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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Après le séisme meurtrier de ce lundi 26 octobre qui a touché l'Afghanistan et le Pakistan, des centaines de survivants viennent de passer leur troisième nuit dehors. Les secours sont engagés dans une véritable course contre la montre pour éviter que le froid ne fasse davantage de victimes. Les premières images des zones les plus reculées montrent des familles entières livrées à elles-mêmes. (photo à voir sur le site source, indiqué sous le message, en bas à gauche). Victor Hines 27/10/2015 Dans ces contrées reculées, tout est à reconstruire. Maisons, écoles, routes : les infrastructures ont été endommagées par la secousse. Les secours promettent de dresser des tentes, de fournir de la nourriture et des médicaments dans les heures qui viennent à tous les sinistrés car les mauvaises conditions météorologiques font craindre de nouvelles victimes. ipt> Des témoignages de rescapés en colère contre l'absence totale d'aide permettent de douter de la réactivité des équipes de sauvetage, notamment dans certains lieux où les talibans sont très présents. Ceux-ci ont d'ailleurs appelé leurs partisans à laisser travailler les équipes de secours. Les prochaines heures s'annoncent décisives pour éviter de voir des sinistrés et des blessés mourir de faim ou de froid. RFI 29/10/2015
  2. Cinq ministres, 23 personnalités de prestige, 50 chefs d’entreprise… François Hollande mise beaucoup sur ce déplacement pour l’économie française, mais surtout pour la COP 21 qui commence à Paris le 30 novembre. Premier pollueur de la planète avec 25% des émissions de gaz à effet de serre, la Chine est aussi chef de file des 77 pays en développement et était l’un des responsables de l’échec du sommet de Copenhague en 2009. Cette fois, la France mise sur un changement d’état d’esprit et de politique à Pékin. Recréée dans les années 1990 pour reloger les habitants déplacés suite à la mise en eau du barrage des Trois Gorges, Chongqing abrite aujourd'hui 33 millions d'habitants. Photo RFI/Stéphane Lagarde Des séries d’immenses ponts à quatre voies qui enjambent le fleuve bleu le Yang Tsé. Et soudain des dizaines d'immeubles, des ensembles de 30 à 40 étages gris qui émergent du brouillard et de la pollution. Bienvenue à Chongqing, première étape de trois heures pour le président François Hollande ce lundi. Le Yangzi Jiang ( ou Yang-Tsé) aux Trois Gorges. Tan Wei Liang Byorn ccby-sa3.0 « Aujourd’hui, c’est un bon jour », dit un salarié du consulat français. Il montre son téléphone. Comme tous les expatriés et beaucoup de Chinois, son écran indique l’indice de la qualité de l’air. En ce fameux bon jour, le niveau de pollution affiché justifierait à Paris le déclenchement d’une alerte. Chongqing, c’est une ville-région de 33 millions d’habitants, soit quasiment la moitié de la France sur le territoire de l’Autriche. C’est aussi le siège d’usines à industries lourdes, le symbole d’une Chine dont le régime voudrait tourner la page. L’ambition affichée de Pékin aujourd’hui : devenir le leader mondial de la croissance verte, s’attacher aussi le soutien des classes moyennes urbaines qui veulent une meilleure qualité de vie. Un moment clé dans l’histoire du pays. Le moyen, la diplomatie française en est sûre, d’obtenir un engagement fort de Pékin, cet « arbitre de la négociation » selon la formule de l’Elysée, en mesure d’entraîner d’autres grands pays émergents à sa suite. RFI 2/11/2015
  3. Ce pourrait être la fin de l’enfer pour les indigènes du nord-est du Brésil. Les autorités annoncent qu’elles ont enfin réussi à contenir le vaste incendie qui ravage l’Etat de Maranhao depuis plus d’un mois. En cinq semaines, plus de la moitié des 413 000 hectares de forêt de la réserve d’Arariboia ont été détruits. Soit l’équivalent de 190 000 terrains de football. Mais ce vendredi, l’Institut environnemental brésilien a annoncé que 90% de ces feux sont aujourd’hui éteints grâce à des pluies très fortes, les 10% restants sont sous contrôle. Greepeace a survolé le territoire en feu où vivent 12.000 Indiens de l'ethnie Guajarara et quelque 80 Indiens isolés Awa-Guaja. Plus de la moitié des forêts de la réserve ont été détruits par l'incendie. Photo GREENPEACE / MARIZILDA CRUPPE/HO L’organisation Greenpeace confirme, mais reste prudente. Selon l’ONG « il est impossible d’être sûr que les feux soient complètement éteints ». Des feux qui ont bien été allumés par des exploitants forestiers clandestins. L'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama) l’a confirmé hier, précisant que ces coupeurs de bois seraient « expulsés de la forêt ». UniqueViral 31/10/2015 Depuis le début des incendies, les indigènes soutenaient que le sinistre était d’origine criminelle. Les bucherons clandestins auraient voulu se venger du plan de surveillance accrue de la forêt mis en place par l’ethnie Guajarara. Une bonne partie des 12 000 membres de cette ethnie ont perdu leurs maisons dans les feux. Plus de 900 000 indigènes vivent au Brésil, où ils occupent 12% du territoire, principalement en Amazonie. Des travailleurs brésiliens venus de l’extérieur empiètent régulièrement sur leur territoire. RFI 31/10/2015
  4. Dans le nord du parc national de la Montagne d'Ambre de Madagascar, le Dr Lei Runhua du zoo et aquarium Henry Doorly d'Omaha (USA) et ses confrères australiens, malgaches et américains ont découvert une nouvelle espèce de lémurien. Selon le Dr Lei et ses collègues, la nouvelle espèce appartient à un genre de Chirogale du genre Cheirogaleus. L'équipe a choisi le nom scientifique Cheirogaleus andysabini (autrement dit cheirogaleus Andy Sabin) en l'honneur de l'homme d'affaires et philanthrope new-yorkais Andy Sabin. Le nom commun proposé est le lémurien nain de la Montagne d'Ambre. Le cheirogaleusd de la Montagne d'Ambre (Cheirogaleus andysabini) dans son habitat naturel. La population de cette nouvelle espèce se trouve à l'intérieur et à l'extérieur des limites du parc national Montagne d'Ambre, Madagascar. Crédit image: Edward E. Louis, Jr. "Cette nouvelle espèce est nommé d'après Andy Sabin, un philanthrope bien connu de New York, engagé dans la conservation des espèces, en particulier des tortues, des amphibiens et des primates", a écrit le Dr Lei et les co-auteurs de l'article paru dans le Journal Primate Conservation. "En particulier, il a soutenu de nombreux projets à Madagascar, y compris la recherche sur les lémuriens, les tortues et les grenouilles. Son intérêt à long terme, son enthousiasme et sa générosité ont contribué à encourager de nombreux chercheurs et les écologistes, jeunes et vieux". Dr Lei et et les co-auteurs de l'étude ont évalué les différences génétiques entre les autres lémuriens du genre Cheirogaleus, entre autres, et on fait des recherches approfondies, avant de publier leurs résultats. Dessin représentant le cheirogaleus de la Montagne d'Ambre (Cheirogaleus andysabini). Crédit image: Stephen D. Nash / Conservation International Description : Selon le Dr Lei et ses confrères, (de Stony Brook University, Australian National University et Magascar Biodiversity) les léumuriers nains de la Montagne d'Ambre mesurent 6.3 à 7.1 pouces (16 à 18 cm) de long, avec une queue longueur de 10.2 à 10.6 pouces (26 à 27 cm). Sa taille est semblable à celle d'un petit écureuil et pèse 250 à 310 g. Sa couleur est brun/roux (le dos, les membres et la tête) avec du blanc sous la mâchoire inférieure qui continue sous le ventre et des anneaux brun-noir autour des yeux avec un patch blanc sur la partie charnue du nez dans l'espace inter-oculaire. "Le lémurien nain de la Montagne d'Ambre est répertorié seulement dans le parc national de la Montagne d'Ambre et à proximité de la ville de Joffreville, au nord-ouest de la rivière Irodo dans le nord de Madagascar", ont écrit les scientifiques dans le journal. Cette nouvelle espèce arboricole a été identifiée suite à des travaux de terrain dans et autour du Parc national de la