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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Fukushima : il y a 4 mois. Quatre mois se sont écoulés depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le Japon. À 14 h 46 (heure locale), le 11 mars, un séisme de magnitude 9 se produit à une centaine de kilomètres au large de Miyagi, dans le nord-est de l’archipel. La secousse est suivie d’un tsunami, des vagues de quatorze mètres de haut ravagent le littoral. Samedi 12 mars, a lieu la première explosion dans la centrale nucléaire de Fukushima n°1, à 220 km au nord-est de Tokyo. La première étape d’une catastrophe qui n’est toujours pas terminée. L’état des réacteurs difficile à connaître : l’information se dégrade Il est de plus en plus difficile de faire un état des lieux de l’état précis de chaque réacteur. Les sources d’informations se font de plus en plus rares… A ce jour, le combustible de trois des cœurs des réacteurs a fondu, au moins partiellement. Dans le réacteur n°1, la fusion du cœur est totale et le corium (magma résultant de la fusion des éléments du cœur d’un réacteur nucléaire, constitué du combustible nucléaire, des éléments de l’assemblage combustible et des divers éléments du cœur avec lesquels il rentre en contact.) se répand dans la partie basse de la cuve du réacteur, et ce depuis les premiers jours qui ont suivis le séisme. Pour la piscine du réacteur n°2, Tepco a mis en place, début juin, un système de refroidissement. La mise en place de ce système est prévue pour les piscines des réacteurs n°1, 3 et 4. Mais, pour la piscine n°4, un consolidation de son soutènement avec des piliers en acier est nécessaire au préalable. La dernière mise à jour de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique sur le sujet date du … 2 juin. Les dernières informations fournies par l’opérateur de la centrale, Tepco, manquent elles aussi de précisions les dernières mises à jour portant sur l’évacuation des eaux de refroidissement contaminées, l’état des réacteurs n’étant pas modifié, par exemple, pour l’unité 1 depuis le 7 avril ! La note « finale » d’information publiée par l’IRSN date quant à elle, du 8 juin. Une note d’information a néanmoins été mise en ligne le 8 juillet, dans laquelle l’Institut, reprenant les éléments fournis par Tepco, évoque une « stabilisation de la situation des réacteurs »… Alors que l’Autorité de Sûreté Nucléaire française elle même introduit son communiqué de presse en déclarant : « L’injection d’eau douce dans les réacteurs 1 à 3 et les piscines d’entreposage du combustible 1 à 4 se poursuit en circuit ouvert. La sûreté ne peut être considérée comme stabilisée tant que cette situation persiste. ». Les deux instances expertes en France ne semblent donc pas totalement en phase dans leurs analyses… Ce communiqué de presse n°31 de l’ASN relève également que : « L’injection d’eau douce dans les réacteurs 1 à 3 et les piscines d’entreposage du combustible 1 à 4 se poursuit en circuit ouvert. La sûreté ne peut être considérée comme stabilisée tant que cette situation persiste. Les dernières analyses japonaises montrent que le combustible des réacteurs 1 à 3 a fondu rapidement après le début de l’accident. Le combustible fondu peut se retrouver en fond de cuve, ce qui risque d’entrainer leur percement. » Une contamination très étendue …. qui va durer Les dernières mesures effectuées dans la ville de Fukushima, située à soixante kilomètres de la centrale, sont franchement inquiétantes. Les mesures de terrain et analyses de sol effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD indiquent que les retombées de césium 134 et 137 radioactif sont de plusieurs centaines de milliers de Bq/m2 : 490 000 Bq/m2 sur la pelouse de l’école primaire Moriai ; plus de 700 000 Bq/m2 dans le quartier Watari. Cette irradiation ne diminuera que très lentement. Elle est due en effet principalement au césium 137 et au césium 134 dont les périodes physiques sont longues (30 ans et 2 ans respectivement). Cela signifie que la radioactivité du césium 137 sera divisée par 2 dans 30 ans. On peut estimer que dans les douze mois à venir, la radioactivité du césium 134 ne sera abaissée que de 30 % et celle du césium 137 de 3%. Pour la première fois une très forte contamination au césium a été décelée dans de la viande de bœuf qui viendrait de la préfecture de Fukushima au Japon. Une alerte qui confirme que les zones les plus contaminées ne sont pas nécessairement dans la zone interdite des 20 km autour de la centrale accidentée. Cette contamination alimentaire vient s’ajouter à l’irradiation externe reçue par les habitants. La population est trop exposée aux radiations ! En l’état actuel des choses, les habitants de la ville de Fukushima pourraient subir dans les douze mois à venir une irradiation externe de plusieurs milliSieverts alors que la dose au-delà de laquelle le risque de cancer mortel est jugé inacceptable par la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) est de 1 milliSievert par an. À la demande de citoyens japonais, l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) a analysé les urines des enfants de Fukushima et les résultats sont sans ambiguïté : toutes les urines contiennent du césium 134 et césium 137 à des concentrations allant de 0,4 à 1,3 becquerel par litre. Cela signifie que ces enfants, âgés de 6 à 16 ans, sont tous contaminés en césium 134 et césium 137 et qu’ils l’ont probablement aussi été par d’autres éléments radioactifs à vie courte, comme l’iode 131 (ces derniers éléments disparaissent plus vite et ne sont donc déjà plus détectables). Les mesures prises par les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur Les autorités japonaises ont décidé, fin juin, d’équiper 40 000 enfants de la région de Fukushima de dosimètres individuels. Ces dosimètres sont chargés de mesurer la dose de radioactivité reçue par les enfants durant leur journée d’école. Pas de prévenir ces doses, pas de les éviter…seulement de les mesurer. Le rayon de 20 kilomètres d’évacuation totale n’a toujours pas été modifié. Dans les 10 kilomètres suivants, la population est censée à la fois « rester confinée » et vivre normalement, envoyant les enfants à l’école, munis d’un dérisoire masque de papier et de leur dosimètre. Il faudrait évacuer les populations sur un périmètre beaucoup plus large que la zone rouge actuelle qui est de 20 km. L’ensemble des aliments doivent être contrôlés et les mesures de radioactivité bien plus fréquentes. L’élargissement de la zone est essentiel, et l’évacuation des enfants et des femmes enceintes notamment est plus que nécessaire ! Suivre toute l’actualité Nucléaire .Greenpeace 11/07/2011
  2. PCP : le 13 juillet, premier pas pour changer de cap ? C’est aujourd’hui qu’est publiée la proposition de la réforme de la pêche en Europe (voir le texte en anglais sur le site de la Commission ). La Commission européenne présente dans ce texte ses propositions pour améliorer le système de gestion de la pêche au niveau européen. La Politique Commune des Pêches n’est réformée que tous les 10 ans, cette année est donc une opportunité exceptionnelle d’agir pour la préservation des ressources marines. .