antonin11

Je reste tres surpris par les cas de prédation de l'autour sur du pelerin en vol. Sur nos territoires montagneux et forestiers, l'autour est tres présent. Pendant plus d'un mois (en particulier en novembre), nous pouvons observer l'autour sur son perchoir à 200 metres du territoire de vol. Le faucon sur l'aile, l'autour n'attaque pas (peut être par peur de se blesser et risquer de ne pas survivre a un hiver long et rigoureux). En revanche une fois le vol du faucon terminé, nous prenons un malin plaisir a lui jeter un pigeon afin d'assister a une une belle attaque, parfois a quelques mètres au dessus de nos têtes. Les rares cas d'attaques d'autour sur faucon survenus au cours de vols d'entrainements se sont tous soldés par une esquive de l'hybride et toujours une inversion des rôles, le chasseur devant la proie. En plein ciel, nous n'avons jamais eu peur pour le faucon, car celui-ci déposait facilement l'autour. En revanche beaucoup plus stressant quand les attaques du faucon sur l'autour finissaient dans les arbres. Mais ce qui est valable ici ne l'est surement pas ailleurs et comme le disait Etienne, un jour peut être nous reviendrons en pleurant.....

Je crois qu'une forme de pelerin serait plus approprie pour voler la corneille. Les hybrides G/P developpent une puissance moindre au niveau des mains que les pelerins. Certes ils compensent cette legere faiblesse par des plafonds plus importants mais pour du vol a vue!!!!

Avec ma faible expérience, une chose me parait indéniable: le plafond est fonction du poids! A +1050g, ma forme de pélerin plafonnait à 100m les yeux rivés sur moi, (condition surement parfaite pour la chasse) mais en entrainement sur escape ou le seul objectif est le plafond, c'est différent. Aprés un vol ou le plafond etait en progrès (aprés plusieus semaines décevantes), j'ai laissé se gorger l'oiseau sur sa proie(1 perdreau+ 2 filet de pigeons) afin d'encourager ce mécanisme et ce plusieurs fois; A 1200g les vols n'étaient plus les mêmes certes, le centrage était moindre mais le plafond s'est envolé. Je garde en mémoire un vol ou les 2 premiers tours furent très decentrés, mais elle revient sur moi avec 100m de plafond, les autres tours, telle le compas cerle et monte tant et plus sans une fois demander à se faire servir. Quand je sert le buffetage est lethal. Je crois qu'une fois que l'oiseau à compris qu'il devait monter pour être servi, le vol plein poids l'emancipe et l'affranchi. je vous rejoints sur le fait qu'il faut sans cesse évoluer et faire évoluer le poids quand les progrès sont nuls. En 1 semaine ma forme est passée de 970g à 1200g (le plafond de 100 à 250m).

Pour la première fois ce soir, j'ai assisté à un "vrai" vol d'amont de ma forme de pélerin... Depuis 3 jours, je sens qu'à nouveau, on repart vers un cercle vertueux, après 3 semaines sans progrès des plus nullisismes. Je pèse: 1kg120 (-30g de son plein poids), je mets sur l'aile avec un certain doute. Le doute est vite dissipé au deuxième tour. Quel plaisir de voir son oiseau s'élever toujours plus haut dans le ciel (sans venir en planant se faire servir à chaque tour). Je sert le perdreau, joli piqué, buffetage léthal. Quoi de plus beau!!! le faucon se pose sur sa proie, les quelques plumes du buffetage finissent de tomber au sol.... Pour la première fois ce soir, (j'ai mis le temps après 5 mois de vol quotidien), j'ai ressenti les ffffffrissons que procurent de tels vols. Certes le perdreau d'escape, n'est pas du gibier sauvage et l'entrainement n'est pas la chasse mais quel plaisir. Reste plus qu'a régler quelques problèmes comportementaux et à la faire monter encore un peu plus.

J'utilise le même matériel que toi (marshall RT+) sur des terrains montagneux et j'en suis très satisfait. Juste un avis d'un ami ayant testé la plupart des emetteurs chez marshall:" Sur ces territoires: un powermax, c'est le meilleur moyen de perdre un oiseau!!" Mais ce qui est valable ici ne l'est peut être pas ailleurs... J'admets qu'il m'a fallut beaucoup de temps pour maitriser la télémetrie, afin qu'elle devienne un véritable outil permettant d'anticiper et non un stress quand le bip est clair et far. Je rejoins David, aucun problème quant ton oiseau est vol surtout avec un oiseau comme le mien avec +100m de plafond. Le seul vrai conseil pour les prises lointaines, les oiseaux qui se barrent: l'antenne fixe de voiture que l'on branche au recepteur. Quand tu n'as plus rien : tu branches cette antenne, tu sautes dans la bagnole et tu roules jusqu'à l'obtention du "bip" salvateur. Le terrain quadrillé en voiture est incomparable (même pour retrouver ton oiseau à 200m dans un fossé!!!). Les pires coups de stress que j'ai eut sont quasiment tous liés à de mauvaises manipulations et mauvaises analyes de ma part!!!

