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Underwoodisaurus milii (Bory De Saint Vincent 1825)
Reptoterraclub-reptoterraclub a répondu à un(e) sujet de Reptoterraclub-reptoterraclub dans Geckonidés
Biotope : Ce gecko évite les zones non abritées et exposées aux très fortes chaleurs du désert Australien et va se trouver dans une variété de biotopes semi- désertiques ,sous des climats de type méditerranéen de la côte Est ,sur des steppes arbustives ,dans les forêts clairsemées ,dans le « bush » typique des paysages australiens avec des buissons bas ,souvent secs et épineux ,ou dans des zones à Spinifex sp. ,dans les forêts claires d’acacias ,aux abords des clairières et des bois ,le long des côtes ,dans des forêts plus denses de type méditerranéen ou tempéré .C’est un gecko des basses terres ,l’altitude maximum relevée sur la carte de répartition II est de 1434 mètres dans la Cordillère australienne près de Tamworth en Nouvelles- Galles du Sud mais il est beaucoup plus fréquemment rencontré entre une altitude de 0 et 700 mètres .Il se trouve généralement à proximité d’affleurements rocheux (falaises ,rochers ) dont il exploite les moindres failles pour trouver un refuge diurne et un peu d’humidité . Le jour ,ce geckonidé marque une prédilection pour les cachettes granitiques par rapport à toute autre variété géologique (falaises basses ,failles des affleurements granitiques ,sous des pierres de cette nature,également),ou trouve un abri frais et sûr dans les galeries secondaires de petit diamètre abandonnées par les rongeurs ou les micro-marsupiaux . Dans Experimental analysis of retreat-site selection by thick-tailed geckos Nephrurus milii,par Bansi Shah, Richard Shine, Simon Hudson et Michael Kearney, School of Biological Sciences A08, University of Sydney, Sydney, New South Wales 2006, Australia ,il est fait état des habitudes de ce geckonidé de se cacher sous les pierres ou dans les crevasses durant le jour ,les habitats préférés étant généralement marqués d’excréments ,et l’orientation desdites crevasses par rapport aux vents dominants et au soleil favorise dans la plupart des cas une thermorégulation élevée ,c’est-à-dire que ces geckos vont chercher à augmenter leur température corporelle diurne plutôt que de favoriser les conditions où cette température serait abaissée (RoPS ,Research on Poikilothermous species ) . De même ,en captivité ,des expériences ont montré que ces geckos vont choisir de préférence des crevasses horizontales pour se cacher ,et les plus étroites possibles pour pouvoir se dissimuler des prédateurs ou se mettre hors de portée de ceux-ci .De même ,dans leur milieu naturel ,ils vont éviter toute cachette portant des odeurs de prédateurs (plumes de rapaces ,urines…) .On ne les trouve que rarement dissimulés sous des souches et des racines ,certainement à cause de la faible conduction calorique du bois par rapport à la pierre qui joue donc un rôle déterminant dans leur thermorégulation diurne . Ces faits sont bien entendu déterminants pour la maintenance en captivité ,la minimisation du stress et l’agencement interne du terrarium . Données climatiques de trois stations météorologiques de l’aire de répartition de l’espèce : (source :site web du gouvernement de Hong –Kong ) Cependant ,ces données sont à relativiser par rapport à l’activité principalement nocturne de ces geckos ,des microhabitats qu’ils vont occuper et dont les valeurs thermiques et hygrométriques peuvent s’écarter sensiblement des normes données ici .De manière générale ,on ne tiendra pas compte des valeurs extrêmes . Quelques habitats typiques montrant la variété des biotopes fréquentés par l’espèce : Tully River au Sud du Queensland : Paysage d’ Australie Méridionale (les fameuses terres viticoles de ce continent ) : Plateau pierreux dans le Parc National de Kakadu avec des touffes de Spinifex : Maquis et forêt de petite montagne en Nouvelle- Galles du Sud : Uluru ou Ayers Rock ,dans le Parc National d’Uluru ,Territoire du Nord ,à la limite Nord de l’aire de répartition : Outback du centre de l’ Australie ,le fameux « bush » australien : Corroboree Rock ,Australie Occidentale (les corroborees sont des rassemblements à caractère mystique ,religieux et ethnique des aborigènes ) : Steppe /prairie ouverte de l’Ouest du Queensland : Parc National de Mutawintji ,Nouvelles Galles du Sud : Forêt côtière au Sud –Est du Queensland : Non loin de Sidney : Cedar Creek falls au Queensland : Parc National de Gundabooka (Nouvelles Galles du Sud ) ,2 vues différentes : Mœurs : Ce gecko est nocturne ,principalement terrestre à tendance semi –rupicole .Il vit regroupé en colonies de 5 à 12 individus en moyenne .La vocalisation joue un rôle important dans les comportements sociaux de ce gecko qualifié à juste titre de « gecko aboyeur » comme son homonyme Namibien Ptenopus garrulus .Malgré sa petite taille ,il n’hésite pas à se gonfler en se campant sur ses pattes dans une posture agressive précédant la morsure : Il n’hésite ainsi pas à attaquer des assaillants largement plus volumineux que lui .Dans le cas d’une menace plus importante ,il opte pour une retraite précipitée sous une pierre ou dans une crevasse rocheuse .Il est également capable de creuser un terrier ou d’occuper un terrier vide de rongeur ,en privilégiant ceux dont l’entrée est très étroite . Le marquage par les excréments joue également un rôle social très important (Australian Journal of Zoology 54(4) 271–275 ,2006 ) ,et on a pu observer des dépôts communautaires d’excréments dans certaines crevasses ,ce qui n’empêche pas les geckos de venir s’y cacher le jour .Ils sont capables de grimper à l’écorce rugueuse des arbres mais ne sont pas franchement arboricoles .En captivité ,c’est une espèce robuste ,aux déplacements bien plus lents que d’autres geckonidés comme Lygodactylus sp . ou Phelsuma sp. . Underwoodisaurus milii mange des insectes et des arachnides avec un large spectre d’espèces d’invertébrés consommés : -Periplaneta australasiae ,une blatte australienne appréciée dans le milieu d’origine du gecko ,en particulier à ses stades juvéniles : -Chortoicetes terminfera ,un orthoptère australien causant des ravages aux cultures et qui fait également partie des proies naturelles de U. milii : Les prédateurs de ce gecko sont nombreux :rats ,chats et chiens domestiques ou errants ,rapaces ,petits marsupiaux ,varanidés juvéniles ou de petite taille ,très jeunes boidés ,élapidés et colubridés australiens . -Ninox rufus ,la Chouette de Rufus ,un rapace nocturne australien qui ne dédaigne pas mettre notre gecko à son menu : -Falco cenchroides,le faucon crécerelle d’Australie : -Varanus pilbarensis (source :Western Australia Museum ) ,un prédateur opportuniste : Son cri ,très puissant pour sa petite taille ,aussi fort ou presque que celui d’un Uroplatus fimbriatus et sa faculté à vivre en petits groupes pour faire face aux agresseurs le sauve parfois de situations bien périlleuses . Longévité : En moyenne 10-11 ans ,on a rapporté le cas enregistré d’un mâle dont on avait la date précise de naissance en captivité et décédé au bout de 13 ans ,2 mois et 11 jours . Taille : Les adultes ont une LMC moyenne de 87 mm (n=23*,amplitude :71 à 101 mm ) ,une longueur totale (LT ) de 110 à 161 mm à l’ âge adulte (n=23* ) ,et