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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
CAEN - Une partie des activités du chantier du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche) est à l'arrêt après qu'une vanne d'un circuit de sécurité ait été montée à l'envers, a-t-on appris jeudi auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le 2 juillet Areva a déclaré au gendarme du nucléaire qu'une vanne avait été montée à l'envers. Ce qui devait être à gauche était à droite, ce qui devait être à droite était à gauche, a indiqué à l'AFP le directeur de l'ASN de Caen Simon Huffeteau, confirmant des informations du Canard enchaîné du 4 septembre. La position du moteur de la vanne était ainsi erronée, a confirmé M. Huffeteau. Cette vanne, un équipement qui fait environ deux mètres de long sur un petit mètre de large en terme d'encombrement général se trouve sur un circuit de sauvegarde qui est utilisé en situation accidentelle par exemple, a aussi précisé M. Huffeteau. L'absence d'une personne compétente en tuyauterie au moment du montage de la vanne est l'une des causes du problème, a confirmé l'ASN. Areva, qui monte cette pièce sur le chantier à Flamanville, avait de lui-même suspendu la fabrication de cette vanne, mais l'ASN lui a demandé d'arrêter d'autres activités de montage d'équipements similaires, jusqu'à ce qu'un point satisfaisant sur leur organisation en général soit fourni à l'ASN. Nous avons dit à Areva: "Vous avez déclaré une vanne montée à l'envers. Vous allez la remettre dans le bon sens, très bien, mais nous ça ne nous suffit pas. Ce qu'on veut, c'est une analyse qui soit globale sur l'organisation plus générale", avant de donner tout feu vert à la reprise, a poursuivi M. Huffeteau. Il n'y a pas que les activités de montage de la vanne qui sont à l'arrêt. Toutes les activités de montage de tuyauteries semblables sont à l'arrêt... Mais si vous allez sur le chantier vous verrez qu'il y a encore de l'activité, a-t-il ajouté sans donner plus de précisions. Le directeur de l'ASN à Caen ne savait pas combien de personnes se trouvaient en conséquence au chômage technique. Le gendarme n'a pas donné de délai à Areva. ROMANDIE 5/9/2013 -
Fukushima : gestion de la crise
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Fukushima / Japon : les centrales
Le gouvernement nippon accuse l'opérateur de la centrale d'incompétence et d'immobilisme. Il a chiffré un plan d'action qu'il entend mettre en place "rapidement". "Ne pas laisser tout aux mains de la compagnie Tepco", "affronter en bloc la situation", "prendre des dispositions radicales": les ministres n'avaient pas assez de mots mardi pour affirmer que le gouvernement avait enfin pris la mesure de la situation catastrophique dans le complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011. Se disant prêt à agir vite, le gouvernement a présenté mardi un plan pour résoudre le problème d'eau radioactive qui a envahi le site et que ne parvient pas à régler seule la compagnie exploitante. "Nous avons évalué à 47 milliards de yens (360 millions d'euros) le montant requis", a expliqué lors d'un point de presse le porte-parole du gouvernement, Yoshihige Suga. "Nous voulons prendre des mesures fortes pour résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima", a insisté M. Suga. "On ne confiera pas le soin de tout régler à Tokyo Electric Power" (Tepco), a renchéri le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari. Les nouvelles dispositions ont été entérinées mardi lors d'une réunion de la cellule de crise sur l'accident de Fukushima, présidée par le Premier ministre de droite Shinzo Abe. "Le monde entier se demande si le Japon parviendra ou non à démanteler la centrale Fukushima Daiichi. Le gouvernement va faire bloc pour affronter cette situation", a déclaré le chef du gouvernement, pro-nucléaire. Plusieurs ministères et des experts extérieurs vont plancher ensemble sur les dispositions à prendre pour en finir avec la série d'incidents qui risquent de retarder les opérations d'assainissement des lieux, tâche titanesque de près de 40 ans, si tout va bien. Des fonctionnaires devraient être nouvellement dépêchés près du site pour coordonner et veiller au grain. Depuis des semaines, il ne se passe pas un jour sans que Tepco n'annonce une fuite, un soupçon de fuite ou un risque de fuite. De l'eau coule de partout (des sous-sols, des réservoirs, des fossés, des conduites, etc.) et rien ne permet encore d'arrêter son ruissellement en mer. "Tepco n'a cessé de reporter les mesures à prendre, résultat: le problème s'est aggravé. Afin de faire des économies, la compagnie avait différé les travaux pour prémunir la centrale contre les tremblements de terre et les tsunamis. Aujourd'hui, c'est la même chose", s'est énervé mardi un avocat de citoyens de Fukushima qui veulent traduire en justice les dirigeants de Tepco. Fukushima Daiichi regorge de quelque 400.000 tonnes d'eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives, enfouie dans le sous-sol ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux montés à la hâte. Ce volume augmente chaque jour de 400 tonnes, en raison de la nécessité de continuer à refroidir les réacteurs, et 300 tonnes filent chaque jour dans l'océan Pacifique voisin. "Il s'agit cette fois de venir définitivement à bout de ce problème", a promis le Premier ministre. Les deux tiers de l'argent public nouvellement investi devraient servir à créer une barrière, en injectant dans le sol une substance spéciale pour figer les matériaux radioactifs afin de stopper leur écoulement en mer. Le reste sera alloué à la mise en place de moyens supplémentaires de décontamination de l'eau stockée dans des réservoirs dont la fiabilité est douteuse. Récemment, l'un d'eux a perdu 300 tonnes de liquide hautement radioactif, dont une partie a rejoint l'océan, un incident qualifié de "grave" par l'autorité indépendante de régulation. Lundi, le président de cette autorité, Shunichi Tanaka, avait prévenu qu'à un moment donné, il faudrait rejeter en mer l'eau accumulée, une fois purifiée jusqu'à un certain point "admissible par la communauté internationale". Ces développements interviennent alors que Tokyo redoute que cette affaire ne rejaillisse négativement sur sa candidature aux jeux Olympiques de 2020 dont la ville d'accueil sera désignée samedi. SCIENCES ET AVENIR 3/2/2013 -
Genève (AFP) - Rajendra Pachauri, le président du groupe d'experts de référence sur le changement climatique (Giec), a estimé lundi qu'il était "minuit moins cinq" pour trouver une issue au réchauffement climatique. "Il est minuit moins cinq", a déclaré M. Pachauri, lors de la cérémonie d'ouverture célébrant les 20 ans de l'ONG écologiste Green Cross (Croix-Verte) fondée par le dernier dirigeant de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1993. "L'univers n'est qu'une seule famille. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous isoler de tout ce qui se passe autre part sur la planète" car cela affecte forcément le reste du monde, directement ou indirectement, a-t-il souligné. Il faut inventer de nouvelles façons de définir et mesurer le progrès humain et moins se focaliser sur les statistiques habituelles comme le Produit intérieur brut (PIB), a-t-il recommandé. Cet appel intervient alors que les experts du climat doivent livrer courant septembre un nouveau diagnostic très attendu, tandis que la lutte contre le réchauffement patine depuis 2009. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), avec son cinquième rapport qui sera publié en quatre temps jusqu'en octobre 2014, va livrer l'état des lieux le plus complet et le plus actualisé sur l'ampleur et les impacts attendus du réchauffement. Il devrait confirmer la responsabilité de l'homme mais devrait aussi revoir à la hausse les projections sur la montée attendue du niveau de la mer, selon une version provisoire obtenue par l'AFP. D'après le dernier rapport du Giec publié en 2007, 20 à 30% des espèces végétales et animales étudiées jusqu'ici connaîtront un risque d'extinction si l'augmentation de la température moyenne mondiale dépasse 1,5-2,5°C. Le rapport du Giec de 2007 avait alors valu à cet organe scientifique, créé en 1988 sous l'égide de l'ONU, le Prix Nobel de la Paix en compagnie de l'ancien vice-président américain Al Gore. SCIENCES ET AVENIR 4/9/2013
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Ajaccio (AFP) - Une vaste nappe d'hydrocarbures dérivait lundi au large de la côte occidentale de la Corse, mais sans présenter de risque de pollution pour le littoral, selon la préfecture maritime de Méditerranée. Longue de 43 km et large d'un km, cette nappe avait été repérée à la mi-journée par un hélicoptère des douanes françaises entre L'Ile Rousse, au nord, et Girolata au sud. Le risque était de voir la nappe se diriger vers la côte, notamment dans la réserve naturelle de Scandola, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Un vent de nord-est a toutefois éloigné la nappe en fin d'après-midi et le vent de terre attendu en soirée devrait renforcer le mouvement. Un porte-parole de la préfecture maritime a ainsi affirmé qu'aucune pollution grave "n'était à craindre". Une vaste nappe d'hydrocarbures menace la côte occidentale de la Corse, ont indiqué lundi les services de secours (c) Afp Sans se prononcer sur l'origine de la pollution, il a ajouté que des prélèvements allaient être effectués par un remorqueur de la Marine nationale, le Jason, bâtiment d'assistance, de soutien et de dépollution, venant de Toulon et arrivé sur zone en fin de journée. Ce bâtiment spécialisé a commencé à disperser des produits destinés à diluer la nappe tout en brassant la mer. Les prélèvements effectués seront analysés et remis à l'autorité judiciaire compétente, a indiqué la préfecture maritime. Selon la direction de la réserve de Scandola, cette nappe provient certainement d'un dégazage illégal en mer d'un navire comme cela se produit fréquemment en Méditerranée. La nappe serait essentiellement composée de produits volatils et seulement pour 10 à 20% d'hydrocarbures lourds, selon certains témoins, ce qui permettrait d'éviter une pollution massive. La lutte contre la pollution du littoral occidental de la Corse serait très difficile dans ce secteur où la côte est extrêmement découpée et rocheuse, compliquant l'accès au rivage et l'installation de dispositifs de protection comme dans les zones de plages. Un autre remorqueur de haute-mer, l'Abeille Flandres, a quitté son port d'attache d'Ajaccio et s'est rendu sur zone. SCIENCES ET AVENIR 4/9/2013
