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  1. Paris - Le gouvernement a signé le décret sur les obligations d'information des entreprises et des investisseurs institutionnels en matière d'actions pour le climat, une avancée unique au monde, selon des députés de la majorité. La ministre de l'Écologie Ségolène Royal, le ministre des Finances Michel Sapin et la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine ont signé jeudi ce décret, qui doit être publié prochainement au Journal officiel pour s'appliquer dès l'exercice 2016, selon un communiqué de Mme Royal. Avec ce décret, pris en application de la loi de #transition_énergétique d'août 2015, la France est le premier pays à se doter d'une règlementation ambitieuse en matière d'actions financières pour le climat, se félicite Mme Royal, quelques jours après l'accord de lutte contre le réchauffement climatique conclu par 195 pays à l'issue de la #COP21 au Bourget près de Paris. Les investisseurs institutionnels (assurances, mutuelles, retraites complémentaires...) devront améliorer l'information qu'ils fournissent sur les émissions de gaz à effet de serre de leur portefeuille, définir la part verte de leurs investissements, mettre en place une stratégie bas-carbone pour contribuer aux objectifs climatiques, précise-t-elle. Le projet de décret avait fait l'objet d'une consultation publique. Réduire l'empreinte carbone des investisseurs passe par la transparence, ont souligné dans un communiqué commun les députés Denis Baupin (EELV) et Arnaud Leroy (PS) qui avaient proposé ce reporting lors des débats parlementaires. Ils suggèrent des conférences d'acteurs semestrielles pour pointer les avancées et les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre du décret. Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a salué dans un autre communiqué la concrétisation d'une avancée législative unique au monde, et estimé nécessaire de mettre en mouvement le secteur de la finance afin de réussir à contenir le réchauffement climatique mondial bien en-deçà de 2°C. La loi de transition énergétique prévoit aussi que les entreprises rendent compte des conséquences de leur activité sur le #changement_climatique. Romandie 18/12/2015
  2. La formation du pétrole est un phénomène naturel. Il intervient lorsque des sédiments sont enterrés et soumis, de fait, à des températures et des pressions élevées. Avant de pouvoir être pompé, le pétrole doit lentement se former dans les entrailles de la terre. Flcelloguy, Wikipédia, CC by-sa 3.0 Au fil des siècles, des fragments de roches et des minéraux issus de l’érosion ainsi que de la matière organique, essentiellement du plancton et du phytoplancton, se déposent sous forme de sédiments. Ceux-ci sont progressivement enfouis sous plusieurs centaines de kilomètres d’autres couches sédimentaires. Le processus peut prendre plusieurs millions d’années, soixante en moyenne, et plus il est lent, meilleure est la conservation de la matière organique. Si les conditions sont bonnes, on observe la formation d’une roche-mère qui renferme dans ses porosités de la matière organique préservée. La présence dans les sédiments de 1 à 2 % de matière organique suffit à espérer la formation d’hydrocarbures. Cependant, plus il y a de matière organique dans les sédiments, plus le potentiel de formation d’hydrocarbures est important. À un kilomètre sous terre, la température atteint environ 60 °C et la pression quelque 250 bars. La matière organique se transforme alors en kérogène, un mélange d’eau, de CO2, d’hydrogène et de carbone dans des proportions diverses. Lorsque la température et la pression augmentent encore avec l’enfouissement, entre 2.000 et 3.800 mètres, les roches-mères entrent dans ce que l’on appelle « la fenêtre à huile ». Les liaisons chimiques du kérogène se brisent. Les atomes de carbone et d’hydrogène se recombinent pour former du pétrole. Selon la composition initiale du kérogène et les conditions thermodynamiques de l’environnement, cela se produit à une température comprise entre 60 et 120 °C. Le pétrole (en latin petroleum, du grec petra, « roche », et du latin oleum, « huile ») est une roche liquide d'origine naturelle, une huile minérale composée d'une multitude de composés organiques, essentiellement des hydrocarbures, piégé dans des formations géologiques particulières. - Le pétrole fournit la quasi-totalité des carburants liquides : fioul, gazole, kérosène, essence, GPL. - Le naphta produit par le raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très grand nombre de matériaux usuels : plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc. - Les fractions les plus lourdes conduisent aux : bitumes, paraffines et lubrifiants. L'Agence internationale de l'énergie évalue les émissions mondiales de CO2 dues au pétrole à 11 205 Mt (millions de tonnes) en 2012, en progression de 27,2 % depuis 1990 ; ces émissions représentent 35 % des émissions dues à l'énergie, contre 44 % pour le charbon et 20 % pour le gaz naturel. Wikipedia Les 20 plus gros producteurs en 2014 PaysRéservesProductionUnitésmilliards de barils Mbbl/jEtats Unis48,511,64Arabie Saoudite 267,011,51Russie103,210,84Canada172,94,29Chine18,54,25Emirats arabes unis 97,83,71Iran 157,83,61Irak 150,03,9Koweit 101,53,1Mexique 11,12,78Vénézuela 298,32,72Nigéria 37,12,36Brésil16,2 2,35Qatar 25,71,98Norvège6,51,90Angola 12,71,71Kazakhstan30,01,70Algérie 12,21,53Colombie2,40,99Oman5,20,94Total Monde1700,1 88,67 OPEPAvec 31,4 % de l'énergie primaire consommée en 2012, le pétrole est la source d'énergie la plus utilisée dans le monde devant le gaz naturel (21,3 %) et le charbon (29 %). Sa part a fortement reculé : elle atteignait 46,1 % en 1973.Wikipedia Futura Sciences 12/12/2015
  3. L’un des enjeux de la COP21, qui vient de se clore, était de trouver un accord international engageant les pays à réduire durablement leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce ne serait pas un luxe. En novembre dernier, un rapport de l’organisation météorologique mondiale notait encore une hausse des émissions de gaz à effet de serre, qui atteignent des niveaux record. Les principaux gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement de la planète, sont : - le dioxyde de carbone (CO2), - le méthane (CH4) - et le protoxyde d’azote (N2O). - Les CFC (chlorofluorocarbures) - et la vapeur d’eau sont aussi des gaz à effet de serre et l’effet de la vapeur d’eau augmente avec la température car l’air chaud en contient davantage. Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre influençant le climat, devant le méthane et le protoxyde d’azote. idé En novembre 2015, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié un rapport alarmant sur le niveau des émissions de GES. L’organisation, qui se base sur les concentrations enregistrées dans l’atmosphère en différents points du globe, a encore enregistré une hausse des émissions de GES en 2014. Les valeurs enregistrées sur 2014 atteignaient 397,7 ppm pour le dioxyde de carbone, 1.833 parties par milliard (ppb) pour le méthane et 327 ppb pour le protoxyde d’azote. D’après l’OMM, ces valeurs « représentent respectivement 143 %, 254 % et 121 % des niveaux préindustriels, en 1750 ». La hausse enregistrée en 2014 pour le méthane et le protoxyde d’azote était même plus forte qu’entre 2012 et 2013 et que la croissance moyenne des 10 dernières années. Certes, localement, des améliorations ont pu être notées, comme en Europe : en 2011, les 15 pays européens signataires du protocole de Kyoto avaient un niveau d’émission de GES inférieur de 14,1 % à celui de 1990. L’objectif du protocole de Kyoto semblait donc dépassé puisqu’il consistait à réduire les émissions de GES d’au moins 5 % par rapport aux niveaux de 1990 sur la période 2008-2012. Mais le protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 n’avait pas été ratifié par les États-Unis et n’était pas contraignant pour des pays qui sont aujourd’hui de gros producteurs de GES (Chine, Inde). La réduction des émissions de GES permettrait de limiter le réchauffement climatique, mais il pourrait aussi avoir d’autres bénéfices, tant les conséquences de ce réchauffement sont nombreuses sur la santé, le climat et l’environnement : hausse du niveau des mers, perte d’habitats, inondations… Les secteurs qui produisent le plus de gaz à effet de serre sont l’énergie, l’industrie, les transports et l’agriculture. idé En effet, en plus de réchauffer la planète les gaz à effet de serre influent aussi sur la circulation atmosphérique. Dans l’hémisphère sud, l’augmentation de la température globale est devenue le paramètre qui influence le plus les vents, devant El Niño. Une étude parue dans Scientific Reports en 2013 avait ainsi suggéré que la hausse des températures due aux gaz à effet de serre déplaçait les zones de hautes pressions. La réduction des GES aura aussi un effet positif sur la santé des habitants. La combustion des énergies fossiles libère non seulement du dioxyde de carbone, mais aussi des particules fines et de l’ozone, qui sont très toxiques pour la santé humaine. Une étude de 2013 de l’université de Caroline du Nord, parue dans Nature Climate Change, avait ainsi estimé que la réduction des émissions de GES pouvait sauver de nombreuses vies : environ un demi-million par an en 2030. Futura Sciences 13/12/2015