Merci Voirons pour toutes ces precisions. Evidemment, je caricature!!!! Sur le point 1/ Voler un oiseau de proie sans le faire chasser est un non sens pour moi!!. Les voleries et zoos... le font très bien mais nos objectifs sont différents et nous sommes sur un forum de chasse au vol. De plus, je tiens à souligner que l'autorisation de détention d'espèces non domestique ne m'a été attribuée que pour une raison: LA CHASSE AU VOL. Mais vous avez completement raison, même un sauvage oiseau de proie se complaira dans la facilité d'une nourriture servie sur un plateau. Des milliers d'années d'évoluton leurs ont certainement appris à être opportuniste. Sur le point 2/ C'est sur que les oiseaux volent par plaisir. De là a leur attribuer toute la palette des sentiments humains??? La semaine dernière j'ai laissée ma forme de pélerin plusieurs heures sur l'aile, et son plaisir était visible avec les différents comportements que vous décrivez. Je nuancerai quand même sur le fait que ce sont les jeunes oiseaux qui attaquent tout ce qui bougent, les adultes beaucoup moins. Une forme de sagesse et d'expérience??? Le "plaisir" du vol visible chez un jeune oiseau et pour moi très lié a leur apprentissage et à leur survie. Amicalement,

Encore un avis; pour étayer ces visions que je partage: voler un oiseau de proie sans le faire chasser est un strict non sens!!! Pour toute relation proie-prédateur à l'état sauvage, il existe un rapport appelé coefficient d'efficience. Celui-ci est le rapport entre l'énergie dépensée par le prédateur pour capturer sa proie et l'énergie qu'elle lui procure. Si ce rapport est négatif, le prédateur ne bougera pas d'une aile. Pourquoi observons-nous tant de buses sur leurs poteaux téléphoniques et non en vol (idem pour des pélerins sur leur point haut)? Alors voler pour "leur" plaisir????, j'en doute, mais dur de savoir ce qui se passe dans leur tête?

Décidement nous sommes 2 incompris! Mais c'est tout l'intérêt d'un tel forum de pouvoir confronter ses méthodes , ses opinions, ou ses expériences. Ne nourrir l'oiseau qu'au gant (après un bref passage sur le leurre) me semble être une bonne chose pour plein de raisons (charriage, prise lointaine...). C'est un conditionnement très intéressant, mais ne craints-tu pas une baisse de motivation de l'oiseau? Comment l'oiseau fait-il la différence entre un vol avec prise et un vol décevant s'il reçoit la même quantité de nourriture au même endroit, le gant? Dis-moi si je me trompe, tu ne joue que sur l'agressivité naturel du faucon avec un gant lourdement chargé après un vol sans prise? Je ne laisse se gorger mon oiseau que quant il a fait prise (moi, c'est sur sa proie mais peu importe que ce soit sur le leurre, le gant, la proie, la voiture.......). Le rôle du fauconnier est a mon sens d'acerber au maximum cet instinct naturel et cette agressivité de l'oiseau en le récompensant ou le privant comme cela se produirait en nature. A l'état sauvage, si le faucon manque sa proie, il jeûne!!! et si cela se reproduit plusieurs jours: tu connais la fin de l'histoire. Je pense qu'après plusieurs attaques infructueuses, la faim et la fin se faisant sentir, le faucon n'attaque surement pas de la même façon. J'espère arriver un jour à ce que mon faucon attaque toutes ses proies de cette façon là:"question de vie ou de mort", même et surtout plein poids.

Vol du faucon riche d'expériences: se détourne de toi pour rien(si ce n'est quelques scéances d'effarouchement mais pas de prise), revient sur toi et est servi. Une seule chose me "chablate"! Pourquoi se laisser gorger le tiercelet sur le leurre?? Acharner un leurre (1 cuisse, 1 poussin), pour qu'il ne s'en détourne pas, oui!! Mais je ne crois pas que ce dernier doit être un substitut de proie. Pour l'oiseau, cela doit être clair : ou, festin: pleine gorge chaude sur proie ou, ration de survie : maigre pitence sur le leurre J'aime à penser que comme le fauconnier médite sur la scéance passée afin de l'améliorer, l'oiseau fait de même.....