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Majuro (Iles Marshall) (AFP) - Les Etats insulaires du Pacifique menacés par la montée des océans ont dénoncé mardi le mépris et l'inaction des grands pays pollueurs responsables à leurs yeux de leur situation dramatique. Le réchauffement climatique et ses effets sont au coeur du 44e forum des Iles du Pacifique (FIP), qui regroupe seize Etats indépendants et territoires associés et s'est ouvert ce mardi à Majuro, la capitale des Marshall. Leurs dirigeants sont arrivés sur des pirogues à balancier et ont été accueillis par des guerriers parés de pagnes qui ont exécuté des danses traditionnelles. Les Etats insulaires du Pacifique menacés par la montée des océans ont dénoncé mardi le mépris et l'inaction des grands pays pollueurs responsables à leurs yeux de leur situation dramatique. (c) Afp Selon le Premier ministre des îles Cook, Henry Puna, les petites nations du Pacifique se sentent abandonnées par le reste du monde qui porte pourtant la plus lourde responsabilité dans les dérèglements climatiques dont elles subissent les conséquences. Il a évoqué "les frustrations que nous avons ressenties par le passé en étant regardés de haut, ignorés et sous-estimés". "Des années d'inertie de la part de ceux qui sont le plus capables d'agir efficacement pour réduire (les effets du réchauffement) nous ont laissés profondément déçus et insatisfaits", a-t-il déclaré à l'ouverture du forum. Les pays-archipel du Pacifique sud veulent obtenir des engagements des grandes nations polluantes à limiter leurs émissions, soulignant que le réchauffement représente une menace directe pour la survie de ces îlots au ras des flots. Les archipels des Tuvalu, des Kiribati et des îles Marshall sont situés parfois à moins d'un mètre au-dessus de l'eau. La montée des océans n'est pas une simple hypothèse scientifique, mais une menace réelle et à court terme pour les habitants. Les pays membres du Forum devraient se mettre d'accord sur une "déclaration de Majuro", qui prévoit des actions concrètes. Cette déclaration sera alors présentée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors de l'assemblée générale à New York fin septembre, afin de "remobiliser la communauté internationale et la convaincre que certains pays voient leur existence menacée". Le président des îles Marshall, Christopher Loeak, a lancé un vibrant plaidoyer pour la survie de son archipel affecté par une grave sécheresse et des tempêtes. "A tous les habitants des Marshall et aux peuples du Pacifique: ma terre est ma patrie, mon héritage et mon identité", a-t-il dit. "C'est mon pays et j'y resterai à jamais. Que l'eau vienne!". SCIENCES ET AVENIR 4/9/2013
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Libreville (AFP) - A quelques encablures des éléphants vivant dans la forêt équatoriale qui vient mourir sur la plage, quatre baleines à bosse s'ébattent dans un langoureux ballet amoureux, devant l'estuaire menant au port de Libreville, la capitale gabonaise. "Restez calmes et faites leur confiance...", chuchote Arnaud Duffy, le guide, tandis que les quatre cétacés d'une trentaine de tonnes chacun enlacent lentement sa frêle embarcation. Dans un silence émerveillé, les quelques passagers privilégiés observent l'incroyable spectacle. Tout à coup, une baleine sort la tête de l'eau et dans un souffle bruyant arrose le bateau. Puis les doux géants s'éloignent tranquillement. A quelques encablures des éléphants vivant dans la forêt équatoriale qui vient mourir sur la plage, quatre baleines à bosse s'ébattent dans un langoureux ballet amoureux, devant l'estuaire menant au port de Libreville, la capitale gabonaise. (c) Afp Tout sourire, Arnaud Duffy, a une fois de plus réussi son coup: imprimer un souvenir indélébile dans la mémoire des quelques visiteurs qu'il a amenés au large des côtes gabonaises. "Ça fait 25 ans que je joue avec les baleines et je ne crois pas m'en être déjà lassé", avoue-t-il. La quarantaine burinée par le soleil et le sel, le "capitaine" aux cheveux décolorés est un contemplatif passionné, devenu au fil des années un expert autodidacte de la vie des baleines. A une dizaine de mètres du bateau, les baleines à bosse se lancent dans une dernière danse, plongent en agitant leurs larges queues, puis se propulsent hors de l'eau dans un énorme fracas. Le bateau redémarre à la recherche d'un autre groupe "de filles", chaque année plus nombreuses lors de la période d'accouplement. "Quand j'ai commencé à prendre la mer, il était vraiment rare de voir des baleines, c'était tout à fait exceptionnel. Aujourd'hui la population grandit grâce aux mesures de protection de la faune aquatique", explique Arnaud, qui reste pourtant l'un des seuls à proposer l'inoubliable balade aux touristes. Dans ce pays côtier d'Afrique centrale où la forêt tutoie l'océan, la nature offre tout ce qu'elle a de plus beau: buffles, éléphants, gorilles, crocodiles, baleines, panthères... Mais le tourisme y reste embryonnaire, faute notamment d'infrastructures hôtelières adaptées et en raison des tarifs des liaisons aériennes. "Il y a vraiment des observations incroyables, il n'y a pas assez d'études pour expliquer pourquoi elles sont aussi joueuses, et pourquoi elles se laissent approcher et viennent même au bateau", explique Koumba Kombila, expert "pêche" auprès de l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), dont le programme "Gabon bleu" vise à préserver les côtes d'un pays dont l'exploitation pétrolière offshore est la principale source de revenus. L'augmentation du nombre de baleines à bosse, il l'explique par la politique de Gabon bleu. "Cette année nous avons régulé la pêche et fait respecter les limites au niveau de la pêche", afin de préserver les zones où les cétacés viennent se reproduire, ajoute-t-il. "Peut-être que cette quiétude vient du fait qu'il y a beaucoup moins de chalutiers", résume-t-il, affirmant que des experts se sont étonnés à plusieurs reprises de la proximité toute particulière qui existe ici entre les hommes et les cétacés. Au port, Julia, une jeune touriste française de 22 ans n'en revient toujours pas: "C'est quelque chose de spectaculaire, j'en ai encore des frissons. Franchement, on ne peut pas s'en rendre compte avant d'y avoir été", explique-t-elle d'un ton enjoué. Derrière elle, le soleil commence doucement à se coucher, dissimulé par le ciel gris de la saison sèche qui touche à sa fin. Bientôt les baleines se feront plus rares et disparaîtront une année durant, avant de revenir - encore plus nombreuses, espère Arnaud Duffy - à la saison des amours. SCIENCES ET AVENIR 3/9/2013
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La Fondation Hulot veut l'annulation d'un permis de mine d'or en Guyane
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Environnement
Saul (France) (AFP) - Nichée dans un entrelacs de monts, la petite commune de Saül, à 180 km au sud de Cayenne, au cœur d'une forêt équatoriale primaire à la biodiversité exceptionnelle, abrite une zone aurifère riche et historiquement convoitée. Véritable porte d’entrée du Parc amazonien de Guyane (PAG), cette commune de 70 âmes veut aujourd'hui développer l'éco-tourisme. Fléchés, des sentiers serpentent le long des criques (rivières) constellées de cascatelles claires où s'ébattent des loutres géantes, témoins de la qualité des eaux que certains habitants boivent. Nichée dans un entrelacs de monts, la petite commune de Saül, à 180 km au sud de Cayenne, au coeur d'une forêt équatoriale primaire à la biodiversité exceptionnelle, abrite une zone aurifère riche et historiquement convoitée. (c) Afp Ce petit paradis de biodiversité, accessible uniquement en avion, a pourtant connu des heures sombres. Entre 2008 et 2010, la poignée de villageois a été confrontée à une ruée d’orpailleurs illégaux, apportant insécurité et regain de paludisme. Il faut dire que la zone est connue pour sa richesse aurifère qui affleure des chemins de latérite ocre du bourg, au point que quelques fines paillettes sortent du sol lorsque les pluies équatoriales diluviennes lessivent la commune. En 2010, l’armée et la gendarmerie ont délogé les garimpeiros dont les routes clandestines vers les gisements de l’ouest de la Guyane frôlent la commune. Apaisé, cet ancien haut-lieu de l'orpaillage, né de la première ruée vers l’or du début du XXe siècle des migrants de Sainte-Lucie, est aujourd’hui confronté à une demande de la compagnie minière guyanaise Rexma. - En 2006, le droit d'explorer la zone est octroyé à la compagnie. Et en 2012, quelques semaines avant la présidentielle, l’ex-ministre de l’Industrie Eric Besson délivre à Rexma un permis d'exploitation (PEX) sur la crique Limonade à moins de 5 km du bourg. Pourtant, tous y étaient défavorables: le maire, la commission départementale des mines, le préfet, le Parc -- plus vaste aire protégée d’Europe, créé entre-temps (2007) et présidé par le maire de Saül, Hermann Charlotte. - Le 26 octobre 2012, Arnaud Montebourg, ministre socialiste du Redressement productif, régularise