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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. AGRICULTURE - La firme américaine a breveté un melon résistant à certains virus... Le melon selon Monsanto: par simple sélection génétique, le semencier américain a réussi à développer un nouveau genre de melon résistant à certains virus qui touchent les cucurbitacées. L’Office européen des brevets (OEB) a accordé ce brevet en mai, soulevant la colère des associations militant contre la «bio-piraterie». «Ce brevet est un abus du droit des brevets parce qu’il ne repose pas sur une véritable invention», dénonce Christoph Then, porte-parole de l’association No patent on seeds (Pas de brevet sur les graines). Il ne s’agit en effet pas d’une nouvelle espèce de melon mais simplement d’une sélection de variété de melons d’Inde, naturellement résistantes aux virus. Le droit européen interdit les brevets sur «les méthodes de sélection conventionnelles», rappellent les associations, mais cette fois l’OEB a accordé à Monsanto le droit de breveter sa découverte. Le brevetage du vivant, et particulièrement des graines et semences, fait l’objet de vifs débats entre les industriels et les associations, qui dénoncent une marchandisation du vivant. Les agriculteurs qui souhaitent cultiver les plantes brevetées doivent rémunérer les entreprises qui détiennent le brevet, comme pour les plantes génétiquement modifiées. Source : 20minutes.fr
  2. BelleMuezza

    Animaux saisis

    Le nombre de saisies d'espèces protégées a encore augmenté en 2010 en France… Le trafic d’animaux et de végétaux protégés par la Convention de Washington va bon train. La douane française a indiqué ce jeudi avoir saisi 638 espèces protégées par cette convention en 2010. Soit une augmentation de 27% par rapport à 2009. ... L’intérêt pour les animaux protégés... en provenance d’Afrique, s’accroît en France, du coup la vigilance des autorités augmente» ... Les petites espèces, animales ou végétales, vivantes ou mortes ... Comme ces ocelots saisis au début de l’année 2011 à Roissy, et qui transitaient entre le Portugal et l’Italie. Sans doute des animaux volés en zoo dans le cadre d’une commande... ... L’aéroport de Roissy reste «la principale porte d’entrée au trafic d’espèces». Mais la route est aussi une voie non négligeable. Les douaniers ont ainsi saisi des…lionceaux dans un camion l’année dernière. «Des animaux protégés par l’Annexe I de la Convention, c’est-à-dire la plus sévère» rappelle Gérard Schoen. Un autre trafic qui prend de l’ampleur: celui de la «viande de brousse». «Nous avons intercepté du singe, du porc-épic… Et cela dans des conditions sanitaires déplorables. Cette viande n’est pas forcément à destination de la France, une bonne partie ne faisait que transiter sur le territoire vers la Suisse.» Rappel : La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (Cites) de Washington, a dressé une liste de 5.000 espèces animales et 28.000 espèces végétales à protégéer, réparties en trois annexes en fonction de la gravité du risque d’extinction. Lire la totalité de l'article sur 20minutes.fr
  3. La Dolphin Connection, association pour la protection et la défense des dauphins, vous explique pourquoi il ne faut pas se rendre dans un delphinarium... Voici les 10 raisons énumérées : Y aller, c'est encourager de nouvelles captures, de nouvelles mises à mort... car oui, beaucoup de dauphins mourront, environ 53% entre le premier et le troisième mois de leur capture... sans compter tous ceux qui mourront avant d'arriver dans les bassins... [b]1. Les dauphins captifs sont contrôlés par la nourriture. Un grand dauphin peut ingurgiter jusqu’à 25 kilos de poisson par jour ! Un tour contre un poisson représente donc une maigre récompense. Dès qu’ils sont rassasiés, les dauphins cessent d’obéir aux ordres qu’on leur donne. C’est ce qu’explique Richard O’Barry dans son interview et c’est pour cette raison que l’ex-entraîneur des dauphins de Flipper utilisait cinq Tursiops sur le tournage de la série.[/center] 2. Un dauphin captif vit beaucoup moins longtemps qu’un dauphin libre. Un dauphin sauvage peut atteindre l’âge de 40-50 ans. Dans les delphinariums, l’espérance de vie est au minimum réduite de moitié. Les dauphins sont sujets au stress, à des maladies de peau dues à l’eau chlorée, et il leur arrive de s’auto-mutiler voire de se suicider… (“Flipper s’est suicidé”, ainsi que l’affirme Richard O’Barry dans ce reportage.) 3. Les dauphins des parcs aquatiques doivent, bien souvent, être capturés en milieu sauvage. Dans les delphinariums, la reproduction est difficile (bien qu’existante). En plus de blesser voire de tuer des dauphins durant la capture, ces enlèvements ont des effets terribles sur les groupes de dauphins sauvages, qui se voient amputés de l’un ou de l’une des leurs. Les dauphins sont des animaux hyper-sociaux et c’est toute leur vie qui peut se voir bouleversée par la perte de l’un des leur. 4. Les dauphins enfermés dans les parcs aquatiques, en l’occurrence s’ils ont été capturé en pleine mer, se retrouvent éloignés de tous ceux avec qui ils vivaient. Ils proviennent de lieux et de groupes différents ; ils n’ont pas la même langue, pas la même culture. Ils se retrouvent obligés de vivre avec des inconnus et cela contribue à leur stress. 5. La demande entretenue par les delphinariums mène entre autres aux massacres qui se déroulent au Japon. Cette réalité est décrite dans le film The Cove. On y voit les pêcheurs procéder à de grands rassemblements, puis trier les plus beaux “spécimens” qui peuvent être revendus aux delphinariums à des prix atteignant 150 000 $. Quant aux milliers d’autres dauphins, ils sont massacrés, puis découpés pour être distribués sur les marchés japonais ou dans les cantines scolaires. Agissez dès aujourd’hui en signant cette pétition contre les massacres de Taiji ! La suite ICI
  4. Un chien vole la vette au journaliste Un journaliste en train de commenter les dégâts causés par la tornade à Joplin, et en arrière plan : une opération de sauvetage pour animaux de compagnie qui se déroule et prend la vedette au journaliste.... Regardez l'homme vêtu d'un pyjama bleu (sur votre gauche). Il est accroupi, se relève... et tient dans ses bras son petit chien effrayé... Il est recouvert de débris et semble choqué... puis il se secoue vigoureusement et comment à se dégourdir les pattes... Une page Facebook a été créée pour aider à réunir les animaux perdus avec leurs familles. La page est accessibleen cliquant sur le lien que vous verrez en surligné au passage de la souris, elle est intitulée : animaux perdus et trouvés de la tornade Joplin, MO. On peut fait un don à la Fondation Global Animal, pour l'organisation des sauvetages sur le terrain et aider les animaux de compagnies, et les autres, touchés par la tornade. Source : Global Animal
  5. Ce n'est pas une blague... c'est même très sérieux ! Est-ce que vous avez changé votre salon au cours des sept dernières années ? Si ce n'est pas le cas, vous pouvez investir dans un nouveau canapé, au moins pour l'amour de votre chien. En effet, une étude récente indique que produits chimiques présents dans ces pièces de mobilier d'avant 2004 pénètrent dans le sang de votre animal et apparemment, aussi, le tube digestif. Étant donné que les plus récents canapés posent une menace similaire à l'avenir, la meilleure option semble être d'acheter des meubles artisanaux ! Mais il semble plus sûr pour votre compagnon de rester loin des canapés potentiellement nuisibles à sa santé ! Ne laissez plus dormir votre chien sur "votre" canapé... parce que c'est le vôtre, non, après tout !!! Et puis chacun à sa place... non mais !!! On doit cette découverte à Jennifer Viegas. C'est le traitement chimique anti-inflammable (ignifuge) ou retardateur de flammes qui est en cause pour le mobilier fabriqué avant 2004, selon une nouvelle étude parue dans la revue Science de l'environnement et de la technologie. Les produits chimiques, qui ont été associés à des effets sur la santé humaine et l'environnement, sont présents dans le sang de chiens de compagnie à des concentrations qui sont cinq à dix fois plus élevées que les quantités mesurées chez les humains. Une recherche préalable a aussi déterminé que les retardateurs de flamme se retrouvent aussi dans le sang de nos petits matous préférés. Uchercheur adjoint à l'école de la fonction publique de l'Université d'Indiana et desaffaires environnementales a expliqué que les produits chimiques, comme les polybromodiphényléthers (PBDE), ont été largement utilisés pour faire des meubles et équipements électroniques. Comme le démontre l'étude, ces produits ignifuges peuvent migrer et pénètrer dans l'environnement. Les amalgames de PBDE sont considérés comme plus dangereux car ils peuvent infiltrer les tissus des gens, de leurs animaux de compagnie et autres. L'Union européenne interdit judicieusement ces amalgames, mais ne seront retirés progressivement des USA qu'en 2013. L'EPA est utilisé comme produit ingifuge, et il serait intéressant de faire davantage d'études sur ce produit.... On utilise de nombreux produits chimiques pour éliminer un problème qui, en contrepartie, peut se révéler être une plus grande menace encore pour la santé... Si votre chien est un habité du couche-couche canapé, et si celui-ci est vieux, mieux vaut vous tourner vers du mobilier plus récent qui ne renferme pas de produits chimiques... Les produits ignifuges, malheureusement (et heureusement dans certains cas... quand même) ont encore de beaux jours devant eux... mais si ce n'est pas indispensable, mieux vaut les éviter... ainsi vous éviterez la contamination de votre environnement. Une autre préoccupation a trait à la nourriture pour animaux. Les chercheurs ont analysé des échantillons de nourriture sèche pour chien, régulièrement consommée par la gent canine. Le but était de déterminer si la nourriture était une source de contamination, du fait de son éventuelle exposition à un environnement contaminé aux PBDE. Il s'avère que le contenu des échantillons étudiés est aussi contaminé avec un un moyenne d'environ un nanogramme par gramme. Il est facile de conclure que notre propre alimentation l'est aussi, mais moins que les échantillons de croquettes pour chiens analysés (je n'ai pas les chiffres). Les chiens analysés pour l'étude conserve environ deux nanogrammes de produits chimiques par gramme de sang. C'est jusqu'à 10 fois plus élevée que montants détectés dans des échantillons de sang humain en Amérique du Nord. Ce qui n'est pas dit : c'est que probablement les animaux examinés passaient plus de temps que les humains sur les canapés... (lol!) Donc si vous vous décidez à changer de mobilier, et notamment de canapé, prenez garde à éviter les produits contenant des PBDE. Préférez du mobilier fabriqués avec des matériaux "organiques" par des fabricants conscients des enjeux environnementaux et de la santé publique. "C'est parce que même les plus récents retardateurs de flamme, comme Dechlorane Plus, decabromodiphenylethane et hexabromocyclododécane, semblent également s'infiltrer dans l'environnement". Les scientifiques disent que ces produits chimiques les plus récents sont en grande partie non réglementées, mais présentent un risque parce qu'ils sont structurellement semblables à d'autres polluants organiques potentiellement dangereux. Source : Global Animaux
  6. Ca se passe au Canade, en Colombie Britannique... Un caniche toy est tombé du ciel et a atterri sur l'herbe d'une maison de retraite de la Sunshine Coast. Quand les infirmières ont découvert le chien, celui-ci présentait plusieurs côtes cassées et des marques de serres de chaque côté de son corps... !!! (ben dis-donc, il s'en tire à bon compte ce pépère...) Il a, on ne sait comment ni pour quelle raison, été abandonné par l'oiseau de proie qui l'avait capturé (on ne sait pas si c'est un faucon ou un autre oiseau de proie plus gros...). Le personnel soignant de la maison de retraite s'est occupé du petit miraculé en soignant ses blessures, jusqu'à ce que la SCPA le prenne en charge. N'empêche que cette histoire pas banale n'a pas manqué d'appeler l'attention des pensionnaires sur l'état de santé de cet incroyable "invité" surprise... A n'en pas douter ce caniche était soit un chien abandonné, soit un chien dont on ne s'occupait guère... Bien qu'on ne sache pas depuis combien temps il était prisonnier de l'oiseau, ses pattes étaient plutôt sales, les ongles longs et sales et les dents également en triste état. Dans cette incroyable histoire, il est probable que l'oiseau lui a sauvé la vie selon les dires de Shannon Broderick, s'occupant de lui au refuge... Il n'empêche que c'est un petit chien au grand coeur... Il va certainement recevoir les premiers soins dentaires de sa vie... Les frais médicaux du caniche d'environ six ans sont censés coûtés près de 4 000 $. La SPA de Sunshine Coast a soulevé de 2 000 $ en dons auprès d'amis des animaux, aussi loin que la Floride et New York. Toute personne désireuse de faire un don peut appeler la SPCA locale au 604-740-0301, ou visiter spca.bc.ca/sunshinecoast. Malgré la chute très pénible et les côtes cassées, Miracle mai (on pouvait difficilement l'appeler autrement) devrait être bientôt totalement rétabli. La SPCA a déjà reçu plusieurs demandes d'adoption, mais affirme que le petit chien doit encore recevoir des soins et être complètement guéri avant d'être proposé à l'adoption. voir le reportage VIDEO Source Global Animal 18/05/2011
