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kti

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Tout ce qui a été posté par kti

  1. kti

    Attila et Kenzo

    Oui, oui, oui, on en veut encore, des bébés aussi sages !
  2. kti

    mamoun m'a dis un secret

    Lol! Ils sont trop ! Aldo ? Suzy , Car seule Pépita me fait ça, cent fois par jour ! Pas Calypso !
  3. kti

    Attila et Kenzo

    Mhhhhhhhhhhhh !!! Bon app ! Des p'tites brochettes de pious !!!!!
  4. kti

    Titeuf s'est envolé

    J'espère que tu as repris ton courage et que le monsieur n'a pas menti et qu'il a fait en sorte de garder un oeil dessus. A ta place, je serais électrique ! Tu veux pas le rappeler, pour qu'il t'aide un peu plus ?... Genre te donner l'adresse exacte, que tu puisses y aller avant la tombée de la nuit. Je me méfie de ton petit titeuf, il est filou et ce serait dommage de le perdre une fois de plus, de vue. PS Ces histoires ressemblent à mes romans, c'est pourquoi j'y crois pas toujours. Mais y'a des trucs tellement fous, parfois, dans la vraie vie ! Plus folles que la fiction !!!
  5. kti

    ptit moment de tendresse

    OUHHHHHHHHHHHH COMME c'est BEAU, DADA !!!! Il faut la mettre dans le concours photo !!! C'est TROP JOLI !!!!! Moi aussi, comme Coui-Coui, j'irais bien m'introduire chez toi, mais pour les calinouner à n'en plus finir, tes p'tits !
  6. Lol, Poulette ! Tu l'as bien récupéré ton Voyou... Et plutôt deux fois qu'une !!! Bravo ! :bravo: :bravo: :bravo: Non seulement tu lui sauves la vie, mais t'en fais une petite bestiole reconnaissante ad vitam eternam. Cela ne m'étonne guère, on est très très malheureux quand ils sont malades, mais sans conteste, la maladie les rapproche de nous. Longue vie à votre amour naissant ! (et bises à Voyou)
  7. kti

    Titeuf s'est envolé

    Vachement balaise, ton tio Titeuf !!! Il a marché, volé, marché... toute cette distance, et personne ne l'a attrapé ? Ni prédateur, ni être humain !!! Et il a trouvé de quoi bouffer tout seul pendant un mois ??? Ouh..... celui-là, dès que tu le récupères, tu le fais concourir pour le plus bachibouzouc intelligent Gris de tout le forum (après Monsieur Paul bien sûr) ! Quelle histoire !!!
  8. kti

    Attila et Kenzo

    Sauf la petite queue rouge hihi Elle sort quand la petite queue rouge ???
  9. kti

