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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Regroupement de sujets concernant ce zoo qui a la fâcheuse habitude de tuer des animaux surnuméraires, et parfois de proposer un spectacle particulier : la dissection des animaux en public... y compris des enfants ! Pratiques qui me révoltent !!! Depuis l'affaire du girafon Marius, je regarde désormais les zoos du monde entier, même (et surtout) ceux disant travailler à sauver des espèces en danger.... d'une manière plus critique. Car si des animaux naissent avec un profil génétique déjà répandu au sein de ces zoos, ils n'ont quasiment pas de chance de devenir des adultes... Mais avant de les abattre, ils auront profité de leur naissance, car ces institutions jouent sur le capital émotif des gens devant les bébés animaux. Je comprends l'intérêt de favoriser un capital génétique varié, mais pas au détriment de la vie des animaux.
  2. Lima - Les banques multilatérales de développement doivent davantage mettre la main à la poche pour atteindre l'objectif de 100 milliards de dollars d'aides annuelles contre le réchauffement climatique, a estimé jeudi à Lima le ministre français des Finances Michel Sapin. "Un engagement plus marqué des banques multilatérales (Banque mondiale, Banque européenne d'investissement, Banque africaine de développement, etc.) est décisif parce qu'ils n'ont pas beaucoup bougé, pour dire les choses", a déclaré à la presse M. Sapin, en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). La communauté internationale veut parvenir à mobiliser 100 milliards de dollars d'aide annuelle en faveur des pays pauvres pour lutter contre le changement climatique, un objectif que la France souhaite atteindre avant la réunion de la COP 21 à Paris en décembre. L'OCDE, mandatée pour réaliser un état des lieux des engagements déjà pris, a estimé que 61,8 milliards avaient été mobilisés fin 2014, principalement par les pays dans le cadre d'opérations bilatérales (23,1 milliards), par les acteurs multilatéraux (20,4) et par le secteur privé (16,7). Bien sur, on (les pays, ndlr) en rajoutera un peu, nous ferons du bilatéral, les uns les autres, mais la dynamique maintenant appartient au système multilatéral et au dispositif privé, a commenté M. Sapin. Concernant les banques multilatérales, depuis quelques mois il y a des discours qui sont très positifs sur la nécessité de lutter contre le changement climatique, des discours de principe que +bien entendu, nous participerons à des projets qui iraient dans ce sens là+, mais il n'y a pas eu de révision à la hausse des objectifs de ces organismes multilatéraux, a déclaré M. Sapin. Nous en avons besoin, j'ai le bon espoir que (...) demain (vendredi, ndlr) ces organisations prendront des engagements plus élevés en termes de pourcentage de leurs engagements généraux, a ajouté le ministre. La France, qui hébergera la réunion de la COP21, veut que les réunions de Lima permettent de bien avancer sur le dossier. M. Sapin, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, rencontreront vendredi plus de cinquante ministres, banquiers et décideurs sur ce sujet à l'occasion d'un déjeuner. Le ministre péruvien des Finances, Alonso Segura, interrogé sur les déclarations de M. Sapin, a déclaré qu'il y a des progrès concrets sur le point d'aboutir, laissant entendre que des annonces pourraient être faites à Lima. Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim a affirmé jeudi à la presse être prêt à augmenter son soutien pour répondre aux demandes croissantes des pays qui en ont besoin. Nous discuterons activement avec nos actionnaires dans les jours qui viennent pour faire tout notre possible pour trouver des solutions. La Banque interaméricaine de développement (BID) destine déjà 25% de ses crédits pour des projets liés au changement climatique. Mais oui nous pouvons faire plus, parce que c'est nécessaire, a déclaré pour sa part Alberto Moreno, président de la BID. Romandie 8/10/2015
  3. Lima - Les pays les plus vulnérables au changement climatique ont créé jeudi leur propre club, le V20 pour tenter de peser et mobiliser des ressources en leur faveur. Le V20 regroupe plusieurs des pays les plus pauvres de la planète. Il s'inscrit directement en pendant du G20, le groupe des pays les plus riches du monde, dont les ministres des Finances se réunissent ce jeudi à Lima où se tiennent les assemblées du FMI et de la Banque mondiale. Ce groupe vient s'ajouter aux très nombreux ensembles qui existent déjà dans le panorama économique et diplomatique mondial: G20, G7, G24, G5+1, etc... Nous sommes des pays à bas revenus ou moyens, moins développés, arides, des isthmes, ou bien enclavés, montagneux, des petites îles en développement, selon un communiqué publié lors de la création du groupe, sous la présidence du ministre philippin des Finances Cesar Purisima. Nous regroupons 700 millions de personnes (...) et nous sommes unis dans notre vulnérabilité face au changement climatique, a expliqué ce tout nouveau groupe. Le groupe va notamment étudier la création d'un mécanisme unissant le public et le privé pour mutualiser le risque climatique, visant à agir comme un nouveau mécanisme d'assurance contre les désastres climatiques. La création de ce groupe intervient alors que le financement de la lutte contre le changement climatique est très haut dans l'agenda des ministres des Finances réunis à Lima, à deux mois de la réunion de la COP 21 de Paris. Cette semaine, l'OCDE a dressé un point d'étape dans la course aux 100 milliards de dollars d'aide aux pays pauvres lancée par la communauté internationale. Christiana Figueres, la responsable du climat à l'ONU, a salué la création du V20 et appelé à un financement ambitieux et rapide en leur faveur. Le V20 comprend l'Afghanistan, le Bangladesh, la Barbade, le Bhoutan, le Costa Rica, le Timor oriental, l'Ethiopie, le Ghana, le Kenya, Kiribati, Madagascar, les Maldives, le Népal, les Philippines, le Rwanda, Sainte-Lucie, la Tanzanie, Tuvalu, les Vanuatu et le Vietnam. Romandie 8/10/2015
  4. Depuis ce matin, la préfecture de Haute Savoie a lancé une opération d'abattage massif des bouquetins du massif du Bargy. Une méthode efficace pour lutter contre ce foyer de brucellose ? Non, répondent les scientifiques. Jeudi 08 octobre 2015 au matin, le préfet de Haute Savoie a lancé une opération d'abattage massif des bouquetins du Bargy. Comme prévu par l'arrêté préfectoral du 16 septembre 2015, seuls une soixantaine d'animaux sains devraient en réchapper. Une façon de préserver un "noyau sain", selon la préfecture qui entend par là faire un compromis. L'abattage massif des bouquetins du Bargy a commencé le jeudi 8 octobre 2015. ERIC PIERMONT / AFP Il y a un an, celle-ci voulait en effet abattre tous les bouquetins de ce massif, afin d'éradiquer un foyer de brucellose, cette maladie infectieuse qui touche aussi le bétail, en particulier les bovins (on peut alors la retrouver dans le Reblochon fabriqué à partir du lait de vaches contaminées). Problème : l'espèce (Capra ibex), emblématique de la montagne, est protégée. Les associations de protection de la nature FNE, LPO et ASPAS ont alors saisi l'Anses, pour qu'un groupe d'experts scientifiques se prononcent sur l'efficacité de la méthode. Car à quoi bon tuer des animaux (surtout des animaux protégés), même malades, si cela ne permet pas d'éradiquer la maladie ? Or, il se trouve que l'Anses a rendu son avis en juillet 2015. Et ses conclusions n'allant pas dans le sens de la préfecture, celle-ci aurait renoncé à sa volonté d'abattre tous les bouquetins du Bargy... préférant les abattre tous, sauf une soixante d'individus préalablement établis comme sains. Une manœuvre politique, qui passe pour logique, sauf que c'est une véritable aberration écologique. Tout simplement parce que l'on ignore combien de bouquetins vivent sur le massif du Bargy ! Les tuer "tous sauf soixante", concrètement, cela veut dire en tuer combien ? Personne ne peut répondre à cette question. Il est en effet très difficile d'estimer une population sauvage. À plus forte raison lorsque celle-ci vit dans un milieu escarpé et qu'elle évolue sur un plan vertical, comme c'est le cas en montagne. Carole Toïgo, qui a consacré sa thèse à l'étude des bouquetins, a d'ailleurs démontré que cette évaluation était toujours sous-estimée. En réalité, on ne verrait que la moitié des bêtes lors des comptages directs. D'ailleurs, il y a deux