la promesse de son prédécesseur en publiant le permis au Journal Officiel. - Si les Saüliens ne sont pas opposés à l’activité minière, ils la refusent à moins de 10 km autour du bourg, comme le conseil municipal en a délibéré en 2008. En janvier 2012, le Schéma départemental d’orientation minière (SDOM) en prend acte en interdisant cette zone à l’activité minière. Mais le permis de Rexma est valable, car instruit au préalable de ces décisions locales. Il ne sera toutefois pas renouvelé à l’issue de son délai de 5 ans (octobre 2017), car à cette date le SDOM s'imposera à lui. Sur les huit tonnes d’or estimées par Rexma, 3,5 sont encore réalisables sur les 4 années restant à ce permis "Limonade". Pour les habitants, des métropolitains arrivés dans les années 1970, des créoles descendants des Saint-Luciens et quelques familles de cultivateurs Hmongs, le spectre de l'or fait ressurgir les pires heures du bourg. Administrateur de la page Facebook "A bon entendeurs, Saül !" (2.100 fans), l’opposant, Jean-Pierre Goudot, 60 ans, gérant de carbets touristiques, est certain que "si l’on accorde ce permis, d’autres compagnies minières feront pression pour venir aussi". Coulant doucement sous la canopée, la Crique Limonade n’est aujourd’hui plus troublée par les boues de l’activité minière illégale et s’offre au touristes en canoë. Mais c’est également une zone de vie qui peut disparaître. "Mes parents, mes grands-parents ont toujours chassé et pêché sur la crique Limonade", s’inquiète Serge Charles, "si demain Rexma détourne son cours, nous ne pourrons plus y poursuivre nos activités traditionnelles". A la tombée de la nuit, réunis autour du terrain de pétanque, les villageois devisent sur les récents soubresauts de "l'affaire Rexma" qui ont troublé les derniers soutiens d’un projet qui annonçait des emplois et 40.000 euros de redevance annuelle. L’ouverture d’une enquête judiciaire "pour faux et usage de faux" en juillet concernant la possible falsification des documents environnementaux nécessaires pour l’obtention du permis a gelé le projet. Jean-Pierre Casas, le PDG de Rexma, dément catégoriquement et a reçu le soutien de l'ensemble des opérateurs miniers. Les habitants de Saül, eux, commencent à ne plus croire aux promesses de développement économique aurifère. En 1960, à la fin de la première ruée vers l’or guyanaise, les habitants avaient laissé le village à l’abandon. SCIENCES ET AVENIR 3/9/2013 -
Les grenouilles Actualités, informations, découvertes...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Reptiles, amphibiens....
Washington (AFP) - Certaines petites grenouilles tropicales ne possèdent ni oreille moyenne, ni tympan, mais peuvent entendre par leur bouche, ont rapporté des scientifiques lundi. Les grenouilles Gardiner vivent dans les forêts tropicales de l'archipel des Seychelles, un ensemble de 115 petites îles situées dans l'Océan indien, au nord de Madagascar. La plupart des grenouilles possèdent des oreilles moyennes --la partie de l'appareil auditif qui comprend le tympan et les osselets-- à l'extérieur de leur tête. Les tympans vibrent quand les ondes des sons leur parviennent, et renvoient ces vibrations à l'oreille interne puis au cerveau. Mais ce n'est pas le cas des minuscules grenouilles Gardiner (environ 15 mm) qui font, en moyenne, un centimètre de long, soit la taille d'une punaise. Certaines petites grenouilles tropicales ne possèdent ni oreille moyenne, ni tympan, mais peuvent entendre par leur bouche, ont rapporté des scientifiques lundi.(c) Afp - La grenouille de gardiner (Sechellophryne gardineri) est une espèce d'amphibiens de la famille des Sooglossidae endémique des îles de Mahé et de Silhouette, appartenant à l'archipel des Seychelles dans l'océan Indien. Son dos est brun rosâtre. Ses flancs sont brun foncé. Son ventre est jaunâtre tacheté ou marbré de brun. Les chercheurs pensaient que ces petits animaux étaient sourds, jusqu'à ce qu'ils les testent en utilisant des sons pré-enregistrés du croassement d'autres grenouilles. Ils ont découvert que les grenouilles Gardiner mâles leur répondaient en croassant à leur tour, comme si elles pouvaient entendre. Des images de radio ont montré que ni les poumons, ni les muscles des grenouilles Gardiner n'aidaient à transmettre le son aux oreilles internes. A la place, les scientifiques ont découvert que la bouche de la grenouille Gardiner fonctionnait comme un amplificateur des fréquences de sons émises par l'autre grenouille. Le système est aidé en outre par une toute petite membrane située entre la bouche et l'oreille interne. "La combinaison de la cavité bucale et de la conduction par les os permet aux grenouilles Gardiner de percevoir effectivement les sons sans utiliser d'oreille moyenne", a expliqué Renaud Boistel de l'université de Poitiers en France et du Centre national (français) de la recherche scientifique (CNRS). Les conclusions de cette recherche sont publiées dans les Annales de l'Académie américaine des Sciences, et s'ajoutent à ce qui est déjà connu de l'évolution de la capacité auditive d'animaux comme les tortues et les grenouilles. "Nous montrons que la présence d'une oreille moyenne n'est pas une condition nécessaire pour entendre, bien que ce soit la solution la plus polyvalente pour la vie (hors de l'eau)", ajoute l'étude. sciences et avenir 4/9/2013 / WIKIPEDIA -
PARIS - EDF Energies Nouvelles, la filiale d'énergies renouvelables du géant électrique français, a annoncé mardi la mise en service au Mexique d'un parc éolien de 82 turbines et 162 mégawatts. Le parc, baptisé Bi Stinu et codétenu à 50-50 avec le groupe japonais Mitsui, est situé dans l'Etat du Oaxaca, au sud de Mexico. Il est équipé d'éoliennes du constructeur espagnol Gamesa de 2 mégawatts chacune. Avec cette nouvelle mise en service, les capacités installées par EDF Energies Nouvelles au Mexique s'élèvent à 231,5 mégawatts auxquels s'ajoutent 160 MW supplémentaires en cours de construction, indique EDF EN dans un communiqué. ROMANDIE 3/9/2013
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De la poussière d'aluminium et de la suie ont arrosé mardi matin le village argovien de Wallbach, au bord du Rhin. Environ 200 ménages ont été appelés à ne pas consommer légumes et fruits de leur jardin. Une usine de recyclage d'aluminium se trouve à proximité immédiate de la commune, sur la rive allemande du fleuve. L'origine de la pollution n'a pas pu être déterminée avec certitude. Les autorités ont interdit aux enfants de se rendre sur les places de jeu avant qu'elles ne soient nettoyées. ROMANDIE 3/9/2013
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Le loup, informations et actualité sur le loup
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actu loups en France et dans le monde
Le loup de la vallée de Conches (VS) a été abattu lundi soir par des gardes-chasse. Le tir a eu lieu dans le périmètre autorisé lors d'une attaque du prédateur contre un troupeau de moutons. Une permission de tir avait été délivrée le 29 août. Les gardes-chasse n'ont pas pu empêcher le loup de blesser un des moutons, a communiqué mardi l'Etat du Valais. La dépouille de l'animal a été remise au Tierspital de Berne pour analyse, conformément au Concept Loup Suisse. ----->RIP pour ce pauvre loup... ROMANDIE 3/9/2013 -
Dubendorf, 03.09.2013 - Des chercheurs de l’Eawag (Dübendorf) et du Centre Helmholtz de recherches environnementales de Leipzig (UFZ) ont découvert une protéine capable d’expulser les produits chimiques qui pénètrent dans les embryons de poisson zèbre et qui les protège donc des substances toxiques. Etant donné, cependant, que certains composés s’avèrent capables de bloquer ce mécanisme de défense et donc d’augmenter la vulnérabilité des embryons, l’étude qui paraît aujourd’hui dans la revue scientifique BMC Biology pourrait se révéler très importante pour l’évaluation des produits chimiques. Les poissons disposent de nombreux mécanismes de défense contre les polluants chimiques présents dans le milieu aquatique. Certains d’entre eux font appel à des mécanismes de transport membranaire qui empêchent les toxiques de pénétrer dans les cellules. Les transporteurs ABC, qui remplissent cette fonction, ont déjà été bien étudiés chez les mammifères mais assez peu chez les poissons et leurs embryons. Avec plusieurs collègues, deux écotoxicologues, les docteurs Till Luckenbach (UFZ) et Stephan Fischer (Eawag), viennent maintenant de découvrir que, par un processus de transport actif, la protéine ABCB4 était capable d’expulser les substances chimiques des cellules d’embryon de poisson zèbre (Danio rerio). «Les embryons disposent déjà de très bonnes défenses, explique Luckenbach. Jusqu’à présent, l’importance de ces transporteurs a été sous-estimée dans la recherche en toxicologie et en écotoxicologie – ils jouent pourtant un rôle absolument déterminant». Lorsqu’un composé chimique se lie à la protéine ABCB4 des embryons de poisson, il provoque l’hydrolyse d’une molécule d’ATP également retenue sur le transporteur. L’énergie alors libérée est utilisée pour expulser l’intrus hors de la cellule. Par ce mécanisme, la protéine ABCB4 est en mesure de neutraliser une grande variété de substances contre lesquelles les embryons se trouvent donc « immunisés ». Chez l’homme, cette fonction est assurée par la protéine ABCB1. Les chercheurs ont donc été surpris d’identifier B4 chez le poisson zèbre alors que cette protéine joue un autre rôle chez l’être humain : elle n’y transporte pas de composés toxiques mais se lie de manière spécifique à certains acides gras du foie qui sont sécrétés dans les voies biliaires pour protéger les cellules hépatiques des dangereux acides biliaires. En mesurant l’activité du système de transport transmembranaire, les chercheurs ont pu identifier les molécules pouvant être évacuées par ABCB4. Certains polluants sont en effet en mesure de bloquer le transporteur qui se trouve alors dans l’incapacité d‘empêcher d’autres substances de pénétrer dans l’organisme. «Les composés qui inhibent le transporteur laissent la porte ouverte à d’autres toxiques», explique Stephan Fischer. Ils sont appelés «chimiosensibilisateurs» parce qu’ils rendent l’organisme plus sensible aux polluants. Cet effet indirect peut jouer un grand rôle lors d’une exposition aux cocktails chimiques, tels qu’il s’en présente souvent dans notre environnement actuel. Les chercheurs étudient actuellement l’effet de différents types de polluants sur le fonctionnement du système ABCB4 – isolés ou en mélange. «Beaucoup d’effets cocktail peuvent s’expliquer par l’activité de la protéine ABCB4, commente Luckenbach. Etant donné que les embryons de poisson zèbre sont souvent utilisés pour l’évaluation des risques liés aux composés chimiques et les études environnementales, nous espérons que notre étude incitera les instances de régulation à intégrer des tests portant sur le système ABCB4 dans les tests de toxicité réglementaires.» Article original : http://www.biomedcentral.com/1741-7007/11/69 Pour poser des questions : Eawag – Institut de recherches aquatiques du domaine des EPF Dr Stephan Fischer; +41 58 765 55 67; stephan.fischer@eawag.ch Prof. Dr Kristin Schirmer; +41 58 765 5266; kristin.schirmer@eawag.ch Source : http://www.eawag.ch / Admin.ch 4/9/2013
