birdy1972
Membres-
Compteur de contenus
324 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Forums
Blogs
Boutique
Calendrier
Téléchargements
Galerie
Articles animaux
Sites
Annuaire animalier
Petites annonces
Tout ce qui a été posté par birdy1972
-
Des chercheurs états-uniens ont modifié génétiquement des peupliers afin de faciliter la production de papier. Leur objectif était de trouver un moyen de rompre plus facilement la lignine présente dans les arbres, en utilisant moins de produits chimiques et d’énergie et en produisant moins de déchets. Le peuplier est particulièrement intéressant pour l’industrie, car les arbres grandissent rapidement et produisent donc de grandes quantités de lignine. Pudding4brains, Wikimedia Commons, DP La lignine est un polymère aromatique qui sert à renforcer les parois cellulaires des plantes. Essentielle à leur croissance et à leur développement, elle représente 20 à 25 % de l’arbre. Mais c’est aussi un obstacle pour la fabrication industrielle de papier et de biocarburant. Actuellement, ces industries éliminent la lignine grâce à des produits chimiques, en utilisant de l’énergie et en produisant des déchets. Dans un article paru dans la revue Science, les chercheurs expliquent comment ils ont utilisé le génie génétique pour modifier la lignine afin de favoriser son élimination sans affecter la structure de l’arbre. Pour Shawn Mansfield, professeur à l’université de la Colombie-Britannique, un des auteurs de ces travaux, c'est un moyen de trouver des alternatives au pétrole. « Nous sommes une société dépendante du pétrole. Nous dépendons de la même ressource pour tout, des smartphones à l’essence. Nous avons un besoin de diversification et nous devons éliminer la pression qui pèse sur les combustibles fossiles. Les arbres et les plantes ont un potentiel énorme pour apporter du carbone à notre société. » La lignine est un polymère à la structure complexe notamment employé dans l’industrie papetière. Karol Głąb, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Comme la lignine contient des liaisons difficiles à dégrader, les chercheurs ont utilisé le génie génétique pour introduire des liaisons ester plus faciles à rompre. Grâce à cette nouvelle technique, la lignine serait récupérée plus efficacement et pourrait être utilisée pour d’autres applications : adhésifs, fibres de carbone, additifs de peinture, etc… Ces travaux ont été effectués chez des peupliers hybrides Populus alba x grandidenta. Les chercheurs ont voulu introduire des liaisons plus faciles à dégrader dans le squelette de la lignine. Pour cela, ils devaient augmenter le pool de monomères de conjugués de férulates de monolignols qui servent à fabriquer la lignine. Ils ont donc isolé le gène d’une transférase capable de former ces conjugués : ce gène codant pour une féruloylcoenzyme A monolignol transférase (FMT) a été trouvé chez l’angélique de Chine, Angelica sinensis. Les enzymes FMT ont été marquées avec une protéine fluorescente jaune afin d’observer l’expression de la protéine dans les peupliers transgéniques. Devant le gène de la FMT, les chercheurs ont placé un promoteur universel 35S et le promoteur CesA8 spécifique du xylème. Le xylème est le tissu dans lequel se forme la lignine. Puis ils ont introduit ce gène chez le peuplier et réussi à exprimer le gène dans des arbres qui ont grandi en serre. De telles modifications génétiques sur des arbres posent question, car il faudrait s’assurer que les gènes introduits ne se répandent pas dans les forêts et éviter les pollinisations croisées. Des solutions existent, comme rendre stériles les plantes génétiquement modifiées ou couper les arbres avant qu'ils atteignent leur maturité sexuelle. F - S 11apr2014
-
Près d’un quart des espèces de bourdons d’Europe sont menacées d’extinction. Révélé par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) le 2 avril, le constat est inquiétant pour ces pollinisateurs qui jouent un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité végétale et la sécurité alimentaire. By Ina Société 23/7/2012 Les 68 espèces de bourdons d'Europe ont fait l’objet d’une étude dont le résultat inquiète les experts : 24% d’entre elles sont menacées d’extinction. Or, tout comme les abeilles, les bourdons sont indispensables à la reproduction des végétaux et à la production agricole. Chaque année, leur pollinisation apporte à l’agriculture européenne plus de 22 milliards d’euros. "Une proportion si élevée de bourdons menacés peut avoir des conséquences graves pour notre production alimentaire", avertit Ana Nieto, spécialiste de la biodiversité européenne à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et coordinatrice de l’étude. By McGill University 20/6/2013 L’[url=http://www.uicn.fr/liste-rouge-bourdons-europeens.html?var_recherche=bourdons d%27europe]UICN[/url] liste plusieurs facteurs pouvant expliquer le déclin des bourdons d’Europe. - Pour le Bombus Hyperboreus, c’est le réchauffement climatique qui pose problème. Ce bourdon, classé vulnérable par l’UICN, ne vit que dans la toundra scandinave et l’extrême nord de la Russie. La hausse des températures risque ainsi d’altérer la qualité et l’étendue de son habitat et à terme, entraîner le déclin de sa population. By KlausBauerOne 8dec2013 - L’espèce Bombus Collumanus, en danger critique, est victime de la modification de l’utilisation des sols et des pratiques agricoles. L’emblavure de trèfle, la plante fourragère qu’il butine principalement, a disparu. Résultat : la population a décliné de 80% ces dix dernières années. - Dans les steppes ukrainiennes et russes, le Bombus Fragrans, le plus grand bourdon d’Europe (vidéo ci-dessus) est menacé par l’intensification de l’agriculture qui détruit son habitat naturel. By Josef Davies-Coates 1mar2011 Les scientifiques assurent que la pollution par les déchets agricoles et l’urbanisation croissante sont également à l’origine du déclin des bourdons d’Europe. L’Union européenne a déjà mis en place des mesures de protection des pollinisateurs. Elle a ainsi interdit l’utilisation de certains pesticides jugés dangereux pour la survie des abeilles. Mais pour les experts de l’UICN, l’UE peut toujours mieux faire : "Il est clair qu’il faut intensifier les efforts à travers, entre autres, une meilleure intégration de l’environnement dans les autres politiques, mais aussi en sensibilisant aux avantages apportés par les pollinisateurs", reconnaît le Commissaire européen à l’environnement, Janez Potoċnik. (Photo : bourdon couvert de pollen - KoS / domaine public) L’UICN propose également d’autres moyens d’action : mettre en place des bordures autour des terres agricoles riches en fleurs et espèces sauvages et préserver les prairies, par exemple. L’Union rappelle que des telles mesures sont indispensables si l’Union Européenne veut atteindre l’objectif 2020 d’arrêt de perte de biodiversité et de la dégradation des écosystèmes. Maxisciences 6apr2014
-
Eruption volcanique : Une nouvelle île a émergé au large du Japon
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les volcans, actualités volcaniques
L’île de Niijima, née en novembre 2013 au large de Tokyo, continue de croître et englobe pratiquement sa voisine Nishino-Shima. Une image réalisée par le satellite Landast 8 de la NASA témoigne de cet impressionnant phénomène. En novembre 2013, un volcan sous-marin situé dans l'océan Pacifique occidental, a expulsé suffisamment de matière pour s'élever au-dessus de la surface de l’eau. Le phénomène a ainsi donné naissance à une nouvelle île volcanique baptisée quelques semaines plus tard, Niijima. Dans les premiers temps, les scientifiques ignoraient si l'îlot allait se maintenir ou disparaitre comme il était arrivé. By How To Do It Better 19dec2013 Aujourd'hui, il semblerait bien qu'il soit en passe de s'installer durablement. Lors de son apparition, l’île de Niijima était située à seulement 500 mètres de l’île de Nishino-Shima, sa plus proche voisine volcanique dont la dernière éruption remonte à 1974. Désormais, ces deux îles ne font plus qu’une. Elles ont commencé à se coller en décembre dernier et se sont fondues de plus en plus l'une dans l'autre. Grâce à la forte activité du volcan de Niijima, cette association est toujours en expansion. Une nouvelle image capturée par le satellite Landast 8 de la NASA présente au jour du 30 mars, la situation de Niijima qui désormais, englobe pratiquement. Selon les estimations du NASA's Earth Observatory, l’ensemble des deux territoires mesure actuellement près d’un kilomètre de long. Le diamètre de Niijima est désormais plus grand que celui de sa voisine. Pour rendre compte d’une telle expansion, les chercheurs ont mis en évidence sur la photo la surface initiale de l’île à l’aide d’un tracé blanc. L’ensemble des deux îles a également triplé en hauteur et culmine désormais à 60 mètres. By GeoBeats News 8apr2014 Les coulées de lave particulièrement importantes proviennent du sud du territoire et sont accompagnées de panaches de cendres et de flux de minuscules particules. Un phénomène dû à l'activité volcanique, d'après les chercheurs. "Vu la très intense activité volcanique, on peut penser que l'arrivée de magma en provenance des profondeurs augmente", avait expliqué en décembre dernier un spécialiste d'un institut de recherche volcanique japonais. L’île de Niijima se situe à environ à environ 1.000 kilomètres au sud de Tokyo. Elle fait partie de l'archipel japonais d'Ogasawara. Sa naissance est la cinquième de ce genre depuis la fin de la guerre du Pacifique. La zone est en effet caractérisée par une forte activité sismique. Maxisciences 7/4/2014 -
Le flair de Gizmo, un berger allemand de 3 ans spécialisé dans la recherche des personnes, a permis de retrouver deux personnes portées disparues hier et aujourd'hui. Gizmo et son maître Samuel Nohra/Ouest-France Entre le 1er et le 2 avril, la gendarmerie est alertée successivement des disparitions de deux personnes (sans aucun lien entre elles). Gizmo et son maître, le gendarme de la brigade cynophile Cyril Leviel, sont appelés à la rescousse. Un homme atteint de la maladie d'Alzheimer est porté disparu au Theil-De-Bretagne depuis la veille au soir. Les premières recherches ne permettent pas de le retrouver. Ce matin à 8 h 45 et après 400 m de pistage le chien gendarme Guizmo retrouve la personne vivante allongée dans un bois à proximité d'un fourré. Un homme qui souhaite mettre fin à ses jours disparaît sur la commune de Messac. Les recherches et un nouvel élément permettent au chien et à son maître de retrouver la personne dans un champ à proximité de la Vilaine sur la commune de Guipry. La personne est vivante, elle est immédiatement prise en charge par les pompiers. Ouest-France.fr 10/1/2014 Ouest France 2/4/2014
-
Face à un obstacle ou à un élément dégageant une odeur nauséabonde comme une banane moisie, la mouche du vinaigre ou drosophile n'hésite pas : elle fait marche arrière en marchant à reculons. Des chercheurs de l'Institut de recherche en pathologie musculaire ont réussi à repérer le circuit nerveux impliqué dans ce mouvement, ils publient leurs résultats dans la Revue Science. Cette découverte pourrait aider à mieux comprendre la manière dont d’autres animaux choisissent de reculer ou d’avancer. Une drosophile. /Crédits : Tomas Rak:Solent News:SIPA La capacité à mettre un pied derrière l’autre n’est pas limitée à l’homme. Les animaux peuvent aussi marcher à reculons mais ce mouvement apparemment instinctif est encore mal compris et plus compliqué qu'il n'y paraît. En effet, la marche à reculons n'est pas juste l'inverse du déplacement vers l'avant car les muscles de hanche, notamment, bougent différemment. Pour mieux comprendre cette capacité, Salid Bidaye et ses collègues ont commencé par créer environ 3 500 lignées de mouches ayant chacune un profil d’expression du système nerveux différent, pour identifier la combinaison de neurones qui, une fois activée, pouvait changer la direction de la marche de la mouche. Parmi ces lignées, ils en ont trouvé une baptisée « moonwalker » dont la marche à reculons était la plus marquée. Ils ont placé ces mouches dans une enceinte spéciale et réduit au silence les neurones activés chez elles. Cela a eu pour résultat de les empêcher de marcher à reculons, même lorsque la situation l’exigeait, par exemple dans une impasse. Parmi les sept neurones uniquement activés chez cette mouche, l’activation de deux seulement, l’un dans le cerveau et l’autre dans l’abdomen de l’animal, suffisait à la faire reculer. En utilisant des outils génétiques précis pour déterminer ce que faisait chacun des neurones, ils ont découvert que l’activation du neurone dans le cerveau suffisait à induire le mouvement de recul, contrairement à l’autre neurone. Ils ont découvert que ce dernier contribue surtout au processus en inhibant le mouvement vers l’avant. Ces résultats offrent un premier éclairage sur la manière dont les mouches, et peut-être d’autres animaux, contrôlent la direction de leur marche. S et A 4mar2014
