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  1. Montréal - TransCanada, l'opérateur de l'oléoduc Keystone XL, a annoncé vendredi examiner ses options après le rejet américain de l'oléoduc transfrontalier entre le Canada et les Etats-Unis, et envisage le dépôt d'une nouvelle demande. L'entreprise examinera toutes ses options en réponse au refus du permis du Keystone XL, a indiqué l'opérateur après l'annonce de Barack Obama de rejeter le projet. Parmi ces options, TransCanada va étudier le dépôt d'une nouvelle demande pour obtenir le permis présidentiel (américain) pour un oléoduc entre le Canada et les Etats-Unis. TransCanada et ses clients, les compagnies pétrolières, restent absolument déterminés à construire cet important projet d'infrastructure énergétique, a déclaré Russ Girling, PDG de TransCanada, cité dans un communiqué. Après ce rejet américain, l'action de l'opérateur canadien d'oléoduc chutait à la Bourse de New York, abandonnant 5,5% vers 18H05 GMT à 32,47 dollars. La société canadienne avait déposé en 2008 un projet de construction d'un oléoduc de près de 1.900 km pour acheminer le pétrole extrait des sables bitumineux de l'Alberta (Ouest, Canada) jusqu'au Nebraska (Etats-Unis, centre) pour être ensuite transporté jusqu'aux raffineries du golfe du Mexique. Romandie 6/11/2015
  2. Brest - L'hydrolienne immergée en juin au large de Ouessant (Finistère) a injecté vendredi ses premiers kilowatts dans le réseau électrique de l'île, une première en France, ont annoncé à l'AFP les dirigeants de l'entreprise Sabella, à l'origine du projet. C'est un jour historique, c'est une première en France, le début des énergies marines pour les citoyens et les consommateurs, s'est réjoui Jean-François Daviau, à la tête de la PME basée a Quimper. ipt> L'hydrolienne D10 immergée le 25 juin par 55 mètres de fond au large d'Ouessant, transforme l'énergie des puissants courants du Fromveur en électricité. Le 21 octobre, la machine a été reliée à l'île grâce à un câble, mais l'énergie n'était pas encore connectée au réseau en attendant les derniers tests avant l'injection qui a eu lieu jeudi à 23H00. ipt> On va monter en puissance, pour l'instant on se limite a 50 kilowatts, on préfère ne pas injecter des quantités d'énergie trop importantes pour analyser ce qui se passe, on y va par paliers, a expliqué Jean-Christophe Allo, chef de projet. De la taille d'un immeuble de cinq étages, d'un poids de 400 tonnes, cette première hydrolienne industrielle, de fabrication 100% française, doit couvrir 15% des besoins en électricité d'Ouessant et de ses 800 habitants. Sabella prévoit d'ici 2019 l'immersion toujours dans le courant du Fromveur de deux ou trois autres machines plus puissantes, dans le cadre d'une ferme pilote destinée à couvrir 50 à 70% des besoins des Ouessantins. SABELLA 5/10/2015 L'île n'a jamais été raccordée au continent par un câble électrique, l'énergie étant produite par une centrale au fioul. C'est important, c'est la première étape avant de +décarboner+ l'énergie à Ouessant, s'est réjoui Denis Palluel, le maire de l'île. Ouessant est devenue une vitrine, des délégations sont venues voir ce que l'on faisait, comme des gens du grand nord canadien, mais au-delà de la vitrine, ce qui nous intéresse c'est le projet local, même si on est heureux de servir de vitrine pour Sabella, a-t-il ajouté. Romandie 9/11/2015
  3. Washington - L'oléoduc Keystone XL devant relier le Canada aux Etats-Unis a été rejeté vendredi par le président américain Barack Obama après des années de tergiversations. Voici les paramètres clés du projet avorté. QU'EST-CE QUE #KEYSTONE XL ? C'est un projet d'extension de l'oléoduc Keystone, construit par le groupe canadien TransCanada, qui relie déjà la province canadienne de l'Alberta à des terminaux pétroliers dans l'Illinois. En 2008, TransCanada présente le projet d'un oléoduc de 91 centimètres de diamètre, Keystone XL, destiné à relier plus rapidement l'Alberta au Texas, via une portion aboutissant dans le Nebraska, d'où d'autres lignes transportent le brut jusqu'aux raffineries du Golfe du Mexique. Le tracé de cette extension mesure 1.897 km de Hardisty, dans l'Alberta, jusqu'à Steele City, dans le Nebraska (529 km au Canada, 1.351 km aux Etats-Unis). Il traverse la frontière au niveau du Montana. Des extensions, déjà construites, relient Steele City à Cushing, dans l'Oklahoma, et au final Nederland, au Texas. POURQUOI L'OLÉODUC A SUSCITE LA CONTROVERSE ? Le tracé initial posait un risque de fuites, selon les opposants, pour les réserves naturelles de Sand Hills dans le Nebraska, et TransCanada a soumis en mai 2012 un nouveau tracé. Les écologistes ont également critiqué le type de pétrole potentiellement acheminé: les sables bitumineux de l'Alberta nécessitent une extraction énergivore et productrice d'un grand volume de gaz à effet de serre. Un rapport du département d'Etat avait conclu en janvier 2014 que l'existence de l'oléoduc en soi n'aurait pas d'impact environnemental majeur, puisque même s'il n'était pas construit, les sables seraient vraisemblablement de toutes façons extraits au Canada, pour être exportés ailleurs qu'aux Etats-Unis. RETOMBÉES ÉCONOMIQUES : En janvier 2014, le département d'Etat avait aussi indiqué que Keystone XL pouvait créer environ 42.100 emplois directs et indirects annuels aux Etats-Unis pendant les deux années de la construction, dont 3.900 emplois directs liés au chantier. Barack Obama, en juillet 2013, avait quant à lui relevé que Keystone XL ne créerait que 50 emplois permanents. Le président américain a répété vendredi que le projet n'aurait pas véritablement encouragé l'emploi aux Etats-Unis. DÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE : Selon TransCanada, le projet, en permettant de transporter 830.000 barils de brut par jour du Canada vers les raffineries du Golfe du Mexique, aurait permis de réduire la dépendance énergétique américaine de 40% envers le Venezuela et le Moyen-Orient. Les opposants assuraient en revanche que Keystone n'aurait eu aucun impact sur l'autonomie énergétique des Etats-Unis, car la majorité du pétrole acheminé vers les raffineries aurait en réalité été exporté vers l'Europe et l'Amérique Latine. SÉCURITÉ : Selon TransCanada, l'acheminement de pétrole via des oléoducs souterrains est bien plus sûr que le transport maritime ou ferroviaire. La société a ainsi affirmé que 4,6 millions de kilomètres d'oléoducs transportaient quotidiennement 99,9998% du pétrole et du gaz naturel à travers les Etats-Unis de manière sûre et fiable. Le projet Keystone XL prévoyait d'équiper l'oléoduc de 21.000 radars capables de fournir des rapports toutes les cinq secondes par satellite et d'isoler des tronçons présentant des problèmes en quelques minutes grâce à des vannes actionnées à distance. Les opposants n'ont cessé de rappeler que Keystone avait connu une douzaine de fuites dès sa première année d'exploitation, dont près de 80.000 litres dans le Dakota du Nord. Romandie 6/11/2015
  4. Washington - Après des années de tergiversations, le président américain Barack Obama a annoncé vendredi le rejet du projet controversé d'oléoduc Keystone XL, mettant en avant le rôle central de Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique. En tranchant enfin, plus de six ans après la première demande de permis de construire de l'opérateur canadien TransCanada, M. Obama marque les esprits à moins d'un mois de la conférence de Paris sur le climat (COP21) qui vise à conclure un accord mondial pour enrayer la hausse de la température de la planète. Long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, le projet Keystone XL visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au centre des Etats-Unis, dans le Nebraska, d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique. Au fil des ans, le dossier est devenu emblématique du fossé idéologique existant aux Etats-Unis entre démocrates et républicains sur l'énergie et l'environnement. Le département d'Etat a décidé que le projet Keystone XL n'était pas dans l'intérêt national des Etats-Unis. Je suis d'accord avec cette décision, a déclaré M. Obama depuis la Maison Blanche, soulignant notamment que le projet n'aurait pas eu d'impact significatif sur l'économie américaine. L'oléoduc ne ferait pas baisser le prix du carburant pour les consommateurs américains (...) Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des Etats-Unis, a-t-il souligné. TransCanada a rapidement réagi, disant examiner ses options et envisager le dépôt d'une nouvelle demande. M. Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique l'une de ses priorités et multiplie les interventions sur ce thème à l'approche de la COP21, a toujours affirmé que la question des émissions de CO2 liées à ce projet serait centrale au moment du choix final. Approuver un tel projet aurait affaibli notre leadership sur le climat, a-t-il estimé vendredi, confirmant pour la première fois qu'il participerait au sommet des chefs d'Etat au début de la conférence de Paris, dans trois semaines. Il faut agir maintenant, pas plus tard, pas un jour. Maintenant!, a-t-il lancé. Je suis optimiste sur ce que nous pouvons faire ensemble, a-t-il ajouté. Cette décision a provoqué une avalanche de réactions enthousiastes parmi les démocrates et au sein des associations de défense de l'environnement. La décision du président de rejeter l'oléoduc Keystone est une étape encourageante et un appel à l'action à l'approche de la #COP21!, a réagi sur Twitter l'ancien vice-président Al Gore, très impliqué sur le dossier depuis des années. Rhea Suh, président du Natural Resources Defense Council, a salué un bond en avant courageux dans la lutte contre le changement climatique: c'est la bonne décision pour pour notre pays, pour nos enfants et pour notre planète. J'applaudis sans réserve cette décision, a lancé Bernie Sanders, en lice du côté démocrate pour succéder à M. Obama à la Maison Blanche. Il est fou pour qui que ce soit de soutenir l'extraction et le transport de l'un des carburants les plus sales de la terre, a-t-il ajouté. Au-delà de l'impact sur les émissions de gaz à effet de serre, les associations écologistes étaient hostiles au projet en raison des risques de fuite et parce que la séparation du pétrole brut des sables bitumineux est particulièrement énergivore. Sans surprise, les républicains ont dénoncé avec force cette décision. Il est de plus en plus clair que le président préfère apaiser (...) des extrémistes que d'aider des dizaines de milliers d'Américains qui auraient pu bénéficier des bons emplois de Keystone, a réagi le chef de la majorité sénatoriale Mitch McConnell. Lorsque je serai président, Keystone sera approuvé et nous mettrons fin aux politiques énergétiques d'un autre âge du président Obama, a de son côté déclaré le sénateur Marco Rubio, candidat républicain à la présidence. Longtemps appuyés par le gouvernement canadien conservateur de Stephen Harper, qui vient de céder le pouvoir à Justin Trudeau, les républicains soulignent que le transport par oléoduc est plus sûr que par chemin de fer et qu'il est préférable d'importer du brut canadien que du pétrole du Golfe, du Venezuela ou d'autres pays moins amis. Justin Trudeau soutenait le projet de construction, mais est perçu comme étant plus sensible aux arguments des écologistes que son prédécesseur. M. Obama a souligné qu'il s'était entretenu vendredi matin avec ce dernier. Bien qu'il ait exprimé une certaine déception, compte tenu de la position du Canada là-dessus, nous avons parlé du fait que le sujet global de l'énergie et du changement climatique demandait une plus grande coordination entre les pays, a dit le président américain. Romandie 6/11/2015
  5. Kinshasa - Les résultats de l'étude sismique réalisée au sein du parc des Virunga, dans l'est de la République démocratique du Congo, attestent la présence de pétrole dans le sous-sol de cette réserve naturelle, la plus vieille d'Afrique, a-t-on indiqué vendredi de source officielle à Kinshasa. La société britannique Soco a remis [...] les résultats des analyses sismiques et ceux-ci sont toujours à l'étude, mais ils sont positifs a déclaré à l'AFP le ministre des Hydrocarbures congolais, Aimé Ngoi Mukena. A la question est-ce qu'il y a un champ [pétrolier]? les résultats indiquent que oui, a ajouté le ministre, joint par téléphone, sans donner plus de détail. Situé dans la province du Nord-Kivu, le parc national des Virunga abrite plusieurs espèces animales menacées, parmi lesquelles le gorille des montagnes, et offre une diversité de paysages exceptionnelle. Il est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco (dans la catégorie en péril depuis le milieu des années 1990). Depuis qu'on soupçonne la présence de pétrole dans le sous-sol du parc, l'Unesco a fait savoir à plusieurs reprises que l'exploration et l'exploitation pétrolières étaient incompatibles avec le règlement du Comité du patrimoine mondial. En 2010, l'État congolais avait attribué plusieurs permis d'exploration pétrolière sur des concessions à cheval sur de larges portions des Virunga. A l'issue d'une intense mobilisation internationale et locale, la RDC a suspendu ces permis mais a associé Soco à une étude destinée à estimer les effets d'une éventuelle exploitation pétrolière sur l'environnement. Titulaire de la licence sur le bloc V, zone de prospection qui englobe la majeure partie de la moitié sud du parc, Soco a réalisé en 2014 des tests sismiques dans lesquels les opposants au forage ont vu un programme d'exploration pétrolière caché. Plusieurs ONG congolaises et internationales ont accusé l'entreprise de corruption et d'intimidation. Soco a réfuté ces allégations mais elles ont poussé l'Église anglicane à se débarrasser cette année de l'intégralité de sa participation de 1,6 million de livres (2,2 millions d'euros) dans le capital de l'entreprise, quand bien même Soco eût annoncé qu'elle ne comptait plus être impliquée d'aucune façon dans le bloc V. Selon M. Ngoi Mukena, Soco a demandé au gouvernement de pouvoir se retirer du bloc V. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'entreprise a indiqué que Soco ne souhaitait plus parler d'une affaire qui ne la concerne plus. Son site internet indique désormais que Soco ne détient plus la licence du bloc V, le groupe n'ayant pas demandé son renouvellement à son expiration, fin septembre. M. Ngoi Mukena n'a pas indiqué ce que l'État comptait faire de la licence sur le bloc. Certains opposants à l'exploitation pétrolière dans le parc craignent que le gouvernement ne cède ce permis à un autre opérateur. Par le passé, Kinshasa a mis en avant la nécessité d'exploiter le pétrole qui pourrait se trouver dans les Virunga au nom du développement économique de la RDC, dont l'immense majorité de la population croupit dans la misère. Les opposants au forage arguent que dans une région en proie à une violence chronique, cela ne feraient qu'attiser les conflits armés qui déchirent le Nord-Kivu depuis plus de 20 ans. Ils proposent un modèle de développement économique alternatif pour les populations riveraines du parc autour du tourisme, de la pêche et de l'énergie hydraulique. Si le gouvernement tente d'exploiter ce pétrole, pour nous ce sera la mort, a déclaré à l'AFP Bantu Lukambo, président d'une ONG locale de défense de l'environnement joint par téléphone à Goma, la capitale du Nord-Kivu, Est-ce en détruisant les Virunga qu'on va faire disparaître la pauvreté au Congo? Romandie 6/11/2015
  6. Après la visite de responsables écologistes, venus apporter leur soutien aux opposants au projet d'aéroport, francetv info a rencontré, mercredi, des militants, inquiets et en colère. Sur la poche de sa veste en jean, il porte un petit badge jaune et rouge "non à l'aéroport". Jean-Claude est là pour rencontrer la direction d'Europe Ecologie-Les Verts, venue apporter son "soutien indéfectible" aux opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), mercredi 4 novembre. "Je manifeste à chaque fois que c'est possible", nous confie cet ambulancier, qui vit à Grandchamps-des-Fontaines, à quelques kilomètres de là. Comme lui, une trentaine de militants, drapeau vert sur l'épaule et badge à la poitrine, sont réunis, paisibles, sous le hangar de la "Vache-rit", l'une des fermes menacées d'expulsion, dans la "zone d'aménagement différé", baptisée "zone à défendre" (ZAD) par les opposants. Sylvain Fresneau, le propriétaire des lieux, s'est entretenu, à huis-clos, avec le cortège écologiste. Il est "satisfait" d'avoir leur soutien, car "cela prouve que la mobilisation est forte". Après le rendez-vous, la secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, et les députés Cécile Duflot et Noël Mamère, prennent la parole pour fustiger un projet "inutile", "anti-écologique" et "absurde". Sophie Bringuy, tête de liste EELV dans les Pays de la Loire, attaque un dossier "pourri, hors-la-loi", monté sur des "chiffres