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Voyage Reptile
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Voyage Reptile
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Les tortues foncées sont les plus teigneuses L'Université de Lausanne a organisé des combats de tortues. Résultat: les bêtes avec des carapaces foncées se sont montrées plus agressives et téméraires que leurs rivales plus claires. La teinte de la carapace joue un rôle sur le caractère des tortues. C'est ce que démontre une étude de l'Université de Lausanne publiée dans la revue britannique «Animal Behaviour». Les chercheurs ne savent pas encore pourquoi. Vingt-cinq combattants Le biologiste de l'évolution Alexandre Roulin et son équipe ont observé le comportement de quelque 25 tortues mâles grecques, prêtées par cinq éleveurs privés. Le but de l'étude était de déterminer s'il existe un lien entre la couleur de la carapace et le comportement des tortues. Les chercheurs ont donc commencé par mesurer la surface des taches brunes sur les carapaces dorsales et ventrales des animaux. Le nombre de combats gagnés Lors d'une première expérience au printemps, durant la saison des amours, ils ont mis les mâles par deux dans un enclos pour observer leur comportement. Les indicateurs d'agressivité retenus: le temps écoulé avant qu'un mâle n'attaque son congénère, combien de fois il le mord et le nombre de combats gagnés. Les confrontations ont duré d'une à treize minutes. Lorsqu'une tortue devenait trop agressive, les chercheurs l'éloignaient de son adversaire pour éviter toute blessure. A l'issue de l'expérience, les scientifiques ont conclu que les tortues à carapace foncée sont nettement plus agressives que celles à carapace plus claire. Comportement face aux prédateurs Au cours d'une deuxième expérience, les biologistes ont mesuré la témérité des tortues face à un prédateur potentiel, l'être humain. Ils leur ont simplement proposé un bout de pomme. Les animaux à carapace foncée ont osé le saisir plus rapidement. Le comportement des tortues ne dépend en revanche ni de la grandeur de l'animal ni de la température de son environnement, ont encore constaté les chercheurs. Quant aux raisons des deux découvertes, ils ne peuvent que spéculer pour le moment. Peut-être la couleur de la carapace et le comportement sont déterminés par les mêmes gènes, avancent-ils. Des différences de moeurs Le professeur Roulin et ses collègues reconnaissent toutefois ne pas connaître la provenance de tous les spécimens étudiés. Il se pourrait donc que les tortues claires et les tortues foncées soient simplement originaires d'une région différente, ce qui peut aussi expliquer les différences de moeurs. (ats) Source
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Le Vietnam se mobilise pour sauver une tortue géante sacrée
Max|mum-leterrarium a posté un sujet dans Nouvelle
Le Vietnam se mobilise pour sauver une tortue géante sacrée HANOI, Vietnam — Une course contre la montre mobilise plusieurs centaines de personnes à Hanoï pour sauver une rare tortue géante vénérée au Vietnam, qui serait menacée par la pollution de son habitat: un lac situé au coeur de la capitale. Certains experts craignent que la pollution du lac Hoan Kiem ne provoque la mort de cet animal à carapace molle, espèce au bord de l'extinction, dont il ne reste que quatre spécimens vivants connus dans le monde. Plusieurs centaines de personnes s'affairent jour et nuit pour nettoyer le lac. Des équipes retirent des débris, injectent de l'eau douce et agrandissent à l'aide de sacs de sable un îlot destiné à servir d'"hôpital à tortue". La tortue de Hoan Kiem fait partie intégrante de la culture vietnamienne, et certains pensent même que l'animal est la créature mythique qui selon la légende aida un roi vietnamien à repousser une invasion chinoise au XVe siècle. Alors que la tortue, qui nage seule dans le lac, se montrait rarement par le passé, elle apparaît en surface plus souvent depuis peu, laissant voir des blessures ouvertes à la tête, aux pattes et sur sa carapace qui ont alarmé l'opinion. Des réunions ont été convoquées, un conseil créé et dix organismes gouvernementaux se sont mis au travail pour tenter de la sauver. La presse consacre quotidiennement des articles à l'animal, et de nombreux Vietnamiens se pressent sur les rives du lac dans l'espoir de l'apercevoir -un signe de chance. "Pour les Vietnamiens, la tortue du lac d'Hoan Kiem est ce qu'il y a de plus sacré", explique le fonctionnaire à la retraite Nguyen Thi Xuan, 63 ans, venu de la banlieue de Hanoï pour tenter de la voir. "Elle a aidé les Vietnamiens à vaincre les envahisseurs étrangers et a également aidé le pays à avoir la paix. J'espère qu'elle vivra éternellement." Long de 1,5 kilomètre, le lac est connu notamment pour son pont rouge conduisant à un temple niché sur un îlot. Sa promenade arborée est prisée des touristes et des habitants de Hanoï en quête de détente ou d'exercice physique. Mais l'étendue d'eau est souillée par toutes sortes de rejets, des briques aux sacs en plastique en passant par les eaux usées. Il n'est pas rare de voir des hommes uriner directement dans l'eau boueuse. La pollution tue la tortue à petit feu, estime le biologiste vietnamien Ha Dinh Duc. "Je pense que ses blessures ont été causées par des débris", explique le scientifique, qui étudie l'animal solitaire depuis 20 ans. "La mauvaise qualité de l'eau rend également les conditions insupportables pour elle." Les sauveteurs espèrent attirer la tortue sur l'îlot agrandi à l'aide des sacs de sable pour soigner ses blessures. Mais si elle ne monte pas sur cette plateforme d'elle-même, un filet sera utilisé pour la