Bonjour,
Je me permet un petit hors sujet de quelques lignes pour mieux analyser et comprendre le rapport n° 168, dont fait mention Tite Drine. Et ce, a l'attention de nos amis et voisins européens qui aurait quelques difficultés de compréhension à l'égard du fonctionnement des institutions françaises.
Hors sujet :
En tant qu'ancien juriste en droit constitutionnel français, je vais tenter d'expliquer, de façon basic, le fonctionnement des procédures parlementaires valables pour l'Assemblée Nationale et le Sénat, sur : Les questions aux gouvernements et les Commissions permanentes parlementaires.
Questions aux gouvernement : Les questions aux gouvernement sont publiques (transmission par les médias, télévisons (Public Sénat et France 3, essentiellement)). Elles doivent être déposées auprès du Président de séance, au moins, une semaine avant la séance public. Pour permettre aux ministres de préparer les réponses. Les réponses sont ensuite déposées aux secrétariat du Président de séance. Cela ressemble a une mise en scène théâtrale à destination du peuple (le bétail économico-électorale, que nous sommes).
Commissions permanentes : Les membres des commissions sont nommés parmi les élus des assemblées et sièges en permanences pour traiter divers sujets nationaux ou internationaux. Dans un premier temps les membres sont auditeurs et ensuite rapporteurs (je fais très simple). Les rapports sont des avis et non pas pouvoir législatifs. Mais peuvent engendrer des projets de lois (Gouvernement) ou des propositions de lois (Assemblée Nationale et/ou Sénat).
...Fin hors sujet.
Le rapport d'information n° 168. Session ordinaire de la Commission des affaires économiques.
(NB : il s'agit de la commission des affaires économiques et non de l'environnement, et/ou de l'agriculture).
Ce rapport explique toutes les difficultés économiques de la filières ovines avec des historiques expliquants tous les éléments responsables de la dégradations des revenus des éleveurs. La concurrence internationale, les problèmes sanitaires (maladie, abattages clandestins), et les grands prédateurs, etc...
Mon avis : Les difficultés rencontrées par les éleveurs ne sont pas contestables. Elles sont l'accumulation des plusieurs paramètres dont, en parties, les grands prédateurs.
Mais on ne fait mention des grands prédateurs qu'a partir de la page 46, Chapitre II - art. 18.
Curieusement, l'article 18. Les Prédateurs. :
Commence par une phrase qui peut hypnotiser et occulter tous les autres difficultés :
« Sujet sensible par excellence, le thème des rapports entre troupeaux
ovins et prédateurs est également un sujet d’importance pour la filière sur
lequel vos rapporteurs se sont penchés avec une grande attention. »
Mais les rapporteurs modèrent, un peu, en utilisant le mot « également ». Quelques lignes plus loin une petite liste (loups, ours, lynx, rapaces.....).
Dans le sous-article : a) Une présence désormais bien établie en France.
Dans cette partie, on prépare gentiment le terrain, en orientant, vers un ordre de prédation. Du prédateur le plus actif au moins actif.
Dans le sous-article : b) On parle que des conséquences des attaques de « loups ». En faisant un rappel historique et dénonçant les problèmes que subissent les ovins et les soi-disant problèmes d'atteinte à la biodiversité et à la qualité des paysages.
Mon avis : Le loup comme les autres prédateurs font parties de la biodiversité. Les politiques devraient nous donner leurs définition de la biodiversité.
Dans le sous-article : c) on dit que ça coûte cher au contribuable.
Faisons une analyse des coûts : Le tableau synthétique présenté, laisse voir clairement que les actions d'information et les activités partenariales peuvent être positives si on développe les budget conséquents. En effet, l'investissement 2006, dans ce domaine, en faveur de l'ours est de 350 000 € et les dégâts, indemnisés sur les cheptels, de 112 000 €. Pour le loup, 40 000 € pour des dégâts indemnisés de 690 000 €. Bien sur, il y a plus de loups que d'ours. néanmoins, cela démontre que l'information et l'aide aux activités de partenariats doivent être financées mais dans les dispositions qui prises dans le Titre IV du rapport, on ne fait pas mention de cette différence.
Je passe les détails concernant les sous-articles d), e) et f), je vous laisse le soin de lire. Mais l'article 18 du Titre II se termine par un témoignage poignant d'un éleveur des Alpes-Maritimes, ou j'ai relevé deux phrases explicites qui peuvent décider des politiques à reconsidérer la question de la protection des grands prédateurs dont le loup.
« J'enrage de mon impuissance quand je constate les dégâts par temps de brouillard l'hiver, par pleine lune les nuits d'été, par Mistral qui m'empêche d'entendre mes cloches et quand mon troupeau se divise, dans des zones boisées. »
Ah, les nuits de pleine lune, quelle problème.
« Alors si une résonance de notre entrevue du 25 juillet dernier peut se réaliser, si ma raison de vivre vous a convaincus, je resterai bergère et libre de mes pensées sur un loup qui n'est pas plus à protéger que chacun de nous. »
Eh oui, dans la détresse, qui peut être justifiée par l'ignorance de l'animal, cette personne considère que le loup n'est pas menacé et qu'il n'y a aucune raison de le protéger. Elle focalise tous ses problèmes sur le loup. Et ce comportement peut être négatif pour la « bête ».
Ce qui nous amène tous droits sur le Titre IV – Chapitre 2, présenté par Tite Drine et que vous avez déjà lu.
j'ajoute pour conclure que les personnes auditionnées sont des éleveurs/bergers, des hauts fonctionnaires des administrations nationales ou territoriales et des élus et qu'aucun scientifiques indépendants ou personnes compétentes et indépendantes dans ce domaine, excepté des fonctionnaires de l'O.N.C.F.S. n'ont été auditionnés.
Que ce rapport émane de la Commission des affaires économiques.
Que seuls les arguments économiques ont été pris en considération en utilisant, néanmoins, la sensibilité et la détresse de certaines personnes.
Que des éléments ont été occultés pour définir les mesures proposées comme la différence des investissements pour : Actions d'information et activités partenariales, entre le loup et les autres prédateurs.
STAFF : Je suis entièrement d'accord avec Michel et Tite Drine, le loup n'est pas dans une bonne situation même si ce rapport n'est qu'un avis consultatif. Qu'il ne faut confondre les questions aux gouvernement dont tu as fait mention car elles sont préparées à l'avance et si tu analyse les dates, tu remarquera la similitude entre la question posée et la sortie du rapport.
TITE DRINE : Le texte est officiel mais il ne fait pas loi car c'est un rapport de commission ayant un avis consultatif.
Cordialement,
Bob.