octave11

Un forumeur vigilant vient de me signaler une coquille dans mon propos du 22.07. Emporté par ma rhétorique, j'ai en effet écrit : La couleur des pattes repose sur deux séries de gènes (W+/w, Id/id+) et deux pigments (mélanine et lutéine). w (récessif) permet la fixation dans les téguments (dont les écailles des tarses) d'un pigment végétal jaune contenu dans l'alimentation la lutéine. W+ son allèle sauvage dominant inhibe au contraire ce dépôt. Id+ (dominant) empêche la fixation de mélanine dans les téguments alors que son pendant récessif id la permet. Il fallait bien entendu lire : Id (dominant) empêche la fixation de mélanine dans les téguments alors que son pendant récessif id+ la permet. Comme les journaux les plus sérieux n'hésitent pas à le dire "nos lecteurs avisés auront corrigés d'eux mêmes"...

Erreur ! Pour que la mélanine noirâtre vienne troubler la jaune luteine, il faut que les parents à pattes jaunes soient tous deux porteur d'id+ car ce dernier étant récessif, il doit être en double dose chez un sujet pour s'exprimer er permettre la fixation de mélanine. Ceci dit rien n'est perdu camarade ! Tes repros ayant les pattes jaunes, il est certain que même si visiblement coq et poules sont porteurs de id+ (fixation du noir) ils sont aussi forcément porteurs en parallèle d'Id, l'allèle bloqueur du noir. La marche à suivre donnée par Anto est donc bien la bonne, à savoir exclure implacablement les sujets à tarses verts. En ne gardant que ceux à pattes jaunes tu auras certes au début des jaunes "purs" homozygotes (w/w, Id/Id) mais aussi des jaunes "génétiquement impurs" hétérozygotes (w/w, Id/id+) mais avec le temps, tu devrais arriver à renforcer ton pourcentage de jaunes homozygotes.

Ce type de retard signe une couvée hypothermique, c'est à, dire où le manque de chaleur à généré un ralentissement de la croissance de l'embryon. Ton problème est donc bien en lien avec des nids ne permettant pas une bonne "isolation thermique". Il te faut donc faire la chasse aux pertes caloriques en faisant des nids bien profonds, riches en foin !

Attention, je n'ai pas exactement dit "perchoir rond" mais perchoir rond avec une face plane et sans angle vif. Contrairement aux idées reçues, un perchoir totalement cylindrique ne permet pas une bonne stabilité et fatigue les poules. Au vu de ta photo, je pense même qu'il suffirait que tu arrondisses seulement les angles latéraux antérieurs et postérieurs de ton perchoir. Cette petite imperfection n'étant pas majeure, cela peut expliquer que la majorité de tes poules s'en accommode sauf celles qui ont la plante des pattes plus fragile.

La couleur des pattes repose sur deux séries de gènes (W+/w, Id/id+) et deux pigments (mélanine et lutéine). w (récessif) permet la fixation dans les téguments (dont les écailles des tarses) d'un pigment végétal jaune contenu dans l'alimentation la lutéine. W+ son allèle sauvage dominant inhibe au contraire ce dépôt. Id+ (dominant) empêche la fixation de mélanine dans les téguments alors que son pendant récessif id la permet. Au final : - sujet W+, Id = tarses blancs rosés - sujet W+, id+ = tarses grisâtres à noirâtres - sujet w, Id = tarses jaunes - sujet w, id+ = tarses gris + jaunes = verdâtres Donc mon cher Larsouille, si tes repros à tarses jaunes te donnent quelques sujets à tarses verdâtres, il semble qu'ils soient de génotype w/w, Id/id+ et qu'ils te donnent donc dans leur descendance quelques sujets w/w, id+/id+. Ainsi chez les parents, w apporte le jaune mais Id dominant bloque la noire mélanine d'où pattes jaunes. Chez les F1 à tarses verdâtres, w apporte toujours la jaune lutéine mais Id n'est plus là pour inhiber le dépôt conjoint de mélanine et la résultante est plus ou moins verdâtre...

Point 1: durillon OK mais surinfection fréquente d'où souvent abcès. point 2 : effectivement la cause la plus fréquente est un perchoir mal adapté. Visiblement tu penses les tiens "nickel" mais ce n'est peut-être pas l'avis des pattes de tes poules ? Dans le doute, je pense que tu ne risques rien à les changer pour par exemple des manches à balai poncés sur une face.