    Attila et Kenzo

    Ils sont superbes Coui-Coui et je trouve leurs prénoms originaux et bien choisis. Tout petits, c'est si craquounet ! Ils ont déjà tout des grands !!! Raconte-nous, j'adore !!!!
  10. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Coucou à vous Encore un petit bout du Soleil Rose, mais là, après, j'arrête. Voilou : si Val ou Dada veulent la suite, je leur envoie en mp. Avec plaisir Mais je ne peux plus délivrer mes écrits ainsi car je ne suis pas copyright. C'est Enzo et son forum qui le sont. Selon mon fils, Simon, je n'ai aucun droit sur ce que je vous envoie. Je suis assurée à la SGDL, mes oeuvres sont à moi, mais de les publier sur un forum ouvert à tous n'est pas le meilleur moyen de gagner enfin de la thune. Or oui, j'aime écrire, j'aime que l'on me lise, qu'on m'encourage. Mais il ne faut pas que je me brade. Alors OK, je veux bien sacrifier un livre pour me faire connaître, mais pas tous ! La dernière de mes élucubrations du jour, pour saluer poliment mes lecteurs. Ce titre fait presque 300 pages (Le Soleil Rose). Ceux qui veulent la suite, no soucy, en mp. Amicalement, Kti Surchargée de boulot, Lisa n’avait pas fini le programme qu’elle s’était fixé. Elle parlait vite, presqu’essoufflée : «désolée, comprends-moi, je n’ai plus que 28 jours et je ne maîtrise RIEN, sois patient, je préfèrerais sortir m’amuser avec toi, j’en ai au moins jusqu’à minuit, peut-être davantage, ces partiels me prennent la tête, il FAUT que je les bosse....» Déconfit, je raccrochai, sans même avoir eu le temps de lui placer un mot d’amour. Le lendemain, Lisa me tînt le même discours. Le surlendemain, sans nouvelles à minuit, je décidai de foncer directement chez elle. Elle ne parut pas surprise, plutôt contente. En tee-shirt et socquettes, peut-être même les cheveux gras, je la désirai instantanément mais n’osai la brusquer, trop soulagé qu’elle ait daigné m’ouvrir sa porte. Je la suivis jusqu’à sa chambre et remarquai au passage la vaisselle sale qui s’empilait dans l’évier, les croûtes de fromage, les miettes de pain et les écorces de noix qui trainaient sur la table de la cuisine. Le tapis du salon était jonché de bouquins et de documents couverts de gros titres : «endocrino», «ORL», «gynéco-obs»... Sa valise n’avait même pas été ouverte et trônait à l’endroit où elle l’avait posée en s’installant. Lisa ne m’avait pas habitué à ce personnage d’intello, trois jours qu’elle n’était pas sortie ou à peine, pour l’essentiel, c’est-à-dire le pain et le cola, trois jours qu’elle planchait, électrique : « Je n’aurai pas le temps ! J’aurais dû m’y mettre plus tôt ! Je suis complètement folle ! On ne m’y reprendra plus !....» Elle criait plus qu’elle ne parlait, en agitant vivement les bras. Chaque fois, le tee-shirt remontait un peu plus haut sur ses cuisses. «Non mais regarde ! me prenait-elle à témoin, regarde comme c’est dingue : je dois avoir ingurgité TOUT CA dans trois jours !» Elle désignait son bureau d’architecte, dans un angle de la chambre, et j’énumérais mentalement : un traité de physiologie, un polycopié d’anatomie, son cours du lundi 3 février, un autre bouquin d’anatomie, des schémas, des crayons de couleur... Convaincant ! Je passais du bureau à ses yeux, elle attendait un encouragement, une petite phrase de consolation. Soudain muette, Lisa me regardait interrogative, prête à sangloter. Je la pris dans mes bras, l’allongeai sur son lit (d’ex-fiancée), la déshabillai (ce fut vite fait), et me mis à la caresser doucement à travers les draps ramenés sur son joli corps. Lisa ferma les yeux et accepta ma main sur son ventre, ses seins, ses genoux, ses cuisses qui se séparèrent, étirant le drap de chaque côté. Je savais que son sexe était sous la tente, ouvert, et qu’il me suffisait d’un geste pour l’avoir. Ce soir-là, nous finîmes la nuit devant des vidéo-clips chez mon copain Frédo, à Montreuil, son berger Allemand Spirou à nos pieds. Frédo est mon pote le plus ancien, nous nous sommes connus au collège sans jamais nous perdre de vue. Il suit à présent des études d’architecte, sa bonhommie est caricaturale, vaguement grassouillet, il rigole tout le temps, même si son humour, avouons-le, n’est pas toujours du plus fin. Lui et moi, c’est un peu Laurel et Hardy, mais Lisa apprécie sa compagnie et Frédo le lui rend bien. Vétue de blanc, du noeud de ses cheveux aux ballerines, d’un jupon flou et d’un bustier qui moulait ses seins, elle était particulièrement sublime, ce soir-là, l’oeil vif et tendre, à rire de rien. Lisa est bon public, même les pires vannes de Frédo déclenchent chez elle des fous rires à n’en plus finir. Encouragé, lui biche et en rajoute, il devient de plus en plus nul, donc de plus en plus comique et je m’y mets aussi et nos gloussements rebondissent sur le crépi des murs qui entourent le jardinet de Frédo. Quand Spirou se joint à nous, en remuant sa queue de joie, ça vire à la cacophonie ici (pauvres voisins !) Heureux de mon initiative, je me félicitais d’avoir trouvé le culot de la surprendre, de lui faire l’amour, de