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BelleMuezza

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  1. Les différents volcanismes Volcanisme de divergence (ou accrétion) Dans le rift des dorsales, l'écartement de deux plaques tectoniques amincit la lithosphère, entrainant une remontée de roches du manteau. Celles-ci, déjà très chaudes à environ 1 200 °C, se mettent à fondre partiellement en raison de la décompression. Cela donne du magma qui s'infiltre par des failles normales. Entre les deux bords du rift, des traces d'activités volcaniques telle que des « pillow lava » ou « lave en coussin » se forment par une émission de lave fluide dans une eau froide. Ces roches volcaniques constituent ainsi une bonne partie de la croûte océanique en formation. Les « chaines volcaniques axiales » de l'Afar sont de type « océaniques » (au plan tectonique et magmatique) et assurent le relai entre les vallées axiales de la mer Rouge et celles du golfe d'Aden, de sorte que la frontière des plaques entre l'Afrique et l'Arabie ne passe pas « en mer » par le détroit de Bab-el-Mandeb, mais à terre à travers l'Afar. La nature de la tectonique et du volcanisme de l'Afar se distingue ainsi de celle du rift africain, qui reste un « rift continental » n'ayant pas donné lieu à la génération de croûte océanique nouvelle. Schéma général des différents types de volcanisme associés aux mouvements des plaques tectoniques. Volcanisme de subduction Lorsque deux plaques tectoniques se chevauchent, la lithosphère océanique, glissant sous l'autre lithosphère océanique ou continentale, plonge dans le manteau et subit des transformations minéralogiques. L'eau contenue dans la lithosphère plongeante s'en échappe alors et vient hydrater le manteau, provoquant sa fusion partielle en abaissant son point de fusion. Ce magma remonte et traverse la lithosphère chevauchante, créant des volcans. Si la lithosphère chevauchante est océanique, un arc volcanique insulaire se formera, les volcans donnant naissance à des îles. C'est le cas des Aléoutiennes, du Japon ou des Antilles. Si la lithosphère chevauchante est continentale, les volcans se situeront sur le continent, en général dans une cordillère. C'est le cas des volcans des Andes ou des Rocheuses. Ces volcans sont en général des volcans gris, explosifs et dangereux. Cela est dû à leur lave visqueuse car riche en silice, qui a du mal à s'écouler; de plus les magmas qui remontent sont riches en gaz dissous (eau et dioxyde de carbone), dont la libération soudaine peuvent former des nuées ardentes. La « ceinture de feu du Pacifique » est formée en quasi majorité de ce type de volcan. Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-continent. Volcanisme de point chaud Il arrive parfois que des volcans naissent loin de toute limite de plaque lithosphérique. Il s'agit en général de volcans de point chaud. Les points chauds sont des panaches de magma en fusion venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Les points chaud étant fixes, alors que la plaque lithosphérique se déplace sur le manteau, des volcans se créent successivement et s'alignent alors, le plus récent étant le plus actif car à l'aplomb du point chaud. Lorsque le point chaud débouche sous un océan, il va donner naissance à un chapelet d'îles alignées comme c'est le cas pour l'archipel de Hawaii ou des Mascareignes. Si le point chaud débouche sous un continent, il va alors donner naissance à une série de volcans alignés. C'est le cas du mont Cameroun et de ses voisins. Cas exceptionnel, il arrive qu'un point chaud débouche sous une limite de plaque lithosphérique. Dans le cas de l'Islande, l'effet d'un point chaud se combine à celui de la dorsale médio-atlantique, donnant ainsi naissance à un immense empilement de lave permettant l'émersion de la dorsale. Les Açores ou les Galápagos sont d'autres exemples de points chauds débouchant sous une limite de plaque lithosphérique, en l'occurrence des dorsales. Schéma du volcanisme au niveau d'une convergence océan-océan. .
  2. Origine du volcanisme D'après la théorie de la tectonique des plaques, le volcanisme est intimement lié aux mouvements des plaques tectoniques. En effet, c'est en général à la frontière entre deux plaques que les conditions sont réunies pour la formation de volcans. Répartition mondiale du volcanisme correspondant aux frontières des plaques tectoniques .
  3. Fréquence des éruptions La « naissance » d'un volcan correspond à sa première éruption volcanique qui le fait sortir de la lithosphère. La naissance d'un nouveau volcan est un phénomène relativement rare mais qui a pu être observée en 1943 avec le Paricutín : une fracture laissant s'échapper des gaz volcaniques et de la lave dans un champ a donné naissance à un volcan de 460 mètres de haut en neuf mois. En 1963, le volcan sous-marin de Surtsey émergea au sud de l'Islande formant ainsi une nouvelle île et un nouveau volcan terrestre. Un volcan est qualifié d'actif lorsque sa dernière éruption remonte à quelques décennies au maximum, d'endormi lorsqu'il n'est plus entré en éruption durant plusieurs centaines d'années et d'éteint lorsque sa dernière éruption remonte à au moins 50 000 ans et qu'il est soumis à l'érosion. De manière générale, les volcans subissent plusieurs éruptions au cours de leur vie. Mais leur fréquence est très variable selon le volcan : certains ne connaissent qu'une éruption en quelques siècles comme le Ponta do Pico aux Açores, tandis que d'autres sont en éruption permanente comme le Stromboli en Italie ou le Merapi en Indonésie. Il arrive que des volcans ne se forment qu'en une seule éruption puis s'endorment ou s'éteignent pendant des dizaines ou des centaines de milliers d'années. Il s'agit de volcans monogéniques. Les volcans de la Chaîne des Puys dans le Massif central se sont formés entre 11500 av. J.-C. et 5000 av. J.-C. au cours d'une seule éruption pour chaque édifice volcanique et n'ont plus jamais montré de signe d'activité. La fréquence des éruptions permet d'évaluer l'aléa, c'est-à-dire la probabilité qu'une zone puisse subir une des manifestations d'une éruption. Cet aléa, combiné avec le type de manifestation volcanique et la présence de populations et sa vulnérabilité, permet d'évaluer le risque volcanique. .
