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DimEst49

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  1. Identification : Caïque de Salvin Chez les adultes, le front, les lores, l'avant du capuchon, le menton et la partie antérieure des joues sont rouges. La partie postérieure des joues et les couvertures auriculaires sont recouvertes de stries jaunes qui forment, chez de nombreux oiseaux, une vague tache jaune. La calotte rouge est bordée à l'arrière de jaune puis de bleu, les dernières plumes flétrissant en vert sur la nuque. Les parties supérieures y compris les scapulaires sont vertes avec une nuance olive et de légères bordures jaunâtres. Les petites couvertures, la courbure de l'aile et le bord de traîne sont rouge-rose. Les moyennes couvertures, les couvertures primaires et les grandes couvertures affichent une teinte bleu-violet foncé. Les rémiges primaires noires sont bordées de bleu violacé, les secondaires sont majoritairement bleues avec de fins liserés verts. Les couvertures sous-alaires sont rose-rouge, le dessous des rémiges est bleu verdâtre. La gorge et la poitrine vertes sont infiltrées d'olive doré. Le reste des parties inférieures est entièrement vert jaunâtre. La queue est verte avec une pointe bleue. Le bec est couleur corne avec de petites taches grises à la base de la mandibule supérieure. Les iris sont jaunâtres, les tarses gris foncé. Chant : La voix est généralement rude et stridente. Elle est souvent composée de "ch-ek, ch-ek" puissants et dissyllabiques. Le "ch" de la première partie est habituellement grinçant tandis que le "ek" de la partie terminale est plus élevé. Les oiseaux qui se reposent lancent des "eek eek" aigus suivis de "thrut" plus gutturaux. Quand ils se restaurent ou quand ils sont perchés, ils émettent des "eek eek" simples. Les juvéniles ont des cris différents de ceux de leurs parents : ceux-ci commencent généralement par des "chur-ch-chur" et se poursuivent par des séries de "eek" ainsi que par un bavardage en forme de rire "eek-ha-ha-a". Les cris des caciques à bec blanc (Cacicus leucoramphus) sont assez semblables à ceux des caïques de Salvin quand ils sont perchés. Ils sont donc souvent confondus avec eux Habitat : Les caïques de Salvin fréquentent en priorité les forêts humides de montagne de la zone tempérée, y compris celles qui ont des branches et des troncs moussus et les zones boisées clairsemées. On peut également les observer dans les fragments de forêt résiduelle ayant subi différents degrés de détérioration, dans les sous-bois qui sont abimés par le bétail, dans les parcelles proches des pâtures, ce qui implique une certaine tolérance des troupeaux. Les caïques de Salvin vivent également dans les forêts en cours de régénération. Leur habitat préférentiel se situe entre 2400 et 3500 mètres d'altitude. La plupart des observations ont lieu néanmoins entre 2800 et 3000 mètres. La limite supérieure de leur territoire est marquée par les petits arbustes proches du paramo. Distribution : Les caïques de Salvin sont originaires du nord-ouest du continent du sud-américain. Dans le sud de l'Equateur, leur aire de distribution couvre les provinces de Morona-Santiago, Azuay, Loja et probablement El Oro. Dans l'extrême nord du Pérou, leur territoire occupe les provinces de Piura et peut-être Cajamarca. Dans les 2 pays, ces oiseaux vivent sur les deux versants des Andes. L'espèce est monotypique, c'est à dire qu'elle n'est pas divisée en sous-espèces. Comportements : Les caïques de Salvin sont très grégaires et, la plupart du temps, on peut les observer en bandes d'une vingtaine d'individus. Ces oiseaux recherchent leur nourriture à des étages divers de la végétation, du sommet de la canopée dense jusqu'au sous-bois, à environ 6 mètres au-dessus du sol. Ils sont majoritairement sédentaires. Cependant quelques mouvements saisonniers irréguliers, de nature altitudinale, peuvent intervenir. Nidification : On possède très peu de renseignements sur son mode de reproduction. La saison de nidification est divisée en plusieurs périodes : août-septembre, octobre-janvier et février-mars. Comme la plupart des perroquets, cet oiseau est cavernicole et niche dans les cavités naturelles d'arbres. Le seul nid que l'on ait découvert dans le milieu naturel était situé dans un trou de laurier à une hauteur supérieure à 17 mètres, à la lisière d'une parcelle boisée mesurant environ 400 hectares. La ponte comprend 2 ou 3 œufs qui sont couvés pendant une période indéterminée. Pour l'instant, on ne sait rien sur le soin parental et la durée du séjour au nid. Régime : Les caïques de Salvin sont presque exclusivement végétariens : leur menu comprend essentiellement des fruits qu'ils trouvent dans les arbres importés du genre Miconia, des baies de viornes (Viburnum), des jeunes pousses, des fleurs et des graines de 2 espèces du genre Weinmannia, de la famille des cunionacées. Ils apprécient également les gousses des clèthres et les fleurs écarlates des cavendishias qui poussent dans les arbres à la manière des épiphytes. Protection / Menaces : La population mondiale est comprise entre 2500 et 10 000 oiseaux. Sa répartition est généralement très éparse ou clairsemée. La meilleure occasion de l'observer est de visiter la cordillère de Chilla, dans le nord de la province de Loja. La transformation des forêts en terres agricoles et l'abattage des arbres pour le bois de combustion ont contribué à la dégradation alarmante de son habitat et à la fragmentation des parcelles résiduelles. En dehors de son bastion de la cordillière de Chilla, le Caïque de Salvin est considéré comme EN DANGER.
  2. Identification : Caïque à ventre blanc Chez les adultes de la race nominale, le capuchon, la nuque, l'arrière du cou et la partie supérieure des oreillons sont de couleur orange. La gorge et les côtés de la tête sont jaunes. Les parties supérieures, y compris les ailes, revêtent une belle teinte verte. La poitrine et l'abdomen sont blanc-crème. Les flancs et les cuisses affichent une couleur verte tandis que la zone anale et les sous-caudales sont jaune éclatant. Les axillaires sont rouge-orange, tranchant avec le reste du dessous des ailes qui est vert. Le dessus de la queue est vert. Le bec présente une couleur corne. La peau nue qui encercle les yeux est rose. Les iris sont rouge-orange, les pattes roses. Chez les juvéniles, la calotte et la nuque sont brunâtres, parsemées Caïque à ventre blanc de quelques plumes noires. Le bec est couleur corne avec du gris à la base. L'anneau orbitale est gris, l'iris brun. Les pattes sont grises. Les autres sous-espèces présentent quelques variations. La race xanthurus présente des couleurs légèrement plus pâles. Les cuisses, les flancs, les sous-caudales et la queue sont entièrement jaunes. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont jaunes avec un apport variable de vert. Chez les adultes de la race xanthomeria, les cuisses et les flancs sont jaunes au lieu de vert. La queue est verte, comme chez la race nominale leucogaster. Chant : Les caïques à ventre blanc sont très communicatifs. Ils émettent un mélange variable de notes qui comprennent des cris rauques, des sifflement musicaux et flûtés ainsi que des appels perçants, tous assez semblables à ceux du caïque maïpourri (Pionites melanocephala). Habitat : Les caïques à ventre blanc vivent principalement dans les forêts pluviales de plaines, qu'elles soient inondables ou pas, encore qu'ils marquent une légère préférence pour les boisements qui sont régulièrement envahis par les eaux. Dans le sud de leur aire de distribution, on les trouve également, Caïque à ventre blanc quoique plus rarement, dans les forêts sèches. Les caïques à ventre blanc apprécient plus particulièrement les lisières proches des cours d'eau et les clairières où subsistent quelques arbres épars. Ils ne dédaignent pas les zones boisées en cours de régénération dans lesquelles émergent quelques grands arbres. Distribution : Cette espèce est endémique du centre de l'Amérique du Sud. Son aire de distribution couvre la rive sud de l'Amazone au Brésil, mais aussi le nord de la Bolivie et l'extrême sud-est du Pérou. Trois sous-espèces sont officiellement reconnues : P.L. leucogaster, la race nominale (sud du fleuve Amazone, du Maranhao et de l'est du Para jusqu'au nord du Mato Gasso et jusqu'au cours inférieur du Rio Madeira) - P.L. xanthurus (Amazonie de l'Ouest, du bassin du Rio Madeira en direction de l'ouest jusqu'au Rio Jurua) - P.L. xanthomeria (Amazonie de l'Ouest, est du Pérou et n ord de la Bolivie). Comportements : Les caïques à ventre blanc ont des mœurs assez semblables à celles des caïques maïpourris. Ce sont des oiseaux sédentaires, bruyants et assez faciles à observer. Ils vivent généralement en couples, en petits groupes familiaux ou en petites bandes qu'on peut souvent entendre quand ils se déplacent d'une partie de la forêt à une autre. Caïque à ventre blanc Ils séjournent habituellement dans le feuillage au sommet des arbres et ils en jaillissent en poussant des cris perçants dès qu'ils sont dérangés. On peut supposer que, tout comme leurs proches cousins du nord de l'Amazone, ils mettent en place un système d'un ou deux guetteurs chargés de donner l'alarme en cas de danger lorsque le groupe se restaure. Les caïques à ventre blanc ont un vol rapide et direct au cours duquel on peut entendre des vrombissements très audibles dûs aux mouvements relativement amples de leurs ailes. Nidification : Compte tenu de la faible accessibilité de leurs lieux de reproduction, on possède peu d'informations provenant du milieu naturel. Dans la partie orientale de leur aire de distribution, les caïques à ventre blanc nichent au mois de janvier. Ils installent leur nid dans une cavité d'arbre, à environ 30 mètres au-dessus du sol. Caïque à ventre blanc La femelle y dépose probablement entre 2 et 4 oeufs. Elle couve seule alors que le mâle se charge du ravitaillement. Les petits sont nidicoles et ne quittent pas la cavité avant 12 ou 14 semaines. Grâce à une observation réalisée en captivité, on sait que la durée d'incubation est d'environ 26 jours. Régime : Contrairement au caïque maïpourri qui réside au nord de l'Amazone, on possède peu d'information sur son régime spécifique. La seule chose dont on soit sûr, c'est que le Caïque à ventre blanc est majoritairement végétarien. Il consomme des fruits, des baies et des graines, et vraisemblablement quelques insectes. A supposer que son régime soit analogue à celui de son proche parent, il ingurgite également des fleurs. De plus amples renseignements sont nécessaires dans ce domaine. Protection / Menaces : Bien que son habitat subisse de sérieux dommages, l'espèce n'est pas globalement menacée. Dans l'est du Pérou, elle est même considérée comme assez abondante. Par contre, à Santa Cruz, dans le nord de la Bolivie, la race est peut-être éteinte. La capture et la commercialisation de cet oiseau qui avaient connu un certain succès dans les années 1980-1983 sont désormais pratiquement nulles.
