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Admin-lane

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  1. Le Muséum publie pour la première fois en Français les "lémuriens de Madagascar", un guide qui décrit les 105 espèces connues et indique surtout les lieux où il est possible de les voir. Couverture du livre consacré aux lémuriens Mnhn. Cliquez sur l'image pour plus d'informations ou pour l'acheter : prix 65€ ... 841 pages / plus de 680 photos et dessins couleurs "Une incitation à venir voir les lémuriens". C’est ainsi que Russell Alan Mittermeier, spécialiste reconnu des cinq familles de ces primates endémiques de Madagascar, a présenté cette somme scientifique régulièrement rééditée en anglais depuis 30 ans le 12 juin au parc zoologique de Paris. L’ouvrage comporte en effet toutes les indications géographiques pour rencontrer des espèces qui n’occupent parfois que quelques arpents de forêts dans des régions reculées de la "grande île". Mais c’est surtout un ouvrage de référence sur des espèces en grand danger d’extinction. (Photo Prolemur simus ou Grand Hapalémur, unique espèce du genre monotypique Prolemur est en danger critique d'extinction. Cédric Girard-Buttoz CC BY-SA 3.0) L’hypothèse d’une population résiduelle protégée par la séparation de Madagascar du continent africain ne tient pas. Cette séparation s’est effectuée il y a 90 millions d’années alors que ces primates ne sont apparus qu’il y a 70 millions d’années. Ce serait donc une colonisation effectuée à partir de l’Afrique, les 400 kilomètres du Canal du Mozambique ayant été franchis par ces animaux sur des arbres arrachés par les tempêtes. Problème : les sens actuels des courants et des vents ne permettent pas cette traversée. Mais peut-être les conditions météo étaient-elles, à l’époque, plus favorables. Comment savoir ? L’homme n’est arrivé qu’il y a 2000 ans à Madagascar. Les premiers arrivants sont tombés sur des lémurs géants. On sait aujourd’hui que 17 espèces ont disparu au cours des deux derniers millénaires. Ces animaux étaient pour la plupart terrestres et certains pouvaient atteindre les 200 kilos comme Archaeoindris fontoynontii, qui était gros comme un gorille. Aujourd’hui, le plus gros des lémuriens ne dépasse pas les 5 kilos. L'aye-aye. C’est un lémurien pas comme les autres, seul représentant de sa famille, les Daubentoniidés. Il aurait divergé des autres familles de lémuriens il y a 60 millions d’années ce qui en fait un animal unique, empruntant de nombreux traits aux rongeurs. Cet animal nocturne (90cm de long, queue de 45cm comprise, 2,5 kilos) possède par exemple des incisives proéminentes à croissance continue. Il possède de grandes oreilles pour localiser les larves d’insectes dans le bois des arbres et un médius très fin pour les extraire. Il possède l’aire de répartition la plus vaste de toutes les espèces de lémuriens. (Photo un aye aye Bradypus /domaine public) Le plus grand des Hapalémurs a les mêmes mensurations que l’aye-aye et lui aussi est le seul représentant de sa famille. Ce mangeur de bambou ne se rencontre plus qu’au sein de six forêts de la côte orientale de l’île. Il n’en resterait que 300 dans la nature et il est donc considéré en "danger critique" par l’UICN. (Photo Hapalemur aureus Rachel Kramer CC BY-SA 3.0 - 5900 individus en 2005 Effectifs en baisse de 25 % depuis Menacé d'extinction ) On peut le voir au parc zoologique de Paris qui est le premier à avoir réussi à le faire se reproduire en captivité, il y a juste 20 ans. Une vingtaine d’individus vivent aujourd’hui dans 6 zoos européens et un programme de réintroduction est en cours d’étude. Mais il faudra encore de nombreuses années pour qu’il se réalise. 94% des 105 espèces de lémuriens sont en danger d’extinction. Leur milieu naturel ne cesse de reculer. Quand l’homme est arrivé, Madagascar était recouvert à 90% de forêts : "en 1950, il ne restait plus que 26% de la surface de l’île couverte d’arbres et 16% seulement en 2005" a rappelé Russell Mittermeier. (Photo Hapalemur alaotrensis ou lémur bambou, en danger critique d'extinction. Jotaguru CC BY-SA 3.0) La grande pauvreté régnant sur l’île est la principale cause de la déforestation pour une agriculture pauvre en rendement, d’une exploitation illégale et sauvage d’arbres dont le bois de rose (qui sert à faire des guitares électriques notamment) et d’une chasse qui permet aux populations locales de pouvoir manger de la viande. Aujourd’hui, 3% des terres de Madagascar sont protégées soit 17000 km2. (Photo Vari noir-et-blanc, (Varecia variegata) est une espèce de lémuriens de la famille des lemuridae qui se rencontre dans les forêts tropicales humides de l'île de Madagascar. En danger critique d'extinction. Visionholder CC BY SA-3.0) L’idée de Russell Mittermeier, c’est de promouvoir un éco-tourisme qui puisse apporter des revenus aux malgaches qui les détourne de la consommation de viande de lémurien et rende la déforestation improductive. Le nouveau président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina, élu en décembre dernier, s’est révélé très ouvert à ces projets, ce qui constitue une première. Des guides sont en cours de formation. Aussi, l’ouvrage qui vient d’être publié, comporte-t-il une section "où les voir" incitant à faire le voyage. (Photo couple de lémurs à collier roux (Eulemur collaris), espèce répertoriée comme vulnérable par l'UICN. Fred Hsu CC BY SA-3.0) Sciences et avenir 14/6/2014
  2. Paris (AFP) - Deux bébés panthères de l'Amour, un lémurien aux yeux turquoise, onze renardeaux polaires, quatre guépards: plusieurs zoos de France ont enregistré ce printemps un boom des naissances parmi des espèces rares. Catherine Barberot 2/4/2014 Le parc animalier et d'attraction "Le Pal" en Auvergne possède, lui aussi, un carnet rose bien rempli : un éléphanteau d'Asie, un gibbon à main blanche, une antilope nyala, une chouette à lunettes, des petits vautours à tête rouge et notamment des aiglons de pyrargue à tête blanche. (Photo antilope nyala Thomas A. Hermann, NBII / domaine public) Les naissances ont augmenté ces dernières années parmi les animaux en captivité du fait de l'amélioration de leurs conditions d'accueil dans les zoos, selon les spécialistes. (Photo chouette à lunettes (Pulsatrix perspicillata) est une espèce de chouette originaire d'Amérique centrale, du nord de l'Amérique du Sud et de certaines îles des Caraïbes. Raul654 CC BY-SA 3.0) ----->Ce sont de "bonnes nouvelles" mais... quid du devenir de ces animaux une fois adultes ? Puisque nous avons tous maintenant que les animaux surnuméraires qui ne trouvent pas place dans un autre centre d'accueil sont euthanasiés... (Photo vautour -urubu- à tête rouge (Cathartes aura). Il est présent du sud du Canada jusqu'au sud de l'Amérique du Sud. Cette aire de distribution s'étend d'ailleurs actuellement vers le nord du Canada. Il se rencontre dans une grande variété d'habitats ouverts et semi-ouverts dont les forêts subtropicales, les terrains buissonneux, les prairies et les déserts. tomsaint11 Flickr / CC BY-SA 2.0) Sciences et avenir 13/6/2014
