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BelleMuezza

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  1. Des chercheurs du Royal Veterinary College de Londres dénoncent un manque de fiabilité des tests d'efficacité concernant les médicaments anti-épileptiques pour chien. L'épilepsie se traduit par une crise de convulsions, la chute, la salivation JOHAN STRINDBERG / BILDHUSET / SCANPIX / AFP Des chercheurs du Royal Veterinary College de Londres ont passé au crible toutes les études concernant les médicaments contre l'épilepsie chez le chien (ou AED pour anti-epileptic drug). Et leur analyse est sans appel : "cette revue systématique a révélé que, en médecine vétérinaire, la qualité des preuves fournies par les études sur l'efficacité des AED n'atteint pas encore la norme recommandée". En clair : les études vétérinaires ne prouvent pas suffisamment l'efficacité des anti-épileptiques pour chien. Plus précisément, ces AED sont des médicaments utilisés dans le traitement de l'épilepsie idiopathique, ou épilepsie primaire, c'est-à-dire une maladie chronique se manifestant par des crises convulsives récidivantes sans qu'il n'y ait de raisons traumatiques à leur origine. Ces crises d'épilepsie concernent donc des chiens sans lésion cérébrale décelable, ni autres troubles métaboliques. D'après l'école nationale vétérinaire d'Alfort : "Les convulsions sont des troubles neurologiques causés par l’activité simultanée et non contrôlée d’un nombre plus ou moins important de cellules cérébrales. Elles apparaissent sous forme de crises soudaines et intermittentes associant à des degrés variables des mouvements involontaires et désordonnés (tremblements, pédalages), des émissions de selles ou d'urine et une altération ou une perte totale de la conscience". Les chercheurs soulignent l'importance d'essais fournissant des preuves de plus haute qualité sur l'efficacité des médicaments antiépileptiques en médecine vétérinaire. Surtout que cette maladie est la maladie neurologique chronique la plus fréquente chez les chiens. Elle affecte environ 50.000 chiens au Royaume-Uni. Quelles races sont-elles plus concernées par l'épilepsie ? Une base génétique pour la transmission de l’épilepsie est fortement suspectée chez certaines races : le Beagle, le Tervuren, le Labrador, le Golden Retriever, le Colley, le Teckel, le Cocker, le Spitz Allemand, le Setter Irlandais, le Caniche, le Schnauzer nain, le Saint Bernard, le Husky, le Fox terrier à poils durs, le Bouvier Bernois et le Berger Allemand. Évidemment les chiens croisés issus de ces races sont également concernés. Cependant aucune race n’est exempte d’épilepsie. Sciences et avenir 24/10/2014
  2. Depuis le 25 octobre 2014, le festival international du lémurien a lieu à Madagascar et dans le reste du monde. C'est l'occasion de faire connaître cette espèce endémique et de sensibiliser les opinions à sa protection. Un cattalemur dit "Maki" dans la réserve de Berenty au sud de Madagascar. Jean-Luc Allegre / Only Word / Only France/ AFP Emblème de Madagascar, le lémurien est victime de la chasse, et de la déforestation, notamment due à la culture sur brûlis. À tel point que la majeure partie des espèces de lémurien sont en voie de disparition. D'après l'Union Internationale pour la conservation des espèces, 94 % des espèces de lémurien sont menacés. Certaines seraient même proches de l'extinction. Ce festival organisé en leur honneur est donc l'occasion de mobiliser les opinions nationales et internationales en faveur de leur protection. Il est en effet plus que temps de s'inquiéter du sort de ces primates. Il s'agit d'une espèce endémique : si elle disparaît totalement de Madagascar, elle n'existera plus que dans des zoos. Organisé par le GERP (Groupement d'études des primates de Madagascar) ce festival associe d'ailleurs les pays et les zoos qui accueillent des lémuriens. Le parc zoologique de Paris organise plusieurs événements dans le cadre de ce festival. Visites guidées, séances de nourrissage et colloques sont prévus afin de faire mieux connaître au public ces animaux menacés. L'objectif de ce festival est aussi d'apporter de l'aide aux Malgaches dans le but de protéger les lémuriens. Selon le professeur Jonah Rastimbazafy, secrétaire général du GERP, il faudrait sept millions de dollars sur trois ans pour financer un plan d'action national en faveur de la protection des lémuriens. Une aide qui serait la bienvenue dans un pays aussi pauvre que Madagascar. 92 % des Malgaches vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Depuis la fin de l'année 2008, la Grande île connaît une crise politique, économique et sociale sans précédent. Ce qui obère ses capacités à protéger sa faune et sa flore, cibles de nombreux trafics. Sciences et avenir 24/10/2014
  3. Avoir un NAC chez soi est devenu tendance de nos jours... Mais une tendance qui n'est pas sans répercussion chez de nombreuses espèces, dont certaines sont en danger d'extinction dans la nature. Les nouveaux animaux de compagnie, malheureusement pour eux, sont désormais à la mode. Igor Zarembo / RIA NOVOSTI/ AFP Mais qu'est-ce que recouvre ce sigle ? Quelles précautions prendre avant d'en acquérir un sauvage ? Conseils d'un vétérinaire spécialiste des NAC. Derrière l'expression "Nouveaux Animaux de Compagnie" se cache un monde à part qui désigne de nombreux animaux très différents les uns des autres. D'une manière générale, ce sigle désigne tous les animaux autres que les chiens et les chats. Il faut en outre distinguer les NAC domestiques et non domestiques. Parmi les NAC domestiques, on trouve les lapins nains, les belettes, les rongeurs, ou encore les furets. La mode des NAC a d'ailleurs débuté avec ces derniers. Quant aux NAC non domestiques, ils désignent les animaux exotiques de terrarium : reptiles et araignées. Si posséder un NAC est devenu tendance, il ne faut pas pour autant négliger la législation en cours. Un certificat de capacité est obligatoire pour certaines espèces, notamment celles qui sont dangereuses. Cette autorisation est aussi nécessaire à partir d'un certain nombre de spécimens, quelle que soit la dangerosité de l'animal. On peut par exemple détenir jusqu'à 25 serpents de petite taille ou 3 boas, sans certificat particulier. Avoir un NAC à domicile n'est donc pas anodin, notamment quand il s'agit d'un animal exotique de terrarium. "Il faut bien réfléchir et se documenter avant", rappelle David Leduc vétérinaire spécialisé dans les NAC. En effet certaines espèces sont complexes, voire dangereuses. Il est donc préférable de se renseigner sur les conditions de vie et d'entretien à respecter du NAC que l'on souhaite acquérir. "Un python réticulé aura besoin d'une pièce de 12 mètres carrés à l'âge adulte et pèsera de 60 à 80 kg". S'occuper d'un tel animal n'est donc pas à la portée de tout le monde. La dangerosité de ces animaux est, bien sûr, à prendre en compte, surtout pour les espèces venimeuses. Dans ce cas, les précautions à prendre sont nombreuses. "Il faut une pièce bunker, sans accès extérieur, avec un double sas et des terrariums fermés. On doit aussi installer des miroirs dans les angles de la pièce pour repérer plus facilement un serpent qui serait sorti de son terrarium", nous indique David Leduc. Pour une espèce non venimeuse, "idéalement, il faut une pièce fermée. Les serpents sont potentiellement porteurs de gènes pathogènes de type salmonelle". Les nombreuses exigences imposées par la possession d'un NAC non domestique demandent donc du temps et de l'argent. Mais ce ne sont pas les seuls critères. Tout comme la taille à l'âge adulte et les conditions de vie, l'espérance de vie est à prendre en compte. Un python royal peut vivre de 20 à 30 ans et certaines tortues de 80 à 100 ans ! En définitive, posséder un NAC relève donc d'une vraie passion et ne peut être une lubie passagère. Sciences et avenir 25/10/2014