Montagne d'Ambre en 2005. Le parc national abrite de nombreuses plantes et microfaune endémiques, ce qui veut dire qu'elles sont exclusives à cette petite partie du le monde. Cascade d'Antomboka dans le Parc de la Montagne d'Ambre. Le parc abrite une faune tropicale importante, dont sept espèces de lémuriens sur les 70 malgaches (2 nocturnes et 5 diurnes), 75 espèces d'oiseaux et 59 de reptiles.Marco Schmidt ccby-sa3.0 "Le massif de la Montagne d'Ambre est d'origine volcanique. Sa forêt tropicale d'écotype pluviale peut avoir été séparée de la végétation environnante de feuillus (à feuillage caduque) depuis des millions d'années. Les dernières éruptions volcaniques se seraient produites il ya 2 millions d'années" ont dit les chercheurs. L'endroit bénéficie d'un microclimat unique qui est en partie le résultat de précipitations (pluies) supérieures à la moyenne par rapport aux environs. "La combinaison de la géologie particulière de la Montagne d'Ambre et son climat spécifique ont favorisé une communauté endémique de flore, végétation et microfaune uniques", ont-ils ajouté. Selon la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, plus de 90% des espèces de lémuriens sont menacées, : de vulnérable à en danger critique d'extinction. Toutefois, le statut de la nouvelle espèce est inconnu actuellement. "L'état de conservation du lémurien nain de la Montagne d'Ambre ne peut être déterminé à l'heure actuelle, mais le taux de destruction de son habitat dans cette région de Madagascar (comme partout ailleurs) est sévère" ont constaté les chercheurs. En outre, la population de cette nouvelle espèce est trouvée à l'intérieur comme à l'extérieur des limites du parc national de la Montagne d'Ambre, dont une partie n'est pas protégée. En conséquence, la proximité de la limite du parc et de la ville de Joffreville met cette espèce en contact étroit avec des humains qui ont la possibilité de défricher et de chasser dans la forêt. Le khat, qat ou kat (Catha edulis) est un arbuste ou arbrisseau (une sorte de fusain) de la famille des Célastracées, originaire d'Éthiopie. Ses feuilles fraîches sont mâchées longuement pour leur effet stimulant et euphorisant comparable à celui de l'amphétamine ! le khat est inscrit sur la liste des stupéfiants d'un nombre croissant de pays, notamment en France par l'arrêté du 20 février 1957. Katpatuka / domaine public Par ailleurs, la proximité de la ville portuaire d'Antsiranana (anciennement Diego Suarez), environ 30km, fait que la demande de charbon de bois pour la cuisson, induite par l'importante population de cette ville, a conduit à une augmentation du stress sur l'écosystème de la forêt de la Montagne d'Ambre. Il est aussi à noter la progression d'arbustes de Catha edulis, pour la la production de khat en forte demande. Par conséquent, avec des combinaisons de menaces telles que la chasse, la déforestation et l'agriculture de subsistance, les populations de lémuriens dans les parcs et réserves ne sont pas nécessairement protégées. Compte tenu du micro endémisme trouvé dans la Montagne d'Ambre, il est impératif de protéger cet habitat pour cette espèce de Cheirogaleus nouvellement décrite et les autres espèces rares, faune et flore, qui se limitent à cette forêt unique et isolée. SCI News.com 12/10/2015 - Primate Conservation
  5. Un nouvel outil international pour protéger les lémuriens, le Lemur Conservation Network (LCN), est né en 2014, créé par l'IUCN, l’Union internationale pour la conservation de la nature. Il s’agit d’une plateforme internationale qui rassemble une quarantaine d’acteurs, associations, institutions, individus; engagés dans la protection des lémuriens. Le réseau comprend des organisations bien connues comme Conservation International, WWF Madagascar, le Centre ValBio... Aux côtés des organisations de toutes tailles des États-Unis, de la France,de l'Allemagne, du Royaume-Uni et à Madagascar, y compris les groupes de conservation malgaches gérés par la communauté, telles que l'Association Mitsinjo et Lemur Rescue Center ONG Reniala. Le Dr. Christoph Schwitzer de Bristol Zoological Society, un des auteurs du plan d'action pour la conservation des lémuriens et conseiller du Réseau d'action déclare : «le plan d'action de l'UICN lémurien nous donne la boîte à outils pour lutter contre l'extinction des lémuriens. Le fait est que si nous ne le faisons pas maintenant, nous risquons de perdre une espèce de lémuriens pour la première fois en deux siècles". Ces primates sont menacés par la chasse et la déforestation. L’objectif de ce réseau est de mettre en œuvre un plan d’action sur trois ans : 30 projets identifiés, pour un montant de 7 millions de dollars. Jonah Ratsimbazafy* dans la vidéo ci-dessous. Rakotoarisoa Tsiry 17/10/2015 Le Dr Steig Johnson, conseiller auprès de la Conservation Network Lemur, affirme : "les Lémuriens jouent un rôle crucial dans la croissance et la propagation des forêts, et sans eux, nous pourrions perdre ces espaces naturels qui fournissent de l'eau propre, nourriture et abri à un si grand nombre personnes dans les zones rurales de Madagascar. Saving lémuriens signifie sauver les moyens d'existence des gens". Le Dr Russ Mittermeier, Président de la SSC Primate Specialist Group de l'UICN et le vice-président de Conservation International, affirme que : "les lémuriens sont sans aucun doute la marque la plus distinctive du pays sur la scène mondiale, et un atout majeur dans les domaines scientifique, culturel, et les conditions économiques. Leur conservation devrait être un objectif prioritaire très élevé pour le gouvernement et la société civile à tous les niveaux". * le Dr Jonah Ratsimbazafy est co-vice-président du Groupe de spécialistes des primates de la CSE de l'UICN et le secrétaire général du GERP, une association qui relie scientifiques malgaches avec la communauté internationale pour renforcer les capacités dans le pays à la conservation des lémuriens. RFI 1/3/2015 - Wildplace.org
  6. Les lémuriens sont en danger. Les spécialistes lancent un appel à Madagascar et dans le monde à l’occasion du Festival international des lémuriens qui s’est tenu ces deux derniers jours. Dans les parcs nationaux de la Grande île et dans des zoos en Europe ou aux Etats-Unis, des animations et conférences ont été organisées pour sensibiliser le public et les autorités sur le problème. Ces primates uniques à Madagascar sont menacés par la déforestation et le braconnage. Sur les 107 espèces de lémuriens, 90 % risquent de disparaître d’ici quelques années. C’est la course contre la montre pour les scientifiques qui continuent de découvrir de nouvelles espèces. Dans certaines régions, le braconnage de lémuriens est encore pratiqué pour la consommation de la viande ou le trafic d’animaux. (c) RFI L’information est presque passée inaperçue il y a deux mois. Une équipe de chercheurs américains découvrait une nouvelle espèce de lémuriens. Un lémurien nain de 18 centimètres qui vit dans le Parc de la Montagne d’Ambre dans le nord de Madagascar. Mikajy Natiora 31/10/2015 « Cela veut dire qu'il y a encore des trésors qu'il faut découvrir et que c'est vraiment notre devoir de protéger toutes les forêts qui restent, parce que la plupart des récentes découvertes ont été faites dans les forêts. A quoi bon découvrir une nouvelle espèce si la forêt disparaît. C'est ce qui se passe actuellement », note le primatologue Jonah Ratsimbazafy, soulignant l'importance de cette découverte. Près de 150 000 hectares de forêts sont détruits chaque année à Madagascar. Dans certaines régions, le braconnage de lémuriens est encore pratiqué pour la consommation de la viande ou le trafic d’animaux. Le Festival mondial des lémuriens a donc été créé l’an dernier pour alerter le public et les autorités. « Plus de 90 % de ces lémuriens sont menacés donc nous n'avons plus beaucoup de temps, il faut qu'on sensibilise le public. Pour être honnête, il y a des autorités qui ne font pas leur travail. Les lois sont là. Quand on regarde le papier, les lémuriens sont protégés, mais en réalité ce n'est pas vraiment ce qui se passe actuellement », déplore Jonah Ratsimbazafy. Les acteurs de la conservation mettent en avant le potentiel touristique que représentent les lémuriens s’ils sont protégés et mis en valeur. Ils constituent 20 % des espèces de primates dans le monde. RFI 1/11/2015