  3. Identification : Ara vert Ce perroquet de taille moyenne présente un plumage à dominante verte. Le mâle et la femelle sont quasiment identiques et les juvéniles ne diffèrent guère des adultes. Chez ces derniers, les plumes du capuchon et de la nuque sont fortement infiltrées de bleu. Le front, le menton et la partie des joues qui borde la peau nue faciale sont châtain-brun. La courbure de l'aile, le bord carpien et les petites couvertures du dessous sont rouge éclatant. La face inférieure des rémiges affiche une couleur rouge-orange foncé. La queue est brun rougeâtre avec une pointe bleue. Le bec est gris-noir. La peau nue qui recouvre la face est blanc-crème avec des fines lignes de minuscules plumes noires. L'iris est jaune, les pattes grises. Les juvéniles sont comme Ara vert les adultes mais ils ont une queue plus brève et des iris grisâtres. L'Ara vert peut être confondu avec 2 espèces : l'ara d'Illiger, bien que celui-ci présente une bande frontale et une tache abdominale rouges ; l'ara macavouanne bien que celui-ci possède une peau faciale jaune et un bas-ventre rouge. Au demeurant, ces deux perroquets sont plus petits et affichent des sous-alaires jaunes. Chant : Les aras verts ont une voix puissante. Ils poussent des cris stridents, rudes et grinçants qui résonnent parfois comme le braiement d'un âne. Lorsqu'ils sont perchés, ils émettent un "ahhaarra" assez semblable à celui de l'Ara bleu. En vol, ils délivrent des "ghehh" plus aigus. Occasionnellement, les aras verts produisent des cris plus calmes, moins tranchants. Habitat : Bien qu'on les trouve parfois dans les clairières ou à la lisière de ce type d'habitat, les aras verts évitent en général les grandes étendues de forêts dites "de terra firme" qui ne sont jamais envahies par les eaux. Ils préfèrent les parcelles qui sont périodiquement inondées, les boisements secondaires parvenus à un bon stade de maturité, les galeries d'arbres qui bordent les cours d'eau, les plantations de palmiers, les prairies et les pâtures dans lesquelles subsistent quelques bouquets d'arbres clairsemés. Selon les régions, ces oiseaux vivent à des altitudes assez diverses : jusqu'à 1000 m en Colombie, 1500 m dans le sud de l'Equateur Ara vert mais seulement 350 mètres au Venezuela. Distribution : L'Ara vert est endémique du nord-ouest de l'Amérique du Sud. Son aire de distribution est divisée en 2 parties distinctes. La première partie, assez réduite comprend l'est du Panama, le versant pacifique des Andes en Colombie Occidentale et une fine bande côtière qui se poursuit jusqu'au sud de l'Equateur. La deuxième partie comprend un vaste croissant qui englobe les Guyanes, le sud du Venezuela, le sud-est de la Colombie, l'est de l'Equateur et du Pérou, le nord de la Colombie et une partie du Brésil au sud du fleuve Amazone jusqu'au Mato Grosso. L'espèce est considérée comme monotypique (pas de sous-espèce avérée). Comportements : Les aras verts vivent habituellement en couples ou en petits groupes. Toutefois de grands rassemblements peuvent se former lors de l'établissement de dortoirs communs ou lorsque les ressources alimentaires sont abondantes. Les aras verts se perchent et recherchent parfois leur nourriture en compagnie des aras macavouannes (Ara manilata). Pendant la journée, ils sont essentiellement arboricoles, préférant séjourner dans la partie supérieure des arbres et dans la canopée où ils restent bien dissimulés dans l'épaisseur des feuillages. Ils sont surtout observables à l'aube et en fin de soirée, alors qu'ils suivent des trajets réguliers entre leurs lieux de repos et leurs sites de nourrissage. Les aras verts ont un vol direct, avec des battements rapides dévoilant la tache rouge du dessous de leurs ailes. Les aras verts sont des oiseaux sédentaires. Dans certaines régions de moyenne montagne, ils procèdent toutefois à des migrations altitudinales. Nidification : Compte-tenu Ara vert de la grande superficie de son aire de distribution et de sa grande variation en latitude, la nidification se déroule à des périodes différentes selon les régions : mars-mai en Colombie, février-mars à Panama, et septembre-décembre au Surinam. Les aras nichent généralement dans des cavités de palmiers morts, souvent juste au-dessus de l'eau mais ils peuvent aussi déposer leurs oeufs dans une crevasse de rocher. La ponte comprend habituellement 2 ou 3 oeufs. On possède peu de renseignements provenant du milieu naturel mais on sait qu'en captivité la période d'incubation dure environ 28 jours. Le cycle de reproduction Ara vert est particulièrement long , les oisillons séjournant au nid pendant au moins 9 semaines. Régime : Les aras verts sont exclusivement végétariens. Ils consomment une grande variété de graines et des fruits provenant de figuiers ou de différentes sortes de palmiers (surtout des fruits de petite taille). Ils ingurgitent également des fleurs comme ceux des virolas ou des erythrinas. Protection / Menaces : Les aras verts sont des oiseaux assez communs dans la majeure partie de leur aire de distribution. Apparemment, ils sont capables de survivre aux opérations d'éclaircissage sélectif et même d'en tirer profit. En Bolivie, le commerce international de psittacidés avait posé des problèmes importants dans le passé, mais depuis le début de années 1980, cette activité a été totalement prohibée.
