Margaux02

Je viens de relire ton article Marine sur repro colonie VS repro en cage et je partage ton point de vue. En aucun cas la reproduction en colonie est recommandable pour des propriétaires qui se lancent pour la première fois dans la repro et qui débutent dans les perroquets! Mais par contre, quand ça marche, c'est vraiment le pied!

Grrrrrr j'avais écrit tout un message et il s'est effacé! Marie, peut-être que tu devrais retirer les nids pour voir ce que ça donne? Mes inséparables entrent en période de reproduction sans que je ne les y incite et c'est là tout le problème!^^ D'autant que les individus se stimulent énormément entre eux au sein d'un groupe. Il suffit qu'un couple soit lancé et tous les autres sont entraînés... il est donc plus difficile de freiner un groupe dans son élan avec des changements, même importants! Certains individus sont bien plus réceptifs aux changements propices que d'autres! J'ai eu des inséparables qui paradaient dès que je mettais des branches à déchiqueter, sans pour autant leur présenter de nids! Toujours est-il qu'il existe un rythme interne, indépendant des variations extérieures. Même chez des espèces qui peuvent s'abstenir le temps qu'il faut en attendant les bonnes conditions, il existe des phénomènes internes qui préparent les oiseaux certains moment de l'année. Car les animaux sont en parfaite synchronisation avec leur environnement, un environnement instable qui fluctue de manière cyclique. Les perruches ondulées ne sont pas aussi fortement rythmés que nos oiseaux européens, n'empêche que... D'autant que ces espèces très opportunistes, qui doivent profiter de la moindre occasion, ont naturellement tendance à réagir dès qu'un changement propice s'opère dans leur milieu. Stimuler, occuper ses oiseaux correctement ne les détourne pas forcément de la repro, tout comme l'ennui et le stress peuvent également inciter les animaux à se reproduire! Pour ce qui est de repro colonie VS repro cage, j'ai mon avis, pour avoir essayer les deux méthodes, mes inséparables préfèrent se reproduire au sein du groupe social! D'ailleurs les effets positifs sur le développement des jeunes m'ont semblé très évidents! Et c'est pour cela que j'accepte les risques. De toutes façons, la repro n'est pas une partie de plaisir pour nos oiseaux, que ce soit en cage, en volière, ou à l'état sauvage! Pour ce qui est des effets du retrait des nids ou des oeufs, n'oublions pas que ces espèces opportunistes sont biologiquement préparées à devoir faire face aux pertes, qui sont nombreuses! En aucun cas le retrait ou la perte de la couvée, de la nichée ne peut provoquer de traumatisme sur le long terme. Si tel était le cas, cette phase de deuil irait à l'encontre de la survie de cette espèce pour laquelle la perte de temps n'est pas permise. Les ondulées comme les inséparables se reproduisent dès que la nature est généreuse, ce qui n'est pas courant dans leur environnement d'origine. L'entreprise doit donc être rapide et efficace. Le taux de mortalité est élevé chez les espèces prolifiques (logique, car sinon elles ne le seraient pas), il est donc normal qu'elles n'établissent pas de lien étroit avec leur site de nidification temporaire, avec leur couvée, avec leur nichée. Les femelles dégagent très vite les jeunes du nid afin de recommencer une seconde nichée, chargeant les mâles du sevrage et de l'émancipation, qui sont relativement courtes (question de survie). Mes inséparables ne réagissent jamais bien quand j'interviens au niveau des nids. Mais ils s'en remettent très bien, et il suffit en général de détourner leur attention sur autre chose d'intéressant. Avec les oisillons c'est quand même plus délicat puisqu'une communication, un lien se sont établis avec le temps. La relation qui unit les jeunes à leurs parents existe chez les oiseaux, mais elle est très différente de celle des mammifères et dépend des espèces, des individus...

Je suis désolée pour elle et pour cet inséparable. Mais comme je la comprend! Et je pense qu'elle a pris la bonne décision, la même que j'ai du prendre pas 2 fois. Fichue problème incurable que cette dermatite typique des rosei!