  4. Commune en France, l'araignée-loup a pour caractéristique de porter ses petits sur son dos pendant quelques jours après l'éclosion des œufs. L'araignée-loup fait le taxi pendant quelques jours. BARTOMEU BORRELL / BIOSPHOTO / AFP À en juger par les cris qu'il pousse, l'un des hommes qui tombe sur l'araignée de la vidéo ci-dessous est horrifié par ce qui grouille sur son abdomen. Et quand le caméraman fait le point sur l'animal, on découvre qu'il s'agit en fait... de sa progéniture. "C'est un comportement typique des araignées-loups", explique Christine Rolland, aranéologue au Muséum national d'histoire naturelle (Mnhn). "Dans le film, l'araignée semble mesurer environ 5 mm de taille de corps, poursuit la chercheuse. Les plus grosses, que l'on trouve notamment dans le sud de la France, peuvent atteindre les 1,5 cm". On est donc loin de pouvoir parler d'araignée-loup "géante", comme indiqué dans le commentaire qui accompagne la vidéo... NeareTv 25/10/2014 Par ailleurs, c'est selon sa grosseur que la mère aura plus ou moins de descendants. "Les plus petites araignées-loups pondent environ 20-30 œufs tandis que les plus grosses, comme les tarentules (qui appartiennent à cette famille, NDLR) en font plusieurs dizaines, jusqu'à cent", explique Christine Rolland. Après éclosion des œufs, tous ces bébés araignées grimpent sur le dos de leur mère. "Elle fait alors le taxi pendant quelques jours, résume avec humour l'aranéologue. Parfois, elle est même complètement recouverte par ses petits". Les araignées-loups, ou Lycosidae, forment une famille d'araignées à laquelle appartient notamment la tarentule (voir plus haut). Ces araignées ne tissent pas de toile, mais chassent en courant rapidement sur leur proie (criquets, grillons, mille-pattes, autres araignées...). En revanche, elles créent une petite coque de soie pour accueillir leurs œufs, qu'elles referment ensuite. Ces araignées accrochent alors cette petite boule à leur derrière, grâce à un fil de soie un peu collant. D'après Christine Rolland, "les grosses araignées-loups du sud portent leur cocon à l'entrée de leur terrier pour le mettre au soleil. Cela favorise le développement des œufs". Un à deux mois plus tard, généralement l'été, les œufs éclosent. Puis les petits effectuent leur première mue et sortent rejoindre leur mère. Ils grimpent alors sur son dos et s'accrochent aux soies qui ressemblent à des poils. Ces dizaines de petits sur le dos de leur mère forment une masse considérable. Petit à petit, l'intolérance se fait sentir. "Au début, les petits sont sur leurs réserves vitellines (nutritives, NDLR) qu'ils ont constituées dans l'œuf, explique l'aranéologue. Mais une fois sur le dos de leur mère, ils ne sont plus nourris. Souvent, ils commencent à se manger les uns les autres". Quant à leur mère, elle ne chasse pas non plus lorsque ses petits sont sur son dos. Du reste, "les araignées peuvent jeûner très longtemps", tempère Christine Rolland. En revanche, une araignée-loup ne se reproduit qu'une seule fois. Elle n'a ensuite plus d'énergie. C'est la fin de sa vie. D'après l'aranéologue : "en moyenne, une araignée européenne, toutes familles confondues, a une espérance de vie d'un an". Sciences et avenir 29/10/2014
  5. Une équipe internationale de chercheurs vient de démontrer que la longévité des reptiles dépend de leur environnement, de leur nourriture... et de leur activité sexuelle ! Vivre vite et mourir jeune serait un adage qui s'applique aussi aux reptiles à écailles (Lepidosauria). C'est du moins la conclusion d'une étude récente menée sur la longévité de ces animaux. Selon les scientifiques, un reptile à écaille est susceptible de mourir jeune s'il atteint la maturité sexuelle plus tôt et s'il se reproduit plus souvent que ses congénères. En somme, plus un reptile a des rapports sexuels, plus sa vie est courte. Les reptiles à écailles, comme ce Gecko Tockay, vivraient plus longtemps s'ils évitent de se reproduire trop jeune. Nicolas Cégalerba / Biosphoto/ AFP Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont intéressés à plus de 1000 espèces de reptiles à écailles dont 672 lézards et 336 serpents. Pour chaque espèce, ils ont compilé les informations sur la taille et la température du corps, le mode de reproduction et l'âge de la première reproduction. La taille des couvées, la fréquence de ponte, l'alimentation et le temps d'activité ont aussi été pris en compte. En fait, les espèces qui vivent le plus longtemps sont celles qui ont une reproduction peu fréquente et "retardée", ainsi qu'une température du corps moins élevée. Ces espèces ont également moins de petits ou des couvées moins importantes. Mais des nouveaux-nés de plus grande taille. A l'opposé, les reptiles qui se reproduisent fréquemment et qui ont des couvées avec de nombreux petits ont une vie plus courte. Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont aussi remarqué que les reptiles herbivores ou omnivores vivent plus longtemps que leurs congénères carnivores de taille équivalente. Ces derniers, de part leur régime alimentaire, grandissent plus vite et ont des rapports sexuels plus tôt et plus souvent. Tandis que les reptiles herbivores, qui mangent moins de protéines et d'aliments riches en nutriments, atteignent l'âge de la maturité plus tard et vivent donc plus longtemps. Pour confirmer ces résultats, les scientifiques proposent que, dans le cadre de futures études, deux groupes de la même espèce reçoivent une nourriture différente. Le but est de voir comment cela affecte le temps de croissance et la maturité chez chaque animal. En définitive, les résultats montrent qu'il y a bien un lien entre l'âge de la première reproduction, le taux de reproduction et l'espérance de vie. Cette première étude comparative, à grande échelle, de la longévité chez les animaux à sang-froid permet donc d'ouvrir de nombreuses pistes de réflexion pour les études à venir. Sciences et avenir 30/10/2014
  6. Tous les agriculteurs ne seraient pas soumis au même risque de cancer. Cela dépendrait de leur secteur d'activité, selon les résultats d'une enquête. Les agriculteurs risquent des types de cancers différents selon leur secteur d'activités, ce qui pourrait être lié à l'utilisation de pesticides, selon des résultats présentés mardi 28 octobre de l'enquête Agrican sur la santé en milieu agricole. La présence des pesticides persiste dans les sols et les rivières et continue de contaminer les cultures, viandes et poissons. PHILIPPE HUGUEN / AFP Le risque de cancer du poumon est ainsi deux fois plus élevé chez les agriculteurs spécialisés dans la culture des pois fourragers, ainsi que dans la taille des arbres fruitiers ou la culture des légumes, a expliqué le chercheur Pierre Lebailly, coordinateur de l'étude Agrican. Il s'exprimait lors d'un colloque sur l'exposition professionnelle aux pesticides organisé mardi 28 et mercredi 29 octobre à Paris par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). En revanche, les éleveurs de bétail ou de chevaux pendant plus de vingt ans voient leur risque de cancer du poumon réduit. Activités agricoles de la France métropolitaine. Enquête Agrican 2011 Pour le cancer de la prostate, ce sont les producteurs de bovin et les agriculteurs spécialisés dans le tournesol, le tabac, les fruits et les pommes de terre qui sont les plus exposés. Le risque plus élevé pour les éleveurs bovins pourrait s'expliquer par l'utilisation d'insecticides pour les animaux, a estimé M. Lebailly. La prochaine étape de l'étude sera d'étudier les effets de pesticides spécifiques, pour tenter d'établir un lien plus direct entre cancers et utilisation de produits chimiques. L'enquête Agrican porte depuis 2005 sur plus de 180.000 affiliés de la Mutualité sociale agricole. Elle vise à étudier l'impact de l'exposition des agriculteurs à des risques particuliers (pesticides, ultraviolets, virus animaux...), et notamment leurs risques de cancer. Ses premières conclusions, dévoilées en 2011, montraient toutefois que les agriculteurs avaient une plus grande espérance de vie que la population générale. Sciences et avenir 29/10/2014
  7. L'astrophysicien Hubert Reeves a accepté de parrainer la future Agence française pour la biodiversité, dont la création est le principal point d'un projet de loi qui doit être discuté au printemps. L'astrophysicien Hubert Reeves accepte de parrainer la future Agence française pour la biodiversité, à Paris le 19 septembre 2013 (c) Afp "L'humanité doit aujourd'hui faire face à un problème majeur dont elle est en grande partie responsable, l'érosion rapide de la biodiversité", a déclaré mercredi le scientifique dans un message lu lors d'une réunion présidée par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royale, sur la future agence. "Il convient de ne pas se contenter de stopper l'érosion de la biodiversité mais de s'engager dans une action ambitieuse de reconquête", estime Hubert Reeves pour qui "le projet d'une agence dédiée m'apparaît, dans le contexte français, une formule qui a fait ses preuves". "Cette agence devra sensibiliser, former, organiser la connaissance, soutenir les différents acteurs, lancer des projets concrets", a souhaité M. Reeves, président de l'ONG Humanité et Biodiversité. La future agence, promise en septembre 2012 par François Hollande, œuvrera dans le domaine de la biodiversité comme le fait l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour l'énergie et les déchets. "La loi va venir au printemps au Parlement et la future agence va permettre le rapprochement de structures existantes", a indiqué Mme Royal. Le gros des effectifs (800 sur 1.200) doit provenir de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). Mercredi, la ministre de l’Écologie a mis en place "une équipe de préfiguration" qui va être chargée de définir les missions prioritaires de la future agence, ainsi que son fonctionnement, notamment avec les collectivités. Un trio composé d'Olivier Laroussinie, directeur des Aires marines protégées, Annabelle Jaeger, chargée de la biodiversité à l'Association des régions de France, et Gilles Boeuf, le président du Museum d'histoire naturelle, vont mener ce travail. Ils feront leurs propositions à la ministre de l’Écologie début 2015. La Ligue de protection des oiseaux (LPO) a salué la mise en place de cette équipe, l'examen du projet de loi sur la biodiversité ayant pris du retard. "La création de l'agence s'engage concrètement, il était temps", a commenté la LPO dans un communiqué. "Face à l’érosion de la biodiversité et aux besoins des territoires, la mise en place d’une telle Agence est d’une urgente nécessité", a ajouté l'association. Sciences et avenir 30/10/2014