L'heure de l'affaitage et de l'entrainement des oiseaux est surement venu pour bon nombre d'entre nous, je me lance pour partager une de mes expérience de vol d'entainement en espérant que d'autres suivront. Avis aux débutants comme aux experts.... On dit parfois: " déjà!, je n'ai pas vu le temps passé!!!!". Hier c'était plutôt l'inverse: quand les minutes paraissent des heures!!! Je m'explique: vol quotidien de ma forme de pélerin(mon tout premier faucon) introduite il y a 15 jours. Depuis 3 jours, ça y est, elle buffette, lie; je peux donc m'aventurer vers d'autres territoires plus escarpés... Je pèse l'oiseau: jamais volée si haut, comme d'habitude je lui donne son poussin d'avant vol. Je mets l'oiseau sur l'aile, ni une, ni deux: ça y est, elle déconne...!! en ligne de mire de l'oiseau, 2 corneilles qui vont me l'enmener au loin. Ni le pigeon jeté tout de suite, ni le leurre ont eu une once d'effet sur elle... Je la perds de vue... L'attente commence et avec elle des milliers de questions se bousculent: trop haut?, trop de vent?, je reste ici?? , je me déplace????????....je vais y passer la nuit, elle est loin???!!!!Quel con!!!!.... 10 minutes sur l'aile, avec de temps à autre un bip au recepteur (en far), prouvant que cette dernière était sur l'aile. Quand soudain,elle réapparait derrière une colline à l'inverse d'où elle est partie (ouf, je respire à nouveau, mon coeur se remet à battre, un oiseau qui revient me chercher), celle-ci a un plafond de 100 mètres en descente sur le leurre, le temps de jeter le pigeon, elle a tout perdue (erreur de débutant, je sais....), tant pis elle buffette, pleine gorge , on rentre.... Meilleure soirée depuis le début de l'entrainement!!! Beaucoup de regrets de ma part de n'avoir pu et su mieux servir, encore confondu vitesse et précipitation, manipulation du récepteur à revoir. Bref il y encore de quoi faire!!! Quel plaisir de quasiment pouvoir toucher du doigt, ce que l'on cherche depuis une semaine : emanciper ce niais, que l'oiseau prenne plaisir à voler, fasse ses expériences. Bizarement, la dernière fois que j'ai vu mon mentor, il cherchait la même chose pour moi??!. Je profite de ce post pour le remercier de m'avoir transmis le virus et pour lui signifier qu'une fois de plus il avait raison. "Comme d'habitude" me dirait-il. Que veux-tu un sage (mon père) m'a dit un jour : "l'expérience ne se transmet pas!!!"

Tout d'abord félicitation a toi pour l'avoir surveiller cette fuyarde pendant tout ce temps et surtout a cette harris pour avoir survecu. La nature nous réserve bien des surprises!!!!! Une seule chose me vient a l'esprit : Re capturer cette forme doit être ta priorité!!!??? Je m'explique: imagine l'expérience, la musculature, le mental, que cet oiseau s'est forgé pour survire à l'hiver québecois.(Meme si ses repas étaient constitués que de campagnoles et autres petis gibiers) N'importe quel autoursier souhaiterait voler une harris passagère. plus besoin d'interminable séance de musculation et vu la capacité d'adaptation de la harris .... Pour ce qu'il s'agit de la piéger, la harris est plus sociable qu'un pélerin. Essaye n'importe quel gibier en fillière avec des merveilleux harnais produits par nos amis fauconniers arabes. (tu les trouveras en vente sur tous leurs sites internet) Sinon tes voisins americains vendent des pièges faits pour piéger les buses a queues rousses.... Enfin plus facile a ecrire qu'a faire, mais ça vaut surement le détour et de perdre un peu de temps!!

Bonjour, J'ai pu constater ces derniers jours sur mon tiercelet de harris, une décoloration des ongles de mon oiseau. Au début, il s'agit de petites taches blanchâtres (depigmentées) puis cela semble évoluer vers un genre de délitement superficiel des ongles. . Un fauconnier expérimenté m'a révélé que mon oiseau souffrait d'une carence en vitamine, et m'a conseillé de nourrir mon oiseau avec du foie de veau ou de mouton. Avez-vous déja rencontrer de tel problème? Et connaissez vous quelques moyens d'y remédier? Merci d'avance... Je profite de ce post pour remercier une personne, sans qui je ne serai pas là aujourd'hui. Celle qui m'a transmise sa passion de la chasse au vol et de ce mode de vie. : mon maître fauconnier. A ce titre je ne peux qu'encourager tous les jeunes, qui, comme moi il y a peu, souhaite se lancer dans une telle entreprise a suivre un fauconnier experimenté. Leur expérience est considérable! Il n'y a qu'avec de telle personne que l'on comprend pourquoi la fauconnerie et la condition première a sa pratique : le maintient des oiseaux en PARFAITE santé, a été élévé au rang d'Art.

Oui, je peux en témoigner, je suis tous les jours sur ce merveilleux forum, j'apprends tous les jours avec mon oiseau et m'inspire de vos conseils ! Merci à tous les fauconniers expérimentés de ce forum et surtout à Etienne qui défend merveilleusement notre passion;