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megmatii

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Tout ce qui a été posté par megmatii

  1. Plat et présentant de larges nageoires pectorales, l'ange de mer peut facilement être confondu avec une raie. Son corps se prolonge toutefois d'une partie plus fine, garnie de nageoires dorsales, qui rappellent son appartenance au superordre des requins. Ange de mer, Squatina angelus. Gervais et Boulart - domaine public Pour se nourrir, il s’enterre dans le sable, et déploie ses larges mâchoires pour capturer une proie. La plupart des espèces d’anges de mer vivent dans les eaux peu profondes, tempérées ou tropicales, et peuvent facilement blesser les plongeurs lorsqu’ils sont provoqués. Voir les différentes espèces By Gabriel Martinez 25 janv. 2014 Maxisciences - Wikipedia
  2. Le requin-grande gueule (Megachasma pelagios) est une espèce rare de requin, seul membre de la famille Megachasmidae. Tout comme les requins pèlerins et baleines, le requin grande-gueule nage la gueule ouverte pour filtrer l’eau et capturer des petits organismes marins. Mais il est très difficile à observer : découvert 1976, on n’en recensait que 55 individus en 2012. Requin grande-gueule. OpenCage - cc by-sa 2.5 Il tient son nom de son énorme gueule béante, garnie de nombreuses petites dents. Selon les scientifiques, ses lèvres hébergeraient des organismes bioluminescents lui permettant d’attirer le plancton. Vivant entre 300 et 1.100 m de profondeur, il remonte vers la surface durant la nuit pour se nourrir. Il nage avec sa bouche grande ouverte pour filtrer de l'eau et capturer le plancton et les méduses. Pour suivre ses proies, il demeure à plusieurs centaines de mètres de profondeur la journée pour migrer vers la surface la nuit. Il fréquente les eaux circumpolaire tropicale du monde entier, le long du plateau continental. (Photo La tête d'un spécimen conservé. OpenCage - cc by-sa 2.5) Comme son nom l'indique, le requin grande-gueule a une énorme tête, mesurant la moitié de la longueur du corps avec une gueule pouvant mesurer un mètre de long. Le pourtour de sa cavité buccale et sa lèvre supérieure possèdent des marbrures argentées. Sa livrée est uniformément noirâtre. Sa nageoire caudale est asymétrique avec un grand lobe supérieur. Il mesure en moyenne 5,20 m pour un poids de 750 kg. En raison du peu de spécimens observés, les scientifiques ignorent sa biologie, notamment son comportement sexuel. Il est ovovivipare . By caner bey 4 sept. 2013 Maxisciences - Wikipedia
  3. Souvent confondus avec les poissons-scies, qui appartiennent au superordre des raies, les requins-scies ont un corps plus mince et sont également plus rares. Pour différencier facilement ces deux poissons, il suffit d’observer la position de leurs branchies : celles du requin-scie sont latérales, alors que, comme chez les autres raies, celles du poisson-scie sont ventrales. G. Hassell & Son, 1921 - domaine public Ces requins benthiques se nourrissent de crustacés et invertébrés, qu’ils dénichent dans les fonds marins à l’aide de leur rostre denté et de leurs deux longs barbillons. Les requins-scies ou Pristiophoriformes sont des poissons de la classe des chondrichthyens, c’est-à-dire qu’ils possèdent un squelette de type cartilagineux. Ils appartiennent au super-ordre Euselachii regroupant les requins et les raies. Les Pristiophoriformes tirent leur nom du grec « pristis », qui veut dire « scie ». Ce sont des animaux benthiques, nocturnes, vivants sur le plateau continental jusqu'à 300 mètres de profondeur. Les requins-scies sont ovovivipares. By Frederic Presles 9 octobre 2012 Maxisciences - Wikipedia
  4. Comme tous les poissons des grandes profondeurs, le requin-lutin est difficile à observer, et ses apparitions font toujours sensation. Cet étrange requin, au corps flasque et rosé, ne ressemble à aucun autre. un requin-lutin juvénile. Dianne Bray / Museum Victoria - cc by-sa 3.0 Il possède un long museau aplati et d’impressionnantes mâchoires garnies de dents en forme de clous, qu’il peut projeter en avant. Il repère ses proies à l’aide de son rostre, couvert d’ampoules de Lorenzini, qui détectent les champs électriques produits par les animaux marins. Encore mal connu des scientifiques, ce requin est en général capturé accidentellement par les pêcheurs en eaux profondes. Le requin-lutin (Mitsukurina owstoni) est une espèce de requin de la famille monotypique des Mitsukurinidae qui comporte un seul genre. Il vit sur le talus continental, les canyons sous-marins et les monts sous-marins du monde entier, entre 30 et 1 300 m de profondeur, les adultes vivant plus profond que les juvéniles. Il peut atteindre 3,85 m de long. Cette espèce chasse des poissons téléostéens, des céphalopodes et des crustacés à la fois à proximité du fond de la mer et au milieu de la colonne d'eau. (Photo la gueule du requin-lutin en extension, en gros plan. Dianne Bray / Museum Victoria - cc by-sa 3.0) L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) le considère comme Préoccupation Mineure, citant sa large distribution et la faible incidence de la capture. Bien que le requin lutin (ou requin-Gobelin) ait été découvert il y a presque un siècle, on n'en sait que fort peu sur cette espèce difficile à trouver. Seule quelques centaines de spécimens de ce requin d'aspect préhistorique ont été capturés. By sneakyD32 22 août 2008 Maxisciences - Wikipedia
  5. Le requin pèlerin est un poisson cartilagineux, seul membre non fossile du genre Cetorhinus et seule espèce actuelle de la famille des Cetorhinidae. Pouvant atteindre 12 mètres de long, pour une longueur moyenne de 10 mètres. Il se rencontre dans les océans et mers tempérés. Toutefois, il préfère les secteurs où se concentre le zooplancton. Il s'agit des fronts où les masses d'eau se rencontrent ou des caps et des zones de fortes marées autour des îles et dans les baies. Une étude de 2008 montre que ce requin utilise peut-être également des habitats de plus de 1 000 m de profondeur.Maxisciences - Wikipedia Cet impressionnant requin, considéré comme le deuxième plus grand poisson vivant avec le requin-baleine, est reconnaissable à son énorme gueule et à sa haute nageoire dorsale. Conscious - domaine public Ce géant est inoffensif pour l’homme. Comme le requin-baleine, il ne se nourrit que de zooplanctons, algues et animaux microscopiques, en filtrant l’eau de mer à l’aide de ses fentes branchiales. Appelée "requin flâneur" en anglais, cette espèce se déplace lentement et a l’habitude de se reposer à la surface de la mer au plus chaud de la journée. Son nom français, en revanche, lui a été donné en raison de la ressemblance de ses arcs branchiaux avec le drapé du manteau des pèlerins. Comme beaucoup de requins, il compte parmi les espèces menacées et sa diversité génétique ne semble pas élevée. Bien qu'il n'y ait aucune donnée précise sur sa population totale, l'espèce est considérée comme vulnérable. Les caractéristiques du cycle vital et de la reproduction du Pèlerin sont mal connues, mais sont sans doute similaires à celles d'autres lamniformes. Le Pèlerin est ovovivipare, la femelle mettant au monde des petits vivants, mesurant de 1,5 à 2 m. La période de gestation serait de 2,6 à 3,5 années, soit la plus longue de tous les animaux à égalité avec le requin-lézard, et la période entre les portées, de 2 à 4 années. By tracechannel1 juil. 2013 Maxisciences - Wikipedia
  6. Douze espèces de ce requin plat sont actuellement connues. Toutes possèdent un corps large, variant de 2 à 3,50 m de long. Leur forme et leur peau marbrée leur permet de se tapir dans les fonds marins et d’attendre qu’une proie passe devant eux, avant de la capturer avec leurs dents acérées. Leur nom anglais, “wobbegong”, vient d’un terme aborigène signifiant "barbe hirsute", car la gueule de ses requins est entourée de longs morceaux de peau, rappelant les poils d’une barbe. Requin-tapis Orectolobus maculatus. Photo by Rling - cc by-sa 3.0 Les requins-tapis ou Orectolobidae sont des requins vivant en milieu benthique. Requin-tapis barbu (Eucrossorhinus dasypogon). Photo by jon hanson - Flickr cc by-sa 2.0 By constantin weislinger 21 mai 2013 Maxisciences - Wikipedia