  8. Albi (AFP) - Le président socialiste du Conseil général du Tarn a annoncé mercredi qu'il envisageait de "suspendre les travaux" sur le site du barrage contesté de Sivens, le temps d'une remise "à plat" du projet, après le décès sur place de Rémi Fraisse, manifestant de 21 ans. Dans le même temps, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, est sortie de son silence sur l'affaire pour annoncer qu'elle réunirait mardi prochain, à Paris, "l'ensemble des parties prenantes" au dossier, "des élus en particulier". Une manifestante déroule une banderole lors d'une manifestation à Nantes, le 27 octobre 2014 pour dénoncer la violence policière après la mort d'un jeune homme au barrage de Sivens (c) Afp "Il faut que l'on trouve une solution qui justifie l'engagement des fonds publics et européens sur des ouvrages comme ceux-là", a-t-elle dit. A Lisle-sur-Tarn, près de Gaillac, le projet vise à créer une modeste retenue d'eau d'1,5 million de mètres cubes, pour un coût d'investissement de 8,4 millions d'euros. Ce barrage-réservoir serait construit en travers d'un petit cours d'eau, afin de sécuriser l'irrigation des cultures. Mais les travaux sont, de fait, interrompus depuis la mort du jeune Toulousain Rémi Fraisse, dans la nuit de samedi à dimanche, au cours de violents affrontements entre opposants au barrage et forces de l'ordre. Après la découverte de traces de TNT - un explosif militaire - sur ses vêtements, l'enquête privilégie désormais la thèse d'un décès dû à une grenade offensive lancée par les gendarmes. Le socialiste Thierry Carcenac - à la tête du conseil général du Tarn depuis 23 ans - a expliqué mercredi dans La Dépêche du Midi qu'il envisageait de "suspendre les travaux mais en aucun cas +sine die+" (de manière indéfinie), comme l'avait affirmé son collègue au Sénat, l'écologiste Jean-Vincent Placé. Pour M. Carcenac, il va falloir "remettre les choses à plat". Mais pas question a priori d'abandonner le projet: il s'agirait seulement de l'"améliorer". "Il n'est pas possible que des gens violents imposent leur décision à tous les autres", a-t-il déclaré au journal Le Monde, en référence à une partie des manifestants venus "harceler" les forces de l'ordre. "On ne peut pas accepter" de telles violences "dans une démocratie", a dit le président François Hollande en ouverture du conseil des ministres, après avoir rappelé "la compassion à avoir" à l'égard de la famille de la victime. Dans le Tarn, un collectif d'associations opposées depuis 2011 au projet de barrage a appelé les conseillers généraux du Tarn à "abandonner le projet dans sa version actuelle", plutôt que de prendre le risque de "faire de nouvelles victimes". Interrogé par l'AFP, le porte-parole de ce collectif, Ben Lefetey, a évoqué une responsabilité du Premier ministre, Manuel Valls, qui devant de Jeunes agriculteurs en Gironde, avait dit le 6 septembre: "je sais l'importance de mobiliser la ressource en eau (...) c'est pour cela que nous avons tenu bon à Sivens. Les travaux de ce barrage vont enfin commencer". Mercredi matin, le Premier ministre a fait valoir que c'était "au Conseil général du Tarn" de décider du devenir des travaux". Il a néanmoins affirmé que "beaucoup d'habitants" étaient "favorables à ce type de projets". Pour le chef du gouvernement, "il faut évidemment le redimensionner" et "tirer les conséquences des préconisations des rapports" d'expertise. A Albi, les conseillers généraux doivent débattre vendredi des préconisations des experts mandatés par Mme Royal. Ces derniers ont conclu que le projet était surdimensionné, coûteux par rapport au volume d'eau stockée, et ont regretté que les "solutions alternatives" n'aient pas été réellement analysées. Avant que la confrontation ne dégénère en affrontements, les opposants avaient multiplié les actions - recours en justice, grèves de la faim, manifestations, occupations des lieux et cabanes dans les arbres - pour tenter, en vain, d'empêcher la destruction de 13 hectares de "zones humides" de bois et prairies, un "réservoir de biodiversité" qui abritait 94 espèces protégées, selon eux. Sur place, de nombreux opposants - encore remontés - restent présents et les visiteurs ne sont pas toujours les bienvenus: un photographe de la Dépêche du Midi a été violemment pris à partie mardi. Par ailleurs, de nombreuses questions se posent encore sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse, dimanche, en pleine nuit. "C'est un malheureux concours de circonstances, un accident", a plaidé le porte-parole de la gendarmerie nationale, sur France Inter. Le colonel Pierre Bouquin a rappelé que "la grenade offensive ne pouvait "être employée et envoyée qu'à la main" par un gendarme. Et il a déclaré: "Il est deux heures du matin, il fait nuit, on est dans le noir le plus total, il y a des affrontements, les gendarmes sont harcelés, assaillis par des individus presque armés". Sciences et avenir 29/10/2014
  9. Amiens (AFP) - Les neuf militants de la Confédération paysanne impliqués dans des actions jugées délictueuses contre la ferme des 1.000 vaches ont écopé d'amendes et jusqu'à cinq mois de prison avec sursis mardi devant le tribunal correctionnel d'Amiens, sur fond de manifestation contre "l'agriculture industrielle". Les peines prononcées sont un peu plus sévères que les réquisitions du parquet, qui avait qualifié le dossier d'"éminemment politique". Des militants de la Confédération paysanne rassemblés le 1er juillet 2014 devant le palais de justice d'Amiens (c) Afp Les neuf prévenus --six hommes et trois femmes-- étaient poursuivis à la suite de deux actions coup de poing de la Confédération paysanne sur le chantier de la ferme des 1.000 vaches, à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville (Somme) en septembre 2013 et mai 2014. Les parties civiles ont estimé les dégâts à plus de 150.000 euros mais le tribunal a demandé un expertise, renvoyant l'audience pour intérêt civil au 15 juin. La procureure adjointe d'Amiens avait ainsi demandé au tribunal: "Peut-on, au nom d’un idéal, faire des choses que la loi réprouve?". "C'est en menant des actions de protestation, de refus, de désobéissance civile, qu’on peut faire changer une loi", avait déclaré l'un des prévenus au cours du procès, Thierry Bonnamour. "S'ils ont désobéi c'est parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix. La désobéissance c'est l'ultime moyen d'agir quand on a utilisé tous les autres moyens. La désobéissance, c'est prendre un risque", a enchéri l'un des trois avocats des prévenus, Me Laëtitia Peyrard. Combat du pot de terre contre le pot de fer, a plaidé son collègue Me Grégoire Frison, s'en prenant vertement au porteur du projet, Michel Ramery, certes issu d'une famille de fermiers picards, mais qui a fait fortune dans le BTP, dans le Nord. Justifiant une action civique et syndicale, les avocats ont comparé les neuf militants aux faucheurs volontaires d'OGM. Baisse du nombre de laitières autorisées dans la ferme à 500, baisse de la puissance autorisée du méthaniseur à venir, débat public: la mobilisation a eu des conséquences concrètes positives, ont-ils insisté. "C'est un simulacre de justice, une heure de délibéré pour un dossier important, comme on a eu un simulacre en instruction", a regretté Laurent Pinatel à la sortie de l'audience, parlant d'un "déni de l'action syndicale". Le porte-parole de la Confédération paysanne a reçu la peine la plus lourde, cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. Il était poursuivi pour dégradation et recel. Quatre autres militants accusés de dégradations ont reçu de deux à quatre mois avec sursis et une amende pour deux d'entre eux. Un sixième militant a pris quatre mois avec sursis et une amende pour vol. Enfin, trois autres militants ont été condamnés à une amende de 300 euros pour refus de prélèvement ADN. La défense devrait "très certainement" faire appel. La partie civile, de son côté, s'est rebiffée à l'audience, refusant le rôle de "suppôts de satan" que certains veulent lui faire jouer, selon les mots de Me Frank Berton. "Dans cette enceinte certains ne supporteront pas que je dise que je suis paysan", a témoigné Michel Welter, le directeur d'exploitation de la ferme, assurant être "très respectueux du bien-être des bêtes" au sein d'un groupement de producteurs réunis pour survivre. Venus de toute la France, entre 1.500 et 4.000 manifestants selon les sources, s'étaient retrouvés dès le matin devant le palais de justice pour soutenir les prévenus. Parmi eux des dirigeants d'EELV et l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne José Bové. La plupart avait quitté les lieux avant le rendu du délibéré. Quelques dizaines d'entre eux ont tout de même accueilli les prévenus à leur sortie, scandant "résistance!". Les manifestants avaient entamé leur journée de protestation par une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse, jeune homme tué dimanche par une explosion lors d'une confrontation avec la gendarmerie sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn). Même s'ils ont toute la journée pris la parole pour faire le procès de l'agriculture industrielle, l'ambiance à Amiens est restée bon enfant, au milieu des tentes, barnums, sonos, et autres stands d'alimentation bio. Sciences et avenir 28/10/2014