un poids compris entre 17 et 28 grammes ,hors femelles gravides . Les juvéniles sortis de l’ œuf mesurent de 45 à 53 mm de longueur totale (n= 48* ) . How,Dell et Wellington (1990) notent que dans les populations continentales d'Australie Occidentale ,les mâles sont significativement plus petits que les femelles,fait non observé sur les petites îles proches des côtes du même Etat. *:désigne le nombre de spécimens étudiés pour obtenir ces chiffres . Deux juvéniles de coloration différente : Dimorphisme sexuel : Il n’y a pas de pores fémoraux chez cette espèce .Le mâle est légèrement plus petit que la femelle contrairement à ce qu’on observe chez nombre de geckonidés .Les adultes atteignent leur maturité sexuelle très tôt ,vers l’ âge de 8 à 10 mois ,il est alors possible de comparer les cloaques et de voir que les renflements hémipéniens du mâle forment deux bosses bien distinctes ,alors que la zone sous –cloacale de la femelle n’est que très légèrement bombée .Il faut cependant se garder de sexages trop précoces qui pourraient réserver des surprises à qui croit posséder une femelle ,et attendre les 12 mois pour être définitivement fixé .Il est par contre imprudent et néfaste pour la santé des femelles de les faire se reproduire trop tôt ,on attendra qu’elles aient au moins 15 mois .Mâles et femelles sont présents dans des proportions sensiblement équilibrées dans une population donnée ,avec une légère prédominance statistique des mâles (55% ,n= 37 ). -
Underwoodisaurus milii (Bory De Saint Vincent 1825)
Reptoterraclub-reptoterraclub a posté un sujet dans Geckonidés
Le Gecko australien "à queue épaisse" Underwoodisaurus milii ,Bory de Saint Vincent 1825 Par Hervé Saint-Dizier http://dragonsdasgard.actifforum.com/ UNDERWOODISAURUS MILII[/i] EN VIDEO Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo (nécessite Quick Time Player –pour télécharger gratuitement ,sans risques et légalement ce lecteur vidéo ,cliquez ici si vous ne l’avez pas déjà installé sur votre ordinateur : http://www.apple.com/fr/quicktime/download/win.html ) (source :www.batraciens-reptiles.com ) ******************************************************************************************************************** Classification : Phyllum : Chordata Sous –Phyllum : Vertebrata Infra –Phyllum : Gnathostomata Super –Classe : Tetrapoda Série : Amniota Classe : Reptilia /Sauropsida Sous- Classe : Diapsida Infra –Classe : Lepidosauromorpha Super –Ordre : Lepidosauria * Ordre : Squamata Sous –Ordre : Lacertilia Infra –Ordre : Gekkota Famille : Gekkonidae * Sous –Famille : Diplodactylinae Tribu :Carphodactylini Genre : Underwoodisaurus , Ogilby, 1892 Espèce : milii *:nom déposé Pas de sous –espèces décrites à ce jour ;cependant ,comme nous le verrons plus loin ,il existe deux formes de coloration déterminées géographiquement . Autre espèce du genre :Underwoodisaurus sphyrurus ,ici en photo,deux spécimens du Parc National de Girraween : Synonymes pour Underwoodisaurus milii : -Phyllurus milii Bory de Saint-Vincent, J.B.G.M. (1825). p. 183 in, Dictionnaire Classique d'Histoire Naturelle. Paris : Rey et Gravier Vol. 7 [183] [également décrit dans Bory de Saint-Vincent, J.B.G.M. (1831). Dictionnaire Classique d'Histoire Naturelle. Atlas. Phyllurus milii, Phyllurus cuvieri. Paris: Rey Clap et Gravier 17 (pl. 120 fig. 1)]. Holotype :présumé perdu . Terra Typica: Shark Bay, Australie Occidentale (WA ). - Gymnodactylus milii ,synonyme (Bory de Saint-Vincent, 1825) - Cyrtodactylus nilii Gray, J.E. (1831). A synopsis of the species of the class Reptilia. pp. 1-110 in Griffith, E. (ed.) The Animal Kingdom Arranged in Conformity with its Organization by the Baron Cuvier. London: Whittaker, Treacher & Co. Vol. 9 481+110 pp. [52] [1831 sur la page de titre; lapsus avec Phyllurus milii Bory, 1825]. - Gymnodactylus miliusii Duméril, A.M.C. & Bibron, G. (1836). Erpétologie Générale ou Histoire Naturelle Complète des Reptiles. Paris: Roret Vol. 3 iv 517 pp. [430, pl. 33 fig. 1] [renomination superflue de Phyllurus milii Bory, 1825]. -Nephrurus milii , Günther, 1876 ,type= Phyllurus milii Bory de Saint-Vincent, 1825,Nomen Nudum :Anomalurus Fitzinger, 1843 repris par Kluge ,1967 . - Phyllurus blavieri ,De Rochebrune, 1884 - Gymnodactylus asper Boulenger, G.A. (1913). Description of new lizards in the collection of the British Museum. Ann. Mag. Nat. Hist. (8)12: 563-566 [563]. Holotype : BMNH 1946.8.24.99. (British Museum ,Londres ) ,transformé en : -Underwoodisaurus asper (Boulenger, 1913) Terra typica: Milparinka (écrite” Milparinha” par l’auteur), Nouvelles- Galles du Sud (NSW ) ,Australie . - Underwoodisaurus husbandi Wells, R.W. & Wellington, C.R. (1984). A synopsis of the class Reptilia in Australia. Aust. J. Herp. 1(3-4): 73-129 [78] [1983 sur la page de titre]. Holotype: AM R111952 (auparavant AMFS25399) Australian Museum ,Sydney . Terra Typica: 12.5 km SW de Milbrodale, Nouvelles –Galles du Sud (NSW) ,Australie . Compilé à partir de la source secondaire: Kluge, A.G. (1991). Checklist of gekkonoid lizards. Smithsonian Herp. Info. Serv. (85): 1-35. -Décision taxonomique pour la synonymie :Cogger, H.G. (1983). in Cogger, H.G., Cameron, E.E. & Cogger, H.M. Amphibia and Reptiles. In Walton, D.W. (ed.) Zoological Catalogue of Australia. Vol. 1. Netley, South Australia : Griffin Press Ltd vi 313 pp. [100] -Dernière dénomination en 2001 (Uetz , EMBL database,Heidelberg Universität ,Allemagne ) avec la reformation du genre Underwoodisaurus comprenant les deux taxons milii et sphyrurus : Nephrurus milii devient Underwoodisaurus milii Bory de Saint Vincent ,1825. Nephrurus sphyrurus devient Underwoodisaurus sphyrurus ,Ogilby, 1892. Cependant ,l’existence même du genre Underwoodisaurus est contestée et les deux noms U. milii et Nephrurus milii restent employés .Le nom scientifique valide demeure à ce jour Underwoodisaurus milii ,Bory de Saint Vincent 1825 .Des spécialistes comme Ron Van Heest continuent à arguer qu’aucun critère décisif permet de distinguer les deux genres Underwoodisaurus et Nephrurus et que ceux –cis devraient être à nouveau fusionnés ,donc que le changement d’ appellation des deux espèces fait par Uetz ,2001 ,serait à revoir ,et que la taxonomie devrait revenir comme elle était avant 2001 .Je n'abonderai pas dans ce sens ,aucune particularité génômiale ,endocrinienne ,géographique ou relative au squelette ne justifie la cission en deux genres .Par contre,en accord avec Laube et Porter ,2004,il est à souligner que le genre Underwoodisaurus ne présente pas la petite "boule" caractéristique des taxons de Nephrurus à l'extrémité de la queue qui a donné le nom vernaculaire de "knob-tailed geckos" aux Nephrurus ,et les lamelles subdigitales élargies des deux taxons d' Underwoodisaurus ne sont présentes chez aucun Nephrurus . Pour comparaison,un Nephrurus levis femelle: On distingue deux formes d' U. milii ,celle du Sud (la plus commune ) avec une grande variété de couleurs : Et la forme dite de l’Est ,beaucoup plus rare ,avec des différences morphologiques (forme et taille des supra- oculaires ,plus arrondies et plus larges ) et de pigmentation : De nombreux holotypes sont conservés par le Western Australian Museum : R112108, R112806, R112819, R151353, R151390, R151408, R151409, R151663, R152909, R152911, R153929, R153933, R153941, R153945, R154236, R154432, R154437, R157513, R157520, R157522 et R157525 ,tous provenant de localités au Centre –Sud de l’Etat d’Australie Occidentale ,et un holotype provenant de l’île Abrolhos ,au large de Geraldton dans l’Océan Indien . Noms vernaculaires : Français :gecko australien à queue épaisse ,ou gecko aboyeur australien . Anglais :thick-tailed gecko ,plus rarement (Aus. ) barking gecko Allemand : Dickschwanzgecko Espagnol :gecko con grueso rabo Suédois :tjocksvansgecko (attention ,également utilisé pour Hemitheconyx caudicinctus ,NdT) Danois :tykhalegecko (idem ) Norvégien :Tykkhalegecko (idem) Finnois :Paksuhäntää gekko (idem) Néerlandais :dikstaartgekko Wagiman (dialecte aborigène australien) :Ngarrarri Ci-dessus :spécimen dans son milieu naturel près de Nyngan ,Nouvelles-Galles du Sud . Statut légal : Ce gecko n’est pas soumis à la Convention de Washington (CITES ) ni aux directives de l’Union Européenne ,et ne bénéficie pas de mesures particulières de protection sur le plan national ,contrairement à U. sphyrurus qui figure sur la liste des espèces menacées de l’UICN et qui est protégée sur le plan local dans les parcs nationaux et par les Etats australiens dans lesquels se trouve cette dernière espèce .A ce titre ,lors de l’acquisition ,une simple facture d’achat avec les coordonnées de l’éleveur ou du commerçant ,le nombre ,l’espèce ,la sous- espèce et si possible la taille des spécimens est suffisante pour prouver l’origine légale des spécimens .En France ,l’espèce et ses sous- espèces ne sont pas soumises au Certificat de Capacité en- dessous de 40 individus adultes (tous reptiles compris pour l’établissement d’élevage ) . Il est à souligner qu’étant exclusivement australien ,théoriquement ,au vu de l’interdiction de ce pays d’exporter sa faune sauvage (National Parks and Wildlife Act 1972 ,Notification n°928 de la Convention de Washington du 4 Septembre 1996 , Environment Protection and Biodiversity Conservation Act 1999 ) ce gecko n’est donc jamais proposé sur le marché de la terrariophilie en animal prélevé (import ) directement dans la nature ,mais toujours né en captivité .Un animal issu de capture sauvage non autorisée par le Department of the Environment and Heritage depuis 1972 serait donc présent sur le marché en violation d’accords internationaux et le vendeur comme l’acheteur seraient donc passibles des peines encourues pour tout trafic animalier international . Répartition : I. Carte de répartition globale de l’espèce : Source : http://www.pilbarapythons.com/ II. Carte montrant les localisations précises de 82 spécimens prélevés en milieu naturel : Cette carte met clairement en évidence les disparités de peuplement dans l’aire de répartition figurée par la carte I et souligne également l’évolution des populations sauvages au cours des 150 dernières années .On notera également les vastes zones de l’aire supposée de répartition vierges de toute localisation de spécimen ,mettant ainsi en relief la concentration des populations d’ U. milii là où se trouvent les biotopes les plus favorables à l’établissement de l’espèce . Ce gecko est endémique de l’ Australie et occupe de manière discontinue plusieurs Etats :Nouvelles –Galles du Sud ,Sud du Queensland et de l’Australie Occidentale ,la quasi-totalité de l’ Australie Méridionale ,le Nord de l’Etat de Victoria ,et une pointe autour d’Ayers Rock dans le Territoire du Nord .Il est absent de Tasmanie et d’un grand tiers Nord du Continent .On le trouve également sur quelques petites îles proches des côtes en Australie Occidentale et au large de la Nouvelle- Galles du Sud . Zones relevées par l’ Australian Museum de Sidney :territoire de la capitale fédérale (Canberra ),dépression/bassin du lac Eyre dans le Territoire du Nord ,vallée de la rivière Bulloo au Queensland ,bassin de Murray- Darling . -
Proposition de charte de l'éleveur
Reptoterraclub-reptoterraclub a répondu à un(e) sujet de vincent-noel dans Archives
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Dipsosaurus dorsalis - l'Iguane du Désert
Reptoterraclub-reptoterraclub a répondu à un(e) sujet de Reptoterraclub-reptoterraclub dans Iguanidés et assimilés
Eclairage : Une forte dose d’UVB et d’UVA est impérative ,les néons classiques ne suffisant généralement pas pour que l’animal soit vraiment épanoui ,même les dernières gammes à 10% d’UVB chez Hagen .Je recommanderais donc l’utilisation couplée d’un de ces néons à 8 ou 10% et d’une lampe 160W à vapeur de mercure diffusant des UV .Plus le terrarium sera éclairé et le taux d’UV important ,plus les animaux auront de belles couleurs ,un meilleur appétit et une activité plus développée . Hygrométrie : Elle devra être constamment basse ,bien qu’inévitablement la nuit elle descende rarement sous nos climats en- dessous de 60%. Une hygrométrie diurne de 20 à 40% est idéale .Au-delà de 50% le jour ,l’iguane du désert risquerait de développer des mycoses et des pathologies respiratoires . Alimentation : Pour cette partie ,mon article sur l’alimentation d’ Uromastyx geyri ,peut servir de base .Le voici recité : "Les Uromastyx présentent le gros avantage ,à l’âge adulte ,d’être à 90% végétariens .Cependant ,il ne faut pas croire que c’est plus économique qu’un lézard insectivore .C’est cependant plus pratique en ce qui concerne l’approvisionnement en nourriture .L’alimentation de ces lézards est sujette à controverse ,voici ma pratique et ma position en la matière . -Les insectes :dans la nature ,ces lézards en consomment ,et il est difficile d’évaluer la proportion d’insectes dans leur régime alimentaire :c’est certainement lié à des périodes plus ou moins fastes ,notamment la migration des nuages de criquets (Schistocerca migratoria ,Locusta spmig .),et à un certain opportunisme :un insecte passant dans le coin est toujours une bonne aubaine .Je ne suis donc pas partisan du régime « sans insectes » préconisé par O. Antonini et d’autres éleveurs . En donnant des quantités raisonnables d’insectes ,sous contrôle pour que chaque animal aie sa ration ,et pas trop souvent ,à mon avis on peut éviter de tomber dans la psychose des problèmes de « goutte articulaire » .De plus ,les insectes me semblent indispensables en tant que source de protéines pour des juvéniles en croissance et des femelles gravides ou juste après la ponte .Par contre ,on évitera absolument les souriceaux ,trop riches . L’insecte le plus apprécié est le criquet migrateur à tous ses stades de croissance .Morios et teignes rencontrent un certain succès ,alors que les grillons domestiques sont boudés par certains individus .Ces « friandises « seront distribuées une fois par semaine ,et la quantité sera fonction de l’état de l’animal :un animal maigre aura un supplément ,un animal déjà gras voire obèse en sera privé .1 à 2 gros criquets migrateurs pour des adultes ,une fois par semaine ,est une quantité raisonnable . Les jeunes seront nourris avec des criquets plus jeunes ,des grillons noirs ou des teignes de ruche .Durant leur première année ,les jeunes en croissance auront droit à 2 fois plus d’insectes (en nombre de proies )que les adultes ,et les femelles gravides et après la ponte recevront également un petit supplément .Après l’hivernage ,on peut se permettre d’en donner