gonflés". Le public, réduit, applaudit. Les piques contre "les mensonges" de Manuel Valls, qui a annoncé la reprise du chantier en 2016, à l'Assemblée nationale, provoquent quelques "bravo". René Louail, candidat EELV en Bretagne, prévient le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tête de liste PS pour les régionales : "Il n'y aura pas d'accord avec le ministre-candidat s'il ne s'engage pas clairement à ne donner aucun euro à ce projet". L'approche des élections régionales, justement, est dans toutes les têtes. "Si (Bruno) Retailleau passe, c'est foutu", s'inquiète Jean-Claude. Le sénateur, candidat de la droite dans les Pays de la Loire, est, en effet, un fervent défenseur du projet, qui divise la gauche. L'échéance laisse un peu de temps aux opposants. Les forces de l'ordre ne devraient pas intervenir pour les déloger avant 2016. D'ailleurs, Claude Herbin, menacé d'expulsion après une décision de justice, "ne croit pas Manuel Valls". "Ce ne sont que des annonces, cet aéroport n'existera pas", nous assure-t-il. En mai, le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire lui a donné dix-huit mois pour quitter les lieux, mais "d'ici là, ma maison sera un lieu où les opposants pourront se rencontrer et s'organiser". Plus méfiant, le zadiste Alex croit que "Manuel Valls est capable de tout". Il redoute, par exemple, une intervention pendant que les militants seront mobilisés autour de la COP21, à la fin novembre. Sur la terre humide de la "Vache-rit", il trotte derrière les journalistes pour essayer de faire passer son message au Premier ministre, qui a qualifié les opposants de Notre-Dame-des-Landes de "minorité d'individus ultra-violents". Sous son petit bonnet tricoté, ce "zad-nomade" bavard, qui voyage d'une ZAD à l'autre, de Notre-Dame-des-Landes et Sivens, demande : "Nous sommes hyper-violents ? Mais combien il y a eu de blessés graves dans les rangs des forces de l'ordre ? Combien de morts ?" Le nom de Rémy Fraisse, tué par une grenade offensive tirée par des gendarmes, lors d'une manifestation sur le site de Sivens, ponctue régulièrement son discours. La possible reprise du chantier réveille le souvenir des affrontements passés, entre zadistes et forces de l'ordre. "Je n'ai pas aimé la manif du 22 février" 2014, qui avait dégénéré, à Nantes, se souvient l'ambulancier Jean-Claude. Entre 20 000 et 60 000 opposants avaient défilé dans la ville, mais de violents affrontements avaient fait plusieurs blessés et conduit à des condamnations. "Et puis, bloquer les routes, ça ne sert à rien, ça ennuie surtout les habitants du coin, déplore Jean-Claude. C'est contre-productif". Il veut un référendum local, dans le Grand Ouest. "C'est la meilleure solution pour une issue pacifique", selon lui. Il demande son avis à Noël Mamère. "Pourquoi pas", lui répond, sans conviction, le député écologiste de Gironde, avant de filer prendre son train pour Paris. De son côté, Alex prétend que "personne ne souhaite la confrontation" et compte, pour l'éviter, sur la mobilisation de la population. "Le jour où on sera 500 000 ici, le pouvoir comprendra", croit-il. Pourtant, les zadistes s'attendent à une nouvelle tentative d'expulsion. "On s'y prépare", nous confie l'un d'eux, dans son sweat-shirt sale, croisé sur la route du supermarché voisin. Comment ? "On se prépare", répète-t-il, méfiant. Claude Herbin n'est pas plus précis : "On est prêts, on se défendra comme on pourra". Il prévient : "Valls va déclencher des événements qu'il ne maîtrisera pas". Cabanes dans les arbres, sabotage des engins de chantier, occupation de mairies et de préfectures, barricades... "Chacun arrivera avec ses techniques de résistance", pour défendre les logis de fortunes et les cultures installées sur la ZAD, explique un zadiste, un peu plus bavard, à Libération. Et même si les forces de l'ordre parviennent à les expulser, "il faudra aussi nous empêcher de revenir", défie-t-il. Ils connaissent ce terrain difficile, ses petits chemins, ses zones boisées et humides d'où les forces de l'ordre n'ont encore jamais réussi à les déloger. Chaque panneau de circulation, aux alentours, porte une marque ou un autocollant, "la ZAD est partout", qui rappelle leur détermination. Francetv info 6/11/2015
  7. Washington (AFP) - Le réchauffement planétaire induit par les activités humaines a amplifié un grand nombre de phénomènes météorologiques extrêmes en 2014, conclut jeudi un groupe international de recherche dans le cadre d'efforts pour mieux prédire ces événements climatiques dévastateurs et de plus en plus fréquents. Ces travaux ont été rassemblés dans un rapport présenté par l'Administration américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Ces scientifiques ont analysé 28 de ces phénomènes dans le monde l'année dernière. Ils citent notamment des cyclones dans le centre du Pacifique, la sécheresse en Afrique de l'Est, des vagues de chaleur en Australie, en Asie et en Amérique du Sud, ou encore des inondations dans les Cévennes, dans le sud de la France. Mais ils n'ont pas trouvé d'influence du réchauffement climatique pour huit de ces "événements météo", comme les fortes tempêtes de neige pendant l'hiver 2013-14 en Amérique du Nord qui ont résulté principalement de la variation naturelle du climat, ou encore dans la sécheresse au Proche-Orient en 2014. En revanche, les cyclones tropicaux à Hawaï avaient "nettement plus de probabilités de se produire en raison du changement climatique induit par l'homme", relève le rapport. Le réchauffement, comme l'utilisation des sols, ont en outre joué un rôle dans les inondations des plaines du sud-est du Canada, ont déterminé les scientifiques. Dans les montagnes cévenoles les fortes précipitations très inhabituelles étaient trois fois plus probables qu'en 1950. La vague de chaleur extrême qui s'est produite notamment en Chine l'an dernier était également liée au changement climatique, selon les chercheurs. "Globalement, des canicules extrêmes deviennent de plus en plus fréquentes", a noté lors d'une conférence de presse téléphonique Stephanie Herring, une scientifique de la NOAA qui a édité le document. Mais, a-t-elle ajouté, lorsqu'il s'agit des pluies et des chutes de neige, les scientifiques font part de "résultats beaucoup plus mitigés quant à l'influence des activités humaines", où ils ont été "assez également partagés cette année entre ceux qui ont détecté un signal du changement climatique et ceux qui n'ont pas trouvé". Il s'agit de la quatrième année au cours de laquelle la NOAA présente ce rapport produit par 32 groupes de scientifiques dans le monde. Ceux-ci ont analysé le rôle des différents facteurs conduisant à la formation de ces phénomènes météo, y compris le degré de variabilité naturel du climat et le rôle du changement climatique induit par les activités humaines. "Pour chacune des quatre dernières années, ce rapport a montré que ces événements météorologiques, comme des vagues de chaleur extrêmes, ont souvent été liés à une augmentation des gaz à effet de serre résultant des activités de l'homme. Mais d'autres phénomènes sont probablement moins liés à ces activités", a souligné Thomas Karl, directeur des centres nationaux d'information environnementale de la NOAA. Cette année, le rapport a ajouté des analyses de nouveaux types de phénomènes, dont les feux de forêts et l'accroissement de la superficie de glace dans l'océan Antarctique, ainsi que la manière dont l'utilisation des sols pourrait influer sur l'impact et la sévérité des précipitations. Ils ont conclu que généralement le changement climatique induit par l'homme a accru la probabilité d'incendies de forêts en Californie, sans toutefois établir de lien spécifique pour ces feux en 2014. "Comprendre notre influence sur des phénomènes climatiques dévastateurs en faisant avancer la science nous aidera à nous adapter au changement climatique", a souligné Stephanie Herring. "Alors que la science consistant à déterminer l'influence du changement climatique induit par l'homme sur ces phénomènes météorologiques s'améliore, les responsables politiques, les compagnies d'assurance et beaucoup d'autres acteurs pourront utiliser ces informations pour aider les collectivités à mieux se préparer", a-t-elle ajouté. Le document, intitulé "Explication des phénomènes météorologiques extrêmes en 2014 dans la perspective du climat", est publié dans le Bulletin de la Société américaine de Météorologie. Sciences et avenir 6/11/2015