De rien Marie, j'espère t'avoir orienté vers la solution qui correspond au mieux à ta situation. Je connais ça, et je l'ai longtemps connu avec mes gris, car Indie, la femelle, est prédisposée aux lourdes crises hormonales. Comme c'est le cas chez de nombreuses femelles gris du Gabon, comme c'est le cas chez des individus issus de mauvais mariages, comme c'est le cas pour de nombreuses espèces domestiquées. Les perroquets sont si communicatifs qu'il suffit qu'un seul individu sur-exprime des comportements reproducteurs au sein d'un groupe pour inciter tous les autres! Pendant longtemps Indie a souffert de l'impossibilité de pouvoir exprimer ces comportements liés à la reproduction. Avoir un mâle a calmé les choses, mais pour un temps seulement. C'est le fait d'avoir un nichoir qui l'a définitivement comblé. Maintenant elle a retrouvé un rythme physiologique normal, propice à l'épanouissement complet. D'ailleurs elle n'exprime plus les troubles engendrés par la frustration. La frustration de ne pouvoir exécuter ce que lui dicte son organisme durant ces périodes là. Elle ne sur-exprime plus les comportements pré-reproducteurs. C'est un rythme qu'il faut ensuite maintenir. Chaque année je présente à mes couples des nids pour qu'ils puissent "se reproduire partiellement". Cet automne mes inséparables ont encore des nids, je vois que la motivation baisse, je vois qu'ils entrent en fin de nidification. La semaine prochaine tout sera enlevé et ils seront parés pour passer 6 à 8 mois sereinement et véritablement comblés. Par le passé il est arrivé que je ne propose pas de nids à mes couples alors que manifestement ils avaient envie de se reproduire en été. Et je l'ai vite regretté. Car en automne ils se sont calmés, mais en plein hiver ils ont remis le couvert! Quelle galère! Maintenant je ne me pose plus de questions, dès les premiers signes je place les nichoirs, je les laisse couver et tout se passe très bien. Je n'ai JAMAIS au grand JAMAIS eu de complications, de pertes liés aux risques de l'élevage en colonie. Aucun de mes oiseaux ne se chamaille jusqu'au sang, aucun d'entre eux ne se chamaille tout court! Et c'est particulièrement vrai depuis que je suis leur rythme physiologique annuel: rythme circannuel calqué sur celui des oiseaux européens (car par chance c'est ce rythme là qu'ils semblent suivre, avec les gris il y a un décalage, ils tendent à suivre le rythme circannuel de leurs ancêtres). Certes, mettre des nids comporte toujours des risques. Mais ne pas le faire peut être encore plus destructeur!

Coucou Marie! Voilà que tu en viens à te poser la même question que je me suis posée durant des années avec mes couples matures: repro ou pas repro? Aujourd'hui je te dirai que d'après mes expériences passées, inhiber les comportements reproducteurs d'un oiseau en pleine période hormonale peut être aussi désastreux que de les encourager dans de mauvaises conditions! La reproduction EST un besoin à part entière chez ces oiseaux sauvages fertiles! Je le maintiens! Vient un moment où ils en manifestent l'envie, une envie qui devient vite un besoin! Souvent, la plupart des propriétaires attendent que cette envie passe, tout en évitant de la surenchérir. Eviter les stimulations qui vont dans ce sens comme les boîtes, coins sombres, matériaux... éviter de donner de la nourriture trop riche, chambouler leur environnement pour réduire les comportements de recherche de site de nidification et d'entretien des sites... bref, il y a des astuces. Ces astuces ne sont pas efficaces sur le long terme, d'autant qu'un perroquet mature insatisfait entrera en période hormonale plus précocement et plus longtemps. Il existe des individus bien plus sensibles que d'autres et par chance on peut se soustraire à ce genre de difficultés avec certains. Avec d'autres, bien au contraire, on peut se confronter à de virulentes périodes hormonales, intenses et interminables, comme je l'ai connu avec certains de mes propres oiseaux et comme je le connais avec certains oiseaux que j'étudie. Même dans la nature, dans de vastes espaces, les conflits existent. Je n'ai jamais eu la chance d'observer des ondulées dans la nature, mais j'ai quand même eu la chance d'observer des conures et elles ne sont pas fines entre elles! Pas du tout! Pour ce qui est de cette espèce, j'en conclus que les comportements sont à peine différents de ceux observés en captivité dans de vastes volières bien organisées. N'oublions pas que dans la nature, des facteurs peuvent encourager les comportements agressifs comme la compétition pour les points d'eau, la nourriture, facteurs contrôlables en captivité. Dans la nature, il peut y avoir des combats pour l'accès au meilleur site de nidification. En captivité, on peut offrir des conditions afin de les éviter. J'ai fais de l'élevage en colonie avec des inséparables, qui ne sont pas plus sympas à ce niveau, qui n'hésitent pas non plus à s'entre tuer en cage, à détruire les oeufs voire tuer les jeunes dans certaines conditions. Mettre des nichoirs n'a rien d'anodin. Mais on peut le faire en minimisant considérablement les risques. Les hormones sexuelles s'expriment avant tout avant la repro et en début d'incubation des oeufs. Au cours de l'incubation leur taux diminue pour laisser place à une nouvelle hormone qui prépare à l'élevage des jeunes (la prolactine) et qui inhibe les comportements reproducteurs. Il est donc inutile d'aller jusqu'à laisser les jeunes pour satisfaire pleinement les besoins reproducteurs de nos oiseaux. Il suffit de laisser des oeufs à couver. Même si cet effort paraît bête et vain, c'est ce qui permet de les combler, plus que l'élevage des jeunes en tous cas. J'ai pu l'observer de nombreuses fois avec les inséparables, l'incubation se passe toujours très bien, mais la suite est souvent bien plus incertaine! Tu n'es pas obligée d'en arriver aux perruchons pour combler tes louloutes. En revanche, une durée d'incubation trop longue, comme la fin d'élevage d'oisillons sont des facteurs qui déclenchent un nouveau pic d'hormones sexuelles. Je l'ai appris un peu tard, car auparavant j'ai toujours cru qu'il fallait laisser les oeufs jusqu'à ce que les oiseaux se lassent, mais en fait ce n'est pas judicieux. Les perroquets ne se lassent jamais tant que les conditions sont propices en particulier pour des espèces opportunistes comme les australiens. 5 perruches = 5 nids, posés tous à la même hauteur, bien espacés les uns des autres. Tu peux en mettre de différentes sortes également. Place de nombreuses mangeoires et abreuvoirs afin de limiter la compétition. Observe bien leurs comportements dans les débuts, car une fois qu'elles auront choisi, alors le pire (normalement) sera passé.