  10. Sydney (AFP) - Des chercheurs australiens ont testé chez des koalas sauvages, avec des résultats prometteurs, un vaccin contre les infections à la chlamydiae, maladie sexuellement transmissible qui fait des ravages chez ces marsupiaux endémiques de l'île-continent. La population de ces petits marsupiaux à fourrure qui ressemblent à des nounours, classés espèce vulnérable par le gouvernement, est en forte diminution en raison notamment de la perte de son habitat et de maladies. Un koala du Quennsland au Zoo de Schooenbrunn à Vienne, le 27 août 2014 (c) Afp Après cinq années de recherches, une équipe de microbiologistes de l'Université de la Sunshine Coast ont testé un vaccin avec des résultats de bon augure pour l'animal. "C'est très prometteur, du point de vue de la réponse immunitaire mais aussi car il protège un nombre significatif d'animaux", a dit à l'AFP le professeur Peter Timms. Peter Timms et son collègue Adam Polkinghorne ont vacciné un premier groupe de 30 koalas tandis qu'un groupe témoin de 30 animaux a été laissé en l'état. Cette maladie sexuellement transmissible, très prévalente chez certaines populations de ces marsupiaux, peut provoquer la cécité et la stérilité. Au sein du premier groupe, certains étaient en bonne santé et d'autres présentaient des symptômes de la maladie comme des infections aux yeux et de l'appareil reproducteur. Sept animaux sur huit ayant des infections aux yeux ont vu leur état de santé s'améliorer. Parmi le groupe témoin, les infections oculaires chez quatre des six animaux atteints de ce symptôme se sont aggravées. Les koalas atteints par la bactérie dans le groupe vacciné n'ont pas développé de symptômes, ont également découvert les chercheurs. Cette maladie est l'un des facteurs qui contribuent au déclin du nombre des marsupiaux. "Ce vaccin pourrait faire la différence", a ajouté le professeur Timms. Les chercheurs souhaitent poursuivre leurs essais sur des groupes plus importants d'animaux. Au moment de l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions, selon les estimations. Il pourrait aujourd'hui n'en rester que 43.000. Comme ils vivent haut perché dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer. Sciences et avenir 29/10/2014
  11. Avec trois cas diagnostiqués, la myopathie atypique est de retour en France cet automne. Quels sont les symptômes de cette maladie grave ? Où sont les premiers cas ? Comment l'éviter ? Les chevaux au pré sont exposés à la myopathie atypique, une maladie grave, causée par une toxine présente dans les graines d'érable. Morgane Kergoat Lundi 27 octobre, le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE) a recensé trois cas compatibles avec le diagnostic de la myopathie atypique, une maladie très sévère qui touche les chevaux séjournant au pré l'automne. Ces cas ont été signalés par des vétérinaires sentinelles dans le Calvados (14), le Finistère (29) ainsi qu'en Seine Maritime (76). La myopathie atypique est connue dans toute l'Europe et en particulier en Irlande où le RESPE a comptabilisé 22 cas le 24 octobre. Également appelée myoglobinurie atypique des chevaux au pré, il s'agit d'une maladie très grave, souvent fatale et pour laquelle il n'existe pas de traitement curatif. Néanmoins, le vétérinaire peut administrer un traitement de soutien. La myopathie atypique se caractérise par une dégénérescence sévère de groupes musculaires, tels que les muscles impliqués dans la posture, la respiration... ou encore le muscle cardiaque. Ce qui entraîne des problèmes locomoteurs, des difficultés respiratoires et des pathologies cardiaques. On retrouve certains signes cliniques communs chez la plupart des chevaux diagnostiqués. À commencer par une émission d'urine foncée, des muqueuses rouges, une faiblesse généralisée et un état déprimé, des raideurs, des tremblements et des sueurs. Le cheval a tendance à se coucher sur le flanc. Et sa fréquence cardiaque est augmentée : elle est supérieure à 45 battements par minute. Près de la moitié des chevaux présentent aussi des difficultés respiratoires. En revanche, l'animal a tendance à garder son appétit et une température rectale normale (entre 37° et 38°C). D'après l'université de Liège, spécialisée dans la myopathie atypique équine, la maladie est causée par une toxine, l'hypoglycine A, que l'on retrouve dans les fruits de certains arbres. C'est pourquoi elle ne touche que les chevaux vivant au pré en automne. La myopathie atypique n'est pas contagieuse, bien que plusieurs chevaux d'un même pâturage puissent être concernés : étant soumis au même environnement, les animaux ont tout simplement été exposés à la même toxine. L'hypoglycine A est parfois présente dans les fruits de plusieurs arbres du genre Acer, c'est-à-dire les érables. Et en particulier ceux de l'érable sycamore (Acer pseudoplatanus). Il s'agit de samares, des graines contenues dans une sorte d'ailette rappelant les ailes d'un hélicoptère quand le vent les fait tournoyer (voir ci-dessus). Prudence donc, si votre cheval vit dans un pré dont les arbres ressemblent à ceux-là : Sciences et avenir 29/10/2014
  12. Le plan d'action du gouvernement australien pour protéger la Grande barrière de corail n'est pas adapté, il est à courte vue et n'empêchera pas sa dégradation : l'avis a été formulé mardi 28 octobre 2014 par l'Académie des Sciences australienne. Les récifs coralliens sont en situation de crise écologique ou de stress partout dans le monde. Environ 10 % des récifs coralliens du monde sont récemment morts, et environ 60 % de ceux qui subsistent sont en danger à cause de l'homme. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA L'ébauche de plan, dévoilée pour consultation le mois dernier, doit répondre aux inquiétudes des Nations Unies concernant l'état de la Grande barrière, l'UNESCO ayant menacé de l'inclure dans la liste du patrimoine naturel mondial "en danger". Le plan du gouvernement australien ne sauvera pas la Grande barrière de corail. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a indiqué que le plan avait été conçu avec le souci de trouver le bon équilibre entre protection du corail et développement durable. Mais l'Académie des Sciences a jugé que le plan ignorait l'impact du changement climatique et ne résolvait pas les problèmes ayant trait à la qualité de l'eau, au développement côtier et à la pêche. Les coraux sont des animaux de la même famille que les anémones de mers ou les méduses.SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA "Le plan paraît aussi trop focalisé sur l'objectif de court terme de répondre aux inquiétudes de l'UNESCO, plutôt que sur le défi de long terme de restauration de la barrière", a-t-il ajouté. Les coraux sont doublement menacés par le réchauffement climatique: lorsque l’eau est trop chaude ils blanchissent et lorsqu’elle est trop acide leur squelette se dissout. Elapied/Marine life Selon le scientifique, bien que le plan ait entrepris de s'attaquer à l'écoulement des eaux agricoles, toute avancée sera probablement inutile face à l'ampleur sans précédent prise par le dragage destiné au développement de ports charbonniers et au projet de l'Etat de Queensland de doubler sa production agricole d'ici 2040. Ils vivent en colonie où chaque individu (polype) forme un exosquelette. SUPERSTOCK / SUPERSTOCK/SIPA La survie de la Grande barrière dépend de la réduction de la pollution provenant de l'écoulement des eaux et du dragage, de la limitation de la pêche et de la diminution des émissions de carbone issues des énergies fossiles, a souligné M. Hugues. Les coraux ont formé par accumulation de ces squelettes durs des récifs coralliens dont certains sont devenus les plus grandes structures complexes connues créées par les organismes vivants (les grandes barrières de corail). SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Toutefois, l'ébauche de plan du gouvernement fédéral prévoit une meilleure coordination entre les différentes autorités, une proposition saluée par les écologistes. De nombreux coraux vivent en symbiose avec des végétaux unicellulaires : les zooxanthelles dans les mers chaudes, ou d'autres espèces de phytoplancton dans les mers froides. Ils sont à l'origine des couleurs éclatantes des coraux. SUPERSTOCK / SUPERSTOCK/SIPA Il prévoit aussi l'interdiction pendant une décennie du dragage effectué pour la création ou l'extension de ports à proximité de la Grande barrière - sauf dans les zones de développement portuaire prioritaires. Les colonies de coraux ont la propriété de contribuer à fortement construire leur environnement et leur habitat. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA Sciences et avenir 29/10/2014