la sortir plus tard que l’aube. Ma poupée avait très nettement besoin de se détendre.... Moi aussi, du reste. Lorsque nous rentrâmes rue des Saules, grisé par l’escapade et l’alcool de poire, je n’eus pas la patience d’attendre le troisième étage. Entre le premier et le second, je la troussai d’un geste et la pris en levrette, sans aucune difficulté tant elle le désirait, malgré l’inconfort du colimaçon de bois. La cire et nos odeurs ensemble mélangées, la peur à tout instant d’être surpris, son jupon retroussé et le spectacle de ma pine qui entrait et sortait, vu de haut, entre ses fesses, l’ensemble me galvanisait. Trois jours sans elle et c’était trop. Trop de retard à rattraper, trop de désir à décontenir. Trois jours sans elle et je n’étais plus qu’un pauvre loco, pantelant, à vif, ma sève me remontait jusqu’à la gorge, je sentais chacun de mes poils se hérisser, brûler ma peau, un écorché j’étais, la labourer me faisait presque mal, de plus en plus mal, jusqu’à l’éclaboussure finale, le feu d’artifice, l’orgasme magnifique, le liquide chaud qui soudain giclait dans Lisa, la fulgurance, la délivrance. Il nous fut difficile d’atteindre le lit, surtout, d’entrer la clef dans la serrure, mais nous y parvinmes, échevelés, trempés, rompus.
  11. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Ce dont je me souviens le mieux de mes nuits à l'hosto, c'est la couleur : Les néons, un blanc cru, des murs blancs, une lumière crue On est tous verts, nous les humains, dans cet environnement. Je me souviens aussi de la pause bouffe, debout. On nous délivrait des petits sacs à l'arrivée, dans lesquels il y avait : un morceau de pain (une mini boule), du fromage sous emballage perso, une mini briquette de jus de pomme avec la paille. Mhhhhhhhhhhh comme j'aimais bouffer ce truc ! Si simple mais si bon dans le contexte. J'ai jamais su pourquoi David n'avait plus de main droite. Amputé, mais pourquoi ? Il est reparti, j'ai continué mon job, un petit sidéen, né de mère sidéenne, venait d'arriver : en couveuse, préma et infecté par le virus.
  12. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Vous voulez que je vous raconte mes nuitées d'infirmière ? Pas de blem : Je suis responsable d'une unité de vingt berceaux. Des soins à délivrer en permanence, hors de question de pioncer. Deux bébés méritent plus particulièrement d'attention : David, qui n'a plus de main droite et respire très difficilement. A demi assis sous une chambre de Wood, il cherche son oxygène. Mina, abandonnée sous X et qui a atterri chez nous, dans mon secteur. Préma, maman toxicomane aux drogues dures. On craignait grave les convulsions, mais non, Mina est une crevette super joyeuse ! Toutes les nuits, j'allais de l'un à l'autre, David, Mina, Mina, David..... Ouf qu'il m'était difficile de repartir, au matin, pour la relève !
  13. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Et depuis 1993, j'écris des articles médicaux. Voilou, je vais plus dans la misère de ces chambres qui puent la pisse. Je ne rencontre plus ces gens si démunis dans leur pyjama à l'entrejambe crottée. Je ne peux absolument plus, absolument plus, voir des gens allongés, avec des perfs partout. Alors, j'écris des papiers, la médecine théorique. Mais même ça, j'y arrive plus et faut absolument que je tire un trait définitif. Car j'aime la vie ! Pas la souffrance, bordel de merde ! J'en ai marre de la maladie !!!
  14. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    J'ai tout fait en médecine...... Externe (l'hosto en hépato, en neuro, en psy, en uro, en cardio, aux urgences, en ORL, en pédiatrie......) Interne (l'hosto en diabéto, en radio, en écho, au labo, en santé publique... en génétique...) Infirmière, pour arrondir mes fins de mois (en pédiatrie, en néo nat, en cancéro, en néphro.....) Ah j'en oublie ! je ne veux pas me souvenir ! 13 ANS temps plein avec des gardes de nuit au rythme de deux par semaine !!! De 18 à 31 ans. LOL! Tout cela est derrière moi. Plus jamais j'irai bosser à l'hosto ! Je préfère mourir
  15. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Merci Dada L'écriture, c'est ma vie, ma vraie de vraie Même si j'ai fait passer plein de choses avant : mes vies en couple (trois), mes enfants (trois). La médecine, qui m'a tjs rémunérée. Là, en 2006, je réalise qu'il est temps de vivre de ma passion : les personnages de roman. Comment je peux ? Aujourd'hui, l'accepter ??? Je suis écrivain, y'a pas un doute Mais c'est comme un complexe à mes yeux. Là, j'ai décidé que c'était ça ou rien. Comme Brel qui a abandonné femme et enfant pour aboutir. Oui, oui, c'est à peu près ça, je sais que je mets ma famille en péril, mais.... J'en ai trop marre de m'oublier. JE VEUX PUBLIER ! Et j'irai jusqu'à vendre mon appart ! Là, j'ai acheté une imprimante laser (vendredi) Je tire des exemplaires, je dois m'informer pour trouver le bon éditeur. J'en suis à treize romans, Dada, et je vais finir par mourir du manque de reconnaissance. JE DOIS Y METTRE TOUTE MA FORCE Merci pour ton soutien
  16. kti