… Le problème vient de la manière dont a été pensée la PCP, pour « l’augmentation de la production ». Or, on ne produit pas le poisson, on le capture, on le prélève donc sur un stock existant. Quand les prélèvements sont trop nombreux, le poisson n’est plus en mesure de se reproduire ! Certaines propositions esquissent un progrès Les propositions de la Commission portent notamment sur la réduction du nombre de bateaux. C’est une bonne intuition, mais l’UE compte sur les lois du marché pour réduire le nombre de bateaux et c’est inacceptable. Des mesures contraignantes concernant la taille et la capacité de pêche de la flotte sont nécessaires ! De même, la volonté affichée de l’Union européenne d’arriver à une reconstitution des espèces est un point positif. Mais il faut privilégier une approche écosystémique, et non espèce par espèce, respecter les avis scientifiques pour l’établissement des quotas. La fin de la surpêche devrait être un objectif clair ! Enfin, notons que la Commission propose d’arriver à terme à une interdiction totale des rejets en mer. Dans de nombreuses pêcheries, 60 % des poissons capturés ne sont pas désirés, ils sont aussitôt rejetés à la mer, morts ou mourants, en raison de leur faible valeur marchande ou parce que les quotas ont été dépassés. Les rejets ne sont pas règlementés, il est donc difficile de déterminer exactement le nombre de poissons rejetés. Pour réduire ces prises accessoires, arrêter ce gâchis et aller vers une pêche durable, il faudrait ne prendre que le poisson effectivement vendu. Ce que propose l’Europe, c’est l’interdiction pure et simple des rejets, un objectif ambitieux … La France, quant à elle, affirme que d’autres solutions, notamment techniques, doivent être envisagées… Malheureusement, force est de constater que ce ne sont pas des mesures techniques qui permettront de régler ce problème, mais des décisions politiques. Pour mettre fin à ce gaspillage, vous pouvez soutenir la démarche de Fish Fight . En apportant votre soutien à cette campagne, votre nom sera ajouté à une lettre envoyée à la Commissaire Maria Damanaki, aux membres du Groupe de réforme de la politique commune de la pêche, et à tous les députés européens. Un compteur, installé à l’extérieur du bâtiment européen à Bruxelles, rappelle également aux députés européens qu’ils ne peuvent ignorer plus de 690 000 citoyens ! SOS Océans : les points essentiels que la réforme néglige Deux points majeurs ne sont pas traités dans le projet de texte présenté aujourd’hui : les réserves marines et la petite pêche artisanale ou côtière. Pour Greenpeace, il est nécessaire de mettre en place un réseau de réserves marines dans les eaux européennes, non seulement comme moyen de protection des zones les plus sensibles, mais aussi de restaurer les stocks de poissons, et comme outil de gestion de la pêche. La pêche artisanale est essentielle, car représentant 20% des captures, elle signifie aussi 80% des emplois en Europe! Or elle n’est absolument pas abordée dans ce projet, quasiment pas évoquée. Greenpeace sera présente et mobilisée pendant les semaines et les mois à venir dans toute l’Europe, à terre et en mer pour exiger une réforme ambitieuse, permettant de protéger nos océans ! En savoir plus sur l’Europe et la PCP .Greenpeace 13/07/2011
  3. Mardi 12 juillet 2001 à 4h47 heure locale, un tremblement de terre de magnitude 6,2 a frappé l'archipel des Philippines. Aucune alerte au tsunami n'a été émise et le séisme n'a fait ni dégât ni victime. Ce matin, L'Institut de géophysique américain (USGS) a annoncé qu'un séisme de magnitude avait secoué l'archipel des Philippines dans la nuit de lundi à mardi. Dans un premier temps évaluée à 6,6, la secousse s'est produite à 4H47 heure locale à 125 kilomètres à l'Ouest de l'ile Negros et à une profondeur de 19 kilomètres. "Nous n'avons émis aucune alerte au tsunami. Nous avons vérifié les zones alentour et on ne nous a fait part d'aucun dégât ou de blessé", a indiqué Nazario Caro, responsable de l'Agence de gestion des risques cité par Romandie.com. Composé de 7.000 iles, l'archipel des Philippines est le siège de fréquentes activités sismiques et volcaniques car il est situé sur la Ceinture de feu du Pacifique., une zone de rencontre entre des plaques tectoniques. Une des lignes de fracture se situe même directement sous Manille, la capitale des Philippines. Les sismologues du pays ont ainsi prévenu que la ville n'était pas préparée à l'éventualité d'un grave tremblement de terre, comme le rapporte Romandie.com. Maxisciences 12/07/2011
  4. Naoto Kan propose une révision profonde de la politique énergétique de la nation Le premier ministre japonais Naoto Kan a proposé une révision fondamentale de la politique énergétique du pays et il s'est fait l'avocat d'une réduction de sa dépendance par rapport à l'énergie nucléaire. M. Kan s'est exprimé ce mercredi en conférence de presse, deux jours après l'annonce par le gouvernement d'une politique unifiée sur les tests de résistance pour les centrales nucléaires du pays. Le chef du gouvernement a souligné l'importance des tests proposés et a souhaité le soutien du public à l'égard de cette nouvelle initiative. M. Kan a expliqué que la décision de remettre en activité les centrales à l'arrêt ne doit plus dépendre seulement de l'Agence gouvernementale de sûreté nucléaire et industrielle, mais aussi d'un organisme de surveillance indépendant, à savoir la Commission de sûreté nucléaire. M. Kan a réclamé aussi une révision fondamentale de la façon dont le gouvernement supervise l'énergie nucléaire. Ce projet accorderait un statut indépendant à l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle qui ne serait plus sous la tutelle du ministère de l'Industrie. Le premier ministre a aussi fait allusion aux préoccupations soulevées par le patronat qui craint qu'un retard dans la remise en service des centrales nucléaires n'entraîne des coupures de courant électrique. M. Kan a appelé les entreprises à avoir davantage recours à leur propre production d'électricité. Mardi, les gouverneurs des préfectures avaient critiqué le gouvernement central, estimant que sa politique dans le domaine du nucléaire était difficile à comprendre. Par cette conférence de presse, Naoto Kan a apparemment cherché à répondre à ces préoccupations. ...NHK 13/07/2011
  5. De la viande de boeuf de Fukushima a été vendue dans 8 préfectures De la viande de boeuf contaminée par des substances radioactives et provenant d'un élevage de la préfecture de Fukushima a été mise en vente dans 21 magasins de 8 préfectures du Japon. Rappelons que du césium radioactif, dépassant les limites de sûreté définies par le gouvermenent, a été détecté dans 11 têtes de bétail livrées vendredi dernier d'une ferme de la ville de Minami Soma à un abattoir de Tokyo. Des fonctionnaires ont procédé à une enquête sur la destination de 6 autres bovins, expédiés de la même ferme vers des centres de traitement de la viande à Tokyo et dans la préfecture de Tochigi en mai et en juin. Ils ont constaté que les animaux avaient été vendus par des grossistes à des magasins et des restaurants de 11 préfectures. Quelque 370 kilos de viande de boeuf ont été achetés par des consommateurs dans 21 magasins et des restaurants de 8 préfectures. On pense que cette viande a déjà été consommée. Des tests effectués sur la viande non encore vendue dans les magasins ont présenté des taux de césium radioactif de 4 à 7 fois supérieur au niveau de 500 becquerels par kilo, défini comme norme de sûreté par le gouvernement. Des responsables de la municipalité de Tokyo affirment que la viande non vendue a été retirée du commerce pour qu'elle ne soit pas consommée. NHK 13/07/2011
  6. Un document américain recommande un renforcement de la préparation dans les centrales atomiques Aux Etats-Unis, la Commission de réglementation nucléaire va recommander une amélioration de la préparation aux désastres dans les centrales nucléaires du pays. Un rapport intérimaire, publié ce mercredi et obtenu par la NHK, constitue la réponse de la Commission américaine à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. Le document préconise une révision tous les dix ans de l'état de préparation des centrales atomiques de tout le pays. Il propose aussi que des sources d'alimentation de secours soient installées dans chaque centrale afin de garantir au moins 8 heures de courant électrique en cas de panne. Le rapport ajoute que les opérateurs du même type de réacteur que ceux installés à la centrale de Fukushima doivent vérifier périodiquement le bon fonctionnement des soupapes d'évacuation. Celles-ci ont pour but de réduire la pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement des réacteurs. Le document note enfin que, jusqu'ici, les mesures de sûreté dans les centrales nucléaires américaines ont été facultatives. Il recommande la définition de critères de sécurité plus systématiques pour parer à toute éventualité. NHK 13/07/2011