  4. Forme des volcans Magma : Le magma est le matériau de consistance fluide à visqueuse, sous pression, contenant des gaz volcaniques, non cristallisé qui s'est formé à partir de la fusion partielle ou totale du manteau (anatexie) au niveau d'un point de chaleur comme un point chaud, de décompression comme une dorsale et/ou d'un apport d'eau comme une fosse de subduction. Généralement, ce magma remonte vers la surface et se stocke dans la lithosphère en formant une chambre magmatique. Dans cette chambre, il peut subir une cristallisation totale ou partielle et/ou un dégazage qui commence à le transformer en lave. Si la pression devient suffisante pour qu'il soit éjecté à la surface, il remonte le long d'une cheminée volcanique pour être émis sous forme de lave, c'est-à-dire totalement ou partiellement dégazé. Tephras et laves : Selon que le magma provienne de la fusion du manteau ou d'une partie de la lithosphère, il n'aura ni la même composition minérale, ni la même teneur en eau ou en gaz volcanique, ni la même température. De plus, selon le type de terrain qu'il traverse pour remonter à la surface et la durée de son séjour dans la chambre magmatique, il va soit se charger soit se décharger en minéraux, en eau et/ou en gaz et va plus ou moins se refroidir. Pour toutes ces raisons, les tephras et les laves ne sont jamais exactement les mêmes d'un volcan à un autre, ni même parfois d'une éruption à une autre sur le même volcan. Les matériaux émis par les volcans sont généralement des roches composées de microlites noyés dans un verre magmatique. Dans le basalte, les minéraux les plus abondants sont la silice, les pyroxènes et les feldspaths alors que l'andésite est plus riche en silice et en feldspaths. La structure de la roche varie également : si les cristaux sont fréquemment petits et peu nombreux dans les basaltes, ils sont en revanche généralement plus grands et plus nombreux dans les andésites, signe que le magma est resté plus longtemps dans la chambre magmatique. 95 % des matériaux émis par les volcans sont des basaltes ou des andésites. Le matériau le plus connu émis par les volcans est la lave sous forme de coulées. - De type basaltique provenant de la fusion du manteau dans le cas d'un volcanisme de point chaud, de dorsale ou de rift - ou andésitique provenant de la fusion de la lithosphère dans le cas d'un volcanisme de subduction, plus rarement de type carbonatique, elles sont formées de laves fluides qui s'écoulent le long des flancs du volcan. La température de la lave est comprise entre 700 et 1 200 °C et les coulées peuvent atteindre des dizaines de kilomètres de longueur, une vitesse de cinquante kilomètres par heure et progresser dans des tunnels de lave. Elles peuvent avoir un aspect lisse et satiné, appelée alors lave pahoehoe ou lave cordée, ou un aspect rugueux et coupant, appelée alors lave aa. Les coulées de ces laves, faisant parfois plusieurs mètres d'épaisseur, peuvent mettre des dizaines d'années à se refroidir totalement. Dans certains cas exceptionnels, de la lave en fusion peut remplir le cratère principal ou un cratère secondaire et former un lac de lave. La survie des lacs de lave résulte d'un équilibre entre apport de lave venant de la chambre magmatique et débordement à l'extérieur du cratère associé à un brassage permanent par des remontées de gaz volcanique afin de limiter le durcissement de la lave. Ces lacs de lave ne naissent que lors d'éruptions hawaïennes, la grande fluidité de la lave permettant la formation et le maintien de ces phénomènes. Le Kilauea à Hawaii et le Piton de la Fournaise à la Réunion sont deux volcans qui possèdent des lacs de lave lors de certaines de leurs éruptions. L'Erta Ale en Éthiopie et le mont Erebus en Antarctique sont parmi les seuls volcans au monde à posséder un lac de lave de manière quasi-permanente. Lors de certaines éruptions de l'Erta Ale, son lac de lave se vide ou au contraire son niveau remonte jusqu'à déborder et former des coulées sur les pentes du volcan. Le plus souvent, les matériaux volcaniques sont composés de tephras ; ce sont les cendres volcaniques, les lapilli, les scories, les pierres ponces, les bombes volcaniques, les blocs rocheux ou basaltiques, les obsidiennes, etc. Il s'agit de magma et de morceaux de roche arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre, portées par les vents dominants. Les bombes volcaniques, les ejectas les plus gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité du volcan. Lorsque les bombes volcaniques sont éjectées alors qu'elles sont encore en fusion, elles peuvent prendre une forme en fuseau lors de leur trajet dans l'atmosphère, en bouse de vache lors de leur impact au sol ou en croûte de pain en présence d'eau. Les lapilli, qui ressemblent à de petits cailloux, peuvent s'accumuler en épaisses couches et former ainsi la pouzzolane. Les pierres ponces, véritable mousse de lave, sont si légères et contiennent tellement d'air qu'elles peuvent flotter sur l'eau. Enfin quand de fines gouttes de laves sont éjectées et portées par les vents, elles peuvent s'étirer en de longs filaments appelés « cheveux de Pélé ».
  5. Structures et reliefs Un volcan est formé de différentes structures que l'on retrouve en général chez chacun d'eux : une chambre magmatique alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle de réservoir et de lieu de différentiation du magma. Lorsque celle-ci se vide à la suite d'une éruption, le volcan peut s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres magmatiques se trouvent entre dix et cinquante kilomètres de profondeur dans la lithosphère ; une cheminée volcanique qui est le lieu de transit privilégié du magma de la chambre magmatique vers la surface ; un cratère ou une caldeira sommitale où débouche la cheminée volcanique ; une ou plusieurs cheminées volcaniques secondaires partant de la chambre magmatique ou de la cheminée volcanique principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa base ; elles peuvent donner naissance à de petits cônes secondaires ; des fissures latérales qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan provoquées par son gonflement ou son dégonflement ; elles peuvent permettre l'émission de lave sous la forme d'une éruption fissurale. Schéma structural d'un volcan type
  6. Les volcans Un volcan est un relief terrestre, sous-marin ou extra-terrestre formé par l'éjection et l'empilement de matériaux issus de la montée d'un magma sous forme de lave et de tephras tels que les cendres. Ce magma provient de la fusion partielle du manteau et exceptionnellement de la croûte terrestre. L'accumulation peut atteindre des milliers de mètres d'épaisseur formant ainsi des montagnes ou des îles. Selon la nature des matériaux, le type d'éruption, leur fréquence et l'orogenèse, les volcans prennent des formes variées mais en général ayant l'aspect d'une montagne conique, surmontée par un cratère ou une caldeira. Le lieu principal de sortie des matériaux lors d'une éruption se situe dans la plupart des cas au sommet du volcan, là où débouche la cheminée volcanique, mais il arrive que des ouvertures latérales apparaissent sur les flancs ou aux pieds du volcan. Deux grands types de volcans existent sur Terre : les « volcans rouges » aux éruptions effusives relativement calmes et émettant des laves fluides sous la forme de coulées. Ce sont les volcans de « point chaud », et les volcans d' « accrétion » principalement représentés par les volcans sous-marins des dorsales océaniques ; les « volcans gris » aux éruptions explosives et émettant des laves pâteuses et des cendres sous la forme de nuées ardentes ou coulées pyroclastiques et de panaches volcaniques. Ils sont principalement associés au phénomène de subduction comme les volcans de la « ceinture de feu du Pacifique ». On compte environ 1 500 volcans terrestres actifs dont une soixantaine en éruption par an[2]. Les volcans sous-marins sont bien plus nombreux. Le « volcanisme » est l'ensemble des phénomènes associés aux volcans et à la présence de magma. La « volcanologie » ou « vulcanologie » est la science de l'étude, de l'observation et de la prévention des risques des volcans. Source Wikipedia, voir lien en fin d'article Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une des Îles Éoliennes nommée en l'honneur de Vulcain, le dieu romain du feu dont l'équivalent dans le panthéon grec est Héphaïstos. Le cratère fumant du Bromo (second plan) et le Semeru en éruption (dernier plan) à Java en Indonésie, juillet 2004.