  7. Derrière ce nom inquiétant se cache un petit requin, mesurant à peine un demi-mètre. Squalelet féroce (Isistius brasiliensis) NOAA Observer Project - domaine public Ce poisson brun foncé, au museau court et au corps cylindrique, se nourrit d’une manière bien particulière. Les anglo-saxons l’appellent "requin emporte-pièce", car il a pour habitude de prélever des rondelles sur les autres animaux marins. On trouve des cicatrices de ses morsures en forme de cratère sur des cétacés, des otaries et autres pinnipèdes, mais aussi sur d’autres requins, des raies et des poissons osseux. Il peut également se nourrir de calmars entiers, parfois aussi grands que lui. (Photo La grande castagnole est l'une des nombreuses espèces parasitées par le squalelet féroce. PIRO-NOAA Observer Program - domaine public) Le squalelet féroce (Isistius brasiliensis) est une espèce de petit requin appartenant à la famille des dalatiidés. Ce poisson vit dans les eaux océaniques tropicales et tempérées du monde entier, en particulier près des îles, et peut descendre jusqu'à 3 700 mètres de profondeur. Il migre verticalement tous les jours, s'approchant de la surface au crépuscule et redescendant à l'aube. Son cou noir semble imiter la silhouette d'un petit poisson, tandis que le reste de son corps se fond dans la lumière solaire grâce à ses photophores ventraux. Quand un prédateur s'approche du leurre, le requin se jette avec ses lèvres suceuses et prélève soigneusement un morceau de chair, à l'aide de ses dents inférieures acérées. Cette espèce se déplace parfois en banc. Bien que rarement rencontré en raison de son habitat océanique, on relève une poignée d'attaques documentées envers l'homme. Néanmoins, ce requin n'est pas considéré comme dangereux. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a inscrit le squalelet féroce comme espèce de préoccupation mineure, car il est largement distribué, n'a aucune valeur commerciale et n'est pas particulièrement sensible à la pêche. Comme d'autres squales, le squalelet féroce est ovovivipare, les embryons sont munis d'un sac vitellin jusqu'à la naissance. Les femelles ont deux utérus fonctionnels et peuvent donner naissance de 6 à 12 petits à la fois. Les mâles atteignent leur maturité sexuelle à 36 cm et les femelles à 39 cm. By Tiburones en Galicia 28 janv. 2014 Maxisciences - Wikipedia
  8. Egalement appelé requin frangé, festonné, à tunique ou à collerettes, cet étrange requin est ce que l’on appelle couramment un "fossile vivant", car il présente de nombreux caractères primitifs. Chlamydoselachus anguineus aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée (Paris) by Citron cc by-sa 3.0 De forme allongée, il ressemble à une grosse anguille avec une tête de serpent, large, aplatie, avec un museau court et arrondi surmonté de deux narines. Il peut mesurer jusqu’à 2 mètres de long pour les femelles, et pour capturer ses proies, il se replie avant de bondir en avant, à la manière d’un serpent. On le rencontre dans les eaux profondes de l’Atlantique et du Pacifique, jusqu’à 1.570 mètres de profondeur. Dessin d'un requin-lézard pêché pendant l'expédition du Challenger. By R. Mintern - domaine public Le requin-lézard est une espèce de requin de la famille des chlamydoselachidés avec une distribution grande mais inégale, dans les océans Atlantique et Pacifique. Cette espèce vit sur la zone externe du plateau continental et du talus continental supérieur, généralement près du fond. Ses mâchoires extrêmement flexibles lui permettent d'avaler de grosses proies, tandis que ses rangées de petites dents pointues les empêchent de s'échapper. Il se nourrit principalement de céphalopodes, tout en consommant des poissons osseux et d'autres petits requins. Cette espèce est vivipare aplacentaire : les embryons sortent de leurs œufs à l'intérieur de l'utérus de la mère, et sont menés à terme en consommant principalement les réserves de leur vitellus. Le requin-lézard a la période de gestation la plus longue chez un vertébré : elle peut durer trois ans et demi et entre 2 et 15 jeunes naissent par portée. Le requin-lézard n'est pas rare, mais il est difficile à observer étant donné son habitat benthique. Ainsi, peu de requins-lézards vivants ont été observés, il ne constitue donc pas un danger pour les humains. By DocentTvFun 5 août 2011 Maxisciences - Wikipedia
  9. Il existe de nombreuses espèces de requins, certaines sont mieux connues que d'autres. Tandis que certaines espèces nous sont parfois inconnues... du moins de ceux qui ne sont pas familiers dans ce domaine. Quoi qu'il en soit, chaque espèce a son utilité dans son propre habitat et contribue à maintenir les lieux en "bonne santé". Si certaines espèces font régulièrement parler d'elles, telles que le requin blanc, le requin tigre ou le requin requin-bouledogue, celles qui sont moins connues n'en sont pas moins fascinantes... (Photo requin-bouledogue (Carcharhinus leucas). Albert Kok - cc by-sa 3.0) Tout d'abord qu'est-ce qu'un requin ? Les requins, squales ou sélachimorphes forment un super-ordre de poissons cartilagineux, possédant cinq à sept fentes branchiales sur les côtés de la tête et les nageoires pectorales qui ne sont pas fusionnés à la tête. Ils sont présents dans tous les océans du globe et dans certains grands fleuves. Les requins modernes sont classés au sein du clade Selachimorpha ou Selachii et constituent le groupe-frère des raies. Apparus au dévonien, il y a environ 420 millions d'années, il existe actuellement près de 500 espèces de requins qui ont adaopté leur forme moderne à l'époque du crétacé, soit environ 100 millions d'années. Leur taille varie de seulement 17 cm de longueur pour Etmopterus perryi, à plus de 20 m pour le requin-baleine. Malgré sa taille, ce dernier se nourrit principalement de plancton en filtrant l'eau de mer. Mais la plupart des requins sont des prédateurs, voire des superprédateurs. (Image Etmopterus perryi Tambja - cc by-sa 3.0) Les requins sont présents dans toutes les mers, jusqu'à une profondeur d'environ 2 500 mètres. Ils ne vivent généralement pas dans l'eau douce, mais il y a quelques exceptions, telles que le requin-bouledogue et les requins de rivière qui peuvent vivre aussi bien dans l'eau de mer que dans l'eau douce. (Photo requin-baleine de Taïwan à l'aquarium de Géorgie. Zac Wolf - cc by-sa 2.5) Les requins ont un revêtement de denticules dermiques qui protègent la peau contre les parasites en plus d'améliorer leur hydrodynamisme. Ils ont également plusieurs rangées de dents qui se renouvellent régulièrement. Malgré une mauvaise réputation véhiculée par les médias, seulement cinq espèces sont considérées comme dangereuses pour l'homme. Selon l’UICN, un tiers des espèces de requins sont menacées de disparition (surpêche, prise accessoire, élimination gratuite, etc). Ils sont utilisés par l'homme pour de nombreux usages, comme l'alimentation, la maroquinerie, le tourisme, les cosmétiques et sont parfois maintenus en captivité. En tant que superprédateurs, les requins sont indispensables à leur écosystème. La protection mondiale des requins reste faible, mais certains États décident de transformer leurs eaux territoriales en sanctuaire de requins. (Photo requin-tigre (Galeocerdo cuvier). Albert kok - cc by-sa 3.0) Beaucoup de requins ont un odorat très développé : leur centre olfactif pouvant occuper près de 2/3 de leur cerveau, ils sont souvent appelés les « nez de la mer ». Ils peuvent détecter des