    ptit moment de tendresse

    Lapin et chat ? Bravo dada Oui, on s'étonne tous les jours de la puissance amoureuse de nos animaux ! Là j'apprends Pépita qui m'épate avec sa jalousie et ses bisous partout. Mais j'ai aussi quelques souris sauvages, que j'ai cueilli chez moi et que je caresse en fin de nuit. Elles m'amusent trop ! Bon, enfin, c'est moins cortiqué que Calypso, mais c'est pas mal : je m'amuse à en libérer une, et je vois si elle revient. Eh ben, toute minus, elle revient !! Elle se met devant la porte de la cage et attend que la porte s'ouvre C'est fou ! LES ANIMAUX, C'EST TROP !
  17. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    PS Victoire a changé de nom, j'en cherchais un, Lola m'a énervée Donc c'est maintenant Lisa (l'écrivain)
  18. kti

    Le Soleil Rose (Extrait) par Kti

    Un soir, Lisa me prévint que sa mère souhaitait récupérer le studio de Neuilly. Elle devait le libérer le plus rapidement possible et sans mon frère, je me serais fait un plaisir de l’installer chez moi. Mais Arthur, qui suivait les cours d’une grande école de commerce dans le Sud, allait et venait, au gré de ses permissions, et je ne voulais pas lui imposer d’intrus. On avait loué ensemble et les pièces rapportées n’étaient pas prévues sur le bail. Pour Victoire, pas de problème : son ex proposait de lui rendre leur deux pièces le temps de ses vacances. Dès le 31 juillet et jusqu’au 10 septembre, elle pouvait s’y réinstaller. Ensuite, viendrait sûrement une réponse positive des HLM de la Ville de Paris. ELLE N’EN DOUTAIT PAS. Quand j’y pense aujourd’hui, je réalise que j’ai commis-là ma première grave erreur. Il s’agirait de remonter le temps, j’aurais pris mon frangin entre quatre yeux : «Tu vois cette p’tite nana ? Ouais la minette qui roule des fesses et bouffe salement avec les doigts, présentement assise sur le canapé qui est aussi ton lit, et ben tu vois, je l’aime à la folie alors faut pas me faire chier. Soit tu l’acceptes et on reste frères, soit t’en veux pas et tu dégages !» J’ai manqué de clairvoyance parce que je suis un nul. Le week-end de son déménagement, je devais rejoindre mon père en Normandie, pour une réunion de famille à laquelle il m’était impossible d’échapper. Je vois peu mon père, depuis qu’il a convolé en secondes noces avec une jeunesse de 25 ans sa cadette. J’ai hérité d’un demi-frère, Jules-Edouard, qui, à deux ans et demi, parle couramment le franglais et sait décortiquer le crabe à la pincette. Ma belle-mère est issue de la haute aristocratie Hongroise, elle descend tout droit des Habsbourg et de son piédestal de mannequin vedette chez Elite. Je la trouve snob et froide, je la trouve même odieuse toucour. Typiquement le genre d’épouse dont je ne voudrais pour rien au monde. Mon père la couvre de son pognon de concessionnaire Ferrari, crâne à son bras en société, se ridiculise en permanence. Il a beaucoup changé en quelques années, depuis qu’il a récupéré 80% des parts de la concession. Il joue en bourse, investit dans la pierre, s’enrichit très probablement puisqu’il vient de s’offrir un hôtel particulier de dix pièces sur le boulevard Bineau. Je ne suis pas au jus des transactions. Qui s’est servi de l’autre ? Et qui gruge l’autre, au bout du compte ? Lorsqu’elle est là lorsque mon père m’invite, Sophie-Marie trimballe de pièce en pièce sa morgue d’arriviste arrivée, sonne la bonne, demande à ce qu’on me serve le thé. A sept heures du matin, comme à huit heures du soir, faut que Betty me propose sa carte des thés… Et j’ai pas le droit de fumer, les cendriers relégués au rang de décorations signées des plus grands. Impeccable jusqu’au bout de ses ongles manucurés, Sophie-Marie tient sa tête hautaine droite, le chignon empesé, l’œil dur, le menton légèrement avancé, les épaules bloquées sur leur cintre intérieur. Elle me toise puis me salue du chef, sonne Nanny pour qu’elle descende mon plus jeune frère de ses appartements, s’éclipse pour ne plus revenir. Je me brûle la gorge avec le thé, remercie Nanny, joue quelque