  7. Cliquez sur le logo ci-dessous... A chaque clic JEARS (Japan Earthquake Animal Rescue and Support - Association née de l'union de 3 associations japonaises) reçoit un don de 1$. C'est le même principe que ClicAnimaux ou ActuAnimaux... Cette association a besoin d'aide maintenant et dans le temps. En effet, outre les sauvetages encore en cours, notamment dans les zones évacuées (ce n'est pas encore terminé), il faut aux bénévoles mettre en oeuvre les moyens de reconstruire les vies touchées par le séisme et le tsunami. Cela risque de prendre des années et notre aide ne sera pas de trop pour qu'ils puissent continuer dans le temps à donner les soins aux animaux. Jears demande le soutien du plus grand nombre pour pouvoir continuer à construire des abris pour les animaux rescapés du tsunami qui n'ont plus de maison et ceux qui ne peuvent suivre leurs maîtres dans les centres d'hébergement et, ce, jusqu'à ce que chacun d'entre-eux aient à nouveau un toit ou retrouve sa famille...[/size] MERCI POUR EUX... Source : JEARS
  8. Les dauphins de Ras Samadaï Ils ont été une attraction majeure pour des milliers de touristes, à 40 minutes de la côte égyptienne, jusqu’à ce que la situation devienne intenable : durant l'été 2003, des centaines de plongeurs déferlaient chaque jour sur Dolphin House, lieu de repos mais aussi de jeux amoureux et d’éducation des petits pour une centaine de Stenella longirostris ; la zone est aujourd’hui une réserve, et les dauphins ont reconquis leur territoire. © Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Mer Rouge - Region de Marsa Alam - Dauphin a long bec (Stenella longirostris) a Shaab Samaday. Ces dauphins peuvent mesurer deux mètres vingt et peser 75 kilos, ils sont caracterisés par leur long rostre et leur corps fin. Ils se nourrissent de petits poissons et de calmars. On les trouve dans toutes les mers tropicales et subtropicales, en troupeaux de 25 à plusieurs centaines d'individus. La troupe des dauphins est impressionnante. Ils sont plus d’une centaine à évoluer sur le fond de sable clair. Depuis plus d’une heure ce ne sont que pirouettes, courses effrénées, qu’égrènent quelques moments de calme de courte durée. L’un d’entre eux, plus joueur encore que les autres, s’approche du photographe avec un sac en plastique accroché à la nageoire, oublié sans doute par un touriste inconscient du danger qu’il peut représenter pour les animaux. Un peu plus loin, d’autres se régalent à sauter hors de l’eau, à effectuer des vrilles vertigineuses que seule l’espèce pratique aussi bien, des sauts périlleux, en un véritable festival d’acrobaties. La colonie de Samadaï, petite baie abritée dans un récif en forme de croissant de lune, semble pratiquement sédentaire. Chaque jour ou presque, on y trouve des dizaines d’adultes, et presque autant de jeunes, qui semblent faire leur apprentissage sous l’oeil bienveillant de la troupe, les plus jeunes profitant encore du lait maternel. © Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Mer Rouge - Region de Marsa Alam - Dauphin à long bec (Stenella longirostris) à Shaab Samaday. Très rare photo d'allaitement : le jeune dauphin enfouit son rostre sous le ventre de la mère à la recherche du précieux liquide. La tétée fait partie de ces moments magiques auxquels on assiste rarement. Mais à Samadaï, Alexis Rosenfeld va réussir une première mondiale : saisir sur pellicule le petit rostre enfoui sous le ventre de la mère, en train de se régaler du précieux liquide !! 1 - S’accoupler pour consolider les liens du groupe ? Alexis Rosenfeld est ce matin là, encore une fois, un photographe heureux ! Dans son objectif, un accouplement ! On voit nettement le petit pénis triangulaire dressé, et la femelle qui vient s’installer sur le mâle. La scène est furtive, ne dure que quelques secondes, mais elle est dans la boite. Et s’il est difficile de photographier l’instant, la scène se répète quotidiennement des dizaines de fois. Les jeunes eux aussi s’essaient à la manoeuvre, se frottent, se frôlent. © Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Dauphin à long bec - Accouplement - On les trouve dans toutes les mers tropicales et subtropicales, en troupeaux de 25 a plusieurs centaines d'individus. Tres sociables et joueurs, les dauphins de Shaab Samaday laissent les baigneurs les approcher, et parfois les toucher. Les dauphins passent beaucoup de temps a se toucher et a s'accoupler, ce qui a pour but de consolider les liens au sein du groupe. Le male et la femelle se placent ventre a ventre, et se maintiennent a l'aide de leurs nageoires pectorales. Apprentissage amoureux nécessaire à l’espèce, jeu ? La sexualité est en tout cas un élément particulièrement important de la vie des dauphins, et plus spécialement semble-t-il des dauphins à long bec. Ils s’accouplent tous les jours, avec des partenaires différents, sans que cela soit pour autant lié à la reproduction, puisque les femelles ne portent en fait un petit que tous les deux ou trois ans. Ces jeux sexuels permanents seraient simplement pour les dauphins une façon de “créer des liens”, d’augmenter la cohésion de la colonie, pour les adultes comme pour les jeunes. Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Dauphins à long bec - Migration Ces images illustrent le caractère facile des animaux, qui ne refusent pas le contact, et, pour certains d’entre eux, le recherchent. « C’était le cas de deux jeunes mâles, notamment, explique Zoheir Kheireldin, dit Zizo, propriétaire du centre de plongée local mais aussi membre actif de l’HEPCA, qui venaient systématiquement jouer avec les visiteurs ». 2 - Sous la surveillance des rangers L’exemple de Ras Samadai doit aussi nous donner à réfléchir. Si nous prenons plaisir aux rencontres animalières, il faut trouver des solutions pour que la pression demeure acceptable, avec toute la difficulté d’évaluation que cela représente. Sous peine de nous voir interdire l’accès à des sites de plus en plus nombreux, mesure indispensable pour la sauvegarde des espèces. Depuis fin 2003 l’accès au lagon est en effet interdit, et les rangers veillent. Une ligne de bouées marque la démarcation définitive, et seul un chenal a été maintenu, auquel on peut accéder en PMT mais impérativement équipé d’un gilet de sauvetage. Pour le reste, il faut rester à l’entrée du fameux récif en forme de fer à cheval. Et encore, l’accès n’est autorisé que quelques heures par jour, et en échange de 15 euros par plongeur, dont un tiers va à la gestion des réserves, et deux tiers au gouvernement. « il était devenu impossible de faire autrement, explique Zizo. Certains jours de l’été 2003, poursuit-il, on a compté plus de 40 bateaux, soit 800 personnes dans l’eau avec les dauphins ». Certains partaient d’Hurghada tôt le matin, et après 4 heures de route arrivaient par bus entiers sur la plage. L’horreur, la limite insupportable des rencontres avec les animaux. Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Mer Rouge - Region de Marsa Alam - Dauphin a long bec (Stenella longirostris) à Shaab Samaday. Ces dauphins peuvent mesurer deux mètres vingt et peser 75 kilos, ils sont caracterisés par leur long rostre et leur corps fin. Ils se nourrissent de petits poissons et de calmars. On les trouve dans toutes les mers tropicales et subtropicales, en troupeaux de 25 à plusieurs centaines d'individus. Trés sociables et joueurs, les dauphins de Shaab Samaday laissent les baigneurs les approcher, et parfois les toucher. 3 - Les dauphins commencaient à quiller les lieux Les autorités ont tranché, la zone a été classée en réserve, et les dauphins ont retrouvé leur quiétude. Si cette décision n’avait pas été prise, on peut imaginer que la colonie aurait fini par déserter les lieux, et abandonner un site de repos sans doute apprécié des longirostris depuis des milliers d’années. Selon le Dr Mahmoud Hanafi, surveillant général des réserves de la mer Rouge, dépendant du Secteur de la Protection de la Nature (SPN), un organe de l'Agence Egyptienne des Affaires de l'environnement, les dauphins sortent pour chercher la nourriture pendant la nuit, mais consacrent la journée aux activités sociales, et c’est là qu’ils ont besoin de quiétude «Au début, il n’y'avait pas de problème, car les centres de plongée organisaient des visites assez chères, entre 60 et 80 dollars par personne», raconte le Dr Hanafi. Mais, après quelques temps, des centres de plongée moins qualifiés ont commencé à organiser des visites moins chères et ce sont des centaines de visiteurs qui affluaient tous les jours. Selon lui, cette présence massive des touristes a poussé les dauphins à déserter le site, et leur nombre a nettement diminué. Alors qu'ils étaient des centaines, en 2003, il n'en restait plus que quelques dizaines. 4 - Protéger et édudier Dans le rapport préliminaire qui lui avait été commandé par le gouvernement égyptien et qui a conduit à la mise en place des mesures de protection, le chercheur italien Giuseppe Notarbartolo di Sciara insiste aussi sur le fait que «le récif de Samadaï, du fait de la régularité de la présence des dauphins longirostris, offre des possibilités exceptionnelles de faire avancer la connaissance sur des mammifères marins qui sont ailleurs généralement inaccessibles». Relativement proche de la côte, facilement accessible, le récif en forme de croissant de lune et ses fonds de sable immaculé, est en effet unique en son genre. L’heure est donc aujourd’hui au lancement de programmes d’études sur Samadaï, qui permettront de mieux connaître des animaux menacés dans leur fragile équilibre. Et sans doute de mieux les protéger ailleurs, sous d’autres latitudes. Et Samadai devrait aussi voir se développer un tourisme différent : les dauphins sont aujourd’hui en sécurité, et c’était la priorité, mais rien n’empêche les amoureux des cétacés de venir en lisière de récif, là où maintenant le choix de la rencontre revient aux dauphins, et non plus aux plongeurs. Alexis Rosenfeld - Tous droits réservés Le Stenella longirostris, dauphin à long bec, est présent dans toutes les mers chaudes du monde, sous forme en fait de cinq sous-espèces. Ce dauphin est caractérisé par une silhouette fuselée terminée par un long rostre fin. Il mesure entre un mètre soixante et deux mètres vingt, et pèse entre 60 et 90 kilos. Il vit en groupes souvent importants, qui peuvent rassembler plusieurs centaines d’individus. Il se nourrit de poissons et de calmars. C’est un animal qui se montre particulièrement joueur et peu farouche vis à vis de l’homme, dès qu’il en a fait l’expérience. Il vit jusqu’à environ 35 ans. Source : Isabelle Croizeau pour Futura Sciences
  9. Tourisme : whalewatching ou encore le birdwatching Il y a le birdwatching, il y a aussi le whalewatching ! Il se trouve que l’engouement pour ces observations ne sont pas sans danger pour les cétacés, surtout à cause du bruit des moteurs de bateaux et des observateurs peu scrupuleux qui suivent les animaux de trop près. Je vous donne, à titre indicatif, le résumé d’une étude réalisée par le Ministère canadien de la pêche. Impact du whalewatching En France certaines agences proposent des croisières d’observations des cétacés, il ne faut pas perdre de vue que le tourisme est globalement une nuisance pour les animaux, même si ceci ne nous fait pas plaisir, il faut se rendre à l’évidence. A titre indicatif de nouveau je vous donne une liste (légèrement modifiée) des mammifères marins observés dans le Golfe de Gascogne par une des agences qui propose ce type de croisière : Mammifères marins Golfe de Gascogne Le tourisme des baleines est estimé à neuf millions de personnes qui voyagent dans plus de 87 pays afin d’observer ces géants des océans. Depuis une dizaine d’années, l’observation des baleines connaît une croissance exponentielle. Une des croissances les plus spectaculaires est celle du Mexique qui a vu son tourisme baleinier croître de 800 % entre 1994 et 1998. Alors que les impacts de ce tourisme commencent à susciter des inquiétudes dans la communauté internationale, différentes organisations ont développé des règlements et des lignes directrices concernant l’observation des baleines et la navigation à proximité de celles-ci. Ces règles sont adaptées en fonction de chaque espèce de baleine à observer et de chaque lieu d'observation. Elles ont pour but de réduire l’impact négatif sur les baleines et leur environnement, espérons seulement que ces règles soient respectées par les intervenants ! De nombreux endroits dans le monde vous offrent l'opportunité d'observer les baleines à partir d'un site terrestre : ceci ne les dérange pas ! Et vous avez le choix : -- L’estuaire du St Laurent, au Québec -- Les côtes de l’Australie de l’ouest et du sud -- Les côtes de l’Afrique du sud -- Certaines côtes européennes du nord ouest de l’Europe -- Certaines îles du Pacifique Voir à ce propos la carte de migration des baleines dans ce dossier. 1 - Les delphinariums et autres « cirques » Pour arrêter cette mascarade, une solution : ne plus ou ne jamais se rendre dans de tels lieux. Les animaux sont prisonniers et déprissent très vite. La plupart meurent jeune. Ils n'atteignent pour ainsi dire jamais l'âge qu'il pourrait atteindre en liberte... Même si l'on sait qu'il y a des dangers... à cause de l'homme... dans les océans, leur place est dans l'immensité bleue... pas délimitée par des murs en béton...!!! Le concept de delphinarium est né aux USA en 1860, le cirque Barnum met en scène des bélougas, puis en tant que studio de cinéma en Floride en 1948. Le premier dauphin dressé, Flippy, l'a été par un dompteur du cirque Barnum. En 1966, les premiers shows sont exportés d’abord en Europe et aussi les capturés dans le Golfe du Mexique. L'utilité du delphinarium en tant que laboratoire se termine en 1970. (Samy Samuel et Peter Tyack, 2000) Depuis les années 70, les chercheurs sérieux travaillent sur des animaux libres. Quant aux delphinariums, ils consacrent leurs recherches actuelles aux techniques de dressage, à la prévention des maladies dues à la captivité et au maintien en vie des petits nés captifs…rien qui soit bénéfique pour la nature ! Quant aux maladies infectieuses qui ravagent certaines populations de dauphins libres, les delphinariums sont incapables de les étudier. 