Margaux02

Oui ça fait tellement de bien d'avoir du soutien. Je vis très très mal cette situation avec mes gris, ça m'empoisonne, ça me bouffe. J'en suis malade dans le sens propre du terme... je n'en dors plus, je ne mange plus, je n'ai plus goût à rien de voir mes gris si malheureux et de ne plus avoir de "jocker" dans mon jeu de cartes. Mes parents sont très inquiets par l'état dans lequel je suis "à cause de mes gris". Ils trouvent ma réaction exagérée. Mais ils ne peuvent comprendre ni même voir cette souffrance qui détruit ces oiseaux pour lesquels je voue le plus profond des respects. Je les aime tellement, je ne peux pas être de marbre devant leur détresse qui me semble évidente. Je vis avec eux, je vis pour eux, je vis à travers eux. Je ne peux pas les laisser dans une telle situation dans l'espoir d'une amélioration miraculeuse. Me séparer de Momo va être dur, pourtant c'est la seule solution qui me semble avantageuse pour chacun. Merci pour votre soutien, même virtuel ça fait du bien. Pikouik, nous vivons un peu la même chose finalement. Nous avons parlé de Rebecca avec Christine, je t'envoie un mail. Je vous tiendrai au courant de la suite.

Aujourd'hui j'ai reçu Christine à la maison, la fondatrice de l'association "Perroquet en détresse". Elle m'a apporté un regard extérieur et expert sur la situation de mes gris. Certaines choses lui ont sauté aux yeux: - Indie et Momo s'ignorent totalement en volière - ils occupent des espaces éloignés l'un de l'autre - Ils recherchent chacun la compagnie et se mettent même en compétition - Ils sont inactifs, explorent peu Bon, évidemment cela je le savais, mais le fait de l'entendre de la bouche d'une personne expérimentée m'a fait énormément de bien. Bizarrement j'ai été soulagée qu'elle me le dise elle même: ils sont incompatibles. Elle se propose de faire un essai avec Momo chez elle, pour voir si la situation peut s'améliorer. Evidemment l'essai n'engage à rien, mais on pense, aux vues des comportements inquiétants de ces derniers temps, qu'une séparation ne peut qu'être bénéfique. Il faudra trouver un congénère à Indie, cela semble également évident étant donné son besoin énorme d'interaction et aussi de motivation. Pas évident... Mais chaque chose en son temps, d'abord on s'occupe de Momo. Je suis rassurée, soulagée d'être épaulée, que quelqu'un de compétent me vienne en aide, en toute simplicité, par amour profond pour ces animaux. Il nous a semblé évident que nous sommes sur la même longueur d'onde, nous avons les mêmes avis, les mêmes objectifs. Bref, une belle rencontre pleine d'espoir.