  7. Des sanctuaires pour protéger les baleines des harpons ! Créer de vastes sanctuaires où les baleines peuvent s'ébattre sans crainte des harpons même en cas de levée du moratoire en vigueur sur la chasse aux cétacés: c'est l'objectif des pays sud-américains qui ont en tête leur réel potentiel touristique. "La logique d'un sanctuaire, c'est de renforcer le moratoire. Si un jour il s'ouvre, on garde de grandes portions d'océans fermées à la chasse commerciale", explique Vincent Ridoux, membre du comité scientifique de la Commission baleinière internationale (CBI), seule instance de gestion des grands cétacés. Lors de la réunion annuelle de la CBI, qui se tient jusqu'à jeudi à Jersey, le Brésil et l'Argentine ont remis à l'ordre du jour un projet de sanctuaire pour l'Atlantique sud, qui s'ajouterait aux deux grands sanctuaires déjà existants, dans l'océan Indien (depuis 1979) et dans l'océan Austral (1994). Mais sans grandes chances de voir cette proposition adoptée cette année, car "cela fait partie des choses que les Japonais refusent systématiquement", souligne M. Ridoux, membre de la délégation française à Jersey. Le Japon, au grand dam des défenseurs des cétacés, continue ainsi à capturer chaque année des petits rorquals dans le sanctuaire de l'océan Austral dans le cadre de sa chasse dite scientifique. Néanmoins, la création d'un nouveau grand sanctuaire dans l'Atlantique sud, dont les limites iraient de l'équateur aux limites de l'océan Austral, permettrait sans doute de protéger plus efficacement des baleines qui parcourent des milliers de kilomètres. "La baleine à bosse, par exemple, passe sa saison de reproduction dans les eaux chaudes puis sa saison d'alimentation dans les eaux froides, cela signifie que le sanctuaire de l'océan Austral ne suffit pas pour cette espèce", explique Willie McKenzie, militant britannique de Greenpeace. "En créant un sanctuaire plus grand, vous protégez tout le cycle de vie de la baleine", ajoute-t-il. Un sanctuaire dans l'Atlantique sud serait utile pour "au moins sept espèces, dont la baleine bleue, la baleines à bosse, la baleine franche australe, le rorqual commun", selon Javier Rodriguez, professeur en biologie costaricain, fondateur de la Fondation Promar. Au-delà de la simple préservation des baleines, l'"objectif des pays sud-américains, soutenus par l'Afrique du Sud, est aussi "de développer une activité touristique sur une population de baleines en bonne santé" à travers le "whale watching" (observation des baleines), rappelle Vincent Ridoux. Pour nombre de pays non chasseurs, les baleines représentent d'abord un atout non négligeable pour attirer les touristes. Selon une étude, la première du genre, présentée lors de la réunion de la CBI à Agadir, en 2010, cette activité pourrait potentiellement rapporter 3 milliards USD/an et créer 24.000 emplois dans le monde. Une perspective qui explique aussi pourquoi, régulièrement depuis une dizaine d'années, les Sud-Américains appuient ce projet qui, pour être adopté, doit recueillir l'approbation des trois-quarts des 89 membres de la CBI. "L'important pour nous est d'envoyer un signe politique et de garder le sujet à l'ordre du jour", souligne le responsable de la délégation brésilienne, Marcus Paranagua. On reparlera à coup sûr du sanctuaire de l'Atlantique sud l'an prochain lors de la prochaine session de la CBI qui devrait se tenir à Panama. ..Sciences et Avenir / AFP 13/07/2011
  8. La Commission européenne a rappelé à la France son obligation d'assurer la survie de l'ours brun des Pyrénées, en voie d'extinction, une déclaration diversement interprétée par ses défenseurs et ses détracteurs. Cette prise de position intervient alors que la France a renoncé au printemps à lâcher une ourse dans le Béarn, comme initialement programmé dans une logique de maintien de la biodiversité. "La France a l'obligation de prendre toutes les mesures pour permettre un état de conservation de l'ours dans les Pyrénées", a rappelé le commissaire chargé de l'Environnement Janez Potocnik dans une réponse écrite le 4 juillet à une question de l'eurodéputée verte française Sandrine Bélier et rendue publique par l'élue mardi. "Les lâchers effectués par la France dans la partie centrale des Pyrénées ont permis de reconstituer progressivement une population", a souligné le commissaire. "La décision probable de la France de lâcher une femelle dans le noyau occidental qui ne comporte que des mâles est donc une mesure positive", a-t-il estimé, même si le gouvernement français a fait machine arrière. Les plus ardents promoteurs de l'ours sont heureux du positionnement de Bruxelles, qui a "rappelé à la France son obligation de restaurer une population viable dans les Pyrénées, ce qui passe par le lâcher d'au moins 17 ours (estimation des services de l'Etat)", se réjouit Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours-Adet. M. Potocnik reconnaît toutefois que "c'est à chaque Etat de décider des mesures à prendre pour atteindre l'état de conservation favorable". Mais l'ours brun est protégé par la législation européenne sur l'habitat et la Commission européenne peut traduire un Etat devant la Cour européenne de Justice de Luxembourg si elle juge que les mesures mises en oeuvre pour assurer cette protection sont "insuffisantes". La France a ainsi été condamnée par la Cour européenne de Justice pour ne pas avoir pris les mesures suffisantes pour protéger le grand hamster d'Alsace. La prise de position de la Commission est une mise en garde pour la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui vient de décider de renoncer au lâcher de cette femelle ours pour --selon ses services-- ne pas accabler les éleveurs déjà touchés par la sécheresse. Pour le lobby anti-ours, la déclaration du commissaire à l'Environnement n'est pas inquiétante. "Les amis des ours ne savent plus à quel saint se vouer, ironise Philippe Lacube, président de l'Association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées (Addip). En France, ils vont d'échec en échec, alors ils se tournent vers madame Europe", estimant que Sandrine Bélier milite pour leur cause. "En l'état actuel de la législation, la Commission européenne ne peut pas contraindre la France à procéder à des réintroductions d'ours", assure Bruno Besche, vice-président de l'Addip. Pour les détracteurs de l'ours, la présence de l'animal est incompatible avec le pastoralisme et, plus globalement, avec le développement de l'économie locale. Il reste une vingtaine d'ours dans les Pyrénées. Sciences et Avenir 13/07/2011
  9. Pesticide Cruiser les apiculteurs et élus en appellent au gouvernement Les apiculteurs de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf) et une trentaine d'élus on écrit mercredi au gouvernement pour obtenir l'abrogation immédiate de l'autorisation de vente du pesticide Cruiser OSR "extrêmement toxique pour les abeilles". Dans une lettre aux ministres de l'Agriculture, Bruno Le Maire, et de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, les signataires rappellent que cet "insecticide systémique utilisé en enrobage de semences de colza et véhiculé par la sève jusque dans les fleurs, est composé de trois substances actives d'une extrême toxicité pour les abeilles". L'Unaf a déjà déposé le 8 juillet dernier un recours en référé devant le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation immédiate de l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de ce produit délivrée par le ministre de l'Agriculture le 3 juin dernier. L'audience en référé est prévue pour le 28 juillet. Selon le président de l'Unaf, Olivier Belval, si l'interdiction de commercialisation était décidée lors de cette audience, "cela pourrait encore empêcher à temps son utilisation pour l'enrobage des semences de colza puis des prochains semis fin août et début septembre." "On tombe dans des intérêts financiers souvent plus importants que les intérêts des apiculteurs" , a dénoncé l'élue PS des Deux-Sèvres, Geneviève Gaillard, venue signer la lettre avec ses collègues devant la presse. Le Cruiser OSR est commercialisé par le groupe suisse Syngenta Agro. Les autorisations pour ses "cousins" Cruiser et Cruiser 350 ont été annulées, a posteriori, par le Conseil d'Etat pour 2008 et 2009 en février dernier. Dans l'attente d'une décision pour 2010, le Cruiser 350 peut encore être commercialisé. La haute juridiction avait annulé les AMM au motif que l'autorisation reposait sur une méthode d'évaluation du risque qui n'était pas conforme à la réglementation. Plusieurs pays de l'UE ont retiré du marché les produits à base de thiaméthoxam (un des composants du Cruiser OSR) en raison de leur toxicité pour les abeilles, dont la Slovénie en avril et l'Italie en juin. Le colza est l'une des principales ressources de la production française de miel. Et les colonies d'abeilles y trouvent au printemps les éléments nutritionnels essentiels pour se remettre de l'hiver. "Si les abeilles sont affaiblies dès les premiers butinages de printemps, c'est toute la saison apicole qui sera compromise et la pollinisation empêchée", selon la lettre aux ministres. Près de 40% des fruits, légumes et oléagineux dépendent de l'action fécondatrice des abeilles. -----> Alors que le Grenelle Environnement prévoit la réduction de 50% des pesticides... C'est à ne rien comprendre aux actions de certains ministres qui autorisent ces produits... Comme le laisse supposer l'article, il s'agit certainement d'une affaire de gros sous...!!! Sciences et Avenir 13/07/2011
