La pie bavarde

Marine, s'ils les fabriquent c'est qu'elles se vendent...

Vous allez me faire attraper une sinistrose, quand je vous dis qu'un de ces 4 je vais virer anti captivité (je ne vous fais aucun reproche les filles)

Je ne vais pas être gentille: ça doit être un problème d'intelligence. De l'humain, bien sûr. Le perroquet, lui, y a longtemps qu'il sait que sa p..... de cage est un CAUCHEMAR

Chère Béanan, je suis évidemment entièrement d'accord avec Christiane. Un compagnon serait d'un grand secours pour votre oiseau.

Bravo gauthier, et bravo Margaux. c'est du beau travail, et faire travailler les oiseaux captifs, c'est aussi les occuper, enrichir leur vie, la diversifier

Bonjour Raf, Je pense que sur le fond, nous sommes certainement d'accord. Ne perdons pas de vue que Chris a une pratique professionnelle et exceptionnelle. L'environnement dans lequel il permet à ses oiseaux de voler (Moab, Utah) est exceptionnel et unique au monde. Son professionnalisme lui permet de réaliser de très grandes choses et d'offrir à ses oiseaux une qualité de vie exceptionnelle. Qu'il fasse le choix de travailler avec des oiseaux EAM ne doit pourtant pas faire penser à tout ceux qui nous lisent que cela valide la méthode d'élevage EAM. Chris ne prend pas ses oisillons chez n'importe qui, et il accorde une grande attention aux périodes de développement critique des oiseaux, il relate que lors de ces périodes critiques, si l'oisillon EAM est exposé à trop de stimulations, ou trop peu, cela génère un certain nombre de problèmes. ce que je veux signifier ici, à tous ceux qui nous lisent, c'est que Chris Biro est un professionnel qui a tous les moyens nécessaires (en compétences comme en matière d'environnement) pour offrir à des oiseaux EAM la meilleure captivité possible. Tant mieux pour ces oiseaux. Mais qu'en est-il pour la très grande majorité des oiseaux EAM qui se retrouvent dans un salon? Ont-ils les mêmes chances? Sûrement pas. Chris Biro travaille avec des oiseaux EAM, certes, mais ceci ne suffit certianement pas à valider au yeux du grand public l'EAM comme une méthode de "choix". Je persiste à penser que l'imprégantion hétéro-spécifique imposée à ces oiseaux leur est délétère. Je persiste à dire et à penser qu'il faut certainement être un comportementaliste professionnel pour évaluer un oiseau. Plus on étudie, plus on apprend, et plus on sait que l'on sait bien peu de choses. Ceci m'incite à la plus grande prudence quand je ne suis pas dans mon champ professionnel. Trop d'oiseaux ont des vies misérables parce qu'un homme a rêvé de le posséder. Les oiseaux sont victimes du commerce, et la méthode d'é&levage EAM est d'abord quelque chose qui rapporte: c'est tellement facile un osillon EAM, il vient sur vous tout de suite, ça se vend drôlement facilement! Raf, je ne préjuge pas de ce que vous offrez à vos oiseaux, simplement j'ai conscience que les forums sont lus: beaucoup de lecteurs lisent et n'interviennent pas. De grâce, ne leur laissons pas croire plus longtmeps que d'acheter un oiseau EAM c'est bien, puisque Chris Biro le fait. Chrios Biro, c'est l'exception, c'est le rêve à l'état pur. Sees oiseaux, je le redis, ont une vie excpetionnelle. cela est bien loin d'être à la portée de tous.

Chère Béanan, je confirme qu'il serait mieux de changer la cage. Cela n'aura peut-être pas une incidence directe sur le problème des morsures, mais cela aura assurément un rôle à jouer pour le bien-être de votre oiseau. Johann Vaillancourt dit "les cages n'ont pas été faites pour les oiseaux, elles ont été faites pour les humains". Cela signifie que la plupart du temps l'humain choisit la cage qui lui convient à lui, sans prendre en compte l'intérêt et/ou le bien-être de l'oiseau. Bonnes recherches.

Chère Marine, J'ai traduit des articles de nombreux auteurs pendant deux ans: Chris Biro, Barbara Heidenreich, Susan Friedman, et le grand, le très grand Steve Martin. J'en oublie sûrement (des auteurs) mais ceux-là sont les principaux. J'y ai consacré tout mon temps libre. (je ne fais jamais rien à moitié) J'ai énormément appris de tout ce travail colossal de traduction. J'ai assuré la traduction des séminaires. Je ne regretterai jamais tout ce boulot. Mais pour le moment, plus de trad, un peu de répit (je travaille en libéral du lundi au samedi, je ne te fais pas de dessin).