2 - Les captures Le 14 mars 1990, le Gouvernement fédéral américain a pris la décision de suspendre toute capture de Tursiops dans le Golfe du Mexique, du fait des menaces environnementales qui pèsent sur cette population (pollution, morbilivirus, essai soniques sous-marins). La population de la Mer Noire est en voie d'extinction : captures pour les delphinariums et pollution. Transporté en brancard, sa peau se déshydrate rapidement, sa respiration devient difficile, des escarres apparaissent... La compagnie aérienne Lufthansa a décidé qu'elle ne transporterait plus de dauphins captifs, compte tenu des souffrances infligées à l'animal et des risques trop importants. (WDCS, 2000) Tursiops Bottlenose dauphin avec ses petits © wikipedia L'arrivée en bassin -- réduction de son espace vital (confinement préalable d’un mois au moins !) -- contact étroit et contraint avec l’homme -- nourriture de cadavres. 53% des dauphins capturés meurent dans les jours qui suivent leur capture(Peta, 2001) -- manque d'espace, -- oisiveté forcée, -- perte de contrôle sur ses activités, sa sexualité et son environnement, -- vie sociale réduite à quelques individus, perturbation du groupe social -- restriction de mouvements, sclérose de musculature, -- stress constant, nervosité, agressivité -- perte d'appétit par manque d'exercice -- chlore dans l'eau, manque d'oligo-éléments, d'ensoleillement, -- prise constante d'antibiotiques, -- présence constante du goût de fèces en dilution ( même si l’eau est filtrée) contribuent à dégrader son état de santé et à le rendre neurasthénique…on le serait à moins ! « 50% des dauphins nés captifs meurent avant l'âge d'un an, dont 23% lors du premier mois de leur vie aérienne ». Sweeney (1990). Les documentaires, les voyages permettent d'assister au spectacle en pleine mer, une simple traversée pour aller sur une île en fournit l’occasion… Alors, à part l’argent, quelle est la raison d’existence des delphinariums ? Tout faire pour que cessent ces spectacles affligeants et pour nous les humains, et pour eux... Ces majestueux animaux doués d'une intelligence énorme.... Suivez sur http://www.blog-les-dauphins.com/la-dolphin-connection-un-nouveau-depart/ l'actualité sur le site de la Dolphin Connection pour aider ces animaux autrefois appelés frères des hommes, parfois cousins... 3 - Causes de décès les plus fréquentes: * Broncho-pneumonie. * Entérite. * Oedème pulmonaire. * Trauma (écrasement du bébé contre la paroi par sa mère). * Ptomaïne (petit mort-né dans l'utérus). * Hépatite. * Attaque mortelle par un mâle agressif. * Nécrose du foie. * Infection rénale chronique. * Attaque mortelle d'une femelle agressive pour la garde d'un nouveau-né. Ces causes avouées ne sont que la pointe visible d'un iceberg de désespoir… Ne pas oublier qu’en liberté il y a des dauphins malades, bien sûr, ils n’ont pas le temps de souffrir longtemps, les requins s’en occupent, et c’est la nature, ça, depuis bien avant l’homme ! Que ressent un dauphin enfermé dans une piscine en béton quand il utilise son sonar par exemple ? Est-il indispensable de présenter des dauphins vivants ? En quoi un numéro de cirque est-il éducatif ? Mystère… Et 60% des enfants interrogés considèrent que les dauphins enfermés comme ça doivent être malheureux, alors pour qui les delphinariums ? A voir les sites : http://www.eco-citoyen.org/Forum/ et http://www.blog-les-dauphins.com/une-association-100-dediee-a-la-cause-des-dauphins/ (cette dernière agit pour la liberté de tous les dauphins emprisonnés). Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  10. Ecologie et protection Sujet inspiré par des articles de presse de ces dernières années.... 1 - Cétacés et pêche au chalut pélagique en Manche ouest 2 - En mer Méditerranée http://www.4-oceans.com/cetaces-mediterranee.asp On a pu montrer la présence de 20 espèces, mais seule une dizaine est vue régulièrement, parmi lesquelles : le Dauphin bleu et blanc, le Dauphin commun, le Grand dauphin, le Dauphin de Risso, le Globicéphale noir, la Baleine à bec de Cuvier, le Cachalot et le Rorqual commun. La mer Méditerranée est composée de deux bassins et de plusieurs mers régionales, les peuplements varient donc localement. 3 - L’échouage (un peu partout) Chaque année, des centaines de dauphins et autres cétacés s'échouent sur les plages. La moitié des dauphins retrouvés sur les côtes françaises et anglaises porte des blessures de capture : becs cassés, nageoires coupées, muscles déchirés. Ces blessures sont une preuve formelle concernant les dauphins qui meurent dans les filets de pêche. C’est une menace grave et des mesures urgentes et concrètes s'imposent. Les échouages de mammifères marins constituent la principale source de données et de prélèvements biologiques. Il est donc indispensable que tout échouage soit signalé au CRMM ou à l'un des correspondants du Réseau National Echouage. Le transport et toutes autres interventions sur les mammifères marins sont interdits par la loi. Seuls les personnes mandatées par le CRMM, sous la tutelle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, sont autorisés à intervenir. 4 - Conduite à tenir en cas d'échouage : Appeler le CRMM au : 05.46.44.99.10. -- Ne manipulez surtout pas l'animal afin d'éviter tout risque de transmission de maladie et pour éviter de le blesser, -- Ne pas oublier qu'un animal sauvage va chercher à se défendre (morsures, coups,...) -- Eviter les attroupements, l'agitation et le bruit qui stressent l'animal. -- Ne pas tenter une remise à l'eau. -- Humidifier la peau de l'animal en couvrant son dos et ses flancs de linges humides. Si les linges font défaut, arrosez prudemment l'animal -- NE JAMAIS TIRER SUR LES NAGEOIRES -- NE JAMAIS COUVRIR, NI ARROSER SON EVENT. Carte du réseau échouage 5 - Le sanctuaire des cétacés en mer Ligure Bien sûr, et c'est déjà une prise de conscience, un sanctuaire vient de se créer en Méditerranée pour protéger les cétacés. Mais quelle est la raison d'être d'une zone de protection qui, faute de données scientifiques sur les espèces menacées, n'impose aucune réglementation ? Le sanctuaire de la mer des Ligures couvre 84 000 km2 de la Côte d'Azur au Golfe de Gênes jusqu'en Sardaigne. Il abrite 7 espèces : dauphin bleu et blanc, rorqual commun, grand dauphin et dauphin commun, globicéphale noir, dauphin de Risso et cachalot, parmi les 17 de la Méditerranée. 6 - En Polynésie Française Le Mégaptère investit globalement les archipels de juillet à décembre, en revanche les populations d'odontocètes sont distinctes. A Tahiti et dans l'archipel de la Société, le Dauphin à long bec , le Dauphin à bec étroit , le Mésoplodon de Blainville et le Globicéphale tropical constituent l'essentiel des observations. Aux Marquises, le Dauphin d'Electre et le Dauphin tacheté sont abondants et l'Orque épaulard est fréquent . Aux Tuamotu, les bandes de Grand dauphin gardent les passes et le Cachalot est régulier . D'autres espèces telles le Dauphin de Fraser et le Faux orque sont rencontrées. 7 - Le réchauffement climatique fait maigrir les baleines du Pacifique http://www.noaa.gov/ De la Basse-Californie au détroit de Béring, les baleines perdent du poids… le réchauffement climatique comme cause de la raréfaction de la nourriture de ces mammifères géants ? "Les baleines grises migrent plus tard, ne vont plus aussi loin au Nord, et donnent naissance à moins de baleineaux", explique Steven Swartz, chef d'une unité de recherche au Service national américain de la pêche maritime. Le professeur Swartz, souligne avoir observé une forte mortalité, un tiers de l'espèce, en 1999 quand le phénomène El Nino a fait disparaître le plancton. "Nous n'avons pas trouvé de preuves d'une épidémie" explique M. Swartz. "Lorsque les temps sont durs et qu'il y a moins de nourriture, les baleines ne se reproduisent pas". Le lagon de San Ignacio, où les baleines se reproduisent peut servir à extrapoler le taux de reproduction de l'espèce. Dans les années 1980, quelque 350 baleineaux naissaient dans ces eaux en février. En 1999 le nombre n'a pas dépassé cent. A 10.000 km au nord, le bassin de Chirikov (Béring) est considéré comme le principal lieu de nourriture, mais la hausse de la température fait baisser la croissance du plancton qui nourrit les minuscules crustacés dont les baleines dépendent. Les signes de leur amaigrissement sont clairs : 10% de la population est particulièrement affaiblie, selon M. Swartz. Les photographies de ces animaux en train de migrer "montrent que l'arrière de leur tête est affaissé, les côtes sont visibles, et il existe des sections de la queue qui sont concaves", alors qu'au terme de l'été, les baleines devraient avoir refait le plein de graisse. 8 - La pollution et ses effets sur les cétacés http://www.marchaldauphins.com/rapports.htm Je ne citerai que de tout petits extraits, l’article est long et vous en avez la référence ! « La pollution des eaux est un facteur de destruction bien plus important pour l'écosysthème marin, que la pêche industrielle à outrance, elle-même plus dévastatrice que la petite pêche artisanale. Si les marées noires ont un impact direct sur l'opinion publique elles n'en demeurent pas moins très limitées géographiquement avec des effets à court terme. Les pollutions les plus néfastes pour l'équilibre fragile de la vie maritime ne sont pas les plus visibles. -- Les organochlorés : Les cétacés sont en haut de la chaîne alimentaire... -- Les métaux lourds : a)Le mercure. La Méditerranée détient à elle seule 65% des ressources mondiales de mercure. Le cadmium fait également partie des métaux lourds dangereux. Il provient des piles, batteries, peintures et engrais, ses conséquences sur l'organisme sont encore inconnues… b) Le plomb provoque le saturnisme et est présent dans toutes les viscères des animaux contaminés. c) Le strontium 90 est aussi un des métaux lourds toxique pour les cétacés, il s'infiltre dans leur squelette. -- Les divers rejets : Les hydrocarbures …l es résidus pétrochimiques des villes et des routes... La Méditerranée reçoit près d'un million de tonnes d'hydrocarbures sur les quatre millions qui sont déversés chaque année dans les mers du globe. Les centrales thermiques, nucléaires et autres industries implantées sur le littoral, réchauffent considérablement la température de l'eau et diminuent ainsi le teneur en oxygène. Si cette lente asphyxie continue, les dix prochaines années risquent de voir mourir tout un pan de la biodiversité marine. Le tourisme estival (entre autres effets individuels) avec ces sachets plastiques que les individus sans scrupule jettent allègrement sur la voie publique, se retrouvent dans la mer par l'action des vents et des fleuves. De très nombreux odontocètes et tortues marines confondent ces sacs avec leurs proies, leur ingestion conduit à à une occlusion intestinale mortelle. Les explosions diverses, les essais nucléaires, les ondes à hautes fréquences des sonars et le trafic maritime constituent une véritable pollution acoustique. L'étude toxicologique des cétacés est révélatrice du taux de pollution de notre mer nourricière. Aujourd'hui les belugas du Saint Laurent sont tellement contaminés que lorsqu'ils décèdent les autorités les considèrent comme « déchets toxiques ». Stéphanie Raynaud et Julien Marchal - "Sous - Groupe Cétacés Montpellier/France" Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  11. La chasse à la baleine La chasse à la baleine a eu lieu dans les nombreuses régions du monde où les baleines vivent. La grande taille de ces mammifères marins présente l'avantage d'apporter des quantités considérables de nourriture mais sa chasse est particulièrement dangereuse, sauf avec l'assistance des moyens techniques modernes. Il y a deux aspects au chapitre de la chasse à la baleine : l’histoire et l’actualité. 1 - L’histoire On a longtemps pensé que l'origine de cette chasse était d'origine pré-historique mais sans disposer de preuves tangibles. En fait, plusieurs représentations paléolithiques (en particulier, dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne) n'ont pas été immédiatement reconnues comme telles. Les premières traces historiques généralement admises sont des documents qui attestent la chasse des Basques au XIe siècle et un poème japonais antérieur au Xe siècle qui évoque la capture de cétacés. Dans les deux cas (Golfe de Gascogne sur l'Atlantique et Japon face au Pacifique), il s'agit d'une pratique industrielle s'appuyant sur la capture d'animaux venant dans une zone de reproduction ou en cours de migration. Les baleines ciblées étaient des baleines franches : Eubalaena glacialis, ou baleine des Basques ou baleine franche de Biscaye ; Eubalaena japonica, ou baleine du Pacifique Nord. Ces animaux nagent lentement (ce qui en facilite la poursuite) et leurs carcasses (contrairement à celles des rorquals) flottent naturellement en surface (ce qui en facilite la récupération et l'exploitation, d'où leur nom de franche). Toutefois, en 2004, l'hypothèse de l'origine préhistorique de la chasse à la baleine a repris de l'importance avec l'identification de gravures rupestres en Corée du Sud (site de Bangudae au bord de la baie d'Ulsan sur la mer du Japon). On y trouve de nombreuses représentations de cétacés et des gravures interprétées comme des scènes de chasse (harpon dessiné en superposition avec une silhouette de baleine par exemple). On a pu y identifier Eubalaena japonica, ou baleine du Pacifique Nord et peut-être des baleines grises. Tout indique que cette pratique a disparu de Corée sous l'influence du bouddhisme, qui a conduit à la promulgation de décrets royaux interdisant la mise à mort de créatures vivantes dès le VIe siècle. Ces éléments ont poussé à réinterpréter des représentations gravées provenant de France, d'Espagne ou d'Europe du Nord et la présence d'ossements de cétacés sur des sites paléolithiques (dont de nombreux dauphins et marsouins dont il était difficile de déterminer s'ils provenaient de chasses ou de récupération de carcasses échouées). Les spécialistes considèrent donc maintenant que cela repousse les premières traces de chasse à la baleine aux environs de Ve millénaire av. J.