également un peu plus ,si on constate que les animaux ont bien maigri .Tous les insectes seront abondamment saupoudrés de Calcium (calcium pur ou Miner-All I). -Le reste de la ration alimentaire doit être d’origine végétale stricto sensu .Le mot d’ordre est d »obtenir un ratio phosphocalcique supérieur ou égal à 2.Or ,on trouve des tableaux dans certains ouvrages ,comportant des listes de végétaux recommandés selon qu’ils atteignent ou non ce ratio . Cependant ,certains de ces végétaux sont dédaignés des animaux même s’ils sont bons pour eux .C’est donc vers un équilibre global ,et à long terme ,qu’ il faut tendre .De plus ,certains végétaux sont à donner avec parcimonie (tous les choux) en raison de présence de cristaux d’oxalate nocifs à haute dose .D’autres sont totalement à bannir . On présentera tous les jours une « gamelle » différente ,de préférence 3 à 4h après la mise en marche de l’éclairage et du chauffage . A côté de cela ,on pourra laisser en permanence ,sauf au plus fort de l’hivernage (de mi-Novembre à mi-Janvier ) un ramequin ou une coupelle contenant un mélange de graines pour oiseaux et/ou pour rongeurs ,de graines de tournesol ,et de granulés :les granulés pour pogonas sont appréciés ,mais on pourra aussi bien donner ,si on a près de chez soi un éleveur de bétail ou un magasin agricole type Point Vert ,ou encore un marchand d’aliments pour bétail ,les granulés destinés aux vaches laitières ne contenant que des céréales et enrichis en calcium et en vitamine D3 ,qui coûtent très peu cher comparés aux granulés des marques « spécial terrariophilie » destinées aux iguanes et aux pogonas . La gamelle quotidienne sera composée comme suit : -Verdure :au moins deux végétaux de cette liste :frisée ,endive ,cresson ,épinard cru ,feuilles de pissenlit ,chou vert ,chou rouge ,chicorée rouge ,mesclun ,roquette ,persil (quoique peu apprécié ),feuilles de navet ,feuilles de betterave ,luzerne non traitée ,mâche (très appréciée),salade « feuille de chêne » ,batavia ,scarole… -Pois et assimilés :au moins un végétal de cette liste :haricots sous toutes leurs formes SAUF les haricots rouges en grains ,petits pois frais ,en conserve ou décongelés ,lentilles ,pois chiches ,pois cassés ,flageolets ,riz complet cuit… -Légumes :au moins un de cette liste :courgette ,aubergine (sans la peau ),carottes ,brocolis ,chou-fleur ,betterave ,radis ,champignons ,courges ,potiron ,navet ,germes de soja… -Fruits :en saison ,un de cette liste au moins 4 fois par semaine :pomme ,poire ,banane ,fraise ,papaye ,figue de barbarie ,figue fraîche ,orange ,noix ,noisettes ,abricots ,dattes ,pêches ,framboises ,groseilles ,myrtilles… -Fleurs :fleurs de pissenlit à volonté(très appréciées),et quand l’occasion se présente :pétales de rose ,pâquerettes ,violettes ,hibiscus ,boutons d’ or…attention aux fleurs toxiques comme la pivoine ou la digitale ! Tout ce qui n’est pas en feuille sera épluché ,donné sans la peau coupé en petits dés .Tous les végétaux seront soigneusement lavés pour enlever les traces d’engrais et de pesticides . A éviter absolument ,soit parce que ce sont des aliments toxiques pour les animaux ,soit très mal adaptés à leur régime alimentaire :tomate (feuilles et fruits ),pommes de terre (feuilles et tubercules ),pâtes ,laitue ,concombre ,pain ,biscottes ,poivron ,ail ,oignon ,piments ,haricots rouges … Un aliment intéressant car riche en protéines est le tofu ,qu’on trouve au rayon asiatique des épiceries et supermarchés :il s’agit de « fromage de soja »,qu’on donnera nature et coupé en petits dés .Les produits laitiers ,les aliments à base de viande ou de poisson sont par contre à bannir .Il vaut mieux se fournir au rayon fruits et légumes ou sur le marché ,plutôt que de proposer des préparations au goût des humains mais pas à celui des animaux ,des chips aux purées en passant par les gratins .Faites simple ,et sain ,en ne donnant que des aliments frais . A noter qu’un phénomène peut déconcerter ,surtout observé chez de jeunes animaux ,c’est le fait de manger leurs propres déjections :il s’agit simplement là d’un moyen d’entretenir leur flore digestive . Suppléments alimentaires : Normalement ,en nourrissant de cette manière ,les Uromastyx devraient trouver quasiment toutes les vitamines dont ils ont besoin dans leur gamelle .De même ,l’utilisation de mon système assure un bon rapport phosphocalcique sur le long terme .De nombreux terrariophiles ,victimes de psychoses sur les carences ,ont surdosé les suppléments destinés à leurs bêtes en voulant bien faire et provoqué des survitaminoses et des calculs rénaux par excès de suppléments .Cependant ,pour des jeunes en croissance ,pour l’ensemble des spécimens au sortir de l’hivernage ou pour les femelles reproductrices avant et après la ponte ,un petit « coup de pouce « s’impose . Généralement ,les Uromastyx dédaignent les nourritures végétales saupoudrées avec des suppléments du commerce ,et saupoudrer la gamelle de végétaux me paraît trop empirique ,surtout s’il y a plusieurs spécimens dans le même bac : on ne sait pas quelle quantité est absorbée ,et par quelle bête ,ou si même les suppléments sont absorbés tout court .Ma méthode consiste à administrer les suppléments en les diluant dans de l’eau à l’aide d’une seringue ,on peut ainsi faire des dosages précis . On peut soit utiliser du Caco3 vendu en pharmacie ,soit du Tortue Cal sous forme liquide ,soit du Miner-All I,en fonction du poids de l’animal, 2 fois par mois en temps normal et une fois par semaine pour les individus qui en ont le plus besoin .Les vitamines (Vita Reptiles de Virbac ) ne seront pas données aux juvéniles de moins de 6 mois ,pour les autres spécimens on donnera de faibles doses en même temps que les minéraux ,en étant attentif à tout surdosage :mieux vaut s’abstenir ,ou ne pas donner assez ,que de donner trop de vitamines ." En ce qui concerne le criquet migrateur ,il est tout aussi apprécié par les Dipsosaurus dorsalis que par les Uromastyx sp. ,bien qu’il ne fasse pas partie de la faune entomologique de son biotope d’origine ,contrairement au dernier saurien cité .Les mêmes comportements de coprophagie (pour l’entretien de leur propre flore intestinale ) et de charognards sont observés chez les deux genres . Photo de leur milieu naturel en Californie ,dans le désert du Sonora ,on aperçoit au premier plan les buissons de créosote . Reproduction : Les accouplements sont souvent précédés de plusieurs tentatives ,infructueuses ou non ,d’approche du mâle .Il peut y avoir également des accouplements infertiles .Ils sont assez violents et donnent l’occasion de courses –poursuites et de parades spectaculaires du mâle .Ces accouplements ont lieu depuis fin Mars jusqu’à début Mai dans la nature .La gestation dure environ un mois ,il faudra prévoir une boîte sombre et garnie de vermiculite ou de perlite très légèrement humide pour que la femelle dépose ses œufs ,au nombre de 2 à 10 .L’incubation à 30-31°C se fait sur de la vermiculite à peine humide ,dans une atmosphère à 65-75% d’humidité ,attention de ne pas mettre une humidité excessive pendant l’incubation des œufs assez volumineux et fragiles ,ils pourrissent facilement .La reproduction et l’incubation sont un peu délicates ,mais non impossibles ,pour le néophyte .Les petits émergeront au