La curiosité est un très bon défaut ! ... et ne t'inquiète pas la science n'emploie des grands mots que pour masquer le fait qu'elle ne connait encore très peu de chose des mille et un mystères de la vie

Toujours très observateur ce Larsouille ! le coloris (et la génétique donc) des poules Vorwerk est effectivement très intéressant. Il s'agit en fait d'un fauve herminé noir avec gènes "renforçateurs" de la mélanisation. La base est perdrix (eb) avec Co (columbian) pour la restriction du noir au camail et à la queue avec les gènes Ml (melanotic), 'rb' (recessive black) et Cha (charcoal) pour transformer l'herminage en noir. La différence entre poussins et adultes est due à une "montée en charge" progressive de ces différents gènes. Au début, eb et les gènes mélaniseurs sont à la manoeuvre et on a un poussin perdrix noirci puis lorsque Co s'active, il restreint le noir au camail et à la queue.

[quote="vive les poules"]Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer comment savoir si un œuf est fécond ?[/quot En le faisant couver.... et en le mirant : si œuf totalement clair tu as un problème de fécondité, si au contraire il y a un embryon mort, c'est un problème de couvaison. Une question pour tes couvées naturelles : tes nids sont-ils bien profonds ? Il faut en effet une bonne hauteur de foin ou de paille coupée courte pour un "chauffage" efficace des œufs sinon, la poule "s'élargit" au maximum et les œufs passant à tour de rôle en périphérie ne sont pas assez chauffés et avortent.

Pas d'affolement. Il semble donc que ta poulette aille bien donc comme disent les médecins "primum non nocere" c'est à dire "d'abord, ne pas nuire". En clair, attention, le meilleur est l'ennemi du bien ! Si tu n'as pas vu de poux (ni de traces "poivre et sel" ce sont leur déjections) alors très probablement tu n'as pas de poux. Il te suffit donc de garder l'environnement du ni, bien propre et de vérifier simplement de temps en temps que tout va bien.

Tu tiens le bon bout cheers 63 cm du sol : no problème mais veille à ce que l'échelle soit bien adaptée. Pour ma part j'opte pour la planche pleine avec des petits tasseaux à intervalles réguliers.

L'anémie a une définition bien précise = globules rouges en nombre diminué. la poule couveuse n'est pas a proprement parlé "anémiée". Il y a seulement une diminution physiologique et strictement locale de la vascularisation de la crête (qui de ce fait se réduit et blanchit un peu). A l'inverse comme dit dans les posts ci-dessus, à côté de ce phénomène normal, il peut y avoir une invasion de parasites externes "hématophages" (les poux rouges") qui comme leur nom et leur couleur l'indiquent "pompent" le sang des poulettes couveuses. Une véritable anémie risque alors d'intervenir avec parfois décès . Sans attendre la nuit en regardant attentivement autour et si possible sous le nid, , tu trouveras des amas de poux sans problème en cas d'invasion.

Le mille-fleurs possédant en groupe la quasi totalité des gènes impliqués dans les autres couleurs, c'est à l'évidence un mauvais chemin pour obtenir des Birchen dorés... En l'absence de reproducteur Birchen, cela ne doit par contre pas faire rejeter d'autres chemins plus simples impliquant les gènes ER et s+ et en pratique dans la mesure où les souches de blancs en France semblent sur base blanc récessif masquant ER, ce peut être une piste mais à à manier en connaissance de cause...

Concernant la couleur des yeux, elle est à la fois d'ordre génétique (polygénique) et ... alimentaire... En effet le pigment colorant n'est autre que la luteine qui colore le jaune de l'œuf mais aussi les tarses, le bec, la peau et... l'iris de nos Pékin. Bien que ce soit un pigment jaune, selon sa densité associé aux vaisseaux sanguins, cela donne toute la palette des couleurs d'iris. A noter que si chez le coq Pékin, sous réserve que ce dernier ait une alimentation riche en luteine (maïs par exemple mais surtout herbage +++), l'iris doit toujours, à l'état adulte, être orangé. A l'inverse chez la poule, peau, tarses et iris de l'oeuil ne sont que des zones de stockage temporaire de la luteine pour aller ensuite dans le jaune des œufs. Ainsi, en fin de cycle de ponte, la plus jolie des poulettes Pékin, aura l'oeil, la peau et les tarses plus pâles et mesdames, messieurs les juges, il ne faudra pas trop lui en vouloir car ce n'est que momentané. Un peu de verdure et Hop ! comme avec Popeye, ça repart et l'iris redeviendra orangé (s'il l'était avant)

Avec ces deux coloris ?

