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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Les fumées de l'incendie qui ravage le parc de Yosemite en Californie ont atteint le coeur touristique du parc samedi. Des responsables ont mis en garde les visiteurs contre l'excès d'activités physiques. Des webcams ont filmé les nuages de fumée surplombant la célèbre Yosemite Valley, fréquentée par des millions de touristes chaque année. Le parc accueille en général de nombreux visiteurs à cette période de l'année, alors que les Américains profitent du weekend rallongé du "Labor Day", férié lundi. Des responsables ont cependant affirmé que la fréquentation pourrait être plus faible que les autres années en raison de l'incendie - baptisé "Rim Fire" - qui sévit dans l'Etat depuis le 17 août. "Une fumée épaisse est maintenant visible au sud de la route Tioga, notamment dans la Yosemite Valley", peut-on lire dans la dernière mise à jour du site internet du parc à propos du sinistre, qui sévit à quelque 24 kilomètres de distance, dans le nord du parc. "Les visiteurs de la zone doivent éviter les activités physiques intenses et prolongées en extérieur. De plus, les personnes sensibles à la qualité de l'air devraient éviter de sortir à l'intérieur du parc", ajoute le site internet. Malgré cet appel à la prudence, les autorités ont confié samedi avoir bon espoir de "passer un cap" dans la lutte contre l'incendie. "Mais il fait chaud, le temps est sec, et un vent d'ouest souffle", a toutefois relativisé Leslie Auriemmo, porte-parole des services forestiers. Selon les chiffres publiés samedi matin, le sinistre a déjà brûlé quelque 89'000 hectares et détruit 11 maisons et 97 bâtiments. Il était contenu à 35% samedi. Les enquêteurs qui tâchent de déterminer l'origine du sinistre s'interrogent sur la possibilité qu'il ait été causé par une ferme cultivant illégalement du cannabis, rapportait samedi la presse américaine. Un incendie qui avait ravagé plus de 36'000 hectares en 2009 dans la forêt de Los Padres, près de Santa Barbara, avait ainsi été déclenché par un feu de camp dans une ferme cultivant de la marijuana. ROMANDIE 1/9/2013
  2. Le niveau de radioactivité relevé dans un réservoir contenant de l'eau contaminée à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon, est 18 fois supérieur à celui mesuré voici encore dix jours. Une telle dose est suffisante pour tuer une personne en quatre heures. Une radioactivité de l'ordre de 1800 millisieverts par heure a été enregistrée samedi près du fond d'un réservoir d'eau, a annoncé dimanche l'opérateur de la centrale Tokyo Electric Power (Tepco). Le 22 août, la radioactivité mesurée dans le même réservoir était de 100 millisieverts par heure. D'après la loi japonaise, le seuil annuel de sécurité, en matière d'exposition aux radiations, est de 50 millisieverts pour les employés de centrales nucléaires en temps normal. La forte hausse constatée serait due en partie à l'utilisation par les inspecteurs d'un instrument conçu pour mesurer des niveaux de radioactivité bien plus élevés. Les appareils employés précédemment ne pouvaient qu'enregistrer une radioactivité maximale de 100 millisieverts. Les nouveaux instruments peuvent monter jusqu'à 10'000. Une nouvelle fuite a également été décelée au niveau d'une canalisation reliant deux autres réservoirs, selon un porte-parole de Tepco. La radioactivité mesurée à cet endroit-là s'élève à 230 millisieverts. Tepco a récemment renforcé la surveillance de quelque 300 réservoirs identiques à un exemplaire qui a laissé filer 300 tonnes d'eau hautement radioactive dont une partie se serait écoulée jusqu'à la mer. Dans le passé, quatre fuites de moindre ampleur avaient déjà été constatées sur ces réservoirs assemblés à la hâte à quelques centaines de mètres des réacteurs. romandie 1/9/2013
  3. C'est la conclusion d'une étude menée sur des poissons, aux rôles naturels inversés pour vérifier si cela provoquait des problèmes au sein du groupe. En règle générale, un groupe a tendance à être plus efficace s'il est composé d'individus suivant volontairement des meneurs, qui sont chez la plupart des espèces animales plus audacieux et plus extravertis que la moyenne. Épinoche tachetée (Gasterosteus wheatlandi). Crédit : Bruno Mathieu / Biosphoto Pour étudier la capacité des suiveurs à devenir meneurs, et inversement, des chercheurs ont utilisé des épinoches, petits poissons vivant en groupes qui comptent dans leurs rangs des individus timides et d'autres beaucoup plus audacieux. Ils ont commencé par les regarder évoluer dans de grands aquariums pendant plusieurs semaines afin de distinguer les meneurs des poissons plus timides. Contrairement aux autres, les meneurs avaient facilement tendance à quitter le fond de l'aquarium, un lieu "sûr", pour se rendre à la surface, une zone "risquée" où les attendait de la nourriture. Les épinoches ont alors été réparties en paires, composées chacune d'un poisson audacieux et d'un autre timide, expliquent les auteurs de l'étude publiée dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B. Des poissons Laura Rock / Rex Featur/REX/SIPA Pour la première expérience, on récompensait les poissons lorsqu'ils suivaient leur penchant naturel: le meneur était nourri lorsqu'il prenait l'initiative et son acolyte lorsqu'il le suivait. Puis, les scientifiques ont inversé la donne, récompensant le poisson timide lorsqu'il s'élançait de lui-même vers la surface et l'audacieux lorsqu'il se contentait de suivre son congénère. "Nous nous attendions à ce que les individus audacieux n'aient pas de bons résultats lorsqu'ils étaient contraints d'adopter le rôle du suiveur, étant donné qu'ils sont moins influencés par le comportement des autres", explique à l'AFP l'un des auteurs, Shinnosuke Nakayama, zoologue à l'Université de Cambridge. Surprise pour les chercheurs, les meneurs ont en réalité très rapidement adopté le rôle de suiveur, alors que les poissons timides peinaient à endosser l'uniforme du meneur. "Les poissons peuvent apprendre à suivre, mais ils ont du mal à apprendre à diriger", résume M. Nakayama. Conclusion de l'étude: "On naît chef, on ne le devient pas" chez les poissons. A l'échelle du groupe d'épinoches, cette inversion des rôles s'est traduite par une nette baisse du succès des expéditions alimentaires en direction de la surface. sciences et avenir 28/8/2013
  4. L'Agence internationale de l'énergie atomique s'interroge sur la gestion de la situation à Fukushima par l'autorité de régulation nucléaire japonaise. Pourquoi distinguer officiellement une récente fuite d'eau radioactive à Fukushima alors que maints autres incidents ne l'ont pas été avant, a souligné l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans une réponse écrite à l'autorité de régulation nucléaire japonaise. La semaine passée, le régulateur japonais avait situé au niveau 3 ("incident grave") sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines) une fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive depuis un gigantesque réservoir cylindrique à la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi. L'autorité avait décidé au préalable d'interroger l'AIEA sur la pertinence d'utiliser l'échelle Ines pour distinguer cet incident. "L'application de l'échelle Ines et la détermination d'une note Ines sont une responsabilité nationale", a répondu l'AIEA par écrit, selon des documents publiés mercredi 28 août 2013 par l'autorité nippone. Mais, soulignant que les incidents se sont multipliés à Fukushima et que cette fuite n'est qu'un énième problème du genre, l'AIEA insiste sur le fait que "la plus haute priorité est maintenant d'atténuer les conséquences de la fuite et de prendre des mesures pour empêcher que cela se reproduise". Et l'AIEA de s'interroger toutefois sur la façon dont les autorités entendent expliquer au public et aux médias "pourquoi ils veulent noter cet événement, tandis que des faits similaires précédents ne l'ont pas été". "Plutôt que d'utiliser l'Ines comme un outil de communication pour noter chaque événement, il serait possible d'élaborer un plan de communication pour expliquer la signification de chaque problème en termes de sûreté", a écrit l'AIEA à l'autorité nippone. Et pour que le message soit encore plus clair elle poursuit: "cela permettrait d'éviter d'envoyer des messages contradictoires aux médias et au public sur une longue série d'événements notés sur l'échelle Ines". L'AIEA met enfin en garde contre l'adoption d'une stratégie de notation en fonction de critères plus ou moins pertinents, "les fréquents changements de note n'aidant pas à faire état de la situation réelle d'une manière claire". Ces remarques interviennent alors que, comme l'a reconnu le président de l'Autorité, Shunichi Tanaka lors d'une conférence de presse, la lumière est loin d'être faite sur cette fuite tandis que l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), a admis qu'une partie non quantifiée avait pu couler en mer. "Ce qui se passe à Fukushima suscite un grand intérêt au Japon et à l'étranger, il est vrai qu'il est important de communiquer au bon moment et d'une façon claire. A cet égard, la réponse de l'AIEA suggère que l'utilisation de l'échelle Ines est une option mais n'est pas nécessairement toujours le meilleur moyen", a convenu M. Tanaka lors de la réunion hebdomadaire de ses membres, leur demandant de réfléchir à une stratégie cohérente. sciences et avenir 28/8/2013