  3. Majuro (Iles Marshall) (AFP) - Les îles du Pacifique Sud ont décidé vendredi de relever de 33% les droits de pêche que leur versent les bateaux étrangers pêchant le thon dans leurs eaux afin d'augmenter leurs revenus et aider à la conservation des populations piscicoles. La moitié des thons listao, appelés également bonites à ventre rayé, capturés dans le monde sont pêchés dans les eaux appartenant à un groupe de six archipels, Etats indépendants, qui se réunissaient cette semaine dans la capitale des îles Marshall, Majuro. Les pêches à la bonite sont menées principalement par des flottes venues de pays distants (Europe, Etats-Unis, Corée du Sud, Japon et Taïwan), qui payent 6.000 dollars par journée de pêche. (Image La bonite à ventre rayé (Katsuwonus pelamis), également appelée thon listao (skipjack tuna en anglais), est une espèce de poissons de la famille des Scombridae. C'est une bonite des eaux tropicales et chaudes ou tempérées de la famille des thonidés, Rex / domaine public) Les Etats concernés ont décidé de porter cette redevance à 8.000 dollars à partir du 1er janvier 2015. Certains souhaitaient la porter à 10.000 dollars. Ils menacent en outre les Etats-Unis, qui dépendent d'un accord différent, d'une mesure similaire. "Trop de bateaux capturent trop peu de poisson", a justifié le directeur des ressources marines des îles Marshall, Glen Joseph. "Les quotas ne sont pas respectés", a-t-il ajouté. En 2013, les six nations regroupées au sein du Groupement de l'accord de Nauru (Parties to the Nauru Agreement,PNA) ont récupéré 240 millions de dollars en droits de pêche, contre 60 millions de dollars en 2010. La hausse des droits devrait leur permettre de récupérer 354 millions de dollars l'an prochain. Le PNA alloue chaque année 50.000 journées de pêche au thon aux flottes internationales ou locales. Le groupement comprend la Papouasie-Nouvelle Guinée, les Salomon, Palau, les Etats fédérés de Micronésie, Kiribati, Nauru, Tuvalu et les îles Marshall. Sciences et avenir 13/6/2014
  4. Paris (AFP) - Le député européen écologiste José Bové a dit craindre "une accélération de l'introduction d'OGM en Europe" après l'accord des gouvernements européens sur le sujet jeudi, estimant que la France et Ségolène Royal avaient "capitulé en rase-campagne." RMC 13/6/2014 Les gouvernements européens se sont entendus jeudi à Luxembourg sur la possibilité d'autoriser ou d'interdire la culture des OGM sur leur territoire et vont tenter de faire avaliser cet accord par le Parlement européen. "C'est le version officielle qu'on essaie de nous vendre. En réalité, c'est beaucoup plus compliqué, c'est faux", a déclaré M. Bové vendredi sur RMC. "Premièrement, ce qui a été proposé --le Parlement va devoir voter, on peut encore changer les choses-- va amoindrir l'expertise pour qu'elle aille beaucoup plus vite. Le temps d'expertise sera raccourci quand les industriels voudront imposer un OGM en Europe", a développé M. Bové. "Deuxièmement, une fois l'expertise faite et l'OGM accepté, les industriels rencontrent les gouvernements de chaque pays, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'à présent (...) Si le gouvernement dit oui, très bien, il y aura des OGM et personne n'en discute au Parlement. S'il dit non, le gouvernement doit ensuite envoyer un courrier à Bruxelles", a-t-il poursuivi. "Ce que l'on n'a pas pris en compte et que je dénonce depuis 2010 et que M. Barroso essaie d'imposer cette règle, c'est qu'on va se retrouver confrontés à des procès devant l'Organisation mondiale du Commerce, pays par pays et non plus l'Europe, donc on ne tiendra plus collectivement", a également déclaré M. Bové, qui craint des "distorsions de concurrence entre paysans bio dans des pays où il y a des OGM" et les autres, ou encore la "pollution dans les régions frontalières". "Ce que je crains, c'est qu'avec ce qui a été décidé par 26 des 28 pays, c'est l'accélération de l'introduction d'OGM en Europe. Malheureusement, la France a capitulé, Mme Ségolène Royal a capitulé alors que tous les ministres de l'Environnement depuis 2010, Mme Kosciusko-Morizet, Mme Bricq, Mme Batho, M. Martin, avaient tenu bon et refusé cette mascarade. Malheureusement, Ségolène Royal vient de capituler en rase-campagne", a--t-il regretté. "Je crois que Monsanto doit se frotter les mains, ils doivent se marrer, ils se disent +ca y est on les a bien eus+ et en plus on leur vend ça comme une possibilité d'interdire les OGM", a conclu M. Bové. Sciences et avenir 13/9/2014
  5. Luxembourg (AFP) - Les gouvernements européens ont donné leur accord politique jeudi à Luxembourg à un compromis qui laisse le choix aux Etats membres d'autoriser ou d'interdire la culture des OGM sur leur territoire et vont tenter de le faire avaliser par le Parlement européen. "Tous les Etats, à l'exception de la Belgique et du Luxembourg, ont donné leur accord à ce compromis", a annoncé le ministre grec de l'Environnement, Ioanis Maniatis, dont le pays préside actuellement l'UE. euronews 12/6/2014 Le nouveau cadre permet à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination. Les Etats membres anti-OGM ne pourront en revanche pas interdire le transit sur leur territoire des OGM autorisés. L'accord ouvre désormais les terres de l'Union européenne à la culture des OGM, une mesure attendue par les semenciers depuis quatorze ans. "Le nouveau système garantit aux Etats la possibilité de choix, s'ils souhaitent cultiver ou non", a expliqué la ministre française de l'Environnement Ségolène Royal. Ce nouveau système "permet du sur mesure", s'est félicité la ministre néerlandaise Wilma Mansveld. Son homologue luxembourgeoise Carole Dieschbourg a en revanche émis de sérieuses réserves sur la solution retenue en raison du "rôle important laissé aux entreprises de biotechnologies" et a dit redouter "une vague d'autorisation de cultures" dans l'UE. La Belgique s'est également abstenue mais son représentant, le diplomate Olivier Belle n'a pas expliqué sa position. Le gouvernement belge, démissionnaire, gère actuellement les affaires courantes. L'accord politique est une étape dans le processus. Il doit encore être avalisé par le nouveau Parlement européen qui entre en fonctions le 1er juillet. Quatre OGM ont obtenu une autorisation de culture, mais un seul est encore cultivé : le maïs MON810 du groupe américain Monsanto, qui a demandé le renouvellement de cette autorisation. Les autres, deux maïs (BT176 et T25) et la pomme de terre Amflora, ont été abandonnés. Mais six demandes de culture pour des OGM sont en attente d'une autorisation dont le maïs TC1507 du groupe Pioneer. Sciences et avenir 12/6/2014
  6. Amsterdam (AFP) - L'association de défense des océans Sea Shepherd se préparait vendredi à une campagne sans précédent contre les "grinds", une chasse séculaire aux dauphins dans les îles Féroé, que l'ONG qualifie de "massacre obsolète". Des militants de l'ONG Sea Shepherd, à La Ciotat, le 25 mai 2011 (c) Afp "C'est une tradition vieille de centaines d'années, qui date d'une époque où les habitants avaient besoin de manger les dauphins pour survivre", assure à l'AFP Alex Cornelissen, directeur de Sea Shepherd, alors qu'un convoi de l'ONG à destination des îles Féroé faisait escale à Amsterdam. "Or, l'argument de la subsistance n'est plus du tout à l'ordre du jour, il s'agit maintenant d'un divertissement plus qu'autre chose, un massacre obsolète", a ajouté M. Cornelissen. "En plus, ces dauphins sont maintenant impropres à la consommation en raison de la pollution. Ils contiennent une forte concentration de mercure par exemple", soutient-il. Jeff Goodman 21/2/2014 Sciences et avenir 13/6/2014