Voici un extrait d'un article de Chris que j'ai traduit (l'article fait 20 pages, ceci est la conclusion de l'article) Dans de nombreuses autres espèces animales, les progrès de la recherche scientifique ont finalement montré que des conditions environnementales inadéquates lors des périodes critiques peuvent provoquer de sérieux problèmes psychiques et sociaux. Si l’on applique ce corpus de connaissances aux perroquets, nous pouvons légitimement affirmer que des dommages peuvent être provoqués par des conditions environnementales inadéquates lors de l’élevage de bébés perroquets en période critique. Il s’agit par exemple du maintien en vie du bébé jusqu’à sa vente qui ne tient pas compte des paramètres de développement de l’individu, ce qui a finalement des coûts tant physiques pour l’oiseau que monétaires pour le propriétaire ou l’éleveur. Pendant les périodes critiques du développement psychique et social, la gamme des stimuli environnementaux est souvent très carencée dans les élevages. Il est ainsi déterminant de chercher à enrichir cet environnement au maximum, particulièrement pour les oiseaux les plus jeunes. Il est maintenant communément admis que cet enrichissement est une nécessité pour la plupart des perroquets de compagnie vivant dans nos maisons, et il est temps d’en reconnaître l’importance sur le plan psychique et social lors des moments clés du développement des perroquets élevés en contexte domestique. Le simple processus pourrait, en lui-même, aider beaucoup de ces perroquets à rester dans leur maison plus longtemps. Soutenir l’entraînement au vol libre dès l’âge où les plumes de vol poussent naturellement et encourager dans la continuité le vol libre comme mode de vie est, parallèlement au processus naturel, susceptible d’enrichir la vie de perroquets qui sauront en tirer un maximum de bénéfices physiques, psychiques et sociaux. Désolée pour les petites lettres, je n'arrive pas à faire mieux. Marine, ne te gêne pas pour faire mieux pour la police.

Raf, je connais bien Chris et sa compagne Susan pour avoir travaillé avec eux. J'ai traduit des articles de Chris ainsi que son dernier séminaire en France, pour le public. Etais-tu au séminaire de Chris? Pour l'anxiété chez le perroquet qui parle, j'aurais dû préciser ma pensée: je ne parlais pas de tous les perroquets dans toites les situations, mais par exemple un perroquet en présence d'étrangers qui parle beaucoup peut être un perroquet anxieux. Quant aux perroquets qui parlent entre eux, il s'agit d'un code de communication, comme tu le sais: ces oiseaux ont été pourvus de grandes capacités de reproduction de bruits divers, incluant la voix humaine, afin de pouvoir s'intégrer à leur groupe en reproduisant rapidement les bruits de leur groupe. Donc si le groupe parle, ils parlent. Chris ne présente certainement pas l'EAM comme une panacée! Les périodes critiques d'apprentissage, il ne les présente pas en rapport avec une méthode d'élevage. Il explique qu'il travaille avec la nature et non contre elle. Il présente donc les apprentissages à l'âge auquel l'oiseau l'aurait fait naturellement afin d'avoir les meilleures chances que l'apprentissage soit acquis: Chris choisit d'apprendre le vol libre au perroquets à l'âge où ils auraient fait l'apprentissage du vol dans la nature, il ne fait pas le choix d'apprendre le vol libre à un perroquet de 5 ans...l'essentiel de son travail est de permettre l'apprentissage à l'âge où l'oiseau est programmé pour le faire. Rien ne sert d'apprendre à un oisillon à voler quand il n'a pas encore de plumes (trop tôt) ou...quand il est vieux, qu'il n'a pas développé la musculature pour le vol...(trop tard). c'est ça, l'essence du travail de Chris. Ce n'est pas parce que je dis que la méthode d'élevage et l'environnement de vie sont deux choses différentes que je dis que la méthode d'élevage n'y est pour rien! Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit A très vite

RAF, ça m'intéresserait que tu me répondes

Magali, Dans la vie d'un perroquet, tout compte....bienh sûr. Tout. Les débuts, puis l'environnement...

