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BreeMeg

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Tout ce qui a été posté par BreeMeg

  1. Début de la pétition : 8 oct.2015 / Fin ? par Sauvons la Forêt Destinataire de la pétition : le Président et le gouvernement de l'Indonésie. Les marchés aux oiseaux d’Indonésie sont une vision même de l’horreur. Des milliers d’animaux sont entassés dans des cages exiguës. Pire, le commerce des oiseaux est une perte immense pour la diversité car il les empêche de propager les graines des arbres dans la nature. Aidez-nous à mettre fin au commerce des oiseaux ! Un trafiquant transportant 23 cacatoès enfermés vivants dans des bouteilles a été arrêté en mai dernier. La moitié des oiseaux ont agonisé dans des conditions atroces. « L’utilisation de bouteilles d’eau pour le trafic d’espèces d’oiseaux protégées est une pratique courante » explique Thomas de l'organisation de protection des animaux Traffic. Seuls 7.000 spécimens de cacatoès soufrés vivent encore en liberté. by Vic Stefanu 14nov.2012 Le commerce d’oiseaux rares capturés dans les forêts d’Indonésie a pris des proportions dramatiques. Il fait craindre la disparition de certaines espèces d’oiseaux aux ornithologues. Sur le marché de Jatinegara à Jakarta sont vendus par exemple des Lori noira, une sous-espèce de lorinés vivant dans le nord de l’archipel des Moluques et dont le nombre a chuté de 50% au cours des 25 dernières années. 1615 espèces d’oiseaux, dont 419 endémiques, ont été recensées en Indonésie. Leur capture cause de graves dommages à la nature car les oiseaux sont indispensables à la reproduction des arbres. Dans une étude venant de paraitre, Traffic a dénombré plus de 19.000 d’oiseaux, dont certaines espèces menacées, sur seulement trois marchés de Jakarta. Si les oiseleurs fournissent principalement le marché intérieur indonésien, le commerce d’oiseaux sauvages a une importante dimension internationale. Nous appelons en conséquence à son interdiction en Europe et dans le reste du monde. Cette interdiction de la chasse et du commerce d’oiseaux rares existe déjà en Indonésie, mais elle n’est pas appliquée de manière efficace. La ministre de l’environnement Siti Nurbaya déplore d’ailleurs les sanctions trop légères encourues par les trafiquants. Demandons aux autorités indonésiennes de mettre un terme à la chasse et au commerce d’oiseaux sauvages. SIGNEZ LA PETITION Informations supplémentaires : Article du Matin Les folles astuces des trafiquants • Article de Sciences et Avenir Indonésie. 24 cacatoès enfermés dans des bouteilles pour passer la douane • Rapport de l’organisation Traffic Tens of thousands of birds illegally sold on the streets of Jakarta • Article de Mongabay Indonesia’s booming caged-bird trade is fueling trafficking and threatening extinction • Article du l’alliance ALERT Selling Noah's Ark? The collapse of Asia's bird biodiversity SAUVONS LA FORET 8oct2015
  2. Lancée depuis les côtes anglaises, elle a navigué en Mer du Nord pendant 109 ans avant d’être renvoyée à son expéditeur. C’est en se promenant sur une plage de la petite île allemande de Amrum au mois d’avril 2015, que Marianne Winkler, en vacances dans la région a découvert une bouteille contenant un message. Enthousiasmée par sa découverte elle rentre chez elle afin de découvrir le contenu de la missive, peut-être une histoire de naufragé perdu sur une île déserte, ou bien un message d’une époque lointaine. C’est alors un peu déçue qu’elle trouve une simple carte postale sans aucune date, sur laquelle figurent des questions en trois langues (anglais, allemand, néerlandais) concernant le lieu et la date de découverte de la bouteille. Elle renvoie alors sans grande conviction la carte dûment remplie à l’adresse indiquée au dos. Ce que Mme. Winkler ne sait pas, c’est qu’elle vient de découvrir le plus vieux message lancé à la mer. La bouteille en question. (c) Marianne Winkler De l’autre côté de la Mer du Nord et par-delà La Manche à Plymouth, quelques jours plus tard, les scientifiques de l’Association de Biologie Marine reçoivent donc cette carte postale adressée à un de leur collègue Georges Parker Bidder… décédé il y a plus de 60 ans. Ils font rapidement le rapprochement entre la carte et le biologiste, qui entre 1904 et 1906 jeta un millier de bouteilles à la mer afin d’étudier la pêche et les courants marins en Mer du Nord. La carte postale renvoyée par Marianne Winkler - Crédit : MBA Les archives de l’association révèlent que nombre de bouteilles avaient trouvé le chemin du retour dans les 4 années qui suivirent l’expérience, mais que néanmoins cette retardataire faisait probablement partie des 400 qui n’ont jamais été retrouvées. Cet inhabituel et long voyage à travers les mers et le temps a d’ailleurs motivé les responsables de l’association à faire entrer cette histoire dans le livre Guinness des records comme le message en bouteille le plus vieux jamais découvert. Marianne Winkler et son mari posant fièrement avec une copie de la carte postale et leur chilling reçu en récompense - Crédit : Marianne Winkler Épilogue de l’histoire : à l’époque de Georges Parker Bidder, le retour des cartes postales était motivé par l’envoi d’un chilling à quiconque renvoyait les précieuses informations. En mémoire du biologiste, les responsables actuels de l’association ont donc tenu à honorer le contrat en faisant parvenir un chilling à Mme. Winkler. Le geste est d’autant plus remarquable que les chillings ne sont plus frappés au Royaume-Uni depuis les années 70, et que c’est donc grâce à Ebay que la dette a pu être acquittée. Sciences et avenir 30/8/2015
  3. Pékin d'un archipel taïwanais. Cette entente intervient dans la phase de rapprochement entre les deux territoires séparés depuis la guerre civile chinoise de 1949. La province de Fujian, dans le sud-est de la Chine, fournira de l'eau potable aux 100'000 habitants du comté de Kinmen d'ici 2017. "Cet événement historique s'inscrit dans l'effort commun entrepris pour bâtir des relations pacifiques entre les deux côtés" du détroit de Formose, s'est félicité le préfet de Kinmen, Chen Fu-hai. L'archipel fortifié se situe à seulement 2 km des côtes chinoises. Il avait été pilonné par les forces chinoises à la fin des années 1950 lors d'une attaque qui avait fait 618 morts en un mois et demi. "Kinmen joue aujourd'hui un rôle fondamental dans la promotion de la paix de part et d'autre du détroit. Le champ de bataille s'est transformé en pont de la paix", a ajouté M. Chen. Une canalisation sous-marine de 11,5 kilomètres doit relier Kinmen à Fujian pour un volume transporté de 34'000 tonnes d'eau par jour dès 2027. L'unique régie d'eau de Kinmen est dotée d'une usine de désalinisation de l'eau de mer, d'aquifères et d'un modeste bassin, avec une capacité de production de 19'000 tonnes d'eau par jour. Romandie.com 20jul.2015
  4. Un gorille est né jeudi au zoo de Bâle. C'est le troisième petit de Faddama, une femelle de 32 ans. Le père est M'Tongé, 16 ans, qui est arrivé à Bâle à la fin de l'été passé, a indiqué lundi la direction du zoo. Faddama tient son nouveau-né dans les bras avec une tendresse évidente... Photo zoo de Bâle / LeMatin.ch Le nouveau-né ne porte pas encore de nom, car on ne sait pas encore s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. Le groupe des gorilles du zoo de Bâle compte désormais huit membres. Outre Faddama et son petit, le groupe de gorilles du Zoo de Bâle se compose de M’Tongé, Joas avec Mobali, Quarta (47 ans), Zungu (13 ans) et Goma (56 ans). Faddama et son bébé. Photo zoo de Bâle / LeMatin.ch Lors de la naissance du petit, la mère de Faddama, 47 ans, se trouvait à proximité de sa fille. Le père est aussi venu jeter un oeil. Faddama s'est ensuite mise à l'écart avec son petit afin de trouver un peu de tranquillité. Photo de famille : la mère, la grand-mère (Quarta) et le bébé. Photo zoo de Bâle / LeMatin.ch Faddama est déjà arrière-grand-mère. Son fils Viatu, 17 ans, a été transféré au zoo de Francfort où il a quatre enfants et deux petits-enfants. Photo de famille, le père en arrière plan, Faddama et le petit dernier. Photo zoo de Bâle / LeMatin.ch Romandie.com 20jul.2015
