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Si le chien mendie, c’est généralement suite à notre propre conduite et parce qu’il en tire un bénéfice (nourriture, attention…). Tout est rattrapable à condition de s’y prendre correctement et de manière constante. Que faire si la situation n’est plus acceptable ? Le chien doit être ignoré pendant que l’on est à table, peu importe les déploiements dont il use pour nous faire craquer. C’est en ne répondant à aucune de ses demandes que l’on parviendra à calmer ses ardeurs et que l’on pourra enfin passer un repas dans le calme. Il doit avoir un endroit à lui avec des jouets pour s’occuper. On peut au préalable lui mettre à disposition un jouet tartiné de nourriture appétante afin qu’il puisse être occupé lorsque nous passerons à table. Si on veut absolument lui donner quelque chose de notre assiette, soyons à l’initiative de cette interaction : attendons d’avoir fini de manger, d’avoir débarrassé et qu’il soit calme. Si notre chien reste ingérable et que le repas ne peut se dérouler correctement, invitons-le calmement à nous suivre dans une autre pièce. Ne nous laissons pas submerger par la colère, notre chien n’est qu’un chien et il ne se comporte ainsi que parce que nous l’y avons, inconsciemment ou non, incité. Soyons constants car il suffit d’une fois pour qu’il comprenne qu’il a des chances d’arriver à ses fins et que, de ce fait, il persévère tout naturellement. Notre compagnon à quatre pattes est intelligent, il ne tardera pas à comprendre ce que nous attendons de lui. En résumé Ignorons-le quand il tente d’obtenir quelque chose. Soyons constants car il suffit d’une fois pour qu’il comprenne qu’il a des chances d’arriver à ses fins et que, de ce fait, il persévère tout naturellement. Installons-lui un coin à lui où il pourra se coucher et mastiquer ses jouets. Source : Victoria Chasle Castillo
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Qu'est ce qui peut pousser un chien à errer sans son propriétaire ? Voici une situation que vous avez sans doute déjà rencontrée, ou qui vous est peut-être arrivée : état des lieux avec notre comportementaliste Laurence Bruder Sergent. Les chiens qui prennent la poudre d'escampette ont toujours une motivation pour le faire. Il y a des chiens désœuvrés, qui, faute d'occupation, vont voir ailleurs s'il n'y aurait pas des choses intéressantes à faire pour passer le temps. Il y a les mâles qui ont flairé une femelle en chaleurs, et les chiens (de n'importe quel sexe) qui ont trouvé de quoi se régaler d'un encas supplémentaire. On peut aussi répertorier les chiens de chasse, dont l'odorat a été stimulé par des vents porteurs d'odeurs motivantes, ou les sportifs, qui ont envie/besoin d'aller cavaler pour le plaisir de l'exercice. On citera aussi les chiens qui apprécient d'agrandir leur territoire, en déposant des traces de leur passage sur une périphérie plus étendue que leur bout de jardin. Les chiens fragiles émotionnellement peuvent paniquer et fuir, suite à une peur, d'un bruit, d'un son, ou d'un orage ! Ceux-là sont à surveiller encore plus, car non seulement ils partent n'importe où, mais ils se déplacent très rapidement et de manière aléatoire, sous l'effet de la panique. Quelles solutions ? Avant de réfléchir à une stratégie pour empêcher le globe trotteur de s'adonner à son passe-temps, il faut se préoccuper de la cause de ses vagabondages. Imaginer que la stérilisation de l'animal est la solution à tous les problèmes serait faire fausse route. Cette opération ne supprimerait que les fugues d'origine sexuelle, mais pas les autres ! Mettre une clôture plus haute et plus étanche est une bonne idée, mais si le chien souffre d'un mal être, d'une phobie, d'un manque d'activités ou d'exercice, on n'aura pas réglé la question de manière satisfaisante, puisque l'animal ne se sent pas mieux pour autant. Il ne peut juste plus partir. Il faudra aussi envisager de ne pas laisser seul dehors son chien peureux et de défouler tous les jours l'animal sportif. Rappelons-le puisque certains maîtres n'en tiennent toujours pas compte, le chien est juridiquement irresponsable, c'est son propriétaire qui devra répondre de ses frasques. Si une empreinte de crocs dans la tarte de la voisine peut prêter à sourire, un accident est vite arrivé, et si ce n'est pas lui qui en fait les frais, cela peut être un automobiliste, un autre chien, ou… un enfant. Prévenir vaut mieux que guérir ! Source : Laurence Bruder Sergent
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° MIEUX COMPRENDRE ET VIVRE AVEC SON CHIEN °° RACE ET COMPORTEMENT REMARQUES PRÉLIMINAIRES Vaste sujet que celui-ci, la race influe-t-elle sur le comportement ou non ? Tenter de répondre à cette question en soulève d'autres à savoir : de quel type de comportement voulons nous parler ? de quel type de transmission s'agit-il, y a-t-il corrélation entre race et comportement ? quelle est la part que nous pouvons attribuer à l'homme dans cette transmission ? COMPORTEMENT. La définition que nous donne le Larousse est : "manière dont on se comporte; attitude, conduite; ensemble constitué, d'une part par les réactions du sujet aux stimuli et, de l'autre, par les motivations propre à la conduite de celui-ci" Cette définition nous oblige à ajouter un qualificatif au mot comportement car, sans ce dernier nous restons dans le vague. Désirons-nous parler du comportement social, de chasse, de garde ? Dans le cas du chien, du chat, c'est essentiellement le comportement social qui nous intéresse. 1 - TRANSMISSION D'UN COMPORTEMENT La transmission d'un comportement peut se faire de plusieurs manières, et, globalement on en distingue deux : la transmission génétique l'apprentissage la transmission par apprentissage se fait par l'intermédiaire de la mère, puisque aussi bien chez le chien que chez le chat, c'est la mère qui éduque sa portée. 2 - INFLUENCE DE L'HOMME SUR LE COMPORTEMENT l'homme peut agir sur le devenir d'une race en sélectionnant des sujets qui présentent un critère particulier et, en les croisant entre eux essayer de retrouver ce critère chez les descendants (transmission génétique). Il peut également prendre, dès la naissance des chiots, chatons, des mesures qui vont créer le comportement recherché (transmission par apprentissage). A titre d'exemple : un éleveur en croisant deux chiens de carrure forte, selon les lois de Mendel, augmente la probabilité de voir naître de ce croisement une portée de chiots qui auront la même carrure que leurs géniteurs. Les critères, qui peuvent être transmis ainsi, sont essentiellement des critères morphologiques, biologiques. On estime a 20% la part génétique pour la transmission de comportements. si une personne sépare précocement des chiots de leur mère et les élève dans un milieu pauvre en contacts avec les humains, elle obtiendra des chiots très méfiants envers les hommes. Si vous ajoutez à ce comportement induit une récompense systématique des comportements agressifs inhérents à ce type d'élevage vous aurez une bête féroce envers tout humain. RACE ET COMPORTEMENT. Il est évident qu'un certain nombre de comportements sont transmis génétiquement. Pour n'en citer que quelques uns : le comportement d'encerclement chez les bergers le marquage, le corps tendu un antérieur replié, chez les chiens d'arrêt le comportement de chasse. le rapport d'objets chez les Retrievers Par contre, pour ce qui est du comportement social, ce mode de transmission n'entre en jeu que dans un pourcentage très faible. RACE ET COMPORTEMENT SOCIAL. Le comportement social va se transmettre essentiellement par la mère et ensuite par l'environnement. Pour nos chiens de compagnie, c'est le propriétaire et toutes les personnes présentes au foyer qui vont prendre le relais de la mère. Ceci est souvent ignoré ou sous-estimé par les maîtres. Prendre un chiot et l'amener à l'âge adulte est une lourde responsabilité mais une aventure ô combien passionnante. Une fois adulte, le chiot ne se comportera que comme vous lui aurez appris à se comporter ! Par exemple, dire de son chien, désobéissant, "c'est normal c'est un Cocker et il est bien connu qu'ils n'en font qu'à leur tête", est une explication, une excuse non fondée, car l'on se réfugie ainsi derrière un concept de race pour excuser nos erreurs, ou le laxisme dont nous avons fait preuve. Les codes de communication, les rituels sociaux sont les mêmes chez le Yorkshire, chez le Labrador ou encore le Malinois. Ils décoderont de la même manière un appel au jeu, un rituel de soumission ou de menace. Sauf, bien entendu, si nous avons interféré maladroitement dans l'acquisition, dans l'utilisation de ces codes. Mais, dans ce cas nous pourrons déjà parler de comportement social inadéquat induit. INFLUENCE DE L'HOMME SUR LE COMPORTEMENT SOCIAL. les facteurs à l'origine d'un comportement social inadéquat sont nombreux et variées. Les plus fréquents, à mon sens, sont : Les préjugés raciaux : qui n'a lu dans une revue canine des articles présentant telle ou telle race, le Labrador par exemple, comme étant un chien qui aime les enfants. Nous n'avons jamais rencontré de Labrador aimant les enfants. Par contre, nous connaissons des Labradors qui ont été habitués aux enfants. Qui n'a entendu dire que telle race, les Rottweilers par exemple, était dangereuse. Je connais des Rottweilers bien dans leurs poils, très efficaces en recherche dans les décombres. Je ne connais pas de Rottweilers dangereux, je n'ai rencontré que des Rottweilers rendus agressifs, volontairement ou involontairement par leurs maîtres. Les attitudes anthropomorphiques : considérer que le chien fonctionne comme un être humain, qu'il a les mêmes valeurs, les mêmes attentes que nous, est la cause fréquente de comportements sociaux inadéquats. Par nos attitudes anthropomorphiques, nous invitons littéralement le chien à prendre la tête de la famille, à maîtriser la relation Homme / chien. Et il se conduira tout naturellement en véritable chef de clan, avec ce que cela comporte comme menaces, grognements voire morsures en cas de désobéissance. Prenez ce même chien, offrez lui le même cadre de vie mais en lui faisant vivre une relation Homme / chien où il est traité en chien (à ne pas confondre avec, "comme un chien") et bien hiérarchisé. Ce même chien se révélera un compagnon calme, agréable pour son entourage. Les attitudes incohérentes : ces attitudes sont souvent les corollaires des précédentes. Dans cette relation Homme / "Chien humanisé" les projections sur le chien vont être multiples. D'où : Incohérences familiales :Chaque membre de la famille va avoir des attentes propres face au chien, pour l'un le chien sera l'enfant qui a quitté le foyer, pour l'autre le protecteur intrépide de la famille..etc... Un Homme peut s'adapter à la psychologie de ses proches, pour un chien cette adaptation est quasiment impossible car ne l'oublions pas ; le chien, même domestiqué, vit dans son monde de chien, avec les codes qui lui sont propres. Alors, quand il ne comprend plus clairement sa place, c'est sa hiérarchie qu'il met en place, avec ce que cela peut comporter comme surprises pour l'entourage ("je ne reconnais plus mon chien !). Incohérence des interdits : Nous constatons souvent que chaque membre du clan familial a des interdits spécifiques, découlant de ses attentes : pour l'un l'accès au lit sera autorisé (signe de soumission), pour un autre membre l'accès en sera interdit (signal de dominance), par contre ce dernier acceptera, voire provoquera le partage de la nourriture à table (signal de soumission).etc... Ces interdits variables, d'un membre du clan à l'autre ou chez le même individu mais en fonction de son humeur? sont très souvent à l'origine de comportements déroutants pour les propriétaires. La conséquence de ces incohérences est la mise en place d'une hiérarchie peu claire pour le chien, car on lui envoie tantôt des signes de soumission, tantôt des signes de dominance. Une telle relation oblige le chien a fonctionner sur deux modes différents et surtout opposés, d'où mise en place, très souvent, de son propre système de fonctionnement. Et ce dernier sera cohérent, il imposera les lois canines, avec tout ce que cela peut avoir de déconcertant et d'inquiétant pour les humains. L'ampleur des comportements inadéquats, la rapidité de leurs apparitions vont dépendre elles du caractère du chien (comme chez l'homme, il y autant d'expression de tempérament que d'hommes). Comme chez l'humain, il existe des chiens, timorés, courageux, impulsifs, soumis..... Ces traits se déclinent au sein de chaque race et sont souvent renforcés, chez les chiots, par les humains. C'est en ce sens qu'éduquer ou plutôt façonner un chiot et ainsi s'éduquer soi-même est une aventure délicate. Dorlotez-le comme un bébé, couvez-le, et vous aurez un chien qui risque fort d'être couard et donc potentiellement dangereux une fois adulte. Cédez à ses caprices, acceptez-les, et vous aurez de forte chance d'avoir un chien qui se prendra, une fois adulte, pour le chef et, en conséquence, sera incontrôlable et potentiellement dangereux. En conclusion, dans le projet de loi raciste, visant les chiens dangereux et contre lequel on ne peut que s'élever, il y a une phrase que personne ne cite, à tort, et qui constitue la meilleure conclusion possible : "Il est possible de faire de tout chien un animal dangereux, soit inconsciemment, par incohérence dans le mode de vie ou des ordres donnés, soit consciemment par conditionnement et ce en une quinzaine de jour." Rapport Sarre, chapitre II, Définition du chien dangereux Malgré cela dans la nuit du 22 au 23 décembre 1998 cette loi raciste a été votée. Dans 10 ans les Pitbulls auront disparu, puisque la stérilisation est obligatoire pour les sujets vivant sur notre territoire, la reproduction interdite ainsi que l'importation. Ces mesures nous laissent songeurs et nous amènent à poser les questions suivantes : 1.Si le Pitbull est si dangereux potentiellement pourquoi laisser perdurer pendant 10 ans le risque potentiel de morsures graves sur les humains ? Nos élus auraient-ils fait preuve d'irresponsabilité permettant cette survie de 10 ans ? 