Merci, vous me touchez. Une fois qu'ils sont libres, malgré les entraînements, il n'y a presque plus d'emprise sur leur devenir. Je ne suis pas à l'abris des pertes et des erreurs, je ne cesse d'en faire et d'apprendre de chaque expérience, qu'elle soit heureuse ou triste. L'année dernière j'ai perdu Petite Jaune, échappée par mégarde. Après 6 heures sans nouvelle d'elle, elle avait finalement réussi à retrouver la volière. Elle s'est endormie le soir même dans l'arbre situé à quelques mètres. C'est le dernier souvenir qu'il me reste d'elle, et aujourd'hui je sais que la raison la plus plausible qui expliquerait cette disparition, c'est la prédation (les rapaces étaient nombreux à cette période). Leur environnement dans lequel ils ont l'occasion de s'ébattre n'est pas des plus sécuritaire. Il y a des prédateurs, des rapaces notamment, et je sais que lorsqu'ils sont libres, tout peut arriver. Si autrefois j'avais du mal à ingurgiter l'éventualité de les perdre de cette façon, je dois avouer qu'aujourd'hui ma vision est toute autre. La vie d'un oiseau libre n'est pas faite que du plaisir enivrant de la liberté, elle comporte aussi ses risques, et tout adepte du vol libre ce doit de les accepter. Sinon on se contente de les maintenir en milieu fermé! Tout ne se passe pas toujours très bien, malheureusement. J'ai souvent droit à quelques sueurs froides. Et quand ce ne sont pas les prédateurs, ce sont les dangers du milieu lui même, sa configuration, ses éléments (Lutin s'est coincée dans la cheminée du voisin l'hiver dernier). Parfois ce sont les oiseaux eux même, tout simplement. Pour ce qui est des prédateurs, ma présence suffit à les dissuader de s'approcher, et je ne sors pas mes oiseaux "aux heures de pointes". Pour ce qui est des soucis liés aux éléments dangereux qui constituent l'environnement, je me dois de garder un oeil sur leurs actions et de limiter leurs explorations en les rappelant. Le véritablement problème auquel j'ai régulièrement affaire, ce sont les comportements de fuite spontanés liés aux cris d'alerte émis par les oiseaux du voisinage. Que ce soit les hirondelles, comme en ce moment, les merles, les moineaux et même les autres individus de la volière, mes inséparables y sont toujours très réactifs et amenés à s'envoler pour se réfugier. Un tel envol a tendance à les désorienter et parfois les emmener loin. Seul un véritablement entraînement d'orientation et de désensibilisation aux éléments susceptibles de leur faire peur peuvent réellement éviter ce type d'évènement fortement déplaisant. Heureusement, si cela est souvent arrivé, il n'a jamais été nécessaire d'aller les chercher, ils sont toujours revenus par eux même. Ils apprennent eux même à se comporter de manière adéquate, et cela s'acquière au fur et à mesure des expériences de vol. Plus ils accumulent les heures de vol en liberté et plus ils sont fiables, moins il y a de risques de perte, et ce malgré le fait qu'ils soient amenés à aller toujours plus loin, explorer toujours plus intensément et plus longtemps.

J'ai toujours le coeur qui bat quand je leur ouvre la porte. Mais il s'agit plus d'excitation que d'angoisse ou appréhension. Je ne prétend pas que le retour est assuré à 100%, il y a toujours un risque, malgré les entraînements et les préparations. En cas de peur, l'oiseau s'envole parfois très loin. En général ils reviennent rapidement, par ce que le retour à portée d'ouïe fait partie des étapes de l'apprentissage du vol libre. Pour le moment, ils ont toujours réussi à retrouver la maison, même à de très longues distances (même les individus non entraînés échappés par mégarde). Au fur et à mesure des sorties ils élargissent leur périmètre d'exploration, ce qui est normal et naturel. Ils s'envolent en dehors de ma vue, parfois pendant longtemps. En général je les entend encore, et si ce n'est pas moi, mes autres oiseaux continuent de les entendre puisqu'ils lancent des cris d'appel bien caractéristiques qui m'indiquent que le contact est maintenu. Je dois l'accepter ou revoir ma pratique du vol libre (je pourrais leur interdire d'explorer et me contenter simplement de les faire voler, comme on le voit dans les parcs ou les zoos) ou encore, je pourrais arrêter la pratique du vol libre, car trop risquée. Avec le temps, j'admet être de plus en plus préparée à accepter les pertes. Dès que je leur ouvre la porte, je sais qu'ils deviennent vulnérables, mais je sais surtout qu'ils deviennent libres et entiers.

Tu as bien observé Christiane, il recherche à maintenir le contact avec les congénères. Pour le moment il ne s'aventure pas bien loin, il explore les pourtours de la volière. Mais au fur et à mesure des sorties, il prendra de plus en plus d'initiatives. L'idéal serait de pouvoir le faire voler avec un congénère, c'est tellement plus enrichissant et sécurisant pour eux (comme pour moi, accessoirement). Quand il est sorti pour la toute première fois, il n'a pas apprécié, il était plutôt anxieux, surpris. C'est souvent comme ça. Puis dès que je l'ai rentré dans la volière, il est revenu me voir l'air de dire "attend, j'ai pas trop compris, mais ça avait l'air intéressant"! La deuxième sortie est souvent décisive, par ce que les première se passent toujours très bien, les oiseaux font preuve de prudence et cherchent à rester près de leurs points de repères familiers, sécurisants. La deuxième fois ils sont euphoriques, ils sont avides de découvertes, de prise de risque et de défoulements! Pas toujours à l'écoute... il faut l'avouer. ^^ Plus le nombre d'heures de vol est important, et moins il y a de risques de pertes. Donc au début c'est toujours délicat, à la fois excitant et anxiogène, d'offrir pour la toute première fois à un oiseau ce pourquoi il existe, sa liberté.