ans, lorsque l'on pensait avoir abattu 80% des bouquetins du Bargy (soit les animaux de plus de 5 ans, considérés comme les animaux les plus touchés par la brucellose), le nombre d'animaux présents sur le massif étant le même que celui avant l'abattage... Un paradoxe que Dominique Gauthier, vétérinaire naturaliste et directeur du Laboratoire Départemental Vétérinaire et d'Hygiène alimentaire des Hautes-Alpes expliquait ainsi ainsi dans un précédent article : "soit le troupeau a été mal comptabilisé à l'origine, soit la nature a horreur du vide et des bouquetins des troupeaux voisins sont venus combler le vide créé par l'abattage". D'ailleurs, le collier GPS d'un mâle d'un troupeau voisin (massif des Aravis) a montré qu'il était venu se reproduire avec les femelles du Bargy... Ainsi, selon Dominique Gauthier "Depuis un demi-siècle, la méthode d'abattage sur la faune sauvage a toujours échoué". Quand l'opération d'abattage sera terminée, que les tireurs auront tué tous les bouquetins vus ce jour-là, sauf la soixantaine saine, ils auront l'impression d'avoir réglé le problème de la brucellose. Pourtant, et même après 200 cadavres, quelques individus du Bargy non testés, et donc peut-être malades, auront survécu. Pis, les populations de ces animaux étant en mouvement, elles pourraient même aller contaminer les troupeaux voisins, comme celui des Aravis. Loin de régler le problème de la brucellose, l'abattage du jeudi 8 octobre pourrait au contraire accélérer la diffusion de l'épidémie. Sciences et avenir 8/10/2015
  5. La scène a été filmée lors des inondations qui ont touché la Caroline du Sud. Grâce à cette technique, elles peuvent tenir des semaines. L'union fait la force. Pour survivre aux inondations qui ont touché la Caroline du Sud (Etats-Unis), ces fourmis de feu ont construit un radeau en se reliant les unes aux autres, rapporte la chaîne locale Fox Carolina. Dans cette vidéo, mise en ligne mardi 6 octobre et tournée dans le comté de Greenville, on peut les voir flotter et dériver. Pour survivre, elles ont construit cette île artificielle et rassemblé leurs œufs au centre. WCBD NEWS 2 6/10/2015 Selon National Geographic, elles peuvent tenir des semaines dans cette position. Lorsque les eaux commencent à monter, explique la revue scientifique, les fourmis se rassemblent et commencent à tisser ce radeau de sauvetage vivant. Techniquement, la fine couche de poils sur le corps des insectes piège une couche d'air qui empêche les fourmis situées au niveau le plus bas du radeau d'être complètement submergées. Francetv info 7/10/2015
  6. Comment sont collectés nos déchets destinés au recyclage ? Et combien finissent par être valorisés ? Francetv info a remonté leur parcours jusqu'au centre de tri. A l'occasion de la conférence environnementale de Paris et alors que le collectif Zero Waste France se mobilise, samedi 10 octobre, pour la réduction des déchets, francetv info s'est penché sur le tri sélectif en fouillant dans vos poubelles. Dans nos cuisines, une deuxième poubelle s'est imposée aux côtés de celle des déchets ménagers. Chaque jour, on y jette les papiers, les cartons, les bouteilles qui peuvent se recycler. Ce tri familier, qui répond à des consignes strictes et termine dans le bac jaune (ou bleu selon les villes), constitue la première étape d'un long parcours de recyclage que francetv info a remonté. Jean-Marc condamne une poubelle jaune d'où dépassent du polystyrène, une barquette en bois et des sacs en plastique remplis de nourriture, le 30 juin 2015, dans le 6e arrondissement de Paris. (JULIE RASPLUS / FRANCETV INFO) C'est sur le trottoir, en compagnie des éboueurs, que commence le voyage des déchets. Jean-Marc Sainte-Rose-Fanchine, 45 ans, est l'un d'eux. Mardi 30 juin à 10 heures, la seconde tournée de tri sélectif débute tout juste dans le 6e arrondissement de Paris, près du théâtre de l'Odéon. Pour l'éboueur, il ne s'agit pas d'embarquer les bacs jaunes sans se poser de question. Les agents de propreté agissent comme les premiers remparts entre la cuisine et le centre de tri. Pendant sa mission, Jean-Marc contrôle donc le contenu de nos poubelles. Interdiction d'y mettre les mains ou de fouiller le bac : la vérification est purement visuelle. Mais "quand on voit qu'il y a trop d'erreurs de tri, on condamne et on ne ramasse pas", explique Jean-Marc. Pour cela, l'éboueur possède une arme efficace : un rouleau de ruban adhésif qu'il sort pour embobiner les bacs remplis d'"indélicatesses". Pour Jean-Marc, la sanction commence dès les premières poubelles jaunes, d'où dépassent barquettes en bois ou polystyrène. Rien de tout cela n'est valorisable. Le contenu partira lors de la prochaine collecte d'ordures ménagères, sauf si son propriétaire refait le tri. Des erreurs comme celles-ci, Jean-Marc en relève tous les jours. Lors de la première tournée matinale, il a déjà condamné six bacs contenant des déjections canines ou du bois. Pendant la seconde, lui et son binôme vont laisser dix poubelles de côté. "Dans la majorité des cas, on voit que les gens respectent les consignes du mieux qu'ils le peuvent, relativise Jean-Marc. Mais, parfois, c'est du vice". L'éboueur vient de soulever le couvercle d'une poubelle et découvre, sous quelques cartons, du café et du camembert. "On a parfois l'impression que les gens s'en fichent. Nous on est dans le feu de l'action mais on s'interroge : est-ce que les gens se rendent compte de ce qui va se passer après ?" Jean-Marc, éboueur Rue du dragon, une commerçante, dont la poubelle jaune déborde de sacs en plastique, fait mine de s'étonner : "Mais pourquoi vous ne la prenez pas ? Il y a du carton dedans !" Jean-Marc prend quelques secondes pour discuter et expliquer son refus. "Nous sommes les principaux interlocuteurs des riverains. Peut-être qu'ils manquent d'informations, mais, souvent, ils n'ont surtout pas envie d'aller les chercher", regrette l'éboueur. Pourtant, ces erreurs peuvent coûter cher à l'arrivée au centre de tri, où le camion rempli par Jean-Marc termine son voyage. Dans le sous-sol du centre de tri du 15e arrondissement de Paris, les déchets s'amoncellent en des tas de près de 6 mètres de haut, le 18 juin 2015. (JULIE RASPLUS / FRANCETV INFO) En Ile-de-France, cinq centres récoltent les déchets recyclables des Parisiens, dont celui situé dans le 15e arrondissement de la capitale, où francetv info s'est rendu. Chaque jour, vers 16 heures, le ballet des camions-bennes commence. Deux à trois tonnes de déchets par camion sont déversés sur le sol d'un grand hangar, situé au sous-sol du centre de tri. Nouveau moment fatidique. Un agent du centre vérifie visuellement le contenu de la benne. Si le taux d'erreurs lui semble trop élevé, il refuse l'intégralité et la renvoie à l'incinération. "Sur une centaine de camions par semaine, cela arrive deux à trois fois maximum", précise Christophe Maria, responsable des relations extérieures au Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers. Des agents vérifient que le tri est bien fait, selon les matières, dans le centre du 15e arrondissement de Paris, le 18 juin 2015. (JULIE RASPLUS / FRANCETV INFO) Il estime à 20% le nombre d'erreurs constatées à l'arrivée. "Il y a dix ans, on avait plutôt 30% d'erreurs. On a quand même réussi à améliorer la qualité de ce que l'on reçoit. Je préfère insister sur les 80% de matière qui repartent dans des filières de recyclage." Dès lors, le tri s'opère de manière plus concrète. Les déchets sont envoyés dans d'immenses machines qui les séparent par taille, par poids et par forme. Un aimant capte l'ensemble des déchets en acier, comme les boîtes de conserve. Puis, des tapis roulants inclinés et un système de tri optique séparent les déchets légers des plus lourds. A la sortie, papiers et bouteilles sont ainsi organisés en catégories bien distinctes. Place au tri manuel. Des agents, postés dans une salle close, se concentrent sur les matières qui défilent sur des tapis. Leur mission : effectuer "un tri plus fin sur les grandes familles de déchets". C'est là que l'"on sépare les bouteilles colorées des bidons de lessive ou des briques de lait", explique Christophe Maria. A une vitesse ahurissante, les mains s'occupent d'ôter les dernières erreurs. Après leur passage dans le centre de tri du 15e arrondissement de Paris, les déchets sont compactés en cubes et par matière avant de partir dans les filières de recyclage, ici le 18 juin 2015. (JULIE RASPLUS / FRANCETV INFO) Désormais triés, les déchets sont compactés, par matière, en cubes d'un mètre sur un mètre. Les filières de recyclage s'occupent, toutes les semaines ou chaque mois selon qu'il s'agit de carton ou d'acier, de venir les récolter pour attaquer le processus de valorisation au cours duquel chaque matière redeviendra ce qu'elle était. Dans le centre du 15e arrondissement, le papier et le carton sont les plus courants à l'arrivée et, inévitablement, les plus recyclés à la sortie. Pour Christophe Maria, il y a donc des efforts à faire sur le reste. Dans ce qui part au recyclage, seulement 5% sont des flaconnages en plastique. Les emballages en acier ou en aluminium représentent, eux, 1%. "C'est parce que les habitants ne les trient pas, regrette-t-il. Du coup, ils finissent directement à l'incinération ou en enfouissement, car ils sont jetés avec les déchets ménagers. On doit encore aller chercher les déchets que l'on ne voit pas". Francetv info 8/10/2015