capturer. Des échantillons de peau et de carapace seront prélevés pour analyse avant de déterminer le traitement à administrer. L'âge et le sexe de la tortue sont inconnus, mais des experts estiment qu'elle a probablement entre 80 et une centaine d'années. D'un poids de 200 kilos, elle possède une carapace de 1,80m de long sur 1,20m de large. C'est probablement l'espèce de tortue d'eau douce la plus menacée au monde. Une autre "Rafeteus swinhoei" -son nom scientifique- se trouve au Vietnam et deux autres dans un zoo chinois. Selon la légende, le roi Le Loï a vaincu les envahisseurs chinois au XVe siècle grâce à une épée magique offerte par les dieux. Après la victoire, il serait allé sur le lac à bord d'un bateau lorsqu'une tortue géante est apparue et a pris l'épée dans sa bouche avant de plonger dans l'eau pour la rapporter aux divinités. Le lac a été plus tard baptisé "Ho Hoan Kiem" ("Lac de l'épée restituée"). Le mythe continue à être enseigné dans les écoles vietnamiennes et raconté dans des spectacles de marionnettes aquatiques. AP lma/v390/mw Copyright 2011 The Canadian Press. Tous droits réservés. Source -
Fréquence Grenouille: Opération pour la préservation des zones humides La 17e édition Fréquence Grenouille, organisée par le réseau des Conservatoires d’Espaces Naturels et Réserves Naturelles de France se déroule du 1er mars au 31 mai 2011 partout en France et en outre-mer. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation du grand public en faveur de la préservation des zones humides et d’une invitation à découvrir la diversité des amphibiens et de leur fragile milieu de vie. Plus de 400 animations seront proposées (conférences, ateliers pédagogiques, aménagements de crapauducs …) afin de mieux connaître grenouilles, crapauds, tritons …, et de découvrir les écosystèmes fragiles que sont les zones humides. Les zones humides jouent un rôle fondamental dans l’équilibre de notre planète en regroupant nombre d’espèces de vies animales ou végétales, souvent très rares et parfois même menacées. L’Homme en est également le bénéficiaire direct à travers les fonctions de régulation des débits d’eau, filtration, dépollution … Leur raréfaction est préjudiciable à toute forme de vie. Malgré cela, les zones humides, victimes d’une mauvaise réputation et du progrès … subissent de nombreuses atteintes et destructions (assèchement, comblement, mise en culture …) et disparaissent et avec elles un cortège extraordinaire d’animaux et de plantes. Fréquence Grenouille permettra de prendre conscience de l’importance de ces écosystèmes fragiles et indispensables ! Source
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Salon des reptiles de Montréal 2011
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Voyage Reptile
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Voyage Reptile
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J'attends encore après les photos qui ont été prises par quelqu'un d'autre pour vous montrer l'expo. J'exposais avec trois filles et ça peut faire mal. Je vous montre la seule photo prise avec mon appareil. Voici ce que ça fait exposer avec trois filles. J'en profite pendant qu'aucune n'est inscrite ici pour riposter -
Gabon : Quinze nouvelles espèces intégralement protégées
Max|mum-leterrarium a posté un sujet dans Nouvelle
Gabon : Quinze nouvelles espèces intégralement protégées Libreville, 1er mars 2011 (Infos Gabon) – Quinze nouvelles espèces ont intégré la liste des animaux intégralement protégés au Gabon, dont la chasse, la capture, la détention, la commercialisation, ainsi que le transport sont interdits, sauf dérogation accordée par arrêté du ministère chargé des Eaux et Forêts au titulaire d’un permis scientifique de chasse ou de capture. L’éléphant, la baleine à bosse, l’hylochère, le buffle, le mandrill, le drill, le picatharte à cou gris, la tortue luth, la tortue verte, la tortue olivâtre, la tortue imbriquée, le crocodile du Nil, le crocodile nain et le faux gavial se sont ajoutés à une liste qui comprenait déjà 25 espèces. Il s’agit du Potto de Calabar, du Potto de Bosman, du Galago d’Allen, du Galago élégant, du Galago de Demidoff, du Cercopithèque à queue de soleil, du Gorille, du Chimpanzé, du Céphalophe à pattes blanches, du Céphalophe de Grimm, du Cobe onctueux, du Cobe des roseaux, du Chevrotain aquatique, du Daman des arbres, du Lion, de la Panthère, de l’Oryctérope, du Pangolin géant, de l’Hippopotame, du Lamantin, de l’Aigle pêcheur, de l’Aigle couronné, et du Pélican gris. En revanche, treize espèces animales sont partiellement protégées conformément aux conventions internationales, dont celles portant sur les espèces migratrices et en voie d’extinction : le sitatunga, le céphalophe à dos jaune, le guid hanarché, le potamochère, le serval, le servalin, le varan, le perroquet gris, le jabiru du Sénégal, le tantal ibis, le spatule d’Afrique, le vautour palmiste et le python de seba. La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation de ces animaux sont réglementés conformément aux textes en vigueur. La liste comprenait 27 espèces dont quatorze ont intégré la liste des animaux intégralement protégés parce qu’en voie d’extinction. Une nouvelle espèce peut être inscrite dans l’une ou l’autre liste ou être transférée ou déclassée d’un tableau à un autre. Seul l’abattage des mâles adultes non protégés ou partiellement protégés peut faire l’objet de la délivrance d’un permis de chasse. L’abattage de plus de deux animaux de la même espèce ou de quatre espèces différentes le même jour par le même chasseur est interdit. FIN/INFOSGABON/RI/2011 Source : AGP Copyright Infos Gabon .... Source -
Une garantie pour un serpent?