  8. Washington (AFP) - L'accumulation annuelle de neige sur la côte ouest de l'Antarctique a été plus importante ces trente dernières années que depuis 1712, à cause du changement climatique, a révélé une étude publiée mercredi. Ce phénomène est lié au réchauffement de la planète, qui entraîne une hausse de la température des océans et davantage d'évaporation, selon cette étude parue dans Geophysical Research Letters, la revue de l'Union américaine de géophysique (AGU). L'accumulation annuelle de neige sur la côte ouest de l'Antarctique a été plus importante ces trente dernières années que depuis 1712 (c) Afp Les scientifiques ont étudié deux carottes de glace prélevées sur la terre d'Ellsworth, un haut plateau de glace reliant la péninsule Antarctique au reste du continent. Elles ont permis de quantifier les chutes annuelles de neige entre 1712 et 2010. Jusqu'à 1899, l'accumulation annuelle est restée inchangée, avec entre 33 et 40 centimètres en moyenne. Mais entre 1900 et 2010, elle a augmenté de 30%. ipt> Les scientifiques ont aussi constaté que sur les trente dernières années étudiées, la calotte glaciaire avait reçu près de cinq mètres de plus de précipitations que durant les premières décennies examinées, a indiqué Liz Thomas, glaciologue du British Antarctic Survey (BAS), principale auteur. Un accroissement qui "paraît inhabituel”, a-t-elle souligné, l'attribuant "à une intensification d'un système régional de basse pression atmosphérique couplé à un plus grand nombre de tempêtes". Et ces tempêtes pourraient être encore plus fréquentes à cause du changement climatique, et peut-être entraîner une plus grande accumulation neigeuse. Les scientifiques ont constaté qu'au début du 20ème siècle, les précipitations (eau et neige) ajoutaient 1,5 centimètre de glace par décennie à la calotte glacière. Entre 2001 et 2010, l'accumulation annuelle a été de quinze centimètres supérieure à celle d'avant 1900, précisent les chercheurs. Mais les tempêtes apportent aussi "des courants océaniques plus chauds qui entrent en contact avec les glaciers et provoquent leur fonte accélérée", a pointé Liz Thomas. Raison pour laquelle, selon elle, la nette augmentation des chutes de neige "ne s'est pas traduite par un épaississement des glaciers mais est en fait un autre symptôme du changement du climat responsable de la disparition actuelle des glaces antarctiques". D'autres études récentes ont montré que le réchauffement des océans faisait également fondre les socles de glace immergés qui retiennent les glaciers terrestres, accélérant leur déstabilisation. Sciences et avenir 5/11/2015
  9. Des chiens sont parfois appelés en complément des soins pour le traitement de différentes maladies. On parle alors de la Thérapie Assistée par l'Animal. Son efficacité vient enfin d'être prouvée. La Thérapie Assistée par l'Animal (TAA) est très utilisée en Amérique mais reste encore peu pratiquée en France. Il faut dire que jusqu'à présent, bien qu'elle soit donc très récurrente aux États-Unis, le bénéfice psychologique qu'apporte ce type de séance n'était pas prouvé. Tank, le chien thérapeute, en séance avec une patiente atteinte d'infirmité motrice cérébrale, hôpital pour enfants de Akron (Etats-Unis). MCT/SIPAUSA/SIPA Il existait toutefois bien souvent des preuves anecdotiques, mais elles n'avaient jamais valeur de preuve concrète d'efficacité. Mais c'est enfin chose faite : lors de la conférence American Academy of Pediatrics National Conference & Exhibition à Washington, des chercheurs ont présenté une étude mettant en évidence l'effet positif d'une séance de TAA. Pour ce faire, ils ont constitué deux groupes d'enfants provenant de cinq hôpitaux différents. 68 patients âgés de 3 à 17 ans atteints d'un cancer nouvellement diagnostiqué ont été placé soit dans le groupe témoin (ne bénéficiant pas de TAA) soit dans le groupe traité avec cette technique. Grâce à cela, ils ont pu accumuler des données quantitatives afin de valider objectivement l'effet bénéfique des chiens sur les patients. Lors des séances, les enfants du groupe traité étaient invités à : parler avec le chien, le brosser, regarder des photos du chien et donner des ordres simples à l'animal. Ils apprenaient également quelques informations générales sur l'espèce. Les chercheurs ont mesurés la pression sanguine, le rythme cardiaque et le niveau d'anxiété des enfants avant et après la visite du chien. Ils ont procédé aux mêmes mesures sur les enfants du groupe témoin. Cette étude rigoureuse a permis de mettre en évidence plusieurs effets bénéfiques de la TAA. Les enfants qui ont participé aux séances de zoothérapie présentent à la suite de l'activité une pression sanguine plus stable que celle du groupe témoin. Il y a également moins de variabilité du rythme cardiaque pour les enfants qui ont reçu la visite des chiens. Globalement, ces enfants sont moins anxieux et plus calmes que les enfants n'ayant pas bénéficié du programme de TAA. D'autres mesures ont révélé que les parents du groupe traité étaient eux aussi moins anxieux que ceux du groupe témoins. Selon l'un des chercheurs de l'équipe, le docteur McCullough, "Cette étude est une étape importante dans la compréhension des bénéfices que permet le lien entre les humains et les animaux". La Thérapie Assistée par l'Animal se révèle donc très importante car depuis plusieurs années on sait que le facteur psychologique a une part importante dans la réussite d'un traitement. Sciences et avenir 5/11/2015
  10. Les trafiquants de drogue empoisonnent les pékans, une petite espèce de mammifère carnivore d'Amérique du Nord, pour protéger leurs cultures de marijuana. Le Pékan (Pekania pennanti) est un petit mammifère carnivore d'Amérique du Nord dont la population diminue de manière préoccupante ces dernières années. Dans une étude publiée sur PlosONE en novembre 2015, des chercheurs ont donc voulu identifier les principales causes de mortalité de cet animal en Californie (États-Unis). IERC ECOLOGY 18/3/2013 Pour cela, ils ont étudié entre 2012 et 2014 les cadavres de 167 Pékans provenant de deux populations distinctes géographiquement et génétiquement. Ils ont ainsi pu établir que dans 70 % des cas, les animaux meurent de la prédation et que la mort naturelle représente 16 % des causes de mortalité. Mais 10 % de ces petits mammifères périssent à la suite d'un empoisonnement. Un chiffre loin d'être insignifiant. D'autant plus que, ces trois dernières années, la mortalité causée par l'ingestion de produits nocifs a augmenté de 57 %. En cause, les trafiquants de marijuana : ces derniers dispersent des rodenticides tout autour de leurs cultures de drogue... établies sur l'habitat naturel du Pékan. Leur but est donc de faire disparaître l'occupant. Photographie d'un pékan grimpant à un tronc d'arbre la nuit. NYSED / domaine public Afin d'être sûrs d'attirer un maximum d'animaux, ils déposent également des morceaux de nourriture dans les alentours, comme du poisson ou du bacon. L'un des poisons les plus efficaces contre les Pékans est l'anticoagulant rodenticide (ARs) qui entraîne une déficience en vitamine K, essentielle à la coagulation sanguine. L'ingestion de cette substance provoque dès lors de sévères hémorragies chez ce petit mustélidé (même famille que les belettes ou les furets). Dans l'un des cadavres étudiés, les chercheurs ont dénombré pas moins de six rodenticides différents ! Un mâle a été découvert vivant mais présentant d'importants troubles neurologiques (voir vidéo ci-dessus). Il était complètement léthargique et présentait une ataxie : l'animal était incapable de se déplacer correctement à cause du manque de coordination de ses mouvements. Il a finalement été euthanasié. Le Pékan (Martes pennanti / Pekania pennanti) est une espèce de la famille des Mustélidés. C'est un petit mammifère carnivore d'Amérique du Nord. Cette martre est aussi appelée entre autres Martre pêcheuse ou Martre de Pennant.Vue de face d'un pékan par temps froid. http://www.ForestWander.com ccby-sa3.0-us Les chercheurs recommandent de nettoyer complètement les sites où des cultures de marijuana ont été établi par le passé. En 2015, la population californienne de Pékan, qui dénombre environ 250 spécimens, a été considérée comme menacée par le California Endangered Species Act. Les chercheurs ont tenu à préciser que si l'étude porte sur une seule espèce, d'autres sont également touchées par ces pratiques des trafiquants comme les renards roux de Sierra Nevada. Sciences et avenir 6/11/2015