bout de 63 à 71 jours à ces températures ,on peut les élever en groupe dans un terrarium semblable aux adultes mais il est plus sage de les séparer des parents .Il n’y a qu’une seule ponte annuelle généralement ,rarement deux lors d’automnes exceptionnellement chauds . Budget : Un jeune NC se négocie aux alentours de 45-70€ dans les bourses européennes ,parfois même moins pour des bébés non sexés .Si on veut un couple ,il est préférable de disposer d’individus dépassant les 200 mm de LT pour en être certain .La nourriture est peu coûteuse et accessible à tous ,par contre l’installation et le coût électrique peuvent revenir assez cher ,il faut compter avec un aquarium recyclé neuf de taille adéquate et tout le nécessaire plus de 350€ (base tarifs animaleries danoises ). Conclusion : C’est un iguanidé facile à maintenir et à nourrir ,un peu plus délicat à reproduire ,d’une taille tout à fait gérable mais cependant nécessitant une installation assez grande avec un chauffage et un éclairage très forts .On le déconseillera aux enfants ,les sujets d’import doivent être évités ,et si on ne peut faire autrement ,ils devront être systématiquement déparasités .Par contre ,son activité diurne intense ,la variété de ses comportements ,ses colorations changeantes et esthétiques en font un animal de terrarium très intéressant ,inoffensif (attention tout de même aux griffes et aux coups de queue ,mais rien à voir avec son cousin l’iguane vert ),qui peut être un excellent choix pour un premier lézard ,pourvu qu’on n’achète pas de bébés . Bibliographie : Utah University Department of Sciences and Biology publications San Diego University Department of Sciences database Arizona –Sonora Desert Database COBORN John ,Green Iguanas and other Iguanids ,TFH Publications ,Malabar ,FL,USA,1995 JANGO-COHEN J. ,Desert Iguanas ,Lerner Publ. ,May 2001 GRAY ,R. L. ,Desert Lizards Captive Husbandry and Propagation ,Krieger publ. ,2003 Wolfgang Schmidt, Friedrich-Wilhelm Henkel, Axel Fläschendräger , Leguane. Biologie, Haltung und Zucht,Ulmer Verlag ,1994 KÖHLER et al ., Inkubation von Reptilieneiern. Grundlagen Anleitungen Erfahrungen.,Herpeton Verlag ,1997 ROGNER M. , Echsen, Bd.1, Geckos, Flossenfüße, Agamen, Chamäleons und Leguane ,Ulmer Verlag ,2005 Hervé Saint Dizier /Thorrshamri ,Déc .2006 ,tous droits réservés. -
Dipsosaurus dorsalis - l'Iguane du Désert
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L'article du mois - Juillet 2008. L’iguane du désert Dipsosaurus dorsalis BAIRD & GIRARD 1852 Par Hervé Saint Dizier - http://dragonsdasgard.actifforum.com Classification : Classe :Reptilia Super-Ordre :Lepidosauria Ordre :Squamata Famille :Iguanidae Genre :Dipsosaurus Le genre est monospécifique ;concernant les sous-espèces ,une certaine confusion règne puisqu’on reconnaît comme valide la sous – espèce D. dorsalis dorsalis ,mais en ce qui concerne les autres sous-espèces ,on a parfois D. dorsalis catalinensis du Mexique considéré comme une espèce à part entière mais pour le moment elle est reconnue comme une simple sous –espèce (San Diego Natural History Museum ) ,ainsi que D. d. sonoriensis .Il existerait une quatrième sous-espèce mexicaine ,la sous –espèce nominale étant exclusivement endémique au Sud des Etats-Unis ,D. d. mojavensis ,mais dont l’existence en tant que sous –espèce est largement discutée dans la communauté des taxonomistes . Nom anglais : (Northern) Desert Iguana,pour la sous-espèce nominale présente exclusivement aux USA. Synoyme : Crotaphytus dorsalis Baird and Girard, 1852 Holotype : University of Michigan ,specimen n° 72121 Sources taxonomiques de la sous –espèce nominale : http://www.itis.usda.gov/servlet/SingleRpt/SingleRpt?search_topic=TSN&search_value=173921 Statut Légal : Espèce non visée par la Convention de Washington (CITES) ni par les directives de protection en vigueur dans l’Union Européenne ,la sous-espèce nominale est encore commune dans son milieu naturel mais elle est protégée localement dans certains Etats des USA .Une facture d’achat est cependant judicieuse pour prouver de l’origine légale de l’animal . Répartition géographique : Déserts Mojave et de Sonora du Sud-Ouest des USA ,Baja California (Mexique ) ,quelques îles et îlots du Golfe du Mexique ,Sud- Est de la Californie ,Sud –Ouest de l’Utah ,Sud du Nevada ,centre et Sud du Nevada ,Nord- Ouest du Mexique ;son aire de répartition est largement liée à la présence du buisson de créosote ,Larrea tridentata ,une Zygophylacée de la même classe que les magnolias : L’iguane du désert se nourrit en effet des feuilles ,des pousses et des fleurs de cet arbuste ,qui semble constituer son mets favori mais non exclusif . Mœurs : Diurne ,et semi-arboricole quand il s’agit de se cacher ou de trouver sa nourriture (feuilles ) mais il passe le plus clair de son temps à terre .C’est une espèce désertique et très héliophile ,avec des besoins importants en lumière ,fortes chaleurs ,et rayonnements UVA et UVB .Ce sont des iguanidés vifs et rapides ,capables en cas de fuite de courir uniquement sur leurs pattes arrière ,le reste du corps dressé (d’où le surnom de « roadrunner » donné à plusieurs espèces d’iguanidés de cette région des USA ,lorsqu’ils traversent précipitamment les routes à l’approche d’un véhicule ) .En captivité et lors des manipulations ,sa vélocité et sa relative nervosité devront être prises en compte tant pour la contention que pour la taille de l’habitat . Il est très actif le jour et dans son milieu naturel ,se creuse des terriers profonds d’une cinquantaine de centimètres au pied des buissons de créosote pour échapper aux chaleurs les plus extrêmes ,bien qu’il puisse largement supporter des températures pour lesquelles d’autres sauriens de même provenance seraient déjà depuis longtemps au plus profond de leurs terriers . Les rapaces ,les coyotes ,les renards du désert ,les rats et certains grands colubridés désertiques de ces régions sont les principaux prédateurs de ce lézard , Crotaphytus collaris fait des ravages parmi les iguanes du désert juvéniles . Les mâles iguanes du désert sont extrêmement territoriaux et ne peuvent être maintenus dans le même terrarium .Il vaut mieux ,en ce qui concerne les femelles ,les maintenir également en couple ,des agressions entre elles pouvant se produire ,spécialement entre femelles gravides ou pendant la saison des accouplements .Ils sont par contre extrêmement intéressants à observer ,montrant des comportements sociaux variés ,proches de ceux obervés chez Pogona sp. ou Uromastyx sp .Ils sont extrêmement curieux de leur environnement et peuvent devenir très familiers avec leur soigneur habituel ,cependant il vaut mieux éviter de les manipuler trop souvent ou de les mettre dans des mains d’enfants .Lors des manipulations,il faut garder à l’esprit qu’ils chercheront à un moment où à un autre à fuir ,et ils peuvent le faire extrêmement rapidement . Il faut leur éviter les courants d’air absolument ,par contre on peut de temps à autre (une fois par mois ) leur offrir un bain tiède à 30-35°C pendant lequel on pourra observer un gonflement tout à fait normal du corps ,ces bains ,en l’absence d’eau de boisson dans leur terrarium ,seront même utiles pour leur hydratation .15 à 30 minutes dans un récipient fermé mais aéré et avec 8 à 10 cm d’eau