  7. Le 31e festival intenational du film ornithologique de Ménigoute a en particulier remis son Lirou d'or au film "Wild Canada-The Heartland". Le Palmarès des films 2015 Le Lirou d’or – Grand Prix de Ménigoute (4 000 €) Offert par la Communauté de Communes de Parthenay-Gâtine, il récompense le meilleur film. Le trophée est offert par le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres. Prix Paul Géroudet (2 000 €) Offert par la société Nos Oiseaux, en partenariat avec Asters - Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie, l’association Vautours en Baronnies et la Société Zoologique de Genève, ce prix récompense le meilleur film ornithologique. Prix Poitou-Charentes de la créativité (2000 €) Offert par la Région Poitou-Charentes, il récompense le meilleur traitement filmique, choisi pour son originalité, ses aspects innovants et créatifs. Prix de Protection de la Nature (1 830 €) Offert par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), France Nature Environnement (FNE) et la Fondation pour la Nature et l’Homme. Prix du Parc Naturel Régional du Marais Poitevin (1 525 €) Il récompense le film mettant le mieux en valeur les ressources naturelles des zones humides. Prix des Clubs Connaître et Protéger la Nature (1 000 €) Il récompense le meilleur documentaire à vocation pédagogique Prix Paysages (1 525 €) Offert par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes, il récompense le film traitant le mieux la dimension et les rôles esthétique, culturel et écologique du paysage. Prix du Jury, accompagné du Trophée Leica (1 525 €) Offert par les commerçants et artisans du canton de Ménigoute. F3 Poitou Charentes 1/11/2015
  8. Avec 64% des voix, le parlement européen a demandé ce mercredi 28 octobre, l'arrêt des subventions à l'élevage des taureaux de combat. Ce mercredi 28 octobre 2015, le Parlement européen s’est prononcé en séance plénière au sujet du budget européen pour l’année 2016. 64% des eurodéputés présents se sont positionnés contre les subventions en faveur de la tauromachie. Le vote était attendu de pied ferme par les anti-corrida, puisqu’il concernait, entre autres, le budget des subventions agricoles européennes pour l’année 2016. Le groupe écologiste du Parlement européen avait déposé un amendement visant à faire cesser les subventions octroyées aux éleveurs de taureaux de combat. Une pétition en ligne, regroupant 30.000 signatures, soutenait ce texte. Le vote de cet amendement, porté par les Verts, doit maintenant être validé par le conseil des ministres européens mais pour les anti-corrida c'est une première victoire. Les éleveurs, eux, ne croient pas que le texte passera. Les explications de Jérémie Hessas et d'Olivier Ducrot-Renaudin : Elevage de taureaux de combat Claire Starozinski ,Présidente d'Alliance Anticorrida, Luc Jalabert Eleveur de taureaux de combat F3 Provence Alpes 30/10/2015
  9. Afin de réduire l’exposition des troupeaux à la prédation, le Préfet des Alpes-de-Haute-Provence a autorisé les éleveurs, à défendre leur troupeau par des tirs de défense dite « renforcée ». C’est dans ce cadre qu’un loup a été tiré, ce jour, sur la commune de Hautes-Duyes. Photo Morgane Bricard / FERUS Selon la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, "cette action s’inscrit dans le plafond de 36 loups pouvant être prélevés en 2015-2016 sans nuire au maintien de l’espèce dans un état de conservation favorable au sein de son aire de répartition naturelle." A ce jour, quatre loups ont été prélevés dans les Alpes-de-Haute-Provence. F3 Provence Alpes 31/10/2015
  10. A Brest (29), la mission du conservatoire botanique est de conserver les espèces menacées. Des plantes exotiques mais aussi des espèces plus proches de nous, dans notre massif armoricain. Visite au conservatoire botanique de Brest (29) Reportage de Ronan Hirrien et Florence Malésieux Au conservatoire botanique national de Brest, né il y a 40 ans, on trouve des plantes ou des arbres qui, souvent, n'existent plus à l'état sauvage. Les serres ne sont pas immenses, chacune compte environ une centaine d'espèces... toutes, par contre, sont extrêmement rares : 90% d'entre elles sont menacées dans la nature. Les botanistes bouturent, marcotent pour multiplier les plantes rares et en donner des premiers exemplaires à d'autres jardins dans le monde entier. Et constitue un banque de graines, pour préserver les espèces. Certaines d'entre elles ne pourront jamais plus être réintroduites dans leur milieu d'origine à cause de la disparition d'insectes pollinisateurs ou de la modification des milieux naturels. Le conservatoire botanique national de Brest a également pour mission de préserver les espèces menacées du massif armoricain. F3 Bretagne 26/10/2015
  11. Le réchauffement climatique pourrait entraîner un ralentissement du courant marin "Gulf Stream", favorisant l'arrivée d'air arctique sur nos côtes. A Brest (29), les spécialistes des océans nous alertent sur les conséquences désagréables de la modification de notre climat. En décembre, à Paris, se tiendra la conférence climat rassemblant des chefs d'état du monde entier. Il y a quelques années, les scientifiques alertaient sur la nécessité de mesures d'urgence pour empêcher le réchauffement de notre planète. Las ! Désormais, on ne parle plus d'arrêter le réchauffement mais plutôt de s'adapter à la nouvelle donne... et ça ne s'annonce pas très réjouissant ! Bretagne : le réchauffement climatique s'annonce frais Reportage de Muriel Le Morvan et Morgane Tregouët A Brest (29), des spécialistes du monde entier se sont réunis pour partager leurs observations. Et voilà ce que cela donne : montée des eaux, acidification des océans et modification des courants marins... Quelles conséquences ? Des risques de submersion accrus : comment ne pas penser à l'île de Sein, par exemple ? L'acidification des eaux contrarie la croissance des mollusques à squelette : coraux mais aussi huîtres ou moules, entraînant une baisse des récoltes. Et puis, il y a les courants marins comme le "Gulf Stream" qui nous protège de l'air froid venu de l'Arctique. Ce courant ralentit sous l'effet du réchauffement... et la protection qu'il nous apporte également. En clair, le réchauffement climatique nous promet de l'air plus frais ! F3 Bretagne 27/10/2015
  12. Paris (AFP) - La maire de Paris Anne Hidalgo et le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon ont demandé dimanche à l'Etat "des mesures immédiates", notamment la circulation alternée, face à l'épisode de pollution aux particules fines attendu lundi en région parisienne. Dans un communiqué commun, les deux élus socialistes "demandent à l’Etat de mettre en place sans attendre la circulation alternée, le contournement de l’Ile-de-France par les poids lourds de transit et la baisse de la vitesse maximale autorisée". "Dès lundi, la Ville de Paris prendra une première mesure d'urgence, en rendant le stationnement résidentiel gratuit. En fonction de l’évolution de la situation dans les jours qui viennent, elle déclenchera d'autres mesures complémentaires: gratuité d'Autolib’, de Velib’, etc", selon le communiqué. Cet appel lancé par Mme Hidalgo et M. Huchon intervient alors qu'Airparif, l'association chargée de la surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, a annoncé dimanche que le "niveau d'information" (pollution dépassant 50 microgrammes de poussières en suspension par mètre cube en moyenne sur la journée) devrait être dépassé lundi. La concentration de particules fines PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) devrait être comprise entre 55 microgrammes et 65 microgrammes par mètre cube au maximum. La situation devrait toutefois