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TOKYO - Violent séisme, tornade et pluies diluviennes qui ont fait au moins deux blessés selon les médias, la nature a encore éprouvé le Japon mercredi. Un tremblement de terre de magnitude 6,5 a d'abord fait vibrer tout l'est de la grande île de Honshu le long de la côte Pacifique, a annoncé l'institut de géophysique américain (USGS). La secousse, intervenue à 09H18 (00H18 GMT), s'est produite à 404 km de profondeur sous l'océan Pacifique, a précisé l'USGS, et à 637 km au sud de Tokyo où les immeubles ont tremblé. Chaque séisme violent enregistré au Japon, notamment dans l'est, rappelle à la population la terrible journée du 11 mars 2011 : un tremblement de terre de magnitude 9 survenu au large des côtes est du pays avait provoqué un tsunami géant sur le littoral. Plus de 18.000 personnes sont mortes dans cette catastrophe qui avait en outre entraîné un accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Dans l'immédiat, le gérant de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), a assuré mercredi qu'aucun problème nouveau n'avait été constaté sur le site endommagé. Nous avons pu confirmer qu'il n'y avait rien d'anormal au vu de diverses mesures relevées sur place, a expliqué un porte-parole de Tepco à l'AFP. Il a ajouté que des équipes patrouillaient sur le vaste site nucléaire pour constater d'éventuels dégâts. La préfecture de Fukushima, où se trouve cette installation, a en effet été bien secouée comme le reste de la côte Pacifique de la grande île japonaise de Honshu. Les trains se sont brièvement arrêtés dans les zones touchées, avant de repartir et le trafic est revenu à la normale partout très rapidement, avant d'être de nouveau perturbé dans l'après-midi à cause de précipitations violentes dans diverses régions du pays. Une tornade a traversé une partie de la préfecture de Tochigi (nord de Tokyo), emportant des toits, arrachant des poteaux, brisant des vitres ou renversant des équipements extérieurs. Le temps est extrêmement instable, a insisté l'agence de météorologie qui a mis en garde contre les risques de tornades dans plusieurs provinces du pays, à l'exception de l'extrême-sud et du nord. En cas de tornade, fermez volets, portes et fenêtres et cachez-vous sous une couverture dans un endroit sans ouverture comme des toilettes, a expliqué un présentateur de la chaîne publique NHK. Par ailleurs, des ordres d'évacuation ont été donnés à plusieurs milliers de foyers à cause des risques d'inondation et glissements de terrain du fait des quantités énormes de pluies redoutées dans le sud-ouest, le centre et une partie de l'est du Japon. Ces précipitations exceptionnelles sont dues à une forte dépression issue d'un typhon. Lundi, une tornade dans une banlieue nord de Tokyo avait déjà fait plus de 60 blessés et détruit en tout ou partie des centaines de bâtisses. Des tornades se produisent chaque année au Japon lors des chauds étés, des phénomènes imprévisibles qui surgissent soudainement sur les terrains plats lorsque les conditions météo sont très instables, que les températures sont élevées et l'air sec. Le Japon est aussi victime entre juin et octobre de typhons qui provoquent parfois d'énormes dégâts. ROMANDIE 4/9/2013
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Un bébé macareux peut mourir de faim au large des côtes du Maine parce que les harengs se sont déplacés vers des eaux plus froides, les éclosions d'oeufs de tortues marines sont majoritairement des femelles à cause d'un sable trop chaud. Il ne fait aucun doute que le changement climatique menace la survie de milliers d'espèces, y compris l'ours polaire avec le rétrécissement de son habitat de glace. Mike Baird via Wikimedia Commons Au large des côtes des îles Aléoutiennes, par exemple, des chercheurs de l'Université de Santa Cruz ont constaté que les loutres de mer contrôlent un des plus grands puits de carbone de l'océan : les forêts de varech ! C'est parce que les loutres de mer sont les principaux prédateurs des oursins qui, s'ils n'avaient pas de prédateurs, se multiplieraient rapidement au détriment de ces forêts en mettant les fonds des mers à nu. Donc les loutres de mer sont les meilleures gardiennes pour tenir les oursins à distance et même aider à limiter les dégâts au varech en forçant les oursins à passer plus de temps dans leur cachette, entre les rochers, au lieu de dévaster les lits de varech en les dévorant. Selon les résultats de la recherche, les forêts de varech protégées par les loutres absorbent 12 fois plus de dioxyde de carbone que ces mêmes forêts une fois dévastées par les oursins. Partout dans le monde, les écosystèmes qui maintiennent le dioxyde de carbone sous clé et hors de l'atmosphère reçoivent de plus en plus d'attention. Jusqu'à récemment, l'Equateur a réussi à lever des fonds auprès d'autres pays pour maintenir les forêts équatoriennes intactes, en emprisonnant les énormes quantités de carbone qu'elles contiennent dans le sol. De même, le programme REDD de l'ONU (réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) est consacré à trouver et mettre en place des mécanismes économiques pour aider et inciter les pays en développement à protéger leurs forêts riches en carbone. Malgré tout cela, très peu d'attention est accordée au rôle des animaux dans le cycle du carbone. Les chercheurs de l'UCSC se sont basés sur le prix actuel du carbone sur le marché européen pour estimer la valeur des loutres de mer en fonction de la quantité de varech qu'elles protègent. Ils ont estimé que le carbone séquestré par les algues vivantes valait entre 205 et 400 000 000 dollars ! Alors que les marchés du carbone actuels sont manifestement trop bas pour "payer" la contribution et la conservation de la loutre, l'espoir est qu'un jour il y aura des structures capables de calculer la valeur appropriée des loutres de mer*, qui, à l'heure actuelle, nous offrent, gratuitement, leurs services en tant que gardiennes des forêts tropicales de l'abîme. * ainsi que de toutes les espèces intervenant dans ce cycle du dioxyde de carbone. CARE2 2/9/2013
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Océans : les poissons des profondeurs sont plus riches en mercure
Admin-lane a posté un sujet dans Les poissons marins
Dans le centre du Pacifique nord, la concentration en mercure dans les poissons augmente aussi avec la profondeur. Les causes viennent d’être identifiées. La lumière solaire se charge de détruire le méthylmercure présent dans les premiers mètres d’eau, tandis que des bactéries en produisent en profondeur. La contamination des poissons marins par le mercure pose de plus en plus questions, notamment dans les pays qui consomment ces organismes en quantité. En cause : le monométhylmercure (MM-Hg), une molécule organique, se fixe dans les tissus des êtres vivants et s’accumule le long des chaînes alimentaires. C’est pourquoi les grands prédateurs océaniques, comme les thons et les espadons, sont particulièrement contaminés. Or, nous les consommons également, tout comme certaines de leurs proies. Les «opah», des prédateurs marins du genre Lampris, vivent en profondeur dans les océans. Ces poissons sont appréciés par les amateurs de sushis et de sashimis, mais savent-ils qu’ils accumulent plus de mercure que les espèces se nourrissant à proximité de la surface ? C. Anela Choy Au-delà d’un certain seuil, le mercure ingéré peut avoir des conséquences sur notre santé, par exemple en altérant le développement et le fonctionnement du système nerveux central (effet neurotoxique), ou en causant des soucis rénaux ou de fertilité. Rien qu’en Europe, près de 200.000 enfants seraient concernés par ce problème sanitaire, selon l’OMS. Dans ce contexte, toutes les améliorations des connaissances sur les différentes étapes de son cycle ont leur importance. De nombreuses données sont déjà connues, mais il reste des zones d’ombre, notamment sur la conversion du métal en MM-Hg au sein des océans et sur son entrée dans les réseaux trophiques marins. Dans la revue Nature Geoscience, Joel Blum de l’université du Michigan (États-Unis) vient d’apporter un nouvel éclairage sur ces deux problématiques, en liant distinctement le niveau de contamination des poissons à la profondeur à laquelle ils se nourrissent (en plus de leur position dans le réseau trophique). Avec