C'est une vraie torture de devoir se séparer de ces merveilles. Ils sont adorables ces jeunots, tout innocents (pour le moment)!^^

Voilà déjà 3 sorties en liberté pour Holly, et il était temps! J'ai beaucoup appréhendé avant de le lancer, pourtant il était prêt depuis longtemps. Holly est le premier inséparable EPP que j'ai entraîné au vol libre, depuis tout jeune (son émancipation) il a été question de le préparer. L'entraînement a été longtemps interrompu après sa cession. Puis j'ai dû reprendre en plus d'améliorer des points qui avaient été négligés. Heureusement Holly est un inséparable sûr de lui et curieux de tout. Contrairement à Harvey qui est particulièrement peureux par exemple, Holly ne s'effarouche pas facilement. Pour le moment je le sors seul, j'ai déjà essayé avec un autre inséparable expérimenté, et c'est vrai que c'est mieux à plusieurs... mais je n'ose pas trop le faire voler avec un individu avec lequel il n'a pas d'affinités sociales. Ce matin j'ai nettoyé mes volières, et comme j'aime le faire, dès que le temps le permet j'en profite pour "lâcher les fauves" ( ) dans le jardin. Je n'ai pas sorti Lutin, pour la bonne raison qu'elle est au nid en ce moment, mais elle ne devrait pas tarder à vouloir suivre les autres. Voici pourquoi j'aime tant nettoyer mes volières.

On pourrait se questionner sur le bien fondé de l'apprivoisement. Personnellement j'ai toujours cru utile, et même peut-être nécessaire d'apprivoiser ou de familiariser un minimum ses oiseaux. Par le fait qu'ils sont destinés à une vie captive auprès des hommes, pour que celle-ci leur soit la plus supportable/agréable possible, leur apprendre à ne plus nous craindre me semble une nécessité. L'oiseau qui ne craint pas l'homme n'est pas un oiseaux anxieux au quotidien ou susceptible de réagir exagérément au moindre "dérangement". J'ai eu des oiseaux très farouches, certains faisaient des réactions de stress intense, si ce n'est de panique à l'approche des humains. Je n'appelle pas cela une vie... pour un individu qui est voué à en côtoyer jusqu'à la fin de ses jours, ce n'est pas une vie que de paniquer à la moindre approche! Après beaucoup de travail, les plus farouches apprennent à ne plus nous craindre, sans forcer, sans contraindre et sans solliciter parfois. Marine pourra vous parler de Platine, la perruche Catherine que je lui ai confié et qui faisait partie de ces oiseaux qui avaient développé une véritable phobie pour l'espèce humaine. Platine est méconnaissable, et s'aventure même sur l'épaule de Marine, impensable il y a quelques années! Le véritable revers de la médaille avec la familiarisation, puis l'apprivoisement, c'est qu'il s'établit inévitablement une relation de confiance réciproque entre l'homme et l'animal. Une relation qui peut être enrichissante est stimulante pour l'animal (et accessoirement pour l'humain) mais qui peut amener ses dérives... telles que l'hyper-attachement, la dépendance affective, l'anxiété de séparation... etc. Et ce indépendamment (EAM, EPP ou MAN) du mode d'élevage, malheureusement. Bien que les EAM sont évidemment prédisposés à développer ces problèmes. Trouver le juste milieu n'est pas toujours évident, d'autant que l'apprivoisement est une démarche relationnelle réciproque, l'oiseau décide lui même jusqu'où il veut aller.

Pour ce qui est de le retirer, attend de voir comment ça évolue.