2. Cette survie accordée aux Pitbulls n'est-elle pas plutôt la reconnaissance implicite de la dangerosité des propriétaires et de l'usage qu'ils en font ? Alors pourquoi nos élus n'ont-ils pas pris des mesures pour traiter, éliminer le problème par le bon coté de la laisse ? 3.Comment cette loi interdira-t-elle à ces mêmes individus d'acquérir des chiens certes moins impressionnants et de pouvoir en faire le même usage (un Labrador rendu agressif peut occasionner de belles et douloureuses morsure) ? Le problème est social et supprimer telle ou telle race ou croisement de chien ne fera pas, hélas, disparaître l'inadaptation sociale et la violence qu'elle génère. Mais réfléchir sur nos valeurs, notre société et les mesures correctives à adopter coûteraient sûrement beaucoup plus - en termes d'investissement humain et financier - que celles qui ont été votées. (Au fait la stérilisation des pitbulls se fera-t-elle aux frais de l'état Français ?) Lors de la même session, ces mêmes élus ont voté une loi réglementant la vente des fusils à pompe, car arme préférée des délinquants de banlieue. Ce n'est pas la fabrication de fusils à pompe qui a été interdite, un permis de détention a été instauré ! source: Jean-Marc Graff, Président de l'Association "Cave Canem" 24/12/98
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2500 avant J.-C : utilisation de chiens de guerre par les Sumériens pour envahir la Mésopotamie. C'était des molosses, au cou hérissé de pointes tranchantes et acérées. 581 avant J.-C : dans la Grèce antique, on confiait aux chiens la garde des temples et des forteresses. Soter et quarante-neuf de ses congénères défendirent les glacis de Corinthe (1). Au mois de mai 581 avant J.C. les habitants de Nauplie profitèrent de la célébration des fêtes d’Aphrodite pour lancer une attaque surprise. Les libations avaient affaibli la vigilance de la population. Les aboiements des chiens restèrent vains, alors ils se jetèrent contre les agresseurs et beaucoup tombèrent, percés de flèches. Les vaillants combattants à quatre pattes allaient être vaincus quand Soter "comprit que seuls les soldats pouvaient stopper les envahisseurs". Il courut vers la ville et réussit à secouer les habitants de leur torpeur, l'ennemi fut repoussé et la cité sauvée. Soter fut porté en triomphe et les Corinthiens lui offrirent un collier d'argent et la municipalité décida de pourvoir à ses besoins jusqu'à sa mort. Soter signifie en grec : sauveur, la légende dit qu'il serait l'ancêtre du dogue actuel. 486 avant J.-C : Plutarque relate l'histoire de l'un d'entre eux qui, après une poursuite de 21 milles a réussi à capturer un homme qui avait commis un vol sacrilège dans le temple d'Aphrodite. 390 avant J.-C : à Rome par contre, les chiens de garde manquèrent à leur devoir. Sans doute affaiblis par le rationnement des vivres, lors du siège de la cité par les Gaulois, ils laissèrent aux oies, consacrées à Junon, l'honneur de sauver le Capitole. Malgré cela les Romains continuaient à confier la protection de leurs biens aux chiens. Ce rôle a été immortalisé par la locution latine "cave canem" (prends garde au chien) retrouvée sur une mosaïque de Pompeï. IIe siècle avant J.-C : les premières courses de Lévriers en Gaule sont décrites par l'auteur romain Arrien. A la même époque, Virgile dans un de ses textes décrit et explique le rôle des chiens de bergers ’’Ils portent des colliers aux pointes acérées, on leurs coupe la queue et les oreilles, afin d’offrir moins de prises aux prédateurs : les loups. Ils sont à la fois gardiens et défenseurs des troupeaux.’’ 1155 à 1770 : Les habitants de Saint-Malo confièrent, pendant six siècles, la surveillance de la citadelle à des sentinelles à quatre pattes. (2) Au XIVe siècle : Gaston Phoebus, comte de Foix, décrit toutes les races de chiens de chasse de l'époque, la façon de les croiser, de les élever et de les dresser, dans son célèbre traité de chasse : LE MIROIR DE PHOEBUS. C'est à cette période, du fait de l'apparition des armes à feu, que les chiens de guerre disparurent pour reprendre du service à la fin du XIXe siècle ( vers 1870) sous une toute autre forme. 1576 : traité de cynologie sur les chiens de berger, ouvrage réalisé à la demande de la reine Élisabeth 1er d'Angleterre. Dans ce traité, le chien de berger est décrit comme étant un animal "qui au son de la voix, sur un geste de son maître ou sur un sifflement fait revenir les brebis exactement à l'endroit voulu par le berger." Au XVIIIe siècle : apparition des premiers chiens guides d'aveugles accompagnant dans les rues de Paris les pensionnaires d'une institution pour aveugles.(3) 1882 : fondation de la Société Centrale Canine pour l’amélioration des races de chiens. 1886 : création officielle des chiens de guerre dans l'armée Prussienne. les fonctions de ces chiens étaient : * estafettes. * chiens de guet. * secouristes. 1898 : THORNDIKE E.L. publie : « animal intelligence : an experimental study of the associative process in animals. » Loi de l’effet Thorndike. 1908 : première course de chiens de traîneaux, en Alaska, sur une boucle de 650 km (The All Alaskan Sweepstake). 1911 : création de la première Brigade Cynophile Parisienne de Sauvetage et d'intervention, comprenant 33 chiens dont 7 Terre-Neuve. 1ere Guerre Mondiale : on voit apparaître les "chiens-soldats". - chiens sanitaires - chiens de patrouilles - chiens de liaisons - chiens de sentinelles, de ronde - chiens de traits - chiens de pistage - chiens ratiers (dans les tranchés) 1915 : création officielle du service des chiens de guerre dans l'armée Française. 1916 : bilan cette année-là pour les chiens brancardiers : 31.000 blessés Allemands sauvés sur le front Est. 1917 : Création et prise en charge de chenils spécialisés par l'armée française (19ème Escadron du train des équipages de la 50ème compagnie) dont un pour les chiens guides d'aveugles de guerre. 1932 : édition de « The behaviour of Organisme » par B.F. S. SKINNER. Seconde guerre mondiale : les Alliés mobilisent 80.000 chiens-soldats, et les Allemands 500.000. On voit apparaître le chien détecteur de mines. 1940 : "invention" des chiens catastrophe par les anglais. La police de Londres les utilisait pour rechercher les victimes ensevelies lors des bombardements.(4) 1943 : création des premières équipes cynophiles de la Gendarmerie Nationale. 1953 : TINBERGEN publie La vie Sociale des Animaux. 1956 : apparition, en France, des premiers chiens d'avalanche. 1965 : publication de l’ouvrage de K. LORENZ intitulé : EVOLUTION ET MODIFICATION DU COMPORTEMENT. 1968 : l’armée Américaine dresse, pour le Viêt-nam, des chiens limiers conditionnés à suivre à distance, dans la jungle, le Viêt-cong dans le but de découvrir leur campement. Les chiens devaient rester à 100 mètres de l’ennemi pisté.(5) 1970 : apparition aux États-Unis des premiers chiens pour Handicapés et début de la Pet-therapy au Canada. 1973 : K.LORENZ et TIMBERGEN reçoivent le prix Nobel. 1978 : premiers chiens pour sourds (American Humane Association de Denver). première compétition d'Agility Dog à Londres lors du Crufts Show. 1979 : premier stage de formation de chiens de décombres à Briançon. 1985 : réapparition des Terre-Neuve et premier stage en Bretagne par la toute nouvelle Fédération Nationale des Chiens-Sauveteurs Nautiques 1994 : les femelles sont admises à concourir en ring, mais après que les épreuves concernant les mâles soient terminées. Les techniques de dressage évoluèrent lentement au fil des siècles et restèrent empiriques. Ce n'est qu'avec les publications de LORENTZ et TIMBERGEN, puis de SKINNER, sur le comportement animal que les méthodes vont s'affiner et permettre un dressage à des taches de plus en plus diversifiées. On assiste à l'ouverture de centres de dressage par les différentes administrations (Armée, Gendarmerie, Police, Douanes...). La S.C.C. (Société Centrale Canine), crée en 1892, va permettre aux civils d'accéder à une nouvelle activité, l'élevage de chiens de race et à un nouveau loisir le dressage. Cette honorable société va s'approprier le monde canin, limité d'abord aux propriétaires de chiens de race, puis aux chiens sans papier, en ouvrant les clubs et en créant pour ce faire, des séances de dressage à l'obéissance de base. Il est permis de se demander si cette démarche a été faite dans l'intérêt du chien ou pour le potentiel financier que représentait les sans - papiers. Un nouveau pas est franchi par les clubs maintenant puisque ces mêmes séances sont présentées comme une thérapie comportementale pour les chiens à problèmes. Extrait du Mémoire "Le dressage du chien" Jean-Marc Graff - 1997 1 - FIORENZO FIORONE et coll. L’encyclopédie du chien, 1970 DVE. 2 - FIORENZO FIORONE et Coll. L'Encyclopédie du Chien, 1970 DVE 3 - C. SACASE, Les métiers de chien, 1994 EDITION DU FELIN 4 - ETHO NEWS N°66 Mai 1994 5 - ROBERT LUBOW, Les animaux dressés pour la guerre, 1977 BELFOND
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LIBRE OPINION Par l'amour qu'ils inspirent et par la fidélité dont ils font preuve, les animaux domestiques enseignent aux hommes des vertus qui leur manquent trop souvent. Charles WACKENHEIM Prêtre théologien Diane, ma chienne est morte. Doucement, discrètement, sans vouloir déranger. Comme elle était venue il y a onze ans. Le vétérinaire venait de découvrir un mal sournois qui, si l'animal avait vécu plus longtemps, lui aurait probablement imposé un terrible calvaire. Les animaux ont-ils une âme ? Peut-on les dire immortel ? La promesse d'une résurrection et d'une nouvelle création les concerne-t-elle au même titre que les humains ? Certes, la bible place l'homme au centre et au sommet de l'univers, mais c'est pour confier au genre humain la gérance responsable de la création. L'homme ne mérite sa position privilégiée que dans la mesure où il exerce cette mission qui l'associe au Créateur et que le poème de la création applique au monde animal au point d'exclure les bêtes de l'alimentation humaine (Gn 1,29). La mort d'un animal domestique, et le travail de deuil qui en découle pour l'homme, confèrent à la grande fresque biblique un contenu saisissant. Pour ma part, je me suis efforcé d'offrir à Diane une existence libre et heureuse. L'équité et la gratitude me poussent aujourd'hui à dire tout ce que je dois à cette partenaire que j'avais accueillie d'emblée comme un don de Dieu et dont je crois qu'elle est à jamais dans la main paternelle du Créateur. "Partenaire", car j'ai fait avec cette bête l'expérience d'une authentique vie relationnelle. Relation par trop inégale ? Il me semble, au contraire, qu'une telle attitude nous dispose à prêter attention à l'autre, à le servir le premier, à tenir compte de ses difficultés et à pratiquer un partage désintéressé. Diane, en tout cas, me considérait, moi, comme une personne. Elle venait me dire bonjour tous les matins et elle se levait pour me saluer chaque fois que je rentrais à la maison. Ses émotions et ses sentiments s'affichaient sans la moindre duplicité. En vrai berger allemand, elle vouait à son maître un attachement jaloux. L'œil et l'oreille sans cesse aux