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Tout ce qui a été posté par didy551
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Pour Pixérécourt: J'ai fait le stage du 8 mai et j'ai payé 75euros la journée (environ 5h à cheval) sans être cotisante au club. Pour les cotisants c'est moins cher. Mais il n'y a pas de stage en aout (le seul stage des vacances c'est cette semaine mais il fallait s'inscrire d'avance, à moins qu'il y es encore des places) Sinon les heures de cours, je te donne l'adresse de leur site internet: www.hippix.fr
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travailler dans un ranch au Canada ou au USA?
didy551 a répondu à un(e) sujet de dinou dans Discussions Libres
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Mon club c le cercle hippique de Pixérécourt Il se situe à coté de Nancy Il ya 1 moniteur, 2 monitrices et 1 élève BPJEPS Western. Le club propose plusieurs activités: classique (saut et dressage), western et pour les plus petits il ya le baby-poneys. Plusieurs stages sont organisé au cours de l'année: Hunter, dressage, travail à pied, éthologie, western, TREC... en plus des fêtes de Noel et de fin d'année, en juin. Le club fait partie du lycée agricole c'est comme ça que j'y suis arrivée, en option equitation et oui, l'equitation m'a apporté des points pour le bac!!! Perso ça faisait 5 ans que j'y était pas allé (j'ai 130km de route) et ça me manquait de trop donc cette année j'y suis retourné et j'ai fait un stage western et à la rentrée je pense que j'ai vais ya retourné régulièrement ça fait beaucoup de route mais quand on aime on ne compte pas... Mon nouveau chouchou s'appelle Bourbon, vous pouvez le voir sur le site Pour plus de renseignement: www.hippix.fr
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Chapitre 2 Spoiler: Ce n’est pas possible ! s’exclama Laura. Maman n’a jamais eu de nouvelles depuis qu’il nous a quittées ! -Oui, mais c’est l’écriture de Papa ! balbutia Lou en ouvrant l’enveloppe d’une main tremblante. Elle regarda le timbre. -Il l’a envoyée d’Angleterre. C’est là qu’il vivait… Je le savais ! ajouta-t-elle d’une voix rauque. -Vite ! Qu’est-ce qu’il raconte ? Lou marqua une pause. -Pourquoi papa ne m’a-t-il pas contactée ? -Voyons plutôt ce qu’il a écrit ! insista Laura. Elle lui arracha la lettre des mains et lui lut à haute voix : Marion chérie, Je t’en prie, écris-moi, un mot, une carte, mais rompons ce silence. Je sais que je me suis mal conduit et je l’ai regretté chaque jour durant ces sept dernières années. Mais trouve dans ton cœur la force de me pardonner. Souviens-toi comme nous formions une bonne équipe. Nous pourrions sûrement recommencer. Je ne t’écrirai plus mais, je t’en supplie, dis aux filles que les aime et qu’elles me manquent. Tout ce que je voudrais maintenant, c’est que nous formions à nouveau une famille. Je n’ai jamais cessé de t’aimer. Tim. Laura laissa la lettre glisser sur le sol. Lou la ramassa et la lut à son tour. Leur mère leur avait menti. Elle leur avait martelé que leur père ne s’était jamais manifesté. Et pourtant cette lettre disait le contraire. Laura regarda sa sœur. Lou était livide. -Pourquoi n’a-t-il pas essayé de me joindre ? gémit Lou. Je suis la seule à être restée en Angleterre pour l’attendre ; Laura haussa les épaules. Elle n’arrivait pas à y croire. Leur mère avait-elle répondu ? Elle avait le sentiment que tout son univers venait de s’écrouler. Qu’est-ce que leur mère leur avait caché d’autre ? -Je peux la garder ? demanda Lou d’une voix rauque. Laura hocha la tête, incapable de rassembler ses idées. -Oui… Je n’en veux pas… Maman ne m’en a jamais parlé… -A moi non plus, dit Lou en glissant la lettre dans la poche de sa chemise. Puis elle se dirigea vers les cartons et conclut d’un ton brusque : -Maintenant, descendons tout ça à la cave. Après avoir mis de l’ordre dans la chambre, Laura laissa sa sœur faire le ménage et se rendit à l’écurie. C’était le jour de congé de Ted et il y avait fort à faire : nettoyer les boxes et la cour, remplir les mangeoires, les seaux d’eau, rentrer les chevaux qui se trouvaient encore dans les paddocks. Mais elle eut beau s’activer la lettre de son père l’obsédait. Après avoir étrillé les trois chevaux en pension : Whisper, Charlie et Swallow, elle conduisit ce dernier au manège pour le faire travailler. C’était un hongre bai qui paniquait à la vue d’une voiture. Laura avait décidé de le mener sur la route, mais après avoir jeté un coup d’œil sur sa montre, elle estima qu’il était trop tard. Demain, Ted serait là. A son retour du collège, elle sortirait le cheval avec lui. En rentrant du manège, elle se rendit compte que Ted lui manquait, les rares fois où il s’absentait. Il avait 16 ans quand il avait commencé à travailler à temps partiel à Heartland. Un an plus tard, il avait quitté le lycée pour consacrer son temps aux chevaux. Sans lui, jamais la famille n’aurait pu s’en tirer. Il travaillait son répit et savait aussi bien que Laura comment soigner les chevaux. Lorsque Lou rejoignit sa sœur pour l’aider à nourrir les chevaux, la cour était toujours sale. -Tu as vu dans quel état est la cour ! grommela-t-elle. -Ca attendra demain, rétorqua Laura. -Tu seras au collège. -Je m’en occuperai avant d’y aller. -Tu as fini tes devoirs ? -Je n’ai presque plus rien à faire. -Tu es sûre ? insista Lou. -Oui. Je dois m’occuper de Pégasus. Laura se dirigea vers le cagibi, au fond de l’écurie, où leur mère rangeait ses herbes et ses huiles médicinales. Elle choisit trois huiles différentes. En passant devant la mangeoire, elle avait remarqué que Pegasus avait à peine touché à sa nourriture. Etait-il à nouveau déprimé ? Elle revint dans le box, posa un baiser sur le chanfrein de l’étalon et commença à masser sa tête avec des petits mouvements circulaires, comme le faisait Marion. Progressivement, le cheval se détendit. Elle ouvrit alors un flacon de néroli, une huile essentielle obtenue par la distillation des fleurs du bigaradier, et lui fit respirer. Il se détourna et coucha les oreilles en arrière. Laura n’eut plus de succès avec la préparation à base d’achillée. En revanche, Pegasus réagit mieux à l’huile de bergamote. Elle s’en versa quelques gouttes dans les mains pour lui masser les naseaux. Le cheval avait toujours su la comprendre quand elle était malheureuse. Maintenant qu’il souffrait, c’était à elle de l’aider. -Tu vas te sentir mieux, je te le promets, Pegasus, chuchota-t-elle avant de quitter le box. Le lendemain matin, assise devant la table de la cuisine, Laura achevait son petit déjeuner tout en terminant son devoir de maths. La veille, à peine installée devant son bureau, elle s’était endormie sur ses livres. -Laura ! Je croyais que tu avais fini ton travail ! s’exclama Lou en entrant dans la pièce. -J’en ai encore un peu ! répondit-elle, sur la défensive. Lou jeta un coup d’œil sur le cahier de sa sœur. -Un peu ! Le mot est faible ! Oh, Laura ! Quand te décideras-tu… Elle fut interrompue par l’arrivée de Ted. -Salut ! Par quoi je commence aujourd’hui ? -Je ne sais pas, répondit Laura en continuant à écrire. Swallow est prêt à… Elle s’interrompit. « … à affronter la route et la circulation » allait-elle dire. Non. Elle voulait être là pour le sortir avec Ted. -Laura ! Tu vas rater le car si tu ne te dépêches pas ! intervint Lou. Laura avala une dernière bouchée de pain, glissa ses livres et cahiers dans son sac à dos et se leva. Peut-être pourrait-elle finir son travail dans le car avec Matt et Soraya. -Ted, tu fais comme tu veux ! dit-elle en sortant précipitamment. -D’accord, grommela-t-il en rejetant en arrière ses cheveux noirs. Laura arriva juste à temps pour attraper le car. Elle rejoignit Soraya à l’arrière. -Salut ! Tu as passé un bon week-end ? lui demanda-t-elle. -Oui, et toi ? -Pas terrible. Et je n’ai pas fini mes devoirs. -Le jour où tu les auras terminés à temps, les poules auront des dents. Tu n’as qu’à copier sur moi. -Merci, dit Laura tristement, en sortant son cahier. -Il y