concentrations très faibles de certains composants du sang (hémoglobine, albumine), de la viande (acides aminés), de la peau ou des excrétions des poissons (triméthylamine, bétaïne). Leur odorat sert non seulement à repérer leurs proies (senties jusqu'à 75 m de distance en l'absence de tout autre stimulus sensoriel) mais aussi à reconnaître des composés chimiques qui facilitent leur orientation (phéromones d'autres requins ou des femelles de leur espèce ; salinité de différentes régions marines pour migrer ou repérer géographiquement des lieux de ponte ou de chasse...). A propos de la vision : En 2011, une étude australienne de microspectrophotométrie sur les photorécepteurs de 17 espèces de requins montrent que leurs photorécepteurs sont riches en bâtonnets mais n'ont pas de cônes ou un seul type de cône monochromatique, les rendant daltoniens. Les requins sont donc surtout sensibles à l'intensité du contraste entre le fond ambiant et l'objet. Ces chercheurs prévoient plusieurs applications à cette découverte : combinaisons de plongée et planches de surf adaptées pour éviter les attaques de requins, leurres des lignes de pêche industrielle moins attractifs pour éviter que les requins ne s'y prennent accidentellement... (Photo requin blanc (Carcharodon carcharias). Terry Goss - cc by-sa 2.5) Si l'on ne sait pas tout concernant la vision des requins, certains aspects montrant des désaccords, en revanche, au niveau de l'ouïe, on sait que requin peut percevoir des sons jusqu'à deux kilomètres de distance ! Une des particularités remarquables : les amoules de Lorenzini. Les requins possèdent des organes sensitifs spéciaux appelés ampoules de Lorenzini pouvant détecter des champs électromagnétiques aussi bien que des gradients de la température (ce gradient étant la direction où la température augmente le plus). Ils fournissent aux requins et aux raies un véritable sixième sens. Les ampoules de Lorenzini sont clairement visibles sur ce requin à pointes noires. By Luc Viatour - cc by-sa 3.0 Chaque ampoule se compose d'un canal rempli d'une sorte de gelée s'ouvrant sur la surface par un pore dans la peau et se terminant dans un faisceau de petites poches pleines de cellules électroréceptrices. Les ampoules sont la plupart du temps groupées en paquets à l'intérieur du corps, chaque faisceau ayant des ampoules reliées avec différentes parties de la peau, mais gardant une symétrie gauche/droite. La longueur des canaux change selon chaque animal, mais la distribution des pores semble spécifique à l'espèce. Les pores se présentent comme des taches foncées sur la peau. (voir photo ci-dessus, les petits points qu'on aperçoit sur la photo sont les pores correspondant aux ampoules de Lorenzini). La reproduction : Selon les espèces, les requins sont ovipares (ponte d'oeufs), vivipares (développement dans l'utérus grâce à un placenta, ou ovovivipare (les œufs se développent et éclosent à l'intérieur même de l'abdomen de la mère, mais celle-ci n'est pas reliée aux bébés à venir, ceux-ci sont donc complètement indépendants). Plusieurs cas de reproduction sans accouplement sont documentés et laissent supposer que certains requins seraient capables de parthénogenèse. Dans tous les cas le requin est autonome à sa naissance. (Photo un oeuf de petite-roussette (Scyliorhinus canicula) arrivé à maturité. Alice Wiegand - cc by-sa 3.0) Contrairement aux autres poissons, les requins ont un mécanisme de reproduction peu efficace et rarement observé. La maturité sexuelle est atteinte tardivement (plusieurs années, 20 ans chez certaines espèces), le nombre d'individus par portée est très faible (d'un individu à quelques centaines selon les espèces) et la durée de la gestation est particulièrement longue (de 7 mois à 2 ans). (Photo requin dormeur à crête (Heterodontus galeatus) et son œuf en spirale. By Gentside 13août 2014 Wikipedia - Maxisciences 13 août 2014
  10. Un groupe de 20 globicéphales, dont de nombreux jeunes, est entré cet après-midi dans le fjord de Haraldssund entre les îles de Kunoy et de Bordoy au Nord des îles Féroé, incitant les tueurs de baleines locaux à se préparer pour les abattre. Mais comme le mauvais temps arrivait, ils n’ont pas lancé leurs bateaux, certains que les globicéphales seraient toujours dans le fjord au matin. Le Grind n’ayant pas encore été lancé officiellement, les volontaires de Sea Shepherd n’ont enfreint aucune loi en repoussant les globicéphales vers la haute mer. Sea Shepherd France - Officiel 31/7/2014 Lamya Essemlali a réussi à envoyer dans le fjord deux de ses petits bateaux rapides, le Thor et le Mike Galesi, et malgré la tempête ils ont réussi à reconduire les baleines en haute mer, en employant les mêmes techniques que celles que les baleiniers utilisent pour les rabattre vers la plage. L’équipage des bateaux (trois équipiers par bateau) se trouvait à deux milles de la côte. Inutile de dire que les baleiniers locaux n’étaient pas contents. Mais les volontaires de Sea Shepherd sont, eux, très satisfaits que les risques qu’ils ont pris en bravant des conditions difficiles aient payé, et qu’ils aient pu escorter les baleines jusqu’à la distance de sécurité. Les pilotes des deux bateaux, le Britannique Jesse Treverton et le Français Bastien Boudoire, ont fait un excellent travail dans des conditions extrêmement dangereuses. Les globicéphales ont été reconduits loin en haute mer, et les bateaux sont revenus au port sans dommage. Merci également au courage des équipiers: les Italiens Mariana Baldo et Fabio Fassone, et Julia Cruz, Michael Abba et Lamya Essemlali, de France. "Nous sommes heureux que, grâce à Sea Shepherd, aucun globicéphale ne soit mort aujourd’hui, et que tous ceux qui avaient pénétré dans les eaux du fjord de Haraldssun aient pu retourner sains et saufs en haute mer. Mais aucun d’entre nous ne considère qu’il s’agit d’une victoire sur les Féringiens, c’est une victoire pour les baleines", a déclaré Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France. Bravo à l’équipe des volontaires à terre de Sea Shepherd pour avoir repéré les globicéphales et pour avoir veillé avec vigilance toute la nuit. Nous devions nous assurer que les globicéphales restaient au large. Le Schlussleman local à Klaksvik a menacé de poursuivre Sea Shepherd à cause des globicéphales qui se sont échappés. Cela fait 47 jours que les volontaires de Sea Shepherd patrouillent aux Féroé pour empêcher le massacre des globicéphales et des dauphins. 70 volontaires se trouvent sur les îles en ce moment. Sea Shepherd 31 juillet2014
  11. Brest (AFP) - Quelque 150 tortues marines de l'océan Indien ont été équipées de balises Argos dans le cadre d'un ambitieux projet destiné à déterminer les migrations de ces animaux menacés afin de les protéger, a-t-on appris mercredi auprès de l'Ifremer. Une tortue marine nage à l'observatoire de Kelonia à Saint-Leu à la Réunion dans le sud-ouest de l'Océan Indien en octobre 2007 (c) Afp Les tortues marines pondent à l'endroit où elles ont vu le jour, mais migrent ensuite vers d'autres lieux pour se nourrir, parcourant parfois des milliers de kilomètres, explique à l'AFP Jérôme Bourjea, responsable des projets "tortues marines" à la station de La Réunion de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer. "On a beau protéger toutes les tortues de nos îles françaises, si elles vont manger par exemple à Madagascar où elles peuvent par ailleurs être braconnées, en termes de conservation la France pourra employer tous les moyens qu’elle veut sur ses territoires, ça ne sera pas suffisant pour les protéger", souligne-t-il lors d'un entretien téléphonique. Les tortues marines de l'océan Indien sont classées espèces menacées et inscrites sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Ce sont plus de 120 tortues vertes ayant l'habitude de pondre dans les territoires