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Admin-lane

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  1. Le respect de la législation maritime : Elle doit s'appliquer aux plaisanciers au même titre que pour la marine marchande concernant la gestion du tri sélectif des déchets à bord. Les navires génèrent de gros volumes de déchets pendant leurs traversées : déchets de type «ménager», déchets de cuisine, eaux d'égoût non traitées, eaux de cale contaminées et huiles usées. Afin de prévenir le rejet en mer des déchets des navires, la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL) de l'Organisation maritime internationale (OMI) exige que les pays signataires acceptent de recevoir les déchets de tous les navires qui font escale dans leurs ports. Cette disposition permet de lutter efficacement contre la pollution marine. Les documents ci-dessous sont les instructions environnementales affichées et consultables à bord du Trois-Mâts barque Belem par l'équipage et les stagiaires, qui se doivent de le respecter scrupuleusement. Le tri séléctif des déchets à bord du Belem : consignes du bord Crédit : Myriam Villert d'après notice du Belem ( Fondation Belem) Les endroits de récupération et de stockage à bord du Belem M = mille nautique Rejet = "tout déversement provenant d'un navire. Comprend tout écoulement, évacuation, épanchement, fuite, déchargement par pompage, émanation, vidange." Fondation Belem Aménagement spécifique des ports : Même si les bateaux qui font escale dans les ports français sont bien moins nombreux que ceux qui croisent au large de nos côtes, il reste encore beaucoup à faire pour que tous les ports français mènent des actions dynamiques de promotion de leur installations de réception par les navires. Bien souvent une seule et même benne accueille les déchets à quai sans le moindre tri sélectif à terre (tri pourtant effectué sur le navire par respect de la législation et sous l'appréhension d'un contrôle inopiné des autorités maritimes) ! Toutefois on note de plus en plus d'aménagements spécifiques pour la collecte des eaux usées dans les principaux ports... un pas en avant donc mais on est encore loin d'une généralisation systématiques sur nos côtes... Certains ports commencent à s'équiper de conteneurs flottants destinés à collecter les déchets ménagers des plaisanciers sur les mouillages forains, dans les chenaux ou aux entrées des ports. Ces équipements sont fiables et étudiés pour résister à des conditions météorologiques peu clémentes (des vents de 150 km/h, à un courant de 4 nœuds et à une houle de 2 mètres), grâce à un système d'amarrage constitué d'une chaîne de 100 kg arrimée à un corps mort de 1500 kg. Les plaisanciers peuvent ainsi déposer leurs détritus sans avoir à accoster dans un port. De quoi éviter aux plaisanciers peu scrupuleux de jeter leurs détritus par-dessus bord. Gardons à l'esprit qu'un équipage peut produire jusqu'à deux kilos de déchets par jour. Gageons aussi qu'à la vue de ce collecteur tout plaisancier prendra conscience de la nécessité de ramener ses déchets à terre au lieu polluer le milieu marin. Notre Planète Info / Myriam Villert, responsable du site Gréements.com
  2. La plaisance est un secteur économique en pleine croissance, on le voit chaque année avec les retombées des manifestations comme le Grand Pavois de la Rochelle (600 exposants représentant 28 nations). Quelques chiffres : On note une augmentation des immatriculations de 4,4% sur 2003. 81,2% des bateaux à voile et 50% des bateaux à moteurs vendus en France sont fabriqués sur notre territoire. La plaisance représente 40.000 emplois dont 15.000 postes créés dans le secteur des services liés aux ports. (Source : chiffres clés du nautisme 2002-2003 (F.I.N.)). La plaisance génère des impacts écologiques non négligeables : construction des ports et des bateaux, problèmes quotidiens des eaux usées et des déchets, matériaux polluants, démantèlement des navires hors d'usage... Les industries nautiques, aujourd'hui, sont conscientes du problème et cherchent à construire des bateaux avec des matériaux "propres", réfléchissent à des alternatives (bateaux électriques, moteurs à gaz, système de cellules photovoltaïques, etc.),... mais une question essentielle demeure : celle du comportement individuel des plaisanciers. Car, force est de constater qu'il y a encore certaines lacunes dans la sensibilisation du public et que le comportement «je m'en foutisme» est toujours autant à déplorer, tant sur le littoral qu'en présence en mer. D'où l'importance de faire la promotion des éco-gestes indispensables à la sauvegarde du milieu marin pour rendre la plaisance écologiquement responsable. Ce type de démarche est adoptée depuis plusieurs années déjà par les usagers de la mer passionnés que sont les surfeurs et les plongeurs. Ils ont créé des fondations et mis en place des chartes dans un but d'éducation. A l'image de Surfrider Foundation Europe : une association à but non lucratif (type loi 1901) dont l'objectif est la défense, la sauvegarde et la mise en valeur des vagues, de l'océan et des plages, par l'éducation, la recherche et l'action locale. Forte de plus de 3 500 adhérents et 17 antennes locales, elle développe ses programmes de travail en France, en Espagne et dans plusieurs pays d'Europe. A titre d'exemple, son opération de nettoyage des plages au début du printemps réunit chaque année plus de 150 initiatives dans plusieurs pays d'Europe et d'Afrique. Notre Planète Info / Myriam Villert, responsable du site Gréements.com
  3. Les nuisances écologiques qui en résultent sont conséquentes sur la flore et la faune maritimes et celles du littoral. Les écosystèmes s'en trouvent parfois gravement modifiés. Les grands organismes marins sont victimes d'étouffement à cause de résidus de matériel de pêche (filets et lignes), ou d'ingestion d'emballages plastiques (qui peuvent être confondus avec des méduses notamment par les tortues marines), occasionnant la mort par occlusion intestinale. Les tortues de mer confondent les sacs plastiques avec les méduses dont elles se nourissent notre-planete.info Pour l'Homme la nature de la pollution est surtout d'ordre visuelle, peu esthétique sur le littoral et porte préjudice à l'image des sites. Certains déchets peuvent néanmoins conduire à certaines blessures corporelles (tessons de verre, seringues, morceaux de ferraille...). D'autres de consistances organiques en se décomposant apportent une nuisance d'ordre olfactive occasionnant la prolifération d'insectes nuisibles. Notre Planète Info / Myriam Villert, responsable du site Gréements.com
  4. La pollution maritime la plus médiatisée est sans conteste celle des marées noires ou autres dégazages intempestifs au large de nos côtes. Du moins, à première vue, c'est celle qui nous semble la plus visuelle et la plus frappante avec des images insoutenables d'oiseaux mazoutés et de plages et littoraux souillés par des galettes de pétrole visqueux. Il est cependant une manifestation beaucoup plus insidieuse dont on ne relate pas les conséquences comme il devrait (où seulement à l'approche de la période estivale lorsque les parasols fleurissent sur les plages), à savoir le rejet en mer de macro déchets occasionnés par le trafic maritime et la navigation de plaisance, plaisance dans laquelle nous sommes directement impliqués et pointés du doigt en tant qu'«acteurs responsables». C. Magdelaine / notre-planete.info Laissons de côté, le trafic maritime de gros calibre qui dépend plus de l'industrie et de l'économie pour nous pencher sur un phénomène dont nous avons les clefs en mains pour l'enrailler : la gestion des macro déchets. Car en mer il est indispensable que chacun soit conscient des conséquences de ses actes. Les actes de négligence étant encore trop considérés comme minimes face aux pollutions accidentelles. C'est quoi les macro déchets ? : Les déchets de plastique constituent l'essentiel des macro déchets. De 60 à 95% selon les sites, ils sont constitués principalement d'emballages (sachets plastiques, bouteilles, emballages divers). Les objets en verre (bouteilles, flacons), en métal (canettes de boissons...), les tissus, les objets en cuir ou en caoutchouc viennent ensuite. Les déchets collectés en mer et sur le littoral ne sont pas tous déposés sur place, mais de provenances diverses : - abandons sur le littoral par des touristes irresponsables, - rejets dans ports (eaux usées, huiles...), - décharges sauvages, - activités domestiques, agricoles et industrielles, - navires de passage et de plaisance, - résidus de matériel de pêche (filets et lignes...) - origine naturelle (algues, bois...) C. Magdelaine / notre-planete.info Il est de bon ton de rappeler que la biodégradabilité de certains déchets est très longue : - Mouchoir en papier : 2 mois - Mégot de cigarette : 6 mois - Huile de vidange : 5 à 10 ans - Canette en aluminium : 100 ans - Sac et bouteille plastique : 100 à 500 ans Etant donné que les provenances sont diverses : - rejets en amont des communes et des industries - rejets dûs au trafic maritime. Les macro déchets se concentrent aux embouchures des estuaires des fleuves et des rivières, et sur les littoraux et en mer. Les fortes houles et les conditions météorologiques sont génératrices d'arrivées de déchets sur les plages. Des plages qui d'année en année sont de plus en plus souillées par ces macro déchets indésirables, du fait de l'émergence de la navigation de plaisance le long de nos littoraux. Mais on pense à tort qu'il s'agit d'un phénomène surtout côtier. Hypothèse malheureusement fausse. Les déchets sont en effet transportés par les courants océaniques et terminent leurs parcours dans des zones où ils s'accumulent et constituent de véritables décharges sous-marines. L'existence de zones d'accumulation en profondeur (jusqu'à 2000 m de fond), a pu être identifiée (observations in-situ effectuées par submersibles habités, Cyana et Nautile - campagnes CYATOX, OBSERVHAL, CYLICE / IFREMER). Notre Planète Info 16/8/2013 / Myriam Villert, responsable du site Gréements.com