Tentative de repro ne veut pas nécessairement dire "isolement en cage"! Je n'ai jamais trouvé très naturel d'isoler les couples du groupe social au moment de la repro... même si ça à un côté pratique et sécuritaire indéniable! Les espèces ultra grégaires comme les perruches nichent au sein d'un groupe. Certes les nids sont souvent bien espacés, certes l'espace est grand, certes il y a des conflits, des chamailleries, des risques. Mais c'est quand même ainsi que se font les choses dans la nature! Faire de la repro c'est accepter de prendre des risques tout en essayant de les minimiser. Je n'ai jamais fait de repro en cage, mes oiseaux n'ont jamais supporté d'être isolés du groupe social. Et en respectant certaines règles, je n'ai jamais eu de mauvaises surprises ou de difficultés particulières liées à la repro en colonie. Je pense qu'il faudrait mettre plusieurs nids à la même hauteur et laisser faire la nature tout simplement. Si tes perruches se disputent, s'échangent les mâles, c'est tout à fait normal et tant que ça ne se transforme pas en combat sanglant il ne faut pas intervenir. Quelles sont tes intentions?

L'automne arrive et les pioux ont toujours la pêche! Je surveille attentivement les gris, qui font leur mue automnale, en général ils entrent en période hormonale après la mue et Indie a tendance au picage à ce moment là. Mais cette année son plumage est vraiment superbe. Voici la belle! Momo, toujours en pleine toilette! Indie grignotant le perchoir en chanvre! Il a tenu tout l'été! Alors qu'en cage une telle corde ne passe pas le mois! Ce regard... Momo tire de ces tronches parfois! Ils ne me voient pas de la semaine, ce qui les pousse vers l'indépendance, et donc l'épanouissement. Mais indépendant ne veut pas dire farouche!!! Une belle plumette de tombée! Une rectrice centrale droite appartenant à Momo pour être plus précise!^^ Les plumes sont comme une empreinte, elles diffèrent d'un individu à l'autre par leur forme et leur couleur! On peut littéralement lire l'histoire d'un oiseau sur sa plume! Du côté des petits piafs, la bonne humeur semble également au rendez-vous! Bluw, notre voilier fétiche est toujours le premier à m'accueillir! Suivi de très près par Harvey et Capsule, le duo insolite! Nelson (allias "tête de vautour"), le pot de colle poursuit son intégration au sein du groupe. Les progrès sont lents. Mr Pink qui vient au rappel! Portrait de Bluw Enfin voilà la petite Lulu (Lutin)! Discussion entre piafs! Apparemment Capsule n'est pas très contente! hmmm des branches de pommier à déchiqueter! Momo s'en donne à coeur joie! Les pommes bios du voisin héhé! Il les laisse à l'abandon, alors autant en profiter! On dirait qu'Indie préfère le bois habituel... chacun son truc!^^ ça se dépiote vite quand même! "Indie, lève dont la tête"!^^ Et voilà de quoi occuper le reste de la troupe! Cache cache! Voilà pour les news!