  7. Les menaces imprévisibles et très dangereuses Les nuées ardentes : Les nuées ardentes sont des écoulements pyroclastiques de petits volumes. On appelle écoulements pyroclastiques l'émission dirigée et en contact avec le sol d'un mélange de gaz et de particules solides, cendres et blocs. Ces écoulements se font toujours à grande vitesse (jusqu'à 300 km/h) et haute température (jusqu'à 500°C), mais présentent néanmoins une grande variété. Les blasts : On appelle blast une déferlante pyroclastique de très forte intensité. C'est une explosion dirigée latéralement. L'explosion du Mont Saint Helens le 18 mai 1980 est en une illustration avec une surface détruite très importante (600 km2) en forme d'éventail présentant un angle supérieur à 180°. La déferlante a parcouru 25 km en moins de 30 s avec des températures atteignants les 260 °C. Constituée presque exclusivement de gaz, la déferlante est comparable à un très grand souffle supersonique dont la vitesse estimée varie de 100 à 250 m/s sur les premiers kilomètres dévastant tout sur son passage. Sur ses marges et en fin de course, le blast reste canalisé dans les vallées alors qu'à proximité du volcan, il franchit les obstacles topographiques. Enfin, les fortes températures induites génèrent en plus du souffle mécanique un effet thermique qui augmente les risques. Toujours pour le Mont Saint Helens, toute la zone limitrophe au volcan avait été évacuée, et une seconde zone d'accès restreint fût mise en place dès la fin mars (l'éruption eu lieu le 18 mai). Pourtant la catastrophe fit une soixantaine de victimes dont un volcanologue. Les moyens de protection possibles peuvent s'illustrer par ce scénario vécu lors de l'éruption du Mont Saint Helens : - un couple et ses 4 enfants campaient à 20 km du cratère dans une zone dévastée par un blast : ils furent tous sauvés en se réfugiant dans une cabane, calfeutrés sous des couvertures, le visage recouvert par linge humide. Ils furent ensuite récupérés par hélicoptère tant l'épaisseur de cendres était importante. Les avalanches de débris : Ce sont des écoulements pyroclastiques et volcanoclastiques issus de l'écroulement d'un flanc de l'appareil sommital. Les effets morphologiques caractéristiques sont la décapitation du sommet du volcan (Le Mont Saint Helens a perdu 400 m), suivi de la mise en place d'une caldera d'avalanche en forme de fer à cheval. Il en existe deux grands types : - Avalanches gravitaires ou de type "Bandaï" : la roche altérée, notamment dans des zones hydrothermalisées (de fumerolles et solfatares) entraîne des écroulements par simple gravité, parfois accompagnés d'un faible dégazage ; - Avalanches de type Bezymianny ou "Mont Saint Helens" : l'écroulement est lié à la pression interne du crypto-ôme. Ainsi, toujours au Mont Saint Helens, 1/3 du volcan a glissé en moins de 15 secondes. Les avalanches demeurent extrêmement dangereuses de par le fait qu'elles sont moins canalisés que les lahars et peuvent s'élever sur versants des vallées et surmonter les interfluves. Enfin, aucun moyen de protection n'est efficace contre ce risque. Les écoulements gazeux : Les gaz qui sont présents dans toutes les éruptions explosives sont parfois émis seuls sous forme d'un nuage lourd de CO2 invisible, qui ne provoque aucun dégat matériel, mais asphyxie sur son passage l'ensemble des êtres vivants se trouvant dans les talwegs. Les exemples les plus connus sont Dieng en 1979 (142 morts) et le lac Nyos (Cameroun) en 1986 (1 750 morts). - A Dieng, il semblerait que le gaz ait été libéré le long d'une faille ouverte lors de séismes. - Au Cameroun, le gaz se serait accumulé à l'état dissous dans les eaux profondes du lac, jusqu'à un état proche de la saturation l'amenant à un état d'équilibre instable. La cause de sa remontée est mal connue, deux grandes hypothèses sont avancées : un retournement limnique (donc d'origine hydrologique) ou une éruption phréatique (défendue par H.Tazieff). La prévision reste quasiment impossible car les effets dans le passé ne laissent pas de traces. De surcroît, il est impossible d'en réchapper car le nuage est la plupart du temps incolore et inodore. Vous recherchez d'autres informations ou des informations complémentaires ? Les dorsales océaniques Dossier sur le risque volcanique de Prim.net Les fiches de LA TERRE.NET : les risques volcaniques Le principal auteur de ce dossier sur les volcans est Franck LAVIGNE, Maître de conférence à l'Institut de Géographie de Paris. J'ai tenu à le citer pour vous permettre de mieux juger la pertinence des informations fournies. D'autres informations sur les volcans suivront ultérieurement. D'ores et déjà je remercie Christophe Magdelaine de Notre Planète Info d'avoir réuni dans un tel dossier des explications et des informations aussi complètes, accessibles à la compréhension du plus grand nombre...