  5. QUITO (Pichincha) - La principale organisation représentant les peuples indigènes d'Equateur a demandé vendredi que soit organisée une consultation populaire sur la question de l'exploitation pétrolière d'une réserve demandée jeudi par le président Rafael Correa. Ici on consulte tous les Equatoriens sur les corridas (en 2011, ndlr), pourquoi ne pas consulter sur ce sujet qui est d'une importance énorme et qui mettra en danger la vie (des indigènes) isolés et de la considérable biodiversité de la réserve?, a demandé à l'AFP Humberto Cholango, président de la Confédération des nationalités indigènes de l'Equateur (Conaie). Jeudi soir, Rafael Correa a demandé à l'Assemblée nationale (Parlement unicaméral) l'autorisation d'exploiter le pétrole à Yasuni, une importante réserve écologique d'Amazonie, après avoir constaté l'échec d'un appel de fonds international pour éviter l'extraction de réserves de 920 millions de barils de pétrole, représentant 20% des réserves de l'Equateur, le plus petit pays membre de l'OPEP. Si le gouvernement veut lancer l'exploitation, qu'il ouvre une consultation populaire et que le peuple soit celui qui décide, au lieu de la seule Assemblée nationale, a exhorté M. Cholango. En 2007, M. Correa avait proposé à l'ONU de ne pas exploiter le bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT) en échange d'une compensation internationale de 3,6 milliards de dollars sur 12 ans à titre de contribution pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour éviter l'émission de 400 millions de tonnes de CO2, responsables des gaz à effet de serre. Mais ces dernières années l'Equateur n'a obtenu qu'à peine 13,3 millions de dollars, soit 0,37% des fonds attendus, selon M. Correa. Le bloc ITT est déjà exploité depuis plusieurs décennies à Yasuni, mais dans des zones non protégées. Les défenseurs de l'environnement et les organisations indigènes estiment que l'impact écologique s'y fait déjà suffisamment sentir. Le Parc, limitrophe du Pérou, est une forêt tropicale humide qui a servi de refuge pour les animaux durant l'ère glaciaire. Il recèle actuellement un dixième des espèces de la planète, en raison de sa localisation entre l'Amazonie, les Andes et la ligne équatoriale, selon le centre de recherches de biodiversité Tiputini de l'Université San Francisco de Quito. La Constitution de l'Equateur permet la convocation d'un référendum par l'initiative citoyenne si elle est soutenue par au moins 5% des quelque 11,4 millions d'électeurs équatoriens. ROMANDIE 16/8/2013
  6. Quatre personnes ont été blessées par des ours grizzly dans le Parc naturel de Yellowstone, dans le Wyoming, au nord-ouest des Etats-Unis, et dans ses environs, a-t-on appris vendredi auprès des autorités. Le parc précise que c'est la première fois depuis le début de l'année qu'un ours blesse un humain à Yellowstone. Un premier incident a eu lieu jeudi dans la matinée, lorsqu'un groupe de quatre randonneurs s'est retrouvé nez à nez avec un ourson sur un sentier du parc de Yellowstone, très prisé des touristes. La maman ours n'a pas tardé à apparaître et a immédiatement chargé les randonneurs. "Une personne a été soignée sur place, tandis que le second randonneur blessé a été transporté en ambulance dans un hôpital de la région avec des morsures et des coups de griffe", précisent les autorités du parc dans un communiqué. L'incident a duré environ une minute, les randonneurs ayant rapidement mis en fuite l'ourson et sa mère avec un spray répulsif. Jeudi encore, deux employés du Bureau de la Chasse et de la Pêche de l'Idaho (nord-ouest) ont été attaqués par un grizzly, non loin de Yellowstone, rapporte le "Los Angeles Times". L'un des deux hommes a dû se faire poser des points de suture pour plusieurs morsures et l'autre souffre d'une morsure à la main. Selon le porte-parole du Bureau de la Chasse et de la Pêche, cité par le journal, l'ours était probablement en train de dormir et a été réveillé par les deux hommes. Le parc de Yellowstone recommande de rester à plus de 90 mètres des ours noirs et des grizzlys en toutes circonstances. ROMANDIE 17/8/2013
  7. Des panneaux solaires sont en cours d'installation sur le toit de la Maison-Blanche, a indiqué jeudi un responsable de la présidence américaine. Cette modernisation concrétise une promesse effectuée par l'administration Obama il y a près de trois ans. En l'absence du président américain et de sa famille, qui passent une semaine de vacances dans le Massachusetts, des ouvriers équipés de grues s'affairent autour de la résidence exécutive au centre de Washington, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon un responsable de la présidence, il s'agit d'opérations d'installation de panneaux solaires. "La Maison-Blanche a commencé à installer des panneaux solaires fabriqués aux Etats-Unis sur la résidence dans le cadre d'une remise à niveau énergétique qui améliorera l'efficacité du bâtiment", a expliqué ce responsable sous couvert d'anonymat. L'installation comprend aussi de nouveaux thermostats et ventilateurs, selon ce responsable. Il a dit espérer que ce projet contribuerait à montrer que des bâtiments historiques peuvent être adaptés aux énergies renouvelables. En octobre 2010, le secrétaire à l'Energie de l'époque, Steven Chu, avait annoncé l'installation de panneaux solaires sur le bâtiment, afin d'encourager les Américains à adopter ce mode de production d'énergie chez eux. En son temps, le président démocrate Jimmy Carter (1977-1981) avait déjà fait installer des panneaux solaires à la Maison-Blanche, en plein choc pétrolier. Ils n'avaient pas résisté à son successeur républicain Ronald Reagan, qui avait demandé à ce qu'ils soient retirés. ROMANDIE 16/8/2013
  8. Une touriste allemande a eu le bras arraché par un requin qui l'a attaquée alors qu'elle se baignait à Hawaii, ont informé jeudi les autorités locales américaines. La victime a été transportée à l'hôpital, mais aucune information n'a filtré sur son état de santé. "Nous avons entendu un cri qui venait de la mer, un cri impressionnant", a raconté un témoin, Andree Conley Capoi, au média local "MauiNow". "Jamais je n'ai entendu quelque chose de la sorte. Et je me suis dit que la seule raison pour qu'une personne crie de cette manière était une attaque de requin", a-t-elle ajouté. Deux amis de la victime et une personne en kayak ont ramené la jeune femme sur la terre ferme, a précisé ce témoin. Le comté de Maui a annoncé jeudi la réouverture de la plage de Palauea, au large de laquelle aucune trace de requin n'a été retrouvée. ROMANDIE 16/8/2013
  9. Un zoo du centre de la Chine, devenu la risée des internautes après avoir présenté comme lion africain un imposant mastiff tibétain, a fermé temporairement, a rapporté vendredi un média chinois. Un dogue tibétain (ou mastiff tibétain) lors d'une exposition canine en 2012 à Urumqi, dans l'ouest de la Chine. (LI MING XJ / IMAGINECHINA) Ce zoo de la ville de Luohan, dans la province du Henan, qui a déjà "modifié plusieurs panneaux erronés désignant ses pensionnaires", a fermé ses portes "à des fins de rectification", selon le journal Jinghua Shibao. Le zoo a également présenté des excuses publiques, a précisé le quotidien. Plusieurs articles de presse avaient attiré l'attention cette semaine sur ce parc animalier où un gros chien roux à l'épaisse crinière était logé dans une cage dotée d'un panneau "Lion d'Afrique". La manoeuvre n'avait pas réussi à tromper un garçonnet de six ans, qui s'était étonné de voir aboyer l'animal présenté comme le roi des animaux, avait raconté le quotidien Dongfang Ribao. Les médias ont également fait état d'autres curiosités, comme un renard blanc exhibé comme "léopard", deux ragondins dans la cage aux serpents, et un autre chien présenté comme un loup. Des supercheries raillées sur les réseaux sociaux chinois, où un internaute a ironisé: "Ils auraient au moins pu choisir un husky en guise de loup". Les autorités du parc où se situe le zoo ont pour leur part indiqué que la gestion de celui-ci avait été déléguée à une firme privée depuis 1998. LE POINT 16/8/2013
