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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Evacuation de l'eau contaminée présente dans la centrale Fukushim Dai-ichi Les techniciens de la centrale Fukushima Dai-ichi ont commencé à transvaser de l'eau faiblement contaminée dans une immense barge d'acier. Le transfert a débuté ce jeudi, entre les citernes improvisées de la centrale et une barge appelée "mega float", amarrée à un quai à même le site. Depuis mercredi, les citernes de la centrale sont quasiment remplies d'eau faiblement radioactive. Ce liquide, qui provient de la partie inférieure du bâtiment de la turbine du réacteur 6, menace d'endommager l'équipement et les jauges de la centrale, compromettant de fait les travaux de refroidissement. Selon Tepco, l'eau est partiellement décontaminée avant d'être transvasée vers la barge. L'opérateur de la centrale assure que tout sera mis en oeuvre pour éviter les fuites radioactives dans l'océan. NHK 30/06/2011
  2. Entraide entre organisations de défense et de protection des animaux : Tiffany, de la d'Okinawa American Animal sensibilisation Society, avec deux résidents de Miyagi et nos bénévoles JEARS, Kate. Le mauvais temps n'arrête jamais le travail ! PHOTO Jears Okinawa Animal Ameriacn sensibilisation Society
  3. Tepco remet en service le nouveau circuit de refroidissement à Fukushima Tepco, l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, a remis en service ce mercredi son nouveau circuit de refroidissement des réacteurs après avoir réparé des défaillances dans les canalisations. Tepco a été contraint d'interrompre le fonctionnement du système dans le courant de la journée, des travailleurs ayant découvert des fuites d'eau en deux points sur les canalisations. Lundi, Tepco avait arrêté le système après 90 minutes seulement de fonctionnement, parce qu'une fuite d'eau était apparue au niveau d'un raccord défectueux entre deux tuyaux de plastique. Le circuit avait été relancé mardi après-midi, mais d'autres fuites ont été détectées. Confronté à ces problèmes récurrents, Tepco entend rechercher les moyens de renforcer la résistance des canalisations. Par ailleurs, des travailleurs ont constaté ce mercredi également que de l'eau fuyait d'un réservoir de stockage de l'eau décontaminée. La fuite s'est arrêtée après deux heures environ et l'entreprise a commencé à en examiner la cause. NHK 29/06/2011
  4. Tohoku Electric Company vote pour le nucléaire Les actionnaires de la Compagnie d'électricité du Tohoku, dans le nord-est du Japon, se sont prononcés contre une proposition d'abandon de la Production d'énergie nucléaire. Le vote a eu lieu mercredi, à Sendai, dans la préfecture de Miyagi, pendant une réunion de quelque 1300 actionnaires de l'entreprise. Un groupe d'actionnaires avait prôné l'adoption d'une nouvelle règle stipulant l'abandon de cette forme d'énergie, mais la majorité a Voté contre. Le centrale d'Onagawa, exploitée par la compagnie, est fermée depuis la double catastrophe du 11 mars. Celle de Higashidori est actuellement à l'arrêt pour examen de routine. Avant le vote, le président de la compagnie, Makoto Kaiwa, a déclaré qu'il prenait très au sérieux l'accident survenu à la centrale Fukushima Dai-ichi, exploitée par Tepco. Il a indiqué que la centrale d'Onagawa ne présentait aucun danger. Celle-ci a cessé de fonctionner automatiquement après le désastre. M. Kaiwa a promis de prendre les mesures de sécurité nécessaires face au risque de tsunami, en construisant des brise-lames dans les deux centrales. Il a demandé aux actionnaires de comprendre la nécessité de les maintenir en fonctionnement. Parmi les actionnaires, des voix se sont élevées pour dire que les centrales nucléaires étaient trop dangereuses. L'un d'eux a dénoncé l'absence de risque zéro tandis que d'autres ont insisté sur l'importance de développer les énergies renouvelables. NHK 29/06/2011
  5. Le ministre japonais de l'Industrie demande la remise en marche de la centrale nucléaire de Genkaï Le ministre japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie a demandé aux responsables de la préfecture de Saga dans l'ouest de l'Archipel de permettre la reprise des opérations d'une centrale nucléaire, celle-ci ayant terminé avec succès les vérifications programmées. Banri Kaieda a rencontré ce mercredi Yasushi Furukawa, le gouverneur de la préfecture de Saga, après avoir rendu visite au maire de la ville de Genkaï où est située la centrale nucléaire en question. M. Kaieda a affirmé au gouverneur que les mesures ont été mises en place pour assurer la sûreté de l'installation en cas de sérieux accident. Il a ajouté que le gouvernement central garantit la sécurité des réacteurs de la centrale et il a demandé l'approbation des autorités locales pour la reprise des opérations. M. Furukawa a indiqué qu'il prendrait une décision en tenant compte des garanties fournies par le gouvernement, des discussions avec l'assemblée préfectorale et des opinions de la population locale de Genkaï. Depuis l'accident survenu à la centrale de Fukushima, beaucoup de municipalités expriment leurs préoccupations face à la remise en marche des centrales nucléaires, même après avoir subi les vérifications régulières de sécurité. NHK 29/06/2011
