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DimEst49

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Tout ce qui a été posté par DimEst49

  1. Identification : Lori écarlate Les loris écarlates ont nettement moins de taches bleues et noires que les autres loris du genre Eos. Ils ont une tête et un cou entièrement rouge. Chez les adultes de la race nominale, les primaires sont noires avec un large miroir rouge. Les tertiaires et les sous-caudales sont bleues. L'ensemble des rectrices est brun rougeâtre. Les iris sont rouges, les pattes grises. Les juvéniles sont généralement plus ternes que leurs parents. Ils affichent des tertiaires grises légèrement tachées de bleu. Leur couvertures auriculaires sont parfois nuancées de bleu. Occasionnellement, leur zone anale et leurs cuisses sont infiltrées de petites taches bleues. Les plumes de l'abdomen portent souvent des liserés bleu sombre. Les juvéniles ont des iris bruns. Lori écarlate Il existe trois autres sous-espèces dont les caractères généraux ne sont guère différents : la race rothschildi se distingue par sa taille plus petite. La race cyanothorus présente un plumage rouge plus sombre. Les individus de la race bernsteini sont plus grands. Les juvéniles ont une bande bleue, en arrière de l'œil, qui traverse les oreillons et descend jusqu'aux côtés du cou. Les plumes de la gorge sont bordées de bleu pâle. Chant : Le Lori écarlate est un oiseau très bruyant et très vocal, possédant de multiples occasions pour s'exprimer. Son répertoire est constitué principalement de cris perçants, brefs et tranchants, qu'on peut retranscrire de la façon suivante : "sqreep-sqreep...sqree-ee-ie....weeip..weeip". Il émet également d'autres sortes de cris perçants et des notes plus musicales qui ressemblent à des tintements de cloches. Habitat : Les Lori écarlate loris écarlates fréquentent les forêts inviolées ou celles qui sont très peu touchées par l'exploitation du bois. On les trouve principalement dans les forêts primaires, les zones boisées en cours de régénération, les forêts de colline, les plantations de cocotiers, les jardins abandonnés et les mangroves. Ils sont surtout répartis dans les zones côtières, ce qui ne les empêche pas de grimper jusqu'à 900 m dans l'île de Céram et jusqu'à 1800 m dans celle de Buru. Sur l'ensemble de leur aire, les loris écarlates sont assez communs, toutefois, certaines populations sont plus clairsemées aux alentours des villages car ils sont très méfiants à l'encontre des humains. Distribution : Les loris écarlates ont un aire de distribution très restreinte. Ils vivent dans l'archipel sud des Moluques, à mi-distance entre Sulawesi et la pointe occidentale de la Nouvelle-Guinée. 4 sous-espèces sont parfois répertoriées : Eos Bornea bornea, la race nominale (Ambon, Saparua et Haruku) - E.B. rothschildi (Céram) - E.B. cyanothorus (Buru) - E.B. bernsteini (îles Kai) - Les races rothschildi et bernsteini sont parfois Lori écarlate incluses à l'intérieur de la race nominale, si bien que certains spécialistes ne reconnaissent que 2 sous-espèces. Comportements : Les loris écarlates vivent en couples ou en petits groupes, mais occasionnellement on peut les observer en bandes assez importantes qui peuvent compter jusqu'à 50 individus. Ce sont des oiseaux bruyants et assez faciles à observer car ils volent souvent au dessus de la canopée, attirés par les fleurs rouges des arbres corail (Erythrina). Ils ont un vol direct et rapide et quand ils se déplacent, ils font vrombir leurs ailes grâce à leurs nombreux battements. Aux îles Kai, leurs mouvements sont fréquents : chaque jour, ils traversent les bras de mer qui séparent les différentes îles en volant rapidement et à une grande hauteur. Pendant les heures de repos qui interviennent au milieu de la journée, les loris écarlates passent la majorité de leur temps à se lisser les plumes dans les arbres ombragés. Cette pratique a sans doute pour but de renforcer les liens conjugaux. Les parties du corps qui sont traitées en priorité sont la tête et le cou. L'oiseau qui