ses collaborateurs, le chercheur est également parvenu à expliquer ce résultat, soulignant au passage le rôle joué par des bactéries marines et par la lumière solaire. La bioaccumulation dans la chaîne alimentaire. Le mercure est émis en majorité par les centrales électriques au charbon, l'industrie, les mines... Il finit dans les mers, où il se transforme en méthylmercure, très dangereux pour l'Homme. Les grands prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire, comme les orques ou les requins, ont le taux de méthylmercure le plus important. Lamiot, Wikipédia, cc by sa 3.0 Pour mener leurs travaux à bien, les scientifiques ont mesuré, à l’aide d’un spectromètre de masse, la composition en isotopes stables du mercure (202Hg, 199Hg et 201Hg) chez 9 espèces de poissons : 6 prédateurs (comme le thon jaune) et 3 proies (par exemple le poisson volant). Ils se nourrissent à différentes profondeurs au sein de la gyre du Pacifique nord, à proximité d’Hawaï. Seuls 20 à 40 % du MM-Hg mesuré en profondeur, entre 50 et 400 m, proviendraient de la surface. Ainsi, la source de contamination se trouve plutôt en profondeur, là où l’oxygène se raréfie, et où prospèrent des bactéries à même d’intégrer le mercure dans la molécule bioassimilable. Ces êtres unicellulaires joueraient donc un rôle tout aussi important que celui de leurs homologues, déjà incriminés par le passé, qui peuplent les sédiments côtiers anoxiques. Un autre résultat explique également pourquoi les niveaux de contamination sont moindres chez les poissons qui se nourrissent près de la surface : des réactions photochimiques rompent 80 % des molécules de MM-Hg présentes dans les eaux superficielles de la zone étudiée. En connaissant mieux la voie d’entrée du mercure dans les réseaux trophiques marins, les taux de contamination des poissons deviennent plus prévisibles, à l’heure où la pollution poursuit son développement. En effet, les industries de pays comme l’Inde ou la Chine voient leurs émissions de mercure atmosphérique sans cesse augmenter, tandis que les émissions naturelles restent stables. Sur le plan sanitaire, mieux connaître les taux de contamination permet également de mieux choisir ses poissons de manière à limiter les risques pour la santé. Les espèces se nourrissant près de la surface, comme le thon jaune ou la dorade coryphène, sont donc à privilégier. FUTURA SCIENCES 29/8/2013 -
Près de 18 espèces d’odontocètes, des cétacés à dents, apprécient les eaux du Pacifique situées autour de l'archipel d’Hawaï. Grâce à une étude menée durant 13 années, ces mammifères marins ont dévoilé de nouveaux détails méconnus de leurs habitudes, comme leur préférence pour des profondeurs bien précises. Les eaux du Pacifique abritant l’archipel d’Hawaï sont appréciées des surfeurs, mais aussi des odontocètes. Pour preuve, 18 espèces de ces cétacés à dents y ont élu domicile à l’année ou à la saison. Mais voilà, elles sont de plus en plus confrontées à diverses activités anthropiques (aquaculture, filière des énergies marines renouvelables, etc.), sans que nous sachions quelles conséquences cela peut avoir sur leurs populations. En effet, ces mammifères marins sont moins connus qu’on ne le pense, mais les choses évoluent. Les dauphins de Risso mesurent entre 2,6 et 3,5 m de long. Ils ont une peau qui marque facilement les cicatrices. mikebaird, Flickr, cc by 2.0 De 2000 à 2012, soit durant 13 années, des chercheurs menés par Robin Baird (Cascadia Research Collective, États-Unis) ont parcouru 84.758 km à bord de petites et moyennes embarcations (de 5,5 m à 18 m) dans le but de mieux connaître ces espèces. Les efforts se sont concentrés autour des quatre îles principales de l’archipel d’Hawaï, dont Oahu, sur laquelle se trouve Honolulu. Près de 2.018 odontocètes ont été aperçus et bien souvent photographiés (une opération nécessaire pour identifier les espèces avec précision), tandis que de multiples heures d’enregistrements audio ont été accumulées sous l’eau. Grâce à cette approche unique en son genre, nous savons désormais où vivent et plongent préférentiellement les cétacés en question, ainsi que les profondeurs qu’ils affectionnent. Car chaque espèce a sa préférence, si l'on en croit les résultats publiés dans la revue Aquatic Mammals. Ainsi, les grands dauphins (Tursiops truncatus) et les dauphins à long bec (Stenella longirostris) plongent à moins de 1.000 m de profondeur. Pour leur part, les cachalots nains (Kogia sima) et les baleines pilotes (Globicephala macrorhynchus) aiment plutôt évoluer entre 500 et 2.500 m sous la surface du Pacifique. Enfin, certaines espèces apprécient les grandes profondeurs, puisqu’elles descendent régulièrement à plus de 3.000 m. Il s’agit notamment du grand cachalot (Physeter macrocephalus), du dauphin bleu (Stenella coeruleoalba), du dauphin de Risso (Grampus griseus) et du dauphin à bec étroit (Steno bredanensis). À noter : 14 des 18 taxons (noms des espèces) ont été observés durant toutes les saisons océanographiques. Au large d'Hawaï, les baleines pilotes (Globicephala macrorhynchus) apprécient plonger entre 500 et 2.500 m de profondeur dans les eaux du Pacifique. Les adultes mesurent cinq à sept mètres de long, pour un poids pouvant atteindre quatre tonnes. Chris Vees, Flickr, cc by nc nd 2.0 Des distributions géographiques des différents mammifères marins ont également été dressées. Visiblement, certaines espèces apprécient plus certaines îles que d’autres. Par exemple, 25,6 % des cétacés à dents observés autour des îles de Kaua'i et Ni'ihau étaient des dauphins à bec étroit (Steno bredanensis). Par ailleurs, d’après les résultats, les aquaculteurs auront du mal à trouver de nouvelles zones dépourvues de chapardeurs de poissons où s’installer. Oui, les cétacés piscivores sont partout et à toutes les profondeurs utilisables ! De même, les manœuvres navales régulièrement menées par l’US Navy ne peuvent être réalisées sans impacter des odontocètes, notamment les ziphiidés, les dauphins d'Électre (Peponocephala electra) ou les orques pygmées (Feresa attenuata). En effet, ils sont sensibles aux sonars employés par l’armée sur les lieux et aux profondeurs qu’ils affectionnent. Reste maintenant à voir quel accueil sera fait à l’arrivée de ces nouvelles données. FUTURA SCIENCES 30/8/2013
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Un immense aquifère découvert dans les névés du Groenland
Admin-lane a posté un sujet dans GROENLAND
Notre planète nous réserve encore des surprises. Pour preuve, un canyon long de 750 km et par endroit profond de 800 m vient d’être découvert grâce à des images radar aériennes. Il se trouve au Groenland, sous la calotte glaciaire, où il drainerait l’eau pouvant lubrifier le mouvement de la glace. Nous pourrions croire que notre planète a été entièrement explorée et cartographiée, notamment grâce aux satellites, mais il n’en est rien. Un bel exemple vient de nous être livré dans la revue Science et nous vient du Groenland, où la calotte glaciaire ne repose pas sur un sol relativement plat, comme on l’a longtemps cru. En effet, un canyon vient d’y être découvert, et il n’a rien à envier à celui creusé par le Colorado dans le nord-ouest de l’Arizona, aux États-Unis. Pour rappel, le Grand Canyon mesure 450 km de long, avec une profondeur maximale avoisinant 1.600 m. VideoFromSpace / Youtube Pour réaliser cette découverte, les chercheurs menés par Jonathan Bamber de l’université de Bristol (Royaume-Uni) ont exploité des milliers de clichés radar récoltés durant plusieurs décennies. Ils ont été pris lors de campagnes scientifiques aériennes organisées par des institutions britanniques, allemandes ou américaines. Concrètement, le canyon s’étend du centre au nord-ouest de l’île, où il débouche dans le fjord abritant le glacier Petermann, à l’est du détroit de Nares. Il mesure donc 750 km de long, soit 300 km de plus que le Grand Canyon, affichant en revanche une profondeur maximale plus faible mais tout de même de 800 m. Selon toute vraisemblance, il s’est formé avant l’arrivée de la glace, voici plus de 4,1 millions d’années, et composait alors une part importante du réseau hydrologique groenlandais, puisqu’une rivière y coulait probablement. Euronews.fr / YouTube De nombreuses images exploitées pour cartographier le sol groenlandais ont été fournies par la Nasa. Elles ont été récoltées durant les opérations IceBridge, menées de 2009 à 2012 (le programme doit se poursuivre jusqu’en 2016), notamment au moyen d’un Multichannel Coherent Radar Depth Sounder. Cet appareil émet des ondes pouvant traverser la glace, puis rebondir sur ses soubassements et donc remonter vers la surface. Le temps pris pour faire l’aller-retour trahit alors l’épaisseur de la calotte en un point donné, et donc la profondeur du sol sur lequel elle repose. Selon les scientifiques, cette découverte aurait plusieurs implications. Par exemple, la présence du canyon expliquerait l’absence de lac sous-glaciaire sous la calotte groenlandaise, à l’inverse de ce qui s’observe en Antarctique. Une fois parvenue sur le sol rocheux, l’eau provenant de la fonte des glaciers profiterait tout simplement du relief pour s’écouler vers l’océan Arctique. Puisqu’elle ne peut s’accumuler nulle part, aucun lac ne se forme. ClimateState / YouTube La dynamique de l'inlandsis est également impactée par la configuration topographique observée. Puisque l’eau fondue est drainée par un ancien réseau hydrologique, elle ne lubrifie pas le mouvement des glaces (à l'interface avec le sol), ce qui limite leur déplacement. Ce détail est important à l’heure où l’on essaie de comprendre et de prévoir avec précision les conséquences aux plus hautes latitudes du réchauffement climatique en cours. FUTURA SCIENCES 1/9/2013 -
INDONESIE : Découverte d’une espèce de requin… qui marche !