Max|mum-leterrarium a répondu à un(e) sujet de Max|mum-leterrarium dans Télé et DVD
J'avais entendu des mauvais commentaires sur ce reportage mais il n'y rien qui rabaisse vraiment notre passion selon moi. Ils ont seulement tenté d'éclaircir l'histoire. Par contre, le gars semble être un fouteur de trouble. Regardez son âge et il dit avoir gardé des geckos durant 15 à 20 ans. Il a quoi, ça 20 ans? -
Une garantie pour un serpent? Les amateurs d'animaux de compagnie sont de plus en plus friands d'animaux exotiques. Les Québécois ne font pas exception. Des tortues, des lézards et des serpents remplacent les habituels chiens et chats dans certains foyers du Québec. Un résident de Longueuil, tombé en amour avec les serpents, achète un serpent des blés à un éleveur rencontré lors d'une exposition. Mais le serpent meurt quelques mois plus tard. Un serpent, ou tout autre animal vivant, est-ce un bien garanti par la loi? Le reportage de Nancy Desjardins et Kathleen Royer Vidéo
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Forage en Guyane : bientôt des tortues luth mazoutées ?
Max|mum-leterrarium a posté un sujet dans Nouvelle
Forage en Guyane : bientôt des tortues luth mazoutées ? Les travaux d'exploration pétrolière de la société Tullow Oil au large de ce petit bout de France font craindre le pire pour la biodiversité exceptionnelle des eaux guyanaises. Les oiseaux noirs de pétrole dans le golfe du Mexique sont encore dans toutes les têtes. Il faut dire que les 5 millions de barils qu’a craché le puits Macondo suite à l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon le 20 avril 2010, alors exploitée par Brisish Petroleum (BP), a créé une marée noire accidentelle sans précédent, la plus grande de toute l’histoire. Désormais, quel dirigeant politique oserait donner son aval à un projet pétrolier, susceptible de créer une autre catastrophe écologique de cette même ampleur ? C’est pourtant ce qu’il pourrait très bientôt se passer en Guyane française. La plate-forme pétrolière ENSO 8503 est d’ores et déjà en route pour que la société britannique Tullow Oil procède à un forage exploratoire dès la fin de ce mois de février 2011. Mais fort heureusement, l’auteur d’une possible catastrophe a une dizaine de jours de retard, et il est peut être encore temps de changer le cours d’une histoire pétrolière qui n’a pour le moment jamais véritablement commencé dans ce paradis de biodiversité qu’est la Guyane française, qui abrite pas moins de 5 200 espèces de plantes, plus de 1 500 essences forestières, 350 000 espèces d’insectes, 740 d’oiseaux, 480 de poissons d’eaux douces et saumâtres, 188 de mammifères, 187 de reptiles, 110 d’amphibiens, sans oublier 3 espèces de tortues fréquemment rencontrées sur le littoral. Cependant, les velléités d’exploration off-shore dans ce petit bout de France en Amazonie ne datent pas d’hier. Dès les années 1970, Elf, encore sous contrôle de l’Etat français, et la société américaine Exxon réalisent deux forages de 850 mètres de profondeur sous 50 mètres d’eau au large de la commune de Sinnamary. Aucun pétrole n’est découvert. Par la suite, en 2001, la Tullow Oil rachète à la France un permis d’exploration de 32 000 km² dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) de la Guyane. En 2003, puis en 2005, deux prospections sismiques infructueuses sont menées. C’est cette même année, en 2005, que la « résistance » commence, tout autant pour des raisons écologiques qu’économiques. Les socioprofessionnels de la pêche sont particulièrement inquiets des possibles retombées catastrophiques sur ce secteur, qui peine à se structurer et sortir la tête de l’eau. 2005, année de vaines contestations Alors que la compagnie australienne détenue à 100% par la Tullow Oil, Hardman Resources Ltd, vient de tenir une réunion d’information à la Chambre de Commerce et d’Industrie, trois jours plus tard, le mardi 27 septembre 2005, le Président de l’Organisation des Producteurs de Produits de la Mer de Guyane (OPMG), Christian Madère, adresse un courrier au Directeur Régional de l’Industrie de la Recherche de l’Environnement (DRIRE) Antilles Guyane, en partie en charge du dossier pétrolier, dans lequel il rappelle « que lors des premières campagnes sismiques réalisées en 2003, aucune organisation professionnelle de la pêche n’a été consultée pour avis alors qu’IFREMER [Institut français pour l’exploitation de la mer, NDLR] émettait de fortes réserves sur les conséquences négatives que peuvent avoir ces bombardements sismiques sur nos espèces halieutiques, à savoir : éclatement des vessies natatoires des poissons, éclatement des œufs de poissons, dispersion des poissons et crustacés des zones où sont opérés ces bombardements pouvant causer une baisse de production dans nos pêcheries, etc ». Mais en 2005 il semble qu’IFREMER ait succombé aux sirènes de l’exploitation off-shore. Le 17 novembre, Christian Madère écrit au Directeur d’IFREMER, Philippe Vendeville, pour lui faire part de l’étonnement de l’OPMG à ce sujet : « Nous avons été surpris d’apprendre que la Direction d’IFREMER a donné un avis favorable, sans réserve, à la demande d’ouverture de travaux sismiques dans la ZEE maritime au large de la Guyane en 2005 […]. Nous voudrions savoir sur quelles informations vous vous êtes basés pour changer