  5. Voici Qizai, pensionnaire d'une réserve naturelle chinoise, qui se distingue par une robe bien singulière. Le 2 août 2013, l'étrange panda marron de Zhouzhi, en Chine. Crédit 31244861_1_kyodowc0/NEWSCOM/SIPA Panda géant mâle de 6 ans, le dénommé Qizai tranche parmi ses congénères. Et ce, en raison d'une fourrure à dominante marron, qui serait due à une mutation génétique. L'animal, photographié en août dans la réserve de Zhouzhi (province chinoise de Shaanxi), est l'un des rares représentant de son espèce à arborer pareille fourrure. Rare, c'est de toute façon l'adjectif qui colle au panda géant. Ailorupoda melanoleuca, est devenu le symbole mondial des espèces menacées et du WWF : il n’en subsisterait que 1.600 à 3.000 individus à l’état sauvage, principalement dans les provinces du Sichuan, du Shaanxi et du Gansu, (Chine centrale). Une attention très spéciale est donc portée à la reproduction des quelque 300 gros «chat-ours» vivant en captivité, dont une trentaine aux États-Unis, au Japon ou à Taiwan. Devenus monnaie d’échange diplomatique, des pandas ont en effet été «prêtés» moyennant subsides - jusqu’à un million de dollars annuels par individu- et contre la garantie que tout serait tenté pour qu’ils essaiment, leurs rejetons revenant ensuite en Chine. sciences et avenir 28/8/2013
  6. Deux groupes d'agrochimie annoncent vouloir saisir la cour européenne de justice européenne suite à l'interdiction de certains de leurs produits. Syngenta a annoncé mardi 27 août son intention de saisir la Cour européenne de justice, basée à Luxembourg. Le même jour, Bayer a indiqué que sa division agrochimie, Bayer CropScience, avait déjà déposé plainte à la "mi-août". Epandage de pesticides en France PHILIPPE HUGUEN / AFP L'affaire, objet de ce litige, remonte à fin mai dernier. Sensibilisée par la mort des abeilles, la Commission européenne avait confirmé à l'époque sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre prochain l'utilisation de trois produits chimiques (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) utilisés dans des pesticides fabriqués par les groupes Bayer et Syngenta et considérés comme responsables de l'hécatombe. Leur utilisation sera proscrite pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles. Bruxelles avait ensuite décidé en juillet d'interdire pour deux ans l'usage à l'air libre du Fipronil, un insecticide considéré comme mortel pour les abeilles, fabriqué par le groupe allemand BASF. Les deux pesticides de Bayer à base de clothianidine et d'imidaclopride sont sur le marché depuis plusieurs années et ont reçu une autorisation de commercialisation, a fait valoir mardi Bayer. Pour Bayer, cette plainte déposée devant la Cour de Justice de l'UE doit lui permettre d'y voir plus clair dans la réglementation européenne. "Nous avons besoin de conditions générales fiables pour décider de futurs investissements", a souligné le porte-parole de Bayer CropScience. "Nous aurions préféré ne pas intenter une action en justice mais nous n'avons pas le choix étant donné que nous sommes persuadés que la Commission a établi à tort un lien entre le thiaméthoxame et le déclin de la santé des abeilles", a pour sa part expliqué mardi le directeur opérationnel du groupe suisse Syngenta, John Atkin, cité dans un communiqué. Selon un porte-parole de Bayer CropScience, si les deux substances incriminées par Bruxelles sont réellement interdites, cela représente une perte de chiffre d'affaires de 80 millions d'euros. Pour Syngenta, les ventes annuelles du Thiamethoxam dans l'UE s'élèvent à 35 M d'euros. A Bruxelles, la Commission européenne est restée sereine mardi, après l'annonce des actions en justice intentées par les deux groupes. "La Commission européenne a pris acte de ces annonces", a indiqué une source européenne, en ajoutant que cela ne changerait rien à la décision de l'exécutif européen. "La Commission a pris sa décision sur la base de faits scientifiques et de conclusions de l'EFSA" (Autorité européenne de sécurité des aliments), a-t-on ajouté de même source. La décision de la Commission européenne avait été soutenue par quinze pays, dont la France et l'Allemagne, lors d'un vote fin avril. Huit États-membres, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, ont voté contre et quatre, dont l'Irlande, présidente en exercice à l'époque de l'UE, se sont abstenus. "Le mois passé, j'ai promis, face aux nombreux risques relevés dans l'avis scientifique de l'Autorité européenne de sécurité des aliments, de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour garantir la protection de notre population d'abeilles", avait expliqué Tonio Borg, commissaire en charge de la Santé et des Consommateurs, dans un communiqué. "Cette promesse est tenue par l'adoption de la mesure d'aujourd'hui, qui marque un nouveau jalon important vers la garantie d'un avenir plus sain pour nos abeilles", avait-il ajouté. Outre les pesticides, les abeilles sont confrontées à de nombreux dangers, menaçant leur survie. C'est d'ailleurs l'argument principal des industriels de l'agrochimie qui rejettent la faute du déclin de ces populations d'insectes sur d'autres facteurs. Ces derniers pointent du doigt le changement climatique, les espèces invasives (telles que le frelon asiatique) ou encore les parasites tels que la mite varroa, porteur d'une maladie destructrice pour les colonies d'abeilles. sciences et avenir 27/8/2013
  7. Le retour des loutres de mer a permis de restaurer, dans un des plus vastes estuaires de Californie, des herbiers marins qui jouent un rôle essentiel dans la protection de l'écosystème côtier. Ces chercheurs, qui étudiaient depuis plusieurs décennies le déclin et le rétablissement de ces herbiers dans l'estuaire de Eikhorn Slough, ont constaté que le repeuplement par des loutres de mer était un facteur clé dans leur restauration, expliquent-ils dans leur étude parue dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) datés du 26-30 août. Le retour des loutres de mer a permis de restaurer, dans un des plus vastes estuaires de Californie (ouest), des herbiers marins qui jouent un rôle essentiel dans la protection de l'écosystème côtier, révèlent lundi des biologistes. (c) Afp Les herbiers marins battent en retraite partout dans le monde en raison de quantités excessives d'engrais et d'autres nutriments provenant des exploitations agricoles et des zones urbaines qui se déversent dans les eaux côtières, dopant la croissance des algues. Celles-ci empêchent les herbiers de recevoir la lumière du soleil. Mais depuis ces dernières décennies, les herbiers d'Elkhorn Slough ont recommencé à s'étendre, expliquent ces biologistes dont Brent Hughes, de l'Université de Californie à Santa Cruz, un des principaux auteurs de ces travaux. Ces scientifiques ont étudié cette réaction en chaîne qui a commencé dans cet estuaire avec le retour des loutres de mer à partir de 1984. Ces animaux n'ont pas d'impact direct sur les herbiers mais en mangeant des quantités énormes de crabes ils en réduisent fortement la population. Avec moins de crabes pour manger les invertébrés comme les limaces de mer, celles-ci prolifèrent en se nourrissant des algues qui étouffent les herbiers. Outre les limaces marines, de petits crustacés appelés idotea sont également des consommateurs importants de ces algues et leur nombre augmente quand les loutres contrôlent les populations de crabes. "Cette étude fournit un autre exemple des puissantes interactions exercées par les loutres de mer sur les populations de crabes et les effets en cascade sur l'écosystème avec les bouleversements de la chaîne alimentaire", commente Tim Tinker, un biologiste de l'Institut américain de géophysique (USGS), un des co-auteurs de l'étude. "Cette recherche nous rappelle aussi que les animaux sans prédateur, qui disparaissent en grand nombre sur la planète, jouent un rôle important pour l'équilibre de nombreux écosystèmes", ajoute-t-il. sciences et avenir 27/8/2013