  8. Les lahars Ce sont des écoulement non-newtonien (c'est à dire dans lesquels l'eau n'est plus le moteur de la dynamique) à matériaux volcaniques prépondérants : soit coulées de débris (> 50% de blocs), soit coulées de boue (> 50% de matériaux fins sables, limons, argiles). Avec 31 500 morts, ils ont représenté 40% des victimes dus aux éruptions volcaniques au 20e siècle. On distingue deux grandes catégories de lahars : Lahars syno-éruptifs qui se produisent pendant l'éruption, appelés aussi lahars primaires ou lahars chauds. Ils peuvent avoir pour origine : - une fonte brutale de la neige ou de la glace dûe à l'activité volcanique. Ce type de lahar compte parmi les plus dangereux car ils sont beaucoup plus volumineux, même lors d'une éruption modeste. Exemple du Ruiz, 25 000 morts alors que seulement 9% de la calotte glacière a fondu ; - la pénétration d'une nuée ardente dans un cours d'eau ; - la vidange brutale d'un lac de cratère suite à une explosion, une brèche dans la paroi du volcan ou un débordement en cas de trop plein. Ces deux derniers cas, non liés à une activité éruptive en sont d'autant plus dangereux qu'ils sont imprévisibles ; - les eaux de pluie (exemple du cyclone au Pinatubo). •Lahars post-éruptifs ou secondaires ou froids, qui remanient les dépôts de cendre ou de nuées. Le danger vient du fait que les lahars ne suivent pas obligatoirement les talwegs, mais débordent fréquemment au niveau des coudes, des zones resserrées d'une vallée ou des ruptures de pente. Prévention de risques Elle est d'abord fondée sur le zonage des lahars le plus souvent à grande échelle (volcan), plus rarement à petite échelle. Des cartes des zones menacées peuvent ainsi être dressées afin d'éviter des catastrophes. Seulement, ces informations parfois confuses ne sont pas toujours suivies par les autorités qui évacuent alors les populations au dernier moment. De plus, des facteurs défavorables peuvent intervenir dans la diffusion de l'alerte : un mauvais temps, une heure tardive, ou un match de foot important à la télé... Le second moyen de prévention est le détecteur de lahars (simo).
  9. Les menaces assez prévisibles et dangereuses Les nuées ardentes Les nuées ardentes sont des écoulements pyroclastiques de petits volumes. On appelle écoulements pyroclastiques l'émission dirigée et en contact avec le sol d'un mélange de gaz et de particules solides, cendres et blocs. Ces écoulements se font toujours à grande vitesse (jusqu'à 300 km/h) et haute température (jusqu'à 500°C), mais présentent néanmoins une grande variété. Genèse et mécanismes de transport : On distingue trois origines principales. Une explosion dirigée latéralement : lorsque la destruction du dôme est liée à explosion, on parle de "nuée ardente de type pélée", en référence à l'éruption du 8 mai 1902 ; L'écroulement d'une colonne éruptive : "nuées ardentes de type St Vincent" en référence à une éruption de la Souffrière Saint Vincent (Guadeloupe) le 7 mai 1902 qui tua plus de 1 500 personnes. Sa caractéristique majeure étant la présence de nuées sur tous les flancs du volcan ; L'écroulement d'un dôme sommital de lave visqueuse : cette destruction correspond aux simples glissements de parties instables qui génèrent des écroulements gravitaires qui ne sont donc pas provoqués par l'explosion du volcan. Ces phénomènes sont imprévisibles et très dangereux. Exemple du Merapi (Indonésie) le 22 Novembre 1994, on parle alors de "nuée ardente de type Merapi" ou "nuée ardente d'avalanche". En mai 2006, de nouvelles nuées ardentes glissaient sur les flancs du volcan. Le terme nuée ardente englobe indistinctement deux grands types d'écoulement : les coulées et les déferlantes pyroclastiques : Les coulées pyroclastiques Elles résultent d'un mélange gaz-solide à vitesse relativement faible (5-40 m/s) restant canalisé et qui suit les talwegs. Exemple : la nuée Semeru. Les déferlantes pyroclastiques Les écoulements sont moins concentrés, en régime turbulent, avec des particules transportées surtout en suspension, à une vitesse très forte (50-100 m/s), mais qui décroit très brusquemt. Les déferlantes pyroclastiques se caractérisent notament par le fait qu'elles s'affranchissent de la topographie et passent les reliefs. Les risques associés aux nuées ardentes : Ils demeurent très importants comme en témoignent les grandes catastrophes historiques. Près de 37 000 victimes au XXe siècle (plus de 46 % du nombre total). Les victimes sont ensevelies par les coulées pyroclastiques ou brûlées vives par les déferlantes pyroclastiques. La nuée la plus meurtrière de l'époque contemporaine fût celle de la Montagne Pélée en 1902 avec environ 29 000 victimes. Dès le début de l'année, de petites explosions phréatiques et des séismes sont ressentis, quelques jours avant l'éruption des pluies de cendres fines apparaissent. Le 5 mai, une usine est ensevelie par une nuée (25 morts), avec un mini tsunami à St-Pierre, mais la tenue d'élections et la déclaration rassurante de la commission scientifique pressent les habitants à ne pas fuir. La ville sera ensuite rayée de la carte par une nuée ne laissant que 3 survivants... La prévention des risques Il n'existe aucun moyen de protection d'ordre technique, en particulier contre les déferlantes qui tiennent peu compte de la morphologie. C'est pourquoi, seule la prévention peut limiter les risques : outre les techniques de surveillance traditionnelles de l'activité (prévision de l'éruption), il est indispensable de faire un zonage des menaces afin d'en évaluer les risques. ---> Les nuées constituent un risque majeur de par leurs intensités même si elles ne sont pas les plus dangereuses. Le risque provient davantage de leur très grande fréquence et de leur caractère imprévisible, comme en témoigne la mort de vulcanologues expérimentés (Krafft).
  10. Evaluation et prévention de risques Les Risques associés aux retombées de cendres et de lapilli sont faibles, mais plus élevés que ceux liés aux coulées de lave : près de 3 400 victimes au XXe siècle (4,2 %). Origine des risques : •Les retombées balistiques (bombes) : les risques sont faibles pour les biens et les personnes car la portée maximum n'est pas importante. les victimes restent souvent des touristes imprudents qui gravissent les pentes des volcans les moins dangereux afin d'apercevoir la lave au fond du cratère. •Les retombées de cendres : ce sont des produits transportés latéralemt par le vent, notamment le jet stream. Par conséquent, les cendres peuvent faire plusieurs fois le tour de la terre et générer une pollution globale. Les risques sont généralement faibles et surtout matériels. Par contre, les retombées peuvent être fatales dans le cas d'éruptions ultrapliniennes comme pour le Vésuve en 79 : 2 000 morts à Pompéi (avec 18 000 fuyards) par l'effondrement des toits, mais aussi la suffocation ou l'enterrement vivant sous 3 m de ponces. Les risques touchent aussi la circulation aérienne qui peut être perturbée comme en témoigne Galunggung en 1982, où deux boeing 747 ont traversé le panache à 11500 m d'altitude entraînant l'arrêt de quatre de leurs réacteurs, heureusement sans conséquence. Enfin, les retombées de cendres perturbent le climat en abaissant les températures et en modifiant les saisons. A ce titre, rappelons que c'est une thèse qui serait complémentaire dans la disparition des dinosaures. Prévention des risques Quelques moyens et dispositions à mettre en oeuvre : •pour la protection des personnes, utiliser des mouchoirs humides sur le visage pour éviter la suffocation engendrée par les cendres ; •renforcer les toits et les déblayer régulièrement ; •inciter les personnes à rester chez eux jusqu'à ce que la visibilité revienne (malgrè le phénomène de nuit qui peut durer plusieurs jours) ; •évacuer les animaux dès que possible pour éviter l'absorption ultérieure de cendres.