  7. Gérard Mestrallet, PDG de Engie, ex GDF-Suez représentera lors de la Cop21 la voix des grandes entreprises invitées à participer à ce débat. À la question de savoir s’il faut taxer le diesel et les technologies polluantes, le PDG répond "Nous pensons qu'il faut un prix au carbone et que c'est en fonction du niveau d'émission de CO2 qui fait réchauffer la planète qu'il faudrait mettre un prix et taxer le cas échéant", souligne le PDG d'Engie. Cop 21 : les grandes entreprises veulent faire entendre leurs voix Si la société Engie veut mettre en avant sa conscience verte, certaines ONG rappellent que l'entreprise va inaugurer de nouvelles centrales à charbon au Brésil et en Turquie avec des technologies qui restent polluantes pour l'atmosphère. "Aujourd'hui le charbon c'est 40% de la production d'électricité dans le monde et 50% dans les pays émergents. Nous avons eu dans le passé des projets de charbon qui sont maintenant pour l'essentiel achevés. Plus de la moitié de nos projets de production d'électricité sont totalement renouvelables et le reste est aujourd'hui à très faible émission de carbone comme par exemple les centrales à gaz", explique Gérard Mestrallet avant de préciser que le charbon représente "une part extrêmement faible de nos activités". Francetv info 8/10/2015
  8. L'ouvrage avait été inauguré deux semaines plus tôt et était l'une des attractions les plus sensationnelles du parc géologique de Yuntaishan. Il a eu la peur de sa vie. Lee Dong Hai, un touriste qui marchait sur un pont en verre suspendu à 260 m au-dessus du sol, a soudain entendu un bruit de craquement, lundi 5 octobre. Sous les yeux terrifiés des passants, nombreux depuis l'inauguration, deux semaines plus tôt, de ce pont construit au-dessus du parc géologique de Yuntaishan, dans la province du Henan, la structure, présentée comme une merveille d'ingénierie, n'a, semble-t-il, pas résisté à la chute d'un objet, causant un mouvement de panique. Heureusement, l'ouvrage n'a pas cédé. Des personnes inspectent le sol en verre de ce pont suspendu, construit en Chine, dans la province du Henan, lundi 5 octobre 2015. (STR / AFP) Ces ponts suspendus, composés de sols en verre, sont très en vogue dans les parcs naturels chinois : en septembre, un autre de ces édifices, construit à plus de 300 m au-dessus du sol, a été inauguré dans la province voisine du Hunan. ipt> Sur le réseau social Weibo, l'équivalent de Twitter en Chine, le touriste explique : "J'étais presque arrivé au bout quand soudain, j'ai entendu un bruit. Mes pieds ont tremblé un peu. J'ai baissé les yeux, et j'ai vu qu'il y avait une fissure dans le sol, explique-t-il dans un post, traduit sur le site américain Mashable. Les gens ont commencé à crié. Moi, j'ai hurlé : 'Ça a craqué ! Pour de vrai !' Et j'ai poussé les gens devant moi pour que nous puissions tous courir". CCTV+ 22/9/2015 Selon un porte-parole de l'office du tourisme de la montagne du Yuntai, interrogé par le site du Quotidien du peuple, les fissures sont apparues quand un touriste a laissé tomber un mug en acier sur le sol. Résultat : le pont est fermé jusqu'à nouvel ordre. Même si, selon les autorités du parc, les touristes ne sont pas en danger : "Le sol est constitué de trois couches de verre trempé. Les fissures n'ont endommagé qu'une seule de ces couches." Francetv info 8/10/2015
  9. Las de travailler à perte, un agriculteur de 29 ans a mis en vente une partie de son cheptel de vaches laitières sur le site internet. "Vente cause arrêt : 50 vaches laitières, 38 génisses. Echange possible contre cheptel limousin, 20 mères et 20 génisses prêtes à saillir". Si sa décision n'a rien de surprenant dans ce secteur en crise, c'est la méthode qui étonne : les vaches sont à vendre 125 000 euros sur Le Bon Coin. Vaches et moutons à vendre … sur Le Bon Coin ! sur WAT.tv Le troupeau de Sébastien Peault compte 97 laitières et 60 génisses, selon Charente libre, qui raconte son histoire mardi 6 octobre. "Il faut se serrer la ceinture. Il y a toujours des emprunts, il faut pallier les charges", regrette l’agriculteur, papa d'un enfant de 2 ans. Pour réduire la facture, Sébastien Peault "a remplacé le soja pur par un mélange avec colza et tournesol, et cultivé de la luzerne, du ray-grass et du trèfle incarnat pour l’apport en protéines, mais cela ne suffit pas", selon le quotidien local. Pour l'éleveur, le choix du Bon Coin comme lieu de vente est une réelle opportunité. "C'est un site connu. On y vend des vêtements, des voitures... Pourquoi ne pas vendre des vaches ?" s'interroge-t-il face aux caméras de TF1, qui lui consacrent un reportage, mercredi. Les quelques contacts qu'il a eus n'ont encore rien donné, selon la chaîne, mais il espère ainsi "sortir des circuits traditionnels" et toucher un acquéreur potentiel. Du reste, sa démarche n'a rien d'exceptionnel. A quelques kilomètres de cette exploitation, 120 agneaux sont proposés à la vente par un autre éleveur sur le même site. "Ça marche pas trop mal. Les gens appellent, se renseignent, témoigne Yaël Micheau sur TF1. Ça permet de nous faire connaître, et, d'une année à l'autre, les gens savent que j'ai des animaux à vendre". Francetv info 7/10/2015
  10. Un arrêté d'expropriation sera pris contre les propriétaires privés qui ne veulent pas vendre d'ici la fin de l'année, selon RTL. L'Etat part à la conquête de la dune du Pilat. Pour protéger la plus haute dune d'Europe, dont la fréquentation a doublé en dix ans, les autorités ont prévu de racheter les 45% du site qui appartiennent encore à des propriétaires privés, rapporte RTL mercredi 7 octobre. Une vue de la dune. Parrad.adrien CCBY-SA3.0 Quelque 150 propriétaires privés se partagent aujourd'hui une partie de cette montagne de sable. La préfecture de la Gironde devrait signer, dès le 19 octobre, un arrêté d'expropriation contre ceux qui refusent de vendre leur terrain. Le but : permettre à l'Etat d'acquérir la majeure partie du site d'ici 2016. "On accélère le processus, parce que de toute façon on n'a guère le choix dans ce genre de cas, précise Guillemette Rolland, du Conservatoire du littoral, à RTL. Ce n'est pas une expropriation dans le sens où on va spolier des gens". L'Etat promet de ne pas fermer les restaurants et boutiques installés sur la dune du Pilat après le rachat. Selon le Conservatoire du littoral, cette acquisition vise à assurer la protection du site naturel, le dernier à ne pas être entièrement public en France, et à mieux gérer les 2 millions de visiteurs qui s'y rendent chaque année. Francetv info 7/10/2015
