne, la Russie, l’Espagne, l’Allemagne, la Tunisie et l’Ouzbékistan. Les plus courageuses, mais aussi les plus dépensières en énergie, sont les cigognes de Russie, de Pologne et de Grèce. Elles sont parties hiverner en Afrique du Sud, parcourant ainsi 16.500 km. Les oiseaux de Tunisie, d’Espagne et d’Allemagne ne sont pas allés plus loin que la bande sahélienne, volant en moyenne 4.867 km. Les cigognes arméniennes ont choisi le nord du Golfe Persique, soit une migration inférieure à 1.000 km. Enfin, les oiseaux d’Ouzbékistan n’ont pas quitté le pays ! De ces différents comportements, les chercheurs en retirent la conviction que les choix effectués par les oiseaux sont bien influencés par les gains de temps et l’économie d’énergie. Les cigognes partant en Afrique du Sud ont eu une dépense énergétique plus importante, malgré les stratégies déployées pour économiser les forces. Si ces oiseaux ont en effet parcouru une distance 3,4 fois supérieure aux autres colonies, ils n’ont en revanche dépensé que 1,3 fois plus d’énergie que celles s’arrêtant au Sahel. Les cigognes utilisent en effet les hautes couches de l’atmosphère pour se laisser pousser par les vents portants, diminuant ainsi les battements d’ailes. La Cigogne blanche a un régime carnivore et consomme un large éventail de proies animales : insectes, mollusques, divers autres invertébrés, poissons, amphibiens, reptiles, petits mammifères et petits oiseaux. Elle trouve la plupart de sa nourriture au sol, parmi la végétation basse, et dans l'eau peu profonde. Photo : Cigogne blanche, un rongeur dans le bec. Matthias Barby ccby-sa 3.0 Pour les migrants du sud du Sahel, les chercheurs notent qu’une partie de ces populations ne tentent même pas de traverser le Sahara. Les localisations GPS montrent que ces cigognes hivernent à proximité des grandes villes notamment au Maroc et en Espagne. Elles sont attirées par les décharges riches en déchets organiques provenant de la consommation humaine. Cette source inépuisable de nourriture leur permet ainsi de diminuer les efforts de migration. Quant aux cigognes ouzbèkes, leur comportement proviendrait de la proximité de fermes piscicoles leur fournissant le manger pour l’hiver. Ces travaux confirment ainsi les observations faites ces dernières années de cigognes hivernant sur les décharges en Espagne et dans le nord du Maroc. Ces changements d’habitude de vie doivent avoir des effets sur l’espèce mais aussi sur leur écosystème. Les chercheurs proposent ainsi de tenter d’évaluer le taux de mortalité induit par une vie près des hommes et par les empoisonnements par ingestion de déchets non comestibles. Par ailleurs, les cigognes se nourrissent beaucoup en Afrique d’insectes et notamment de crickets. Il faudrait donc étudier les conséquences de la diminution des migrateurs sur les populations de ces ravageurs des récoltes. Sciences et avenir 28/1/2016
×
×
  • Créer...