français de l'océan Indien et 25 tortues caouannes transitant par les eaux françaises de ces territoires que les scientifiques de l'Ifremer et leurs partenaires de l'observatoire des tortues marines Kélonia ont équipé de balises Argos depuis 2007 avec l'objectif d'en suivre 200 à l'horizon 2015. "On s'est aperçu que les tortues vertes pouvaient aller dans beaucoup de pays différents avant de se stabiliser sur leur site d'alimentation", explique Jérôme Bourjea, précisant qu'après 3 à 5 ans elles rebroussaient chemin pour rejoindre leur lieu de ponte. Les chercheurs de l'Ifremer se sont ainsi aperçus que les tortues vertes qui pondent dans les îles Eparses, grains de corail administrés par la France et éparpillés autour de Madagascar ou à Mayotte -- à La Réunion, il n'y a quasiment plus aucune tortue qui pond-- parcourent des centaines voire des milliers de kilomètres en quelques semaines pour aller se nourrir principalement dans le nord du Mozambique, le sud et le nord-ouest de Madagascar et le sud de la Tanzanie. "Le rôle de la France c'est désormais de pousser ces pays à mieux protéger les tortues qui viennent se nourrir chez eux", estime Jérôme Bourjea. Les trajets des tortues peuvent être suivis en direct sur le site de l'Ifremer de La Réunion. S et A 13Aug2014
  12. Johannesburg (AFP) - Le dernier ours blanc d'Afrique est mort mercredi au zoo de Johannesburg, loin des climats polaires. L'animal âgé de 30 ans n'a survécu que quelques mois à la disparition de sa compagne de 27 ans. "Le dernier ours polaire d'Afrique, Wang, a dû être piqué en raison de ses problèmes de foie et cardiaques", a déclaré le zoo dans un communiqué. Un ours polaire au zoo de Copenhague au Danemark, le 23 juillet 2014 (c) Afp Importé de Chine en 1986, il souffrait du foie depuis quatre ans et depuis quelques mois de la mort de sa compagne GeeBee, qui s'est éteinte en janvier, selon le texte. "Au cours des dernières semaines, il avait eu droit à des douceurs, y compris pour la Saint Valentin", a rappelé le zoo qui a décidé de ne pas remplacer ses ours polaires bien qu'ils se fussent adaptés aux températures pouvant dépasser les 30 degrés. S et A 13Aug2014
  13. Le séquençage complet du génome de plusieurs chats livre de nouvelles informations sur cet animal domestique atteint de nombreuses maladies retrouvées chez l'homme. Des félis silvestris catus Photo Wikipedia CC BY-SA 3.0 Plusieurs études ont déjà porté sur la génétique du chat. Une séquence partielle du génome du chat domestique a déjà été publiée en 2007[/color]. Dans la revue GigaScience, une équipe de l'université publie le génome complet de deux chats domestiques, Felis silvestris catus et d'un chat sauvage d'Europe, Felis silvestris silvestris. L'ADN du chat contient 21.865 gènes identifiés dont 217 provenant vraisemblablement de rétrovirus endogènes. Contrairement au chien, dont le génome a été profondément remanié après sa domestication, celui du chat n'a pas beaucoup évolué depuis qu'il fréquente l'homme, une rencontre qui date d'au moins 5000 ans. Les chats ont ce que les biologistes appellent "une organisation ancestrale hautement conservée du génome de mammifère". Son étude pourrait donc permettre d'en apprendre beaucoup sur l'évolution de tous les mammifères. Le Félis silvestris silvestris, le chat forestier. Lviatour CC BY-SA 3.0 Ce décryptage va également permettre aux vétérinaires de mieux comprendre et traiter les maladies pouvant toucher les quelques 90 millions de chats domestiques à travers le monde. Le chat s’avère aussi être un excellent modèle pour l’étude des maladies humaines : 250 maladies héréditaires touchent les chats et beaucoup se retrouvent chez l’homme, comme la rétinite pigmentaire. Ces animaux pourraient aussi être utiles à la recherche contre certaines maladies infectieuses comme le SIDA puisqu’ils sont sensibles à un virus proche du VIH, le FIV (Feline immunodefience virus). S et A 13Aug2014
  14. Incapable de retrouver sa mère dans l'immensité des Pyrénées, l'animal grandit dans un enclos secret sous la surveillance permanente d'une webcam. C'est l'histoire d'une oursonne orpheline, qui s'appelle Auberta. Retrouvée seule aux abords d'un village des Pyrénées espagnoles en avril dernier, elle n'a jamais réussi à retrouver ses parents : le vieux reproducteur Pyros et la femelle Fadeta. Trois fois, les agents du suivi de l'ours ont tenté de la réintroduire dans la nature. Trois fois, elle est revenue sur ses pas, vers les humains. En collaboration avec les techniciens français, les autorités espagnoles ont ainsi changé de stratégie. By ParcPyrenees65 28 jul2014 Aujourd'hui âgée de six mois, l'oursonne vit désormais dans un enclos en semi-liberté dans le Val d'Aran. Une caméra permet de veiller en direct à son développement, à l'abri des prédateurs. "Depuis maintenant trois mois, Auberta est nourrie du haut d'une falaise, ce qui lui assure de n'avoir aucun contact avec les hommes", ont expliqué les responsables de l'Aran Park à Sud Ouest. "Elle grandit tranquillement, loin d'eux, pour préparer son retour à la vie sauvage." [url=ParcPyrenees65]FTI 29juillet2014[/url]
  15. Il y a trois semaines, pour la première fois de leur existence, des membres de la tribu des Ashaninka sont entrés en contact avec le monde extérieur. Un événement rarissime qui soulève un certain nombre d'interrogations. Un événement rarissime a eu lieu il y a quelques semaines au Brésil. En effet, comme le rapporte Business Insider, la tribu des Ashaninka est entrée en contact avec les habitants d'un petit village de l'Etat d'Acre, situé non loin de la frontière entre le Brésil et le Pérou. Les hommes sortent leurs armes pour protéger la tribu Crédit Reuters Une sortie extraordinaire motivée par des profonds bouleversements au sein de ce peuple indigène. En effet, comme l'explique le magazine Science, selon la FUNAI, la Fondation nationale de l'Indien (ou agence de protection des autochtones du Brésil), certains individus de cette tribu ont attrapé le virus de la grippe. Plus précisément, les autorités brésiliennes pensent que les membres de la tribu ont décidé d'entrer en contact avec le monde extérieur car ils ont été menacés par des trafiquants de drogues ou des coupeurs de bois travaillant dans l'illégalité. Selon la Funai, la grippe aurait pu leur être transmise par ces mêmes trafiquants ou par des habitants d'autres villages autochtones situés en bordure de forêt. Cette information a été qualifiée d’"extrêmement préoccupante" par Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, car des épidémies de grippe, à laquelle les Indiens isolés n’ont aucune immunité, ont déjà anéanti des tribus entières par le passé. Une fois que l'agence a constaté ce qu'il s'était passé, elle a immédiatement envoyé des médecins afin de traiter les malades avec des vaccins. Mais certains scientifiques craignent toutefois que tous les membres malades de la tribu n'aient pas été traités à temps pour prévenir l'infection des autres… Si cette initiative est exceptionnelle pour les Ashaninka, l'une des plus anciennes tribus d'Amérique du Sud, elle pourrait amenée à être de plus en plus fréquente. En effet, ceux qui représentent la plus grande communauté indigène en Amazonie sont clairement menacés par les intérêts des grands groupes industriels qui exploitent la forêt d'Amazonie. Toutefois, ces derniers ne sont pas leur seul ennemi. La communauté a demandé de l'aide au gouvernement brésilien ainsi qu'à l'ONU pour que les autres tribus présentes dans cette même forêt censée être le poumon vert de la planète, mettent fin à ce que les Ashaninka appellent l’empiétement de leurs terres. Le mouvement de ces autres tribus est causée par la pression de l'exploitation forestière illégale à la frontière avec le Pérou. La population indigène au Brésil représentait entre 5 et 15 millions