  11. Une importante foire commerciale qui propose entre autres des articles fabriqués en ivoire se déroule actuellement en Chine. Les vendeurs d’articles en ivoire affichent des certificats attribués par l’État pour prouver qu’ils ne sont pas impliqués dans le trafic de cette précieuse ressource. Le salon s’est ouvert mercredi à Ghangzhou, une ville au sud du pays. Environ 450 entreprises y proposent et y vendent toutes sortes d’articles. Les produits en ivoire vendus à la foire comprennent des sculptures élaborées réalisées par un artiste local, qui se vendent à plus de 9000 dollars. Le commerce international de l’ivoire est en règle générale interdit par la Convention sur les espèces en danger. La Chine doit faire face à des critiques internationales car c’est le plus gros marché pour le commerce illégal de l’ivoire. Les certificats d’État font partie des efforts accomplis pour montrer que les produits qui obtiennent ce label sont vendus selon les normes légales. Mais un sculpteur s’inquiète de la quantité déclinante d’ivoire que les artistes chinois peuvent utiliser pour leur art étant donnée la lutte du gouvernement contre le trafic illégal. NHK WORLD 6/11/2015
  12. New York - L'Etat de New York a ouvert une enquête sur le géant pétrolier américain ExxonMobil, soupçonné d'avoir menti et trompé le grand public et ses actionnaires au sujet de l'impact de la consommation des produits pétroliers sur le climat, une décision saluée par Greenpeace. Eric Schneiderman, le ministre de la Justice de cet Etat du nord-est des Etats-Unis, a adressé mercredi une assignation à la major pétrolière après un an d'enquêtes préliminaires, a indiqué son entourage jeudi à l'AFP. Dans cette assignation, le ministre demande à ExxonMobil de lui fournir une foultitude de documents financiers et courriers liés à ses déclarations sur le climat depuis 1977, ont précisé des sources proches du dossier ayant requis l'anonymat. M. Schneiderman veut, selon elles, la liste des associations et des ONG environnementales et scientifiques financées par le géant texan, les études internes menées sur le climat et sur l'évaluation des risques financiers potentiels posés par le besoin de limiter l'utilisation des énergies fossiles. Les contenus publicitaires et marketing vont aussi être examinés de près. Il s'intéresse notamment au financement par ExxonMobil de recherches climato-sceptiques et cherche à déterminer si l'entreprise a caché au grand public et à la communauté financière des études démontrant le rôle néfaste des énergies fossiles sur le climat. Lors des enquêtes préliminaires, le ministre aurait eu la conviction que des déclarations publiques d'ExxonMobil sur la question climatique n'étaient pas cohérentes avec les données dont disposait le groupe, confie-t-on dans son entourage. Il estime par conséquent que le géant texan a délibérément sous-estimé l'impact de l'industrie pétrolière sur le changement climatique, souligne-t-on de même source. La major pétrolière a confirmé dans un courriel à l'AFP avoir bien reçu la requête du ministre et évaluer sa réponse. Nous rejetons expressément les allégations rapportées par les médias selon lesquelles ExxonMobil a supprimé des études sur le changement climatique, fustige le groupe dans une déclaration adressée à l'AFP. Il s'agit de déformations des 40 ans d'histoire de recherches d'ExxonMobil sur le climat qui furent conduites conjointement avec le département de l'Energie, des chercheurs et un panel intergouvernemental onusien sur le changement climatique, ajoute-t-il. Dans un document mis en ligne le 16 septembre, il affirmait faire des efforts pour participer à la cause du climat. "Nous avons les mêmes inquiétudes que quiconque un peu partout dans le monde, c'est-à-dire comment conjuguer le double défi de répondre aux besoins énergétiques de la planète tout en gérant les effets environnementaux de l'utilisation de l'énergie, en prenant en compte le changement climatique", écrivait-il. L'assignation d'ExxonMobil est une information révolutionnaire, s'est réjouie l'ONG environnementale Greenpeace. L'obstination du géant pétrolier à nier le changement climatique est quelque chose qui devrait tous nous interpeller, ajoute-t-elle. Cette enquête, que M. Schneiderman veut étendre à d'autres groupes énergétiques selon son entourage, intervient à quelques semaines de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris (COP 21). Le site spécialisé Inside Climate et le Los Angeles Times ont révélé récemment que des scientifiques travaillant pour ExxonMobil avaient reconnu dès les années 70 que les énergies fossiles étaient une cause importante du changement climatique. Mais le géant pétrolier a peu suivi leurs conclusions, menant notamment la fronde contre le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre. Les Etats-Unis sont le seul pays industrialisé à ne pas l'avoir ratifié. Ses détracteurs en ont profité pour le comparer à l'industrie du tabac, accusée d'avoir dissimulé les preuves liant la consommation de cigarettes au cancer. A l'époque, nous pensions qu'il fallait des recherches et développements supplémentaires pour suivre ces avis qui auraient pénalisé les Etats-Unis face au reste du monde, a défendu jeudi Ken Cohen, l'un des responsables d'ExxonMobil. Il n'est pas certain que l'enquête de l'Etat de New York aboutisse à une action en justice et moins encore à un procès, selon des sources proches du dossier. Elles ajoutent que le ministère de la Justice dispose d'au moins six mois pour déterminer s'il y a suffisamment d'éléments à charge contre ExxonMobil. Le cas échéant, un accord amiable pourrait être conclu entre les deux parties, comme c'est souvent le cas aux Etats-Unis. Romandie 6/11/2015
  13. Un barrage minier s'est rompu jeudi au Brésil dans l'Etat de Minas Gérais, provoquant une gigantesque coulée de boue toxique qui a englouti plusieurs habitations. Au moins une personne est morte et cinq autres ont été blessées, selon une source syndicale. Técnico em Mineração - O Portal do profissional. 5/11/2015 Romandie 6/11/2015
  14. Paris - Le Fonds vert de l'ONU a annoncé vendredi le financement de huit premiers projets permettant à des pays du Sud de lutter contre le réchauffement, à trois semaines de l'ouverture de la conférence de Paris sur le climat. Les pays en développement, engagés pour la première fois dans le futur accord sur le climat qui doit être conclu à Paris, attendent des pays riches un soutien financier afin de faire face aux conséquences du réchauffement, un point clé dans les négociations. Le Fonds, réuni en Zambie, a approuvé vendredi le versement de 168 millions de dollars, marquant la fin de sa phase de lancement et le début de l'allocation des finances climat aux pays en développement par cette organisation, a-t-il indiqué dans un communiqué. Parmi ces projets figurent trois programmes en Afrique (Malawi, Sénégal, Afrique de l'Est), trois en Asie et dans le Pacifique (Bangladesh, Maldives, Fidji) et deux en Amérique latine (Pérou et un autre pour l'ensemble du continent). L'approbation de ces premiers projets est une étape importante, a souligné le coprésident du Fonds, Gabriel Quijandria Acosta. Le Fonds vert est à ce stade abondé par les pays riches à hauteur de 10 milliards de dollars jusqu'en 2018. A la conférence climat de Copenhague en 2009, les pays développés ont promis des versements annuels de 100 milliards de dollars à partir de 2020 pour financer les politiques climatiques des pays en développement. Le Fonds vert doit être un des canaux de ces versements. Romandie 6/11/2015