  11. Blaye (France) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi avoir donné son feu vert au redémarrage du réacteur 3 de la centrale du Blayais en Gironde, exploitée par EDF, après le remplacement des générateurs de vapeur. Le réacteur 3 du site girondin avait été mis à l'arrêt du 25 juillet 2014 au 29 septembre 2015, pour sa troisième visite décennale. Après examen des résultats des contrôles et des travaux effectués durant l'arrêt, l'ASN a donné le 21 août 2015 son accord au redémarrage du réacteur 3, selon le communiqué de l'ASN. Centrale nucléaire du Blayais (Gironde, France). Pierre-alain dorange CC BY-SA 3.0 L'ASN dit avoir contrôlé plusieurs chantiers réalisés lors de cet arrêt du réacteur, notamment celui qui a concerné le remplacement des générateurs de vapeur, pour lesquels l'ASN avait considéré, fin 2014, que les justifications de sûreté requises étaient incomplètes. Areva - dont l'activité réacteurs (Areva NP) est en cours de cession à EDF - a transmis depuis à l'ASN les compléments nécessaires à la mise en service des générateurs de vapeur. Pendant cet arrêt, l'ASN a notamment procédé à quatre inspections de chantiers de maintenance et des interventions de contrôle dans le bâtiment réacteur. Concernant la sûreté, l'ASN considère toutefois que la centrale doit améliorer la gestion de la co-activité (des activités distinctes, qui ont lieu simultanément dans un temps contraint, NDLR), la sectorisation incendie, et le confinement sur les chantiers de maintenance. En matière de radioprotection, l'ASN note que le site a optimisé de manière satisfaisante les doses reçues par les intervenants lors des activités de maintenance et notamment lors du remplacement des générateurs de vapeur. Un prestataire d'EDF, intervenant lors d'une opération de maintenance dans l'unité de production numéro 4 de la centrale, avait été victime le 21 août d'une contamination externe de niveau 2 sur l'échelle internationale de classement des événements nucléaires (INES, graduée de 0 à 7). L'état de l'employé contaminé, immédiatement pris en charge par le service de prévention des risques du site, n'avait pas nécessité de suivi médical particulier, selon EDF. Romandie 7/10/2015
  12. Paris - La commission des Finances de l'Assemblée s'est ralliée mercredi au calendrier du gouvernement en refusant de durcir dès le projet de budget 2016 la fiscalité sur le diesel au profit du projet de loi de finances rectificative de fin d'année. La commission a rejeté, à une voix près, un amendement du député PS Jean-Yves Caullet, soutenu par les écologistes, qui prévoyait notamment d'accroître de deux centimes la taxe sur le gazole. Cet amendement avait reçu un avis défavorable de la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault (PS) qui jugeait préférable de suivre la stratégie du gouvernement pour avoir un débat global sur la fiscalité écologique. Le gouvernement veut inscrire la taxation du gazole dans le cadre d'une réflexion plus large sur l'évolution de la fiscalité écologique qui figurera dans un projet de loi de finances rectificative (PLFR) en fin d'année. L'exécutif réfléchit ainsi également à une extension à d'autres sources d'énergie, comme le gaz ou les carburants, de l'assiette de la CSPE (Contribution au service public de l'électricité), une taxe pesant aujourd'hui sur la seule facture d'électricité des Français et qui sert surtout à financer les subventions aux énergies renouvelables. Le gouvernement ne souhaite pas légiférer à la va-vite sur ce genre de sujets. Il est nécessaire de prendre en compte l'ensemble des éléments de fiscalité pour éviter un transfert de fiscalité pouvant pénaliser les ménages, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, à l'Assemblée. Lire la totalité de l'article sur Romandie.com (7/10/2015)
  13. Paris - La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a assuré mercredi que le gouvernement envisageait un rapprochement entre les fiscalités de l'essence et du diesel. Ce rapprochement passerait par une baisse des taxes sur l'essence et une augmentation sur le diesel, afin de les égaliser, les neutraliser, a-t-elle précisé dans la cour de l'Elysée, à la sortie du conseil des ministres. C POLITIQUE 5/10/2015 Rappelant que le diesel est reconnu comme une substance cancérigène, elle a expliqué qu'au minimum, pour protéger les consommateurs, il faut que la fiscalité soit neutre. "Aujourd'hui, il y a un avantage pour le diesel de 15 centimes, l'idée, c'est de neutraliser, c'est-à-dire de baisser les taxes sur l'essence et de neutraliser en faisant rejoindre les taxes sur le gazole et l'essence", a-t-elle précisé. "Cette modification, elle est faite, on est en train de voir les scénarios", a-t-elle ajouté. "Elle sera inscrite dans la prochaine loi de finances", a-t-elle poursuivi, évoquant celle qui est actuellement étudiée à l'Assemblée nationale ou le collectif budgétaire de fin d'année, qui sera présenté mi-novembre. "L'idée est qu'avec une partie de cette taxe (...) il y ait un bonus beaucoup plus important pour l'achat d'un véhicule propre", a détaillé Mme Royal, pour qui les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaieté de coeur mais parce qu'ils n'ont pas les moyens de changer de voiture. Elle a ainsi souhaité un rapprochement, c'est-à-dire une baisse des taxes sur l'essence et une augmentation sur le diesel pour égaliser d'une part, et d'autre part qu'une partie du produit soit rendu aux automobilistes sous forme d'un bonus beaucoup plus élevé pour leur permettre justement de changer de véhicules. Le député socialiste Olivier Faure a d'ores et déjà déposé un amendement au projet de loi de finances visant à augmenter la fiscalité sur le diesel tout en baissant légèrement les taxes sur l'essence, mais le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert a indiqué mercredi que le gouvernement était opposé à son adoption. Il y a probablement des évolutions à envisager, étalées dans le temps, a-t-il souligné sur Europe 1. Mais à ce stade, au détour d'un amendement, fut-ce-t-il d'un député socialiste, le gouvernement n'a pas l'intention dans la précipitation de bouleverser les équilibres et les engagements qu'il a pris en matière de fiscalité, a-t-il assuré. Aujourd'hui une partie non négligeable de cette fiscalité (environnementale) est mise au service du développement des énergies renouvelables, a rappelé le secrétaire d'Etat au Budget. C'est dans ce cadre plus global que le gouvernement réfléchit à faire des propositions, peut-être à la fin de l'année dans le projet de loi de finances rectificative, a annoncé Christian Eckert. Romandie 7/10/2015
  14. Environ 3000 nageoires de requins qui devaient quitter illégalement l'Indonésie pour être revendues à Hong Kong ont été saisies par les autorités de l'archipel, a indiqué mercredi un responsable. Ces nageoires de requin océanique sont une espèce protégée en Indonésie. Un requin longimane (Carcharhinus longimanus), aussi appelé Requin océanique, Aileron blanc du large ou encore Requin pointes blanches du large, accompagné d'un banc de poissons-pilotes dans le récif d'Elphinstone, au large de l'Égypte, en mer Rouge. OldakQuill CC BY-SA 3.0 Elle est interdite à l'exportation. Les nageoires ont été saisies la semaine dernière à l'aéroport international Soekarno-Hatta près de Jakarta, a déclaré le chef de l'agence nationale d'inspection des poissons. "La saisie est estimée à un milliard de roupies ici, mais à Hong Kong ces nageoires auraient pu être revendues pour plusieurs fois ce montant à des gens riches qui apprécient leur valeur nutritive et les considèrent comme de fins mets", a-t-il ajouté. Hong Kong est l'un des plus grands marchés au monde pour les ailerons de requins, qui sont souvent servis sous forme de soupe à des banquets chinois très onéreux. Les requins ont été pêchés dans les eaux autour de l'île de Java, et la société qui souhaitait les exporter fait l'objet d'une enquête, selon le responsable. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a depuis longtemps tiré la sonnette d'alarme sur la pêche au requin en Indonésie, dont la population ne cesse de décliner dans ce pays d'Asie du Sud-Est aux 17'000 îles et îlots. Romandie 7/10/2015