  7. Paris (AFP) - Leur métier: récolter des plantes sauvages pour l'industrie. Mais face à l'explosion de la demande en produits naturels et quelques pillages ici et là, se pose la question d'encadrer une activité restée très libre et mystérieuse. Dans les cosmétiques, en médecine naturelle, dans les alcools, l'alimentation et même les croquettes pour chien, de plus en plus de plantes sont utilisées. Mais "ce n'est pas parce qu'on consomme naturel, que ça fait du bien à la nature", prévient Claire Julliand, doctorante à l'Institut de géographie et de durabilité de Lausanne qui travaille depuis 10 ans sur les cueillettes commerciales de la flore sauvage. Les champignons ne sont plus les seules victimes de cueillettes ravageuses. Plusieurs scènes de pillages ont été observées en Ariège pour la gentiane, en Ile-de-France sur du muguet, en bords de Loire sur le perce-neige, rapporte Bernard Pasquier, directeur du Conservateur national des plantes à parfum, médicinales, aromatiques et industrielles. (Photo perce-neige Chnodomar / domaine public) La gentiane jaune par exemple n'est pas seulement utilisée pour ses vertus dépuratives. Outre la vieille Suze ou le Picon, les liqueurs de gentiane font un tabac à New York. L'agroalimentaire aussi en est friand et particulièrement les fabricants d'aliments pour animaux car la gentiane est une plante appétante, explique Raphaëlle Garetta, du Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées. (Photo gentiane jaune, Mathey Jérome CC BY-SA 3.0) Résultat: en 2008-2009, il y a eu des "débordements" dans six communes de l'Ariège avec arrachages massifs d'une plante qui a besoin de 10 à 15 ans pour se reproduire. "C'était de la main-d'oeuvre étrangère travaillant pour le compte de collecteurs qui envoient la marchandise en Allemagne ou même jusqu'en Chine, sans aucune traçabilité. Ça a duré quelques années, jusqu'à un vol dans une forêt d’État qui a conduit les autorités à agir", raconte Raphaëlle Garetta. Depuis juillet 2012, un arrêté préfectoral encadre donc strictement la cueillette qui est désormais limitée dans le temps (de septembre à fin décembre). Et les cueilleurs ne peuvent prélever qu'"un pied sur deux" et uniquement avec une "fourche du diable", afin "de minimiser l'impact visuel et l'érosion dans la zone utilisée". (Photo fourche à gentiane ou fourche du diable appelée ainsi à cause de la partie qui dépasse de chaque côté (cornes). Il semblerait que ce soit un outil ancien. Auteure de la photo Claire) Cette réglementation, qui a le mérite d'exister, a cependant ses limites. "Il n'y a pas un garde de l'ONF (Office nationale des Forêts, ndlr) derrière chaque arbre", relève Claire Julliand. "En forêt, on ne peut pas mettre des gens derrière chaque personne", confirme une porte-parole de l'ONF. Bien sûr, "on peut conduire des opérations conjointes avec l'ONF, ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage, ndlr) et la police, mais ça concerne surtout les ramassages de champignons". Alors face à cette absence de contrôle, les cueillettes "illégales" continuent de plus belle. D'autant que la réglementation actuelle est plutôt légère: pour les plantes non protégées, une simple autorisation écrite du propriétaire (particulier, ONF, etc.) du terrain suffit. (Photo touffe de muguet Michel claquin.com / domaine public) Et il y a une plante qui inquiète particulièrement, c'est l'ail des ours, très prisé depuis peu par l'agroalimentaire pour en faire des sauces pesto. "La cueillette sauvage ne va pas pouvoir répondre à la demande des industriels", prévient Thierry Thevenin, cueilleur depuis près de 30 ans. "Au rythme où vont les choses, l'ail n'est pas menacé en tant qu'espèce mais en tant que ressource pour le cueilleur". (Photo plante d'ail des ours avant floraison J.F. Gaffard CC BY-SA 3.0) Alors que faire ? Mettre en culture pour ne plus cueillir ? L'immortelle d'Italie -- qui n'a d'italien que le nom car on la trouve surtout en Corse -- a des vertus anti-ecchymose et elle est très utilisée pour ses principes actifs anti-âge. Pour répondre à la demande et préserver les ressources naturelles, la version sauvage a été protégée en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et la culture est devenue la règle. (Photo immortelle d'Italie ou Helichrysum italicum, Giancarlodessi CC BY-SA 3.0) C'est ainsi que L'Occitane, dont l'un des produits phare est à base d’huile essentielle d’immortelle, a planté 50 hectares d'immortelle bio en Corse ces dix dernières années. "Nous minimisons les plantes sauvages et privilégions au maximum la culture, ce qui nous permet de respecter trois principes: préservation de la ressource, traçabilité et qualité", explique Annie Daste, responsable de l'information technique chez Alban Muller, qui fabrique des ingrédients et produits de cosmétiques naturels. "Dans les cosmétiques, nous avons tous le même raisonnement car c'est un sujet très sensible en terme de marketing et communication". Pourtant, l’écrasante majorité des plantes médicinales consommées est encore prélevée à l’état sauvage et tous les industriels n'ont pas les mêmes soucis d'image. Et surtout, tous ne sont pas prêts à en payer le prix sachant que les plantes cultivées reviennent plus cher que les plantes ramassées", explique Thierry Thevenin, porte-parole du syndicat des Simples (producteurs et cueilleurs de plantes aromatiques et médicinales). "Sur l'arnica, ça fait trente ans qu'on maîtrise sa culture mais les industriels préfèrent encore avoir recours à la plante sauvage", poursuit-il. (Photo fleurs d'Arnica chamissonis Kurt Stüber CC BY-SA 3.0) Boiron et Weleda, grands utilisateurs de cette ressource, participent néanmoins à une convention unique dans les Vosges. Depuis 2007, des communes du Haut-Rhin, le parc naturel des Ballons des Vosges, des cueilleurs, des laboratoires et des agriculteurs du Massif du Markstein Grand-Ballon se sont accordés sur des règles communes. Les cueilleurs s'engagent par exemple à ne prélever que les plantes en pleine floraison, les laboratoires à être transparents sur la traçabilité et les agriculteurs à faucher ou faire pâturer après la saison de l'arnica. "Car la raréfaction de la ressource n'est pas seulement due à la cueillette, agriculture et urbanisation sont également responsables", rappelle le conservateur Bernard Pasquier. L'arnica par exemple est très sensible à tout changement de nature du sol et un agriculteur qui voulait faire plus de foin avait fertilisé avec de la chaux, tuant ainsi de nombreux plants, raconte Valérie Auroy, chargée de l'économie montagnarde au Conseil général des Vosges. Si ce type d'initiatives locales doit se multiplier, les cueilleurs sont aussi soucieux de se distinguer des mauvaises pratiques et de sécuriser leur avenir et celui de la flore. C'est ainsi que 60 cueilleurs ont créé il y a trois ans l'Association française des cueilleurs professionnels de plantes sauvages (AFC) (Mail : asso.cueilleurs@gmail.com). Et ils portent le projet "FloreS" destiné à rendre visible le métier, échanger les savoir-faire et s'accorder sur une charte de valeurs de la cueillette commerciale. Une initiative qui a d'ailleurs obtenu un soutien de 140.000 euros de la Fondation d'entreprise Hermès. Mais "FloreS" se heurte à deux équations difficiles: la première, tous les cueilleurs -- et notamment les plus gros-- n'ont pas rejoint l'initiative. Et surtout, il ne faudrait pas trop normaliser une activité ancestrale et solitaire, qui aime l'ombre et le secret. Sciences et avenir 13/6/2014
  8. Washington - L'ouragan Cristina s'est à nouveau renforcé au large de la côte sud-ouest du Mexique dans le Pacifique, passant de la catégorie trois à quatre (sur cinq), mais reste loin de la terre ferme, a précisé jeudi le Centre américain de surveillance des ouragans. Cristina générait des vents de 230 kmh mais restait situé à 400 km au sud de la ville de Manzanillo, a précisé le centre basé à Miami (Floride, sud-est des Etats-Unis), dans son bulletin de 12H30 GMT. L'ouragan se déplaçait à 13 km/h, en direction du nord-ouest. Force Thirteen - Tropical Cyclone Videos and Updates 10/6/2014 A partir du niveau trois les ouragans sont susceptibles de causer d'importants dégâts matériels et humains, avertit le centre. Les houles produites par l'ouragan ont commencé à frapper par endroits les côtes du sud-ouest du Mexique, avec des vagues de fond et des brisants particulièrement dangereux. romandie 12/6/2014