  4. Identification : Ara rouge Chez les adultes, la tête et une grande partie du corps sont rouge écarlate. La nuque et le haut du manteau sont rouge brillant. Les plumes du bas du manteau sont rouges avec des pointes jaunes alors que celles des scapulaires sont jaunes avec des terminaisons vertes. Le dos et les sus-caudales affichent une couleur bleu éclatant. Les couvertures inférieures sont rouge brillant, contrastant avec les couvertures moyennes qui sont jaunes avec des bordures vertes plus ou moins larges. Les couvertures primaires et l'alula sont bleus. Les rémiges sont bleues sur le dessus, vert-olive et rouges sur le dessous. Les axillaires et le dessous des ailes sont rouges. Les parties inférieures de la gorge jusqu'au ventre présentent un ensemble rouge brillant Ara rouge qui tranche avec les sous-caudales bleu pâle. Les rectrices centrales du dessus de la queue sont rouges avec des pointes bleu pâle. Les rectrices externes sont bleues. Le dessous de la queue est majoritairement rouge. La mandibule supérieure fortement recourbée affiche une couleur corne avec une pointe noire. La massive mandibule inférieure est entièrement noirâtre. La peau nue des lores et des joues est blanchâtre mais prend une nuance rosâtre pendant les moments d'excitation. Les iris sont jaunes. Les pattes sont noir charbonneux. Chant : L'Ara rouge pousse des cris stridents et secs qui comprennent des "rrraaaaaa", des "reck" puissants et grinçants ainsi que des "rowwwwka". Ces cris sont généralement plus étirés que ceux de l'Ara bleu, mais ils sont assez difficiles à différencier. En plus de ces différents appels, il possède un répertoire varié de crissements, de cris rauques et gutturaux et de grognements prolongés. Les oiseaux détendus émettent des appels plus calmes, y compris un son qui ressemble au bruit d'une porte qui grince. Habitat : L'Ara rouge est très tolérant en matière d'habitats, aussi le trouve-t-on dans de nombreux types de zones boisées. En Amérique Centrale, il fréquente plutôt les forêts d'arbres à feuilles caduques et les boisements clairsemés, y compris les lisières montagneuses des parcelles Ara rouge de pins. Dans cette partie de son territoire, il cède volontiers la place à l'ara de Buffon (Ara ambigua) dans les habitats humides. En Amazonie et dans les Guyanes, il fréquente les forêts qui ne sont pas envahies par les eaux, laissant les zones inondables aux aras bleus (Ara ararauna). L'Ara rouge s'installe également dans les forêts-galeries qui bordent les cours d'eau, dans les pâtures et sur les terres agricoles où il reste quelques lambeaux de forêt résiduelle. Distribution : L'Ara rouge est endémique de l'Amérique Centrale et du nord de l'Amérique du Sud. En Amérique Centrale, cet oiseau est présent du sud-est du Mexique jusqu'au nord-est du Nicaragua et du Costa Rica jusqu'au Panama. Dans le nord de la Colombie, une population isolée occupe la vallée de la Magdalena. La partie principale de son aire se situe sur le continent sud-américain, couvrant toute l'Amazonie du Vénézuela et des Guyanes jusqu'à l'Equateur, Ara rouge le Pérou, la Bolivie. Elle s'étend à travers tout le Brésil jusqu'au nord du Mato Grosso. L'Ara rouge est un oiseau des régions basses. On le trouve généralement en dessous de 500 m d'altitude, même s'il lui arrive parfois de grimper jusqu'à 1000 mètres. L'Ara rouge comporte 2 sous-espèces : A.m. macao, la race nominale, (du Costa Rica jusqu'en Amérique du Sud) - A.m. cyanoptera (du sud-est du Mexique jusqu'au Belize et au Nicaragua). Comportements : L'Ara rouge est un oiseau bruyant et assez facile à observer. Il a des mœurs grégaires, ce qui permet de le rencontrer en couple, en petit groupe familial ou en bande pouvant compter habituellement jusqu'à une vingtaine d'individus. Néanmoins, de plus grands rassemblements peuvent être attirés par l'abondance de ressources alimentaires sur les terrains argileux ou les berges en terre. L'Ara rouge est familier quand il n'est pas importuné. Pourtant, Ara rouge d'ordinaire, il est assez prudent et il s'élève dans les airs avec un cri perçant quand on le dérange. Tôt le matin et tard le soir, l'Ara rouge vole de façon spectaculaire entre son lieu de repos et son site de nourrissage. Les couples appariés volent toujours de concert, leurs ailes se touchant presque. L'Ara rouge est arboricole : il se nourrit et se repose à l'étage supérieur ou à la cime des grands arbres. Son vol est direct, ses battements d'ailes sont réguliers mais manquent d'amplitude. Cette espèce est sédentaire, ce qui ne l'empêche pas d'accomplir de courtes migrations lorsque la nourriture commence à manquer. Nidification : La Ara rouge saison de reproduction est variable selon les régions : elle se déroule en mars au Mexique, en avril au Nicaragua, d'octobre à avril au Costa Rica. Elle a lieu en mars en Guyane Française, d'octobre à mars dans le centre du Brésil et de novembre à avril au Pérou. Le nid est placé dans une large cavité naturelle, entre 7 et 40 mètres au-dessus du sol. Au Pérou, le couple choisit habituellement un palmier du genre Iriarthea, mais il doit laisser les tecks brésiliens (dipteryx) et les autres bois durs aux aras chloroptères qui les dominent. La ponte comprend 1 à 4 oeufs qui sont incubés entre 24 et 28 jours. Les oisillons séjournent au nid pendant environ 14 semaines. Dans un étude réalisée récemment, 9 nids sur 14 produisaient avec succès un œuf ou plus. Sur 21 poussins éclos, 10 parvenaient jusqu'à l'envol, 4 mouraient de malnutrition et 7 étaient victimes des prédateurs, soit un taux de réussite légèrement inférieur à 50%. Régime : Les aras rouges sont exclusivement végétariens. Ils se nourrissent de fruits, de noix de palmiers et de graines. En Amérique Centrale, ils se nourrissent dans les pins, écrasant les cônes et faisant tomber une pluie d'écailles au pied des troncs. Quand la nourriture est abondante, les aras rouges se nourrissent couramment en compagnie d'autres espèces de perroquets. Protection / Menaces : En Amérique Centrale, l'espèce a subi un déclin dramatique en raison de la déforestation, de la modification sévère de son habitat et de sa commercialisation comme oiseau de cage. Dans bien des régions, elle est devenue rare et dans d'autres lieux elle a tout simplement disparu. En 2003, la population totale du Belize était estimée à moins de 150 oiseaux. Ailleurs, et notamment en Amérique du Sud, l'Ara rouge est localement commun, mais on le trouve en très petit nombre à proximité des agglomérations ou des regroupements humains. Compte-tenu de la vaste superficie de son aire de distribution, l'espèce est toutefois classée comme ne présentant pas de problème majeur. (LC).
  5. Identification : Ara hyacinthe A première vue, l'Ara hyacinthe paraît entièrement bleu-violet. Avec une observation plus minutieuse, la tête semble légèrement plus claire. Le dessous des rémiges et de la queue sont gris sombre. Le bec et les pattes sont noirs. L'anneau orbital et la tache en forme de croissant située à la base de la mandibule inférieure sont jaune éclatant. L'iris est châtain. Les sexes sont identiques. Les immatures ont une queue plus courte et une peau nue orbitale plus pâle. L'Ara hyacinthe est le plus long de tous les perroquets. Il n'existe que deux aras possédant un plumage entièrement bleu, un bec massif et une queue aussi fortement graduée : l'Ara hyacinthe et l'ara de Lear. Le premier se distingue du second par sa couleur plus uniformément bleue, Ara hyacinthe sa taille plus grande et la forme de sa tache faciale jaune. Chant : En vol ou quand il est perché, l'Ara hyacinthe émet un "kraaa-aaa" puissant et discordant qu'il répète de façon abrupte. Quand il est alarmé, il délivre des "trara" et des cris grinçants et tranchants. Lorsqu'il réside dans les dortoirs communs, il produit également des sons grognants, plaintifs ainsi que des jappements assez semblables à ceux des jeunes chiots. Pendant l'accouplement, on peut entendre un "kru" qui peut durer plusieurs minutes. De nombreux cris, notamment ceux qui sont les plus profonds, ont une qualité vibratoire. Habitat : L'Ara hyacinthe vit principalement dans des contrées modérément boisées et dominées par les palmiers. Il est très répandu dans les forêts-galeries et dans les zones boisées parsemées de broussailles. Au nord de son aire de distribution, on le trouve assez couramment dans les zones de cerrado, alors qu'au sud, dans la région du Pantanal, il occupe les prairies périodiquement envahies par les eaux. En Amazonie, il évite, les forêts pluviales denses auxquelles il préfère les zones boisées de colline et les bouquets de palmiers du genre Mauritia. Dans cette région, la plupart du temps, il est confiné aux vallées et aux ravins dont les parois rocheuses sont escarpées. Ce genre d'endroits lui procure de nombreuses possibilités de nidification Ara hyacinthe dans les façades des falaises. Distribution : L'Ara hyacinthe est endémique du centre de l'Amérique du Sud. L'aire de distribution est divisée en trois parties bien distinctes : la population située le plus au nord, vit dans le nord-est du Brésil. Son aire s'étend sur la rive auche du cours inférieur de l'Amazone, dans l'état d'Amapa, ainsi qu'au sud du fleuve entre le Rio Tapajos et le Rio Tocantins. La population résidant dans le centre-est, occupe le sud de l'état de Piaui, le sud du Maranhão, le nord du Goias et le nord de l'état de Bahia. Son centre est situé dans la chaîne montagneuse appelée Chapada das Mangabeiras. La population la plus méridionale est installée dans le sud-centre du Brésil, à la limite du nord du Paraguay et de l'est de la Bolivie. Elle occupe le sud du Mato Grosso et le bassin supérieur du Rio Paraguay, une région plus connue sous la dénomination de Pantanal. Comportements : L'Ara hyacinthe est bruyant et très facilement observable. Dans la partie la plus septentrionale de son territoire, il vit en solitaire ou en petits groupes ne dépassant généralement pas 4 individus. Dans les autres régions, il vit en bandes de 12 et même de 20 oiseaux au sein desquelles les couples ou les trios sont parfaitement repérables. Pendant la saison de nidification, les rassemblements se dispersent et l'Ara hyacinthe adopte alors un mode de vie solitaire ou en couple. Cette espèce se restaure le matin et en fin d'après-midi. Elle marque une certaine préférence pour les endroits qui ont été récemment incendiés et dont les noix de palme sont souvent fissurées par le feu. Elle est également active Ara hyacinthe pendant les nuits de pleine lune. Pendant les moments les plus caniculaires de la journée, l'Ara hyacinthe se repose calmement ou en lançant quelques cri rauques dans la canopée des grands arbres. Les oiseaux qui sont appariés se tiennent toujours à faible distance l'un de l'autre. S'ils sont dérangés, ils quittent la canopée et tournoient dans les airs en poussant de puissants cris. Vol : Leur vol paraît aisé, ferme et sans effort, avec des battements d'ailes volontaires mais de faible amplitude. Leur Ara hyacinthe queue flottante donne l'impression de longues banderoles. Les aras hyacinthe volent en couple, l'un derrière l'autre, en poussant des cris constants pour garder le contact. Ils parcourent de longues distances, souvent à de grandes hauteurs. Nidification : La saison de nidification se déroule de juillet à décembre, peut-être un peu plus tardivement dans le sud. Dans la partie inférieure de l'Amazone et le Pantanal, le nid est situé dans une cavité naturelle d'arbre, plus particulièrement un sterculia dans la mesure où ce dernier possède un taille suffisante. Ailleurs, les palmiers Mauritia ou les souches mortes constituent d'excellents sites de nidification. Ara hyacinthe Dans le nord-est du Brésil, les aras hyacinthe nichent dans les falaises. La ponte comprend 2 oeufs, parfois 3, qui sont couvés pendant une période qui varie de 27 à 30 jours. Les oisillons sont nidicoles et ils ne prennent pas leur envol avant 105 ou 110 jours. Il n'est pas rare qu'un seul jeune quitte le nid, toutefois le succès des couvées est très variable selon les années. Régime : L'Ara hyacinthe est un végétarien et il se nourrit principalement de noix de palmiers. Il prélève son alimentation dans les arbres ou à terre, dans ce dernier cas surtout quand les fruits sont tombés après un incendie. Il sonde également les déjections du bétail pour récupérer les restes indigestes. D'autres fruits, comme les figues, figurent au menu. Les mollusques aquatiques du genre Pomacea sont également consommés. Cet oiseau se désaltère dans les arbres sur les fruits qui ne sont pas parvenus à maturité. Protection / Menaces : A l'origine, et même dans un passé relativement récent, l'Ara hyacinthe était réputé comme commun. Au cours des dernières décennies, il a subi un déclin dramatique, en particulier à cause de la dégradation de son habitat. Il subit également une capture et une commercialisation importante car il est un oiseau de compagnie très apprécié. Désormais, c'est un oiseau dont l'aire de distribution est très morcelée. Dans bien des lieux, il est clairsemé et dans d'autres, il a radicalement disparu. La population mondiale n'excède pas 3000 individus et elle est considérée comme vulnérable. Depuis 1990, l'espèce est protégée.