-C.. La pêche à la baleine permettait aux Européens d'obtenir des produits pour leurs industries. Les Européens consommaient des millions de gallons d'huile de baleine (lampes, lubrifiant) mais aussi pour la peinture, les vernis et le savon. Pour approvisionner ces marchés les Basques ont tué des milliers de baleines. Le baleinier moyen pouvait transporter 1 250 tonneaux d'huile extraite du lard de 25 baleines. Ces « barricas » étaient entreposées dans la cale. Artisans privilégiés, les tonneliers assemblaient les tonneaux, fabriquaient et réparaient les autres contenants. Les baleiniers transportaient des douves et des fonds de tonneaux ainsi que des branches de saule ou d'aulne destinées aux cerceaux. La pratique de la chasse à la baleine a connu un très grand essor avec des moyens industriels considérables au XIXe siècle. La guerre russo-japonaise, XIXe et XXe siècle, avait pour enjeu l'accès aux ressources baleinières de la mer du Japon et du Pacifique Nord Ouest. Dans cette période, on a : -- Des navires susceptibles de s'attaquer à des baleines de haute mer, -- La constitution de flottes pour optimiser l'exploitation de zones riches ou de migration, -- L’utilisation du harpon propulsé puis l’utilisation du harpon à tête explosive. Et comme les canons ont des lunettes de visée, l’animal n’a aucune chance ! Harpon à baleine © Stahlkocher Licence de documentation libre [center]Des images que l'on ne devrait plus jamais voir : laissez les baleines en paix... [/center] Photographié par Greenpeace en janvier 2006, le Yushin Maru vient de blesser une baleine de six tirs de harpon. Elle n'est pas morte. Il faut maintenant la noyer. © Greenpeace La chasse à la baleine a plusieurs raisons économiques : -- la nourriture, -- l'huile (chauffage, éclairage, cuisine). L'huile de cachalot sert à lubrifier les machines travaillant à grande vitesse et demandant des mécanismes de haute précision. L'huile de rorqual était utilisée pour éclairer les villes. Un rorqual bleu de 26 mètres produit 27 tonnes d'huile. -- les os sont utilisés comme matériau. -- les fanons sont utilisés pour les baleines de parapluie et les corsets. -- le cuir est utilisé pour fabriquer des ceintures -- les intestins séchés utilisés pour réaliser des cordages. -- les produits cosmétiques dérivés. -- les produits pharmaceutiques dérivés. -- l'ambre gris du cachalot sert à fixer les parfums. -- la spermaceti servait à fabriquer des bougies. L'augmentation des prises a conduit à une raréfaction de la ressource. La moyenne annuelle d'animaux capturés s'élève à 1 500 dès 1890 et jusqu'à 50 000 dans les années 1930. Dans ces années là aussi on chassait aussi le dauphin, même en France, eh oui le malheureux, il mangeait les sardines ! 2 - La Commission Baleinière Internationale (CBI) Elle a été créée par la Convention de Washington (1946) dans un contexte de surexploitation des grands cétacés. A l’origine destinée à assurer « la conservation judicieuse de l’espèce baleinière et, partant, de rendre possible le développement ordonné de l’industrie baleinière », la CBI s’est progressivement donné pour mission la conservation des baleines. Toutefois, la CBI connaît depuis quelques années une crise dans sa mission de conservation due notamment : - à un texte fondateur souple permettant à ses membres de contourner ses décisions, y compris les plus importantes telles que le moratoire sur la chasse commerciale de 1986 - mais aussi à une diplomatie active du Japon visant à élargir le camp des chasseurs et à obtenir la majorité simple, actuellement détenue par le camp des protecteurs… La CBI a pour rôle de : -- permettre la protection totale de certaines espèces (baleine bleue, baleine à bosse) ; -- désigner des vastes zones protégées ou sanctuaires pour les baleines ; -- limiter le nombre et la taille des baleines chassées (hors moratoire) ; -- fixer les saisons d’ouverture et de fermeture des campagnes de chasse et ----- délimiter les territoires de chasse ; -- interdire la capture de baleineaux et de femelles accompagnées de baleineaux. Par ailleurs, la Commission stimule, coordonne et subventionne la recherche sur les baleines, publie des données et des études scientifiques, et encourage la recherche dans des domaines voisins tels que les méthodes de capture non cruelles. De même, le Comité scientifique de la CBI élabore un "état des lieux" général des populations de baleines et entreprend une enquête sur les répercussions du réchauffement climatique et de la pollution sur les cétacés. Pour de plus amples informations sur la CBI, il faut vous référer au site du Ministère des Affaires étrangères et Européennes. 3 - L’actualité J’ai choisi quelques dates et quelques articles, il y a une foule d’information à ce sujet, partout et le chapitre n’est pas clos. Surexploitation, tricherie, épuisement. La cupidité de l'industrie mondiale de la chasse baleinière fait sombrer les diverses populations de baleines les unes après les autres, même après 40 ans de protection. Les baleines bleues d'Antarctique sont à moins de 1 % de leur effectif d'origine,. Une seule espèce, la baleine grise du Pacifique est revenue à sa population d'origine mais la baleine grise du Pacifique Ouest, est au bord de l'extinction avec 100 animaux vivants… 1993 : La Norvège reprend la chasse à la baleine à but commercial et viole ainsi le moratoire. 2003 : L’Islande reprend la chasse à but scientifique. Les pêcheurs du pays tuent depuis en moyenne 200 baleines par an. Juin 2006 : Une résolution de la Commission baleinière provoque un tollé : voté à une voix près , elle considère que le moratoire n’est plus nécessaire. Ce moratoire reste valide, puisqu’il faut 75% de voix contre pour qu’il soit abrogé. Octobre 2006 : L’Islande est le deuxième pays à reprendre la chasse à la baleine à but commercial. Cette fois, l’Islande s’inscrit dans l’illégalité. Le pays passe outre un moratoire mondial qui interdit cette pratique depuis 20 ans (1986). Le commerce est la justification du ministre des Pêches : l’Islande souhaite relancer les ventes de viande de baleine. La Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, et la France, juge la décision de Reykjavik contraire aux principes de la Commission baleinière. La Norvège et le Japon se félicitent de la position de l’Islande. « Cette décision contribue à normaliser la chasse à la baleine », a commenté Oslo. Du côté des écologistes, Greenpeace se montre le plus virulent, mais tous sont du même avis : c’est un scandale ! -- Le Groenland obtient le droit de poursuivre la chasse à la baleine (résumé d’un article de 7 sur 7) Le Groenland (Danemark) a obtenu, à une courte majorité, le droit pour ses populations autochtones de poursuivre la chasse à la baleine dans le cadre de la chasse dite "de subsistance". La CBI avait déjà accepté, à l'unanimité cette fois, de renouveler le quota de 5 ans permettant aux populations autochtones de l'Alaska (Inuits), de Sibérie orientale (Chukotka) et des îles Saint-Vincent et Grenadines de continuer à chasser la baleine dans le cadre de la chasse de subsistance. Le droit de "chasse de subsistance" est accordé malgré un moratoire sur la chasse à la baleine imposé en 1986. Selon Copenhague, les populations autochtones du Groenland ont besoin de 730 tonnes de viande de baleine par an pour se nourrir. Les populations autochtones du Groenland vont être autorisées à chasser chaque année deux baleines boréales, 200 baleines de Minke (contre 175 auparavant) et 19 rorquals communs (contre 10 auparavant). -- Pas de dérogation au moratoire pour la chasse à la baleine au Japon (résumé d’un article de 7 sur 7) Le Japon, chef de file des pays favorables à la reprise de la chasse à la baleine, a renoncé jeudi à obtenir une dérogation au moratoire. Le Japon, qui pratique déjà la chasse dite "scientifique" à la baleine, souhaitait obtenir le droit pour certaines de ses communautés côtières à la chasse dite "de subsistance". Devant les réticences d'une majorité des 75 pays membres de la CBI, il a finalement renoncé à mettre aux voix sa proposition. Le Japon pourrait entraîner dans son sillage le départ d'une trentaine de pays membres. Le Japon est, avec les Etats-Unis, le principal contributeur de la CBI. L'archipel est à la tête des pays qui font campagne pour une remise en cause du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon a entrepris la chasse "scientifique" dès l’entrée en vigueur du moratoire en 1986 et tue environ un millier de baleines par an. Lors d'une des dernières saisons, les Japonais avaient capturé 853 baleines de Minke de l'Antarctique et dix rorquals communs au cours d'une campagne qui avait viré à la bataille navale avec Greenpeace. Greeenpeace a exhorté la flotte nippone à rentrer au port et a dénoncé une nouvelle fois la pêche à la baleine que le Japon assure pratiquer dans le cadre d'un programme "scientifique". "Ce programme n'est qu'une excuse fallacieuse pour pousser à la reprise de la chasse commerciale à la baleine, même si aucune demande de la part du marché ne le justifie au Japon", a déploré Greenpeace. Arguant que le nombre de cétacés augmente, le Japon a décidé de doubler ses prises de petits rorquals de 440 à 850 par an. Tokyo argue aussi que la chasse et la viande de baleine font partie de ses traditions culturelles et culinaires. Lors de la conférence de la CBI de juin 2005, le gouvernement japonais a annoncé son intention d'ajouter les rorquals communs et les baleines à bosse de l'Antarctique en voie d'extinction à leur liste grandissante d'espèces de baleines chassées chaque année, ainsi que de doubler ses prises de baleines minke. 4 - Narval : la fin d"un mythe ? Eureka n° 61 – 2000 extraits - Tina Engeln - Pascal Kobeh - Marie Roué En 1984, un recensement aérien effectué dans la baie de Buffin donnait le chiffre de 18 000 narvals à la surface pour une population évaluée à 36 000 individus avec un taux de croissance de la population de 3 à 4 % par an. Selon les années, entre 250 et 350 individus sont capturés dans l'Arctique Canadien, et 500 à 1000 au Groënland. (...) Notre souci pour une population de narvals dont personne n'a démontré qu'elle était menacée ne tient-il pas du paradoxe, alors que les Inuits sont consultés en tant qu'experts par les scientifiques canadiens ? Gardons-nous d'une attitude qui pourrait être taxée de dernier avatar du colonialisme occidental… Source : Calire Konig pour Futura Sciences et Wikipedia
  12. La migration des cétacés Les cétacés à fanons jeûnent pendant la migration, vivant sur leurs réserves de graisse pendant jusqu’à huit mois. Les femelles qui ont des petits peuvent perdre presque 50% de leur poids ce qui, chez une baleine bleue adulte, peut représenter 80 tonnes. On pense que la nourriture n'est pas assez abondante dans les zones d'alimentation d’hiver pour les petits à naître mais on n’en est pas sur. En effet, les baleines franches boréales, les orques, les bélugas et les narvals restent dans des eaux froides. Les cétacés à fanons évitent-ils la prédation de leurs petits par les orques ? En effet, certains individus qui ne se reproduisent pas ne migrent pas et économisent ainsi une quantité d'énergie. A noter : Les cétacés peuvent nager en formation en V pour diminuer les efforts. La baleine bleue et les rorquals communs, sont les plus grands voyageurs les plus puissants jusqu’à 17 km à l'heure sur 3700 km. A l'exception du rorqual de Bryde, dans les eaux chaudes toute l'année, les cétacés à fanons effectuent des migrations, nord-sud, entre les eaux froides d'alimentation, l'été, et les zones de reproduction tropicales, l’hiver. Voici une carte schématique des parcours des différents cétacés au cours de leurs migrations : En jaune aire d'été, en noir aires d'hiver. Les traits indiquent les trajets approximatifs des cétacés à fanons. Il est vital, pour la conservation de la vie marine, de protéger les itinéraires des cétacés et autres espèces en danger. Ces voies marines, mises en évidence ces dernières années, l’ont été en suivant les dauphins (et les tortues). Les études montrent que les animaux empruntant ces voies maritimes sont souvent piégés par les bateaux de pêche de plus petites espèces. Pour les tortues c’est tout à fait dramatique, pour les cétacés, certains en tous les cas, ça pourrait le devenir assez rapidement ! Les États-Unis considèrent comme envisageables des modifications des voies de navigation le long de la côte Est pour protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord des collisions avec les navires. La stratégie proposée est développée par le NOAA. Pour le moment, il s’agit de Cape Cod, du Great South Channel et du golfe du Maine. Pour les aires de mises bas au large de la Géorgie et de la Floride, des limites de vitesse sont proposées. Les mesures s’appliqueraient aux navires de plus de 20 mètres. Les autorités espèrent que ceci contribuera à sauver cette espèce en voie de disparition. Depuis 2003 déjà, les navires empruntent une nouvelle route dans la baie de Fundy fréquentée par les baleines noires de l’Atlantique Nord-Ouest. Les collisions causeraient 50 % des morts dans un effectif réduit à 325 individus. Cette année, une collision impliquant une femelle portant un fœtus presque à terme est survenue. Les relevés aériens réalisés en 2004 ont permis de dénombrer 16 nouveau-nés dans les eaux de la Géorgie et de la Floride, une bonne année ! [NOAA, ENN, Aquanews]... Source : Claire Konig pour Futura Sciences et Wikipedia