  9. Près de 700 volailles de race ont dû être mises à mort dans le canton de Vaud. Ces poules, oies, faisans, canards et autres gallinacés étaient susceptibles d'avoir été contaminés par la maladie de Newcastle, une affection hautement contagieuse pour la volaille. Il y a quelques semaines, un aviculteur, passionné de gallinacés, s'est fait pincer dans la région de Vallorbe (VD) alors qu'il tentait d'importer illégalement plus de 200 de ces animaux d'agrément, apparemment pour sa propre exploitation privée. Il a été intercepté par une patrouille de gardes-frontière. Les analyses effectuées sur les animaux ont permis de déceler la présence d'anticorps contre la maladie de Newcastle*. Les examens ont été étendus au reste du troupeau - quelque 500 volailles - qui ont également réagi positivement. Conformément à la stratégie nationale de lutte contre la maladie de Newcastle, tous les animaux ont été éliminés et incinérés. Comme l'influenza aviaire, la maladie de Newcastle est un danger sanitaire de 1ère catégorie suivie par l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale). Le virus peut affecter tous les lieux où vivent des oiseaux. Il est endémique dans de nombreux pays du monde, mais les élevages de certains pays européens bénéficient d'un statut indemne depuis plusieurs années, ce qui laisse penser que l'élevage et le transport légal ou illégal des volailles, poussins ou canetons de 1 jour, d’oiseaux exotiques ou de plumes, fumiers, carcasses, etc. jouent - comme pour la grippe aviaire - un rôle important de réservoir et/ou vecteur du virus quand les bonnes pratiques n’y sont pas strictement respectées et contrôlées. Le virus est très résistant à température ambiante, Il reste infectieux : - longtemps (plusieurs mois) dans les matières fécales : - 2 à 3 mois au sol, dans un poulailler, - 7 à 8 mois sur une coquille souillée, - 2 ans et plus dans une carcasse non cuite et congelée. sébastien Garcia 20/10/2010 (vidéo d'illustration) Romandie 12/6/2014 - Wikipedia
  10. Paris - La production d'électricité éolienne ou solaire sera bientôt plus compétitive que celle du courant d'origine nucléaire en cas de prolongation de la durée de vie des centrales françaises au-delà de 40 ans, qui requiert de lourds investissements, prédit Greenpeace dans une étude publiée jeudi. Selon l'ONG écologiste, prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires français de 10 ans, à un niveau de sûreté similaire à celui du nouveau réacteur EPR, se traduirait par un coût de production moyen de 133 euros par mégawattheure (MWh), pour un investissement de 4,35 milliards d'euros par réacteur. Cette estimation du coût des investissements nécessaires dans la sûreté diffère nettement de celle d'EDF, qui évalue à environ un milliard d'euros la somme qui doit être investie par réacteur, soit 55 milliards pour la totalité du parc. La Cour des comptes estime elle que les investissements nécessaires serait plutôt de l'ordre de 62,5 milliards à l'horizon 2025, et même 90 milliards jusqu'en 2033. Selon l'analyse de Greenpeace, qui a condensé des études et données déjà produites par différents organismes, le coût courant économique du nucléaire dépasserait, dans ces conditions, les coûts futurs de production des principales énergies renouvelables électriques. Ce dépassement serait effectif dès aujourd'hui pour l'éolien terrestre (coût compris entre 40 et 80 euros/MWh), dès 2018 pour le solaire et à partir de 2020 pour l'éolien maritime, a indiqué Cyrille Cormier, chargé de l'Energie et du climat à Greenpeace, lors d'une présentation à la presse. Le responsable de l'ONG a insisté sur la nécessité de prendre aujourd'hui des décisions sur la durée de vie des centrales, en rappelant que deux-tiers du parc des réacteurs aura 40 ans en 2025. Ne pas prendre de décision aujourd'hui revient de fait à prolonger les centrales, faute d'alternatives déployées d'ici 2025, pour prendre le relais des centrales qui fermeraient après 40 ans de fonctionnement, a-t-il ajouté. Les alternatives sont soit la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce à quoi Greenpeace est opposé, soit le développement des énergies renouvelables. Si on remplace les anciens réacteurs par des EPR, le coût de production médian serait d'environ 95 euros par MWh, a précisé Cyrille Cormier. Selon les projections de l'ONG, à l'horizon 2025, ce coût serait supérieur à celui de l'éolien terrestre, comparable au photovoltaïque et légèrement inférieur à l'éolien maritime, compte tenu de la baisse prévisible des coûts de production des énergies renouvelables. En revanche, avec les énergies renouvelables, les risques sur les investissements et les risques liés à la sûreté sont bien moins élevés, a mis en avant le chargé de campagne Energie et climat. Au sujet des risques liés aux investissements, il a souligné que la décision de prolonger l'exploitation des centrales et les travaux nécessaires relevaient de l''Autorité de sûreté nucléaire et non de l'exploitant EDF. Tous ces éléments devraient entraîner le choix de ne pas prolonger la durée de vie du parc actuel et plaider en faveur d'un plan massif d'investissements dans les renouvelables, a conclu Cyrille Cormier. Dans un rapport publié fin mai, la Cour des comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme contre l'augmentation croissante du coût de l'énergie atomique en France, qui représente 75% de la production électrique du pays, en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes. Elle avait établi qu'entre 2010 et 2013, le coût de production moyen des centrales françaises avait augmenté de 20%. Le dimensionnement du parc nucléaire est au coeur du débat sur la transition énergétique, l'un des chantiers majeurs du quinquennat selon François Hollande. La loi sur la transition énergétique, dont la première mouture doit être présentée la semaine prochaine en conseil des ministres, doit notamment préciser comment le gouvernement compte parvenir à faire baisser à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025, l'un des engagements de campagne du président de la République. Romandie 12/6/2014
  11. Les Pieux (France) - De nouvelles malfaçons sur le béton de l'EPR en construction à Flamanville (Manche) ont demandé plusieurs mois pour être corrigées, mais la mise en service du réacteur nucléaire est toujours prévue en 2016, a indiqué jeudi EDF. On a eu des défauts c'est vrai. Ca a pris un peu de temps à réparer, mais ni le calendrier du chantier ni son coût ne sont modifiés, a indiqué à l'AFP le directeur du chantier pour EDF, Antoine Ménager, en marge d'une commission locale d'information qui réunit EDF et élus locaux. Cette réparation, qui selon EDF a pris environ trois mois, s'est terminée début mai, a assuré M. Ménager. Il a ainsi confirmé partiellement des informations du Canard enchaîné évoquant quatre mois de réparation et des trous de 42 cm. EDF 23/5/2014 Ce n'étaient pas des trous, c'étaient des fissures réparties sur trois zones de l'enceinte interne du bâtiment réacteur, a affirmé M. Ménager. Cette enceinte fait environ 50 mètres de diamètre et plus de 1,30 m d'épaisseur, selon EDF. Il existait des zones de béton qui étaient plus pauvres en gravier que ce qui est souhaité, a expliqué à l'AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de Caen de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Les trous, c'est faux. Il y avait du béton de mauvaise qualité qu'EDF a enlevé, en prenant des marges, pour faire une réinjection, a-t-il ajouté. Selon EDF, Bouygues, qui pilote le génie civil sur le chantier, n'a pas enfreint de règles. D'importantes malfaçons ont déjà été détectées à plusieurs reprises depuis le début du chantier en 2007. EDF en a constaté en 2008, en 2011 (à deux reprises), en 2012. Et en 2013, le dôme du réacteur a été endommagé par la chute d'un engrenage. Le chantier emploie 3.650 personnes dont 2.850 salariés d'entreprises sous-traitantes d'EDF, a indiqué M. Ménager. 