  5. Paris - Plusieurs questions majeures restent à trancher si le monde veut trouver, en décembre à Paris, un accord pour limiter le réchauffement planétaire. Niveau d'ambition, partage de l'effort, forme juridique... voici un rappel des points encore irrésolus, selon le terme employé dans un document de travail interne préparé par la France pour les réunions informelles de lundi et mardi dans la capitale française. - La responsabilité différenciée : Autrement dit le partage des efforts entre pays développés, émetteurs historiques des gaz à effet de serre (GES) source du réchauffement, et pays en développement et émergents. De cette controverse de fond dans les négociations climatiques découleront les choix faits en matière d'obligations, de mécanisme de transparence et de révision des objectifs nationaux, ou encore la part que certains pays en développement pourraient prendre pour soutenir financièrement les autres pays du sud. - Les objectifs de long terme : Il est entendu que l'accord de Paris devrait réaffirmer l'objectif de long terme des accords précédents, notamment le maintien du réchauffement sous 2°, voire 1,5°, note le document français. Mais la traduction concrète de cet objectif reste en débat. La question de la durée de l'accord, de son actualisation dans le temps et des modes de réévaluation des engagements nationaux sont aussi sur la table. - Les moyens : Les pays en développement réclament que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser les 100 milliards de dollars par an promis d'ici 2020, afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres. En outre, quels objectifs collectifs et individuels se fixer pour l'après-2020, année d'entrée en vigueur de l'accord ? Et comment renforcer les mécanismes de transfert de technologies ? - L'adaptation au changement climatique : Il est désormais admis que l'accord de Paris devrait donner une importance politique égale à l'atténuation (du changement climatique) et à l'adaptation au réchauffement, qui a jusqu'ici bénéficié d'un moindre soutien financier, souligne le document français. Comment dès lors intensifier les financements pour l'adaptation, comment encourager les parties à prévoir des plans d'adaptation ? Les pays devront aussi se pencher sur la question sensible des pertes et dommages liés aux impacts inévitables du changement climatique, qui sont réclamés par les états les plus vulnérables comme les petites îles, menacées de submersion. - Les actions de coopération : Comment renforcer l'ambition en matière de réduction des GES pour la période pré-2020, dont les scientifiques répètent qu'elle sera cruciale si l'on veut rester sous 2°? Comment renforcer l'action après 2020, via notamment des plateformes de coopération, avec la possible participation d'acteurs non-étatiques (villes, etc). - La forme juridique de l'accord : Les pays se sont mis d'accord en 2011 à Durban pour aboutir en 2015 à un protocole, un autre instrument légal ou une solution concertée ayant une force légale, ce qui laisse les options ouvertes. Peu de discussions ont eu lieu depuis et plusieurs questions restent en suspens. Notamment, les engagements nationaux de réduction des GES feront-ils partie de l'accord (engageant ainsi les Etats), ou en seront-ils séparés' Quel sera le statut des règles de transparence? etc. Romandie.com 20jul.2015
  6. Jeudi 21 mai 2015, Daesh prenait la ville de Palmyre et contrôlait alors la moitié du territoire syrien. Et tandis qu'à l'heure actuelle, la guerre fait de nombreuses victimes humaines, une épée de Damoclès continue de flotter au-dessus des trésors architecturaux qu'abrite la cité. L'Ibis chauve vit dans les régions arides et semi-arides du Moyen-Orient. ARDEA/MARY EVANS/SIPA Une autre menace se dessine : la disparition d'une espèce d'oiseau en danger critique d'extinction, l'Ibis chauve (Geronticus eremita). Une tragédie pour les scientifiques qui se battent depuis 2002 pour sauver la colonie syrienne dont il ne reste aujourd'hui qu'un seul individu. Les ornithologues avaient joué leur dernier atout. D'une colonie d'animaux captifs en Turquie, 3 individus avaient pris le chemin de la Syrie, pour venir grossir les rangs d'une population réduite à une femelle. Les oiseaux turcs avaient été placés dans un centre de reproduction syrien. Aujourd'hui, le centre est abandonné, les gardiens ont déserté leur poste devant l'avancée des troupes de l'"État" Islamique. Plus aucune nouvelle sur la présence ou l'absence des oiseaux ne franchira désormais le rideau de fer séparant les deux forces armées. D’abord présent dans tout le Moyen-Orient, le sud de l’Europe et une partie de l'Afrique, l’oiseau s’était vu retranché de ces territoires par la chasse, la guerre et plus tard les insecticides. Jusqu’à ce qu'il ne reste que deux populations naturelles : une non-migratrice au Maroc et une migratrice en Syrie. Mais en 1970, la colonie syrienne était déclarée éteinte. En 2002, rebondissement, 7 individus étaient découverts à proximité de Palmyre. Le déploiement de mesures de protection ne suffira pas à protéger les rescapés qui pâtiront de la diminution des naissances et des dangers de la migration pour qu'en 2013, seul un spécimen revienne en terre syrienne. Parallèlement, les Ibis chauves étaient réintroduits avec succès en Andalousie (Espagne). Les ornithologues tentent actuellement de faire retrouver à ces nouveaux arrivés un comportement migratoire en les guidant à l'aide d'ULM (Ultra-Léger Motorisé). Et si l'espoir renaît du côté des ibis européens, l'espèce reste fragile, avec 444 individus sauvages. Avec l'arrivée de Daesh à Palmyre, l'espèce pourrait bien perdre la dernière colonie naturelle encore migratrice. (Photo En ULM au-dessus de l'Andalousie. Markus Unsld/AP/SIPA) L’Ibis chauve ou Ibis émérite est un échassier. D’une envergure de 1,25 à 1,35 mètres et grand de 60-80 cm, l'oiseau pèse entre 1 et 1,5 kilos. Il vit en colonies dans les régions arides et semi-arides du Moyen-Orient où il aménage les cavités des parois rocheuses ou le toit des arbres en nid. Il y pond entre 2 et 4 œufs. Ces oiseaux se nourrissent d’amphibiens et d’insectes. S et Av. 27may2015
  7. Un tremblement de terre ( magnitude de 7,8 ) a frappé le Népal le 25 avril 2015 et fait s’écrouler de nombreux édifices historiques et religieux. A Katmandou, la capitale, et dans ses alentours, des temples et des palais bouddhistes vieux de plusieurs siècles (certains datant du 12e siècle) se sont effondrés. Dans ce contexte, les autorités craignent les actions des pillards. Sur le site du temple Swayambunath (temple des singes), au milieu des gravats tachés du sang des milliers de victimes, l’armée et la population tentent de récupérer statues et objets d’arts avant que les voleurs ne s’en emparent. L'Unesco a dépêché sur place des experts pour évaluer précisément les dégâts. Leur constat est terrible : 90% des sept sites népalais classés au Patrimoine mondial ont été détruits. David Andolfatto, un expert de l’Unesco, avoue avoir pleuré en découvrant l'ampleur du désastre. Au moins 70% du site de Swayambunath ont été détruits. La mission du spécialiste est de photographier, d’inventorier et trier le plus rapidement possible les trésors du temple. Il veut que les autorités népalaises bloquent les transactions d'art himalayen partout dans le monde. Et notamment sur les prestigieuses places internationales comme Christie's ou Sotheby's. Les soldats s’activent autour du stûpa, un dôme surmonté d’une structure cubique où sont dessinés les yeux de Bouddha, symbole de sagesse et de compassion. D’une manière générale, les archéologues mettent en garde la communauté internationale contre les nombreux risques de vols et de dégradations que pourraient subir les édifices abîmés par le séisme[/b]. Comme après chaque catastrophe, les ruines deviennent les terrains de chasse des pilleurs professionnels. Ici, ces merveilles de l'art himalayen seront revendues à prix d'or au marché noir. Les vols d'œuvres d'art seraient un phénomène très répandu au Népal. Pannakaji, un homme de 61 ans dont la famille vit sur le site de Swayambunath depuis des siècles, s’est installé avec 200 autres personnes dans un campement de fortune, en bordure du monument, pour surveiller le temple des singes[/b]. La nuit, «on ne dort pas. On surveille. Je veux empêcher les pillages de statues», explique-t-il à la journaliste Beatrice Le Bohec. Ici sur la photo, un moine essaye de récupérer médicaments, ustensiles de cuisine et quelques habits. Aujourd’hui, les singes sont redevenus les maîtres des lieux. AFP PHOTO / Nicolas ASFOURI ----->Malheureusement, quand un événement d'une telle ampleur surgit que ce soit un séisme, une tempête, ou même une question de guerre. Il y a toujours des vautours qui tenteront de se faire de l'argent pour le plaisir de gens fortunés avides de richesses ou de raretés comme cela risque d'être le cas ici... SOURCE : Geopolis-Francetv info 5may2015 Par Laurent Filippi Voir toutes les photos sur le site source.