de conclusion et donner un avis favorable, sans réserve, sans aucune concertation avec les professionnels et socioprofessionnels de la pêche ». Des enjeux supérieurs à la bonne santé d’un secteur vital pour l’économie guyanaise étaient-ils alors en jeu ? Toujours en 2005, le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins de la Guyane (CRPM) s’inquiète également. Le jeudi 20 octobre, Jocelyn Médaille, Président du CRPM, adresse un courrier au Directeur d’IFREMER dans lequel il écrit : « Nous vous avons informé de l’avis défavorable du Comité Régional des Pêches de la Guyane concernant la demande de la Société HARDMAN RESOURCES de réaliser une prochaine campagne sismique dans la ZEE maritime de la Guyane française ». Mais Jocelyn Médaille est très certainement conscient du peu d’effet que peut avoir l’avis de son Comité puisqu’il écrit à la suite que « dans le cas où l’Etat donnerait un avis favorable à la réalisation de cette opération, nous souhaiterions mettre en place avec votre organisme un suivi de la pêcherie guyanaise pendant et après ces campagnes sismiques sur les espèces halieutiques qui pourraient être touchées (vivaneaux, mérou, crevette Penaeus, poissons blancs, etc.), afin de mesurer les risques éventuels de réduction des prises par les producteurs ». Le CRPM met également en lumière une fâcheuse tendance à la répétition de l’histoire. Le mercredi 12 octobre, Jocelyn Médaille s’adresse cette fois-ci au Directeur des Affaires Maritimes de la Guyane, Jean-Pierre Landi : « Une précédente exploration du même type s’est déroulée en décembre 2002 / janvier 2003 au large de la Guyane. A l’époque, nous avions fortement regretté l’absence d’une réelle étude d’impact, ainsi que le manque de concertation avec les socioprofessionnels concernés ». Et celui-ci de continuer : « Depuis cette période, peu d’informations ont été diffusées sur ce sujet, malgré l’importance des enjeux invoqués. Fort de ce constat, la Région Guyane a invité le représentant local de Hardman Resources Ltd lors du Comité Régional de l’Environnement et du développement Durable du 16 décembre 2004, pour faire le point sur cette question. […] Aujourd’hui, nous constatons encore une fois que la concertation engagée par Hardman Resources avec les acteurs s’est faite tardivement, et que l’étude d’impact fournie se limite à une vague compilation de documents bibliographiques, jalonnée de nombreuses approximations, d’incohérences, ou d’omissions concernant le contexte de la Guyane ». Dans le lot des bizarreries recensées dans l’étude d’impact réalisée par la société Komex pour le compte de Hardman Resources Ltd, on peut effectivement lire en page 62 qu’« il est possible que lors des études sismiques au large de la Guyane, les poissons puissent être redistribués à des niveaux plus ou moins profonds ou loin du périmètre de l’étude sismique ». En gros, ces chères bestioles auraient la bonne idée de migrer là où les pêcheurs les attendront, c’est-à-dire loin de la plate-forme d’exploration off-shore, car une restriction temporaire d’activité sera mise en place autour de celle-ci avant et pendant les travaux. C’est pourquoi dans ce même courrier Jocelyn Médaille hausse le ton et demande à ce que, « connaissant la situation économique de la filière pêche de Guyane, les exclusions des zones de pêche, si elles se confirment, doivent donner lieu à la définition de compensations financières justes et équitables pour la profession ». Enfin, le Président du CRPM conclue qu’« en l’état actuel des données fournies et en accord avec la résolution 053 adoptée par les Etats membres de l’UICN [Union Internationale de Conservation de la Nature, NDLR] lors du dernier Congrès Mondial [le 3ème du genre, en novembre 2004 à Bangkok en Thaïlande, NDLR], le principe de précaution devra être respecté ». Enfin, si Hardman Resources Ltd a proposé l’embarcation d’observateurs pendant les essais sismiques, cette mesure n’a pas été jugée comme « un moyen suffisant pour pouvoir correctement constater les dégâts qui peuvent se produire dans les fonds marins durant les relevés sismiques » par le CRPM et l’OPMG dans une note d’analyse qu’ils ont conjointement rédigée le mercredi 12 octobre 2005. La suite ? Vous la connaissez déjà. En 2005, la recherche d’or noir a lieu à l’extrême est du permis exclusif d’exploration détenu par Hardman Resources Ltd, qui s’étendait alors de la limite côtière des 18 km jusqu’à la courbe bathymétrique des 3 000 mètres. 2010, un nouveau forage en vue Retour à notre époque. Dans un courrier daté du 29 décembre 2010, le Préfet de Guyane, Daniel Ferey, invite le titulaire du permis de recherche, les administrations, les associations et autres parties prenantes à une réunion d’information / concertation sur le projet de forage de la Tullow Oil GM-ES-1. Mais ses propos trahissent une certaine volonté de sa part à ne pas communiquer ou bien à le faire parce qu’il y aura été quelque peu contraint : « Avec le projet de forage d’exploration et la déclaration d’ouverture de travaux (DOT) correspondante, les activités de recherche pétrolière off-shore de la société Tullow Oil vont entrer dans une nouvelle phase. A cette occasion, j’ai été saisi de plusieurs demandes traduisant des attentes fortes en matière d’information sur le projet de concertation, la