  10. L'astuce du corbeau de Nouvelle Calédonie pour mieux se nourrir Le corbeau de Nouvelle-Calédonie ne se contente pas de son bec pour picorer sa nourriture. Cet oiseau est connu pour sa capacité à utiliser un outil, généralement une petite branche, pour aller à la pêche aux larves, comme le chimpanzé avec les termites. Pourquoi le corbeau se donne-t-il tant de mal pour sortir les larves de coléoptères de leurs trous? Parce qu’il est mieux nourri ainsi, expliquent des chercheurs dans la revue Science publiée le 17 septembre 2010. Photo (Dr. Simon Walker) Au menu des corbeaux Pour comprendre pourquoi l’usage de l’outil s’est installé chez cette espèce de Nouvelle-Calédonie (Corvus moneduloides), l’équipe de Christian Rutz (Département de zoologie de l’université d’Oxford, GB) a étudié en détail la nutrition des corbeaux. Les chercheurs ont utilisé la méthode des analyses d’isotopes qui permet, à partir de plumes ou de sang d’oiseaux, de reconstruire la composition de leurs repas. Rutz et ses collègues ont ainsi pu déterminer la part des larves de capricornes dans l’alimentation des corbeaux calédoniens vivant à l’état sauvage. Ces larves, également appelées vers de Bancoule, vivent dans des trous creusés dans des troncs d’arbres, des noyers de bancoul ou bancouliers. Elles sont tellement riches, notamment en lipides, que quelques larves couvrent les besoins journaliers d’un corbeau. Il tire donc un bénéfice rapide et important de ses efforts de 'pêche'. Christian Rutz et ses collaborateurs ont également étudié le comportement des corbeaux en laboratoire. Grâce à un dispositif expérimental, reproduisant les trous où se cachent les larves, ils ont pu observer comment le corbeau attrapait sa proie. Comme dans le cas des termites, le chasseur pique la proie avec son bâtonnet jusqu’à ce qu’elle réagisse et morde l’objet qui l’agresse. Une fois que la larve s’est accrochée au bâton, le corbeau le retire, comme le montre les images filmées en laboratoire. ...Sciences et Avenir
  11. Le labre à taches noires est un poisson de la grande barrière de corail australienne... L'astucieux poisson a trouvé le moyen d’ouvrir des coquillages avec sa bouche et un rocher servant d’enclume ! C’est ce qu’a découvert fortuitement un plongeur, équipé d’un appareil photo, intrigué par des bruits répétés de chocs au cours de sa plongée à 18 mètres de profondeur. Scott Gardner a ainsi observé un labre à taches noires (Choerodon schoenleinii) tenant un coquillage dans sa bouche et le frappant contre un rocher émergeant du fond sableux. Une fois que le coquillage a cédé le poisson gobe le bivalve et recrache les morceaux de coquille… les fragments gisant autour de ce rocher-enclume attestent de la fréquence de ces repas, expliquent deux chercheurs australiens qui ont étudié ces images (article publié dans le journal Coral Reefs). Images Sciences et Avenir L’utilisation d’outils a déjà été rapportée dans le monde animal, en particulier chez les grands singes (baguettes pour chasser les termites ou sonder une rivière, cailloux utilisées comme un marteau et une enclume pour casser des noix..) ou chez les corneilles de Nouvelle-Calédonie. Chez les animaux marins, les cas sont plus rares, le milieu marin rendant plus difficile les manipulations. L’utilisation d’éponges naturelles pour se protéger le rostre a été décrite chez des dauphins femelles en Australie. Les poulpes se montrent également très agiles [voir la vidéo du poulpe et de la noix de coco] –mais ces derniers ont sur le labre l’avantage d’avoir des tentacules ! ...Sciences et Avenir 11/07/2011
  12. Guillaume GILLET est directeur des relations internationales de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en France. Sciences et Avenir.fr : Entre le G8 de Deauville fin mai, le séminaire ministériel du 7 juin organisé par la France (qui a réuni 33 pays), la conférence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne du 20 au 24 juin, puis la réunion du groupe européen de régulation nucléaire (ENSREG) fin juin, la sûreté nucléaire a été au cœur des discussions de nombreuses réunions internationales. Qu’en ressort-il ? Guillaume Gillet : Il y a un consensus sur le fait qu’il faut modifier les conventions internationales qui concernent la sûreté nucléaire, la gestion du combustible usagé et des déchets, les notifications d‘accident et l’assistance à un pays touché par un accident. Premier point important: renforcer l’indépendance de l’autorité de sûreté nucléaire dans un Etat. Dans le cas du Japon, on a bien vu que la présence de la Nisa (Nuclear and industrial safety agency) au sein du ministère de l’économie n’était pas adaptée à la situation. Le Japon prévoit d’ailleurs une réforme de son autorité de sûreté. D’autres pays comme la Corée ou l’Inde l’annoncent également. L’autre point très important c’est la transparence vis-à-vis du grand public. Dans le cas de Fukushima, on aurait pu mieux faire. En période de crise on ne peut pas se permettre de ne pas avoir une information fiable y compris à l’égard des autorités internationales. Dans la mesure où l’impact d’un accident nucléaire s’étend aux pays voisins, un Etat doit rendre des comptes sur ce qui se passe. L’AIEA ne s’est rendu au Japon qu’en juin. Était-ce trop tard ? Guillaume Gillet : L’agence a reçu très tôt des informations sur la situation à Fukushima. Cependant, pour les notifications d’accident, il apparait préférable qu’une mission de l’AIEA puisse se rendre très vite sur le site d’un accident. Au Japon la mission d’évaluation s’est rendue sur place début juin, c’est bien mais c’est un peu tard. Il est utile de venir plus tôt pour évaluer la situation, faire appel à l’expertise internationale tout se suite. Par ailleurs une réflexion est en cours sur une réforme de l’échelle Ines (International Nuclear Event Scale) qui permet de classer les incidents et les accidents nucléaires en fonction de leur gravité. C’est essentiellement un outil de communication mais elle est mal comprise. Elle pourrait être plus précise, avec une graduation plus adaptée. Dans le cas de Fukushima, certains placent l‘accident sur le niveau 7, comme Tchernobyl, alors que c’est une situation très différente. Concrètement, de quels instruments doit se doter l’AIEA pour améliorer la sûreté nucléaire ? pour changer les choses ? Guillaume Gillet : Il existe déjà des instruments opérationnels très importants : l’audit par les pairs d’un côté et les missions de l’AIEA, les IRRS (Integrated Regulatory Review Service), effectuées sur invitation d’un Etat. A la lumière de ce qui s’est passé à Fukushima, ce dispositif est désormais jugé insuffisant. Il faudrait imposer une périodicité comme on le fait déjà au niveau européen. Il faut également une plus grande transparence sur les résultats de l’IRRS. Aujourd’hui les recommandations rendues publiques à l’issue d’une telle mission sont le fruit d’une discussion avec le pays qui invite, il y a un consensus sur ce qui doit sortir. Ce n’est plus suffisant. C’est la même chose pour les OSARTS (Operational SAfety Review Team), les missions d‘audits