  4. La COP 21 s’est terminée sur l’annonce d’un véritable accord, qui a de quoi faire oublier l’échec patent de Copenhague en 2009. Des objectifs sont posés, des bilans réguliers sont prévus et un fonds d’aide est (presque) inscrit dans les décisions. Ce n’est bien sûr qu’un compromis : la promesse de limiter l'élévation des températures à seulement 2 °C ne pourra pas être tenue et l’accord n’est pas vraiment contraignant. Les 195 pays représentés au Bourget pour la #COP 21 ont accouché, après 300 heures de négociations, d’un texte de 31 pages, que chacun peut consulter, déjà traduit en français, en cliquant sur le lien suivant : « accord de Paris ». Ce texte de compromis suscite des réactions attendues mais globalement positives. Les pays développés parlent d’un bon accord, les nations insulaires qui craignent d’avoir bientôt les pieds dans l’eau savent qu’ils les auront un jour mais peut-être seulement jusqu’aux chevilles plutôt que jusqu’aux genoux… et les ONG parlent d’un texte empli de bonnes intentions mais insuffisant. Les pays signataires se sont engagés à une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Si ces engagements sont tenus, la planète est sur la trajectoire d'un réchauffement d'environ + 3 °C à l'horizon 2100. Idé Contrairement à la réunion de Copenhague en 2009, les pays s’engagent vraiment à faire quelque chose, en l'occurrence à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre avec un objectif chiffré mais dans la mesure de leurs moyens et dans la limite du volontariat. Bref, le verre est à moitié vide et à moitié plein. Le texte doit maintenant être accepté par une majorité de pays (55 % d’entre eux au moins, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre) à partir du 22 avril 2016 et, le cas échéant, prendra effet en 2020. Voici les points clés de cet accord. Concrètement, l’article 2 stipule que « l’accord vise à renforcer la riposte mondiale à la menace des changements climatiques, dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, notamment en […] contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques ». Rappelons que la température moyenne est déjà presqu’à + 1 °C par rapport au XIXème siècle et qu’une limitation à + 1,5 °C est impossible à obtenir. Ce chiffre figure dans l’accord parce qu’il était avancé par les pays les plus vulnérables, c’est-à-dire ceux qui souffriront le plus d’une élévation du niveau des océans. La production de gaz à effet de serre en 2013 par les principaux pays émetteurs. Idé Pour aller vers – au moins – l’objectif des + 2 °C, les états signataires s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) par des mesures qui ont été présentées, avec des objectifs à 2025 ou bien à 2030 selon les pays. Ces « contributions » nationales ont été chiffrées (187 pays sur 195 les ont données) et le compte n’y est pas… selon l’accord lui-même. En effet, le point 17 de la première partie « note avec préoccupation que les niveaux des émissions globales de gaz à effet de serre en 2025 et 2030 estimés sur la base des contributions prévues déterminées au niveau national ne sont pas compatibles avec des scénarios au moindre coût prévoyant une hausse de la température de 2 °C, mais se traduisent par un niveau prévisible d’émissions de 55 gigatonnes en 2030, et note également que des efforts de réduction des émissions beaucoup plus importants que ceux associés aux contributions prévues déterminées au niveau national seront nécessaires pour contenir l’élévation de la température de la planète en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à 40 gigatonnes ou en dessous de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels en ramenant les émissions à un niveau devant être défini dans le rapport spécial mentionné au paragraphe 21 ». Comme le souligne le site gouvernemental dédié à la #COP21, la somme des contributions conduit à +3 °C environ : « En l’état, la trajectoire mondiale des émissions de GES dessinée par les contributions publiées nous situeraient en 2030 sur une trajectoire menant à environ 3 °C à la fin du siècle, comprise entre 2,7 et 3,5 °C. Le scénario du pire, avec un réchauffement proche des 4,5 voire 6 °C, qui correspond aux trajectoires actuelles d’émissions et jusqu’ici considéré par les scientifiques comme le plus probable, s’éloigne ». L’accord est-il contraignant ? C’était un sujet dur des négociations, notamment avec la position des États-Unis, qui y sont opposés. La réponse des experts de tous bords semble être « oui mais juste un peu ». Le point positif à retenir est une vraie transparence. Les contributions nationales seront examinées tous les cinq ans et éventuellement réévaluées. L’accord prenant effet en 2020, la première réunion de ce genre est programmée pour 2025, après un bilan réalisé en 2023. Un peu tard selon les ONG environnementalistes. Aucune contrainte légale ne s’exerce vraiment sur les pays, lesquels ne subiront pas de sanctions s’ils ne respectent pas leurs engagements. Rappelons qu’il s’agit d’ailleurs d’un « accord » et pas d’un « traité » ni d’un « protocole ». Les États-Unis ne pouvaient d’ailleurs l’accepter car leur Sénat, à majorité républicaine, n’aurait jamais signé le texte. D’autre part, le protocole de Kyoto, qui était contraignant, n’a pas été efficace puisque le Canada, exposé à des sanctions, a tout simplement décidé de quitter le club. Le principe, assure-t-on, est celui de la bonne foi, du « name and shame », selon l’expression américaine, c’est-à-dire « nommer et faire honte ». Il suffira de désigner à la vindicte publique le pays manquant à ses engagements pour qu’il revienne à de meilleures dispositions… Reste que l’accord de Paris stipule qu’un pays pourra s’en retirer trois ans (ou plus) après son adoption. En 2009, les pays du Nord avaient promis d’abonder un fonds de 100 milliards de dollars par an (soit environ 91 milliards d’euros) d’ici à 2020 pour les pays du Sud. L’accord de Paris fait de cette somme « un plancher ». À bien y regarder, on remarque cependant que ce fonds est mentionné dans la déclaration mais pas dans l’accord lui-même, ce qui aurait compliqué son adoption. Futura Sciences 15/12/2015
  5. Le typhon #Melor (ou #Nona), qui a provoqué d'importantes inondations en traversant les Philippines, a fait au moins neuf morts, selon un nouveau bilan publié mercredi par les autorités. Des trombes d'eau se sont abattues sur Manille mardi soir. ipt> Elles ont submergé certaines voies et perturbé la circulation. L'eau avait toutefois reflué mercredi dans la capitale de douze millions d'habitants. ipt> Melor a traversé le centre de l'archipel d'est en ouest après avoir touché terre lundi à Samar, île rurale de 1,5 million d'habitants. Dans la nuit de mardi à mercredi, il a lentement traversé l'île de Mindoro, zone agricole d'environ 1,2 million d'habitants, avant de s'évacuer en mer de Chine méridionale, d'après les services de la météorologie nationale. ipt> Le bilan s'est aggravé avec l'annonce par les autorités de Mindoro, située à environ 120 kilomètres au sud de Manille, que cinq personnes avaient péri. D'après le gouverneur de Mindoro, les eaux sont subitement montées mardi soir dans certaines parties de l'île, ce qui a contraint de nombreux habitants à trouver refuge sur les toits". ipt> "Les inondations ont commencé à refluer, mais les gens sont toujours sur les toits. De nombreuses maisons ont été endommagées. On va se rendre dans les zones concernées avec les canots des gardes-côtes", a-t-il déclaré à la radio. Quatre habitants de Samar ont également été tués par le typhon. Image services météorologiques des Philippines La tempête avait provoqué l'évacuation de centaines de milliers de personnes, tandis que des millions d'habitants étaient privés d'électricité. Environ 120'000 personnes se trouvaient toujours dans des abris d'urgence, selon l'agence nationale pour la gestion des catastrophes naturelles. ipt> Les Philippines subissent régulièrement des tempêtes meurtrières, avec en moyenne chaque année une vingtaine de typhons. L'archipel aux 1700 îles est souvent la première masse terrestre d'importance que rencontrent les typhons qui se forment dans l'océan Pacifique. Romandie 16/12/2015
  6. Un internaute détenu depuis la semaine dernière en Thaïlande est désormais poursuivi pour lèse-majesté pour avoir manqué de respect au chien du roi. Cette affaire est révélatrice de la nervosité de la junte ultra-royaliste au pouvoir depuis le coup d'Etat de mai 2014. La justice reproche à cet homme, un ouvrier de l'industrie automobile de 27 ans, "un commentaire tournant en dérision le chien du roi" sur sa page Facebook, a déclaré à l'AFP son avocate Pawinee Chumsri de Thai Layers for Human Rights, une ONG engagés dans des affaires sensibles. Le tribunal militaire de Bangkok en charge de l'affaire s'est refusé à tout commentaire. En Thaïlande, la famille royale est protégée par l'une des lois les plus restrictives au monde. Toute personne offensant le roi Bhumibol Adulyadej, 88 ans, présenté comme un demi-dieu, la reine, son héritier ou le régent est passible de 15 ans d'emprisonnement pour chaque délit. Le chien du roi, Tongdaeng, est investi d'un fort pouvoir symbolique: il a été utilisé par le passé par le monarque pour diffuser ses conseils à la Nation. Il fait l'objet d'un film d'animation, à l'affiche depuis début décembre dans les cinémas thaïlandais pour les 88 ans du roi. Le roi lui a aussi consacré un livre en 2002. Celui-ci avait alors été interprété comme un moyen pour le souverain de rappeler à ses sujets leur place au sein d'une société très hiérarchisée. Dans un contexte de grande inquiétude autour de la succession du roi, hospitalisé depuis des mois, la loi de lèse-majesté est utilisée à tout-va par les militaires au pouvoir. Dans cette affaire, l'accusé, Thanakorn Siripaiboon a été interpellé mardi dernier à Samut Prakan, près de Bangkok, risque au total 37 ans de prison pour plusieurs accusations - lèse-majesté (il a aussi cliqué "like" sur une photo "dégradée" du roi) mais aussi pour non-respect de la loi informatique et pour avoir également posté sur sa page Facebook une infographie expliquant les ramifications d'une affaire de corruption qui embarrasse la junte. Romandie 15/12/2015
