Poussinette1111

Non, évidemment mais pour les PRE, c'est plus que fréquent, à croire que c'est un marché ingrat! Il est plus facile d'acheter un cheval de selle normal qu'un PRE. Honnêtement, si je n'avais pas vécu la "recherche d'un ibérique", je me serais dit "ouais, bof, comme d'habitude, il y a des bons et des mauvais" mais là, j'ai pu visiter et avoir des contacts avec une bonne partie de ceux qui forment le côté négatif de l'achat d'un cheval! A croire qu'ils se spécialisent tous dans l'ibérique. Les seuls qui ont été réglos (cheval pas boiteux, un "vrai" ibérique (pas un pur sang à longs crins), qui a vécu un vrai débourrage, qui connait (et respecte) l'homme et sait rester attaché, qui a un nom et dont la provenance n'est pas obscure ou douteuse, un prix normal ou justifié par rapport à ses capacités et qui a un potentiel un peu plus élevé que le simple cheval de promenade...) ce sont les éleveurs et certains particuliers. Pour le reste, soit les conditions étaient réunies mais avec un prix astronomique par rapport à la valeur concrète du cheval ; soit ils étaient douteux. Et, malheureusement, parfois, les deux à la fois.

Elle est en France.

Je me demande si l'effet de "manque" n'est pas plutôt lié à l'habitude, aux soins qu'à la personne elle-même. Un cheval qui, sorti et chouchouté tous les jours, se retrouve 2 mois au boxe en étant juste lâché par le palefrenier peut se retrouver déprimé : il vous attends, certes, mais attend surtout ce que vous lui apportez émotionnellement. De même, le cheval sent avec quelle intensité on prend soin de lui (une copine qui le sort pendant que vous êtes en vacance et qui s'en occupe sans plus ne remplacera pas les soins auxquels il est habitué avec vous, à vos petits rituels). Il peut râler en vous voyant après une longue absence pour attirer votre attention, pour vous inciter à le séduire à nouveau avec vos câlins, vos séances de pansage et vos bonbons débordant de vos poches. En tout cas, s'ils sont bien soignés et entourés (couvés? ), c'est rare qu'ils ne soient pas indifférents à notre absence (sauf si quelqu'un vous remplace parfaitement (demi-pension, petit-ami, soeur, enfant...)).

Il y a un truc pour aider à la stabilité des mains, c'est un "easy jump" ou "easy ride", je ne sais plus. Sinon, coller tes mains au garrot et penser "plus bouger"

En France, j'ignore si c'est comme en Belgique (cheval à la mode, ramenés depuis les abattoirs d'Espagne, faux marquages au fer...). Du coup, je conseille 1) les élevages (ils ont pignon sur rue et ont intérêt à garder leur réputation) et 2) avec beaucoup de précautions, chez un particuliers. Et surtout, pour cette race, BIEN PRENDRE SON TEMPS!!! car comme c'est un cheval à la mode dont on gonfle généralement les prix, ils faut surtout ne pas se presser : essayer plusieurs fois, visite véto, s'assurer qu'on reçoit les papiers... En tout cas, d'expérience, éviter tous les importateurs et marchands. Il existe de très bon PRE nés en dehors de l'Espagne qui sont mieux que la plupart des chevaux ramenés de là-bas (surtout en rapport qualité/prix).

Pour les crottins, il faut donner des algues dans la nourriture (1 cuillère à café). Tu achètes ça en sellerie, ça doit coûter 5-6 Euros le kilo. On croit souvent que c'est par ennui mais en réalité, c'est quasiment toujours par manque de quelque chose qu'ils les mangent. La prise de sang pourra aussi te révéler la présence de vers résistants aux vermifuges (ce qui est fréquent avec les chevaux mangeant leur crottin). Même vermifugés à temps et avec des vermifuges variés, ils peuvent avoir des vers et ça, seule une prise de sang peut te le dire.

Lol, je leur ai demandé un duplicata du mien il y a... 2 ans toujours rien et pas réponse à mon dernier mail.

Déprime? Changement de cavalier? Un copain de boxe parti? Travail toujours identique? Nouveau palefrenier?

J'ai hâte de voir à quoi il va ressembler dans 2 ans!

Lol, ceci dit, je peux me planter complètement...