Qu'est-ce qu'elle est belle, comment ne pas craquer devant une amazone? Oui elle doit prendre ça comme un nid. Avant je n'aurais pas tenu le même discours, mais maintenant je trouve cela très naturel et très sain de proposer à son perroquet un coin pour nicher. C'était d'ailleurs l'un des conseils du comportementaliste Allemand Greg Glendell, mettre un abri fermé dans la cage, qui servira de nid en période hormonale. La présence du nid n'a pas que des effets positifs, puisqu'il tend à exacerber les comportements agonistiques, territoriaux notamment. Cela dit, dans un environnement adéquat, les perroquets ne sont JAMAIS hyper agressifs. Mais un oiseau qui recherche un nid et qui n'en trouve pas est un oiseau extrêmement frustré, qui trouvera des moyens de combler ses frustrations, pas franchement agréables, ni épanouissant! L'hyper-agressivité et le picage (dit hormonal) sont des problèmes fréquents.

Trop touchante ta vidéo Marine. Et bien, ils auront eu une belle vie, riche et intense avec toi. Un bel hommage, un joli moyen de tourner la page, sans jamais vraiment les oublier.

Aaaaaaaah Marine, quel paradis! Mes caths qui prennent un bain sous la pluie, la vraie pluie, c'est tellement beau! Merci pour ces magnifiques photos!

Mélissa, cette petite boîte s'appelle un "clicker", on l'utilise pour émettre un "click" sonore caractéristique. A quoi sert le click? Il sert à marquer le moment exact que l'on veut encourager. Par exemple, tu demandes à ton perroquet de monter sur ta main, à l'instant où il exécute ta demande tu "cliques" et lui donne ensuite une récompense. Le click est plus précis que des encouragements oraux, de sorte que l'oiseau sait exactement quel comportement nous avons récompensé. Evidemment, la signification du "click" n'est pas innée, il faut l'enseigner à l'oiseau. On parle de conditionnement (c'est comme du conditionnement opérant, tu peux te renseigner sur les travaux de Skinner par exemple). Pour faire comprendre à l'animal que le "click" sert à marquer un évènement et l'encourager, en général on utilise une cible (ici le stylo). Personnellement je n'ai jamais utilisé de cible, mais cela fait des années que j'emploie le clicker training avec mes oiseaux, donc quand on débute il faut être observateur et acquérir quelques réflexes. L'entraînement au clicker (clicker training) demande beaucoup de concentration et d'attention. Pour faire comprendre à l'oiseau que le "click" marque un évènement, un comportement, une action et que celle-ci est récompensée, on peut donc utiliser la cible. Pour le conditionnement il faut donc présenter la cible à l'oiseau, s'il n'en a pas peur, son premier réflexe sera de la toucher. A l'instant où il la touche, on clique et on le récompense aussitôt. Au bout de quelques essais, l'oiseau va faire un lien entre le fait de toucher la cible, le son émis par le clicker et la récompense qui suit. Toucher=click+récompense A quoi sert le clicker si ce n'est apprendre à toucher une cible? En fait le clicker est un réel outil de communication et d'apprentissage efficace avec l'oiseau. En utilisant le clicker et en procédant par étape, on peut l'encourager à se comporter d'une certaine façon dans certaines circonstances. On peut lui enseigner le rappel, quelques tours, à ne plus avoir peur de certaines choses également, on peut aussi l'encourager à supporter des manipulations, contentions par le vétérinaire ou le harnais, grâce au renforcement positif. Le clicker n'est pas un outil indispensable, mais il offre des informations plus pertinentes à l'oiseau, soit un apprentissage efficace et rapide. La plupart des oiseaux prennent d'ailleurs beaucoup de plaisir lors des séances d'entraînement. C'est en tous cas le cas de mes loulous.

