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Admin-lane

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  1. Paris (AFP) - Le "plan loup" avait été ciselé pour mieux protéger les troupeaux, sans déclarer la guerre totale au prédateur. Quelques mois plus tard, rien ne va plus: les éleveurs veulent une action plus musclée, et les écologistes retiennent le bras du gouvernement par voie de justice. "On est dans une tension forte, et ça ne va pas être simple de "manager" la gouvernance du plan loup" finalisé en mars, déclare à l'AFP Christophe Castaner, président du Groupe National du Loup (GNL) qui supervise le plan. Ce plan 2013-2017 se voulait la meilleure réponse possible à l'équation complexe posée par le retour naturel du loup au début des années 1990 dans les Alpes. Le "plan loup" avait été ciselé pour mieux protéger les troupeaux, sans déclarer la guerre totale au prédateur. Quelques mois plus tard, rien ne va plus: les éleveurs veulent une action plus musclée, et les écologistes retiennent le bras du gouvernement par voie de justice. (c) Afp L'idée étant de respecter cette "espèce protégée", toujours plus nombreuse, tout en aidant des éleveurs desespérés par la multiplication des attaques contre leurs troupeaux (5.848 bêtes tuées en 2012). Adopté à l'unanimité par des associations écologistes, éleveurs, etc., membres du GNL, ce plan a fait passer de 11 à 24 le nombre maximum des loups pouvant être tués par an, après autorisation, soit 10% de sa population totale. Or, les écologistes viennent de priver l'Etat d'un outil dont il venait à peine de se doter: l'autorisation donnée aux chasseurs de tuer un loup dans le cadre de leurs battues habituelles aux gibiers, dans trois départements de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA). Cette décision inédite du ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, avait été prise après un été particulièrement sanglant pour les troupeaux. Mais des associations écologistes ont saisi le tribunal administratif de Nice qui a finalement suspendu la semaine dernière ces autorisations, estimant qu'elles n'étaient pas assez encadrées. "Victoire pour le loup !", ont réagi les associations. Mais mauvaise nouvelle pour l'Etat qui avait choisi cette voie pour pallier les défauts des autres options autorisées, et notamment les "tirs de défense renforcée", grande nouveauté du dernier "plan loup". Il s'agit, après trois attaques d'un même troupeau, d'autoriser jusqu'à une dizaine de chasseurs à se poster à proximité afin de tuer le prédateur. L'idée est notamment "d'éduquer" l'animal, en lui faisant comprendre qu'il prend "un risque en s'approchant du troupeau", explique M. Castaner, député des Alpes de Haute-Provence. Or, "on voit les limites" de cette méthode, admet-il. "Le loup est un animal malin, super mobile. On met en place le tir de défense renforcée à proximité du troupeau, deux heures après il est ailleurs, et le lendemain, l'attaque se produit à trois kilomètres de là", explique-t-il, même s'il appelle à donner du temps à la méthode pour qu'elle s'améliore et monte en puissance. L'autre grande option reste le "tir de prélèvement", opération lourde et "extrêmement coûteuse"? selon M. Castaner, qui mobilise une compagnie de louveterie ou des fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS) pendant plusieurs jours, à la recherche d'une meute, et qui finit par tuer un loup sans lien avec une attaque. De leur côté, à bout, les éleveurs dénoncent un plan loup "inadapté". "Si le loup n'est plus une espèce en danger, les éleveurs de nos montagnes sont menacés", assurent ceux de la région PACA qui veulent que les loups soient régulés par meute ou encore que les tirs de défense soient autorisés au coeur des parcs naturels nationaux. Dimanche, le Collectif des éleveurs de la région des Causses, de la Lozère et leur environnement (Cercle) a déposé un recours devant le Conseil d'Etat contre les trois arrêtés nécessaires à la mise en oeuvre du "plan loup". La prochaine réunion du GPL, qui aura lieu le 14 octobre, s'annonce agitée. Mais pour l'heure, le gouvernement garde le cap. "Je ne suis pas un écologiste hors-sol", a récemment déclaré M. Martin, précisant être en contact permanent avec les éleveurs. "Pour autant", a-t-il précisé, "je souhaite que le plan loup soit appliqué dans les années qui viennent". SCIENCES ET AVENIR 9/10/2013
  2. Paris (AFP) - Une dizaine de militants de Greenpeace manifestent depuis 8h30 mercredi devant le siège du géant russe de l'énergie Gazprom pour réclamer la libération de 28 de leurs militants et de deux journalistes emprisonnés en Russie depuis fin septembre, a constaté l'AFP. Deux banderoles ont été déployées devant le siège de Gazprom, situé au 68 avenue des Champs Elysées. Une dizaine de militants de Greenpeace manifestent depuis 8h30 mercredi devant le siège du géant russe de l'énergie Gazprom pour réclamer la libération de 28 de leurs militants et de deux journalistes emprisonnés en Russie depuis fin septembre (c) Afp Les militants, vêtus de combinaisons rouges et portant un casque blanc, ont déployé deux banderoles l'une au niveau du quatrième étage de l'immeuble et l'autre au dessus de la porte d'entrée, réclamant à chaque fois la libération des militants. "On demande à Gazprom d'arrêter les forages en Arctique et on leur demande d'intercéder pour demander la libération de nos militants et qu'il soit reconnu que ce ne sont pas des pirates", a déclaré à l'AFP Sébastien Blavier, chargé de campagne climat énergie chez Greenpeace France. Une vingtaine de membres des forces de l'ordre est arrivée sur les lieux peu avant 09h00, sans intervenir. Quelques milliers de personnes avaient manifesté samedi dernier à travers le monde pour réclamer la libération des militants de Greenpeace arrêtés pour avoir tenté d'aborder une plateforme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Les 30 membres de l'équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, arraisonné le 19 septembre, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, et inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui leur fait encourir jusqu'à 15 ans de prison. SCIENCES ET AVENIR 9/10/2013
  3. Paris (AFP) - Le film documentaire "Super trash" est le témoignage d'un jeune homme originaire de la Côte d'Azur qui découvre, à deux pas de la plage, la réalité d'une immense décharge à ciel ouvert, miroir d'une société débordée par ses ordures. A Villeneuve-Loubet, petite ville du littoral, "La Glacière" était un vallon qui au fil du temps est devenu une colline, entièrement constituée de déchets: 7 millions de tonnes empilés. Le film documentaire "Super trash" est le témoignage d'un jeune homme originaire de la Côte d'Azur qui découvre, à deux pas de la plage, la réalité d'une immense décharge à ciel ouvert, miroir d'une société débordée par ses ordures. (c) Afp "Même à Naples, ils n'ont pas réussi à faire ça", se désole Richard Camou, le maire de Villeneuve-Loubet, dans "Super trash" ("Super poubelle") qui sort mercredi sur les écrans. Jusqu'en 2009 et la fermeture de la décharge sur décision préfectorale, pas mal de mairies du département, dont Cannes et Grasse, y ont déversé leurs ordures, faute d'une gestion alternative plus responsable. Selon le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) et l'association Greenpride, à l'origine de la pétition invitant François Hollande, Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Ecologie Philippe Martin à voir le film, il existe en France 250 décharges, où sont enfouis 24 millions de déchets par an. Ces deux organisations veulent être reçues pour discuter de possibles solutions. Martin Esposito, 26 ans, a débuté son tournage dans l'idée de réaliser un court-métrage sur cet endroit étrange, où de loin les hommes ressemblent à des fourmis au milieu de talus d'ordures, que des bulldozers s'échinent à étaler. Le jeune homme semble avoir été happé par ce lieu, au point d'y tourner pendant un an et demi. Lui, qui devait partir pour un tour du monde se retrouve à 2 km de chez ses grands-parents à filmer "un drame écologique", explique-t-il dans un texte de présentation de son film. "Ma mission est de témoigner (...) on doit agir, se remettre en question, revoir notre chaîne de production et de consommation", avance-t-il. Résultat: un cri d'alarme plutôt qu'un documentaire journalistique. Sa propre mise en scène est souvent agaçante, les images de camions déversant leurs chargements hétéroclites et nauséabonds sont à la longue répétitives et son propos aurait gagné à être plus informatif: pour autant le travail de Martin Esposito est un témoignage exceptionnel sur un lieu, des pratiques et une politique de l'autruche. Les produits, usagés mais aussi neufs, déversés à "La Glacière" forment un inventaire de nos consommations courantes: nourriture, plastiques, jouets, matériel électronique, meubles, etc. Le tapis si rouge du Festival de Cannes fait l'objet de plusieurs séquences: après une seule montée des marches, les rouleaux de moquette se retrouvent dans cette décharge. Interpellée, la direction du Festival a assuré cette année que le tapis était désormais recyclé en Italie. Le contenu d'autres camions est plus surprenant: bouteilles en verre, piles de magazines... autant de matériaux facilement recyclables; des médicaments, pas censés être jetés à la poubelle; et aussi des boues d'épuration, interdites dans la décharge... Plus glaçant encore, un employé dit sous le couvert de l'anonymat avoir déversé des dizaines de futs interdits car toxiques. L'arrivée du dernier camion d'ordures est filmée en juillet 2009. Des engins recouvrent ensuite d'une couche de terre le sol insalubre, avant que le silence ne s'installe sur ce terrain maudit. SCIENCES ET AVENIR 9/10/2013