  6. Identification : Ara chloroptère Chez le mâle adulte, le front, le capuchon, les côtés du cou, la nuque et le manteau forment un bel ensemble rouge. Les couvertures moyennes, les scapulaires et les tertiaires sont vertes. Le dos, le croupion et les sus-caudales sont bleus. La queue est rouge avec une pointe bleue. Le dessous des ailes et les parties inférieures sont entièrement rouges, excepté les couvertures sous-caudales qui sont bleu-clair. La mandibule supérieure est majoritairement blanc-ivoire, sauf le bord tranchant qui est noir. La mandibule inférieure est noire. Les joues sont recouvertes d'une peau nue blanche sur lesquelles serpentent de fines lignes de plumes rouges. Les iris sont jaune pâle. Les pieds sont noirs. Les femelles sont semblables à leurs partenaires. Ara chloroptère Les immatures ont une queue plus brève et un iris brun. Ils ont parfois également un peu de jaune sur les couvertures alaires. Chant : L'Ara chloroptère possède un répertoire assez étendu : il émet des "raw-aawk ....raw-aawk" assez rudes et prolongés ainsi que des "ree-eeah" stridents et glapissants. On peut également entendre un "kraa-aah" de corvidé et d'autres cris plus aigus rappelant ceux de l'ara macao, mais sans la voix de fausset. Habitat : Dans les régions tropicales du nord, l'Ara chloroptère fréquente les forêts pluviales qui ne sont en principe jamais envahies par les eaux. Dans cette partie de son aire, il évite les zones marécageuses et les boisements qui sont périodiquement inondés, laissant ce genre d'habitats humides à son proche cousin, l'Ara bleu. Dans le sud et dans l'est de son aire, il occupe des espaces plus boisés, y compris les forêts d'arbres à feuilles caduques ou les forêts-galeries qui longent les rivières. Il pénètre volontiers dans les étendues de broussailles. Sa présence dépend beaucoup de l'existence de grands arbres et de falaises rocheuses qui sont de grands pourvoyeurs de sites de nidification. Par contre, l'Ara chloroptère s'éloigne volontairement des villes, des villages et de tous les endroits habités, car il est victime de la chasse intensive et il est souvent capturé pour le commerce des oiseaux de volière. Cet oiseau Ara chloroptère vit la plupart du temps en-dessous de 1000 mètres d'altitude. Localement, il peut grimper jusqu'à 1400 m au Venezuela. Distribution : L'Ara chloroptère est endémique du nord et du centre de l'Amérique du Sud. Son aire de distribution est découpée en deux parties très inégales. La première partie, située à l'ouest des Andes, s'étend sur une faible superficie de l'est du Panama jusqu'au nord-ouest de la Colombie. La seconde partie, de loin la plus étendue, se situe à l'est des Andes, part de l'est de la Colombie, du Venezuela et des Guyanes et se poursuit à travers toute l'Amazonie jusqu'au sud du Parana et au Mato Grosso, au Brésil. En direction de l'ouest et du sud, elle s'étend jusqu'à l'est de l'Equateur, l'est du Pérou et de la Bolivie, le Paraguay et le nord de l'Argentine. En dépit de la grande Ara chloroptère superficie de son aire, l'espèce est considérée comme monotypique (pas de variations géographiques). Comportements : Les aras chloroptères vivent en couples ou petites bandes, étant moins enclins que les aras bleus à se regrouper, ce qui ne les empêche pas parfois de s'associer avec ces derniers et avec les aras macaos. De grands et spectaculaires rassemblements multispécifiques interviennent en effet lorsque ces oiseaux vont consommer de l'argile sur les berges des rivières. Les aras chloroptères se tiennent généralement à l'étage supérieur ou dans la canopée des grands arbres. En principe, ils sont très timides et difficiles à approcher. Tôt le matin et assez tardivement en soirée, les aras chloroptères effectuent des allers-retours entre leurs lieux de repos et leurs sites de nourrissage, évoluant à une grande hauteur dans les airs. Leur vol est direct, avec des battements d'ailes peu profonds mais volontaires. Nidification : La saison de nidification se déroule à des périodes différentes selon les régions : décembre au Surinam, novembre-avril au Pérou, janvier dans le centre du Brésil. Le nid est généralement placé dans un trou d'arbre, mais il peut être assez couramment situé dans une fissure de rocher ou un trou de falaise, comme c'est le cas en Bolivie, dans le nord-est ou le sud du Ara chloroptère Brésil. La ponte comprend habituellement deux ou 3 oeufs. Le taux de réussite des couvées n'est pas très élevé. D'après HBW, dans une étude réalisée récemment et concernant 25 oisillons issus de 16 nids, voici quels sont les résultats : 10 oisillons (40%) ont pu s'envoler normalement, 9 d'entre eux (36%) sont apparemment morts de malnutrition et 6 (24%) ont été victimes de prédateurs. Régime : Les aras chloroptères ont un régime végétarien. Ils consomment une grande variété de fruits et de graines provenant de nombreux types d'arbres. Ils ingurgitent également des arils et des feuilles. Protection / Menaces : A de rares exceptions près, l'Ara chloroptère est peu répandu sur l'ensemble de son aire de distribution. Dans les régions limitrophes de son territoire, il est considéré comme en déclin : rare au Panama, en grand danger dans l'ouest de la Colombie, il a tout simplement disparu dans le sud-est du Brésil où il était pourtant courant. Font figure d'exception, le Pérou et le Paraguay où l'espèce est encore assez commune. A ce déclin profond, on peut trouver deux raisons : la dégradation de l'habitat, mais plus particulièrement le nombre de captures annuelles qui sont très importantes. Il y a peu de temps encore, le Guyana faisait figure de champion pour le nombre de captures de jeunes oisillons au nid. Heureusement, depuis 1993, ce pays a interdit le trafic commercial de cette espèce. Son territoire étant particulièrement vaste, cette dernière n'est pas considérée comme globalement en danger.