  13. Le Béluga Espèce arctique, le béluga, ou baleine blanche, représente une ressource alimentaire très importante pour les peuples de l'Arctique canadien, soit les Inuvialuits de l'Arctique canadien occidental et les Inuits du Nunavik (Nord du Québec) et du Nunavut. La présence de bélugas près d'un village ou d'un camp de chasse suscite toujours beaucoup d'excitation. La chasse au béluga est souvent une activité à laquelle collaborent plusieurs chasseurs à bord de plusieurs bateaux ; les chasseurs se partagent la récolte entre eux et avec d'autres membres de la collectivité. Beluga et son petit © Pburka domaine public Ces dernières années, le béluga a attiré l'attention du public, surtout en ce qui concerne la contamination par des produits toxiques et les perturbations par des activités humaines dont il est victime. Vivant dans l'extrême sud de l'aire de répartition de l'espèce et isolée des populations de bélugas de l'Arctique, la population de l'estuaire du Saint-Laurent a fait du béluga un symbole pour la conservation des habitats marins du Canada. Le fait que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) ait reconnu que certaines populations de bélugas sont en voie de disparition ou menacées dans les eaux canadiennes a également sensibilisé le public. Ces populations ont souffert de la chasse commerciale qu'on pratiquait dans le passé pour exploiter la peau et l'huile de ces animaux. Aujourd'hui, les Inuits ne chassent le béluga qu'à des fins alimentaires. Beluga © Javier Yaya Tur. C.A.C.S.A. L'accroissement de la chasse de subsistance et le développement industriel, comme le transport maritime ou le forage pétrolier, pourraient influer sur la santé de certaines populations de bélugas. Celles-ci doivent être gérées prudemment parce que leur forte dépendance à l'égard de certains habitats côtiers l'été les expose davantage aux activités humaines. Des progrès récents dans le règlement de revendications territoriales des Inuits et la cogestion, ainsi qu'en écologie du béluga, sont prometteurs pour la conservation et la protection des populations de bélugas au Canada. 1 - Répartition et migration Le béluga fréquente les eaux arctiques et subarctiques le long des côtes nordiques du Canada, de l'Alaska, de la Russie, de la Norvège et du Groenland. On estime que de 72 000 à 144 000 bélugas vivent dans les eaux canadiennes. On les trouve dans l'ouest de l'Arctique (mer de Beaufort), l'Extrême-Arctique (détroit de Lancaster et baie de Baffin), l'est de l'Arctique (baie Cumberland et sud-est de l'île de Baffin, baie d'Hudson, baie James et baie d'Ungava) et l'estuaire du Saint-Laurent. Beluga Whales © Wikipedia On distingue les diverses populations par leur répartition estivale et, chez certaines d'entre elles, par des analyses génétiques ou chimiques. Par exemple, dans la baie d'Hudson, certaines populations d'été sont génétiquement distinctes d'autres populations, même si elles se retrouvent toutes dans le détroit d'Hudson l'hiver. La population du Saint-Laurent est maintenant considérée comme isolée des autres populations; elle a sans doute eu des échanges avec d'autres populations dans le passé lorsque l'espèce était plus largement répandue. Pendant plusieurs semaines l'été, les bélugas s'assemblent dans certains estuaires, où une rivière se jette dans la mer, et dans les eaux adjacentes. Leur habitat estival se caractérise par la présence d'eaux peu profondes, saumâtres et relativement chaudes ainsi que de fonds sableux ou boueux. Les bélugas se déplacent aussi pour des périodes variables dans les eaux côtières et vers le large près de ces estuaires, retournant parfois au même estuaire ou à des estuaires adjacents. Par exemple, dans l'ouest de l'Arctique, ils peuvent s'éloigner à 800 kilomètres de l'estuaire du Mackenzie l'été, alors que, dans la baie d'Hudson, ils s'éloignent rarement à plus de 100 ou 200 kilomètres des estuaires des rivières Churchill et Nastapoka. On comprend moins bien la répartition des bélugas l'hiver. Ces animaux dépendent de zones de glaces en mouvement où des eaux libres leur donnent accès à l'air. Dans certains secteurs appelés polynies, les eaux restent libres de glace d'année en année. À l'occasion, des bélugas peuvent se trouver emprisonnés et mourir lorsque ces eaux gèlent. Étant donné la distance entre leurs habitats d'été et d'hiver, certaines populations de bélugas doivent migrer sur de grandes distances au printemps et à l'automne. Par exemple, certains bélugas se déplacent sur une distance de plus de 2000 kilomètres, de la mer de Beaufort, où ils passent l'été, à la mer de Béring l'hiver, en passant par l'ouest de la mer des Tchouktches, en Russie. Les bélugas ne nagent pas vite : leur vitesse normale est de 9 à 10 kilomètres/heure (6 nœuds), et les longues migrations peuvent durer quelques mois. Au cours des migrations, ils se frayent un chemin dans l'épaisse banquise en venant respirer à des ouvertures entre les glaces flottantes. Certaines populations, comme celles de l'estuaire du Saint-Laurent et de la baie Cumberland, semblent plutôt sédentaires, ne s'éloignant qu'à quelques centaines de kilomètres de leur aire d'été. [i]Delphinapterus leucas en captivité vue de près © Vancouver Aquarium Stan Shebs[/i] 2 - Biologie et physiologie La couleur blanche et l'absence de nageoire dorsale constituent les principaux traits distinctifs du béluga, comme l'indique son nom scientifique Delphinapterus leucas, qui se traduit par « dauphin blanc sans aile ». Le nom commun béluga signifie « blanc » en russe. En fait, seuls les adultes sont blancs; les baleineaux (communément appelés "veaux") naissants sont bruns ou gris foncé et pâlissent avec le temps pour devenir complètement blancs entre six et huit ans. D'une longueur de 3,65 à 4, 25 mètres et pesant entre 450 et 1000 kilogrammes, les mâles adultes sont plus grands que les femelles (de 3,05 à 3,65 mètres et de 250 à 700 kilogrammes). Les nouveaux-nés mesurent environ 1,5 mètre et pèsent de 50 à 80 kilogrammes. 3 - Reproduction Les mâles atteignent la maturité sexuelle à huit ans, et les femelles, à environ cinq ans. Ils s'accouplent en avril-mai. On ignore encore leur type d'accouplement, mais il semblerait que les mâles s'accouplent avec plusieurs femelles. La gestation dure environ 14 mois, et les jeunes naissent entre la fin de juin et le début d'août. En raison de cette longue période de gestation suivie d'une période d'allaitement de 18 mois, les femelles ne peuvent donner naissance que tous les trois ans environ. Le lait maternel riche en gras permet aux jeunes de grandir rapidement. Au moment de la naissance, la longueur des veaux est d'environ 40 pour 100 de celle de leur mère, mais ce chiffre atteint 65 pour 100 au bout de la première année. Les veaux sont sevrés dans leur deuxième année, à la fin de laquelle leur longueur dépasse 70 pour 100 de celle des adultes. 4 - Régime alimentaire Contrairement aux grosses baleines qui sont des filtreurs capturant d'énormes quantités de petits crustacés à l'aide d'un genre de gros peigne formé des fanons qui leur pendent du palais, les bélugas se nourrissent de poissons et d'invertébrés en se servant de leurs dents. Le béluga a un régime alimentaire diversifié qui varie selon la saison et est constitué de poissons, comme le capelan, la morue polaire et le hareng, et d'invertébrés, comme la crevette, le calmar et des vers marins. Durant son séjour dans les estuaires l'été, le béluga se nourrit à l'occasion de bancs de poissons. Hors des estuaires, il plonge fréquemment, vraisemblablement en quête de nourriture, et souvent jusqu'au fond. On n'a pas identifié les proies qu'il cherche lors de ces plongées. Pendant sa migration automnale vers ses aires d'hiver, le béluga des eaux arctiques mange beaucoup de morues polaires formant des bancs. Il semble que l'automne soit une période très importante pour la formation de l'épaisse couche de graisse qui sert à la fois d'isolant et de grande réserve d'énergie. Aires répartitions beluga et migration 5 - La mue ! On sait depuis peu que le béluga subit une mue saisonnière. Sa peau est très épaisse, au moins 10 fois plus que celle du dauphin et 100 fois plus que celle des mammifères terrestres. Elle est un organe très dynamique qui isole contre le froid, stocke de grandes quantités de vitamine C et protège peut-être contre l'abrasion causée par le contact avec la glace. L'élimination de la peau morte et la croissance rapide de nouvelles cellules de peau se produisent lorsque les bélugas occupent les estuaires aux eaux relativement chaudes. Au début de l'été, les bélugas dans les estuaires adoptent des comportements directement reliés aux changements qui touchent leur peau. Les bélugas de toutes les classes d'âge se roulent sur les fonds boueux ou rocheux à l'embouchure des rivières où le courant est fort. Il s'agit peut-être d'une caractéristique particulière aux bélugas de la baie d'Hudson. Il n'est pas clair que la mue présente un caractère saisonnier aussi marqué dans l'estuaire du Saint-Laurent. 6 - Le son, l'ouïe et la communication Le béluga vocalise beaucoup. Des baleiniers du dix-neuvième siècle ont décrit les sons des bélugas qu'ils entendaient à travers la coque de leurs voiliers en bois. Lors d'une journée sans vent, sur un littoral arctique fréquenté par des bélugas, le campeur peut souvent entendre le souffle des bélugas qui font surface, suivi d'une cacophonie de sons allant de sifflements aigus à des grognements bas répétés. Les chercheurs ont relevé chez les bélugas seize types de vocalisations, qui leur servent sans doute à communiquer, mais dont on ne comprend pas entièrement le rôle exact. On observe que les bélugas poussent plus fréquemment des cris rauques lorsqu'ils sont effrayés. Le béluga possède une ouïe bien développée et une bonne capacité d'écholocation, c'est-à-dire la détection des objets à l'aide du son, laquelle est importante pour une espèce qui passe une bonne partie de sa vie dans des eaux sombres. Il n'y a quasiment pas de lumière à des profondeurs dépassant 100 mètres, et le béluga plonge souvent à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres. Les sédiments charriés dans les estuaires, la couverture de glace et les courtes journées de l'hiver polaire réduisent encore davantage la pénétration de la lumière dans l'eau. Pour se diriger et capturer des proies, le béluga émet des clics d'écholocation qui rebondissent sur ses proies, le fond de la mer ou la surface de la glace. La fine ouïe du béluga lui permet d'entendre ces « échos ». Son ouïe peut aussi lui servir à se protéger contre des prédateurs comme l'ours polaire et l'épaulard. Extraits du site Pêches et Océans Canada. Publié par : Direction générale des communications, Pêches et céans Canada Ottawa (Ontario) K1A 0E6. Révisé par : Pierre Richard, Pêches et Océans Canada, Institut des eaux douces 501 University Crescent, Winnipeg (Manitoba) R3T 2N6 ISBN 0-662-29279-0. Source : Claire Konig pour Futrama Sciences
  14. Des tuyauteries indispensables au réacteur 3 probablement endommagées par le séisme Tepco, l'exploitant de la centrale de Fukushima, pense que le séisme du 11 mars a endommagé un circuit essentiel de tuyauteries du réacteur numéro 3. Selon l'entreprise, une analyse des données de pression et de température pendant les jours qui ont suivi le séisme révèle que le réacteur 3 a été privé de son système de refroidissement le 13 mars. La plupart du combustible nucléaire aurait sans doute fondu et se serait amassé au fond de la cuve du réacteur au cours des 24 heures suivantes. L'analyse des données montre aussi que la canalisation d'un mécanisme de refroidissement d'urgence, appelé circuit d'injection de réfrigérant à haute pression, peut avoir été endommagée par le tremblement de terre. Ce système est conçu pour maintenir le niveau de l'eau à l'intérieur de la cuve en cas d'urgence. On sait que le système en question s'est mis en marche automatiquement le 12 mars, peu après midi. La pression à l'intérieur du réacteur a alors chuté de 75 atmosphères à 10 atmosphères environ, au cours des 6 heures suivantes. Selon Tepco, cette chute de pression correspond à l'analyse qui suppose que le circuit de tuyauteries a été endommagé. Or, ce circuit est une des structures les plus importantes du point de vue de la sécurité des centrales nucléaires et il doit être à toute épreuve. Tepco refuse toutefois de confirmer que le circuit de tuyauteries essentiel ait été endommagé par le séisme. Elle maintient qu'il est possible qu'une défaillance des jauges soit la cause de la fluctuation des données enregistrées. Des experts signalent qu'une enquête approfondie sera nécessaire pour déterminer si oui ou non le séisme a endommagé le système de refroidissement du réacteur 3. NHK 25/05/2011
  15. Tokyo promet de coopérer pleinement avec l'AIEA Le Japon s'est engagé à coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique dans sa mission d'investigation sur l'accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi. Le porte-parole du gouvernement Yukio Edano a fait cette promesse lors de sa rencontre avec le chef de mission de l'AIEA, Michael Weightman, à Tokyo, ce mercredi. M. Edano a exprimé ses profonds regrets pour avoir causé autant d'inquiétude et de perturbations dans le monde entier. Il a ajouté que le Japon faisait tout ce qui était en son pouvoir pour reprendre le contrôle de la centrale nucléaire et pour divulguer l'information avec un maximum de transparence. Il a indiqué que la mission de l'AIEA allait jouer un rôle crucial pour assurer cette transparence et il lui a demandé de mener des investigations approfondies et professionnelles. Il a précisé que le gouvernement avait ordonné aux bureaux concernés de coopérer pleinement avec l'agence. NHK 25/05/2011