menées par une équipe de l’AEIA à la demande des exploitants. L’idée est d’exercer une pression plus forte sur les Etats membres, d’augmenter la pression par les pairs. Faut-il des moyens de coercitions, de sanctions, pour l’AIEA ? Guillaume Gillet : L’agence a un pouvoir de sanction sur les questions de non-prolifération mais pas en matière de sûreté nucléaire. Certains songent à mettre en place une cour arbitrale en cas de non respect des conventions de l’AIEA, qui pourrait sanctionner un Etat. Cependant ce n’est pas l’idée dominante. Nous sommes dans un système où le regard des autres oblige à agir, à prendre des décisions. Ce regard n’est pas assez insistant : il faut le rendre plus insistant, même sans coercition. Certains avancent également l’idée d’une véritable autorité supranationale, qu’en est-il ? Guillaume Gillet : L’existence d’une autorité supranationale suppose qu’il y a un cadre juridique normatif et obligatoire, accompagné d’un pouvoir de contrôle. Une telle organisation devrait par ailleurs être dotée de milliers d’inspecteurs pour parcourir les installations nucléaires dans le monde. Mettre cela en œuvre à l’échelle internationale pour la sûreté nucléaire parait difficile. L’AIEA a aujourd’hui des standards de bonne pratique qu’il faut renforcer. Les rendre obligatoires parait difficilement envisageable. Sur l’accident de la centrale de Fukushima lui-même, quel bilan tire l’AIEA ? Guillaume Gillet : L’Agence considère qu’il a été fait au mieux avec les moyens disponibles dans les conditions de l’accident –celles d’une catastrophe naturelle d’une ampleur inégalée qui paralyse le pays. Ce que l’on peut reteni : c'est d’abord que les installations à Fukushima-Daiichi n’étaient pas dimensionnées pour un tsunami de la taille de celui qui s’est produit le 11 mars. Elles étaient conçues pour les vagues de 6 mètres, pas de 14 ou15 mètres [voir les images], bien que des tsunami comparables se soient déjà produits sur cette côte il y a très longtemps. L’autre point c’est que les mesures des rejets radioactifs avaient été sous-évaluées et ont été réévalués après la visite de l’Agence – ce qui confirme l’importance du regard exercé par les autres. Cet accident doit encourager tous les pays à organiser des stress test sur leurs installations nucléaires [c’est le cas au sein de l’UE, ndlr]. Il démontre aussi la nécessité à poursuivre les recherches sur les accidents, notamment sur les mécanismes d’accumulation de l’hydrogène dans le bâtiment réacteur. Il faut regarder cela en détail pour amélioration la conception des réacteurs, et vérifier que les systèmes de prévention de cette accumulation sont efficaces. Prévenir la fusion du cœur, la percée de la cuve par le corium.. tout cela sont des sujets de recherches importants. L’exploitant de la centrale de Fukushima-Daiichi, Tepco, a-t-il gérer la crise de façon trop isolée dans les premiers temps ? Guillaume Gillet : L’opérateur est le premier responsable de la sûreté de l’installation et même en cas d’accident il n’est pas question qu’il délègue sa responsabilité. C’est l’opérateur qui connait le mieux la structure, ce serait une perte de temps. En revanche, le contrôle par l’autorité de sûreté du pays et par le gouvernement est crucial. L’association internationale des opérateurs (WANO, World association of nuclear operators) annonce également de son côté une réforme de son système d’audit par les pairs. Il est important que l’après-Fukushima ne soit pas seulement un changement au niveau bureaucratique et règlementaire et que les opérateurs prennent leur part de responsabilité dans ces changements. Quel va être le rôle de l’AIEA à Fukushima à l’avenir, sachant qu’il faudra des années pour gérer les conséquences de l’accident ? Guillaume Gillet : Cela va dépendre de l’évolution du cadre international de sûreté. L’agence est chargée de rédiger un plan d’action pour le mois de septembre qui sera soumis au conseil des gouverneurs de l’AIEA. S’il est adopté, ce plan donnera un nouveau rôle à l’agence, notamment pour mener les IRRS. Mais le plan concerne aussi les situations post-accidentelles. Nous commençons à avoir un retour d’expérience, notamment à Tchernobyl, et il parait indispensable de créer un programme international pour savoir comment on travaille avec les populations, les collectivités locales, comment on décontamine, comment on dépollue les sols pour les rendre aux agriculteurs, etc. L’ENSREG (European nuclear regulators group) s’est réunie fin juin : quelles sont les évolutions marquantes pour l’Europe dans ce contexte de l’après-Fukushima? Guillaume Gillet : L’objectif de cette réunion était de faire le point sur la sûreté nucléaire en Europe depuis 10 ans. Suite à l’accident de Fukushima, les 143 réacteurs nucléaires européens vont être soumis à des stress tests (1). Les objectifs sont toujours les mêmes : améliorer la sûreté avec plus de transparence et plus d’indépendance. La directive européenne Euratom de 2009 qui acte l’indépendance des autorités de sûreté doit être transposée dans tous les pays de l’Union le 22 juillet prochain au plus tard. Pour la France cela ne changera rien : l’ASN a déjà un statut d’autorité administrative indépendant, c’est la «Rolls-Royce » en la matière! Dans certains pays les autorités sont encore liées à des appareils ministériels –ce qui ne les empêche pas forcément d’agir avec indépendance. (1) Le contenu de ces tests a fait l’objet d’intenses négociations au sein de l’UE, des pays comme la France et la Grande-Bretagne s’opposant à ce que ces stress tests incluent les actes terroristes, comme le voulait le commissaire européen à l’énergie. Le compromis trouvé fin mai entre la Commission et l’Ensreg laisse à des comités nationaux les questions liées au terrorisme et n’inclut dans les tests que les accidents d’avion sur des centrales. Sciences et Avenir Cécile Dumas - 11/07/2011
  13. Variations climatiques : les baleines grises changent de régime alimentaire Comment les baleines grises ont-elles survécu aux changements climatiques passés ? Deux chercheurs californiens ont confronté le nombre d’individus, estimé génétiquement, avec la population maximale théorique qu’a pu nourrir le milieu au cours des derniers 120.000 ans. Résultat : ces grands cétacés ont pu maintenir des populations fortes grâce à un changement de leurs habitudes alimentaires. Avec ses émissions de gaz à effet de serre, l’homme est sans doute en train de modifier brusquement les éléments garantissant un climat stable et doux depuis plusieurs milliers d’années. Le dérèglement climatique qui s’en suit commence à modifier les habitats de nombreuses espèces – notamment en montagne – qui doivent s’adapter pour survivre. Mais qu’en a-t-il été au cours des fortes variations climatiques passées ? Pour le mammouth et de nombreux grands mammifères terrestres, la sortie de la glaciation s’est soldée par une disparition. Nicholas Pyenson et David Lindberg, chercheurs à l’université de Berkeley, ont étudié le cas intéressant d’un mammifère marin, la baleine grise Eschrichtius robustus. Ce cétacé vit dans les eaux peu profondes du plateau continental, le long des côtes du Pacifique nord, et se nourrit des petits organismes vivant sur le fond, le benthos. Très chassée du XVIIIe au XXe, les efforts de protection entrepris à partir des années 1930 ont payé : la population a retrouvé les niveaux d’avant la période de chasse intensive – le maximum naturel que peut accueillir leur habitat –, soit environ 20.000 individus. Une taille maximale pour les populations Cette valeur, appelée capacité de charge, est un concept relativement complexe qui dépend de plusieurs facteurs, dont l’extension de cet habitat et sa capacité à fournir de la nourriture. Une disponibilité de la nourriture qui peut varier au cours des temps géologiques à cause de changements à grande échelle. Dans le cas le cas des espèces marines vivant en eaux peu profondes, les variations du niveau marin et l’extension de la banquise remodèlent complètement les zones d’habitat et d’alimentation. Depuis les plus anciennes preuves fossiles attestant la présence de baleines grises il y a 200.000 ans, le climat, et donc le niveau des