autre chose qui ne va pas ? -Tout ! Pegasus refuse de manger. Grand-père est parti pour le Tennessee en nous laissant une tonne de travail… Et hier, en rangeant la chambre de maman, nous avons trouvé une lettre que papa lui a envoyée il y a 5 ans. -Je croyais qu’il n’avait jamais donné de nouvelles à ta mère ? balbutia Soraya, sidérée. -Moi aussi. Je n’en reviens pas. J’étais sure qu’il nous avait oubliées. Soraya hocha la tête. -Ca change ton opinion à son sujet. -Oui… et sur maman aussi, avoua Laura. Soraya lui pressa la main. Elle comprenait. Laura préféra changer de sujet. -Tu as compris quelque chose au devoir d’histoire ? -Oui, vaguement. Laura lut les notes que son ami lui tendait. -J’espère que Matt me filera un coup de main, soupira-t-elle. -Tu peux compter sur lui, gloussa Soraya. Matt ferait n’importe quoi pour toi ! Laura joua les innocentes. -Je ne vois pas ce que tu veux dire. -Tu les sais très bien ! Pauvre Matt ! Toutes les filles de la classe rêvent de sortir avec lui, mais il n’aime que toi ! -Mmm… Matt Trewin monta dans le car à l’arrêt suivant. Il s’assit à côté des filles et fit la grimace : -Encore en train de finir tes devoirs, Laura ? -Tu peux m’aider ? demanda cette dernière en lui tendant son cahier. Il parcourut les pages d’un œil amusé. Matt voulait devenir médecin et travaillait dur. Pour Laura, les chevaux passaient d’abord. -Bon, c’est pas mal comme début, dit-il, puis il indiqua ce qui restait à faire. Quand le car s’arrêta devant le collège Jefferson, les devoirs étaient terminés. Matt se dirigea vers le vestiaire des garçons. Soraya et Laura gagnèrent celui des filles. -Oh non… gémit Soraya regarde qui est là ! Laura se retourna. Trois filles discutaient, parmi lesquelles se trouvait Angela Gorst. Coiffure sophistiquée, maquillage impeccable, vêtements de marque. Elle haussa les sourcils en voyant les deux amies arriver. -Salut, Laura ! -Bonjour, Angela. -Comment ça va à Heartland ? -Bien. On a un travail fou. Angela lui décocha un sourire moqueur. -Ce n’est pas ce que j’ai entendu dire. Les parents d’Angela possédaient une écurie, Yellow Sun. Valery, sa mère, élevait des poneys pour les faire concourir. Elle se proposait de soigner les chevaux en difficulté, mais ses méthodes étaient bien différentes de celles pratiquées à Heartland. -Qu’est-ce que tu insinues ? riposta Laura. Angela se tourna vers ses deux amies, Karen et Jade, et elles échangèrent un sourire complice. -On lui dit ? -Quoi ? demanda Laura. Soraya qui détestait les disputes, tira son amie par le bras. Mais en vain : -Alors, tu te décides à parler ou non ? insista Laura. -Tu veux vraiment savoir ? persifla Angela. Eh bien, on raconte que les jours de Heartland sont comptés, maintenant que ta mère n’est plus là pour soigner les chevaux. -C’est archifaux ! -Vraiment ! Allons, Laura, il ne reste plus que ta sœur new-yorkaise, Ted et toi ! Honnêtement, tu crois que les gens vont te confier des chevaux de valeur ? -Eh bien, ils le font ! Tu ne sais même pas de quoi tu parles ! Matt s'approcha tandis qu’Angela lançait sa dernière pique. -Je pense que si. A mon avis, vous devriez abandonner et accepter que papa vous rachète les paddocks. Nos écuries n’ont jamais été si prospères… Oh ! salut, Matt, tu es là ? Et elle s’éloigna de sa démarche ondulante. -Laisse tomber, Laura, dit gentiment Matt. C’est une peste. -Tu n’as qu’à l’ignorer, renchérit Soraya. Laura ne répondit pas. Les paroles d’Angela lui serraient le cœur. Qu’adviendrait-il de Heartland si plus personne ne leur faisait confiance ? Sitôt de retour à la maison, Laura chercha Lou pour lui rapporter les rumeurs qui courraient sur leurs compte. Elle la trouva dans la cuisine. Lou était en train de noter une adresse sur une enveloppe. Elle sursauta et la glissa sous une pile de papiers. -Qu’est-ce que c’est ? demanda Laura en désignant l’enveloppe. -Rien, rien. Lou hésita un instant, puis enchaîna : -Comment ça s’est passé au collège ? Laura lui répéta les paroles d’Angela. -Ne t’inquiètes