  13. "La mission souhaite que Sivens soit considéré comme un tournant dans la gestion de l’eau en Adour-Garonne, dernier projet d’une époque, première étape d’une évolution majeure". On ne peut pas être plus clair. Les deux ingénieurs généraux des Ponts Nicolas Forray et Pierre Rathouis aimeraient bien ne plus voir de projets aussi mal ficelés que celui du barrage projeté sur le cours du Tescou dans le Tarn. Leurs critiques portent sur deux points essentiels. Une photo prise le 26 octobre 2014 montre des traces de sang sur le chantier du barrage de Sivens, où le corps d'un homme de 21 ans a été découvert après une confrontation entre les opposants au barrage et la police. (PASCAL PAVANI/AFP) Le barrage de Sivens est un ouvrage dit "de substitution". Barrant la vallée du Tescou sur 315 mètres pour une hauteur de 12,5 mètres, cette retenue de 1,5 million de m3 est destinée à retenir les eaux de l’hiver et du printemps pour pouvoir assurer à la fois les besoins en irrigation et le soutien du débit de la rivière en été. Il n’est en aucun cas destiné à augmenter les possibilités d’irrigation. Pour les promoteurs du projet, ces besoins de substitution s’élèvent à 726.000 m3. Pour les auteurs du rapport, ce volume est surévalué de 35% et les besoins réels s’élèveraient à 448.000 m3. Cette erreur est due à une ignorance totale de l’évolution de l’agriculture sur le bassin versant. Les besoins ont en effet été calculés à partir des pratiques d’irrigation de la fin des années 1990. Or, notent les experts, la surface effectivement cultivée de ce bassin versant est passée de 31.000 hectares en 2000 à 28.700 en 2010. Le nombre d’exploitation a diminué de 29% (de 1038 à 738). Plus important, les surfaces irriguées ont diminué d’un tiers sur la même décennie, passant de 5700 à 3800 hectares. Les agriculteurs ont préféré passer à des cultures "sèches" comme le blé dur, le sorgho, le tournesol, d’autant plus que les aides européennes à l’irrigation ont cessé en 2009. Les maïs grains et fourrages gourmands en eau ont donc diminué de 2800 à 1670 ha. Pourtant, les promoteurs du barrage n’ont tenu aucun compte de ces paramètres. Cette surévaluation a mené à un certain aveuglement. Au vu de la baisse des besoins, des solutions alternatives au barrage comme les dérivations en retrait du cours de la rivière ou les pompages dans le Tarn n’ont pas été étudiées. Au passage, les rapporteurs dénoncent la pratique des retenues collinaires. En créant ces petites cuvettes artificielles, les agriculteurs retiennent 32% des eaux de ruissellement qui ne rejoignent donc pas la rivière, et contribuent à son assèchement. L’un des enseignements du rapport, c’est qu’on ne peut plus désormais s’affranchir d’une étude territoriale de l’utilisation des terres par l’agriculture afin de l’accorder à la disponibilité de la ressource en eau. Le projet de Sivens est issu d’un plan de gestion des étiages (PGE). Ce document doit promouvoir un meilleur usage des eaux prélevées et définit des débits minimaux d’eau dans la rivière. Or, ces documents sont élaborés par des agents de l’administration et des chambres d’agriculture ; ils ne sont pas soumis à consultation du public et sont validés par arrêté préfectoral. Autrement dit, ils ne sont donc jamais discutés par tous les usagers des rivières et ne concernent que les agriculteurs. En théorie, ces PGE sont revus tous les cinq ans. Celui du Tescou n’a jamais été réétudié. Les auteurs du rapport préconisent donc d’en finir avec ces procédures opaques pour adopter les Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). Lesquels sont de véritables parlements de l’eau regroupant associations, pêcheurs, défenseurs de l’environnement, professionnels du tourisme et agriculteurs. Une véritable concertation aurait peut-être évité un mort samedi dernier. Sciences et avenir 28/10/2014
  14. Courant marin chaud, le Gulf Stream influe fortement sur le climat européen, en adoucissant les températures de l'hiver. Son ralentissement, ou pire encore sa disparition, provoquerait des déséquilibres climatiques en Europe de l’Ouest. François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, nous donne les clés pour comprendre ce phénomène. Cliquez ICI pour voir la vidéo de l'interview. Le Gulf Stream est un courant marin qui prend sa source entre la Floride et les Bahamas, longe les côtes Est de l'Amérique du Nord, puis traverse l’Atlantique en direction des côtes européennes. Il fait partie d’un ensemble de courants liés à la rotation de la Terre et aux températures des eaux. C’est un courant chaud qui adoucit le climat hivernal des régions européennes. Le Gulf Stream et la circulation de l'Atlantique nord. Guérin Nicolas / domaine public Selon certains experts, il se peut que le réchauffement climatique fasse fondre le Groenland. Cette subite abondance d’eau douce en surface pourrait conduire à ralentir sinon stopper le Gulf Stream, ce qui aurait de nombreuses conséquences en Europe. Mais, même s'il s'arrêtait, le climat de l'Europe de l'Ouest resterait océanique, donc plus doux que celui de New York, par exemple. Kurzgesagt - In a Nutshell11/10/2013 Futura Sciences 24/10/2014
  15. Plusieurs causes peuvent expliquer la hausse du niveau des mers. La première est la fonte des glaciers et des calottes polaires continentales due à l’augmentation de la température. La seconde, la plus active, est l’effet stérique. Au cours de cette interview, François-Marie Bréon, chercheur au laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement, nous aide à mieux comprendre ces phénomènes. Cliquez ICI pour voir la vidéo de l'interview de François-Marie Bréon. Il y a deux causes à l'élévation du niveau des mers : - Le réchauffement, dû à la quantité de gaz à effet de serre présente dans l'atmosphère, conduit à la fonte des glaciers et des calottes polaires. C'est l'effet le plus évident. Si l’ensemble du Groenland et de l'Antarctique devait fondre, la montée du niveau des océans serait de plusieurs dizaines de mètres. Ils ont bien commencé à fondre mais le phénomène est très lent. - L'autre cause, et c'est la principale, est que la mer se réchauffe. Or, lorsque l’on chauffe de l'eau, elle augmente de volume. C’est l’effet stérique. Il peut paraître dérisoire, mais sur une masse très importante, comme celle des océans, le résultat est tangible. On estime aujourd’hui que la hausse du niveau des océans est d’environ 3 mm par an, ce qui conduirait à une élévation de 30 cm à la fin du siècle. Les régions les plus touchées seront évidemment les plus proches du niveau de la mer. Cependant, les zones potentiellement affectées ne sont pas seulement celles du littoral actuel et peuvent par endroits s'étendre sur des kilomètres à l'intérieur des terres, comme la région de la Somme en France ou les Pays-Bas. Cinaps TV 9/11/2009 Futura Sciences 23/10/2014