s'améliorer mardi, selon Airparif. L'Agence régionale de santé recommande aux populations les plus sensibles de réduire leurs activités physiques, en plein air comme en intérieur (personnes âgées, femmes enceintes, jeunes enfants, personnes asthmatiques ou ayant des pathologies cardio-vasculaires...) La préfecture de police de Paris invite pour sa part les conducteurs à différer leurs déplacements dans la région, à contourner l'agglomération de Paris pour le trafic de transit et à réduire leur vitesse sur l'ensemble de la région. Dans leur communiqué commun, la maire de Paris et le président de région "rappellent également leur volonté de faire évoluer au plus vite les modalités de réponse des pouvoirs publics en cas d’épisode de pollution, afin d'accélérer et de simplifier la mise en place des mesures d’urgence et d’en informer le plus tôt possible les citoyens". Ils "réaffirment notamment leur soutien à l’expérimentation à court terme de +certificats de la qualité de l’air+, comme annoncé par (la ministre de l'Ecologie) Ségolène Royal, qui permettront de mettre en place des restrictions de circulation en fonction du niveau d’émission des véhicules en cas d’épisode de pollution". Les particules fines, qui affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, sont une des principales sources de pollution de l'air. En milieu urbain, elles sont émises notamment par le trafic routier et, l'hiver, par le chauffage. Sciences et avenir 1/11/2015
  13. New Delhi (AFP) - Les camions et utilitaires entrant dans New Delhi devront payer une taxe à compter de dimanche, une décision prise pour tenter d'améliorer la qualité de l'air dans la capitale indienne, la plus polluée du monde. Les camions sont interdits de circulation dans la ville pendant la journée mais chaque soir à compter de 20H00, plus de 50.000 entrent dans la mégapole, selon le Centre for Science and Environment (CSE), basé à Delhi. Un épais brouillard plane sur le Fort Rouge à Delhi. Photo Raveendran / AFP / Getty Images / The Guardian Selon ce centre d'études indépendant, les camions représentent un tiers de la pollution à Delhi dont les émissions s'ajoutent au cocktail déjà très nocif de rejets industriels et de poussières des chantiers de construction. Le mois dernier, la Cour suprême indienne a donné son feu vert à un plan expérimental imposant un taxe de 700 roupies (10 euros) pour les véhicules commerciaux et de 1.300 roupies (18 euros) pour les camions entrant dans la ville. "La pollution créée par ce trafic inflige un lourd coût à la santé des habitants de Delhi", écrit la Cour dans sa décision du 12 octobre, prise après une requête d'un citoyen de la ville. Les autorités de Delhi ont été critiquées ces dernières années pour leur incapacité à endiguer la pollution émanant de la circulation automobile et des usines dans cette ville de 17 millions d'habitants, classée capitale la plus polluée du monde par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l'OMS, New Delhi est la capitale affichant le plus haut niveau de particules fines pm2,5, supérieur à Pékin. La fumée sort des cheminées des fours à briques dans la banlieue de Delhi. Photo: Altaf Qadri / AP / The Guardian Nombre de camions passent par le centre de la capitale pour éviter les péages en périphérie. Les autorités espèrent que le nouveau péage va les encourager à changer leurs habitudes mais certains spécialistes ont des doutes sur l'efficacité de la mise en oeuvre de cette nouvelle taxe. Greenpeace India estime que cette décision, qui ne concerne pas les voitures individuelles, les camions citernes transportant de l'essence et les transports d'alimentation va déplacer la pollution sans la supprimer et que les chauffeurs emprunteront des itinéraires non surveillés. "Nous devons voir son efficacité, mais cela ne va pas résoudre tous les problèmes", estime Sunil Dahiya, de Greenpeace India, auprès de l'AFP. La capitale indienne risque de devenir la ville comptant le plus grand nombre de décès prématurés dus à la pollution de l'air d'ici 2025 avec 32.000 victimes, selon une étude de l'institut allemand, Max Planck Institute for Chemistry. Plus de 8,5 millions de véhicules circulent à Delhi et 1.400 nouvelles voitures s'ajoutent chaque jour au trafic. Des écolières passent devant des ordures en train de brûler dans Mumbai. Selon l'OMS, l'Inde a le taux le plus élevé de décès par maladie respiratoire dans le monde. Photo: Rafiq Maqbool / AP / The Guardian La capitale indienne connait chaque année une détérioration de sa qualité de l'air à l'approche de l'hiver quand les agriculteurs des Etats voisins se mettent à brûler le chaume, après les récoltes. Les feux allumés par les plus pauvres pour se réchauffer aggravent encore la situation tandis qu'à Diwali, la fête hindoue des lumières cette année mi-novembre, correspond fréquemment au pic de pollution en raison des jets incessants de pétards et feux d'artifice. Delhi a organisé la semaine passée sa première "journée sans voiture" mais cette initiative était très restreinte géographiquement et a eu lieu un jour férié. Sciences et avenir 1/11/2015
  14. Washington - Des chercheurs ont fait part de progrès dans la mise au point d'une batterie lithium-air qui donnerait potentiellement aux voitures électriques une autonomie équivalente aux véhicules à essence. Cette batterie à très forte densité en énergie peut, au stade actuel de développement en laboratoire, être rechargée plus de deux mille fois, assurent les chercheurs dont les travaux sont publiés dans la revue scientifique américaine Science. Les piles de démonstration ont été testées dans des flacons scellés, entourées par de l'oxygène pur et une humidité contrôlée. Tao Liu & al. / Science Ces batteries également appelées lithium-oxygène ont une capacité énergétique théorique dix fois supérieure aux accumulateurs lithium-ion actuels. Elles seraient donc idéales pour doter les voitures électriques d'une autonomie de plus de 600 km par charge, ce qui serait comparable à l'essence. De plus, ces batteries pèseront un cinquième de celles qui sont actuellement sur le marché et leur prix serait également divisé par cinq, selon ces scientifiques de l'Université de Cambridge au Royaume-Uni. Ils sont parvenus à surmonter certaines des difficultés présentées par cette technologie. Ils utilisent ainsi des électrodes très poreuses en carbone ainsi que des substances permettant d'altérer les réactions chimiques dans la batterie ce qui permet de la rendre plus stable et plus efficiente. NewsBeat Social 30/10/2015 Bien que ces résultats soient prometteurs, ces chercheurs estiment qu'il faudra encore au moins dix ans avant qu'une batterie opérationnelle soit mise au point. Ce que nous sommes parvenus à faire représente une avancée significative pour cette technologie et pourrait ouvrir un ensemble de nouveaux champs de recherche..., estime la professeur Clare Grey du département de chimie de l'Université de Cambridge, principal auteur de ces travaux. Nous n'avons pas résolu tous les problèmes inhérents à cette chimie mais nos résultats font avancer les choses vers la mise au point d'une batterie pouvant bien fonctionner, a-t-elle ajouté. Les batteries semblent pour le moment échapper aux progrès de nombreuses autres technologies de notre quotidien, qui se miniaturisent, sont plus rapides et coûtent moins cher, relèvent ces chercheurs. Outre le fait que les smartphones pourraient être utilisés pendant plusieurs jours sans devoir être rechargés, le retard dans la mise au point de nouvelles batteries empêche l'adoption par le plus grand nombre de deux technologies propres majeures: la voiture électrique et le stockage de l'énergie solaire. Romandie 1/11/2015 - Référence Science : DOI: 10.1126 / science.aac7730 (publication 30/10/2015)