  6. La triste histoire du chat abandonné Poème dédié aux chats abandonnés, reçu de Jovisca (l'auteur est canadien) que j'ai légèrement remanié. Etant très proche des chats, une de leurs amies sincères, ce poème m'a pris aux tripes et m'a fait pleurer... J'imaginais, en le lisant, la détresse et la souffrance de ce pauvre chat que personne n'a voulu aimer... Alors que, lui, il avait tant d'amour à donner. Ils sont tellement nombreux à subir ce sort tragique que si ce poème pouvait donner à réfléchir à ceux qui agissent comme "le maître" de ce pauvre chat... Des vies pourraient être épargnées, de la souffrance évitée... Le premier acte de protection que nous leur devons : stérilisation et identification. Aujourd'hui il pleut, l'automne approche avec le vent et le froid. Alors, je dois te parler toi, mon maître, qui m'a abandonné ... Seul, perdu, sur une route de campagne. Tu es venu me chercher à la SPA début juin. J'avais alors à peine un an et j'étais tout heureux d'être encore en vie. Tu m'as amené chez toi, dans bel appartement. Je me disais, enfin, je vais être aimé, dorloté, choyé et bien nourri. Le soir même tu m'as fait dormir sur le balcon. Je me suis dit : "Il a peur que je ne sois pas propre, il prend des précautions !" Je ne m'en faisais pas trop pour cela... Le lendemain, tu m'as nourri, puis mis dans une cage et fait monter en auto. J'avais enfin espoir que ma vie s'améliorait. Ton épouse parlait sans cesse et, moi, je n'écoutais pas. Je regardais le paysage de la campagne que je voyais pour la première fois. Vois-tu je suis né dans une ruelle et c'est là que j'ai vécu jusqu'à ce que quelqu'un ait pitié de moi et m'amène à la SPA. Quand nous sommes arrivés à ta maison de campagne, mon coeur était transporté de joie. Je croyais qu'enfin, j'allais faire partie de la famille, que tu allais me faire entrer dans la maison et me dorloter, mais... tu m'as dit : "Le Chat tu restes dehors !." Je ne comprenais pas pourquoi tu faisais cela. J'étais propre, je n'aurais pas sali ta maison. Moi qui étais si heureux d'avoir enfin une famille, j'ai compris, quelques jours plus tard, que tu m'avais adopté pour que je te débarrasse des petites bestioles qu'il y avait sur ton beau terrain. J'ai passé l'été dehors..., me cachant sous le balcon quand il pleuvait. Septembre arriva, là j'avais encore de l'espoir. Je me suis dit : "Il va m'amener dans son bel appartement et s'occuper enfin de moi. " Là, encore, je m'étais trompé... Nous avons quitté la maison de campagne et, sur une route peu fréquentée, tu as ouvert la portière de l'auto et tu m'as jeté sur le bas côté de la route. Tu as redémarré sans te retourner pour voir si j'étais blessé ou pas ! J'ai compris alors que tu m'abandonnais... Là, en pleine campagne, loin de tout. Moi un chat de la ville, je ne savais pas où aller... dans ce grand espace qui m'était complètement inconnu. Nous sommes en novembre, et je suis blessé à une patte, j'ai du mal à marcher. Je ne peux plus chasser, je me sens mal.... Il fait très froid, il a neigé toute la journée. Je sais que bientôt je vais mourir, car l'infection me gagne. Pourquoi mon maître ne m'as-tu pas aimé ? Pourquoi ne m'as-tu pas donné un nom ? Tu m'as toujours appelé "Le Chat" tu aurais pu au moins m'en choisir un? Je ne demandais qu'un peu d'amour, un peu d'affection puisque, depuis ma naissance, j'en avais été privé. Je t'aurais aimé mon maître, j'aurais été un bon compagnon pour toi. J'aurais pu être ton confident, ton ami, tu aurais eu ma fidélité jusqu'à ma mort, mais tu n'as pas voulu de tout ce que j'avais à t'offrir. Toi, mon maître, ce soir tu es dans ton bel appartement et moi je me meurs, seul, sous un arbre. Pourquoi m'as-tu abandonné ? Pourquoi n'as-tu pas voulu de mon affection ? Mon cœur bat de plus en plus lentement et je regrette maintenant que tu m’aies adopté, car si tu ne l'avais pas fait ... Ce soir je ne souffrirais plus puisque je serais mort euthanasié... Tel était mon sort, comme celui d'autres chats abandonnés, Nous, les laissés pour compte, que personne ne veut aimer... Si tu ne voulais pas de moi, pourquoi m'avoir abandonné sur cette route ? Pourquoi ne m'as-tu pas rapporté à la SPA ? Il m’aurait euthanasié et mes souffrances seraient enfin terminées... Je me sens de plus en plus faible, mon cœur ne bat presque plus. Je n'ai pas mangé depuis des jours et je suis affamé... Je me meurs mon maître.... Je regarde une dernière fois le ciel, la neige qui tombe encore. C'est magnifique ce que je vois et j'aurais voulu voir cela avec toi, mon maître, mais tu m'as abandonné. Je ferme les yeux, ma tête appuyée sur la neige, un dernier miaulement, un dernier cri de souffrance et mon cœur s'est arrêté. Adieu mon maître que j'aurais aimé si tu avais voulu... Source : Jovisca.com
  7. Une bonne nouvelle, bien qu'elle soit quand même en demi-teinte... Un grand bouleversement dans la courte vie de notre petit ami à 4 pattes : Chiro. Chiro et sa propriétaire : Momie, ont dû évacuer leur maison de Kawamata, près de Fukushima... Grâce au bouche à oreilles et une voisine amie des animaux, elle a appris l'existence de JEARS. Elle nous a confié son chien pour qu'il reçoive tous les soins dont Chiro avait besoin. Il était sous notre garde depuis à peu près un mois et nous devons dire que sa "maman" lui manquait beaucoup. Dans l'intervalle, Chiro fait partie des toutous qui, dans leur malheur, ont eu la chance de pouvoir être accueilli dans une famille "temporaire". Il n'était pas seul et partageait ses journées avec un Weimar et un Chihuahua. Cela faisait près de 5 jours que tout ce petit monde cohabitait quand sa propriétaire nous a appelés pour nous dire qu'un ami allait pouvoir s'occuper de Chiro et qu'ainsi elle serait en mesure de lui rendre visite fréquemment... C'est tellement mieux pour eux deux... Photo JEARS (kumi/TR)