-
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques de terminer la partie de son cinquième rapport d'évaluation (AR5), qui porte sur les impacts du changement climatique sur les écosystèmes et les systèmes sociaux ainsi que des possibilités d'adaptation - et les récifs coralliens ont une place centrale dans le document. Les nouvelles ne sont pas joyeuses. Non seulement les récifs sont un "système unique et menacé", il semble qu'il y ait également un sérieux doute sur leur capacité à s'adapter à un monde avec des niveaux de CO2 dans l'atmosphère qui vont croissant (rapport corail RE5). Un plongeur explore des coraux et anémones près de Raja Ampat Papouasie occidentale. Crédit image: Jeff Yonover. Les perspectives sont-elles vraiment sombres pour les récifs corraliens ? Non, dit Mark Spalding , scientifique marin principal à The Nature Conservancy... Si les décideurs et les citoyens agissent tant qu'il est encore temps. Il lui a été demandé de remettre la synthèse scientifique du RE5 dans son contexte et de parler des efforts actuels portés sur la conservation des récifs et la prospective des efforts de conservation et cartographier les richesses de l'océan pour donner des informations évaluatives des récifs aux mains des décideurs. Q: Pourquoi un rapport d'évaluation de 5EI et un autre sur les coraux et leur vulnérabilité aux effets du changement climatique ? Mark Spalding : Ce rapport n'est pas la première fois que le GIEC a distingué les récifs coralliens de l'attention, et d'innombrables autres scientifiques ont exprimé des vues similaires au cours des années. Les nouvelles questions soulevées dans le RE5 viennent pas d'une science nouvelle majeure dans les coraux, mais plutôt d'une préoccupation croissante au sujet de la trajectoire vers le chaos climatique et l'échec de la société humaine à faire quelque chose de significatif pour modifier ces trajectoires. Ce n'est pas la première fois que le GIEC attire l'attention sur les récifs coralliens. D'innombrables autres scientifiques ont également exprimé des vues similaires aux cours de ces dernières années. Les nouvelles questions soulevées dans le RE5, ne viennent pas d'une nouvelle science majeure dans les coraux, mais plutôt d'une préoccupation croissante sur la trajectoire vers un chaos climatique et l'échec de la société humaine à faire quelque chose de significatif pour modifier cette trajectoire. Photo: Kémit Amon-Lewis / TNC Q :. LE RE5 appelle les récifs coralliens "l'écosystème marin le plus vulnérable" sur la Terre ", avec peu de possibilités d'adaptation" avec des températures de l'océan en hausse, associées avec un taux d'acidification des océans de plus en plus élevé en raison du changement climatique. Pourquoi n'y-a-t-il pas d'efforts pour découvrir comment les coraux pourraient lutter contre le blanchiment, ou s'adapter par exemple ? Mark Spalding : Deux raisons justifient la déclaration RE5. Tout d'abord, les coraux tropicaux sont des organismes simples qui se sont adaptés à des températures remarquablement stables dans les eaux peu profondes des tropiques. Et il semble qu'ils sont remarquablement mal adaptés même à de très légères hausses des température supérieures à leur moyenne maximum locales. Nous avons vu que les effets de températures plus élevées se traduisent par le " blanchiment du corail " à travers le monde. Deuxièmement, comme beaucoup d'autres organismes, les coraux ont également développé une méthode pour construire un squelette de carbonate de calcium, qui exige que les minéraux soient présents et accessibles dans l'océan. Mais comme les eaux de l'océan s'acidifient en raison de la hausse des températures, ces minéraux sont de plus en plus dissous et inaccessibles. Résultat : des taux de croissance réduits et moins de résistance pour les récifs coralliens. Cela dit, vous avez raison : les coraux sont plus résistants que nous l'avions d'abord pensé après le premier événement mondial de blanchiment de masse en 1998. A cette époque, de nombreux scientifiques avaient été choqués de voir la rapidité avec laquelle de nombreux récifs avaient été touchés à l'échelle mondiale. Depuis lors, des milliers de scientifiques ont étudié de près ce problème et observé les réactions des coraux dans des expériences en laboratoire et sur le terrain. Les connaissances retirées de ces études ont démenti les prédictions les plus pessimistes sur le manque d'adaptabilité de coraux, même si leur capacité d'adaptation est limitée. En outre, certaines espèces semblent être mieux adaptées, tant pour le réchauffement et l'acidification, que d'autres. Q : Le RE5 n'est pas beaucoup plus optimiste quant à l'état actuel des récifs - il dit "les systèmes uniques de la région arctique et les récifs coralliens des eaux chaudes subissent des changements rapides en réponse au réchauffement observé dans des moyens qui sont potentiellement irréversibles. "Est-ce que cette déclaration ne signifie pas que nous sommes déjà à un niveau du changement climatique qui cause des dommages permanents aux récifs coralliens ? Mark Spalding : Oui et non. Les récifs coralliens sont des écosystèmes complexes, et ne fonctionnent comme un simple interrupteur marche-arrêt. Les changements seront mineurs et réversibles pour commencer, et nous avons vu cela un peu partout. Des lieux ont subi des mortalités massives, mais beaucoup ont récupéré. Vient ensuite les changements dans l'équilibre - les coraux les plus affaiblis se raréfient dans le système, et nous avons déjà vu cela aussi. En dépit de cette perspective, les récifs sont toujours là et fonctionnent assez bien, comme toujours. Ces récifs qui ont "changé" continueront d'offrir un grand nombre des mêmes services en termes de protection du littoral, de la pêche et de la valeur du tourisme comme les récifs d'origine. Je soupçonne que les coraux connaîtront davantage de ces changements de fond et à long terme, même si nous agissons maintenant pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre. «Des points de basculement» plus catastrophiques surviendront mais, même alors, ils ne seront pas simultanés partout. Il y a des preuves que nous serons en mesure de gérer les récifs et accroître leur résilience. C'est l'augmentation de la fréquence des événements de retour (en réponse à), par exemple, si le blanchiment de masse devenait un événement annuel ou même bisannuel, qui pourrait paralyser la récupération des récifs de corail, leur croissance et leur reproduction. Q : Les récifs coralliens ne sont pas seulement jolis !Plus de 500 millions de personnes dépendent des écosystèmes des récifs coralliens pour la nourriture et d'autres ressources (selon le RE5). Mais le rapport dit aussi que nous avons un "relativement une faible compréhension des implications" du déclin des récifs coralliens pour les moyens de subsistance de ces personnes. Ce que nous attendons de la science c'est qu'elle nous aide à mieux comprendre ce qui va arriver à ces centaines de millions de personnes et la façon de construire une résilience socio-économique et une meilleure adaptation ? Mark Spalding : Les chiffres sont importants. Ils sont spectaculaires et précis dans la mesure où ils sont, mais ces chiffres sont de peu d'utilité pour conduire notre préoccupation et notre action de gestion. Ce que nous devons comprendre de toute urgence est la valeur et les flux de valeur des récifs - et les forces qui animent l'évolution de ces flux de valeur - de façon suffisamment détaillée, afin que nous puissions montrer exactement la valeur de chaque récif (ou d'un récif donné) en termes d'emplois, de sécurité alimentaire, la sécurité ou en espèces sonnantes et trébuchantes. Quand nous savons que ces chiffres, et le réseau complexe des facteurs qui les caractérisent, alors nous pouvons commencer à modéliser et prédire les impacts des menaces, y compris le changement climatique, mais aussi les avantages potentiels des différentes approches de gestion. C'est cette idée de cartographier avec précision la richesse des océans qui va vraiment commencer à influencer la politique et l'action. Q: Alors, quelle est la meilleure façon de réduire le stress sur les coraux à ce stade, étant donné les scénarios les dépeints par l'AR5 ? Faut-il attaquer les facteurs de stress non climatiques comme la pollution et les pratiques de surpêche destructrice? Les scénarios d'atténuation vont devoir être incroyablement rigoureux (c'est-à-dire, la réalisation de la concentration de CO2 de 430-480ppm en 2100) pour maintenir les récifs coralliens en bonne santé, selon le rapport. Mark Spalding : Beaucoup de récifs ont diminué de façon spectaculaire au cours des dernières décennies en raison de la multitude de pressions locales que les gens ont exercé, à partir de la surpêche et de la pollution. Pour la plupart, ces pressions restent - et les récifs continuent de diminuer, même sans changement climatique. Donc, faire le tour de ces pressions est essentiel, parce que même à court terme le corail aura des réponses massives ou faibles selon les investissement en terme de meilleure gestion. s Mais plus important encore, il y a tout un ensemble de preuves que des récifs bien gérés peuvent être plus résistants et peuvent récupérer plus rapidement d'effets tels que le blanchisment des coraux. J'espère que si nous pouvons mettre une bonne gestion en place, les 3-4 prochaines années verront des changements positifs plutôt que des pertes plus importantes pour la plupart des récifs coralliens de la planète. Les efforts tels que la résilience des réseaux de récifs et la formation pour les gestionnaires des ressources en matière de conservation ouvrent la voie dans ce sens. En parallèle, nous devons commencer à avoir des idées plus aventureuses. Certains scientifiques ont parlé de "colonisation assistée» pour adapter des colonies de coraux à la chaleur dans les milieux où ils sont (ou seront) en déclin. D'autres, comme à The Nature Conservancy ont commencé à faire se développer hors de leurs systèmes un grand nombre de colonies de coraux dans des pépinières pour les transplanter en retour dans les récifs dégradés. Ce travail implique déjà un certain niveau de sélection des souches plus robustes. Il reste cependant très expérimental et peut ne pas fonctionner, mais il faut être inventif. Q: En tant que scientifique, que voulez-vous les décideurs retiennent du rapport sur les récifs coralliens dans le RE5 ? Qu'en est-il des citoyens? Mark Spalding : Nous devons nous assurer que cela se transforme en un sentiment d'urgence, pas un sentiment de désespoir. Il a été question de savoir si ce rapport était trop sombre, mais les auteurs ont très clairement estimé que c'était un «risque». Cela signifie qu'il faut décrire toutes les probabilités et les possibilités. Il est également facile d'avoir l'impression que nous sommes tout simplement en train de gagner du temps. Mais ce n'est pas seulement à propos de gagner du temps. La conservation des récifs coralliens c'est aussi soutenir les millions et les millions de personnes et les communautés qui dépendent maintenant des récifs pour leur subsistance. Nous ne pouvons pas abandonner les récifs coralliens à cause des services essentiels qu'ils fournissent aux personnes à chaque instant de chaque jour de l'année. Les récifs coralliens ne sont les seuls à subir les menaces auxquelles ils sont soumis. Avec les écosystèmes polaires, ils semblent juste montrer qu'ils sont en avance sur les autres écosystèmes par rapport aux effets importants du changement climatique. D'autres écosystèmes, y compris les systèmes agricoles humains, suivront. Le message pour les décideurs est vraiment d'arrêter de parler et de cesser de retarder l'action - et d'agir maintenant ! Agir localement pour les récifs, c'est protéger les populations qui en dépendent pour aussi longtemps que possible. Mais agir aussi globalement parce que les effets du changement climatique, c'est quelque chose de plus, beaucoup, beaucoup plus qu'un problème de barrière de corail. Et le message pour le public est le même, mais seulement peut-être doit-il se rappeler que les décideurs politiques sont au service du public. L'opinion publique, dans une démocratie ou non, doit avoir une puissante influence sur les gouvernements. The Nature Conservancy 31mar2014
-
L'extinction de masse du Permien est-elle due à des micro-organismes ?