pas, nous y arriverons. La porte de la cuisine s’ouvrit et Ted entra. -Tiens, tu es là, Laura ! tu peux me donner un coup de main ? -Bien sur. Elle monta enfiler un jean et un T-shirt. Ted l’attendait dans la cuisine. -Qu’est-ce qu’il reste à faire ? demanda-t-elle en descendant l’escalier. -Je n’ai pas eu le temps de panser les chevaux. Il en reste 3 à faire travailler. Je me suis rendu compte, aujourd’hui, de tout le travail qu’abat ton grand-père. Ted semblait éreinté. -Ce sera plus facile quand Mary sera là, le consola Lou. Elle arrive samedi, et elle va nous aider. Elle montait souvent quand elle était petite. Ted inclina la tête. -Il y a déjà un cheval de moins à soigner, continua Lou. -Un cheval de moins ? s’exclama Laura. -Swallow est parti. Mme Roche a appelé ce matin pour savoir s’il était près à regagner son écurie. Elle est venue le chercher il y a 2 heures. Puis, devant l’expression stupéfaite de sa sœur, Lou ajouta : -Tu as dit ce matin devant Ted qu’il était prêt à partir. -Pas du tout ! Puis, Laura se reprit : -En fait, si. Sauf que je n’avais pas fini ma phrase. Pour moi, il était prêt à aller sur la route. Lou écarquilla les yeux. -Tu penses que je n’aurais pas dû le laisser sortir ? -C’est évident… Ted tu le savais bien ! cria-t-elle en se tournant vers lui. -Comment voulais-tu que je devine ! Je croyais que tu l’avais sorti pendant le week-end ! -Je n’ai pas eu le temps, figure-toi ! -Ecoutez, les interrompit Lou, appelons Mme Roche maintenant, et expliquons-lui. Vite, cherchez-moi son numéro. Laura s’empara du répertoire et le feuilleta fiévreusement. Qu’arriverait-il si Mme Roche montait Swallow sur la route ? Il était un peu plus calme, mais loin d’être guéri de sa phobie des voitures. -Je l’ai ! s’écria-t-elle. A cet instant, ils entendirent une voiture freiner sur le gravier de la cour. Laura se précipita à la fenêtre. -Oh non… gémit-elle en voyant descendre de voiture une femme trapue au visage rouge. Mme Roche… et elle avait l’air furieuse !
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Chapitre 1 Spoiler: Pegasus, maman ne reviendra plus, chuchota Laura à l’oreille du vieil étalon gris. Depuis le tragique accident qui avait coûté la vie à Marion Fleming, le cheval fixait la piste qui conduisait à Heartland comme s’il espérait voir surgir sa maîtresse. Pegasus hennit doucement. Laura posa un baiser sur le chanfrein du cheval. Elle aperçut alors son grand-père et Lou sortir de la maison. La jeune fille quitta le box. -Tu t’en vas déjà ? lança-t-elle à son grand-père. -Oui, ma chérie, répondit Jack Bartlett en s’avançant vers la voiture. Si je pars maintenant, j’arriverai avant la nuit. -Tu embrasseras Philip et Sylvia pour moi, dit-elle en s’accrochant à son cou. -N’oublie pas de nous appeler quand tu seras arrivé, ajouta Lou. Il acquiesça et jeta aux deux sœurs un regard anxieux. -J’espère que tout se passera ben pendant mon absence. -Bien sûr ! s’exclama Laura. Allez, vas-y, Philip et Sylvia t’attendent ! Jack Bartlett hocha la tête. Au début de l’automne, il passait toujours un mois dans la ferme de son frère et de sa belle-sœur, dans le Tennessee. -Ne t’en fais pas, grand-père, nous nous en tirerons très bien. Ted est là pour nous aider. Le jeune homme allait travailler d’avantage pour Heartland. « Il faudra qu’on le paye pour ces taches supplémentaires », songea jack. -Très bien. Je n’insiste pas, puisqu’on me fiche dehors ! plaisanta-t-il. -On se débrouillera, ne t’inquiète pas, le rassura Lou. -Et maintenant, va-t-en ! lui ordonna Laura en riant. Jack posa sa valise dans la voiture, s’installa derrière le volant et tourna la clef de contact. Les deux sœurs regardèrent la voiture s’éloigner et disparaître dans un nuage de poussière ; -Et bien, nous voici seules, dit Laura à son aînée. La sonnerie du téléphone retentit à cet instant. -J’y vais ! C’est peut-être un nouveau client ! s’écria Lou. Laura jeta un coup d’œil vers les écuries et les six portes blanches des box dont la peinture