  16. "Ma crémation sera mon dernier acte militant", témoigne dans un souffle lent Jean, pour qui l'incinération est "moins polluante" que l'inhumation. D'ici 2018, les crématoriums seront plus écologiques, avant peut-être une ultime étape: devenir une source de chauffage. Le colombarium du cimetière du Père Lachaise (c) Afp La crémation "nous paraissait à mon épouse et moi plus propre et plus responsable pour la planète", explique Jean Couté, ému par le souvenir de son épouse dont les cendres ont été dispersées il y a près de 20 ans dans le Golfe du Morbihan, en Bretagne. A "88 ans et demi", cet ancien cadre bancaire, qui n'est pas croyant, n'en démord pas: "Il faut laisser la terre aux vivants" et ne pas la squatter une fois mort. "La planète est en danger", selon cet écologiste convaincu, citant pour preuves "la montée des eaux, les variations climatiques, les typhons et les ouragans". La crémation produit "beaucoup moins de déchets issus du corps humain" par rapport à l'inhumation, explique Jean Chabert, vice-président de la Fédération française de la crémation (FFC), fondée dans les années 1940 par des libres-penseurs et forte aujourd'hui de quelque 80.000 membres. Elle peut certes "générer des rejets polluants", mais "les inhumations émettent encore plus de gaz dangereux" et polluent "1,5 fois plus", assure-t-il à l'AFP. Les crématoriums sont toutefois énergivores et rejettent des fumées. "Monoxyde de carbone, acides, dioxine, oxydes d'azote, de soufre" sont libérés des cheminées dans l'atmosphère, énumère François Michaud Nérard, responsable des services funéraires à la mairie de Paris. Et si les fumées, "composées à 97% ou 98% d'eau", sont parfois noires, "ce n'est ni plus ni moins que la même chose que lorsqu'on relance une chaudière à la maison, au début de l'hiver", estime Philippe Martineau, directeur général du Choix funéraire, une entreprise de pompes funèbres, assurant qu'il n'y a "rien de dangereux pour la santé". Qu'importe, bientôt les riverains ne verront plus rien de ces émanations en vertu d'une réglementation entrant en vigueur en 2018 et qui impose des systèmes de filtration. Finis "les rejets de mercure" qui proviennent des "plombages dentaires", prévoit ainsi François Michaud Nérard. "Il fallait qu'on soit exemplaire", reconnaît le professionnel, conscient que "la crémation devait être réellement écologique". Avant l'écologie, c'est d'abord le souhait de "ne pas embarrasser la famille" (35%) avec l'entretien des tombes ou le paiement des concessions qui constitue pourtant la première motivation pour la crémation. Les "raisons écologiques" viennent seulement après (24%), selon une étude du Crédoc publiée en 2007. Des places de plus en plus rares dans les cimetières, l'éclatement des familles ou la baisse de l'influence religieuse poussent également les Français à faire ce choix. En 2013, plus de 30% des 540.000 obsèques se sont faites par crémation, alors qu'ils ne représentaient que 1% dans les années 1970. Pour répondre à ces demandes croissantes, les 167 crématoriums en service ou en construction dans l'Hexagone devront ainsi se doter d'ici 2018 d'un système de filtration, moyennant un coût de près d'un million d'euros. La mise aux normes des installations pourrait ensuite être suivie d'autres évolutions pour atteindre le paroxysme écologique: "le plus grand crématorium danois permet de chauffer deux écoles", raconte François Michaud Nérard, sourire en coin. Il rappelle que déjà celui du Père-Lachaise, à Paris, "récupère l'énergie pour chauffer les salles" du crématorium. Alors pourquoi ne pas aller plus loin ? "Il ne s'agit en aucun cas de chauffer les bâtiments avec mamie", prévient l'expert mais, "soit on jette" cette grande quantité d'énergie et "on abîme la planète", "soit on l'utilise pour quelque chose d'utile". Sciences et avenir 26/10/2014
  17. Le toit provisoire avait été placé en octobre 2011 pour contenir les particules radioactives. Il doit être enlevé pour laisser place à des équipements destinés au retrait de détritus. Tepco (Tokyo Electric Power), la compagnie gérante de la centrale accidentée Fukushima Daiichi, a annoncé avoir débuté mercredi 22 octobre 2014 les opérations en vue du retrait de la couverture du réacteur 1. L'opérateur précise avoir pris des précautions particulières pour minimiser les nouveaux rejets radioactifs. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi le 9 juillet 2014 (c) Afp Le réacteur numéro 1 est l'un des trois dont le cœur a fondu et dont le bâtiment a été soufflé par des explosions d'hydrogène. Il avait été recouvert en octobre 2011, mais ce toit provisoire doit être enlevé pour laisser place à des équipements destinés au retrait de détritus et à l'extraction ensuite des quelque 500 assemblages de combustible usé restés dans la piscine de désactivation. Le démontage de cette couverture est délicat : d'importantes quantités de substances radioactives risquent de s'échapper si des dispositions spéciales n'étaient pas prises. Tepco en a fait l'amère expérience avec le déblayage du dessus du réacteur 3 en août 2013 : les autorités s'étaient rendu compte après coup que les environs avaient été nouvellement pollués, notamment des récoltes de riz de la région de Soma. La première phase du démontage consiste donc à faire en sorte de limiter les rejets. Début novembre, deux panneaux seront retirés, mais le travail de démontage intégral ne sera entrepris qu'en mars 2015. Le retrait des débris, lui, n'aura lieu qu'en 2016. Tepco a ouvert une page internet spéciale d'information sur le suivi de cette procédure, comme la compagnie l'avait fait pour le travail d'extraction du combustible de la piscine du réacteur 4, une opération délicate entreprise il y a près d'un an et qui touche bientôt à sa fin, sans incident majeur pour le moment. Par ailleurs, un nouveau système de décontamination d'eau radioactive, présenté comme étant plus performant que le précédent (qui reste en service) est entré en fonctionnement ces derniers jours. Il devrait contribuer à améliorer substantiellement le traitement des centaines de milliers de tonnes de liquide radioactif qui ont envahi le site et sont en partie stockées dans des immenses réservoirs plus ou moins fiables. Toutes ces opérations ne sont que des préalables au démantèlement des six réacteurs de la centrale mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011, une tâche titanesque qui devrait prendre au bas-mot quelque 40 ans. Sciences et avenir 24/10/2014
  18. Les non-fumeurs sont ainsi exposés à des niveaux de particules fines 3 fois plus importants que ceux recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé. On sait déjà que le tabagisme passif est associé à une multitude de problèmes de santé, comme des maladies respiratoires et cardiovasculaires. ERIC FEFERBERG / AFP Dans une étude publiée dans le British Medical Journal, des scientifiques vont plus loin en formulant une conclusion très imagée : partager le domicile d'un fumeur est plus nocif pour ses poumons que vivre dans une ville très polluée comme Pékin ou New York. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont comparé la concentration de l'air en particules fines en suspension (PM 2,5) dans 110 foyers en Écosse. Parmi ces foyers, 93 étaient fumeurs (au moins un fumeur y résidait) et il était autorisé de fumer dans toutes les pièces. Verdict : dans les foyers fumeurs, la concentration en PM 2,5 était en moyenne de 31 microgrammes par mètre cube (abrégé μg/m3), contre seulement 3 μg/m3 chez les non-fumeurs. Dans les foyers fumeurs, les non-fumeurs sont exposés à des niveaux de particules fines 3 fois plus importants que ceux recommandés par l'Organisation Mondiale de la Santé, qui est de 10 μg/m3 pour les PM 2,5. Repère de taille des particules PM10 et PM2,5. Airparif Ainsi, sur une vie de 80 ans, une personne non fumeuse habitant avec un fumeur inhalera un total de 5,82 grammes de particules fines, contre seulement 0,76 gramme dans une maison sans tabac. Les particules en suspension (notées "PM" en anglais pour "Particulate matter") sont d’une manière générale les fines particules solides portées par l’eau ou solides et/ou liquides portées par l’air. On en distingue de deux sortes, suivant leur taille : les PM 2,5, mesurant 2,5 μm de diamètre, et les PM 10, de 10 μm de diamètre (voir schéma ci-dessus). Les particules fines pénètrent en profondeur dans les poumons, explique l'Association Nationale pour la Prévention et l'Amélioration de la Qualité de l'Air. Elles peuvent être à l’origine d’inflammations, et de l’aggravation de l’état de santé des personnes atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires. De plus, elles peuvent transporter des composés cancérigènes absorbés sur leur surface jusque dans les poumons. Les chercheurs conseillent donc simplement aux fumeurs de cesser leur consommation de tabac à l'intérieur de leur foyer. "La Cette diminution est bénéfique en particulier pour les enfants et les personnes les plus âgées qui passent plus de temps à leur domicileplupart des non-fumeurs inhaleront ainsi plus de 70 % de particules PM 2,5 en moins, concluent-ils.." Sciences et avenir 24/10/2014