19% de ces salariés sous-traitants sont employés par des entreprises étrangères, et il s'agit à plus de 80% de Portugais (soit environ 600 personnes), a-t-il détaillé lors de la réunion. Ce chantier accuse un retard de quatre ans et son coût a presque triplé à 8,5 milliards d'euros. Il s'agit d'un des tout premiers EPR en construction dans le monde, avec celui d'Olkiluoto en Finlande et les deux de Taïshan en Chine qui sont les plus avancés. Romandie 12/6/2014
  12. Lyon - Des élus de Rhône-Alpes, du Gard, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône ont appelé jeudi le Premier ministre à défendre le modèle économique de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), société d'électricité hydraulique citée par Ségolène Royal dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique. La CNR doit figurer explicitement dans le texte de loi en préparation sur la transition énergétique dans le chapitre relatif à l'hydraulique, ont indiqué les signataires dans une lettre ouverte à Manuel Valls, écrite à l'initiative de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes qui a réuni 74 élus sur ce thème. Lyon - Entreprises 23/7/2014 romandie 12/6/2014
  13. Bruxelles - Les deux réacteurs nucléaires mis à l'arrêt en Belgique par Electrabel (GDF Suez) ne redémarreront pas avant l'automne, en raison de la prolongation des tests de sécurité pratiqués sur les cuves, a annoncé jeudi le groupe belge d'électricité. Le réacteur numéro 3 de la centrale de Doel, près d'Anvers (nord), et le réacteur numéro 2 de la centrale de Tihange, près de Liège (est), sont à l'arrêt depuis le 25 mars, après avoir déjà été stoppés pendant un an, de juin 2012 à juin 2013, après la découverte de milliers de microfissures dans leurs cuves. Electrabel avait indiqué en mars que les résultats des test pratiqués pour évaluer le comportement des cuves seraient connus à partir de juin. Mais le programme est toujours en cours et aucune conclusion définitive ne (peut) à ce stade être établie, a indiqué jeudi Electrabel dans un communiqué. En raison de son importance, de sa complexité et du fait qu'il représente une première mondiale dans l'industrie nucléaire, ce programme d'essais mécaniques et d'expertises métallurgiques, réalisé avec l'aide d'experts nationaux et internationaux, s'étalera jusqu'à l'automne prochain, ajoute le groupe. A l'issue de ce programme, un dossier de justification sera introduit auprès de l'AFCN, l'autorité belge de sûreté nucléaire, à qui il reviendra de statuer sur le redémarrage des deux réacteurs, conclut le communiqué. Electrabel exploite au total sept réacteurs en Belgique, quatre à Doel et trois à Tihange, qui doivent être progressivement mis à l'arrêt entre 2015 et 2025, au moment où ils auront 40 ans. Les problèmes rencontrés par les deux réacteurs les plus récents ont conduit le gouvernement à aménager le plan de sortie du nucléaire et a prolonger la durée de vie du plus vieux des réacteurs. romandie 12/6/2014
  14. Des mesures pour contrôler la radioactivité dans un quartier d'habitations de la ville de Bienne n'ont révélé aucune valeur au-dessus de la normale. Cette zone de logements se trouve au-dessus d'une ancienne décharge où avaient été enterrés des résidus au radium. Chargé d'effectuer des pointages pour vérifier une éventuelle contamination, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) avait invité jeudi après-midi les médias à suivre le travail des experts. Des résidus au radium, substance utilisée dans l'horlogerie, avaient été découverts dans le périmètre des travaux de l'A5. Des mesures effectuées à cinq endroits permettent d'ores et déjà d'affirmer que ce quartier d'habitations n'est pas pollué à grande échelle et que tout risque de contamination est écarté, a expliqué Sybille Estier, responsable de la division radioprotection à l'OFSP. Ces résultats ne permettent cependant pas d'exclure totalement une pollution limitée à une petite surface. Les résultats des prélèvements des eaux souterraines de cette zone ne seront connus que plus tard. Le taux de radium 226 a été mesuré dans un parc en face du chantier de l'A5 où des résidus de peinture luminescente radioactive avaient été découverts en novembre 2012. L'OFSP a utilisé un spectromètre pour procéder à ces mesures. romandie 136/2014
  15. Luxembourg (awp/afp) - Les gouvernements de l'Union européenne sont parvenus vendredi à un accord pour plafonner à 7% la part des biocarburants destinés aux transports afin de limiter l'utilisation des terres arables pour cette production. La canne à sucre peut être utilisée pour produire des agrocarburants. Sa culture est source de changement d'affectation des sols (CAS) Rufino Uribe Flickr / CC BY-SA 2.0 Longtemps présentés comme une alternative au pétrole dans les transports, les agrocarburants sont désormais épinglés en raison de leur impact négatif sur les productions alimentaires et sur la déforestation. "Les négociations pour parvenir à ce compromis ont eu pour conséquence de réduire nos ambitions, mais mieux vaut cela que ne pas prendre de décision du tout", a commenté le commissaire à l'Energie Günther Oettinger. "Ce compromis est raisonnable et équilibré. Il n'est pas parfait, mais il est attendu par beaucoup d'acteurs industriels", a souligné de son côté Alexis Dutertre, représentant de la France, au cours du débat organisé au cours d'une réunion des ministres européens de l'Energie à Luxembourg. Deux pays --la Belgique et le Portugal-- ont refusé le compromis, approuvé par tous les autres pays. Les négociations vont pouvoir s'engager avec le Parlement européen qui s'est prononcé en septembre 2013 pour plafonner à 6% la part des biocarburants produits à partir de céréales ou de diverses plantes sucrières et oléagineuses. "Ce sera difficile", a estimé le ministre italien Claudio de Vicenti, dont le pays assurera la présidence semestrielle de l'UE à compter du 1er juillet. L'UE s'est fixé l'objectif de 10% d'énergies renouvelables pour les transports en 2020. Les biocarburants ont été vus comme la solution et les investissements encouragés, mais leurs effets pervers sur l'agriculture --déforestation, disparition de cultures vivrières, augmentation des prix des denrées alimentaires-- ont contraint l'UE a réviser sa position. Il existe environ 100 000 espèces de diatomées (microalgues) connues dans le monde — plus de 400 nouveaux taxons sont décrits chaque année. Certaines espèces sont particulièrement riches en huile.. Prof. Gordon T. Taylor, Stony Brook University / domaine public En septembre, le Parlement européen s'était également fixé un objectif de 2,5 % à atteindre pour les "biocarburants avancés", ceux jugés plus vertueux, à base de déchets agricoles et forestiers ou de microalgues. Les élus souhaitaient aussi que soit pris en compte le changement d'affectation des sols indirect (dit facteur CASI ou ILUC en anglais). C'est le cas lorsque les plantations destinées aux agrocarburants entraînent la destruction de forêts ou de prairies en Amazonie ou en Indonésie, et donc une perte d'écosystèmes captant le dioxyde de carbone (CO2). Le Parlement demandait la prise en compte, à partir de 2020, de ce facteur CASI dans la directive sur la qualité des carburants, afin de distinguer les "bons" des "mauvais" agrocarburants en fonction de leurs émissions de gaz à effet de serre. romandie 13/6/2014