  8. L'écureuil gris, Sciurus carolinensis a envahi l'Europe et cause d'importants dégâts. Non seulement il prend la place de notre petit écureuil roux (ce qui explique forcément qu'on le voit de plus en plus rarement...), mais son action sur son nouvel environnement ne se limite pas à prendre la place de notre bel écureuil. Il commet d'importants dégâts sur les arbres en les écorçant : hêtre, érable, bouleau, chêne et même résineux. Tout y passe... Et il s'en prend aussi aux arbres sains pour en sucer la sève. A savoir : il est porteur d'un virus, bénin pour lui mais fatal à notre écureuil roux dont il détruit l'habitat. En 2099, en Angleterre, on comptait 2,5 millions d'écureuils gris contre 160.000 écureuils roux. Cette situation préoccupe la commission permanente de la convention de Berne.... C'est une réelle menace pour la production du bois de hêtre en Angleterre et il menace la Suisse et la France au plus tard d'ici 2035. d'autres précisions sur Futura Sciences
  9. L'invasion du lapin en Australie : Oryctolagus cuniculus et au Kerguelen La colonisation par le lapin d'une grande partie de l'Australie, est un exemple frappant de l'impact de son invasion sur la faune et la flore locale. Son introduction est due à un britannique, chasseur nostalgique (revoilà les chasseurs...) qui a importé 12 couples de lapin en 1859. Cinquante ans plus = 600 millions de lapins ont colonisé 60% du territoire avec une vitesse moyenne de 110km/an... Il s'agit là de l'une des pires catastrophiques écologiques de l'Australie. D'autant plus que les lapins n'ont pas de prédateurs naturels... Ils dévorent tout sur leur passage, mettant en danger les wallabies par manque de nourriture et toutes les espèces endémiques voient leur population chuter. Toutes les mesures prises pour enrayer cette "pandémie" de lapins n'ont eu que peu succès. Exemples : - Introduire le renard, prédateur du lapin ; solution désastreuse, le renard mange les petits marsupiaux, - Utiliser des virus du lapin : la myxomatose efficace dans un premier temps, mais… les lapins deviennent résistants, - En 1995, le virus de la fièvre hémorragique est accidentellement (?) introduit, mais, dans les zones humides, il est en concurrence avec un autre virus qui lui enlève sa virulence… Échec sur toute la ligne ! Et il y a les dingos, un autre problème australien ! Au Kerguelen, le lapin a débarqué en 1874, dans le sillage de marins venus observer un phénomène astronomique. Il a trouvé sur place de quoi se régaler : les choux de Kerguelen et l'azorelle, que l'on a remplacé par une espèce envahissante qui recouvre maintenant la plus grande partie de l'île principale : Acaena Magellanica. Dans une des îles où le lapin a été éradiqué, il a été constaté que le chou met très longtemps à revenir. Il ne se reproduit qu'après 4/5 ans et l'azorelle après 10 ans. Actuellement ce sont les sécheresses estivales qui compromettent le chou de Kerguelen. Voir tout l'article sur Futura Sciences
  10. Comment les abeilles étouffent les frelons Il ne s'agit pas ici du frelon à pattes jaunes. Cet article est ici, pour illustrer qu'avec le temps, des espèces endémiques d'un lieu peuvent faire face à un prédateur et le vaincre... Espérons que nos amies les abeilles, dont nous avons besoin pour essaimer la vie, pourront déjouer sur l'espèce invasive, citée plus haut... Mais il semblerait, pour cela, qu'un certain laps de temps soit nécessaire à ce type d'adaptation... Quand l’énorme prédateur attaque l’essaim, les abeilles de Chypre le recouvrent entièrement et l’empêchent de respirer. La technique est différente de celle employée par d’autres abeilles et illustre l’évolution des stratégies guerrières entre proies et prédateurs… A Chypre, une espèce locale d’abeille (Apis mellifera cypria) dispose d’un moyen redoutable pour se débarrasser de son plus terrible prédateur, le frelon oriental (Vespa orientalis). Face à ce géant qui les dévorent une à une avec ses puissantes mandibules, les petites abeilles ne peuvent utiliser leurs dards, pas assez longs pour percer l’épaisse cuticule de l’agresseur. Alors, elles s’agglutinent autour de lui, formant une boule compacte enfermant complètement le frelon (voir la vidéo). Au bout de plusieurs dizaines de minutes, les abeilles se séparent, découvrant le cadavre de l’attaquant. Cette stratégie est la même que celle des abeilles asiatiques, dont les chercheurs avaient déjà percé le secret : c’est en augmentant la température au-delà de 45 °C par la seule présence de leurs corps emmêlés que ces insectes tuent le frelon. Les abeilles de Chypre doivent donc procéder de la même manière, pensait-on. Pas du tout ! affirme un groupe de chercheurs gréco-français qui s’est penché sur cette affaire. Le frelon oriental, qui vit à Chypre et en Arabie, tolère très bien la chaleur et une température de 45°C, voire 50°C, ne lui fait pas peur. En fait, Vespa orientalis résiste mieux à la canicule que les abeilles… Alexandros Papachristoforou et son équipe de