  7. L'air de l'Arctique se réchauffe avec des températures qui n'ont jamais été aussi élevées depuis 115 ans, selon un rapport scientifique publié mardi. Et la fonte des glaces détruit l'habitat des morses et force certains poissons à migrer plus au nord. La température de l'air arctique a dépassé la normale de 1,3 degré Celsius et atteint son niveau "le plus élevé depuis le début des relevés en 1900", a précisé l'Arctic Report Card 2015 publié par l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). NOAAPMEL 15/12/2015 La glace a atteint aussi sa surface maximum annuelle le 25 février, soit deux semaines plus tôt que d'habitude, formant "l'étendue maximum la plus faible depuis le début des relevés en 1979". "L'Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que d'autres régions de la planète, et cela a des conséquences pour la sécurité mondiale, le climat, le commerce et les échanges", a expliqué le chef scientifique de la NOAA, Rick Spinrad, dans un communiqué. Température moyenne de Octobre 2014-Septembre 2015 par rapport à la moyenne de 1981 à 2010 (en haut). Les températures annuelles pour l'Arctique par rapport à l'ensemble du globe depuis 1900 (en bas). (Crédit image: NOAA Climate.gov) La température moyenne de l'air sur un an, à partir de relevés pris entre octobre 2014 et septembre 2015, a augmenté de 3°C depuis le début du 20ème siècle. Quelque 70 auteurs de 10 pays ont participé à ces travaux, conduits par les chercheurs de la Marine américaine (Office of Naval Research), le laboratoire des régions froides de l'Armée de terre américaine (US Army Corps of Engineers' Cold Regions Research and Engineering Laboratory) et la NOAA. L'étendue de glace minimum, mesurée à la fin de l'été, le 11 septembre, est la quatrième plus faible recensée depuis 1979. La couche de neige a aussi diminué dans l'Arctique, où elle baisse de 18% tous les dix ans depuis 1979. Cette année le Groenland a connu une fonte exceptionnelle après une précédente en 2012, qui lui a fait perdre plus de la moitié de sa surface. Cependant, "l'avancée de neuf glaciers relativement larges fait que la perte annuelle nette de glace est faible, de 16,5 kilomètres carrés". Nombre estimé de morses : 35.000 morses sur une île-barrière près de Point Lay, en Alaska, le 27 Septembre, 2014. (Crédit: Photo par Corey Accardo / NOAA / NMFS / AFSC / NMML) Ce réchauffement affecte beaucoup la vie des morses et des poissons dans la région. "La diminution de la glace sur la mer change radicalement l'habitat des morses, de gros mammifères marins qui utilisent d'habitude la glace pour s'accoupler, mettre bas, trouver de la nourriture et se protéger des tempêtes ou des prédateurs", indique le rapport. "Ces dernières années, de nombreux morses ont été obligés de se traîner jusque sur la terre ferme du nord-ouest de l'Alaska. Ce comportement, observé par voie aérienne, a créé des problèmes de surpopulation qui a généré des bousculades, tuant des bébés phoques, et a rendu la recherche de nourriture plus difficile". Changements dans la distribution des poissons dans la mer de Barents entre 2004 et 2012, selon les données de Maria Fossheim. (Crédit image: NOAA Climate.gov) Les poissons sont aussi concernés par le réchauffement. Les scientifiques ont repéré "un mouvement vers le nord d'espèces de poissons subarctiques (au sud de la région Arctique, NDLR) tels que les cabillauds, les sébastes ou les limandes". Leur migration pose des défis en terme de survie pour les petits poissons de l'Arctique qui se trouvent maintenant confrontés à de nouveaux prédateurs. Les tendances de la végétation de l'Arctique à partir de 2010-2014. (Crédit image: NOAA Climate.gov) En ce qui concerne la végétation vivante (graminées, carex, mousses, lichens, arbustes) les mesures de productivité et de biomasse, montrent qu'elle a augmenté au cours des deux ou trois dernières décennies, comme indiqué par le satellite Record. Cependant, pour des raisons qui restent à identifier, la verdeur de la toundra a diminué ou bruni, ces deux à quatre dernières années. Par ailleurs, la fonte et le recul de la glace de mer au printemps ont conduit à une augmentation de la lumière solaire touchant les couches supérieures de l'océan. Cela a généré un accroissement de la photosynthèse, laquelle a stimulé la croissance des algues (minuscules plantes marines qui forment la base de la chaîne alimentaire). Des Efflorescences phytoplanctoniques généralisées et exceptionnelles ont été observées en 2015 dans les mers de l'Arctique le long du bord du plateau continental, y compris dans les eaux au sud-ouest et à l'est du Groenland, dans la mer de Béring entre l'Alaska et de la Russie, et dans les mers de Barents, de Kara et de Laptev nord de Russie. Romandie 15/12/2015 - NOAA
  8. Le brouillard de pollution à Shanghai, coeur économique de la Chine, a atteint mardi son niveau le plus dense depuis janvier. Les activités à l'extérieur ont été interdites pour les écoles tandis que les chantiers de construction et les usines ont tourné au ralenti. Les autorités ont émis un niveau d'alerte "jaune", troisième niveau le plus élevé. Elles ont conseillé aux personnes fragiles de rester chez elles et de garder les fenêtres fermées. La semaine dernière, les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin, la capitale, avaient déclenché la première "alerte rouge" dans la capitale avec interdiction des poids lourds et annulation de cours. Le rideau gris du smog s'est abattu sur Shanghai et ses 20 millions d'habitants à la veille de la tenue de la conférence mondiale sur l'internet lors de laquelle le président Xi Jinping doit s'exprimer. La visibilité est limitée et l'indice de qualité de l'air est supérieur à 300, un niveau jugé "dangereux" pour la santé sur la plupart des échelles. En ce qui concerne les matières particulaires (PM) en suspension dans l'atmosphère, le niveau de PM 2,5 ("particules fines") a atteint 281, le chiffre le plus élevé depuis la mi-janvier, selon les données du département d'Etat américain. Les spécialistes estiment que les particules fines sont une des causes importantes de l'asthme et des maladies respiratoires. La pollution en Chine est devenue un important sujet de société. De nombreux cours d'eau et lacs sont remplis de détritus et les sols contiennent des métaux lourds. La pollution de l'air oblige aussi à retarder des vols dans certains cas. Romandie 15/12/2015
  9. Le typhon Melor poursuivait mardi sa traversée dévastatrice du centre des Philippines, en emportant arbres et pylônes. Au moins trois personnes ont péri et des millions d'habitants se sont retrouvés privés d'électricité. Une des victimes est morte d'hypothermie, tandis que deux autres se sont noyées près du petit village de pêcheurs de Catarman, dans le nord de l'île de Samar, a déclaré à la radio DZMM un responsable municipal local. Des coupures de courant ont été enregistrées dans au moins sept provinces, selon le gouvernement. Melor a touché lundi matin le nord de Samar, île agricole où vivent 1,5 million d'habitants, accompagné de vent soufflant en rafale de 185 km/h, selon les services de la météorologie nationale. Il a ensuite traversé la péninsule de Bicol et l'île de Burias (centre) avant d'atteindre notamment mardi matin les îles de Romblon. La tempête s'est affaiblie, avec des vents soufflant mardi matin en rafale à 170 km/h. Elle devrait perdre en intensité au-dessus de l'île de Mindoro avant de toucher la mer de Chine méridionale en fin de journée mardi, a indiqué un météorologue des services publics. Des centaines de milliers d'habitants avaient été évacués en prévision de l'arrivée de Melor. Une autre tempête est en train de gagner en intensité à l'est de Mindanao, principale île du sud des Philippines. L'archipel subit régulièrement des ouragans meurtriers, avec en moyenne chaque année une vingtaine de typhons. Ce pays aux 1700 îles est souvent la première masse terrestre d'importance que rencontrent les typhons qui se forment dans l'océan Pacifique. Romandie 15/12/2015
  10. La femme de Johnny Depp, Amber Heard, sera jugée le 18 avril en Australie pour avoir fait entrer sur le territoire ses chiens sans les déclarer, a annoncé mardi un tribunal. L'actrice américaine est accusée de violation des règlements sur la quarantaine sanitaire. Le tribunal de Southport, dans le Queensland, a précisé que Mme Heard avait l'obligation de comparaître. Douze témoins seront appelés à s'exprimer durant l'audience, mais on ignore si Johnny Depp fait partie d'entre eux. Johnny Depp tournait en Australie le cinquième opus des "Pirates des Caraïbes", "Dead men Tell no Tales" (Les morts ne racontent pas d'histoires) quand le scandale avait éclaté en mai. Le ministre australien de l'agriculture avait lancé une campagne virulente contre la star hollywoodienne. "Il est temps que Pistol et Boo fichent le camp et rentrent aux Etats-Unis", avait-il lancé en menaçant de les euthanasier. Les chiens étaient repartis aux Etats-Unis quelques jours plus tard comme ils étaient venus: en jet privé. Les Australiens sont très stricts sur les mesures de quarantaine imposées aux animaux étrangers afin d'éviter l'importation de maladies, en particulier la rage. Contrevenir aux règles de quarantaine est passible de 10 ans de prison. Romandie 15/12/2015
  11. Paris - Le patron du géant pétrolier français Total, Patrick Pouyanné, a salué lundi l'adoption à Paris d'un très bon accord pour lutter contre le réchauffement de la planète, qui offre aux entreprises un cadre leur permettant d'investir dans des technologies moins polluantes. Les 195 pays réunis au Bourget, en banlieue parisienne, se sont donné samedi pour objectif de contenir le réchauffement bien en deçà de 2°C pour limiter des dérèglements du climat aux conséquences dévastatrices. C'est un très bon accord qui donne un signal important, a déclaré Patrick Pouyanné à l'AFP. Je ne pense pas qu'on pouvait objectivement espérer mieux que ça. C'est un signal clair. De ce point de vue-là, c'est bien, parce que cela correspond à ce qu'espérait le monde des entreprises: savoir vers où on va, de façon à intégrer cette dimension dans nos stratégies, dans nos évolutions, a-t-il ajouté. Le patron du mastodonte du CAC 40 s'est réjoui notamment du fait que l'accord entérine l'importance de donner un prix au carbone, ce qui permet de favoriser les investissements dans les technologies les moins polluantes, en faisant payer aux entreprises leurs émissions de gaz à effet de serre. "Je pense que le fait même qu'il y ait un accord va ouvrir la voie à un engagement résolu dans l'innovation et dans l'investissement vers des solutions destinées à régler le problème des émissions", a assuré Patrick Pouyanné. "Tout cet accord ne fonctionnera que si réellement les acteurs économiques s'engagent", a-t-il ajouté. Total et neuf autres compagnies pétrolières et gazières mondiales s'étaient engagés en octobre à investir et collaborer davantage pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. "Dans les programmes qu'on veut mener en commun, il y a un programme important sur la capture du carbone, son stockage ou sa réutilisation", a expliqué le dirigeant. "Ca va être un des programmes majeurs, si ce n'est le programme majeur, qu'on va engager collectivement", a-t-il ajouté. Romandie 14/12/2015