  8. Un chercheur américain a découvert un moyen de remplacer les pesticides agricoles par des champignons naturels. Il ambitionne de révolutionner le secteur. Paul Stamets portant un Fomitopsis officinalis. Dusty Yao-Stamets CC BY-SA 3.0 Remplacer les pesticides par des champignons ! Telle est l'idée de Paul Stamets, un biologiste américain spécialiste reconnu de mycologie -l'étude des champignons, en termes profanes. Le brevet qu'il a déposé à ce sujet en 2006 est passé relativement inaperçu. Il pourrait néanmoins révolutionner l'agriculture mondiale, aux dépends des tentaculaires multinationales du secteur. Paul Stamets. Une épine dans le pied du géant Monsanto depuis plus d'une décennie. Réapparue le mois dernier dans divers médias collaboratifs ou contestataires, sa découverte centrale est relative aux champignons entomopathogènes -parasitant les insectes. Par une opération biologique complexe, le chercheur en fait de redoutables tueurs d'insectes. Un test sur les fourmis lui a permis de constater l'efficacité de ce bio-pesticide, les cobayes se trouvant «momifiés» par le champignon. Le brevet qu'a déposé Stamets en 2006 couvre plus de 200.000 espèces et permettrait donc de lutter naturellement contre les parasites agricoles. «Cela pourrait réorganiser totalement l'industrie des pesticides dans le monde», s'exclame le Docteur en science du très sérieux National college of natural medicine de Portland. Soucieux de la santé des sols, il se réjouit de cette possibilité de décontamination des milieux polluées par les pesticides traditionnels, tels le célèbre Roundup de Monsanto. La diffusion de sa technologie provoquerait la mutation de toute l'industrie des pesticides. Mais tout le monde ne l'entend pas de cette oreille. Le chercheur évoque, du propre aveu des cadres du secteur, «la technologie la plus dérangeante […] jamais rencontrée». Dérangeante, cette révolution écologique le serait surtout financièrement, remettant en cause de juteux bénéfices. Ogre de l'activité, Monsanto génèrait en 2012 un chiffre d'affaire de 13,5 milliards de dollars par an. Le Figaro 01mai2015
  9. Suspendue à une feuille, une étrange chenille a surpris des entomologistes immergés dans la forêt amazonienne. Et pour cause, elle possède quatre filaments qui se déploient, comme des tentacules ! Dans la canopée dense de la forêt amazonienne au Pérou, non loin du centre de recherche de Tambopata, Aaron Pomerantz est tombé nez à nez avec une chenille particulière. La chenille Nematocampa resistaria possède quatre appendices ressemblant à des tentacules. Rainforest Expeditions Le petit insecte, à l’envers sur une feuille, a surpris l'entomologiste perché sur un arbre à 30 mètres de hauteur par son étrange aspect. Elle porte en effet sur le dos quatre appendices aux allures de vrilles végétales. Le scientifique appelle alors les membres de son groupe à venir le rejoindre pour examiner le spécimen. Au son de sa voix, les appendices de l'animal se déplient subitement jusqu'à atteindre deux fois leur taille originelle, surprenant l'homme de plus belle. Le groupe alterne alors silences et cris pour observer le mécanisme de déploiement si étonnant de la chenille, identifiée plus tard comme Nematocampa resistaria. Le papillon, une fois la larve (chenille) transformée en insecte. Mike Boone ccby-sa2.5 Mais à quoi servirait l’extension de ces protubérances chez l'insecte ? Pour l’instant, aucune certitude. Elle pourrait camoufler l’insecte aux yeux des prédateurs en imitant le mouvement des étamines d’une fleur sous le vent. D’autres scientifiques avancent un fonctionnement similaire à celui de la queue du Lézard des murailles (Podarcis muralis). Les prédateurs saisiraient les appendices tendus qui se détacheraient alors, permettant à l’animal de s’en sortir indemne. Le mécanisme, lui, est connu. Le "sang" de l’insecte, l’hémolymphe, envahit brusquement les appendices, déroulant les filaments. Quant à ce qui le mettrait en action, Aaron Pomerantz évoque, d’après son expérience dans le sud de la forêt péruvienne, la possibilité d’un déclencheur sonore. La vibration sonore ferait bouger des cils placés au bout des filaments (les setæ, aussi présents sur les pattes des geckos), entraînant l’arrivée d’hémolymphe. Sciences et avenir 29apr2015
  10. La commission européenne a approuvé l’importation de 19 0GM dont le maïs NK603 sujet des études controversées du professeur Séralini. Sans attendre le résultat de nouvelles études sanitaires à long terme sur cette plante génétiquement modifiée. Les vingt-huit états membres restaient divisés sur le sujet, la Commission Européenne a tranché : le 24 avril 2015, elle a autorisé l’importation et la commercialisation immédiate et pour dix ans de 19 plantes génétiquement modifiées (PGM). La Commission a renouvelé sept autorisations pour quatre cotons, un colza, et deux maïs… dont le désormais célèbre NK603. HORST OSSINGER / DPA / dpa Picture-Alliance/AFP La porte s’ouvre pour dix nouveaux OGM destinés à l’alimentation animale ou humaine (cinq sojas, trois cotons, un maïs et un colza), auxquelles s’ajoutent deux fleurs coupées (des œillets). Mais la Commission a également renouvelé sept autorisations pour quatre cotons, un colza, et deux maïs… dont le désormais célèbre NK603. En septembre 2012, une étude de Gilles-Eric Séralini, de l’université de Caen, publiée dans la revue Food and chemical toxicology laissait en effet supposer que des rats nourris à vie entière (soit 2 ans) avec ce maïs NK603, fabriqué par la firme d’agrochimie et biotechnologie Monsanto et tolérant à l’herbicide Round-Up, développaient nombre de pathologies et tumeurs. Une vive controverse a alors éclaté : les agences sanitaires françaises et internationales ont décortiqué l’étude et souligné ses faiblesses et la revue américaine FCT, sous pression, a fini par retirer unilatéralement l’article au motif qu’il était insuffisamment "conclusif ". La polémique enflant, l’Europe et la France ont décidé de lancer leurs propres évaluations de longue durée des OGM. Le projet européen G-TwYST de "toxicologie réglementaire", qui a débuté en avril 2014, a été doté de plusieurs objectifs fixés par la Commission européenne. Il "vise à reconduire dans de meilleures conditions expérimentales"- et avec un plus grand nombre d’animaux notamment- une partie de l’étude de l’équipe de Gilles-Eric Séralini sur le maïs NK603 traité ou non par du Round-up… Quoiqu’il en soit, la Commission européenne a décidé de remettre sur le marché le maïs NK603 sans attendre la fin de cette nouvelle évaluation, comme si elle préjugeait des résultats. En France, le projet OGM90+, financé à hauteur de 2,5 millions d’euros par le ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie démarre ce printemps 2015. Sur le papier, "il vise à améliorer la 'prédictivité' de l’étude de toxicité à 3 mois menée chez le rat, afin de mieux prévoir les effets potentiels à long terme des plantes génétiquement modifiées sur la santé". Concrètement, il étudiera la toxicité du maïs Bt MON810 et du maïs NK603 traité avec du Roundup chez le rat au cours de... 6 mois seulement. Sciences et avenir 28apr2015
  11. Les règles du langage du petit singe sont strictes : on ne coupe pas la parole et on émet le cri approprié. Que le jeune ouistiti ne s'y plie pas et la réaction est immédiate... "On ne coupe pas la parole !". La phrase peut vous paraître familière, vos parents vous l’ayant déjà scandée dans votre enfance. Un point commun que vous partagez avec… le Ouistiti commun (Callithrix jacchus) ! Le Ouistiti commun vit dans les forêts du nord-est du Brésil, en petits groupes familiaux de 4 ou 5. Gerard Lacz/Rex Featu/REX/SIPA Les scientifiques se sont en effet aperçus que la prise de parole chez l'homme se plie à certaines règles qui régissent aussi celle du petit animal d'une vingtaine de centimètres. Arrêter la conversation quand un bruit extérieur la masque, ne pas couper la parole et utiliser le cri approprié dans une situation donnée sont au nombre de celles-ci. Cecilia P. Chow et ses collègues de l'université de Californie (USA) se sont penchés sur cette ressemblance avec pour objectif de comprendre un peu mieux l'apprentissage des règles encadrant la prise de parole chez l'homme. Quatre cris composent le répertoire du Ouistiti : "Phee"(prononcer fii), le "gazouillis", "trille" et "trillePhee". Ceux-ci peuvent être mélangés, mis bout à bout, combinés... Au sein du groupe de ouistitis, constitué d’un couple et de leurs enfants, le "Phee" est utilisé pour communiquer avec un membre hors de vue. Un cri "Phee" appelle à une réponse par un autre "Phee", donnant un échange similaire à un dialogue. Entre chaque cri, les adultes laissent une pause de 4 à 5 secondes. Un blanc que les petits ne marquent pas, enchaînant par une autre exclamation après celle émise par leurs parents, voire... les interrompant. Pour les jeunes, une autre difficulté est de comprendre quel cri utiliser à quel moment. En enregistrant et en étudiant les vocalises de 10 ouistiti juvéniles âgés de 4 à 10 mois, les chercheurs ont remarqué que l'une ou l'autre de ces erreurs était souvent gratifiée... d'une réprimande ! Le plus souvent, le jeune ouistiti interrompt son père, aux cris duquel il est très réactif. Plus rarement, il coupe la parole à sa mère, et plus sporadiquement encore à son jumeau. Face à une interruption, la réaction des parents ne se fait pas attendre : un silence réprobateur de 7 secondes au moins suit le cri du jeune. Parfois, celui-ci dure 10 secondes, mettant fin définitivement à la conversation. Quant à l'émission d'une réponse inappropriée – notamment si le petit ouistiti répond à un "Phee" par autre chose –, les parents interrompent généralement le mauvais parleur. Progressivement, les ouistitis apprennent de leurs erreurs et commettent de moins en moins d'impairs. À 8-9 mois, les interruptions deviennent rares et le temps entre les cris plus long, pour finalement devenir polis comme un vieux ouistiti ! Sciences et avenir 28apr2015