l’université Aristote, à Thessalonique, associés au Laboratoire Evolution, Génomes, Spéciation, de Gif-sur-Yvette (CNRS), ont trouvé la solution de l’énigme : les abeilles de Chypre étouffent le frelon. Connais les défauts de ton adversaire… Comme tous les insectes, cet hyménoptère respire à travers des orifices, appelés spiracles, disposés en général sur le thorax et l’abdomen, et communiquant avec des trachées qui se ramifient dans tout le corps. Chez le frelon, ces spiracles se situent essentiellement sur l’abdomen, et plus précisément sur les tergites, ces segments articulés qui glissent les uns sur les autres. En se contractant rythmiquement, l’abdomen aspire et exhale l’air des trachées. Mais ces spiracles sont situés de telle façon que lorsque l’abdomen se contracte et que les tergites se recouvrent partiellement, ces orifices sont obstrués. C’est ce vice de conception que mettent à profit les abeilles de Chypre. En exerçant une forte pression sur l’abdomen du frelon, la mêlée d’abeilles le contracte et les spiracles ne sont plus à l’air libre. L’agresseur ne peut plus respirer et finit par mourir étouffé. Pour démontrer leur idée, les chercheurs ont collé des petites pièces en plastique sur l’abdomen d’un frelon pour empêcher le recouvrement des tergites et donc l’obstruction des spiracles. Résultat : le frelon n’en sort toujours pas vivant mais les abeilles mettent une heure et demie à en venir à bout, soit 50 % de plus qu’en temps normal. Pour les chercheurs, cette stratégie est un bon exemple d’adaptation d’une proie à l’un de ses prédateurs. Vivant relativement isolées sur l’île de Chypre, ces abeilles locales côtoient ce frelon oriental, leur pire ennemi, depuis très longtemps sans avoir vécu d’invasions d’autres prédateurs. Dans cette situation stable, les abeilles ont donc eu le temps de peaufiner leur stratégie… Claire Konig pour Futura Sciences
  11. La chenille processionnaire fait partie des espèces invasives. En France, notamment dans le bassin méditerranéen, elle occasionne bien des tracas aux humains, mais surtout à nos amis à 4 pattes. C'est une vraie lie... Photo © DR Futura Sciences La chenille processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa Schiff., est un des plus grands ravageurs forestiers en France mais aussi sur l'ensemble des pays méditerranéens. Se nourrissant d'aiguilles de pins et de cèdres, elle provoque un ralentissement de la croissance de l'arbre mais aussi une vulnérabilité plus forte aux maladies et aux autres ravageurs des forêts. C'est également un problème de santé publique. En effet, elle possède des poils urticants microscopiques qu'elle libère dans les derniers stades larvaires. Ils sont très allergènes et ils peuvent provoquer de violentes réactions chez l'homme mais aussi chez les animaux domestiques (démangeaisons, problèmes respiratoires, ophtalmologiques, cardiaques, neurologiques, chocs anaphylactiques…). Des méthodes de lutte contre ce ravageur doivent être envisagées dans les zones les plus touchées. Elles peuvent prendre différentes formes : sylvicoles, mécaniques pour des petites surfaces comme les jardins, chimiques à base Diflubenzuron. Les luttes biologiques sont actuellement les plus employées. Les traitements insecticides microbiologiques à base de Bacillus thuringiensis kurstaki (noté BtK) sont les plus utilisés contre la Processionnaire du Pin. La cible est la chenille qui ingère le produit présent à la surface des feuilles, ce qui provoque sa mort. L'application du produit se fait généralement par traitement aérien au cours des premiers stades larvaires. Ce traitement est respectueux de l'environnement puisqu'il ne persiste que très peu après application et il a une spécificité d'action (Lépidoptères). D'autres approches sont également à l'étude comme la prédation par les mésanges en favorisant leur implantation par des nichoirs (projet en cours) et par des phéromones sexuelles (monitoring et confusion). Voir le cycle biologique de la chenille processionnaire : Le cycle biologique de la processionnaire du pin Voir comment on peut contrôler sa population : Les dégâts occasionnés Le bacille de Thuringe : - Partie I le bacille de Thuringe : ses propriétés entomopathogènes, - PartieII : le bacille de Thuringe utilisée dans la lutte contre les chenilles défoliatrices des forêts. Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  12. Naoto Kan : La politique énergétique sera un important dossier aux prochaines élections Le premier ministre japonais Naoto Kan estime que l'avenir de la politique énergétique du pays deviendra le principal sujet de débats lors des prochaines élections législatives. M. Kan a fait cette remarque mardi au cours d'une réunion de tous les parlementaires de sa formation, le Parti démocrate. Toutefois, le premier ministre a ajouté qu'il n'avait pas l'intention de dissoudre la Chambre basse et de convoquer des élections pendant son mandat. M. Kan fait l'objet de pressions de la part non seulement des partis de l'opposition, mais même de certains membres de son propre parti qui critiquent sa gestion des efforts de reconstruction après la catastrophe du 11 mars et l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima. Lors de la réunion de mardi, le premier ministre a précisé que la mise en oeuvre du second budget supplémentaire pour l'exercice fiscal 2011 et le passage de projets de loi sur les énergies renouvelables et l'émission de bons du Trésor seraient les conditions pour son éventuelle démission. Mais un certain nombre d'élus du Parti démocrate ont réclamé qu'il abandonne rapidement ses fonctions. NHK 29/06/2011