  15. Ottawa - Le Premier ministre Justin Trudeau a promis jeudi que le Canada allait faire sa part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à la réussite de la conférence de l'ONU sur le climat de Paris. A ce grand rassemblement de Paris, la COP 21, le Canada est là pour être un acteur productif, voire pour être un meneur dans certains dossiers, c'est le grand message que le monde a besoin d'entendre, a déclaré le nouveau chef de gouvernement sur la chaîne Radio-Canada. Le Canada a deux objectifs à la COP21, a indiqué M. Trudeau pour son premier entretien télévisé au lendemain de sa prise de fonctions: - d'abord participer pleinement et faire un apport constructif à ces négociations et nous allons faire notre part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), - puis s'assurer que tous les pays s'engagent de façon solide à faire de même à cette conférence. Nous avons besoin d'empêcher ce réchauffement de 2 degrés de la planète et le Canada doit faire sa part, a-t-il assuré. Dès le 8 novembre, Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, va être à Paris pour commencer les pré-rencontres au niveau ministériel, a-t-il annoncé. L'ajout, en plus de l'Environnement, du libellé changement climatique à ce ministère est, au-delà du symbole, la reconnaissance par le Canada que les changements climatiques sont réels et à traiter en priorité. Sur les cibles de réduction des gaz à effet de serre, le Premier ministre a assuré être en train de coordonner avec les provinces une rencontre avant la conférence, afin d'arrêter une position forte. A Paris, après le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement et des ministres en charge des dossiers environnementaux, la conférence va réunir début décembre les maires des grandes villes puis, ensuite, les Premiers ministres des provinces canadiennes vont porter leur message, a-t-il ajouté. Si les perspectives des provinces sont différentes ou si des mécanismes variés sont mis en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, toutes vont se rassembler sur les buts à atteindre, a expliqué en substance M. Trudeau. Romandie 6/11/2015
  16. Paris - A trois semaines de la conférence de Paris sur le climat, l'ONU lance vendredi un nouvel avertissement: bien que sans précédent, les promesses de réduction des gaz à effet de serre faites par les Etats sont encore loin d'être suffisantes pour contenir le réchauffement à +2°C. Ce constat, fait dans un rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), confirme l'analyse publiée le 30 octobre par la Convention des Nations unies sur les changements climatiques. Les engagements actuels, combinés avec les mesures prises ces dernières années, représentent une hausse réelle de l'ambition et un niveau d'engagement historique des Etats pour s'attaquer à cet immense défi mondial, souligne Achim Steiner, directeur du PNUE, chargé de faire régulièrement un bilan qui fait référence. Pour autant, ils ne suffisent pas à limiter la hausse globale des températures aux 2°C recommandés, et donc à prévenir les pires impacts du changement climatique, ajoute-t-il. L'accord international contre le réchauffement attendu à la conférence de Paris devra donc adopter une approche dynamique, avec une révision à la hausse régulière des objectifs et des moyens, estime-t-il. Selon le rapport du PNUE, réalisé par une équipe internationale de chercheurs, les engagements présentés par 146 pays au 1er octobre aboutiraient à une hausse probable du mercure comprise entre +3 et +3,5°C à l'horizon 2100. Pour limiter cette hausse à +2°C par rapport à la Révolution industrielle -l'objectif que s'est fixé la communauté internationale-, il faudrait ne plus émettre dans l'atmosphère que 42 gigatonnes (Gt) équivalent CO2 en 2030, contre 52,7 Gt aujourd'hui. Si rien n'était entrepris, on serait à 60 Gt en 2030. Mais, même si tous les pays tiennent leurs promesses, 54 Gt seront encore émises en 2030, soit 12 de trop. Les deux tiers du chemin restent donc à parcourir. La température moyenne de la planète a déjà gagné 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle, sur les +2°C que le monde tente de ne pas dépasser. Au delà de ce seuil de 2 degrés, selon les scientifiques, le climat pourrait s'emballer, avec une accélération du dérèglement déjà à l'oeuvre et de ses conséquences: - fonte des glaciers, - hausse du niveau de la mer, - érosion des côtes, - récurrence des sécheresses et des phénomènes extrêmes etc.. A la clé, des impacts irréversibles sur de nombreux écosystèmes, espèces et sociétés. Au cours des décennies, les émissions mondiales n'ont cessé d'augmenter régulièrement, en grande partie sous l'effet de la combustion d'énergies fossiles - charbon, pétrole, gaz. Ce nouveau rapport est présenté à trois semaines de l'ouverture de la conférence de Paris (30 novembre-11 décembre), durant laquelle 195 pays vont tenter de s'entendre pour limiter le réchauffement. Cet accord doit prendre le relais du protocole de Kyoto à compter de 2020, et il doit engager pour la première fois les pays émergents et en développement. Il devra encourager des actions supplémentaires au fil du temps, insiste le PNUE. Une question centrale dans les négociations actuelles, où tout le monde s'accorde à dire que Paris ne doit pas être une fin, mais un début. Pékin, premier émetteur mondial, a ainsi donné son aval lundi à une clause de révision rapide et régulière des engagements, à l'occasion d'une visite du président français François Hollande. Mais le contenu et le calendrier de ces révisions restent un point en suspens dans les négociations. Toutes les technologies et connaissances nécessaires pour réduire davantage les émissions existent, note le PNUE, appelant toutes les nations à profiter de cet élan politique pour agir dans les secteurs comme l'énergie, l'agriculture, les transports, la construction, les forêts. D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'Humanité ne peut plus émettre désormais que 1.000 Gt de CO2 pour rester à +2°C: c'est son budget carbone. Avec les engagements actuels des pays, 72 à 75% de ce budget auront été consommés en 2030. Romandie 6/11/2015
  17. L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes enflamme à nouveau le débat. Le Premier ministre confirme que les travaux vont reprendre. Colère de Ségolène Royal. Les écologistes en profitent. Les ténors écologistes ont voulu marquer le coup. Alors que la reprise des travaux de Notre-Dame-des-Landes a été annoncée, Cécile Duflot, Emmanuelle Cosse, Noël Mamère et d'autres sont venus s'afficher mercredi 4 novembre aux côtés des opposants au projet. "Notre engagement est ancien, répété, régulier", a rappelé Emmanuelle Cosse, la patronne des Verts. Notre dame des Landes déchire la gauche Et Cécile Duflot de marteler : "Il faut dire la vérité. Non seulement le projet de cet aéroport est contre les engagements que va prendre la France lors de la COP 21, mais il est surtout inutile économiquement. Le PDG d'Air France l'a même reconnu ce matin, lors d'une audition à l'Assemblée nationale". "Le projet est conforme au droit. La réalisation du projet peut donc reprendre dans le respect des procédures", a déclaré Manuel Valls à l'Assemblée. Au sein du gouvernement, Ségolène Royal a dénoncé une erreur politique. La ministre aurait même un plan B : un TGV spécial entre Nantes et Roissy. Francetv info 5/11/2015
  18. Après les jardins partagés, voici le poulailler collectif. À Luchapt, petite commune aux confins de la Vienne et de la Charente, les habitants se sont regroupés en une association pour créer une basse-cour. En quelques mois, elle est devenue un véritable lieu de convivialité. Les poules arrivées au mois de juillet sont rapidement devenues l'attraction du village. Les habitants sont aux petits soins de leurs 10 poules pondeuses. "Comme on leur donne des bonnes choses, les oeufs sont bons", confie une habitante au micro de France 3. À Luchapt, le poulailler est associatif donc on se partage les oeufs, mais aussi les corvées. Un poulailler collectif à Luchapt Chacun se relaie pour s'occuper des gallinacés. Nettoyer leur litière et venir les nourrir deux fois par jour, pour beaucoup c'est un plaisir. Les poules sont bien protégées et même enfermées la nuit, car le renard n'est jamais très loin. La commune a fourni le terrain, une vingtaine d'habitants a fait le reste. Aujourd'hui le poulailler du village est devenu un lieu de rassemblement. Francetv info 5/11/2015
  19. L'animal a été volé dans la nuit de mercredi à jeudi, annonce la Ferme aux crocodiles à Pierrelatte (Drôme). "C'est soit l'œuvre d'un passionné, soit de quelqu'un qui agit sur commande". Le Dr Samuel Martin, vétérinaire et directeur de la Ferme aux crocodiles à Pierrelatte (Drôme), a confirmé, jeudi 5 novembre, le vol d'un dragon ou varan de Komodo. C'est l'une des plus grandes espèces vivantes de lézards au monde. Il a été dérobé dans la nuit de mercredi à jeudi. "Espèce sauvage menacée et protégée, ce petit mâle de 4,5 kg et de 1,20 m de long était un des quatre bébés dragons prêtés en avril 2014 par le zoo de Barcelone (Espagne), où ils étaient nés en captivité", a précisé le Dr Samuel Martin. "Ce vol a été visiblement commis par des gens qui s'y connaissaient, car on a retrouvé une étole mouillée qu'on jette sur ces animaux pour les aveugler et leur permettre de se calmer pour les capturer", a ajouté le Dr Martin, qui a porté plainte jeudi auprès des gendarmes. Selon lui, "le ou les voleurs ont pu l'emporter dans un sac de toile en enroulant sa queue de 65 cm". Une fenêtre a été brisée et plusieurs cadenas de box ont été fracturés. Selon le directeur du zoo, "à l'âge adulte, le dragon de Komodo est un animal inquiétant et peut peser jusqu'à 160 kg pour trois mètres de long, soit à peu près la taille d'un crocodile". Il ne se contente toutefois que d'un repas par semaine, voire de deux par mois. ----->Les tweets concernant les bébés dragons de Komodo datent un peu, mais cela devrait permettre à ceux qui ne sont pas familiers de l'espèce d'identifier cet animal... chez quelqu'un ou ailleurs... et d'alerter le parc ou la police.... Francetv info 5/11/2015