aguets. D'humeur toujours égale (ce qui n'est pas mon cas), elle ignorait la rancune et le ressentiment. Je me disais souvent que Si les relations entre humains réunissaient l'ensemble (ou une partie seulement) de ces qualités, les problèmes dans lesquels nous nous débattons seraient sans doute moins désespérants. Quant à la résurrection des morts, à laquelle nous croyons en tant que chrétiens, peut-on la concevoir autrement qu'en termes relationnels ? Comment ne pas espérer que les animaux qui auront contribué à façonner notre tissu relationnel auront part eux aussi, et à leur manière, au sort qui nous est promis Par la brièveté même de sa vie, l'animal nous rappelle tous les jours notre condition mortelle et la fragilité - en même temps que le prix - de tout ce qui vit. Il remet chacun à la place que lui assigne l'ordre de la création : moi, un individu parmi des milliards d'autres, mammifère au milieu d'innombrables familles de vivants, jeté dans un univers énigmatique. Espiègle, joueur infatigable, il dégonfle bien des baudruches et réussit à dérider les visages les plus sombres. Une mystérieuse complicité lie ainsi les animaux aux enfants. En langage franciscain, Diane m'est toujours apparue comme une petite sœur qui attendait beaucoup de son frère mais qui, mine de rien lui enseignait en retour des vertus aussi fondamentales que la patience, la fidélité et l'espérance. Durant onze longues années, ma chienne fut un modèle de patience. Elle a même passé le plus clair de son temps à m'attendre. Qui d'entre nous est capable d'attendre avec une telle constance l'arrivée (d'un être cher, la conversion d'un ami égaré ou la lente maturation d'une décision importante ?). Qui dit patience dit fidélité. Celle des chiens ne nous renvoie-t-elle pas à notre propre difficulté à établir une relation fidèle ? Par-dessus tout je rends grâce à Dieu d'avoir, en compagnie de Diane, mieux compris ce qu'est l'espérance. L'affection et le dévouement d'une bête nous autorisent à espérer que les hommes cesseront enfin d'exploiter, de maltraiter et de torturer les animaux espérer que nous reconnaîtrons de mieux en mieux dans la riche diversité du monde animal un message de générosité et de paix de la part du Créateur; Espérer que les générations à venir sauront respecter en vérité le superbe jardin que Dieu nous confie et subordonner la loi "naturelle" du prédateur à la dynamique divine humaine de la charité. La création est une, et la fabuleuse aventure de la vie rend tous les vivants solidaires les uns des autres. Pour le meilleur et pour le pire. Y a-t-il démarche plus "humanisante" que celle d'une bête qui, dépourvue de tous les instruments de l'avoir et du pouvoir, réussit à rappeler à des humains leur vocation la plus haute ? Tout au long de sa vie et jusqu'aux porte de la mort, Diane a témoigné d'une simplicité, d'une dignité, voire d'une élégance que beaucoup d'entre nous pourraient lui envier. Ce n'est donc pas la tristesse qui m'envahit au lendemain de son départ. Le vide qu'elle laisse appelle la reconnaissance et l'émerveillement. Il stimule la ferme volonté d'œuvrer pour que fructifient les trésors de tendresse et de compassion déposés par Dieu dans le cœur de ses créatures, à commencer par les plus humbles. source: Charles WACKENHEIM Prêtre Théologien
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Les amis des bêtes savent depuis longtemps ce que les chercheurs ont fièrement démontré au terme de longues recherches: comme nous, les animaux sont en proie à toute une gamme d'émotions et de comportements d'empathie qui reflètent les liens qu'ils entretiennent avec leur entourage. Frans de Waal va plus loin que cette constatation. L'observation des rapports hiérarchiques au sein de la gent animale permet, selon lui, d'intéressantes comparaisons avec l'exercice de l'autorité dans la société humaine. Un chien qui vole un morceau de viande à la cuisine sait parfaitement qu'il transgresse les règles. Il se sent si coupable que son maître se rendra compte de sa désobéissance avant même d'avoir découvert le larcin: tout dans son comportement — tête basse, oreilles rabattues, queue entre les jambes — indique qu'il s'est montré désobéissant. Le chien, c'est certain, a conscience d'avoir "mal" agi. Est-il animé par un véritable sentiment de honte ou craint-il tout simplement d'être puni pour son méfait? Peu importe, à vrai dire. Il est plus intéressant de relever, comme le fait l'éthologue Frans de Waal*, que le chien adopte à ce moment-là "l'attitude du subordonné confronté à l'éventuelle colère du dominant, caractéristique d'une espèce hiérarchisée: un mélange de soumission et d'apaisement, destiné à réduire le risque d'être puni". Rien de tel chez les chats. Ne connaissant aucune hiérarchie, ces chasseurs solitaires "suivent leur propre chemin, indifférent à ce que le monde entier pense d'eux". Quand ils font une bêtise, ils ne présentent pas le moindre symptôme de culpabilité. Observer les règles sociales, c'est respecter l'autorité. C'est aussi accorder de l'importance au jugement et aux réactions d'autrui. Le chien désobéissant ne culpabilise pas seulement par crainte de la punition, mais aussi par crainte de perdre une relation à laquelle il attache de la valeur. Le désir d'être accepté par le groupe et de vivre en harmonie avec lui joue un rôle important. Cette même motivation n'anime-t-elle pas les employés qui, au cours d'une réunion de travail, applaudissent aux propos de leur chef même si, intérieurement, ils se sentent en désaccord avec lui? "Le chef, écrit Frans de Waal, peut parler d'une voix basse, tout le monde écoute; il peut faire une plaisanterie usée jusqu'à la corde, tout le monde rit. (...) Pourquoi attribuons-nous aux "chefs" des qualités surhumaines qui nous conduisent à boire leurs paroles, quelles qu'elles soient?" Le psychologue Lawrence Kohlberg estime que l'obéissance et le désir de ne pas avoir d'ennuis constituent les premiers stades du développement de la conscience morale chez l'être humain. L'étape suivante, c'est la recherche de l'approbation des autres, qui s'amplifie parallèlement à la soumission à une autorité plus élevée. L'enfant cherche l'approbation de l'adulte. L'adulte, lui, se réfère à un maître à penser ou à Dieu, considéré comme le dépositaire du savoir absolu en matière de morale. Au terme d'un processus de maturation, l'individu en arrive à intérioriser les règles morales naturellement, en quelque sorte, sans plus se sentir contraint par le jugement d'autrui. En raison de ses capacités intellectuelles et de ses aspirations spirituelles, l'être humain dispose-t-il d'une morale plus solidement enracinée que celle de l'animal? On peut se poser la question. Dans ce qu'il appelle ses moments de scepticisme aigu, Frans de Waal se demande si nous ne surestimons pas la puissance de l'intériorisation des règles morales: "Il suffit de voir comment les gens rejettent toute inhibition dans des circonstances telles que la guerre, la famine, les périodes politiquement troublées ou lors des paniques de foule. Plus d'un citoyen dit honnête se met à piller, voler ou tuer dès qu'il a peu de chances d'être pris ou que les ressources se font rares. Même dans des circonstances plus bénignes, par exemple en vacances dans un pays étranger, les gens se laissent aller à faire des sottises ou des scandales qu'ils ne feraient jamais chez eux." Ces exemples montrent que nous restons "chien" tant que nous nous trouvons dans notre environnement social habituel, soumis au jugement de personnes dont nous reconnaissons la valeur ou la supériorité hiérarchique... mais que nous avons tendance à nous transformer en "chat" dès que nous échappons au contrôle de l'autorité et que nous n'avons plus à nous soucier de l'opinion d'autrui. "Dans ces conditions, remarque Frans de Waal, il est peut-être nécessaire que la peur du châtiment subsiste, telle une épée de Damoclès, pour que nous nous conduisions comme des êtres moraux." Hélas, la peur du châtiment peut aussi avoir l'effet inverse: les comportements admis au sein d'un groupe donné ne correspondent pas forcément aux règles de la morale la plus élémentaire, comme le montrent les crimes contre l'humanité commis au nom d'une obéissance aveugle à la hiérarchie. La principale différence entre l'homme et l'animal? La conscience, serait-on tenté de dire. Contrairement à l'être humain, l'animal, privé de langage, est incapable de conceptualiser les notions de bien et de mal et de philosopher en matière de morale. Mais Frans de Waal considère qu'il serait fallacieux et probablement inexact d'affirmer que le premier est guidé par sa conscience alors que le second l'est uniquement par l'instinct: "Ne sommes-nous pas, la plupart du temps, beaucoup moins rationnels qu'on ne veut bien l'admettre? (...) Il ne fait pas de doute que nous sommes des êtres intelligents; mais il est tout aussi évident que les inclinations et les réactions émotionnelles dont nous sommes pourvus à la naissance infléchissent largement nos pensées et nos actes." Autorité, peur du châtiment, pouvoir et soumission. Le pouvoir émane des relations interindividuelles. Le désir de régenter le comportement des autres, suggère l'éthologue, fait sans doute partie de notre héritage biologique, au même titre que la pulsion sexuelle, l'instinct maternel et l'instinct de survie. La hiérarchie assure la cohésion du groupe et la constitution d'un front uni, utile tant pour repousser l'ennemi que pour assurer la subsistance de chacun. Elle est plus développée chez les espèces où règne la coopération. Les loups s'entraident à la chasse. Les chimpanzés unissent leurs efforts pour faire face à une agression. Plus l'objectif visé par le groupe est précis, plus la hiérarchie semble nécessaire. Des groupes de garçons participant à une colonie de vacances "s'organisent de façon plus hiérarchisée et se donnent plus volontiers des chefs de file dès qu'ils cherchent ensemble à atteindre un objectif donné (par exemple quand ils entrent en compétition avec d'autres groupes)". En respectant les conventions sociales, l'individu est assuré de rester intégré à la communauté; dans le cas contraire, il risque des représailles ou même l'exclusion. A propos de représailles, il est tentant d'établir un parallèle entre l'acte d'autorité exercé par un chef de meute et la justice humaine. La justice n'est-elle pas une violence exercée par l'Etat afin d'imposer un ordre social et de canaliser dans des limites acceptables le besoin de vengeance d'un individu ou d'un groupe d'individus? Au risque de choquer les bien-pensants, Frans de Waal affirme que l'agression et la violence comportent des aspects positifs tant au plan social qu'à celui des relations interpersonnelles — non seulement pour préserver l'ordre établi, mais pour le renverser si nécessaire: "L'histoire, écrit-il, prouve abondamment que la violence peut constituer un moyen d'arriver à un changement social devenu absolument nécessaire." D'après l'auteur, "un comportement qui est aussi universel dans l'espèce humaine, et aussi répandu dans le règne animal, ne peut tout simplement pas être aussi néfaste que les sciences sociales veulent nous le faire croire. (...) L'idée de paix absolue est manifestement une utopie dans notre monde imparfait aux ressources limitées; il n'existe donc que deux solutions réalistes au problème posé: soit une compétition sans merci, soit un ordre social partiellement façonné et maintenu par l'emploi du comportement agressif." La violence serait donc moins l'expression d'un phénomène culturel, comme le suggèrent les sociologues, que d'un comportement faisant partie intégrante de la nature humaine. Et compte tenu des conditions de vie dans les grandes villes, ce n'est pas le nombre élevé d'agressions, mais au contraire leur rareté qui devrait nous surprendre. Les hominidés, comme les primates, disposent de remarquables facultés d'adaptation et de maîtrise de leur agressivité. S'ils parviennent à résoudre bon nombre de leurs conflits par des moyens pacifiques, c'est parce qu'il existe entre eux des liens d'attachement fondés sur la dépendance mutuelle et la coopération. * Professeur de psychologie, zoologiste et spécialiste du comportement des primates, le Néerlandais Frans de Waal vient de publier "Le Bon Singe – Les Bases naturelles de la Morale" (Editions Bayard-Sciences). Pourquoi attribuons-nous aux "chefs" des qualités surhumaines qui nous conduisent à boire leurs paroles, quelles qu'elles soient? La hiérarchie assure la cohésion du groupe et la constitution d'un front uni, utile tant pour repousser l'ennemi que pour la survie de l'individu et de l'espèce dans un environnement défavorable. Christophe MICHEL