  11. Les menaces prévisibles et peu dangereuses Les menaces prévisibles et peu dangereuses concernent les éruptions explosives verticales. Les risques associés aux retombées sont relativement faibles car dans plupart des cas, les populations ont le temps de s'enfuir. Les retombées considérées sont issues d'éruptions explosives verticales dont la genèse est très variée. On distingue plusieurs types d'éruptions explosives en fonction du ratio eau/magma présent dans l'éruption : Les éruptions magmatiques : Elles sont liées à de fortes teneurs en gaz dans le magma. Ce type d'éruption présente différents styles ou régimes. stromboliennes Cas du Stromboli : elles sont peu dangereuses car ces éruptions produisent peu de téphra, et seulement dans un rayon de quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres du cratère. Il y a des éruptions intermitentes de lave à intervalle régulier (quelques dizaines de minutes). Enfin le panache atteint quelques centaines de mètres. vulcaniennes Cas du Semeru : les éruptions y sont dangereuses car brèves (explosions), de quelques secondes à quelques minutes avec une intensité qui peut être importante. Ces éruptions peuvent précéder une phase plinienne (cas du Mont Saint Helens en 1980), dans un style transitoire ou se répéter régulièrement lors d'une crise éruptive pendant des jours, des mois ou des années (Sakurajima, Semeru). Dans ce dernier cas se rapprochent des éruptions stromboliennes. pliniennes : Les éruptions pliniennes sont les plus dangereuses. Elles sont continues pendant quelques heures ou jours, formant des colonnes éruptives de plusieurs dizaines de km de haut. Cas de Mazama (Crater lake) : 7000 ans à la fin d'une érupt plinienne, le sommet du volcan s'effondre souvent car la cheminée a évacué ses gaz. Ceci conduit à la formation d'une caldera dont la taille varie entre 2 et 13 km de diamètre de forme généralement circulaire. Exemples du Santorin dans l'Antiquité et du Krakatoa en 1883. L'activité explosive liée à l'interaction eau-magma : La présence d'eau dans le sous-sol (avec les nappes phréatiques) ou en surface (lacs) donne lieu à des perturbations de l'activité volcanique, générant 2 nouveaux types d'éruptions. hydromagmatiques : elles résultent de l'interaction explosive entre un magma ascendant et les eaux superficielles. Dans le d'un hydromagmatisme subaérien (à l'air libre), les éruptions sont appelées phréatomagmatiques. Les éruptions violentes créent de larges cheminées en forme d'entonnoir, les diatrêmes, surmontés par un grand cratère appelé maar (Taal 1965, Galunggung 1982, lac Pavin, Jaude). Les éruptions phréatiques : elles sont liées à la vaporisation d'eau superficielle sans éjection de magma ; l'explosion reste liée uniquement à l'eau surchauffée, il n'y a pas d'éruption volcanique au sens strict. Ce fût le cas de la Souffrière de Guadeloupe en 1976-77.
  12. La prévention des risques de coulées de lave Les coulées de laves constituent l'une des rares menaces volcaniques contre lesquelles on peut lutter par des interventions techniques. Jusqu'à présent, trois moyens sont ou ont été utilisés : Le bombardement des coulées : le bombardement aérien au-dessus d'un tunnel de lave pahoehoe a deux effets : - l'écroulement de la voute du tunnel crée un barrage pour la lave qui déborde alors à l'endroit de l'impact, - l'explosion enrichit la coulée en gaz et peut la transformer d'une lave pahoehoe en type aa. •Le détournement des coulées par des digues artificielles. Ce fût expérimenté pour première fois à l'Etna en 1669 : pour protéger Catane, ses habitants ont réussi a dévier la coulée vers la ville voisine de Paterno dont les habitants mécontents menacèrent alors d'attaquer Catane. Finalement, le chenal artificiel fut rebouché... Cette technique est très utilisée à Hawaii et sur l'Etna et a parfois porté ses fruits, mais elle n'est valable qu'avec des conditions topographiques favorables ; •l'arrosage des coulées. Cela reste un procédé artisanal, mais pouvant être efficace avec beaucoup de moyens. Cette parade fût utilisée pour la première fois au Kilauea en 1960 par chef d'une garnison de pompiers qui, en gagnant quelques heures a sauvé des biens dans des maisons condamnées. La technique fût reprise avec succès à une autre échelle en Islande en 1973 sur l'île d'Heimaey : 900 litres par seconde furent projetés afin de protéger le port de la ville d'un embrasement certain. Cependant, toutes ces techniques auraient peu d'effet sur une éruption fissurale.
  13. Evaluation des risques Dans l'Histoire, les coulées de lave ont causé beaucoup de pertes matérielles, entraînant toutefois peu de pertes humaines. Ainsi, elles ne représentant que 0,4 % des décès dûs aux éruptions volcaniques de 1600 à 1900 (ce qui représente un peu plus de 1 000 personnes), et 0,3 % au XXe siècle (285 personnes). Ces risques se traduisent par des accidents isolés, mais fréquents. Risques rencontrés : les plus fréquents sont sans doute le cas de touristes passant à travers une coulée qui n'est refroidie qu'en surface (comme à Hawaii) ; - dans la même situation que précédement, les personnes inconscientes suffoquent jusqu'à la mort par déficience d'oxygène ; - certains se sont fait encercler par 2 coulées qui se sont rejointes (même de faibles vitesses) ; - le danger est plus important quand une coulée traverse une zone humide car il existe des explosions phréatiques liées au contact entre la lave et l'eau ; - le danger augmente grandement quand la vitesse des coulées est très rapide. Par exemple, la coulée du Vésuve en 1631 avec une vitesse de 8 km/h jusqu'à la mer a tué 3000 personnes sur son passage ! ; - le plus grand danger provient de la vidange brutale d'un lac de lave qui implique des volumes importants et une vitesse rapide (ex : Hawaii, Nyiragongo 1977) ; Les risques de pertes matérielles sont au contraire considérables pour 2 raisons : la fréquence des coulées et la difficulté de les stopper. Par exemple, les coulées de type aa de 1906 du Vésuve avançaient doucement à l'instar d'un buldozzer et rasaient tout sur leur passage (plusieurs villages ont été ainsi rayés de la carte). Idem à l'Etna : Catane rasée en 1669 ; • la grande densité des constructions dans les zones menacées : Etna, Vésuve. Plus de 500 millions de personnes vivent sur les flancs d'un volcan dans le monde !