  15. Paris - Les financements des pays du Nord vers ceux du Sud pour lutter contre le réchauffement climatique sont orientés à la hausse avec 61,8 milliards de dollars mobilisés en 2014, selon l'OCDE, l'objectif étant d'arriver à 100 milliards par an en 2020. Le respect de cette promesse conditionne la signature des pays du Sud à l'accord mondial sur la climat espéré fin 2015 à Paris. Avec une augmentation de près de 10 milliards par rapport à 2013, l'organisation estime dans un rapport présenté mercredi à Lima dans le cadre des réunions de la Banque mondiale et du FMI, que des progrès significatifs ont été réalisés pour atteindre les 100 milliards. En 2013, l'aide, que ce soit sous forme de dons ou de prêts, d'organismes publics ou privés, s'est élevée à 52,2 milliards, précise l'OCDE, chargée de réaliser ce rapport pour faciliter les discussions sur le projet d'accord, à moins de deux mois de l'ouverture de la conférence climat. La principale conclusion est qu'il y a eu des progrès significatifs en direction de l'objectif de 100 milliards de dollars, indique l'OCDE. Notre mandat était de fournir un état des lieux des financements, a précisé lors d'un briefing téléphonique Simon Buckle, l'un des auteurs du rapport, en précisant que l'OCDE n'avait pas été missionnée pour faire des projections jusqu'en 2020. Les pays développés se sont engagés en 2009 à Copenhague à augmenter progressivement les financements pour des projets climat (réduction des gaz à effet de serre ou adaptation au réchauffement) vers les pays en voie de développement pour atteindre 100 milliards par an en 2020. Jusqu'ici, faute de définition précise des financements pouvant être comptabilisés, le débat était très confus. Ce n'est pas une estimation parfaite (...) mais nous pensons que c'est une estimation solide et actualisée qui sera utile à l'approche de la COP21, a déclaré Simon Buckle, à moins de deux mois du rendez-vous parisien (30 novembre-11 décembre). Ce rapport de l'OCDE est-il susceptible de faciliter les discussions entre les 195 pays ? "Le signal positif, c'est que les financements climat sont sur une trajectoire orientée à la hausse", a commenté auprès de l'AFP Athena Ballesteros du World resources institute, un think tank américain. "D'ici à 2020, les pays ont encore le temps de revoir (leurs engagements) à la hausse, a ajouté cette experte, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire". Il faut regarder de près la méthodologie et voir si les chiffres sont valables ou pas, prévient Jens Mattias Clausen de Greenpeace pour qui l'impact sur la dynamique des négociations dépendra de cette analyse. Ensuite, pour avoir une chance de conclure un accord à Paris, nous avons besoin d'une feuille de route claire jusqu'aux 100 milliards en 2020, souligne le militant écologiste. Ce chiffre est un chiffre qui ne fait fuir personne: ni les pays du Sud (...) qui doivent continuer de détailler leurs engagements pour contenir le réchauffement de la planète , ni les pays du Nord qui sont appelés à augmenter leur contribution pour atteindre l'objectif de 100 milliards, a réagi de son côté le ministre des Finances français Michel Sapin. Les annonces faites récemment (contribution française, fonds vert...) n'ont pas toutes été prises en compte et il devrait y en avoir d'autres à Lima (...) Cela va créer une dynamique pour la Cop21 de Paris, a-t-il ajouté dans un communiqué. Les auteurs du rapport ont précisé que les montants promis pour le Fonds vert pour le climat (10 milliards d'ici 2018) ne figuraient pas dans leurs calculs, ce fonds n'étant opérationnel que depuis fin 2014 et les premiers projets bénéficiaires pas encore connus. En faisant la moyenne sur 2013 et 2014, l'OCDE a calculé que la part des financements publics est de 71%, celle du privé de 26% et les crédits export de 3%. L'ONG Oxfam déplore qu'une part marginale des financements, 16%, soit effectivement destinée à l'adaptation des populations les plus vulnérables, la très grande majorité de l'aide allant à des projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Romandie 7/10/2015
  16. Paris - Dans la lutte contre le réchauffement climatique, grands groupes et PME n'ont pas les mêmes armes pour agir, mais ces dernières ne sont pas en reste, sous l'impulsion de dirigeants motivés, mais aussi par intérêt économique. Infographie du pacte du développement durable. pactemondial.org L'important c'est d'être dans une logique de petits pas car une PME n'a pas les moyens de mettre un million d'euros dans un projet climat, expose d'emblée à l'AFP Marc Jacouton, responsable du développement durable de Cepovett. Cette grosse PME de 250 personnes spécialisée dans la production de vêtements professsionnels (uniformes pour Air France ou Accor, etc.) s'est lancée il y a près de dix ans dans une démarche plus verte. L'entreprise compense ses émissions de CO2 en finançant la plantation d'arbres médicinaux au Mali. Ces arbres produisent une huile qui transformée en biopesticide permet de cultiver sur place un coton biologique, explique Marc Jacouton. Une boucle d'économie circulaire est formée, avec ce coton équitable utilisé pour la fabrication des tissus. Sur les 1.200 entreprises françaises membres du Global Compact, l'initative des Nations unies pour impliquer les entreprises dans l'optique de la Conférence internationale (COP21) sur le climat de Paris en décembre, 800 sont des PME, précise M. Jacouton, qui préside également le Club PME Climat. La preuve que beaucoup d'entreprises moyennes s'engagent dans la réduction de leur impact carbone, que ce soit en réduisant leur consommation d'énergie (électricité, carburants), d'eau, en promouvant la visioconférence au lieu des déplacements, ou encore en triant mieux leurs déchets. Lippi, fabricant de grillages, travaille lui sur l'éco-conception: nous avons réduit le poids de matière dans nos produits, réduit les composés volatils et diminué le poids des emballages, détaille son président Frédéric Lippi. Si l'argument climat est important, en travaillant sur l'empreinte carbone, on réduit également les coûts, note ainsi Marc Jacouton. Et ce mouvement a aussi été poussé par l'action des grands groupes, dont les PME sont bien souvent des fournisseurs. Cela devient une exigence de nos clients. Depuis 2006-2007, il y a une énorme montée en puissance de critères environnementaux dans les appels d'offres où c'est extrêmement compétitif et où on fait la différence sur de petites choses, explique Marc Jacouton. Avoir une attitude plus climat compatible devient une vraie valeur ajoutée. Nous avons été menacés par la concurrence étrangère à bas coûts. Nous avions deux solutions: délocaliser ou innover, témoigne auprès de l'AFP Bruno Duval, PDG de Savco, entreprise ariégeoise spécialisée dans la chaudronnerie pour l'hydroélectricité. La société a modifié son processus de production pour réduire ses émissions de CO2 et de fumées toxiques. Elle a également substitué l'électricité au gaz propane pour chauffer l'acier, une solution moins performante, mais qui permet à l'entreprise de mettre en avant son bilan environnemental. Au départ c'état un risque, mais au final c'est devenu un argument de vente alors que l'on travaille souvent dans des zones environnementales protégées, indique Bruno Duval. Mais les PME font face à des obstacles, liées à leur taille: le manque de temps et parfois de compétences en interne, là où les grandes entreprises ont des équipes entières dédiées au développement durable, et la difficulté parfois à mobiliser en interne le personnel. Le contexte économique peu dynamique en France peut aussi s'avérer un frein. Mais le mouvement est inéluctable. Les PME se disent qu'il faut qu'elles s'impliquent sur ces sujets, sinon cela viendra un jour par la loi et elles seront au pied du mur, avance Bruno Duval. Une éventualité qui inquiète. Il faut éviter le trop plein de réglementation et trouver le juste milieu entre contrainte et incitation, prévenait récemment lors d'un colloque du Club PME Climat, Guillaume de Bodard, de la CGPME. Romandie 8/10/2015
  17. Cette médaille est présentée comme étant l'un des meilleurs moyens de retrouver son animal... En complément de son identification par puce (ou tatouage). Selon le site, Woofki / T-es-qui.com, cet accessoire permettrait à n'importe quelle personne de nous contacter et nous envoyer la position de notre animal ! Elle existe en 2 tailles 5 (et 4 couleurs : bleu, rouge, rose et noir) : - Pour les petits animaux dotés d'un collier d’une épaisseur (largeur?) comprise entre de 0.5 cm et 1.5 cm, la médaille mesure 3.6 cm de long et 2.5 cm de large, 0.1 cm d’épaisseur. - Pour les plus grands dotés d'un collier d’une épaisseur (largeur?) comprise entre 1.5 cm à 4 cm, la médaille mesure 4.2 cm de long et 2.5 cm de large, 0.1 cm d’épaisseur. La médaille T-Es-Qui possède un ID unique et se glisse dans le collier ou le harnais de votre animal. Cerise sur le gâteau, elle est fabriquée en France ! Image t-es-qui.com Elle permet l'identification et la géolocalisation. Toutefois, ce n'est pas une solution de géolocalisation intégrant un système GPS, seule une personne ayant retrouvé votre animal peut envoyer sa position. Comment ça marche ? Une fois que l'on a reçu la médaille, il faut l'activer sur le site. On entre nos coordonnées puis on crée la fiche de son animal en indiquant les renseignements que l'on veut rendre accessibles : comme sa date de naissance, ses vaccins, allergies, son régime alimentaire, les coordonnées de son vétérinaire et même sa photo...Le détail ICI. La personne qui a trouvé votre petit protégé, scanne la médaille (dotée d'un QR-code) avec son portable. Contrairement à la puce on a accès directement aux informations concernant l'animal. La personne qui a trouvé votre ami à quatre pattes peut alors vous contacter par mail ou téléphone en signalant sa position : elle peut envoyer ses coordonnées GPS. C'est certainement moins rapide qu'un système GPS embarqué (relativement onéreux), mais telle que décrite cette médaille pourrait être un atout pour retrouver un animal plus rapidement pour un coût accessible au plus grand nombre... T-Es-Qui (7/10/2015)