  4. Tokyo (AFP) - Des délégués de quelque 140 pays ont rendu hommage mercredi à Minamata, dans le sud du Japon, aux milliers de Japonais victimes du plus grave empoisonnement au mercure de l'histoire. Ces délégués ont déposé des gerbes de fleurs et se sont recueillis au pied d'un monument dédié aux morts, en marge d'une conférence internationale visant à signer un traité sur l'usage et les émissions de mercure. Des délégués de quelque 140 pays ont rendu hommage mercredi à Minamata, dans le sud du Japon, aux milliers de Japonais victimes du plus grave empoisonnement au mercure de l'histoire. (c) Afp A Minamata, à partir de la fin des années 1950, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont tombées malades - dont 2.000 sont mortes depuis - en mangeant des poissons et des crustacés chargés de mercure rejeté sauvagement dans la mer par une usine. Le but de la conférence, qui se tient depuis lundi dans la ville voisine de Kumamoto, est de donner vie à la "Convention Minamata" adoptée en janvier dernier à Genève. Cet accord vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement, mais aussi la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. C'est précisément ce texte, qui traite également de la question du stockage et du traitement des déchets, qui est ouvert à la signature des Etats à Kumamoto. Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Une exposition trop forte au mercure nuit au système immunitaire et peut entraîner d'autres problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs, la perte de dents, des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires. Une fois ratifié par 50 Etats, le traité entrera en vigueur, d'ici trois ou quatre ans selon les organisateurs de la conférence. Cette convention prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter les mines de mercure. Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), sur les 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, et provenant d'émissions liées à l'activité humaine, ont doublé. Les concentrations dans les eaux profondes ont, elles, augmenté de 25%. SCIENCES ET AVENIR 9/10/2013
  5. PARIS - Le premier parc éolien citoyen de France, c'est-à-dire majoritairement financé par des particuliers, va être mis en service en avril 2014 en Bretagne, ont annoncé mercredi ses promoteurs. Le chantier de quatre éoliennes à Béganne (Morbihan), qui a débuté cet été, devrait être terminé en avril, a indiqué à l'AFP Charlène Suire, une responsable de Bégawatts, la société qui pilote ce projet né il y a près de 10 ans. La particularité de ce parc est que la majorité des fonds propres mobilisés pour le financement vient de particuliers. Sous cette forme là, où il y a majoritairement des citoyens qui financent, c'est le premier de France, a souligné Mme Suire. Il existe des parcs éoliens en fonctionnement avec des participations citoyennes minoritaires (à Saint-Gouéno dans les Côtes d'Armor notamment) et d'autres projets similaires sont en cours. Mais celui-ci sera le premier à être terminé, a-t-elle expliqué. Réunis dans 53 différents clubs d'investissement, un millier environ de particuliers (essentiellement de la région) fournissent une enveloppe globale de 1,4 million d'euros, avec une rémunération de 4% pendant les 10 premières années, selon Mme Suire. Les membres fondateurs du projet, notamment l'association Eoliennes en Pays de Vilaine, mettent eux 400.000 euros au pot commun. S'ajoutent une contribution du spécialiste du financement de projets citoyens dans les énergies renouvelables Energie Partagée (500.000 euros) et de la région Bretagne (300.000 euros). Enfin, comme la plupart des projets éoliens, le parc de Béganne s'appuie aussi sur une large enveloppe d'emprunts bancaires (environ 9 millions d'euros), notamment auprès du belge Triodos et du Crédit coopératif. C'est le constructeur allemand RePower, filiale de l'indien Suzlon, qui a été retenu avec une éolienne de 2 mégawatts, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué. Le financement des énergies renouvelables par les particuliers reste balbutiant en France, à la différence de l'Allemagne ou du Danemark (minimum légal de 20% d'investissement citoyen dans l'éolien) notamment. Outre Béganne, Energie Partagée a lui un autre projet éolien autorisé en Haute-Vienne et sept autres en projet, ainsi que six centrales solaires opérationnelles, selon son site internet. romandie 9/10/2013
  6. PARIS - L'Union européenne est en bonne voie d'atteindre ses objectifs en 2020 en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) et d'énergies renouvelables, mais est à la peine sur l'efficacité énergétique, indique mercredi l'Agence européenne pour l'environnement (AEE). Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l'UE s'est imposée pour 2020 de réduire ses émissions de GES de 20%, passer à 20% la part des renouvelables dans sa consommation d'énergie et réaliser 20% d'économies d'énergie. Dans son ensemble, l'UE fait de relativement bons progrès en vue de réaliser ses objectifs, écrit l'AEE dans un rapport, qui précise néanmoins qu'aucun Etat membre n'est en passe de les atteindre dans les trois domaines. Avec 18% de réduction de ses émissions de GES en 2012 par rapport à 1990, l'UE est très proche de son objectif de 2020 et devrait même le dépasser avec une diminution de 21% attendue en 2020. Mais tous les pays européens ne sont pas aussi bons élèves et six Etats membres (Autriche, Belgique, Finlande, Irlande, Luxembourg et Espagne) ne sont pas dans les clous. Sur la question des énergies renouvelables, là encore, globalement l'UE est en voie de réaliser son objectif, estime l'AEE. Ces énergies alternatives aux ressources fossiles ont représenté 13% de la consommation d'énergie finale dans l'UE en 2011. Un objectif d'étape pour 2011-2012 avait été fixé à 10,7% que six Etats membres n'ont pas atteint (France, Lituanie, Malte, Pays-Bas et Royaume-Uni). Sur le volet de l'efficacité énergétique (quantité d'énergie nécessaire pour produire une unité de PIB), l'horizon est moins rose. Seuls la France, l'Allemagne, la Bulgarie et le Danemark réalisent de bons progrès. L'AEE revient aussi sur le protocole de Kyoto qui imposait à l'UE des réductions de rejets de GES de 8% entre 2008-2012, par rapport à 1990. L'objectif est largement atteint dans la mesure où les 15 pays qui étaient concernés par ce traité, signé en 1997, ont diminué leurs GES de 12,2%. La question de nouveaux objectifs de réduction de GES pour 2030, voire 2040, fait débat au sein de l'UE, qui émet 11% des GES dans le monde. La France, qui accueille en 2015 la grande conférence internationale sur le climat censé aboutir un accord global sur leur réduction, plaide pour un objectif de baisse de 40% en 2030. romandie 9/10/2013
  7. Six couples de gypaètes ont élevé chacun un jeune avec succès en 2013 en Suisse. Un record depuis le début de la réintroduction du plus grand oiseau des Alpes en 1987. Afin d'estimer plus précisément les effectifs, les ornithologues amateurs sont appelés à participer aux journées d'observation du 11 au 19 octobre. Gypaetus barbatus Richard Bartz Munich aka Makro Freak / CC-BY-SA-2.5 L'action vise également a découvrir de nouveaux couples nicheurs qui seront ensuite suivis par des spécialistes, indiquent la Fondation Pro Gypaète et la Station ornithologique suisse mercredi. En 2013, neuf couples nicheurs étaient connus dont six ont élevé un jeune. Le gypaète barbu est reconnaissable à son envergure de trois mètres, à sa queue en forme de losange et ses ailes étroites et pointues. De près, l'observateur peut distinguer sa barbe et un cercle oculaire rouge. Gypaète en vol - J.M.Garg / CC-BY-SA-3.0 Ce rapace avait été exterminé dans les Alpes à la fin du 19e siècle. Les premières naissances enregistrées grâce au programme de réintroduction international se sont produites en 2007. Dans tout l'espace alpin, environ 30 couples ont niché et 16 ont élevé un jeune cette année. romandie 9/10/2013