Oh j'ai loupé ça! J'adore j'adore!

Ce matin j'ai été très surprise par la fiente matinale de mon Guismo, mâle perruche Catherine de plus de 5 ans. Bien que sa texture, couleur et forme soient normales, j'ai constaté la présence de graines non totalement digérées. Pourtant Guismo a la pêche, il se comporte comme d'habitude, il est bien plus actif que l'an passé à la même période d'ailleurs! Il faut dire qu'hier, je leur ai proposé du millet en grappe... peut-être à l'excès! J'ai remarqué depuis plusieurs moi qu'ils touchent de moins en moins à leurs graines. Et désormais ils n'ingurgitent quasiment que des fruits, légumes et céréales frais que je leur donne tous les jours. Alors peut-être que le soucis vient de là? Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir si du côté de Platine il y avait le même phénomène, mais en regardant les fientes dans la cage, j'ai constaté que la plupart présentait ces symptômes. Les graines leur donnent un aspect granuleux. J'ai déjà vu ça chez mes vieilles Catherine, sans qu'il n'y ait de lien avec une maladie ou des parasites internes. Guismo et Platine sont âgés de plus de 5 ans, ce qui n'est plus tout jeune (d'ailleurs ils sont déjà "vieux" puisqu'ils ne peuvent plus se reproduire, font un peu d'arthrose et présentent des plumes décolorées typiques au niveau du front). Je n'ai pas eu l'occasion de voir une quelconque évolution, puisque tout l'été ils sont restés dans leur mini volière posée à même le sol herbeux du jardin. Donc pour observer l'état des fientes c'est raté! Je ne les ai jamais vu fouiller le sol, mais probablement qu'un coup de vermifuge aura des effets bénéfiques? Que puis-je faire pour améliorer la digestion de mes papys? Dois-je m'inquiéter? J'estime qu'une visite chez le véto n'est pas nécessaire pour le moment.

Je trouve qu'il est bien difficile d'établir un juste milieu avec des animaux aussi prédisposés à l'hyper dépendance affective! La seule solution qui semble fonctionner c'est de ne plus prendre une place importante au quotidien tout en leur proposant une vie d'oiseau! Les perroquets sont des animaux intelligents et sociaux qui ont besoin qu'on s'occupe d'eux très souvent. Mais il existe également une limite opposée. Il ne faut pas trop s'occuper de ses perroquets! Je l'avais déjà mentionné sur un forum il y a plusieurs années, et à l'époque les propriétaires n'avaient pas compris où je voulais en venir! Même quand je suis absente, je demande à leurs gardiens de ne pas passer trop de temps avec eux. Car ils peuvent vite retomber dans leurs vices si on leur tend la perche! En particulier quand ils sont encore au stade d'apprentissage de l'indépendance, en particulier avec des individus qui ont vécu plusieurs années dans un cadre propice la dépendance affective. Avec les plus équilibrés (indépendamment du mode d'élevage), cette limite existe naturellement et ne sera franchie que si l'individu est placée dans des conditions particulières. Beaucoup de paramètres entrent en compte. Leur apprendre l'indépendance est parfois une question de jours, mais parfois une question d'années durant lesquelles aucun faux pas n'est permis (sinon tout est à refaire)! Cela fait depuis 2009 que j'apprend à mes gris l'indépendance. Il y a eu des hauts, des bas, mais beaucoup de chemin a été parcouru depuis tout ce temps! Il y a 3 ans il était impensable de les laisser en volière sans que quelqu'un ne vienne s'occuper d'eux (les caresser, jouer) pendant au moins 3 heures quotidiennement! Aujourd'hui ils s'en passent aisément! Il faut y aller progressivement, par étapes, comme pour tout! Une réhabilitation trop radicale peut avoir de terribles conséquences avec certains individus qui en viennent à développer de graves troubles du comportement en réaction! Indie a été un perroquet piqueur. Momo a été un perroquet disposé à malmener son plumage (ne se lissant qu'une seule partie du corps). Aujourd'hui ils sont méconnaissables à tout point de vue. Les troubles du plumage s'observent facilement et sont un bon indicateur de bien être (physique comme psychologique), mais il existe bien d'autres paramètres moins évidents qui permettent de mesurer leur évolution. Les troubles évoluent sans cesse et la disparition d'un problème n'est pas toujours une victoire!