  8. A la suite d'une table ronde sur les radiofréquences initiée par le ministère de la santé, en collaboration avec le ministère du développement durable et du secrétariat d'Etat chargé de la prospective et du développement de l'économie numérique, un comité opérationnel sur le sujet a été mis en place. Sa mission ? Etudier la faisabilité d'un abaissement de l'exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais de téléphonie mobile, tout en maintenant une couverture de qualité. Sous le nom de COPIC, il vient de publier son rapport présentant les résultats obtenus sur 16 zones d'expérimentation. Il faudrait multiplier au moins par trois le nombre d'antennes relais pour restaurer la couverture initiale tout en maintenant un niveau d'exposition réduit. FRED TANNEAU / AFP La modélisation mise en place par les experts a calculé un niveau d'exposition sur plusieurs centaines de millions de points (façades, bâtiments, surfaces au sol). Il en ressort que 99% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs à 2,7 Volts par mètre (V/m) alors que les limites réglementaires pour les fréquences utilisées par la téléphonie mobile sont comprises entre 40 V/m et 61 V/m. En outre, les experts soulignent que, dans 20 % des cas, les antennes relais ne sont pas la principale source d'exposition. Les autres sources étant notamment les bases de téléphone sans fil, les émetteurs de radio FM, les boîtiers multiservices Wifi (voir figure ci-dessous)... Figure : Les différents domaines des ondes électromagnétiques. Source : rapport du COPIC Pour chaque zone étudiée, des points plus exposés (PPE) où les niveaux sont sensiblement plus élevés que la moyenne de la zone ont été identifiés. Les travaux montrent qu'un traitement de ces PPE (modification d'ingénierie ou d'emplacement) permettrait de réduire l'exposition en maintenant une couverture satisfaisante. En outre, il faudrait multiplier au moins par trois le nombre de sites d'antennes relais pour restaurer la couverture initiale tout en maintenant un niveau d'exposition inférieur à 0,6 V/m en façade et au sol. Enfin, une simulation de l'impact du déploiement d'antennes 4G sur l'exposition du public a confirmé une augmentation de l'exposition, avec une augmentation moyenne de l'exposition en façade et au sol de 50 % environ. Par exemple, sur la zone étudiée Paris (14e arrondissement), l'exposition moyenne passerait de 0,6 V/m à 0,9 V/m environ, ce qui reste toujours très largement en-dessous des limites réglementaires. sciences et avenir 27/8/2013
  9. En avril 1986, une explosion se produisait dans le réacteur numéro quatre de la centrale de Tchernobyl, provoquant le pire accident nucléaire de l'histoire. Peu après la catastrophe, des travailleurs ont construit une couverture appelée "sarcophage" pour empêcher les substances radioactives de se propager. En avril de l'an dernier, le gouvernement ukrainien a commencé la construction d'une nouvelle structure pour envelopper le sarcophage maintenant vieillissant. Elle devrait coûter plus d'un milliard de dollars. L'Ukraine a obtenu l'aide financière de plusieurs pays dont le Japon et les Etats-Unis. 27 ans depuis cette catastrophe nucléaire, le niveau des radiations demeure élevé aux abords de la centrale de Tchernobyl. Il y a également une zone interdite de 30 kilomètres autour de la centrale sinistrée. Plus de 160.000 personnes avaient dû évacuer les zones contaminées. Elles vivent actuellement grâce à l'aide financière du gouvernement. Selon une enquête de l'ONU, de nombreux enfants de la région ont été diagnostiqués avec le cancer de la thyroïde. D'autres ont développé des troubles cardiaques et de la circulation du sang. Le gouvernement ukrainien offre des examens médicaux gratuits et d'autres formes d'aide à quelque deux millions de personnes. NHK WORLD 26/8/2013
  10. Certaines grenouilles sont capables de survivre à des conditions hivernales exceptionnelles. La grenouille des bois passe l’hiver presque complètement congelée, mais revient à la vie sans difficulté aussitôt que les beaux jours arrivent. En hiver, la grenouille des bois, Rana sylvatica, survit à des températures qui gèlent pourtant les deux tiers de l’eau de leur corps. Cet amphibien de 5 à 7 cm de long se trouve dans les forêts des États-Unis, du Canada, et survit même aux conditions hivernales drastiques de l’Alaska. Pour passer la saison froide, elle s’enterre et se laisse littéralement congeler, jusqu'à la suspension de toutes les fonctions vitales (respiration et circulation sanguine). Son sang ne circule quasiment plus, mais il est chargé de glucose, un sucre qui agit comme un cryoprotecteur, qui évite la dégradation des cellules au moment de la cristallisation de l'eau et, à la décongélation, lorsque ces cristaux fondent. La grenouille des bois est la seule du genre à survivre en hiver... congelée ! À la saison froide, elle s'enterre et arrête son cœur. Le sang ne circule presque plus, mais ne gèle pas, grâce à la présence de sucres complexes, des cryoprotecteurs. MichaelZahniser, Wikipédia, DP Les grenouilles des bois qui vivent en Alaska sembleraient plus résistantes au froid car capables de survivre à -16 °C, alors que celles du centre des États-Unis ne sauraient s'adapter à de telles conditions. Une équipe américaine a cherché à déterminer ce qui permettait aux populations d'amphibiens les plus septentrionales de mieux supporter le froid. D’après leurs résultats, publiés dans The Journal of Experimental Biology, les grenouilles d’Alaska stockent beaucoup plus de glycogène dans leur foie. Ce sucre complexe rend leur foie jusqu’à 1,5 fois plus gros que la moyenne. Cet organe est capable de convertir le glycogène en glucose, sucre distribué à toutes les cellules lorsque la température s’abaisse. Les grenouilles des bois d’Alaska accumulent près de trois fois plus d’urée, élément aussi cryoprotecteur. L’équipe mentionne également une troisième substance encore non identifiée, que seules les grenouilles du nord détiennent. Pour l’heure, on ne sait pas si elle joue un rôle cryoprotecteur. Ce qui est certain, c’est que la grenouille des bois excelle dans l’adaptation au froid, et chaque population a su développer ce dont elle avait besoin pour survivre. FUTURA SCIENCES 26/8/2013
  11. Le nouveau virus de la grippe H7N9 qui frappe actuellement la Chine n’a pas évolué seul. Des chercheurs ont retracé son parcours et ont montré qu’il s’était développé en parallèle avec un autre virus aviaire, appelé H7N7, capable d’infecter les mammifères en laboratoire. De nouveaux virus de la grippe apparaissent régulièrement et inquiètent les autorités sanitaires du monde entier. Le plus récent, le virus aviaire H7N9, continue son chemin destructeur en Chine. Depuis le mois de mars 2013, il aurait déjà contaminé 135 personnes et en aurait tué 44 selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant du 11 août 2013. D'après cette étude, les virus de la grippe aviaire de type H7 évolueraient chez le canard. Différents types de virus seraient transmis par les canards sauvages (ici, un représentant de l'espèce Anas platyrhynchos ou canard colvert) aux canards domestiques. Chez eux, ils se réassortiraient pour former de nouveaux virus potentiellement dangereux et transmissibles au poulet, et à l'Homme. blmiers2, Flickr, cc by nc sa 2.0 Les virus de la grippe possèdent deux protéines de surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N). Ces dernières peuvent subir des mutations ou des réassortiments qui sont à l’origine des différents types grippaux. Le virus H7N9 est doté d’une hémagglutinine H7 qui lui permet de coloniser efficacement les voies respiratoires supérieures des oiseaux. Chez l’Homme, l’infection se traduit par une pneumonie aiguë et peut induire des insuffisances rénales sévères, voire mortelles. Le virus aviaire H7N9 se propage parmi les volailles et peut infecter l'Homme. Cette nouvelle étude met en évidence une nouvelle souche, baptisée H7N7, qui serait potentiellement dangereuse et transmissible à l'Homme. Padmanaba01, Flickr, cc by sa 2.0 Depuis l’apparition du H7N9 chez l’Homme, les scientifiques tentent de retracer le parcours du virus. Des chercheurs de l’université de Hong Kong ont étudié en détail les virus H7 de volailles chinoises. Leurs résultats, publiés dans la revue Nature, soulignent le rôle majeur des canards dans le réassortiment et l’évolution des virus de type H7. D’autre part, les auteurs ont montré que le virus H7N9 avait évolué en parallèle avec un autre virus, appelé H7N7, qui pourrait également être dangereux pour l’Homme. Au cours de cette étude, les scientifiques ont effectué des prélèvements dans les intestins et le cou de plus de 1.300 oiseaux comprenant poulets, canards, oies, perdrix et cailles. Ils ont également récolté environ un millier d’échantillons d’eau et de fèces dans les marchés aux volailles situés dans les régions touchées par l’épidémie de grippe A H7N9. Près de 10 % des échantillons ont été déclarés positifs au virus de la grippe, dont 15 % étaient un virus de type H7. En séquençant ces virus, ils ont mis en évidence deux souches différentes, H7N9 et H7N7. Mais comment ces deux