mers, a énormément fluctué. Les traits de côtes et donc les zones fréquentées et utilisées par cette espèce ont été plusieurs fois redessinés. Comment les baleines ont-elles pu survivre à ces bouleversements ? Question jusqu'alors sans réponse mais particulièrement intéressante en ces temps de changement climatique menaçant nombre d’espèces… dont la nôtre. Géographie versus génétique En calculant l’étendue de la zone côtière entre 0 et 75 m propice à l’alimentation des cétacés, les chercheurs sont parvenus à estimer la population maximale qu’a pu supporter le pacifique nord au cours des derniers 120.000 ans. Et selon ce paramètre, la population de baleines grises aurait chuté drastiquement durant les épisodes glaciaires, en particulier au cours du dernier maximum glaciaire ou LGM. Au point que ces réductions d’effectifs auraient dû être inscrites dans le patrimoine génétique de l’espèce. En effet, la diversité génétique d’une espèce est liée à la taille de sa population : plus il y a d’individus, plus il peut y avoir de variantes des gènes et de brassage génétique. A l’inverse, un effectif faible augmente la consanguinité et donc l’homogénéité génétique. En étudiant l’ADN d’individus actuels, on peut retrouver les traces laissées par les variations successives de tailles des populations dans l’histoire de cette espèce. Mis à mal durant la période de chasse, le nombre de baleines grises estimé par cette méthode montre un maximum il y a quelques milliers d’années et une stabilisation ces derniers siècles autour de 20.000 individus. Mais on ne trouve pas de trace d’effondrements dramatiques des stocks avant la période de chasse intensive. Changement de crèmerie ! Il semble ainsi qu'il y a eu, en période glaciaire, une population supérieure à ce que la zone d'alimentation habituelle – la zone côtière peu profonde – a pu nourrir. Or c’est l’histoire géologique de la Terre qui définit sans négociations l’extension de ce territoire. Pour Nicholas Pyenson et David Lindberg, si des populations nombreuses de baleines grises ont pu se nourrir malgré la réduction de l'étendue de leur supermarché benthique, c'est qu'elles n'ont pas rechigné à aller voir ailleurs, au large ! Elles auraient changé de comportement alimentaire, ne se limitant plus à la seule prédation d'organismes benthiques mais adoptant des modes d’alimentation par filtration d’espèces pélagiques plus diverses. L’observation actuelle de comportements alimentaires variés chez une population de baleines grises présentes sur la côte nord-ouest américaine et autour de l’île de Vancouver accrédite cette hypothèse. Un indice supplémentaire de la capacité d’adaptation de la vie à de grands changements de leur milieu, à condition que ceux-ci ne soient pas trop rapides. ...Futura Sciences 11/07/2011
  14. Au large des restes de la centrale de Fukushima, les éléments radioactifs apportés à l'océan par les fuites et les rejets d'eau de refroidissement contaminent les organismes marins. Jusqu'aux baleines ! Du césium radioactif a en effet été trouvé dans deux individus abattus près d'Hokkaido. Quatre mois tout juste après le séisme et le tsunami qui ont ravagé les côtes nord-est du Japon, la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, détruite, vomit encore chaque jour d’importantes quantités de radioactivité dans l’environnement. À cause des tonnes d’eau déversées lors d’une improvisation de la dernière chance pour refroidir les réacteurs blessés, c’est l’océan tout proche qui a surtout récupéré les radioéléments. Si des tentatives de Tepco et d’Areva sont encore en cours pour limiter les rejets et colmater les fuites, la centrale ne peut pas être étanche. Or il faut continuer à refroidir les cœurs et le combustible usé. Alors de l’eau radioactive s’écoule toujours en mer. Personne n’y peut rien.... Dilution …et concentration Bien sûr, les courants transportent et diluent les rejets toxiques dans l’immensité de l’océan, mais il faut compter avec la vie qui a une tendance naturelle à lutter contre l’entropie… Sur la côte justement, il y a de la vie : des algues, des moules, des poissons, des mammifères marins, participant tous à une chaîne alimentaire complexe. Chacun de ces organismes, à son niveau, capte et retient les particules présentes dans l’eau et se nourrit de l’étage inférieur. De proies en prédateurs, il y a concentration des éléments radioactifs. Plus ils sont hauts dans la chaîne, plus ils risquent d’être contaminés. Outre les filtreurs, comme les moules, qui par définition vont retenir tous les polluants, les poissons carnivores, prédateurs, comme les thons ou les requins sont particulièrement vulnérables. Or ce sont des prises et des mets de choix pour les populations humaines... ...Futura Sciences 13/07/2011
  15. Au large des restes de la centrale de Fukushima, les éléments radioactifs apportés à l'océan par les fuites et les rejets d'eau de refroidissement contaminent les organismes marins. Jusqu'aux baleines ! Du césium radioactif a en effet été trouvé dans deux individus abattus près d'Hokkaido. Quatre mois tout juste après le séisme et le tsunami qui ont ravagé les côtes nord-est du Japon, la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, détruite, vomit encore chaque jour d’importantes quantités de radioactivité dans l’environnement. À cause des tonnes d’eau déversées lors d’une improvisation de la dernière chance pour refroidir les réacteurs blessés, c’est l’océan tout proche qui a surtout récupéré les radioéléments. Si des tentatives de Tepco et d’Areva sont encore en cours pour limiter les rejets et colmater les fuites, la centrale ne peut pas être étanche. Or il faut continuer à refroidir les cœurs et le combustible usé. Alors de l’eau radioactive s’écoule toujours en mer. Personne n’y peut rien.... Dilution …et concentration Bien sûr, les courants transportent et diluent les rejets toxiques dans l’immensité de l’océan, mais il faut compter avec la vie qui a une tendance naturelle à lutter contre l’entropie… Sur la côte justement, il y a de la vie : des algues, des moules, des poissons, des mammifères marins, participant tous à une chaîne alimentaire complexe. Chacun de ces organismes, à son niveau, capte et retient les particules présentes dans l’eau et se nourrit de l’étage inférieur. De proies en prédateurs, il y a concentration des éléments radioactifs. Plus ils sont hauts dans la chaîne, plus ils risquent d’être contaminés. Outre les filtreurs, comme les moules, qui par définition vont retenir tous les polluants, les poissons carnivores, prédateurs, comme les thons ou les requins sont particulièrement vulnérables. Or ce sont des prises et des mets de choix pour les populations humaines... ...Futura Sciences 13/07/2011
  16. Douze nouveaux volcans ont été découverts par l'équipage du bateau de recherche James Clark Ross, lors d'une expédition dans le sud de l'océan Atlantique. La découverte apportera de nouvelles connaissances en volcanologie. En effectuant des analyses des fonds marins, les chercheurs du British Antarctic Survey, embarqués sur le RRS (Royal Research Ship) James Clark Ross, ont fait une découverte étonnante. Les analyses ont mis en évidence la présence de 12 volcans, à proximité des îles Sandwich du Sud (au nord-est du cap Horn). Ces îles, au nombre de 11, sont également d’origine volcanique et sont nées de la subduction de la plaque Scotia sous la plaque africaine. Parmi les volcans découverts, certains ont une hauteur de 3.000 mètres. Le sommet de certains autres s’est effondré en provoquant des cratères de 5 kilomètres de diamètre. Cette découverte devrait permettre d’en apprendre davantage sur l’évolution et le cycle de vie des volcans car sept d’entre eux sont encore en activité. Ils pourraient aussi permettre d’appréhender la formation de tsunamis lors d’éruptions subaquatiques. Enfin, à l’instar des sites hydrothermaux, les volcans sous-marins réchauffent les eaux environnantes, offrant un habitat spécialisé aux espèces subaquatiques. ...Futura sciences 13/07/2011