Merci pour eux, c'est vrai qu'ils sont tellement beaux... Je ne dis pas ça par ce que je m'en occupe, je dis ça par ce que vraiment, les gris du Gabon sont des perroquets magnifiques! Dès qu'on leur laisse l'occasion de s'exprimer, les observer est un spectacle époustouflant! Je suis frustrée de ne pouvoir les voir évoluer ailleurs que dans leur volière ou en intérieur, si vous voyez ce que je veux dire.^^ J'aimerais beaucoup reprendre les entraînements en vol à l'extérieur. Momo a beaucoup perdu en rappel, donc il faudra que je sois plus dispo, malgré son poids il a de l'endurance, et ça c'est grâce à la vie qu'il mène en volière. Indie est toujours très motivée quand il s'agit de voler! Driyden, je les sors régulièrement dans la maison. Ils ont beau être en volière toute l'année et avoir de la place pour se défouler, l'un n'empêche pas l'autre. Ils adorent venir dans la maison, surtout Momo vous l'aurez compris. ^^ Indie, est égale à elle même, dans la maison où ailleurs. Enfin, parfois ils sont moins motivés, mais en ce moment ils ne demandent que ça! Et puis je ne vous ai pas mis les photos d'interactions avec les membres de ma famille, mais comme ils nous considèrent comme leur groupe social ils réclament à passer du temps en notre compagnie. Plus il y a de monde et mieux c'est! J'avoue que je suis à chaque fois très étonnée de les voir si enthousiasmés par l'arrivée de nouvelles personnes, surtout Indie qui est très très sociable. On dit que les gris du Gabon sont comme toutes les espèces africaines, hyper exclusives et facilement perturbées, je peux vous assurer que ce n'est pas dans leur nature! J'essaie de respecter un rythme biologique naturel et ancestral de leur espèce, pour leur permettre d'être en total adéquation avec leurs besoins innés. Depuis que je fais cela, évidemment les bienfaits s'en font ressentir!

La sortie dans la maison s'est super bien passée, en dehors de la volière Momo est un amour. Il a porté plus d'attention à ce que je faisais, il s'est même laissé toucher les ailes et le bec, en toute quiétude. Je n'oserais jamais faire pareil dans la volière! Indie s'est bien défoulée, mais ce qui l'intéresse le plus en ce moment c'est encore une fois tout ce qui peut potentiellement être un nid... Ici dans une commode. Momo la rejoint, mais Indie n'est pas à l'aise à ses côtés. Momo en vol: Indie, concentrée (et ravie d'avoir un truc à explorer)! Puis Momo vient me voir. Il est trop gras en ce moment... Momo et son plumage parfait, il ne fait aucun sur-lissage! Momo invite aux caresses vraiment à sa façon!^^ Indie se dégourdit les ailes. Indie, contre jour. Elle s'envole à nouveau. Et c'est reparti! Momo qui vient me voir à nouveau. Il me suit partout dans la maison (à pattes de préférence)!

Aujourd'hui Indie est égale à elle même, en revanche Momo n'accepte plus que j'entre dans la volière... C'est incroyable à quel point il est lunatique! Indie est très tendue quand il est agressif comme ça, par ce qu'évidemment ça se retourne contre elle. J'ai beau détourner son attention, procéder par étape, il n'y a rien à faire, quand il a décidé que je ne rentrerai pas... Je pense que cette agressivité est hormonale, les deux sont en plein dedans! Mais Momo a décidément un réel problème quand il s'agit extérioriser ses comportements reproducteurs. Il ne sait pas le faire normalement, et de ce fait, il s'éloigne d'Indie.

Merci tout le monde. Je les adore mes 2 grisous, mais je les vois trop malheureux, ça me fend le coeur. Hier, comme je l'ai dit, Momo a fini par laisser son hyper-territorialité de côté, il m'a complètement accepté en volière, j'étais contente. Quant à Indie, terminé l'appréhension des débuts, j'ai pu jouer avec elle, comme au bon vieux temps. Ce sont des perrok' qui ont toutes les bases pour avancer dans la bonne voie, mais je manque de temps et de disponibilité pour y arriver sur le long terme... c'est très frustrant. Une vidéo de nos interactions d'hier. Quand ça se passe comme ça, c'est juste le pur bonheur. Je me méfie quand même de Momo quand je suis sur son territoire, mais bon voit bien qu'il ne cherche pas à m'attaquer, il n'a pas lancé d'avertissement, ni aucune menace.