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Mon métier, mes activités au sein de notre association, m'amène souvent a être confronté à la maltraitance ou de parler de la maltraitance. Et chaque fois je suis obligé de faire le constat : dans l'esprit de 98 % des gens la maltraitance est synonyme de coups et de cruauté. En rédigeant cette page ce n'est pas sur cette forme de cruauté que je voudrais attirer votre attention, des organismes de protection animale s'en chargent très bien. Trop bien à mon goût car elle passent complètement sous silence cette forme insidieuse de maltraitance. Je veux parler de ces attitudes, par amour certes (encore faudrait-il définir le concept d'amour) mais qui sont néanmoins de la maltraitance et qui consistent à prêter des besoins alimentaires et comportementaux humains à nos compagnons de vie. En gros je constate souvent deux formes de maltraitance par amour - je t'aime donc je t'étouffe. - je t'aime donc je t'engraisse. La troisième forme de maltraitance que je n'aborderai pas ici est le syndrome de Munchausen. La solution de cette maltraitance étant une thérapie du maître par un psychothérapeute. Je t'aime donc je t'étouffe Cette maltraitance commence souvent au stade chiot. Par ignorance on prive le chiot de tout contact avec ses congénères. Cette hyperprotection va en fait priver le chiot des contacts indispensables qui lui permettrons d'apprendre, d'expérimenter le langage des chiens, le relations hiérarchiques indispensables au juste comportement non seulement avec ses frères chiens mais aussi envers l'homme. Les carences de ce type entraînerons un comportement inadéquat en présence de congénères (agressivité, inhibition). Les attitudes d'agressivité de bon nombre de petits chiens sont à rechercher dans ce type d'hyperprotection (et non dans l'explication, très anthropomorphique : ils agressent car il savent qu'ils sont petits). On ne répétera jamais assez qu'un chien, quelle que soit sa race à besoin de ses congénères pour apprendre le juste comportement, les anglo-saxons l'on compris d'ou la création d'écoles de chiots. Cette maltraitance se poursuivra par une humanisation, ou plutôt une infantilisation du chien. En effet, s'il est vrai que le chien est de plus en plus considéré comme un membre à part entière de la famille, il continue malgré tout a "fonctionner" en chien et pour signifier son "mal être" il ne pourra avoir recours qu'au langage chien (destructions, souillures, agressivité). Et la "cerise sur le gâteau" dans ce cursus de la maltraitance est constituée par la fréquence et la durée des sortie. Un chien a besoin de sortir non seulement pour faire ses besoins mais aussi pour "s'informer et se situer dans un environnement". Renifler des crottes, des pipis lui permet de s'informer sur le monde dans lequel il vit (imaginez vous d'être privé d'informations donc coupé du monde). Les sorties "vite pipi, crotte" carence le chien avec des conséquences comparables que chez l'homme en cas de privation d'informations. Force est de constater que bien souvent un chien en appartement a plus de contact avec le monde qui l'entoure car le maîtres sont obligés de le sortir, alors que le chien en pavillon ne connaît souvent que le périmètre du jardin. C'est dans ce type d'humanisation qu'il faut chercher la cause des comportements inadéquats de plus en plus fréquents. on pourrait résumer cela par une citation de B. Cyrulnik : "Depuis qu'en Occident nous les prenons pour des oeuvres d'Art vivantes, chargées de stimuler notre affectivité, il vivent comme des patachons et nous mordent de plus en plus parce qu'ils se considèrent comme nous dominant. Dans les civilisations qui se les représentent comme fouilleurs d'ordures, ils sont tellement méprisés qu'ils se sentent dominés. Là, ils mettent la queue entre leurs pattes, baissent les oreilles et évitent les hommes."(1) Aimer et aider un chien, cela est vrai pour tout animal de compagnie, ce n'est pas lui donner le statut d'humain, c'est respecter ses vrais besoins, un chien ne pourra, même avec tout l'amour que lui porte son maître que raisonner en chien, jamais en humain ! Je t'aime donc je t'étouffe (ébauche d'explication) Cette montée en puissance se trouve dans le sentiment zoophile induite par notre société industrielle et les conséquences de celle-ci, solitude, violence, mal-être....l'homme étant, comme le chien, un animal social mais doué de projection, en plus des relations sociales (au sens large) vitales, il peut se créer un monde fantasmatique (en contre pied de la réalité quotidienne) dans lequel il va pouvoir se ressourcer. Dans ce monde fantasmé l'animal de compagnie est une pièce clé. Il n'a pas accès au langage articulé on peut donc lui prêter toutes les questions et toutes les réponses et en conséquence interpréter toutes ses attitudes comme une adhésion à nos concepts du monde. Et quand ce n'est plus le cas, du fait du comportement inadéquat de l'animal, ce n'est pas notre concept qui est mauvais, mais l'animal qui n'est pas normal (ne faut-il pas voir dans cette explication une grande part des abandons ?). En outre dans cette relation que nous avons avec nos animaux de compagnie, toujours en raison de l'évolution de notre société, ils sont de plus en plus traité en enfant. Mais en enfant appelés ou amenés (consciemment ou non) à rester dépendant. Cette démarche est plus que paradoxale quand on sait que la relation moderne d'éducation est fondée sur l'acquisition entre autre de l'autonomie. Or l'animal de compagnie (c'est encore plus vrai pour le chien) est élevé dans uns un esprit de dépendance (esprit qui est diamétralement opposé à celui de l'éducation de nos enfants) lui est condamné "ad vitam aeternam" à la la dépendance. L'animal de compagnie ne remplacerait-il pas le rôle que nous aimerions que nos enfants aient ? (façonnable à merci, fidèle jusqu'à la mort et malgré tout reconnaissant, ce qui est le cas des animaux de compagnies). L'autre sorte de maltraitance trouve également ses origines dans un anthropomorphisme, (anthropocentrisme) exagéré. Je t'aime donc je t'engraisse... En cette fin de siècle, le choix de nourriture proposé aux propriétaires n'a jamais été aussi vaste, normal, énergétique, senior, junior...etc. Ce choix de produits, dans une gamme, n'est pas critiquable en soit, mais l'usage qui en est fait. Les abus le sont et ce malgré les bonnes intentions. Aucun media, et encore moins les producteurs, les professionnels, les SPA , n'ont pris le soin d'informer le grand public, détenteur de chiens, quels étaient les besoins réels des canidés. Le message se résume à : vous aimez votre chien donnez lui le meilleur ! et à partir de cette affirmation on assiste à des dérives : - le maître, qui pensant bien faire, cuisine les repas comme les siens (on sale pas trop, gare à l'hypertension). - le maître, qui donne des croquettes "énergétiques" à son chien, qui a une vie sédentaire (avoir des formes = être en forme) - le maître qui fait un cocktail de croquettes, de boites et de petits plats mitonnés. - le maître qui lui prélève une portion de son propre repas (le plus touchant aux yeux des amis des animaux) j'en passe et des meilleurs....... Toutes ces attitudes, partent d'un sentiment d'amour et pourtant....bon nombre de chiens qui ont droit à ce régime de faveur le payent chèrement. Car souvent ces régimes d'amour, sont synonymes de surcharge pondérale avec tous les problèmes que l'excès de poids entraîne (problèmes cardiaques, articulaires, comportementaux). Un chien ainsi soigné, aux petits oignons, du fait de sa surcharge pondérale voit son espérance de vie diminuer significativement, son comportement altéré. Ses besoins protéiques, lipidiques et glucidiques n'étant pas équivalent aux besoins des humains, le chien stocke cet excédent dans son tissu adipeux. A l'exemple de ce chien, un Golden Retriever, rencontré dans un parc Strasbourgeois, deux autre chiens se précipitent vers ce chien. Le maître des deux chiens s'approche et rappelle ses deux compagnons en ajoutant au rappel " laissez ce papy tranquille". Le maître du Golden, un peu vexé, répond : ce n'est pas un papy il a 3 ans ! Mon ami se sent un peu gêné. Il s'en suit une discussion au cours de laquelle il ressort que le dit Golden pèse 48 kg, soit un certain nombre de kilos en trop par rapport au poids moyen de cette race. Au cours de la discussion il apprend que ce chien a droit tous les jours à "un petit déjeuner" tartines beurrées, à un repas de midi (croquettes et viande) et un repas du soir (reste et plats spécialement cuisinés). Mon ami s'étonne de ce régime il lui est répondu : " il a toujours faim, quand on lui donne il mange et quand nous mangeons sans rien lui donner, il mendie". Ne rien lui donner serait inhumain ! A cela le propriétaire ajoute : "je sais il est un peu gros mais cela tient au fait qu'il ne cours pas beaucoup, il est très flemmard" Avez vous déjà vu un obèse courir un 100 mètres ? Même s'il le voulait son corps malmené crierait "Stop je n'en peux plus". Il existe effectivement des chiens qui ont un caractère amorphe, mais malheureusement dans un grand nombre de cas c'est plutôt le surpoids qui entraîne cette apathie. Aimer son chien, c'est donner à son compagnon une alimentation, une quantité adaptée à ses besoins. Le voir grassouillet* est une chose mais est-elle justifiée par une réduction de son espérance de vie ! Amour ne doit pas être équivalent de mort prématurée. De même donner à son chien une alimentation type "énergie", alors qu'il vit une vie de M. "Tout le monde" équivaut à donner une alimentation à M. Durant d'athlète de haut niveau alors que ce dernier ne pratique qu'occasionnellement des concours de pétanque. Imaginez le résultat sur M. Durant ! Je t'aime donc je t'engraisse (ébauche d'explication). La première explication qui me vient à l'esprit découle de notre notion de façonnage de nos propre enfant (cette explication me semble vraie que pour les propriétaires d'un certain âge). Jusqu'à l'apparition des laits (humains), dans les années 1970, dit maternisés il était de bon ton de donner une alimentation riche (en sucre en autre) afin d'avoir des bébé "grassouillet" (soufflé en terme médical). Dans l'esprit populaire un bébé en bonne santé avait du volume). Malgré les preuves de pertinence dans le domaine de la santé, ces laits maternisés, ainsi que le lait maternel avaient beaucoup de mal à s'imposer. La deuxième explication (pour nos générations qui n'ont pas connu la guerre) semble résider dans l'archétype de la femme, de l'homme moderne en vigueur dans notre société. Combien d'entre nous suivent un régime afin de coller à une image (consciemment ou inconsciemment). Pour les humains les notions de goût, de plaisir, de délectation, de plaisir sont de notions importantes alors quand nous devons faire attention à notre alimentation, au cholestérol, nous nous rattrapons par animaux interposés. "Je ne peux (je n'ai pas droit de manger cela", je souffre de cet état de fait alors je vis a travers tes goûts. Mais l'inverse est vrai également : "je me dois de réduire mon alimentation" alors toi mon animal de compagnie tu y a droit également et ce sans tenir compte, une fois de plus de ses besoins énergétiques. Conclusion En conclusion, aimer ou plutôt respecter son animal de compagnie c'est s'informer et respecter ses besoins comportementaux, énergétiques, en plus des règles de vie cohérente. Les animaux n'ont pas besoin, du simple fait qu'ils sont de compagnie, des mêmes besoins que nous leur compagnon ! Les priver de contacts, leur ôter toutes facultés d'adaptation afin d'être à leurs yeux Dieu, les engraisser et ainsi réduire leur espérance de vie, installer des pathologies (cardiaques, articulaires) me semble aussi dramatique et condamnable que la violence physique, et l'amour ne doit et ne peut, à mon sens pardonner cette cruauté. * en Allemagne, Suisse les ligues de protection animale commencent à sensibiliser les personnes à ce problème. Elles ont même montrée que les surcharges pondérales ne se réduisaient pas uniquement sous alimentation "light" mais que les pertes de poids les meilleures étaient obtenues avec des croquettes normales une hygiène de vie (sortie) adéquat, sauf pathologies particulières. source: Jean-Marc GRAFF Octobre 2003
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Usa - un chat se fait tirer dessus à 50 reprises
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de toya_x3 dans Vos coups de gueule
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Comme si la loi ne suffisait pas.......