types de virus aviaires sont-ils apparus chez les poulets ? En analysant les séquences en détail, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que les canards étaient des hôtes de choix pour la fabrication de nouveaux virus. «Le canard domestique semble être un hôte intermédiaire clé, il peut contenir et maintenir différentes souches de virus et favoriser la génération de nouveaux variants», expliquent les chercheurs. Ainsi, le virus H7N9 serait une combinaison des virus de types H7N3, H2N9 ou H11N9, et H9N2 ; alors que le H7N7 proviendrait des souches H7N7, H7N3 et H9N2. Chacun de ces variants serait transmis aux canards domestiques par des oiseaux migrateurs sauvages et atteindrait ensuite les poulets. Contrairement au virus H7N9, le H7N7 n’a jamais été décrit chez l’Homme. Les chercheurs ont cependant voulu savoir s’il pouvait se transmettre aux mammifères. Pour cela, ils ont inoculé le virus à des furets, le modèle animal utilisé pour vérifier le pouvoir de contagion des agents grippaux. Leurs résultats sont préoccupants puisque tous les animaux se sont retrouvés malades en à peine 48 h. Après plusieurs jours, les auteurs ont pu repérer des particules virales dans différents endroits du corps comme le nez, la trachée, les poumons et les ganglions des animaux. «La menace pandémique s’étend donc au-delà du virus H7N9», poursuit Yi Guang, le directeur de l’équipe de recherche. FUTURA SCIENCES 26/8/2013
  12. Moscou (AFP) - Greenpeace a annoncé lundi que son brise-glace allait quitter la mer de Kara, où il se trouvait pour protester contre des projets de forage jugés nuisibles pour l'environnement en Arctique, se disant menacé d'un recours à la force par les garde-côtes russes. Lundi matin, "quatre membres des garde-côtes russes sont montés à bord du bateau sans permission après que le groupe a déployé des bateaux gonflables avec des bannières où il était écrit "Sauvons l'Arctique" près du navire d'exploration pétrolière Geolog Dmitri Nalivkine", actuellement exploité par le groupe pétrolier russe Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil, a annoncé Greenpeace dans un communiqué. Les garde-côtes russes sont montés lundi pour une "inspection" à bord d'un brise-glace de Greenpeace se trouvant dans l'Arctique pour protester contre des projets de forage jugés nuisibles pour l'environnement, a indiqué l'ONG. (c) Afp "Après être montés à bord de l'Arctic Sunrise, les garde-côtes ont réitéré leur position selon laquelle le bateau était entré illégalement par la route maritime du nord, ce que conteste Greenpeace. Les garde-côtes ont averti qu'ils utiliseraient la force si nécessaire, y compris en ouvrant le feu sur le bateau, si l'Arctic Sunrise ne partait pas", a poursuivi l'ONG dans un autre communiqué. Greenpeace a dès lors décidé "de quitter aujourd'hui la route maritime du nord" afin que l'équipage de son brise-glace, à pavillon néerlandais, ne prenne aucun risque. Mais l'organisation a précisé vouloir continuer son action visant à dénoncer les forages dans l'Arctique. Greenpeace international va notamment appeler le gouvernement néerlandais à déposer une plainte pour violation par la Russie du droit international maritime et violation de la liberté d'expression. L'ONG avait défié les autorités russes samedi en envoyant son bateau, l'Arctic Sunrise, dans l'Arctique, par la route maritime du nord, sans en avoir obtenu d'autorisation. L'Arctic Sunrise s'est dirigé vers la Mer de Kara où plusieurs bâtiments travaillant pour Rosneft et ExxonMobil mènent des tests sismiques en vue d'un forage en mer à proximité du Parc national arctique russe. Le ministère russe des Transports a accusé l'équipage du brise-glace de violer "grossièrement" les lois russes et internationales et demandé au ministère des Affaires étrangères de se mettre en contact avec les autorités maritimes néerlandaises. Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a déclaré dimanche que le droit de Greenpeace à manifester pacifiquement était "incontestable". Rosneft, dirigé par Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, affirme que ses opérations en mer sont "totalement sécurisées". SCIENCES ET AVENIR 26/8/2013
  13. Paris (AFP) - Abaisser la puissance des antennes-relais pour réduire l'exposition aux ondes, c'est théoriquement possible à condition d'au moins tripler le nombre des antennes sur les toits pour conserver la même qualité de téléphonie mobile, concluent des simulations remises lundi au gouvernement. Au moins trois fois plus d'antennes à Paris XIVe, à Grenoble, à Lavelanet (Ariège) ou à Thiers (Puy-de-Dôme), quatre fois plus à Grand-Champ (Morbihan)... C'est à ce prix que les villes pourraient concilier "faible exposition" et "couverture satisfaisante", selon des modélisations portant sur ces cinq villes. La France compte déjà 50.000 antennes-relais pour la téléphonie mobile. Abaisser la puissance des antennes-relais pour réduire l'exposition aux ondes, c'est théoriquement possible à condition d'au moins tripler le nombre des antennes sur les toits pour conserver la même qualité de téléphonie mobile, concluent des simulations remises lundi au gouvernement. (c) Afp Issu en 2009 du Grenelle des ondes, un comité opérationnel réunissant Etat, opérateurs de téléphonie, élus locaux et associations, a étudié "la faisabilité d'une réduction de l'exposition du public aux ondes" sous le seuil de 0,6 volt par mètre, défendu par des associations comme un "seuil de protection" sanitaire. Il ainsi simulé un tel abaissement de l'exposition dans plusieurs villes puis calculé le nombre d'antennes qu'il faudrait rajouter pour préserver la qualité de couverture. Le débat sur l'impact sanitaire des ondes émises par les antennes-relais, wifi, téléphones portables et autres équipements radio est loin d'être tranché. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes mais les opérateurs de téléphonie s'appuient sur le dernier avis en date de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en 2009, pour écarter tout danger. Cet avis doit être prochainement actualisé. En France, l'émission des équipements source d'ondes radio est réglementairement plafonnée entre 41 et 61 V/m (volt/mètre), un seuil qui protège des effets "thermiques" des ondes. L'association Robin des Toits défend un plafond de 0,6 V/m, estimant que des études ont mis en évidence des effets sanitaires à partir de ce niveau. Ce seuil "ne répond toutefois à aucune norme sanitaire ni scientifique", précise l'Agence nationale des fréquences (ANFR). Selon les simulations, l'abaissement de l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait d'une forte détérioration de la couverture réseau, en particulier à l'intérieur des bâtiments" (perte de 82% en intérieur à Paris XIVe par exemple). D'où la nécessité de multiplier les antennes pour maintenir la couverture. D'après un état des lieux mené dans seize zones en France, "90% des niveaux d'exposition modélisés sont inférieurs à 0,7 V/m et 99% à 2,7 V/m", selon le rapport remis aux ministres de l'Ecologie et de l'Economie numérique. Cet état des lieux, mené en 2010 et 2011, n'inclut toutefois ni le réseau 3G de Free Mobile ni les réseaux 4G récemment ouverts au public, précise le rapport, qui souligne que le déploiement de la 4G "devrait s'accompagner d'une augmentation de l'exposition du public". Dénonçant certains résultats "biaisés", Robin des Toits, longtemps associée aux travaux, a pris ses distances avec les conclusions, estimant que "l'objectif poursuivi est de discréditer la valeur cible de 0,6 V/m". La Fédération française des télécoms (FFT), représentant les opérateurs, a pour sa part estimé qu'il "ne serait ni raisonnable, ni supportable par les opérateurs de financer l’installation d’au moins 110.000 antennes-relais supplémentaires" pour se conformer à un seuil de 0,6 V/m "qui n’est recommandé par aucune agence publique d’expertise au monde". Se gardant de trancher, les ministres ont prudemment appelé à la poursuite des "réflexions" et souhaité que "ces travaux puissent (...) nourrir la mission" confiée à Jean-François Girard et Philippe Tourtelier "sur la sobriété en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques, et dont le rapport est attendu à la rentrée". Dans un autre rapport, le comité post-Grenelle des ondes fait des recommandations pour améliorer la concertation autour des projets d'antennes-relais, comme "l'information obligatoire des occupants d'un bâtiment préalablement à l'installation d'une antenne" ou "la possibilité pour les maires de demander aux opérateurs des simulations du champ généré par une future antenne", selon les ministères. SCIENCES ET AVENIR 26/8/2013