birdy1972 a posté un sujet dans Espèces disparues
Il y a 252 millions d'années, 90 % des espèces vivantes de la Terre disparaissait en 60.000 ans. Si différentes causes ont été avancées pour expliquer cette crise biologique, des scientifiques du MIT pensent avoir retracé le terrible scénario à l’origine de cette extinction de masse. Et le principal coupable serait microscopique. La Terre a connu cinq grands épisodes d’extinctions des êtres vivants, et les activités anthropiques pourraient bien mener à une nouvelle vague meurtrière. La pire d’entre toutes s’est produite il y a 252 millions d’années, à l’interface entre deux périodes géologiques : le Permien et le Trias. À l’époque, 96 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres ont disparu en l’espace de 60.000 ans. N’a subsisté qu’environ 10 % de la diversité biologique. Quant à la cause de ce cataclysme, différentes hypothèses sont avancées. Lors de l’extinction Permien-Trias, il y a 252 millions d’années, la quasi-totalité des espèces marines, comme cet Eurypterus, ont péri. Le principal coupable : des archées microscopiques nommées Methanosarcina. Obsidian Soul, Wikipédia, cc by 2.0 L’un des scénarios envisagés propose qu’un volcanisme intense au niveau des trapps de Sibérie a fortement bouleversé le climat de l’époque du fait de forts rejets de CO2 dans l’atmosphère. Les fouilles géologiques révèlent effectivement un apport massif de carbone très précisément à cette époque. Les températures à la surface et dans les mers auraient augmenté, et les océans se seraient acidifiés, perturbant les milieux et entraînant une disparition de masse. Néanmoins, Daniel Rothman ou encore Gregory Fournier, tous deux chercheurs au MIT, ont voulu tester et éprouver cette hypothèse pour s’assurer qu’il n’y avait pas de faille dans le raisonnement. Or ils ont trouvé quelques incohérences qu’ils se proposent de balayer en proposant un nouveau scénario, à lire dans Pnas. La piste des volcans sibériens a d’abord été étudiée. Il s’agit probablement des éruptions les plus intenses ces 500 derniers millions d’années, avec des coulées de lave recouvrant une surface de 7 millions de km2, soit peu ou prou la superficie de l’Australie. Néanmoins, les calculs des scientifiques révèlent que les émissions de CO2 associées ne peuvent expliquer l’ampleur des dépôts de carbone retrouvés dans les couches géologiques de cette époque. Les trapps de Sibérie révèlent les traces d’un supervolcanisme à l’époque de cette terrible crise biologique. Matthew G. Landry, Wikipédia, cc by sa 2.5 D’autre part, une formation volcanique de la sorte se caractérise par des rejets massifs de gaz, suivis par des ralentissements. Or d’après les mesures des chercheurs, les émissions se sont amplifiées de manière exponentielle au cours du temps. Le modèle précédemment évoqué ne colle pas tel quel. Il faut donc envisager de nouvelles solutions. Or, il n’y a qu’une seule explication plausible aux yeux des scientifiques pour justifier d’une élévation si soudaine des taux de gaz carbonés : celle d’une forte expansion de micro-organismes. Mais lesquels ? Les Grenouilles 13/4/2013 Les éruptions des trapps de Sibérie sont également connues pour modifier d’autres paramètres. D’une part, les microparticules en suspension dans l’air limitent l’arrivée du rayonnement solaire dans les océans : les algues ne pratiquent plus aussi intensément la photosynthèse. Les molécules carbonées s’accumulent, et notamment l’acétate. Ensuite, ce volcanisme a rejeté des quantités astronomiques de nickel à la surface de la Terre. Ces deux paramètres sont très importants pour des archées (des procaryotes non bactériens) actuelles appelées Methanosarcina. Ces unicellulaires se nourrissent d’acétate et de nickel, en échange de quoi ils rejettent de fortes quantités de méthane, un gaz à effet de serre. Alors qu’on les pensait capables de réaliser ces opérations chimiques depuis 400 millions d’années, de nouvelles analyses génétiques menées par les chercheurs états-uniens semblent indiquer que ces micro-organismes ont acquis cette aptitude par transfert de gènes à cette époque bien précise. Royal Tyrrell Museum 11/2/2013 Toutes les conditions étaient donc réunies pour une croissance exponentielle de ces archées. Les rejets massifs de méthane auraient donc contribué à réchauffer le climat. Une partie de ce gaz aurait été transformé en CO2 par des microbes à partir de l’O2 ambiant, limitant ainsi les quantités de ce gaz nécessaire à la respiration des animaux. Ces émissions de méthane se sont poursuivies 100.000 ans après qu’il ne subsiste plus grand-chose sur Terre. Il faudra attendre ensuite 30 millions d’années avant de retrouver une diversité biologique digne de ce nom, avec notamment l’émergence des dinosaures. La pire extinction de masse serait donc due à un malheureux concours de circonstances dans lequel les trapps de Sibérie auraient joué un rôle de catalyseur, en plus d’être acteur. Lorsque l’on mesure les effets catastrophiques de rejets massifs de gaz à effets de serre, on ne peut s’empêcher d’établir un parallèle avec les émissions actuelles de l’Homme. Rappelons qu’à l’époque, il avait fallu 60.000 ans pour détruire l’essentiel de la vie sur Terre. Il reste donc du temps à l’espèce humaine, engagée dans les processus industriels depuis 150 ans, pour faire aussi bien que Methanosarcina... Retrouvez cet article sur Futura Sciences 3avr2014 -
Le manchot tombe et se relève sans égratignure !
birdy1972 a posté un sujet dans Les manchots - actus / infos
Il glisse sur les plaques de verglas, tombe du haut des rochers, chute dans l’eau glaciale, atterrit sur ses congénères... Le manchot connaît bon nombre de gamelles, mais se redresse presque toujours sans une égratignure ! L’animal est robuste et parfaitement adapté à son environnement, tout à fait hostile pour l’Homme. En voici la preuve en vidéo. Le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) est endémique à l’Antarctique. C’est de loin l’espèce de manchots la plus grande et la plus grosse. Un individu peut peser jusqu’à 40 kg, mais même s’il tombe de tout son poids, il se relève souvent sans blessure. Capture d’écran, JohnDownerProd, YouTube Les manchots sont parfaitement adaptés à leur environnement extrême, même s’ils ont parfois l’air quelque peu gauche. Dotés d’ailes ne leur permettant plus de voler, ces oiseaux sont plus marins que terrestres, et ont parfois quelques difficultés à se déplacer sur le continent. Bien que dans les eaux australes ils soient d’épatants plongeurs, ces quelques images donnent du sens à leur nomination de « manchot ». Pleine d’humour, voici une compilation des plus belles chutes de manchots filmées durant la réalisation du projet Waddle All the Way. Une compilation des meilleures chutes de manchots au cours du tournage de Waddle All the Way. JohnDownerProd Ces images, au caractère cruellement humoristique, sont extraites d’un projet produit conjointement par les chaînes Discovery et BBC. L’objectif était de filmer les colonies de manchots empereurs, de gorfous sauteurs et de manchots de Humboldt de la façon la plus intime possible. Pour cela, le réalisateur John Downer, accompagné d’une équipe de cameramen, a développé quelque 50 caméras camouflées en manchots hyperréalistes. Le projet est de taille : l’équipe a fabriqué des robots de manchots empereurs, debout ou sur le ventre, équipés de caméras dans les yeux, des gorfous sauteurs articulés capables de se déplacer et de se redresser après une chute, etc. Certains disposent même d’œufs équipés de caméra ! Le mimétisme est si réussi que quelques manchots se seraient grandement intéressés à leurs homologues robots. JohnDownerProd [i]2/7/2013[/i] Dans cette compilation, les oiseaux des eaux australes semblent maladroits. Pourtant, pas une seule de ces chutes n’est fatale : l’oiseau tombe, mais se redresse presque toujours aussi rapidement. Il faut donc bien le reconnaître, ces animaux sont excellemment adaptés aux rudes conditions australes. Les trois espèces sont de grandes plongeuses. Le manchot empereur est le meilleur, capable de plonger à plus de 300 m de profondeur et de remonter en quelques minutes à la surface. Ses os sont extrêmement solides et peuvent supporter 40 fois la pression atmosphérique. Les autres oiseaux (ou l’Homme) subiraient de terribles barotraumatismes pour le même type de plongée. Une petite chute, comme dans la vidéo, semble donc dérisoire. Le transfert de chaleur de l'artère à la veine dans le corps du manchot a inspiré l'Homme, qui s'est servi de ce système pour construire des radiateurs. www.ornithomedia.com Par ailleurs, s’il ne semble pas toujours bien tenir dessus, le manchot est doté de pieds hors du commun. Le manchot empereur peut connaître sur le continent antarctique des températures inférieures à -40 °C, et pourtant ses pattes ne gèlent pas. Elles servent de couveuse pour les œufs et permettent au manchot de maintenir sa température corporelle à 39 °C. En effet, la circulation du sang, allant du cœur vers les pieds, peut entraîner une perte de chaleur vers l’atmosphère au niveau de la peau. Pour éviter cela, le manchot dispose d’un véritable échangeur de chaleur à contre-courant. Les artères et les veines adjacentes ont des courants sanguins de sens opposés. L'artère amène du sang chaud dans les pieds, et la chaleur du sang dans l'artère est transférée au sang circulant dans la veine. Le sang dans le pied du manchot est alors relativement frais, ce qui évite une déperdition de chaleur trop importante. JohnDownerProd 26/11/2013 - Pris en flagrant délit avec notre Rockhopper Cam. Pris à première vue pour un gorfou sauteur... à qui l'animal fait les yeux doux... Mais sa partenaire, jalouse, met un terme à son comportement "coquet" ! Sur les côtes, les pattes du manchot sont de formidables outils thermorégulateurs : sous l’eau, ce sont des gouvernails. Leurs ailes servent quant à elles de nageoires. Toute la morphologie de cet animal est adaptée au milieu aquatique : le manchot empereur par exemple est capable de se propulser hors de l’eau à 10 km/h en moyenne. La solidité des os lui permet de piquer jusqu’à au moins 300 m de profondeur, sans barotraumatisme et même sans avoir de problèmes de décompression au diazote. Sa manière de procéder reste mystérieuse. John Downer a présenté quelques-uns des robots-caméras qui lui ont permis de réaliser le documentaire Waddle All the Way. De gauche à droite, un gorfou (équipé d’une caméra dans l'œil, et d'un œuf-caméra), un manchot empereur glissant sur le ventre, un manchot de Humboldt avec un œuf-caméra et un gorfou articulé capable de se redresser s'il tombe. Capture d'écran, BBC Pour le projet Waddle All the Way, l’équipe de John Downer a également construit des robots-manchots plongeurs. C’est une petite révolution, car sous l’eau, le manchot disparaît rapidement s’il aperçoit un cameraman. Pour ce documentaire, le manchot empereur nageur dispose d’une caméra, et nage comme ses homologues vivants. Il en est de même pour observer les éclosions. Pour ne pas stresser les oiseaux, l’équipe a posé des caméras en forme d’œuf, qui ont ensuite été remplacées par des robots de bébés manchots. Le projet a duré plus d’un an, et 1.000 heures ont été enregistrées au total. Les manchots empereurs ont été observés 330 jours consécutifs, ce qui fait de cette surveillance la plus longue jamais réalisée. Au-delà de la robustesse de ces oiseaux, ces vidéos devraient donc éclairer sur bien des caractéristiques comportementales encore ignorées à ce jour. JohnDownerProd 2/2/2013 - Les manchots empereurs rencontrent le penguincam pour la première fois. C'est l''un des 50 spycameras qui a filmé les pingouins comme jamais auparavant. Retrouvez cet article sur Futura Sciences 2avr2014 -