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de mary-toutou dans Vos coups de gueule
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Un couple de promeneurs dévorés par des chiens errants
mary-toutou a posté un sujet dans Vos coups de gueule
Usa - Un couple de promeneurs dévorés par des chiens errants Un couple de promeneurs âgés de 77 et 66 ans ont été tués et dévorés par des chiens retournés à l'état sauvage dans une commune rurale de Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, a annoncé mercredi la police. Quelque onze chiens et cinq chiots "de races mélangées, de tailles différentes allant de 12 à 25 kilos" ont été rattrapés par le shérif du comté d'Oglethorpe et euthanasiés mardi sur ordre d'un juge local, a déclaré la porte-parole du bureau du shérif, Shalon Huff. En fin de semaine dernière, Sherry Schweder, une bibliothécaire à la retraite de 66 ans faisait sa promenade du soir dans les environs de sa maison, près de Lexington, en Georgie, lorsqu'elle a été attaquée par une meute de chiens errants. Son mari, Lothar Schweder, un professeur d'allemand à la retraite de 77 ans, est parti à sa recherche et a lui aussi été victime de la meute, selon la police. Leurs corps ont été découverts atrocement mutilés par des témoins alors que les chiens étaient encore sur place. "Nous n'avons eu aucun problème jusqu'ici avec les chiens errants et nous les avons presque tous attrapés. Il n'y a plus de danger pour le public", a affirmé le bureau du shérif. Les chiens étaient nourris régulièrement par un voisin du couple. Une vingtaine d'attaques de chiens ont été mortelles aux Etats-Unis cette année, contre 22 en 2008 et 30 en 2007, pour quelque 75 millions de chiens domestiques, a indiqué à l'AFP Adam Goldfarb, de la société protectrice des animaux Humane Society. "Les attaques mortelles de chiens sont extrêmement rares. On a en fait plus de chances de mourir foudroyé par un éclair dans ce pays que mordu par un chien", a-t-il affirmé. Source : http://www.france-amerique.com(...) -
Les différentes couleurs de robes
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de mary-toutou dans fiches sur les races de chiens
GÉNÉTIQUE : Trois gènes pour des chiens de tous poils La variété des pelages canins tient aux variations et aux combinaisons de seulement trois 3 gènes. Photo : Un échantillon de différents pelages canins, avec un teckel et trois différents terriers. (Edouard Cadieu) Du chihuahua au briard, les «coiffures» canines sont extrêmement variées : longues, courtes, raides, ondulées ou rêches. Pourtant, elles ne dépendent que de trois gènes, annonce aujourd'hui une équipe franco-américaine dans la revue Science. Pour arriver à cette conclusion, Edouard Cadieu, de l’Institut national de la recherche sur le génome humain à Bethesda (Etats-Unis), et ses collègues ont étudié plus de 1000 chiens domestiques appartenant à 80 races pures. A partir de la connaissance du génome du toutou, dont le séquençage s’est achevé en 2005 et grâce aux SNP (single nucleotide polymorphisms) -des variations sur une seule paire de base associées à la diversité des races et donc au pelage-, les chercheurs ont identifié les trois gènes principaux (RSPO2, FGF5 et KRT71) et leurs mutations responsables de l’aspect du pelage canin. Le gène RSPO2 est lié à l’apparition d’une moustache, d’une barbe et de sourcils fournis, le gène FGF5 à la longueur du poil et le KRT71 à la présence de boucles. En se combinant, ces trois gènes démultiplient leur action et sont à l’origine de sept types de fourrure, soit pratiquement tous les pelages existants des chiens racés, du molosse au petit toutou. Par exemple, les terriers australiens à poil dur présentent des variations seulement sur RSPO2 et les goldens retrievers aux longs poils seulement sur FGF5. Chez les terriers airedales dont les poils sont rêches et frisés, on observe des mutations sur RSPO2 et KRT71 ; chez les bearded collies aux poils, moustaches et sourcils longs, FGF5 et RSPO2 sont mutés ; chez les spaniels irlandais aux poils frisés FGF5 et KRT71 sont mutés et enfin chez les bichons aux poils, moustaches et sourcils frisés trois gènes sont mutés. Seuls les cabots au poil court tel le basset, ainsi que le loup gris, grand-père probable de nos chiens, possèdent les trois gènes dans leur état ancestral. Quant aux corniauds et autres croisés, leur hybridation rend difficile l’identification des causes génétiques de leur aspect. Selon Edouard Cadieu, «les chiens sont un très bon modèle pour la génétique car ils présentent à la fois une grande variété entre les races et une importante homogénéité à l’intérieur de chaque race», des caractéristiques indispensables pour étudier des cancers et des désordres immunitaires, souvent dépendants de plusieurs gènes. «Si nous sommes capables d’expliquer les causes plus ou moins complexes de la morphologie du chien, nous serons peut-être bientôt à même de décortiquer des maladies complexes» poursuit le chercheur. Une première étape avant de pouvoir passer aux maladies de leurs maîtres. Marion Sabourdy Sciences-et-Avenir.com Source : http://tempsreel.nouvelobs.com(...) -
Un rott mord une retraitée et tu son petit chien
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de isa71 dans Vos coups de gueule
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L'intelligence des chiens :)
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de Manoon1 dans Discussion générale
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La formation (le permis) - chiens catégorisés
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de Manoon1 dans Discussion générale
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(( les conduites agressives )) Les principales expressions corporelles de la menace Dans l’attitude offensive, l’animal se tient droit et les pattes raidies, le poil hérissé, la queue haute, les oreilles vers l’avant. Dans l’attitude défensive, l’animal se tient plutôt l’échine abaissée et hérissée, la queue basse voire rabattue, les oreilles en arrière. Ces attitudes sont accompagnées : · de grognements plus ou moins sonores et/ou d’aboiements · de mimiques faciales avec museau retroussé (plus les dents sont découvertes, plus le regard est fixe et/ou la pupille dilatée, plus c’est à prendre au sérieux !) La menace : savoir la respecter Ces signaux canins, posturaux et sonores, parfaitement « signifiants » entre congénères, reçoivent évidemment les réponses canines adaptées.* Par contre, les êtres humains décodent et interprètent souvent mal les menaces de leurs chiens (surtout les plus jeunes enfants), et en conséquence ne produisent pas les réponses adéquates. S’il est capital de savoir reconnaître les signaux de menace d’un chien, il l’est tout autant de les respecter. Car si l’animal menace, c’est pour prévenir son entourage que quelque chose l’inquiète ou lui fait peur, l’incommode ou lui fait mal, et qu’il souhaite que cela cesse. Pour échapper à l’inévitable morsure qui suit une menace non respectée, le mieux est de ne pas insister dans la voie engagée. (* à noter cependant que par sélection artificielle ou par chirurgies de convenance, l’homme a produit ou modifié des chiens qui entre eux, ont un langage gestuel bien moins finement expressif – par les yeux perdus sous les poils, les oreilles trop longues et tombantes, la queue coupée, etc.) · 2ème étape : passage à l’acte, la morsure Prise en gueule plus ou moins fortement tenue, dosée et lâchée en fonction de la situation et de l’adversaire, la morsure n’est pas faite pour tuer sauf dans 2 cas bien particuliers*. Le chien dose, maintient puis lâche sa prise en gueule, selon la réaction combative ou soumise de l’autre. C’est dans ses interactions avec sa fratrie et sa mère (jeux/batailles) au cours de ses premières 8 semaines de vie, que le chiot apprend ces phases rituelles des combats en dosant sa morsure (on parle d’apprentissage de l’inhibition de la morsure). Toute la qualité de la socialisation du jeune âge d’un chiot montre ici son importance capitale. *cas particuliers : -- la poursuite, saisie et morsure dite « délabrante » d’une proie. Nous en connaissons tous l’illustration familiale, avec la peluche (proie) que notre chiot ou chien tient en gueule et secoue vigoureusement de droite à gauche pour la « tuer » !! -- le dressage au mordant, où même si l’adversaire se « soumet » c'est-à-dire ne bouge plus, le chien continue de tenir fortement et ne lâchera pas sans ordre du maître 3ème étape : l’apaisement Le « vainqueur » posant sa patte sur l’autre ou en le léchant marque la fin du combat, pour éteindre toute velléité agressive et signaler la paix revenue (attention donc à ne pas interpréter ces léchages et patte tendue sur le maître qui vient de se faire mordre, pour des gestes de repentance !) Les différentes formes d’agressions Le stimulus déclencheur d’une agression, peut être endogène (si sa source se trouve dans l’organisme de l’individu lui-même, par exemple une douleur, une peur, la faim…) ou exogène (s’il provient de son environnement perceptif, de son milieu de vie comme le comportement d’un congénère ou d’une autre espèce). L’un de ces stimuli pouvant éventuellement provoquer l’autre : quand le comportement d’un autre (stimulus exogène) va éveiller la peur (stimulus endogène). Il a été observé différentes formes d’agressions chez le chien, et en 1969, l’éthologiste américain K.E Moyer en a proposé une classification qui fait autorité et permet de les distinguer. Nous avons retenu les plus courantes, et les examiner aidera à mieux s’en préserver au sein de la famille : · L’agression à caractère hiérarchique Entre canidés, cette agression (pas faite pour tuer) sert à marquer sa supériorité, à affirmer son pouvoir sur l’autre. Toujours impressionnante, parfois violente mais souvent brève, elle est courante entre mâles. Chaque individu va tenter de se faire plus fort, plus bruyant, plus grand qu’il n’est pour impressionner l’autre, aussi bien dans la phase de menace que dans celle de l’attaque. Cette agression cesse quand l’un des deux adopte une posture de soumission plus ou moins marquée, ou bien prend la fuite. Le chien de la famille peut agresser de cette manière un membre de sa famille pour défendre ou maintenir des privilèges qui lui sont laissés au quotidien, et que l’on remet en question. Exemple très connu: le chien qui occupe librement fauteuils et canapés, et qui grogne quand on le pousse pour s’y installer, et va jusqu’à mordre si on insiste trop ! · L’agression par irritation ou douleur Pour tenter d’échapper à une souffrance (le pied qui lui marche dessus ou la main qui caresse trop rudement) le chien peut grogner et mordre. Souvent observée chez l’animal vieillissant et plein de douleurs, malmené par un enfant par exemple, ou lors de soins à exercer sur un animal malade, ou lors de toilettages ou brossages répétitifs et redoutés, etc. Dans cette agression, il arrive que la première phase de menace soit inexistante : quand on a mal, il faut que cela s’arrête tout de suite : pas le temps de prévenir que ça va mal ! · L’agression par peur Sans doute la plus fréquente alors même que cette émotion est l’une des plus mal reconnues par les maîtres. C’est le franchissement brusque de sa distance dite « critique »* qui fait craindre à l’animal cette intrusion, surtout s’il n’a aucune possibilité de fuite. C’est le cas du chien tenu en laisse qui voit s’approcher un congénère ou un humain qui l’inquiète. Sans pouvoir fuir pour rétablir la distance critique, il ne reste à ce chien effrayé qu’à menacer pour faire fuir ou reculer l’autre et mordre si la menace n’a pas fonctionné. C’est le cas également très courant, du chien qui prend peur