Coucou Cécile, merci pour ces encouragements. Je me suis posée beaucoup de questions, ça me prend tellement la tête cette histoire, je n'en dors plus, je n'en mange plus, je ne vis plus... Je ne veux pas que mes gris soient "à moitié épanouis", je veux qu'ils le soient totalement, ou à 99% comme c'est le cas de mes autres oiseaux. Alors, peut-être est-ce impossible dans les conditions actuelles? Je n'en sais trop rien... La vérité c'est que leur mal être actuel est tellement évident que ça en est invivable. Je pense que j'aurais abandonné l'idée de me séparer de Momo (et/ou Indie) si je n'avais pas été en contact avec une personne aussi digne de confiance que Christine, qui se propose de le récupérer, et avant cela de faire un essai avec elle, pour voir si effectivement Momo est plus heureux dans certaines conditions environnementales que je ne peux lui offrir actuellement (ce dont je suis désormais persuadée). J'ai passé toute la journée à interagir avec eux, et depuis plus d'une semaine j'ai mis en place un programme de stimulation, pour leur faire reprendre de bonnes habitudes, ce qui fort heureusement a porté ses fruits. Indie n'est plus du tout introvertie, elle explore enfin à nouveau, joue et a retrouvé son assurance, j'en suis ravie. Momo m'accepte sur son territoire et accepte mes interactions, dans une moindre mesure tout de même, mais il ne m'attaque plus dans la volière et ça c'est un grand pas! Ils apprennent et réapprennent tellement vite! Ce soir, j'ai tenté une petite expérience, je les ai rentré dans la maison. Comme ils faisaient preuve de leur entrain d'antan, je m'attendais à ce qu'ils partent à l'exploration, comme ils le faisaient quand ils étaient en cage. ça a mis un peu de temps à démarrer pour Indie, mais finalement elle s'est mise à explorer (Momo lui était déjà parti de son côté naturellement). L'histoire s'est terminée sur une poutre en bois, qui manifestement leur inspirait la forme d'un nid! Momo et Indie ont enfin eu des interactions positives entre eux!!! Papouilles, stimulations tactiles, régurgitations, parades... Eh ben, je peux vous dire qu'il était temps! Ce qui est tout de même très révélateur, c'est qu'Indie ne s'attendait pas du tout à ce que Momo lui fasse la cours. Comme cela fait des semaines qu'il ne cesse de provoquer des situations conflictuelles avec elle et qu'il s'est mis à être agressif (il la pourchasse). Dans un premier temps, elle s'est donc montrée plutôt méfiante, et même tendue quand il s'approchait d'elle. On le voit à son attitude ici (elle se réfugie contre le mur): Puis, une fois qu'elle s'est assurée que ses intentions étaient bonne, ils se sont complètement lâchés! Qu'est-ce qu'ils ont l'air heureux là... j'en aurais presque pleuré quoi! On voit bien que Indie n'attendais que ça, la pauvre mémère! Après cela je les ai donc rentré dans leur volière par ce que la nuit tombait et il était temps pour eux d'aller dormir. "Bon le problème est réglé vous allez me dire", et bien pas du tout... Une fois remis dans leur volière, ils se sont comportés comme si rien ne s'était passé entre eux... ils étaient cependant bien plus sereins, puisqu'ils avait enfin pu combler leurs attentes mutuelles: Momo avait pu retourner dans la maison, seul contexte dans lequel il semble s'épanouir. Et Indie avait enfin pu avoir ce dont elle attendait d'un congénère. Faut-il les faire vivre à nouveau en intérieur puisqu'il n'y a qu'ainsi qu'ils répondent à leurs attentes? Et bien non... malheureusement. Si Momo est plus heureux en intérieur, c'est loin d'être le cas d'Indie. Indie est tout naturellement bien plus équilibrée depuis qu'elle vit en volière extérieure. Elle a totalement cessé son picage par ailleurs, ce qui n'était pas le cas dans la maison, où celui-ci persistait et réapparaissait périodiquement. Evidemment, elle exprimait d'autres problèmes en intérieur, mais le picage était le plus évident. Qu'elle évolue en cage ou en totale liberté ne changeait rien. Il faut préciser que depuis qu'Indie vit en volière, elle a acquis quelque chose qui a mis des années à s'installer: l'indépendance. Alors qu'elle vivait en intérieur, il persistait des habitudes typiques des perroquets captifs, et accumulées depuis son plus jeune âge. Elle était hyper dépendante, elle ne savait pas s'occuper seule, elle faisait de l'anorexie-boulimie... en plus du picage hormonal (et multifactoriel sans doute), des troubles du plumage liés à la sécheresse ambiante... Ces problèmes tendaient à disparaître une fois la cage mise dehors (impossible à faire en hiver). Lui faire revivre ça est juste hors de question! Il n'y a qu'en volière que tous ces problèmes ont disparu. Alors, faut-il que je sacrifie le bien-être de l'un pour l'épanouissement de l'autre? Non, bien sûre que non! Le bilan c'est que Momo ne s'épanouit pas en volière, et qu'Indie ne s'épanouit pas en intérieur. Leurs besoins, leurs attentes sont incompatibles... Garder Momo en intérieur est possible, mais je pense qu'il a tout de même besoin de la compagnie de congénères (preuve en photo), puisqu'il n'y a que dans ce contexte qu'il communique normalement et modère son agressivité. Donc il faudrait que je prenne 2 autres gris dont un qui devrait préférer la vie en volière et l'autre qui devrait préférer la vie en cage pour potentiellement s'accommoder de leurs partenaires sociaux? Je crois qu'il y a un moment où les moyens et les possibilités nous font défauts... sans parler de la tronche de mes parents (avec lesquels je partage encore le même lieu) si je leur annonçais cela! Ils ne seraient pas d'accord, et franchement moi non plus! Je partage actuellement un sentiment de soulagement et d'appréhension. Puisqu'enfin j'ai réussi à cibler, sans erreur me semble t-il, les besoins propre à chacun, mais aussi par ce que j e dois maintenant envisager doucement la suite. Le contexte les amis, c'est le contexte qui peut tout changer!