lisse ses propres plumes ne peut parvenir jusqu'à ces endroits avec son bec. C'est donc toujours son partenaire qui s'en charge. Le "patient" qui subit ce traitement Lori écarlate de faveur semble exprimer un grand sentiment de satisfaction. Nidification : Les couples commencent à chercher l'emplacement du nid entre les mois d'août et de septembre. Ce dernier est situé à une hauteur importante dans un grand arbre. Comme chez tous les loris, la période de nidification est très longue et dure de 7 à 9 semaines. La saison des oisillons bat son plein au mois de décembre. En captivité, le Lori écarlate dépose 1 ou 2 nichées par an. Chaque ponte comprend généralement 2 oeufs blancs qui sont incubés pendant une période qui varie de 24 à 26 jours. Régime : Le Lori écarlate est principalement un végétarien qui se nourrit dans les myrtacées du genre Eugenia et dans les arbres corail florissants du genre Erythrina. Il y consomme surtout du nectar et du pollen. Il complète son menu avec des insectes. Protection / Menaces : Le Lori écarlate n'est pas une espèce menacée, même si sa répartition est assez inégale selon les îles. A Buru, c'est l'espèce de perroquet la plus répandue. A Céram, les effectifs semblent encore assez nombreux. Par contre, à Ambon et aux îles Kai, on ne le trouve plus qu'en densité assez réduite. Le principal danger qui le menace est sa capture pour le commerce des oiseaux en cage. Bien qu'il ne soit pas particulièrement attractif en raison de sa relative monochromie et de ses chants peu harmonieux, environ 6500 individus sont capturés chaque année et dirigés la plupart du temps vers les Etats-Unis qui sont le principal client.
  2. Identification : Lori écaillé Avec le Lori écarlate (Eos bornea), c'est le seul lori du genre Eos à ne pas posséder de marques bleues sur les couvertures auriculaires. Chez les adultes de la race nominale, le plumage a une apparence générale écarlate. Le cou est encerclé par un collier bleu-violet qui est bien développé chez certains individus mais presque absent chez d'autres. La zone qui va de l'abdomen jusqu'aux sous-caudales est violet foncé. Les scapulaires sont violet terne avec des extrémités noires. Les plumes des grandes couvertures et des rémiges sont rouges avec des pointes noires. Le dessous des ailes et les rémiges du dessous sont rouges avec des marques noires au niveau des primaires. La queue est rouge-pourpre. Les iris sont orange, les pattes grises. Lori écaillé Chez les juvéniles les plumes des parties inférieures ont de larges liserés mauve noirâtre sans éclat. Les iris sont bruns. Les adultes de la race riciniata ont un large collier violet-gris qui se poursuit jusqu'en arrière de la tête mais laisse la nuque rouge dégagée. Les scapulaires sont rouges. La zone qui va de la gorge jusqu'à la partie supérieure de la poitrine est violet-gris .Elle est bordée en dessous par une large bande rouge. Les adultes de la race obiensis ont une apparence assez similaire à ceux de la race précédente, mais ils affichent des scapulaires noires et un collier violet-gris dont l'épaisseur est plus variable. La zone qui va de la gorge jusqu'en haut de l'abdomen est rouge écarlate uni. Chant : En vol, les loris écaillés émettent des séries de cris puissants et stridents qu'ils enchaînent et qu'ils répètent à de multiples reprises. Ces cris sont moins rauques que ceux des loriquets à tête bleue. Lorsqu'ils se nourrissent, ils produisent des petits couinements brefs et aigus, des sifflements ainsi que quelques notes bavardes et jacassantes. Habitat : Les loris écaillés sont relativement communs dans les forêts primaires ou dans les forêts secondaires qui possèdent de grands arbres parvenus à maturité. On les trouve également dans les forêts de colline et aussi, mais en moins grande densité, dans les plantations de cocotiers qui longent le littoral, dans les broussailles en cours de régénération, dans les jardins abandonnés et dans les mangroves. Les populations qui vivent dans les petits îlots ont tendance à stationner à proximité des côtes. Dans les îles plus