  15. L'acteur américain, très engagé pour l'environnement, était en visite à Paris où il s'est déclaré "optimiste" pour la COP 21, qui se tiendra en décembre. (Photo Sean Penn au Festival de Cannes 2015. Georges Biard ccby-sa3.0 La COP 21 organisée début décembre à Paris est "le dernier grand espoir" de combattre le changement climatique et "il faut être optimiste parce que nous n'avons pas le choix", a indiqué dimanche Sean Penn après une rencontre avec la ministre de l'Écologie Ségolène Royal. "Je pense que c'est le dernier grand espoir, en particulier parce que le gouvernement français s'est engagé à fond et a pris le leadership de tout cela", a salué l'acteur et réalisateur américain. CNN 23/1/2012 "Nous devons tous changer nos modes de vie si nous aimons nos enfants, ou sinon ils vivront dans un monde diminué par rapport au nôtre", a-t-il observé. Sean Penn, une des figures de la gauche à Hollywood, est engagé dans un projet de déforestation en Haïti soutenu par la France, qu'il a lancé avec une équipe haïtienne au lendemain du tremblement de terre de 2010. "C'est un projet d'agro-reforestation. Haïti n'a pas eu de classe moyenne depuis des générations et nous croyons qu'à travers l'agriculture nous pouvons contribuer à une économie durable", a indiqué l'acteur devant quelques journalistes à Paris. L'ONG qu'il a fondée - J/P Haitian Relief Organization - compte aujourd'hui 250 permanents haïtiens, a-t-il précisé. La star américaine s'était déjà entretenue du projet avec le président François Hollande en février à Paris, à la veille de la cérémonie des Césars qui l'a récompensé pour l'ensemble de son oeuvre. "Lorsque Sean Penn est venu présenter son projet, on a mis en place des équipes techniques pour mesurer la faisabilité, on a mobilisé tous les réseaux d'accompagnement technique comme l'Office national des forêts, l'Agence française de développement", a précisé Ségolène Royal. "J'espère que nous pourrons signer concrètement lors de la conférence de Paris l'engagement des premières plantations". "Cela fait des mois, voire des années, qu'il porte ce projet, qu'il est engagé, qu'il paye de sa personne, qu'il y travaille. Et surtout c'est fait en respect du pays d'origine, en appui sur les communautés villageoises qui prendront le relais de cette action" a poursuivi la ministre. "Il faudrait beaucoup de Sean Penn pour engager dans d'autres pays du monde des projets comme celui-ci !" lE pOINT 1/11/2015
  16. Pour Nicolas Hulot, envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, "l'échec est possible" quant à l'issue de la COP 21 à Paris en décembre. Il a fait part des ses réserves lors de l'émission commune de RFO et TV5 Monde "Internationales". Fondation Nicolas Hulot 27/10/2015 "Il faut avoir conscience que ce n'est pas un petit sujet environnemental, c'est un sujet qui conditionne tous les enjeux de solidarité". L'envoyé spécial pour le climat s'est par ailleurs déclaré persuadé que le président russe Vladimir Poutine viendrait à la conférence de Paris en décembre. "Je serai très étonné, compte tenu de l'importance de l'événement" (s'il ne venait pas), a-t-il dit. "J'ai rencontré le négociateur pour le climat de Vladimir Poutine, je l'ai senti dans une situation volontaire sur ce sujet", a-t-il ajouté, rappelant que les Russes commençaient eux-mêmes à sentir les impacts du changement climatique. Le Point 1/11/2015
  17. Le député écologiste a réagi à l'annonce du gouvernement de reprendre les travaux de l'aéroport alors que la France va accueillir la Cop 21. (Photo François de Rugy à l'Assemblée nationale, le 25 octobre 2011. FDR - François de Rugy Flickr / ccby-sa2.0) L'annonce d'une "reprise des travaux" du projet contesté d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, est "en contradiction totale avec les positions réitérées" du président Hollande, a estimé samedi le député écologiste François de Rugy. "Alors que la France organise la conférence mondiale de lutte contre le changement climatique" en décembre à Paris, "personne ne comprendrait que l'État relance ce projet d'aéroport", écrit l'élu de Loire-Atlantique, qui préside le nouveau parti "Écologistes !", dans un communiqué. Selon lui, dans une interview datée du 25 septembre, le président François Hollande "s'est clairement exprimé sur le fait que les travaux ne démarreraient que lorsque tous les recours seraient épuisés et a tenu à préciser que tous les recours n'étaient pas épuisés". "Ces annonces contradictoires créent un climat de tension et de crispation regrettable", souligne-t-il. La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé vendredi que l'État engageait la "reprise des travaux" du projet d'aéroport en suspens depuis l'automne 2012. Et d'ajouter "Alors que ce projet d'aéroport a été imaginé dans les années 60-70 et que la DUP (déclaration d'utilité publique) date de 8 ans, ce projet apparaît de plus en plus anachronique par rapport aux priorités écologiques d'aujourd'hui". Le Point 31/10/2015
  18. Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, Madame la Ministre, Monsieur le ministre, Le gouvernement de Maurice a l'intention de procéder à un "abattage contrôlé" de 18.000 roussettes noires. Cette décision donne raison aux cultivateurs qui accusent les chauves-souris frugivores de décimer leurs cultures. Des défenseurs de l’environnement ont manifesté leur opposition à ce projet, la population de chauve-souris étant bien moindre que les 90.000 roussettes noires annoncées. Elles n’excéderaient même pas les 50.000 individus estiment des scientifiques. La mise en œuvre de cette tuerie pourrait pousser l’espèce vers l’extinction prévient l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le statut des roussettes noires pourrait passer de "vulnérable" à "en danger critique d’extinction". La responsabilité des roussettes noires concernant les mauvaises récoltes est sérieusement remise en cause par des scientifiques. Les chauves-souris seraient responsables de seulement 11% des pertes fruitières. La mise à mort massive n’aidera pas les producteurs de fruit et n’a aucun sens d’un point de vue économique. Le projet laisse les aspects écologiques et moraux totalement de côté : - il ne prend pas en compte la contribution des roussettes noires à la pollinisation et à la propagation des espèces fruitières dans l’île ; - il ignore qu’à cette période de l’année, les chauves-souris allaitent ou sont en gestation, augurant d’infimes chances de survie pour la génération à venir. La population mauricienne rejette massivement la mise à mort des roussettes noires. Selon un sondage, plus de 90% des personnes interrogées nourrissent pour l’animal des sentiments allant de « neutres à très positifs ». En risquant délibérément l'extinction d'une espèce endémique, votre action nuira considérablement à l’image de Maurice à travers le monde. Je vous exhorte à prendre les alertes des scientifiques au sérieux et à annuler l’abattage programmé des roussettes noires. Je vous prie de croire, Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, Madame la Ministre, Monsieur le ministre, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne. ICI pour SIGNER la PETITION En plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires (quelle que soit votre opinion, veillez à toujours rester courtois(e), les insultes et/ou menaces ne feraient que desservir la cause défendue) : • Mme Ameenah Gurib-Fakim, Présidente de la République de Maurice • M. Anerood Jugnauth, Premier ministre de la République de Maurice • M. Jayeshwur Raj Dayal, ministre de l’Environnement, M. Mahen Kumar Seeruttun, ministre de l’Ministre de l’Agro-industrie et les autres ministres du gouvernement de la République de Maurice Ambassade de Maurice 127, rue de Tocqueville 75017 Paris Tel : +33 (0)1 42 27 30 19 Courriel : paris@amb-maurice.fr SAUVONS LA FORET