Admin-lane a posté un sujet dans Actus - Infos : REQUINS
Un requin rampe sur les fonds marins d’Indonésie. Comme le chabot, Hemiscyllium halmahera ne nage presque pas, mais se déplace à même le sol en marchant sur ses nageoires. La famille des Hemiscylliidés (Hemiscylliidae) les requins-chabots, accueillent une nouvelle espèce. Long de seulement 70 cm, Hemiscyllium halmahera compte parmi les plus petites espèces de ce groupe. Le poisson, découvert à proximité de l’île indonésienne Ternate, dans l’archipel des Moluques, fait l’objet d’une description complète dans la revue Aqua International Journal. Ce requin appartient à une espèce déjà connue des scientifiques, la famille Hemiscyllium - celle du "requin-chabot*" - et a été nommée Hemiscyllium Halmahera. Deux spécimens ont été capturés par les chercheurs au large de l'île de Ternate (Indonésie). Ils ont remarqué que les squales se déplacent dans les profondeurs marines à l'aide de deux nageoires spécifiques. http://twitter.com/Neworldnews * Les requins-chabots constituent une famille de requins orectolobiformes et se retrouvent essentiellement dans les eaux littorales tropicales. Ils sont caractérisés par 5 fentes branchiales, deux nageoires dorsales (sans épine) et une nageoire anale. De plus, leur bouche est située en avant des yeux et reliée aux narines par un sillon. Ils sont munis de barbillons nasaux. Au niveau de la taille, l'ordre des Orectolobiformes est très diversifié allant de moins d'un mètre (requin-chabot) à 18m (requin baleine). Ce petit requin se distingue en particulier par son étrange façon de se déplacer. Il se meut exclusivement en rampant, à l’aide de ses nageoires pectorales et pelviennes. Deux spécimens ont été capturés par l’équipe du biologiste Gerald Allen, chercheur au Western Australian Museum. D’après l’ichtyologiste, le petit Hemiscyllium halmahera se distingue des autres membres de la grande famille des hémiscyllidés par sa coloration brune parsemée de groupes de 2 à 3 taches polygonales sombres, de taches blanches petites et plus éparpillées sur le corps. D’après sa description, ce petit requin-chabot est proche de l’Hemiscyllium galei, que l’on trouve en Papouasie occidentale. On ne peut dire à ce jour s’il est endémique à l’Indonésie ou bien s’il peut se rencontrer dans d’autres régions du monde. FUTURA SCIENCES 2/9/2013 - WIKIPEDIA -
Hawaï est un haut lieu de biodiversité marine. Grâce à la convergence de facteurs favorables, plus de 500 espèces de poissons se sont développées autour de cet archipel du Pacifique. Une nouvelle étude rapporte que les canyons sous-marins pourraient bien être un atout supplémentaire dans le maintien de la biodiversité des littoraux hawaïens. Île de Kaua'i, archipel d'Hawaii (YouTube) La faune marine autour des îles d’Hawaï est luxuriante. On y compte quelque 680 espèces de poissons, dont 450 vivent dans les récifs et littoraux. Presque 30 % de ces espèces sont endémiques à l’archipel. Là-bas, il est facile de rencontrer des raies mantas (Manta birostris), des tortues marines géantes, d’énormes poissons perroquets, de magnifiques poissons-anges et une grande variété de coraux. Si les courants marins, la température de l’océan et la position géographique de l’archipel lui confèrent des conditions favorables au développement de tant d’espèces marines, il semble que les canyons sous-marins soient aussi un facteur favorisant la biodiversité de l’archipel. Big Island, archipel d'Hawaii (YouTube) Autour d'Hawaï, les fonds sont en effet parcourus de canaux sous-marins qui agissent tels des puits de matière organique. À partir de 34 plongées du submersible Pisces, une équipe de recherche de l’université d’Hawaï de Manoa a étudié six canyons dispersés entre l’île principale et celles du nord-ouest de l’archipel. Ils ont dans un premier temps évalué toutes les caractéristiques du paysage des canaux, la rugosité du fond marin ou la rigidité des parois par exemple. L’équipe a ainsi relevé qu’au large de Moloka’i et O’ahu, les canyons rassemblaient bon nombre de débris de branches, de feuilles, de noix et d’algues, apportés à l’océan par la pluie et entraînés dans les canyons par les courants océaniques. Hawaï ou Hawaii, en hawaïen Hawai'i, en anglais Hawaii, est une île volcanique de l'océan Pacifique et une des huit îles principales qui composent l'État américain d'Hawaï. Afin d'éviter la confusion entre son nom et celui de l'État, elle est souvent surnommée Big Island, littéralement en français « Grande Île », puisqu'elle est plus grande que toutes les autres îles de l'archipel réunies. (YouTube) Ces matériaux en décomposition sont beaucoup plus rares dans les îles de Nihoa et Maro Reef. L’équipe a donc essayé de déterminer si l’apport en matière organique pouvait avoir une influence sur la faune marine. Au cours des 34 plongées, le submersible a récolté des échantillons de sédiments à 350, 650 et 1.000 m de profondeur. L’équipe en a soigneusement trié et identifié tous les organismes marins, les espèces macrobenthiques, vers, bivalves ou crustacés, dont la taille varie du millimètre à quelques centimètres. Des chercheurs ont mené 34 plongées dans six canyons sous-marins à l'aide du submersible Pisces, ici en photo avant sa mise à l'eau. Université d'Hawaï de Manoa Les résultats de l’étude, discutés dans la revue Deep Sea Research Part II, mettent en évidence que l’hétérogénéité des paysages des canyons contribue à améliorer la biodiversité locale dans les sédiments. «Les canyons peuvent être particulièrement importants dans les îles d’Hawaï, en partie parce qu'ils fournissent la matière organique à la mer profonde où les ressources alimentaires sont limitées», commente De Leo, principal auteur de l’article. Les canyons sous-marins englobent les types d'habitats multiples, et l’équipe a corrélé l’abondance du benthos à la quantité de matière organique en décomposition. L'équipe de Manoa a cartographié les canyons sous-marins et relevé des échantillons de sédiments en diverses profondeurs marquées avec des points sur l'image. Université d'Hawaï de Manoa Les invertébrés benthiques sont eux-mêmes une source de nourriture pour d'autres espèces plus grandes. Ils constituent les premiers maillons de la chaîne alimentaire marine et sont donc essentiels à la santé de la faune marine de l’archipel. L’étude met en évidence que les canyons à proximité des principales îles hawaïennes rassemblent et contiennent beaucoup plus de matière organique terrestre que les canyons des îles hawaïennes du nord-ouest, et cela s’en ressent sur la toute la chaîne. Les canyons jouent donc un rôle dans le maintien de la biodiversité des invertébrés. Par ailleurs, dans les échantillons, quatre nouvelles espèces ont été identifiées, dont trois nouveaux types de crustacés. Découverte qui n’a pas étonné l’équipe. De Leo enchérit : «La faune des fonds marins de Hawaï est mal échantillonnée et mal comprise. Chaque fois que nous explorons une nouvelle zone, il y a de bonnes chances de trouver une nouvelle espèce». L’archipel d’Hawaï conserve encore donc bien des mystères sur la richesse de sa biodiversité. FUTURA SCIENCES 2/9/2013
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Port-Menier (Canada) (AFP) - Au détour d'un chemin louvoyant dans les conifères, cinq têtes de puits affleurent: des milliards de barils de pétrole ont été découverts à Anticosti, île mythique du golfe du Saint-Laurent dont la poignée d'habitants se déchire désormais sur son avenir. "Les risques et enjeux de l'exploitation du pétrole de roche-mère d'Anticosti". Conférence présentée à la Salle des Boiseries de l'Université du Québec À Montréal, le 30 janvier 2013. (YouTube) Casquette "Pétrolia" sur la tête, Denis Duteau se dirige vers les tuyaux qui sortent de terre lorsqu'il pointe des traces fraîches dans la terre retournée du chantier: des orignaux, (appelés élans en Europe) sont récemment passés. Ce territoire aussi vaste que la Corse en compte 400, mais surtout 200.000 cerfs de Virginie, et avec une constellation de rivières sauvages et de canyons majestueux, tout amoureux de la nature est au paradis. A deux pas des empreintes, cinq tubes sont les seuls témoignages des opérations d'exploration menées l'été dernier, censées reprendre pour une production d'ici trois à quatre ans. Denis Duteau, ex-maire de l'île d'Anticosti, au Canada, le 13 août 2013 (c) Afp Ce n'était "pas une grosse machinerie" qui a percé la roche jusqu'à 800 m pour y prélever des carottes et sonder la nappe phréatique. Il s'agissait