  14. Les menaces prévisibles et peu dangereuses : l'activité effusive Ces menaces sont principalement liées aux coulées de lave basaltique, les plus fluides, qui représentent aussi 90 % de l'activité effusive. Leur dynamique doit être étudiée dans un premier temps afin d'être en mesure d'évaluer les risques potentiels et leurs moyens de prévention. Les laves basaltiques sont produites dans deux types de situations structurales : Les coulées issues d'éruptions fissurales Ces éruptions se traduisent par des épanchements de lave le long de fissures et donnent des basaltes de plateau. Elles couvrent de vastes étendues, à la surface de la terre, et sont responsables de la topographie d'immenses trapps. La superposition de ces nappes génère de gigantesques marches d'escalier après l'action de l'érosion. Ces plateaux sont sans doute le résultat du refroidissement pendant des dizaines d'années d'immenses lacs de lave très fluide de type pahoehoe issue de longues fissures faisant jaillir des fontaines de lave (les volumes émis sont énormes : 1200 km3 pour la trapp de la Columbia). En général, les volumes des éruptions historiques sont beaucoup plus réduits : par exemple, une dizaine de km3 pour les éruptions fissurales du Laki (1783, sur une distance de 40 km, historiquement la plus longue) et de l'Eldja (10e siècle). Les coulées issues d'éruptions ponctuelles Ces coulées de lave sortent d'un ou plusieurs évènements ponctuels (cratères). Elles sont beaucoup plus fréquentes, avec trois types de localisation : • sur les volcans situés sur des points chauds, exemples : - Mauna Loa 1984, les coulées produisent surtout des laves fluides (pahoehoe) avec des vitesses allant jusqu'à 64 km/h (1855). En général, les vitesses d'écoulement sont de 30 à 40 km/h sur des pentes très faibles. - Kilauea : les coulées sont souvent issues de cônes radiaux (qui ne sont donc pas au sommet) ; • sur des volcans situés sur un rift (comme le Nyiragongo, qui a eu un lac de lave dans son cratère pendant des années). Les éruptions sont un peu moins fréquentes (récurrence : une dizaine d'années) ; • sur des volcans situés dans des zones de subduction, phénomène plus rare. C'est le cas de l'Etna en 1986, avec des basaltes riches en silice, d'où des laves plus visqueuses (type aa) et une activité de type plus strombolienne (petite activité explosive). Les éruptions y sont aussi très fréquentes (tous les 5 ans en moyenne pour l'Etna).
  15. Les risques volcaniques Les volcans ne sont pas répartis au hasard à la surface du globe, mais leur localisation est intimement liée à la tectonique des plaques. Ainsi, il existe trois grands types de volcans : 1. les volcans des chaînes de subduction continentale : ceinture de feu du Pacifique, océanique : arcs insulaires (Indonésie, Caraïbes, arc Tyrrhénien en Italie et arc Egéen en Grèce (Santorin). 2. Les volcans de rift dorsales médio-océaniques (dorsale médio-Atlantique qui émerge en Islande ou à Ste Hélène), rifts continentaux (africain). 3. Les volcans isolés des points chauds : Réunion, Hawaii, Polynésie, Erebus A la différence des zones de subduction caractérisées par un volcanisme explosif donnant des volcans "gris", les dorsales et les points chauds sont responsables d'un volcanisme avant tout effusif. Les risques en seront d'autant plus importants dans le premier cas. Ce dossier est axé sur les problématiques de risques qui leur sont liés : de la simple menace aux dangers les plus importants et imprévisibles. L'ensemble de dossier est réalisé essentiellement grâce à Notre Planète Info
  16. Nouvelle éruption d'un volcan en Islande Il y a un peu plus d'un an, l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll bloquait le trafic aérien pendant plusieurs semaines. Aujourd'hui, le volcan le plus actif de l'Islande, le Grímsvötn, est de nouveau entré en éruption avec puissance inégalée depuis 1873. Alors que l'éruption de l'Eyjafjöll fin mars 2010 laissait craindre l'éruption de son dangereux voisin le Katla ou encore celle du volcan fissural Laki, c'est finalement le Grímsvötn, le volcan le plus actif de l'Islande qui a suivi. Depuis la dernière éruption du Grímsvötn en 2004, une station GPS placée sur ses flancs avait détecté le gonflement continuel du volcan, de l'ordre de quelques centimètres par an. Cette inflation est due à l'apport de magma dans la chambre magmatique peu profonde du volcan. De plus, la sismicité avait augmenté au cours des derniers mois, tout comme l'activité géothermique : des signes avant-coureurs qui ne trompent pas sur l'imminence d'une éruption. Effectivement, le 21 mai 2011 vers 17 h 30 (temps universel) soit 18h30 heure de Paris, après une intense activité sismique qui a duré près d'une heure, le volcan Grímsvötn est entré en éruption. Si ce volcan a connu de nombreuses éruptions, avec une moyenne d'une éruption tous les dix ans au cours du XXe siècle, cette explosion est la plus puissante depuis 1873. Des débris rocheux et de la cendre ont été émis, formant un panache impressionnant qui a atteint environ 17 km d'altitude, c'est plus qu'en 2004 où le panache du Grímsvötn n'avait atteint que 6 à 10 km d'altitude. De plus, au plus fort de l'activité électrique, le nombre d'éclairs(1) enregistré dans le panache a été 1000 fois plus important que lors de l'éruption de l'Eyjafjöll. Quelques heures seulement après le début de l'éruption, les cendres ont touché les zones habitées situées au sud de la calotte glaciaire du Vatnajökull, à plus de 50 km de distance du site de l'éruption. La nuit est alors littéralement tombée en pleine journée alors que la visibilité sur les routes était très réduite et donc évacuées. Grímsvötn est un volcan basaltique sous-glaciaire de 1725 m d'altitude, ce qui signifie que son explosion phréatomagmatique dégage beaucoup de vapeur et de cendres. Ceci s'explique par la rencontre entre le magma qui remonte à la surface et le glacier qui le recouvre. C'est le même phénomène qui avait été observé lorsque le volcan Eyjafjöll était entré en éruption sous son glacier, l'Eyjafjallajökull. Ainsi, Grímsvötn est situé près du centre du plus grand glacier d'Europe, le Vatnajökull. D'après les premières estimations, l'éruption serait localisée au sud-ouest de la caldeira(2) de Grímsvötn. A cet endroit, l'épaisseur de glace est relativement fine (entre 50 et 200m). Toutefois, la fonte de la glace présente pourrait générer un jökulhlaup, une débâcle glaciaire brutale, particulièrement puissante et dévastatrice. D'ores et déjà le trafic aérien en Islande et au dessus de l'île a été interrompu et interdit. Toutefois, selon Eurocontrol, l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, aucun impact sur l'espace aérien européen n'est attendu pour les prochaines 24 heures. Le nuage de cendres devrait atteindre le nord de l'Ecosse demain en milieu de journée, puis la France et l'Espagne jeudi 26 mai si l'activité volcanique conserve la même intensité. Rappelons que l'éruption de l'Eyjafjöll avait affecté 10 millions de voyageurs pendant plusieurs semaines.Il est toutefois encore trop tôt pour déterminer les conséquences de l'éruption du Grímsvötn. 1.Le panache de cendres d'un volcan produit des décharges électriques à cause du frottement entre les particules émises mais aussi par la température du panache qui diminue avec l'altitude et aboutit au même phénomène qu'un nuage d'orage. 2.Grande dépression volcanique au fond plat plus ou moins circulaire. Ces dépressions sont provoquées par l'effondrement de la partie centrale du volcan consécutif au fait que la chambre magmatique sous-jacente a été en partie vidée par des éruptions. Notre Planète Info 22/05/2011