quand on le poursuit pour le punir ou lui reprendre un chapardage, jusqu’à l’acculer dans un espace restreint, derrière ou sous un meuble. Mis dans une situation sans issue, il n’a plus d’autre ressource d’autodéfense que menacer ou même mordre la main qui s’avance et qui veut absolument l’attraper. L’abord du chien par surprise (entre autre quand il dort, quand il mange…) suscite sa peur et sa réaction peut être celle de la menace. Dans nombre d’agressions motivées par la peur, les 3 phases peuvent être rendues un peu floues par l’intensité de l’émotion qui pousse l’animal à des réactions extrêmes. On comprend que pousser ainsi un animal jusque dans ses derniers retranchements, fait prendre de grands risques de morsures très graves parce qu’exercées parfois avec l’énergie du désespoir par le chien. * distance critique : zone personnelle limite (fluctuante en fonction du sujet, de son histoire, son état émotionnel et des contextes) que « dessine » un individu autour de lui et dans laquelle il peut ou non tolérer une approche. Le franchissement rapide de cette zone déclenche la peur. · L’agression instrumentale ou morsure dite « instrumentalisée » C’est l’agression la plus dangereuse, parce que l’étape de la menace n’existe plus. --> Elle est le résultat d’un apprentissage volontaire dans le cas du dressage au « mordant* ». Le but de cette technique est d’obtenir que le chien attaque une personne ciblée, automatiquement et sur ordre, et bien sûr sans la prévenir, pour ne la lâcher que sur ordre également. L’animal devient une arme, sa morsure est dite « instrumentalisée » (à ne mettre, on s’en rend compte, que dans des mains très expertes !), puisqu’on s’en sert comme d’un instrument ! * Ce dressage ne devrait être réservé qu’à des chiens qui seront employés à des métiers de la défense et/ou de l’attaque (police, armée par ex.) et effectué par des professionnels habilités. Pour ce qui est d’un chien de famille qui serait dressé ainsi, on peut imaginer que dans un contexte de stress intense l’animal se désorganise émotionnellement, et échappe au contrôle de son maître en déclenchant une attaque violente --> Ce peut être également un apprentissage involontaire: Ex : un chien confronté à une situation stressante et qui se répète. Les toilettage douloureux ou les contraintes en espace restreint se reproduisant par exemple, signalent à l’animal que ses menaces sont inutiles et impulsivement il passe directement à la morsure. C’est désormais l’imprévisibilité de ses attaques qui rend l’animal dangereux. On l’aura compris, n’importe quel chien peut mordre, il suffit déjà pour cela qu’il ait peur ou mal. Et même si pour lui le motif premier de son agression n’est pas la peur, cette émotion colore plus ou moins tout affrontement avec un ou des membre(s) de sa famille. D’autres formes d’agressions du chien existent comme l’agression redirigée (quand l’animal ne peut atteindre ce qui l’agresse ou lui fait peur et qui se retourne sur celui -humain ou congénère- qui se trouve près de lui), l’agression maternelle (le cas de la mère qui protège ses petits), l’agression territoriale, ou encore celle liée à la convoitise ou possession de nourriture ou d’objet … Ces morsures sont un peu moins nombreuses, au moins parce que beaucoup savent s’approcher d’une mère et de ses petits avec précautions et comprennent qu’il ne faut pas déranger un chien qui mange, sous peine, chez certains sujets sensibles, de déclencher les plus grandes (et légitimes) inquiétudes. --------------------
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(( Bonheur des uns, cauchemar des autres : les balades avec un molosse ))
mary-toutou a posté un sujet dans Education
(( Bonheur des uns, cauchemar des autres : les balades avec un molosse )) ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Texte publié dans le magazine "Molosses News" n°38 de Juillet/Août 2005. ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Partir en promenade avec son molosse peut être un moment plaisant pour beaucoup de maîtres, ou au contraire difficile voire redouté par d’autres, incapables de bien contrôler leur animal à l’extérieur. Des chiens de grandes ou petites races molossoïdes sont parfois peu sociables, distants voire menaçants avec leurs congénères, les êtres humains, ou les deux à la fois ! De nombreux mâles sont spécialement sourcilleux avec leurs congénères du même sexe (les femelles leur disputant parfois cette réputation) et très prompts à aller « s’expliquer » de manière musclée dans leurs rencontres. Favoriser une bonne socialisation aux congénères (consciencieusement menée depuis le plus jeune âge) et travailler le bon contrôle du chien avec une relation clairement organisée autour de rigoureuses règles de vie, tempèrent beaucoup ces intolérances et peuvent façonner un molosse tout à fait équilibré. Des rencontres pas faciles Typox le Dogo n’est pas resté avec sa mère et sa fratrie pendant 8 semaines (strict minimum pour le bon développement d’un chiot). De ce fait mal socialisé à sa propre espèce, il redoute ses congénères et cherche plutôt à les fuir, mais lorsqu'il est maintenu en laisse sur les trottoirs, terrifié, il les agresse bruyamment dès qu’il en aperçoit qui cheminent non loin. Ulma la Cane Corso, n’a connu que des chiens dans son chenil isolé, où seul l’éleveur distribuait la nourriture sans véritables interactions. Elle est folle de joie quand elle aperçoit un autre chien, mais croiser tout humain petit ou grand en promenade la met dans le plus grand désarroi. Elle tente alors de freiner leurs approches en les menaçant avec grondements et aboiements. Spot le Dobermann, ne sort pas souvent de son jardin, en conséquence il n’est pas très à l’aise par manque de familiarisation avec tout son environnement. Quand ses maîtres le lâchent, il court après tous les joggers, cyclistes et enfants qui se poursuivent en jouant. Les difficultés de Rustine la Boxer ne sont pas les mêmes. Ses maîtres ont perdu leur précédent compagnon dans une bagarre qui a mal tourné avec des chiens rencontrés en promenade. Ils sont maintenant très crispés dans leurs balades, guettent anxieusement toute approche du moindre canidé, et malgré eux, communiquent leur appréhension à Rustine. A la moindre tension de sa laisse, avertie que quelque chose de suspect se profile, la jeune molosse réagit fortement et de plus en plus inquiète. Au fil des sorties et par peur à son tour, elle est devenue menaçante elle aussi. Pour plus de facilité Les meilleures rencontres entre chiens se font quand ils sont tous lâchés. Échanges de regards, flairages, frôlements, battements de queue, hérissement du poil et positionnement des oreilles permettent à chacun d’évaluer l’autre et ses intentions. Vont-ils jouer ensemble ou passer leur chemin? En tout cas leur approche est naturelle et sans entrave. En ville nous devons tenir nos compagnons en laisse, et leurs rencontres ne sont pas facilitées. Tiré et tenu souvent fermement par un maître un peu inquiet et malhabile, l’animal se sent vulnérable et grogne ou aboie, surtout et avant tout par peur. Il veut freiner toute approche à laquelle il ne se sent pas capable de faire face, parce qu’il est attaché. Pour parer toute éventualité, il dispose pourtant de moyens naturels qu’il pourrait utiliser s’il n’était pas en laisse : l’immobilisation, le temps de jauger et de s’ajuster au type d’approche, amicale ou offensive de l’autre ou la fuite, s’il lui semble que l’autre a des intentions plutôt belliqueuses et qu’il ne tient pas à l’affronter ou bien encore l’attaque, s’il se sent au contraire tout a fait prêt à s’imposer et se croit en mesure d’avoir le dessus sur l’autre individu On comprendra mieux ainsi l’inconfort (et donc les menaces) de certains chiens en laisse qui voient arriver vers eux un congénère en liberté Le chien « libre » peut (dans le meilleur des cas) être assez décontracté ou « intimidé » par les menaces de l’entravé, et passer son chemin au large. Ou au contraire il peut décider de « s’expliquer » avec ce menaçant qui ne l’impressionne pas du tout et vouloir alors engager un combat avec un chien qui ne pourra strictement rien pour lui-même. Des responsabilités collectives Dès son plus jeune âge, de multiples facteurs peuvent retentir de façon défavorable sur l’équilibre psychique et comportemental d’un chien, pouvant l’amener à des peurs et des conduites agressives en extérieur. On recense notamment : L’isolement en chenil ou en boxes à l’élevage, qui ne prépare pas des chiots bien sociables soit avec les congénères soit avec les humains (ex : Ulma). Rappelons que la nouveauté fait peur, et que si les chiots n’ont pas été suffisamment familiarisés aux « deux » ou aux « quatre pattes », il est possible qu’ils les craignent à l’âge adulte. Le retrait prématuré des chiots de la portée. La mère n’a pas le temps d’initier toute la fratrie aux codes sociaux qui régissent les échanges entre chiens (ex : Typox) Le manque de socialisation dès l’acquisition d’un chiot par ses propriétaires (même avant ses derniers vaccins) avec des sorties ludiques en zones nature et urbaine pour des rencontres multiples et variées (ex : Spot) Les possibles expériences traumatisantes de sa 7è à sa 14è semaine (et même plus tard pour certaines races molossoïdes) Les craintes de ses maîtres pour sa vie (ex : Rustine). On néglige trop souvent l’impact de l’état émotionnel du maître sur son chien, véritable éponge affective qui perçoit finement les émotions de l’humain La méconnaissance qu’ont les propriétaires de chien, du pouvoir tranquillisant d’une relation clairement organisée autour de règles de vie non changeantes au gré des humeurs et des emplois du temps. Préventivement En France, contrairement à l’Allemagne, nous manquons de lieux de rencontre où chiots et chiens pourraient s’exercer en toute liberté et sécurité à parfaire leur socialisation, pour qu’ils expérimentent avec leurs maîtres qu’il n’y a pas que des risques à fréquenter des congénères. Pendant la période de forte attraction sociale de leurs 12 premières semaines de vie, les chiots qui sortent peu et ne vivent pas de multiples expériences sociales positives à l’extérieur, seront moins confiants et hardis lors de leurs futures sorties. Les contacts avec des chiens de races diverses, adultes ou non et se déroulant précocement de manière ludique, façonnent un chiot sociable pour plus tard. Comme des adultes n’agressent pas « un petit » il est bon de favoriser toutes les rencontres puisque le chiot n’a rien à craindre d’eux. A l’adolescence par contre, les relations changent entre chiens, et certains mâles ne sont plus très souples avec les autres individus de même sexe. C’est justement une socialisation précoce et poursuivie toute l’adolescence, qui peut atténuer cela. De même la confrontation précoce et progressive avec le tumulte urbain, les rencontres de congénères en laisse et d’humains petits et grands à pied, à vélo ou en rollers familiarise le chiot à toutes ces situations singulières, qui petit à petit deviennent son ordinaire. (Le tout renforcé de façon positive par le maître jusqu’à l’âge adulte) Quelques remèdes Suivant les contextes et lieux de promenade, il est responsable d’éviter les rapprochements et de savoir tenir son molosse en laisse quand alentour d’autres sont en laisse aussi. Beaucoup de personnes sont impressionnées et ont peur pour leur chien en voyant arriver vers eux des molosses. La grande disproportion des tailles, ou même des âges (entre un Rottweiller et un Cocker par exemple) ne peut qu’être dommageable au petit s’il y avait combat. Si par contre les autres chiens sont en liberté, on a le choix de lâcher le sien à la condition d’avoir un excellent