  16. La mission d'enquête de l'AIEA entame ses travaux par des consultations à Tokyo Une équipe de spécialistes de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, a commencé une enquête détaillée sur les accidents de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi par des consultations avec des représentants japonais à Tokyo. Le groupe, composé de 18 experts de 12 pays dont la Grande-Bretagne, la France et la Corée du Sud, a été mis au courant des derniers développements, ce mercredi, par des délégués de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle, de la Commission de sûreté nucléaire et du ministère des Sciences et des Technologies. Nobuaki Terasaka, le directeur général de l'Agence au sein du ministère de l'Economie, a présenté une analyse effectuée par Tepco, la Compagnie d'électricité de Tokyo, sur les fusions de combustible survenues dans les réacteurs 1, 2 et 3. Selon Tepco, une fusion des barres de combustible s'est produite dans le réacteur 1 probablement 15 heures environ après le séisme de magnitude 9 survenu le 11 mars. Quant aux fusions dans la cuve des réacteurs 2 et 3, elles ont dû se produire dans les premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami. M. Terasaka a souligné que, désormais, le Japon s'efforce de passer du stade de mesures provisoires et palliatives à une maîtrise stable et organisée de l'accident. Le leader de l'équipe de l'AIEA, Michael Weightman, a indiqué qu'il soumettrait les résultats de son enquête à une réunion de l'Agence à Vienne le mois prochain. Il a appelé les autorités japonaises à dévoiler toutes les informations disponibles, de sorte que la communauté internationale puisse tirer les leçons de ces revers. L'équipe de l'AIEA doit se rendre jeudi à la centrale de Fukushima et elle remettra un résumé de son rapport au gouvernement japonais mercredi prochain. Source : NHK 25/05/2011
  17. les Odontoceti : cétacés à dents Parmi les cétacés à dents : Delphinidae (dauphin, etc.) - Iniidae (dauphin d'eau douce) - Kogiidae - Monodontidae (narval, béluga, etc.) - Phocoenidae (marsouin) - Physeteridae (cachalot) - Platanistidae (dauphin d'eau douce) - Ziphiidae (baleines à bec, hypérodon) Prés de 90% des espèces de cétacés appartiennent au sous ordre des odontocètes groupés en six familles. On les retrouve dans tous les océans. La majeure partie de ces espèces sont petites : dauphins et marsouins font moins de 4.5 mètres de long ; certaines (baleines à bec, les dauphins pilotes et orques) peuvent atteindre 9 mètres. Le grand cachalot peut mesurer 18 mètres. - Les Platanistidae, dauphins d'eau douce, ont un long bec et des nageoires courtes et larges, les yeux étant non fonctionnels chez deux espèces (dauphin du Gange et dauphin de l'Indus). Plataniste du Gange extrait de l'ouvrage de John Edward Gray: " Illustrations of Indian Zoology chieffly..", 1834 © MHN Nantes - Les Ziphiidaes (baleine à bec) sont caractérisés par un bec saillant. Ils ont peu de dents, et aucune sur la mâchoire supérieure. La plupart sont difficiles à observer. Croquis de Mesoplodon europaeus © CMS Un spécimen très rare de mammifère marin s’échoue, fin 2000, sur une plage de Biscarosse (Landes). Il s’agissait soit vraisemblablement d’un Europaeus (baleine à bec) a affirmé le président du GEFMA. « L'Europaeus est un spécimen très rare dont le seul exemplaire observé à ce jour en France remonte à 1850 », a-t-il précisé. L'animal découvert pesait près d'une tonne pour 4,50 m. Les Ziphiidés, auxquels il appartient, se nourrissent de poulpes, de calmars et plancton et peuvent plonger jusqu'à 1000 mètres. Pour l'heure, les causes du décès de l'animal, qui devait évoluer dans la fosse de Biscarosse, n'ont pas pu être définies. - Les Monodontidae, les Phocoenidae et les Delphinidae sont proches. - Les Monodontidae (narvals, bélougas) sont dépourvus d'aileron dorsal. Le narval est caractérisé par une dent modifiée en longue corne saillante devant le museau. - Les Phocoenidae (marsouins) sont de petites espèces au museau arrondi avec un nombre restreint de dents. - Les Delphinidae (dauphins, orques) est la plus nombreuse des odontocètes. La plupart sont pourvus de dents fonctionnelles, d'un melon, d'un bec distinct, et d'un aileron dorsal. Hectors Dolphin - New Zealand © Wikipedia - Les Physteridaes (cachalots) comprend trois espèces. Le plus petit, le cachalot nain mesure au maximum 2,7 m de long. Le plus grand, le grand cachalot, mesure jusqu'à 20,7 m pour les mâles (femelles jusqu'à 12 m). Le petit cachalot fait 3 à 4 m. Leur durée de vie est de plus de 17 ans pour les petits cachalots, et jusqu'à 70 ans pour les grands cachalots. La longévité des cachalots nains est encore inconnue. Le système d'écholocation est très développé, grâce à un organe à spermaceti situé dans la partie supérieure du crâne. Les cachalots se nourrissent à 80% de calmars, le reste est composé de poulpes, de poissons et de crustacés de grande profondeur : jusqu'à 1200 m. Les jeunes et les femelles restent dans les eaux tropicales alors que les mâles vont dans les régions polaires. Les Petits cachalots et les Cachalots nains résident dans les eaux chaudes. La durée de gestation varie de 9 à 15 mois selon l’espèce. Exemples : 1 - Marsouin - Phocoena Phocoena, Famille des phocoenidés Présent dans toutes les eaux côtières de l'hémisphère Nord. Le marsouin commun est petit, 1,8m et d’un poids de 27 à 88 kg. Dos noir, petite dorsale triangulaire, flancs gris, ventre blanc, pectorales petites et ovales, museau court, sans bec. Il possède une cinquantaine de dents en forme de pelles et mange du poisson, du calmar et des crevettes. Souvent seul ou en petit groupe, les marsouins sont timides. Ils émettent des clics à basse fréquence pour l'écholocation et font de courtes plongées. Après 11 mois de gestation le petit mesure environ 80 cm. et pèse 5kg à la naissance. Allaité 8 mois, le petit marsouin est ensuite abandonné par sa mère. Cette dernière a un petit tous les 2 ans. Population inconnue, mais il arrive souvent que les marsouins se prennent dans les filets, comme les dauphins… 2 - Épaulard ou orque - Orcinus Orca, Famille des delphinidés On le trouve dans tous les océans du monde. L'Épaulard est le plus grand des dauphins : le mâle, 10m et femelle, 7m. Poids entre 4 et 8 tonnes. Dos noir, tâche blanche derrière l'œil, selle blanche derrière la dorsale. Ventre blanc. Frontières bien délimitées entre noir et blanc. La dorsale au milieu du dos, en triangle, peut atteindre 2m chez les mâles alors que chez la femelle, elle est inclinée et plus petite. Les pectorales, grandes et arrondies, sont noires dessus et blanches dessous comme la caudale. L'épaulard est au sommet de la chaîne alimentaire, avec 50 dents larges et arrondies, il se nourrit de phoques, otaries, oiseaux, poissons et de calmars. La péninsule de Valdez, en Argentine est célèbre pour voir les orques se lancer sur la plage et attrapent les otaries avant de retourner vers la mer en se tortillant… Il vit en groupes mixtes (20% de mâles adultes, 20% de jeunes et 60% de femelles et de mâles juvéniles) de 5 à 20 individus dont le chef est souvent une femelle. Chaque individu à sa signature vocale : claquements de haute fréquence pour l'écholocation, sifflement de fréquence plus basse et cris perçants pour la communication. Les plongées durent jusqu’à 10 minutes. Effectifs : environ 50 000 dans le monde 3 - Cachalot - Physeter macrocephalus, Famille des Physétéridés Il est dans tous les océans du monde sauf les régions de glaces et eaux peu profondes. Le cachalot mesure peut atteindre 18 mètres (mâles). Poids jusqu’à 40 tonnes. De couleur gris, à la peau plissée, le cachalot n'a pas de nageoire dorsale et son évent est placé au bout de sa tête, du côté gauche, son souffle est donc orienté. La tête, carrée, représente 1/3 de la longueur. Il porte souvent des cicatrices de ventouses de calmars géants. Les 18 à 29 paires de dents de la mâchoire inférieure apparaissent vers la 10 ans et s'imbriquent dans la mâchoire supérieure qui en est dépourvue. Lors de ses longues plongées, jusqu’à 3 000m, il peut descendre jusqu’à 600m par minute et rester 90 minutes sous l'eau utilisant ses clics d'écholocations pour trouver des calmars. Les cachalots vivent en groupe sauf les vieux mâles, souvent solitaires. La mère met bas un petit de 4,5m pesant 1 tonne, après une gestation de 15 mois et tous les 4 à 6 ans. Les effectifs : 2 millions si on est optimiste ! Moby Dick était un cachalot albinos. Architeuthis sanctipauli calmar géant muséum national d'histoire naturelle © Sitron GNU Free Documentation On sait que la population de calmars Architeuthis est importante. On estime le menu d’un cachalot macrocéphale constitué à 80% par l’Architeuthis à raison de 200 kilos en un repas. Il en avale donc près de 2,5 tonnes par jour ! On comprend mieux pourquoi il lui faut de grandes proies. Petit calcul : la population mondiale de cachalot, à raison de 2 tonnes par jour par tête, doit consommer environ 100 millions de tonnes de calmars par an. Il faut donc une population de 20 à 30 milliards de calmars dans les fonds marins. Mais nous possédons peu de renseignements sur ces créatures… Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  18. Mysticètes : cétacés à fanons. - Les Balaenidae (baleine). - Les Eschrichtidae (baleine grise) - Les Balaenopteridae (rorqual, etc). Baleine franche australe © Wikipedia La dimension varie avec l'espèce. La plus petite est la baleine pygmée qui mesure de 2 à 6 m de long pour une masse de 3 à 3.5 tonnes. Parmi les rorquals, les plus gros, la baleine bleue est la plus grosse des baleines. Elle mesure 27 m à l'âge adulte pour une masse de 150 tonnes. On estime la longévité des baleines de 70 à 90 ans. Ces mysticètes sont microphages, n’ont pas de dents mais des fanons et capturent leurs aliments par filtration. Leurs proies de petite taille sont du krill, des amphipodes, des copépodes, des polychètes et autres invertébrés. Cependant, les rorquals chassent des poissons en banc (harengs, maquereaux, capelans et sardines). Ces baleines engloutissent une importante quantité d'eau, exercent ensuite une pression de leur langue qui chasse l'eau engloutie par les fanons et piégent les proies qui sont avalées. Photo Alexis Rosenfeld Baleine à bosse - Polynesie francaise Ile de Rurutu - Megaptera novaeangliae Mère et son petit : pendant toute la premiere annèe de sa vie le baleineau et sa mère restent absolument inséparables : elle fait preuve d'une attention constante, depuis le jour de sa naissance, elle doit aider son petit a regagner la surface pour sa premiere respiration. Jusqu'à ce que le baleineau soit sevré, elle le nourrit, le guide, le surveille sans relache. Et si elle l'autorise à nous rejoindre en surface pour une serie de cabrioles, il doit sans tarder la rejoindre dès qu'elle a decidé de reprendre sa route. Les baleiniers profitaient autrefois de cet attachement sans faille : ils capturaient d'abord le petit, et la mère incapable d'abandonner son baleineau se laissait attraper sans même chercher a s'échapper. Comme pour tous les grands mammifères, le taux de reproduction est faible. Le temps de gestation est important : 10 à 11 mois pour les baleines franches, 13 pour la baleine grise, 10 à 12 pour les rorquals, les femelles ne se reproduisent au plus que tous les deux ans. Un seul petit par portée mature après plusieurs années : les baleines grises atteignent leur maturité sexuelle entre 5 et 11 ans, et leur maturité physique à 40 ans. Une particularité commune à tous les mysticètes est la migration saisonnière : de leurs sites alimentaires, aux hautes latitudes jusqu'à l'hiver, vers des latitudes plus tempérées : c’est là que les accouplements et la mise bas ont lieu. Ce cycle biologique pendant lequel les baleines migrent, s'alimentent et se reproduisent, dure (selon les espèces) deux ans, voire plus. Exemples : 1 - Baleine Bleue - Balaenoptera Musculus, Famille des balaenoptéridés Elle vit dans tous les océans du monde Baleine bleue © A Tille Libre de droit pour usage éducatif La baleine bleue également appelé rorqual bleu est le plus grand des animaux, elle mesure entre 21 et 30 mètres, son poids varie jusqu’à 130 tonnes ! La femelle est plus longue que le mâle. Elle a un corps effilé de couleur gris-bleu avec des taches claires. La nageoire dorsale de forme triangulaire ou falciforme mesure 30 cm et située au 3/4 du dos. La nageoire caudale mesure 7m de large. 60 à80 sillons ventraux qui, dilatés, peuvent laisser entrer 30 000 litres d'eau. La gueule comporte 400 fanons d'un mètre de long. Le souffle mesure de 6 à 12 mètres. Le cœur est gros comme une petite voiture. Elle se nourrit à raison 4 tonnes par jour. Ce rorqual vit seul ou en petit groupe. Migrateur, il se déplace à des pointes de 40 km/h. Il communique avec des sons de forte intensité et de basse fréquence portant à plusieurs centaines de kilomètres. Les plongées sont de 10 à 30 minutes. C'est une espèce qui se méfie des navires… Les mères ont tous les 3 ans (gestation de 1 an) un baleineau 2,5 tonnes. Le lait très gras (30 à 50%) permet au petit de prendre de 3 à 4 kg par heure pendant 8 mois d'allaitement, le baleineau mesurera, à la fin, 16 m pour 25 tonnes. Aujourd'hui on en compte environ 9 000 individus. 2 - Baleine franche du Groenland, Eubalaena mysticetus - longueur : 15 à 20 mètres - poids : 60 à 100 tonnes - nourriture : zooplancton et krill - habitat : océan Arctique - signes particuliers : pas de nageoire dorsale. Une tache blanche caractéristique sur le menton. Baleine franche © R Bingham Libre de droit pour usage éducatif - Espèce presque éteinte : il n'en subsiste que quelques centaines. 3 - Baleine franche australe, Eubalaena australis Elle est aussi appelée baleine noire australe ou baleine australe. Sa population était estimée à 7000 individus en 2001. 4 - La baleine noire de l’Atlantique Nord (texte d'après "Baleines en direct") « La baleine noire de l’Atlantique Nord est l’une des grandes baleines les plus menacées du monde. Des milliers d’entre elles peuplaient autrefois les eaux de l’Atlantique Nord. Des chasseurs européens ont même traversé l’Atlantique au cours du XVIe siècle pour venir la chasser jusque dans le golfe du Saint-Laurent. Malheureusement, les quelques épisodes de chasse intensive que cette espèce a connues au cours des cinq derniers siècles ont causé son déclin. Il resterait moins de 325 baleines noires dans l’Atlantique Nord. Aujourd’hui, 50 % des mortalités chez cette espèce (si on exclut les nouveaux-nés) sont dues à des collisions avec les bateaux et 70 % des individus ont des cicatrices imputables aux prises accidentelles dans les engins de pêche. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué le statut de la baleine noire de l’Atlantique Nord en 1980,1985, 1990 et 2003 et lui a chaque fois attribué le statut le plus inquiétant : « en voie de disparition ». En 2000, une équipe de spécialistes, chapeautée par le ministère des Pêches et Océans du Canada et le Fonds mondial pour la nature Canada (WWF), a publié le plan de rétablissement canadien de cette espèce. On y établit la liste des facteurs limitants et les stratégies pour favoriser son rétablissement. Facteurs limitants -- Collision avec des navires -- Problèmes liés aux engins de pêche -- Exposition aux contaminants -- Dégradation et réduction de l’habitat -- Bruit et autres perturbations d’origine humaine -- Faible diversité génétique (dépression de consanguinité) -- Ressources alimentaires inadéquates -- Mécanisme dépensatoire (effet Allee) -- Désastres Stratégies pour la conservation Réduire la mortalité et les blessures causées par les collisions avec les navires ; Réduire la fréquence et la gravité des prises dans les engins de pêche ; Réduire le dérangement lié aux activités humaines ; Réduire l'exposition aux contaminants et la dégradation de l'habitat ; Assurer un suivi de la population et favoriser la recherche ; Réduire la fréquence et la gravité des prises accidentelles dans les engins de pêche ; Réduire le dérangement lié aux activités humaines ; Réduire l'exposition aux contaminants et la dégradation de l'habitat ; Assurer un suivi de la population et favoriser la recherche pour mieux comprendre les menaces qui pèsent sur l’espèce. Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  19. Classification des cétacés Aujourd'hui, les cétacés sont divisés en deux sous-ordres : les cétacés à fanons, appelés Mysticeti, et les cétacés à dents, appelés Odontoceti. La distinction entre les deux groupes n'est pas si simple cependant, aussi les taxonomistes se fondent sur plusieurs autres caractéristiques anatomiques pour différencier les espèces des deux groupes. Les narvals ne possèdent aucune dent visible à l'exception de deux dents qui, chez les mâles forment une ou exceptionnellement deux défenses. Les grands cachalots ne possèdent pas de dents sur la mâchoire supérieure. D'ailleurs le nom de genre des premiers monodons et le nom d'espèces des seconds, catodon, est à cet égard parlant. Le taxon regroupe dix à quatorze familles selon les auteurs, par exemple les petits cachalots forment la famille des Kogiidae ou sont regroupés avec le grand cachalot au sein des Physeteridae. Les analyses phylogénétiques effectuées dans les années 1990 montrent que les cétacés à dents et les cétacés à fanons sont bien issus de la même lignée de mammifères marins. Aujourd'hui, la position des cétacés par rapport aux Artiodactyla est vivement discutée par les scientifiques. sous-ordre Mysticeti (Mysticètes) famille Balaenidae Gray, 1821 famille Balaenopteridae Gray, 1864 — Rorquals famille Eschrichtiidae Ellerman and Morrison-Scott, 1951 — Baleine grise famille Neobalaenidae Gray, 1873 sous-ordre Odontoceti (Odontocètes) famille Delphinidaes — Dauphins océaniques et Orques famille Monodontidae — Béluga et Narval famille Phocoenidae — Marsouins famille Physeteridae — Grand Cachalot (ad minima) famille Platanistidae — Dauphins d'eau douce famille Ziphiidae — Baleines à bec et hypérodon famille Iniidae — Dauphin d'eau douce (placé dans Platanistidae par certains) famille Kogiidae — Petits cachalots (placé dans Physeteridae par certains) famille Lipotidae — Dauphin de Chine (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres) famille Pontoporiidae — Dauphin de la Plata (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres) En outre, des dizaines de genres fossiles ont été identifiés, par exemple Ambulocetus, Pakicetus, Basilosaurus, et classés sous le sous-ordre Archaeoceti. Source : Wikipedia
  20. SONAR et pollution sonore de la mer Pour les cétacés, le milieu marin est un monde de sons, principal moyen de perception et de communication, faute de lumière. Depuis la conquête du milieu marin, le bruit n'a cessé d'y augmenter. Le son se propage particulièrement bien sous l'eau, l'atténuation due à l'absorption et à la diffusion est beaucoup plus faible que pour les ondes électromagnétiques. Les ondes acoustiques constituent le meilleur moyen de transmission sous l'eau. Les longueurs d'onde couramment rencontrées dans l'océan s'étendent du millimètre à environ 50 mètres. La vitesse du son dans l'eau étant approximativement égale à 1500 m.s-1, cela correspond à des fréquences de 30 Hz à 1,5 Mhz (la limite audible pour l'homme est de 20 Khz). Ce sonar envoie des sons de 235dB à 100-500 Hertz qui se propagent à des centaines de kilomètres. Par comparaison, une baleine émet des sons de 185 dB et l'oreille humaine supporte un son de 160 dB maximum. Il n'y a pas que l'US Navy, l'OTAN fait des essais en Méditerranée, mais les USA veulent déployer le système LFAS sur 80% des océans : 4 bateaux suffiraient... Une polémique est ouverte sur le LFAS (Low Frequency Active Sonar) construit par l'US Navy. Associations et scientifiques militent en défaveur de cet outil qui provoque des échouages de cétacés : cette fois-ci c’est certain ! Les mammifères marins utilisent l'écholocation pour le contact, la surveillance des jeunes, le déplacement et la nourriture. Le cachalot chasse le calmar à 1000 mètres de profondeur. Le spectre audible du dauphin s'étend de 100 Hz à 150 kHz (homme 20Hz à 20kHz). L'écholocation implique l'émission de sons de forte puissance et la réception d'échos très affaiblis. Ce qui nécessite un appareil auditif sensible protégé lors de l'émission, nous l’avons vu avec les chauves-souris. Les cétacés ont des sinus aériens et des tissus mous autour de leur tympan fixé par des ligaments amortisseurs. Quelques exemples d’échouages constatés suite à des essais de LFAS : · OTAN, Méditerranée 1996, 150 dB, 12 baleines à bec de Cuvier · US Navy, côtes californiennes, 1997, 3 baleines et 1 cachalot dans la zone · US Navy, Bahamas, 2000, 2,8 à 3,5 kHz, 235 dB, 17 cétacés Cette dernière fois, un scientifique, Ken Balcomb, de l'Observatoire marin des Bahamas récupère la tête de deux individus et constate une altération du système d'écholocation. Il a montré que la mort des baleines était due à ce phénomène qui a déchiré les tissus situés à proximité des oreilles et du cerveau. Différents tests effectués par l'US Navy, au large d'Hawaï, montrent une concentration de requins marteaux, une désertion des baleines et la séparation de plusieurs jeunes de leur mère. Mais la Navy est juge et partie dans cette histoire et (presque) toute la recherche sur les cétacés aux USA est financée par elle, qui ne se gêne pas pour imposer le silence à ses chercheurs en cas de besoin (devoir de réserve!) Les travaux de Johnson semblent indiquer que les variations de fréquence et de niveaux ne sont pas suffisantes pour provoquer des lésions, certaines baleines bleues ou à bosse émettent des sons équivalents à ceux du sonar à basse fréquence mais un son constant qui engendre un effet de résonance…et ça dépend aussi des espèces sans doute… Patrick Miller, de l'Institut Océanographique de Woods Hole dans le Massachussets, et son équipe ont coopéré avec l'US Navy (matériel) pour mener leurs recherches. Ils ont suivi seize mâles, sans sonar, puis avec. Pendant la saison de reproduction, seuls les mâles « chantent ». Le comportement des baleines a été transformé quand ils étaient exposés au sonar LFA (basse fréquence). Ces sonars utilisés pour repérer des sous-marins peuvent produire un son semblable à celui d'une explosion quand ils touchent les fonds marins. Or l'altération du « chant » peut altérer la démographie. Il faut donc s'inquiéter du bruit que fait l'homme dans les eaux sous-marines. Sécurité nationale et respect de l'environnement : est-ce conciliable ? Mais à quel prix ? La Navy a reconnu les faits, mais après le 11 septembre, difficile de remettre en cause la sécurité nationale ! On recense de nombreux problèmes concernant les cétacés, même si on ne peut pas encore prouver que les sonars en sont totalement responsables : dégâts physiques, stress, sensibilité aux maladies, perte ou atteinte, temporaire ou permanente, de l'ouïe (Balcomb), mort par atteinte des tissus et des organes, avec hémorragies internes (poumons, oreilles internes), mort directe à proximité immédiate de la source, perturbations du comportement, problèmes de communication, changements de la route de migration (US Navy), changement des vocalisations chez les baleines bleues et les rorquals communs (US Navy) Les bancs de poissons sont aussi concernés, voir à ce sujet un site (en allemand et en anglais, mais bien fait) http://www.sounds-of-seas.com Il y a aussi le transport maritime, les industries minières, la thermométrie acoustique et les pêcheries. Une coopération internationale et des normes devraient être développées. Notre développement doit se réaliser avec la nature sinon, je l’ai déjà dit on va droit dans le mur ! Texte tiré du site du LFAS. Source : Claire Konig pour Futura Sciences
  21. Comportement social La plupart des espèces de cétacés sont grégaires, le nombre d'individus dans les groupes peut fortement varier. Ainsi certaines orques chassent par trois ou quatre, d'autres en groupe comptant plus d'une dizaine d'individus. Pour cette espèce, leur nombre dépend du type de proies chassées. Le Marsouin de Dall est communément observé par groupe de 20, mais des groupes de plus de 200 individus ont été observés. Le Boto est lui plutôt solitaire. Certaines espèces comme les dauphins à long bec ou les dauphins bleu et blanc peuvent côtoyer des espèces plus grandes comme les rorquals au sein de groupes plus ou moins grands. Plusieurs espèces aiment nager auprès des plus grosses ou des bateaux, devant l'étrave ou derrière la poupe, profitant du sillage pour se déplacer à moindre effort, pour chercher une protection ou pour jouer en surfant sur les sillons provoqués par les gros volumes. Au sein des groupes, tous les individus n'ont pas le même rôle social. Chez les Tursiops, certains individus favorisent même les relations entre les sous-groupes, autrement dit, la cohérence globale du groupe. Une hiérarchie existe entre les individus, et entre les trois générations : juvéniles, sub-adultes, adultes. Les individus de la même espèce au sein d'un groupe sont la plupart du temps très solidaires, n'hésitant pas à aider les malades. La plupart des espèces grégaires regroupent leurs petits au sein de nurseries pendant que les adultes chassent, certaines d'entre elles, comme celles des dauphins à long bec ou le bleu blanc peuvent regrouper des centaines de petits. Cependant les conflits entre mâles au sein d'un groupe, entre groupes différents, voir entre espèces peuvent-être violents. Les cétacés sont carnivores et la plupart du temps diurnes, le Dauphin à long bec est cependant connu pour chasser la nuit. La plupart des espèces étudiées sont polyandres, polygynes ou polygynandres. Parfois le comportement sexuel, comme celui de la Baleine franche de l'Atlantique Nord est connu, car la parade nuptiale et l'accouplement se déroulent près de la surface. La plupart des espèces de cétacés n'ont qu'une seule saison de reproduction par an. Les femelles donnent naissance à un nouveau-né tous les un à six ans, après 10 à 17 mois de gestation. Beaucoup d'espèces migrent vers l'équateur pour mettre bas, notamment plusieurs mysticètes qui jeûnent durant toute cette saison et qui repartent avec leur petit se nourrir vers les pôles après quelques semaines. Habituellement, les naissances ont lieu en saison chaude. Les nouveau-nés sont précoces, ils sortent par le siège de l'utérus et doivent immédiatement nager pour regagner la surface. Les femelles allaitent les petits sur les périodes qui s'étalent selon les espèces de six mois à deux ans, du moins pour le Grand Cachalot. Les mères sont très maternelles mais les mâles ne s'occupent en général pas des petits, bien que quelques cas où des mâles jouant et apportant de la nourriture à des jeunes ont été observés. Chez certaines espèces, comme le béluga, les mères et leurs jeunes peuvent former des associations qui durent longtemps après que ceux-ci soient sevrés. Les jeunes n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après plusieurs années, une dizaine en moyenne pour les mysticètes. Même après avoir atteint la maturité sexuelle, les jeunes doivent attendre plusieurs années avant qu'ils ne soient socialement intégrés et placés dans une situation où la reproduction est permise. Les cétacés sont vraisemblablement tous capables de communiquer entre eux, quelques fois à très grandes distances et de transmettre des informations complexes. Ainsi les grands dauphins sont capables de nommer un congénère ou eux-mêmes ; en outre, ils sont capables d'identifier la signature vocale des différents individus de leur groupe. Les orques possèdent des techniques de chasses propres à un groupe, qu'ils peuvent enseigner à un nouvel arrivant. Leur langage basé sur des sifflements bruyants et des ultra-sons inaudibles pour l'oreille humaine semble être très élaboré mais est encore mal compris. . Communication gestuelle . Vocalisation et autres sons comme des grincement de dent chez les Belugas par exemple . Communication émotionnelle (détection des émotions avec le sonar). Source : Wikipedia