Rabelais, ce bon vivant, écrivait que le rire était le propre de l’Homme. Depuis, la science a prouvé que les grands singes, les rats ou les chiens (au moins) pouvaient aussi se gondoler. Mais les animaux peuvent-ils posséder le sens de l’humour ? La question divise la communauté scientifique. Et si la réponse nous venait de rats amateurs de chatouilles ? Qui est partant pour une franche partie de rigolade ? Le rire, quand il est franc, est une manifestation d’un état de bien-être momentané, et se révèle en plus bénéfique pour la santé, si bien qu’il devient prisé par tous. On a longtemps pensé, François Rabelais en tête dans Gargantua, que ce comportement distinguait l’Homme du reste du monde animal, puisque les zoologistes de l’époque ne relevaient pas chez eux de comportement semblable. Une partie des spécialistes pensent que tous les mammifères pourraient être dotés du sens de l’humour. Les chiens, et donc probablement les renards, riraient dans certaines occasions. Glen Bowman, Flickr, cc by sa 2.0 Néanmoins, les sciences du vivant ont évolué et Charles Darwin avait compris que la frontière qui nous distingue des animaux est plus ténue qu’on le pensait, à tel point qu’il estimait déjà que l’intelligence humaine se distinguait de son équivalent animal non par le type, mais par le degré. Autrement sous-entendu, nos cousins pourraient bien partager une forme de rire. Des propos qui ont été confirmés par des études ultérieures, notamment celles menées sur des grands singes. Ceux-ci poussent des cris particuliers dans des situations plaisantes ou de jeu. Ces sons ont été enregistrés et comparés aux rires humains. Les émissions sonores des chimpanzés et des bonobos, nos plus proches cousins, partagent de nombreuses caractéristiques communes avec nos esclaffements. Pour les gorilles, plus éloignés génétiquement de nous, la ressemblance est moins frappante. Quant aux orangs-outans, le cri paraît plus primitif encore à nos oreilles. Rient-ils pour autant ? Oui, de l’avis de la communauté scientifique. Ils vont même parfois plus loin et se montrent même taquins. Prenons l’exemple de la femelle gorille Koko, mondialement connue pour comprendre 2.000 mots anglais et maîtriser 1.000 gestes de la langue des signes américaine. Ainsi, lorsqu’il lui a été demandé de décrire ce qu’elle trouvait dur, elle a répondu « roche » et « travail », jouant ainsi avec le sens des mots. Dans un autre contexte, elle a aussi noué entre eux les lacets de son éducatrice, Penny Patterson, tout en lui demandant de lui courir après. Qui n’y a jamais pensé ? D’autres exemples de blagues de grands singes sont relatés à travers le monde, laissant supposer qu’ils possèdent un sens de l’humour, bien qu’il faille toujours se méfier de l’anthropomorphisme. Koko, la femelle gorille qui parle, se fait un nouvel ami en la personne de l’acteur états-unien Robin Williams. Les deux complices passent un bon moment et rient ensemble. Jan Turner 2/7/2012. Pour voir plus de vidéo de Koko : https://www.youtube.com/user/kokoflix Désormais, les suspicions se portent sur un animal bien plus éloigné de nous : le rat. Ces rongeurs comptent parmi les espèces reconnues pour leur haut niveau d’intelligence. Et depuis plus de dix ans maintenant, on sait qu’ils émettent un son distinctif, de 50 kHz, en cas de situation agréable et de jeu. Est-ce un rire ? Certains le pensent. L’initiateur de cette démarche s’appelle Jaak Panksepp, à l’époque où il travaillait pour l’université d’État de Bowling Green (Ohio, États-Unis). Avec l’un de ses étudiants, Jeffrey Burgdorf, ils ont commencé à chatouiller gentiment leurs rats. Ceux-ci ont apprécié l’expérience et cherchaient toujours le contact de la main dès qu’elle rentrait dans leur cage. Lors des caresses ventrales, ils poussaient leur petit cri particulier. À n’en pas douter une manifestation de leur plaisir. Des expériences ultérieures ont confirmé ces tests préliminaires. Ainsi, lorsque les rongeurs disposent du choix entre un levier qui induit l’émission de ce son caractéristique lorsqu’ils appuient dessus ou un second à l’origine d’un autre cri de rat, ils ne se trompent pas et choisissent la fréquence sonore de 50 kHz. Néanmoins, le débat persiste au sein de la communauté scientifique et certains n’y voient que la manifestation d’un plaisir et d’un bien-être, mais pensent que ces éléments ne suffisent pas pour affirmer qu’il s’agit véritablement d’un rire. À la lumière des données actuelles, il est donc trop tôt pour conclure sur le sens de l’humour de ces rongeurs, bien que les éthologues ne baissent pas les bras. Aujourd’hui, Jeffrey Burgdorf continue de travailler sur les rats, comme le révèle le magazine Slate. Cette fois, il ne cherche plus à les faire rire, mais tente de trouver la recette du bonheur afin de la mettre dans une pilule. Il essaye d’élaborer un antidépresseur et traque l’émission du fameux son de 50 kHz pour synthétiser une molécule du bien-être. Son objectif : faire des rongeurs un modèle adapté pour tester les traitements contre les troubles de l’humeur. Les rats, qui jouissent d’une si mauvaise réputation, pourraient nous aider à faire de notre planète un meilleur lieu de vie. Retrouvez cet article sur Futura Sciences 3avr2014
-
Les baleines de Cuvier, championnes d'apnée, plongent à près de 3.000 m
birdy1972 a posté un sujet dans Les baleines
Les mammifères marins capables de plonger le plus profondément et le plus longtemps ne sont pas les éléphants de mer. Les records de ces phoques viennent d’être battus par les plus abondants mais aussi les plus méconnus des cétacés : La baleine de Cuvier, ou baleine à bec de Cuvier, capables de chasser à 3.000 m de profondeur. Photo prise au sanctuaire Pelagos. La baleine de Cuvier est la seule espèce actuelle du genre Ziphius. Un rostre de dauphin, un corps boudiné, des cicatrices sur le dos… La baleine à bec de Cuvier, Ziphius cavirostris, membre des odontocètes, n’a pas l’apparence des grands champions. Mais l’habit ne fait pas le moine. Derrière cette silhouette originale se cache peut-être le plus grand plongeur de tous les mammifères marins, comme le souligne une étude parue dans Plos One. Derrière cette découverte, une équipe dirigée par Gregory Schorr, du collectif de recherche Cascadia, basé à Olympia, dans l’État de Washington, au nord-ouest des États-Unis. Les scientifiques ont suivi par balises Argos un groupe de 8 de ces baleines marquées, nageant dans les eaux situées au large des côtes du sud de la Californie. L’un des individus est allé se nourrir à 2.992 m de profondeur, dépassant ainsi le record homologué chez l’éléphant de mer, validé en 2010 à 2.388 m. Le plus grand des phoques est également surpassé en apnée : la plongée de 120 minutes officialisée en 1992 a été battue de 17 minutes. L’éléphant de mer du sud peut faire la tête : son record a été battu ! B.Navez, Wikipédia, cc by sa 3.0 Très discret, ce cétacé se retrouve en réalité dans la plupart des mers du globe et compte de très nombreux représentants dans ses rangs. Mais attiré par les grandes profondeurs, il se cache de la vue des bateaux, ce qui explique pourquoi nous le connaissons si mal. D’autant plus qu’à la différence des éléphants de mer ou des cachalots, d’autres plongeurs de l’extrême, qui demandent un temps de récupération avant d’enchaîner une autre descente abyssale, ces baleines de Cuvier n’ont besoin de souffler que deux minutes avant de repartir vers les grands fonds, à la recherche de céphalopodes ou de poissons benthiques. Néanmoins, on retrouve parfois ces animaux marins morts sur les plages. La raison ? Les sonars militaires. À elles seules, ces baleines représentent 69 % des échouages de mammifères marins associés à ces opérations. Des cétacés particulièrement sensibles aux fréquences sonores émises par les navires. Ce qui les pousse peut-être à s’adapter en s’enfouissant plus profondément dans les océans. En identifiant les temps où les baleines sont à portée d’onde des sonars, ils espèrent voir de quelle façon ces émissions humaines affectent leur comportement. Le secret de ces plongées profondes tient probablement de leurs très hauts niveaux de myoglobine, une molécule semblable à l’hémoglobine mais se trouvant dans les muscles, permettant de capter de grandes quantités d’oxygène. En diminuant les bulles d’air dans le sang, les baleines de Cuvier évitent les problèmes de décompression des gaz lors de la remontée, à l’origine des incidents chez l’Homme. Il est probable que ces animaux descendent occasionnellement à plus de 3.000 m de profondeur. D’autres suivis similaires permettront sûrement aux scientifiques de les voir franchir le palier symbolique. Ou peut-être d’autres cétacés les dépasseront-ils ? Certains spécialistes supposent que des cachalots chassent parfois à des profondeurs plus importantes encore… Retrouvez cet article sur Futura Sciences 31mars2014 -
La souris à pattes blanches, un réservoir à tiques
birdy1972 a posté un sujet dans ARTICLES de presse