  13. Visite de l'ambassadeur américain dans les régions sinistrées L'ambassadeur des Etats-Unis au Japon, John Roos, s'est rendu dans certains régions du Nord-Est de l'Archipel dévastées depuis le 11 mars. Rappelons que, dans le cadre de l'opération "Tomodachi", un mot signifiant "Ami", les Etats-Unis ont déployé près de 20 mille soldats pour des activités de sauvetage, d'assistance et de reconstruction dans les semaines qui ont suivi les catastrophes. A la NHK, l'ambassadeur a indiqué que, dans la prochaine phase de l'opération Tomodachi, les Etats-Unis fourniront une aide plus large pour soutenir le Japon dans son redressement économique. NHK 29/06/2011
  14. Les prévisions sur la propagation des substances radioactives vont être utilisées pour estimer les niveaux d'exposition Le gouvernement japonais envisage d'aider la préfecture de Fukushima à mener une enquête sanitaire auprès de sa population, en lui fournissant des estimations sur la propagation des substances radioactives de la centrale de Fukushima. La préfecture de Fukushima prévoit d'examiner ses plus de deux millions de résidents. Certains experts disent que l'exposition aux radiations des habitants ne peut pas être estimée avec précision car aucune donnée de radiation n'était disponible immédiatement après l'accident du 11 mars à cause des coupures de courant dans la centrale. Le groupe de travail gouvernemental sur la catastrophe nucléaire explique maintenant qu'il fournira les données provenant de son système informatique de prévisions appelé SPEEDI. Ce système prédit la propagation des substances radioactives en se basant sur les niveaux de radiation observés dans chaque zone et les prévisions météorologiques, notamment la force et la direction des vents. Les données sur les niveaux de radiation devraient être publiées vers la mi-juillet. Elles seront confiées à l'Institut national des sciences radiologiques qui compile les niveaux d'exposition aux radiations estimés. NHK 29/06/2011
  15. Près de 90 foyers seront priés d'évacuer de Date, une ville proche de Fukushima Environ 90 foyers supplémentaires de la région proche de la centrale de Fukushima vont être priés d'évacuer en raison des niveaux élevés de radiations dans cette zone. Les maisons se trouvent dans trois quartiers de la ville de Date, non désignés comme zones d'évacuation, mais où l'accumulation des radiations devrait dépasser le seuil de 20 millisieverts par an. A noter que la ville de Date est située à environ 60 km de la centrale endommagée. Le gouvernement se prépare à désigner quelles maisons dans ces quartiers devront être évacuées en fonction des niveaux locaux de radiation. Les résidents désignés recevront un soutien de l'Etat pour déménager, notamment par l'octroi d'une maison de remplacement. Mardi soir, des fonctionnaires ont expliqué les modalités de l'évacuation à quelque 400 résidents. L'un d'entre eux a demandé si les foyers non contraints d'évacuer recevront aussi une certaine forme d'aide publique. Un autre a voulu savoir pourquoi tous les résidents n'étaient pas priés de quitter les lieux. Enfin, une mère de 21 ans a estimé que le système de désignation des foyers était injuste, ajoutant qu'elle se sentait inquiète de l'impact des radiations sur son enfant en bas âge. NHK 29/06/2011
  16. Myxobolus cerebralis-Tubifex tubifexet lesaumon Les Myxozoa sont des parasites longtemps considérés comme des Protozoaires du fait de leur forme unicellulaire, mais se caractérisent par des spores pluricellulaires et leur phylogénie montre qu'ils dérivent bien de Métazoaires. Plus de 1.300 espèces ont été décrites dont beaucoup infectent deux hôtes : un Poisson et un Annélide ou un Bryozoaire. Les spores de Myxosporea sont de très petite taille : 10 et 20 μm. Ces spores contiennent une ou deux cellules sporoblastes et au moins une capsule polaire, qui contient les filaments, ressemblant aux cnidocytes des cnidaires, avec lesquels la spore s'ancre sur l'hôte. Toutes les espèces de Myxozoaires sont parasites d'Annélides ou de Vertébrés poïkilothermes. Ils sont cosmopolites. L'infection intervient au moyen de spores ingérées par l'hôte. Les filaments polaires après ingestion, ralentissent ainsi la progression dans le tube digestif et permettant l'ancrage de la spore sur l'hôte. Après germination, les sporoblastes sont libérés sous une forme amiboïde qui traverse la paroi intestinale et migre jusqu'au tissu cible où elle se développe. Un cycle assez compliqué donc… mais dont les conséquences sont ravageuses sur les Salmonidés d’Amérique du Nord suite à leur introduction depuis l’Europe. Le parasite, en l’occurrence, se développe,dans le cartilage du Poisson… Claire Konig pour Futura Sciences
  17. La maladie de Lyme À propos de tiques on peut signaler ici le Tamia rayé de Sibérie (Tamias sibiricus), porteur de tiques (Ixodes ricinus) et, par suite de la maladie de Lyme (Borrelia sp.), et dont la population explose en région parisienne : jusqu’à 10 individus par hectare dans l’Essonne. La maladie de Lyme est la zoonose non alimentaire la plus fréquente en France avec 12.000 cas par an.