règlementation régissant l’instruction de cette DOT ne prévoyant aucune modalité d’information ou de concertation particulière ». Ainsi, le 06 janvier 2011, tous ces acteurs sont réunis autour d’une table pour apprendre que fin février 2011 la Tullow Oil entamera un forage exploratoire à 153 km au large des côtes de la Guyane, dans la ZEE. Un peu plus tard dans la même journée, c’est la presse qui se voit resservir la même sauce, dont l’écologie n’est manifestement pas l’ingrédient principal. « Dans un lointain passé le continent Sud Américain était très proche de celui de l’Afrique. Même après l’ouverture de l’océan Atlantique, leurs terrains géologiques, et plus particulièrement les sédiments les plus profonds, sont restés à peu près similaires. Nous souhaitons ainsi mettre à profit notre expérience dans la région Ouest africaine, et plus particulièrement au Ghana où nous avons fait en 2007 une importante découverte » a alors expliqué le géologue de la compagnie pétrolière. Et selon lui, la probabilité de trouver des présences d’hydrocarbures est estimée à une sur cinq. Autant dire pas très élevée… Cependant un autre représentant de la Tullow Oil s’est vite empressé d’ajouter que « notre compagnie procède à une dizaine voire une vingtaine de forages par an dans le monde avec un taux de réussite de 80% contre 15% pour les autres compagnies ». A l’avenir, la Tullow Oil estime qu’entre 40 millions à 1 milliard de barils pourraient bien sortir de sous la mer guyanaise. L’opération de forage, complexe d’un point de vue technique et logistique, et surtout coûteuse (90 millions de dollars), mobilisera pendant deux voire trois mois beaucoup de personnel de France et de Navarre, faute de guyanais encore formés au métier. Toutes les deux semaines une rotation en hélicoptère d’une centaine de personnes permettra de forer 24 heures sur 24 à 6 400 mètres sous le niveau de la mer. Bref, toute la journée de nombreuses mains tenteront de mettre en évidence la fameuse roche poreuse qui contient des hydrocarbures. Les ingénieurs de la Tullow Oil affirment que la sécurité n’en sera pas oubliée pour autant : un Bloc d’obturation du puits (BOP) permettra, en cas de remontée incontrôlée d’eau, de gaz ou de liquides, de fermer le puits, et la pression hydrostatique à l’intérieur du forage sera régulièrement vérifiée. Quand la contestation renaît Comme vous l’aurez deviné, c’est là que recommence la contestation, pour les mêmes raisons écologiques et économiques que quelques années auparavant. Sauf que cette fois-ci, il semble bien que les acteurs soient plus nombreux à protester. Mais surtout, les réseaux sociaux et la vitesse avec laquelle internet permet de communiquer pourraient bien changer la donne. Première à monter au créneau, la fédération Guyane Nature Environnement (GNE), qui depuis mai 2010 regroupe trois associations guyanaises agréées de protection de la nature et de l’environnement, le Groupe d’Etude et de Protections des Oiseaux de Guyane (GEPOG), Kwata (qui notamment étudie les tortues marines), et la Société d’Etude, de Protection et d’Aménagement de la Nature en Guyane (SEPANGUY). A la mi-janvier 2011, GNE juge que l’Etat et la Tullow Oil ont communiqué très tardivement autour du projet de forage pétrolier (dès octobre 2010 GNE avait demandé au Préfet un espace de concertation), ne proposent pas des moyens de lutte adaptés ou suffisants en cas de pollution, et font les choses dans la précipitation. GNE n’hésite pas à qualifier tout cela de « cocktail à base de fioul lourd » et explique clairement qu’une nouvelle catastrophe pourrait tout autant affecter les eaux guyanaises que ne l’a été le Golfe du Mexique. « En cas de marée noire, l’entreprise [Tullow Oil] propose la mobilisation rapide de moyens aériens basés à l’autre bout du monde et qui pourraient intervenir en Guyane sous… 36 heures » s’insurge GNE. Et d’ajouter que « la liste des dispersants que l’entreprise prévoit d’utiliser comporte en effet des produits interdits en France. Pire : le procédé de forage prévu par TULLOW OIL est tout simplement interdit en France ! ». Mais la fédération ne s’arrête pas là dans son triste constat : « Toujours au niveau de la sécurité, la fédération Guyane Nature Environnement souhaite une nouvelle fois attirer l’attention sur les faiblesses du Plan POLMAR. Ce plan, défini par l’Etat pour faire face à une pollution en mer ou côtière, a été révisé en 2009 […]. L’échec du récent exercice POLMAR organisé par la Préfecture a d’ailleurs bien montré les difficultés qui seront les nôtres à essayer de contenir une éventuelle marée noire ». Elle met aussi en lumière le manque de lucidité de l’Etat, « car il faut bien comprendre que la Guyane, tout comme la France, n’a aucune expérience de ce genre de forage profond sur son territoire […] alors même que le contexte international est actuellement à la plus grande prudence en terme de forage pétrolier profond ». Un Préfet au dessus des recommandations européennes Et justement, le 12 octobre 2010, suite à la catastrophe dans le Golfe du Mexique, la Commission Européenne publiait un document intitulé « Le défi de la sécurisation des activités pétrolières et gazières offshore ». Elle rappelle notamment qu’« en attendant que les résultats complets des enquêtes sur les causes