  10. Des ouvriers étaient vendredi à pied d'oeuvre au sommet d'un gratte-ciel de Pékin pour démanteler une colline rocheuse artificielle agrémentant une villa, une structure illégale qui a capté l'intérêt d'internautes du monde entier. Au moins une demi-douzaine d'hommes habillés d'une combinaison fluorescente se trouvaient au 26e étage de la tour, selon un journaliste de l'AFP sur place, parmi les nombreux médias chinois et étrangers. Le début des travaux de démolition entamés depuis vendredi. Ce "château dans les airs" -- en fait un amoncellement de rochers formant des terrasses, avec une mare à poissons et des larges ouvertures éclairant la maison semi-enterrée -- a suscité cette semaine de nombreux articles de presse en Chine et ailleurs. Bâtie par un riche Chinois sans permis de construire, la curiosité architecturale a été jugée dangereuse en raison de la pression qu'elle exerçait sur l'édifice. Vendredi des résidents du quartier ne cachaient pas leur soulagement de voir enfin entamer la démolition. "Je suis très en colère contre les services (municipaux) responsables qui, pendant des années, n'ont pas bougé leur petit doigt, mais il s'agit d'un bon début", confiait ainsi à l'AFP Mme Teng, qui habite en face de la tour en péril. Sur la palissade entourant le gratte-ciel était tendue une banderole, vraisemblablement écrite par les riverains, sur laquelle on pouvait lire: "Nous tenons à remercier les grands médias qui ont révélé les constructions illégales dans cette résidence". D'autres habitants ne croyaient pas à une démolition complète de la villa-tumulus, dont des images aériennes sont visibles. "C'est vraiment un truc spécial", s'enthousiasmait même Tan Huiqin, une femme du quartier. "Quel dommage de le démolir. Je ne suis même pas convaincue que ce soit dangereux". La colline artificielle, qui occupe plus d'un millier de mètres carrés, a été très commentée dans la presse chinoise et a même fait l'objet de reportages diffusés par la télévision d'Etat CCTV. Cet écho particulier s'explique car de plus en plus de Chinois, frappés par l'envol des prix immobiliers, s'offusquent des passe-droits dont peuvent bénéficier les puissants en Chine, notamment dans le secteur de la construction. En l'espèce, l'affaire concerne quelqu'un qui semble avoir le bras long: Zhang Biqing, ancien conseiller politique local, avait acquis en 2007 un appartement d'une centaine de mètres carrés au dernier étage de la tour. Puis, manifestement pris par la folie des grandeurs, ce chef d'une entreprise spécialisée dans la médecine traditionnelle a rasé son "penthouse" en s'appropriant toute la superficie au sommet. Il y a fait monter des arbres, des buissons et d'énormes rochers pour servir de décor à sa nouvelle villa, bien plus grande. Un chantier entamé il y a 6 ans jalonné de controverses, les occupants des étages inférieurs se plaignant de fuites d'eau, des fissures, voire du bruit des fêtes données par M. Zhang en altitude. Mais l'ampleur subite prise par la polémique a poussé les autorités à agir. Lundi dernier, les services municipaux ont accordé 15 jours au propriétaire pour démonter sa pyramide. "Cela ne sera jamais complètement démantelé", pariait vendredi un motocycliste arrêté au pied de la tour. "Il doit avoir des bonnes relations (avec les autorités). Il y a même des vedettes qui sont venues faire des karaokés dans sa villa". LE POINT 16/8/2013
  11. Quito (AFP) - Le président de l'Equateur, Rafael Correa, a demandé jeudi au Congrès l'autorisation d'exploiter le pétrole dans une importante réserve écologique d'Amazonie après avoir constaté l'échec d'un plan international pour éviter l'extraction. "Avec une profonde tristesse, mais aussi avec une absolue responsabilité envers notre peuple et envers l'histoire, j'ai été obligé de prendre une des décisions les plus difficiles de tout mon gouvernement" et "de mettre fin" à l'initiative qui tentait d'éviter l'extraction de pétrole dans une zone du Parc Yasuni, a déclaré le président socialiste dans un message adressé à la nation. En 2007, le président avait proposé à l'ONU de ne pas exploiter le bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT), dont les réserves sont estimées à 920 millions de barils de pétrole représentant 20% des réserves de l'Equateur, le plus petit pays membre de l'OPEP. En échange, il demandait à la communauté internationale une compensation de 3,6 milliards de dollars sur 12 ans à titre de contribution pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour éviter l'émission de 400 millions de tonnes de CO2, responsables des gaz à effet de serre. Cependant, durant ces dernières années, l'Equateur n'a obtenu qu'à peine 13,3 millions de dollars, soit 0,37% des fonds attendus, selon M. Correa. Ces fonds, versés par des entreprises privées ou des pays comme la Belgique, le Chili, la France, l'Italie, l'Espagne et l'Indonésie, ont été déposés sur un compte administré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui garantit le retour de l'argent aux donateurs. "Le monde nous a lâchés", et c'est pourquoi j'ai décidé de "solliciter auprès de l'Assemblée nationale la déclaration d'intérêt national approuvant l'exploitation du pétrole" de Yasuni, a-t-il déclaré. Dans le cas où le Congrès autoriserait l'extraction du pétrole, "elle ne pourrait pas se faire sur une zone supérieure à 1% du Parc national Yasuni", qui s'étend sur près d'un million d'hectares, a précisé le président Correa. Après les ressources fiscales, le pétrole est la 2e source de financement de l'Equateur, avec une production quotidienne de 500.000 barils. Les défenseurs de l'environnement estiment que l'exploitation totale ou partielle du bloc ITT portera préjudice à la richesse biologique de la région, tandis que les indigènes ont déjà averti qu'ils se mobiliseraient contre. Le Parc Yasuni, limitrophe du Pérou, est une forêt tropicale humide "avec la plus grande biodiversité par kilomètre carré de toute l'Amazonie", a déclaré à l'AFP David Romo, co-directeur de la station scientifique de biodiversité Tiputini de l'Université San Francisco. Environ 11.000 indigènes quichuas et huaorani vivent dans ce parc. SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013
  12. Une étude internationale chiffre l’ampleur d’une migration de grande ampleur des espèces marines vers les zones polaires. Un phénomène qui explique l’actuelle «guerre du maquereau» entre l’Union européenne et Islande. La «guerre du maquereau » vient de se rallumer. Le 28 juillet dernier, l’Union européenne a ouvert la voie à de nouvelles sanctions contre l’Islande qui a unilatéralement augmenté en 2010 ses quotas de prise de maquereaux. Un banc de poissons Reinhard Dirscherl Alors que cette espèce n’était pas du tout présente dans les eaux de ce pays très septentrional jusqu’au début du XXIème siècle, elle s’y trouve désormais en abondance du fait du réchauffement climatique. Le même phénomène est intervenu avec le hareng pour les Iles Feroë. Ces deux pays profitent donc de cette manne. Pour les Européens et notamment les Ecossais qui dépendent beaucoup de cette pêche, ces poissons font partie de la même population qu’il convient d’exploiter avec précaution. Mais les Islandais et les Féringiens comptent bien prendre leur part de ces richesses apportées par le réchauffement des eaux. Ce conflit est l’une des conséquences d’un phénomène mondial qui vient d’être mesuré. Des études partielles sur quelques espèces et dans certaines régions maritimes montraient déjà un phénomène en cours: les poissons remontent vers des eaux plus fraîches. Ainsi, depuis une dizaine d’années, les poissonniers français de la façade atlantique ont pris l’habitude de commercialiser des balistes, poissons tropicaux habitués des récifs coralliens qui sont aujourd’hui capturés jusque dans la Manche. Mais, il n’existait pas encore d’études globales pouvant donner une idée de l’ampleur d’un mouvement de migration peu étudié jusqu’ici puisqu’il ne représentait que 1% des travaux compilés par le quatrième rapport du GIEC en 2007. C’est chose faite avec l’article publié le 4 août dans Nature Climate Change. Une équipe internationale de scientifiques américains, australiens, canadiens, européens et sud-africains ont revisité 1735 études portant sur les changements biologiques constatés au sein de la vie marine. Aucun des océans n’a été oublié et certaines études révèlent des tendances s’inscrivant sur quatre décennies: «le changement climatique a déjà eu un impact concret et significatif sur tous les écosystèmes (côtier et grand large), à toutes les latitudes (des polaires aux tropicales) et à tous les niveaux de la chaîne trophique (du plancton aux requins)» annonce la principale auteure de l’étude, Elvira Poloczanska, du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO, l’équivalent australien du CNRS). Les changements impliquent à la fois les aires de répartition des espèces et leurs périodes de reproduction. 