  14. Un vaste incendie a parcouru 54.000 hectares du parc californien depuis son départ, le 17 août. Les responsables du parc national de Yosemite, en Californie, ont ordonné dimanche l'évacuation et la fermeture d'une partie du site, à la suite d'un vaste incendie qui a parcouru 54.000 hectares dans la région depuis son départ, le 17 août. À l'intérieur même de Yosemite, l'incendie avait dévasté 4.850 hectares dimanche après-midi, et a conduit à la fermeture du terrain de White Wolf ("Loup blanc"), situé dans la partie est du parc. Les responsables du parc national de Yosemite, en Californie, ont ordonné dimanche l'évacuation et la fermeture d'une partie du site, à la suite d'un vaste incendie qui a parcouru 54.000 hectares dans la région depuis son départ, le 17 août. /Photo prise le 24 août 2013/REUTERS/Max Whittaker (c) Reuters "Les flammes ne présentent pas de risque notable, mais les effets des fumées sont si importants que nous évacuons ces zones", a déclaré Tom Medema, un porte-parole du parc, tandis que plusieurs responsables ont précisé qu'une fermeture totale de Yosemite n'était pas prévue. L'incendie s'est en outre rapproché à trois kilomètres du lac-réservoir de Hetch Hetchy qui fournit de l'eau courante à 2,6 millions d'habitants de la région de San Francisco, et répond à 85% des besoins en eau de la deuxième ville de Californie, située à 320 km des flammes. Jerry Brown, le gouverneur de Californie, a décrété dans la nuit de vendredi à samedi l'état d'urgence à San Francisco, car l'incendie a endommagé des infrastructures qui alimentent la ville en électricité. Le fonctionnement de plusieurs lignes a dû être interrompu. SCIENCES ET AVENIR 26/8/2013
  15. TOKYO - Comment et pour quelle raison un des réservoirs d'eau hautement radioactive de la centrale de Fukushima a-t-il laissé filer 300 tonnes d'eau ? Nul n'en sait rien, pas même la compagnie gérante du complexe atomique qui rechigne à s'étendre sur ces cuves déployées par centaines. Lundi 19 août, Tepco annonçait avoir découvert des flaques d'eau radioactive près de réservoirs, avant de préciser plus tard que la quantité échappée était de 300 tonnes. Le réservoir défectueux a été identifié, mais pas encore le point précis de la fuite qui durait assurément depuis des semaines, sans avoir été détectée. Des vérifications visuelles ont lieu deux fois par jour, les techniciens regardent si de l'eau s'est artificiellement accumulée au sol et si tel est le cas ils en mesurent la radioactivité, a pourtant assuré Tepco. Reconnaissant que le processus a cette fois failli, la compagnie a dit étudier d'autres modalités de contrôle. Plus d'un millier de réservoirs de divers types émanant de plusieurs fabricants sont assemblés dans des zones déblayées autour de la centrale, dont 350 du même modèle que celui qui a fui. Ces derniers sont fournis par la petite entreprise Tokyo Kizai Kogyo, a fini par confirmer à l'AFP un porte-parole de Tepco. Interrogée auparavant par l'agence, Tokyo Kizai Kogyo, dont le nom n'est officiellement pas cité, avait pour sa part refusé de répondre, invoquant des clauses de confidentialité avec Tepco et les sociétés parties-prenantes. La commande a été passée par une coentreprise créée par Tepco et la firme de travaux publics Taisei Construction, s'est contenté d'expliquer un vice-PDG de Tepco, Zengo Aizawa, ajoutant que chaque réservoir coûte plusieurs dizaines de millions de yens (d'une centaine à plusieurs centaines de milliers d'euros). Ces énormes pièces, de 11 mètres de haut sur 12 mètres de large, peuvent chacune stocker 1.000 tonnes d'eau (le tiers d'une piscine olympique). Constitués de plaques d'acier, ces réservoirs sont assemblés et scellés sur place, avec des joints de caoutchouc expansé. Ces modèles ont été choisis parce qu'ils pouvaient être livrés et montés rapidement, a avoué Tepco. La cause de la fuite existe probablement sur d'autres réservoirs, a reconnu M. Aizawa lors d'un entretien télévisé, ce avant que Tepco n'annonce samedi que le réservoir qui a fui avait d'abord été installé à un autre emplacement. Il avait été déplacé à cause d'un affaissement de dalle de béton, à l'instar de deux autres qui, du coup, devaient rapidement être vidés par précaution, sans pour autant que soit établi avec certitude le lien de cause à effet entre le démontage/remontage du réservoir et la fuite. Dans le passé, quatre autres fuites avaient déjà été constatées. Elles étaient de moindre ampleur mais vraisemblablement liées à des soucis aux jointures. Interrogé sur la résistance des matériaux aux éléments radioactifs contenus dans l'eau, un porte-parole de Tepco s'est borné à indiquer: ces réservoirs ne sont pas seulement prévus pour stocker de l'eau propre, mais aussi de l'eau souillée. L'eau contaminée est en partie issue d'eau de mer et contient donc du sel. Or l'acier utilisé rouille facilement et il existe des risques de trous de corrosion, a pour sa part prévenu le professeur Akio Hata, spécialiste des questions de pollution. L'autorité de régulation nucléaire a qualifié de grave l'incident et l'a situé au niveau 3 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines). Cette décision a été prise avant que Tepco n'annonce que l'eau en question avait peut-être emprunté un petit ruisseau qui court jusqu'à l'océan Pacifique voisin, déjà pollué par les énormes quantités d'eau radioactive venant des sous-sol de la centrale et les retombées de pluie contaminée les jours suivant l'accident survenu en mars 2011 après un tsunami et séisme au large du nord-est. Mais ce pourrait être pire encore: si un autre raz-de-marée ou tremblement de terre se produisait, ces réservoirs fuiraient de façon massive, a déjà averti à maintes reprises le professeur Hiroshi Miyano, expert de la conception de centrales. ROMANDIE 26/8/2013
  16. LOS ANGELES (California) - Un énorme incendie qui fait rage près du parc naturel de Yosemite en Californie, s'étend et se rapproche du réservoir qui fournit de l'eau courante à la région de San Francisco. Une carte sur le site officiel d'informations sur les incendies Inciweb montre que le gigantesque brasier surnommé Rim fire est à quelques kilomètres du réservoir Hetch Hetchy qui fournit la plus grande partie des besoins en eau des 2,6 millions d'habitants de la région de la baie de San Francisco, située à 320 km plus à l'ouest. Le feu, qui a déjà brûlé 54.220 hectares, n'a été contenu qu'à 7%, a indiqué ce site. Tyrone Jue, qui travaille à la Commission des service publics de San Francisco, a indiqué au quotidien San Francisco Chronicle qu'il n'y avait pas eu d'interruption dans l'alimentation en eau et qu'il n'y avait pas eu de détérioration de la qualité de l'eau. Le service a précisé qu'il y avait également de grandes réserves d'eau stockées localement, qui seront disponibles si le feu interrompait la fourniture en eau. Mais San Francisco dépend aussi de l'énergie hydroélectrique provenant de la même région. Deux des trois centrales hydroélectriques ont dû être fermées en raison de l progression du feu, a déclaré au journal Tyrone Jue. L'une n'a pas pu être approchée dimanche, l'accès étant trop dangereux, mais des réparations sur l'autre centrale étaient en cours et devraient être achevées lundi, a déclaré Tyrone Jue. Le gouverneur de la Californie Jerry Brown a déclaré vendredi soir l'état d'urgence pour San Francisco. Plus de 2.800 pompiers sont à l'oeuvre à l'aide d'hélicoptères et d'avions Canadair, pour contenir le feu qui a démarré le 17 août pour une raison indéterminée dans la Stanislaus National Forest du comté de Tuolumne, à l'ouest du parc naturel de Yosemite, l'une des principales attractions touristiques de Californie. Les images par satellite montraient d'immenses colonnes de fumée blanche se dirigeant largement vers l'Etat voisin du Nevada. Le '"Rim Fire"' continue de s'étendre fortement en raison de combustibles extrêmement secs et de terrains inaccessibles, soulignait Inciweb. ROMANDIE 26/8/2013