  16. La pétition "Viva M25" lancée en faveur de l'ours M25 en balade dans les Grisons a permis de récolter au total 22'509 signatures. Elles ont été remises mercredi au président du gouvernement grison Mario Cavigelli, a indiqué la section grisonne du WWF. Teleticino 13/5/2014 : Helga Geiger de la protection des animaux du lac de Lugano et Mendrisio à propos de l'ours fugitif M25. et aussi, entre autres, des abeilles du Tessin! Il faut donner une chance aux ours et aux loups en Suisse, a déclaré Anita Mazzetta, directrice du WWF des Grisons. Les pétitionnaires ont également remis au président du gouvernement une poubelle anti-ours d'une valeur de 1000 francs. Le chef de l'exécutif a promis de l'installer dans un endroit adéquat. La pétition "Viva M25" vise à protéger cet ours arrivé d'Italie au début du mois de mai. Agé de deux ans, ce mâle est le neuvième ours à être passé d'Italie aux Grisons depuis juillet 2005. Deux ont été abattus en raison des risques qu'ils représentaient pour la population. M25 a été aperçu mardi pendant quelques heures dans le val Münster. Il a ensuite disparu en direction de l'Italie, a indiqué à l'ats Georg Brosi, chef de l'Office de la chasse et de la pêche du canton des Grisons. La pétition a été lancée par WWF Suisse. En cliquant sur le lien (en allemand), ou sur celui-ci (en français) vous pourrez encore participer, le but étant de donner une chance à tous les ours passant sur le territoire Suisse. romandie 11/6/2014
  17. Genève (AFP) - La société britannique Soco s'est engagée auprès du Fonds mondial pour la nature (WWF) à cesser toute opération pétrolière au sein du parc protégé des Virunga dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un accord conclu entre les deux parties. Une pancarte rappelle les recommandations à suivre, le 11 mars 2014, dans le parc des Virunga, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) (c) Afp "Le WWF et Soco ont trouvé un accord", ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué commun. Selon cet accord, Soco s'engage à stopper ses "programmes opérationnels" au parc des Virunga et à ne pas y forer "sauf si l'Unesco et le gouvernement de la RDC sont d'accord". Soco se retirera des Virunga après avoir conclu ses différentes activités opérationnelles en cours, ce qui comprend notamment la prospection sismique dans le lac Edward. En outre, Soco promet de ne pas mener d'opérations dans tous les autres sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco. banamikili2 7/6/2014 "Aujourd'hui est une victoire pour notre planète et pour les bonnes pratiques des entreprises. Ce succès est le résultat du travail des fonctionnaires du gouvernement, des militants en RDC et de tous les autres sympathisants", a déclaré le directeur général du WWF, Marco Lambertini, cité dans un communiqué. "Il est temps maintenant pour le gouvernement de la RDC de réaffirmer sa conviction que les Virunga ont une valeur universelle exceptionnelle pour l'humanité entière en annulant toutes les concessions pétrolières chevauchant les limites du parc, tel que cela a déjà été demandé par l'Unesco", a-t-il ajouté. Abritant une biodiversité exceptionnelle, le parc des Virunga était l'objet depuis plusieurs mois d'une rude bataille entre Soco et plusieurs associations de riverains, de la société civile ou de défense de l'environnement. Au coeur du contentieux: la volonté de Soco et des autorités congolaises de développer des projets d'exploration pétrolière dans l'enceinte du parc, ce qui est interdit par la convention internationale pour la protection du patrimoine mondial, à laquelle adhère la RDC. Le 12 mai, le WWF avait déploré les "menaces de mort" proférées contre deux membres de son personnel opposés aux projets d'exploration pétrolière dans le parc naturel des Virunga. Cette plus vieille réserve naturelle d'Afrique s'étend au Nord-Kivu sur près de 800.000 hectares à la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda. En près de vingt ans, plus de 140 gardes du parc ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions, notamment par des rebelles locaux ou étrangers se livrant à des activités illégales (braconnage, déforestation...), selon la direction du parc. Le 15 avril, Emmanuel de Mérode, directeur du parc, avait été grièvement blessé par balle lors d'une attaque menée par des hommes armés non identifiés au Nord-Kivu, une province de l'Est où opèrent plusieurs dizaines de groupes armés. Sciences et avenir 11/6/2014
  18. Une équipe américaine planche sur un antivenin universel, rapide, peu coûteux et facilement administrable sous forme de spray nasal. Dans les combats opposant le cobra indien à la mangouste, le gagnant est souvent le serpent, la mangouste n'étant pas immunisée contre son venin. Daniel Heuclin / Biosphoto / AFP À l’échelle mondiale, chaque année, environ 5 millions de personnes sont victimes de morsures de serpents et de 94 000 à 125 000 en décèdent, selon l'Organisation Mondiale de la Santé. Pour lutter contre ce fléau, une équipe dirigée par Matthew Lewin de l'Académie des Sciences de Californie, travaille sur la mise au point d'un antivenin universel. Ils ont publié leurs résultats dans le Journal of Tropical Medicine. Les chercheurs ont mis au point un traitement antiparalytique à base de neostigmine, molécule utilisée notamment dans les sorties d'anesthésie générale. Elle est aussi déjà utilisée dans certains cas d'empoisonnement par du venin, mais nécessite des injections par intraveineuses, contrairement au traitement mis au point par l'équipe de Matthew Lewin, administrable par voie nasale, dans un spray. L'équipe a administré des doses variables de venin du cobra indien ("Naja naja" ou encore appelé cobra à lunettes) à des souris. Ces dernières ont ensuite reçues le traitement antiparalytique, 2 minutes ou 10 minutes après l'injection de venin. Conclusion : les souris qui n'ont pas reçu ce traitement n'ont pas survécu. Celles ayant reçues le vaccin et les plus fortes doses de venin (2 à 5 fois la dose mortelle) non plus. Mais parmi les 15 souris traitées et ayant reçues les doses les plus faibles de venin, 10 ont survécu et ont montré un comportement tout à fait normal. "Ces résultats confirment l'idée qu'un traitement rapide, à moindre coût et facile à administrer peut diminuer le taux de mortalité dû aux morsures de serpents venimeux", précisent un communiqué de l'Académie des Sciences de Californie. Différentes espèces de serpents Termininja Victorrocha CC BY-SA 3.0 Jugeant leur antivenin "prometteur", les chercheurs espèrent améliorer son efficacité en y adjoignant des antidotes spécifiques de types de venin "pour former un antidote complet", annonce le communiqué. "98% des victimes de morsures de serpents vivent dans les pays les plus pauvres, ce qui peut expliquer pourquoi le financement et l'innovation font défaut, explique Matthew Lewin. Or personne ne devrait mourir d'une morsure de serpent au XXIe siècle". Sciences et avenir 11/6/2014