Je me fais sûrement du mouron pour rien! Mes gris ont passé une super semaine en mon absence! Il me semble vraiment que moins ils me voient et mieux ils se portent! Car quand je suis très présente et disponible ils ont tendance à beaucoup m'appeler. Quand je suis absente, ils se retrouvent dans l'obligation de s'occuper par eux même et ça ne leur fait pas de mal! Quand je les ai retrouvé samedi matin, j'ai vu des gris au plumage resplendissant, indépendants et manifestement de bonne humeur! Je pense que la volière extérieure a changé beaucoup de choses dans leur habitudes et comportements, en bien! Ils sont contents de me revoir, comme à chaque fois, mais ne s'attardent pas dans les marques d'affection. D'ailleurs ils ont toujours leur nichoir, et quand je suis dans leur territoire, je dois toujours me montrer prudente car je ne suis jamais à l'abris d'une petite attaque ou semblant d'attaque préventive! Mes gris ne sont pas aussi malheureux que je l'imagine... Même constat du côté des autres oiseaux. C'est comme ça que je les aime!

Merci pour ces gentils mots d'encouragements que je n'ai pas l'impression de mériter! Cela me touche! Et je ne peux nier que mes gris sont mieux lotis que la majorité! Ce n'est pas suffisant, mais peut-être qu'en attendant des jours meilleurs ça peut faire l'affaire? Personne ne connait mes 2 grisous mieux que moi et je devrais me le répéter plus souvent! J'ai eu mes parents au téléphone, il n'est pas question pour eux qu'on se sépare des gris, ils les aiment trop, même s'ils leur font péter quelques câbles de temps en temps. ça m'a beaucoup touché ce qu'ils ont dit. Il y a toujours des solutions, et je pense que les confier sera la dernière après avoir exploité toutes les autres!

Je dois admettre que l'épisode "cacatoès" m'a pas mal chamboulé... je suis épuisée psychologiquement, j'ai du mal à m'en remettre... je n'ai plus la force de m'insurger contre quoi que ce soit... je sens que je flanche! Je me remet en question, je remet en question mes choix, mes actes et mes principes. Je m'interroge au sujet de mes oiseaux, et en particulier de mes gris du Gabon que j'ai vraiment du mal à épanouir. Malheureusement je me retrouve devant le fait accompli, mes gris sont malheureux, et moi aussi... Je suis étudiante et eux ne me suivent pas, ils restent sur leur territoire, en tant que gris de volière. Certes ils ont l'espace, les stimulations et les occupations, mais rien de plus. Je charge mes parents de s'occuper d'eux pendant mon absence et cette situation m'est désormais insupportable. Pourtant ils le font, et ils le font très bien. Ils sont attachés à mes oiseaux, peut-être même autant que je le suis. Mais j'ai l'impression de fuir mes responsabilités. En confiant le cacatoès de ma tante à des personnes dévouées, responsables et disponibles, j'ai réalisé à quel point j'étais nulle... nulle d'avoir cru toutes ces années qu'adopter c'est garder jusqu'à la fin. En principe oui, au départ oui. Je m'en veux d'envisager de les confier, je m'en veux d'y songer ne serait-ce qu'une seconde. Mais je ne peux plus les voir malheureux, je n'en peux plus d'être indisponible... Je cherche des solutions, j'ai besoin de votre aide... J'espère qu'il ne s'agit que d'une mauvaise passe et que très vite je retrouverai la force de rebondir, pour les garder auprès de moi (ce qui est mon souhait le plus cher. Les garder oui, mais heureux.

Pas facile de toujours bien se faire comprendre à l'écrit, mais je m'étais sérieusement sentie visée et accusée de cautionner, sinon d'excuser l'EAM.

Je n'ai aucunement exprimé le fait que je trouvais la pratique excusable... En aucune façon je ne trouverai acceptable et décent de retirer les oisillons le plus tôt possible afin de générer l'empreinte. Afin d'en faire des oiseaux de compagnie dépendants de l'humain. Ce que je questionne c'est la façon dont évolue la nature des perroquets élevés en captivité et uniquement cela. Le fait que les perroquets expriment tant de troubles, tant de comportements déviants comme on l'observe si souvent n'est certainement pas le fruit d'une seule et unique cause. Et je pense qu'il peut exister une certaine prédisposition génétique. Dès qu'on parle d'EAM tout tend à partir de travers et ça commence à m'agacer! Je ne comprend pas pourquoi tant d'agressivité, alors que je ne faisais qu'exprimer mon point de vue sur un paramètre autrefois négligé, soit la prédisposition génétique, l'évolution des comportements liée à la domestication.