81% des études sont parfaitement cohérentes avec les effets qu’on peut attendre d’une augmentation des températures de l’eau. Ainsi, en moyenne, les espèces marines sont remontées de 72 kilomètres par décennie vers des latitudes plus élevées. Sur terre, ce déplacement n’est que de six kilomètres. Le phytoplancton est le plus véloce avec 470 kilomètres tous les dix ans, devant les poissons osseux (277 kilomètres par décennie) et le zooplancton invertébré (142 kilomètres). Sans surprise, les mollusques, crustacés et grandes algues sont les plus lents. Les périodes de reproduction au printemps sont également perturbées. En moyenne, elles se déroulent quatre jours plus tôt que dans la décennie précédente, et cela peut atteindre même onze jours pour les larves de poissons. Les chercheurs ont par ailleurs mis en lumière un phénomène très subtil. Sur terre, les espèces n’ont souvent que peu de distance à effectuer pour monter en altitude et retrouver les conditions qui leur conviennent. Rien de tel en mer où les différences de températures sont moins marquées: «comme la surface des océans est relativement plate, les plantes et les animaux marins doivent parcourir de plus grandes distances pour retrouver leurs conditions de vie préférées » poursuit Elvira Poloczanska. Ces déplacements de la vie marine auront de grandes conséquences sur les activités humaines et notamment sur l’alimentation puisque la moitié de l’Humanité dépend des produits marins pour ses apports en protéines, préviennent les auteurs de cette étude. Les conflits ont déjà commencé comme le démontre la «guerre du maquereau». SCIENCES ET AVENIR 13/8/2013
  13. Wellington (AFP) - Un puissant séisme s'est produit vendredi en Nouvelle-Zélande, près de la capitale Wellington, une secousse ressentie dans une grande partie du pays, mais qui n'a pas fait de victimes ni causé de gros dégâts selon un premier bilan. Le séisme était d'une magnitude de 6,5, a indiqué l'Institut géophysique américain (USGS), revoyant ainsi à la baisse sa première estimation, qui était de 6,8. Le tremblement de terre a eu lieu à 02H31 GMT, soit le début de l'après-midi en heure locale, dans le nord de l'île du sud, à cinq km à l'est de la bourgade de Seddon, a précisé l'USGS, qui n'a pas déclenché une alerte au tsunami. L'hypocentre était à 9,9 km de profondeur, soit proche de la surface. La secousse a été ressentie depuis Christchurch, dans l'île du sud, jusqu'à Auckland, dans l'île du nord. La secousse, suivie par plusieurs répliques allant jusqu'à une magnitude de 5,7, a été très forte à Wellington, où les employés de bureau se sont précipités sous les tables pour se protéger. La ruche a tremblé comme de la gelée, mais tout est ok", a écrit le ministre du Développement économique Steven Joyce sur son compte Twitter, en faisant référence au parlement, surnommé "la ruche" par les Néo-Zélandais. "C'était assez dingue. J'étais assis dans ma voiture et je regardais les immeubles trembler comme des feuilles", a écrit pour sa part un habitant de Wellington, Juli Ryan, toujours sur Twitter. L'aéroport de Wellington a fermé brièvement pour vérifier l'état des pistes, plusieurs trains ont été stoppés pour un examen des rails, mais la police n'a pas fait état de victimes ou de dégats significatifs. L'électricité a été coupée dans plusieurs endroits de l'île du sud. A la suite des répliques, les entreprises, commerces et bureaux ont donné l'après-midi aux employés dans la capitale, ce qui a provoqué d'importants embouteillages. Plusieurs secousses, qui n'ont pas fait de dégâts matériels significatifs, se sont produites en juillet dans cette région à quelque 200 km au nord de Christchurch, deuxième ville de Nouvelle-Zélande, dont le centre avait été détruit en février 2011 par un tremblement de terre qui a fait 185 morts. "Cette région en particulier a été très active ces derniers mois. (La secousse de ce vendredi) est une poursuite de cette activité", a déclaré à l'AFP un sismologue de Geoscience Australia, une agence gouvernementale australienne. La Nouvelle-Zélande est située sur la "Ceinture de feu" du Pacifique où les plaques continentales entrent fréquemment en collision provoquant une importante activité sismique. SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013
  14. Sao Félix do Xingú (Brésil) (AFP) - "Ils nous disaient que c'était le meilleur endroit où vivre", se rappelle Luiz Martins Neto, qui s'est installé en 1989 à Sao Felix do Xingu, localité amazonienne considérée à l'époque comme un eldorado avant de tourner le dos à la déforestation. Luiz, âgé de 54 ans, a délimité sa première propriété comme les autres: à coups de hache et de flammes. "A l'époque, plus tu déforestais, meilleure était ta vie et plus vastes étaient tes terres", se souvient encore Luiz en évoquant l'époque de la politique d'occupation de la plus grande forêt du monde, à son apogée sous la dictature (1964-85). "Ils nous disaient que c'était le meilleur endroit où vivre", se rappelle Luiz Martins Neto, qui s'est installé en 1989 à Sao Felix do Xingu, localité amazonienne considérée à l'époque comme un eldorado avant de tourner le dos à la déforestation (c) Afp Aujourd'hui, Luiz participe à un projet modèle agricole exploitant les terres déjà déboisées sans toucher à la forêt. Il doit aussi replanter des arbres pour se mettre en conformité avec le nouveau Code forestier voté en 2012, qui contraint chaque propriété privée à conserver 80% de forêt. "On apprend à bien faire les choses", sourit-il sous son chapeau de paille. Devant lui, sur la pelouse de sa petite ferme, trône un énorme tronc mort de "castanheira", le châtaigner local, vestige de campagnes de déforestation révolues. L'histoire de Luiz ressemble à celle de beaucoup d'autres à Sao Felix do Xingu, immense municipalité du sud-est du Para (nord), qui abrite environ 90.000 habitants sur une superficie similaire à celle du Portugal. Le Para est pour moitié constitué de réserves, mais il abrite également des élevages extensifs -- avec environ 2 millions de têtes de bétail recensées -- et fait l'objet de convoitises des multinationales minières. "L'entrée de l'homme blanc a été comme le courant d'un fleuve: il avance, il avance, sans jamais reculer", soupire Amaury Bepnhoti Ayudjare, membre de l'ethnie indigène kayapo, dont le territoire a subi les affres du déboisement. Il y a encore 10 ans, les feux de forêt et la poussière soulevée par les camions transportant les arbres abattus empêchaient toute vision lointaine, se souvient-il. "Sao Felix do Xingu était le champion de la déforestation. En 2008, le gouvernement a publié une liste des municipalités où l'on déboisait le plus, et nous avions été classés numéro un. Mais aujourd'hui, nous sommes ceux qui avons le plus réduit la déforestation, passant de 2.500 km2 en 2000 à 169 km2 l'année dernière", s’enorgueillit le maire Joao Cleber. Il y a cinq ans, sous la pression internationale, le gouvernement s'est mis à pénaliser les municipalités les plus gourmandes ainsi que les entreprises acquéreuses de terrains déboisés. "La pression sur les municipalités et l'industrie a été fondamentale, parce que cela a mené à un pacte contre la déforestation" entre les producteurs de viande, les mairies et les agriculteurs, explique Ian Thompson, directeur du programme Amazonie de l'ONG The Nature Conservancy (TNC). "L'industrie bovine a occupé une grande partie du territoire et causé une bonne partie de la déforestation, mais avec une productivité très faible: une vache par hectare. Grace à une meilleure gestion, nous tentons de doubler la production sans déboiser davantage", ajoute M. Thompson, qui supervise plusieurs projets de grands éleveurs, traders et supermarchés en quête de label écologique. Aujourd'hui, Sao Felix est le théâtre d'un véritable boom du cacao, une culture endémique qui pourrait devenir la planche de salut de la forêt car cet arbuste doit être planté à l'ombre d'arbres feuillus. Un de ces projets, financé par le géant agricole américain Cargill, a converti 100 fermiers en petits producteurs. "Cargill est intéressé par une production durable en grande quantité, cela nous garantit un revenu tout en récupérant des zones dégradées", explique Ilson Martins, président de la coopérative de cacao Cappru. Garantir une source de revenus aux 25 millions d'habitants de l'Amazonie tout en préservant le milieu naturel constitue un véritable défi pour le secrétaire de l'Agriculture de Sao Felix, Denimar Rodrigues. "Ils faut s'assurer de garantir leurs revenus, dans le cas contraire ce serait le chaos", prévient-il. La déforestation en Amazonie brésilienne, qui a culminé à 27.772 km2 en 2004 (soit un territoire quasi-équivalent à l'Albanie) a chuté à 4.571 km2 en 2012. Selon les autorités, le pays a ainsi atteint 76% de son objectif de réduction des déboisements pris à Copenhague en 2009 et qui fixe à 3.900 km2 en 2020 le plafond des déboisements annuels. SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013