  18. La WOUFKI LED est présentée comme un accessoire de sécurité pour les balades du soir. Une fois la Woufki Led fixée sur le collier ou harnais de votre chat ou de votre chien, il sera visible partout où il va, aussi bien dans un parc que par les automobilistes et même dans votre jardin (pour votre ami félin par exemple) ! Accessoire disponible en 3 couleurs. Image Woufki.com Les Woufki Led ont été conçues pour être attachées au harnais, au collier et/ou à la laisse.. via son attache qui s’adapte à tous les modèles (grand, petit, cuir, chaîne….) Protégées par leur coque en silicone, les Woufki Led sont pensées pour être ultra résistantes et waterproof. Elles sont légères : 12g et sont visibles jusqu'à 500m. Elles fonctionnent selon 3 modes : - lumière en continue, - lumière en clignotement lent, - lumière en clignotement rapide. Elles sont prévues pour durer environ 240 heures en mode clignotant (lent, je présume) avec une pile plate CR2032. Woofki Led from Woofki.com on Vimeo. ----->Etant donné la taille de cet accessoire, je suppose qu'il faut au moins 2 de ces "médailles" que l'on fixe de chaque coté... Woufki.com (7/10/2015)
  19. Paris - Des représentants de personnes souffrant d'hypersensibilité aux ondes ont exprimé mercredi leurs inquiétudes face au déploiement à partir de fin 2015 de compteurs électriques communicants Linky, qui vont faire l'objet d'une évaluation de l'agence de sécurité sanitaire. Nous sommes inquiets du fait que l'appareil enverra en permanence des informations par courant porteur en ligne (CPL) et qu'il rayonnera dans toutes les pièces de la maison, a expliqué Janine Le Calvez, la présidente de l'association Piartem-Electrosensibles. Elle s'exprimait à l'issue d'une rencontre de deux heures avec Joëlle Carmes, la sous-directrice de la prévention des risques liés à l'environnement et à l'alimentation à la Direction générale de la santé (DGS). (Image ompteur électrique Linky / Huffington Post) Cette dernière a indiqué à Mme Le Calvez avoir saisi récemment l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour une expertise sur les expositions liées aux compteurs communicants ou intelligents dont fait partie le compteur Linky. Interrogée par l'AFP, la DGS a précisé que l'objet de la saisine est une synthèse des caractériques et des connaissances sur les expositions liées aux compteurs intelligents et les effets sanitaires associés. Le boitier Linky devrait, d'ici à 2021 être installé par le gestionnaire de réseau ErDF, une filiale d'EDF, dans 35 millions de foyers, pour un coût global de 5 milliards d'euros. Un autre compteur communicant, Gazpar, doit de son côté être déployé par GrDF, filiale du groupe Engie (ex-GDF). Comme le Linky, Gazpar peut transmettre automatiquement les relevés de consommation des clients deux fois par jour, via un module radio, sans l'intervention d'un agent. (Image le nouveau compteur à gaz Gazpar / Energie2007) Mme Le Calvez qui réclame un moratoire sur le déploiement du boitier Linky a souligné qu'il n'existait aucune étude à ce stade sur son éventuel impact sanitaire. Elle a également indiqué avoir demandé au ministère de la Santé d'intervenir pour que les électrosensibles puissent à l'avenir refuser l'installation obligatoire d'un compteur Linky chez eux. Le fonctionnement de Gazpar. Image GrDF Romandie 7/10/2015
  20. À mi-parcours de la Stratégie de l’Union Européenne pour la Biodiversité pour 2020, la Commission européenne vient de publier un rapport sur l’état de conservation de la nature dont le bilan apparaît confus et mitigé. Les conclusions de la Commission avancées dans son rapport sur l’état de conservation de la nature concordent avec les avertissements que BirdLife Europe avait présenté dans son propre rapport « Halfway There Report ? ». L’étude, publiée en juin, rapportait des échecs massifs concernant la crise écologique que traversent les territoires agricoles européens. Outarde canepetière (Tetrax tetrax) - Crédit photo : Michel Caupenne D’après le rapport publié par la Commission européenne la semaine dernière : - Un grand nombre d’espèces animales et végétales n’ont pu être sauvées de la menace de l’extinction, malgré les objectifs fixés pour inverser le déclin de la biodiversité. - Un seul pays sur les 28 que compte l’Union Européenne, présente un plan de restauration basique des écosystèmes ! - Seuls 52% des espèces d’oiseaux identifiés bénéficient d’un statut d’oiseaux protégés. - Plusieurs des principaux objectifs fixés au début de cette décennie n’ont pu répondre à la question de l’agriculture intensive. Alors que la Commission européenne a lancé une consultation publique et un examen approfondi des Directives Oiseaux (2009)et Habitats (1992), visant à revisiter les directives, 90 ONG environnementales ont appelé les citoyens européens en mai 2015 à les défendre au travers de la campagne européenne « Nature Alerte ». Convaincus que la stricte application des directives est seule garante du maintien de la préservation de la nature, plus de 520 000 citoyens européens ont répondu favorablement cet été à la consultation pour demander à la Commission européenne de maintenir et faire appliquer les Directives, piliers fondateurs de la préservation des espèces et des milieux naturels. La Commission vient de publier un nouveau sondage auprès des citoyens européens pour les interroger sur la perte de la biodiversité. L’écrasante majorité, plus des trois quart des personnes interrogées, confirme qu’il est capital d’arrêter la perte de la biodiversité et que pour remplir cet objectif, la Commission européenne ne doit pas céder à la pression des Etats membres et des lobbies industriels qui participent sensiblement à les affaiblir. Halfway There Report ? : http://www.birdlife.org/sites/default/files/attachments/BIRDLIFE%20MID-TERM%20ASSESSMENT%20MID-RES.pdf LPO 6/10/2015
  21. Très présent dans les cours d’eau français au siècle dernier, le brochet (Esox lucius) se fait désormais plus rare. «Catch and release» (en français, «Attraper et relâcher»). C’est ainsi que les Américains désignent la pêche sportive. Autrefois, les brochets pêchés atterrissaient sur les tables familiales dominicales, c’était un « poisson de fête ». Mais les modes de vie actuels conduisent à préférer des produits de la mer préparés en filets. Brochet dans une gravière d'Alsace. 0x010C CCBY-SA3.0 Bourré d’arêtes, le brochet est plus difficile à consommer qu’un autre poisson d’eau douce, le sandre. Aujourd’hui les pêcheurs remettent donc à l’eau les quelques brochets qu’ils attrapent, "mais 1 sur 5 ne survit pas", témoigne Bernard Breton, président de la Fédération de pêche du Val d’Oise, secrétaire général de la Fédération nationale de la pêche en France et de la protection du milieu aquatique. Expert auprès de L'Union internationale pour la conservation de la nature, il sait que l’espèce est classée « vulnérable ». Fautifs les pêcheurs ? Non. Ce ne sont pas eux qui ont entamé les stocks. Le déclin des populations réside dans l’urbanisation, la disparition des prairies inondables, la construction des barrages, écluses et autres mécanismes de retenues d’eau. « Entre faire passer les bateaux, gérer la pollution, éviter les inondations, les poissons n’ont jamais eu droit de cité, poursuit-il. Ce n’était pas la priorité des politiques ». Mais en 2015, le respect de la biodiversité est une priorité. « Le brochet a beaucoup régressé dans les grands cours d’eau régulés par l’homme, Loire, Seine et ses affluents », précise Jérôme Belliard, ichtyologue à l’unité de recherche Hydrosystèmes et bioprocédés de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture. La reproduction du brochet est très spécifique: elle s’effectue sur des prairies inondées qui doivent être submergées pendant une période assez longue (50 à 60 jours). « La femelle pond à partir de fin février sur des végétaux aquatiques ou des végétaux terrestres submergés. Si l’eau se retire trop vite, les œufs/alevins ne survivent pas. L’assèchement leur est fatal ». Drainage, déboisement