Bonjour Raf, Connais-tu Chris Biro et ses travaux? Connais-tu ses articles? Chris Biro explique les différents problèmes des méthodes d'élevage, dont l'EAM. C'est un entraîneur de vol libre mondialement reconnu. Les photos que tu postes ne prouvent rien. Un entraîneur professionnel et/ou un comportementaliste chevronné te rattrapent tous les deux un EAM en moins de temps qu'il ne faut pour le dire (et peut-être que toi aussi, je n'en sais rien): ils ont tout pour: l'environnement, les autres oiseaux, l'expérience, les compétences. pourtant l'oiseau demeure un oiseau qui n'a pas été élevé par ses parents, quoi qu'on en fasse et quoi qu'on en dise. L'EAM reste et demeurera un oiseau avec une imprégantion hétéro-spécifique, ce qui ne veut pas dire qu'il ne pourra pas apprendre. Mis dans des conditions optimales, top, il vivra infiniment mieux que placé au beau milieu du salon, dans une misérable cage avec une vie misérable...exemptes d'apprentissages et de stimulations adéquates. Tu prend le même oiseau EAM de quelques semaines, tu le mets dans les mains de Chris Biro ou dans les mains d'un particulier inexpérimenté: à l'arrivée, l'oiseau ne sera pas le même. On est d'accord je suppose? Il est donc important de savoir de quoi on parle: il y a la méthode d'élevage PUIS le contexte de vie de l'oiseau. ce sont deux choses bien différentes. Marine veut parler, je crois, des trouibles générés par l'EAM. A mon humble avis, pour savoir si troubles il y a, il faut l'avis d'un comportementaliste professionnel. Par exemple, un perroquet qui parle beaucoup est un perroquet anxieux. Qui le sait?

Superbes oiseaux et très belles photos, merci (je ferai bien d'en faire autant)

Bonjour beanan, Quand Bozo mord votre mari, celui-ci ne doit pas lui dire de ne pas mordre. Ce faisant, il le récompense. Tant que vous enverrez les mauvais messages à l'oiseau, il mordra

Beanan ne sera pas déçue de la lecture qui l'attend Je rajoute mon grain de sel avec un peu de théorie, car elle précède nécessairement la pratique, et je dis toujours q'un peu de théorie ne fait pas de mal. Qu'allons-nous tenter avec Bozo? Nous allons tenter l'extinction d'un comportement, celui de la morsure. C'est quoi, l'extinction? C'est provoquer la disparition d'un comportement que l'on ne désire pas voir se reproduire. Comment faire? Tout comportement a une fonction pour l'animal. L'oiseau n'agit qu'en fonction de ce qui lui rapporte. Si l'oiseau mord, c'est que ce comportement lui rapporte quelque chose (il éloigne le mari ou il éloigne la main ou il obtient l'attention). Pour que la morsure disparaisse, l'humain doit faire en sorte que mordre ne rapporte plus rien, mais vraiment RIEN et ce, à chaque fois. Facile à dire, moins facile à faire. L'extincntion, c'est une chose. Mais ce procédé fonctionne beaucoup mieux si, parrallèlement, on indique à l'oiseau ce qu'il est souhaitable qu'il fasse, et c'est là qu'intervient le renforcement positif. Récompenser l'oiseau pour chaque comportement (ou séquence comportementale) que l'on souhaite revoir. Donc on travaille sur deux axes à la fois: l'extinction pour faire disparaître le comportement non désiré et le renforcement (récompense) pour voir augmenter la fréquence des comportements désirés. Les perroquets sont si intelligents qu'il ne leur faut pas bien longtemps pour comprendre. C'est un avantage. L'inconvénient de leur grande intelligence, c'est que si l'humain fait une erreur, il apprend de cette erreur...(Bozo n'a pas mis longtemps à apprendre à mordre). J'ajoute qu'une bonne récompense est une récompense qui arrive immédiatement après le comportement désiré (traduire sans délai). J'ajoute encore qu'aucun perroquet ne comprend la punition et que les punitions favorisent la peur, l'anxiété, la confusion, et conséquemment l'agressivité. Voilà, c'est juste un peu de théorie, et j'espère que ce n'est pas trop inbuvable

Lulubec, Volontairement je n'ai pas parlé de la réprimande physique car il me semble que le travail de compréhension pour beanan est déjà important à faire, je ne veux pas trop charger d'un coup. En outre, je n'ai pas suffisamment d'éléments pour savoir comment l'oiseau appréhende son humain, par écran interposé c'est tellement difficile...