  15. Balcombe (Royaume-Uni) (AFP) - Des opposants au gaz de schiste rassemblés dans un village de la campagne anglaise se félicitaient vendredi d'avoir obtenu une première "victoire", après la décision de l'entreprise chargée des forages exploratoires de réduire provisoirement ses activités. Jusqu'à un millier de militants venus de tout le Royaume-Uni étaient attendus à Balcombe, dans le West Sussex, région du sud-est de l'Angleterre, pour un camp de six jours destiné à protester contre la technique controversée de la fracturation hydraulique. La firme britannique Cuadrilla, spécialisée dans la fracturation hydraulique pour l'exploitation du gaz de schiste, a annoncé vendredi qu'elle allait réduire ses activités dans le sud de l'Angleterre, alors que plus d'un millier de manifestants s'apprêtent à camper sur le site pendant six jours. (c) Afp Ce paisible village est depuis quelques semaines le centre d'une intense mobilisation des écologistes, qui redoutent que les forages exploratoires qui ont commencé sur place ne débouchent sur le recours à cette technique d'exploitation. En prévision de ce rassemblement et de crainte de débordements, la société britannique Cuadrilla opérant sur le site, a décidé, en concertation avec la police, de réduire provisoirement ses activités. "Notre principale préoccupation est la sécurité de nos équipes, des habitants de Balcombe et des manifestants, à la suite des menaces d'actions directes contre le site d'exploration", a expliqué l'entreprise spécialisée dans la fracturation hydraulique. "Nous reprendrons la totalité de nos activités dès que nous pourrons le faire en toute sécurité", a-t-elle précisé. "Nous faisons quelque chose qui a été approuvé légalement", a fait valoir le directeur exécutif de Cuadrilla, Francis Egan, sur la chaîne de télévision ITV News, se disant "assez inquiet" à propos de la sécurité du site, où travaillent "un petit nombre d'employés". L'annonce de Cuadrilla a aussitôt été saluée par les militants sur place, qui attendent des renforts à l'occasion de ce rassemblement estampillé "No Dash for Gas" ("Pas de ruée vers le gaz"). C'est "déjà une victoire pour nous, mais c'est seulement un début. Nous voulons nous assurer qu'ils ne vont pas utiliser la fracturation hydraulique, ni à Balcombe, ni ailleurs", a déclaré l'un des manifestants, Luke Johnson. "Cuadrilla fait profil bas", a quant à lui commenté James Basin, 31 ans, promettant d'aller "visiter le site pour voir le bazar que Cuadrilla a mis là-bas". Pour éviter ces risques de confrontation, le site des forages a été sécurisé avec des clôtures en barbelés. La police a déjà procédé à une quarantaine d'arrestations depuis le début des manifestations il y a trois semaines. "Nous allons continuer à autoriser les manifestations pacifiques mais les nouveaux venus sur le site doivent savoir qu'en cas de délit, nous enquêterons et ils seront arrêtés", a prévenu le commissaire Lawrence Hobbs, de la police du Sussex. Sur le site du camp, à plus d'un kilomètre du lieu des forages, les militants étaient occupés vendredi à dresser des chapiteaux, des tentes, installer des toilettes et un coin cuisine. Le mouvement de protestation à Balcombe, un bastion du parti conservateur, mêle habitants de la région et militants écologistes et a reçu le soutien de célébrités comme Bianca Jagger, l'ex-épouse du chanteur des Rolling Stones. Avec trois mois de retard, les forages d'exploration ont débuté le 2 août, quand Cuadrilla a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur dans l'espoir de trouver du gaz de schiste. La fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d'eau pour libérer le gaz de la roche, est jugée polluante par les défenseurs de l'environnement. Elle est interdite en France, mais mise en oeuvre aux Etats-Unis. Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé que le Royaume-Uni ferait une "grave erreur" s'il tournait le dos au gaz de schiste. Il a estimé que la technique de la fracturation hydraulique ne causerait que "des changements très mineurs au paysage", qu'elle pouvait "réellement faire baisser les factures d'énergie" et créer des dizaines de milliers d'emplois. "Si les populations locales peuvent vraiment constater les bénéfices et obtenir les garanties appropriées concernant l'environnement, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas un vrai soutien SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013
  16. La chaleur du manteau terrestre fait fondre la calotte glaciaire du Groenland indique une nouvelle étude. Un élément à prendre en compte dans les modélisations climatiques. La perte de la calotte glaciaire du Groenland est problème connu des spécialistes chargés de créer les modèles climatiques à venir. Elle s’élève à environ 227 gigatonnes de glace par an et contribue pour 0,7 mm à la variation du niveau de la mer. Mais selon les résultats du projet IceGeoHeat, elle pourrait être sous-estimée. La chaleur du manteau terrestre accélère la fonte des glaces au Groenland. Dirk van As Un article publié dans la revue Nature Geoscience, indique qu’il existe une interaction complexe entre le glacier et la chaleur issue du manteau terrestre. En cause une lithosphère exceptionnellement mince à ce niveau. La lithosphère partie qui comprend la croûte et l’étage supérieur du manteau ne mesure que 70 à 80 kilomètres d’épaisseur sous certaines zones du Groenland contre près de 200 Km sous les continents. Les chercheurs estiment qu’il faut prendre en compte la quantité d’eau perdue sous l’eau à cause de la chaleur émanant du manteau pour affiner les modélisations climatiques. «La température à la base de la glace, et donc la dynamique actuelle de la calotte glaciaire du Groenland est le résultat de l'interaction entre le flux de chaleur de l'intérieur de la terre et les changements de température associés aux cycles glaciaires», explique Irina Rogozhina la spécialiste du climat qui a initié le projet IceGeoHeat. «Nous avons trouvé des zones où la glace fond à la base à côté d'autres domaines cette même base est extrêmement froide» ajoute-telle. Elle estime qu’il faut adapter les modèles climatiques qui ne prenaient jusqu’àlors en compte qu’un effet mécanique pour estimer la perte de glace sous-marine. Reste à savoir quels seront les résultats de ces nouvelles modélisations. DCIENCES ET AVENIR 13/8/2013
  17. Une importante fuite d'un robinet est à l'origine de l'incident, qui s'est déroulé le 23 juillet. Quelque 58 m3 d'acide chlorhydrique ont été recueillis dans une rétention, avant d'être évacués vers le réfrigérant atmosphérique d'un réacteur, via une tuyauterie. "Mais l'exploitant de la centrale, EDF, a constaté qu'il manquait le tronçon final de cette tuyauterie. En conséquence, l’acide chlorhydrique, au lieu d’être transféré vers le réfrigérant atmosphérique, s’est infiltré dans le sol", a constaté l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a mené une inspection le 6 août, au terme de laquelle elle a pointé un "écart notable". Plusieurs dizaines de mètres cube d'acide chlorhydrique se sont déversés dans le sol de la centrale nucléaire de Cattenom, puis ont été rejetées dans la Moselle du fait d'un tuyau d'évacuation manquant, a-t-on appris vendredi auprès d'EDF. (c) Afp "Une partie de l’acide rejeté a été récupérée dans les eaux souterraines puis rejetée dans la Moselle par les voies de rejet normales de l’installation", a encore indiqué l'Autorité dans un communiqué diffusé sur son site. Sollicitée par l'AFP, la direction de la centrale a décliné tout commentaire, et toute explication quant à l'absence du tronçon de tuyauterie. Selon EDF, "ces effluents correspondent à moins de 1% de l'autorisation annuelle de rejets et n’ont pas eu d'impact sur l’environnement externe". L'acide chlorhydrique, un "produit corrosif non toxique", selon l'ASN, permet de traiter l'eau du circuit de refroidissement, correspondant à la partie non nucléaire des installations, contre la formation de tartre. L'"écart" correspond au niveau 0 sur l'échelle internationale des événements nucléaires, l'ASN ayant notamment souligné que l'incident ne concernait "ni la sûreté de l'installation, ni la radioprotection". Avec ses quatre réacteurs de 1.300 mégawatts, mis en service entre 1986 et 1992, Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la deuxième en France pour sa production d'électricité. Implantée à 5 km de Thionville, elle emploie 1.200 salariés et 300 prestataires permanents. SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013