d'habitants en 1800 et a chuté à 100 000 en 1970. Aujourd'hui, la structure tribale n'est visible que dans des endroits retirés de la forêt amazonienne. La plupart des tribus se sont intégrées dans un mode de vie de type européen, fusionnant avec les locaux et adoptant leur mode de vie. Depuis le début des années 2000, une nouvelle politique gouvernementale protège les "non-assimilés" subsistants depuis une cinquantaine d'années. La population indigène "non-assimilée" est remontée à 350 000 en 1991 puis à 700 000 lors du recensement de 2000. Le nombre de personnes parlant une langue indigène est estimé à 170 000, tandis qu'on dénombre 235 langues distinctes dont 188 toujours vivantes identifiées par les ethnologues. Il existe en tout 215 peuples indiens majoritairement localisés dans l'ouest et le nord amazonien. Les principales inquiétudes de ces hommes et ces femmes est de chasser et pêcher pour pouvoir se nourrir ainsi que d'élever le bétail. Leurs terres sont toutefois contrôlées par des fonctionnaires de l'Etat qui sont missionnés pour éviter l’empiétement des terrains entre les tribus. Ce fonctionnaire met un point d'orgue a resté le plus discret possible. Selon les associations caritatives qui étudient certaines de ces populations à travers l'ethnologie, ces populations s'aliment de plantes arachides, de bananes et de maïs. Sur cette image, on voit des bananiers qui servent aussi à la construction des habitats. Selon Survival International, une organisation qui travaille pour les droits des indigènes dans le monde entier, ces tribus amazoniennes reculées sont menacées d'extinction. A noter qu'en 2013, un employé brésilien de la Funai, la Fondation nationale de l'Indien, avait réussi à filmer une autre de ces tribus isolées, la tribu Kawahira. C'était lors d'une rencontre fortuite en pleine forêt. Stephen Messenger 23/8/2013 Source : Atlantico 26jul2014
  16. L'entreprise française Tredi avait été retenue par l'Australie pour traiter dans son usine 15 000 tonnes de HCB, un produit extrêmement polluant. La ministre de l'Écologie Ségolène Royal s'est opposée vendredi au projet de traitement en Isère de déchets chimiques toxiques en provenance d'Australie en raison "des risques de pollution marine" pendant le transfert et de la nécessité de traiter les déchets là où ils sont produits. Ségolène Royal a donné des instructions au préfet de l'Isère pour qu'il s'oppose à ce que des déchets australiens soient traités sur le territoire français. Stéphane de Sakutin / AFP "Le transport de déchets dangereux en provenance des antipodes constitue une aberration écologique", a-t-elle estimé au sujet d'un projet qui suscite l'opposition d'une association de riverains. Une société australienne, Orica, a déposé auprès des autorités françaises une demande d'autorisation d'importation depuis l'Australie de "9 000 tonnes de déchets très toxiques (sous-produits d'hexachlorobenzène, HCB)" afin qu'ils soient incinérés dans une usine Tredi (groupe Séché Environnement) à Salaise-sur-Sanne (Isère), explique le ministère. Ségolène Royal souligne avoir "donné instruction au préfet de l'Isère de s'opposer à cette importation au nom du principe de précaution, compte tenu du risque de pollution marine en cas d'avarie du navire pendant le transport, et du principe de proximité, qui exige que les déchets soient traités à proximité de leur source de production". "Si les technologies de traitement françaises sont performantes, elles peuvent tout à fait être exportées" pour permettre un traitement sur place, affirme la ministre. Selon l'association Vivre Ici Vallée du Rhône Environnement (Vivre), le type des déchets concernés, dont le Danemark et l'Allemagne ont "refusé son importation", est un des pires polluants existants, interdit en Europe depuis 1981". Fin mai, Tredi avait annoncé avoir été retenue pour traiter 15 000 tonnes de HCB produites de 1963 à 1996 à Sydney. Elle avait assuré que cet "acheminement" serait "organisé dans le strict respect de la Convention de Bâle et de la Convention de Stockholm", qui règlementent les mouvements internationaux de déchets dangereux ainsi que la production et l'utilisation de substances chimiques très polluantes. Selon cette filiale du groupe Séché, l'Australie ne dispose pas d'alternatives de traitements satisfaisantes pour le HCB, classé comme polluant organique persistant.
  17. La nouvelle loi sur le travail des enfants ne respecte pas les conventions internationales. Le gouvernement la justifie par la pauvreté de la population. En Bolivie, la loi va autoriser le travail des enfants à partir de 10 ans, mais, dans la réalité, beaucoup sont exploités encore plus jeune. GONZALO ESPINOZA Dix ans et déjà au travail... C'est la réalité de nombreux enfants boliviens et c'est en passe d'être fixé par la législation. Votée par le Parlement le 2 juillet et promulguée le 17 juillet par le gouvernement : - une nouvelle loi autorise les enfants âgés de 10 à 12 ans à travailler à leur propre compte, s'ils sont encadrés par leur famille. - La loi autorise aussi les enfants âgés de 12 à 14 ans à être employés par un tiers avec une durée de travail réduite de 8 à 6 heures par jour, et ce s'ils ont l'autorisation de leurs parents et des instances telles que la Défense de l'enfance. - Pour les adolescents âgés de 14 à 18 ans, la nouvelle loi donne accès à tous les droits du travail, dont le salaire minimum qui s'élève à 207 dollars (150 euros environ). Maigre protection, le texte stipule, dans le cas des travailleurs âgés de 14 à 18 ans, qu'ils doivent bénéficier de deux heures rémunérées par jour pour qu'ils aillent étudier afin que le travail des enfants "ne nuise pas à leur droit à l'éducation"... "Nous venons de promulguer une loi qui a été difficile à rédiger parce qu'il y avait un ensemble de conventions internationales que l'État a signées en faveur des droits des enfants, mais il existe une réalité bolivienne", a justifié le vice-président Alvaro Garcia. La réalité dont parle le vice-président, c'est celle de la pauvreté à laquelle doivent faire face les familles. La Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique latine, l'extrême pauvreté - c'est-à-dire les personnes qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour - touche 20 % de la population. Conséquence directe de cette misère : d'après les derniers chiffres publiés en 2012 par l'Unicef, 850 000 enfants âgés de 7 à 15 ans travaillent pour subvenir à leurs besoins et aider leur famille à s'en sortir. La nouvelle loi précise néanmoins que les tâches dangereuses sont interdites aux moins de 14 ans et établit une liste d'emplois interdits, comme le travail dans les mines (près de 120 000 enfants y travailleraient), dans les champs de canne à sucre et dans les usines de brique. L'Union des enfants et adolescents travailleurs de Bolivie (Unatsbo), sorte de syndicat des travailleurs mineurs, a pu participer à la rédaction de la nouvelle législation. En décembre 2013, ces jeunes manifestaient pour la suppression de l'âge minimum d'admission au travail et pour le droit des enfants à bénéficier du salaire minimum et de toute la protection salariale. Ils ont donc obtenu gain de cause. Retrouvez cet article sur le point 18jul2014