  19. Début 26/10/2015 - Fin ? Auteur : Sauvons la Forêt Cibles : la Présidente, le Premier ministre et le gouvernement de la République de Maurice L’île Maurice veut exterminer 18.000 roussettes noires. Accusée à tort par les producteurs de fruits de détruire les récoltes, cette espèce endémique de chauves-souris frugivore pourrait très bientôt disparaitre si le gouvernement mettait son plan macabre à exécution. Mobilisons-nous de toute urgence pour empêcher le massacre ! Pteropus niger - Roussette noire volant au crépuscule. Luis Correia ccby-sa3.0 Un "nuisible" qui ne cesse de se reproduire et de dépouiller les arbres de leurs fruits : le ministre de l’environnement de l’île Maurice Raj Dayal semble avoir bien peu d’estime pour la roussette noire, une espèce de chauve souris frugivore et endémique. Influencé par les producteurs de mangues et de litchis, le gouvernement mauricien a ainsi décidé l’extermination de 18.000 d’entre elles, soit 20% de leur population. Il resterait 90.000 chauves-souris de l’espèce Pteropus Niger sur l’île Maurice. Les experts sont nettement plus pessimistes et évaluent une population réelle moitié moindre. Pour l’UICN, l’organisation initiatrice de la liste rouge des espèces menacées, un tel massacre pourrait sonner le glas de la roussette noire. Aujourd'hui vulnérable, l’espèce pourrait bientôt être classée en danger critique d’extinction. Un cyclone ou une période de sécheresse pourrait suffire à anéantir le reste de sa population. Par ailleurs, les mauvaises récoltes de fruit sur l’île Maurice ne seraient pas dues aux roussettes noires. Une étude de l’Université de Bristol évalue à seulement 11% les pertes causées par celles-ci et pointe plutôt les mauvaises méthodes agricoles et les récoltes trop tardives pour expliquer le phénomène. La simple mise en place de filets de protection contre les oiseaux aiderait déjà beaucoup. La décision de tuer un grand nombre de roussettes noires ignore la contribution de celles-ci à la pollinisation et à la propagation des espèces fruitières. Pire, les chauves-souris sont en gestation ou allaitent à cette période de l’année. Les chances de survie des jeunes animaux seraient infimes. Le gouvernement mauricien doit abandonner son macabre projet. Merci de signer et de partager au plus vite notre pétition ! ICI pour SIGNER la PETITION Pour en savoir plus (informations supplémentaires) : En français • Article du site Le Mauricien Chauves-souris endémiques : La question s’internationalise • Article de l’Indian Ocean Network News «L’abattage de chauves-souris est une forme de cruauté», selon la Mauritian Wildlife Foundation • Article de Futura Sciences D'après la Liste rouge nationale, la roussette noire fait partie des espèces menacées en France • Page Wikipédia Roussette noire (Pteropus niger) En anglais • Publication de l’Assemblée nationale mauricienne Parliamentary Debates • Article du Mauritian Wildlife Foundation Cull of Mauritius Fruit Bats announced • Publication de l’UICN IUCN SSC position statement on the culling of the Mauritius Fruit Bat SAUVONS LA FORET 26/10/2015
  20. Le parlement de Zurich avait voté à l'unanimité la construction d'un deuxième stade de football, alors que l'existant venait d'être rénové. Une élue a mobilisé des habitants et organisé un référendum. Le projet a été abandonné ! Extrait du magazine "Un Œil sur la planète" du 2 novembre. Fabienne Vocat, élue écologiste au parlement de Zurich et citoyenne engagée, a mobilisé des habitants de sa ville pour s'opposer au projet de construction d'un deuxième stade de foot. Le projet de cette enceinte de 19 500 places s'élevant à 165 millions d'euros avait été adopté en février 2013 à une écrasante majorité par le conseil municipal. Un oeil. Suisse. Démocratie directe, extrait L'ancien stade avait été rénové en 2008 avec l'argent du contribuable pour 190 millions d'euros. "Les supporters trouvaient qu'il n'y avait pas ici assez d'atmosphère et qu'il fallait donc construire un deuxième stadium. Le problème était qu'il devait être financé à 100% par les citoyens", affirme l'élue. Fabienne Vocat ne voyait pas pourquoi "c'était aux citoyens de payer entièrement un stade de foot pour des professionnels. Ce n'est pas possible d'investir tant d'argent quand il y a tellement d'autres choses à devoir faire et pour lesquelles on dit qu'il n'y a pas d'argent". Il y a pour elle d'autres priorités, par exemple le logement social. L'élue a donc décidé, avec une cinquantaine de Zurichois de tous bords politiques, de lancer un référendum. En septembre 2013, les habitants ont voté contre le nouveau stade, annulant ainsi la décision du conseil municipal. "Cela veut bien dire que notre système marche, affirme-t-elle, et qu'il est possible que les citoyens s'opposent à une décision prise par le parlement." ----->De nombreux pays, dont la France, pourraient s'inspirer de ce système... Francetv info 31/10/015
  21. Rosbruck (France) (AFP) - Des portes qui s'ouvrent et se ferment sans arrêt, des lits qui penchent: un quotidien "invivable" pour une cinquantaine de familles de Rosbruck, au cœur du bassin houiller lorrain, qui accusent les anciennes mines d'être responsables de leur malheur. De loin, c'est un petit lotissement bien tenu: jardins fleuris, quelques citrouilles rappelant qu'Halloween approche, en contrebas un sentier qui sent les promenades du dimanche. "Ici, ce serait le paradis", sourit amèrement Joëlle Pirih. Pour elle, et une cinquantaine d'autres familles, Rosbruck, petite commune posée à la frontière allemande, est devenue un enfer. "Comme une prison", ajoute son mari, Gaston. Une habitante de Rosbruck montre les dégâts dans sa maison, le 30 octobre 2015 (c) Afp C'est que la ville penche - au sens propre: dans certaines maisons, le sol est incliné de 3cm par mètre après des affaissements du sol, dans une région où le dernier puits d'extraction houillère a fermé en 2004. "Si vous prenez un lit de deux mètres, il vous faut une cale de 6 cm à un bout", explique Pierre Steininger, maire de cette petite ville de 800 habitants. Ils étaient un peu plus de 1.000 dans les années 1990. Mais environ 80 maisons ont été détruites - trop touchées par les affaissements de terrains, explique l'édile. Cela fait bientôt 15 ans qu'il occupe la mairie. Elle penche aussi, d'ailleurs: derrière l'accueil, une immense armoire ne touche le plafond que d'un côté. M. Steininger raconte des années de combat face à Charbonnages de France - aujourd'hui BHL - contre qui trois procédures sont encore en cours: deux menées par des habitants, une par la commune. "J'ai connu ça, vivre dans une maison en pente de 3%. Quand vous êtes debout, vous êtes obligés de contrebalancer, ça fait que vous avez des problèmes de dos. Les portes s'ouvrent et se ferment sans arrêt. C'est des petits détails, qui pour quelqu'un d’extérieur paraissent peut-être insignifiants. Mais au quotidien...". Mme Pirih le coupe. "C'est invivable. Insalubre, même", lance la jeune grand-mère qui dirige la branche locale de l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). Quand on entre chez les Pirih, pour peu que l'on ait l'oreille interne un peu sensible, un mal de cœur lancinant se fait vite sentir. Et pas question de baisser la garde quand on mange sa soupe, raconte Mme Pirih. "Moi je garde toujours une serviette bien à côté. Parce que si ça tombe par terre, il faut se précipiter et courir avant que ça ne coule..." Si la maison penche, elle est aussi passée, il y a quelques années, sous le niveau de la Rosselle, une rivière qui coule non loin de là. Rosbruck s'est enfoncé de près de 14 m à la suite, estiment les habitants, de l'exploitation dans les années 1980 des veines de charbon par "foudroyage", technique qui consiste à laisser s'effondrer les galeries au lieu de les remblayer. Désormais, une partie des maisons sont en terrain inondable - c'est le motif de l'un des procès intentés par les habitants. Dans cette action en justice - comme dans les autres, une bataille d'experts s'annonce. Fin octobre, la cour d'appel de Metz a d'ailleurs ordonné une nouvelle expertise, maison par maison. Pour l'avocate de Charbonnages de France, aujourd'hui en liquidation, Me Véronique Heinrich, les habitants "ne prouvent jamais l'imputation des dégâts à l'activité minière". "Dans le lot, il y a des gens qui ne souffrent pas de dégâts miniers", estime-t-elle, avançant que "la mise en pente peut être d'origine minière comme liée à une mauvaise construction". De quoi faire enrager Joëlle et Gaston Pirih, dont la maison ne vaut, selon eux, plus rien, à cause des dégâts miniers. Des déclarations impossibles à étayer sans l'intervention de plusieurs experts. La mairie en a d'ailleurs embauché deux pour estimer le coût des travaux à réaliser pour remettre droits les principaux bâtiments - même si le budget est "ric-rac", reconnaît le maire. Selon leur dernière estimation, ces travaux coûteraient près de neuf millions d'euros. Sciences et avenir 31/10/2015