  18. Une nouvelle espèce de mammifère carnivore a été découverte dans les Andes : l'olinguito (Bassaricyon neblina) . De l’apparence proche d’un chat, cet animal à la tête d'ours en peluche est la première nouvelle espèce de carnivore à être identifiée sur le continent américain depuis 35 ans. La découverte de l'équipe est publiée dans la revue ZooKeys en date du 15 août. Photo : (Mark Gurney / Smithsonian / Getty Images) Les zoologistes indiquent que ce mammifère est le dernier membre découvert de la famille des procyonidés (Procyonidae) . Dans cette famille se trouvent notamment les ratons laveurs ou les kinkajous. (Mark Gurney / Smithsonian / Getty Images) L’olinguito pèse environ 900 grammes et, avec ses grands yeux, sa fourrure couleur rouille et sa tête d’ours en peluche il ressemble un peu à un chat. Il vit dans les forêts brumeuses de Colombie et d'Equateur où les populations locales l'appellent "neblina", brume en espagnol. "La découverte de l'olinguito par la science montre que le monde n'a pas été complètement exploré et renferme encore des secrets", relève Kristofer Helgen, conservateur du département des mammifères au Musée d'Histoire naturelle de Washington. Pour lui, "décrire et classer ces espèces est la première étape pour comprendre toute la richesse et la diversité de la vie sur la planète". Aussi, "si de nouveaux carnivores peuvent encore être découverts, quelles autres surprises nous attendent ?". (Photo par Poglayen-Neuwall/Smithsonian / Getty Images) Il aura toutefois fallu dix ans à M. Helgen et à son équipe de recherche pour boucler la première étude exhaustive sur les olingos. Car cet animal regroupe lui-même plusieurs espèces de carnivores vivant dans les arbres et appartenant au genre des Bassaricyon. Les chercheurs ont donc examiné plus de 95 % des spécimens d'olingos naturalisés et conservés dans les musées autour du monde. Ils ont testé l'ADN et analysé les données historiques et c’est ce travail colossal qui leur a permis de constater pour leur plus grande surprise, que l'olinguito n’avait jamais été décrit. (Alex Wong / Getty Images) Les premiers indices notés par Kristofer Helgen ont été les dents et le crâne de l'olinguito : plus petits, ils ont également une forme différente de celles des autres olingos. Les chercheurs ont aussi constaté que cette espèce était plus petite et possédait une fourrure plus dense avec des poils plus longs. Après avoir identifié l'olinguito dans les musées, les scientifiques ont organisé une expédition pour le trouver dans son milieu naturel. Steve Blain / Youtube 15/8/2013 L'équipe de chercheurs a eu la chance de filmer pendant quelques secondes un des ces animaux, ce qui a permis ensuite d'en découvrir d'autres sur les pentes occidentales des Andes. En effet, cette espèce vit à des altitudes comprises entre 1.600 et 3.000 mètres (plus haut que les autres olingos) et dans une zone bien précise du nord des Andes. Grâce aux données qu’ils ont pu collecter les scientifiques ont appris que les olinguitos sont surtout actifs la nuit et que, s'ils sont carnivores, ils mangent surtout des fruits. Par ailleurs, ils passent le plus clair de leur temps perchés dans les arbres et portent leurs bébés un par un. Enfin, les chercheurs ont estimé que 42 % de leur habitat naturel avaient déjà été convertis en zones agricoles ou urbaines, ce qui, à terme, pourrait menacer cette espèce. Pour l'instant l'olinguito est seulement localisé dans les forêts de nuages en Colombie et en Equateur. Mais il se pourrait qu'il soit aussi présent dans des habitats similaires dans d'autres pays sud-américains, pour cela il faudra faire de nouvelles recherches. Image Smithsonian Science EPOCH TIMES 15/8/2013 - MAXISCIENCES 16/8/2013
  19. Des centaines de millions de personnes sont contaminés par le paludisme dans le monde. Il s’agit de la plus importante parasitose, dont les risques de contamination sont amplifiés au voisinage des zones d’irrigation à grande échelle. Une nouvelle étude met l’accent sur la nécessité d’une irrigation artificielle raisonnée pour éviter la formation de nouveaux foyers d’infections. Les agriculteurs des régions semi-arides sont régulièrement soumis à un choix cornélien. La mise en place de systèmes d’irrigation artificielle de grande échelle accroît le risque de contraction du paludisme pour la population environnante. Faut-il donc passer outre ce danger pour assouvir le besoin de nourriture ? Question dont la réponse est loin d’être simple, mais qui d’après une nouvelle étude publiée dans les Pnas doit être considérée de manière urgente. D’après l’étude, la construction de canaux d’irrigation d’une telle ampleur doit être systématiquement accompagnée d’une surveillance sanitaire. L’équipe de recherche, menée par Mercedes Pascual, s’est intéressée de près aux changements d’utilisation des terres et aux risques de paludisme associés dans l’État du Gujarat, dans le nord-ouest de l’Inde. Cette région, particulièrement aride, connaît un plan de construction de canaux d’irrigation depuis des années. Il est attendu qu’à terme, 1,9 milliard d’hectares de terres soient irriguées. Cela sera bénéfique pour plus d’un million d’agriculteurs de la zone, mais créera probablement un nouveau foyer d’infection par la malaria. En région désertique, nombre d'agriculteurs font appel à la technique du goutte-à-goutte, qui peut réduire jusqu'à 60 % la consommation en eau. THEfunkyman, Flickr, cc by nc nd 2.0 «Dans ces écosystèmes fragiles, secs, où la faible quantité d'eau de pluie disponible est le facteur limitant pour la transmission du paludisme, une infrastructure d'irrigation peut radicalement modifier l’abondance de la population de moustiques», explique Mercedes Pascual. En effet, l’augmentation des canaux d’irrigation favorise le développement de bassins d’eau stagnante, où les Anopheles, genre de moustiques vecteurs du paludisme, se déploient. Le paludisme, ou malaria, est une maladie infectieuse provoquée par la présence d’un parasite, le Plasmodium. Celui-ci infecte les cellules hépatiques de la personne contaminée et détruit les hématies. Les moustiques anophèles sont capables de transmettre le parasite d’une personne infectée à une personne saine en les piquant l’une après l’autre. Les archives historiques ont déjà mis en évidence que l’utilisation de systèmes d’irrigation de grande échelle augmente le risque de malaria durant quelque temps en raison des eaux stagnantes. Or, le travail mené par l’équipe de Mercedes Pascual est le premier à étudier de manière aussi précise une région semi-aride. L’étude détermine que le laps de temps où le risque est accru peut durer dix ans. "Nous avons identifié une phase de transition vers le risque de paludisme faible durable [dans la région du Gujarat, NDLR] qui dure depuis plus d'une décennie, et qui se caractérise par un risque de paludisme environnemental élevé malgré les efforts de démoustication intensive", poursuit la chercheuse. Un climat semi-aride règne dans les zones subdésertiques. Il se caractérise par une saison sèche plus longue que la saison humide, durant laquelle il ne pleut pas plus de 400 mm/an. dsearls, Flickr, cc by sa 2.0 Ces résultats sont basés sur l’examen des données épidémiologiques des cas de malaria confirmés, dont certains datent de 1997. À partir d’imagerie satellitaire, l’équipe a pu différencier les sites irrigués artificiellement de ceux qui ne bénéficient d’aucun système. La répartition géographique des sites a permis aux chercheurs de déterminer l’évolution temporelle des niveaux de paludisme en fonction de l’avancée de la construction du projet d’irrigation. Les chercheurs ont montré que le risque de contamination est élevé, malgré une utilisation intensive d'insecticides. Le risque est par ailleurs concentré dans les zones adjacentes au canal principal d'irrigation, lieu qui a connu le plus de changement pour favoriser l’apport en eau. En conséquence, pallier les risques de contamination durant la phase de transition d’un risque élevé à un risque faible nécessite une meilleure compréhension des différences socioéconomiques et écologiques entre les zones récemment irriguées et les zones d'irrigation matures. Cela pourrait en effet fournir des moyens de réduction de la charge du paludisme et raccourcir la phase de transition. FUTURA SCIENCES 15/8/2013
  20. Paris (AFP) - Quels que soient les efforts déployés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), des vagues de chaleur plus fortes et plus fréquentes sont inévitables ces 30 prochaines années, affirme jeudi une étude publiée dans la revue scientifique Environmental Research Letters. "Jusqu'en 2040, la fréquence des épisodes de chaleur extrême va augmenter, indépendamment des émissions de GES dans l'atmosphère", résume le chercheur Dim Coumou de l'Institut Potsdam sur la recherche sur l'impact climatique. Quels que soient les efforts déployés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), des vagues de chaleur plus fortes et plus fréquentes sont inévitables ces 30 prochaines années, affirme jeudi une étude publiée dans la revue scientifique Environmental Research Letters. (c) Afp "En revanche, les efforts de réduction des émissions de GES peuvent fortement réduire le nombre de ces épisodes extrêmes dans la seconde moitié du 21e siècle", poursuit le chercheur qui a réalisé cette étude avec Alexander Robinson, de l'Universidad Complutense de Madrid. Ce sont les régions tropicales qui seront les plus touchées, une tendance déjà observée entre 2000 et 2012, précise l'étude. Les vagues de chaleurs exceptionnelles, qualifiés d'événements 3 sigma (qui se différencient de la moyenne historique de trois écarts type), comme celles qui ont frappé l'Europe en 2003 ou les Etats-Unis en 2012, devraient toucher deux fois plus de territoires en 2020, soit 10% de la surface terrestre du globe. En 2040, 20% des terres de la planète seront touchées. Sur cette même période, des épisodes encore plus extrêmes (5 sigma) tels qu'on n'en connaît quasiment pas aujourd'hui, frapperont, eux, 3% de la surface du globe en 2040. Après cette date, tout dépendra de la quantité de GES émis dans l'atmosphère. Si les rejets sont faibles et que la concentration de GES dans l'atmosphère n'excède pas 490 PPM équivalent CO2, le nombre d’événements extrêmes se stabilisera autour des niveaux de 2040. Cela signifie qu'à la fin du siècle, les vagues de chaleurs exceptionnelles deviendront la norme près des tropiques, soit 50% des étés en Amérique du sud et en Afrique de l'ouest, et 20% en Europe de l'ouest. Mais dans un scénario où les émissions continuent à croître sur leurs trajectoires actuelles, les épisodes 3 sigma concerneront 85% des terres du globe en 2100, et les épisodes 5 sigma 60%. "Ces évènements extrêmes peuvent avoir un impact très dommageable sur la société et les écosystèmes, causant des décès liés à la chaleur, des feux de forêts, et des pertes dans la production agricole", souligne Dim Coumou. SCIENCES ET AVENIR 15/8/2013