des bassins versants, régulation des rivières… participent à raccourcir les temps d’inondation de ces quelques espaces de frai. « Dans dix ans, le brochet sera classé "en danger’’ si on ne le protège pas », prédit Bernard Breton. Cette espèce « parapluie » et emblématique du milieu se trouve au sommet du réseau trophique. Si on la protège, on préserve également d’autres espèces qui exploitent le même habitat (amphibiens, oiseaux tel le râle des genêts…). Le clapet automatique, pour maintenir inondées les zones de frai des brochets. Brevet INPI n° FR2995506. (Photo Hydrosphère, 95) Pour pallier les aléas de la reproduction, le bureau d’études spécialisé en milieux aquatiques Hydrosphère, basé à Saint-Ouen-l’Aumône dans le Val d’Oise (95) a inventé un système hydraulique automatique, qui via des flotteurs est capable de réguler le niveau de l’eau d’une plaine inondable. "Autrefois, les associations de pêche essayaient de maintenir des zones inondables avec des ouvrages personnels, des vannes avec des manivelles", analyse son directeur Pascal Michel. Mais il fallait aller sur le terrain régulièrement, contrôler la baisse du niveau des eaux, se rendre dans des endroits souvent peu accessibles. Or dans les associations, il y a de moins en moins de bénévoles. Ce type de solution n’était plus viable. Avec ce procédé, plus d’intervention humaine aléatoire, les alevins seront toujours en zone humide et pourront grandir normalement. « Ce système permet aussi de favoriser certaines espèces végétales ou de les limiter, conclut-il. Si on veut faire disparaître des saules par exemple. Au lieu de les éradiquer avec des produits chimiques, il suffit de les maintenir dans l’eau un certain temps ». Le Parisien 27/9/2015
  22. Des scientifiques de plusieurs pays effectuant des travaux en Indonésie ont découvert une nouvelle espèce de mammifère appelée le rat au nez plat, en raison de ses caractéristiques jamais vues auparavant. Cette créature a été découverte dans une région de montagne isolée sur l'île de Sulawesi (mont Dako), dans le centre de l'Indonésie, précise le musée australien Victoria, dont des scientifiques ont participé aux travaux (en anglais). NC RZ 1/10/2015 Le rat, dont l'appellation scientifique est Hyorhinomys stuempkei, a des caractéristiques «jamais vues auparavant par la science», ajoute le musée dans un communiqué publié mardi. Cette découverte, publiée dans le Journal of Mammalogy est le fruit d'une équipe de scientifiques d'Indonésie, d'Australie et des Etats-Unis. Outre son nez rose plat et grand, doté de narines dont la forme sont similaires à celles d'un porc, l'animal a de grandes oreilles, une petite bouche et de longues dents de devant, selon la même source. Ce mammifère est carnivore et se nourrit probablement de vers de terre et de larves d'insectes, notamment. Sur les photos, le mammifère semble avoir la même taille qu'un rat. «Je suis toujours stupéfait de pouvoir aller en forêt et trouver une nouvelle espèce de mammifère si différente des autres espèces que celles référencées par la science», a indiqué Kevin Rowe, un scientifique du musée Victoria ayant participé aux recherches. 20 Minutes 6/10/2015
  23. 30 ans après l'accident, une étude a recensé la faune sauvage dans la zone d'exclusion autour de la centrale nucléaire : les grands mammifères y prospèrent... mieux que dans les régions habitées par les humains. Le 26 avril 1986 se produisait l'accident nucléaire le plus important de l'histoire dans la centrale de Tchernobyl, dans l'actuelle Ukraine. Ses conséquences (dont le fameux "nuage" dont on a tenté de nous faire croire qu'il s'était sagement arrêté à la frontière française) ne sont probablement pas encore toutes évaluées aujourd'hui. loup dans la zone d'exclusion de Tchernobyl. (Valeriy Yurko) Autour de la centrale, il y a aujourd'hui une zone d'exclusion interdite aux humains. Les animaux, eux, semblent pourtant trouver les lieux accueillants et y retournent pour s'y multiplier, du moins les grands mammifères. C'est en tout cas le résultat d'une étude qui vient d'être publiée dans la revue "Current Biology". L'équipe internationale, emmenée par Jim Smith, professeur en sciences de l'environnement à l'université de Portsmouth (Angleterre), a étudié les populations de mammifères dans une zone de 4.200 kilomètres carrés autour de Tchernobyl. Conclusion ? Les résultats démontrent pour la première fois que, sans tenir compte des effets potentiels des radiations sur les animaux à titre individuel, la zone d'exclusion de Tchernobyl permet à une communauté abondante de mammifères de survivre, après près de trois décennies d'exposition chronique aux radiations". D'après les données historiques mises en avant par l'université de Portsmouth, les premiers six mois après l'accident auraient "affecté la santé des animaux de manière significative". En revanche, les populations de ces animaux se seraient remises des effets des radiations en quelques années. Les comptages d'élans, sangliers et cerfs effectués entre 1987 et 1996 montrent que leurs populations auraient déjà été multipliées plusieurs fois dans cette période. Les sangliers auraient même atteint un pic de population avant de décroître à nouveau... mais à cause de l'augmentation du nombre de loups et une épidémie non liée aux radiations. Carte indiquant l'état de la contamination au césium 137 en 1996 sur la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine. Voir la légende des couleurs dans le cadre en surimpression sur la carte. Sting CCBY-SA2.5 / Wikipedia D'après les décomptes effectués par ces scientifiques, le nombre de gros mammifères, dont les élans, chevreuils, cerfs, sangliers et loups, serait aujourd'hui similaire à celui de quatre réserves naturelles non contaminées de la région (en Biélorussie). Les données étudiées ne comprennent cependant pas d'éléments concernant la santé ou le taux de reproduction des animaux, mais les chercheurs ont exclu que les populations actuelles de mammifères soient influencées par d'éventuels afflux en provenance d'autres zones. "Il est très probable que le nombre d'animaux sauvages à Tchernobyl est plus important que ce qu'il était avant l'accident", explique Jim Smith. Cela ne veut pas dire que les radiations sont bonnes pour la vie sauvage, juste que les effets des habitations humaines, y compris la chasse, l'agriculture et l'exploitation forestière, sont bien pires". Pour Jim Beasley, de l'université de Georgie, co-auteur de l'étude, "ces données uniques montrant un large éventail d'animaux, qui prospèrent à quelques kilomètres d'un accident nucléaire majeur, illustrent la résistance des populations sauvages lorsqu'elles sont libérées de la pression des habitations humaines". Il faut bien insister sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une étude sur les conséquences des radiations sur la santé des animaux à titre individuel, mais bien de la capacité d'espèces à s'installer et prospérer dans une zone ainsi contaminée. On doit également signaler quelques bémols. Tim Mousseau, de l'université de Caroline du Sud, qui étudie les populations d'oiseaux dans la zone d'exclusion, explique ainsi à la BBC : "L'étude s'applique seulement aux grands mammifères qui sont soumis à la pression de la chasse plutôt que la grande majorité des animaux - la plupart des oiseaux, petits mammifères et insectes - qui ne sont pas influencés par la présence d'habitations humaines". Pour lui, l'étude montre que "laissées sans contrôle, certaines populations animales vont croître exponentiellement et éventuellement surpeupler une région". S'il pense que cette étude est "un pas très positif pour la recherche sur les impacts potentiels d'accidents nucléaires sur la santé et l'environnement", il estime aussi qu'il faut davantage de recherches sur le sujet : Il n'y a pas de preuve que les animaux de Tchernobyl atteignent les niveaux de croissance de population qui sont fréquemment constatés dans d'autres régions où ils sont protégés de la prédation et de la chasse". Pour Tim Smith, en revanche, "la zone de Tchernobyl est une zone d'expériences fascinante car elle nous permet d'étudier les transferts et les effets de la radioactivité sur le long terme. Il y a eu beaucoup d'expériences de laboratoire sur les effets des radiations sur les animaux et les plantes, mais elles sont généralement à court terme. Tchernobyl nous permet d'étudier les effets sur les animaux après des années d'exposition aux radiations". Nous savons que les radiations peuvent être nocives à très hautes doses, mais les recherches à Tchernobyl ont montré qu'elles ne sont pas aussi nocives que beaucoup de gens le pensent. Il y a eu de nombreux rapports sur une vie animale abondante à Tchernobyl, mais c'est la première étude à large échelle qui prouve à quel point elle est résistante". Les auteurs espèrent également que les données engrangées par leur étude pourront aider à comprendre les impacts environnementaux à long terme de la catastrophe de Fukushima, le second accident nucléaire le plus important de l'histoire. L'OBS 6/10/2015