  18. Cowdria ruminantium -Amblyommaet les ruminants La cowdriose, causée par la rickettsie Cowdria ruminantium et transmise par des tiques du genre Amblyomma est très meurtrière. Elle était confinée, à cause de ses vecteurs spécifiques, à l'Afrique au sud du Sahel et les îles avoisinantes et à quelques parties de la péninsule arabe. Elle a aussi été introduite aux Antilles. La cowdriose se situe, pour tous les Bovins, moutons et chèvres originaires de régions indemnes, au premier rang des maladies transmises par les tiques. Bien qu'il existe des différences, il est admis que la mortalité des Bovins et Ovins de races importées peut dépasser 50 % des animaux infectés, sauf pendant quelques semaines tout de suite après la naissance, quand ils possèdent une résistance maternelle résiduelle. Les chèvres de races importées sont les plus sensibles, avec une mortalité pouvant atteindre plus de 90%. Il en est autrement pour les populations indigènes en région endémique. En plus de l'immunité acquise par les jeunes suite à une infection naturelle pendant la courte période de résistance après la naissance, les Bovins de races locales sont si peu sensibles que la mortalité est faible même si la primo-infection se fait plus tard. La maladie peut ainsi rester latente, tant que l'on n'importe pas d'animaux sensibles. La situation est moins nette chez les petits ruminants de races locales, où d'importantes pertes ont parfois été signalées. En l'absence d'une méthode fiable et pratique d'étude épidémiologique par sérologie, il sera très difficile de cerner le problème de façon précise (source FAO).
  19. Les espèces invasives génèrent dans les pays d'introduction des dégâts considérables sur l'environnement et des maladies importantes sur la population. Nous ne parlerons pas ici des pathologies humaines : l’Homme a toujours voyagé et ramené de ses voyages, ou emmené avec lui, des tas de maladies : peste, fièvre du Nil, SRAS, grippes… Le petit ver Nématode Bursaphelenchus xylophilus infecte les canaux résinifères des pins ; il y est transmis par un Longicorne Monochamus alternatus ou Monochamus galloprovincialis. Ils provoquent alors la mort de l’arbre dans les 45 jours en bloquant la circulation de l’eau dans le tronc. Sur arbre mort, les Nématodes se nourrissent de champignons (bleuissement du bois). Au printemps, les nématodes se fixent aux adultes de Monochamusavant leur émergence, les larves de ces derniers étant dans le bois. Les fortes températures et la sécheresse favorisent le développement et la propagation des nématodes. Les aiguilles jaunissent, virent au brun en restant attachées aux branches. La maladie causée par ce vers a été découverte en Amérique du Nord en 1929 et n’y provoque que des dégâts limités ; l'espèce a été scientifiquement décrite en 1953. Puis, introduit au Japon, ce ver a infecté près du tiers des surfaces enrésinées du pays : 26 millions de mètres cubes de bois en 60 ans. On l'a également trouvé au Mexique puis en Asie, à Taïwan, en Corée et en Chine. En 1999, repéré en Europe, il semble être entré via le Portugal : ce Nématode a gagné tout le pays en cinq ans. Cette espèce invasive, en pleine expansion depuis des décennies, fait maintenant l'objet de mesures de désinfection des bois. Elle a probablement été diffusée par les monocultures de pins, le transport de quantités de bois infecté. Les hôtes sont toutes les espèces de pins mais avec des espèces beaucoup plus sensibles : P. pinaster, P. nigra, P. thunbergii, P. densifloraet P. taeda et des espèces résistantes: P. pinea, P. palustris, P. rigida mais aussiAbies, Larix, Picea, Chamaecyparis, Pseudotsuga et Cedrus. Réglementation en France : il s'agit d'un organisme réglementé pour l'importation au sein de l'Annexe IV - I de la Directive européenne 2000/29/CE modifiée retranscrite dans l’arrêté national du 22 novembre 2002. Considéré comme organisme nuisible de lutte obligatoire, il est listé dans l'arrêté national du 31 juillet 2000. Les plants présentant des symptômes doivent être signalés (contacter la DRAF-SRPV de votre région).
  20. Les pays se doivent de contrôler l'introduction d'espèces invasives. Certaines posent par exemple des problèmes au niveau de la santé. C’est le cas de la berce du Caucase qui peut occasionner des brûlures. L’ambroisie à feuilles d’armoise, d’Amérique du Nord, peut provoquer desallergiesgraves. Empêcher l’installation d’espèces invasives Certains gouvernements limitent ou interdisent l’entrée d’espèces nuisibles sur leur territoire par des inspections, des contrôles douaniers, des consignes et des mises en quarantaine. Comment en prendre le contrôle On connaît bien les voies d’introduction et les caractéristiques de leur processus biologique résumés par ces mots : introduction, acclimatation, expansion et impact. Les différents modes de contrôle En identifiant les voies empruntées, il devient plus simple de mettre en place une gestion adaptée. Il existe trois principaux modes de contrôle : - le contrôle mécanique : enlever les espèces invasives à la main ou à l’aide de machines, efficace à petite échelle. Une autre option : modifier l’habitat, en le brûlant ou en l’inondant…, - le contrôle chimique par épandage d’herbicides, pesticides, fongicides etc. Cette méthode a un impact sur des organismes non visés. Elle est coûteuse et son efficacité douteuse, les organismes ciblés développent des résistances, - le contrôle biologique implique l’introduction d’espèces permettant de maîtriser l’expansion. Cette méthode peu onéreuse peut être respectueuse de l’environnement et efficace. L’introduction d’un ennemi naturel est souvent le seul moyen mais on ne sait pas quelles peuvent en être les conséquences car certains agents s’attaquent parfois à des organismes non visés.