  12. Longtemps cantonnées aux DOM TOM, ces deux maladies tropicales transmises par les moustiques sont désormais considérées comme implantées dans 18 départements du sud de la France. La dengue et le chikungunya, maladies virales véhiculées par des moustiques, représentent désormais "un risque devenu durable" dans 18 départements de France métropolitaine où le moustique qui les transmet s'est déjà installé de façon pérenne, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié mardi 28 avril 2015 par l'Institut de veille sanitaire (InVS). En gagnant chaque année un peu plus de terrain en France métropolitaine, le moustique tigre a rendu durable les risques de transmission autochtone de la dengue et du chikungunya. Roger Eritja / Biosphoto / AFP "En métropole, on estime que plus de 2.000 cas importés (retours de voyage) de chikungunya et plus de 900 cas importés de dengue ont été diagnostiqués en 2014", indique le Dr Harold Noël, épidémiologiste à l'InVS. Ces deux maladies d'origine tropicale ne cessent de s'étendre dans le monde avec l'extension de l'implantation des moustiques qui les véhiculent, souligne le rapport. En effet, le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur de la dengue et du chikungunya, colonise progressivement la métropole. Détecté en 2004 dans les Alpes-Maritimes, il était implanté en 2014 dans 18 départements, essentiellement dans le sud. Le risque de transmission de ces virus en France métropolitaine est désormais "avéré", note le Dr Harold Noël. Ainsi en 2014, quatre cas autochtones (contractés en métropole sans avoir voyagé) de dengue ont été détectés en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi qu'un foyer autochtone de chikungunya (11 cas confirmés + 1 cas probable) dans l'agglomération de Montpellier. Ces transmissions locales se font par des moustiques qui inoculent ces virus à d'autres personnes après avoir piqué un voyageur porteur. L'année dernière déjà, en juin 2014, Jean-Claude Désenclos, directeur scientifique de l'InVS confiait à Sciences et Avenir que "la probabilité pour qu'une épidémie se déclare en France métropolitaine cet été est bien plus importante que les années précédentes." C'est donc plus que jamais le cas cette année encore. Carte des départements où le moustique tigre est implanté (Vigilance-moustiques) Depuis 2006, il existe un plan national contre la dissémination en métropole de ces deux maladies (Pdf). Leur déclaration est obligatoire et un réseau national de laboratoires a été mis en place. S'y ajoute un dispositif de surveillance renforcée, du 1er mai au 30 novembre, dans les 18 départements où le moustique tigre est implanté. Le nombre de déclarations obligatoires est loin d'être exhaustif, mais ce système apporte des renseignements utiles sur les symptômes, la provenance des cas confirmés, relève l'épidémiologiste. Le dispositif saisonnier dans les 18 départements où le moustique est présent est très important, explique-t-il, car il permet d'intervenir sur place aussitôt qu'un cas est signalé, avec notamment des équipes de démoustication. Ainsi, en 2014, en France métropolitaine, 489 cas de chikungunya et 201 cas de dengue ont fait l'objet d'une déclaration obligatoire, tandis que le réseau de laboratoires rapportait 2.327 cas de chikungunya et 953 cas de dengue. Pour la dengue, les voyageurs (cas importés en métropole) revenaient d'Asie-du-Sud-Est, notamment de Thaïlande, d'Amérique Latine ou des Caraïbes, voire d'Afrique Centrale. Pour le chikungunya, beaucoup avaient voyagé en Guadeloupe et Martinique. Sciences et avenir 28apr2015
  13. Les autorités thaïlandaises ont compté les félins présents dans le célèbre temple touristique Wat Pha Luang Ta Bua. Celui-ci est en effet soupçonné de détenir des tigres en toute illégalité. Les responsables de la faune en Thaïlande ont procédé vendredi 24 avril 2015 à un décompte des dizaines de tigres conservés par des moines dans un temple très touristique. Le Wat Pha Luang Ta Bua dans la province de Kanchanaburi, dans l'ouest du pays - communément appelé "le temple aux tigres" - a beaucoup de succès auprès des touristes qui y affluent pour se faire photographier en train d'enlacer les énormes félins. Les autorités thaïlandaises, qui affirment que le temple ne possède pas les documents nécessaires pour détenir des tigres, avaient annoncé précédemment qu'elles souhaitaient saisir les félins, déclenchant la colère des moines. Les autorités thaïlandaises ont compté les félins présents dans le temple des tigres. NICOLAS ASFOURI / AFP Finalement, les fonctionnaires se sont limités au décompte des animaux, dont la plupart sont équipés d'une puce électronique. Les tigres ont été conduits par groupe de quatre et attachés à un arbre pour permettre aux agents de numériser leurs puces. "Nous sommes venus pour vérifier si le nombre de tigres correspond aux données que nous avons", a déclaré à l'AFP Somsak Poopet, du département chargé de la faune, ajoutant que les estimations que possèdent les autorités évaluent à 147 le nombre de tigres dans le temple. Un chiffre conséquent compte tenu du fait que le tigre est une espèce menacée. Contrairement aux précédentes visites, les moines ne se sont pas opposés à l'entrée des autorités dans le temple, comme l'a constaté un photographe de l'AFP. La polémique enfle depuis plusieurs semaines concernant le nombre de tigres après les allégations d'un vétérinaire du temple qui affirme que trois tigres ont récemment disparu du sanctuaire, laissant entendre qu'ils pourraient avoir été vendus. En février 2015, des responsables de la faune du pays avaient découvert après une descente dans le temple des dizaines de calaos, de chacals et d'ours d'Asie sans les bonnes autorisations. "Je pense que beaucoup de gens ici sont très motivés, je pense qu'ils aiment vraiment les animaux, mais ils ne s'y prennent pas comme il faut", a estimé auprès de l'AFP Edwin Wiek, fondateur de la Fondation des amis de la faune en Thaïlande, qui a fait campagne pour que les tigres soient retirés du temple. Cependant, les moines ont à plusieurs reprises ces dernières semaines rejeté les accusations de mauvais traitement ou de trafic d'animaux. Affaire à suivre. Sciences et avenir 28apr2015