  19. Chikungunya : la Guyane est en phase d'épidémie Alors qu'une épidémie de chikungunya sévit en Polynésie française, la Guyane vient de passer elle aussi en phase d'épidémie, avec 5.910 cas soit 2,4 % de la population. La Guyane est passée en "phase d'épidémie depuis la mi-octobre", selon le directeur de l'agence régionale de santé (ARS) dans ce département français d'Amérique du Sud. Le chikungunya est un virus transmis par le moustique, Aedes Aegypti. ERIKA SANTELICES / AFP "Nous sommes passés en phase 3 de la circulation du virus le 14 octobre, c'est-à-dire en phase d'épidémie pour l'ensemble des communes du littoral guyanais en ajoutant la commune de Roura (vers l'intérieur à 30 km de Cayenne)", a déclaré à l'AFP Christian Meurin, directeur de l'ARS. "L'élément nouveau depuis début octobre, c'est l'apparition de foyers dans l'ouest et une forte augmentation depuis du nombre de cas sur Saint-Laurent du Maroni", commune fluviale à la frontière du Suriname, a-t-il poursuivi. Selon le point épidémiologique publié vendredi 24 octobre par la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Institut de Veille sanitaire (InVS), "5.910 cas cliniquement évocateurs" ont d'ores et déjà été observés au 19 octobre en Guyane (soit 2,4 % d'une population de 250.000 habitants) dont "1.050 cas supplémentaires" entre le 6 et le 19 octobre. Selon le point épidémiologique publié vendredi 24 octobre par la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Institut de Veille sanitaire (InVS), "5.910 cas cliniquement évocateurs" ont d'ores et déjà été observés au 19 octobre en Guyane (soit 2,4 % d'une population de 250.000 habitants) dont "1.050 cas supplémentaires" entre le 6 et le 19 octobre. "Il y a une intensité accrue de l'épidémie avec une forte incidence dans l'Ouest", note M. Meurin avant d'ajouter "Cayenne et ses environs restent à un niveau élevé mais la progression des cas y est stabilisée". Sur "560 cas cliniquement évocateurs" observés durant la troisième semaine d'octobre, "300 concernent l'ouest guyanais" selon le bulletin de la Cire. "Les pulvérisations de malathion", un produit qui suscite la controverse en Guyane, devraient commencer "courant novembre" selon le directeur de l'ARS. "Un point presse sera organisé le 4 novembre pour expliquer ses modalités d'utilisation", a-t-il précisé. Contrairement aux Antilles, la Guyane ne déplore en l'état, pour le moment, "aucun décès lié au chikungunya" selon l'ARS. Les autorités sanitaires de Nouvelle-Calédonie redoutent une importation du virus du chikungunya de Polynésie française, frappée par une épidémie, et ont annoncé lundi une série de mesures préventives. "Il y a un vol direct chaque semaine entre Nouméa et Papeete. Nous devons surveiller cette épidémie de très près", a déclaré à la presse Bernard Deladrière, en charge de la santé au sein du gouvernement calédonien. "L'objet n'est pas d'inquiéter la population, mais de faire appel à son sens civique" en termes de prévention et de surveillance. Depuis le recensement des premiers cas de chikungunya en Polynésie française le 10 octobre, des caméras thermiques contrôlent la température de tous les passagers en provenance de ce territoire. Un document d'information et des répulsifs contre les moustiques leur sont en outre distribués. L'épidémie de la maladie s'étend rapidement en Polynésie française, avec 194 cas confirmés biologiquement et plus de 420 cas suspects. Pour le moment, aucun cas n'a été recensé en Nouvelle-Calédonie mais l'archipel a par le passé connu plusieurs débuts d'épidémie, qui ont pu être maîtrisés. Les autorités ont une nouvelle fois exhorté la population à lutter contre les gîtes larvaires des moustiques et à se protéger des leurs piqûres. ÉPIDÉMIE : L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit une épidémie comme "une maladie acquise par un nombre relativement élevé de personnes dans une région donnée durant un intervalle de temps relativement court". MALATHION : En août dernier, le gouvernement avait autorisé l'utilisation pour 6 mois de l'insecticide malathion dans la lutte contre le moustique vecteur du chikungunya, les moustiques étant devenus résistants à l'insecticide communément utilisé, la deltaméthrine. A l'annonce de cette autorisation, une pétition avait été lancée par des guyanais pour s'y opposer. Celle-ci a recueilli plus de 1.000 signatures. SYMPTÔMES : Le chikungunya est un virus transmis par le moustique, Aedes Aegypti. Il provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires, qui peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années. La maladie peut être mortelle chez les patients fragilisés. Sciences et avenir 27/10/2014
  20. Au grand désespoir des personnes allergiques, l'automne et l'hiver voient naître une recrudescence des acariens. Voici quelques éléments pour mieux les connaître et s'en débarrasser. Des colonies invisibles de plusieurs millions d’acariens se nichent avec prédilection dans la chambre à coucher, au niveau de la literie, notamment dans les matelas et les oreillers, mais aussi les couettes et édredons. Stallergenes 1. Ils sont omniprésents dans notre quotidien L’alimentation des acariens étant essentiellement constituée de squames ("peaux mortes", débris d’ongles, poils…), on les retrouve par conséquent où résident les humains : la maison, les espaces de travail et les transports en commun. Ils mesurent entre 0,1 et 0,6 mm : impossible donc de les repérer à l’œil nu ! Des colonies -invisibles donc- de plusieurs millions d’acariens se nichent avec prédilection dans la chambre à coucher, au niveau de la literie, notamment dans les matelas et les oreillers, mais aussi les couettes et édredons. Ils apprécient aussi les fauteuils, les coussins et les tapis. La preuve dans la vidéo ci-dessous, réalisée par le laboratoire pharmaceutique Stallergenes. Videos Stallergenes 8/10/2014 2. Présents toute l’année mais plus particulièrement à certaines saisons S’ils sont bien présents toute l’année dans nos habitats, les acariens sont plus nombreux à l’automne et en hiver, quand le temps est plus humide et que nous aérons moins nos lieux de vie. L’utilisation du chauffage et une ventilation réduite créent les conditions idéales pour leur prolifération. 3. Une femelle peut pondre de 20 à 80 œufs Les acariens ne vivent que 2 à 3 mois mais se reproduisent très rapidement dès que les conditions sont favorables : environnement humide (de 60 à 80 %) et température plutôt élevée et stable (26-32°C). De plus, 0,25 gramme de peaux mortes peut nourrir plusieurs millions d’acariens pendant trois mois. A noter que l’alimentation des acariens est essentiellement constituée de squames humaines et animales. 4. Un gramme de poussière peut contenir 2.000 acariens Et un matelas peut contenir jusqu’à 1,5 millions d’acarien. Impressionnant quand on sait que seul 2 milligrammes d’acariens par gramme de poussière peuvent suffire pour provoquer une réaction allergique et 10 milligrammes par gramme de poussière peuvent causer une crise d’asthme. 5. Responsables de plus de 50 % des allergies Les acariens sont la cause la plus fréquente d’allergies respiratoires avant les pollens de graminées. Il existe 50.000 espèces d’acariens recensées dans le monde et seules 8 d’entre elles sont incriminées dans les allergies. L’allergie aux acariens est plus précisément liée à des protéines présentes dans les déjections des acariens et les poussières de leurs cadavres. Ainsi, les acariens restent allergisants même après leur mort. Malheureusement, il est impossible de les éviter. 6. Jusqu’à 85 % des asthmatiques sont allergiques aux acariens Pour les enfants et les adultes asthmatiques, l’exposition chronique à des allergènes intérieurs, comme les acariens, génère non seulement des risques de symptômes respiratoires, mais aussi des troubles des fonctions pulmonaires. Une étude récente a montré que 57 % des personnes interrogées avaient les symptômes d’une allergie aux acariens, mais seulement 15 % d’entre elles étaient diagnostiquées. SYMPTÔMES : Les symptômes de l’allergie aux acariens sont : des éternuements répétitifs, le nez qui coule ou le nez bouché, les yeux ou la gorge qui piquent et une fatigue générale. Ces symptômes peuvent être confondus avec ceux de la grippe ou du rhume. 7. Des mesures d'évitement existent Des mesures d’évitement peuvent être mises en place pour limiter le contact de la personne allergique avec les acariens : - réduire l’humidité de la maison, - éviter de chauffer les chambres à coucher à plus de 18°C, - éliminer tapis et moquette, - aérer toutes les pièces d’habitation tous les jours pendant 30 minutes, - laver la literie (draps, taies, housses de couettes) à plus de 60° C, - passer régulièrement l’aspirateur avec un filtre haute efficacité pour les particules aériennes (HEPA 13 ou 14), - laver couettes, oreillers et couvertures une fois par an. Autre astuce à laquelle on ne pense pas souvent : mettre les peluches et doudous d'un enfant dans un sac, et les placer au congélateur 24h. Les acariens n’y survivront pas ! Des traitements symptomatiques existent pour aider les patients à mieux contrôler leurs symptômes allergiques, comme la désensibilisation, qui agit sur le système immunitaire en augmentant la tolérance aux allergènes responsables des symptômes. Ce traitement est majoritairement proposé par voie sublinguale mais peut également se faire par voie sous-cutanée. Sciences et avenir 22/10/2014