  17. 20 Mars 2010 Eruption du volcan Eyjafjöll en Islande L'Islande est située au milieu de l'Atlantique sur la dorsale médio-océanique, à la divergence des plaques tectoniques eurasiatique et américaine. Cette situation exceptionnelle en fait l'une des régions tectoniques les plus actives du monde avec plus de 200 volcans et 600 sources d'eaux chaudes ! Si le pays exploite cette opportunité pour produire son électricité et alimenter son réseau de chaleur, une nouvelle éruption fissurale à proximité du glacier Eyjafjallajökull inquiète les volcanologues. Le Volcan islandais Eyjafjöll (ou Eyafjalla) situé dans le sud de l'île, à seulement 160 km au sud-est de la capitale Reykjavik est un strato-volcan composé d'une alternance de couches de cendres, de lave et de roches éjectées par les éruptions antérieures. Il est entré en éruption dans la nuit de samedi 20 mars 2010. Recouvert par l'Eyjafjallajökull, une calotte glaciaire, ce volcan culmine à 1 666 mètres d'altitude. La dernière éruption de l'Eyjafjöll remonte à 1821. Elle avait alors duré plus d'un an. L'éruption s'est produite sur un flanc du volcan, dans le cratère Fimmvurduhals, à 1100 m d'altitude, via une fissure de 800 mètres de long : des jets de lave s'élèvent à plus de 200 mètres de hauteur, accompagnés par une activité effusive où le magma atteint une température de plus de 1000 °C. Ce type d'éruption se traduit par des épanchements de lave qui, en refroidissant, donnent des basaltes de plateau. Afin de protéger les populations, 600 personnes demeurant entre la localité agricole de Hvolsvollur et le village de pêcheurs de Vik ont été évacuées au plus fort de l'éruption. Les risques encourus sont multiples •projections de cendres et de lave pouvant affecter notamment le transport aérien •émanations gazeuses mortelles (notamment pour le bétail qui paît) •inondations brutales et importantes, conséquence de la fonte du glacier qui recouvre le volcan Ce dernier risque, de loin le plus inquiétant, est un lahar : la fonte du glacier sous l'effet de la chaleur engendre une coulée de matériaux volcaniques (débris, boue). On parle alors de lahars syno-éruptifs appelés aussi lahars primaires ou lahars chauds. La formation d'un lahar suite à l'éruption du volcan Nevado del Ruiz en 1985 dans la Cordillère des Andes avait entraîné la mort de 25 000 personnes, victimes de ce phénomène. C'est pourquoi, un état d'urgence a été déclaré dans la zone, même si aucun blessé ou dégât n'est à déplorer. Dans la nuit du 22 au 23 mars, la rencontre du magma, qui remonte de la fissure, et du glacier qui la recouvre a entraîné une explosion. Une colonne de vapeur d'eau de 7 km de haut a alors émergé dans les airs ! De plus, une dizaine de petites secousses sismiques ont été enregistrées sous le glacier Eyjafjallajökull. Les épanchements de lave qui s'accumulent en jaillissant de la fissure forment une nouvelle petite montagne. Reste donc à lui trouver un nom ! Auparavant, cette tâche était la responsabilité du Comité de toponymie islandais qui a déjà nommé de nouveaux éléments du paysage comme l'île de Surtsey, engendrée par une éruption sous-marine en 1963 et Eldfell, une montagne issue des cendres de l'éruption des îles Westman en 1973. Dorénavant, le public est autorisé à faire des suggestions qui seront ensuite examinées par le National Land Survey of Iceland. Le réveil du volcan Katla suscite l'inquiétude Pour le moment, les volcanologues sont prudents car cette petite éruption fissurale, qui ne montre aucun signe d'affaiblissement, pourrait déclencher celle du volcan voisin, le Katla. Or, celui-ci à la réputation d'être un des volcans les plus dangereux d'Islande. Caché sous le glacier Myrdalsjökull dans le Sud de l'île, le Katla est entré pour la dernière fois en éruption en 1918. Une éruption du volcan Katla représente un risque majeur car une population relativement dense vit à ses pieds. Source : Notre Planète Info 23/03/2010
  18. Réaction des maires de Nagasaki et Hiroshima aux essais nucléaires effectués récemment par les Etats-Unis Les maires des deux villes japonaises frappées par la bombe atomique en 1945 ont commenté l'annonce selon laquelle les Etats-Unis ont effectué des essais nucléaires en novembre et en mars derniers. Ce dimanche, le maire d'Hiroshima Kazumi Matsui a déclaré à la presse que les habitants de sa ville étaient choqués par l'annonce tardive des tests américains. M. Matsui a rappelé que le président Barack Obama s'était prononcé pour la dénucléarisation de la planète et que les Etats-Unis ne devraient pas ignorer les sentiments éprouvés par les Japonais oeuvrant en faveur de l'abolation des armements nucléaires. "Si les Américains ont pour objectif de fabriquer de nouvelles armes, ces essais nucléaires sont intolérables", a déclaré le maire de Nagasaki, Tomihisa Taue. Source : NHK 22/05/2011
  19. Séoul veut que le nucléaire nord-coréen soit discuté à l'ONU Le président sud-coréen Lee Myung-bak souhaite que le programme nord-coréen d'enrichissement d'uranium fasse l'objet d'une discussion au Conseil de sécurité de l'ONU, avant une éventuelle reprise des discussions à six. M. Lee a fait cette remarque lors du sommet trilatéral avec le premier ministre chinois Wen Jiabao et le chef du gouvernement japonais Naoto Kan, ce dimanche à Tokyo. Selon M. Lee, la Corée du Nord semble avoir enfreint une résolution onusienne. Il estime que la communauté internationale n'adresse pas le bon message à Pyongyang en omettant de contrôler ses activités. La Chine souhaite de son côté discuter du programme nord-coréen dans le cadre des pourparlers à six et non au Conseil de sécurité. Selon le gouvernement sud-coréen, M. Wen aurait affirmé que la Chine considérait la question comme importante. Mais il aurait refusé de commenter la proposition sud-coréenne. Source : NHK 22/05/2011