  12. Laurence Tubiana, représentante spéciale du gouvernement français pour la COP21, nous donne les clés de la stratégie suivie pour aboutir à l'accord de Paris. Interview exclusive. Sciences et Avenir : Comment avez-vous réussi à faire signer l’accord de Paris ? Laurence Tubiana, le 5 décembre 2015 au Bourget. PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP Laurence Tubiana : Le succès tient beaucoup à la méthode choisie pour la préparation de la COP21. Le mot d’ordre a été l’inclusivité. Il n’était pas question qu’un groupe de pays décide des contours de l’Accord et le transmette aux autres, comme ce fut le cas à Copenhague. Pendant des années on a essayé en G20, en petits groupes, et tout a échoué. Dans cette enceinte très particulière qu’est la COP, qui touche aux sujets politiques, scientifiques, techniques, tous les pays ont leur voix. J’ai décidé qu’on allait travailler tous ensemble, de manière représentative. Au lieu d’avoir des groupes de travail concentrés sur les très grands pollueurs, il fallait que les autres soient aussi présents. Lors des réunions, 40 ou 50 pays représentaient donc tous les groupes de négociations. On en a tiré, au fur et à mesure, une perception juste de ce qui était possible. Q : La France – présidente de la COP21– est un pays du nord. Comment a-t-on évité la méfiance des pays du sud? R : Depuis la #COP20 à #Lima, nous avons toujours avancé en collaboration avec le Pérou. Une collaboration Nord-Sud constante était la garantie d’avoir en permanence l’autre point de vue. Pour ne pas avoir une vision biaisée. On a tenu cette méthode tout du long. Même si ce n’était pas forcément compris par tous. Cela nous a donné une intelligence du résultat possible. Q : Et durant la #COP21, comment avez-vous géré la négociation ? R : J’ai insisté, auprès des délégations, sur la prévisibilité, sur le fait qu’il n’y aurait aucune surprise. Ils allaient comprendre ce qu’on faisait parce qu’on allait – pour rédiger l’Accord – partir de leurs propositions et rien d’autre. La première semaine, j’ai averti les négociateurs : "Il n’y aura pas de plan B". C’était à partir de leur texte que l’on avancerait. Donc, si il était impraticable, il resterait impraticable. Le corolaire de cette appropriation c’est la responsabilité collective. Q : En quoi l’échec de Copenhague vous a-t-il aidé ? R : Nous avons fait tout l’inverse. Copenhague nous a montré l’impossibilité de s’entendre à 10 dans des pièces fermées. Et aussi on a fait très différemment pour la rédaction de l’accord lui-même. On n’a pas créé de "drafting comitee" (groupe écrivant). C’est nous (l'équipe de la présidence française de la COP21) qui tenions le stylo. Pour rassurer tout le monde. Q : Quelle a été votre stratégie pendant deux semaines ? R : Notre stratégie a été de concentrer l’attention sur les trois sujets politiques: ambition (objectif de long terme, révision à la hausse, cycle de révision de 5 ans), différenciation (entre pays développés et en développement) et finance. On a rapidement clos les autres sujets pour se focaliser sur ce "paquet politique". Dans la version du texte N-1, la partie sur l’ambition était nettement tirée vers le haut alors que la partie finance était proprement inacceptable pour les pays développés (avec des engagements financiers à long terme). Pour la différenciation les options étaient moyennes. Il est donc arrivé ce qu'il devait arriver. Les pays développés ont hurlé au scandale sur la partie finance, l’Union européenne en premier lieu. Les pays en développement eux, se sont inquiétés des options restantes sur la différenciation. Et au final personne n’a regardé l’ambition (qui était très haute)! Dans le texte N, on a clos les finances et l’accord a pu être finalisé. Q : L’Arabie Saoudite ou les petites îles avaient des positions radicalement opposées (sur l’objectif de 1,5°C notamment) Comment avez-vous fait pour les concilier ? R : On a essayé de donner un petit peu à chacun, selon ses besoins. Les petites îles et le groupe des pays africains les moins avancés avaient besoin de l’objectif de température de 1,5°C et des "Pertes et dommages". Ils l'ont eu. Quant au groupe des pays pétroliers, il s’agissait de reconnaître que les politiques climatiques pouvaient avoir des effets négatifs sur eux et donc reconnaître leurs efforts de diversification de l’économie comme une contribution à l’accord. Plus précisément l’article 4 de la partie Atténuation dit que "les mesures d’adaptation avec co-bénéfices de réduction peuvent être comptées comme des contributions de réduction d’émissions." C’est ce qu’ils souhaitaient. L’Union européenne a, elle, obtenu l’ambition de l’accord qu’elle a forgée depuis le début. Les Etats-Unis ont obtenu une formulation sur la différenciation, notamment sur la transparence (mesures et vérifications) qui leur permet de dire chez eux qu’ils sont soumis au même régime que les Chinois. Pour la Chine, tout est protégé en terme de souveraineté nationale. Q : Quand est-ce que cela a failli capoter ? R : Chaque nouvelle proposition d’accord mise sur la table a été une grande prise de risque. Le matin de l’adoption finale on a eu soudain très peur en réalisant qu’on avait poussé les curseurs au maximum. On a fait alors le pari que la pression politique était tellement forte, que tout le monde voulait tellement un accord, que ça allait passer. Q : Au tout dernier moment tout s’est pourtant arrêté à cause d’un mot. Que s’est-il passé ? R : Les Américains ne veulent pas d’une obligation juridiquement contraignante au regard du droit international, sur la nature de leur engagement. Car cela les obligerait à passer devant le congrès pour ratifier l’accord. Toute leur stratégie était de ne pas avoir à le faire. Le problème c’est que dans une certaine phrase de l’accord, qui fixe la nature de l’engagement, il a été écrit un "shall" (contraignant) et non un "should" (incitatif). C’était une vraie erreur technique, due à l’épuisement des équipes. Et qui a failli tout tout faire capoter au dernier moment. Certains voulaient qu’on rouvre les discussions. On a compris le danger et pas cédé. On n’a dit que l’erreur allait être corrigée. Ça s’est réglé. Q : Une grande victoire pour les pays les plus vulnérables a été la mention de l’objectif de 1,5°C. Mais est-il réaliste ? R : Cela paraît aujourd’hui, dans l’état actuel des techniques, très difficile. Mais à l’échelle du siècle, on ne peut pas préjuger de la profondeur des transformations qui vont se produire. On est dans un point de passage. Tout est en train de bouger. La science nous démontre qu’une élévation de 2°C déjà provoquerait déjà des dégâts climatiques irréversibles. Et que l’objectif de 1,5°C est plus raisonnable. Il ne faut donc pas cesser de se fixer cet objectif-là et on en aura peut être un jour les moyens de l’atteindre. Vous savez, on nous a longtemps dit que 2°C c’était irréaliste et qu’il fallait revoir l’objectif à 3°C. Or il se passe exactement l’inverse dans l’économie. Il vaut mieux se fixer un objectif qui paraît déraisonnable. Puis faire l’effort intellectuel pour se demander comment ça peut marcher. Jusqu’à ce qu’une lame de fond dans l’économie réelle fasse qu’on soit en mesure de dépasser l’impossibilité. Q : Qu’est ce que va changer l’accord de Paris ? R : Il a déjà tout changé. Tous les pays du monde ont fait un plan de réduction des émissions et se sont engagés à raconter ce qu’ils font. C’est un signal économique fort, c’est ça le grand changement. S’en suit toute une mobilisation des moyens autour de ce signal économique. Regardez notamment la Mission Innovation lancée le premier jour de la COP : 28 milliardaires qui vont financer la R&D et 20 pays qui se sont engagés à doubler la recherche sur les énergies propres. C’est énorme ! De la même façon, les fonds de pension sont arrivés à la COP en disant qu’ils espéraient 200 milliards de dollars dans les portefeuilles de décarbonation. Et ils sont repartis avec le triple ! C’est comme une vague, un accélérateur. Q : Réalisez-vous que l’accord de Paris est entré dans l’histoire… R : Non... Je ne réalise pas encore ce qu'on vient de réussir à accomplir. Je dois atterrir. Science et avenir 14/12/2015
  13. Cinq, c'est le nombre de prélèvements encore autorisés pour la période 2015-2016. En effet, actuellement 31 loups (Canis lupus) ont été abattus sur les 36 tirs autorisés par l'arrêté du 30 juin 2015. Une louve a été tuée samedi matin sur la commune de Lus-la-Croix-Haute dans la Drôme, a indiqué samedi soir la préfecture, portant dans un premier temps le décompte à 30 canidés tués en France en 2015. C'est la première fois qu'un loup est prélevé dans ce département, précise la préfecture, confirmant une information du Dauphine Libéré. Cette femelle a été abattue, dans le cadre d'un arrêté préfectoral de tir de prélèvement lors d'une chasse encadrée par des lieutenants de louveterie. "Depuis le début de l'année 2015 en Drôme, on a relevé 74 attaques du loup pour 291 victimes et 200 disparues", ajoute la préfecture. Cet arrêté concernait précisément les communes de Lus-La Croix-Haute, Treschenu-Creyers et Glandage, représentant à elles seules "plus du tiers de ces attaques" enregistrées ces derniers mois. Puis, selon Nice-Matin, un tir de défense a également conduit à la mort d'un loup sur la commune de Bézaudun dimanche. C'est le douzième animal abattu dans les Alpes-Maritimes. Finalement c'est deux loups qui ont été tués pendant le week-end du 12 décembre. Sciences et avenir 14/12/2015