  8. PARIS - Métaux rares, hydrocarbures: les sols et sous-sols marins recèlent des richesses vitales pour les industries de pointe, que la France ne doit pas laisser lui échapper, prévient le CESE dans un rapport publié mercredi. La France peut faire valoir ses prétentions sur près de deux millions de kilomètres carrés supplémentaires de plateau continental, au regard de la convention de l'ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982). Ces espaces se situent essentiellement dans les prolongements des territoires français d'outre-mer. Dans un contexte de crise économique mondiale, quel pays côtier ne saisirait pas l'opportunité d'accéder à des droits sur des ressources naturelles ?, demande Gérard Grignon, rapporteur de l'avis, présenté mercredi au nom de la délégation à l'Outre-mer du Conseil économique, social et environnemental (CESE). La France serait bien négligente et imprévoyante de ne pas profiter de cette aubaine d'étendre sa souveraineté sur des sous-sols qui peuvent receler des hydrocarbures comme en Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon ou en Nouvelle-Calédonie, a expliqué à l'AFP M. Grignon. Concernant les terres rares, notamment des métaux indispensables aux nouvelles technologies, le rôle monopolistique de la Chine, qui assure 80% de la production, inquiète, souligne M. Grignon. Or la chimie, l'automobile, l'aéronautique et la pharmacie ne peuvent pas se passer de terres rares et métaux mineurs, a-t-il souligné, rappelant que ces quatre grands secteurs de l'industrie française représentaient 25% de la valeur ajoutée de l'industrie française en 2010 et pèseront pour 33% d'ici 2030. La Polynésie française, dont l'extension du plateau continental représenterait à lui seul près de 1 million de km2, dispose de terres rares, tandis que les fonds marins de Wallis-et-Futuna sont très riches en encroûtement cobaltifères. Il faut une prise de conscience de ce que cela peut rapporter à la France, a déclaré à l'AFP M. Grignon, rappelant que grâce à ses outre-mer, la France est la deuxième puissance maritime derrière les Etats-unis, avec 11 millions de km2 sur tous les océans. L'accès à ces richesses potentielles constitue un atout considérable pour notre pays s'il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier au profit des collectivités ultramarines et de leurs populations, très touchées par le chômage et qui auraient là des opportunités de formation et d'emploi, plaide l'ancien député de Saint-Pierre et Miquelon. Le projet d'extension du plateau continental date de 2003, quand la France s'était dotée d'un programme national dit Extension raisonnée du plateau continental (Extraplac), destiné à construire les dossiers qu'elle dépose, territoire par territoire, devant les instances internationales. romandie 9/10/2013
  9. PARIS - La France doit se donner les moyens d'accroître sa souveraineté maritime afin de bénéficier dans les décennies à venir des richesses potentielles du sol sous-marin, préconise un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) présenté mercredi. Le Convention de l'ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982) donne la possibilité à la France d'étendre ses droits souverains sur les ressources du sol et sous-sol de son plateau continental. Cette possibilité d'extension sur près de deux millions de kilomètres carrés est une chance, dit Gérard Grignon, rapporteur de l'avis, présenté au nom de la délégation à l'Outre-mer du CESE. L'accès à des richesses potentielles, comme des hydrocarbures, des encroûtements cobaltifères, nodules polymétalliques et terres rares, matériaux indispensables aux industries de pointe, constitue un atout considérable pour notre pays s'il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier au profit des collectivités ultramarines, plaide l'ancien député de Saint-Pierre et Miquelon. Il faut une prise de conscience de ce que cela peut rapporter à la France, a déclaré à l'AFP M. Grignon, rappelant que grâce à ses outre-mer, la France est la 2e puissance maritime derrière les Etats-unis et devant l'Australie. Le projet d'extension du plateau continental n'est pas récent: en 2003, la France s'était dotée d'un programme national dit Extension raisonnée du plateau continental (Extraplac), destiné à construire les dossiers qu'elle dépose, territoire par territoire, devant les instances internationales. L'un d'entre eux est plus connu car il donne lieu à des frictions diplomatiques régulières avec le Canada: c'est celui concernant Saint-Pierre et Miquelon, collectivité française d'Atlantique nord, voisine du Canada et d'une zone riche en hydrocarbures. Pour le moment, aucun accord n'a été trouvé et la France entend tout de même déposer un dossier d'ici la fin de l'année. Qui restera sous la pile, la Commission chargée de l'étudier ne pouvant se pencher sur des dossiers faisant l'objet d'un litige. Un dossier concernant la Nouvelle-Calédonie (secteur sud-est) fait l'objet d'une contestation du Vanuatu voisin, tandis que le dossier de Clipperton est au point mort, regrette le CESE. En revanche, d'autres dossiers sont déjà avancés: ils ont obtenu l'aval de la Commission mais nécessitent des accords avec des pays tiers. Il s'agit de l'Espagne et de l'Irlande pour le Golfe de Gascogne; du Brésil et du Suriname pour la Guyane, de la Barbade pour les Antilles, et de l'Australie pour le dossier de la Nouvelle-Calédonie (secteur sud-ouest) comme des Kerguelen. Au Quai d'Orsay de se bouger maintenant pour signer ces accords, a lancé le rapporteur. Dans un contexte de crise économique mondiale, quel pays côtier ne saisirait pas l'opportunité d'accéder à des droits sur des ressources naturelles ?, a-t-il demandé. L'avis doit être examiné, et probablement adopté mercredi après-midi. romandie 9/10/2013
  10. La reproduction est un processus tellement stressant pour certains marsupiaux qu'ils en meurent, révèle une étude australienne. Les scientifiques s'interrogeaient depuis des décennies sur les raisons de la mort subite de petits marsupiaux insectivores au moment de se reproduire, pensant qu'ils s'épuisaient dans des combats féroces avec leurs rivaux. Mais selon une nouvelle étude publiée dans la revue américaine National Academy of Sciences, ces décès sont dus aux efforts extrêmes consentis par les animaux pour assurer la qualité de leur sperme pendant la courte période de fécondité des femelles qui survient une fois par an seulement. "La reproduction a toujours un coût, c'est une activité qui demande beaucoup d'énergie" en règle générale dans le règne animal, explique le chercheur Diana Fisher de l'université du Queensland. Antechinus swainsonii (une des espèces d'antechinus)- Katrin Solmdorff / CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0 Mais dans le cas particulier de l'antechinus (souris marsupiale) et du phascogale, les mâles "n'ont pas appris à répartir leur effort dans le temps, ils le font soudainement en un temps très court. Et ils meurent juste après". Phascogale calura (une des deux espèces de phascogale) - Interllectual / CC-BY-SA-2.0 Ce phénomène est courant chez les plantes et certains poissons, mais rarissime chez les mammifères. "Ils se reproduisent pendant 12 à 14 heures d'affilée avec un grand nombre de femelles, ils épuisent leurs muscles et leurs tissus et dépensent toute leur énergie pour être des reproducteurs compétitifs (...). C'est de la sélection sexuelle", a indiqué à l'AFP Diana Fisher. LE POINT 8/10/2013