importantes, ces oiseaux peuvent grimper dans les forêts de montagne jusqu'à 1220 mètres d'altitude. Distribution : Les loris écaillés sont endémiques des îles ou des archipels qui sont situés entre la Nouvelle-Guinée et les Célèbes. On les trouve principalement dans les îles de la Papouasie Occidentale et aux Moluques. Il existe trois races assez distinctes : E.S. squamata, la race nominale (îles de la Papouasie Occidentale, c'est à dire Gebe, Waigeu, Batanta et Misool, mais également les îles Schildpad, en Indonésie) - E.S. riciniata (nord des Moluques, de Morotai jusqu'à Bacan et Damar) - E.S. obiensis (uniquement dans l'île d'Obi, dans le nord des Moluques). Comportements : Les loris écaillés sont particulièrement bruyants et repérables quand ils sont en bandes mais il font preuve d'un comportement nettement plus discret quand ils sont en couples isolés. Ils se regroupent généralement en grandes bandes quand ils ont trouvé des sources abondantes de nourriture. Cette habitude fait qu'ils paraissent plus ou moins abondants selon les régions. Ces volées d'oiseaux passent habituellement juste au dessus de la cime des arbres. Chaque jour, ils effectuent de courts déplacements entre les différentes îles. Pour cela, ils utilisent un vol rapide et direct, composé de battements d'ailes peu profonds. Quand ils agitent leurs ailes, celles-ci produisent des ronflements ou des vrombissements très audibles. Nidification : On ne possède pratiquement aucun renseignement concernant la reproduction dans le milieu naturel. En captivité, les loris écaillés pondent 2 oeufs, de couleur blanche qu'ils couvent pendant environ 27 jours. Comme chez l'ensemble des loris, le cycle de reproduction est particulièrement long et dure aux alentours de 80 jours. Régime : Les loris écaillés sont exclusivement végétariens. Ils recherchent leur nourriture dans les palmiers sagos en floraison et consomment des figues quand elles sont encore fermes. Ils ingurgitent du nectar provenant des grandes fleurs rouges des érythrines, de la famille des fabacées. Protection / Menaces : L'espèce n'est pas particulièrement menacée. Malgré son aire assez restreinte, la population est globalement évaluée entre 100 000 et 300 000 individus. Environ 3000 spécimens sont capturés chaque année pour le commerce des volières. La pression exercée sur l'espèce est estimée assez raisonnable, mais l'établissement de quotas de capture par année est vivement recommandé par de nombreuses associations.
  3. Identification : Lori des dames Avec le Lori à collier jaune, c'est l'une des 2 seules espèces de lorinés à posséder un capuchon noir et une bande pectorale jaune. On peut toutefois le distinguer de ce dernier grâce à sa nuque violette, sa bande sous-alaire jaune et sa queue entièrement rouge. Chez les adultes, le plumage est à dominante rouge écarlate. La zone qui va du front et des lores jusqu'à l'occiput est noire. Elle est bordée dans sa partie inférieure par une tache violette. Une bande jaune d'épaisseur variable traverse le haut de la poitrine. Les cuisses sont bleu-violet, l'ensemble des couvertures alaires vert-émeraude. Le dessous des ailes est parcouru par une bande jaune. La queue est rouge, avec une large bande terminale brun-rouge plus foncé. Le bec est orange. Lori des dames L'anneau oculaire est gris foncé, les iris rouge-orange. Les pattes sont gris sombre. La femelle est identique à son partenaire. Les juvéniles ont une tache nucale plus développée et d'un violet plus foncé. La bande pectorale jaune est moins prononcée mais plus large. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont bordées de noir. La queue affiche une légère pointe bleue. Le bec est brunâtre, l'anneau orbital gris blanchâtre. Les iris sont bruns. Chant : Les loris des dames sont réputés pour émettre des notes mélodieuses en vol. Leur répertoire est sans doute plus étoffé, mais il n'a pas été exploré dans sa totalité et beaucoup de lacunes subsistent quant à sa connaissance globale. Habitat : Cette espèce vit principalement dans les forêts primaires et secondaires de colline et de moyenne montagne entre 400 et 1050 mètres d'altitude. Sa densité paraît plus importante aux altitudes les plus élevées, notamment au-dessus de 800 m. Dans l'est de l'île de Seram, on la trouve également dans les zones boisées de plaine qui bordent les terres agricoles. Distribution : Les loris des dames ont une aire de distribution très restreinte. Actuellement leur présence n'est avérée que sur Seram dans le nord de l'archipel des Moluques, mais dans un passé récent, ils ont également été aperçus sur Ambon et il est possible que des populations y survivent. On peut aussi probablement les trouver sur Buru où ils ont sans doute été introduits. Comportements : Les loris des dames vivent habituellement en solitaire ou en couple, mais on les trouve aussi parfois, quoique très rarement, en petites bandes. Ce ne sont pas des oiseaux très faciles à observer car ils passent la majorité de leur temps dans le feuillages et les hautes branches des grands arbres où ils se restaurent et se reposent calmement. Ils sont très timides, ne se laissant que peu souvent approcher. Malgré cela, ce sont des oiseaux très populaires dans les villages. On possède peu de renseignements sur leurs mouvements, mais ils sont réputés pour être des oiseaux sédentaires. Nidification : On ne possède presque aucune information provenant du milieu naturel. Le nid est aménagé dans un creux d'arbre. En captivité, les loris des dames pondent généralement deux oeufs blancs qui sont couvés pendant environ 25 jours. Le cycle de reproduction est généralement très long et peut durer jusqu'à 3 mois. Les jeunes sont nidicoles et ne s'envolent que 4 à 6 semaines après l'éclosion. Régime : Apparemment, les loris des dames ont un menu plutôt frugivore. Ils se nourrissent acrobatiquement dans les branches des arbres où ils recueillent les graines pendantes des palmiers du genre Calamus. Ils apprécient également les fruits des pandanus. L'espèce se nourrit parfois avec d'autres perroquets tels que le Lori écarlate (Eos bornea), le Loriquet à tête bleue (Trichoglossus haematodus) ou la Perruche royale des Moluques (Alisterus amboinensis). Protection / Menaces : Les loris des dames sont une espèce très menacée. En 1991, la population mondiale était estimée à moins de 20000 individus. Bien qu'elle ait sans doute légèrement augmenté depuis lors, elle continue à endurer le braconnage et la capture afin d'être commercialisée comme oiseau de cage. A Seram et dans les autres îles des Moluques, c'est en effet un des plus populaires oiseaux de compagnie. Dans son milieu naturel, le Lori des dames souffre également de la destruction de son habitat. Pour ces deux raisons, l'espèce est classée comme vulnérable.
  4. Identification : Lori de Musschenbroek Les loris de Musschenbroek ont une tête verte largement infiltrée de brun-olive et fortement striée de vert pâle sur les joues et les couvertures auriculaires. Le capuchon affiche de nombreux motifs jaune pâle en forme de stries. Une ligne plus sombre parcourt le dessus du bec jusqu'au lores. Le front est vert uni. Les parties supérieures sont à dominante verte. Le dessus des ailes est également vert avec des filets intérieurs noirâtres sur les couvertures et des extrémités sombres sur les rémiges. Le dessous des ailes est rouge avec une large bande centrale noire sur les rémiges. La gorge est jaune verdâtre virant au rouge sur le reste des parties inférieures de la poitrine jusqu'aux cuisses. Le bas de la poitrine et le ventre sont rouges mais ils sont bordés de vert jaunâtre au niveau des flancs. Le dessus de la queue est vert avec de fines pointes jaunes ainsi que des stries brunes et des bases rouges sur les rectrices extérieures. Le dessous de la queue est jaune-orange, dévoilant des bases rouges sur les plumes extérieures quand elle est déployée. La queue est longue et fortement graduée, avec les bouts des plumes bien plus arrondis et plus larges que chez les loris du genre Charmosyna ou Oreopsittacus. Le bec est jaune pâle, les iris rouge. Les pattes sont grises. Les sexes sont