C'est vrai que c'est très agréable, on a beaucoup d'animaux dans notre jardin. Dans la vidéo on entend d'ailleurs les calos et les inséparables, ils sont très excités par ce que je me suis enfin décidée à mettre des nids hier. Eux au moins ils ne sont pas comme mes gris, ils ne m'appellent pas, ils vivent leur petite vie de leur côté.

Coucou tout le monde, Ce matin j'ai décidé de filmer les comportements que j'observe chez mes gris, pour vous faire part de la complexité de la situation, je pense aussi que ça pourrait aider certains à mieux comprendre les attitudes de ses perroquets. Le premier contact de la matinée ne s'est pas bien passé, d'abord Indie s'est mise à m'appeler avec insistance juste après avoir eu son petit déjeuner. Momo quant à lui n'a même pas voulu s'alimenter et a refusé que je pénètre dans la volière. On peut voir qu'Indie a vraiment envie d'interagir avec moi, pour autant elle reste prudente, et cette méfiance est tout à fait récente. Cet après midi j'ai continué à observer des évènements pertinents, je les mettrai en ligne dès que possible. Cela m'aide à mieux comprendre la situation pour trouver des pistes de résolution. Cet après midi Momo m'a parfaitement accepté dans la volière, grâce au renforcement positif, j'ai même eu de belles interactions avec lui. Indie quant à elle n'avait plus d'appréhension. Les difficultés que je rencontre sont donc faciles à résoudre, mais ils se les entretiennent entre eux.

C'est sûr et certains Christiane, voir mes petites caths aussi à l'aise et bien dans leurs plumes me comblent de bonheur.