  20. La Basse-Autriche, une des principales provinces du pays, a annoncé jeudi avoir atteint son objectif de couvrir l'intégralité de sa consommation d'électricité avec des ressources renouvelables. Il s'agit d'une première dans ce pays-pilote exempt de centrale nucléaire. Cartes des États autrichiens. Spiridon Ion Cepleanu ccby-sa3.0 L'annonce du gouverneur conservateur Erwin Pröll lors d'une conférence de presse coïncide avec le 37e anniversaire d'un référendum par lequel l'Autriche a définitivement renoncé à l'exploitation de l'énergie nucléaire, le 5 novembre 1978. Le pays dispose de riches ressources hydro-électriques. Il a depuis massivement investi dans les énergies renouvelables et consomme 75% d'électricité verte, pour 25% d'origine fossile. La Basse-Autriche (Niederösterreich en allemand) est le plus étendu des États fédérés d'Autriche et le deuxième plus peuplé après celui de Vienne. Une de ses priorités produire sa propre énergie 100% renouvelable...L’abbaye de Melk. Walter Hochauer / domaine public La Basse-Autriche, une province de 1,65 million d'habitants, est pour sa part parvenue à réduire à zéro la part des énergies fossiles après avoir consacré 2,8 milliards d'euros à cette fin depuis 2002, a-t-il été souligné jeudi. Le mix électrique de la province se compose désormais à 63% d'énergie hydraulique, de 26% d'éolien, de 9% de biomasse et de 2% de solaire. Selon le gouvernement provincial, 300'000 personnes ont pris part au programme local de transition énergétique. Ils ont notamment isolé leurs logements et installé des panneaux solaires. La Basse-Autriche affiche 36'000 "emplois verts". A l'échelle nationale, l'Autriche, un pays de 8,5 millions d'habitants, veut subvenir d'ici quinze ans à la moitié de ses besoins énergétiques totaux - chauffage, transports et industrie compris - grâce aux énergies renouvelables. Elles couvrent déjà un peu plus du tiers (34%) de sa consommation. Romandie 5/11/2015
  21. Washington - Le réchauffement planétaire est un sérieux sujet d'inquiétude pour une majorité du public dans le monde, qui est en faveur de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, selon une enquête effectuée dans 40 pays. Les résultats de ce sondage effectué par un institut américain indépendant auprès de 45.435 participants du 25 mars au 27 mai dernier, ont été publiés jeudi à moins d'un mois de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris (COP21). Alors que les dirigeants de la plupart des nations du monde se préparent à négocier un accord pour lutter contre le réchauffement en limitant la hausse des températures du globe à 2% C d'ici la fin du siècle, cette enquête du Pew Research Center montre un consensus international sur le fait que le changement climatique représente un très sérieux défi, une opinion partagée par 54% des personnes interrogées dans ces 40 nations. Un large majorité (78%) sont également en faveur de mesures dans leur pays pour limiter les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre d'un accord international négocié à la conférence de Paris, qui se déroule du 30 novembre au 11 décembre. Paradoxalement, le public aux Etats-Unis et en Chine, les deux principaux émetteurs mondiaux de dioxyde de carbone (CO2), se sont déclarés les moins préoccupés du réchauffement et de ses conséquences même s'ils ont été une majorité à se dire en faveur d'actions pour limiter les émissions de CO2. Ainsi, 45% des Américains et seulement 18% des Chinois ont jugé ce problème très sérieux. Le consensus mondial indique que le changement climatique est un problème sérieux, pas une menace lointaine, résume Richard Wike, directeur de recherche au Pew Center. En fait, la majorité (51%) dans la plupart des pays où ce sondage a été effectué dit que le changement climatique a déjà des effets néfastes sur la vie quotidienne, tandis que 28% anticipent un tel scénario dans un proche avenir, ajoute-t-il dans un communiqué. Mais ce large consensus mondial dans de nombreux pays sur les dangers du réchauffement masque des différences politiques significatives, souligne Bruce Stokes, Directeur de recherche au Pew Center sur les attitudes en matière économique. Les opinions sur le changement climatique tendent à correspondre aux convictions politiques dans de nombreux pays riches comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Australie, explique-t-il. Ainsi en Amérique, 68% des démocrates sont enclins à penser que le réchauffement est un problème grave, contre seulement 20% des républicains. De même, 82% des démocrates sont en faveur d'une réduction des émissions de CO2 pour combattre le réchauffement, contre 50% chez les républicains. Parmi les conséquences désastreuses potentielles du réchauffement, la sécheresse paraît être la plus redoutée, ayant été la plus souvent citée par les personnes interrogées dans 31 pays, y compris aux Etats-Unis où 50% ont dit redouter le plus ce phénomène. La peur de la sécheresse résultant du changement climatique est particulièrement forte en Amérique latine et en Afrique, où 59% des personnes interrogées ont dit qu'il s'agissait de leur principale crainte. Cette enquête montre également que dans ces 40 pays, 67% des personnes interrogées (66% aux Etats-Unis) estiment qu'il faudra profondément changer sa façon de vivre pour lutter contre le changement climatique, tandis que 22% pensent que la science et la technologie permettront de corriger les dérèglements climatiques. Enfin, dans un grand nombre de ces 40 pays, 54% des personnes interrogées estiment que les nations riches comme les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne, devraient faire davantage d'efforts que les pays en développement pour lutter contre le réchauffement car ils sont responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Romandie 5/11/2015
  22. Paris - La ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a dit jeudi vouloir démontrer à la Commission européenne que la France respecte les règles communautaires en prévoyant le placement de ses barrages hydroélectriques dans le giron de sociétés d'économie mixte, après la mise en demeure adressée par Bruxelles. Effectivement, nous avons reçu une mise en demeure parce que la Commission veut vérifier le respect des règles européennes et la mise en concurrence, a confirmé Mme Royal en commission élargie de l'Assemblée nationale. Elle a dit avoir rencontré la Commission à plusieurs reprises pour lui expliquer que la loi de transition énergétique française, promulguée en août, prévoyait que les concessions puissent être placées dans le giron de sociétés d'économie mixte (SEM), au capital partagé entre public et privé. Donc l'appel à la concurrence, il va être ouvert, a assuré Ségolène Royal. "Je consacre beaucoup de temps (...) pour que la solution que nous avons trouvée dans la loi de transition énergétique soit considérée comme conforme aux règles européennes". "J'espère que, compte tenu justement de cette créativité que nous avons eu collectivement dans cette loi, on va pouvoir démontrer à la Commission européenne que nous respectons parfaitement les règles tout en étant fidèles à cette histoire qui a fait que le pays s'est équipé en structures d'hydroélectricité de grande qualité", a-t-elle ajouté. La Commission européenne a adressé fin octobre une mise en demeure à la France pour ne pas avoir favorisé la concurrence dans l'attribution des concessions hydroélectriques, très majoritairement aux mains d'EDF. Paris a deux mois pour proposer des remèdes ou répondre à cette lettre. Romandie 5/11/2015