  14. Pour lutter contre les violences faites aux animaux, la Norvège a opté pour une mesure radicale : dédier une branche de son service de police à la cause animale. Un officier de police veille sur un daim blessé, en attendant le service dédié aux animaux, le long d'une voie dans le New-Jersey (USA). Boyd A. Loving/AP/SIPA Après la police des rennes, dédiée entre autres à la protection des troupeaux au nord du pays, la Norvège met en place une police des animaux. La ministre de l'agriculture Sylvi Listhaug a annoncé sa création lundi 27 avril 2015. "C’est important de prendre soin de nos animaux, afin qu’ils profitent des droits qui leur échouent et qu’il y ait un suivi quand ces droits sont violés", ajoute-t-elle, dans une interview à l'AFP. La brigade nommée dyrepoliti ("police des animaux "en Norvégien) aura pour mission de défendre les droits des bêtes et de les protéger. Elle devra faire ses preuves pendant les trois prochaines années. Les services de police de la région de Sor-Trondelag (à l'ouest du pays), où est menée l'expérimentation ont affecté trois personnes à la lutte contre ces crimes : un enquêteur, un juriste et un coordinateur. Pour le gouvernement, il s’agit de faire d’une pierre deux coups. La lutte contre les personnes coupables de perpétrer des sévices sur les animaux permettrait de révéler de potentiels agresseurs et criminels qui à terme, auraient attaqué des humains, comme l’indique le ministre, en s’appuyant sur des études scientifiques. La Norvège a déjà pris des mesures pour garantir le bien-être des animaux, dont l’Animal Welfare Act (Loi pour le bien-être des animaux). Celle-ci stipule que toute personne trouvant un animal blessé ou malade doit lui venir en aide, l’État finançant les soins, mais aussi alerter rapidement les autorités compétentes (la police ou l'Autorité de Sécurité Alimentaire la Mattilsynet). Elle prohibe également la zoophilie et l’abandon d’un animal sans défense. Malgré cela, le bilan reste alarmant. Sur les six dernières années, la direction de la police estime que moins de 2% des cas de cruautés animales ont été sanctionnées par un retrait du droit de détenir un animal. En 2014, seules 38 plaintes pour violence sur animaux ont été déposées... Le gouvernement et les défenseurs des droits des animaux espèrent donc que la création du service encouragera les témoins de maltraitance à les dénoncer. A savoir : Aux États-Unis, des Animal Control Agencies s’occupent de protéger les animaux, capturer ceux qui errent, etc. Plus proche de nous, une police des animaux a été créée aux Pays-bas, luttant contre le braconnage, la cruauté ... Le service a mis en place un numéro d’urgence, le 114. En France, bien que le statut des bêtes se soit amélioré, il n’existe pas de tels aménagements. Pour dénoncer des maltraitances, vous pouvez néanmoins appeler le 112 ou le 17. Sciences et avenir 28apr2015
  15. Deux nouvelles études viennent confirmer la vulnérabilité des abeilles aux pesticides néonicotinoïdes. La fondation Hulot interpelle le gouvernement. La Fondation Nicolas Hulot a demandé vendredi 24 avril 2015 au gouvernement de "prendre des décisions d’urgence" et de "faire preuve de volontarisme", après la publication d'études sonnant de nouveau l'alerte sur les effets des pesticides néonicotinoïdes sur les abeilles. Une colonie d'abeilles avec la reine au centre et les ouvrières autour ERIC FEFERBERG / AFP "Alors que les apiculteurs français font face en ce printemps 2015 à une mortalité sans précédent de leurs colonies d’abeilles", le gouvernement doit "réunir en urgence l'ensemble des acteurs français concernés" et mobiliser les ministres Ségolène Royal(Ecologie), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Marisol Touraine (Santé) "pour travailler ensemble sur les réponses à apporter à cette urgence sanitaire et environnementale", écrit la FNH dans un communiqué envoyé par courriel. Les néonicotinoïdes sont accusés de décimer les colonies d'abeilles. Deux études parues mercredi dans la revue Nature (la première est ici, la seconde se trouve là) ont sonné de nouveau l'alerte sur leurs effets, d'autant plus délétères que les insectes pollinisateurs semblent plutôt attirés par ces substances. La Fondation demande également au gouvernement de "porter vigoureusement ce sujet à l’échelle européenne, conformément aux engagements du Président de la République, et notamment dès la prochaine réunion agriculture du Conseil de l’Union Européenne les 11 et 12 mai". "Il s’agira de renouveler et renforcer les interdictions de l’utilisation de trois substances actives et de les étendre aux néonicotinoïdes jusqu’alors non concernés par le règlement européen (thiaclopride et acétamipride)", ajoute la FNH. En 2013, trois substances néonicotinoïdes (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) ont été provisoirement interdites au niveau européen pour deux ans pour certaines cultures (maïs, colza, tournesol et coton). Mais d'autres molécules restent autorisées et l'interdiction ne concerne pas les céréales d'hiver. La FNH "souhaite" enfin que les sénateurs "confirment le moratoire sur l’utilisation des néonicotinoïdes" voté par l’Assemblée Nationale lors de l’examen en première lecture de la loi sur la biodiversité. Les députés avaient créé la surprise le 19 mars 2015 en votant, contre l'avis du gouvernement, l'interdiction, à compter de janvier 2016, des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes. Dans sa feuille de route "verte", présentée début février, le gouvernement avait assuré que la France mènerait "au niveau européen une action volontariste" pour que les substances néonicotinoïdes des pesticides soient réévaluées "au plus vite". Sciences et avenir 28apr2015
  16. Les dauphins communiquent entre eux à l'aide de vocalisations. Selon une étude récente, ils se fatigueraient davantage dans un environnement bruyant. Lorsque nous sommes dans un environnement bruyant, nous élevons naturellement la voix, ce qui nous fatigue davantage. Un comportement similaire a déjà été prouvé chez les oiseaux et les amphibiens mais les études n'en sont qu'à leurs balbutiements en ce qui concerne les mammifères marins. Les dauphins se fatiguent plus pour communiquer en milieu bruyant. SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA , selon plusieurs études préliminaires mais cela n'avait jamais été quantifié. Récemment, des chercheurs américains ont lancé une Ainsi, les dauphins, les orques et les baleines communiqueraient plus bruyamment lors du passage de bateauxpremière piste en mesurant précisément l'effort vocal fourni par le dauphin commun (Tursiops truncatus) en milieu bruyant. Les résultats, publiés le 7 avril 2015 dans la revue The journal of Experimental Biology, semblent confirmer que les dauphins dépenseraient eux aussi plus d'énergie pour communiquer dans un milieu bruyant. Les biologistes ont mesuré dans un premier temps la dépense énergétique, la respiration et les sons émis par les dauphins dans un milieu calme. Ils ont ensuite renouvelé les mesures en les exposant durant 2 minutes à des nuisances sonores répétitives. Même si les signaux sonores envoyés diffèrent entre les dauphins, allant du sifflement au cri, les chercheurs ont démontré que les vocalisations prises en compte ici étaient bien celles utilisées pour communiquer (et non pas celles servant à l'écholocation, système utilisé par les mammifères marins pour chasser). Ainsi, les dauphins ont augmenté la durée de leurs vocalisations lorsqu'ils sont soumis à des bruits répétitifs... et dépenseraient ainsi entre 1,2 et 1,5 fois plus d'énergie ! Cependant, ni la respiration ni la posture des mammifères n'a changé durant la durée de l'expérience. Les vocalisations du test semblent correspondre avec celles émises par des spécimens en milieu naturel. Mais il est difficile d'extrapoler car certains signaux sont plus énergétiques que d'autres, tel que le sifflement, et seront donc moins utilisés en milieu naturel. En outre, l'étude n'a pu être faite que sur deux dauphins et toute conclusion serait donc hâtive. Si les résultats sont confirmés par la suite, ils pourront constituer un apport intéressant pour comprendre l'impact du trafic maritime sur les dauphins. En effet, selon les chercheurs, s'ils dépensent plus d'énergie pour communiquer, alors ils se fatiguent plus vite, notamment les femelles, ce qui peut avoir des conséquences sur la reproduction. Sciences et avenir 29apr2015
  17. Un des plus impressionnants animaux sous-marins a été retrouvé échoué sur une plage de Nouvelle-Zélande. Il s'agit d'un régalec, le plus gros poisson osseux du monde. Un étrange poisson géant a été retrouvé échoué dans un marais salant en Nouvelle-Zélande, le jeudi 16 avril 2015. L'animal, à qui il manquait un bout de la queue, mesurait à l'origine près de 3 mètres de long. Il s'agit en fait d'un régalec (Regalecus glesne), le plus grand poisson osseux du monde. Le régalec découvert en Nouvelle-Zélande mesurait près de 3 mètres avant d'avoir perdu le bout de sa queue. New Zealand Marine Studies Centre and Aquarium / Facebook Du jamais vu depuis 20 ans, d'après David Agnew, chef de Département du service de Conservation local. Des chercheurs de l'Otago Museum ont eu seulement le temps d'effectuer quelques prélèvements sur la carcasse que le poisson s'était volatilisé dès le lendemain. Peut-être a-t-il été emporté par la marée ? Ou bien par des humains... Dans cette hypothèse, David Agnew a jugé bon de rappeler que les causes du décès n'étant pas connues, il serait dangereux de consommer ce poisson. Et le spécialiste de préciser qu'en plus le régalec n'était pas très goûteux et très gélatineux ! Il a beau être un géant marin, le régalec reste un animal méconnu. Car malgré sa taille - jusqu'à 11 mètres de long pour 200 kg - celui que l'on surnomme "poisson-ruban" est peu visible. Il passe en effet le plus clair de son temps en profondeur (à environ 600 mètres) et ne fait que de rares apparitions en surface, pour se nourrir de krill (petites crevettes) et peut-être aussi pour se reproduire. Dépourvu de dents et non-agressif, vous ne risquez rien si vous avez la chance de le rencontrer le long des côtes, comme les kayakistes de la vidéo ci-dessous : Animal Wire 11apr2014 Sciences et avenir 29apr2015