Les souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus), présentes en Amérique du Nord, peuvent être infestées par plus de 200 tiques. Elles représentent donc un réservoir pour certains pathogènes, comme l’agent responsable de la maladie de Lyme. Dans un article à paraître dans le journal Ecology, des chercheurs du Cary Institute of Ecosystem Studies de Millbrook (New York) décrivent les résultats de 16 années de suivi de souris infestées par des tiques. Précédemment, des travaux avaient montré un lien positif entre le nombre de souris à pattes blanches (Peromyscus leucopus) et celui de tiques Ixodes scapularis infectées par la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Les chercheurs ont voulu savoir quel était l’impact de ces tiques sur la survie des souris. (Photo : CDC / Michael L. Levin, Ph. D. Photo: Jim Gathany / Domaine public) Par définition, un parasite impacte négativement son hôte. Ici, les tiques sont des ectoparasites, c’est-à-dire des parasites vivant à l’extérieur de l’organisme hôte. Après avoir analysé 5.587 historiques de capture de souris à pattes blanches entre 1995 et 2011, les chercheurs ont observé que les souris toléraient bien les tiques. Les animaux fortement parasités survivaient aussi longtemps que les autres, alors que certaines souris portaient de fortes charges de tiques, jusqu’à 270 tiques par animal ! La souris à pattes blanches, répandue en Amérique du Nord, possède de grands yeux. Charles Homler, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Pour Michelle Hersh, principale auteure de ces travaux, « les tiques se nourrissent du sang : il semblait évident qu’elles auraient un impact négatif sur les souris. Mais notre analyse a montré que les larves de tiques avaient peu d’effets mesurables sur la survie de la souris à pattes blanches, et aucun n’était négatif. » Cette première surprise s’accompagnait d’une seconde : les mâles infestés par de nombreuses tiques survivraient même mieux ! Les chercheurs se sont aussi intéressés aux résultats en différenciant les sexes, car les mâles sont souvent plus infestés que les femelles. C’est là qu’ils ont constaté que, chez les souris mâles, les charges de tiques étaient corrélées de manière positive avec la survie ! Pour l’expliquer, les scientifiques avancent plusieurs hypothèses. Tout d’abord, les souris infestées montrent un comportement différent vis-à-vis de la prédation : elles prendraient moins de risques. De plus, ces souris pourraient occuper des microhabitats plus favorables à la survie des parasites comme des souris, par exemple avec plus de végétation, ce qui fournit une protection contre les prédateurs. Enfin, il pourrait y avoir un lien avec la taille des animaux : les individus les plus gros pourraient être les plus parasités, et aussi les plus susceptibles de survivre. (Photo : Chandler B. Beach, AM / Domaine public) Ces résultats n’apportent pas de bonnes nouvelles du point de vue de la santé publique, car les tiques servent de vecteurs à de nombreux agents pathogènes : la bactérie Borrelia burgdorferi qui cause la maladie de Lyme, Anaplasma phagocytophilum responsable de l’anaplasmose, mais aussi le protozoaire Babesia microti, agent de la babesiose. Conclusion : pour Michelle Hersh, « les souris à pattes blanches sont des réservoirs pour les agents qui causent la maladie de Lyme, l’anaplasmose et la babésiose ». Des larves de tiques peuvent être infectées par ces pathogènes quand elles se nourrissent sur les souris ; elles risquent ensuite de transmettre la maladie à des humains lors de leur « repas » suivant. Les adultes mesurent de 90 à 100 millimètres de longueur (sans compter la queue qui mesure de 63 à 97 millimètres. Un jeune adulte pèse en moyenne de 20 à 30 grammes (0,7 à 1,1 oz). Leur durée de vie maximale serait de 96 mois environ, mais l'espérance de vie moyenne des individus de cette espèce est de 45,5 mois pour les femelles et 47,5 pour les mâles. Dans les climats nordiques et en présence de prédateurs naturels plus abondants, l'espérance de vie moyenne est de 12 à 24 mois. On la confond souvent avec la souris sylvestre, Peromyscus maniculatus qui lui ressemble à plusieurs égards. Futura Sciences 1/4/2014 -
Le Japon chasse à la baleine, CBI, Sea Shepherd, CIJ ...
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les baleines
Depuis 1987, les baleiniers japonais sévissaient dans les eaux antarctiques à titre scientifique. Mais l’Australie avait accusé l’Empire du soleil levant de prendre ce prétexte pour pêcher les baleines à des fins commerciales. La Cour internationale de justice a donné raison à l’accusateur et somme le Japon d’arrêter ses expéditions dans les mers australes. DNews 1/4/2014 - Certaines personnes au Japon ont été prétendu pendant des années qu'ils chassaient les baleines au nom de la science. Récemment, l'ONU (CIJ) a ordonné au Japon de cesser leur chasse annuelle à la baleine, car elle n'est pas licite. Trace explique l'histoire de la chasse à la baleine, et pourquoi nous n'avons pas plus besoin. Les baleiniers scientifiques japonais, comme le célèbre Nisshin Maru qui remonte une baleine de Minke et son petit, ne seront plus autorisés à pêcher les cétacés dans les mers australes pour ne pas avoir respecté les conditions du moratoire qu’ils avaient signées. Customs and Border Protection Service, Commonwealth of Australia, Wikipédia, cc by sa 3.0 Le moratoire adopté par la Commission baleinière internationale (CBI) court depuis 1982. Il précise que la chasse à la baleine pour des raisons commerciales est strictement bannie, mais qu’elle peut être menée à des fins scientifiques. Néanmoins, chaque pays demeure dans l’obligation de définir annuellement ses quotas de pêche devant le comité scientifique, qui juge du bien-fondé du programme. Or, en 2010, l’Australie accusait le Japon de prélever bien trop de baleines pour de simples études et qu’il s’agissait plutôt d’un prétexte pour remplir les étals des poissonniers nippons, puisque le cétacé occupe une place traditionnelle dans la gastronomie du pays. La Cour internationale de justice, basée à La Haye (Pays-Bas) s’est saisie du dossier et vient de rendre son verdict, à 12 voix contre 4 : le Japon doit retirer toute autorisation ou licence permettant à ses navires de chasser la baleine dans les eaux antarctiques délivrées dans le cadre du programme Jarpa II. Le tribunal juge en effet que des considérations financières sont rentrées en jeu. Patrick Ramage (IFAW): Nous sommes à la fois surpris et heureux de cette décision historique. Depuis des années, des Etats et des ONG dénoncent la chasse à la baleine japonaise, assurant qu'elle n'est pas menée à des fins scientifiques mais commerciales. Pour la première fois, la plus haute autorité juridique du monde l'a reconnu : le programme de recherche Jarpa II [Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic] mené dans l'Antarctique ne remplit pas les conditions de la recherche scientifique. Or, comme la Commission baleinière internationale a pris en 1986 un moratoire n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques, la CIJ a déclaré que le Japon devait stopper immédiatement cette chasse en Antarctique. C'est la première fois que le sujet de la chasse à la baleine — et de manière générale un cas concernant la faune sauvage — est amené devant cette cour. Et cette procédure inédite se solde par une victoire pour la biodiversité. La décision de la Cour internationale de justice, dans un sens strict, n'interdit pas de tuer des baleines, mais vise la campagne japonaise dans l'Antarctique. Toutefois, ses répercussions devraient être mondiales : le jugement devrait augmenter la pression sur les autres campagnes de chasse à la baleine et les rendre plus difficiles à justifier. Ce sera le cas pour les campagnes que le Japon mène sur ses côtes et dans l'océan Pacifique nord, mais aussi pour l'Islande, qui avance des raisons à la fois commerciales et scientifiques. Le cas de la Norvège, par contre, sera plus difficile à résoudre : Oslo a refusé de reconnaître le moratoire sur la chasse commerciale en 1986. De nombreuses baleines pourraient finalement être sauvées. On estime que le Japon a chassé plus de 10 000 cétacés entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals, ou baleines de Minke. La Norvège en a tué 590 en 2013 et l'Islande, 172. Le tribunal pointe notamment du doigt le « manque de transparence » dans l’établissement des quotas, jugés « non raisonnables ». Depuis 2005, ces quotas pour les baleines de Minke ont par exemple doublé, tandis que les Nippons ont demandé à pouvoir ramener 50 rorquals communs et 50 baleines à bosse en plus que les années précédentes. Or, depuis cette date, seule deux études scientifiques relues par des pairs ont été publiées, et portaient en tout sur 7 baleines de Minke, pêchées au tout début de cette période. Sur le même laps de temps, 3.600 de ces petits rorquals ont été ramenés par les baleiniers japonais. Les rorquals communs, occasionnellement ramenés par les baleiniers japonais, vont pouvoir désormais nager tranquillement dans les eaux antarctiques. Visit Greenland, Wikipédia, cc by 2.0 La cour reproche notamment au Japon de ne pas avoir adapté ses méthodes au cours du temps. Si elle est prête à reconnaître la nécessite de prélever un échantillon important d’individus pour mener à bien certaines recherches, elle accuse les Nippons de ne pas suffisamment prendre en compte les méthodes non létales au cours de leurs campagnes de pêche. Évidemment, le Japon se défend en précisant que cette cour de justice n’est pas habilitée à définir ce qui est de la science de ce qui ne l’est pas. L’État d’Extrême-Orient reconnaît aussi vendre la viande de baleine excédentaire sur les marchés locaux, mais signale que 75 % des stocks ne sont pas consommés. La preuve, à leurs yeux, que la pratique n’a pas d’utilité économique. Les baleiniers nippons ne sont pas revenus des dernières campagnes aussi chargés qu’ils auraient pu. Dernièrement, ils ont prélevé des océans deux fois moins de baleines de Minke que les quotas ne les y autorisait, 18 rorquals communs et pas une baleine à bosse. Et cela même avant que les activistes écologistes ne viennent les harceler et couper la route des bateaux de pêche. Le Japon a fait savoir qu’il accepterait cette décision, puisqu’il n’a pas le droit de faire appel. Néanmoins, il pourrait décider de quitter la CBI en signe de protestation et de ce fait ne plus être tenu de respecter le traité signé dans les années 1980. Autrement dit, il pourrait redevenir libre de pêcher les baleines pour des raisons économiques, exactement comme l’a fait l’Islande en 2006 avec l’autorisation de la commission. Futura Sciences 1/4/2014 -
Les pigeons noirs survivent mieux en ville
birdy1972 a posté un sujet dans Pigeons et autres colombidés