de l’accident de Deepwater Horizon soient disponibles, que les efforts du secteur en vue de renforcer la sécurité des opérations apportent des résultats concrets et que la campagne pour renforcer le cadre réglementaire en Europe ait abouti, il convient de faire preuve de la plus grande modération et d’un surcroît de prudence, tant en ce qui concerne les opérations de prospection et d’exploitation en cours que les nouveaux plans et les nouvelles autorisations ». Le Préfet de Guyane aurait-il oublié de lire ce document ? Le biologiste marin et guyanais Tony Nalovic s’interroge et pense surtout que le Préfet et la Tullow Oil font tout pour commencer le forage avant que la nouvelle règlementation européenne ne soit adoptée, d’ici l’été 2011. Et il n’est pas le seul à penser cela. Le 10 février 2011, Maïouri Nature Guyane publie un communiqué de presse ayant pour titre « Moratoire sur le démarrage du forage pétrolier ». Le Préfet Daniel Ferey y est directement interpellé : « Malgré plusieurs courriers alarmants en provenance d’associations environnementales comme Greenpeace ou Guyane Nature Environnement, vous n’avez pas jugé bon de surseoir à l’autorisation d’exploration pétrolière au large du littoral guyanais ». Car tous ceux qui ont étudié de près le dossier Tullow Oil font les mêmes constatations : le procédé de forage profond est similaire à celui utilisé en Louisiane, où a eu lieu la terrible marée noire dans le cadre d’un forage exploratoire également, et les réponses de la Tullow Oil en cas d’événement similaire ne sont pas adaptées au contexte guyanais. Mais surtout, et c’est bien là le plus grave, si dérive de nappes de pétrole il y avait, elles toucheraient directement la réserve d’Amana-Iracoubo, sur le territoire du Parc Naturel Régional de Guyane (PNRG). Enfin, le calendrier du forage coïncide avec l’arrivée des premières tortues marines vers les plages de l’Amana notamment. Mais la Tullow dans son « Document d’appréciation des impacts environnementaux » de septembre 2010 conclut quant à elle « à la présence saisonnière de tortues dans l’emprise du projet, avec des densités très faibles ». Qui dit vrai ? Isabelle Autissier, Présidente du WWF France et récemment de passage en Guyane, a estimé pour sa part, dans une interview accordée au quotidien France-Guyane du vendredi 18 février 2011, que « le timing [du forage, NDLR] est dicté par des problèmes économiques et administratifs, et pas du tout par une vision globale de ce que peut être l’environnement maritime ». Une nouvelle étude d’impact bâclée ? Encore une fois, les pêcheurs guyanais demandent à ce que soit effectué un état de santé des ressources halieutiques de la Guyane, au moins pour évaluer l’éventuel impact de l’activité pétrolière. Cependant, la Tullow Oil ne semble pas particulièrement inquiète pour cette activité économique. Le même « Document d’appréciation des impacts environnementaux » de septembre 2010 explique que « la pêche industrielle à la crevette et la navigation de commerce sont les seuls usages répertoriés au voisinage de la zone du projet. Bien que s’étendant théoriquement jusqu’à des fonds de 1 000 m, la pêche à la crevette est actuellement cantonnée au plateau continental. La pêche au vivaneau peut, quant à elle, s’exercer à l’aplomb de hauteurs d’eau allant jusqu’à 1 000 m. Le navire de pêche le plus proche du site de forage d’exploration GM-ES-1 a été observé à environ 35 km de celui-ci », avant de préciser que « la zone du projet est susceptible de recouper des couloirs de navigation commerciale ». Malgré tout, le biologiste marin Tony Nalovic émet des doutes sur le sérieux de l’étude d’impact menée par la Tullow Oil. « Ils disent que 27 % des vivaneaux seront affectés et 100 % des crevettes profondes en cas de rejet accidentel. Comment on peut arriver à de tels chiffres ? C’est impossible » s’insurge t-il. Entendez par là qu’un pourcentage plus important de vivaneaux seraient susceptibles d’êtres touchés ainsi que d’autres espèces de crevettes. Et comme tous les autres environnementalistes guyanais, Tony Nalovic déplore le manque de communication autour de ce projet. « Ils ont utilisé la même méthode que pour Cambior [projet de mine d’or sur la montagne de Kaw arrêté en janvier 2008, NDLR] ». L’homme qui a pleuré le jour où la marée noire est survenue en Louisiane estime que la « la Tullow Oil a 80 % de chances de trouver du pétrole. Car s’il y en a au Brésil et au Suriname, il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas aussi en Guyane », ce qui sans doute explique l’acharnement de cette société à vouloir forer au large des côtes guyanaises. La Guyane en dehors de toutes retombées « Il n’y aura aucune retombées économiques pour la Guyane. Les gens vont être payés en France. En Guyane il y aura seulement deux hélicoptères qui feront la navette entre la plate-forme et l’aéroport. La base arrière de la Tullow Oil est à Paramaribo au Suriname » nous a expliqué Tony Nalovic, qui ne semble pas manquer d’informations sur le sujet. Et petit à petit, la contestation semble poindre dans la population, même si cela reste très marginal. Sur l’un des sites internet les plus consultés de Guyane, Blada.com, trois « jodla » (ou fait du jour) ont d’ores et déjà été consacrés au forage pétrolier, le 20 janvier 2011 puis