  23. Montréal - TransCanada a abandonné le projet de construction d'un terminal pétrolier au Québec comme débouché de son oléoduc Energie-Est, a annoncé jeudi l'opérateur canadien de pipelines dont le projet Keystone XL est menacé par un potentiel refus américain. Cette décision d'abandonner un projet très controversé dans la province francophone a été prise, selon TransCanada, après avoir entendu les municipalités et les collectivités, les parties prenantes et les clients pétroliers. L'entreprise va amender la demande d'autorisation Energie-Est devant la commission de l'énergie afin de retirer un port au Québec, a expliqué TransCanada dans un communiqué. Au printemps, TransCanada avait renoncé à construire ce terminal pétrolier dans le fleuve Saint-Laurent en raison des risques pour les bélugas, des cétacés en voie de disparition. La société cherchait à construire un terminal connecté à l'oléoduc Énergie-Est avec un débit prévu de 1,1 million de barils par jour, pour charger des pétroliers géants et exporter le brut en provenance des champs de l'Alberta (Ouest). Un porte-parole de TransCanada, Tim Doboyce, a indiqué sur Radio-Canada, que le terminal pétrolier serait plutôt construit à Saint John, ville côtière de la Baie de Fundy au Nouveau-Brunswick. Le PDG de Transcanada, Russ Girling, a indiqué que cet abandon de port pétrolier au Québec ne remettait pas en cause l'oléoduc et les connections avec la raffineries à Montréal et à Lévis. Les oléoducs restent le moyen le plus sûr d'acheminer sur le marché le pétrole brut, a ajouté M. Girling en notant que la mise en service d'Energie-Est permettra de réduire le transport par train avec une équivalence de 1.570 wagons citernes de moins par jour vers l'Est du Canada. TransCanada avait par ailleurs pris acte mercredi de la décision américaine de poursuivre l'étude du projet Keystone XL, oléoduc transfrontalier avec le Canada. La société canadienne avait demandé mardi au Département d'Etat de suspendre cette étude en attendant une décision en justice au Nebraska. L'oléoduc Keystone XL, long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, pourrait acheminer le pétrole canadien de l'Alberta jusqu'au centre des Etats-Unis, dans le Nebraska, pour ensuite rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique. Romandie 5/11/2015
  24. Los Angeles (AFP) - Face à la sécheresse, la ville de Los Angeles mise sur un outil ancestral, la citerne, mais en version connectée et "intelligente", qu'elle veut installer dans tous les foyers pour collecter des millions de litres d'eau de pluie. Il ne pleut presque jamais à Los Angeles mais à la moindre averse, la majeure partie de l'eau se déverse généralement dans l'océan Pacifique, ou provoque des crues ou des glissements de terrain. ipt> Alors que "la Californie entre dans la cinquième année de sa pire sécheresse, face à l'arrivée d'El Nino", phénomène climatique qui entraîne de violents orages, "Los Angeles prend des mesures pour capter et économiser chaque goutte d'eau", a assuré le maire Eric Garcetti, lors d'une conférence de presse. Le projet #LAStormCatcher - "capteur d'orage" - veut inciter les Angelenos à installer des gouttières sur leur toit pour collecter l'eau de pluie et l'amener par canalisation dans une citerne installée dans leur jardin. Dans ce projet pilote, l'eau est ensuite gérée avec un moniteur connecté au "cloud" (internet dématérialisé). ipt> Une citerne type peut collecter près de 5.000 litres d'eau de pluie qui peuvent être utilisés soit pour arroser les jardins, soit pour être réinjectés, grâce à de petits étangs décoratifs, dans les nappes phréatiques. Par an, une citerne peut accumuler jusqu'à 26.600 litres, assurent les sponsors de cette initiative. D'après Sheila Kuhl, conseillère municipale, "il est possible de collecter jusqu'à 90% de notre précieuse eau de pluie". Si elles sont gérées à distance par systèmes électroniques, les eaux collectées peuvent représenter une ressource publique importante. "Imaginez 10.000 citernes intelligentes connectées entre elles!", a fait valoir Eric Garcetti. Image TreePeople Ce système contribue aussi à éviter les inondations et les glissements de terrain, communs en Californie dès qu'il pleut, surtout quand les terrains sont secs et friables. Il permet également d'empêcher la pollution de l'eau de pluie qui, en dévalant les rues, s'imprègne de produits chimiques toxiques et finit ensuite dans l'océan ou les nappes phréatiques. D'après les autorités, l'agglomération de Los Angeles collecte déjà assez d'eau de pluie pour répondre aux besoins de deux millions de personnes, sur une population de 10 millions. L'installation d'une citerne type, d'une gouttière et de canalisations peut coûter environ 5.000 dollars par foyer. Outre de potentielles économies de factures d'eau, la ville espère convaincre ses administrés d'adhérer au projet à l'aide de subventions actuellement à l'étude... Mais Un système de gestion électronique pourrait faire monter l'addition très vite, jusqu'à 25.000 dollars par système unitaire. Sciences et avenir 5/11/2015
  25. Le kakapo est un perroquet nocturne endémique à la Nouvelle-Zélande. Des chercheurs ont mis au point un aliment qui pourrait éviter son extinction. Le kakapo est une espèce de perroquet vivant en Nouvelle-Zélande et menacé d'extinction. Le Strigops kakapo (Strigops habroptila), aussi appelé, kakapo, perroquet-hibou ou whakapapa, est une espèce de grands perroquets nocturnes endémique à la Nouvelle-Zélande. C'est la seule espèce du genre Strigops et de la sous-famille des Strigopinae. Son nom signifie « perroquet de nuit » en māori. Gnomon ccby-sa3.0 CR - en dnager critique d'extinction Lors de la période de reproduction, les femelles kakapos mangent les fruits d'un arbre particulier : le rimu (Dacrydium cupressinum). Une nourriture riche en calcium qui est un élément essentiel à la formation des coquilles des oeufs de ce perroquet. De plus, les oisillons se nourrissent également avec ce fruit car le calcium permet la croissance de leur squelette. Malheureusement, l'arbre ne fleurit pas tous les ans ce qui entraîne un ralentissement voire un arrêt de la reproduction chez les kakapos. Dans une étude publiée dans The Journal of Steroid Biochemestry and Molecular Biology, des chercheurs ont tenté de mettre au point la recette idéale qui pourrait remplacer les baies du rimu les années où celui-ci n'est pas productif. (Photo Dacrydium cupressinum, communément appelé « rimu », est une espèce d'arbres conifères de la famille des Podocarpaceae, originaire de Nouvelle-Zélande). Kahuroa / domaine public) Un kakapo photographié au Codfish Island (Whenua Hou), New Zealand par Mnolf ccby-sa3.0. Le kakapo est la seule espèce de perroquet incapable de voler dans le monde... Ce n'est pas la première fois que des scientifiques tentent de trouver la recette secrète qui permettrait de sauver les kakapos / - Précédemment, l'un des aliments mis au point était trop calorique et avait eu pour seul effet de modifier le sex ratio de l'espèce : le nombre de mâles nés après l'expérience était bien plus important que le nombre de femelles. - Lors d'une autre tentative, la recette était trop riche en protéines et provoquait la satiété des femelles avant même qu'elles n'aient consommé la quantité adéquate de calcium. Le kakapo ne se reproduit pas chaque année et possède l'un des plus faibles taux de reproduction chez les oiseaux. L'accouplement a lieu seulement les années où il y a abondance de nourriture en fruit à coque. Le rimu ne produisant des fruits que tous les trois à cinq ans... Un kakapo se nourrissantà Codfish Island. Mnolf ccby-sa3.0 Cette fois-ci les chercheurs ont donc étudié plus en détail la composition des baies et ils ont découvert que celles-ci étaient extrêmement riches en vitamine D. Cette molécule est reconnue pour maintenir l'homéostasie du calcium dans l'organisme. Elle peut être synthétisée par le corps lui-même lorsque celui-ci est soumis à des rayons UV mais les kakapos sont des oiseaux nocturnes. Leur seule source de vitamine D provient donc uniquement des fruits du rimu. Grâce à cette découverte, les chercheurs sont donc maintenant en mesure de produire un complément alimentaire riche en calcium et en vitamine D qui permettra de maintenir la reproduction de ces perroquets même quand le rimu ne sera pas productif. Cette solution intervient au bon moment : selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, le kakapo est en danger critique d'extinction. On ne compte actuellement que 125 individus.
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