  22. Le Mont-Saint-Michel (AFP) - François Hollande a salué samedi au Mont-Saint-Michel "le succès" du rétablissement de son caractère maritime, qui redonne au site son insularité, et appelé à "la solidarité de l'Etat" pour sa préservation future. "Vous avez ici un site exceptionnel (...) vous y habitez mais vous en avez aussi la responsabilité, vous devez lui garder, avec les élus qui vous accompagnent, son caractère singulier, unique au monde, vous devez avoir la solidarité de l'Etat", a déclaré le président de la République en visite éclair au Mont-Saint-Michel pour inaugurer le rétablissement de son caractère maritime. Le président Hollande visite le Mont Saint-Michel le 31 octobre 2015 (c) Afp Le chef d'Etat a salué le "succès" des travaux, initiés en 2006 après une étude de projet de près de dix ans, symbole de la "noblesse de l'action collective" entre élus "au-delà des sensibilités, des alternances et des territoires". La conclusion de ce gigantesque chantier, d'un budget public de 185 millions d'euros, permet désormais à la mer de ceinturer le Mont-Saint-Michel près de la moitié de l'année. Et baigner le pied du rocher, recouvrant ainsi une partie de l'esplanade, une vingtaine de jours par an. Rappelant la vocation touristique de la France, François Hollande a jugé qu'il fallait "s'ouvrir aux autres, parce que les touristes sont pour beaucoup des étrangers" et que "si on n'aime pas les étrangers, c'est difficile de vouloir développer le tourisme, c'est difficile d'être attractif". "Si on veut protéger ses frontières, ce sera le cas si nous sommes menacés, mais nous ne sommes pas menacés par les touristes, par les visiteurs et s'ils ne voient pas dans notre pays une grande nation ouverte, ils se détourneront nécessairement", a lancé le chef d'Etat, dans une allusion à peine voilée au Front national, à cinq semaines des élections régionales. "Je souhaite que nous puissions atteindre d'ici 2020" l'objectif de "100 millions de touristes en France", a-t-il poursuivi, la Caisse des dépôts s'étant engagée à "dégager un milliard d'euros sur cinq ans pour accompagner les investisseurs dans le secteur du tourisme". Des fonds d'investissements privés viendront également appuyer le développement du tourisme, a garanti le président. S'inscrivant dans les pas de François Mitterrand, François Hollande a longuement fait référence dans son discours à l'ancien président et à sa visite en 1983 au Mont-Saint-Michel. "Il était venu dire que l'homme devait venir au secours de la nature pour réparer ce qu'il avait lui-même contribué à détruire", a-t-il déclaré, soulignant que "cet enseignement (valait) également pour la conférence sur le climat". Classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1979, le Mont-Saint-Michel, un des sites touristiques les plus visités de France, accueille en moyenne 2,5 millions de visiteurs chaque année. Sciences et avenir 31/10/2015
  23. Paris (AFP) - Le rapport de l'ONU publié vendredi montre, à quatre semaines de la conférence mondiale sur le climat de Paris, que les engagements des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre "permettent de changer la donne", estime Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. "Ce rapport montre que les contributions nationales permettent de changer la donne et nous éloignent du pire, c'est-à-dire d'un réchauffement à 4-5°C ou plus", déclare le futur président de la conférence climat (COP21) dans un communiqué. Les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ou contributions nationales sont "une solide base pour le succès indispensable de Paris", affirme le ministre des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française rappelle néanmoins que des "efforts supplémentaires dans le temps" sont nécessaires pour limiter le réchauffement à "1,5-2°C" car, selon les experts, les engagements "nous placent sur une trajectoire entre 2,7° et 3°C". "Cela confirme l'importance d'aboutir à Paris à un accord qui fixe les règles permettant de revoir périodiquement à la hausse les contributions nationales", ajoute Laurent Fabius. Un tel mécanisme fait partie des multiples options inscrites dans le projet de texte qui sera sur la table des négociateurs du 30 novembre au 11 décembre à Paris-Le Bourget, où se tiendra la conférence climat (COP21), placée sous l'égide des Nations unies. "La pré-COP que j'accueillerai du 8 au 10 novembre à Paris et qui réunira près de 80 ministres pour discuter de l'ensemble des grands évènements de l'accord, devra permettre de progresser sur ces questions centrales de l'ambition à poursuivre", indique aussi Laurent Fabius. Sciences et avenir 30/10/2015
  24. Cela fait un quart de siècle que les Canadiens désespèrent de la reconstitution du stock de morues de Terre-Neuve. Pour la première fois depuis la fermeture de la pêcherie au début des années 1990, les halieutes constatent enfin une remontée de la population. La morue de Terre-Neuve, c’est le symbole d’une ressource alimentaire qui s’effondre pour cause de surexploitation et de mauvaise gestion par les hommes. Le Dr Rowe marque une morue qui va être relâchée dans le couloir de Bonavista Laura Wheeland c/o Dr George Rose Pendant des décennies, les pêcheurs ont prélevé tous les ans de 200 000 à 400 000 tonnes de Gadus morhua dans un stock estimé à plusieurs millions de tonnes, constituant l’un des plus grands garde-manger de l’humanité. Dans Pêcheur d’Islande, Pierre Loti décrit ainsi les flots des abords du Canada prenant la couleur grise du dos des poissons, où les terre-neuvas bretons du début du 20ème siècle puisent sans compter. A partir des années 1960, le nombre et la puissance des bateaux augmentent, provoquant une importante surpêche de plus de 500 000 tonnes par an dont l’épilogue intervient en 1991 avec un véritable effondrement de l’espèce. Il ne reste alors que quelques milliers de tonnes de poissons ce qui impose un moratoire drastique. La pêche française est interdite en 1992 et le moratoire total est imposé en 1995, provoquant une crise économique sans pareille sur les côtes du Canada et de Nouvelle-Angleterre. Depuis, on attend le retour de la morue. Jusqu’ici en vain. Malgré la fin de la pêche industrielle, les stocks ne sont pas remontés. Des hypothèses diverses ont été avancées : l’occupation de la niche écologique par d’autres espèces et notamment des crustacés, la prédation des phoques, le braconnage des pêcheurs locaux… Ces dernières années, la morue de Terre-Neuve a été considérée comme un possible exemple d’une pêcherie incapable de se reconstituer. C’est cette histoire que rappelle le Dr George Rose, du Centre de Recherche sur les écosystèmes des pêches, dans une étude publiée mardi par le Journal canadien des sciences halieutiques et aquatiques. Le scientifique y expose les résultats des chalutages et des relevés acoustiques effectués ces dix dernières années sur les trois voies de migration de l’animal à travers le banc de Terre-Neuve. La morue est en effet un poisson migrateur vivant au large, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, mais qui se regroupe près des côtes de janvier à juin pour la reproduction. C’est à cette période qu’il est possible d’évaluer la biomasse totale de poissons. La pêche de la morue à Terre-Neuve en 1858. Auteur inconnu / domaine public De 1995 à 2006, les trois voies migratoires ont été très peu fréquentées. Les chercheurs n’ont plus constaté qu’un seul regroupement de reproduction, dans un