  14. Des découvertes dans les fonds marins en Sibérie remettent en selle l'hypothèse des explosions de poches de méthane pour expliquer les "étranges disparitions du Triangle des Bermudes". Le mystère du triangle des Bermudes, qui excite l’imagination de tant d’auteurs, est peut-être directement lié au phénomène des dolines sibériennes, ces immenses crevasses qui s’ouvrent désormais sans prévenir dans la péninsule de Yamal, en Sibérie. Siberian Times 18/11/2014 Plusieurs scientifiques pensent désormais que ce même phénomène aurait pu se produire au large de la Floride, dans cette zone comprise entre l’archipel des Bermudes, Miami et Porto Rico, qui forme le mythique Triangle des Bermudes. Les émanations de méthane diminuent la densité de l’eau, ce qui peut entraîner le naufrage d’un bateau passant là au mauvais moment. La présence d’une forte concentration de méthane dans l’air pourrait également entraîner des turbulences atmosphériques et donc des difficultés de navigation pour les avions malchanceux. ipt> L’hypothèse avait déjà été évoquée en 2001 lors de la découverte de l’épave d’un chalutier à coque d’acier par une équipe de l’université de Saint-Andrews en Ecosse. Ce vaisseau fantôme enveloppé d’un linceul de filets de pêche qui s’étaient accrochés au fil des ans à ses balustres, était posé à plat sur les couches sédimentaires, au centre d’un immense cratère de 120 mètres et 3 mètres de profondeur, nommé le Trou de la sorcière. C’est l’un des plus vastes du Domaine de la sorcière (Witch Ground), une région sous-marine couturée de cuvettes argileuses, vestiges de l’éclatement d’anciennes poches de gaz. Le bateau d’une vingtaine de mètres semblait intact, sans la moindre trace de dommage, posé droit sur sa quille comme s’il avait pris un ascenseur pour les grands fonds. Comme s’il avait été aspiré dans un trou et que les ondes s’étaient refermées brutalement sur lui ! Selon Alan Judd, géologue marin à l’université de Sunderland, en Angleterre, le Trou de la sorcière correspond à la cicatrice laissée par une ancienne poche de méthane. Une poche qui a enflé au fil des millénaires sous le plancher océanique, tandis que le méthane produit dans les profondeurs des sédiments se frayait un chemin vers la surface. Lorsque sa pression interne est devenue trop forte, la poche a explosé, soufflant son gaz dans l’océan sous forme d’un nuage de bulles, "semblables à ceux que l’on observe lorsqu’on ouvre une bouteille de champagne, explique Alan Judd. Les bateaux sont normalement portés par l’eau, la masse liquide qu’ils déplacent étant supérieure à leur propre masse. Mais si l’eau est remplacée par des bulles de gaz, alors cet effet de portance est perdu". ipt> Surtout, si cette mousse de bulles est abondante, elle crée comme un trou dans la mer dans lequel une embarcation s’enfonce facilement. Quelques minutes plus tard les eaux se referment sur elle, l’inondant de partout et entraînant un naufrage vertical. "Ce scénario a été démontré avec des maquettes", précise Alan Judd. De même, si des hommes d’équipage tentent de sauter par-dessus-bord, ils sont aspirés aussi implacablement. La présence d’une forte concentration de méthane dans l’air aurait de toute façon raison des plus résistants. Le phénomène d’explosion de poches de méthane est un risque connu des compagnies pétrolières. "Cela arrive surtout en début de forage, dans les zones où l’argile est molle, souligne Jean-Pierre Kervadec, responsable de la recherche en géotechnique chez Total. Lorsque les foreurs traversent une poche de gaz affleurant, la bulle de méthane remonte à la surface et entraîne la disparition du matériel. Nous avons ainsi perdu un bateau en Indonésie, dans une zone mal reconnue ». ipt> Sachant que les cratères d’anciennes poches de gaz couturent une grande partie des fonds océaniques du globe, le risque est présent dans toutes les zones de forage. La présence de pingos en mer de Kara pourrait ainsi remettre en question les projets de forages pétroliers dans cette région océanique – la péninsule de Yamal étant par ailleurs l’une des plus grandes réserves de gaz naturel du monde... Lire aussi un article sur le sujet paru dans le Siberian Times. Sciences et avenir 13/12/2015
  15. Un concessionnaire de voitures en Irak a fait don de 200 cerisiers à différentes villes du pays. Le commerçant espère ainsi renforcer les opportunités d’affaires entre l’Irak et le Japon. Prunus serrulata est une espèce de cerisier originaire d'Asie (Japon, Corée, Chine) largement utilisé comme arbre d'ornement pour sa splendide floraison printanière. En français, il est appelé Cerisier du Japon, Cerisier des collines, Cerisier à fleurs japonais ou Cerisier oriental. Photo cerisier du Japon en fleurs - Jardin des Plantes de Paris, France. Myrabella CCBY-SA3.0 Une centaine de personnes ont pris part à une cérémonie dimanche dans un jardin de l’enceinte d’un bâtiment municipal à Arbil, dans le nord de l’Irak. Des responsables de la municipalité et de l’ambassade du Japon ont planté les jeunes arbres qui proviennent de l’Archipel. Le concessionnaire revend les véhicules japonais en Irak. Le président de l’entreprise espère augmenter les importations en provenance du Japon, non seulement les automobiles, mais de nombreux autres produits de consommation. Certaines entreprises japonaises et d’autres nations ont dû clôre leurs activités en Irak alors que les combats se poursuivent entre les forces gouvernementales et les militants de l’État islamique. De nombreuses entreprises sont cependant toujours disposées à investir dans le pays, parce qu’il détient d’importantes ressources pétrolières. ----->Dommage que ce soit l'intérêt financier qui ait prévalu sur l'environnement... On devrait avoir l'habitude.... mais difficile de s'y faire !!! Surtout après l'#AccordDeParis à propos du climat... Et, quant à faire, pour que ce geste est une portée plus puissante, il aurait été judicieux de planter des essences locales.... Geste qui aurait montré davantage l'intérêt du Japon pour la culture locale... NHK WORLD 14/12/2015
  16. Le sous-sol de l'ancienne décharge pour déchets spéciaux de Kölliken (AG) est contaminé jusqu'à une profondeur de cinq mètres. Environ 20% de la surface de la décharge est touchée. La contamination est descendue plus bas que le mètre prévu par les experts, a indiqué lundi Benjamin Müller, patron du consortium SMDK chargé de l'assainissement de la décharge, sur les ondes de la radio alémanique SRF. Il n'est actuellement pas possible de vérifier si le sous-sol est aussi contaminé encore plus bas. Pour des questions de statique, il n'est pas possible actuellement de creuser plus bas. De nouveaux sondages sont prévus en février 2016. afpde 7/4/2010 La décharge de Kölliken est vide depuis le mois de juin. Plus de 600'000 tonnes de déchets ont été éliminés, soit 25'000 tonnes de plus que prévu. Les travaux ont débuté en 2007. Les coûts de l'assainissement se sont élevés jusqu'à présent à 900 millions de francs. Le devis initial était de 445 millions de francs. Les coûts sont essentiellement à la charge des contribuables des cantons d'Argovie et de Zurich. Ils payent chacun 41,6% de la facture. La chimie bâloise et la ville de Zurich payent chacune 8,3% des frais. La participation de la Confédération s'élève à 215 millions de francs. La décharge a été ouverte en 1978. Contre l'avis du gouvernement argovien de l'époque, elle a été fermée en 1985 par les autorités de Kölliken à la suite de protestations des habitants et en raison d'importants problèmes environnementaux. Romandie 14/12/2015
  17. La Protection suisse des animaux (PSA) préconise de détenir les chevaux en troupeau plutôt que dans des box individuels, a-t-elle indiqué lundi lors d'une conférence de presse à Zurich. Ce mode d'élevage permet à l'équidé d'accéder librement au pâturage. La PSA a relevé que la plupart des chevaux sont actuellement détenus en Suisse dans des box individuels, alors que la garde en troupeaux répond davantage "aux exigences naturelles des chevaux", a indiqué Sandra Schaefler, responsable du service Chevaux de la PSA. Les chevaux interagissent entre eux par des frottements et des grattages réciproques. Selona / domaine public Selon elle, les chevaux se trouvent en troupeau à l'état naturel, et ce nuit et jour. Ils y restent libres de leurs mouvements et mangent plus de 18 heures par jour, rappelle la PSA. La détention dans des box individuels est éloignée de cela. Ce type de détention permet d'économiser la mise en place de box individuels, a ajouté la PSA. De plus, des chevaux gardés en troupeaux restent à l'abri de certaines maladies qui apparaissent plus souvent quand le cheval se trouve dans un box. Afin de promouvoir les troupeaux, la PSA a développé un label qui est accordé aux écuries pratiquant la détention en groupe. Actuellement, quelque 26 écuries ont reçu ce label en Suisse. Népal, étalon reproducteur de la race franches-montagnes, propriété du Haras national suisse HNS. Haras national suisse HNS GFDL Suite à sa première réunion commune, au début du mois, avec la Fédération suisse du Franches-Montagnes (FSFM), la PSA a également relayé des informations sur cette race. Selon la FSFM, les éleveurs de Franches-Montagnes ne sont pas intéressés à engraisser leurs poulains pour les vendre au boucher. Le pourcentage de poulains de cette race ne dépassant pas les six mois a diminué en Suisse, passant de 40% en 2013 à 37% en 2014. La PSA a rappelé que la race Franches-Montagnes est la seule race chevaline indigène, et qu'à ce titre, ils font partie du patrimoine culturel. Dans ce sens, la priorité doit être donnée à l'élevage "pour la vie" et non pour l'abattoir, selon la PSA et la FSFM. Romandie 14/12/2015