s’écaillait. Les encadrements mâchés par les chevaux n’étaient pas en meilleur état. La cour était jonchée de paille. Et autour de la grange ce n’était pas mieux. De chaque côté de la piste s’étendaient las paddocks où paissaient paisiblement chevaux et poneys. Sans Heartland, bon nombre d’entre eux seraient sans foyer ; A les voir tranquilles et heureux, Laura conclut que les longues heures de travail qui les attendaient en valaient la peine. Parmi les chevaux qui se trouvaient à Heartland, douze avaient subi des mauvais traitements. Il fallait soigner leurs traumatismes avant de leur trouver un nouveau foyer. Trois chevaux leur avaient été confiés pour des problèmes de comportement. Il y avait aussi Pegasus, l’étalon de son père, cavalier célèbre dans les concours de saut d’obstacles. Une chute fatale avait condamné ce dernier à vivre dans un fauteuil roulant. Incapable de supporter la vue des chevaux, il avait quitté sa femme et ses enfants. Pegasus avait alors reporté son amour sur Marion Fleming. -C’était un client ? demanda Laura quand Lou revint. -Non, un faux numéro. Bon, commençons par récurer les box des pensionnaires. Ils sont notre unique source de revenus. Laura ne le savait que trop. C’étaient les revenus des pensions qui leur permettaient de soigner les autres rescapés. Lou fronça les sourcils. -Je ne comprends pas. Lorsque Nick Halliwell nous a fait de la publicité, on a reçu quelques appels, et maintenant plus rien. -Je pourrais lui passer un coup de fil. Il connait peut-être des gens susceptibles de nous confier leurs chevaux, proposa Laura. -Oui, ça vaut la peine. Deux mois plus tôt, Nick Halliwell, un cavalier renommé, avait confié à Laura l’un des ses étalons. Star s’affolait à la vue de n’importe quel van. Enchanté par le résultat obtenu, il avait parlé de Heartland autour de lui. Le soir même, Laura décrocha le téléphone. Hélas, Nick Halliwell avait repris les compétitions et ne seraient pas de retour avant trois semaines. -Manque de pot ! gémit-elle en se tournant vers Lou. C’est quand même, nous n’avons pas reçu un seul appel depuis une semaine. Lou avait raison. C’était étrange. -Les choses vont s’arranger, assura Laura en se forçant. -Espérons-le. Nous courons au désastre si aucun client ne se présente. Lou poussa un soupir et se leva. -En attendant, je crois que l’on devrait s’occuper de la chambre de maman. La chambre de leur mère. Personne n’y avait touché depuis sa mort. Mary Gordon, une amie de Lou, allait passer quelques semaines ici et l’occuperait. Lou avait décidé qu’il était temps de rompre le deuil. Laura suivit sa sœur dans l’escalier. -On n’en aura pas pour longtemps, il suffit de faire des piles. Les affaires à garder et celles à jeter, dit Lou en entrant dans la chambre. Laura s’immobilisa sur le seuil. La vue des objets familiers et le parfum de sa mère qui flottait encore dans la pièce soulevèrent en elle une vague d’émotions. Elle fit un effort pour se contrôler et chasser les images de l’accident. -Bien, reprit Lou en désignant les cartons qu’elle avait apportés. Mettons ce que nous voulons conserver dans celui-ci, et le reste dans l’autre. Laura entra dans la chambre. Rien n’avait changé. Comme si sa mère allait revenir d’une minute à l’autre, la veste d’équitation était posée sur le dossier d’une chaise, la brosse à cheveux sur la commode… Lou ouvrit le placard et se raidit à la vue des vêtements accrochés sur les cintres. Mais elle était forte, Lou, et elle avait l’esprit pratique. -On commence par ça ? Heu… Je crois qu’on devrait une partie à une œuvre de charité et mettre le reste à la poubelle. -Jeter les vêtements de maman ? -Il faut tout débarrasser pour Mary. -On pourrait les ranger ailleurs ! Lou capitula. -D’accord. On les descendra à la cave. L’estomac noué, Laura décrocha les jupes, empila les pulls, tandis que Lou pliait méthodiquement les tailleurs et les rangeait dans un carton. -Oh… sa veste de concours, souffla-t-elle, submergée par le chagrin. Leur mère avait abandonnée