Vu son attitude, elle doit avoir une bouche très réceptive (au galop moins, lol) car elle semble réagir très fort à tes différents ajustements de rênes. Si c'est le cas (parce que bon, ce sont des photos), tu peux en profiter pour les rallonger un peu, qu'elle étende plus l'encolure tout en t'occupant surtout de ses postérieurs (plutôt que de l'avant) en cherchant dans le deux pistes un bon engagement des hanches. Bien jouer dans les doigts et relâcher dès que tu la sens bien pourrait aider aussi à ce qu'elle monte bien son dos. Pour ta position, cela me semble bien, juste penser à bien ouvrir tes épaules car sur certaines photos, tu as le haut du dos légèrement voussé.

Je pense que ta selle joue énormément sur leur équilibre. Une bonne selle d'obstacle favorise une position en suspension alors qu'une selle de dressage cherche un équilibre où le cavalier est bien assis et très droit dans sa selle. Du coup, ton équilibre est dirigé vers l'avant. Sur plusieurs photos, on voit qu'il y a une tendance chez les 2 chevaux à charger les épaules. Cela peut être dû à l'encolure basse (vu le poids que fait l'encolure). C'est bien pour l'échauffement si tu cherches à travailler dans l'optique du bas et rond (même si moi je préfère un échauffement l'encolure basse mais le chanfrein très en avant, bien ouvert) mais pour le travail de fond, il faudrait demander une attitude plus soutenue. Si tu ne veux pas la demander "mécaniquement" avec tes aides, tu peux essayer de demander à chaque séance de plus en plus d'exercices où tu marches en épaule en dedans. Cela va motiver leur postérieur interne sous la masse et les obliger à se redresser devant et surtout... tu vas y gagner en souplesse et en maniabilité, ce qui peut être très utile pour tes parcours! Les transitions fréquentes pourraient aider à cela.

Ce qui peut être tout à fait lié en effet.

Je me faisais cette remarque parce que je trouvais sa mise en main très correcte mais trop haute par rapport au reste du corps (un peu figée, si vous voulez) et souvent, dans cette manière pour le cheval de se mettre, les mains hautes jouent un rôle. Maintenant, c'est difficile à déterminer pour cela sur des photos car on n'a pas le mouvement ni la foulée d'avant ni celle d'après (si ça se trouve, elle ne se fige pas du tout et bat à la main, lol) surtout que cela peut être aussi dû à l'excitation du cheval => certains chevaux quand ils sont chauds se "figent" un peu dans leur mise en main. Pour moi, photo illustrant "trop haut" : Et photo illustrant ce que je trouverais "juste bien" (même si rênes un peu trop tendues mais bon avec un cheval speedé dans une piste qui glisse, cela ne laisse pas vraiment le luxe à des rênes souples) : Ceci dit, la place des mains est relative à chaque cheval, il n'existe pas un positionnement immuable des mains! Certains exigent une main haute, d'autres une main plus basse. Cela dépend aussi de la "méthode" employée (pour peu qu'on puisse parler de méthode en équitation) : certaines manières de "relever" le rond et bas se basent sur la nécessité des mains hautes, P. Karl aussi préconise les mains hautes. D'autres préfèrent plus basses.

Je me demande si le fait que tes mains soient assez hautes ne jouent pas dans ses défenses comme la cabrade. J'ai tendance à préférer les mains basses car elles permettent d'éviter un placer trop "haut" qui a tendance à ne pas laisser passer le dos. Je crois qu'elle y gagnerait aussi en engagement (???). C'est une suggestion, peut-être y a-t-il une raison à ce que tu places tes mains comme cela mais elles sont à +- 15 cm de son garrot sur des rênes assez tendues, ce qui est peut-être un peu trop pour son niveau de travail? Au-delà de cela, ta postition est bonne (juste les pointes de pied, lol)

Non, je ne vois pas vraiment sauf si tu t'aperçois que le tendon est touché ou qu'elle se met à boiter (mais ça je crois qu'elle le ferait déjà).

3 000 Euros, normal qu'ils ne trouvent pas d'acheteur. + Payer en plusieurs fois? :suspect: Fais bien un contrat et paye par virement pour les preuves car les arnaques sont légions... Je pense que tu peux proposer la moitié du prix si elle t'intéresse en jouant sur le fait que 1) travaillée trop tôt et que du coup risque élevé d'usure et 2) emphysème et que c'est beaucoup d'attention et de soins à donner (réel ou non, s'ils y croient et qu'elle est saine, tant mieux, c'est un moyen de baisser le prix)! Demande aussi l'avis d'un bon véto (qui n'est PAS celui des vendeurs évidmment!)