juste "d'une petite foreuse minière", décrit M. Duteau, 38 ans, ancien maire de l'île et maintenant lobbyiste pour la société d'exploration pétrolière Pétrolia. Le sous-sol d'Anticosti regorge de quelque 40 milliards de barils d'un pétrole d'aussi bonne qualité que celui de la Mer du Nord, selon les trois groupes pétroliers impliqués. A 110 dollars le baril actuellement, le trésor de cette île au climat sub-boréal, prisonnière de la banquise plusieurs mois par an, divise les 216 habitants de Port-Menier, l'unique village. Ici tout le monde se connaît, est identifié à un clan et a un avis sur la question. Denis Duteau en sait quelque chose. Son embauche par la société pétrolière avec laquelle il traitait quelques mois plus tôt en tant qu'élu lui a valu d'être vilipendé, sur l'île et sur les réseaux sociaux. "Je ne suis pas sur Facebook ni Twitter, ça tombe bien", tente-t-il de relativiser, déplorant le manque d'engagement communautaire de la majorité de ses ex-administrés, ceux-là même qui l'accusent de comploter sur le sort de l'île. En train de fumer sur le patio d'une cabane de chasse surplombant un lac que traverse tranquillement un castor, Marc Lafrance confie son dégoût: "Le recrutement de Duteau a été la goutte qui a fait déborder le vase". En même temps, soupire ce farouche opposant au pétrole, "ça devient fatigant de se chicaner avec les gens avec qui tu vis, on est 200 sur l'île ...". Vacances d'été à l'île d'Anticosti. Canyons, chutes, rivières, grottes... et cerfs de Virginie. Une partie de l'île est protégée par les limites du territoire du parc national d'Anticosti (Réseau Sépaq / YouTube). Tête de pirate et regard déterminé, il travaille sur une pourvoirie, l'un des camps isolés dans la forêt destinés aux 4.000 chasseurs fortunés qui chaque automne viennent vivre ce qui pour beaucoup constitue un rêve. Le tourisme estival étant marginal, la majorité des Anticostiens tirent leurs revenus de la chasse et de la pêche. La véritable richesse de l'île, c'est le cerf, présent sur le sceau de la municipalité, le logo du parc naturel et dans tous les congélateurs ! Pour M. Lafrance et d'autres, l'exploitation pétrolière aura des conséquences néfastes sur son environnement, d'autant qu'il faudra procéder à la fracturation de la roche-mère où est emprisonné le brut, une opération qui a mauvaise presse sur les deux rives de l'Atlantique en raison de son coût environnemental potentiel. Réserves de pétrole à l'île d'Anticosti : est-il possible de concilier développement économique et protection de l'environnement ? (YouTube) "S'il y a contamination des nappes phréatiques, ce sont les animaux qui n'auront plus d'eau potable. Ils ont droit eux aussi à une bonne qualité de vie!", peste M. Lafrance. Le visage rougi par le soleil, Christopher, un vacancier venu camper avec sa femme et ses deux enfants, n'en revient pas: "Personne ne connaît cette île, c'est incompréhensible, tellement c'est beau". L'exploration pétrolière, il désapprouve: "Pourquoi prendre un tel risque? Un accident dans le golfe du Saint-Laurent serait dévastateur." Convaincu que l'industrie pétrolière ne peut se conjuguer avec la chasse et le tourisme, Marc Lafrance se démène depuis trois ans pour alerter l'opinion publique. Recours devant les tribunaux, lettres au gouvernement, campagne sur internet, il se bat pour "que le Québec sache qu'Anticosti a déjà une économie de pêche et de chasse". L'arrivée des groupes pétroliers intervient quand Port-Menier fait face à une situation économique et démographique très incertaine. En 20 ans, ce village créé au début du XXe siècle par le riche chocolatier français Henri Menier a perdu un quart de sa population. L'hiver, l'unique supérette de l'île est ouverte quatre jours par semaine, la station essence un jour sur deux et le centre de curling, unique lieu de socialisation, a brûlé il y a deux ans. Pour ajouter à cette morosité, la société forestière locale a mis la clé sous la porte et ses propriétaires québécois cherchent un repreneur. Dans ce contexte, les opposants à l'exploitation pétrolière craignent de laisser passer la dernière chance. "C'est essentiel pour la survie du village qu'il se passe quelque chose", résume Martine Leboeuf. Employée de banque, pompier volontaire et administratrice de la radio communautaire de l'île, cette mère de famille s'est rendu en juillet en Alberta. Pétrolia avait invité 13 Québécois dans cette province de l'ouest canadien riche des troisièmes réserves mondiales de brut, afin de les rassurer sur les systèmes de fracturation permettant d'extraire du gaz et du pétrole de schistes. "Ni pour, ni contre" avant de partir, Mme Leboeuf est désormais favorable "mais pas à n'importe quelles conditions, on doit être organisé" pour s'assurer que les villageois tirent un maximum de bénéfices de l'exploitation. "C'est la lueur d'espoir que je vois pour que notre vie s'améliore", ajoute Denise Ouellet, une autre Anticostienne. Vidéo réalisée à l'aide de montages photos prises sur l'île au cours de l'été 2010 (Youtube) Face à ce discours économique, d'autres résidents craignent surtout "de perdre (leur) liberté", telle Micheline Léveillée, employée sur un camp de chasse. Si loin dans le golfe du Saint-Laurent, au milieu des éléments, "le système ne nous atteint pas ", explique cette Anticostienne, convaincue toutefois que plus rien ne peut arrêter l'industrie pétrolière. Pourtant, elle n'échangerait pour rien au monde cette vie d'isolement et de frugalité, en osmose avec la nature, cette vie à part qui ne doit pas être si éloignée de l'esprit pionnier des colons qui peuplèrent la Nouvelle-France il y a 400 ans. SCIENCES ET AVENIR 2/9/2013
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Buenos Aires (AFP) - Des écologistes argentins ont à nouveau manifesté dimanche contre l'éventuelle augmentation de la production d'une usine de cellulose et la construction d'une nouvelle usine du côté uruguayen d'un fleuve frontalier avec l'Argentine, qui seraient désastreuses pour l'environnement selon eux. Une longue procession de véhicules réunis à l'appel de l'Assemblée citoyenne écologiste de Gualeguaychu (à 230 km au nord de Buenos Aires) a défilé près de la partie uruguayenne du pont qui relie cette ville argentine à la cité uruguayenne de Fray Bentos. Des écologistes argentins ont à nouveau manifesté dimanche contre l'éventuelle augmentation de la production d'une usine de cellulose et la construction d'une nouvelle usine du côté uruguayen d'un fleuve frontalier avec l'Argentine, qui seraient désastreuses pour l'environnement selon eux. (c) Afp Les manifestants ont lu une déclaration contre l'éventuelle construction d'une deuxième usine de cellulose (qui sert à la fabrication de pâte à papier) près de celle qui fonctionne déjà sur le fleuve Uruguay, co-administré par les deux pays. "L'annonce du président uruguayen (José Mujica) de la construction d'une nouvelle usine et de l'augmentation de la production de l'usine actuelle ne fait rien de plus que révéler la soumission totale du gouvernement uruguayen aux intérêts internationaux", est-il estimé dans le document, publié par la presse locale. La construction de la première usine de pâte à papier, appelée Orion, avait provoqué un important conflit bilatéral, notamment à l'initiative des écologistes argentins qui dénonçaient son impact sur l'environnement. En avril 2010, la Cour internationale de Justice de La Haye avait jugé que l'Uruguay avait violé le traité bilatéral sur le fleuve en construisant cette usine sans consulter l'Argentine et elle avait imposé des contrôles, tout en refusant d'ordonner le déplacement de l'usine en l'absence d'élément prouvant, à ce stade, qu'elle polluait excessivement. Les écologistes disent qu'ils n'ont pas accès aux résultats des contrôles imposés par La Haye et que les résultats de leurs propres contrôles sur les eaux du fleuve démontrent la présence de toxines. SCIENCES ET AVENIR 2/9/2013
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Chine : la fuite d'un produit chimique à Shanghai fait au moins 11 morts
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pollutions