  11. Le 1er octobre dernier, un calmar d'environ 9 mètres a été retrouvé échoué sur la plage de La Arena en Espagne. L'animal serait arrivé là à cause des courants qui l'aurait repoussé vers les côtes. C'est un animal comme on en voit rarement. Encore moins dans ces circonstances. Le 1er octobre dernier, des Espagnols ont découvert sur la plage de La Arena, dans le nord du pays, un calmar géant échoué sur le sable. Un spectacle aussi triste qu'exceptionnel au vu des dimensions du spécimen. C'est le calmar géant trouvé sur les côtes espagnoles. Photo: Enrique Talledo D'après les spécialistes, le céphalopode mesurait environ 9 mètres de long pour un poids avoisinant les 180 kilogrammes. Quasiment intact, le calmar, une femelle, ne montrait pas de blessure excepté un tentacule cassé. Il ne présentait pas "de signes externes de mort violente ou de maladie", a expliqué Gerardi Garcia Castillo, directeur du Musée maritime de Cantabria où le spécimen a été apporté. Il est "légèrement détérioré", a perdu de la peau à certains endroits et ses yeux sortent un peu, mais ceci est "normal", a ajouté le spécialiste. Pour l'heure, les causes de la mort du géant restent floues. Un photographe sous-marin se trouvait cependant là quand le calmar s'est échoué. "L'animal est mort en mer et les courants océaniques l'ont poussé vers les côtes. Le calmar était en bon état excepté un tentacule qui était cassé", a témoigné pour GrindTV Enrique Talledo. D'après les spécialistes, le spécimen appartient à l'espèce Architeuthis dux et donc à la famille des calmars géants. Il s'agit des plus grands invertébrés de la planète mais ils vivent normalement à des profondeurs importantes (plus de 500 mètres). C'est pourquoi on en sait très peu sur eux. Red informativa / YouTube 4/10/2013 "Je me sens privilégié de figurer parmi le peu de personnes qui ont pu l'observer, ces animaux peuvent rarement être vus, parce qu'ils vivent à des profondeurs élevées et que très peu s'échouent sur les côtes", a précisé Enrique Talledo à LiveScience. "Son apparence est similaire à un monstre marin, bien adaptée à la vie dans les profondeurs", a t-il encore ajouté. Si ce spécimen montrait déjà des dimensions impressionnantes, d'autres trouvés par le passé se sont avérés beaucoup plus grands. En 2002, un calmar mesurant environ 15 mètres de long s'est échoué sur une plage de Tasmanie. Et les spécialistes n'excluent pas que l'espèce puisse atteindre des longueurs encore plus élevées. Reste que les observations de spécimens vivants sont extrêmement rares. En janvier 2013, une équipe japonaise a ainsi présenté des images totalement inédites : pour la première fois au monde, ces chercheurs dirigés par le Dr Tsunemi Kubodera ont réussi à filmer un calmar à 800 mètres de profondeur dans l'océan Pacifique. "Il était brillant et tellement beau", a expliqué Kubodera. La vidéo a d'ores et déjà fait le tour du monde et suscité un intérêt phénoménal de la part des scientifiques comme du public. La prouesse de filmer l'animal est primordiale dans la connaissance des calmars géants dont on ignore encore beaucoup de choses. Aujourd'hui, on sait que les membres de la famille des Architheutis possèdent les plus gros yeux du monde animal, qui peuvent être aussi large qu'une tête humaine (environ 25cm de diamètre pour ce spécimen), selon le Museum of Zoology de l'Université du Michigan. Ceci permet aux animaux de bien voir avec le minimum de lumière. Mais les calmars géants sont aussi supposés avoir un système nerveux assez étendu et un cerveau complexe, à l'instar des autres céphalopodes. Côté anatomie, ils sont dotés de huit tentacules dont deux sont particulièrement longues pour pouvoir saisir les proies. Pour l'instant, on ignore ce que va devenir la femelle échouée. Elle sera peut-être exposée au Musée maritime de Cantabria ou conservée à l'écart. "La trouvaille a une grande valeur scientifique, culturelle et muséale", a confié à MercoPress Gerardo Garcia Castillo. Nous ne savons pas "si nous allons la conserver dans un endroit spécial ou l'exposer dans le musée", a t-il ajouté, précisant que d'autres options pourraient également être envisagées. MAXISCIENCES 8/10/2013
  12. Hors concours au festival international du film scientifique Pariscience, organisé par l’association Science & Télévision, le premier volet de la saga Naturopolis nous projette dans l’avenir de New York. Comment vivra-t-on dans les villes de demain alors qu’elles se sont tant éloignées de la nature ? En inventant un nouvel urbanisme où les écosystèmes auront leur place, comme le montre cette enquête de Mathias Schmitt, réalisée par Bernard Guerrini, qui nous raconte le film. Organisé par l’association Science & Télévision, le festival a sélectionné 54 films en compétition sur le thème notamment de l'aventure sociale avec Primates des Caraïbes et les nouveaux enjeux énergétiques avec Internet, la pollution cachée. Avec Naturopolis, le rapport entre la ville et la nature est à l’honneur. Pariscience - 9ème édition du 3 au 8 octobre 2013 au Muséum national d'Histoire naturelle, à l'Institut Physique du Globe de Paris et à l'Université Pierre et Marie Curie. cinapstv / yOUtUBE 25/9/2013 La découverte de la ville de New York commence par la voie des airs et se poursuit au ras du bitume. Entre les deux, le béton. « La nature a réuni les conditions nécessaires à la naissance de New York, et puis la ville s’est retournée contre la nature », résume dans le film Kenneth Jackson, professeur d’histoire américaine et d’urbanisme de l’université Columbia. Mais le sentiment que la ville devient invivable, qu’il faut de l’air, de l’eau, des arbres, des plantes et des animaux pour vivre agréablement progresse dans les esprits, et les initiatives se multiplient. À Chicago, le toit du City Hall est vert depuis plusieurs années. Une tendance qui se confirme. Est-ce là une vision sur l'avenir de nos villes ? TonyTheTiger, Wikimedia, cc by sa 3.0 «Nous avons voulu montrer cette évolution du passé de New York – il y a très longtemps, c’était une forêt primaire – jusqu’à aujourd’hui, et imaginer ce qu’elle pourrait être demain, nous explique le réalisateur. Il s’agit de savoir comment repenser la ville.» Le reportage offre du coup une visite insolite de la mégalopole. On y découvre ses insectes et ses plantes, mais aussi les idées, les interrogations et les projets d’architectes, d’urbanistes ou d’universitaires. Bien sûr, les célèbres « fermes sur les toits », qui ont suscité bien des reportages, sont là. «Mais il y en a tout de même assez peu», confie Bernard Guerrini. L’avenir de New York passera-t-il par ces jardins dans la ville ou par des «fermes verticales» ? Naturopolis : New York, la révolution verte. Ou comment une mégalopole est en train de se repenser sous nos yeux. Dans cinquante ou cent ans, les villes seront différentes de celles d’aujourd’hui. C’est une nécessité, mais il faut y réfléchir maintenant. Docside Production, Arte, Science & Télévision (vidéo en allemand) document complet (en allemand) : Le documentaire ne se fait pas prophète : il donne à voir les questionnements actuels et les idées qui émergent. Il démontre également combien est nécessaire une évolution dans les décennies à venir. « La série continuera avec d’autres villes, Rio de Janeiro, Tokyo et Paris. Les problématiques ne sont pas les mêmes partout. À Rio, la priorité est à l’assainissement. Quant à Paris, l’échelle est bien plus petite. » Naturopolis, coproduit par Docside et Arte, apportera des éléments à cette réflexion sur l’avenir de la ville, là où vit l’humanité aujourd’hui. Des infos sur les bombes à graines http://green-guerilla.arte.tv FUTURA SCIENCES 8/10/2013
  13. Le grand dauphin pourrait bien avoir trouvé dans la fausse orque un partenaire de défense. En Nouvelle-Zélande, une équipe rapporte que ces deux espèces ont développé des liens qui perdurent au fil des années. Elles s’associent pour se protéger mutuellement de tout type de prédation. La fausse orque, Pseudorca crassidens, est l’un des cétacés les plus mystérieux des grands fonds. Ni une orque, ni un dauphin, elle a le caractère sociable du grand dauphin (Tursiops truncatus) et le redoutable talent de chasseur de l’épaulard (Orcinus orca). Elle peut vivre en groupe de plus d’une centaine d’individus et chasse tant le thon que la bonite, le requin, la baleine ou même les dauphins. Et son côté énigmatique est bien là : si elle n’hésite pas à se nourrir de dauphins, elle tisse aussi un lien avec Tursiops truncatus pour faire face aux prédateurs. Réputée facile à dresser, la fausse orque est capturée pour les delphinariums. Elle partage souvent son bassin avec d'autres espèces de dauphins, comme ici le grand dauphin. OpenCage, Wikipédia, cc by sa 2.5 Difficile de déterminer s’il s’agit d’une entraide réciproque ou si une des espèces exploite la capacité de détection des prédateurs de l’autre. En effet, le grand dauphin pourrait bien simplement utiliser l’excellente capacité de prédation des fausses orques pour se protéger. Toutefois, comme les deux espèces sont particulièrement sociables, l’échange peut être équilibré. Plus d’individus réunis, ce sont plus de paires d’yeux disponibles pour guetter un groupe de prédateurs. En Nouvelle-Zélande, il semble que le lien tissé entre le grand dauphin et la fausse orque soit durable. Une équipe néo-zélandaise a étudié sur 17 ans le comportement de 61 pseudo-orques, dont 88 % ont été aperçues dans la même région, des années durant et sur 650 km de long. L’étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Marine Mammal Science rapporte que pour plus de 90 % des rencontres, des relations interspécifiques avec le grand dauphin ont été observées. Kawili'Kai est un whalphin. Sa mère, Kekaimalu est née d'une femelle grand dauphin et d'un mâle fausse orque. Fertile, Kekaimalu a eu trois petits. Mark Interrante, Wikipédia, cc by sa 2.0 La photo d’identification des individus a révélé que sur près de cinq ans, les relations interspécifiques se sont répétées chez 34,2 % des grands dauphins aperçus dans cette région de l'océan avec les fausses orques. Dans près de 40 % des cas, les relations interespèces étaient motivées par la quête de nourriture. Mais pour les 60 % restants, facteurs sociaux et d’antiprédation sont les principales causes suggérées pour expliquer les interactions tissées. Les fausses orques sont des animaux qui vivent en groupes, dont la taille peut varier entre 20 et 150 individus. Tous sont connectés entre eux selon un unique réseau social. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer les raisons d’un rapprochement avec le grand dauphin. Ce dernier a toutefois déjà été rencontré en compagnie de globicéphales, de dauphins tachetés et de dauphins à long bec. Il a par ailleurs la particularité de pouvoir se reproduire avec différentes espèces. Son caractère social facilite probablement l’établissement de ces relations interspécifiques. FUTURA SCIENCES 8/10/2013