La dernière photo, je ne m'y attendais pas!

Ben, malheureusement, non !!! Parce que, seule la partie externe est en coque dure, le pied et la face interne sont vachement plus souples...Quand la coque dure descend (parce que la botte "se fait"), bonjour la tronche de la tirette au niveau de la cheville ! Ma première paire a duré 2 ans (avec 2 changements de tirette et puis le cuir s'est décousu), les tirettes de ma nouvelle paire viennnent de lâcher en moins d'un an... Mais bon, faut dire qu'elle sont soumises à rude épreuve parce que je les mets pratiquement tous les jours, et comme je suis une mauvaise fille, je ne les enlève pas pour aller dans les boxs, à la douche, la gadoue etc... Lol, je me sens moins seule tout à coup!

Bon ma réponse date d'il y a trois heures mais avec ma :arrow: de connexion internet, je n'ai pas su la faire partir : Je ne garde personne mais je pense qu'il faudrait peut-être régler cela par MP ou alors dans le post qu'a fait Hastella dans "Coin papotte". C'est valable pour tous, je crois qu'on s'éloigne du sujet fortement : un cheval, une cavalière, des photos. Certains aiment, d'autres discutent l'attitude, ok mais restons dans un cadre équestre tout-le-monde : ceux qui sont pour, ceux qui sont contre, ceux qui s'en fichent... Je pense que Sophie commence à découvrir peu à peu son cheval. Certes, il y a des défauts, certes, il y a des choses qui peuvent déplaire. Oui, sur certaines photos le poney est en arrière de la verticale et la nuque un peu trop basse pour le degré de ramener qui lui est demandé. Cependant, je sais aussi que cette optique s'inscrit dans la conception du travail bas et rond. Je ne suis pas partisane de cette méthode (si vous voulez savoir pourquoi, faites un post sur le bas et rond, j'y interviendrai) mais c'est une technique équestre d'entraînement qui existe et qui mène à des résultats même si ces résultats et cette technique ne sont pas approuvés et reconnus par tous. Je pense qu'il faut aussi voir le contexte du travail du cheval et en tenir compte. Sophie vient et poste depuis longtemps sur ce forum et sans la connaître, nous en savons quand même un peu sur son quotidien équestre, sur son passé, sur l'"école équestre" dans laquelle elle s'inscrit. Vous pouvez cautionner ou non cela, c'est le droit de tout le monde ici. Je pense que le débat se situe ailleurs, plus sur des questions de fond que sur savoir qui défend qui, qui critique qui, qui en a marre de quoi même si cela est ou non justifié. Pour en revenir aux photos (et non aux questions de X ou Y a raison ou tort de dire ceci ou cela), je dirais que, d'après moi, l'attitude idéale pour le poney a son stade actuel de travail (du moins à celui où je l'imagine être en ce moment) se trouve dans la première photo car le poney y fait une très belle action du postérieur interne. On constate un ploiement entier de l’articulation et de la hanche sous la masse. Avoir cela, c’est s’acheminer vers le rassembler. La quatrième n'est pas très éloignée d'une excellente attitude, il ne manque, pour l’obtenir, que des rênes plus légères comme j'ai déjà pu voir Sophie les avoir avec Donna car alors il s'étirerait un poil plus tout en gardant l'élévation de son encolure (attention, la crinière en partie rasée fait une illusion d'optique qui peut induire en erreur sur une éventuelle « cassure » de l’encolure mais cette « cassure » n’est absolument pas présente). L'appuyer est réalisé sur une rêne extérieure souple, un cheval attentif toutes oreilles en avant. Il gagnerait sans doute à être un peu plus ployé mais c'est une chose qui se travaille, d’autant plus que j’imagine que c’est un nouvel exercice réalisé par le couple car je ne me rappelle pas avoir déjà vu des photos d’eux deux à l’appuyer, donc pour un début, je trouve cela très concluant. Les autres photos sont plus difficiles et montrent le travail encore à parcourir pour arriver au travail présenté sur les trois photos que je viens de commenter et qui sont pour ma part pleines de promesses. Il est intéressant de le relever car savoir ce qui est à travailler, c'est cela qui rend le dressage et l'équitation passionnants. Bonne continuation et surtout pas de découragements! On a tous nos hauts et nos bas et quand on connaît un passage à vide, ce qui nous attend juste après est toujours une amélioration visible. Bon travail !