Présent à chaque coin de rue ou presque, notre cher pigeon biset (Columba livia) survivrait d'autant mieux en zone urbaine fortement polluée que son plumage est sombre. En cause, la mélanine, ce pigment naturel qui fonce les plumes des oiseaux au même titre que la peau et les cheveux des humains. Au cours de la croissance des plumes de pigeon, la mélanine se lie grâce à ses groupements carboxyles à des ions métalliques, tels que les ions zinc et plomb, et les séquestre dans les tissus. Les polluants retenus dans les plumes — et donc retirés de la circulation sanguine —, leur impact diminue sur plusieurs des traits biologiques de l'animal, comme sa condition corporelle ou son système immunitaire. L'oiseau gagne ainsi en aptitude à la survie et à la reproduction, concluent la chercheuse Marion Chatelain et son équipe de l'Institut d’écologie et des sciences de l'environnement de Paris dans une étude publiée dans Biology Letters. Domestiqué depuis des siècles, le pigeon biset est de nos jours représenté par 350 races différentes et autant de plumages distincts. Ludek, Wikimedia Commons, GNU 1.2 À l'appui de leur hypothèse, de précédentes études qui démontrent que des pigeons exposés à des taux plus élevés de produits toxiques perdent en fertilité masculine et pondent moins d’œufs. En outre, la taille des populations d'oiseaux sombres est supérieure à celles des oiseaux clairs en zones urbaines, rapportent d'autres travaux. Pour vérifier si un taux élevé de mélanine avantage les pigeons noirs, Marion Chatelain et son équipe ont capturé 97 individus en banlieue parisienne. Durant un an, les captifs ont bénéficié d'un régime à base de grand air, de maïs, de blé et de pois. En comparant, à 12 mois d'intervalle, le taux de zinc dans les plumes de chaque volatile, ils ont obtenu que les concentrations chutent dans les plumes initiales, d'une moyenne de 328 particules par million à 89 ppm dans les rémiges qui ont poussé au cours de l'expérience. De plus, au sein du groupe, les pigeons aux plumages les plus foncés présentaient une concentration plus élevée de zinc dans leurs plumes par rapport aux individus plus clairs. En conclusion, dans un environnement moins pollué, les volatiles emmagasinent moins de zinc dans leur organisme. Ceux qui en stockent le plus dans leurs plumes — et ainsi conserveraient une meilleure santé — sont les plus sombres, à savoir ceux qui sont naturellement plus pourvus en mélanine. « Le rat du ciel » est parfois le surnom donné au pigeon commun. Si elle est parfois détestée, l'espèce est aussi appréciée de nombreux citadins, qui n'hésitent pas à la nourrir malgré certaines interdictions municipales. Sergi Larripa, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Pour autant, différents facteurs peuvent expliquer la prédominance des oiseaux presque noirs dans les villes, estiment d'autres chercheurs comme Marcel Eens, écologiste du comportement à l'université belge d'Anvers. Auteur de travaux sur la même problématique, il estime que les données sur le niveau de métaux toxiques dans les prélèvements sanguins ne sont pas concluantes. En outre, il estime qu’une seule mue des plumes par an dans un environnement hautement pollué ne suffit pas à purifier le sang de l'oiseau de façon significative. Pour lui, la prédominance en ville des oiseaux foncés sur les oiseaux clairs s'expliquerait par leur comportement plus audacieux et plus agressif, deux atouts pour mieux survivre dans un environnement urbain compétitif, accentué ces dernières décennies avec l'arrivée en ville des étourneaux sansonnets ou encore des mouettes et des goélands. Immo Yousra 9/6/2013 - Le pigeon voyageur est une race d'oiseau de l'espèce du pigeon biset (Columba livia) spécialement sélectionnée pour effectuer des voyages afin de transmettre des messages et dont les déplacements constituaient un vecteur de communication courant — et considéré comme très fiable — jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Les éleveurs sont les colombophiles. Dans tous les cas, le taux de métaux des plumes du pigeon biset, dont la population à Paris est estimée à 80.000 individus, révèle dans une autre étude que l’animal semble géographiquement peu mobile, et ce quelle que soit la couleur du plumage. Futura Sciences 2/4/2014 -
Duncan Lou Who : le boxer à deux pattes !
birdy1972 a posté un sujet dans Photos, vidéos sur les chiens
Voici Duncan Lou Who en vidéo, la première vois qu'il va à la plage avec ses copains Mane, Rou, Ducky et Miso. Duncan est né avec les pattes arrière sérieurement malformée et ont dû, malheureusement, être amputées. Bien entendu cet adorable loulou dispose d'un chariot roulant... mais il ne le supporte pas ! Alors ses soignants le laissent libre de marcher sur ses deux pattes... pandapawsrescue 22/3/2014 Quand j'ai vu cette vidéo, j'avoue que j'ai été surprise de voir l'habileté de Duncan de se déplacer aussi facilement sur deux pattes... Il n'a pas l'air de souffrir de la situation et semble heureux de vivre... C'est bien ce qui compte le plus... Il es probable qu'en grandissant et donc en prenant du poids qu'il sera par la suite contraint de se déplacer à l'aide de son chariot... Mais pour l'instant il profite de la vie comme tout jeune chiot... -
JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
L'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi annonce que l'élimination du combustible usé a repris dans l'un des réacteurs endommagés. Mercredi, un signal d'alarme a subitement retenti, interrompant une haute grue alors que les ouvriers s'apprêtaient à hisser un caisson contenant des barres de combustible hors de la piscine située dans l'édifice du réacteur 4. Piscine d'entreposage des barres de combustible - Photo NHK La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a indiqué qu'un ouvrier avait manoeuvré par erreur la grue sans libérer l'un des freins auxiliaires, ce qui a provoqué une surcharge. Le problème étant réglé, les travaux ont repris dimanche à midi. Cet incident marque la première suspension des travaux depuis que Tepco a commencé à débarrasser la piscine de ses barres de combustible en novembre dernier. Au moment de l'accident de 2011, la piscine contenait 1533 barres de combustible. 983 s'y trouvaient encore dimanche. Retrouvez cet article sur NHK WORLD 30/mar/2014 -
Les insectes gagnent le concours innovation 2030 !
birdy1972 a posté un sujet dans Insectes, y compris arachnidés
La compétition imaginée par le gouvernement pour faire émerger les filières industrielles de la prochaine décennie met en exergue Ynsect, une start-up inventeur d'une "entoraffinerie". Imaginez une raffinerie qui produirait du carburant non pas à partir des énergies fossiles ou de plantes, mais en utilisant pour matériau de base des... insectes ! Coléoptère se nettoyant les antennes afp/biophoto Pour développer cette idée, Ynsect vient coup sur coup de bénéficier de l’appui financier de deux fonds spécialistes des start-ups du secteur des écotechnologies et de gagner le concours gouvernemental « innovation 2030 ». L’entreprise (4 salariés aujourd’hui) vient de s’installer au sein de la Génopole d’Evry : "nous nous situons à l’intersection de deux voies, explique Antoine Hubert, le président et directeur R&D d’Ynsect. Nous serons producteurs de protéines pour l’alimentation humaine et nous apporterons des solutions pour substituer pétrole, gaz et charbon dans la fabrication de produits et la production d’énergie". Les applications potentielles des insectes. La nutrition ne constitue qu'un des nombreux aspects. Source : Ynsect. Les sources : la chitine, les huiles et les protéines qui constituent l’essentiel de l’organisme des insectes. Les marchés : nombreux et variés. L’enjeu : définir les conditions d’élevage et de production qui permettent d’atteindre une échelle industrielle au meilleur coût. L’entomophagie , c’est-à-dire la consommationdirecte d’insectes par l’homme, n’est pas le secteur visé par Ynsect. Il s’agit plutôt de profiter des teneurs en huiles et en protéines pour créer des aliments pour poissons et volailles, qui sont déjà tout ou en partie insectivores. Deux insectes retenus pour leur facilité d’élevage et leur productivité tiennent la corde : un coléoptère, Tenebrio molitor et la mouche soldat Hermetia illucens. Genopole 2/12/2013 Les larves des insectes contiennent jusqu’à 40% de lipides riches en acides gras polyinsaturés qui ressemble aux huiles produites par le tournesol. Le biofuel pourrait donc être produit par des insectes proliférant par exemple sur des déchets municipaux en mélange difficiles à méthaniser. Les huiles peuvent servir aussi bien à l’alimentation animale qu’au chauffage ou encore comme carburant diesel. Certains insectes ont la faculté de produire du méthane quand ils décomposent de la cellulose. Des perspectives à plus long terme envisagent d’utiliser cette possibilité pour créer une énergie issue de la dégradation de déchets végétaux. Les termites sont de bons candidats. Molécule de la famille des glucides, la chitine, principal composant des carapaces des insectes, a une composition proche de la cellulose. L’un de ses composés, le chitosan, est déjà utilisé en parapharmacie comme anti-cholestérolémiant. Fabriquée à partir de la carapace des crustacés, la chitine pourrait tout aussi bien provenir des insectes. Des applications sont prévues dans les bioplastiques et la cosmétique. La pollinisation par les abeilles des plantes devient un vrai problème, du fait des maladies et des atteintes des pesticides sur les ruches. Ynsect se propose d’élever des pollinisateurs sauvages qui seraient relâchés à la demande sur les cultures. L’entreprise entend également ne pas générer de déchets. Les insectes produisent des déjections riches en nitrate, phosphate et potasse qui constituent un excellent engrais organique. Les services rendus par certains insectes sont bien connus. La cochenille produit depuis des siècles du rouge carmin et Bombyx mori génère la soie. Les promoteurs d’Ynsect sont persuadés que d’autres insectes pourraient rendre d’inestimables services si l’on prenait le temps d’aller étudier leurs vertus. Retrouvez cet article sur S et A 28/mar/014 -
Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
La Haye (AFP) - Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement vont renforcer mardi à La Haye les mesures destinées à empêcher des groupes terroristes de s'emparer de matériaux nucléaires qui leur permettraient de construire l'arme atomique. Après une première journée dominée par la crise ukrainienne et une réunion du G7 ayant isolé la Russie, le troisième Sommet sur la sécurité nucléaire (NSS) est entré mardi dans le vif du sujet. Le roi Willem-Alexander et la reine Maxima des Pays-Bas posent avec les chefs d'Etat et de gouvernement à l'occasion d'un sommet sur la sécurité nucléaire, à La Haye le 24 mars 2014 (c) Afp "Notre objectif est d'éliminer les maillons faibles de la sécurité nucléaire", a affirmé le ministre néerlandais des Affaires étrangères Frans Timmermans. Certains Etats veulent aller plus vite que les autres, à l'image des 35 qui se sont engagés à appliquer des standards internationaux plus stricts et à renforcer la coopération. "La sécurité nucléaire relève de la responsabilité nationale" mais il est essentiel d'"apprendre des expériences des uns des autres" et d'"appliquer les lignes de conduite" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), appelée à jouer un rôle de plus en plus central, a soutenu M. Timmermans. D'Africa Independent Television 25/3/2014 Cette initiative a été lancée par les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Corée du Sud, puis signée par 32 autres pays, dont la France, la Turquie, l'Ukraine et Israël. Elle représente "l'avancée la plus importante du sommet", a commenté Miles Pomper, un expert au centre James Martin pour les Etudes sur la non-prolifération. Mais "il serait nécessaire que la totalité des pays qui participent au sommet signent également ce texte, surtout la Russie". L'autre annonce importante du sommet a été l'engagement du Japon à renvoyer aux Etats-Unis plus de 300 kilos de plutonium et près de 200 kilos d'uranium hautement enrichi qui lui avaient été fournis à des fins de recherche pendant la Guerre froide. Ces matériaux sont actuellement stockés dans des bâtiments à 140 kilomètres au nord-est de Tokyo, une cible facile pour des terroristes, selon les experts. "En cédant ces matériaux nucléaires, nous pouvons réduire le risque de terrorisme nucléaire", a déclaré le conseiller spécial du Japon