suffiront amplement ,attention à ce que le bain ne soit pas trop froid . Biotope : Déserts et zones steppiques semi –arides ,il peut se trouver près des côtes et sur de petites îles ,généralement en plaine et à des altitudes peu élevées à moyennes (maximum relevé par le San Diego Museum :1304 mètres au-dessus du niveau de la mer ,sur un éperon rocheux du désert Mojave ) .Ces déserts sont selon les zones sableux ou rocailleux (regs ) ,et présentent une variation de végétation avec des succulentes ,des graminées ,le créosote précité ainsi que d’autres arbustes aux besoins réduits en eau .Ce sont des biotopes extrêmement secs et chauds ,comparables à certaines zones du Sahara occidental . Taille : LT des juvéniles à la naissance 65 à 80 mm ,les adultes sont sexuellement matures à partir d’une LT de 250-280 mm ,LT moyenne des adultes aux alentours de 350-420 mm .LMC moyenne d’un adulte 150 mm ,LQ idem :250 mm .La croissance est relativement lente ,à cause du régime alimentaire végétarien ,comme nous le verrons plus loin . Dimorphisme sexuel : Les mâles sont plus grands avec une tête plus large ,la base de la queue est également plus large chez le mâle qui a des pores fémoraux cireux bien marqués ,ces pores peuvent être présents chez la femelle mais de manière beaucoup plus discrète .On peut les sexer comme les agamidés ,en levant leur queue délicatement à 45-60° et en les observant par l’arrière ,on doit pouvoir distinguer les deux poches hémipéniennes du mâle .Lors de la saison de reproduction ,les flancs des deux sexes prennent des teintes roses ou rouges .Les substances émises par les pores fémoraux des mâles sont visibles par fluorescence et des études américaines ont montré que les iguanes du désert voyaient ces longueurs d’onde ,ainsi on peut penser qu’un marquage territorial visuel peut être effectué par tel ou tel individu dans la nature . Espérance de vie : En captivité ,ces lézards peuvent vivre une dizaine d’années en moyenne ,mais des âges de 12 à 15 ans ne sont pas rares .La maturité sexuelle intervient lors de la deuxième ou de la troisième année ,il est préférable d’attendre la troisième pour les femelles ,qui cessent d’être fertiles vers l’âge de 8 ans . Description : La tête au museau triangulaire rappelle celle des agamidés ,les yeux sont petits et protégés du soleil par des bourrelets occipitaux assez marqués ,les narines rejettent du sel comme chez de nombreux iguanidés et agamidés désertiques (sécrétions blanches ),les mâchoires sont puissantes mais cet animal ne mord jamais l’homme ,je (Pr. Hjelling ) n’ai jamais eu aucun cas de morsure rapporté parmi les possesseurs de cette espèce .Le corps est large et aplati ,et la morphologie générale ,mis à part la queue ,n’est pas sans rappeler les agamidés du genre Uromastyx sp. ou les iguanidés Sauromalus obesus .Les pattes sont terminées par 5 longs doigts adaptés à la marche sur des sols peu stables et munis de fortes griffes auxquelles il faut prendre garde pendant la contention .Les membres postérieurs sont particulièrement puissants et adaptés tant à la course qu’au saut ,les membres antérieurs sont plus courts et moins musclés .Le dos est gris parsemé de rangées régulières d’ocelles blanches ,parfois soulignées de rouge ou d’orangé ,surtout si l’animal est excité ou soumis à de fortes chaleurs et beaucoup de lumière (Uvs ). La queue est longue par rapport au corps (150% de la longueur museau-cloaque ),sert à la fois de balancier pour les sauts et la course et également de moyen de défense ,par contre elle n’est pas épineuse comme chez l’Uromastyx et ne contient que peu de réserves .Elle est plus claire que le corps et annelée de bandes transversales grises plus sombres .La face ventrale est blanche et son écaillure plus fine que la face dorsale .La coloration s’éclaircit en journée ,s’il fait suffisamment chaud ,et restera sombre si la température et l’éclairage sont insuffisants . Choix du sujet : On trouve de plus en plus couramment des spécimens nés en Europe et il serait dommage de vouloir économiser quelques euros pour se priver de jeunes sains et non porteurs des nombreux parasites internes qu’on trouve chez les sujets d’import ,souvent amaigris et stressés ,voire déshydratés ,aux griffes et aux queues souvent endommagés .D’autre part ,NC ou pas ,leur prix restent abordables ,et les NC seront bien plus familiers et calmes ,moins craintifs ,comme ce qu’on peut observer avec les Uromastyx ou le genre Agama . Terrarium : De type désertique ,celui –ci devra faire au minimum L 120xl60 xh60 pour un couple d’adultes ,et pourvu d’aérations suffisantes .Ils s’accommodent très bien d’aquariums recyclés avec couvercle artisanal ,ou de vivariums plus classiques . Substrat : Il faut à D. dorsalis un substrat suffisamment meuble pour qu’il puisse passer ses journées à creuser et terrasser ,le sable fin [de bac à sable pour enfants,en jardinerie ] est parfaitement indiqué ,ainsi que les litières Aspen ,les copeaux de hêtre ,les litières à base de chanvre .On évitera les litières à base de sciure de bois ou celles du type Repti Bark ou Reptacoco ,peu adaptées .Il faut prévoir 8 à 10 cm de substrat pour les besoins de ces lézards .Le substrat devra être tenu propre ,et toujours rester bien sec . Décor : Toute plante naturelle sera mangée ,et toute plante artificielle risque de subir le même sort et de provoquer des occlusions mortelles .Comme pour les Uromastyx ,il n’est pas souhaitable de mettre de gamelle d’eau ,ils trouveront assez d’eau dans leur alimentation et de plus ,cela amènerait une humidité superflue .On leur fournira des branches solides pour grimper ,des abris en résine ou simplement des tuiles creuses ou des demi troncs de chêne-liège feront de parfaites cachettes .Des pierres plates ou des ardoises fourniront sous le point chaud une aire de « lézardage » .Si possible ,on leur enfouira dans le substrat un tuyau en PVC suffisamment large pour qu’ils puissent s’y déplacer et en faire leur retraite nocturne ,solidement fixé au fond,car ils sont parfaitement capables de déterrer tout ce qu’ils trouvent !Ce dernier accessoire n’est cependant pas indispensable . Chauffage : Voici un point crucial de la réussite avec cette espèce .Alors qu’une température nocturne de 18 à 20°C est tout à fait indiquée ,le jour ,il faudra prévoir un point chaud dans les 48 à 55°C avec un point frais aux alentours de 27 à 30°C selon un gradient thermique soigneusement réglé à l’aide de thermostats .L’idéal est de prévoir un câble chauffant de 50 à 100 Watts sous le terrarium avec une partie sans chauffage pour l’instauration de ce gradient ,et une lampe à vapeur de mercure de forte puissance diffusant des UVB et des UVA au point chaud .La période d’hivernage s’étend de début décembre ,où on commence à baisser progressivement les températures pour n’avoir plus qu’un point chaud à 35-40°C début Janvier et 20 à 25°C dans le reste du terrarium ,avec des baisses plus importantes la nuit (si possible ,15 à 18°C) ,et faire durer cela 5 à 6 semaines sauf pour des jeunes dans leurs deux premières années ,pour remonter ensuite aux valeurs normales début à mi- Mars. -
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Orophoetes peruana - Phasme du Pérou