petit fjord de la côte ouest de l’île de Terre-Neuve, estimé à 26 000 tonnes de morues en mauvais état sanitaire. En 2007, cette zone de reproduction commence, elle aussi, à être abandonnée, mais en faveur de la voie migratoire la plus au sud, dite couloir Bonavista. C’est l’étude par filets acoustiques de cette zone maritime qui a révélé une population plus nombreuse et saine qu’estimée auparavant. Depuis 2010, les chalutages scientifiques sur cette région ont révélé une population grandissante, estimée en 2015 à au moins 200.000 tonnes de poissons (contre 450 000 tonnes avant 1990). L’examen des classes d’âge démontre une vigueur retrouvée de la reproduction. Que s’est-il passé ? Les chercheurs ont reconstitué l’évolution des températures de la zone Nord Atlantique. Ils ont constaté une baisse importante de la température de l’eau au début des années 1990 et une remontée à partir de la moitié des années 2000. Ces eaux plus chaudes ont permis le retour du capelan (Mallotus villosus), le poisson dont se nourrit la morue. Avec le retour de sa nourriture préférée, celle-ci se reproduit beaucoup mieux et sa descendance augmente d’autant plus rapidement qu’il n’y a pas de pêche. La morue est-elle pour autant tirée d’affaire ? Les chercheurs incitent à la prudence : - Avec le retour du capelan, c’est la première étape qui est remplie. - Il faudra ensuite que les trois voies migratoires soient de nouveau utilisées avec des regroupements d’au moins 100 000 tonnes de reproducteurs. - Enfin, il faudra constater de forts taux de reproduction sur ces trois zones. Si la pêche reste interdite, le stock pourrait revenir à un niveau “durable” à la fin de cette décennie. Morue au Atlanterhavsparken, Ålesund, Norvège (2006). Hans-Petter Fjeld ccby-sa2.5 "Le message le plus important, c’est que la restauration peut se faire grâce à la limitation des prélèvements de pêche basée sur les constats scientifiques, la bonne gestion et le respect de l’écosystème marin, affirme le Dr Rose. Si cette pêcherie peut se relever, alors il existe le même potentiel pour tous les autres stocks surpêchés dans le monde". Actuellement, un tiers des stocks mondiaux sont surexploités et la moitié est au maximum de sa productivité. Ailleurs dans le monde (notamment en Europe) : Des cabillauds (autre nom sous lequel la morue est également appelée) sont capturés de plus en plus jeunes, de plus en plus petits... Normalement, le cabillaud peut vivre plus de 25 ans (voire 40) et peser jusqu’à 70 kg et plus.... Or, actuellement les cabillauds de 1 à 3 ans* représentent 95 % des captures selon Didier Gascuel de l’Agrocampus de Rennes. « on a vu disparaître tous les poissons d’une taille supérieure » explique-t-il. - Vers 1900, le cabillaud pêché pesait en moyenne 12 kg pour 1 mètre. - Vers 1950, le cabillaud pêché pesait en moyenne 6,5 kg pour 80 cm - En 2011, le cabillaud pêché pèse 1,6 kg pour 50 cm ! Les quantités de cabillaud pêchées ont baissé de 70 % en 30 ans. Selon 60 Millions de consommateurs, "L’état des stocks est critique dans le sud de la zone de pêche traditionnelle européenne (Mer du Nord, Écosse, Irlande, Bretagne). Il est correct plus au nord". Consoglobe préconise d'éviter ce poisson dans son alimentation... car si rien ne change l'espèce aura disparu à l'horizon 2020 ! - Faute de précision sur les étiquettes, il faut éviter le cabillaud vendu frais dans les poissonneries, qui a de fortes probabilités de venir de mers du sud. - Il faut vraiment éviter le cabillaud de l’Atlantique à moins d’être certain qu’il provient des mers arctiques du Nord-est, de la pêche à la ligne d’Islande. - Il faut se contenter d’acheter de temps en temps, du cabillaud surgelé du nord, pêché au large de la Norvège ou du Groenland. A savoir : Il existe des élevages de morue/cabillaud (aquaculture) - La reproduction du cabillaud est réalisée en écloserie, avec des géniteurs capturés en mer. Des chercheurs norvégiens se sont penchés dès les années 1980 sur l’élevage de cabillaud. Parallèlement, les éleveurs norvégiens de saumon ont commencé à engraisser des cabillauds sauvages capturés en mer, affinant ainsi les techniques de nourrissage. Mais c’est en 2000, avec la première production de cabillaud juvéniles en écloserie, que l’aquaculture du cabillaud a réellement démarré, notamment en Norvège. - L’engraissement des cabillauds se fait dans des cages flottantes, comme pour le saumon, ou dans des bassins à terre équipés d’un système de recirculation. Les cabillauds sont nourris avec des granulés composés de farine et d’huile de poisson et d’extraits végétaux. Ils sont prêts à être consommés lorsqu’ils atteignent 3 à 4 kg, après deux années d’engraissement. (Source Consoglobe) Choisir le cabillaud chez le poissonnier : Il vaut mieux choisir du dos de cabillaud car il est coupé dans des cabillauds de plus de 2 kilos. Donc évitez les filets de cabillaud de 100/200 gr qui sont taillés dans des cabillauds appelés « moruette » qui ne se sont pas reproduits. Consoglobe * Or la morue de l'Atlantique femelle atteint la maturité sexuelle à environ six ans (entre 5 et 8 ans selon la taille), les mâles atteignent généralement la maturité un peu plus tôt et ont une taille plus petite que les femelles. En conséquence les morues ou cabillauds pêchés n'ont pas le temps de se reproduire et donc permettre la reconstitution de l'espèce (ce que généralement on appelle reconstitution des stocks)... A noter : Les femelles d'environ 80 cm de longueur pondent quelque deux millions d'œufs, tandis que celles d'environ 130 cm en produisent plus de 11 millions. Les œufs sont ronds et ont un diamètre de 1 à 2 mm. Ils peuvent flotter dans des eaux dont le degré de salinité est d'environ 30 % (eaux côtières de surface). Ils remontent donc à la surface ou à proximité au moment de l'éclosion. Les œufs fertilisés qui flottent ainsi à la surface et les larves qui en résultent sont à la merci des courants et courent d'énormes risques face à leurs prédateurs. Le taux de mortalité est stupéfiant. Des millions d'œufs pondus par chaque femelle, seulement un par million en moyenne réussit à terminer le cycle et à devenir un poisson mature. Wikipedia A lire : le guide d'achat des poissons pour une consommation éclairée et responsable. Sciences et avenir 31/10/2015
  25. La sévère sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Niño préoccupe les caféiculteurs du Nariño, département des Andes colombiennes. La région est le berceau de l'un des meilleurs cafés au monde. "Nous risquons de perdre la récolte. Nous sommes tous désespérés, nous les paysans", a expliqué Raul Fajardo, producteur de café à La Tola, près d'El Tambo. Le cultivateur oeuvre à 1800 mètres d'altitude sur les flancs du volcan Galeras, dans le nord du Nariño. Homme récoltant du café dans la région du Triangle du café. Maria del Pilar Ruiz Flickr / ccby-sa2.0 Raul Fajardo cultive quatre hectares de café, certifié d'origine. L'air inquiet, il surveille sa plantation. Le manque d'eau "stresse" les plantes, qui ont fleuri plus que de coutume. Elles pourraient donc donner une récolte exceptionnelle de ce grain si apprécié pour sa douceur et son arôme. Encore faudrait-il qu'il pleuve. "Cela fait six mois que cela dure et les pronostics en annoncent cinq de plus. Cela va nous tuer", souligne cet homme à la peau tannée par le soleil tropical. Comme tous les caféiculteurs du Nariño, il est fier de produire "le meilleur café de Colombie". "Nous bénéficions de plus d'heures d'ensoleillement grâce auquel la concentration de sucre dans le grain est plus élevée", précise un cultivateur voisin, Eduardo Salas. Mais les conditions climatiques compliquent de plus en plus la tâche des caféiculteurs. La Colombie est confrontée à une forte sécheresse. Selon les autorités, ce phénomène devrait s'aggraver à partir de décembre. Il devrait durer jusqu'en juin, à cause d'El Niño, qui provoque un réchauffement des eaux de l'océan Pacifique équatorial. Romandie 1/11/2015
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