peu mais sans réellement m’amuser. Ce gosse est constipé, ne ressemble à rien de ce que je crois connaître des enfants en bas âge. A moi, il ne parle pas, ni anglais, ni français. Il reste poliment assis à côté de moi, à peine s’il me regarde effectuer les tours de magie que j’ai pourtant répétés en vue de notre prochaine confrontation. Mon père tarde à me secourir. Le silence de Jules-Edouard devient glacial, je me sens fin, affublé de mon nez rouge, l’envie d’en griller une me taraude, mes mimiques se figent peu à peu, ma voix s’enroue, partir. Y’a que deux qualités que je reconnaisse à ma belle-mère : grâce à elle, mon père a arrêté de fumer net. Balaise tout de même, depuis trente ans qu’il s’envoyait ses deux paquets-jour, Simone n’ayant jamais pu obtenir de lui une si belle preuve d’amour. Grâce à elle, mon père m’a lâché grave. Pour se débarrasser de moi et se construire une nouvelle vie plus fun, plus smart, plus people, plus démente, il allonge les billets sans même que je le lui demande. Il me verse une pension de 2000 euros mensuels que j’accepte sans scrupules. Si ce geste le déculpabilise et me permet de flamber avec mes potes, pourquoi m’y opposer ? C’est de la santé publique puisque je m’en porte bien et que lui rajeunit tous les jours. Il me prête sa vieille caisse sans condition, puisqu’il roule maintenant en Ferrari et que son triple garage héberge aussi une Porsche et une Aston Martin DB7 Vantage. Et j’ai la paix pour mes études. Je redouble ma première année de droit les doigts dans les narines, sans le moindre effort. J’ai tout le temps de m’y mettre, je suis «privilégié». J’assume parfaitement mon très récent statut de fils à papa sans me soucier de l’avenir. Quand je vivais chez maman, fallait faire attention à tout, éteindre les lumières quand on sortait d’une pièce, par exemple. Mon beau-père y veillait. Maintenant, je prends exemple sur mon père, je me calque, je me clône, l’argent entraîne l’argent, j’éteins plus rien (ça porte bonheur), à l’exception du feu au cul de Lisa. Fallait que je m’y rende, à ce rendez-vous en Normandie. Il y a des codes, j’ai pas mes tunes si j’y déroge. Mon père, faut pas le contrarier, ou il se remet à fumer. Je m’en voudrais trop ! J’ai aidé ma poupée à remballer ses quelques frusques, son minimum vital qui encombrait le studio de sa mère. Mais sitôt son baluchon déposé devant le 5 de la rue des Saules, je suis remonté dans mon Audi le gosier sec. J’avais longuement pelotée Lisa devant l’ascenseur, je n’avais pas souhaité monter et la trique m’encombrait. Bon Dieu que cette fille m’excitait ! L’idée de ne pas pouvoir la respirer, caresser sa peau, manger ses lèvres ni pénétrer son ventre pendant quarante-huit heures me rendait dingue. J’avais l’intime conviction qu’il ne fallait pas que je parte, que je la laisse se réinstaller dans cet endroit si riche de souvenirs et qu’elle n’avait plus revu depuis son départ. Lisa, en revanche, n’appréhendait pas. Elle était contente, au contraire, de réintégrer un appartement plus spacieux, plus agréable à vivre que le studio de Neuilly parce qu’aéré et qu’elle avait choisi, meublé et décoré avec amour. Elle avait dessiné des fresques sur le mur du salon, posé du papier peint dans la cuisine et les toilettes (plafond compris), tendu du tissu dans la chambre et agraffé le galon autour. Elle y avait ses habitudes et la quasi totalité de ses affaires. Elle était même drôlement joyeuse en bas de l’immeuble, elle frétillait. Reconnaissait l’Arabe de l’angle et la boulangerie du carrefour, retrouvait la file de motos stationnées devant le Bar des Amis, ces engins cumulés qui la terrorisaient lorsqu’elle rentrait passé minuit. Ce jour-là, au contraire, leur présence familière la rassurait. Même l’odeur de ce petit quartier de Montmartre n’avait rien à voir avec les parfums de Neuilly. Pourtant, elle avait eu un certain mal à s’habituer à ces trottoirs crottés, ces caniveaux bondés, ces quelque trois immuables clochards affalés devant le soupirail de la boulangerie. Un