  18. Du requin ou de l'Homme, qui est le prédateur, qui est la proie ? Tour d'horizon pour comprendre la situation mondiale des populations de squales soumises à une forte pression anthropique. S'il reste difficile de protéger les requins dans les eaux internationales, certains États, certaines populations et certains acteurs économiques interdisent la pêche au requin, cessent leur vente et leur consommation ou créent des zones refuges. 34 millions d'années d'existence : On distingue les requins modernes, tels que nous les connaissons actuellement et apparus il y a 34 millions d'années, et leurs premiers ancêtres vieux de 430 millions d'années. Autant dire que ces animaux ne datent pas d'hier. L'espèce humaine n'existe sur Terre, quant à elle, que depuis 200.000 ans. Si l'Homme est la première menace qui pèse sur les requins, ceux-ci peuvent aussi être victimes de leurs propres congénères, à l'instar d'un requin blanc (Carcharodon carcharias) de 3 mètres de long, équipé d'une balise GPS, récemment et brusquement disparu à 600 mètres de profondeur. Hypothèse la plus probable : il a été dévoré par un autre requin blanc long de... 5 mètres. Pterantula (Terry Goss), Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 6 % des espèces de requins sont dangereuses : Officiellement, une trentaine d'espèces de squales sur les 500 répertoriées sur la planète, soit 6 %, s'avèrent dangereuses pour l'Homme. 5 décès humains chaque année : Dans le monde, environ 5 accidents mortels par an, suite à une attaque de requin, sont recensés. À titre de comparaison, les éléphants, les tigres et les méduses causent la mort d'une centaine de personnes et les hippopotames font 3.000 victimes. 40 millions de requins tués par an : Les hommes tuent de 40 à 100 millions des squales des océans par an pour les consommer ou pour d'autres usages, maroquinerie, cosmétique notamment. Ils sont parfois aussi maintenus en captivité, pris accidentellement dans les filets de pêche ou bien victimes d'opérations d'extermination de leur espèce. Nombreuses sont les espèces de requins de plus de 1,5 m de longueur victimes du shark finning, une technique de pêche qui consiste à ne leur prélever que l'aileron et à les rejeter en mer encore vivants. Plus de 85 pays, développés ou en développement, exportent des ailerons séchés, la plupart transitent par les États-Unis pour être envoyés vers le marché chinois. Cloneofsnake, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0 95 % de la chair de l'animal gaspillée : Le shark finning, pêche aux ailerons en anglais, s'intéresse à récupérer cet appendice. Il ne représente que 5 % de son corps, les 95 % restants, jugés inintéressants, étant rejetés en mer. Il arrive que l'animal amputé mais encore vivant coule à pic et subit une longue agonie. 75 euros pour un bol de soupe d’ailerons à Hong Kong : Le prix du kilo d’aileron de requin peut atteindre 350 euros et sa soupe près de 75 euros (100 dollars). Traditionnellement, les Chinois accordent à l'aileron de requin de nombreuses vertus thérapeutiques, non démontrées scientifiquement. 80 % au moins de diminution d'effectifs dans les populations La plupart des stocks de squales connus ont diminué de 80 à 99 % depuis les débuts de la pêche industrielle, au milieu du XXe siècle. Par exemple, les populations des requins-marteaux dans l’Atlantique nord-ouest ont chuté de 98 %. Premier sanctuaire de requin en Micronésie : La République des Palaos, petit pays d'Océanie situé à l'est des Philippines, est le premier endroit au monde à avoir exclu le commerce issu de la pêche aux requins, déclarant son territoire de 620.000 km2 refuge pour 137 espèces de requins et de raies menacées d’extinction ou vulnérables. Bien d'autres espèces marines bénéficient de cette décision. L'archipel fait ainsi le pari que le manque à gagner de la pêche sera couvert par une hausse du nombre de touristes attirés par sa biodioversité marine reconstituée. 2.150 tonnes de saumonette achetées par les Français : En 2012, les Français ont acheté 2.150 tonnes de saumonette, un terme plus commercial et préféré à celui de requin. Cette dénomination ne désigne en rien une espèce ou un quelconque rang taxonomique et il est donc impossible d’aller plus dans le détail des espèces concernées, qu’elles soient menacées ou non. En grande surface ou au restaurant, il est extrêmement difficile de savoir ce que les consommateurs achètent. « La méthode d’approvisionnement la plus fiable reste le rapport direct avec le producteur, à la criée », préconise une enquête de Shark Alliance publiée cette année. Un premier hypermarché français cesse de commercialiser du requin : En 2009, le groupe Auchan décide de ne plus vendre de requin dans les 12 pays où l'enseigne est présente. Il s’agit du requin-taupe, de l’aiguillat, du siki, notamment, vendus au rayon marée ou surgelé en filets sous le nom de roussette ou saumonette. Il reste difficile de savoir clairement quelles autres grandes marques de distribution ont depuis suivi le mouvement. F - S 15jul2014
  19. Avec le soleil de plus en plus présent, c’est le début des barbecues et des promenades en plein air…Mais on commence aussi à subir les insectes ! Pour éviter les piqûres, oubliez les insecticides polluants qu’on trouve dans le commerce, et utilisez plutôt des méthodes naturelles. Chasser les moustiques : - L’odeur de la citronnelle est un repoussoir bien connu contre les moustiques. Vous pouvez cultiver cette plante et la laisser sur la table du jardin ou du salon, et vous ne vous gratterez plus ! -Il est également possible de poser sur sa table de chevet une orange avec des clous de girofle plantés dedans, sommeil garanti ! - Pour ceux qui veulent une protection même en promenade, l’huile essentielle de citronnelle sur la peau est très efficace ! Mais attention, l’huile essentielle pure peut entraîner des allergies, veillez à la mélanger avec une huile végétale bio avant l’application. - Les huiles essentielles de géranium et d’eucalyptus peuvent remplacer citronnelle pour ceux qui n’aimeraient pas l’odeur. Ces huiles s’appliquent en massage léger sur toutes les parties du corps exposées, à renouveler toutes les 4-5 heures environ. - La culture, par exemple au rebord des fenêtres, de certaines plantes (citronnelle, mélisse, thym, thym citron, romarin, lavande, basilic, geranium, en particulier le geranium citron, pyrèthre), aurait un effet répulsif. On trouve des bracelets répulsifs dans le commerce (diffuseo, parakito…) ils sont en fait imbibés d’huiles essentielles comme dit précédemment. Si vous êtes pressé(e-s), vous pouvez l’adopter ... (Sauf que ce n'est pas vraiement efficace ! pas plus que les appareils anti-moustiques électroniques) Voir ICI. (Photo : moustique Aedes (Stegomyia) albopictus. James Gathany DP) A savoir : Les répulsifs d'origine végétale, dont l'essence de citronnelle, ont une durée d'effet très courte et sont donc considérés comme inefficaces à l'extérieur. Les moustiques sont attirés par la lumière (les mâles). Et si le mal est fait, vous pouvez soulager vos piqûres (de n'importe quel insecte, voire même des brulures) avec un coton imbibé de vinaigre. Chasser guêpes et abeilles : - L’huile essentielle de géranium rosat est très efficace pour repousser les insectes mais aussi pour apaiser la peau en cas de piqûre. Là encore, à mélanger avec une huile végétale (à raison de deux ou trois gouttes pour dix goutes d’huile). Un goute d’huile essentielle de lavande aspic sur la piqure arrêtera la sensation de démangeaison. - Pour la maison, vous pouvez diffuser l’huile de géranium rosat comme un parfum d’intérieur ou disposer des coupelles remplies de clous de girofle à plusieurs endroits. (Photo guêpe commune, Trounce, cc by-sa 3.0) Chasser les mouches : - Cultiver le basilic frais éloigne les mouches. - Vous pouvez également diffuser de l’huile essentielle de basilic comme un parfum d’intérieur. - A l'intérieur, évitez la lumière si vos fenêtres sont ouvertes car la lumière attire les mouches... (Photo mouches de la famille des Anthomyiidae), André Karwath aka, cc by-sa 2.5) Eloigner les fourmis : - Pour empêcher les fourmis de rentrer dans votre maison ou de vous déranger pendant votre repas en plein air, vous pouvez pulvériser du vinaigre au bord des fenêtres et portes et/ou mettre des moitiés de citron…Et vous voilà débarrassé(e-s) ! - Plus insolite, si vous tracez une ligne à la craie, elles ne la traverseront pas ! (Photo Fourmi géante, dans la jungle péruvienne, Ajor933n cc by-sa 3.0) Agir pour la planète 2011