sur le nucléaire, Yosuke Isozaki. La lutte contre la menace terroriste nucléaire est au coeur de l'héritage politique que souhaite laisser le président américain Barack Obama, qui avait lancé le premier Sommet sur la sécurité nucléaire en 2010 et devrait accueillir la 4e édition en 2016 à Washington. L'enjeu est de taille car "il y a presque 2.000 tonnes de matériel prêt à être utilisé dans une arme en circulation dans le monde", a rappelé le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Dans le communiqué final, les dirigeants devaient reconnaître que "des progrès significatifs" ont été effectués aux cours des quatre dernières années dans la mise en sûreté des stocks d'uranium hautement enrichi et de plutonium. Au delà, les débats ont également porté sur la difficulté à faire respecter les accords existants dans le nucléaire, comme l'illustre la crise ukrainienne. Après son indépendance en 1991, l'Ukraine avait accepté, en signant le Mémorandum de Budapest en 1994, de se débarrasser de son arsenal nucléaire en échange de la garantie que son intégrité territoriale ne serait pas violée. "Dans le cas de l'Ukraine, l'assurance de la sécurité (territoriale, ndlr) était une condition essentielle à son accession au traité sur la non-prolifération nucléaire", a déclaré lundi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Mais ces assurances ont été "sérieusement minées par les événements récents", a-t-il ajouté, en faisant allusion au rattachement de la Crimée à la Russie. "Les implications sont profondes, aussi bien pour la sécurité régionale que pour l'intégrité du régime de non-prolifération nucléaire", a souligné Ban Ki-moon. Ce n'est pas du nucléaire civil dont il est question mais le sujet m'a semblé important pour le signaler ici. S'il est jugé inopportun, ne pas hésiter à le supprimer. Retrouvez cet article sur S et A 25mar2014 -
Pêche / Surpêche méthodes et conséquences
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les poissons marins
La plus grande organisation de pêcheurs d'Europe, a demandé à ses adhérents de suspendre pendant 15 jours cette pêche afin de réguler un marché déprimé. "Après avoir été privés de pêche lors des successives tempêtes (fin 2013 – début 2014), les pêcheurs qui peuvent à nouveau repartir en mer et proposer un poisson de qualité sont maintenant soumis à la loi du marché : les prix d’achats sont au plus bas", explique l'organisation Pêcheurs de Bretagne qui a des bureaux à Lorient, Quimper et au Guilvinec (Finistère) et qui regroupe 800 navires et 3.000 marins. Un chalutier à Erquy AFP Elle explique en outre dans un communiqué que, depuis le 1er janvier, elle ne bénéficie plus de financements publics pour soutenir ses adhérents dans le cas où ils ne vendraient pas toute leur production aux différentes criées. L'organisation leur a ainsi demandé de suspendre, du 20 mars au 6 avril, toute pêche au merlu pratiquée au chalut pélagique (filet qui ne touche pas le fond marin). Cela concerne une trentaine de navires au total, de La Turbale (Loire-Atlantique), Lorient et du Guilvinec (Finistère). "On a actuellement une crise de la demande", a regretté Yves Foezon, directeur adjoint de l'organisation, interrogé par l'AFP. "On a donc dû prendre une mesure assez drastique", a-t-il souligné, réclamant la mise en place d'une "véritable interprofession", afin que "tous les acteurs de la filière agissent de concert" face à de telles tensions sur les marchés. Le lieu jaune a également été visé il y a quinze jours par des limitations de pêche, précise l'organisation de pêcheurs. "On n'a plus le même niveau de difficulté qu'il y a trois semaines", s'est félicité M. Foezon. "Les pêcheurs de Bretagne" sont la plus grande organisation de producteurs d'Europe avec plus de 45% de la lotte pêchée, 23% du merlu européen et 40% du lieu jaune. Retrouvez cet article sur S et A 25mar2014 -
Actualités - informations sur les Pesticides
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
Plusieurs associations ont interpellé mardi la grande distribution pour qu'elle bannisse de ses rayons les fruits et légumes traités aux pesticides. Vêtus de masques à gaz et de combinaisons de protection, une dizaine de militants ont manifesté devant l'entrée d'un hypermarché de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) à l'occasion de la "semaine des alternatives aux pesticides" organisée en France jusqu'au 30 mars, a constaté un journaliste de l'AFP. Des vigiles les ont toutefois empêchés de se rendre aux rayons de fruits et légumes où ces militants souhaitaient mettre les étals "en quarantaine". De Frapna Loire 29/12/2013 "Aujourd'hui, quand un client entre dans un supermarché pour acheter des fruits et légumes, il est quasiment certain d'y retrouver des résidus de pesticides quand ils ne sont pas bio", souligne Nadine Lauverjat, membre de l'association Générations futures, à l'origine de cette opération avec le Réseau environnement santé et Agir pour l'environnement. De LM tv Sarthe 21/2/2014 En janvier, un appel signé par 1.200 médecins de France métropolitaine et des Antilles avait mis en garde contre la dangerosité des pesticides. Certains sont des perturbateurs endocriniens dont l'effet sur la santé humaine ne dépend pas de la dose mais de la durée et la fréquence de l'exposition. Les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d'être une des causes de la recrudescence de certains troubles comme l'infertilité, l'obésité, les pubertés précoces. De rikiai 25/4/2013 Pour Générations futures, la grande distribution a "un pouvoir important pour agir", par exemple en prévoyant dans "ses cahiers des charges à destination des producteurs qu'ils s'engagent à ne pas utiliser des pesticides" suspectés d'être perturbateurs endocriniens ou en mettant en place des étiquetages dans les rayons pour prévenir les populations vulnérables (femmes enceintes, enfants). D'actu-environnement 19/8/2013 L'association regrette que la "Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens", promise en 2014 par le gouvernement, soit "au point mort". De Mairie de Quéven 21/3/2014 Retrouvez cet article sur S et A 26mar2014 -
La pollution de l’air a fait 7 millions de morts prématurées en 2012
birdy1972 a posté un sujet dans Pollutions
L’organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier une évaluation plus précise de la mortalité provoquée par les pollutions de l’air extérieur et intérieur. Avec des appareils de mesures plus précis, des méthodes d’analyse plus poussées, des progrès effectués dans l’évaluation des effets à l’exposition d’un air pollué, l’OMS peut aujourd’hui affiner ses estimations de l’impact d’un air chargé en particules fines, monoxyde de carbone, oxydes d’azote, ozone. De La Quotidienne 26/3/2014 Selon l’organisme onusien, 3,7 millions de décès sont attribuables à la pollution de l’air extérieur, 4,3 millions à la mauvaise qualité de l’air à l’intérieur des maisons, pour un total estimé de 7 millions, un million de morts étant dues à la fois à des causes intérieures et extérieures. Le chiffre est en dessous de la réalité puisqu’il ne tient compte que des villes et pays où il existe effectivement des données. Une bonne partie des pays africains, et quelques pays d’Asie centrale et du sud-est ne peuvent en effet fournir aucune mesure et ne connaissent donc pas l’impact d’un air vicié sur leur population. Au niveau mondial, note l’OMS, ce sont principalement les pays émergents qui connaissent les teneurs les plus élevées, attribuées à la fois à un développement industriel porté par le charbon, à un secteur des transports très émissifs et également à une érosion éolienne intense, ce qui explique notamment en partie l’étonnante première place de la Mongolie Extérieure. L’Asie du sud-est et le Pacifique occidental connaissent la mortalité la plus élevée avec un total de 3,3 millions de décès prématurés provoqués par la pollution intérieure et 2,6 millions pour l’air ambiant. En matière de particules fines inférieures à dix microns, le polluant le plus grave pour l’appareil respiratoire humain, moins d’un tiers des pays respecte la norme de 25 microgrammes par m3 (µg/m3) à ne pas dépasser sur 24h pour les particules 2,5microns (PM 2,5) et de 50 µg/m3 pour les particules 10 microns (PM10). Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder à la carte interactive sur le site de l'OMS. L’Asie du sud-est et le Pacifique occidental connaissent la mortalité la plus élevée avec un total de 3,3 millions de décès prématurés provoqués par la pollution intérieure et 2,6 millions pour l’air ambiant. OMS L’OMS a également pu attribuer les causes des mortalités aux différentes pathologies. Les cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux sont les maladies les plus fréquemment rencontrées. Décès attribuables à la pollution de l'air ambiant en 2012 par maladie / (crédit : Organisation mondiale de la santé). À noter le lourd tribut payé par les femmes, les jeunes enfants et les personnes âgées des pays en voie de développement. Ces catégories dépendent en effet du bois pour la cuisine. Celui-ci est brûlé dans des foyers ouverts qui dégagent énormément de particules et de gaz imbrûlés. 2,9 milliards de personnes utilisent actuellement dans le monde des réchauds rudimentaires. L’OMS publiera dans l’année des lignes directrices sur la qualité de l’air intérieur et l’utilisation de combustibles domestiques. L’organisation annonce également l’actualisation des mesures de la qualité de l’air dans 1600 villes de toutes les régions du monde. Retrouvez cet article sur S et A 25mar2014 -
POLLUTION : trop d'oxydes d'azote dans 9 pays européens dont la France
birdy1972 a posté un sujet dans Pollutions
Neuf pays européens, dont la France, n'ont pas respecté en 2012 les plafonds réglementaires en termes d'émissions d'oxydes d'azote. Neuf pays européens, dont la France, n'ont pas respecté en 2012 les plafonds réglementaires en termes d'émissions d'oxydes d'azote (NOx), polluants notamment émis par la circulation automobile, a souligné lundi l'Agence Européenne pour l'Environnement (AEE). De Madininair972 10/4/2012 Sept de ces neuf pays - Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Irlande et Luxembourg - connaissent des difficultés récurrentes avec ces polluants, étant incapables de respecter les limites européennes en la matière depuis 2010, précise l'AEE. Les deux autres pays hors des clous en 2012 étaient la Slovénie et Malte. Les plus mauvais élèves européens pour les NOx sont le Luxembourg, qui a excédé les plafond de 55% en 2012, l'Autriche (+37%) ainsi que l'Allemagne et la France (ex aequo avec un dépassement de 21%). En dépit de progrès enregistrés entre 2010 et 2012 (avec un dépassement du plafond ramené de 32 à 21%), "la France est restée loin des objectifs trois ans de suite", relève l'AEE. Le trafic routier contribue dans l'Union européenne pour environ 40% aux émissions totales de NOx (qui comprennent notamment le monoxyde d'azote, le dioxyde d'azote et le protoxyde d'azote). En France, la circulation automobile est même à l'origine de plus de la moitié des émissions selon l'inventaire national réalisé chaque année par le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique). L'industrie (matériaux de construction, chimie) et l'agriculture (consommation de produits pétroliers) émettent elles aussi des oxydes d'azote, mais en quantité moins importantes. De C dans l'air 19/4/2014 "La pollution de l'air est encore un problème très réel, il suffit de regarder les niveaux élevés de pollution observés récemment au-dessus de grandes zones de l'Europe de l'ouest", selon Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE. "Il faut faire des progrès en réduisant encore les émissions. Alors que de nouvelles technologies et pratiques peuvent aider, nous avons aussi besoin d'encourager les particuliers à agir, par exemple en développant des alternatives à l'utilisation de la voiture", ajoute-t-il. De Shirley Expair 18/11/2012 En décembre, la Commission européenne a proposé d'imposer des plafonds nationaux plus stricts pour les principales sources de la pollution de l'air, dont les NOx, d'ici à 2030 afin d'éviter 58.000 décès prématurés chaque année. Retrouvez cet article sur S et A 26mar2014 -