  18. Des chercheurs français sont sur la piste d'un vaccin contre l'allergie aux acariens qui touche plus de 50 % des patients asthmatiques. Près de 90 % des personnes allergiques aux acariens sont en fait allergiques à une seule protéine présente chez une espèce d'acarien : Dermatophagoides pteronyssinus. Dermatophagoides pteronyssinus. "C'est une piste intéressante pour enrayer la progression de l’asthme en particulier chez les enfants à risque". C'est ainsi qu'Antoine Magnan, chercheur de l'Inserm et chef de service de Pneumologie à l'Institut du thorax de l'hôpital Laennec de Nantes, présente les travaux de son équipe à la recherche d'un nouveau vaccin contre les acariens. Ou plutôt contre une protéine : Dermatophagoides pteronyssinus 2 (Der p 2), responsable de près de 90 % des allergies aux acariens. Il vient de publier ses résultats dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology. Pour élaborer leur vaccin, les chercheurs ont généré par génie génétique des fragments de Der p 2. Concrètement, ils ont introduit des acides aminés dans l'ADN d'une bactérie (appelé plasmide) qui a ainsi produit une grande quantité de protéines. Ces dernières sont purifiées par les chercheurs puis administrées à des souris en tant que vaccin. La vaccination a eu lieu en 2 temps : avant et durant la sensibilisation allergique aux acariens. Les chercheurs ont alors mesuré l’obstruction bronchique de ces souris en réponse à la métacholine (un agent broncho-constricteur) et mis en évidence que la vaccination par cette protéine rendait la réactivité des bronches des souris asthmatiques normale. "Cette stratégie présente le triple avantage potentiel d’être efficace en peu de temps, d’offrir une protection prolongée et de diminuer les effets secondaires allergiques de la désensibilisation", explique Antoine Magnan. De plus, la vaccination avec Der p 2 induit une activité anti-inflammatoire, en diminuant les messagers chimiques attirant les polynucléaires éosinophiles et neutrophiles (deux types de globules blancs) au niveau des bronches et des poumons, tout en diminuant l’activation des lymphocytes T et la sécrétion d’immunoglobulines de type E, des globules blancs responsables de la réaction allergique. "Des études supplémentaires sont nécessaires chez l’animal avant de pouvoir envisager les premiers essais thérapeutiques chez l’homme", prévient Antoine Magnan. "Ces derniers pourraient avoir lieu dans 5 à 7 ans", espère t-il. D'ici là, il faudra se contenter de la désensibilisation. (NB) ACARIENS : Plus de 50 % de patients asthmatiques sont allergiques aux acariens. Et quasi la totalité de ces derniers (près de 90 %) sont en fait allergiques à une seule protéine présente chez une espèce d'acarien : Dermatophagoides pteronyssinus. L'exposition à cet allergène entraîne chez les asthmatiques une constriction des bronches et une inflammation des voies aériennes, pouvant dans les cas les plus sévères entrainer un handicap important et parfois des crises graves et des décès. Il existe à l'heure actuelle un seul traitement, la "désensibilisation", qui consiste à exposer les patients le plus souvent par voie sublinguale à l’allergène, pour que leur système immunitaire constitue des cellules et des anticorps protecteurs au fur et à mesure. Sciences et avenir 29apr2015
  19. Paris - Aliapur, qui gère la majeure partie de la collecte et du recyclage des pneus usagés en France, en a collecté un niveau record de 314.000 tonnes en 2014, soit plus de 41,5 millions d'unités, a annoncé l'organisme mardi. C'est la plus grosse collecte que l'on ait faite depuis l'origine d'Aliapur il y a dix ans, a commenté Eric Fabiew, qui a achevé le 31 décembre dernier son mandat de directeur général d'Aliapur, et qui présentait mardi le bilan annuel de l'organisme. Quelque 2 millions de pneus ont été déversés au large des côtes de Fort Lauderdale, en Floride, dans les années 1970. Cette opération a été présentée comme récif artificiel expérimental. Ce fut un échec. Les pneus contiennent des molécules toxiques dont du cadmium, du noir de carbone peu apprécié des organismes marins ou estuariens4. De plus lors des tempêtes, le récif est déstabilisé. Trois décennies plus tard, des plongeurs militaires ont commencé à retirer les pneus (cette opération est considérée comme un exercice d'entrainement pour eux) Photo Navy Combat Camera Dive Ex-East / domaine public Sur ce volume de collecte, 274.000 tonnes ont été valorisées. Une partie, environ 16%, a été réutilisée soit via la vente d'occasion en France ou à l'étranger directement ou après rechapage pour les pneus des poids lourds. Près de 30% des pneus récupérés ont été transformés en granulats, afin d'obtenir une matière première recyclée, utilisée par exemple pour faire le gazon synthétique des terrains de football Enfin, 53,6% ont rejoint un cycle de valorisation énergétique, pour servir de combustible pour des cimenteries en France et à l'étranger, mais aussi pour une chaufferie en Suède. Aliapur fournit notamment les cimentiers Lafarge, Calcia ou Holcim, pour certains de leurs sites en France, au Maroc et au Luxembourg. Un des problèmes posés par les pneus est leur fin de vie ou recyclage.Photo Mysid / domaine public Aliapur souhaite développer la valorisation sous forme de matière première des pneus usagés, mais M. Fabiew regrette par exemple de ne pas arriver à convaincre les constructeurs automobiles à utiliser cette matière recyclée. En 2015 l'éco-contribution que le consommateur paye sur l'achat d'un pneu et qui est reversée à Aliapur pour la collecte et le recyclage va baisser de 1,35 euro à 1,25 euro pour les pneus des véhicules de tourisme. Pour cette année, l'organisme s'est fixé comme objectif d'améliorer le taux de réemploi des pneus usagés qui respectent encore les normes d'utilisation (usure, etc.). Même chose en matière de valorisation matière des granulats issus des pneus. Ils pourraient être utilisés comme revêtement routier ou dans le BTP, avec des débouchés potentiellement importants, a indiqué le nouveau directeur général Hervé Demas. (Photo de Erzbischof (ccby-sa 3.0) sandales fabriquées au Pérou à partir de pneus mis au rebut) En matière de valorisation énergétique, il faut que l'on travaille sur la diversification des débouchés, a-t-il ajouté, ciblant notamment les chaufferies urbaines. Cette année, Aliapur attend aussi la publication d'un décret et de plusieurs arrêtés encadrant son activité. Ils concerneront également l'autre acteur principal de la valorisation des pneus usagés, France recyclage pneumatique (FRP). ROMANDIE 21Apr2015
  20. New Delhi (AFP) - Des volutes d'épaisse fumée noire s'échappent vers les cieux nuageux de Delhi au fur et à mesure que Kunti Desai alimente son fourneau à charbon pour produire le goudron nécessaire à la réfection d'une route de la capitale. Kunti Desai, dont les mains et le visage sont noircis par la fumée, sait que son travail contribue à dégrader la qualité de l'air de la mégapole, qui dépasse fréquemment Pékin comme capitale la plus polluée du monde. Mais, dit-elle, "cette fumée me permet de gagner ma vie". Une usine de New Delhi, le 19 février 2015 (c) Afp "Nourrir mes enfants et les envoyer à l'école est plus important que de m'inquiéter de la qualité de l'air", dit cette mère de deux enfants qui gagne 40 dollars par mois. Les habitants de Delhi respirent un cocktail toxique composé de poussières, de rejets émis par des sites industriels et de construction et des gaz d'échappement de millions de véhicules. Selon une étude conjointe du Health Effects Institute, basé à Boston, et de l'Energy Resources Institute de Delhi, au moins 3.000 personnes meurent prématurément chaque année dans la capitale en raison de leur forte exposition à la pollution. Le quotidien de Kunti Desai offre un aperçu du défi que doit relever le Premier ministre indien Narendra Modi à l'approche de la conférence de Paris sur le climat en décembre, en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Alors que nombre de logements et d'usines connaissent encore de fréquentes coupures de courant, le gouvernement indien se retrouve pressé de réduire la forte dépendance de l'Inde au charbon. L'Inde est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre et ses partenaires l'exhortent à annoncer des objectifs de réduction de ces gaz, en particulier