  17. Le PDG de la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima, au Japon, a promis lundi des "mesures d'urgence radicales" pour venir à bout du grave problème d'eau contaminée contenue dans des réservoirs dont la fiabilité a été remise en cause par une fuite. "Nous allons revoir de fond en comble la façon dont cette eau est gérée", a déclaré Naomi Hirose en annonçant la création d'une cellule spéciale qu'il présidera pour traiter ce problème, ainsi que le renforcement des équipes sur le terrain. Un des 300 réservoirs cylindriques d'eau hautement radioactive assemblés sur le site a laissé filer 300 tonnes de liquide avant que des techniciens ne s'en rendent compte il y a une semaine. Au total, un millier de cuves de divers types et capacités sont installées sur le site pour contenir des millions de litres d'eau souillée dont la quantité augmente chaque jour. "Nous considérons ce problème comme l'un des plus importants et des plus urgents à résoudre au niveau de la direction", a assuré M. Hirose. Plusieurs équipes spéciales vont être mises en place sur le terrain pour contrôler, entretenir, et gérer les réservoirs de façon plus sévère, "car il est clair qu'il y a eu des manquements", a reconnu M. Hirose en présentant des excuses pour la énième fois. "Nous allons affecter 50 personnes supplémentaires pour les patrouilles" qui effectuent normalement deux rondes de contrôle visuel par jour, a notamment expliqué le PDG. Tepco prévoit aussi de se doter d'un système de caméra thermographique pour quantifier le niveau d'eau à l'intérieur des réservoirs. Les mesures de radioactivité alentour seront en outre multipliées. "Toutes ces dispositions d'urgence seront prises rapidement", a encore insisté M. Hirose. Le groupe va aussi étudier des solutions plus pérennes pour minimiser les risques, dont le remplacement des réservoirs du même type que celui qui a failli. Il s'agit de modèles cylindriques de onze mètres de haut sur douze de diamètre, constitués de plaques d'acier. Tepco s'engage aussi à tenir compte des avis d'experts et ingénieurs d'entreprises et groupes de travail externes créés au niveau du gouvernement japonais et de l'autorité de régulation nucléaire pour s'attaquer à ce grave problème. Lundi, le porte-parole du gouvernement a lui aussi promis que les pouvoirs publics allaient employer "au plus vite les moyens maximum, y compris financiers, pour que ce problème soit résolu de façon radicale". Par ailleurs, l'Ukraine et le Japon ont annoncé lundi s'être mis d'accord pour lancer un projet commun visant à surveiller depuis l'espace leurs centrales nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima. Le projet prévoit la mise en orbite de huit satellites en miniature d'ici à 2014 pour recueillir des informations sur les effets de la fuite radioactive sur les zones voisines de ces deux centrales accidentées. ROMANDIE 26/8/2013
  18. Washington (AFP) - Le panda géant né vendredi au zoo de Washington est "très énergique" et ne connaît aucun souci de santé, ont annoncé les responsables du jardin zoologique dimanche. En revanche, sa mère Mei Xiang a donné naissance à un autre bébé samedi, qui est, lui, mort-né en raison de graves problèmes de développement. Dimanche matin, les employés du zoo ont eu l'occasion d'examiner brièvement le petit qui est "en forme", puis de rendre à sa mère, a indiqué à l'AFP Jen Zoon, porte-parole du zoo. Le panda géant né vendredi au zoo de Washington est "très énergique" et ne connaît aucun souci de santé, ont annoncé les responsables du jardin zoologique dimanche. (c) Afp Le sexe du bébé, qui a été conçu par insémination artificielle, ne sera pas connu avant deux à trois semaines, le temps pour les vétérinaires d'effectuer des tests génétiques. Le nouveau-né est très petit et ne pèse que 137 grammes, ce qui est normal chez les pandas. "Le bébé mange bien, il digère bien. Il est très énergique, très dynamique et tout rose", a souligné le zoo sur son compte Twitter. Adoptant la tradition chinoise, le zoo attendra environ 100 jours avant de le baptiser, a poursuivi Mme Zoon. En septembre dernier, Mei Xiang avait déjà donné naissance à une petite femelle mais celle-ci était morte six jours plus tard en raison d'un problème au foie. Mei Xiang avait ensuite été inséminée artificiellement à deux reprises au mois de mars, après qu'une tentative pour la faire tomber enceinte de manière naturelle avec le mâle du zoo, Tian Tian, eut échoué. Mei Xiang a été inséminée avec de la semence de Tian Tian lors d'une première procédure, puis avec de la semence du panda du zoo de San Diego, Gao Gao. Un test de paternité sera effectué dans les semaines à venir pour voir qui est le père du bébé. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  19. Islamabad (AFP) - Des inondations dues à la mousson ont fait au moins 178 morts et affecté 1,5 million de personnes au cours des trois dernières semaines au Pakistan, a annoncé dimanche un responsable des services de gestion des catastrophes naturelles. "Au moins 178 personnes ont trouvé la mort et 1.503.492 ont été affectées par les pluies de mousson et les inondations à travers le pays" a déclaré à l'AFP un haut responsable de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA). Il a précisé que les pluies avaient fait 855 blessés, touché 5.615 villages et détruit 20.312 habitations dans tout le pays. Le précédent bilan faisait état de près d'un million de personnes touchées et 139 morts. Des inondations dues à la mousson ont fait au moins 178 morts et affecté 1,5 million de personnes au cours des trois dernières semaines au Pakistan, a annoncé dimanche un responsable des services de gestion des catastrophes naturelles. (c) Afp Quelque 350 camps de secours ont été installés, principalement dans la province du Pendjab (centre), la province du Sind (sud), et celle du Baloutchistan, dans le sud-ouest, a indiqué le responsable. Le Pakistan où des inondations dues à la mousson ont fait des ravages ces trois dernières années, a été critiqué pour ne pas avoir mis davantage de moyens en oeuvre pour atténuer les conséquences de ces pluies meurtrières qui détruisent habitations et terres cultivables. En 2010, la "mousson du siècle" avait causé la mort de près de 1.800 personnes et touché 21 millions de personnes. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  20. Paris (AFP) - L'acidification des océans sous l'effet du CO2 pourrait, en diminuant l'émission de certains gaz d'origine marine, accentuer la hausse de la température du globe, selon une étude publiée dimanche par la revue Nature Climate Change. Ce mécanisme n'est actuellement pas pris en compte dans les projections sur l'évolution du climat, soulignent les auteurs de cette étude dirigée par Katharina Six, chercheuse à l'Institut Max Planck à Hambourg (Allemagne). Le gaz carbonique (CO2), émis en quantités de plus en plus importantes par l'homme, est le principal gaz à effet de serre à l'origine de la hausse de la température mondiale. Mais il est aussi responsable d'une acidification rapide des océans, qui absorbent le quart du CO2 émis. Selon des études précédentes, les valeurs de pH (plus un pH est faible, plus l'acidité est élevée) enregistrées aujourd'hui n'ont jamais été rencontrées depuis 800.000 ans. Une étude parue en 2012 dans la revue Science soulignait même que cette acidification se faisait à un rythme inédit depuis... 300 millions d'années. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs soulignent que cette acidification des océans a un autre effet: la baisse du pH s'accompagne d'une baisse de la concentration en sulfure de diméthyle (DMS), un gaz produit par le phytoplancton. Or, ce gaz joue un rôle dans le système climatique: il contribue, en s'échappant vers l'astmosphère, à créer des aérosols, lesquels, en réfléchissant les rayons du soleil, permettent de réduire la température à la surface du globe. A partir de simulations, les chercheurs estiment ainsi qu'une baisse des émissions de ce gaz d'origine marine de 18% d'ici 2100 se traduirait par un réchauffement supplémentaire de l'ordre de 0,23 à 0,48°C. Des résultats qui, selon les chercheurs, montrent que ce mécanisme jusqu'ici méconnu doit être désormais pris en compte dans les projections. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  21. Lisbonne (AFP) - Plus de 900 pompiers étaient toujours à la peine dimanche pour venir à bout des feux de forêt qui continuent de faire rage dans le nord et le centre du Portugal, a indiqué la protection civile. L'un des 14 principaux incendies, qui persistent en raison de fortes températures et des vents violents qui attisent les flammes, était situé dans la chaîne de montagne de Caramulo (centre). Plus de 900 pompiers étaient toujours à la peine dimanche pour venir à bout des feux de forêt qui continuent de faire rage dans le nord et le centre du Portugal (c) Afp Commencé mercredi dernier, l'incendie qui a tué le lendemain une jeune femme pompier, semblait avoir été maîtrisé dans la nuit de samedi à dimanche. Mais il a repris avec force dans la matinée et était combattu par 359 pompiers, selon la protection civile. Un autre incendie faisait rage à Sao Pedro de Veiga de Lila, dans la région de Vila Real dans le nord du pays et mobilisait 151 pompiers, soutenus par 43 véhicules. Quelque 120 combattants du feu luttaient de leur côté contre un feu de forêt, commencé la veille à Varzea da Serra, dans le district de Viseu (centre). Selon la protection civile les incendies qui durent déjà depuis une semaine risquent de se poursuivre dans les jours qui viennent alors que des températures entre 35 et 40°C sont attendues la semaine prochaine. Les autorités portugaises ont demandé l'aide de la France et de l'Espagne qui ont envoyé chacune deux Canadair. Trois pompiers ont trouvé la mort cette année en luttant contre les incendies. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  22. Jérusalem (AFP) - Un projet destiné à déverser l'eau de la mer Rouge dans la mer Morte menacée d'assèchement et permettant d'approvisionner Israël, les Palestiniens et la Jordanie en eau désalinisée, suscite la colère des écologistes mettant en avant ses conséquences néfastes pour l'environnement. Selon eux, le projet "mer Rouge-mer Morte" pourrait altérer de façon durable l'écosystème unique de la mer Morte, point le plus bas de la planète qui menace d'être totalement asséchée d'ici 2050. Cette semaine à Amman, le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a annoncé que son gouvernement avait approuvé la construction d'une "première phase" d'un projet chiffré à 980 millions de dollars et permettant de fournir 100 millions de mètres cubes d'eau par an à son pays. Le projet prévoit de puiser l'eau de la mer Rouge à partir du golfe d'Aqaba (sud de la Jordanie) avant d'être désalinisée dans une usine proche. Un projet destiné à déverser l'eau de la mer Rouge dans la mer Morte menacée d'assèchement et permettant d'approvisionner Israël, les Palestiniens et la Jordanie en eau désalinisée, suscite la colère des écologistes mettant en avant ses conséquences néfastes pour l'environnement. (c) Afp "L'eau désalinisée alimentera la ville d'Aqaba, et l'eau salée sera pompée vers la mer Morte", a détaillé M. Nsour. L'assèchement de la mer Morte a débuté dans les années 1960 en raison de l'exploitation intensive des eaux du Jourdain, principal fleuve qui l'alimente, mais aussi de la présence sur ses rivages de nombreux bassins d’évaporation, utilisés pour l'extraction de minéraux précieux. En conséquence, le niveau de la mer Morte, dont le littoral est partagé entre la Jordanie, Israël et la Cisjordanie occupée, baisse d'environ un mètre par an. Début juillet, son niveau était de 427,13 mètres en dessous du niveau de la mer, soit près de 27 mètres de moins qu'en 1977, selon les dernières données officielles israéliennes. Avec le projet présenté par la Jordanie, la plupart de l'eau désalinisée ira au royaume hachémite, et des quantités moindres seront transférées vers Israël et l'Autorité palestinienne. Mais l'ONG Friends of the Earth Middle East (FoEME) et d'autres associations écologistes ont appelé les trois gouvernements à rejeter ce projet, soulignant ses risques pour l'environnement. Selon elles, le fait d'y déverser une trop grande quantité d'eau de la mer Rouge pourrait radicalement modifier la composition chimique unique de la mer Morte, formant des cristaux de gypse et introduisant des éclosions d'algues rouges. De plus, les nappes phréatiques de la vallée de l'Arava, dans le sud-est d'Israël, pourraient être contaminées en cas de fuite des conduites transportant l'eau salée. Le ministère israélien de l'Environnement a émis des réserves demandant la mise en place d'un projet pilote à petite échelle pour évaluer les risques. Mais selon les détracteurs du projet, ce test à échelle réduite ne serait pas à même de révéler la menace de l'ouvrage final pour l' environnement. Côté palestinien, le projet soulève des oppositions plus politiques, l'Autorité palestinienne exigeant un accès élargi à la mer Morte afin d'y développer ses propres projets en Cisjordanie, occupée par Israël. "Nous aimerions avoir accès à la mer Morte, pas seulement pour avoir de l'eau et nager dedans, mais aussi pour construire des hôtels et développer une zone touristique", explique Shaddad Al-Attili, chef du Département de l'Eau au sein de l'Autorité palestinienne, conscient de l'attrait touristique exercé par le lac salé, dont les qualités thérapeutiques sont réputées. La FoEME a appelé les gouvernements concernés à mettre plutôt en place une combinaison de mesures comprenant recyclage et préservation de l'eau, réhabilitation du Bas-Jourdain et même importation d'eau de Turquie, une des trois options actuellement étudiées par la Banque mondiale pour diminuer le coût financier et l'impact environnemental présentés par le projet "mer Rouge-mer Morte". Le Premier ministre jordanien a cependant assuré que ce projet permettrait d'approvisionner le nord de son territoire et le sud d'Israël, des régions qui ont besoin d'eau. Le nord de la Jordanie est particulièrement concerné depuis l'arrivée récente de 500.000 réfugiés syriens installés en grande majorité dans la partie nord du royaume, selon Amman. La Jordanie s'était initialement mise d'accord avec les Palestiniens et les Israéliens pour construire conjointement un canal entre les deux mers. Mais le "coût élevé" de cet ouvrage (11 milliards de dollars) a conduit la Jordanie à opter pour le projet alternatif qui doit prendre forme dans le golfe d'Aqaba, explique le ministre de l'eau jordanien, Hazem Nasser. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  23. Spa (Belgique) (AFP) - Greenpeace a réussi une grosse opération de communication lors du Grand Prix de Belgique de Formule 1, dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps, et déployé des banderoles pour protester contre les projets du pétrolier Shell d'effectuer des forages dans l'Arctique. Après avoir été interrogés par la police, 15 militants de l'organisation de défense de la nature ont été libérés dimanche en début de soirée, a indiqué à l'AFP une porte-parole de Greenpeace. Aucune charge n'a été retenue contre eux et aucun n'a passé plus de trois heures dans le poste de police installé sur le circuit. Greenpeace a réussi une grosse opération de communication lors du Grand Prix de Belgique de Formule 1, dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps, et déployé des banderoles pour protester contre les projets du pétrolier Shell d'effectuer des forages dans l'Arctique. (c) Afp Dans un premier temps, six membres de Greenpeace arrivés sur le toit de la tribune principale du circuit de Spa, en parapente à moteur, ont déployé une banderole de plusieurs mètres de long sur laquelle était écrit: "Arctic Oil: Shell No" (pétrole en Arctique: non à Shell), juste avant le départ de la course, sous les yeux de milliers de spectateurs. Deux autres activistes de Greenpeace ont ensuite réussi à se faire remarquer lors de la cérémonie du podium, quand une femme est descendue en rappel de la terrasse du "Paddock Club", le lieu de réception des VIPs, pour tenir à bout de bras, juste au dessus du podium, un petit message: "Félicitations, et maintenant aidez-nous à sauver l'Arctique". "Je ne comprends pas, il y a des gens qui applaudissent et d'autres qui sifflent, c'est troublant", a dit Sebastian Vettel, vainqueur du Grand Prix, avec un grand sourire aux lèvres, alors qu'il était interrogé au même moment par David Coulthard, sur le podium. Une autre petite banderole carrée, portant un logo associant un ours blanc et le fameux coquillage jaune et rouge du pétrolier, s'est alors déployée sur la rambarde du podium, grâce à une télécommande. Elle avait été installée il y a 15 jours, dans le plus grand secret, a-t-on appris ensuite. Cette banderole, comme celle de la tribune, a été prise en photo par de nombreux photographes, mais elle n'a pas été diffusée sur les écrans géants du circuit, ou en salle de presse, par les caméras de Formula One Management (FOM), la société de Bernie Ecclestone qui gère les droits de la F1. Greenpeace souhaitait montrer son opposition aux projets de forage, dans l'Arctique, du pétrolier Shell, partenaire de l'écurie Ferrari de Formule 1 et sponsor-titre de ce GP de Belgique. Selon un communiqué de Greenpeace, 35 de ses membres ont accédé dimanche au circuit par des moyens divers, notamment les deux du Paddock Club qui ont payé chacun 3.400 euros pour leur accès à la terrasse VIP. D'autres visaient le grand panneau publicitaire placé par Shell dans le célèbre raidillon de l'Eau Rouge. L'une d'elles, Sabine Huyghe, s'est rendue célèbre le mois dernier à Londres quand elle a escaladé le Shard, gratte-ciel le plus haut d'Europe occidentale, pour protester contre les forages de Shell en Arctique. "Si Shell continue à vouloir forer dans l'Arctique, nous allons tous y perdre. Une marée noire dans l'Arctique serait un désastre menaçant un région d'une beauté à couper le souffle", écrit l'activiste dans le communiqué de son organisation. "Je suis venue ici car je suis déterminée à faire tout ce qu'il faut pour empêcher Shell de détruire l'Arctique, et car je sais que les fans de F1 s'intéressent à la protection de l'environnement", ajoute Sabine Huyghe dans le même texte, pour expliquer son action. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  24. La Haye (AFP) - Les Pays-Bas ont annoncé dimanche que le droit de Greenpeace à manifester pacifiquement était "incontestable" à la suite du déploiement en Arctique, sans autorisation, du brise-glace de l'organisation écologiste. Greenpeace a annoncé samedi avoir défié les autorités russes et envoyé par la route maritime du Nord, l'Arctic Sunrise, enregistré à Amsterdam, pour protester contre les projets de forage du groupe Rosneft jugés nuisibles pour l'environnement. Les Pays-Bas ont annoncé dimanche que le droit de Greenpeace à manifester pacifiquement était "incontestable" à la suite du déploiement en Arctique, sans autorisation, du brise-glace de l'organisation écologiste. (c) Afp La Russie a bloqué par le passé à plusieurs reprises l'accès du brise-glace de Greenpeace aux environs de la Réserve nationale russe de l'Arctique où Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil ont leur zone de forage. "Le droit de Greenpeace de se livrer à une manifestation pacifique est incontestable", précise un communiqué du ministère néerlandais des Affaires étrangères. Le communiqué ajoute toutefois que des pays riverains de la route maritime du Nord comme la Russie "peuvent édicter des réglementations supplémentaires pour les bateaux afin de garantir un usage sûr et responsable de la route maritime". "La Russie s'appuie sur ces dispositions supplémentaires", poursuit le communiqué. La Haye a pris contact avec Moscou vendredi "pour voir comment Greenpeace pouvait se conformer à ces réglementations", mais n'a toujours pas reçu de réponse. "Nous sommes en contact permanent aussi bien avec les autorités russes qu'avec Greenpeace, et nous avons demandé aux deux parties de faire preuve de retenue et de veiller à ce qu'une bonne communication se poursuive", indique le communiqué. L'Arctic Sunrise se dirigeait samedi vers la Mer de Kara où plusieurs bâtiments travaillant pour la première compagnie pétrolière russe Rosneft et son partenaire américain ExxonMobil, mènent des tests sismiques en vue d'un forage en mer à proximité du Parc national arctique russe. Le ministre russe des Transports a accusé le bateau de Greenpeace battant pavillon néerlandais d'avoir "ouvertement" violé les lois russes et les lois internationales alors que de son côté l'organisation écologique qualifiait la réaction de la Russie "de tentative masquée de réprimer une manifestation pacifique". Greenpeace a ajouté que le projet de forage dans un écosystème protégé violait les propres lois de la Russie. Établi en 2009, le parc naturel proche de la zone de forage abrite des espèces menacées comme la baleine boréale et constitue un espace important de reproduction pour les ours polaires. Rosneft, dirigé par Igor Setchine, un proche du président Vladimir Poutine, affirme que ses opérations en mer sont "totalement sécurisées". La Russie et les États-Unis espèrent que la fonte des glaces de l'Arctique, consécutive au réchauffement climatique global, leur permettra d'exploiter les immenses ressources de gaz et d'hydrocarbures que la région est réputée receler. Vladimir Poutine envisage de transformer la route maritime du Nord en une artère du commerce maritime qui devrait garantir le contrôle par le Kremlin des ressources énergétiques de l'Arctique. SCIENCES ET AVENIR 25/8/2013
  25. Près d’un humain sur neuf n’a pas accès à de l’eau potable dans le monde, ce qui favorise l'apparition de nombreuses maladies. Le projet Wind4Water pourrait faire évoluer la situation en fournissant de l’eau à moindre coût produite à partir d’une énergie renouvelable. L’idée de base : associer des unités de filtration-dessalement à des éoliennes de taille modeste. L’accès à l’eau potable a été reconnu par les Nations unies comme un droit humain fondamental en 2010. Pourtant, en 2011, environ 768 millions de personnes n’avaient toujours pas accès à des points d’eau (chiffres de l’OMS), sachant qu’ils doivent fournir au minimum 20 litres par jour et par citoyen, tout en se situant à moins d’un kilomètre des lieux où le liquide est utilisé. Parmi les personnes ciblées, 185 millions utilisaient alors des eaux de surface. Les Les unités de dessalement-filtration utilisées dans le cadre du projet Wind4Water seront alimentées par des éoliennes identiques à celles à l’image. Il existe deux tailles de rotor disponibles pour les éoliennes Aeronautica Windpower de 750 kW : 47 et 54 m. Ils exécutent en moyenne 23 tours par minute lorsqu'ils génèrent la puissance nominale. Aeronautica Windpower Or, la consommation d’eau insalubre ferait en moyenne 3,6 millions de morts par an, notamment à cause de l’apparition de maladies telles que le choléra, la fièvre typhoïde ou la diarrhée, pour ne citer que quelques exemples. En réalité, elle serait même la première cause de mortalité dans le monde, et touche principalement les enfants de moins de 15 ans (trois millions de morts par an). Les raisons de ce manque d’accès sont diverses et variées. Certaines îles disposent de nappes phréatiques trop petites en regard de la taille de la population. En d’autres lieux, les ressources hydriques ne manquent pas, mais elles sont polluées (herbicides, métaux lourds, etc.) et donc impropres à la consommation. Pour pallier ces problèmes, une société américaine a eu l’idée d’associer et d’adapter deux technologies qui ont fait leurs preuves. Le projet Wind4Water a vu le jour sous la houlette de la société américaine Associated Wind Developers. Concrètement, il s’agit d’installer dans les régions en difficulté un système de filtration-dessalement fourni clés en main, avec les éoliennes requises pour le faire fonctionner. Il peut traiter l’eau de mer, des rivières, des lacs ou des puits. Le recours à une énergie renouvelable pour alimenter les installations est avantageux, puisqu’il ne faut pas acheter de carburant fossile polluant et bien souvent importé. L'archipel du Cap-Vert devrait recevoir la première installation de dessalement imaginée dans le cadre du projet Wind4Water. En 2012, 89 % de la population avait accès à des eaux traitées. Water4H2O, Twitter Fournies par l’entreprise Water Management Group (WMG), les unités de filtration-dessalement exploitent le principe de l’osmose inverse. Le liquide à traiter est soumis à une pression (50 à 80 bars) supérieure à sa pression osmotique (29 bars pour l’eau de mer) contre une membrane uniquement perméable aux molécules d’eau. Les solutés présents dans le liquide de départ sont donc retenus. L’eau purifiée est ensuite transférée vers des cuves de stockage, d’où elle est injectée dans un réseau de distribution. Les pompes en jeu, y compris celle augmentant la pression, sont électriques et alimentées par une à trois éoliennes. Dotées de trois pales longues de 21 m, ces structures sont produites par le groupe américain Aeronautica Windpower. Le modèle choisi affiche une puissance nominale de 750 kW. Il a été choisi pour sa taille, puisque les mâts font de 50 à 65 m de haut, ce qui le rend facilement transportable et assemblable, y compris dans des lieux reculés. Le système Wind4Water est conçu pour optimiser les performances, tout en délivrant de l’eau à faible coût avec un minimum de surveillance. Il est géré par un logiciel propriétaire de manière assez simple. Lorsque le vent souffle fort, de l’eau est produite en surplus et stockée dans des cuves spéciales. En revanche, si les flux d’air sont faibles, l’électricité générée sert uniquement à actionner les pompes accessoires, qui vont alors injecter ces réserves dans le réseau de distribution. Ainsi, l’eau sert à stocker l’énergie en surplus, ce qui évite d’avoir recours à de coûteuses batteries. Environ 80 % des personnes qui ne disposent pas d'un accès à l'eau potable vivent en Afrique. Daniel Bachhuber, Flickr, cc by nc nd 2.0 Par manque de vent, les réserves suffisent pour une journée complète. Au-delà, il faut alimenter les installations avec un générateur ou à partir d’un réseau électrique. Associated Wind Developers propose quatre structures de tailles différentes. La plus petite produit 1.433 m3 d’eau potable par jour, contre 5.732 m3 par jour pour la plus grande, soit de quoi alimenter quotidiennement 15.000 à 115.000 personnes. Une première installation devrait bientôt voir le jour sur l’une des îles du Cap-Vert, au large de la côte ouest de l’Afrique, au niveau du Sénégal. Ce choix se justifierait par le peu de ressources hydriques disponibles dans les sous-sols de l’archipel. Une fois en place, le système pourra alors faire ses preuves, en espérant qu’il se montrera convaincant, étant donné son coût : de 4 à 12 millions de dollars (de 3 à 9 millions d’euros) selon sa taille. Cependant, les investisseurs pourraient rentrer dans leurs frais en quatre ans, si les éoliennes sont installées dans des régions où la vitesse moyenne annuelle du vent est supérieure à 5 m/s. Notons qu’aucune information n’a été donnée sur le coût des filtres et sur leur durée d’utilisation. S’il fait ses preuves et que les investisseurs sont au rendez-vous, espérons alors que le projet Wind4Water se développera à grande échelle, dans les régions où de réels problèmes sanitaires se posent par manque d’accès à l’eau potable. FUTURA SCIENCES 21/8/2013
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