Lol, quand je pense que je flingue mes bottes en 6 mois si elles ont des tirettes et en un an si elles n'en ont pas... Pourtant, j'ai déjà eu un peu de tout (Rectiligne, Soubirac, Cavallo...) , rien à faire... je les flingue :geek: Je dois avoir des pieds abrasifs!

Idem. En comme Schming le dit : bien réglé (et ajusté) et de bonne qualité (en cuir, style portugais)

En fait il a le cavecon pcq je le longe toujours quelques minutes au début à la longe, comme je longe tjs avec le cavecon il le porte.. Etpour éviter de chipoter de trop je le laisse le reste de la scéance... OK merci. Bonne continuation en tout cas! :cheers:

Une ibérique?

Je pense que le but du débourrage et du travail est d'atteindre une "maturité" du cheval monté. Cette maturité se définissant par un cheval calme, maîtrisable, soumis (mais pas éteint) en toutes circonstances (boxe, piste, promenade...) mais aussi, pour certains par l'aboutissement de certains objectifs (rassembler, parcours 1m20, endurance, vitesse, attitude de show...). Dans cette optique, le rôle du cavalier est d'aider au développement du cheval en vue d'atteindre cette maturité aussi je pense qu'il n'y a pas de réelle césure entre une période "avant débourrage", une période "débourrage" et une période "après débourrage". Je pense que l'éducation du cheval, ce sont toutes ces étapes et non particulièrement l'une ou l'autre. Un cheval cela s'éduque dès la naissance ; un débourrage, cela se prépare (par des pré-débourrages par exemple) ; le respect du cavalier, cela s'entretient toute la vie. Cependant, il faut échelonner ces périodes en relation avec la maturité PHYSIQUE mais aussi PSYCHOLOGIQUE (l'un et l'autre interragissant l'un sur l'autre et inversement). Tous deux constituent ce que j'appelle le "développement" du cheval. On a souvent parlé des techniques d'imprégnations à la naissance (manipulations du poulain pas encore levé...). Aujourd'hui, on se rendrait compte que ces techniques appliquées trop tôt (ex: dès la naissance), ne sont pas réellement perçues par le poulain parce qu'à ce moment-là, son cerveau ne serait pas encore assez mature pour les assimiler et il est surtout effacé par rapport au premier instinct vital du poulain : se mettre debout! Aussi ces techniques d'imprégnations seraient pertinentes dans les heures qui suivent la naissance mais pas directement après. Je pense qu'il en va de même pour les années de croissance et de développement du cheval jusqu'aux environs de ses 6 ans. Tout être vivant connaît au cours de son développement des périodes propices à telle ou telle expérience ou apprentissage (ex: un enfant ne peut pas, physiquement parlant marcher à 7 mois car sa coordination cerveau->mouvements et gestion de l'équilibre n'est pas assez mature pour cela). Quid du cheval? La manipulation d'un poulain doit commencer le plus tôt possible pour 1) l'habituer à l'homme et 2) pour éviter d'avoir à faire comprendre à un poulain d'un an (qui fait un peu plus de 50% de son poids adulte) comment on se laisse tripoter partout. Cela permet d'éviter les réactions violentes d'un jeune cheval ayant peur parce que ne comprenant pas ce qu'on lui veut et aussi cela garanti une vision de l'homme moins stressante que si il venait tout à coup à le découvrir. Par la suite, cette relation doit être entretenue par une proximité avec l'homme (ne pas "oublier" le cheval en prairie jusqu'à son débourrage) au risque sinon de se retrouver face à un cheval demi-sauvage. Venons-en maintenant au débourrage proprement dit. Généralement, il est habituel de commencer le débourrage vers 3 ans-3ans1/2. Cette période peut faire suite à des "prédébourrages" réalisés dans l'année des 2 ans (obéissance à la voix en liberté (pas-trot-galop), habituation aux soins à l'écurie, à la selle, au bridon) mais n'incluant pas proprement dit le montoir. Pourquoi? - 1) pour des raisons physiques : 1) le jeune cheval assure enfin son équilibre suite aux violentes poussées de croissance connues lors de sa première année, son dos vient de se mettre en place et ses aplombs ne seront pas encore réellement stables avant ses 3 ans. De plus, son bassin est encore trop sous-développé que pour pouvoir réellement se mobiliser sous le cavalier => on risque de forcer sur des os qui ne sont pas encore suffisamment matures pour cela, ce qui peut avoir de lourdes conséquences par la suite selon