jour, l’un d’eux lui avait tendu un Tampax usagé en rigolant de toute sa bouche édentée. Elle m’avait raconté combien ce geste l’avait dégoûtée. Et ses hauts-le-cœur de femme en cloque, sur le trajet de la Fac où elle suivait ses cours, à dix minutes de là. Supplice de chaque matin pendant dix semaines puisque cette grossesse n’avait pas duré davantage. Son ex n’en voulait pas, du fruit de leurs amours, elle l’avait donc giclé. A tout juste vingt ans : «Un beau cadeau d’anniversaire ! Ca, pour le coup, il m’a gâtée…» m’avait-elle lancée ironique. Elle se sentait d’autant plus fine en racontant l’histoire qu’elle ne s’était rendue compte de rien… «C’est fort, pour une deuxième année de médecine, tu ne trouves pas ?» Elle passait à l’époque ses partiels de février et mettait sa nervosité, sa fatigue et ses gerbes impromptues sur le compte du stress itératif des épreuves bi-hebdomadaires. C’est la réaction spontanée de sa mère, au téléphone, qui lui mit la puce à l’oreille : — Tu dis que tu vomis tout le temps ?... Et tu n’as pas de retard ? — Si, une quinzaine de jours, mais tu sais, avec les examens, c’est classique. — Fais un test quand même, je te l’offre, je ne serais pas étonnée du résultat... Je n’eus pas d’autre détail sur le sujet, mais je me demandais pourquoi il venait me tarauder, tandis que je m’éloignais de Lisa, avec la gaule et une sale appréhension. Lorsque je l’appelais, le lendemain soir, son ton agacé confirma mes craintes. Je la dérangeais : elle bossait (elle bossait ?). Elle avait retrouvé ses polys et se souvenait de ses partiels de septembre, des examens en retard à cause de la grève : «Mais oui, la grève des toubib, au début du printemps... On a refusé l’internat obligatoire, on s’est révolté, et du coup, les partiels de juin ont été reportés en septembre. J’ai un taf de folie !» Moi qui avais patienté toute la journée pour entendre sa voix, obligé de paraître devant une sombre famille —MA famille— l’idéal fils de son père, bien élevé, serviable, discret, courtois... alors que je n’avais qu’une envie : sauter dans ma voiture pour la rejoindre... Voilà que je balbutiais : «Ici, il fait un temps du tonnerre !» A l’instant si ému et tout à coup si vide. Bloqué. Idiot. Elle raccrocha et elle n’avait rien dit. Enfin, rien de tout ce qu’elle aurait pu dire pour satisfaire mon impatience. Au contraire, j’avais hâte que cette mascarade familiale prenne fin pour de nouveau la respirer, retrouver la Lisa que j’aimais, toute à moi et toujours pour moi si jolie, si sexy, si d’accord. Les dernières heures qui me séparèrent d’elle furent un calvaire. J’envisageais le pire. Pourtant, lorsqu’elle ouvrit la porte de son petit deux-pièces, j’avais une demi-heure d’avance et elle, une superbe robe noire divinement moulante sous son tablier blanc de soubrette. Elle finissait de préparer le poulet aux olives et l’appart embaumait le thym, le laurier et le vin blanc. Elle passait et repassait devant moi, souriante, trottinant dans ses mules à talons qui claquaient sur le parquet ancien, déposait avec grâce les apéricubs, puis le saucisson tranché, puis les pistaches, sur le tronc d’arbre qui faisait office de table basse, m’invitant à m’asseoir sur le canapé. Au fait, je voulais boire quoi ? Je restais coi, béat d’admiration. Je décidai de la suivre dans la cuisine, toute en longueur avec un angle aigu. Nous avions peine à tenir à deux dans le sens de la largeur et j’en profitai pour toucher ses fesses, d’instinct, tandis qu’elle me tournait le dos, bloquée devant la cuisinière. Je remarquai qu’elle n’avait pas de culotte mais senti la démarcation de ses bas arriver très haut sur ses cuisses. Au brutal recul de son cul vers moi, juste à hauteur de mon bas-ventre, aux mouvements de bassin qu’elle entreprit alors, exposant le plus possible son sexe à ma bosse en jean’, je compris qu’il était temps de visiter sa chambre. Je passai trois jours sans la revoir. Le lendemain de nos retrouvailles, Lisa m’appela pour annuler notre rendez-vous du soir.
  19. kti