Shanghai (AFP) - La chute d'un bouchon sur une canalisation d'ammoniac liquide est à l'origine de l'accident dans une usine de réfrigération à Shanghai qui a fait 15 morts samedi, selon les premiers résultats de l'enquête rapportés dimanche par l'agence officielle Chine nouvelle. Vingt-cinq personnes intoxiquées par cette fuite ont été hospitalisées et leur état de santé est stable, selon Chine nouvelle. L'incident s'est produit samedi peu avant midi, dans le district de Baoshan au nord de la métropole commerciale chinoise, dans une unité de réfrigération de la société Shanghai Weng Pai Cold Storage Industrial Co.(importation, exportation, stockage, transformation et vente de produits de la mer). L'ammoniac utilisé dans le processus de réfrigération peut détruire les tissus des poumons, ce qui peut provoquer la mort, ou des brûlures de la peau. Des mesures effectuées sur place n'ont pas détecté de pollution de l'environnement, selon l'agence citant le bureau de Shanghai pour la protection de l'environnement. Plus de 200 pompiers ont été déployés sur place pour disperser l'ammoniac et les émanations à l'aide de lances à incendie, selon le journal local The Xinmin Evening News. Il s'agit du deuxième accident dans une entreprise alimentaire à Shanghai en moins d'un mois. Le 20 août, cinq ouvriers avaient trouvé la mort après avoir inhalé des émanations toxiques en nettoyant une cuve utilisée pour faire des légumes au vinaigre, selon les autorités. ----->A la lecture des informations, je comprends difficilement qu'il n'y ait pas eu de dommages environnementaux, sachant que l'ammoniac a été dispersé à coup de lances à incendie... Le mélange eau / ammoniac a bien "atterri" quelque part ... ! SCIENCES ET AVENIR 1/9/2013 -
Paris (AFP) - La dissémination accrue des ravageurs, principalement causée par le transport de marchandises, combinée à la hausse des températures qui favorise leurs acclimatations à des latitudes nouvelles, menace la sécurité alimentaire mondiale, estime une étude parue dimanche dans Nature climate change. Ces travaux, réalisés par des chercheurs d'Exeter (Royaume-Uni), montrent que les ravageurs de tous types (insectes, champignons, bactéries, virus, etc.) progressent de près de 3 km par an en direction des pôles. L'étude montre aussi qu'il existe un lien fort entre la hausse globale des températures au cours des 50 dernières années et l'implantation accrue des ravageurs. La dissémination accrue des ravageurs, principalement causée par le transport de marchandises, combinée à la hausse des températures qui favorise leurs acclimatations à des latitudes nouvelles, menace la sécurité alimentaire mondiale, estime une étude parue dimanche dans Nature climate change. (c) Afp Sachant qu'entre 10 et 16% des cultures mondiales sont déjà perdues à cause de l'action de parasites, les auteurs estiment que la sécurité alimentaire mondiale pourrait à terme être menacée par une dissémination encore plus importante. Selon Dan Bebber de l'Université d'Exeter, "si les ravageurs continuent de se développer en direction des pôles alors que la Terre se réchauffe, les effets combinés d'une population mondiale en augmentation et de pertes de cultures de plus en plus importantes menaceront sérieusement la sécurité alimentaire mondiale". Pour sa collègue, Sarah Gurr, également de l'Université d'Exeter, "des efforts plus grands sont nécessaires pour surveiller la dissémination des ravageurs et pour contrôler leur mouvement d'une région à l'autre si nous voulons stopper leur destruction continue des cultures dans un contexte de changement climatique". Pour cette étude, les chercheurs ont étudié la progression de 612 ravageurs au cours des 50 dernières années. Ils ont conclu que les mouvement des ravageurs vers le nord ou le sud, dans des régions qui étaient auparavant épargnées, vont de pair avec une hausse de températures, qui favorisent l'installation à une latitude nouvelle. - Par exemple, en Amérique du Nord, le dendroctone du pin ou "mountain pine beetle" s'est fortement développé à des latitudes plus élevées, détruisant de larges pans de la forêt américaine, surtout parce qu'il a pu résister à des hivers moins rigoureux. - Autre exemple, la pyriculariose du riz, un champignon désormais présent dans plus de 80 pays et qui a des conséquences dramatiques pour l'agriculture et les écosystèmes, a maintenant contaminé le blé. Au Brésil, les récoltes de blé sont fortement touchées par ce nouveau parasite. SCIENCES ET AVENIR 1/9/2013
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Huile de palme et label RSPO
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans ARBRES et FORETS du monde
Paris (AFP) - Des industriels de l'agroalimentaire lancent, un an après une offensive parlementaire contre l'huile de palme, une Alliance française pour une huile de palme durable et s'engagent à utiliser d'ici 2015 seulement celle produite avec certaines garanties sociales et environnementales. Six entreprises (Ferrero, Nestlé, Unilever, Vandermoortele, CSM, Cérélia) et trois organisations professionnelles (Association nationale des industries agroalimentaires, Alliance 7 et la Fédération nationale des industries de corps gras) forment à ce jour cette Alliance. Des industriels de l'agroalimentaire lancent, un an après une offensive parlementaire contre l'huile de palme, une Alliance française pour une huile de palme durable et s'engagent à utiliser d'ici 2015 seulement celle produite avec certaines garanties sociales et environnementales. (c) Afp "Elles s'engagent à utiliser d'ici 2015 une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la RSPO (Round Table on Sustainable Oil)", indique l'Alliance dans un communiqué. L'Alliance veut aussi promouvoir cette huile de palme certifiée auprès des PME du secteur et "favoriser la mise en place d'un système de traçabilité performant". La RSPO, organisation créée en 2003 et réunissant notamment producteurs et distributeurs d'huile de palme, scientifiques et ONG, délivre depuis 2011 un label certifiant que les cultures ne se font pas au détriment de la forêt primaire ou à haute valeur de conservation et que les droits fondamentaux des populations locales sont respectés. L'huile de palme a connu ces vingt dernières années un fulgurant développement ayant conduit à la déforestation d'immenses espaces naturels abritant une biodiversité précieuse (notamment des orangs-outans et des gibbons) et parfois à l'éviction des populations qui vivaient sur ces terres. La Malaisie et l'Indonésie représentent 85% de la production mondiale. L'huile de palme, qui entre dans la composition d'une très grande partie des produits alimentaires industriels, n'est pas mauvaise en soi mais consommée en trop grande quantité elle a, comme le beurre, des conséquences sur le système cardiovasculaires. Les défenseurs de l'huile de palme mettent en avant le très fort rendement à l'hectare de cette culture (10 fois plus que le soja). Aujourd'hui, près de 15% de l'huile de palme produite est certifiée durable par la labellisation RSPO, parfois critiquée pour avoir des critères d'attribution et des contrôles trop laxistes. "Le système est perfectible notamment sur les enjeux écologiques, mais nous allons oeuvrer pour que la RSPO soit plus stricte", assure Marc Toussaint, porte-parole de l'Alliance et président de CSM France. Selon lui, la France consomme environ 130.000 tonnes d'huile de palme par an et environ un quart est certifié par le label RSPO. "Malgré un surcoût d'environ 2%, le message passe et le début 2013 marque une forte progression en faveur de l'huile durable", avance Marc Toussaint. SCIENCES ET AVENIR 2/9/2013 -
Le nouveau navire de Sea Shepherd : le Sam Simon (des Simpsons)
Admin-lane a posté un sujet dans Divers - Insolite
Co-créateur de la fameuse série américaine, Sam Simon a financé l'achat du nouveau navire de l'ONG écologiste. Le nouveau bateau de Sea Shepherd aurait pu s'appeler le "Homer"; ce sera le "Sam Simon". L'Américain est l'un des trois co-créateurs des "Simpsons" (avec Matt Groening et James L. Brooks). Atteint d'un cancer en phase terminale, le quinquagénaire a décidé de léguer une bonne part de son énorme fortune à des associations caritatives et de protection de l'environnement. Le "Sam Simon" a été dévoilé en Australie le 31 août 2013. AFP/ William West/ AFP L'argent de Simon a ainsi permis à l’ONG de défense de la nature Sea Shepherd, dirigée par le célèbre éco-activiste Paul Watson, de s'équiper de ce nouveau navire, désormais l'un des quatre à constituer la flotte de l'organisation. Le "Sam Simon" a été dévoilé à la presse le 31 août 2013 à Sydney, en Australie. C'est une deuxième vie pour ce bâtiment qui fut jadis employé par la pêcherie japonaise, dont les campagnes de chasses "scientifiques" (comprenez la pêche à la baleine) sont chaque année entravées par Sea Shepherd. SCIENCES ET AVENIR 2/9/2013