depuis que les Etats-Unis et la Chine ont conclu un accord sur ce sujet en novembre. Barack Obama a estimé en janvier que le monde n'avait "aucune chance" dans la lutte contre le changement climatique si les grandes puissances émergentes comme l'Inde ne réduisaient pas leur dépendance aux énergies fossiles. Mais l'Inde se garde pour l'instant de tout engagement chiffré de réduction, craignant de nuire à ses efforts pour améliorer le niveau de vie de sa population de 1,2 milliard de personnes, dont un quart est pauvre. Le gouvernement estime que les efforts doivent essentiellement reposer sur les pays les plus industrialisés. Arunabha Ghosh, chef du Council on Energy, Environment and Water, reconnaît que fixer des objectifs comme l'a fait la Chine pourrait nuire à l'économie indienne. "Le développement voulu par le gouvernement n'est pas que de la rhétorique, il a un contenu réel. Des objectifs trop ambitieux en matière d'énergie renouvelables risqueraient de rendre inaccessible l'électricité pour les 20% des foyers les plus pauvres", dit M. Ghosh à l'AFP. "Cette question soulève un dilemme: qui va supporter ces coûts élevés?". L'Inde prévoit de produire 100.000 mégawatts d'énergie solaire d'ici 2020, contre 3.000 MW actuellement et estime que l'industrie des renouvelables pourrait générer 160 milliards de dollars de revenus sur les cinq prochaines années. Modi a promis de fournir d'ici 2019 de l'électricité aux plus de 300 millions d'Indiens qui n'y ont pas accès, notamment via le solaire. Mais il compte aussi beaucoup sur le charbon, gros émetteur de gaz à effet de serre, prévoyant un doublement de la production avant 2019 à un milliard de tonnes. L'Inde produit 60% de son électricité via le charbon, une ressource qui tue jusqu'à 115.000 Indiens par an, selon des études. Plus de la moitié des habitants en Inde vit dans des zones où la concentration en particules fines est bien supérieure aux niveaux acceptables. A Delhi, les habitants vivent sous un ciel gris opaque et les débats télévisés sur la qualité de l'air se multiplient. L'an dernier, les autorités de la capitale avaient contesté l'étude de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classant Delhi comme capitale la plus polluée au monde avant de reconnaître qu'elle se classait moins bien que Pékin, pourtant "réputée" pour sa pollution. Et pour Vikram Mehta, chef de Brookings India, le projet de budget du gouvernement présenté samedi fait l'impasse sur l'arbitrage entre besoins énergétiques et protection environnementale. "En dehors d'une brève référence à une taxe carbone, le discours (du ministre des Finances) ne contient rien qui puisse réduire les craintes des défenseurs de l'environnement". Modi a récemment estimé qu'il ne sentait aucune pression de la part de l'étranger sur le climat mais s'est inquiété "de l'héritage que nous laisserons aux générations futures". S & A 5mar 2015
  21. Avec ses pattes ressemblant à des pétales, cet insecte fleur abuse nombre de butineurs. Cette mante se fait passer pour une fleur pour attirer ses proies. Thomas Marent / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP Les mantes fleurs (Hymenopus) ne se cachent pas dans leurs fleurs pour augmenter leurs chances d'attraper les insectes butineurs dont elles se nourrissent : en réalité, elles se font passer pour les fleurs afin de les attirer. James O'Hanlon de l'université Macquarie (Australie) l'a constaté in situ avec Hymenopus coronatus, une espèce d'un mauve prononcé, aux pattes garnies de larges excroissances ressemblant à des pétales. Un tour de force car ces insectes sont aussi fréquents dans les vivariums des amateurs que rares dans la nature. Mante orchidée (Hymenopus coronatus). Luc Viatour, cc by-sa3.0 Il apparaît donc que cette mante chasse sur les feuilles ou au sommet des branches. "L'insecte est attirant par lui-même et il est suffisamment trompeur pour se passer des fleurs", affirme le chercheur. Les butineurs se précipitent dans les deux pattes griffues, abusés par une imitation qui n'est pourtant pas parfaite. Avoir une couleur approchante et une forme vaguement similaire suffit donc à tromper son monde. S & A 5march2015
  22. La Ligue protectrice des animaux du Nord de la France a relâché mardi 3 mars 2015 quatre jeunes phoques après les avoir soignés. La Voix du Nord 3/mar/2015 Quatre jeunes phoques gris (Halichoerus grypus) ont retrouvé les joies de la liberté mardi 3 mars 2015 sur une plage de Calais (62). Âgés de quatre mois, Erwan, Jean-Jacques, Jacky et Morgan, ont été relâchés après une remise en forme au centre de soins dédié à la faune sauvage de la Ligue protectrice des animaux du Nord de la France (LPA). Recueillis à l'âge de seulement 1,5 mois dans un grand état de faiblesse, les bébés phoques, tout juste sevrés, ont pris 30 kilogrammes lors de leur séjour au centre de soins où les sauveteurs leur offraient des harengs. Ces images de leur retour à la liberté couronnent le succès de leur sauvetage. Souhaitons leur bonne route ! S & A 5march2015
  23. A l'origine d'une des phobies les plus répandues au monde, les araignées détiendraient peut-être le secret des antalgiques de demain. Il existe environ 45.000 espèces d'araignées dans le monde, et beaucoup d'entre elles tuent leur proie avec leur venin. Ces dernières détiennent peut-être le secret des antalgiques du futur, puisque des chercheurs australiens viennent d'identifier dans leur venin 7 composés prometteurs bloquant une étape-clé dans la transmission des signaux de la douleur au cerveau. Leurs travaux viennent d'être publiés dans le British Journal of Pharmacology. Les chercheurs ont identifié précisément 7 composés prometteurs dans le venin d'araignée. PREAU Louis-Marie / hemis.fr / AFP La douleur est ressentie lorsque les nerfs de la zone affectée envoient un signal au cerveau. C’est ce qu’on appelle le circuit de la douleur (voir encadré ci-dessous)."Nous nous sommes particulièrement intéressés aux canaux Nav1.7 (ndlr : des canaux ioniques situés sur les membranes cellulaires), explique le Pr Glenn King, chercheur de l'Université du Queensland et principal auteur de l’étude. Des recherches précédentes ont révélé qu'une mutation génétique naturelle de ces canaux rend insensible à la douleur." Selon ce chercheur, bloquer ces canaux pourrait stopper la douleur chez les personnes dont les circuits de la douleur fonctionnent "normalement". Parmi les 206 venins d'araignée examinés par l’équipe de l’université du Queensland (Australie), 40 % contenaient un produit bloquant les canaux Nav1.7. Les chercheurs ont identifié précisément 7 composés prometteurs. L'un d'entre eux les intéresse particulièrement. Plus puissant que les autres, il présente une structure chimique extrêmement stable face à la chaleur et aux produits chimiques. Ses propriétés font donc de lui le candidat idéal pour devenir un analgésique. Cette découverte est d'autant plus importante que les venins sont actuellement au cœur de la recherche de nouveaux médicaments (voir encadré ci-dessous). "Selon une estimation, il y a 9 millions de composés provenant du venin d’araignée, et seul 0,01 % de cet horizon pharmacologique a été exploré jusqu’ici", précise le Dr Julie Klaae Klint, co-auteur de l'étude. "Exploiter cette source naturelle de nouveaux traitements apporte un réel espoir d’accélérer le développement d’une nouvelle classe d’antalgiques qui peuvent aider les gens qui souffrent de douleur chronique qui ne peut être traitée avec des options de traitement actuelles". Un défi majeur puisque, actuellement, 1 personne sur 5 souffre de douleurs chroniques dans le monde. Prenons l'exemple d'une douleur aiguë provoquée par une main posée par inadvertance sur une plaque brûlante. La brûlure va stimuler les terminaisons nerveuses cutanées, qui sont également présentes dans d’autres tissus (les muscles, les articulations, les viscères etc). Après avoir été stimulées, ces terminaisons vont transmettre un message nerveux via des nerfs spécialisés : les nocicepteurs. L’information est ensuite transmise à la moelle épinière, site des premiers relais nerveux, puis au cerveau. Source : Inserm Le venin d'araignée, un espoir de traitement contre l'impuissance ? En 2014, une équipe de chercheurs coréens a constaté qu'une protéine naturellement présente dans le venin d'araignée et baptisée "PnTx2-6" peut être efficace dans le traitement de la dysfonction érectile. Dans leur article publiée dans la revue Urology, les scientifiques expliquent avoir testé avec succès cette protéine chez les rats. Une piste qui semble prometteuse, même s'il faudra encore quelques années avant qu'elle ne soit testée sur les hommes, précisent les chercheurs. S & A 5march2015