  19. Ils se rassembleraient dans la zone pour profiter des carcasses de vivaneaux jetées à la mer durant la saison de pêche de ce poisson. Les plages de l'Alabama sont à éviter : un grand nombre de requins ont été aperçus aux abords des côtes de l'Etat américain, lundi 9 juin. Un survol de la [url=87.5530372,8z]plage de Perdido Pass[/url] montre environ 150 requins nageant dans les eaux du golfe du Mexique. GeoBeats News 10/6/2014 Les drapeaux rouges ont été hissés lundi sur les plages, interdisant la baignade, alors que les curieux étaient nombreux sur la plage à scruter les ailerons des requins. France tv info 10/6/2014
  20. Les animaleries du bord de Seine, à Paris, visées par plusieurs perquisitions. Environ 160 chiens et chats ont été saisis, mardi 10 juin, dans sept animaleries du quai de la Mégisserie, dans le 1er arrondissement. Huit personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour trafic d'animaux, selon les douanes. Parmi les personnes interpellées se trouvent les trois propriétaires des animaleries, des employés et un vétérinaire, a détaillé un porte-parole de la Direction générale des douanes. Huit personnes ont été placées en garde à vue, le 10 juin 2014, dans le cadre d'une enquête pour trafic d'animaux, selon les douanes. (GETTY IMAGES) Une enquête préliminaire avait été ouverte en mars 2012 à la suite de plaintes de clients et de la Société protectrice des animaux (SPA). Les enquêteurs soupçonnent également des mauvais traitements infligés à ces bêtes et l'exercice illégal de la médecine vétérinaire. "Les circuits de commercialisation pourraient également cacher des opérations d’évasion fiscale", ajoute Le Parisien. Cliquez ICI pour voir la vidéo reportage. "Parmi les bêtes saisies, nous avons découvert des chiots plus jeunes qu'indiqué sur leurs papiers et donc qui ne sont pas correctement vaccinés contre la rage", a expliqué Julien Soubiron, responsable adjoint de la cellule anti-trafic de la SPA. Selon lui, ces chiens et chats étaient importés des pays de l'Est, notamment de la Hongrie et de la République tchèque mais aussi de Belgique. Ils étaient revendus à prix d'or dans ces animaleries, après avoir été achetés à bas prix dans ces pays. "Un chien acheté 150 euros à Hongrie était par exemple revendu à Paris dix fois le prix, assure-t-il, avec un faux certificat vétérinaire." France tv info 10/6/2014
  21. Puisque le fumier est majoritairement composé d'eau, pourquoi ne pas essayer de la récupérer pour obtenir de l'eau potable ? Des chercheurs de l'Université du Michigan ont mis au point un système similaire à celui utilisé pour la production de biogaz, permettant de filtrer l'eau contenue dans le fumier pour la réutiliser au sein des exploitations agricoles. Une solution de plus pour réduire l'impact environnemental du fumier. Du fumier de cheval Malene CC BY-SA 2.5 Le fumier est une matière organique polluante, mais sa production est malheureusement inévitable. Issu des déjections d’animaux, il est utilisé comme fertilisant en agriculture. Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) publié en 2006, le fumier serait responsable de 65% des émissions d’hémioxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant, et notamment connu pour être le 4ème plus important gaz à effet de serre. A défaut de pouvoir empêcher les animaux de produire des excréments polluants, il est possible de gérer ces derniers de manière écologique, en inventant de nouvelles solutions de traitement, voire de transformation. C’est l’objectif que s’est donné l’Université du Michigan, qui a développé un outil appelé ‘McLanahan Nutrient Separation System’, qui permet de transformer le fumier en eau potable. Fumier en attente d'épandage. JLPC CC BY-SA 3.0 Surprenant, et pourtant logique, si l’on se penche sur la composition du fumier : environ 90% d’eau, explique Steve Safferman, professeur associé en biosystèmes et ingénierie agricole à l’Université du Michigan. Les 10% restants sont constitués de "larges quantités de nutriments, de carbone et d’agents pathogènes qui peuvent avoir un impact sur l’environnement s’ils ne sont pas gérés correctement", détaille le chercheur. On connaissait déjà le biogaz produit par la méthanisation du fumier. Les deux procédés sont assez semblables : pour produire de l’eau à partir de fumier, les chercheurs ont utilisé un digesteur anaérobique, c’est-à-dire une cuve permettant de produire du biogaz sans avoir besoin d’oxygène. Pour limiter tout risque sanitaire, le fumier devrait toujours avoir suffisamment chauffé avant épandage sur les cultures alimentaires. Paul Dixon fLICKR / cc by-sa 2.0 Grâce à ce procédé, les nutriments se séparent de l’eau contenue dans le fumier et se transforment en gaz, qui une fois collecté, peut servir d’énergie. Le digesteur est par ailleurs couplé à un système combinant un dispositif d’aération mélangeant l’air avec l’eau, un système d’ultrafiltration et un autre de purification de l’eau, appelé osmose inverse. L’eau ainsi extraite est suffisamment propre pour être bue par le bétail. Avec 378 litres de fumier, on peut produire 190 litres d’eau, rapporte The Independent. "Si vous avez 1.000 vaches dans votre exploitation, elles produisent environ 38 millions de litres de fumier par an", affirme Steve Safferman. En France, une exploitation bovine moyenne contient 99 têtes, selon les chiffres de 2010 du Ministère de l’agriculture, ce qui représente environ 3 800 000 litres de fumier par an. Un exploitant moyen pourrait donc obtenir près de 2 millions de litres d’eau par an en utilisant la technologie développée par l’université. NEWS OF THE WORLD 2/6/2014 Il peut s’infiltrer dans les eaux que nous consommons, faisant augmenter les quantités de nitrate jusqu’à des niveaux dangereux pour la santé. Il peut également entraîner la propagation d’algues et faire des ravages au sein de l’écosystème des rivières. Développé par l’Université du Michigan depuis une dizaine d’années, le "Nutrient separation system" pourrait être commercialisé par une société du nom de McLanahan Corporation d’ici la fin 2014. Maxisciences 10/6/2014
  22. L'alerte orange pour orages a été levée dans la nuit de lundi à mardi pour les 41 départements concernés au lendemain de violents orages, a annoncé Météo France dans son bulletin de 04h00. Paris après l'orage, image d'illustration, 2013. Caters news agency/ SIPA "L'aspect orageux s'est atténué et ne nécessite plus un niveau orange", indique Météo France. "Quelques pluies orageuses sont actuellement sur le Nord du pays et s'évacueront dans les deux prochaines heures vers la Belgique", précise l'institut. Quarante-et-un départements du Nord de la France jusqu'à l'Aquitaine, en passant par la région Centre, avaient été placés en vigilance orange après une nuit marquée par de nombreux dégâts dus aux orages. Sciences et avenir 10/6/2014