  20. La Chine va alléger les restrictions aux importations japonaises La Chine va alléger les interdictions d'importer des produits alimentaires japonais et les obligations de mesure de radioactivité. La décision a été transmise par le premier ministre chinois Wen Jiabao à son homologue japonais Naoto Kan lors de leur entretien ce dimanche, en marge du sommet trilatéral. Pékin a interdit les importations de produits de 12 préfectures situées près ou relativement près de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi. Pour M. Wen, la Chine a l'intention de lever l'interdit qui pèse sur les produits des préfectures de Yamanashi et de Yamagata, dès lors que la sécurité des consommateurs chinois est garantie. De même Pékin n'exigera plus des exportateurs japonais qu'ils soumettent un certificat prouvant que les produits ont passé un test de radioactivité. Seuls les produits laitiers, les légumes et les produits de la mer devront continuer à passer ces tests. Source : NHK 22/05/2011
  21. Accord entre la Chine, la Corée du Sud et le Japon sur la reconstruction de l'Archipel Réunis en sommet ce dimanche à Tokyo, le premier ministre japonais Naoto Kan, son homologue chinois Wen Jiabao et le président sud-coréen Lee Myung-bak ont convenu d'adopter une approche scientifique au sujet des produits nippons après l'accident nucléaire de Fukushima. Les trois dirigeants ont donné une conférence de presse après le sommet. Naoto Kan a remercié ses interlocuteurs pour s'être rendus samedi dans les zones dévastées. C'est pour lui un geste important car il démontre la sûreté des produits nippons. Wen Jiabao a affirmé que la Chine allait assouplir les restrictions imposées aux produits alimentaires de l'Archipel et promouvoir les voyages touristiques au Japon. Lee Myung-bak a précisé que les trois partenaires avaient convenu d'échanger des informations en cas d'accident nucléaire. Il a appelé à poursuivre les discussions sur la sûreté des centrales lors du sommet qui y sera consacré en mars 2012 à Séoul. Source : NHK 22/05/2011
  22. Tepco veut réduire l'humidité dans le réacteur 2 La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, va installer cette semaine un échangeur de chaleur au réacteur 2 de la centrale de Fukushima pour faire baisser la température de la piscine contenant des barres de combustible usagé. Les techniciens de l'entreprise sont entrés mercredi dans le bâtiment du réacteur pour évaluer les niveaux de radiation. Mais une forte humidité les a empêchés d'y rester plus de 14 minutes. Cette humidité serait causée par les hautes températures de la piscine et la vapeur émise par la cuve du réacteur, qui pourrait être endommagée. Tepco souhaite réduire l'humidité à l'aide d'un échangeur de chaleur qui serait installé dans le bâtiment voisin du réacteur. L'entreprise a présenté samedi ce projet à l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle. Elle attend son accord pour commencer les travaux. Source : nhk 22/05/2011
  23. Tepco n'a pas suivi les procédures de ventilation d'urgence à Fukushima La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, n'aurait pas suivi les procédures pour empêcher une explosion d'hydrogène à la centrale Fukushima Dai-ichi. La NHK a obtenu le manuel de gestion du réacteur numéro 1, endommagé le 12 mars par une explosion d'hydrogène. Le document recommande de libérer l'air de l'enceinte de confinement quand la pression s'approche de 853 kilopascals, le double de la limite de fonctionnement. Selon le manuel, la pression dans l'enceinte était proche de ce niveau 13 heures avant l'explosion. Mais Tepco n'a commencé l'opération de ventilation que six heures et demie avant cette explosion. Elle a été exécutée une heure et demie seulement avant car elle a été retardée par des problèmes de radioactivité. Tepco a refusé de commenter. L'entreprise affirme qu'elle est en train d'évaluer le processus de décision. Source : NHK 22/05/2011
  24. Informée par Pierre de la Dolphin Connection. Ce reportage de 3 minutes et des brouettes est grotesque... et fait encore une fois un bon coup de pub pour le Marineland d'Antibes ! Je vous invite à le regarder et surtout à laisser un commentaire sous la vidéo, pour faire savoir aux responsables de la chaîne de télé ce que vous en pensez. Voici le lien vers la page en question : http://global.arte.tv/fr/2011/05/20/planete-durable-antibes-pouponniere-pour-especes-menacees/ --- > Ma réponse : Que dire d'autre... de ce qui n'a pas été déjà dit! Ce documentaire est pitoyable et bourré d'inexactitudes... Les cétacés qui arrivent à se reproduire en captivité ne sont pas légion. Les dauphins ne sont pas faits pour vivre dans des bassins aussi grands soient-ils, ils restent des prisons où la mort est plus souvent au rendez-vous que la vie... Ils manquent de stimulis et de vie sociale dont le dauphin a besoin pour s'épanouir ... Il a un besoin vital de vivre dans les larges horizons que sont les océans, leur essence de vie est dans l'immensité bleue entouré de ses semblables. Autant j'apprécie les documentaires d'ARTE, habituellement bien construits, autant celui-ci est un plaidoyer pour la captivité qui, pour les dauphins, est synonyme de mort lente et prématurée. Stop à ce genre de mascarade... stop aux fausses idées coloportées. Une seule réalité : la liberté pour les dauphins partout dans le monde...
  25. Arrivée de la plate-forme géante à la centrale de Fukushima Une plate-forme flottante géante est arrivée à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi où elle sera utilisée pour stocker le volume toujours croissant d'eau radioactive. La plate-forme en acier fait 136 mètres de long sur 46 mètres de large et peut contenir jusqu'à 10 mille tonnes d'eau. Elle a été offerte à la Compagnie d'électricité de Tokyo, ou Tepco, par la municipalité de Shizuoka, dans le centre du Japon. La plate-forme est entrée ce samedi dans le port de la centrale. Dans le complexe nucléaire, le volume d'eau relativement peu contaminée ne cesse d'augmenter alors que les efforts pour refroidir les réacteurs se poursuivent. De la pluie est aussi tombée sur le sol, qui contient des substances radioactives éparpillées par les explosions qui ont suivi la double catastrophe du 11 mars. Tepco, l'opérateur de la centrale, envisage de stocker l'eau radioactive dans la plate-forme pendant un certain temps. On craint que la situation ne s'aggrave avec l'arrivée de la saison des pluies. La plate-forme sera raccordée à des tuyaux pour le transfert de l'eau contaminée depuis la centrale nucléaire. NHK 21/05/2011
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