  21. Vienne (AFP) - Le zoo de Schönbrunn à Vienne a annoncé jeudi la naissance, pour la troisième fois, d'un bébé panda issu de conception naturelle. "Aucun autre zoo européen n'a jusqu'ici réussi à élever cette espèce animale par des voies naturelles", souligne le jardin zoologique dans un communiqué, les autres zoos européens privilégiant l'insémination artificielle en raison de l'étroite période de reproduction chez les pandas. Les femelles ne sont fertiles que pendant deux ou trois jours par an. Le zoo de Schönbrunn à Vienne a annoncé jeudi la naissance, pour la troisième fois, d'un bébé panda issu de conception naturelle. (c) Afp Le nouveau venu, qui a poussé ses premiers couinements mercredi à 12h24, mesure environ 10 cm, sa peau est rose couverte d'un duvet blanc et il pèse environ 100 grammes. Il va rester isolé avec sa mère Yang Yang pendant plusieurs mois, tous deux décideront eux même de quitter leur niche quand le moment sera venu. "Même si nous nous réjouissons, nous devons rester réalistes. La mortalité des pandas géants lors de la première année est de 40%", prévient la directrice du zoo Dagmar Schratter, cité dans le communiqué. En 2007, le premier panda issu de conception naturelle, Fu Long, était né au zoo de Vienne, attirant des milliers de visiteurs. Trois ans plus tard, son frère Fu Hu voyait le jour, devenant lui aussi rapidement la mascotte du public. [b style="font-size: 13px;"]Tous deux ont quitté le zoo à l'âge de deux ans, conformément au contrat qui le lie aux autorités chinoises. A l'état sauvage, les jeunes pandas quittent leurs parents à cet âge.[/b] La Chine est propriétaire de tous les pandas nés en captivité dans les zoos. Le prêt de 10 ans à Schönbrunn pour les parents, Yang Yang et Long Hui, est arrivé à terme en mars 2013. Les négociations pour un renouvellement du prêt sont closes et le contrat doit encore être signé, précise le plus ancien zoo d'Europe, installé dans le parc de l'ancienne résidence impériale de Schönbrunn. SCIENCES ET AVENIR 15/5/2013
  22. Paris (AFP) - Plus sucrées, mais moins croquantes... Le réchauffement climatique modifie les paramètres liés au goût et à la texture des pommes, l'un des fruits les plus consommés au monde, selon une étude japonaise publiée jeudi par la revue Scientific Reports. Des chercheurs japonais ont étudié les caractéristiques de deux variétés de pommes, la Fuji (la plus répandue dans le monde selon l'étude) et la Tsugaru, enregistrées au cours des années depuis 1970 dans deux vergers dans les préfectures de Nagano et d'Aomori. Plus sucrées, mais moins croquantes... Le réchauffement climatique modifie les paramètres liés au goût et à la texture des pommes, l'un des fruits les plus consommés au monde, selon une étude japonaise publiée jeudi par la revue Scientific Reports. (c) Afp Avec l'augmentation de la température moyenne sur cette période, respectivement de 0,31°C et de 0,34°C par décennie dans chacune de ces deux régions, les dates de l'ouverture des bourgeons et de la floraison des pommiers ont avancé peu à peu dans l'année, ont constaté les chercheurs. Pour les deux variétés, ils ont relevé une diminution au cours du temps de l'acidité et de la fermeté des fruits mais en revanche une tendance à la hausse de la concentration en sucres. Des changements modérés mais "significatifs" qui, selon les chercheurs, témoignent que les attributs de texture et de goût des deux variétés se sont modifiés en réponse à la hausse du thermomètre. Dans ces deux vergers, les pratiques agricoles et les variétés cultivées sont restées les mêmes, excluant ainsi l'influence de facteurs non-climatiques comme d'éventuelles améliorations techniques. Si le changement climatique se poursuit, "les modifications dans les attributs de goût et de texture des pommes pourraient être plus frappantes avec des floraisons encore plus précoces et une hausse des températures pendant la période de maturation du fruit", estime l'équipe conduite par Toshihiko Sugiura, chercheur à l'Organisation nationale de recherche sur l'alimentation et l'agriculture à Tsukuba. Quelque 60 millions de tonnes sont produites chaque année dans le monde, selon cette étude, ce qui en fait le troisième fruit le plus consommé de la planète après les agrumes et les bananes. sciences et avenir 15/8/2013
  23. Montauban (AFP) - Parce qu’elles n'étaient pas tout à faire rondes, trop picorées par les oiseaux ou trop abimées par la grêle, les pommes déclassées sont sauvées de la poubelle dans une usine du Gard où elles servent notamment à la production de fructose, un sucre bénéfique pour les régimes. A l'origine de cette renaissance pour des fruits qui, invendables, n'auraient jamais fourni les étals des marchés ou les rayons des grandes surfaces, une invention révolutionnaire. C'est celle d'un Géo Trouvetou, Pierre Lepoujade, fondateur à Moissac (Tarn et Garonne) de l'entreprise baptisée Nutritis. Parce qu’elles n'étaient pas tout à faire rondes, trop picorées par les oiseaux ou trop abimées par la grêle, les pommes déclassées sont sauvées de la poubelle dans une usine du Gard où elles servent notamment à la production de fructose, un sucre bénéfique pour les régimes. (c) Afp "Son brevet est une méthode unique au monde qui permet de séparer glucose, saccharose, et fructose et de produire le fructose", explique Patrick Julien, président de cette filiale de Grap'Sud, une union de six distilleries coopératives viticoles françaises, qui produisait déjà du sucre de raisin mais en Espagne, à San Clemente. Grap'Sud, présent dans le Var, l'Aude et l'Hérault mais aussi en Alsace et en Champagne y emploie 208 personnes et plus d'une centaine dans une filiale en Argentine. Il réalise 60 millions d'euros de CA pour un million d'euros de résultat net. Perdue en pleine campagne, à Cruviers-Lacours entre Nîmes et Alès, l'entreprise au départ avait pour ambition d'extraire le sucre des pêches, nectarines, melons et pommes. Finalement, seule la pomme a survécu. Pour les autres fruits, l'extraction s'est avérée trop coûteuse. L'entreprise a d'ailleurs failli péricliter. A terme, le sucre de fruits de pêche, nectarine, melons pourrait cependant faire son retour dans cette société qui emploie au total 25 personnes. "Mais il faudra trouver une méthode de production moins chère", prévient M. Julien, précisant que le taux de sucre et la composition sont différents dans chaque fruit. Les dattes et les agrumes sont elles actuellement en test dans le laboratoire. La méthode de production reste en tout cas un secret jalousement gardé. Les pommes (6.000 tonnes en 2012, 10.000 en 2013) sont livrées dans un premier site à Rieux-Minervoix (Aude) où elles sont broyées, pressées et transformées en un jus concentré. C'est ce concentré de jus qui arrive par camion à Cruviers-Lascours où il est raffiné pour extraire puis séparer - partiellement ou totalement, selon les besoins - le glucose, le saccharose et le fructose. Le tout est à destination de l'industrie agroalimentaire. "Nous produisons du sucre de fruits avec de 50 à 98% de fructose, en fonction de la demande du client", précise M. Julien, se félicitant de prévisions de chiffres d'affaires en hausse de 8 millions d'euros en 2012-2013 à 15 millions d'euros pour 2013-2014. "Chacun a un pouvoir sucrant différent", poursuit Patrick Julien, soulignant l'une des forces du fructose, à savoir sa valeur basse en indice glycémique. "C'est le plus bas de tous les sucres caloriques présents sur le marché", fait-il valoir. Autre intérêt, en terme d'utilisation, cette fois, selon ce directeur: "Il reste solide à température ambiante contrairement au glucose qui lui cristallise". "L'idée est de proposer un produits plus ou moins visqueux en fonction des besoins", ajoute-t-il, relevant que les sucres de fruits possèdent une autre grande qualité: ils autorisent la mention 100% fruits, ce qui rassure le consommateur SCIENCES ET AVENIR 15/8/2013