le 17 février et le 25 février, et la bannière d’invitation à une réunion publique d’information sur le forage, organisée par les associations environnementales, est en première page depuis presque une semaine, de même que le lien vers une pétition. Dans le second jodla, référence est faite à l’article publié dans le National Geographic France d’octobre 2010 sur le bilan six mois après la marée noire dans le Golfe du Mexique. Et il semble bien que ce papier ait marqué une poignée de citoyens guyanais, qui désormais n’hésitent pas à l’envoyer par mail, comme pour mieux faire prendre conscience à leurs compatriotes du désastre auquel l’Etat et la Tullow Oil exposent la Guyane. Sans oublier bien sûr d’y ajouter leurs commentaires personnels. Ainsi, une internaute se demande « quelle serait la réaction des guyanais s’ils savaient exactement ce qu’il se passe dans leur pays. Laisseraient-ils des compagnies étrangères multimilliardaires s’approprier de la sorte leurs richesses biologiques ? Sans même les tenir informés de leurs activités ? Je ne le pense pas ». Enfin, dans la rue, un groupe de Carnaval, « Marée Noire », s’est récemment constitué pour souder la contestation. Contre-attaque préfectorale Bien entendu, la Préfecture ne souhaite pas en rester là. Dans un communiqué de presse du 25 février 2011, « Projet de forage en Guyane : Réponse aux inquiétudes exprimées », le Préfet tient à rappeler que « les travaux de forage prévus s’inscrivent dans le programme du permis de recherche exclusif d’hydrocarbures initialement délivré le 29 mai 2001. Il s’agit bien d’un forage de simple reconnaissance qui n’a pas vocation à être transformé en puits de production. Il sera d’ailleurs rebouché avant l’été prochain ». Le Préfet rappelle également que « la France est signataire du protocole de Carthagène de 1983 sur la protection de l’environnement marin dans les Caraïbes qui s’applique en Guyane ». Mais surtout, il insiste sur le côté rassurant de l’expertise technique : « Ce sont toutes les compétences du ministère chargé de l’écologie qui ont été mobilisées pour analyser le projet de la société Tullow à la lumière de ces éléments : les équipes locales de la DEAL Guyane [Direction de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement, NDLR] bien sûr mais également du Pôle National Offshore Forage de Bordeaux ». Comprenez ainsi que les risques évoqués les environnementalistes ne pourraient être que pure chimère. La Tullow Oil se veut elle aussi rassurante et affirme dans son étude d’impact que « tous les coûts associés au contrôle du puits en éruption et tous les coûts de réparation (comme ceux d’un nouveau forage dévié pour tuer le puits), et tous les coûts de remise en état telles qu’étaient les conditions avant l’incident font partie de l’assurance prise par Tullow Oil », mais chacun sait qu’après une marée noire plus rien n’est jamais comme avant. Alors que l’année de la biodiversité s’achève, la France célèbre désormais en 2011 les Outre-mer et leur beauté. Il serait dommage que les festivités soient entachées par une flaque d’hydrocarbures et que l’on vienne à en conclure que les territoires ultra-marins ne sont que de commodes jouets politiques pour satisfaire l’avidité des multinationales et de leurs actionnaires, alors que l’heure de l’après pétrole a déjà sonné. Eudoxie JANTET Source -
Les tortues, les plus menacées de tous les vertébrés
Max|mum-leterrarium a posté un sujet dans Nouvelle
Les tortues, les plus menacées de tous les vertébrés BIODIVERSITE - Un rapport de l'UICN rappelle que les tortues sont les animaux les plus menacés d'extinction... Elles sont moins populaires que les pandas ou les tigres, mais les tortues ont aussi besoin d’aide. Parmi les 328 espèces de tortues, plus de la moitié sont en grand danger d’extinction, selon un rapport de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature). Si rien n’est fait pour endiguer leur disparition, ce sont au moins 25 espèces, les plus menacées, qui pourraient disparaître dans les prochaines décennies, avertit l’IUCN. George, la dernière tortue Pinta La tortue la plus menacée d’extinction est une sous-espèce de la tortue géante des Galápagos, la tortue de Pinta. Il ne reste plus qu’un seul représentant de cette espèce, baptisé «Lonesome George», vivant dans une station de recherche sur une île d’Equateur. Les scientifiques n’ayant pas réussi à le faire se reproduire, George sera la dernière tortue Pinta. Deuxième dans la liste des espèces menacées, la tortue géante à carapace molle du Yangtze, qui vit en Chine et au Vietnam, a souffert de la pollution et de la destruction des zones humides dans lesquelles elle vivait. Elles ne sont plus aujourd’hui que quatre survivantes dans des zoos en Chine. Les essais de reproduction ont là aussi échoué. 