  21. Max Havelaar lance un label de commerce équitable (fairtrade) pour l'or. Avec ce projet, la fondation veut assurer des règles de sécurité et de respect de l'environnement, garantir aux mines un prix minimum et interdire le travail des enfants. fairtrade switzerland 23/10/2014 L'or "fairtrade" disponible actuellement en Suisse provient de la mine Sotrami au sud du Pérou, a précisé Max Havelaar dans un communiqué. Il s'agit de la première mine aurifère ayant obtenu le label "fairtrade". Le Pérou devrait aussi prochainement voir sa mine de Macdesa obtenir la même certification. Par ailleurs, d'autres projets pilotes sont menés en Afrique de l'Est. Si près de 70% de l'or mondial est raffiné en Suisse, plus de 100 millions de personnes dépendent des mines artisanales et à petite échelle. Des mineurs travaillant dans des galeries souterraines souvent dangereuses et peu sûres. L'activité minière artisanale et à petite échelle est très peu réglementée, a rappelé la fondation. De fait, nombre de travailleurs commercialisent leur production à prix modeste et vivent dans des conditions précaires. Max Havelaar considère donc nécessaire d'instaurer ce label permettant d'assurer de meilleures conditions de travail dans les mines, un accès équitable au marché, la transparence commerciale et la protection de l'environnement dans les pays exploitant le métal précieux. Les mines certifiées "fairtrade" obtiennent, en plus du prix minimum garanti, une prime de 2000 dollars par kilogramme d'or. Les revenus supplémentaires sont investis, notamment dans l'aménagement d'installations médicales ainsi que dans les écoles. Selon Max Havelaar, les premières collections de bijoux en or issu du commerce équitable sont en vente notamment chez Coop et sa filiale Christ. Romandie 23/10/2014
  22. En absorbant le CO2, les plantes limitent sa quantité dans l’atmosphère. Cet effet bénéfique pour le changement climatique est bien connu mais il aurait été sous-estimé jusqu'à présent dans les modélisations du cycle du carbone au niveau mondial, selon une nouvelle étude. Les plantes absorbent le CO2 et l'utilisent pour leur croissance. À l'échelle de la planète, la fixation du carbone qui en résulte serait plus élevée que prévu. Willow, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Que les plantes vertes, en absorbant le dioxyde de carbone (CO2), ce gaz à effet de serre, affectent la composition de l'atmosphère, voilà qui n'est pas une information nouvelle. Mais mesurer précisément leur impact n'est pas facile et impose de bien comprendre comment le carbone est absorbé puis retenu. Ce gaz entre dans les plantes grâce aux stomates présents au niveau des feuilles. Puis le gaz peut rejoindre progressivement les chloroplastes, les organites cellulaires qui réalisent la photosynthèse. Ce trajet du CO2 est appelé « diffusion dans le mésophylle », le mésophylle étant le parenchyme chlorophyllien constituant la partie interne de la feuille. Lorsque la plante meurt, ce carbone peut se retrouver dans le sol. Cette contribution des plantes à la fixation du CO2 atmosphérique a fait l’objet d’une nouvelle étude parue dans les Pnas. Dans cet article, les scientifiques ont analysé la lente diffusion du CO2 dans les feuilles, avec une attention particulière au mésophylle et aux autres tissus internes. Ils en ont conclu que les quantités de gaz absorbées au niveau mondial seraient supérieures aux estimations faites jusqu’à présent. Ils estiment qu’entre 1901 et 2010 la quantité de carbone absorbée serait de 1.057 milliards de tonnes et non 915 milliards de tonnes, soit 16 % de plus que prévu. Or, sur cette période, les modèles globaux auraient surestimé la quantité de carbone atmosphérique d’environ 17 %. L’absorption réalisée par les plantes expliquerait donc cette différence. A-t-on surestimé le taux de CO2 atmosphérique ? Lars Plougmann, flickr, cc by sa 2.0 Pour l’un des auteurs de l’article, Lianhong Gu du Oak Ridge National Laboratory aux États-Unis, « il y a un décalage de temps entre les scientifiques qui étudient des processus fondamentaux et ceux qui modélisent ces processus sur un modèle à grande échelle. Cela prend du temps pour que les deux groupes se comprennent les uns les autres ». D'après cet article, on aurait donc surestimé la quantité du CO2 disponible dans l'atmosphère et sous-estimé l’absorption par les plantes à cause d’une mauvaise prise en compte de la diffusion du CO2 dans les feuilles. La courbe de concentration du CO2 atmosphérique a commencé à augmenter rapidement à partir de 1950. Le CO2 étant un gaz à effet de serre, l’estimation des quantités réellement présentes dans l’atmosphère est importante pour prévoir le climat futur. Or, si ce travail permet de mieux préciser le modèle du cycle du carbone au niveau terrestre, d’après d’autres scientifiques, il n’aurait pas d’impact sur les prévisions de réchauffement climatique. Par conséquent, la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre ne doit pas être remise en cause. Ainsi, la réduction de la consommation des transports ou la recherche de sources d'énergies alternatives au charbon ou au pétrole restent d'actualité. Futura Sciences 21/10/2014
  23. L'évolution du climat et des températures est-elle prévisible ? Comment l’Homme peut-il quantifier son impact sur l’environnement ? Ce sont des questions importantes auxquelles François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), tente de répondre dans cette vidéo. La météorologie est l'étude de l'évolution de la température, des précipitations et du vent. En météorologie, on s'intéresse à ces paramètres sur une courte échelle de temps. En climatologie, on s'intéresse aux mêmes paramètres mais sur de plus grandes échelles de temps. En étudiant sur le long terme ces phénomènes, la climatologie permet de comprendre l'évolution du climat et donc en partie de le prédire. Ambassade de France au Canada 7/10/2014 Futura Sciences 22/10/2014
  24. Seuls six bêtes de cette espèce sont encore vivantes. Et le dernier mâle en âge de se reproduire est mort dans une réserve kenyane. Décimé par les braconniers pour leur corne en ivoire, le rhinocéros blanc du Nord semble désormais condamné à l'extinction. Seules six bêtes de cette espèce, originaire d'Afrique centrale et de l'Est, sont encore vivantes après la mort, vendredi 17 octobre, d'un mâle dans la réserve d'Ol Pejeta, au Kenya. Il ne reste désormais plus que six rhinocéros blancs du Nord vivants sur la planète. (TUI DE ROY / MINDEN PICTURES / AFP) "Il n'a pas été victime de braconnage et la cause de sa mort doit encore être établie", précise la réserve dans un communiqué (en anglais). "Désormais, l'espèce est au bord de l'extinction complète, un triste témoignage de la cupidité de la race humaine." L'animal, appelé Suni, était "vraisemblablement" l'ultime représentant masculin de son espèce "capable de reproduction biologique", déplore le zoo de Dvur Kralove (République Tchèque), où le rhinocéros est né en 1980. "On peut toujours croire aux miracles mais tout porte à croire que la reproduction par voie naturelle n'est plus réelle", selon un porte-parole de l'établissement, le seul qui ait réussi la reproduction en captivité de cette sous-espèce. En 2009, Suni avait été transféré au Kenya avec un autre mâle et deux femelles, dans l'espoir de favoriser leur reproduction biologique, dans le cadre du projet baptisé "L'ultime chance de survie". Les quatre animaux bénéficiaient d'un traitement de choix, raconte Le Figaro : un enclos de presque 300 hectares, de la nourriture à foison et une surveillance armée 24 heures/24 pour décourager les braconniers. Désormais, seuls trois représentants de l'espèce sont encore en âge de se reproduire, rapporte Le Figaro, mais toutes les tentatives, y compris la procréation assistée, ont échoué jusqu'à présent. Les responsables du programme de survie ont finalement présenté aux deux femelles du Nord un mâle du Sud, précise le quotidien. "On évite généralement d'hybrider les sous-espèces, pour préserver les caractères de chacun, explique Antoine Leclerc, du zoo de Beauval (Loir-et-Cher), au journal. Mais là, il s'agit un peu d'une opération de la dernière chance." Francetv info 21/10/2014
  25. Une amitié hors du commun. Dusja, un chat domestique comme les autres, a réussi à devenir l’une des attractions phares du zoo de Saint-Pétersbourg. Le chat de gouttière aurait réussi à rentrer dans l’enclos de Linda, un lynx, et, plutôt que de le chasser, ce dernier l’aurait immédiatement accepté, raconte le site Love Meow. Le chat serait alors revenu tous les jours. ignoramusky 7/6/2014 Dusja aurait pénétré dans l’enclos la première fois pour trouver de la nourriture, selon les habitants de la ville, qui pensent que le chat considère le lynx comme sa mère, souligne le site Life with cats. Le zoo aurait alors adopté Dusja, qui s’est définitivement installé dans l’enclos du lynx depuis au moins sept ans. Le zoo a d’ailleurs partagé des photos adorables de cette amitié peu ordinaire entre les deux félins, et une vidéo les montre en pleine toilette mutuelle, se câlinant, faisant la sieste et jouant ensemble. Capture d'écran d'une vidéo montrant l'amitié entre un chat et lynx au zoo de St Petersbourg. - 20 Minutes 20 Minutes 20/6/2014
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