Je commence à me poser de sérieuses questions au sujet des pratiques d'élevage et de leurs conséquences... L'EAM fait des dégâts, certes, mais n'y a t-il que cela qui encourage ces oiseaux à développer des comportements déviants? A mes yeux il y a d'autres facteurs, qu'on ne dénonce pas toujours dont l'environnement, le mode de vie, les habitudes, la façon dont l'EAM a été pratiqué (car il y a EAM et EAM)... mais depuis peu je me demande s'il n'existerait pas un facteur génétique? Certains individus ne seraient-ils pas prédisposés à se comporter ainsi? La sélection s'est surtout faite par les mutations mais pas seulement! En captivité, le comportement évolue également sur plusieurs générations. Les espèces comme les calopsittes qui sont élevées depuis des décennies ont vu leurs comportements changer. Les individus les plus calmes et les plus familiers sont ceux que l'on retrouve le plus souvent. Après tout, les espèces domestiquées sont toujours plus aptes à supporter la présence des humains dans leur environnement. L'attrait grandissant pour les oiseaux de compagnie a conduit vers une autre forme de sélection comportementale, peut-être inconsciente. Ce que recherche le consommateur, c'est de nouer une relation avec un animal qui l'aimera en retour. Il est donc logique que les individus répondent de mieux en mieux à cette demande, en dehors de la pratique de l'élevage à la main. Après tout, les calopsittes EPP sont-elles difficiles à apprivoiser? Bien sûre que non! Et je doute très sérieusement que les premières calopsittes nées en captivité le furent autant! Je pense maintenant qu'à côté de l'EAM il peut exister une réelle prédisposition génétique encouragée par la sélection en élevage. Il m'est arrivée, de nombreuses fois, de tomber sur des individus EPP qui ont vécu toute leur enfance avec des congénères EPP et qui ont fini par nouer une relation très étroite avec l'humain, au point même de s'isoler socialement des leurs! Avec ces individus apprivoisés, impossible de "revenir" en arrière. En général ce sont des oiseaux qui s'apprivoisent sans effort. Et ce qui est intéressant c'est que ces caractéristiques comportementales se transmettent très bien aux générations suivantes. Ne sommes nous pas confrontés à des oiseaux atteints génétiquement? J'ai réussi à intégrer beaucoup d'EAM dans un groupe, même des individus qui ont vécu seul plusieurs années en tant que compagnon de salon. Et les rares fois où je n'ai pas réussi, ce fut avec des EPP. Ce sont des cas isolés, mais je tiens compte de chaque expérience. J'ai eu des soucis d'intégration avec des inséparables EPP, et actuellement avec une perruche Catherine MAN (dont le père EPP présentait les mêmes caractéristiques) ainsi qu'une calopsitte EPP qui me turlupine encore. L'EAM responsable? Oui, mais pas seulement...

J'ai déjà des news! Valmont va très bien, il mange comme un goulu sa seringue lol et comment à sympathiser avec le moluque déjà présent dans la famille (un moluque de 20 ans, mâle, un amour paraît-il). Je suis vraiment contente et soulagée pour lui! Je vous assure qu'il était temps qu'il parte! Vraiment il était temps!

ça y est, le moment tant attendu est arrivé! Les nouveaux propriétaires de Valmont (le cacatoès) sont arrivés dans la soirée. Adorables, des gens adorables, connaisseurs, responsables, passionnés et totalement dévoués. Ils m'ont offert des jouets fait maison pour mes perroquets!^^ Des jouets étudiés et élaborés avec soin, pour le bonheur de mes propres loulous! Ils ont déjà des cacatoès, tous de seconde main, qui sont arrivés chez eux en piteux état, et qui se sont remis, intégrés dans un groupe, qui ont repris goût à la vie pour certain. Avec l'oiseau, le courant est passé tout de suite. Je lui ai donné un dernier gros câlin avant de partir, et c'était la première fois que je l'entendais crier, m'appeler, comme s'il avait senti que désormais demain serait différent. J'aurai des nouvelles, et des bonnes je n'en doute pas. Je sais qu'il sera heureux et pourtant, il faudra que je fasse mon petit deuil pour un perroquet qui a pris une immense place dans mon coeur en si peu de temps. Au revoir ti père!