la solidité/fragilité du cheval. Ensuite, 2) la dentition du cheval (la bouche étant le lieu d'action du mors, cela est très important) est encore en cours de formation, elle sera suffisante vers 3ans 1/2 /4ans. - 2) pour des raisons psychologiques : 1) le jeune cheval doit se développer socialement, il arrive, vers 2 ans à sa "puberté" sexuelle (début de la fertilité) et nécessite des contacts sociaux équins à cette époque et à prendre tout doucement place dans la hiérarchie (il n'est plus, si vous voulez le "petit dernier" de la famille). Les années allant de 1 an 1/2 à 2 ans1/2 voire 3 ans pour les tardifs sont ceux de leur "adolescence". Ensuite, 2) il doit être suffisamment mûr psychologiquement pour pouvoir encaisser le "choc" (car c'est toujours un choc pour eux même si le débourrage se passe très bien et est correctement mené) de se faire "grimper dessus". Il suffit que cela se mêle ou se superpose à une souffrance physique pour que le cheval associe "être monté" à cette souffrance. A 3 ans/3 ans 1/2, le débourrage proprement dit commence. Il durera en moyenne deux mois et est généralement suivi d'une remise à l'herbe. Dans le cas où la remise à l'herbe n'est pas possible, le cheval sera sorti tous les jours, un jeune cheval ne devant pas subir des jours entiers le cloisonnement de son boxe. On effectuera des détentes lâchées dans la piste seul ou avec un de ses copains de boxe et on lui fera de courtes séances de travail (longe 10' pour la détente avec, si nécessaire un enrênnement pour canaliser et l'encadrer - ON NE PARLE PAS ENCORE EXACTEMENT DE MUSCULATION PROPREMENT DITE, le cheval doit se développer, fortifier ses muscles mais pas déjà être musclé comme peut l'être un cheval mûr ou près de l'être) qui n'excèdent pas la demi-heure longe comprise. Peu à peu, quand le cheval arrive sur ses 3 ans1/2 /4 ans et où son corps et son psychisme sont suffisamment développés, commence le travail proprement dit qui inclut gymnastique et musculation adaptées à la discipline pour laquelle on le destine. De quoi faut-il encore tenir compte? De l'attitude générale, du moral, de son comportement, de ses aplombs, de ses dents. Lors du débourrage et des semaines qui le suivent, il faut être attentif à tout ce qui peut nous indiquer une souffrance ou une nécessité de ralentir notre ardeur : un cheval tout à coup agressif quand on le selle, qui se campe ou qui "fuit avec son dos" le contact de la selle peut nous révéler une souffrance dorsale ou une période de croissance le faisant souffrir. Un cheval qui refuse tout à coup le mors, qui mange plus lentement et avec difficulté peut avoir des poussées de dents. Un fréquent suivi vétérinaire est également favorable au bon développement et permet de donner des compléments alimentaires et de vérifier le bon développement de la croissance. Enfin, je rajouterais que la hâte lors du débourrage (ex: débourrage trop précoce, débourrage expédié en une semaine) risque de favoriser les problèmes ultérieurs. Cela pose notamment question pour les chevaux destinés aux cycles "Jeunes Chevaux" qu'il s'agisse du dressage ou de l'obstacle car le niveau y est très exigeant (trop?) et travestit un peu le but premier de ces concours (à savoir donner l'occasion à des jeunes de ne pas avoir à se mesurer à des vieux "rodés" sur les épreuves et les concours) pour devenir déjà une recherche de performances proprement dite. Rares sont les chevaux ayant effectués les cycles complets 4-5-6 ans qui continuent à tourner par la suite et ce pour diverses raisons : mises à l'élevage, vente mais aussi, malheureusement "fichus" ou consommés trop tôt et du coup, incapables à parvenir à un haut niveau par la suite (alors qu'ils en avaient les capacités). Certains cependant passent entre les mailles du filet mais ils restent rares et assez exceptionnels. Pour finir, je dirais que la période du débourrage est une période critique où s'établit un rapport étroit à l'homme et où s'échaffaude la destinée du cheval. S'il y a un raté lors de cette période, cela risque de marquer l'animal à vie (traumatisme psychologique ou physique). Enfin, il ne faut pas hésiter à savoir stopper le travail ou à revenir en arrière dès que l'on remarque une faiblesse (ici aussi physique ou psychologique) et non tenter de recourir aux moyens du bord en espérant faire passer la pilule (sédatifs, infiltrations...).