  18. Manille - Plus de 700.000 personnes ont fui le centre des Philippines pour échapper au typhon Melor qui pourrait provoquer des vagues géantes, glissements de terrain et autres inondations, ont annoncé les autorités. ipt> Melor a touché lundi matin le nord de Samar, île agricole du centre de l'archipel où vivent 1,5 million d'habitants, accompagné de vent soufflant en rafale de 185 kilomètres par heure, selon les services de la météorologie nationale. Meteo Tube 14/12/2015 Samar figure parmi les régions dévastées en 2013 par le super typhon Haiyan. Des vagues géantes avaient alors emporté des villages entiers et 7.350 personnes avaient péri ou avaient été portées disparues. Les autorités ont expliqué que Melor pourrait potentiellement soulever des vagues de quatre mètres, arracher les toits de tôle et déraciner des arbres. Il est accompagné de fortes pluies qui pourraient entraîner des inondations et des glissements de terrain dans une zone de 300 kilomètres de diamètre. ipt> Dans la seule province d'Albay, dans le sud de l'île principale de Luçon, près de 600.000 habitants ont été évacués par précaution de peur que des coulées de boue ne se produisent sur les flancs du volcan Mayon, selon l'agence nationale de gestion des catastrophes naturelles. ipt> A Legazpi, capitale de la province d'Albay, des habitants chargés de sacs de vêtements et de bonbonnes d'eau grimpaient dans les véhicules de l'armée au moment où les alarmes retentissaient dans les rues désertes, a rapporté un photographe de l'AFP. D'immenses vagues déferlaient sur le boulevard de la ville et les palmiers ployaient sous la force du vent. Près de là, dans la localité de Sorsogon, 130.000 personnes ont été contraintes de quitter leur logement. Le gouvernement a préparé plus de 200.000 rations alimentaires et autres produits de première nécessité, a expliqué Corazon Soliman, ministre des Affaires sociales, à la radio DZMM. Le typhon Melor devrait passer sur le centre de l'archipel dans les premières heures de mardi avant de quitter les Philippines par l'ouest, en mer de Chine méridionale. Une quarantaines de vols intérieurs ont été annulés, de même que 625 traversées par ferry ou par cargo, d'après l'agence de gestion des catastrophes. Les Philippines subissent régulièrement des tempêtes meurtrières, avec en moyenne chaque année une vingtaine de typhons. L'archipel aux 1.700 îles est souvent la première masse terrestre d'importance que rencontrent les typhons qui se forment dans l'océan Pacifique. ipt> Les scientifiques estiment que la virulence des tempêtes de ces dernières années est imputable au changement climatique. Koppu, le dernier typhon en date à affliger l'archipel, avait fait 54 morts et contraint à l'évacuation des dizaines de milliers de personnes en octobre. Romandie 14/12/2015
  19. Majuro (Iles Marshall) - Il y a près de 70 ans, les habitants de l'atoll de Bikini, dans le Pacifique, ont dû partir de chez eux à cause des essais nucléaires américains. Aujourd'hui, leurs descendants se plaignent de devoir déménager à leur tour, cette fois à cause du changement climatique. Nombre des habitants de cet atoll s'étaient réinstallés sur Kili, une île située à 800 kilomètres de là, qui appartient également à l'archipel des Marshall. Kili est l'une des plus petites îles Marshall. Elle est restée inhabitée jusqu'en 1948, date à laquelle elle a accueilli les habitants de l'atoll de Bikini où les États-Unis se livraient à des essais nucléaires. Son nom en marshallais est Kōle. Image satellite de Kili. NASA Johnson Space Center / domaine public Ce bout de territoire de moins d'un kilomètre carré, où vivent un millier de personnes, n'est qu'à deux mètres au dessus du niveau de la mer, donc vulnérable face à la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique. Ivy Mike premier test réussi de bombe H le 1er novembre 1952 sur l'atoll de Enewetak. Auteur inconnu / domaine public Les habitants disent que le milieu est de plus en plus inhospitalier. Les récoltes sont mauvaises car l'eau de mer imprègne le sol et les réserves d'eau potable. Inondations et tempêtes sont fréquentes. Lorsque les vagues ont inondé Kili il y a quelque temps, ses habitants ont pensé qu'ils allaient tous être emportés par la mer, raconte à l'AFP Lani Kramer, conseillère au sein de l'autorité locale de Bikini. Les gens ont vu l'eau arriver sur terre et se sont dit que c'était bizarre. En l'espace d'une heure, l'eau leur est arrivée à la taille, ils étaient terrifiés. Certains se sont réfugiés dans l'église située en hauteur. Les inondations ont détruit le peu de récoltes qu'ils avaient. Et les gens de Kili sont dépendants de ces petites récoltes, ajoute-t-elle. Carte des îles Marshall. CIA World Factbook / domaine public Jack Niedenthal, qui joue un rôle d'intermédiaire avec Washington pour le compte des Bikiniens, estime que les Etats-Unis ont le devoir moral de les protéger : leurs ancêtres ont permis aux Américains de mener des essais nucléaires sur l'atoll à partir de 1946, rappelle-t-il. C'était la solution des Etats-Unis de nous mettre sur Kili (...) Mais maintenant, on a de l'eau jusqu'aux genoux deux fois par an, dit-il. Certains Bikiniens veulent s'installer aux Etats-Unis. Les habitants des îles Marshall ont le droit de vivre, de travailler et d'étudier aux Etats-Unis sans visa, mais Jack Niedenthal estime que Washington doit prendre en charge le coût des vols et de leur réinstallation. Le département d'Etat américain n'a pas dans l'immédiat commenté ces exigences. ipt> En attendant, Jack Niedenthal espère que les grands pays du monde penseront aux communautés des îles Pacifique qui sont en première ligne du réchauffement : Nous sommes impuissants. Nous ne pouvons rien faire seuls. Nous ne pouvons que demander aux pays plus grands d'agir. Les malheurs de Kili se reproduisent partout sur les îles Marshall, dont le président Christopher Loeak a prévenu qu'elles ressembleraient bientôt à une zone de guerre. Lors de la conférence sur le climat à Paris, il a appelé à l'adoption de mesures très restrictives pour limiter le réchauffement. Nous nous traînons déjà de désastre en désastre et nous savons que le pire est à venir, a-t-il plaidé. Si nous devons remporter la bataille contre le changement climatique, l'ère de l'énergie fossile doit s'achever, pour être remplacée par de l'énergie verte et propre, sans cette pollution au carbone qui nuit à notre santé, empêche notre croissance et étouffe notre planète. ipt> Le nombre de tempêtes qui déferlent sur les îles Marshall croît d'année en année. En 2014 ont été recensées les grandes marées les plus importantes depuis trente ans, contraignant un millier d'habitants à fuir et provoquant plus de deux millions de dollars de dégâts (1,8 million d'euros). Le changement climatique aggrave également les effets du courant chaud équatorial El Nino dans le Pacifique occidental. Les météorologistes pensent qu'il va ainsi provoquer d'ici peu neuf mois de sécheresse, de Palau aux îles Marshall. Nous avons une météo extrême, des inondations sur certaines îles, la sécheresse sur d'autres, de l'érosion marquée, du blanchiment du corail, du sel dans nos récoltes et dans notre eau, énumère le ministère des Affaires étrangères Tony de Brum. Des scientifiques de Hawaii ont créé un service de prévisions - le système d'observation des îles du Pacifique (PacIOOS) - afin de prévoir les inondations maritimes. Le lagon d'ordinaire tranquille de Majuro, la capitale des Marshall, s'est déchaîné récemment sous l'effet d'une tempête et les habitants devront s'accommoder de ce genre de situation de plus en plus souvent, prédit Melissa Iwamoto, directrice adjointe du PacIOOS. Quand la mer est trop haute, la sécurité des pêcheurs qui quittent le lagon pour aller en haute mer est menacée, ajoute-t-elle. Les maisons et entreprises peuvent être inondées par l'eau de mer, les routes devenir infranchissables, la piste d'atterrissage inutilisable. C'est la réalité pour les habitants de l'atoll de Majuro. Romandie 14/12/2015 - Wikipedia
  20. Le Bourget (France) - De l'aréopage sans précédent de chefs d'Etat et de gouvernement au coup de maillet final sous les vivats de délégations de 195 pays: l'avenir du climat mondial s'est en partie joué en 13 jours au Bourget. Vous ne pouvez pas vous permettre d'être indécis, de prendre des demi-mesures, l'histoire vous interpelle. A la tribune, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, vient de résumer l'enjeu de la COP21 qui démarre, ce 30 novembre. L'immense salle aux parois de bois, où des écrans géants retransmettent les discours, est pleine à craquer: négociateurs du monde entier, qui bûchent sur le fameux accord depuis des années, ONG environnementales, journalistes... L'heure est à l'impulsion politique avec les discours volontaires et parfois lyriques des dirigeants du monde dont, excellent signe, les présidents des deux premiers pays pollueurs. Le Chinois, Xi Jinping, évoque une mission dont l'ensemble de l'humanité doit se saisir, quand l'Américain Barack Obama assure que le monde est en mesure de changer l'avenir, ici. Ici, c'est le parc des expositions du Bourget, à quelques encablures de Paris: une micro ville-monde où les délégués de la Barbade fument une cigarette au côté de ceux de la Norvège et du Bangladesh, avec une banque, des restaurants --on peut y manger italien comme une raclette--, où l'électricité fait fonctionner les voitures et où les gobelets en plastique sont consignés un euro. Chaque jour, des dizaines de milliers de personnes passent les portiques de sécurité pour négocier, mais aussi parler transition énergétique et solutions de demain... Mais le point focal est un texte de négociations de 55 pages qui comprend 200 options et 1.200 expressions entre crochets. Comme le résume le président français François Hollande, soit on charge la barque et elle coule, parce que des pays importants refusent de signer, soit on l'allège et elle va nulle part, parce le texte est trop faible à force de compromis. Le début des négociations est laborieux, et le président de la COP21, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, appelle à accélérer. Le texte est finalement allégé au cours de la première semaine, et les ministres qui prennent le relais le lundi travailleront sur un projet d'accord de 48 pages. Mais le plus dur reste à faire, et les dossiers épineux sont bien connus, comme le partage des rôles entre pays en développement et développés, et l'aide financière aux pays du Sud. Certaines propositions de compromis font bondir, comme la formule avancée par les pays du Nord pour ne plus être les seuls à mettre la main