  24. Près d'une espèces de cactus sur trois dans le monde pourrait disparaître, d'après une évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la nature. Les cactus se portent mal. C'est ce qui ressort de la première évaluation globale de l'état de conservation de ce groupe de plantes à travers le monde, effectuée par des scientifiques de l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et publiée lundi dans la revue Nature Plants. Avec 31% des espèces de cactus en danger d'extinction, il s'agit d'une des groupes du vivant les plus menacés, devant les oiseaux ou les mammifères. Les Cactus ont dû évoluer dans les derniers 30 à 40 millions d'années, quand les continents étaient déjà bien séparés. Ils sont presque exclusivement des plantes du Nouveau Monde. Tous les cactus sont couverts par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES), et de nombreuses espèces sont pleinement protégées en raison de leur inscription à l'Annexe 1. Malheureusement, certains pays ont une attitude contradictoire pour la protection des espèces. Au Mexique par exemple, ramasser des cactus est puni de prison. Mais les extensions urbaines détruisent des sites de cactus. C'est d'autant plus critique pour les espèces dont la zone de répartition est très réduite, parfois moins de 1 000 m². Photo de et par Monument National Organ Pipe Cactus, Arizona, Etats-Unis / domaine public / Wikipedia Bien que certaines espèces comme le Figuier de barbarie soient aujourd'hui répandues à travers le monde, les cactus sont à l'origine des plantes spécifiques des milieux arides d'Amérique. Avec 1480 espèces différentes et une taille pouvant aller d'un centimètre de diamètre et 19 mètres de haut, ils constituent un groupe végétal très varié. Les cactus sont largement utilisés par l'être humain, que ce soit comme source de nourriture ou de médicaments, ou comme plantes ornementales. La raréfaction de ces plantes est en premier lieu causée par la destruction de leur habitat, que ce soit pour développer l'agriculture ou l'élevage, ou de nouveaux projets immobiliers. Ainsi : - dans le Sud du Brésil, les plantations d'eucalyptus affectent quelques 27 espèces de cactus. - Dans les zones côtières de la péninsule mexicaine de Baja California et dans les Caraïbes, c'est surtout le développement immobilier qui est en cause. - Plus surprenant, dans le Nord-ouest du Mexique, des espèces menacées comme Grusonia reflexispina souffrent de la progression des élevages aquacoles de crevettes jusque dans le désert. L'autre menace qui pèse sur les cactus est liée à leur commerce illégal. Les cactus sont en effet très prisés pour leurs fleurs et leurs formes originales et un grand nombre d'entre eux sont prélevés directement dans leur milieu naturel afin d'être vendus. L'ampleur du commerce illégal des cactus s'est atténué depuis l'inclusion de certains d'entre-eux dans la liste des espèces protégées de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en 1975. Mais les collectionneurs de cactus d'Europe et des Etats-Unis continueraient d'alimenter le trafic au niveau mondial, d'après l'UICN. "Nos résultats confirment que l'ampleur du commerce illégal d'espèces sauvages est beaucoup plus important que ce qu'on imaginait par le passé, et qu'il concerne beaucoup plus d'espèces que les charismatiques rhinocéros et éléphants, qui reçoivent le plus d'attention", souligne la directrice générale de l'UICN Inger Anderson. Contrairement à d'autres écosystèmes menacés comme la forêt tropicale, les milieux arides qu'affectionnent les cactus sont souvent peu considérés et n'ont globalement pas fait l'objet d'importants programmes de conservation. Les auteurs de l'évaluation de l'UICN rappellent pourtant qu'il s'agit de zones riches en biodiversité, et appellent à davantage les protéger. lE tEMPS.CH 5/10/2015
  25. En Guyane, les oiseaux nous en font voir de toutes les couleurs… et de toutes les formes. Les chercheurs du laboratoire Biogéosciences ont pu photographier cette incroyable diversité lors de leur dernière mission en forêt guyanaise. La mission en Guyane a été menée dans le cadre du projet FRAGmentation & Biological INVasions. Le CNRS nous fait découvrir les sublimes photos ci-dessous. Toucan ariel, Ramphastos vitellinus. Son long bec peut paraître très pesant alors qu’en réalité il bénéficie d’une structure légère en nids d’abeilles. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Coq-de-roche, Rupicola rupicola. Le mâle arbore un plumage orange vif alors que la femelle affiche un plumage marron moins éclatant. Ne se reproduisant que dans les grottes, cette espèce est difficilement observable. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Anhinga d’Amérique, Anhinga anhinga. Dans la langue tupi du Brésil, le terme «Anhinga» signifie «oiseau-serpent» : une fois dans l’eau, seuls son long cou et sa tête dépassent de la surface. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Tangara évêque, Thraupis episcopus. Le plumage de ce mâle est d’un bleu azur éclatant, mêlé de gris, alors que celui de la femelle est plus terne. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Ibis rouge, Eudocimus ruber. Sa coloration, variant du rouge écarlate au rose orangé, est due à des pigments, les caroténoïdes, essentiellement présents dans les crustacés dont il se nourrit. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Héron cocoi, Ardea cocoi. Cet oiseau, adepte des eaux peu profondes, fréquente surtout les rivages et les berges des lacs, marécages, rivières et estuaires. Il s’agit de la plus grande espèce de héron d’Amérique du Sud. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Manakin à gorge blanche, Corapipo gutturalis. Le plumage de ce jeune mâle sera devenu tout noir, avec la gorge et le bec blancs, lorsqu’il aura atteint l’âge adulte. Il appartient à la famille des pipridés. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Tamatia à collier, Bucco capensis. Cette espèce, à la tête très volumineuse, ne délivre son chant qu’à quelques reprises pendant l’aube et peut rester perchée dans une posture très rigide pendant de longs moments. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Martin-pêcheur nain, Chloroceryle aenea. Grâce à son long bec, cette espèce forestière harponne les petits poissons en plongeant dans l’eau. Très discrète, elle est difficilement observable.Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Aigrette bleue, Egretta caerulea. Plutôt solitaire, elle niche toutefois en petites ou grandes colonies, avec d’autres hérons. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Martin-pêcheur vert, Chloroceryle americana. Lorsque la saison de la reproduction approche, ces oiseaux se disputent souvent leur territoire. Lors de leurs bagarres, ils en viennent parfois au bec ! Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Tangara des palmiers, Thraupis palmarum. Il construit habituellement son nid volumineux dans un palmier. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Ani des palétuviers, Crotophaga major. Pendant les feux de débroussaillement, l’ani n’hésite pas à s’approcher des flammes pour capturer des gros insectes, des lézards ou des grenouilles, ce qui lui vaut le surnom de «grand zozo diable» en créole. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Émeraude à menton bleu, Chlorestes notata. Cette femelle se distingue du mâle par l’absence de tâche bleue ou violette sous le menton. Il s’agit de l’une des plus petites espèces de colibri en Guyane. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA Femelle de guit-guit céruléen, Cyanerpes caeruleus, parasitée par une tique. Le mâle arbore lui un plumage très différent puisqu’il est exclusivement bleu et noir. Biogéosciences-Dijon / CNRS Photothèque / Fabrice MONNA CNRS 6/10/2015 de Anne-Lise Christmann et Audrey Diguet
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