  14. Paris (AFP) - L'eau se fait plus rare dans les rivières de la moitié sud de la France, selon une analyse publiée mardi par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) qui appelle à des actions volontaristes pour préserver cette ressource. "Il apparaît clairement une tendance à la baisse de la ressource en eau de surface et à l'aggravation des étiages (niveaux le plus bas, ndlr) sur de vastes portions du territoire, particulièrement sur la moitié sud mais pas seulement", écrivent les auteurs de l'étude portant sur une période de quarante ans (1967-2007). L'eau se fait plus rare dans les rivières de la moitié sud de la France, selon une analyse publiée mardi par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) qui appelle à des actions volontaristes pour préserver cette ressource. (c) Afp Les chercheurs de l'agence nationale de l'eau ont étudié la base de données de 236 stations hydrométriques en métropole et analysé les étiages, le début moyen et les hautes eaux. De l'analyse des niveaux d'étiage- point le plus bas enregistré dans une année - il ressort qu'il "existe une séparation nord-sud marquée, avec une tendance à l’aggravation de la sévérité des étiages dans plusieurs régions de la moitié sud de la France, notamment dans les Pyrénées, le Massif central et le Jura, ainsi qu'en Aquitaine et sur le pourtour méditerranéen". Concernant le débit annuel moyen de cours d'eau, l'analyse va dans le même sens: "aucune tendance significative n'est détectée sur le nord du pays" mais en revanche les chercheurs disent avoir observé "de nombreuses tendances significatives à la baisse dans la partie sud, et plus précisément dans les Pyrénées, les Cévennes et le Massif Central". Dans les Alpes et les Pyrénées, les changements ne sont pas significatifs, soulignent-ils. Enfin, sur le niveau maximal des eaux observé au cours d'une année, on retrouve une division nord-sud: au nord, les tendances sont généralement positives, notamment dans le nord-est, tandis que "les tendances sont généralement négatives dans la partie sud du pays". SCIENCES ET AVENIR 8/10/2013
  15. Berne (awp/ats) - La moitié de la viande de volaille vendue en Suisse contient des germes résistants aux antibiotiques, selon un test effectué par l'Alliance des organisations de consommateurs. Et la plupart (68%) montrent des multirésistances à trois médicaments ou plus. Sur 40 viandes de poulet et de dinde achetées en grande surface, 19 contenaient des bactéries, soit 47,5% de l'échantillon. Ces résultats mettent en évidence l'un des plus importants problèmes de santé publique actuels: les antibiotiques sont de plus en plus souvent inefficaces pour traiter les maladies infectieuses, indique un communiqué de l'Alliance publié mardi. Deux bactéries inquiètent plus spécialement: les BLSE (pour Bêta-lactamase à spectre étendu) trouvées sur 42% des produits analysés et les SARM (Staphylocoque doré résistant à la méthicilline) décelés sur 7,5% des viandes. Par ailleurs, 42% des viandes contenaient des Campylobacters, dont la moitié résistant à un antibiotique. Ces bactéries sont la principale cause bactérienne des gastro-entérites en Suisse et dans le monde. Soigner les animaux et ne pas les faire souffrir est important, notent les organisations de consommateurs. Mais donner des antibiotiques préventivement ou les administrer à plusieurs milliers de volailles au lieu d'isoler et de traiter les individus malades favorise la surconsommation et le développement de résistances. En Suisse, seules les quantités globales dispensées aux animaux sont connues mais pas le nombre de doses données à chaque animal. Récemment, une étude a démontré qu'un poulet allemand recevait, en moyenne, des antibiotiques pendant plus de 10 jours sur les 39 que dure sa courte vie. La FRC, le SKS et l'ACSI participent au programme national de lutte contre les résistances aux antibiotiques. Et avec ses collègues du Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC), la FRC agit directement à Bruxelles afin d'influencer la production européenne avant qu'elle n'atterrisse dans nos assiettes. La Suisse importe en effet 50% de sa viande de volaille. La moitié des échantillons testés étaient d'origine étrangère et les analyses ont montré qu'ils étaient davantage contaminés que les produits suisses. Parmi diverses mesures, l'Alliance propose notamment de réserver les antibiotiques de la dernière génération à la médecine humaine et les exclure de tout usage vétérinaire, y compris pour les animaux de compagnie. Selon elle, désinfecter la viande au chlore n'est pas une option. Cette technique américaine sert à cacher de mauvaises pratiques et dégrade le produit final. ROMANDIE 8/10/2013
  16. PARIS - L'amélioration de l'efficacité énergétique, composante clef de la lutte contre le réchauffement climatique et de la réduction de la facture énergétique, a ralenti depuis 2008 dans le monde, selon une étude de l'Ademe et du Conseil mondial de l'énergie (WEC) publiée mardi. Le constat d'ensemble, plutôt encourageant, montre que toujours plus de pays s'investissent dans l'efficacité énergétique, notamment à l'aide d'outils de plus en plus populaires comme les labels apposés sur les frigos ou les lave-linge, ou les normes (de l'isolation des logements à la consommation des véhicules). Mais les résultats tendent à marquer le pas: si l'intensité énergétique mondiale (quantité d'énergie nécessaire pour produire une unité de PIB) a diminué de 1,3% par an en moyenne depuis 1990, le taux d'amélioration est tombé à 0,6% par an depuis 2008. L'étude invoque plusieurs raisons : la crise économique, qui freine (surtout dans les pays développés) les investissements dans la maîtrise de l'énergie, le poids grandissant dans l'économie mondiale des pays à forte intensité énergétique comme la Chine, mais aussi une plus grande utilisation de l'électricité, dont la fabrication engendre de fortes pertes. Ainsi, si l'Europe fait toujours figure de meilleur élève, le ralentissement important de l'efficacité énergétique en Inde et surtout en Chine depuis 2008 est préoccupant et pèse fortement sur les performances mondiales, souligne notamment l'étude. Au sein des secteurs les plus gourmands en énergie, l'intensité énergétique des transports s'améliore partout. Avec un point noir, le développement du transport de marchandises par camions. Dans les logements, l'intensité diminue aussi globalement mais avec de fortes disparités nationales, liées bien sûr aux différences de modes de vie. La consommation moyenne d'électrité d'un ménage relié au courant va de 750 kilowattheure par an en Inde à... 10.000 en Amérique du Nord. En outre, la consommation d'électricité hors chauffage monte partout, surtout à cause des appareils électroniques et informatiques. L'étude propose une série de recommandations : - à commencer par réduire les subventions aux énergies fossiles (un grand refrain de l'Agence internationale de l'énergie), - améliorer la facturation intelligente (c'est-à-dire un suivi au plus près de la consommation d'énergie, à l'aide par exemple de factures plus détaillées ou d'applications mobiles), - la création de financements innovants, - ou encore un contrôle renforcé des allégations des fabricants d'équipements électriques. L'étude (qui en est à sa 8e édition), réalisée pour le Congrès mondial de l'énergie organisé la semaine prochaine en Corée du Sud, porte sur 85 pays représentant plus de 90% de la consommation mondiale d'énergie. romandie 8/10/2013