  24. Paris (AFP) - La goélette océanographique Tara, partie de France le 19 mai pour un tour complet d'Est en Ouest de l'océan Arctique afin d'en étudier l'écosystème marin, est bloquée depuis 48H par la banquise en plein passage du Nord-Est, par 78° Nord, à l'extrémité septentrionale de la Sibérie Orientale. Les 7 membres d'équipage et les 7 scientifiques du bord (océanographes, biologistes marins) doivent prendre leur mal en patience. Tara est immobilisée en eau libre à l'entrée du détroit Vilkitski, long d'une centaine de km et large d'une cinquantaine, entre le cap Tcheliouskine et l'île Bolchevik, passage obligé vers l'Est entre les mers de Kara et des Laptev, mais encore totalement bloqué par la banquise au mois d'août cette année. La goélette océanographique Tara, partie de France le 19 mai pour un tour complet d'Est en Ouest de l'océan Arctique afin d'en étudier l'écosystème marin, est bloquée depuis 48H par la banquise en plein passage du Nord-Est. (c) Afp. "Plusieurs autres gros bateaux sont également immobilisés, ainsi qu'un brise-glace russe, a indiqué à l'AFP par téléphone satellite, le capitaine de Tara, Loïc Valette. L'année dernière à la même époque, le détroit était navigable, mais cette année, la débâcle de la banquise d'été permettant la navigation pendant trois mois dans le passage du Nord-Est a pris du retard". Cette permanence de la banquise dans le détroit Vilkitski en août, s'explique par le printemps extrêmement froid qu'a connu l'Arctique cette année: "les grands fleuves sibériens comme l'Ienisseï et la Lena qui apportent dans l'océan glacial de l'eau plus chaude, ont fondu avec deux à trois semaines de retard, a expliqué à l'AFP Christian de Marliave, scientifique spécialiste des pôles. Ce décalage dans le temps s'est trouvé répercuté sur la débâcle de la banquise d'été le long des côtes de Sibérie". C'est encore une fois la nature et elle seule qui décidera de la poursuite de la circumnavigation arctique de la goélette, une course de 25.000 km, qui doit dans un mois, de l'autre côté du pôle Nord, franchir fin septembre dans les confins glacés du grand nord canadien, le passage du Nord-Ouest, entre ce pays et le Groenland. [b style="font-size: 13px;"]Seuls deux voiliers de plaisance ont réussi à ce jour le tour complet de l'Arctique en été, par les passages du Nord-Est (Russie) et Nord-Ouest (Canada).[/b] Mais s'ils sont actuellement immobilisés, les scientifiques de Tara ne sont pas inactifs: "nous en profitons pour réaliser de nouvelles stations de prélèvement de plancton en lisière de banquise, là où ces micro-organismes, objet de notre mission d'étude, sont foisonnants", a indiqué Loïc Valette. Avant de venir buter contre le mur de glace du détroit Vilkitski, les "Taranautes" ont découvert au septentrion de la Sibérie, "la perle de l'Arctique", l'archipel François-Joseph et ses 191 îles inhabitées, à moins de 1.000 km du pôle Nord géographique. "Nous avons navigué au radar, sur la chaussée des icebergs géants, dans un brouillard à couper à la hache, a raconté le capitaine de Tara. Pâle et improbable clarté du jour permanent... Ecran radar constellé de taches vertes signalant les monstres de glace de toutes formes et sculptures... Navigation de l'extrême et extrême vigilance à très petite vitesse..." Mais les 14 "copains du bord" ont vite été récompensés de leurs parcours à travers ce champ de mines glacé. Le Noroît s'est levé et a balayé l'océan de ouate en suspension, faisant surgir des flots les côtes de l'archipel couvertes d'immenses glaciers se jetant dans la mer. Avec ses 36 mètres de long et ses mâts de 27 mètres, Tara a slalomé comme un bateau modèle réduit, le long de titans glacés et dérivant dont certains dépassaient la centaine de mètres de hauteur. Puis vinrent les cris des oiseaux marins qui par milliers nichent sur le littoral de François-Joseph, au creux des corniches basaltiques, guillemots, mouettes miroir et goélands, mergules nains ou pingouin (à ne pas confondre avec les manchots de l'Antarctique)... Et suprême récompense, le maître incontesté des lieux s'est montré, un gros mâle qui de son pas nonchalant évoluait en bordure de rivage à la recherche de sa pitance quotidienne: l'ours polaire.
  25. Ranomafana (Madagascar) (AFP) - La quasi-totalité des lémuriens pourraient disparaître d’ici 20 ans si l'on ne fait rien contre la pauvreté à Madagascar, qui pousse les hommes à détruire la forêt, affirment des experts, qui chiffrent à près de 6 millions d'euros le plan de sauvegarde à adopter d'urgence. La Grande Ile est le seul endroit au monde où l’on peut voir en liberté des lémuriens, petits primates ayant évolué séparément des singes africains depuis des millions d'années. Mais leurs jours sont comptés. Chaque année, 200.000 ha de forêt, leur seul habitat, partent en fumée à cause de la culture sur brûlis et des feux de brousse. Il ne reste déjà plus que 10 à 13% de la forêt malgache originale, soit 50.000 km2, qui pourraient disparaître en une génération si des mesures d’urgence de conservation ne sont pas prises. "Si on continue ce rythme de déforestation, on peut dire que d'ici 20 à 25 ans environ, il n'y aura plus de forêt, et donc plus de lémuriens", prédit Jonah Ratsimbazafy, célèbre primatologue malgache, notant que 93 des 105 espèces de lémuriens recensées sont considérées comme menacées. "Tant que la pauvreté existera, on ne peut pas croire que l’on pourra empêcher la disparition de ces lémuriens". La quasi-totalité des lémuriens pourraient disparaître d’ici 20 ans si l'on ne fait rien contre la pauvreté à Madagascar, qui pousse les hommes à détruire la forêt, affirment des experts, qui chiffrent à près de 6 millions d'euros le plan de sauvegarde à adopter d'urgence. (c) Afp Car aujourd’hui, il est devenu plus rentable de piller la forêt de son bois précieux, de ses ressources minières et de ses lémuriens que de la préserver, à cause de la crise politique et socio-économique qui sévit depuis quatre ans. "Il y a beaucoup de chercheurs d’or dans le parc. On peut gagner jusqu'à 100.000 ariary par gramme d’or (35 euros). Ils viennent souvent d’autres villes car ils sont pauvres. Pour les trouver, c’est loin, il faut bivouaquer", raconte un guide du Parc National de Ranomafana (sud-est) ayant requis l’anonymat. De plus en plus de Malgaches pauvres se lancent dans la coupe sauvage de bois précieux pour survivre. "Les petits coupeurs de bois de rose dans le nord-est sont obligés de manger des lémuriens durant leurs longues expéditions dans la forêt où souvent ils n’emmènent pas suffisamment à manger et couper du bois c'est dur, alors ils mangent de la viande de lémuriens car c’est plus facile à attraper que les oiseaux", explique le primatologue Tovonanahary Rasolofoharivelo. La forêt est également grignotée année après année: "Dans les pays tropicaux comme Madagascar, les sols sont très très pauvres" explique Jonah Ratsimbazafy: "Voilà ce que font les paysans : cette année on cultive là, l’année prochaine on bouge, on bouge, on bouge et après, c’est la déforestation, le désert". Dans ce contexte d’urgence, plusieurs ONG environnementales ont lancé un appel pour financer un plan de sauvetage sur trois ans de 5,7 millions d'euros. Sachant que l'Etat malgache, déjà incapable de financer des élections, ne mettra pas la main à la poche pour les lémuriens. l Lémuriens de l'ilôt refuge Bouzi. "Nous allons faire des recherches de financement ailleurs avec des fondations privées", assure Benjamin Andriamihaja, représentant à Madagascar d'ICTE (Institut pour la Conservation des Environnement Tropicaux), conscient que trois ans ne seront pas suffisants pour stopper totalement la déforestation. Pour éviter le pire, des projets communautaires ont déjà été mis en place depuis plusieurs années, tel que l’éco-tourisme et le développement de l’agriculture intensive qui nécessitent une forte implication des populations locales. "On essaie de financer des activités génératrices de revenus, par exemple, planter des haricots, élever des porcs, des poulets, développer la pisciculture, pour que les paysans arrêtent de détruire la forêt mais il est très difficile de suppléer au manque à gagner des paysans qui ne pensent pas à long terme", explique M. Andriamihaja. Afin de mettre en place des stratégies claires et précises de lutte pour la conservation, un congrès international sur les lémuriens a été organisé début août à Ranomafana (sud-est) près d’un parc national de plus de 40.000 ha. A l’entrée du parc, des guides et des pisteurs attendent les touristes pendant des heures. Il y en a beaucoup moins que l’an dernier. Se reconvertir en petit trafiquant est devenu plus rentable. Madagascar traverse une grave crise socio-politique depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par son rival Andry Rajoelina, maire de la capitale Antananarivo à l’époque. Depuis, le pays est dirigé par un gouvernement non-élu et la majorité des aides extérieures ont été suspendues. SCIENCES ET AVENIR 15/8/2013
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