Test d'un drone sous-marin pour étudier les courants
birdy1972 a posté un sujet dans EAU - Milieu aquatique
Equipé avec des derniers capteurs océanographiques, d’une batterie longue durée et d’instruments de communication satellitaires, l’Autosub Long Range (ALR) est paré pour sa première mission au large de l’Irlande. Il va être mis à l’eau cette semaine pour une expédition scientifique de 30 jours au large des côtes de Donegal en Irlande. Le drone ALR mis à l'eau. NOC Le drone sous-marin a été conçu par les ingénieurs du National Oceanography Centre (NOC). Pour sa première mission, il étudiera la zone ou les eaux côtières du plateau continental du Royaume-Uni se rencontrent les eaux de l'océan Atlantique. Il s'agit d'une zone riche en éléments nutritifs, fréquentée par de nombreux poissons. Des échanges importants de masse d’eau s’y produisent aussi. Pour décortiquer les mouvements des masses d’eau, l’Autosub est équipé de deux sonars à effet Doppler qui mesurent les vitesses de l'eau au-dessus et au-dessous du sous-marin à une portée de 50 mètres. Il possède également une sonde de turbulence utilisée pour mesurer la turbulence de l'eau en face de l'ALR, d’un fluorimètre, qui fournit des informations sur la turbidité de l'eau et d’un capteur standard CTD (conductivité, température et pression) utilisé pour le calcul de la salinité de l'eau et identifier les différentes masses d'eau. De Gregorio Louzara 17/04/2013 «L’Autosub Long Range peut parcourir près de 6000 km sur une période de six mois et descendre à 6000 mètres de profondeur» explique Maaten Furlong, chef de systèmes robotiques autonomes maritimes du NOC. «Bien qu'il soit encore à un stade précoce, je suis sûr que les capacités de l’Autosub Long Range auront un impact majeur sur la façon dont nous recueillerons les données océanographiques dans l'avenir» poursuit-il. Le robot sous-marin a été fabriqué pour pouvoir transporter une grande charge utile, il peut prendre plusieurs configurations différentes et ainsi effectuer plusieurs types de missions. Retrouvez cet article sur S et A 25mar2014 -
Suite à de fortes pluies, un glissement de terrain a entraîné la mort de 14 personnes au nord-est de Seattle aux Etats-Unis SIPA [...]Pompiers et secouristes ont redoublé d'efforts lundi pour retrouver d'éventuels survivants: des hélicoptères, une équipe cynophile et un détachement technique ont participé aux opérations sur le terrain. Des sonars et des aéroglisseurs ont également été dépêchés sur place, tandis que le président Barack Obama a débloqué les aides fédérales aux situations d'urgence, à la demande du gouverneur de l'Etat de Washington, Jay Inslee. Les recherches, qui s'étendent sur une surface d'environ 260 hectares, restent extrêmement délicates à cause de l'instabilité et de la profondeur -- jusqu'à 6 mètres -- du terrain boueux. Les secouristes ont d'ailleurs dû momentanément suspendre leurs recherches sur une partie de la zone, dans la crainte d'un nouvel éboulement, avant que des géologues ne leur donnent le feu vert pour reprendre leur travail. La zone d'Oso a déjà été victime de glissements de terrain par le passé, notamment en 1967 et en 2006, selon le Seattle Times. L'étendue de la catastrophe en quelques images : Un pan entier d'une colline surplombant la communauté rurale d'Oso, au nord-est de Seattle, s'est effondré sur une rivière voisine, entraînant une coulée de boue dévastatrice. SIPA La colline couverte de pins est totalement éventrée avec, à ses pieds, un paysage dévasté, couvert de boue, de rochers, de décombres et d'arbres déracinés SIPA La rivière Stillaguamish a inondé de nombreuses maisons et bâtiments SIPA 35 maisons ont été englouties sous la coulée de boue, a précisé John Pennington, chef des services de secours du comté de Snohomish. SIPA Outre les maisons, une cabane et 13 logements préfabriqués ou camping-cars ont également été frappés par la catastrophe. SIPA Matt Pater, 32 ans, participe aux recherches. 176 personnes sont encore portées disparues. SIPA Des secouristes retirent un corps des décombres d'une maison détruite par le glissement de terrain. x De SIPAMEDIA 25/3/2014 Retrouvez la totalité de l'article sur S e t A 25mar2014
-
Les terres boisées continuent à régresser à l'échelle mondiale
birdy1972 a répondu à un(e) sujet de BreeMeg dans ARBRES et FORETS du monde
Comme vu précédemment, c'est principalement l'Amérique du Sud et l'Afrique qui accusent les plus fortes pertes en terres boisées. Les chiffres sont tombés vendred1 21 mars, à l'occasion de la première journée internationale des forêts. "L'amélioration des données sur les ressources forestières est fondamentale pour freiner la déforestation illicite et la dégradation des forêts", précise dans un communiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), dont le siège est à Rome. La nouvelle évaluation des changements intervenus dans les forêts de la planète montre le recul des utilisations de terres forestières entre 1990 et 2010. État des lieux de l'évolution de la forêt. Les chiffres en gras correspondent à des surfaces boisées en millions d'hectares. La marge d'erreur sur le chiffre est indiquée en pourcentage à côté. Source : extrait du rapport de la FAO. [...]A l'échelle mondiale, la réduction brute d'utilisation des terres forestières causée par la déforestation et les catastrophes naturelles au cours de la période (15,5 millions d'hectares par an) a été partiellement compensée par des gains de superficies forestières obtenus grâce au boisement et à l'expansion des forêts naturelles (10,2 millions d'hectares par an). Selon la FAO, des différences considérables existent entre les régions, sachant que les forêts du monde sont réparties ainsi: forêts tropicales (45% du total), boréales (31%), tempérées (16%) et subtropicales (8%). Ainsi, "les forêts tropicales ont diminué en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, l'Amérique du Sud tropicale accusant la plus grosse perte en termes absolus, suivie de l'Afrique tropicale, tandis que l'Asie subtropicale et tempérée a affiché des gains de superficies boisées", souligne le communiqué. Aux fins de cette enquête, la FAO a collaboré avec plus de 200 experts de 107 pays dans le cadre d'un partenariat entre la FAO, ses Etats membres et le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR). Retrouvez cet article sur S et A 25mar2014 -
Les peintures de couchers de soleil peuvent être utilisées pour estimer les niveaux de pollution dans l'atmosphère passée de la Terre. L’éruption du volcan Tambora, en Indonésie, en 1815, est considérée comme l'une des plus violentes de tous les temps. Elle a tué près de 10 000 personnes immédiatement et plus de 60.000 à cause de la famine et de la maladie causée par "l’hiver volcanique" qui a suivi. Les cendres volcaniques rejetées dans l'atmosphère ont parcouru le monde modifiant la composition de l’air ambiant et provoquant des couchers de Soleil rouge ou orange vifs en Europe, représentés par les peintres de l’époque. Aujourd’hui, les scientifiques montrent que l’observation des peintures de Maîtres permet de récupérer des informations sur la composition de l'atmosphère passée. Joseph Turner (1775-1851), un peintre britannique, a représenté des couchers de Soleil après l’éruption du Tambora. DR Christos Zerefos, de l'Académie d'Athènes en Grèce, et son équipe ont analysé des centaines de photos numériques de haute qualité de tableaux de coucher de Soleil et d’autres paysages peints entre 1500 et 2000, période durant laquelle se sont produites près de 50 grandes éruptions volcaniques. Ils cherchaient à savoir si les quantités relatives de rouge et de vert contenus dans chaque tableau pourraient fournir des informations sur la quantité d’aérosols dans l’atmosphère. "Nous avons constaté que le rapport entre la proportion de rouges et la proportion de verts dans les crépuscules de tableaux de grands maîtres est bien corrélé avec la quantité d'aérosols volcaniques dans l’atmosphère, indépendamment des peintres et de l'école de peinture", résume Christos Zerefos. Les résultats sont publiés dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics). Les peintures révèlent que les cendres libérées lors des grandes éruptions dispersent les différentes couleurs de la lumière du soleil, ce qui fait que les couchers de soleil apparaissent plus rouges. Des effets similaires sont observés dans le désert où la poussière diffracte la lumière ou avec des aérosols artificiels. Après avoir recensé les tableaux où les couchers de Soleil sont les plus rouges, les scientifiques ont comparé leur date de réalisation avec des données issues des carottes de glace prélevées aux pôles et relevé une correspondance entre la quantité de cendres trouvées dans les strates correspondantes aux périodes d’éruption et les tableaux choisis. L'image du haut montre des peintures produites par le coloriste P. Tetsis sur l'île d'Hydra pendant (gauche) et après le passage d'un nuage de poussière saharienne. En dessous les photos correspondantes. P. Tetsis (peintures) and C. Zerefos (photos). Afin de soutenir davantage leur modèle, les chercheurs ont demandé à un coloriste célèbre de peindre des couchers de soleil pendant et après le passage d'un nuage de poussière provenant du Sahara, sur l'île d'Hydra (dans la mer Egée) en Juin 2010. Les scientifiques ont ensuite comparé la quantité d’aérosols mesurées par des instruments modernes avec celles estimées à partir des proportions des rouges et des verts de ses peintures. Ils ont également, dans ce cas retrouvé une corrélation adéquate. C'est "une autre façon d'exploiter les informations environnementales sur l'atmosphère dans des endroits et des siècles où les instruments de mesure n'étaient pas disponibles", conclut Christos Zerefos. AFP 24/3/2014 Retrouvez cet article sur S et A 26mar2014