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Oreophoetes peruana Par "Philou" Date de première parution.: 14 septembre 2005 Origine: Pérou. Description: L’œuf rappelle un peu la lentille(le légume).A l'approche de sa naissance, on peut apercevoir la couleur du jeune. A la naissance, les jeunes ont le corps noir, la tête, le bout de l'abdomen et les articulations des pattes jaune orangé. Les jeunes deviennent jaune vif après quelques mues. Des bandes blanches apparaissent sur le corps et des taches noires sur la tête. Ils gardent cette couleur jusqu'au stade de "jeunes adultes". Adulte: C'est un phasme bâton possédant de très longues antennes noires avec une partie blanche avant l'extrémité. Couleur: La femelle adulte garde la même couleur que celle du subadulte, soit la teinte jaune est remplacée par un rouge orangé. Elle mesure 6,5 cm à 7cm.Le male plus affiné que la femelle,6cm. Rouge vif avec des zones noirâtres. Il a les pattes toutes noires. Condition d' élevage: Bonne aération. Température 18 à 22 degrés. Ne supporte pas les grosses chaleurs. Hygrométrie très élevée. Nourriture: toute sortes de fougères (osmundea cinnamomea) se conserve plus longtemps en terrarium. Reproduction: La femelle commence à pondre 15 jrs après sa dernière mue. Les jeunes supportent très mal les périodes sèches. Incubation: 3 mois environ. Note: Dérangé, ce phasme dégage un liquide blanc derrière la tête et une odeur qui rappelle celle des coccinelles. Bien se laver les mains après manipulation(comme avec chaque animal). C'est un de mes phasme préféré de mon élevage. -
Date de première parution: 14 janvier 2006 Elevage des blattes (Quelques généralités pour débuter un élevage) Texte : Arnaud et Christophe BAUDUIN d’ARTHROPODIA EàRL : Elevage de phasmes, mantes, coléoptères, réduves, criquets, blattes, mygales et autres arthropodes. (Liste sur demande – voir coordonnées fin d’article) Cet article peut s'appliquer à l'élevage des espèces suivantes: Archimandrita tessellata, Blaberus atropos, Blaberus craniifer, Blaberus giganteus, Blaptica dubia, Byrsotria fumigata, Elliptorhina chopardi, Eublaberus posticus, Gromphadorhina portentosa, Leucophaea maderae, Nauphoeta cinerea,Therea petiveriana, Panchlora nivea, etc... Elevage: 1) L'installation: L'élevage des blattes pose généralement peu de problèmes. Ces insectes peuvent se développer dans différents types d'enceintes d'élevage (Grand Tupperwaere, caisse de rangement en plastique, ancien aquarium en plastique ou en verre, etc...). Il est conseillé de prévoir suffisamment d'aération afin d'éviter les atmosphères trop confinées, source de développement des acariens, moisissures ou autre parasites. Attention! Certaines espèces, capables de "ronger" le tulle plastifié, nécessiteront des aérations en grillage métallique (Nauphoeta cinerea, Leucophaea maderae). Il est généralement nécessaire de maintenir une température élevée en permanence (environ 25° à 28°C) afin de favoriser une croissance rapide. Une température de 20/22°C pouvant toutefois convenir. Le fond de l'enceinte d'élevage peut être recouvert de son (environ 5 cm) parfois consommé par certaines blattes. D'autres espèces, en revanche, préfèreront un substrat à base de terreau (Panchlora nivea, Therea petiveriana, Pycnoscelus surninamensis). Des alvéoles à oeufs (en carton) superposées ou des écorces disposées pêle-mêle assureront de multiples supports (très importants lors de la mue) et permettront d'accroître le volume d'élevage. Un nettoyage complet de l'enceinte d'élevage est recommandé deux fois par an minimum, voire plus régulièrement en cas d'excès d'humidité; des risques d'invasion d'acariens et de propagation de bactéries sont en effet à craindre en cas de mauvaise hygiène. 2) La nourriture: L'alimentation comporte le plus souvent des fruits et des légumes (pomme, banane, orange, poire, salade, carotte, etc...) auxquels peuvent s'ajouter des croquettes pour chien ou chat et du pain. Il est toutefois à noter que certaines espèces ont des préférences alimentaires. En effet, si les fruits remportent un succès quasi unanime, il n'en est pas de même pour les apports carnés. Ainsi les Gromphadorhina portentosa, très friandes de pommes, dédaignent le plus souvent les croquettes. Quelque soit la nourriture, il est très pratique de la fournir dans des coupelles en verre ou en céramique, facilement lavables. 3) La reproduction: La quasi-totalité des espèces de blattes est bisexuée, exceptée Pycnoscelus surinamensis, petite blatte se reproduisant par parthénogenèse parmi d'autres espèces. Chez certaines espèces, le mâle se distingue de la femelle par la présence de longues ailes alors que la femelle ne possède que des ailes réduites (Byrsotria fumigata, Blaptica dubia). Lorsque les deux sexes possèdent des ailes bien développées, le dimorphisme sexuel est marqué par la présence d'une "encoche" située sur la face ventrale de l'extrémité de l'abdomen du mâle. De plus, la femelle présente une grande plaque (sternite) en terminaison de l'abdomen alors que le mâle est segmenté jusqu'au bout. D'une façon générale, le mâle est moins volumineux que la femelle chez les espèces ailées. En revanche, chez les espèces aptères, le mâle est souvent plus grand et plus massif que la femelle. Il possède également des protubérances présentes sur le thorax (Gromphadorhina portentosa, Elliptorhina chopardi, Princisia vanwaerebeki). Après quelques semaines (voire plusieurs mois) de vie adulte, la femelle va commencer à produire des oothèques desquelles s'extrairont les jeunes blattes. Ces oothèques sont soit déposées sur le sol, dans le cas des espèces ovipares, soit conservées par la femelle dans un sac incubateur jusqu'à l'éclosion dans le cas des espèces vivipares. Le nombre de jeunes varie, selon les espèces, de quelques spécimens à plusieurs dizaines d'individus. La fréquence de formation des oothèques dépend des espèces et des conditions d'élevage. A noter parmi les exceptions, Neostylopyga rhombifolia dont les femelles fixent leurs oothèques sur différents supports et les jeunes éclosent après quelques semaines d'incubation. La durée de développement larvaire est généralement de 5 ou 6 mois à 10 mois (voire plus) selon les espèces et les conditions d'élevage. Une variation de quelques degrés peut en effet modifier de plusieurs semaines la durée de croissance. Les jeunes grandissent en muant, exactement comme les phasmes, les mantes, etc... 4) Mises en garde: L'élevage des blattes peut présenter quelques inconvénients. Dans un premier temps, il convient de signaler que les blattes peuvent provoquer des allergies pouvant occasionner (dixit un dermatologue) des démangeaisons, crises d'asthme, etc... Nous déconseillons, par conséquent, ce type d'élevage à toutes personnes souffrant déjà d'allergies (quel que soit l'allergène). Une autre mise en garde concerne l'évasion. En effet, certaines espèces de blattes capables de se déplacer sur tous les types de supports (verre, plastique, bois, etc...) ont la désagréable faculté de s'évader par le moindre interstice. C'est le cas des espèces suivantes: Nauphoeta cinerea, Leucophaea maderae, Neostylopyga rhombifolia, Pycnoscelus surninamensis). A signaler également les espèces Gromphadorhina portentosa, Elliptorhina chopardi, Princisia vanwaerebeki mais principalement dans les premiers stades de développement. Le dernier aléa que présente l'élevage des blattes rejoint celui des grillons. Les blattes (et les grillons), insectes souvent carnassiers, n'hésitent pas à s'attaquer aux animaux en train de muer (mygales, mantes, etc...) et donc très vulnérables pendant cette courte mais délicate période. Il est donc nécessaire de retirer les blattes non consommées après quelques heures de présence avec l'animal prédateur. Bibliographie:DUPRE: ARACHNIDA, L'élevage des blattes, 1998 Nous précisons que cet article n'a aucune prétention scientifique proprement dite et qu'il ne constitue qu'un recueil de généralités basées sur des observations effectuées sur une quinzaine d'espèces dans notre centre d'élevage. ARTHROPODIA EàRL 12bis Rue du Généra Leclerc F - 59128 FLERS en ESCREBIEUX Tel/fax : 03 27 96 87 69 e-mail : arthropodia.earl@free.fr