  21. L'Homme est responsable de nombreusesespèces invasives. En Europe, le nombre d'insectesintroduits et installés dépasse les 1.000espècesen 2005.Pour les Vertébrés, en France, 49 % des invasions recensées datent de 1945 : tortue de Floride,grenouille taureaumais aussi ragondin, rat musqué, vison d’Amérique, etc… Le phénomène des NAC L'invasion d'espèces vient également d'un phénomène assez récent, la folie des NAC (nouveaux animaux de compagnie) : chinchilla, souris, cochon d'Inde, rat, hamster, octodon, écureuil de Corée, gerbille, furets, fennec, hermine, vison, lapin, cochon, chiroptère, primate, chien de prairie, boas, python, tortue de Floride, iguane, gecko, caméléon, scorpion, araignée, myriapode, phasme, phylliidae, grenouille rieuse, axolotl, perruche, perroquet, diamantmandarin, canaris, mainate, toucan, des poissons, des escargots, etc. Les invasions en milieu marin : ledéballastage Les espèces envahissantes représentent la deuxième cause d'extinction des espèces et de perte de la biodiversité dans les milieux aquatiques du monde. La majorité du fret mondial se fait par mer, avec des bateaux chargeant des marchandises dans les pays comme l'Inde et la Chine, qui deviennent les principaux fournisseurs de l’Europe. Toutes les côtes continentales des États-Unis, et des Grands Lacs, ainsi que les eaux côtières de l'Alaska, Hawaï et les îles du Pacifique ont ressenti les effets des invasions d'espèces aquatiques. Plus des deux tiers des dernières introductions d'espèces dans les zones marines côtières sont dus au transport de l'eau de ballast. Les cargos et leurs marchandises transportent des larves et des organismes… dans l'eau de lest. Au changement de destination l'eau est vidée avec toutes les espèces indésirables embarquées clandestinement ! Le poids d’eau de lest transporté chaque année à travers le monde est estimé à 10 milliards de tonnes. L'Organisation maritime internationale invite tous les pays à signer la Convention internationale pour le contrôle et la gestion de l'eau de lest des bateauxde 2004. Celle-ci exigerait des bateaux entrant dans le port de nettoyer le lest avant d’entrer, 60 pays ont déjà signé cette convention. Exemples : la méduse à peignes partie des États-Unis pour la mer Noire, où elle a décimé les stocks de poisson, le crabe vert européen a causé des problèmes aux États-Unis, le varech asiatique fait des ravages en Europe et en Argentine, le crabe chinois à mitaines et la moule européenne zébrée sont des espèces envahissantes au Royaume-Uni, transportées par mer et menaçant les espèces autochtones. Le coût engendré par les espèces invasives : Les espèces invasives sont responsables de dégâts qui engendrent des coûts liés aux mesures pour éviter (ou à défaut limiter) leur propagation. Le coût lié aux dégâts des espèces invasives dans le monde s’élève à 240$ par an et par personne, 5% des capitaux de l’économie mondiale… Une espèce invasive, combien ça coûte ? Article paru dans les dossiers Pour la Science No 65, 2009 Estelle GOZLAN et Alban THOMAS. En voici trois extraits : «Les économistes qui s'intéressent à l'environnement et auxécosystèmes ont développé divers outils et méthodes grâce auxquels on peut chiffrer les dommages d'une bio-invasion, attribuer une valeur aux écosystèmes et aider aux politiques de lutte contre les espèces invasives. Au début des années 1990, uninsecteravageur des cultures, laChrysomèle des racines du maïs(Diabrotica virgifera), est introduit en Europe. Originaire d'Amérique centrale, elle est apparue près de Belgrade et a depuis envahi plusieurs pays. En France où elle a été repérée pour la première fois en 2002, la détection du ravageur a entraîné le déploiement de moyens de lutte considérables qui sont apparus disproportionnés aux yeux de certains. Pourtant, les sommes engagées étaient sans commune mesure avec les conséquences économiques prévisibles du laisser-faire avec cette espèce très envahissante qui peut diminuer les rendements de près de 80%. En effet, les montants en jeu sont colossaux. En 1993, une première estimation des dommages causés aux États-Unis par 79 espèces envahissantes introduites faisait état de 97 milliards de dollars (68 milliards d'euros) de pertes en 85 ans. Une étude ultérieure, en 2003, prenant en compte dix fois plus d'espèces, parvenait à une valeur de 137 milliards de dollars (96 milliards d'euros) par an. La publication de ces premières évaluations chiffrées a favorisé le développement de recherches pluridisciplinaires et de politiques de lutte contre les bio-invasions. En Europe, une étude récente a livré une première estimation des dommages économiques et écologiques dus aux espèces invasives.» Pour la suite de l’article, voir la revue citée. Il ne s’agit ici que de coûts estimés et potentiellement chiffrables, qu’en est-il des dégâts environnementaux, humains (perte de métier, famines éventuelles), sociaux… A long terme ? Quelles incidences sur le niveau de vie d’une population humaine ? Quelles modifications irrémédiables du milieu ? Autant de questions sans réponse.