  17. ROME - Les restes d'un corps humain, qui pourrait être celui de l'un des deux disparus, un serveur de nationalité indienne, ont été trouvés dans l'épave du Costa Concordia, a annoncé mardi à l'AFP la Protection civile italienne. Les restes ont été trouvés par les pompiers sur le pont 3 du paquebot de croisière, qui s'était échoué le 13 janvier 2012 devant l'île toscane du Giglio (centre), un naufrage qui avait fait 32 morts, a affirmé à l'AFP Francesca Maffini, porte-parole de la protection civile. Plusieurs éléments nous font dire qu'il pourrait s'agir du cadavre du jeune serveur de nationalité indienne, Russel Rebello, a-t-elle ajouté. La famille du jeune homme a été informée de la découverte, a précisé dans un communiqué la Protection civile. Parmi les 32 victimes du naufrage du Costa Concordia, deux n'ont jamais été retrouvées: Russel Rebello et une passagère de nationalité italienne, Maria Grazia Trecarichi. Selon le communiqué, les restes humains ont été repérés danc la matinée par les plongeurs des pompiers. Jusqu'à présent, les secours cherchaient plutôt les deux disparus au niveau du pont 4, là où ils avaient été vus pour la dernière fois, le soir du naufrage. Les recherches des restes de ces deux victimes avaient repris le 24 septembre, une fois l'épave du Concordia sécurisée après son redressement le 17 septembre. Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, qui naviguait trop près de la côte, avait heurté un écueil et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres du Giglio avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes. Des restes avaient été découverts fin septembre et début octobre près de l'épave mais les examens scientifiques, notamment les tests ADN, n'ont toujours pas permis de déterminer s'ils appartenaient aux deux disparus. L'ancien commandant du paquebot, le capitaine Francesco Schettino, est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, pour abandon de navire et dégâts causés à l'environnement. Son procès, qui a commencé à la mi-juillet devant le tribunal de Grosseto (centre), se poursuivait mardi. Il doit durer encore plusieurs mois avec l'audition de centaines de témoins. ROMANDIE 8/10/2013
  18. VILNIUS - Le géant américain Chevron a retiré son offre concernant l'exploration et l'extraction du gaz de schiste en Lituanie en raison de nouveaux règlements, a-t-il annoncé mardi. Des changements significatifs du contexte fiscal, législatif et réglementaire en Lituanie ont modifié substantiellement les bases opérationnelle et commerciale de la décision d'investir, a indiqué Chevron dans un communiqué. Le Premier ministre, Algirdas Butkevicius, a déclaré de son côté qu'il regrettait cette décision mais que la Lituanie devait mettre en place des lois sur l'extraction du gaz de schiste. La société Chevron Exploration & Production Lietuva, basée en Lituanie, visait un champ dans l'ouest du pays, potentiellement riche en gaz et en pétrole de schiste. Suite à des protestations contre la technologie controversée de fracturation hydraulique utilisée pour exploiter le gaz de schiste, Vilnius a renforcé cette année les règles légales de protection de l'environnement. Certains parlementaires proposent également d'augmenter les taxes sur l'exploitation du gaz de schiste. La Lituanie évalue ses réserves de gaz de schiste à 30 à 50 milliards de mètres cubes. Cette ancienne république soviétique de 3 millions d'habitants cherche à s'affranchir du monopole détenu par le géant gazier russe Gazprom, actuellement unique fournisseur des plus de 3 milliards de mètres cubes de gaz consommés annuellement dans le pays. ROMANDIE 8/10/2013
  19. Le lac Natron, en Tanzanie, est l'un des lacs les plus calmes d'Afrique. Tellement calme que s'en est presque mortel ! En 2011, le photographe Nick Brandt s'est rendu auprès du lac lorsque celui était à un bas niveau. Quelle n'a pas été sa surprise en découvrant les corps pétrifiés de nombreux animaux. Quelques algues, une seule espèce de poisson et une colonie de flamands nains. Voilà les seules espèces irréductibles à braver les eaux du lac Natron, en Tanzanie. Tous les autres, qui ont la mauvaise idée de s'aventurer dans ou près des eaux du lac finissent inévitablement calcifiés. The Cosmos News / YouTube 1/10/2013 Lorsqu'il s'est rendu sur les rives du lac, le photographe Nick Brandt a dû se rendre à l'évidence : il existe, en Afrique, un lac qui transforme les animaux en statue de pierre. "Lorsque j'ai aperçu ces créatures pour la première fois, sur le lac, j'étais stupéfait. J'ai ensuite voulu les mettre en scène comme s'ils étaient encore vivants", explique-t-il, repris par le Smithsonian Mag. Pendant plusieurs semaines, le photographe a récolté des spécimens particulièrement bien conservés auprès des locaux. "Lorsque j'ai pu récupérer le corps complet d'un aigle, c'était extraordinaire", s'exclame-t-il. La réalité est, en revanche, un peu plus compliquée pour l'écosystème du lac / Natron. Situé au nord de la Tanzanie, le lac Natron est, à la différence de la plupart des lacs (qui contiennent de l'eau douce), un lac salé. Autrement dit, il contient de l'eau recélant de grandes quantités de sel, ce qui permet à cette eau d'arriver dans le lac mais lui l'empêche de s'en échapper. Elle peut seulement se dissiper par évaporation. Dans le monde, les lacs salés sont peu fréquents. Les plus connus sont la Mer Morte, le Grand Lac Salé en Amérique ou encore la Mer Caspienne. Etude sur les poissons du lac Natron en Tanzanie ConservationFilms / YouTube 30/7/2009 En revanche, contrairement à ces derniers, le lac Natron est extrêmement alcalin. Cela signifie que son pH est supérieur au pH neutre qui est de 7. D'après les mesures réalisées par des scientifiques, le pH du lac est de 10,5, soit presque aussi élevé que celui de l'ammoniaque qui est de 11,6. Si le milieu est aussi alcalin, c'est à cause des grandes quantités de natron (mélange de soude et de bicarbonate de sodium) contenues dans l'eau et qui ont donné son nom au lac. Par conséquent, le moindre contact avec l'eau peut s'avérer dangereux, que ce soit pour les humains ou pour les animaux. "L'eau est tellement caustique qu'elle inflige une douleur incroyable à la moindre petite coupure. D'ailleurs, personne ne va jamais y nager, ce serait complément fou", témoigne le photographe, repris par LiveScience. Comme on peut l'imaginer, seules quelques espèces peuvent endurer cet environnement et ces conditions très particulières. Avec un pH de 10,5 et une eau qui peut chauffer jusqu'à 60 degrés, seules quelques algues et trois espèces de poissons dont deux endémiques au lac (Alcolapia latilabris, Alcolapia ndalalani et Alcolapia alcalica qui n'est pas endémique), supportent ces conditions de vie. Une colonie de flamants nains vient, tout de même, se reproduire sur les rives du lac Natron, afin de se nourrir de ses micro-algues, notamment les spirulines présentes en grandes quantités. C'est d'ailleurs à cet endroit qu'a été tourné le film "Les Ailes Pourpres" réalisé par Matthew Aeberhard et Leander Ward. En revanche, de nombreuses espèces traversent à leurs risques et périls ce territoire. Régulièrement, de nombreux oiseaux et chauves-souris le survolent et malheureusement, s'y "écrasent". Nick Brandt pensent que les eaux denses et chimiques du lac agissent comme un miroir donnant l'impression aux oiseaux qu'ils volent toujours dans le ciel. Une fois les animaux tombés dans le lac, les éléments chimiques agissent et transforment les corps, les pétrifiant totalement. Mais "personne ne sait exactement comment ils meurent", s'étonne le photographe dans son livre intitulé "Across The Ravaged Land". Lorsque la saison sèche arrive, l'eau se retire et laisse derrière elle ses carcasses desséchées, figées et intrigantes. Pour la série de photo intitulée "The Calcified", parue dans le numéro du New Scientist de ce mois-ci, Nick Brandt précise que les animaux ont été mis en scène. Mais leur position est exactement celle dans laquelle ils ont été retrouvés. La salinité des eaux du lac est mise en danger par la déforestation au Kenya et la construction d'une usine hydroélectrique sur la rivière Ewaso Ng’iro en Tanzanie qui risquent de faire baisser la concentration en sels du lac. Cependant, son alcalinité importante pourrait plutôt être le fait de sa proximité d'avec le volcan Ol Doinyo Lengaï, volcan dont la lave est composée d'une carbonatite, majoritairement composée de carbonate de sodium, une lave fortement basique. De plus, le réchauffement climatique mondial actuel le menace de dessèchement temporaire et à terme permanent par raréfaction des pluies et évaporation excessive. Le site du bassin du Natron qui inclut le lac a été classé site Ramsar le 4 juillet 2001 en raison de son environnement et de sa faune unique. Photos Nick Brandt MAXISCIENCES 3/10/2013