Rien à voir avec la latéralisation, TAO, mon Mastiff a été qualifié de "chien de droite" (par moi, je vous rassure). il ne marche qu'à droite, et si un truc dépasse de son ordre établi, ben ça va pas. Faut que tout soit bien comme y veut, réglé comme une horloge dans son ordre établi de gros toutou de droite (gare à tes fesses si tu remontes pas le volet tout à fait comme d'habitude ça va pas du tout ça!) Ce petit clin d'oeil pour dire que, si je n'ai pas d'avis tranché sur un possible latéralisation scientifquement établie de nos animaux, je pense en revanche qu'ils sont des êtres d'habitude. Tous, y compris nos piafs en captivité.

Bonjour Beanan, Les conures sont, comme tous les perroquets, redoutablement intelligents. Ils apprennent vite, très vite. Mais qu'apprennent-ils? Et de qui l'apprennent-ils? Voilà les bonnes questions à se poser, les seules qui vous feront avancer. L'oiseau a mordu, il y a eu une première. Votre réaction n'a pas été la bonne. je ne vous blâme pas, pas du tout. Ce que je veux vous expliquer, ou vous faire comprendre, c'est que votre oiseau a réalisé un réel apprentissage à partir de cette première situation malheureuse. Quel apprentissage? Je mords = quand je mors, je reçois de mon humain préféré une récompense que je convoite fortement, son attention. Donc, pour avoir toute l'attention de mon humaine adorée, j'ai compris, je dois mordre. L'oiseau était sur vous. A mon avis, vous êtes l'élu de son coeur. Légitimement, dans sa position d'oiseau, pas de concurrance acceptable. Votre mari approche, il lui fait comprendre sans détour qu'il ne faut pas toucher à cette chérie là, clac, il mord: le message a le mérite d'être clair: tu n'approches PAS. Et voilà que l'humaine chérie, chérement défendue conforte l'oiseau dans sa position en lui donnant immédiatement une forme puissante d'attention: une réprimande, une gronderie, tout un tralala, tout ce que les perroquets adorent! Quelque soit la forme d'attention que vous accordez à votre oiseau, il convoite cette attention et c'est pour lui une puissante récompense. je sais, c'est dingo, mais quand vous avez enguelé vore Conure, vous l'avez récompensé. Voilà comment il a appris, très vite, sans que vous ayez le temps de le voir arriver, que pour avoir l'attention de son humaine chérie, il suffisait de la mordre. Dans son âme d'oiseau, il est persuadé que c'est ce qu'il doit faire pour vous plaire, vous le lui avez prouvé en lui accordant une forme puissante d'attention. A mon avis, la main n'est pas du tout vécue comme une menace. L'oiseau mord parce qu'il pense que c'est ce qu'il doit faire pour s'intégrer à son groupe, on le lui a appris, et lui, il est bon élève et il entend bien vous le démontrer. Loin de vous détester, il vous adore. Marine, partages-tu mon analyse de la situation?

Chère Margaux, Merci pour ce merveilleux témoignage. pour ma part, je pense qu'un renforçateur est un renforçateur, qu'il soit primaire ou secondaire ne change pas son rôle ni sa puissance. Ce qui est idéal dans ta situation, finalement, c'est que l'oiseau a pu tout choisir y compris son renforçateur qui est peut-être bien....toi Mes perruches sont teès sensibles à ma présence, à l'évidence, et quand je suis près d'elles, elles me font de grandes démonstrations de bien-être. Finalement, c'est elles qui choisissent, et c'est très bien comme ça (vu les trop nombreuses contraintes liées à la captivité). Merci margaux, c'est un pur bonheur de te lire.

Je pense qu'il s'agit aussi pour les oiseaux captifs de jouer et de s'amuser. Quand mes perruches décrochent les mangeoires, j'y vois une manifestation d'intelligence, et je les admire . j'dois pas être tout à fait normale

Elle était particulièrement ravissante. C'est dur de quitter nos animaux.

Marine, il s'agit d'un accident, et peut-être que le mal de Lucie résidait en elle avant qu'elle n'arrive chez toi. L'autopsie, je l'espère, te libérera de ta culpabilité. Tu n'as pas mal fait Marine, et pour le matin, j'aurais fait strictement la même chose que toi. A 6h00, les oiseaux dorment encore, oui. C'est infiniment triste Marine, mais tu n'es fautive de rien. Je suis de tout coeur avec toi, et toutes mes pensées vont vers toi et Lucie.

Je pleure avec toi Marine. Je t'embrasse, de tout mon coeur. Un bonheur éphémère qui restera à tout jamais dans nos coeurs. Lucie est en route vers le paradis.

Je suis bien contente de lire ces bonnes nouvelles Nelly!