  24. Une population de coelacanthe de Tanzanie, dont l'habitat pourrait-être bouleversé par des constructions en mer, a été proposée au statut d'espèce "menacée" dans une liste américaine. Incroyable créature que le cœlacanthe. Ce poisson des grandes profondeurs fait figure de doyen dans l'histoire des espèces animales. Et pour cause, lorsque le dernier tyrannosaure a rendu l'âme, le cœlacanthe peuplait déjà les profondeurs des océans depuis... plus de 300 millions d'années ! C'est un animal si rare que les biologistes ont longtemps cru l'espèce éteinte... jusqu'à ce qu'un spécimen soit capturé accidentellement dans un filet de pêche en 1938. Le coelacanthe (Latimeria chalumnae) Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA Depuis, les biologistes ont identifié deux espèces : Latimeria chalumnae (que l'on trouve en Afrique) et Latimeria menadœnsis (qui vit en Indonésie) toutes deux très discrètes puisque les observations de ces poissons dans leur milieu naturel se comptent sur les doigts d’une main. Du fait de leur rareté, elles sont inscrites à l'annexe I de la CITES, un accord intergouvernemental qui liste les espèces les plus menacées, et pour lesquelles le commerce est strictement interdit. Mais le cœlacanthe ne faisait pas encore l'objet de telles mesures de la part de l'Endangered Species Act (ESA). Une loi fédérale américaine créée pour protéger les espèces dont les populations sont menacées de disparaitre. C'est désormais chose (quasi) faite. En effet, le 3 mars 2015, le Service national des pêches marines américain (National Marine Fisheries Service ou NMFS en anglais) a officiellement fait la demande pour que l'animal obtienne le statut d'espèce "menacée" dans le cadre de la législation américaine. À l'origine de cette démarche, une pétition envoyée par l'ONG WildEarth Guardians en juillet 2013, concernant 81 espèces jugées comme menacées, mais non reconnues comme telles par l'Endangered Species Act américain. Après étude de la littérature scientifique, 27 d'entre elles ont été proposées à ce statut d'espèces menacées. Parmi-elles, le cœlacanthe. Avec un gros bémol toutefois. Comme on peut le constater dans le document détaillant cette proposition, l'inscription ne concerne toutefois pas tous les cœlacanthes, mais uniquement une population de Latimeria chalumnae que l'on trouve au large des côtes de la Tanzanie. D'après ce texte, seule cette population remplit les critères permettant de la classer dans la catégorie des animaux menacés ou en danger. La raison ? Contrairement aux autres populations de L.chalumnae identifiées que l'on trouve dans les Comores ou en Afrique du Sud, les cœlacanthes de Tanzanie vivent dans un environnement particulièrement vulnérable. En effet, d'après le rapport, les eaux dans lesquelles vivent ces poissons sont essentiellement constituées de vastes plateaux rocheux profonds de 70 à 140 m, dans lesquels les anfractuosités et les abris ne sont pas légion. Ce qui rend les poissons particulièrement vulnérables aux coups de filets des bateaux de pêche. De ce fait, depuis 2003, plus de 60 de ces poissons rares auraient déjà été capturés accidentellement dans les filets des pêcheurs tanzaniens. Et comme cet animal, qui n'a pratiquement pas d'autres prédateurs que l'homme, se développe très lentement et se reproduit à un rythme très lent (la gestation dure 3 ans !), ses populations sont très vulnérables. La baie de Mwambani, à 8 km au sud du port de Tanga en Tanzanie. Autre souci, la Tanzanie s'apprête à construire un port en eau profonde dans la baie de Mwambani, à 8 km au sud du port de Tanga. Et sa construction implique de faire place nette à coups d'explosifs et de forages dans les fonds marins. Et ce au beau milieu d'une zone qui a obtenu en 2009 l'appellation de... "Tanga Coelacanth Marine Park". On appréciera l'ironie. L'habitat des cœlacanthes pourrait donc s'en trouver fragmenté ou fortement réduit, soit par la destruction de ses (déjà rares) abris, soit par l'envasement qui accompagne presque systématiquement la mise en place de ce type de structures. Le coelacanthe, qui n'apprécie guère les eaux turbides, serait donc très certainement contraint à quitter les lieux. L'inscription du cœlacanthe sur la liste des espèces menacées n'aura pas d'effet coercitif sur la construction du port ou sur toute autre mesure d'ailleurs. Et pour cause, la Tanzanie n'est pas sous la juridiction américaine. "Mais cette inscription permettra peut-être de sensibiliser aux menaces qui pèsent sur cette espèce" espère Taylor Jones, avocat de l'ONG WildEarth Guardians, cité par le journal Scientific American... si du moins la proposition de la NMFS est acceptée. La décision devrait-être fixée d'ici au 5 avril 2015. S & A 5mar2015
  25. Les célèbres singes roux de Bornéo, jusqu'à présent arboricoles, se déplaceraient depuis peu au sol, allant jusqu'à emprunter les chemins des grumiers qui transportent les troncs. Cette rapide adaptation à leur environnement dégradé par l'Homme pourrait bien contribuer à leur survie. L'orang-outang, dont le nom signifie « homme de la forêt » en malais, se nourrit la plupart du temps de fruits, de jeunes pousses, d'écorces, de petits vertébrés, d'œufs d'oiseaux et d'insectes. Chaque jour, il construit un nid dans la canopée des arbres pour y passer la nuit. Suneko, Wikimedia Commons, CC by sa 3.0 Les scientifiques les classaient parmi les plus arboricoles des grands singes. Les orangs-outans passeraient en réalité beaucoup de temps sur le sol forestier selon une étude scientifique parue dans Oryx. Celle-ci a été menée par une équipe de chercheurs qui s'est basée sur des clichés régulièrement pris à l'insu des primates de l'espèce Pongo pygmaeus morio dans la forêt indonésienne de Wehea, à l'est du Kalimantan, sur l'île de Bornéo. Les pièges photographiques ont été placés dans différents environnements : 36 se localisaient dans une zone de forêt récemment exploitée, 41 dans une forêt secondaire anciennement exploitée et naturellement régénérée et 20 autres dans une forêt primaire restée intacte. Deux ans et demi de piégeage ont permis l'obtention de 296 photographies de l'espèce. Les clichés montrent que les orangs-outangs adoptent majoritairement des comportements terrestres dans la zone de forêt récemment exploitée. Une explication possible est que la chute des arbres oblige les animaux, dans leur progression, à descendre au sol. En outre, les mâles comme les femelles n'hésitent pas à traverser des zones débroussaillées et à emprunter des routes de bûcherons. Encore plus étonnant, les primates se révèlent aussi terrestres dans la zone de forêt primaire où, à la cime des arbres, le couvert végétal n'est pas troué. La déforestation, visible sur cette vue aérienne, est l'une des causes de la chute des populations d'orangs-outangs. On estime à moins de 50.000 le nombre d'individus qui survivent à l'état sauvage. Nasa, Wikimedia Commons, domaine public Jusqu'à présent, seuls les mâles étaient considérés comme d'occasionnels voyageurs terrestres. Désormais, il ne fait plus aucun doute que Pongo pygmaeus morio se déplace régulièrement au sol. « Ces résultats indiquent que la terrestrialité de ces grands singes peut être une stratégie régulière employée à peu près équitablement par les mâles et les femelles », déclare Brent Loken, chercheur à l'université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, au Canada, et auteur principal de l'étude. « Même des femelles avec des petits ont été enregistrées dans des proportions similaires [à celles des mâles] sur les chemins forestiers, les sentiers et les crêtes », ajoute-t-il. Pour Brent Loken, également co-fondateur d'Icon, une organisation non gouvernementale pour la protection de la nature dans cette région du Globe, ce comportement opportuniste de locomotion pourrait indiquer un certain degré de résilience aux perturbations humaines que sont la déforestation, les plantations ou encore les extractions minières. Pour autant, « nous devons faire attention à ne pas renforcer l'idée que les orangs-outangs peuvent survivre dans n'importe quel paysage altéré par l'humain », prévient le directeur d'Icon. Orang-outan de Bornéo Eleifert, cc by-sa3.0 Considérée en danger, l'espèce a perdu la moitié de ses effectifs au cours des soixante dernières années. Aussi, la conservation de son écosystème forestier d'origine reste son meilleur gage de pérennité. Pour Icon, puisque la majorité des populations sauvages (75 %) est située en dehors des zones protégées, il est impératif de travailler avec les communautés locales et les gouvernements à élaborer des politiques durables pour la gestion des ressources forestières. F-S 5FEB2015
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