  7. Identification : Ara bleu Le front et les côtés de la tête jusqu'en arrière de l'œil affichent une couleur vert éclatant qui se fond en outremer brillant sur le capuchon et sur la nuque. Les parties supérieures et les couvertures alaires sont bleu-outremer brillant. Les rémiges sont bleu-violet foncé dessus, jaune doré ou brun-olive dessous selon la lumière. Le dessous des ailes est jaune. Les côtés du cou et les oreillons sont recouverts par une large tache jaune, elle-même bordée par une strie noire qui s'élargit sous les joues en formant un menton entièrement noir. Les parties inférieures sont jaune brillant avec de légères infiltrations orange ; les sous-caudales sont bleues. Le dessus de la queue est violet foncé avec des infiltrations bleu-outremer. Le dessous Ara bleu de la queue est jaune doré ou brun-olive selon l'éclairage. Le bec est gris sombre. La peau nue qui recouvre la cire et la face est blanche, traversée par de minces filets de plumes noires qui sont particulièrement visibles sur les lores et le haut des joues. Les iris sont jaune pâle. Les pattes sont gris sombre. Les sexes sont identiques. Les immatures ont des iris bruns. Chant : Les aras bleus poussent des cris rauques et puissants, comprenant des "raaaa", des "kewaaaa", des "scureeeeak" et des "scaaark" tranchants. La plupart de ces productions ont une qualité gutturale et de nombreux sons paraissent tremblotants. Leur voix ressemble beaucoup à celle de nombreux autres aras, excepté celle de l'Ara rouge qui est moins stridente. Habitat : Les aras bleus fréquentent principalement les varzéas, c'est à dire les forêts qui sont périodiquement envahies par les eaux. On les trouve plus particulièrement aux lisières ou dans les forêts-galeries situées le long du cours des rivières. Ils sont également présents dans les savanes légèrement boisées et les marécages pourvus de palmiers Mauritia. Dans certaines régions, notamment dans le nord-ouest de leur aire de distribution, les aras bleus fréquentent les forêts de feuillus situées à certaines distances de l'eau. Normalement, ils évitent les contrées vallonnées Ara bleu pourvues de collines. Dans les forêts de "terra firme" ou les boisements arides, ils se tiennent toujours à proximité des lisières. Les aras bleus sont des oiseaux des régions basses, restant le plus souvent en-dessous de 500 mètres d'altitude. Distribution : L'Ara bleu est endémique du bassin de l'Amazone, en Amérique du Sud. Son aire de distribution déborde sur les Guyanes, le Vénézuela au sud de l'Orenoque, le nord-est du Pérou et le nord de la Bolivie. En direction du sud, elle s'arrête à la limite du Paraguay. Deux populations isolées vivent en Equateur et le nord-ouest de la Colombie. L'espèce est considérée comme monotypique (pas de sous-espèces). Comportements : Les aras bleus sont des oiseaux bruyants et assez évidents à repérer. Ils adoptent des mœurs grégaires et on les trouve habituellement en couples, en petits groupes familiaux ou en bandes qui regroupent 20 individus ou plus. Des rassemblements Ara bleu plus importants affluent sur le bord des rivières, dans des sites traditionnels où ils trouvent des minéraux riches en argile. A l'intérieur des bandes, les couples sont toujours bien visibles car ils volent de concert en se touchant presque les ailes. Les aras bleus sont des oiseaux timides dans les régions où ils sont persécutés, mais la plupart du temps, dans les autres endroits, ils sont plutôt familiers lorsqu'ils se nourrissent à la cime des arbres. Preuve de cette belle confiance, dans les régions ouvertes, ils viennent souvent à terre pour picorer les noix tombées. Tôt à l'aube et assez tard en soirée, les aras bleus entreprennent des vols spectaculaires dans leurs allers-retours Ara bleu entre leurs dortoirs et leurs lieux de nourrissage. Pendant ces trajets, ils prennent une trajectoire directe, battant faiblement les ailes et laissant traîner leur queue comme une longue banderole. Nidification : La saison de nidification est variable selon les régions : décembre-février en Colombie, janvier-mars au Surinam, avril-mai sur Trinidad. Au Guyana, les oeufs sont déposés aux alentours du mois de février, le cycle se terminant au mois de juin. Au Pérou, la ponte intervient de novembre à janvier. Le nid est une cavité dans un Mauritia mort ou un autre type de palmier. La ponte comprend habituellement 1 à 3 oeufs (généralement 2). Contrairement à l'Ara rouge qui possède une distribution assez similaire, la réussite des couvées est relativement bonne. Dans une étude communiquée récemment par HBW et concernant 14 nids et 17 oisillons, 10 sont parvenus à prendre leur envol (59%), 3 sont morts de malnutrition ou de maladie (18%) et 4 on été victimes de prédateurs (24%). Régime : Son régime est composé de différentes sortes de fruits qui sont disponibles localement, en particulier ceux des palmiers Mauritia et Acrocomia. Il ingurgite également un grand nombre de graines, du nectar et le tégument des graines du courbaril. L'Ara bleu est principalement arboricole et il se nourrit à l'étage supérieur des arbres, souvent près d'une clairière. Il consomme également de l'argile près des berges des cours d'eau. Protection / Menaces : L'Ara bleu est commun localement dans beaucoup de parties retirées de son aire de distribution. Au Brésil, c'est souvent le plus commun des grands aras. Toutefois, il a totalement disparu de certaines régions comme le sud-est du Brésil (Bahia, Rio de Janeiro, Santa Catarina) à cause de la destruction de son habitat, de la chasse et de sa commercialisation comme oiseau de volière. L'espèce a été réintroduite à Trinidad où elle avait disparu. Malgré les nombreuses mesures de sauvegarde dont elle fait l'objet et son statut d'espèce protégée depuis 1986, l'Ara bleu est considéré comme vulnérable.
  8. Identification : Ara à collier jaune Chez cet ara de petite taille, le front, la partie emplumée des joues et l'avant du capuchon sont brun-noir, virant au vert bleuâtre sur l'arrière du capuchon et les côtés du cou. La nuque est recouverte d'un large collier jaune doré. L'ensemble des parties supérieures est vert avec des bases bleues sur certaines plumes. Les petites et les moyennes couvertures sont vertes. L'alula et les couvertures primaires sont entièrement bleus. Les rémiges primaires sont bleues, les secondaires sont vertes avec une forte nuance bleue sur les filets extérieurs. Le dessous des ailes est complètement jaune-olive, excepté les rémiges qui sont jaunâtres sans éclat. Les parties inférieures affichent une couleur verte. Les rectrices du dessus de la queue sont Ara à collier jaune brun rougeâtre à la base, vertes dans la partie médiane et bleues à la pointe. Les rectrices externes sont majoritairement bleues. Le dessous de la queue est jaune terne. Le bec est noirâtre avec une terminaison couleur ardoise. La peau nue qui recouvre les lores et les joues est blanche avec une légère nuance paille. Les iris sont orange, les pattes rose chair. Les juvéniles ressemblent fortement à leurs parents. Toutefois, ils ont un bec gris avec un culmen blanc, des iris gris et des pattes gris pâle. Les immatures ont une nuque dont le collier tire sur le roux. Chant : En vol, les aras à collier émettent de puissants "scree-eeat, scree-eeat" qui résonnent aux oreilles européennes un peu comme le cri d'une Ara à collier jaune Mouette rieuse (Larus ridibundus). En cas d'alarme, ils délivrent également des notes bruyantes et rudes dont on dit qu'elles ressemblent à celles de la conure à tête bleue (Aratinga acuticaudata). Habitat : Les aras à collier jaune fréquentent une grande variété d'habitats boisés. On les trouve dans les forêts humides et tropicales qui recouvrent les collines des Andes, mais également dans les parcelles sèches de feuillus et dans les prairies parsemées d'arbres. Ils sont aussi présents à la lisière des arbres et dans les savanes. Contrairement à la plupart des espèces de perroquets, ils supportent très bien les profondes modifications qui sont apportées à leur habitat. Ara à collier jaune Ils sont donc relativement communs dans les bouquets d'arbres résiduels situés au milieu des terres agricoles et à la périphérie des grands centres urbains. Distribution : Les aras à collier jaune sont endémiques du centre de l'Amérique du Sud. Leur bastion occupe le nord et l'est de la Bolivie, le sud-est du Mato-Grosso, le nord du Paraguay et le nord-ouest de l'Argentine, dans les provinces de Jujuy et de Salta. Une population isolée vit Ara à collier jaune également au Brésil, à cheval sur les états du Goias, de Mato-Grosso et de Parà. Ces oiseaux vivent jusqu'à 600 m d'altitude, mais localement, ils peuvent grimper jusqu'à 1700 mètres. L'espèce est considérée comme monotypique. Comportements : Les aras à collier jaune vivent généralement en couples ou en petites bandes, même en dehors de la saison de reproduction. De plus grands rassemblements peuvent s'opérer lorsque la nourriture est abondante ou lorsqu'il s'agit de rejoindre les dortoirs communs à la tombée de la nuit. Au sein de ces très grandes troupes, les couples appariés semblent alors à première vue moins apparents que chez les autres espèces d'aras. Les aras à collier jaune recherchent leur nourriture dans les arbres et dans les buissons, mais il leur arrive occasionnellement de venir à terre. Ces oiseaux ont un vol agile, rapide et direct. Les aras à collier jaune sont généralement sédentaires. Néanmoins, dans certaines régions, on assiste à quelques courts mouvements saisonniers. Nidification : La saison de nidification se déroule en décembre en Argentine. Le nid est situé dans une cavité d'arbre parfois jusqu'à 20 mètres au-dessus du sol. La ponte comprend habituellement Ara à collier jaune 3 ou 4 oeufs. C'est tout ce qu'on possède comme informations provenant du milieu naturel. En captivité, la femelle couve seule pendant environ 23 jours. Le cycle de reproduction est particulièrement long car les jeunes oisillons ne quittent le nid qu'au bout de 7 semaines après l'éclosion. Régime : L'Ara à collier jaune possède un régime végétarien. Il consomme des fruits de Byrsonima et de figuiers, des fleurs d'erythrina, du maïs et différentes sortes de graines provenant des bois locaux. Protection / Menaces : L'espèce n'est pas globalement menacée. Au début des années 1980, en Bolivie, la capture des oiseaux pour le commerce des volières atteignait le chiffre inquiétant de plus de 3200 oiseaux par an. Heureusement, le trafic a été strictement interdit à partir de 1984. L'effectif des populations du Paraguay et du nord de l'Argentine était considéré comme plutôt faible, mais au cours des dernières années, la tendance s'est inversée, l'espèce ayant colonisé de nouveaux territoires.