  17. Des oiseaux très rares voient le jour en captivité Outre-Manche, un programme a été mis en place pour sauver les bécasseaux spatules de l’extinction. Wildfowl and Wetlands Trust, une organisation de conservation des zones humides, s’échine à les faire se reproduire en captivité. Les premiers oeufs viennent d’éclore, entre l’Est de la Russie et le Gloucestershire (sud-ouest de l'Angleterre). C'est la première fois que ces oiseaux très rares naissent en captivité. Dix-sept petits bécasseaux spatules, issus d’oeufs provenant d'aires de reproduction de la Tchoukotka (Extrême-Orient russe), ont montré le bout de leur bec il y a quelques jours. Ils font partie du programme mis en place par les Anglais de Wildfowl and Wetlands Trust (WWT) et Birds Russia, visant à sauver leur espèce en danger critique d’extinction en organisant leur reproduction en captivité. En effet, ces oiseaux sauvages sont extrêmement rares, et leur nombre a chuté ces dernières années pour atteindre les 120 à 200 paires seulement, en 2009. Les oeufs ainsi récupérés en Russie par les équipes du WWT doivent être acheminés jusque dans le Gloucestershire, au Sud-ouest de l’Angleterre. A terme, ils visent une réintroduction dans la nature. Sur les 17 nouveaux-nés qui font le bonheur du WWT, huit sont sortis de l’oeuf avant que les experts ne quittent la Tchoukotka en bateau, et neuf autres sont venus au monde alors qu’ils étaient sur le chemin du retour. Nigel Jarret, responsable de ce programme au WWT, a expliqué au Guardian : "Nous avons embarqué avec les huit nouveaux poussins, 12 oeufs prêts à éclore, une anxiété considérable par rapport au voyage sur des eaux aussi agitées, et une bonne dose d’espoir". Elizabeth Tambovtseva de Birds Russia a confié au journal britannique : "L’excitation de l’équipe au moment où le premier oeuf a éclos et le minuscule poussin est apparu, était sans pareille. Nous n’avons pas pu dormir pendant des jours à cause du stress, c’était une expérience émotionnelle forte". Tous les nouveaux-nés ne survivront pas Malgré ce premier succès, les équipes du WWT ont remarqué que deux des poussins étaient plus faibles que les autres, et ils s’attendent à en perdre quelques uns. Sauver des espèces reste une bataille très difficile, ont-ils déploré. Ces oiseaux, caractérisés par leur bec spatulé, sont principalement menacés par la chasse près de leurs nids ou par la destruction de leur habitat. Les experts pensent que si rien n’est mis en place par l’homme pour les protéger, les bécasseaux spatules pourraient disparaître de la planète dans une dizaine d’années seulement. Photos Maxisciences ...Maxisciences 13/07/2011
  18. Un manchot géant préhistorique Les fossiles de deux espèces de manchots encore inconnues ont été découverts par des paléontologues au Pérou. Par ordre d’apparition, le Perudyptes devriesi, qui vivait il y a 42 millions d’années, et qui mesurait la taille raisonnable de 80 cm de haut. Le second, Icadyptes salasi, qui vivait lui aussi sur la côte sud du Pérou, il y a 36 millions d’années, était beaucoup plus impressionnant : il mesurait 1,5 mètre et possédait un très long bec, du jamais vu chez les espèces actuelles de manchot. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ces sphéniscidés ne se baignaient pas dans des eaux glacées au milieu de gros glaçons. Les deux espèces vivaient au Paléocène, époque où la Terre était plus chaude qu’aujourd’hui, avant que le climat se refroidisse radicalement pendant l’Oligocène (il y a environ 34 millions d’années). Ces deux fossiles remettent en question la chronologie de l’évolution et de la dispersion des manchots, selon Julia Clarke (North Carolina Museum of Natural Sciences, USA) et ses collègues, qui publient leurs travaux aujourd’hui dans les PNAS. Selon certaines hypothèses, les ancêtres des actuels manchots s’étaient d‘abord développés en Antarctique et en Nouvelle-Zélande avant de remonter vers des latitudes plus proches de l’équateur, il y a environ 10 millions d’années, soit longtemps après qu’une calotte glaciaire eut recouvert les pôles. La présence de Perudyptes devriesi, qui viendrait d’Antarctique, et d’Icadyptes salasi, qui serait originaire de Nouvelle-Zélande, oblige les chercheurs à revoir ce schéma, ainsi que l’impact du climat sur l’évolution des sphéniscidés. Les os fossilisés de ce manchot Reconstitution du squelette En plongée Plume fossilisée Photos Maxisciences ...Sciences et Avenir
  19. Là, encore, certaines informations contenues dans cet article me fait penser qu'il pourrait s'agir d'une adaption de l'espèce à un nouvel environnement climatique, dû au réchauffement. Dans cette optique certaines espèces pourraient "muter" de manière plus rapide que d'autres... Ce qui pourrait effectivement les mettre en danger... Cela bien sûr n'engage que moi, n'ayant aucune formation scientifique. Cette opinion est le résultat de mes nombreuses lectures... Il se peut aussi que cette "maladie" si s'en est une soit la conséquence d'une maladie... mais dans ce cas, pourquoi les petits naissent aussi nus ? J'attends avec impatience davantage d'informations sur le sujet. Pour vous éclairer lire le sujet le chat serait-il à l'origine de la civilisation... et voir comment certaines espèces ont pu survivre aux différentes périodes de glaciation et de réchauffement... /t1350-le-chat-domestique-serait-il-a-l-origine-de-la-civilisation
  20. Les manchots atteints d'une maladie mystérieuse Les scientifiques ont constaté que des colonies entières de manchots de l'Atlantique sud perdaient leurs plumes. Un problème dont l'origine reste inconnue à ce jour. Les scientifiques de la Wildlife Conservation Society (WCS) et de l'Université de Washington sont inquiets. Ils ont constaté que plusieurs colonies de manchots étaient victimes de la perte de leurs plumes. Un phénomène qui a touché en 2006 des spécimens d'Afrique du Sud, puis des manchots de Magellan qui vivent en Argentine. En un an, 59% des manchots du Cap auraient ainsi perdu leurs plumes. Au bout de deux ans, c'est 97% d'entre eux qui en étaient totalement dépourvus. Un problème inquiétant qui touchent également les petits. En effet, ceux-ci naissent et grandissent sans plumes et sont alors exposés au soleil, au froid et aux maladies. Les scientifiques craignent donc que ces conditions n'entraînent une mortalité importante au sein des colonies déjà menacées par la pollution et les changements climatiques. Si les spécialistes ont plusieurs hypothèses, l'origine de ce problème reste pour l'heure inconnue. Celle-ci pourrait être aussi bien virale que due à un dérèglement hormonal, un déséquilibre alimentaire ou une mutation génétique. "Les cas de pertes de plumes ne sont pas courants chez les oiseaux. Nous devons conduire de plus amples recherches pour déterminer les origines du problème et savoir s’il s’étend à toutes les espèces de manchots." a expliqué le Dr Dee Boersma de la WCS. ...Maxisciences
  21. Progression encourageante du nombre de tortues luth venant pondre en Floride Publiée dans la revue Ecological Applications, une étude américano-britannique montre une progression constante du nombre de nids de tortues luth (tortues marines) sur les plages de Floride. Une augmentation liée aux mesures de protection, mais aussi à la modification de facteurs écologiques divers. Parmi les 68 plages étudiées, les plus prometteuses ont affiché des hausses annuelles de plus de 16% depuis 1979, et les moins favorisées, de 3,1% : le dénombrement des nids de tortues luth en Floride rend optimistes les auteurs de cette étude, membres de l’Université de Bath (Royaume-Uni), de la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, et surtout du Duke Center for Marine Conservation (États-Unis). Son directeur, Larry B. Crowder, explique : "Cela suggère que les efforts de conservation et de valorisation, faits en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition, sont payants à l'échelle régionale. Mais la nidification est en hausse même là où la protection n'a pas été améliorée. Des changements dans les conditions océaniques, liés à la variabilité climatique, peuvent influer sur la chaîne alimentaire marine, et créer un environnement qui favorise les tortues en réduisant le nombre de leurs prédateurs et en accroissant l'abondance de leurs proies, en particulier les méduses". Abondance de nourriture et effondrement des populations de requins dans le nord-ouest de l'Atlantique au cours de la dernière décennie : des facteurs clés permettant probablement aux tortues luth femelles de nidifier plus fréquemment, selon Kelly Stewart, auteur principal de l'étude, qui a fait sa thèse de doctorat sur ce sujet. En revanche, les populations ont chuté sur les plages du Pacifique est, au Mexique et au Costa Rica. "La bonne nouvelle est que, bien que la plupart des tortues de mer continuent à disparaître, certaines populations sont en progression. Nous avons besoin de comprendre pourquoi elles augmentent ici autant que pourquoi elles baissent ailleurs, afin que nous puissions transférer cette compréhension à d'autres espèces à risque, comme les tortues luth du Pacifique", conclut Crowder. ...Maxisciences