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Le criquet-phasme (Proscopia scabra)
Reptoterraclub-reptoterraclub a posté un sujet dans Arthropodes
Le criquet-phasme (Proscopia scabra) Date de première parution: 19 octobre 2005 Criquet tête de cheval, criquet phasme, Criquet brindille… Ce sont des criquets, bien loin de l’image qu’on se fait de ces Insectes trapus et sauteurs. S’ils ne possédaient pas cette paire de longues pattes sauteuses on pourrait les confondre avec des phasmes et souvent il faut préciser leur véritable filiation pour que l’observateur même averti se rende compte que nous avons affaire à des Criquets. Le genre Proscopia n’est pas le seul parmi les criquets phasmes, on trouve aussi les genre Prosarthia, Apioscelis, entre autres… Mais les Proscopia sont parmi les plus diffusés bien que ce paisible insecte ne soit pas très répandu. Phasme par son alimentation et son allure, Criquet par ses mœurs un peu moins nocturnes et son mode de reproduction. Il font parti de l’ordre des orthoptères comme les criquets ou les grillons, mais sont membres de la famille des Proscopiidés qui regroupe plus de 130 espèces. La plus grande espèce du genre Proscopia est Proscopia gigantea qui dépasse 18 cm. Description : Proscopia scabra KLUG 1820 est le plus répandu du genre Proscopia. Tous les criquets-phasme ont en commun un corps très fin, comme une brindille, des ailes totalement atrophiées, des pattes longues et fines dont la dernière paire est très longue et leur sert à sauter. La face extérieure des tibias est hérissée de petites épines défensives. La tête est très particulière : Le bas est arrondi, on voit nettement les mandibules. Puis la tête monte en cône très haut, au sommet nous trouvons deux grands yeux exorbités et deux petites antennes. Très allongée vers le haut elle a donné à ces insectes le nom de Criquet à tête de cheval, de plus derrière les antennes des femelles on distingue une paire d’appendices ressemblant à des oreilles de cheval ! La coloration de Proscopia scabra varie selon le sexe. Le mâle atteint au maximum 11 cm de long (corps), il est de couleur vert foncé et cuivré sur le corps, les pattes sont turquoises ou bleu clair. Ses yeux sont orangés. La femelle atteint 13 à 15 cm et au maximum 18 cm, elle est brun clair moucheté de sombre. Ce dimorphisme apparaît à la quatrième mue, les jeunes ressemblent aux femelles, les pattes sont mouchetées de blanc. On dénombre un total de 4 à 5 mues chez le mâles, 6 à 7 mues pour la femelle. Répartition et comportement : Les Proscopiidés vivent tous en Amérique du sud, sauf l’extrême sud et les régions de haute montagne, même si on trouve d’autres espèces de Proscopiidés jusqu’à 3600 m d’altitude. P. scabra vit dans la végétation des Guyanes (Guyane Française, Guyana, Surinam) et du nord est du Brésil. Il fréquente indifféremment la canopée comme les buissons au niveau du sol. Les Proscopiidés ne sont pas inféodés aux forêts tropicales humides, certaines espèces vivent également dans des zones de savane herbeuse ou arborée. Ils sont assez éclectiques quant à l’alimentation, ne restant pas toute leur vie sur une seule et même plante comme les phasmes. Plutôt nocturnes, on les voit néanmoins s’activer en journée, plus que les phasmes du moins. Ils passent leur temps à se nourrir, les mâles eux passent presque toute leur vie d’adulte sur le dos de la femelle. Lents, ils ne sautent que très rarement et préfèrent fuir ou exhiber les épines de leurs pattes arrières en dressant celle-ci vers l’agresseur. Terrarium : Ces criquets ont besoin d’espace, une douzaine de reproducteurs se plaisent dans un terrarium de 60 cm de long sur 60 cm de haut et 40 cm de large. La surpopulation peut créer des problèmes et une mortalité importante. Le fond est garni de papier essuie-tout ou de journal ou même laissé nu. On dispose quelques branches fines. Ils sont très opportunistes quant à leur pante nourricière : Ronce, framboisier, rosier, chêne… Les ronces se trouvent toute l’année. Cette pante est changée dès qu’elle est fanée ou dévorée, mais il faut faire attention de ne pas jeter les Criquets ! La température se situe autour de 25°C, il faut néanmoins éviter de monter au-dessus de 30°C surtout pour les jeunes. Une source d’éclairage au-dessus du terrarium est superflue si la pièce est bien éclairée et le terrarium en verre, nécessaire dans le cas contraire. On pulvérise tous les jours ou tous les deux jours pour maintenir un taux d’hygrométrie de 70 à 80%. Reproduction et développement : Les Proscopia, comme tous les criquets, enfouissent leurs œufs dans le sol et ne les laissent pas simplement tomber comme beaucoup de phasmes. La femelle dépose une oothèque de 20 à 40 œufs, on dénombre en tout 2 à 6 pontes dans sa vie. Ceux-ci ont la forme d’un grain de riz, rassemblés en grappe, chaque œuf mesure 8 à 10 mm de long et 0.5 à 2 mm de diamètre. Il faut donc un pondoir, on utilise alors un ou plusieurs récipients remplis d’un mélange composé de terreau et de sable. Le tout doit être maintenu humide. Les Criquets sont sélectifs quant au site de ponte, et ils arrive que le femelles fassent de la rétention d’œufs ou les dépose n’importe comment car le site ne leur plait pas. On peut pratiquer une incubation dans le terrarium en prenant soin de maintenir le substrat humide. Sinon on les transfère dans un incubateur : Une boite chauffée garnie de vermiculite humide pour maintenir un bon taux hygrométrique (80%). Les œufs sont de couleur jaune clair et noircissent au bout de 3 jours. A 25°C, l’incubation dure 3 à 5 mois. Les jeunes mesurent 1,5 cm à l’éclosion. Si il n’y a eu aucune attaque de moisissure (pensez à percer les côtés de la boite pur aérer le substrat), le taux de mortalité est faible. Les jeunes peuvent être gardés avec les adultes, mais beaucoup conseillent de les maintenir dans un terrarium spécifique aux jeunes pour éviter la surpopulation. La nourriture et les conditions d’élevage sont les mêmes. Le développement durera 5 à 7 mois, parfois plus de 9 mois pour certaines femelles. L longévité peut atteindre 11 mois chez les femelles, les mâles ne vivent pas plus de 6 mois, autant dire que leur vie d’adulte est très courte. Le taux de mortalité de l’éclosion à la maturité n’est que de 5 à 10% dans de bonnes conditions. (c) repto terra club - Vincent Noël - Reproduction interdite sans autorisation. -
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