  20. Le nombre de grands requins blancs au large de la côte Atlantique des Etats-Unis semble avoir recommencé à augmenter depuis le début des années 1990, selon les conclusions d'un rapport, présentées samedi. Elles mettent en avant les mesures prises pour leur protection. Photo d'un Grand requin blanc (Carcharodon carcharias) de 3,5 mètres environ, prise à l'île Guadalupe en août 2006. By Terry Goss, cc by-sa 2.5) Seules des tendances ont pu être esquissées sur la population de requins, précise Tobey Curtis, un des scientifiques qui a travaillé sur l'étude, publiée ce mois-ci sur le site Internet de publications scientifiques PLOS ONE. L'étude ne peut être utilisée pour estimer le nombre total de requins dans l'Atlantique nord-ouest. Les conclusions de l'enquête, remarque-t-il, autorisent toutefois à un certain "optimisme" pour le rétablissement de l'espèce. Les chercheurs ont travaillé à partir de données remontant à 200 ans environ (recensement des populations, journal de bord des pêcheurs, coupures de presse, etc.). En extrapolant ces données diverses, les scientifiques estiment que pendant l'essentiel des années 1970 et 1980, la population de squales dans l'Atlantique nord-ouest était en moyenne 70% inférieure à ce qu'elle était en 1961, l'année qu'ils ont choisi d'utiliser comme référence. Le grand requin blanc doit son nom à la couleur blanche de sa face ventrale, contrastant avec la couleur grise de sa face dorsale. Photo prise à l'île Guadalupe, Mexique en 2006. By Terry Goss, cc by-sa 2.5 Pour eux, le déclin des requins a été causé par le développement de la pêche commerciale. Celle-ci récupérait leurs mâchoires et leurs ailerons, utilisés dans l'industrie alimentaire et la médecine traditionnelle. Le déclin s'est inversé dans les années 1990 après l'introduction de mesures pour la préservation de l'espèce. Une loi fédérale de 1997 en a notamment interdit la chasse. "Depuis l'instauration de mesures de préservation, la population semble avoir commencé à se redresser", a déclaré Tobey Curtis. En 2009, dernière année étudiée, la population de squales restait toutefois 30% inférieure à ce qu'elle était en 1961. Selon une autre étude publiée ce mois-ci sur Plos One, le nombre de grands requins blancs serait également en augmentation dans l'océan Pacifique au large des côtes californiennes. Romandie.com 22 juin 2014
  21. Washington - Les Etats-Unis ont accusé vendredi la Thaïlande, la Malaisie et le Venezuela de ne pas lutter suffisamment contre la traite des êtres humains, dans un rapport annuel mondial assassin qui peut déclencher des sanctions de Washington. Euronews 12 avril 2013 En Thaïlande, ils sont des dizaines de milliers à subir cette forme d'esclavage moderne. Il s'agit le plus souvent d'immigrés de pays voisins forcés, contraints ou escroqués pour travailler ou pour être exploités dans l'industrie du sexe, dénonce le rapport, bouclé avant le coup d'Etat de la fin mai dans le royaume. La plupart sont exploités dans les industries de la pêche et du textile ou comme employés de maison. Romandie.com 20 juin 2014
  22. Les consommateurs, comme le gouvernement, plaident pour une baisse de l'usage des antibiotiques sur les animaux d'élevage, mais la réglementation dans l'utilisation de méthodes alternatives s'est paradoxalement musclée. "Il y a deux nouvelles réglementations européenne et française qui visent à déposséder les éleveurs de la prescription des plantes pour les mettre aux mains des grands groupes pharmaceutiques", s'énerve Jean-Louis Meurot, co-responsable de la Commission sanitaire de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire. Cet éleveur de brebis dans la Drôme ne décolère pas car depuis la nuit des temps, les agriculteurs ramassent des plantes dans la nature (thym, sarriette, etc.) pour leurs bêtes. Lui donne par exemple des tisanes concentrées à ses animaux au printemps, juste avant la mise à l'herbe, pour les aider à se battre contre les parasites digestifs. D'autres utilisent aussi des huiles essentielles, sur les vaches après la traite pour prévenir les mammites (inflammation des mamelles), ou sur le cordon ombilical des veaux pour les aider à cicatriser. "Les solutions alternatives permettent de gérer 75% des maladies des troupeaux", assure même Philippe Labre, vétérinaire-formateur, considéré comme le grand spécialiste des médecines naturelles en élevage en France. Des pratiques qui ne sont plus réservées aux productions "bio" face aux demandes des consommateurs conscients des problèmes d'antibiorésistance. Carrefour a même créé une filière de poulets garantie "sans antibios" qui cartonne. Le gouvernement table lui sur une réduction de 25% de l'usage des antibiotiques vétérinaires en cinq ans (2012-2017), à travers son plan "Ecoantibio". Mais paradoxalement, la réglementation concernant l'usage de méthodes à base de plantes s'est durcie ces derniers mois. L'Union européenne a d'abord publié en mars 2013 un règlement (UE 230-2013) imposant le retrait du marché de centaines d'extraits aromatiques végétaux employés en aliments complémentaires. Un choix motivé, selon Philippe Labre, "par l'absence d'achat du droit d'homologation, procédure contestable pour des produits naturels, biens communs vivants qui doivent rester inaliénables tant qu'ils ne sont pas préoccupants". La sarriette, le trèfle, la luzerne, l'orge, le noisetier, ont ainsi été retirés du marché, alors qu'il s'agit de plantes "d'utilisation traditionnelle et populaire" et qui sont en plus "naturellement présentes dans les prairies", s'indigne le vétérinaire. En France, l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, a publié en août 2013 une circulaire dont il découle que tout produit à base de plantes doit disposer d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) et d'une prescription par ordonnance pour être utilisé dans un élevage. C'est comme cela qu'une éleveuse bio dans la Drôme, Sandrine Lizaga, est devenue une "hors la loi". A la suite d'un contrôle, elle a reçu de la préfecture un "rappel réglementaire" lui demandant d'apporter des "mesures correctives" aux non-conformités constatées. "Pour toucher les aides européennes de la Politique agricole commune, il faut satisfaire à certaines conditions et notamment aux règles sur le +paquet hygiène+", enchaîne Jean-Louis Meurot, qui craint que certains éleveurs ne perdent des aides sans lesquelles ils ne pourraient plus vivre. Interrogée par l'AFP, la DGAL, direction générale de l'alimentation, rappelle qu'il n'y a pas que les plantes qui permettent de réduire l'usage d'antibiotiques. Il y a aussi les bonnes pratiques d'élevage, l'état des bâtiments (plus ils sont vétustes, plus les maladies circulent). Et il faut surtout arrêter le recours automatique et "revenir à des molécules anciennes, qui génèrent très peu de résistance", énumère Charles Martins Ferreira, adjoint au sous-directeur santé. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, pourtant chantre de l'agroécologie, joue lui la prudence dans ce dossier. "Ce n'est pas parce qu'une matière active est naturelle qu'elle ne peut pas avoir de conséquences sur la santé. Donc, il faut qu'on soit extrêmement précautionneux et qu'il n'y ait pas de réglementation différenciée entre les produits chimiques et les matières actives" d'origine naturelle, explique-t-il à l'AFP. By TheFireZéphyr 18avril 2013 Le Point.fr 18 juin 2014
  23. Tandis que des milliards de personnes s’apprêtent à suivre l’ouverture de la Coupe du monde de la FIFA 2014 au Brésil le 12 juin, l’Organisation internationale du Travail (OIT) lancera le même jour sa campagne Carton rouge au travail des enfants. Plus de 168 millions d'enfants travaillent. La campagne du Carton rouge a été lancée pour la première fois lors de la Coupe d’Afrique des Nations en 2002 afin de dénoncer le travail des enfants dans la fabrication des ballons de football. Elle avait été révélée au grand jour avant l'Euro 1996. International Labour Organization 29/1/2010 romandie 5/6/2014