  22. Cette information me fait penser que peut-être la migration des espèces dans d'autres eaux pourrait être le chemin à l'envers des espèces pour assurer leur survivance, comme ce fut le cas autrefois. Sauf que cette fois ce n'est pas dame nature responsable des faits, mais les activités humaines qui provoquent le réchauffement climatique... Certes la terre en a déjà connu plusieurs cycles de réchauffement et de refroidissement... mais là le processus n'a rien de naturel ! Pour vous éclairer lire le sujet le chat serait-il à l'origine de la civilisation... et voir comment certaines espèces ont pu survivre aux différentes périodes de glaciation et de réchauffement... /t1350-le-chat-domestique-serait-il-a-l-origine-de-la-civilisation
  23. Des espèces du Pacifique observées dans l'Atlantique La fonte de l'océan glacial Arctique, plus importante qu'autrefois l'été, ouvre à des espèces du Pacifique la voie vers l'Atlantique. C'est notamment le cas pour de petites algues mais aussi pour une espèce de baleine, dont l'apparition dans l'Atlantique inquiète particulièrement les scientifiques. Voilà 800.000 ans que l'algue neodenticula seminae avait disparu de l'Atlantique Nord. Mais la fonte de la mer de glace Arctique, encouragée par le réchauffement climatique, a permis à cette algue microscopique du Pacifique d'envahir l'Atlantique. Une espèce de baleine grise a été également été observée en Méditerranée l'année dernière, alors qu'elle avait disparu depuis 300 ans de la région Atlantique. D'après les chercheurs, cette baleine est certainement passé par le Pacifique en profitant de la voie ouverte dans la banquise estivale. "C'est une boîte de Pandore", alerte le professeur Chris Reid, de la Fondation Sir Alister Harvey d'océanographie. Cité par L'Express, le chercheur estime que "nous avons franchi un seuil, avec le dégel lié au réchauffement planétaire dû aux combustibles fossiles des usines et des voitures".On peut alors "s'attendre à ce que d'autres espèces arrivent du Pacifique" dans les années à venir. Or un tel "afflux d'espèces pourrait être extrêmement dommageable (...) pour les ressources halieutiques de l'Atlantique Nord", souligne-t-il. Les espèces venues du Pacifique risqueraient alors d'entrer en concurrence avec les espèces endémiques de l'Atlantique Nord, telles que la morue, le cabillaud ou le saumon. Des organismes du Pacifique ont déjà envahi l'Atlantique. C'était selon l'étude des fossiles, il y a deux millions d'années. Cette invasion avait alors "complètement modifié les écosystèmes de l'Atlantique Nord", explique Chris Reid. ...Maxisciences 2/07/2011
  24. L’association Robin des Bois a indiqué, vendredi dernier, que l’état sanitaire des baleines du Pacifique Nord était en train de se dégrader en raison des déchets et des rejets radioactifs issus du tsunami japonais du 11 mars 2011 et de la catastrophe de Fukushima. En juin dernier, l’ONG Robin des Bois avait indiqué que les déchets issus de la catastrophe japonaise du 11 mars erreraient pendant 10 ans dans le Pacifique. Aujourd’hui, l’association écologiste fait part de ses inquiétudes concernant le sort des baleines qui peuplent l’océan. Elle appelle la Commission baleinière internationale (CBI) à mandater son comité scientifique pour suivre sur le long terme toutes les conséquences du tsunami sur les populations de baleines du Pacifique Nord. La CBI, qui se réunit à Jersey, compte 89 pays membres et est la seule instance internationale à gérer la chasse et la conservation des baleines, indique romandie.com. Comme l’indique l’ONG française, les mammifères marins comme les oiseaux de mer et les poissons sont susceptibles d’ingérer tous les déchets océaniques. Les résidus plastiques, notamment, pourraient entraîner des suffocations, des occlusions intestinales, des contaminations, des pertes d’appétence et de mobilité. Des déchets chimiques menaçants L’association souligne également les risques de pollution chimique liés aux résidus de médicaments, de pesticides et de toutes sortes d’éléments toxiques comme les phtalates, le bisphénol, les métaux lourds et les hydrocarbures. A tout cela, s’ajoutent les rejets d’eau radioactive issue de la centrale nucléaire de Fukushima, autre source d'inquiétude pour Robin des Bois. Pour appuyer sa demande auprès du CBI, l'association rappelle que les baleines sont au sommet des chaînes alimentaires marines et que leurs voies de contamination sont multiples. En effet, elles sont d’une part en contact permanent avec la radioactivité artificielle, d’autre part, elles se nourrissent de plancton, de proies et de déchets contaminés. Pour l’ONG, les espèces susceptibles d'être les plus touchées sont les petits rorquals communs du Pacifique nord-ouest et de la mer régionale d'Okhotsk (25 000 individus), les baleines franches du Pacifique Nord (quelques centaines), les baleines grises et les baleines à bosse du Pacifique du nord-ouest (respectivement quelques dizaines et 400 individus). ...Maxiscinces 11/07/2011
  25. Alors que se poursuit à Jersey, jusqu’au jeudi 14 juillet, la 63e réunion de la Commission baleinière internationale (CBI), un politologue japonais, interrogé par l’AFP, estime que la chasse à la baleine toujours exercée par ses compatriotes répond à des critères psycho-sociaux bien plus que scientifiques ou économiques. Plutôt que de vrais partisans de la chasse à la baleine, "la majorité des Japonais sont des anti-anti-chasse : ils ne veulent pas (…) que les organisations anti-chasse leur disent ce qu'il faut faire", nuance Atsuhsi Ishii, politologue à l'Université de Tohoku (Japon). D’après lui, il en va de même pour le gouvernement nippon : "selon moi, les autorités japonaises veulent se retirer de l'Antarctique. Mais ce n'est pas simple. Si nous le faisons, cela sera perçu comme une défaite contre les pays et les associations anti-chasse. Les politiciens ne sont pas vraiment prêts à accepter cela", confie-t-il. Toujours selon ce chercheur, ni l’aspect économique, ni l’aspect ‘scientifique’ ne justifie le maintien de cette activité : "depuis des années, la viande de baleine ne se vend pas très bien. La réalité, c'est que l'industrie de la pêche n'en veut plus. [Et la chasse] génère des données scientifiques trop incertaines pour pouvoir être utilisées pour gérer la traque à la baleine". Tolérée par la CBI mais décriée par les écologistes, la chasse ‘scientifique’ officiellement pratiquée par le Japon avait dû, en février dernier, se contenter de 170 prises (essentiellement des petits rorquals), soit 20 % du nombre prévu, à la suite des interventions répétées et musclées de l’ONG Sea Shepherd, dont les bateaux ont harcelé les baleiniers nippons en Antarctique. Les militants comptent poursuivre le combat Justement, mardi, le fondateur de Sea Shepherd Paul Watson a affirmé que l'ONG reprendrait le harcèlement des navires japonais si ceux-ci retournaient capturer des cétacés l'hiver prochain."S'il y avait un tremblement de terre en Colombie, serions-nous moins durs avec les trafiquants de cocaïne? La chasse japonaise est illégale, et le fait qu'ils aient connu une catastrophe naturelle n'est pas une raison, pour nous, d'arrêter notre opposition. S'ils retournent dans l'océan Austral, alors nous retournerons dans l'océan Austral", clame le militant canadien cité par l'AFP. ...Maxisciences 12/07/2011
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