au portefeuille, et qui demandent aux pays en position de le faire de participer. A mes enfants, je leur dis: +vous allez ranger votre chambre+, pas:+Y a-t-il quelqu'un en position de le faire+?, s'emporte alors la pétulante représentante du G77 + Chine, le groupe des pays en développements, la Sud-Africaine Nozipho Mxakato-Diseko. Pour autant, du représentant cubain au brésilien, en passant par les Européens, toutes les délégations saluent unanimement l'ambiance constructive insufflée par la présidence de la COP. Laurent Fabius organise le travail en sous-groupes, réunions informelles, bilan public des progrès réalisés, et tutoie ses homologues qu'il appelle par leurs prénoms. Sans éclat de voix, ni crise ouverte, la COP21 est très loin de la dramaturgie habituelle des conférences sur le climat. L'énorme travail réalisé en amont par l'équipe française est avancé pour expliquer l'atmosphère cordiale. Mais personne ne veut aussi apparaître comme celui qui a fait échouer la conférence de Paris, explique Pierre Radanne, ancien négociateur français et conseiller de pays africains. Donc personne ne l'ouvre!. Un premier projet d'accord de 29 pages est remis le mercredi, accueilli fraîchement par des pays développés, et des émergents dont le porte-parole, le Malaisien Gurdial Singh Nijar lance, ironique, à un Laurent Fabius fatigué: votre texte est peut-être équilibré: tout le monde est mécontent. Une nouvelle mouture sort le jeudi soir: 27 pages et 48 options et comme à chaque nouvelle publication, ONG et journalistes se ruent sur le document pour repérer les différences. La nuit est à nouveau longue. Boum, l'Arabie Saoudite conteste les objectifs de température. Gloups, le Venezuela prend à son tour la parole..., écrit sur twitter un député belge qui suit les discussions nocturnes. La fatigue apparaît sur les visages. D'habitude, je ne négociais qu'un point précis, là, on doit aller jusqu'au bout du texte, confie un négociateur français. Laurent Fabius continue à imposer son tempo. Vendredi matin, il se dit sûr que le projet d'accord final qu'il présentera le lendemain sera approuvé. Il poursuivra ses consultations jusqu'à 03H00 du matin. La proposition de texte final est finalement entre toutes les mains samedi à 12H00, et la plénière d'adoption s'ouvre à 18H00 entre sourires et soulagement. Laurent Fabius rentre, mais ressort quelques minutes plus tard... Un shall (doit) s'est glissé dans l'article 4 à la place d'un should (devrait), au grand dam des Américains. Après deux heures d'incertitude, et de rumeurs sur un texte qui serait brusquement remis en cause, le point litigieux est corrigé et l'accord historique de Paris adopté sous les applaudissements. Romandie 13/12/2015
  21. Le Bourget (France) - Après l'euphorie et les discours qui ont salué l'accord de Paris sur le climat comme une étape historique, le plus dur reste à faire: concrétiser les engagements ambitieux pris par 195 pays. Résumant un sentiment général, le président américain Barack Obama a reconnu dès samedi soir que le problème n'est pas résolu grâce à l'accord de Paris. Les divergences qui se sont exprimées en près de deux semaines de difficiles négociations au Bourget, près de Paris, ont souligné l'ampleur des obstacles restant à surmonter. L'accord se fixe pour objectif de limiter bien en deçà de deux degrés Celsius la hausse du thermomètre par rapport à l'ère préindustrielle, et même, si possible, à 1,5 degré. Une tâche qui s'annonce difficile: le réchauffement de la planète a déjà atteint près d'un degré, a averti le mois dernier l'Organisation météorologique mondiale. Et même s'ils étaient respectés, les engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre déjà annoncés par la quasi-totalité des pays placeraient la Terre sur une trajectoire de +3 degrés. Le seul espoir réside dans les dispositions de l'accord encourageant les pays à revoir leurs promesses à la hausse dans les années à venir. C'est l'élément clé pour assurer que les actions deviennent de plus en plus fortes, de manière à parvenir à 2 degrés et en-dessous, a déclaré à l'AFP Tasneem Essop, du WWF. Selon les scientifiques, au-delà de 2 degrés, le réchauffement de la planète aurait des conséquences dramatiques: tempêtes, sécheresses, montée du niveau des océans, guerre pour l'eau, migrations massives. L'accord prévoit donc un mécanisme de révision des engagements volontaires des pays pour qu'il reste possible de contenir le réchauffement sous les 2 degrés. Mais selon le Climate Action Tracker (CAT), qui regroupe quatre instituts de recherche, les promesses faites par la plupart des pays sont insuffisantes et presque tous doivent revoir à la hausse les engagements qu'ils ont pris à l'horizon 2025 ou 2030. En 2018, deux ans avant l'entrée en vigueur de l'accord, une première étape consistera à faire le bilan des progrès réalisés dans la transition des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) vers les énergies renouvelables (éolien, solaire..). Ce bilan doit servir de base aux nouveaux engagements de réduction d'émissions, appelés à remplacer ceux qui entreront en vigueur avec l'accord en 2020. Ce sera un moment politique important, où les gouvernements seront incités à accroître leurs efforts, souligne Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid. Si les engagements ne sont pas bientôt revus à la hausse, le monde pourrait se retrouver coincé sur une trajectoire de trois degrés pour les dix prochaines années. Certains pays se sont fixé des objectifs à l'horizon 2025, d'autres 2030, une disparité qui complique encore la tâche, selon Tasneem Essop. Une fois l'accord entré en vigueur, l'impact des efforts menés sera examiné tous les cinq ans à partir de 2023 et, au vu de ce bilan, les engagements seront revus à la hausse tous les cinq ans à partir de 2025. Beaucoup auraient souhaité que l'accord soit plus exigeant sur ce point, qui a fait l'objet de divergences. Les Etats-Unis par exemple veulent que les engagements soient volontaires et non contraignants, pour éviter d'être obligés de soumettre l'accord au Congrès, hostile à sa ratification. De leur côté la Chine, l'Inde et d'autres pays en voie de développement veulent conditionner leurs engagements à l'assurance qu'ils bénéficieront de milliards de dollars de soutiens financiers pour mener à bien la transition de leur économie des énergies fossiles vers les renouvelables. Selon les scientifiques, pour respecter le seuil de 2 degrés, les émissions de gaz à effet de serre doivent baisser de 40% à 70% entre 2010 et 2050, et atteindre zéro d'ici à 2100. Beaucoup espèrent que les lignes de fracture entre pays s'estomperont avec le développement de nouvelles technologies bas carbone, moins chères, et l'émergence d'un prix mondial du carbone. L'énergie verte doit être abordable, c'est le principal défi pour les pays en voie de développement, a souligné le négociateur indien Ajay Mathur auprès de l'AFP. Pour Felipe Calderon, président du think tank Global Commission on the Economy and Climate, la transition vers une économie bas carbone est déjà en marche et sera encouragée par l'accord stipulant que les émissions dues aux énergies fossiles doivent atteindre leur pic dès que possible. Il n'y a ni gagnants, ni perdants à la conclusion de l'accord de Paris. La justice climatique a gagné et nous travaillons tous à un avenir plus vert, a résumé dimanche le Premier ministre indien, Narendra Modi. Romandie 13/12/2015
  22. Le pape François a salué dimanche l'adoption samedi de l'accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a appelé les Etats à être particulièrement attentifs aux "plus vulnérables", davantage touchés par les catastrophes climatiques. "La conférence sur le climat s'est à peine terminée à Paris par un accord que beaucoup qualifient d'historique", a affirmé Jorge Bergoglio, lors de la prière de l'Angélus place Saint-Pierre. "Son application exigera un engagement unanime et une généreuse implication de la part de chacun", a-t-il souligné, l'air grave. Le pape argentin a souhaité que soit garanti dans ce cadre, et "avec une particulière attention", l'avenir des "populations les plus vulnérables". "J'exhorte la communauté internationale dans sa totalité à poursuivre avec soin le chemin entrepris, dans le sens d'une solidarité qui devienne toujours plus active", a-t-il conclu. Dimanche dernier, François avait appelé les participants à la COP21 à faire preuve de "courage" en adoptant des "décisions importantes" pour "les générations futures". Il revenait ainsi sur la teneur de son encyclique sur l'environnement, publiée au printemps, "Laudado si". Fin novembre, Jorge Bergoglio avait estimé qu'il appartenait aux gouvernements d'adopter "maintenant ou jamais" un accord sur la protection de l'environnement, et que l'humanité lui semblait "au bord du suicide" si elle ne se montrait pas déterminée à inverser le cours des choses. Dans la matinée, le pape François avait ouvert la "porte sainte" de la cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean-de-Latran, en annonçant "le temps du grand pardon", quelques jours après le début du jubilé de la miséricorde. Portant une chasuble rose, couleur liturgique du troisième dimanche de l'Avent - dit "de gaudete" (joie) -, le pape a expliqué dans son homélie que l'ouverture d'une porte sainte était un "signe simple (mais) aussi une invitation à la joie". Il a invité les 2000 fidèles venus participer à la célébration à ne pas se laisser abattre "par la lassitude", le "doute", "l'impatience ou la souffrance". A la demande du pape, des portes saintes ont été ouvertes depuis mardi partout dans le monde, dans les plus grandes cathédrales mais aussi dans de petites églises ou chapelles. Romandie 13/12/2015