Bon, une semaine après le dernier bilan... la situation continue à se détériorer. Indie devient très dépendante et Momo crise de plus en plus souvent. En entrant dans la volière, il s'en est pris à mon pull, sans vouloir m'attaquer vraiment. Mais il était tendu, nerveux. Je les ai rentré dans la maison, et même en dehors de son territoire Momo continuait à pourchasser Indie... A l'instant je viens d'entendre Indie lancer un cri de riposte! Je m'inquiète, je vais les séparer, par ce que je crains que la situation ne s'aggrave... Maintenant je ne peux pas vous cacher la suite des évènements. Je pense les séparer, mais je ne peux pas avoir 2 gris dépendants à m'occuper, en plus ils seraient malheureux et insatisfaits. Indie est une grise très sociable, qui s'épanouit en volière et qui a impérativement besoin d'un congénère. Malgré les mésententes, la présence de Momo continue à lui être bénéfique (en comparaison à la solitude). En revanche Momo ne sait pas communiquer normalement, malgré toutes ces années d'apprentissage, il est terriblement maladroit, et Indie "perd patience" (elle ne fait plus d'efforts pour interagir avec lui). En comparaison, Momo était plus épanouit en cage, en intérieur. Je pense qu'il serait plus heureux intégré dans une maison en compagnie d'autres perroquets mais avec lesquels il ne partage pas le même espace individuel (puisque trop territorial). Ce n'est pas de gaieté de coeur, mais j'envisage de me séparer de Momo, sinon des deux... C'est une décision déchirante, mais toute pesée, cela fait quelques temps que nous en parlons avec les membres de ma famille, avec Marine et Christine, qui est également au point niveau éthologie et habite dans ma région. Elle m'apporte son point de vue et sous soutien. Je remercie aussi Marine, qui m'aide beaucoup à relativiser! Je les aime tellement ces gris, qu'est-ce que je les aime. Mais les voir si malheureux est insoutenable. Je ne vais pas faire ça dans la précipitation, et je vais prend le temps de bien m'organiser pour une transition en douceur. J'ai aussi besoin de ça pour bien intégrer l'idée que leur histoire est terminée...

Merci du soutien! C'est vrai que ces gros bestiaux à plumes nous posent bien des soucis, comparez aux petits! ^^ Je suis sûre que si mes 2 gris du Gabon faisaient la même taille que mes inséparables tout serait mille fois plus facile! Mes calos et mes inséparables sont justes des crèmes, adorables et tellement adaptables, adaptés... quoique, j'en ai quelques uns qui ne sont pas évidents à leurs heures perdues! Mais ils ne sont pas véritablement malheureux pour autant. Je n'observe pas avec eux le véritable malaise que je peux rencontrer chez mes gris. Tout allait si bien avant cette histoire de mésentente accentuée... Il faut s'adapter, quitte à devoir puiser dans ses dernières forces, mais il faut tout faire pour parvenir à les comprendre et les aider. Mes gris, ils me bouffent littéralement, à l'égard de vampires psychiques (tu dois bien comprendre ça toi aussi), mais malgré tout je les aime tellement. Avec eux j'ai une super relation, hyper cordiale la plupart du temps, même si Momo a des tendances agressives, il faut l'admettre, je ne me fais pas mordre tous les 4 matins, et ma dernière morsure réelle et douloureuse remonte à l'été dernier (signée Indie d'ailleurs). Donc j'essaie de relativiser...c'est aussi l'un des "gros défauts" des gris, ils n'ont pas tendance à exprimer un mal être par l'agressivité extrême, mais plutôt par d'autres moyens, moins alarmants peut-être... Les crises d'anxiété, j'y ai droit toutes les semaines en ce moment alors qu'elles avaient disparu depuis plusieurs mois. Je surveille aussi les troubles du plumage, en général le sur-lissage est très anonciateur et hyper révélateur. Ce qui m'attriste, c'est que ces "problèmes" se retrouvent chez la majorité des perroquets en captivité, mais les propriétaires ne prennent pas le temps de les observer, de les interpréter. Les crises d'anxiété surtout, sont à mon avis la manifestation de stress la plus fréquente chez toutes les espèces et la moins souvent observée par les gens, y compris les "dits spécialistes". Il faudrait d'ailleurs que je filme chacun de leurs troubles du comportement pour vous les montrer, je pense que ce serait très instructif et ouvrirait les yeux de nombreux propriétaires...

Pour apaiser Momo qui est manifestement plus à l'aise en cage, j'ai décidé d'installer une cage dans la volière pour qu'il s'y réfugie s'il en ressent le besoin. Bien sûre pas question de l'y enfermer! C'est lui qui choisira. C'est d'ailleurs son choix qui va me conforter sur son avenir... Les choses sont désormais très claires et je pense savoir ce qu'il faut que je fasse pour épanouir mes gris. J'en reparlerai un peu plus tard, il faut que je m'organise et le temps me manque ces derniers temps. Rien ne presse. Je me rend compte maintenant que mes 2 grisous sont des perles. Je les adore.

Superbes et tellement touchantes!