  9. Identification : Amazone tavoua Chez les adultes, les joues et les côtés du cou sont verts avec une forte infiltration de bleu. Les lores et l'étroite bande frontale sont rouges. Les plumes qui sont au-dessus et en arrière de l'œil ont une teinte bleuâtre. Le front est plutôt jaunâtre alors que le capuchon est d'un vert plus foncé. Les plumes de la nuque sont également vertes mais avec une bande terminale légèrement plus sombre. Les scapulaires, le manteau, le haut du dos et les couvertures sus-caudales sont vert-pré foncé. Le croupion et la majorité du bas du dos sont rouge écarlate. Les couvertures primaires sont bleu violacé, le reste des couvertures est vert. Le bord carpien de l'aile et les bordures des filets extérieurs des rémiges primaires ont une teinte bleue. Les Amazone tavoua filets intérieurs sont noirs. Les secondaires ont des extrémités bleues et des filets intérieurs vert uni. Le dessous des ailes est entièrement vert. Le menton et la gorge sont bleus, la poitrine et le ventre sont d'un vert plus pâle que le dessus. Les sous-caudales sont jaune verdâtre. La queue est verte avec une pointe vert jaunâtre plus pâle. Quelques infiltrations de rouge sont visibles sur certaines rectrices. Le bec est brun-corne, les iris jaunes. Les pattes sont noir grisâtre. Le mâle et la femelle sont semblables. Les immatures ont un croupion vert et moins de bleu sur la tête. Chant : En vol, les amazones tavoua émettent un "bwahht, bwahh't bwah't" caractéristique et nasal qui résonne un peu comme un rire humain à distance. Lorqu'elles sont perchées, elles produisent une plus grande variété de sons, en particulier des cris stridents que l'on peut retranscrire de la façon suivante : "scree-ee-at". On peut également entendre des glougloutements et des notes joyeuses proches du répertoire humain. Habitat : Les amazones tavoua fréquentent les forêts pluviales de plaine jusqu'à 500 mètres d'altitude. Elles préfèrent généralement les forêts Amazone tavoua envahies temporairement par les eaux (varzéas), les boisement marécageux ou ceux qui sont situés dans les îles. Elles apprécient aussi les zones boisées qui longent les larges rivières et les forêts-galeries, surtout si elles n'ont subi aucune dégradation. Occasionnellement, on les trouve également dans les savanes humides. Ces oiseaux sont toujours dépendants de l'eau et ils évitent les forêts sèches ou arides (terra firme). Au Brésil, ils peuvent grimper jusqu'à 500 mètres alors qu'au Venezuela, ils ne dépassent généralement pas les 100 mètres d'altitude. Distribution : Les amazones tavoua sont originaires du nord du continent sud-américain. Amazone tavoua On peut les observer principalement dans le nord-ouest du Brésil et au Venezuela le long des grands fleuves comme l'Amazone et l'Orénoque. Leur aire de distribution couvre également le nord-est du Pérou le long du Rio Napo et du Rio Ucayali. Cette espèce est divisée en deux populations bien distinctes qui correspondent à deux races officiellement reconnues : A. f. bodini (fleuve Orénoque et ses affluents, Venezuela et sud-est du Guyana) - A. f. festiva (bassin de l'Amazone et de ses principaux affluents, Rio Negro, Rio Tapajos, Rio Madeira et Rio Purus, au Brésil, au Pérou et dans l'extrême est de la Colombie et de l'Equateur). Comportements : Les amazones tavoua ont un comportement très semblable à celui des autres perroquets du genre Amazona. En soirée, ces oiseaux sont très bruyants, notamment lorsque les individus se rassemblent avant de rejoindre les dortoirs communs. Les amazones Amazone tavoua tavoua vivent généralement en petites bandes mais il arrive parfois qu'on puisse les observer en grands rassemblements pouvant parfois compter jusqu'à 50 individus, comme c'est le cas de mars à juin près de la ville de Leticia en Colombie. Les amazones tavoua sont sédentaires, pourtant elles effectuent des mouvements qui les portent parfois au-delà des limites normales de leur aire de distribution. On peut ainsi les observer jusqu'à l'est de l'Equateur, au sud-ouest du Guyana et au delta de l'Amazone. Ces rapports demandent cependant confirmation. Nidification : Pour la plupart des ouvrages traitant des perroquets, les mœurs reproductives de cette espèce ne sont pas connues. Dans le milieu naturel, aucune information n'est Amazone tavoua fournie sur les sites de nidifications, la taille de la ponte et la durée d'incubation. D'après le site World Parrot Trust, en captivité, la nichée comprend 3 œufs. D'après le Handbook of the Birds of the World, ces derniers sont couvés pendant 25 ou 26 jours. Comme les autres oiseaux du genre Amazona, on suppose que cette espèce est cavernicole et niche dans les trous d'arbres. Régime : Pas d'informations. On présume que cette espèce est végétarienne et frugivore. Protection / Menaces : Les amazones tavoua ne sont pas globalement menacées. Au Brésil, elles sont localement communes car leur habitat est assez bien conservé. Sur le cours supérieur de l'Amazone, elles sont même relativement abondantes. Toutefois, au Venezuela, cette espèce souffre à la fois de la désintégration de son habitat et du braconnage en vue de sa commercialisation comme oiseau de compagnie. Ces oiseaux sont en effet très prisés par les collectionneurs car se sont d'excellents parleurs capables d'imiter la voix humaine. D'après Birdlife, la superficie de son territoire est de 857 000 km carrés. Les effectifs ne sont pas quantifiés mais ils semblent stables. Les amazones tavoua sont considérées comme des oiseaux ne rencontrant pas de problèmes majeurs.
  10. Identification : Amazone de Dufresne Chez les adultes, les lores et les plumes qui surmontent la cire sont couleur ocre. Les plumes du front et du capuchon sont jaunes avec de larges terminaisons vertes qui deviennent encore plus importantes au niveau de la nuque. Les joues, les côtés du cou et la gorge sont bleu-lavande, mais avec une nuance légèrement plus pâle à la base de la mandibule. Les couvertures auriculaires sont uniformément vertes. La nuque verte et les côtés bleus du cou ont des terminaisons noires, ce qui leur donne un aspect écaillé. Le manteau et le dos sont verts, parfois avec de vagues extrémités noires. Les scapulaires, le croupion et les sus-caudales sont vert uni. Les couvertures alaires sont également vertes mais le bord carpien est vert jaunâtre. Les rémiges Amazone de Dufresne primaires sont noires avec des filets extérieures bleus. La plupart des secondaires sont jaunes, formant un miroir très visible lorsque l'oiseau est posé. Le dessous des ailes est entièrement vert. Les parties inférieures sont vertes, avec une teinte plus jaunâtre sur les cuisses et les sous-caudales. Le dessus de la queue est vert avec une pointe jaune. Le bec est gris, de même que la peau nue qui entoure l'œil. Les iris sont orange, les pattes grisâtres. Le mâle et la femelle sont identiques. Les immatures ont moins de bleu sur la tête. Le capuchon est sans doute d'un jaune plus terne. Les rectrices extérieures sont plus étroites et plus pointues. Chant : En vol, les amazones de Dufresne émettent des séries de trilles "cheet cheet cheet" ou "queenk queenk queenk" avec une intonation nasale. Elles Amazone de Dufresne sont suivies par un sifflement que l'on peut retranscrire de la façon suivante : "dee'ooo-ar". Lorsqu'ils sont perchés, ces oiseaux produisent des notes plus rudes ainsi qu'un chant glougloutant et murmuré. Habitat : Les amazones de Dufresne fréquentent les forêts pluviales et les forêts de nuage de la zone subtropicale jusqu'à des altitudes de 1700 mètres. Au Venezuela, on les trouve aussi dans les savanes boisées. Au Guyana, la plupart de ces oiseaux ont été observés dans des forêts-galeries qui bordent les cours d'eau. Ce dernier constat ne donne sans doute pas une image très objective de son habitat car, dans ce pays, la plupart des observations sont menées à partir d'embarcations fluviales. Distribution : Les amazones de Dufresne sont originaires du nord du continent sud-américain. Leur aire de distribution couvre l'est et le sud du Venezuela, le nord du Guyana, le nord-est du Surinam, une partie de la Guyane Française et se poursuit jusqu'à la frontière de l'Amapà au Brésil. Dans ce dernier pays, elles sont sans doute présentes également dans les états du Parà et du Roraima. Cette espèce est monotypique, c'est à dire Amazone de Dufresne qu'elle n'est pas divisée en sous-espèce. Toutefois, dans d'anciens ouvrages, elle est souvent considérée comme une race de l'amazone à sourcils rouges (Amazona rhodocorytha). Comportements : Les amazones de Dufresne ont des mœurs assez semblables à celles des autres perroquets du genre Amazona. Elles vivent en couples ou en petites bandes composées de 4 à 8 individus. La nuit tombée, elles établissent des dortoirs communs qui comprennent un plus grand nombre d'oiseaux. Ces oiseaux sont sédentaires, ce qui ne les empêche pas d'effectuer des mouvements saisonniers. En effet, aux mois de juillet et d'août, ce qui correspond à la saison la plus fraîche, ils s'approchent des côtes. Au Surinam, à cette période de l'année, on peut ainsi les observer dans les forêts qui surmontent les dunes de sable. Quand ils se déplacent, leur vol peut paraître assez puissant, avec des battements d'ailes rapides et de faible amplitude. Nidification : On possède vraiment peu d'informations. Dans le milieu naturel, la saison de nidification se déroule au mois de mars au Guyana. En captivité, la femelle pond 3 œufs dont on ne connaît pas exactement la durée d'incubation. Régime : Alors qu'elles sont relativement bruyantes lorsqu'elles sont en vol, les amazones de Dufresne sont assez calmes et silencieuses lorsqu'elles se restaurent. Quand elles recherchent leur nourriture dans les arbres fruitiers, elles effectuent peu de mouvements, si bien qu'elles passent assez facilement inaperçues. Ces oiseaux sont végétariens. On ne connait pas le détail de leur menu mais on suppose qu'ils consomment presque exclusivement des graines et des baies. Protection / Menaces : L'Amazone de Dufresne est généralement clairsemée ou rare sur l'ensemble de son aire de distribution. Pour des raisons inconnues, elle est bien moins commune qu'au siècle dernier. D'après Birdlife la superficie de son territoire mesure 366 000 kilomètres carrés et ses effectifs ne sont pas quantifiés. Au Venezuela, elle est menacée par la déforestation et dans une bien moindre mesure, par sa commercialisation comme oiseau de compagnie. Cet oiseau est protégé dans le Roraima National Park au Venezuela et dans le Brownsberg Nature Park au Surinam .