contrôle sur lui. On doit être en mesure alors de réguler n’importe lequel de ses comportements, y compris celui de la fuite avec un bon rappel. C’est ainsi qu’il est sage de savoir s’écarter de maîtres que l’on repère mal assurés avec leurs chiens, en rappelant le sien pour prendre un peu de distance, et ne pas risquer un rapprochement conflictuel. Si un chien est craintif, on peut le laisser évoluer en liberté dans un lieu clôturé avec des chiens paisibles et joueurs, éventuellement des femelles si c’est un mâle inquiet. Cela commencera par restaurer sa confiance en lui puisqu’ il constatera que les autres chiens ne sont pas des ennemis. On augmentera peu à peu les difficultés, en introduisant dans le groupe un mâle assez calme, et ainsi de suite. Cette habituation/désensibilisation est délicate et l’on peut se faire aider par un comportementaliste pour la mener, car une maladresse pourrait faire régresser l’animal. La convoitise pour un même objet peut déclencher une bagarre. Évitez donc de lancer un jouet à votre chien lorsqu’il y en a d’autres à proximité, car les chiens ne sont pas tous partageurs, loin de là ! Les déplacements rapides de joggers, cyclistes, enfants en rollers, ou simple landau poussé par une maman peuvent déclencher l’instinct de prédation* du chien, et c’est alors la course poursuite de ce qui figure une « proie ». Au maître de développer une grande vigilance et un meilleur contrôle pour stopper le molosse avant qu’il ne s’élance. Certains enfants combinent plusieurs attitudes : ils crient, gesticulent, agitent des jouets. Tout pour plaire à un chien qui peut vouloir participer ou « mettre bon ordre » dans ce chahut ! Prêtez attention à des petits bouts de chou qui peuvent être très effrayés par un molosse se précipitant vers eux, amicalement ou non ! A vous donc d’apprendre à canaliser votre chien, pour la sécurité de tous. Un chien se montre parfois menaçant avec les passants, semblant sans peur vouloir « protéger » les siens et empêcher qui que ce soit de les approcher. Gérer les rencontres en général est à la charge de ses maîtres, et si c’est le chien qui se croit investi de ce devoir, c’est qu’il n’est pas clairement à sa place dans sa relation avec ses propriétaires. Une réorganisation du système relationnel s’impose alors avec un comportementaliste. Conclusion On s’en aperçoit au moment des sorties, il est très exigeant d’avoir un molosse. Ses maîtres doivent d’abord savoir faire le bon choix d’un chiot auprès d’éleveurs sérieux et responsables. Ensuite ils doivent veiller à développer toute sa vie durant la grande sociabilité de leur animal, en même temps que leur parfait contrôle sur lui, au risque sinon de participer à renforcer une mauvaise réputation déjà largement répandue sur les molosses. Les professionnels que sont le comportementaliste et le dresseur (ou l’éducateur canin comme on voudra l’appeler) sont là pour les aider tout au long de cette démarche, chacun dans son domaine de compétence. * Instinct de chasse -------------------- -
(( Les conduites agressives liées à la nourriture )) ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Texte publié dans les magazines "Santé Pratique Animaux" n°24 d'Avril 2005 Et "Molosses News" n° 36 de Mars/Avril 2005 ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Parmi les nombreuses causes de conduites agressives des chiens, celles qui surprennent souvent autant qu’elles déstabilisent leurs propriétaires, sont liées à la convoitise ou possession de nourriture. (Convoitise ou possession d’objet, spécialement les jouets, pouvant soulever le même type de comportement de l’animal) Archaïquement, posséder de la nourriture représente la survie, c’est pourquoi s’alimenter suscite le vif et légitime intérêt de tout être vivant. Quand il leur semble qu’il n’y aura peut-être pas de pain ou de riz pour tout le monde, même des Hommes (êtres vivants les plus évolués sur l’échelle de l’évolution) en viennent encore aujourd’hui à s’entre battre, sur notre planète. Même si de nos jours nos chiens n’ont plus à « se soucier » de ce qu’ils vont manger, convoiter ou préserver une nourriture reste pour eux déclencheur de plus ou moins vives inquiétudes, et réactions en conséquence. On peut noter que meilleure est la qualité de cette nourriture, comme des restes de table, os de boucherie, os en peau de buffle -qui sont de vrais/faux jouet à ronger et manger- plus l’agression est prononcée. Les menaces (grognements, aboiements) ou morsures du chiot ou de l'adulte, qui défend ce qu’il considère comme son bien ou son dû, peut s’exercer sur les humains comme sur ses congénères. Pour exemples, et selon les contextes et circonstances, le chien peut être amené à : Grogner et montrer les dents si ses maîtres s’approchent de sa gamelle quand il mange, ou qu’ils essaient simplement de l’atteindre pour la remplir Agresser la main d’un membre de la famille qui veut ramasser un morceau de nourriture tombé au sol (schéma très courant, sous ou près de la table, lors des repas ou de leur préparation) Grogner ou mordre si l’on veut lui retirer de la gueule, l’ordure, la charogne qu’il a ramassée en promenade, le fromage qu’il vient de « chaparder » sur la table, ou bien le goûter des mains du bambin de la maison, ou d’un enfant croisé dans la rue. Attaquer tout congénère, qui s’approche ou rôde chez lui près de sa gamelle, ou tout autre congénère en promenade qui souhaite s’approprier sa balle ou son bâton. 1.Prévenir c’est guérir, avec pour mot clé : respect Il est beaucoup plus facile d'éviter les conduites agressives reliées à la nourriture, que de les traiter quand elles sont apparues. Dès l’arrivée d’un chiot dans la famille, si l’on constate déjà que le moment de la gamelle éveille chez lui une agitation incontrôlable, loin de s’en amuser ou de vouloir la contrer, il y a lieu d’organiser avec méthode, les prises de repas de tous dans la famille. Il est indispensable de commencer par là, surtout si le chiot montre des signes d’agressivité. La compétition pour s’alimenter dans une gamelle commune avec d’autres chiots ou chiens chez son éleveur -ou dans sa famille d’élevage- est peut-être le seul modèle qu’il connaisse pour se nourrir. Les craintes -et conduites agressives associées- du chiot s’apaiseront rapidement, si sa nouvelle famille lui fait découvrir qu’il n’a pas à craindre que sa nourriture lui soit reprise. Tout animal doit être respecté quand il mange et cela implique de lui offrir de s’alimenter dans les meilleures conditions de calme et tranquillité. En commençant très tôt à initier la confiance du petit animal autour de la prise de nourriture, on prépare un chien adulte qui ne se sentira pas en devoir de défendre âprement une gamelle. Pour les chiots les plus sensibles ou qui dans leur élevage ont craint de manquer, il n’est rien de plus inquiétant que des maîtres qui donnent et retirent « exprès » la gamelle, ou pire même, mettent les mains dedans pour « montrer qui est le maître ! » Tout cela généralement retenu dans des lectures de qualité discutable ou sur les conseils irresponsables de l’entourage, pour n’aboutir qu’à éveiller la peur du chiot qui peut alors réagir défensivement par des grognements et des morsures si l’on insiste ! Ces mêmes dangereux « conseilleurs » de renchérir, en préconisant dans ces cas, de saisir vivement le chiot grogneur par la peau du cou, de le secouer et l’aplatir en position de soumission ! Avec ces conseils que nous considérons comme brutaux et inutiles, on risque fort de se faire mordre, tout en installant avec l’animal une relation basée sur la crainte et la contrainte physique. Ce ne sont assurément pas ces démonstrations autoritaristes qui permettent d’obtenir le respect naturel du chien. Au contraire, loin d’user de ces méthodes d’un autre âge, les maîtres sont inhibiteurs de conflits quand ils exercent sur leur chien une influence et un contrôle rassurants et sécurisants. Ne peut-on donc pas raisonnablement laisser tranquille un animal qui mange, plutôt que de le soumettre au stress de lui disputer une gamelle qu’il a tant attendue, pour le brutaliser ensuite s’il réagit en grognant ?! (le plus souvent par peur d’ailleurs, sans que cette émotion soit reconnue comme telle) 2. Rappel de quelques règles élémentaires Avec un chiot ou un adulte, craintif ou non, et qui a déjà grogné autour de la distribution de nourriture, suivre quelques règles avec rigueur, permettra de le voir s’apaiser. On procèdera de même si l’on veut faire cohabiter harmonieusement plusieurs chiens, ou introduire par exemple, un chiot ou un chaton auprès de l'animal. Pour un chiot ou un adulte plus paisible, on peut rester attentif à ce que rien ne vienne l’inquiéter dans ce domaine, sans être pour autant aussi rigoureux sur ces quelques règles : Préparer les repas de la famille ainsi que la gamelle du chien en dehors de la présence de l’animal. A ces moments, la cuisine est le lieu de sur stimulations pouvant entraîner une trop grande excitation qui peut dégénérer, et de plus nuire à la bonne assimilation de l’aliment absorbé par les chiens de grandes races, sensibles aux torsions d’estomac. Faire manger le chien seul et tranquille dans une pièce fermée au besoin, en lui laissant sa gamelle 10mn à ¼ d’h, pour la ranger dès qu’il a terminé. S’il n’a pas tout absorbé, il est impératif de ne pas laisser de « restes », mais de les ranger pour les resservir au prochain repas. Cette consigne est à observer avec rigueur pour 2 raisons : 1.d’une part, sa nourriture « qui traîne » peut éveiller chez le chien le souci (légitime) de la défendre au passage de quiconque à proximité (humain ou animal) 2.le chien va petit à petit, de lui-même et pour sa bonne santé, mieux réguler son comportement alimentaire, en vidant sa gamelle dans le temps imparti (à condition que lui soit donné la quantité nécessaire -et pas trop- selon son âge et sa condition physique) Ne pas charger un enfant de préparer et donner au chiot sa gamelle, avant que celui-ci n’ait été tranquillisé et canalisé à ce niveau par ses parents. (La charge de nourrir un chien devant à mon avis rester celle des adultes d'une famille) Ne pas prendre de repas à table en présence du chiot ou d'un chien adulte, surtout s’il y a des enfants. La trop grande proximité des aliments ne peut que susciter la convoitise et surexciter l’animal qui va quémander ou se saisir de ce qui pourrait tomber (les goûters ou plateaux télé sur table basse par ex. peuvent être d’insupportables tentations canines propres à soulever vive agitation et dérives agressives, pour des aliments trop à portée de l’animal Ne pas soumettre le chiot –et l’adulte plus tard- au stress de voir gesticuler dans la maison ou en balade autour de lui, des enfants qui grignotent bonbons et gâteaux. Ne pas laisser la moindre nourriture à portée d’un chien -et surtout pas d’un chiot- pour le qualifier ensuite de « voleur »… Selon les codes sociaux canins, tout aliment dont s’est détourné le leader du groupe, représente « les restes » que tout subordonné est en droit de consommer. La poubelle dans la cuisine, le sac de croquettes dans le garage, le poulet sur la table, le paquet de biscuits oublié sur le canapé, sont donc autant de « restes » que le chien peut légitimement s’approprier si vous vous en détournez ne serait-ce qu’un instant ! Le chien n’a pas « volé » mais pris un aliment à sa portée, et la « bêtise » ce sont ses maîtres qui l’ont commise, en s’en détournant ! Tout ce qui touche à la nourriture est donc une « affaire sérieuse » pour un chien. Ne pas en être conscient peut exposer à des conduites agressives dont on sait qu’elles peuvent en être les conséquences, spécialement avec des chiens de grande race.