  23. Zélande (Pays-Bas) - Sans leurs 17.500 kilomètres de digues, dunes et barrages, les Pays-Bas seraient un marais et non la cinquième économie de la zone euro: plus de la moitié de sa population vit sur des terres situées sous le niveau de la mer ou présentant des risques d'inondations. Mais après des siècles de lutte contre les mers, ils se targuent d'être le delta le plus sûr du monde et exportent leur savoir-faire à l'autre bout du monde, de la Nouvelle-Orléans à l'Australie en passant par le delta du Mékong. A l'heure où le réchauffement climatique entraîne une montée du niveau de la mer et un nombre croissant de tempêtes dévastatrices, la protection des zones côtières et deltaïques est une nécessité, et les Pays-Bas sont "LE" poids lourd du secteur. C'est dû à notre histoire, dit à l'AFP Melanie Schultz van Haegen, ministre des Infrastructures : Cela fait des siècles que nous luttons contre l'avancée des eaux. En concurrence avec d'autres pays étrangers pour remporter des appels d'offres, les sociétés néerlandaises de dragage réalisent 40% du chiffre d'affaires mondial du secteur. L'eau n'est pas qu'un danger, c'est aussi une opportunité. On peut construire des ponts entre l'économie et l'écologie, assure Henk Ovink, le représentant spécial des Pays-Bas pour les questions liées à l'eau. Sachant qu'environ 70% du PIB du pays est produit dans les zones à risque néerlandaises, s'armer de la sorte est loin d'être un luxe. L'aéroport de Schiphol, cinquième aéroport d'Europe, est par exemple situé sous le niveau de la mer. Les Pays-Bas ont connu un véritable tournant dans leur relation à l'eau en 1953, lorsque des inondations ont fait 1.835 morts et 72.000 sans-abris dans le sud-ouest du pays. Traumatisés, les Néerlandais ont alors entrepris de perfectionner leurs défenses. Le niveau de protection que les Pays-Bas s'imposent (aujourd'hui) est 100 à 1.000 fois plus élevé que celui que s'imposent beaucoup d'autres pays, remarque Bart Schultz, chercheur à l'Institut de l'Unesco pour l'éducation à l'eau, justement basé à... Delft, dans l'ouest des Pays-Bas et non loin de la mer. L'Oosterscheldekering (terme qui pourrait être traduit par Barrage de l'Escaut oriental) est le plus important ouvrage du Plan Delta. Sa longueur est de près de 9 kilomètres entre Schouwen-Duiveland et l'île du Noord-Beveland.. Rens Jacobs / Beeldbank V&W. Wikimedia Commons Les Néerlandais font en effet bien plus que de simples digues. L'Oosterscheldekering, par exemple, est un dispositif anti-tempête de près de 9 km de long capable de sceller l'entrée d'un estuaire en cas de danger. La simplicité peut aussi être synonyme d'innovation: un immense banc de sable artificiel, plus grand que 200 terrains de football, a été inauguré en décembre 2011, au sud de La Haye. Il doit être balayé par le vent, les vagues et les courants pour renforcer naturellement les dunes du littoral. Selon une projection du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), le niveau des océans a monté de 19 centimètres entre 1901 et 2010. Il devrait encore monter d'entre 26 à 82 centimètres d'ici 2100 par rapport à la fin du XXe siècle. Les zones deltaïques, qui sont des centres économiques riches en ressources environnementales et dans lesquelles vit 10% de la population mondiale, selon l'institut Alliance delta, sont en première ligne. Quelque 2.500 sociétés néerlandaises sont actives dans le secteur de l'eau, réalisant un chiffre d'affaires annuel de 17 milliards d'euros, selon Lennart Silvis, directeur du Partenariat néerlandais pour l'eau. Entreprises de dragage, instituts de recherche, sociétés de conseil... dans des secteurs comme l'accès à l'eau ou la purification de l'eau. Après le passage dévastateur en 2005 de l'ouragan Katrina en Louisiane, les Pays-Bas ont ainsi participé à la reconstruction des digues et des barrages de la Nouvelle-Orléans. La collaboration avec les Etats-Unis s'est ensuite intensifiée, notamment après le passage d'un autre ouragan, Sandy, qui avait tué près de 200 personnes en 2012 sur la côte nord-est, dont New York. Il y a souvent un intérêt après une catastrophe, mais nous plaidons pour un travail préventif (...) et pour des programmes qui protègent sur le long terme, remarque la ministre des Infrastructures Melanie Schultz van Haegen. Dans le sud-est asiatique, théâtre de nombreuses inondations meurtrières, les Pays-Bas participent à des planifications urbaines à long terme, notamment à Jakarta ou dans le delta du Mékong. La protection contre l'eau est bien sûr prise en compte, mais il y a aussi d'autres aspects de la planification urbaine tels que la purification et l'accès à l'eau potable ou encore les infrastructures routières, souligne Lennart Silvis. L'expertise néerlandaise en matière d'eau ne se limite donc pas à la protection contre les inondations, qu'il s'agisse de la restauration de zones humides au Kenya et en Ouganda ou de la construction de plateformes flottantes aux Philippines. Les Néerlandais mènent aussi des recherches sur l'agriculture à l'eau de mer ou encore la production d'énergie grâce au mélange d'eau de mer et d'eau douce. Des constructions insolites sont également au programme : les îles en forme de palmier et de carte du monde à Dubaï sont l'oeuvre de la société néerlandaise de dragage Van Oord. Romandie 13/12/2015
  24. Paris - Le monde économique a salué samedi l'accord historique sur le climat, qui va selon lui accélerer la transition énergétique, mais a souligné que le plus dur restait à faire et nécessiterait l'engagement de tous, y compris des entreprises. Voici les premières réactions: - Banque mondiale : Son président Jim Yong Kim: Nous saluons l'accord historique trouvé à Paris. Nous appelons à de fortes ambitions, avec des partenariats importants, la mobilisation du monde de la finance, et la mise en place de plans climat nationaux. Paris a tenu ses promesses. Maintenant la responsabilité est la nôtre. - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) : L'accord de Paris n'est rien de moins qu'une étape historique pour le monde de l'énergie. Il va accélérer la transformation du secteur (...). Mener une action encore plus forte pour réduire les émissions tout en encourageant la croissance économique et en étendant l'accès à l'énergie nécessitera un engagement et des efforts encore plus importants de la part de tous. - L'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) : Son secrétaire général Angel Gurria: J'applaudis fortement cet engagement historique et la robustesse de l'accord (...). Mais c'est seulement le début du chemin. L'accord est un cadre pour agir et les gouvernements doivent maintenant agir. (...) Cet objectif nécessite l'engagement total de toutes les grandes économies. - Organisations patronales : Emma Marcegaglia, President of Business Europe: L'accord de Paris est un pas important (...) mais nous espérons que d'autres pays augmenteront leur ambition pour se rapprocher de celle de l'Union européenne. (...) Nous évaluerons l'impact de l'accord d'aujourd'hui sur la compétitivité de l'industrie européenne. - Mouvement des entreprises de France (Medef): L'accord constitue un signal en faveur de la poursuite des investissements dans les solutions et technologies bas carbone. (...) Le Medef rappelle sa conviction que la lutte efficace contre le changement climatique passera par un prix du carbone afin d'orienter les décisions d'investissement des entreprises, de démultiplier l'innovation et de diffuser le recours aux solutions bas carbone. - Coalitions : B Team, qui réunit dirigeants d'entreprise et de fondations internationales autour du PDG du groupe Virgin, Richard Branson: L'accord aura des effets d'une portée considérable, et transformera nos économies de manière inédite. Le monde économique se tient prêt à travailler en partenariat avec les gouvernements et la société civile pour garantir sa mise en oeuvre effective. Nous avons désormais la capacité de débloquer des milliards de dollars pour muter vers un futur prospère et propre. Edward Cameron, de We Mean Business: Cet accord donne au monde économique les éléments essentiels que nous souhaitions pour favoriser une économie propre et prospère: la certitude que les politiques soutiendront le chemin de long terme vers la décarbonisation, l'ambition nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et mobiliser la finance, la confiance dans le fait que les gouvernements augmenteront progressivement leurs réductions d'émissions, et un terrain de jeu identique dans les principales économies. Romandie 12/12/2015
  25. Le Bourget (France) - Le président François Hollande a annoncé samedi à la tribune de la Conférence de Paris sur le climat qu'il proposerait aux pays qui veulent aller plus vite dans la lutte contre le changement climatique de revoir leurs engagements avant 2020. Dès demain, je ferai la proposition que les pays qui veulent aller plus vite puissent réactualiser avant 2020 tous leurs engagements, a déclaré le chef de l'Etat français. L'accord prévoit une première révision obligatoire de réduction des émissions polluantes en 2025 mais cette date est jugée trop tardive par les ONG ainsi que nombre de scientifiques. Cet accord, votre accord, n'est pas un aboutissement, c'est un début, a encore lancé François Hollande devant l'assemblée plénière de la COP21, assurant que la France mettra tout en oeuvre, non seulement pour appliquer cet accord (...) mais pour accélérer le mouvement. Je m'engage, au nom de la France, à réviser au plus tard en 2020 nos engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, a-t-il enchaîné sous les applaudissements, répondant là-aussi à une demande de nombreuses ONG. Je m'engage à réviser la contribution financière, notamment pour les pays vulnérables, a-t-il poursuivi, évoquant leur adaptation au changement climatique. Je m'engage, avec d'autres pays, s'ils veulent nous rejoindre, à former une coalition pour aboutir à un prix du carbone favorable aux investissements verts. Rappelant que les Droits de l'homme et du citoyens avaient été proclamés à Paris en 1789, le président Hollande a assuré que la Conférence sur le climat avait proclamé les droits de l'humanité. A Paris, il y a eu bien des révolutions depuis des siècles, mais aujourd'hui, c'est la plus belle et la plus pacifique des révolutions qui vient d'être accomplie, la révolution pour le changement climatique, a-t-il conclu, chaleureusement applaudi. Romandie 12/12/2015
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