  22. Les cétacés Les cétacés constituent un ordre de la classe des mammifères, caractérisé par l'apparence pisciforme des animaux et l'absence de membres postérieurs. La taille varie de 2 mètres à 25 mètres et plus. Le corps, dépourvu de cou, est terminé en arrière par une queue élargie et aplatie transversalement. Les cétacés (ordre Cetacea) sont les mammifères aquatiques qui ressemblent le plus aux poissons, de par leur forme et leur mode de vie complètement aquatique. Ils ont pourtant évolué à partir d'animaux terrestres et, avec les chauves-souris, sont considérés comme l'un des groupes d'espèces ayant le plus divergé des autres mammifères. Il existe environ 80 à 90 espèces, dont plusieurs ont déjà disparu depuis les temps historiques. Seulement cinq espèces encore existantes sont dulçaquicoles. Ce taxon comprend les animaux les plus grands ayant existé sur Terre, dinosaures y compris, ce sont les spécimens de Baleine bleue. Ces espèces sont réputées avoir une intelligence remarquable. La discipline de zoologie qui les étudie s'appelle la cétologie. Les cétacés partagent tous un certain nombre de caractères morphologiques, un corps lisse et fuselé, ce qui facilite la pénétration dans l'eau, un système pileux quasi inexistant, l'absence de griffes... La paire de pattes antérieures est transformée en nageoires pectorales dépourvues d'ongles. Il existe souvent une nageoire adipeuse ou cutanée sur le dos. - La tête est relativement grande : les mâchoires sont pourvues de dents coniques, toutes semblables, remplacées chez les Baleines par des fanons. L’ évent simple ou double s'ouvre sur le sommet de la tête. - Il n'y a pas d'oreille externe. - La peau est nue, doublée d'une épaisse couche de graisse. - Les os sont plus ou moins spongieux. - Le cerveau dont les lobes olfactifs sont atrophiés, a des hémisphères pourvus de nombreuses circonvolutions. - Les mamelles sont placées près de l'anus. Ces Mammifères sont exclusivement aquatiques. Quand ils s'échouent, ils périssent, non d'asphyxie, car ils respirent l'air par des poumons semblables aux nôtres, mais d’étouffement sous leur propre poids. Si l'on sépare les Siréniens, tous les Cétacés sont carnivores, les espèces munies de dents se nourrissant de poissons et de mollusques, les Baleines de petits crustacés. - La respiration aérienne se fait par l’évent, qui s'ouvre au sommet du crâne par un orifice simple ou double. Cette disposition permet à l'animal de respirer sans sortir de l'eau. Les muscles du pharynx forment un véritable sphincter qui interrompt la communication entre la bouche et les fosses nasales pendant la respiration. Il en résulte que c'est un jet de vapeur humide provenant du poumon qui sort par l’évent : le souffle de la baleine. L'eau avalée en mangeant est rejetée par la commissure postérieure de la bouche. Chez les Baleines, on trouve, entre les cartilagesthyroïde et cricoïde des réservoirs d'air. Les cartilages de la trachée continuent jusque dans les bronches de manière à résister à la pression. Les poumons se prolongent loin en arrière. - Le coeur est aplati. Le tronc de la veine cave présente une dilatation considérable qui ralentit le retour veineux et permet à l'animal de plonger assez longtemps. Le système artériel est développé et la masse de sang considérable, comme chez les autres Mammifères aquatiques. - Les organes des sens sont peu développés. L'odorat paraît absent. L'oeil est petit, sans paupière, et la sclérotique est épaisse. Le cristallin est presque sphérique. L'oreille est un simple orifice fermé par un sphincter mais l'ouïe paraît plus fine que la vue. La peau, nue, présente sous le derme un corps papillaire développé et des glandes sudoripares. Le goût paraît développé et les glandes salivaires font défaut comme chez tous les Mammifères aquatiques. De tous les sens, les plus développés sont le toucher et l'ouïe, qui s'exercent surtout par l'entremise des vibrations du liquide dans lequel ces animaux sont constamment plongés. - -L'estomac est compliqué, avec cinq cavités séparées par des ouvertures étroites et tubuleuses. L'intestin est court. - Le membre antérieur est transformé en « une simple rame ». Les doigts, cachés sous la peau, ont plus de trois phalanges. - L'organe génital mâle, soutenu par un os du pénis chez les Baleines, fait saillie mais les testicules sont enfermés dans l'abdomen et il n'y a pas de vésicules séminales. Les mamelles sont logées, de chaque côté de la vulve, dans une sorte de sillon pourvu de muscles qui aident à projeter le lait dans l'arrière-bouche du petit. Ce lait est très gras. La nageoire caudale appelée palette, très puissante, est horizontale, contrairement à celles des poissons. Celle-ci assure la propulsion tandis que les nageoires latérales assurent l'équilibre et le maintien de la direction. L'aileron dorsal fait office de stabilisateur comme la quille d'un bateau. Comme les autres mammifères, les cétacés respirent à l'aide de poumons et doivent régulièrement faire surface pour respirer avec leur évent situé au sommet du crâne. Le dimorphisme sexuel observé pour ces espèces est principalement lié à la taille, les mâles odontocètes sont en général plus grands que les femelles, mais ce n'est pas le cas par exemple chez les botos et chez la plupart des mysticètes dont la baleine bleue. Les mâles de certaines espèces d'odontocètes, comme les Ziphiidae ou surtout le narval, possèdent une dentition différente des femelles. Exemple, une baleine de Minke Baleine crème 1. Mâchoire supérieure 2. Évent 3. Peau noire, blanche ou grise 4. Nageoire dorsale en forme de faucille 5. Entaille médiane 6. Nageoire caudale 7. Dessous gris pale ou blanc 8. Les nageoires ont des points 9. Bande blanche sur chaque nageoire 10. 50 à 70 sillons ventraux 11. Museau à points Le sens le plus développé chez les cétacés est l'audition, particulièrement chez les cétacés à dents qui sont dotés de la fonction d'écholocation, sorte de sonar naturel. Les odontocètes émettent des clics d'écholocation dont une partie est réfléchie par les obstacles. L'analyse de ces retours leur donne une sorte d'image acoustique de leur environnement. La présence de ce type de sens est beaucoup moins développée chez les baleines à fanons, mais des signes semblent montrer qu'elles n'en sont pas dépourvues. Leur vue n'est pas mauvaise, même si elle n'est pas leur sens principal. Elle est beaucoup plus mauvaise pour les dauphins de rivières, certaines espèces sont même presque aveugles, pour les autres, elle est efficace sous l'eau ou hors de l'eau. Certains cétacés sortent la tête de l'eau pour observer les oiseaux et en déduire où se trouvent les bancs de poissons. Les cétacés des delphinariums sont capables de localiser des objets à plusieurs mètres au-dessus du niveau de l'eau et de s'en saisir. Les odontocètes semblent avoir perdu leur odorat, et il est vraisemblablement très réduit chez les mysticètes. Les globes olfactifs du cerveau ne semblent présent que chez les embryons. D'ailleurs, les chémorécepteurs comme l'organe de Jacobson sont atrophiés chez les Mysticètes et absents chez les Odontocètes. Ce sens est compensé par un sens du goût, ainsi les grands dauphins sont capables de détecter par exemple des phéromones, des poissons... Ce même dauphin, s'il semble posséder moins de récepteurs chimiques permettant le goût, il est, en revanche, plus sensible au variation de salinité et surtout d'amertume. Source : Claire Koenig pour Futura Sciences et Wikipedia
  23. Les cétacés : frères ou cousins des mers Sensibilisée depuis longtemps au sort des baleines et des dauphins, notamment, je n'accepte pas l'idée de les chasser pour des questions commerciales. Passe encore pour les peuples vivant de cette pêche dans certaines régions, puisqu'il s'agit de l'une de leur principale ressource et, ce, pratiquement depuis la nuit des temps. Grâce à Pierre de la Dolphin Connection, membre de ce forum, le sujet est encore plus d'actualité. Je reste convaincue que nous sommes nombreux à vouloir que cesse cette exploitation et qu'il soit mis en place, partout dans le monde, des mesures de protection efficace, assorties de lourdes pénalités financières pour ceux qui ne les respectent pas... Dans les sujets qui suivent, je vous propose de mieux connaître nos frères ou cousins marins...
  24. Huile de palme : une extraction plus écologique pour les biocarburants En Allemagne, en réponse à la volonté fédérale d'ajouter des biocarburants au gasoil, la demande en huiles végétales a fortement augmenté. A côté de la production locale de colza oléagineux, au niveau mondial, c'est surtout le marché de l'huile de palme qui se développe, dans les principaux pays exportateurs que sont la Malaisie et l'Indonésie. Etant donné que cette production est tout sauf écologique, l'Office fédéral allemand de recherche agronomique (FAL) à Brunswick a développé un nouveau procédé dans le but d'améliorer nettement cet écobilan. Afin de profiter pleinement de ce nouveau marché très lucratif, en Indonésie, les forêts tropicales sont défrichées et les marécages asséchés pour faire place aux palmeraies. Ainsi avec chaque tonne d'huile de palme extraite, de 3 à 4 mètres cubes d'eaux résiduaires et plus de 40 mètres cubes de méthane sont produits, avec leurs conséquences néfastes sur l'environnement et le climat. Lorsque l'huile est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, les déchets de fruits ne sont pas réutilisés. Le procédé développé au FAL permet, au contraire, de composter ces restes végétaux avec les eaux usées : les microorganismes responsables du compostage de la matière organique produisent de la chaleur, celle-ci permettant l'évaporation de l'eau. Le compost obtenu permet alors de fertiliser les palmeraies ou les cultures maraîchères. Pour augmenter davantage la valeur ajoutée de ces eaux résiduaires, il est également possible de les utiliser comme substrat pour la biométhanisation. Ainsi, en sortie de fermenteur, sont récupérés à la fois du compost et du biogaz. Une étude de coûts a par ailleurs montré que le procédé de compostage s'amortissait déjà après 1,5 ou 2,5 ans. Extrait du BE Allemagne N°354 - Ambassade de France en Allemagne Futura Sciences
  25. L'huile de palme rouge pour lutter contre les carences en Vitamine A Comme vous pourrez le voir, l'huile de palme n'est pas totalement néfaste. Ce qui l'est c'est l'abus, comme de nombreux produits... et surtout, en l'occurrence pour une situation précise. La carence en vitamine A entraîne des atteintes oculaires et accroît la mortalité chez les jeunes enfants, surtout en Afrique. La diversification de l'alimentation par des produits disponibles localement est une des voies possibles pour pallier ces déficits. Dans le cadre d'un projet de promotion de l'huile de palme rouge non-raffinée au Burkina Faso, une équipe de chercheurs de l'IRD, de l'Université de Montréal et de l'IRSS de Ouagadougou a étudié l'impact de l'introduction de cette huile produite dans le sud-ouest du pays dans l'alimentation de femmes et d'enfants d'une autre région, où elle n'est habituellement pas consommée. Ainsi, pour la première fois, l'efficacité de la consommation libre et volontaire de cette huile, très riche en précurseur de la vitamine A, sur la réduction des déficits en cette vitamine chez les femmes et les enfants a été mise en évidence. Cette stratégie sur le long terme, efficace en matière de santé publique, pourrait également contribuer au développement économique local par son influence sur la production et la création d'emplois, féminins notamment. Plus de 250 millions d'enfants de moins de cinq ans sont exposés au risque de carence en vitamine A dans le monde. Le déficit en cette vitamine, qui constitue aujourd'hui la première cause de cécité dite évitable, favorise également l'apparition de maladies, entraînant de fait une mortalité accrue chez ces jeunes enfants. Pour lutter contre ces déficiences, plusieurs stratégies peuvent être adoptées : la supplémentation médicamenteuse, l'enrichissement d'aliments en vitamine A à l'échelle industrielle ou communautaire, ou encore la diversification de l'alimentation reposant sur l'utilisation des ressources disponibles localement. C'est dans cette dernière voie qu'a été engagé un projet pilote de promotion de l'huile de palme rouge non raffinée au Burkina Faso. En collaboration avec des chercheurs canadiens et burkinabés les chercheurs de l'unité "nutrition, alimentation, sociétés" de l'IRD ont testé de 1999 à 2001 l'efficacité de l'huile de palme rouge sur le statut en vitamine A de mères et d'enfants de moins de cinq ans dans le Centre - Est du pays, région où elle n'est pas consommée habituellement. Cette huile, connue par ailleurs pour sa grande richesse en précurseur de la vitamine A, le Bêta carotène, et l'importante efficacité biologique de celui-ci, est en revanche produite et utilisée couramment dans une autre région du Burkina Faso, située au sud-ouest du pays. Elle a été transportée puis vendue comme complément alimentaire sur les sites d'étude retenus pour le projet, afin d'évaluer son impact contre les carences en conditions réelles d'utilisation, c'est-à-dire dans les conditions d'une acquisition libre et volontaire par les femmes. Celles-ci ont été préalablement informées des enjeux et des bénéfices de l'huile de palme rouge par le biais de méthodes de mobilisation sociale (allocutions, débats, pièces de théâtre, etc.). L'impact de cette consommation sur le statut en vitamine A des femmes et des enfants a été évalué au début et en fin d'étude par la mesure des teneurs en rétinol du sérum sanguin. Au bout de deux ans, les résultats montrent une nette augmentation de la quantité de vitamine A ingérée par les mères et les enfants ayant consommé de l'huile de palme rouge de manière directe ou indirecte (allaitement). On enregistre en effet un accroissement de 41 à 120 % des apports de sécurité chez les mères et de 36 à 97 % chez les enfants. Parallèlement, la proportion de mères et d'enfants présentant au début de l'étude un taux de rétinol sérique inférieur au seuil recommandé (0,70 µmol/l), donc fortement carencés, a décru, passant ainsi de 62 à 30 % pour les femmes, de 84,5 à 67 % pour les enfants. L'huile n'ayant été mise à disposition que dans le cadre du projet pilote, ces résultats peuvent être par conséquent attribués à ce projet. Ils montrent que l'huile de palme rouge constitue un complément alimentaire efficace en conditions commerciales réelles pour lutter contre les carences en vitamine A. Source : OMSFutura Sciences
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