  22. Introduction de plantes : - L'espèce Miconia calvescens : originaire d'Amérique centrale, est jugée responsable dans l'accélération de l'érosion de certaines îles du Pacifique, comme que l'archipel d'Hawaï. - la Jussiaea grandiflora : introduite en Europe au XIXe siècle, a colonisé de nombreux étangs et cours d'eau et est aujourd'hui considérée comme une espèce de plante envahissante dans de nombreux pays, notamment la France. - Le Myriophylle aquatique, ou Myriophylle du Brésil : est une plante aquatique originaire d'Amazonie qui peut développer des tiges de trois mètres et qui prolifère dans le monde entier, en eau douce stagnante ou faiblement courante. Introduction d'animaux Les tortues de Floride et autres Émydidées nord-américaines, relâchées par leurs propriétaires dans la nature quand elles deviennent trop grandes, concurrencent fortement les espèces natives à l'Europe, comme la tortue cistude. L’escargot Euglandina rosea, importé en 1958 à Hawaï pour maîtriser l’expansion de l’escargot géant d’Afrique, a trouvé les escargots du pays excellents... Lemmus trimucronatus, le Lemming commun est un rongeur de la famille des Muridae. Ses effectifs sont cycliques (de même que ceux des chouettes qui s’en nourrissent) et leur nombre dépend des années. Schistocerca gregaria, le criquet pèlerin, est une espèce de ravageur d'Afrique qui forme des essaims dévastateurs. Il fait partie des locustes, comme le criquet migrateur ou le criquet nomade. Ces migrations sont déclenchées lorsque la population atteint un certain seuil de densité. Les criquets deviennent grégaires avant de commencer leur migration. Dans ces deux derniers cas, quels que soient les dégâts occasionnés, ces espèces ne sont pas ce que l’on peut nommer des «espèces invasives » même si temporairement elles sont envahissantes ! Tout ceci commence à la Préhistoire !
  23. Pour mieux comprendre comment les espèces s'introduisent, l'Ile de Surtsey, une île volcanique apparue en 1963 à 32 km large de la côte méridionale de l'Islande. La première plante qui s'est installée sur l'île fut le cakile, qui venait d'Islande.... Mais une plante arrivée en 1966 provenait d'Écosse, à plus de 1.000 kilomètres ! La même année, la première araignée a débarqué portée par un bois flotté... Puis c'est autour des oiseaux... La vie avait pris possession des lieux... L'accès à l'île est interdit, cet endroit ayant été choisi comme lieu d'étude de la colonisation végétale d'un milieu. Seul un botaniste islandais y est autorisé, ses vêtements sont stérilisés pour éviter d'y apporter des éléments de l'extérieur. Le botaniste a observé une dizaine d'espèces en 1975, environ 35 espèces en 1995, presque 50 espèces en 2005. Il y a d’autres exemples du même type : la Nouvelle-Calédonie n’a émergé qu’à la fin de l’Éocène.
  24. Selon leur mode d'introduction, une classification des espèces, autochtones et allochtones, a été définie en France, par l'INRA, le CNRS et le Museum d'histoire naturelle. Les espèces autochtones : Une espèce est dite « autochtone » dans une entité biogéographique, si elle s'y reproduit depuis le début de l'Holocène, qu'elle y soit ou non encore présente, disparue ou de retour après une disparition temporaire. Les espèces allochtones : Une espèce sera dite « allochtone » dans une entité biogéographique, si elle ne se reproduisait pas dans ces milieux au début de l'Holocène, mais qu'elle y constitue aujourd’hui des populations pérennes se reproduisant sans l'aide directe de l'Homme. La plupart des espèces allochtones ont été introduites par l'Homme, certaines sont considérées comme espèces invasives dans certains lieux mais pas dans d’autres (ça dépend d’où elles sont originaires et si elles se développent de manière à nuire au milieu). On estime que 154 espèces de Vertébrés sont allochtones en France dont plus de 50 % avaient toujours été absentes de France avant la dernière glaciation. L’Holocène est évidemment une limite arbitraire, mais pratique, souvenons-nous quand même que nos régions ont passé bien du temps sous climat tropical… il y a bien longtemps... Il ne faut pas oublier que certaines espèces existaient en Europe avant les glaciations et certaines ont recolonisé leur milieu quand les glaciers ont disparu, d’autres pas. Elles ne sont en principe ni allochtones, ni invasives. Exemples de Mammifères : L’ours brun est autochtone en France hexagonale, mais pas en Corse. Il y avait des hippopotames à Malte…et des éléphants en Sicile… Les rennes, communs pendant les périodes glaciaires, se sont repliés vers le Nord etc... Il est normal qu’une faune et une flore se modifie et cela n’a rien à voir avec les phénomènes invasifs.
  25. L'introduction des espèces invasives a de nombreuses causes et s'est fait sous différentes au fil des siècles. La chasse aux grands Mammifères, la pêche aux poissons carnivores, les herbicides, fongicides et autres pesticides sont aussi responsables de disparitions. Mais ce n’est pas le sujet, ici. L'introduction d'espèces allochtones a pris plusieurs formes au fil de l'Histoire. Les différents types d'introduction d'espèces : Introductions biologiques spontanées « naturelles », dont l'Homme n'est pas responsable. Introductions directes volontaires d'espèces allochtones cultivées, chassées, élevées, d'ornementation ou animaux de compagnies (NAC). Introductions directes involontaires via le transport des biens et personnes par les transports aériens et maritimes, via les eaux de ballastage de cargos et péniches… mais aussi par négligence. Modifications des habitats : canaux reliant deux mers (Canal de Panama ou de Suez), plantations monospécifiques (peupliers ou ormes) qui ont pu propager des maladies facilement. Toutes les espèces introduites ne deviendront pas invasives : 10 % environ des espèces introduites hors de leur milieu survivent, et parmi celles-ci 10 % seulement génèrent des « perturbations majeures ». (Williamson). Ceci semble maintenant sous-estimé et certaines espèces nécessitent un très long temps «de latence» avant de constituer des populations assez importantes pour « exploser » et induire tous leurs impacts écologiques.
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