  11. Identification : Amazone de Bouquet Chez les adultes, les lores, le front, le devant du capuchon, la zone qui entoure l'œil ainsi que la partie supérieure des joues forment un ensemble bleu brillant. L'arrière du capuchon, la nuque et les côtés du cou sont vert avec une bordure bleu foncé ou noire. Les plumes du manteau, du dos et des scapulaires sont également vertes mais avec de très fins liserés sombres, ce qui procure à ces parties un subtil effet de barres. Les ailes sont vertes mais le bord carpien est vert jaunâtre. Les rémiges primaires sont vertes avec des extrémités bleues. Les trois rémiges secondaires les plus externes sont rouges à la base, puis jaunes et bleues dans leur partie terminale. La quatrième rémige secondaire est jaune avec une bordure bleue. Le reste Amazone de Bouquet des secondaires est vert. En dessous de l'aile, les couvertures sont vertes et les rémiges bleuâtres. Le menton et le haut de la gorge sont bleus. Le bas de la gorge et parfois la partie supérieure de la poitrine portent une tache rouge écarlate de taille variable. Le reste de la poitrine et le ventre sont vert, contrastant légèrement avec les sous-caudales jaunâtres. Le dessus de la queue affiche une bande centrale vert éclatant, les rectrices extérieures sont vert moyen avec des extrémités jaunâtres. Des petites taches rouges sont visibles à la base des filets intérieurs. Le bec est couleur corne, les iris orange. Les pattes affichent une teinte grise. Le mâle et la femelle sont identiques. Les immatures ressemblent à leurs parents mais ils ont des iris bruns. Chant : Les amazones de Bouquet lancent des cris rauques et stridents. Elles émettent également des sortes de jappements puissants "scree-ah, scree-ah" qui résonnent à nos oreilles d'européens de la même façon que le cri de jeunes pies (Pica pica). Dans l'ensemble, leur répertoire est plus aigu que celui de l'amazone impériale. La vocalisation est quelque peu différente dans le nord et dans le sud de la Dominique. Habitat : Les amazones de Bouquet fréquentent la canopée des forêts pluviales de montagne. Elles Amazone de Bouquet préfèrent généralement les parcelles boisées pourvues de gommiers blancs (Dracyodes excelsa), à des altitudes qui varient de 300 à 800 mètres. Leur densité la plus importante se situe entre 500 et 600 mètres mais dans certains lieux, elles peuvent occasionnellement grimper jusqu'à 1200 mètres. Du mois d'août au mois d'octobre, elles visitent assez régulièrement les zones côtières. Distribution : Les amazones de Bouquet sont endémiques de la Dominique, dans les petites Antilles. Autrefois, elles étaient très répandues dans les zones boisées et montagneuses de l'intérieur de l'île, y compris la péninsule Nord. Pendant de nombreuses décennies, les pentes et les versants du Morne Diablotin, le plus haut sommet de l'île, semble avoir été leur bastion le plus important. Comme la plupart des espèces insulaires vivant sur une aire de distribution réduite, les amazones de Bouquet sont monotypiques, c'est à dire qu'elles ne sont pas divisées en sous-espèces. Comportements : Les amazones Amazone de Bouquet de Bouquet vivent habituellement en petites bandes ou en couples mais des rassemblements plus importants peuvent être effectués lorsqu'ils recherchent leur nourriture en dehors de la saison de reproduction. Ces oiseaux établissent des dortoirs communs dans des sites traditionnels qu'ils occupent années après années. Pour se reposer, ils utilisent en priorité les gommiers blancs aussi appelés localement tabonucos (Dracryodes excelsa) et des arbres fleurissants appelés motillos (Sloanea berteriana). D'août à octobre, ils entreprennent des déplacements de l'intérieur de l'île en direction du littoral. De novembre à janvier, ils conservent un comportement assez nomadique. Nidification : Les amazones de Bouquet se reproduisent de février à juin. Ce sont des oiseaux cavernicoles et ils établissent leur nid dans un trou d'arbre, généralement un gommier ou une plante du genre Sloanea. La ponte comprend habituellement 2 œufs. La productivité des nids est faible car ces perroquets nichent en moyenne tous les deux ans. D'autre part, les couples n'arrivent pas à nourrir correctement la nichée complète et il n'y a souvent qu'un seul oisillon à l'envol. On ne possède aucune information sur la durée d'incubation et le soin parental. Régime : Les amazones de Bouquet cherchent leur nourriture dans les étages supérieurs des arbres proches de la canopée, mais aussi à des niveaux inférieurs et parfois même à terre. Elles prospectent surtout en matinée et en soirée. Ces perroquets ont un régime végétarien et ils consomment principalement les fruits des gommiers, des palmiers et des petits arbustes. Plus d'une quinzaine de sortes de plantes est ainsi répertoriée. Ils ingurgitent aussi les bourgeons et les fruits des arbres du genre Lonchocarpus plus connus aux antilles sous le nom vernaculaire de "savonnettes". Ils pénètrent dans les plantations et dans les cultures où ils sont friants de petites oranges. Protection / Menaces : La population d'Amazone de Bouquet a été décimée par l'ouragan de 1992 et elle a disparu de certains endroits où elle était assez commune. Elle est vraiment rare dans la péninsule Nord et dans l'est de l'île. Elle subsiste en petit nombre dans le sud. De récentes observations suggèrent une éventuelle recolonisation de ses territoires perdus. D'après Birdlife, son aire de distribution mesure 70 kilomètres carrés et ses effectifs sont évalués entre 760 et 800 individus matures. L'espèce est classée comme vulnérable.