    LA NUIT DE LA HONTE par Kti

    Lol Vini !!! Merci d'avoir ôté ce doublon du dernier chapitre (quand j'ai envoyé la première fois, on m'a répondu : «error, no request», alors j'ai reposté mais le premier texte était passé..) Non, là, ce qui me fait rire, c'est que ta correction est signée de moi : Donc, Kti, avec en face :« voila c'est fait ma kti » Donc Kti parle à sa Kti et ça les fait bien marrer toutes les deux !!! _________________ Kiss à tous
  20. Fidjy bosse pour manger... Mais quand il mange trop, il grossit... Et quand il grossit trop, il fait du sport, pour éliminer... Plus simplement, faut pas perdre du temps à faire de l'exercice, donc y faut pas grossir, donc pas manger, donc pas bosser ... Et le tour est joué : NOUS on a NOS
  21. Incroyable ce véto !!! C'est très important, au contraire !!! Cet oiseau, il était avec toi depuis plus de deux ans !!! Tu ne venais pas de le ramasser dans la rue !!! Ne serait-ce que par respect pour toi, il aurait dû trouver le temps !!! Quelques prélèvements de foie, d'oeil et de poumon, ne prennent pas des heures !!! Ca t'aurait donné des infos importantes, pour accomplir ton deuil, d'une part, et pour protéger un nouvel arrivant potentiel.... Déjà qu'il a pas voulu faire les tests, sous le prétexte qu'il la jugeait condamnée !!! ce véto !
  22. Quelle histoire Fred !!! Tu nous raconteras la suite, hein ????
  23. OK, je le fais demain Fidjy.... Là, Pépita dort. Cette plume qui pend ne la gène pas, elle est au bout ( de sa queue). C'est drôle, je persiste à croire que c'est une fille... J'arrive pas à dire «Il»
  24. Oui Dada, ce délai me semble long, non ??? Toi qui t'y connais bien, tu as quelques idées ??? Une PDBF se déclare-t-elle après deux ans chez un particulier ???
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