Nous touchons là à la dualité entre phénotype et génotype. Plus que l'aspect de tel ou tel sujet Kinder surprise, ce qui compte c'est la combinaison génétique qui est derrière. Donc attention à ces sujets qui ressemblent éventuellement à des Birchen doré ou argenté mais qui ne seraient pas sur base ER et qui surtout ne seraient pas reproductibles. j'entends par "reproductible" , intégrable dans un raisonnement génétique précis et vérifiable sur un nombre de sujets statistiquement significatif. Ainsi lorsqu'en croisant un coq fauve et deux poules blanches j'ai obtenu 15 coqs noirs à camail argenté (100%) et 20 poules noires à camail doré (100%), je pense pouvoir raisonnable formuler l'hypothèse que ces coqs F1 sont très probablement ER/ewh, s+/S C+/c et les poules ER/ewh, s=/-, C+/c. je suis par contre d'accord que pour aller plus loin dans l'affirmation il faudrait les accoupler entre eux pour voir si les F2 répondent aux proportions attendues par ce raisonnement. Moyennant quoi , même si à l'évidence, de tels sujets ne sont pas ce qu'il y a de plus simple pour faire du Birchen, ils seraient plus utilisables effectivement que tels ou tels sujets obtenus en un seul exemplaire des fruits d'une union incertaine...

Mets également tes animaux sur un sol avec une très fine couche de chaux vive (pas trop car la poussière de chaux irrite les bronches) ou mieux sur du papier journal que tu change tous les jours. Le but est que tes animaux traités ne se re contaminent pas avec leur propres fientes... Par principe (au cas où ce serait un cas de résistance au Levamisole) tu peux aussi changer de vermifuge par exemple en utilisant de la pipérazine (SOLUVERM* par exemple).

Des fientes crayeuses évoquent plutôt des vers. A priori le traitement par CAPIZOL* devrait donc être efficace. Il existe cependant des cas de résistance au levamisole (substance active du CAPIZOL*) mais il faut d'abord bien vérifier la posologie utilisée. Par ailleurs toujours préférer en curatif la forme "comprimés" et réserver la formulation dans l'eau de boisson aux actions préventives; en effet un oiseau malade n'a parfois plus la force de boire suffisamment.

Pourquoi dire cela ? En regardant par exemple les prix des Pékin à Niort 2013, on en trouve effectivement à moins de 35 euros mais aussi à plus cher... In fine ce qui importe surtout c'est le rapport qualité prix. Je ne suis pas concerné par cette affaire mais il faut aussi bien reconnaître que le prix des aliments n'est pas à la baisse...

traités contre Octave ? Je n'y suis pourtant pour rien Sans rire; Un traitement contre la coccidiose à un instant donné est utile à titre curatif ponctuel mais non seulement il y a parfois des résistances (certaines souches de coccidies deviennent insensibles à tel ou tel médicament antérieurement efficace) mais surtout un traitement médicamenteux n'est pas une vaccination et quelque temps après un traitement même efficace, il peut y avoir maladie (il n'y a pas d'immunité croisée entre les différentes sous espèces de coccidies). Pour plus de précision, voir la fiche "coccidiose" de l'excellent site "avicampus" http://www.avicampus.fr/PDF/PDFpathologie/coccidioses2.pdf

Ce système est connu depuis l'antiquité. Joules César s'est servi de ce type de clôture autour d'Alésia. Un fin renard ce Joules

Lapsus révélateur ?

Pourquoi pas, restons curieux mais il est dommage que la charmante dame ne nous explique pas "comment ça marche"...

Penser aussi par principe à la coccidiose. "Quand on pense toujours à la coccidiose, on y pense pas assez" me disait un vieil éleveur. En effet à côté de la forme aigue avec déjections hémorragiques, il y a la forme sub aigue plus insidieuse où se sujet 'traine" plusieurs jours ou semaine (l'air "pas en forme" plus ou moins en "boule ébouriffée") puis mort brutale. Dans cette forme il n'y a pas de saignement extériorisé mais une "malabsorbtion" (les aliments sont ingérés mais pas absorbés par l'intestin) et le cadavre est souvent très amaigri. C'est souvent les prélèvements à l'autopsie à la surprise de l'éleveur qui révèlent un envahissement intestinal par ce parasite (coccidies).

Le chatounet, il fait une petite bise ou il hume la nourriture ?