  20. Décrites dans la revue ZooKeys, deux nouvelles espèces d’araignées ont été découvertes par des chercheurs uruguayens sur les zones côtières sableuses de leur pays. Chaco castanea et Chaco costai, tels sont les noms scientifiques donnés à ces deux nouvelles espèces d’araignées découvertes en Uruguay. Les deux animaux partagent d’ailleurs leurs principales caractéristiques. De taille moyenne, avec un corps de 1 à 2 cm, ces membres de la famille des Nemesiidae ont le corps allongé et des pattes robustes. Leur couleur est à prédominance noire-brunâtre. Mâle Chaco costai. Femelle Chaco costai. Elles vivent notamment dans les sols sableux des zones côtières océaniques et fluviales de l'Uruguay, où poussent des psammophytes (plantes de sable). Elles y creusent un terrier qu’elles tapissent de leur soie et qu’elles ferment en construisant une sorte de porte qui les rend particulièrement difficiles à trouver. "En raison d'un certain nombre de caractéristiques liées à leur cycle de vie, ces araignées sont difficiles à collecter et par conséquent, on en sait peu sur leur biologie", explique Laura Montes de Oca, de l’Institut de recherches biologiques Clemente Estable (Montevideo, Uruguay). Chaco castanea A et B mâle - C et D femelle "Les observations dans des conditions naturelles nous permettent de savoir qu’elles sont surtout actives pendant la nuit. Cette connaissance est la clé pour trouver ces araignées afin de les étudier, tant sur le terrain qu’en laboratoire. En restant dans leur terrier la plus grande partie de leur vie, ces animaux sont vulnérables aux perturbations de l'habitat. En Uruguay, la végétation de psammophytes est en déclin critique, il est donc très important d'étudier et de conserver ces espèces", précise la chercheuse. Habitat naturel de Chaco costai. Photos : Laura Montes De Oca CC-BY 3.0 Des expériences en laboratoire ont révélé quelques aspects de la vie secrète de ces arachnides. Ainsi, Chaco costai a été observée en train de chasser : levant, avec ses pattes antérieures, le clapet de son terrier, où elle est embusquée, elle saisit la proie qui passe à proximité et regagne rapidement son trou. Enfin, mâles et femelles vivent séparément et sortent de leur refuge respectif pour se rencontrer et copuler, mais regagnent bien vite leur logis ensuite. MAXISCIENCES 7/10/2013
  21. Éteint ? Pas tout à fait ! un petit lézad au nez pointu, porté disparu depuis 50 ans, vient d'être redécouvert dans les forêts tropicales de l'Équateur. Après trois ans de recherches, des scientifiques ont enfin réussi à le retrouver. Cryptozoonews / Alejandro Arteaga, Le lézard, anolis plus précisément, Pinocchio, de la famille des sauriens, vient tout juste d'être aperçu par une équipe de photographes et de scientifiques. Après trois ans de recherches, le petit lézard au nez allongé a enfin été repéré dans la forêt vierge de l'Équateur, au nord-ouest du pays, explique Alejandro Arteaga, leader des recherches et co-fondateur de la société d'éco-tourisme Tropical Herping. Tropic Journeys in Nature / Youtube 23/9/2013 L'anolis Pinocchio, nommé d'après le nez du petit pantin en bois bien connu qui voulait devenir un vrai petit garçon, a été observé pour la première fois en 1953. Mais, entre les années 1960 et 2005, personne ne l'avait jamais revu. En 2005, un ornithologue a annoncé avoir rapidement croisé son chemin dans la même forêt équatorienne. Mais le lézard s'est fait plus que discret durant toutes ces années, il n'a été aperçu que trois fois depuis sa découverte. C'est pourquoi après 50 ans sans observation, les chercheurs pensaient qu'il avait disparu mais apparemment ce n'est le cas... Traditionnellement, les scientifiques partent à la recherche des lézards la nuit. En effet, à ce moment-là, leurs couleurs, utilisées pour le camouflage, s'atténuent et ils sont moins enclins à détaler au moindre bruit suspect, précise LiveScience. Le premier mâle anolis Pinocchio a été aperçu en janvier dernier remontant le long d'une branche. L'équipe de chercheurs a alors attendu toute la nuit qu'il repointe le bout de son nez pour le photographier. "Après l'avoir cherché pendant si longtemps, c'était très excitant de trouver cet étrange animal", s'enthousiasme Alejandro Arteaga. C'est un véritable sentiment de victoire pour le chercheur et ses collègues qui traquaient le petit animal depuis des années. Leur objectif ? Pouvoir enfin compléter leur livre "Les Amphibiens et les Reptiles de Mindo", un recueil sur la région rurale de Mindo, à deux heures de trajet de Quito, la capitale de l'Équateur. La particularité, facilement repérable, de l'anolis Pinocchio reste son appendice nasal, dont seul les mâles sont dotés. Il est probable qu'il n'ait pas d'autre fonction que de démontrer les bons gènes d'un mâle à la femelle. Selon les premières études, le nez allongé du lézard permettrait aux femelles de déterminer s'il est en bonne santé et apte à engendrer. D'abord découvert, puis porté disparu, puis de nouveau observé, l'anolis Pinocchio est une espèce en danger. En effet, selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, le lézard n'a, jusqu'à ce jour, été observé que dans quatre régions, le plus souvent le long d'un chemin. C'est ainsi l'un des lézards les moins représentés au monde. MAXISCIENCES 8/10/2013
  22. Au festival international du film scientifique Pariscience, organisé par l’association Science Télévision, on parle aussi d’Internet. Question : que se passe-t-il lorsque je clique sur « envoyer » après la rédaction d’un courriel ? Un étonnant reportage de Coline Tison et Laurent Lichtenstein nous l’explique et nous fait découvrir des millions de kilomètres de câbles, des data center pompant autant d’électricité qu’une petite ville, et des serveurs qui pourraient chauffer des quartiers entiers… Regardez-en au moins un extrait et vous ne serez plus jamais le même internaute. Voir la bande annonce de la vidéo Internet : la pollution cachée sur VIMEO Internet, c’est magique. Internet, c’est virtuel. Plus de papier pour écrire un courrier. Plus de support physique pour conserver une photographie. L’information est devenue immatérielle. C’est ce que beaucoup pensent. Alors, la journaliste Coline Tison et le documentariste Laurent Lichtenstein, les réalisateurs de Internet, la pollution cachée, présenté au festival international du film scientifique Pariscience, ont suivi les câbles. Des millions de kilomètres, en cuivre ou en fibres optiques, qui transportent nos mails et nos téléchargements. Ils ont interrogé les acteurs de cette industrie discrète : fournisseurs d’accès, responsables de data center, ou encore spécialistes de Greenpeace et ceux qui, déjà, investissent dans des technologies moins gourmandes et plus économiques. Même pour le connaisseur, même pour le geek, ce que donne à voir Internet, la cachée, est étonnant. Humainement présentée, avec pour fil rouge Rebecca, nouveau-né dont les parents envoient dès sa naissance des dizaines de photos sur le Web, et qui se multiplieront chez la famille et chez les amis, l’histoire montre les coulisses d’Internet, avec sa tuyauterie et ses serveurs. L'ère numérique d'aujourd'hui exige des serveurs ultra-rapides pour traiter des quantités incroyables d'informations instantanément. Ces serveurs sont hébergés dans des installations gigantesques appelés centres de données. Les centres de données consomment des quantités prodigieuses d'énergie, la plupart d'entre eux, d'une manière inefficace. Les experts disent que le gaspillage d'énergie produite par la plupart des centres de données prend réellement le pas sur un environnement durable... France 24 Environnement étudie l'effet de notre empreinte numérique. [b]SucceedBeware / Youtube 26/20/2013[/b] En guise d’apéritif, une avalanche de chiffres donne la mesure de la planète Internet. Un courrier électronique parcourt en moyenne 15.000 km entre deux ordinateurs, car la ligne droite n’est pas le plus court chemin. La photo de la petite Rebecca transitera sans doute par les États-Unis, pour aller de l’ordinateur de ses parents à celui de leur voisin de quartier. En une heure, les Terriens expédient aujourd’hui dix milliards d’emails. La consommation électrique que ce transport induit représente la production de 15 centrales nucléaires pendant une heure. En équivalent-pétrole, le calcul amène à 4.000 tonnes. C’est là où les réalisateurs veulent en venir : au pendant énergétique de notre activité sur les réseaux informatiques. « Nous avons retenu une énergie de 5 Wh pour un courrier simple et de 24 Wh pour un envoi avec une pièce jointe de 1 Mo », rapporte Coline Tison, interrogée par Futura-Sciences. « Ce n’est pas le transport, avec les dizaines de milliers de kilomètres parcourus par un simple courrier, qui consomme le plus, nous explique-t-elle. De très loin, c’est le stockage dans les data center, avec les serveurs et les disques durs, ainsi que les sauvegardes dans d’autres machines. » Et le courrier électronique n’est pas le seul générateur de données, un simple achat en ligne produit beaucoup d’octets. De Google à Apple en passant Microsoft et les fournisseurs d’accès à Internet, ces centres de données sont devenus de véritables points névralgiques. Avec la sécurité, la consommation électrique est leur principal problème. Le reportage nous emmène en banlieue nord de Paris où se concentrent plusieurs installations de ce genre, qui accaparent parfois autant de courant électrique que le reste de la ville dans laquelle ils se trouvent. Aux États-Unis, le documentaire se promène dans les montagnes Appalaches de Virginie Occidentale. Là, plusieurs géants d’Internet, comme Facebook, ont établi leurs quartiers pour être au plus près de centrales thermiques, lesquelles creusent les sommets pour en extraire le charbon dans des mines à ciel ouvert. Le deep web 19/2/2013 par HikaruHosokawa / Youtube La progression de cette orgie d’octets peut donner le vertige. « Entre 1990 et 2003, notre monde virtuel a produit cinq millions de giga-octets de données. En 2011, il fallait 48 h pour générer cette même quantité. En 2013, il faut seulement dix minutes. » Le documentaire n’est pas pour autant un film catastrophe. « Nous avons voulu désamorcer ce mythe de l’Internet virtuel et magique, et plutôt inviter à une prise de conscience », nous explique Laurent Lichtenstein, féru de vulgarisation scientifique et qui avait déjà filmé l’exploration… du mont Olympe sur Mars. Nous découvrons ainsi l’étonnant congrès de Green Grid, une organisation qui veut organiser le business de l’informatique moins consommatrice. Sans oublier cette entreprise française, Qarnot Computing. FUTURA SCIENCES 7/10/2013