  12. Identification : Amazone à joues bleues Chez cette amazone de grande taille, le front, le devant du capuchon et les lores sont rouges, les plumes situées le plus en arrière sur la calotte ayant des pointes violacées. Les joues, les couvertures auriculaires, les côtés du cou et la gorge forment un ensemble bleu-mauve. Les plumes de l'arrière du capuchon et de la nuque sont vertes avec des extrémités noires. Les parties supérieures sont vertes, certaines plumes du croupion étant légèrement teintées de jaune. Les grandes couvertures, les couvertures moyennes ainsi qu'une partie des secondaires sont fortement bordées de jaune. Le bord d'attaque des ailes est rouge et jaune. Les primaires sont noir grisâtre, les secondaires vertes avec un bord bleu. Le dessous des ailes est vert jaunâtre sur les couvertures, noirâtre sur les rémiges. Les parties inférieures sont entièrement vert jaunâtre. Les sous-caudales affichent un vert plus pâle. La queue est verte avec de larges pointes jaunâtres. Les rectrices latérales sont bleu-violet à la base, marquées par une large bande rouge dans leur partie médiane et se terminant par une pointe vert jaunâtre. Le bec est corne pâle avec un bout noir. Les iris sont orange. Les pattes et les pieds présentent une couleur gris rosâtre. Chant : En vol, l'amazone à joues bleues émet des "kraaaa kraaaa" un peu semblable à des croassements de corbeau. Dans d'autres circonstances, elle produit des "kli kli" et des ""krayo" assez identiques à ceux des amazones à front bleu (Amazona aestiva). Habitat : Cette espèce est confinée dans une fine bande côtière formée de forêts de plaine et de zones humides. Cette région qui possède une structure assez complexe comprend à la fois des boisements humides, des marais d'eau douce, des mangroves et des restingas (terrains sableux et salés, proches de la mer, et couverts de plantes herbacées caractéristiques). Ses habitats favoris comportent généralement un réseau assez inextricable de canaux, de zones humides et de marécages. Les arbres qui composent les forêts sont typiquement du genre Luehea ou Andira. La végétation qui domine dans les petites îles est formée par des plantes halophytes (capables de s'adapter aux sols salés). De nombreuses amazones à joues bleues sont sédentaires dans les forêts inondées, probablement parce que ces dernières procurent un grand choix de sites de nidification. Bien qu'ayant été repérés jusqu'à 700 m dans le Paranà, ces oiseaux ne grimpent généralement pas au-dessus de 300 ou 400 mètres d'altitude. Distribution : L'amazone à joues bleues est endémique du sud-est du Brésil, dans les états de Sao Paulo et du Paranà. Elle occupe une portion de littoral qui va d'Itanhaem jusqu'à la baie de Paranagua et un peu plus au sud jusqu'à Garatuba. Cet oiseau est sans doute également présent dans l'extrême nord-est de Santa Catarina et à Rio Grande do Sul, bien qu'on ne possède aucun rapport provenant de ces 2 états. Compte-tenu de la faible superficie de son aire de distribution, l'espèce ne possède pas de variations géographiques et est considérée comme monotypique. Comportements : L'amazone à joues bleues forme souvent des dortoirs communs dans les mangroves, du moins à certaines périodes de l'année. On possède un rapport datant de 1985 qui fait état d'un regroupement de plus de 750 individus. Néanmoins, la plupart du temps, cet oiseau recherche sa nourriture en couples ou en petites bandes comptant au maximum une vingtaine d'éléments. L'amazone à joues bleues est majoritairement sédentaire. Il peut y avoir quelques mouvements migratoires locaux pendant la période hivernale (mai-août), certains oiseaux se dirigeant vers l'intérieur des terres pour y trouver de la subsistance. Nidification : Les amazones à joues bleues nichent dans les cavités d'arbres morts ou en bonne santé. Les arbres qui leur servent de garde-manger sont également ceux qui leur servent pour la nidification. Les termitières arboricoles sont aussi parfois utilisées. Le nid est habituellement placé à une grande hauteur, mais il peut être situé aussi bas qu'un mètre quand il surplombe une étendue d'eau. La plupart du temps, les amazones choisissent des forêts inondées ou des mangroves pour établir leur nid. La période de reproduction se déroule de septembre à février, se prolongeant parfois jusqu'à avril. La femelle pond 3 ou 4 oeufs qui sont couvés pendant environ 27 ou 28 jours. Les petits quittent le nid au bout de 50 à 55 jours, soit 7 à 8 semaines. Régime : Les amazones à joues bleues possèdent un régime végétarien ou frugivore. Il semble bien que les fruits d'un clusiacée local (Callophyllum brasiliense) représente une part primordiale de son alimentation. Les fruits de certains arbres du genre Syagrus et Psidium sont également pris en quantité. Les fleurs rouges et les fruits des erythrina complètent souvent le menu. Quelques insectes sont rarement capturés. Protection / Menaces : Dans les années 70, l'espèce a rapidement décru, passant de 4500 individus à près de 2000. Il semble qu'actuellement la population soit remontée aux alentours de 4500 à 5000 oiseaux. Deux dangers principaux menacent cette espèce. La première d'entre elles est la perte ou la détérioration de son habitat. Les habitats humides naturels sont reconvertis en zone d'élevage pour le bétail et les buffles d'eau. Les palmiers et les mangroves sont régulièrement coupés ou détériorés pour satisfaire aux exigences du tourisme qui est très développé dans cette région. La deuxième menace est le braconnage. L'amazone à joues bleues étant un oiseau de compagnie très apprécié, les jeunes sont prélevés directement dans le nid où ils constituent des proies faciles. Rien que dans les années 1991 et 1992, plus de 350 amazones ont été commercialisés de façon illégale. Les "dénicheurs" endommagent souvent les cavités lorsqu'il s'emparent de leurs victimes, ce qui augmente encore le préjudice aux dépens de cette espèce et réduit considérablement le nombre de sites de nidification. Pour les raisons développées ci-dessus, l'IUCN a classé l'espèce comme Vulnérable.
  13. Chez ce perroquet de taille moyenne, le front et le haut des lores sont rouge terne. Le bas des lores, les joues et les couvertures auriculaires sont vert-citron pâle. Le capuchon, les côtés du cou et la nuque présentent une belle couleur lilas ou bleu poudré, certaines plumes de la calotte affichant des bordures noires. Les plumes du manteau sont vertes avec de nets liserés noirs, ce qui donne à cette région un aspect fortement écaillé. Les scapulaires et le dos sont verts avec de légères extrémités sombres à certaines plumes. Le croupion et les sus-caudales sont également verts, mais avec un lustre plus brillant que le reste du dos. Les couvertures alaires ont une teinte verte contrastant avec les rémiges qui forment une bande bleu sur le Amazone à couronne lilas bord de l'aile. On peut apercevoir une petite tache rouge et jaune au niveau des secondaires. Le dessous des ailes a des couvertures vert jaunâtre et une bordure bleu terne. La gorge est vert jaunâtre avec des reflets bleuâtres sur certaines plumes. Le reste des parties inférieures est entièrement vert jaunâtre avec quelques écailles noires au niveau de la poitrine. La queue est verte avec une pointe jaunâtre. Les rectrices latérales présentent une légère teinte bleuâtre sur les filets extérieurs. Le bec est couleur corne. Les iris sont rouge-orange, les pattes grises. [u]Chant[/u] : En vol, l'Amazone à couronne lilas produit des cris stridents et rudes. On ne possède pas d'autres détails concernant sa communication. Habitat : Cette espèce vit principalement dans les collines boisées et Amazone à couronne lilas dans les montagnes. Son aire de distribution s'étend de la zone tropicale jusqu'aux forêts tempérées d'arbres à feuilles caduques. On la trouve notamment à l'étage inférieur des parcelles de chênes ou des peuplements mixtes de chênes et de pins. Elle marque une préférence pour les canyons ou pour la végétation luxuriante qui se développe le long des cours d'eau. L'amazone a couronne lilas fréquente souvent également les broussailles arides ou semi-arides, les lisières des boisements et les clairières. Elle pénètre volontiers dans les zones cultivées et les vergers qui avoisinent les forêts. Cet oiseau est réparti principalement de 600 jusqu'à plus de 2000 mètres d'altitude. Néanmoins, on le trouve couramment au niveau de la mer dans le Sinaloa, de 360 jusqu'à 1700 m dans le Sonora et de 800 à 1500 m dans le Oaxacà. Distribution : Cette amazone est endémique du Mexique. Elle occupe la côte pacifique de ce pays, de l'extrême sud-est de la province de Sonora jusqu'à l'isthme de Tehuantepec. On la trouve successivement du nord au sud dans les provinces de Chihuahua, Sinaloa, Durango, Amazone à couronne lilas Nayarit, Jalisco, Colima, Michoacàn, Guerrero et Oaxacà. Elle est principalement sédentaire. Sur ce territoire relativement étendu, on reconnaît officiellement 2 sous-espèces : A.F. finschi (race méridionale, du sud du Sinaloa jusqu'à Oaxacà) - A.F. woodi (race septentrionale, de Sonora jusqu'au nord du Sinaloa). Comportements : Les amazones à couronne lilas vivent généralement en couples ou en petites bandes mais de grands attroupements peuvent se former pendant la saison sèche. Ces derniers rassemblent parfois plus de 300 oiseaux. Un dortoir commun regroupant près d'un millier d'individus a également été repéré Amazone à couronne lilas dans la province de Nayarit. Nidification : Les amazones à couronne lilas nichent dans des trous d'arbres. Ils utilisent principalement les figuiers. Il leur arrive également d'occuper d'anciens nids de pics du genre Campephilus ou même des termitières arboricoles. La saison commence en février dans la province de Colima et en mars dans celle de Nayarit. En captivité, ces oiseaux pondent entre 2 et 4 œufs que la femelle couve entre 26 et 28 jours. Ces derniers mesurent environ 37 mm sur 29. Pendant la période d'incubation, le mâle ravitaille sa partenaire en régurgitant les aliments dans le nid. Les jeunes quittent le nid et prennent leur envol au bout de 8 semaines. Régime : Les habitudes alimentaires ne sont pas bien connues. On sait toutefois que cette amazone apprécie particulièrement les fruits des figuiers et que son incursion dans les terres cultivées provoquent de gros dommages dans les récoltes de maïs et les plantations de bananiers. Certaines populations férales vivant près de Los Angeles, Californie s'alimentent en compagnie d'autres populations férales d'amazone à joues vertes (Amazona viridigenalis). Protection / Menaces : Sa répartition est assez inégale. Ces amazones sont abondantes dans la province de Colima et assez rares dans les montagnes du Oaxacà. Toutefois, l'espèce est considérée comme plutôt commune ou localement commune sur l'ensemble de son territoire. Des populations férales sont présentes dans de nombreuses localités des Etats-Unis. L'Amazone à couronne lilas est très appréciée comme oiseau de compagnie et les captures sont assez importantes. La détérioration de son habitat intervient à une grande échelle mais il reste encore suffisamment d'habitats qui lui conviennent dans les zones montagneuses. L'espèce est classée par l'IUCN comme presque menacée (NT - Near Threatened).
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