les concours de saut d’obstacles douze ans plus tôt, quand leur vie avait basculée. Laura avait alors trois ans. A l’époque, ils vivaient en Angleterre. Leur grand-père leur avait proposé de s’installer à Heartland, en Virginie. Lou plia tendrement la veste et la plaça sur le dessus du carton. Ensuite, elle se chargea de vider la salle de bains. Objets de toilette, produits de maquillage, différentes crèmes. De son côté, Laura ouvrit la boite à chaussures. -Regarde ! un album de photos ! s’exclama-t-elle soudain. Lou se pencha par-dessus son épaule. -Là… c’est papa et maman. Ils paraissaient si jeunes ! Leur père, grand et mince, avec des cheveux bruns et bouclés. Leur mère, petite et menue, levant les yeux vers lui. Puis des photos de chevaux. Pegasus, et Lou chevauchant un poney. -C’est Minnie, dit Lou. Papa m’a mise en selle quand j’avais trois ans. Et là, te voilà bébé ! Laura tournait les pages avec ferveur, heureuse de retrouver les images de ce bonheur passé. Mais l’album s’arrêta brusquement sur une photo réunissant les deux sœurs à l’âge de trois et onze ans. Ne suivaient plus que des pages blanches. -L’accident de papa, murmura Lou. Elles découvrirent d’autres photos dans des enveloppes. -La remise des diplômes quand j’étais à l’université, déclara Lou. Laura leva la tête. -Pourquoi tu ne nous as pas suivies chez grand-père ? -Je pensais que papa reviendrait. -Maman l’a attendu pendant des mois… Il nous a abandonnées, Lou. Lou détourna la tête. -Il serait peut-être revenu si maman n’avait pas quittée l’Angleterre. -Elle n’a pas pu faire autrement ! La maison lui rappelait trop de souvenirs ! -Oui, mais si elle y était restée, peut-être que papa serait rentré. Nous aurions été de nouveau tous ensembles ! Pourquoi Lou s’obstinait-elle à défendre leur père ? Leur mère avait vendu la maison et les chevaux, à l’exception de Pegasus qui avait été grièvement blessé, lui aussi. Elle l’avait guéri en Virginie. Et c’est alors qu’elle avait décidé d’ouvrir un refuge pour les chevaux. -Je n’aurais pas pu vivre ici ! Maman m’aurait demandé de l’aider. Je ne l’aurais pas supporté après ce qui est arrivé à papa, déclara Lou Laura se tut. Il avait fallu que leur mère meure pour que Lou apprenne à aimer Heartland. -Je ne m’attendais pas à ce que vous traversiez l’Atlantique pour assister à me remise de diplômes, reprit Lou. -Maman était drôlement fière quand tu es entrée à l’université d’Oxford ! Elle a même dit que Heartland n’était rien à côté ! -Oh ! Elle a vraiment dit ça ? Je ne savais pas. Laura entoura les épaules de sa sœur. -Tu lui as beaucoup manqué, Lou. Elle était vraiment heureuse que tu es décroché ton poste à New York. Lou se mordit la lèvre. -Je ne suis pas venu vous voir souvent… Si seulement les choses avaient été différentes… Puis elle se redressa. -Ca ne sert à rien d’y penser. On ne peut pas vivre de regrets ! Bon, on finit ? Les photos furent remises à leur place. Les affaires, rangées dans les cartons. Les filles s’activèrent en silence. Lou ouvrit le dernier tiroir de la commode ; -Je pense qu’on peut jeter tout ça, dit-elle. Il n’y a que des cartes de vœux… Soudain, elle s’interrompit. -C’est quoi ? demanda Laura en désignant l’enveloppe que sa sœur tenait à la main. Lou ne répondit pas. Laura s’approcha. La lettre était adressée à Marion Fleming, Heartland. -C’est quoi ? répéta-t-elle ; -Elle a été envoyée il y a environ cinq ans, répondit Lou d’une voix blanche. -Oui, et alors ? Très pâle, Lou regarda sa sœur. -C’est une lettre de papa.
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Une nouvelle chance Pégasus est tout de qu'il reste à Laura de son enfance. Mais la jeune fille voit son cheval préféré s'affaiblir de jour en jour. Entre les soins à Pegasus et la difficile gestion d'Heartland, Laura ne sait plus où donner de la tête. Elles s'efforce d'agir comme sa mère l'aurait fait, mais tout va de travers. Comment vaincre les difficultés et garder espoir?
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