100.000 tortues pour un jour de fête Continent le plus dangereux pour les tortues, l’Asie consomme l’animal lors des fêtes religieuses: «Dans un seul marché de Dhaka, au Bangladesh, près de 100.000 tortues sauvages sont capturées et vendues pour être mangées à l’occasion d’une journée de fête religieuse, une fois par an», rapporte l’IUCN. Les tortues sont également chassées pour la médecine traditionnelle chinoise, ou pour être vendues comme animal domestique. La destruction des habitats reste toutefois la plus grande menace qui pèse sur les tortues. La petite tortue «feuille d’Annam» du Vietnam a ainsi pâti de la disparition des basses terres converties en terrains agricoles ou occupées par les villes en expansion. La pollution des côtes et la pêche sont également montrées du doigt: près de huit millions de tortues auraient été attrapées dans les filets de pêche et tuées depuis 1990. Les tortues peuvent valoir très cher L’UICN appelle à la mise en place de plans de conservation des espèces menacées, comme celui mené par la Turtle Survival Alliance (TSA). Depuis 2001, elle rapproche les mâles et les femelles des espèces menacées pour assurer une descendance et sensibilise les populations des régions concernées avec des ateliers de reconversion pour les braconniers en Inde ou des programmes locaux de protection des tortues à Madagascar. Mais la disparition des tortues ne fait pas que des mécontents. La «marchandise» se raréfiant, un marché noir de la tortue s’est développé, sur lequel les animaux peuvent atteindre des prix très élevés: des centaines de milliers de dollars pour les espèces les plus rares selon l’IUCN. A.C. Source -
La régénération est aussi possible chez les Mammifères
Max|mum-leterrarium a posté un sujet dans Nouvelle
La régénération est aussi possible chez les Mammifères Les Mammifères aussi seraient dotés du mécanisme très convoité de régénération. Le seul problème, c’est qu’à l’inverse de la salamandre qui peut faire repousser une patte arrachée même à l’âge adulte, les Mammifères ne possèdent ce don qu’au cours de leur première journée de vie ! Le processus presque magique de régénération des membres ou des organes n’est plus réservé aux animaux comme les lézards et autres poissons-zèbres. Des scientifiques du Southwestern Medical Center de l’Université du Texas à Dallas ont prouvé que les Mammifères, eux aussi, sont capables de reconstituer un organe, et pas n’importe lequel : le cœur ! Tout a commencé en étudiant le cœur des souriceaux, car Hesham Sadek, assistant professeur de médecine interne, suspectait l’existence d’une capacité transitoire à régénérer le muscle cardiaque au début de la vie. Lui et ses collègues ont ainsi réalisé une blessure sur des nourrissons âgés de quelques jours à peine. Cette ablation partielle d’environ 15 % du cœur ne semble pas être un problème pour ces tout petits, car au bout de trois semaines, plus aucune séquelle n’est visible : l’organe est entièrement reconstitué et après deux mois, l’activité cardiaque est à nouveau normale. Seuls les souriceaux âgés d’un jour ont pu bénéficier de cette capacité, ceux âgés d'une semaine étant déjà trop vieux ! La régénération : une réparation haut de gamme Ce résultat, publié dans la revue Science, confirme donc l’hypothèse de Hesham Sadek, et coupe court aux théories selon lesquelles elle n’existe pas du tout chez les Mammifères. De plus, il permet de montrer que le mécanisme de régénération est un privilège perdu dès les premiers jours de la vie, au plus tard au septième jour. À partir de ce moment se met en place le processus de cicatrisation, une sorte de réparation de secours. Elle est en effet moins complète et de moins bonne qualité que la régénération. À l’image d’une peau blessée qui se referme en oubliant de recréer des follicules pileux ou des mélanocytes, le cœur se répare après dommage (infarctus) grâce à une accumulation de cellules musculaires cardiaques (cardiomyocytes) moins bien organisées. Dans ces conditions, le cœur fonctionne moins bien, d’où une augmentation des risques d’arrêt cardiaque. À l’inverse, la réponse régénérative est caractérisée par une reconstruction à l’identique du tissu abîmé. La prolifération des cardiomyocytes a donc bien lieu, mais en absence de toute hypertrophie ou fibrose. Les cellules savent donc exactement le rôle qu’elles ont à jouer, comme ce qui a lieu au cours du développement embryonnaire. Des applications en chirurgie cardiaque ? Pour suivre le processus de régénération chez ces bébés souris, un marqueur génétique spécifique des cardiomyocytes a été utilisé par les chercheurs au sein du tissu régénéré. Grâce à ce marqueur très complexe (qui nécessite l’utilisation de souris transgéniques et de gènes de recombinaison exprimés grâce à des promoteurs spécifiques), c’est l’origine même des nouveaux cardiomyocytes qui a pu être mise en évidence. Chez les souris nouvellement nées, où la régénération s’opère, les nouvelles cellules possèdent le marquage, indiquant qu’elles proviennent de la multiplication de cardiomyocytes déjà existants. À l’inverse, chez les souris plus âgées où le cœur se répare moins parfaitement, les nouveaux cardiomyocytes ne sont pas marqués : ils sont donc issus de cellules progénitrices. Si seuls les nouveau-nés sont naturellement aptes à réaliser un tel exploit, ces résultats démontrent que la régénération est possible chez les Mammifères. Beaucoup de travail reste à fournir pour comprendre pourquoi et comment cette faculté se perd et surtout, comment la retrouver. Mais Eric Olson, l’un des auteurs de l’article, est plutôt confiant sur les applications futures de cette découverte : « armés de cette connaissance, nous pouvons prochainement travailler à trouver des méthodes pour réveiller la régénération cardiaque chez l’adulte ». Source -