  23. Quito (AFP) - Le réchauffement du Pacifique, connu sous le nom d'El Niño en Amérique latine, menace-t-il de mort le célèbre archipel équatorien des Galapagos? Une équipe scientifique va sonder l'océan pour en avoir le coeur net. Même si aucun lien n'a été formellement établi, El Niño, qui se traduit aussi par de fortes pluies, est suspecté de porter atteinte à des espèces marines uniques dans ce paradis naturel, perdu à un millier de kilomètres des côtes équatoriennes. Le réchauffement du Pacifique, connu sous le nom d'El Niño en Amérique latine, menace-t-il de mort le célèbre archipel équatorien des Galapagos? Une équipe scientifique va sonder l'océan pour en avoir le coeur net. (c) Afp "Pendant des centaines d'années, le climat s'est maintenu sans le facteur nouveau du réchauffement global", explique à l'AFP Eduardo Espinoza, responsable des recherches marines du Parc national des Galapagos (PNG). "Avec de prochaines études, nous allons pouvoir déterminer si le changement climatique entraîne ces phénomènes d'El Niño de plus grandes intensité et fréquence", poursuit-il. Avec pour objectif de mieux cerner cette anomalie climatique et contribuer à protéger l'archipel, connu pour avoir inspiré au biologiste britannique Charles Darwin la théorie de l'évolution des espèces, une équipe de scientifique va lancer à la mi-octobre une expédition inédite. Pendant deux ans, six robots vont s'enfoncer dans les eaux cernant les Galapagos afin de recueillir des données sur le courant de Cromwell, qui permet la régénération des aliments nourrissant les espèces animales. Une opération montée par l'Institut océanographique de l'armée (Inocar) avec la collaboration des centres de recherches américains WHOL et Scripps. "El Niño a laissé des traces dans les Galapagos. En particulier, l'augmentation de la température a pratiquement fait disparaître tous les récifs de corail", indique à l'AFP le capitaine Wellington Rentería, l'un des membres de l'Inocar. Récemment, le Programme international sur l'état des océans (IPSO) et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont pointé trois maux des océans: le réchauffement global, la désoxygénation et l'acidification des eaux. Après l'Australie, les îles Galapagos, déclarées Patrimoine de l'humanité de l'Unesco, constituent la plus grande réserve marine de la planète, avec quelque 133.000 km2, selon le PNG. Entre 1982 et 1998, El Niño a eu un impact mortel sur l'archipel: destruction de coraux, réduction de la population de pingouins, en voie d'extinction, ainsi que de cormorans, de loups de mer et d'iguanes. Certaines espèces sont mortes de faim, privées de leurs aliments, car le phénomène climatique réduit la productivité des eaux. Pour les animaux, des années sont parfois nécessaires pour s'en remettre. "Nous avons découvert quelque chose de très intéressant chez les iguanes de mer. Avec le phénomène El Niño, ils rapetissent, ils maigrissent. Ils perdent jusqu'à cinq centimètres de taille", raconte à l'AFP Judith Denkinger, biologiste à l'Institut des sciences de la mer de l'Université San Francisco de Quito. Après chaque passage d'El Niño, dont la fréquence varie entre deux et huit ans, les espèces peuvent prendre 15 à 30 ans avant de rétablir l'équilibre entre la natalité et la mortalité. En outre, les scientifiques n'excluent pas d'autres phénomènes climatiques qui pourraient conduire à l'"extinction" des espèces, selon Mme Denkinger. La scientifique, grande spécialiste des Galapagos, assure que la vie maritime s'y détériore plus rapidement que la vie terrestre. SCIENCES ET AVENIR 8/10/2013
  24. Un plongeur professionnel a été grièvement blessé par un requin mardi en Australie. Il s'agit de la première attaque du genre rapportée sur l'île depuis décembre 2012, a annoncé la télévision publique ABC. L'homme de 55 ans a été attaqué au large de la plage de Poison Creek, près d'Esperance dans l'ouest du pays. "Evidemment il a subi des blessures substantielles, comme toujours avec les requins, mais à ce stade (les informations sur son état de santé) sont assez maigres", a indiqué à ABC Marcus Tromp, le patron de la société pour laquelle travaille la victime. "On m'a dit qu'il était conscient et bien pris en charge". Il s'agit de la première attaque de requin rapportée en Australie depuis décembre 2012, lorsqu'un baigneur avait perdu un doigt et avait été sévèrement mordu à la cuisse près de Sydney. Aucune attaque mortelle n'a été enregistrée depuis juillet 2012. Les requins sont communs en Australie, mais les attaques fatales sont rares avec seulement un mort sur 15 incidents par an en moyenne. Les incidents se multiplient toutefois en raison d'une hausse de la population de requins et la popularité des sports aquatiques. ROMANDIE 8/10/2013
  25. Le Tessin connaîtra cette année une récolte des châtaignes historiquement mauvaise. La faute à la guêpes à galles, coupable de faire chuter les rendements quasiment à zéro. Le canton reporte à présent ses espoirs sur un deuxième parasite. "C'est un désastre", déplore l'entrepreneur Paolo Bassetti, le principal acheteur de châtaignes au Tessin. Les quantités à disposition se sont jusqu'ici révélées insuffisantes pour fabriquer des produits tels que la farine de châtaigne. Cynips du chataîgner - Le périmètre de vol de ces insectes étant limité à 25 km, la propagation se fait essentiellement par le transport par l'homme de plants infestés ou de parties de plants (greffons). Les châtaignes, elles, ne sont pas porteuses du parasite. - Gyorgy Csoka / CC-BY-3.0 Déjà l'an passé, la récolte que lui avaient livrée les agriculteurs et autres cueilleurs privés ne s'était montée qu'à dix tonnes, un maigre volume. Le rendement moyen avait atteint 30 à 40 tonnes durant les années précédentes, pour culminer à 60 tonnes en 2006. Paolo Bassetti ne se montre pour autant pas surpris du bilan négatif qui se profile. L'invasion de parasites constatée en début d'année annonçait un exercice ardu. Galles de cynips a Borgo d'Ale (Italie) F Ceragioli / CC-BY-SA-3.0 La guêpe à galles qui s'en prend aux châtaigniers a été découverte au Tessin en 2009 pour la première fois. Les premiers dégâts avaient été déplorés dans le Mendrisiotto, au sud du canton. Toutes les régions ont depuis été touchées. Les guêpes à galles, originaires d'Asie, ont transité par l'Italie et se sont répandues relativement vite, avançant de quelque 25 kilomètres par an. Les conséquences de l'invasion deviennent visibles sur l'arbre environ un an après l'arrivée des insectes. La guêpe à galles doit son nom aux néoplasmes, soit des galles, qui infestent les branches des châtaigniers. Ces néoplasmes se forment lorsque des larves naissent des oeufs placés dans les bourgeons. Les arbres ne meurent pas, mais leur productivité et leur capacité de résistance sont fortement amoindries. Selon Giorgio Moretti, de l'Office tessinois de l'environnement, il n'existe pas de mesures de lutte concrètes. Seul espoir: un autre parasite. Des recherches ont montré qu'un insecte venu au Tessin du Piémont s'est révélé être un ennemi naturel de la guêpe à galles en Italie et en Asie. Ce parasite appelé "Torymus sinensis" a un effet d'antidote, car il tue les larves dans les galles, freinant l'expansion de la guêpe. Couple (mâle et femelle) sinensis Torymus, insectes utilisés pour lutter contre le cynips du châtaignier, Photo : Emidio Civitillo Les experts cantonaux estiment qu'il faudra jusqu'à dix ans pour en ressentir les effets au Tessin. L'Office de l'environnement affirme suivre la situation de près. romandie 8/10/2013 -WIKIPEDIA
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