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Texte publié dans le magazine "Molosses News" n°51 de septembre/octobre 2007 ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ Faire l’acquisition d’un molosse = voir les conditions d’élevage du chiot Forte est la pression médiatique qui pointe régulièrement du doigt les conduites agressives de molosses sur les êtres humains, pendant que l’on néglige d’ailleurs, de relater les attaques qui impliquent d’autres races abusivement cataloguées comme « gentilles ». Raison donc, pour partir du bon pied et commencer une bonne relation en choisissant de faire l’acquisition responsable d’un petit molosse inscrit au livre des origines françaises (LOF) pour une meilleure garantie de sa bonne santé et de son bon équilibre psycho-comportemental. Fixer son choix sur une race Si l’on n’a pas encore fixé son choix sur le molosse que l’on envisage d’acquérir, la rencontre avec des éleveurs des différentes races que l’on met en balance, permet de préciser ses propres attentes et préférences, et de mieux les mettre en adéquation avec la race à retenir. Ces professionnels dresseront chacun le portrait de la race qui les passionne, et tout futur acquéreur devra retenir celle qui regroupe les qualités et « défauts » de chien, qui pourront correspondre à sa personnalité et son mode de vie familiale. Sans rester uniquement centré sur l’aspect physique (certes important), tous ces renseignements permettent de « fouiller » dans les caractéristiques raciales, pour pointer ce qui peut orienter le choix final. Attention cependant, que tout ce qui concernera le caractère sera à entendre avec beaucoup de réserve. Certains traits tempéramentaux annoncés comme « distant » « dominant » « pot de colle » etc… dépendront surtout du modèle relationnel que ses propriétaires instaureront avec leur chien. Il vaudra mieux s’attarder sur les prédispositions et aptitudes au travail d’une race (aptitudes qui toutefois ne se révèlent que si les facteurs nécessaires à leur apparition sont réunis, parfois par dressage), éléments qui finalement en disent long sur un profil comportemental et relationnel de chien. Le « bon » élevage Tout au long de ces rencontres avec des éleveurs, et comme il y a toujours du mieux et du moins bien (dans cette activité comme dans d’autres) examinons ce que peuvent être les critères sur lesquels s’appuyer pour trouver le « bon élevage ». Les conditions d'hygiène des lieux et l'état de santé des géniteurs (entre autre, l'absence de tare génétique telle que la dysplasie par exemple) sont évidemment à connaître parfaitement. Tout cela est primordial mais n’est pas tout, car la stabilité émotionnelle du chiot, est un critère de choix dont il faut particulièrement s’informer. Car comment envisager de démarrer une bonne relation et éducation d’un chiot, si celui-ci n’a pas les acquis de base absolument nécessaires à une poursuite harmonieuse de son développement. Pour un chiot équilibré Quelles sont aujourd’hui les attentes d’un acquéreur qui ne souhaite pas se faire remarquer en promenant son molosse ? Il le veut évidemment sociable avec ses congénères et les humains (enfants ou adultes) et que son possible fort tempérament (courant chez les molosses !) ne se traduise pas par de l'agressivité, mais un parfait équilibre pour s'adapter aux situations de la vie de sa famille ou au travail auquel il le destine. Comment obtenir cet équilibre, à partir de quand ce profil se façonne-t-il ? L’inné et les acquis C’est la richesse en stimulations de la vie du très jeune âge, qui prépare un chiot équilibré et apte à poursuivre sans crainte ni surexcitabilité excessives, l’apprentissage de la vie avec ses futurs propriétaires. Tout chiot est d’abord l’expression de son patrimoine génétique, c’est évident. Cependant, cette « promesse » génétique ne se réalisera pour donner un animal prêt à vivre en société, que si toutes les conditions sont réunies pour favoriser son bon développement physiologique, mais aussi psychique et comportemental. La qualité du vécu prénatal influe déjà sur le comportement du chiot qui naîtra, et le bien être ou au contraire le mal être psychique de la génitrice, fera toute la différence. Quand il n’est pas offert une gestation paisible et confortable à une femelle, les chiots « baignent » dans la gamme des émotions négatives des chocs et du stress vécus par leur mère. C’est déjà une certaine sensibilité qui s’acquiert là, in utero. Des conditions de vie paisibles sont donc à privilégier pour la reproductrice, durant sa gestation et pour sa mise-bas. Et après... Liée ensuite au comportement exploratoire, la stabilité émotionnelle du chiot continue de se forger essentiellement entre sa 3è et sa 8è semaine, si sécurisé par la proximité de sa mère et sa fratrie, il peut rencontrer un monde suffisamment diversifié. C’est durant cette période de forte attraction sociale, qu’un univers varié et stimulant lui permet d’abord de découvrir et de se familiariser avec des formes, des matières et des couleurs, des sons et des odeurs. Il peut apprendre à aborder les objets, à exercer sa motricité et devenir de plus en plus confiant et assuré. Enrichit d’expériences multiples, le chiot est préparé à avoir plus tard dans sa vie, des réactions pondérées devant toute nouveauté. Parallèlement, il doit apprendre à interagir avec les êtres vivants (d’abord ses congénères) et doit donc absolument rester avec sa mère et sa fratrie, minimum 2 mois (et jusqu’à 3 mois si l’enrichissement du milieu de vie est maximal) Les interactions avec les siens lui permettent de structurer des comportements sociaux et le préparent à une future vie collective. L’apprentissage de la ritualisation des contacts entre chiens se fait là, et les mécanismes de l’autocontrôle et de l’inhibition de la morsure se mettent en place. Le chiot apprend le contrôle et l’interruption de tout comportement, mouvements, morsures, au cours des jeux de combats. Privé de ces acquisitions précoces, un chiot risque de devenir un animal «tornade» et mordilleur à l’excès que rien ne sait arrêter, avec ses congénères et les humains. Dans le même temps, de quotidiennes manipulations douces et attentives du chiot par les éleveurs, habituent celui-ci à considérer l’humain comme espèce amie. Les différents profils masculins et féminins, adultes et enfants sont à lui faire rencontrer, si possible en admettant un peu la fratrie dans l’habitat. Familiarisé aux bruits et odeurs d’un intérieur d’humains, à leurs gestuelles, voix et contacts, le chiot est mieux armés pour la vie en famille et préparé à aborder tout contexte nouveau sans stress majeur. Une familiarisation également précoce à d’autres espèces animales (ex : les chats et rongeurs présents dans nombre de foyers) garantit la bonne aisance du chiot à vivre plus tard près d’eux. Récapitulatif Une grande partie du devenir du petit molosse se joue donc dans les toutes premières semaines qui suivent sa naissance, car son cerveau est toujours en plein développement. Une majorité de neurones ne se trouveront mis en activité que par les stimulations de son environnement, reçues de ses différents organes sensoriels. Des contacts corporels, de la lumière, des bruits, des odeurs, puis des interactions avec les congénères et autres espèces humaine et animales, vont progressivement sculpter et programmer richement ce cerveau. Sans assez de stimuli extérieurs à lui-même, le chiot n’acquiert pas de capacités motrices, tactiles, visuelles, auditives et olfactives performantes. S’il n’y est pas exercé très tôt, il n’acquiert pas non plus de bonnes capacités à connaître et reconnaître les siens ou d’autres êtres vivants, ni à développer des compétences sociales avec eux. En conclusion Le chiot faisant l’acquisition de mécanismes adaptatifs à son environnement en général par la richesse et la qualité des expériences très précoces qu’il aura pu faire, on peut mesurer que l’élevage en chenils et boxes isolés ne favorisera pas le plein épanouissement sensoriel et émotionnel des chiots, qu’un type d’élevage plus proximal peut offrir. Le choix des reproducteurs, la qualité de vie et de mise bas de la reproductrice, ainsi que les conditions d’enrichissement du milieu pour un développement précoce optimal des chiots, sont donc tout un ensemble à prendre en compte par le futur acquéreur, pour orienter son « bon choix » d’élevage et y trouver le « bon chiot ».
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Comme si la loi ne suffisait pas, il y aussi des râclures pour éliminer mes chiens. Mais ça, ça n’intéresse pas les médias… Extrait du Dauphiné Libéré : « Vif émoi dans le milieu de la cause animale. Hier, aux alentours de 16 heures, un American Stafford Shire Terrier femelle d'une trentaine de kilos a été retrouvé noyé, dans l'Ardèche au niveau du pont de Saint-Didier-sous-Aubenas. C'est Marc Bacconnier, adjoint à la mairie, qui a fait la découverte du corps sans vie de l'animal. « J'effectuais ma ronde régulière aux abords de la rivière, quand j'ai vu ce chien accroché à une pierre jetée au fond de l'eau », dit-il. En concertation avec Raymond Rouressol, 1er adjoint, il a immédiatement décidé d'appeler le commissariat d'Aubenas. Dépêchés sur les lieux du drame, deux policiers ont procédé aux vérifications d'usage. Après aval de l'officier de police judiciaire, une enquête « pour acte de torture et de barbarie » a été ouverte. Selon les policiers présents, les causes de ce « crime » peuvent être multiples. « Il pourrait s'agir d'un abandon, de règlement de compte ou d'un simple acte gratuit. Il faudra attendre l'avancée de l'enquête pour le dire ». La tâche risque d'être difficile. Vétérinaire à la clinique des Terres de Millet, Jacques Riffart n'a trouvé aucune puce ni tatouage sur le corps de l'American Stafford qui serait mort dans les 24 dernières heures. « Du coup il sera difficile de remonter au propriétaire », ajoute-t-il. Ce que l'on peut d'ores et déjà spécifier, c'est qu'hier deux jeunes errants ont fait état au vétérinaire de la perte d'une chienne au même moment. Cela n'empêchera pas Anne-Lise Fabre et Gilberte Golay, respectivement directrice et présidente du refuge SPA les Amandiers à Lavilledieu, de porter plainte contre x. « C'est la première fois qu'on voit ça et tant de cruauté contre un animal est abominable », soulignent-elles. Le corps de l'American Stafford a été rapatrié au refuge des Amandiers pour un futur équarrissage.» Emmanuel TASSE Président du C.F.A.B.A.S. (Club Français des Amateurs de Bull terrier, d'American staffordshire terrier et de Staffordshire bull terrier) Site du C.F.A.B.A.S. : http://www.cfabas.fr ---------- Initiateur et coordinateur du 4C (Collectif Contre la Catégorisation des Chiens) Site du 4C : http://www.against-bsl.eu
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par ennui, il brule un chien.
mary-toutou a répondu à un(e) sujet de domodi dans Vos coups de gueule
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