  23. Voilà près d’un siècle que la théorie du rebond élastique lors d’un séisme est communément admise. Elle traduit l’idée que les déformations de la croûte engendrées par un tremblement de terre ne sont pas permanentes. Une nouvelle étude suggère pourtant que les séismes majeurs déformeraient la planète de façon irréversible. Cela remet complètement en cause l’élasticité des roches jusqu’alors reconnue. Le désert d'Atacama est une région hyperaride située dans le nord du Chili. C'est l'endroit qui abriterait les zones recevant le moins de précipitations au monde. À Arica, il tombe en moyenne 0,8 mm de pluie par an. B. Tafreshi, Eso, cc by sa 3.0 Lorsqu’un violent séisme se produit, il peut ravager la surface de la Terre, comme ce fut le cas par exemple au Chili en 2010. Mais un tremblement de terre est aussi accompagné de rebonds cosismiques. Ces mouvements ramènent les blocs de la croûte terrestre à leur position initiale. En conséquence, la déformation induite par un séisme de la croûte n’est pas considérée comme permanente. Elle est le plus souvent modélisée comme un phénomène élastique : c’est la théorie du rebond élastique. En 1906, Henry Reid proposait ce modèle pour expliquer un cycle sismique. Ce modèle est donc basé sur l’idée que les mouvements de plaques à grande échelle engendrent localement des accumulations de contraintes. Lorsque les roches atteignent leur seuil de résistance, un glissement brutal se produit le long du plan de faille. La rupture se propage, et lorsqu’elle s’arrête, c'est le séisme. L’épisode est quasi instantané et relâche les contraintes. Le cycle peut alors recommencer. Voilà maintenant plus d’un siècle que ce modèle est utilisé ; pourtant, il se pourrait bien qu’il faille quelque peu l’améliorer. Dans la région étudiée au nord-ouest de l'Amérique du Sud, la plaque de Nazca subduit sous la plaque sud-américaine. C'est donc une région tectonique active qui engendre régulièrement des séismes. Sting, Rémih, Wikipédia, cc by sa 2.5 Au cours d’une étude menée sur le site d’Iquique, dans le nord du Chili, l’équipe du géologue Richard Allmendinger de l’université Cornell montre que les séismes peuvent fissurer la Terre de façon permanente. Leurs résultats, publiés dans Nature Geoscience, suggèrent en effet que des séismes majeurs, c'est-à-dire d’une magnitude supérieure ou égale à sept, ont visiblement forcé la Terre à se fissurer de manière permanente. Situé dans le nord du Chili, le désert d’Atacama est l’endroit le plus sec de la Terre. Grâce à cela, les scientifiques ont pu étudier les traces laissées par des milliers de cycles de tremblements de terre. Partout ailleurs sur la planète, les enregistrements fournissent seulement des indices d’entre deux et quatre cycles de séismes. Les processus de transformations en surface effacent souvent les fissures engendrées par le séisme. La région d’Iquique est donc une véritable aubaine pour les géologues. Ils ont ainsi recueilli des enregistrements de séismes remontant à un million d’années ! L’enregistrement d’un grand nombre de séismes a permis aux chercheurs d’étudier leur comportement moyen. Les fissures observées ont été formées par un nombre de séismes compris entre 2.000 et 9.000 à la frontière des plaques de Nazca et sud-américaine. Ces tremblements de terre se sont produits au cours des 800.000 dernières années, voire voilà un million d’années. D’après leur étude, entre 1 et 10 % des fissures provoquées par ces séismes sont permanentes. « Nous avons toutes les raisons de croire que nos résultats seraient applicables à d'autres régions, mais les sites ne sont jamais aussi bien conservés que dans le désert d’Atacama », explique Richard Allmendinger. Cette étude remet donc en cause les modèles basiques du cycle de tremblements de terre. Le modèle suppose normalement que toute déformation de la plaque supérieure est élastique, et donc non permanente. Le comportement élastique de la roche doit être révisé. En outre, la zone d’Iquique est l’un des seuls endroits de l’Amérique du Sud occidentale à n’avoir pas tremblé au cours du siècle dernier. Il a donc une forte probabilité d’être soumis à un séisme majeur dans les deux prochaines décennies. Futura sciences 7/5/2013
  24. Un groupe de chercheurs français et américains a peut-être trouvé un élément pour mieux comprendre l’origine des séismes : une jolie roche verte serait impliquée dans la dynamique des zones de subduction et des tremblements de terre qui en résultent. Un échantillon de serpentinite. Crédit : Catherine Lavender Prenez une boule de plasticine, autrement dit de la pâte à modeler. Si vous tapez violemment dessus avec un marteau, elle va se déchirer mais si vous la malaxez lentement, elle se déformera gentiment. Le comportement d’un matériau est donc fonction de l’échelle de temps à laquelle on le considère. A celle des milliers d’années, les roches du manteau coulent comme des liquides mais, sur des intervalles de temps beaucoup plus courts, elles sont solides et cassent en produisant des séismes. Ainsi, il existe de lents mouvements de convection brassant le manteau de la Terre et à l’origine de la dérive des continents, dans le cadre de la théorie de la tectonique des plaques. Lorsqu’une plaque plonge sous une autre, comme c’est le cas pour la plaque pacifique sous les plaques américaines et celle portant le Japon, il se forme une zone de subduction avec apparitions de nombreux séismes. Deux exemples de subduction de plaques océaniques sous des plaques continentales et océaniques respectivement. Crédit : Alan Colville Or, on sait que les péridotites du manteau se transforment en des roches vert sombres, appelées des serpentinites (parfois aussi serpentine en raison du nom d'un groupe de minéraux la constituant), sous l’action de la chaleur et de l’eau de mer circulant dans des failles au niveau des fonds marins, sous la croûte océanique et dans les zones de subduction. Leur comportement vis-à-vis des contraintes mécaniques s’en trouve modifié et on soupçonnait que le phénomène pouvait intervenir aussi bien dans la formation et l’évolution des zones de subductions que dans la genèse des séismes. Pour tenter d’en savoir plus un groupe de chercheurs du laboratoire des Sciences de la Terre (CNRS / ENS Lyon / Université Lyon 1), en collaboration avec des chercheurs du synchrotron américain APS et du Laboratoire de structure et propriétés de l'état solide (CNRS / Université Lille 1 / Ecole nationale supérieure de Chimie Lille) ont utilisé le faisceau de rayons X du synchrotron APS. Ils ont pu mesurer les propriétés mécaniques de la serpentine dans des conditions de pression et de température correspondant à une profondeur d'environ 100 km (la moyenne pour les zones de subduction). En modifiant ces conditions, ils ont aussi pu déterminer la loi régissant la déformation de la serpentine ainsi que sa viscosité. Les chercheurs ont reconstitué en laboratoire les conditions de température et de pression s'excerçant sur la serpentine, ici en vert sur le schéma d'une zone de subduction. Crédit : CNRS / ENS Lyon / Université Lyon 1 Ils viennent de publier les résultats de leurs expériences dans Science et, effectivement, un lien entre les serpentinites et les séismes semble en émerger. En particulier, en confirmant la faible viscosité de la serpentine et sa capacité à s’écouler à des températures plus basses que celles des péridotites du manteau, à différentes profondeurs, on peut en déduire que la serpentinite conditionne bien la répartition des séismes, et peut-être aussi la formation des zones de subductions en créant une zone de faiblesse. En outre, en absorbant dans une certaine mesure l’énergie des contraintes mécaniques au sommet des plaques océaniques plongeant dans le manteau, la serpentinite expliquerait certains mouvements lents des plaques, générant des événements sismiques moins intenses, mais pourtant importants pour comprendre ce qui détermine la fréquence des séismes. Futura sciences janv.2008
  25. L'opérateur de la centrale nucléaire sinistrée Fukushima Dai-ichi a déversé dans l'océan 1563 tonnes d'eau souterraine. Cette manoeuvre, la quatrième de ce type, a pour but d'évacuer l'eau et ainsi éviter qu'elle ne s'accumule et ne soit contaminée dans la centrale. La Compagnie d'électricité de Tokyo a commencé le mois dernier à pomper l'eau souterraine en vue de la déverser dans l'océan, avant qu'elle ne soit contaminée au contact du réacteur endommagé et des bâtiments des turbines. NHK WORLD 9/6/2014
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