Coucou Marie! En effet il s'agissait clairement de comportements reproducteurs! Ce nid improvisé n'est pas adapté pour une repro. Ce qui compte pour les perroquets c'est en effet l'objet en lui même mais aussi son emplacement! Je pense que si tu places un nid bûche à proximité elle ne tardera pas à s'y intéresser! Enfin je l'espère... à essayer!

Alors là j'admet que... En observant mes pioux en volière ce matin, j'ai constaté que Nelson était dans son coin, tout renfermé... j'avais insisté ces derniers jours pour qu'il retrouve ses congénères en volière, mais décidément ça la fait régresser. Et je dois admettre l'avoir délaissé un peu pour me consacrer au cacatoès, lui trouver une bonne famille notamment. En m'approchant de plus près je constate que quelque chose ne va pas avec son aile! Et en effet, quelle ne fut pas ma surprise! Le bout de l'aile est légèrement mutilée! Cela ne m'étonne pas vraiment, il se mutilait déjà chez son ancien propriétaire, sauf que je ne l'avais jamais vu faire chez moi, et il progressait beaucoup dans son attitude. Il ne se sur-lissait plus et ses plumes poussaient bien. Mais là il s'est clairement ouvert la peau et il a repris un peu de sur-lissage! Je crois que j'ai sousestimé son mal être en volière, je voyais qu'il ne s'intégrait pas correctement, j'ai procédé par étapes pour le remettre dans le bain, mais là c'est grave! Pauvre loulou... c'est la première fois que je suis confrontée à un tel problème.

Exactement, c'est à moi de tout gérer! Et j'en peux plus!

ça y est, il est temps de dire au revoir au cacatoès, l'adoptante vient le chercher vendredi. Elle est l'administratrice d'un forum sur les perroquets, elle sait y faire avec les cacatoès, elle en a 3 (adultes), de seconde main qu'elle a récupéré, parfois dans un état lamentable et qu'elle a retapé. Valmont (le cacatoès), ne connaîtra ni la cage, ni la solitude. Ses oiseaux vivent en liberté dans la maison et en volière extérieure quand le temps le permet. J'avais trouvé LA personne vraiment parfaite pour l'oiseau, Christine Picherit qui pratique le vol libre (ou la liberté contrôlée plutôt) avec ses perroquets et qui est diplômée en éthologie. Elle voulait bien le prendre mais demandait de faire les tests pour d'autres maladies et que le propriétaire ou quelqu'un d'autre se déplace pour lui apporter l'oiseau. Ce qui n'était malheureusement pas au goût de ma tante... qui ne voulait ni payer les tests ni se déplacer pour emmener le cacatoès! Moi je l'aurais fait avec plaisir, même payer les tests je m'en fous, mais ma tante voulait qu'il parte très rapidement et comme mes parents sont de retour, je ne pouvais pas héberger le cacatoès plus longtemps. Bref, ça m'a quand même bien attristé, je pense qu'aucun perroquet en France ne peut être plus heureux que chez Christine... Cela dit je ne doute pas qu'il sera quand même très bien chez celle qui se propose de l'adopter. Et je peux vous dire qu'il est temps, par ce que mon cousin et ma tante ne savent tellement pas s'occuper du cacatoès qu'ils l'encouragent dans ses troubles alimentaires naissants et son sevrage interminable... ce pauvre oiseau n'est pas assez gros. Il avait repris du poids et du muscle quand je l'avais gardé, mais là, en l'espace de 2 jours, alors que ma tante l'a repris c'est à nouveau la catastrophe! J'en suis malade, vraiment! Pour la conure, ma tante m'a proposé 2 solutions. Soit elle la garde définitivement, soit elle me la donne pour que mon petit cousin (qui n'a que 10 ans et qui n'en a rien à foutre) puisse la revoir... et sincèrement, cette conure sera tellement malheureuse chez eux que je préfère la garder! Elle vivra en cage, elle n'en sortira qu'une fois dans la semaine, et encore... D'ailleurs, elle avait perdu tous ses troubles en l'espace de quelques jours passés chez moi. Et encore une fois, dès que ma tante est revenue pour la prendre, tous les troubles sont revenus! Je ne pense pas l'adopter définitivement, je vais la garder, et j'ai tout pour la rendre heureuse mais j'envisage sur le très court terme de lui trouver un compagnon et sur le moyen terme de la placer chez quelqu'un de bien. Je pense que ma tante se fera à l'idée avec le temps. En ce qui concerne les inséparables, évidemment j'aurais pu les garder. Mais comme l'un s'est brisé une aile, il n'est pas question de les mettre en volière pour le moment. Donc si je les garde, ils resteront en cage pour une durée difficile à déterminer. Ma tante va les garder, et comme ils ne sont pas apprivoisés elle pourra s'en occuper convenablement... du moins je l'espère! Mais en cage ils ne seront pas plus heureux chez moi donc je me fais une raison... à moins de la laisser toujours ouverte dans le jardin ce qui est envisageable. Il me reste encore une semaine pour prendre une décision définitive. Voilà pour les news... je suis exténuée, vraiment j'en peux plus! J'ai hâte que ma tante me foute la paix et qu'elle en retienne une bonne leçon! Purée je lui en veux tellement!!!