  24. La Terre est un système dynamique avec des couplages et des boucles de rétroactions complexes entre atmosphère, hydrosphère, biosphère et même l’intérieur du globe. Les membres de l’expérience Cloud au Cern viennent de l’illustrer à nouveau en montrant que la formation des nuages peut être reliée à des émissions de vapeurs par les arbres. Le climat de la planète est donc influencé par sa couverture forestière. Au Cern, on ne fait pas qu’étudier les noyaux exotiques et le boson de Higgs ou encore chasser les particules de matière noire avec l’expérience OSQAR (Optical Search of QED vacuum magnetic birefringence, Axion and photon Regeneration). Les chercheurs y tentent également de mieux comprendre la physique de la formation des nuages avec l’expérience Cloud Cosmics Leaving Outdoor Droplets). Cette chambre à brouillard (couplée à une chambre de réaction) alimentée par le Synchrotron à protons (PS) du Cern est utilisée pour étudier un lien possible entre les rayons cosmiques galactiques et la formation des nuages. Les conditions de température et de pression de n’importe quel endroit de l'atmosphère sur Terre peuvent y être recréées et il est possible aussi de moduler l’intensité des faisceaux de particules reproduisant l’effet des rayons cosmiques sur la nucléation des gouttes d’eau. Une vue de l'expérience Cloud avec sa chambre de 3 m de diamètre en acier inoxydable, contenant de l'air humidifié ultrapur et des traces de gaz choisis. Elle est placée sur la trajectoire d'un faisceau de pions chargés qui simule les rayons cosmiques ionisants. Cern Cet instrument permet ainsi d'étudier notamment la formation des aérosols qui peuvent servir de noyaux de condensation et donc leur influence sur la formation des nuages. Comme ces derniers modifient les transferts radiatifs dans l’atmosphère, ce genre d'expérience peut faire la lumière sur des phénomènes mal compris jouant un rôle plus ou moins important dans l’évolution du climat de notre planète. Récemment les membres de la collaboration Cloud ont publié dans Science un article concernant l’impact de certains aérosols émis pas les arbres des forêts sur la formation des nuages. Selon le porte-parole de Cloud, Jasper Kirkby, « c'est un résultat très important, car il identifie un ingrédient clé responsable de la formation de nouvelles particules d’aérosol dans une grande partie de l’atmosphère. Or les aérosols, avec leur influence sur les nuages, ont été reconnus par le Giec comme la plus grande source d’incertitude dans les modèles climatiques actuels ». Les membres de Cloud, qui compte parmi ses membres des physiciens de l'atmosphère, des physiciens du Soleil, ainsi que des physiciens des rayons cosmiques et des particules provenant de 18 instituts de 9 pays, ont découvert que les vapeurs biogènes émises par les arbres pouvaient se combiner, au terme de réactions d’oxydation dans l’atmosphère, avec l’acide sulfurique qu’elle contient. Le chêne de Tronjoly, à Bulat-Pestivien en France, est âgé d'environ 1.700 ans. Il semble qu'en émettant une molécule appelé alpha-pinène, largement répandue parmi les végétaux terrestres, les arbres des forêts influent sur la formation des nuages. Michel Lefranq, Wikipédia, cc by-sa-3.0 Résultant de cette combinaison, apparaissent des particules atmosphériques dont le taux de formation augmente fortement sous l’action des rayons cosmiques galactiques mais seulement quand les concentrations d’acide sulfurique et de vapeurs biogènes oxydées sont relativement faibles. Ces particules favorisent à leur tour la nucléation des gouttes d’eau et donc la formation des nuages. L'inclusion de ce mécanisme dans un modèle global de formation photochimique des aérosols semble permettre de reproduire des variations saisonnières observées. La concentration des aérosols augmenterait ainsi, expliquent les auteurs, en réponse à l’augmentation globale des émissions biologiques des forêts durant l'été septentrional. Futura Sciences 30 mai 2014
  25. Les océanographes connaissent l'accumulation de matières plastiques dans l'océan Pacifique et dans le nord de l'océan Atlantique, tandis que Tara part étudier cette pollution en Méditerranée. Une autre expédition scientifique vient de découvrir ces déchets dans les glaces de l’Arctique, sous forme de microfragments, dont plus de la moitié proviennent... de nos vêtements. De quoi rendre un peu plus préoccupante la réduction de la banquise autour du pôle Nord. Une vue de la banquise arctique au large du Spitzberg. Les mesures satellitaires montrent une tendance à une baisse de l'extension de ces glaces de mer. Des particules liées à l'activité humaine, piégées dans les glaces, pourraient donc bien être libérées dans les océans avec le réchauffement climatique. Esa, M. Drusch Rachel W. Obbard est une physicienne mais son domaine de recherche favori en physique du solide, c’est celui de la glace des régions polaires. On peut donc aussi la considérer comme une glaciologue. Avec des collègues, dont certains s’occupent de biologie et d’écologie marine, elle vient de publier un article dans Earth’s Future qui concerne une étonnante découverte que les chercheurs ont faite en analysant la composition de glaces ramenées d’expéditions en Arctique en 2005 et 2010. L’humanité a produit environ 300 millions de tonnes de matière plastique en 2012 et une partie devrait rejoindre la « Grande zone d'ordures du Pacifique » (ou GPGP, pour Great Pacific Garbage Patch) une zone du gyre subtropical du Pacifique nord. On connaît aussi une région d'accumulation en Atlantique et l'expédition Tara Méditerranée est essentiellement consacrée à cette pollution. Pour l'essentiel, ces déchets se présentent sous forme de microfragments ne dépassant pas 5 mm de long et ne disparaissent pas facilement. L'inquiétant est surtout qu’ils concentrent des polluants organiques dangereux. Comme ces microfragments peuvent être ingérés par des êtres vivants dans lesquels ils libèrent les substances qu’ils ont accumulées, ils peuvent contribuer à l’entrée dans la chaîne alimentaire de ces produits nocifs. Une vidéo avec des extraits de la mission Tara en Arctique en 2013. Une nouvelle expédition va étudier la pollution par les matières plastiques en Méditerranée. Tara Expéditions, YouTube 5 déc. 2013 Les travaux des chercheurs révèlent que les glaces arctiques semblent contenir une centaine de microfragments de matières plastiques par mètre cube, ce qui représente une concentration mille fois supérieure à celle du GPGP. Pour établir ce résultat, les scientifiques ont fait fondre les quatre carottes de glace ramenées par des expéditions polaires. Après filtration, les résidus ont été observés au microscope et les microfragments qui ont été repérés ont été analysés chimiquement. Ils contiennent 54 % d’une fibre cellulosique recomposée chimiquement et bien connue de l’industrie textile : la rayonne. Dans l’ordre d’importance décroissante, l'analyse a montré la présence de polyester (21 %), de nylon (16 %), de polypropylène (3 %) ainsi que de polystyrène, de l'acrylique et du polyéthylène à hauteur de 2 % chacun. Il ne s’agit que d’une première estimation. Mais si elle devait se confirmer, la diminution de la banquise constatée d’année en année sous l’effet du réchauffement climatique devrait donc libérer les microfragments stockés temporairement dans les glaces. Nul ne peut encore prédire quels impacts ils auront sur l’écosystème et la chaîne alimentaire mais il s’agit indiscutablement d’une question à examiner de plus près. Futura Sciences 31 mai 2014
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