Je ne parle pas que de mes oiseaux quand je dis ça , mais des tas d'éleveurs et propriétaires ont constaté de façon évidente qu'il était plus difficile de "perdre" définitivement les égarés quand il s'agit d'inséparables, que lorsqu'il s'agit d'une autre espèce par exemple. D'ailleurs, durant cette même journée, une calopsitte est venue dans les parages! Elle a répondu aux appels de mes autres oiseaux, dont mes calopsittes. Pourtant, plus de nouvelles depuis! Cet inséparable n'a pas eu le temps de visualiser les lieux, il n'était là que depuis quelques jours et j'avais placé sa cage de l'autre côté de la maison tout ce temps. Il est vrai que les cris de mes autres perroquets y sont pour beaucoup, mais est-ce la seule explication? J'ai recueilli de nombreux témoignages de propriétaires qui n'avaient qu'un couple et aucun autre oiseau. Pourtant il est arrivé que se couple s'échappe et finisse quand même par retourner dans sa cage! Même chose avec les individus lâchés en solitaire sans aucun point de repère auditif, ils reviennent tout de même. Qu'il s'agisse d'un endroit connu ou non. Il y a tellement de gens qui libèrent régulièrement tous leurs inséparables de leur volière par exemple et ces derniers reviennent systématiquement, à la manière des pigeons domestiques. Je ne pense pas que ce soit un hasard et très honnêtement, si ces 2 inséparables étaient à moi, je laisserais leur cage constamment ouverte dans le jardin! C'est une espèce particulièrement sédentaire certes, mais pourquoi et comment arrivent-ils à se repérer mieux qu'une autre? Pourquoi lorsqu'ils s'envolent très loin, hors de portée des points de repères familiers, ils arrivent tout de même à retrouver leur chemin? Ce sont des questions que je me pose, mais qui ne trouvent pas de réponse pour le moment...

Oui je suis contente, les inséparables ont cette faculté de vite revenir au bercail! Pourquoi mieux qu'une autre espèce? Pas trop d'idée, j'étudie la question! Ma tante les a récupéré hier, elle ne m'en a pas trop voulu, elle sait que c'est un bête accident. Et je pense qu'elle a compris qu'elle ne pouvait pas me demander de s'occuper de ses oiseaux à sa place! Je m'en veux toujours quand même... le pauvre avec son aile cassée, il n'a plus trop la pêche, mais c'est normal.

L'inséparable envolé est revenu!!! Il était sur la volière très tôt ce matin, à grignoter dans les pins. J'ai installé la cage de son compagnon en hauteur, sur le toit de la voiture, la porte ouverte (son compagnon ne pouvant plus voler...)! D'abord il a fait un petit détour par la volière pour faire une rencontre avec mes pioux, pas franchement contents de ne pouvoir l'accompagner dehors! Puis, très vite il est retourné vers sont compagnon et est rentré dans la cage tout seul, comme il sait déjà le faire! Quel soulagement!!! Maintenant je me souviens pourquoi je suis fan des inséparables!!! Ils reviennent! Il faut que je trouve une solution pour cette histoire d'aile cassée pour l'autre piou! Les vétos ne peuvent pas y faire grand chose sur de si petits oiseaux apparement... Puis mettre une atèle serait trop stressant, surtout qu'il est très farouche... Donc le mieux c'est de laisser tel quel, de lui donner un anti-inflammatoire et de voir ce que ça donne avec le temps. Il est possible qu'il puisse revoler un peu, mais probablement pas avec la même assurance qu'un oiseau valide.