identiques. Les juvéniles ont un plumage plus terne que les adultes, avec des motifs plus discrets sur la tête et des taches rouges sur les parties inférieures qui sont réduites au centre de la poitrine et du ventre. Leur bec est orange brunâtre, leurs iris jaune brunâtre ou orange. Les jeunes oiseaux ont les extrémités des plumes de la queue très pointues alors que les adultes les ont très rondes. Le Lori de Musschenbroek peut être aisément confondu avec le lori émeraude dont il est un proche parent. Il faut faire preuve de beaucoup d'attention et de qualités d'observation pour distinguer les deux espèces. Ces deux loris se différencient principalement par la couleur du bec, qui est jaune chez le Lori de Musschenbroek et orange chez le lori émeraude. Le premier nommé présente plus d'infiltrations brunes sur la nuque. Son capuchon et ses oreillons sont plus abondamment striés de jaune. Il possède toujours de fines pointes jaunes à l'extrémité de la queue, alors qu'elles sont absentes chez le lori émeraude. Le Lori de Musschenbroek présente moins de rouge sur le dessous. Ses flancs sont plus clairs, nuancés de jaunâtre, alors que chez son proche cousin, ils sont résolument verts. Chant : Les loris de Musschenbroek sont des oiseaux très communicatifs. Leur voix est rude, sifflante et possède la même qualité que celle de l'ensemble des loriquets. Quand ils sont perchés, ils émettent un cri perçant et dissyllabique, la première note étant plus aiguë que la seconde. Ils produisent également un trille musical, trisyllabique et descendant que l'on peut retranscrire de la façon suivante : "shreedaloo". En comparaison avec les autres espèces qui vivent dans le même secteur géographique, la voix est plus rude, plus brève, plus grinçante, plus grave, plus nasale et plus caverneuse que celle du lori émeraude. Elle contient plus de staccato et est plus puissante que celle du Lori bridé, elle est plus faible et moins rugueuse que celle du Loriquet à tête bleue. Habitat : Les loris de Musschenbroek fréquentent les forêts de montagnes, les lisières des zones boisées, les parcelles partiellement éclaircies et les peuplements en cours de régénération. On les trouve généralement entre 1400 et 2500 mètres mais ils peuvent descendre jusqu'à 1100 m et monter parfois jusqu'à 3000 m d'altitude. Ces oiseaux sont également très communs dans les plantations de casuarinas et d'eucalyptus dans les régions de jardins. Les loris de Musschenbroek semblent s'être bien adaptés à la présence des humains et à leurs activités. Ils sont toutefois absents des régions où la couverture forestière a été éliminée sur une large surface. Les loris de Musschenbroek vivent en principe à des altitudes différentes de celles des loris émeraudes, ces derniers s'installant principalement entre 2100 et 3800 mètres. Mais comme les loris émeraudes descendent volontiers jusqu'à 1600 m et même plus bas, que les premiers gravissent régulièrement les pentes jusqu'à environ 3000 m, il existe une zone assez vaste au sein de laquelle les deux espèces peuvent se rencontrer. Distribution : Les loris de Musschenbroek sont endémiques de Nouvelle-Guinée. On les trouve exclusivement dans les monts de l'Arfak et les régions montagneuses qui recouvrent le centre de l'île. Ils sont absents du littoral et des plaines alluviales. Selon les ouvrages, 2 ou 3 espèces sont officiellement reconnues : N.m. musschenbroekii, la race nominale (montagnes de la péninsule du Vogelkop) - N.m. medius (Snow Mountains et chaînes du centre de la Nouvelle-Guinée) - N.m. major. (Régions qui bordent la rivière Sepik en direction de l'est jusqu'à la péninsule de Huon, également chaînes du sud-est de l'île). Le Handbook of the Birds of the World ne reconnait que deux sous-espèces : la race medius est intégrée dans la race major . Comportements : Les loris de Musschenbroek sont des oiseaux bruyants et faciles à observer. On peut les rencontrer en couples, en petites bandes et parfois même en plus larges rassemblements pouvant compter jusqu'à une cinquantaine d'individus se nourrissant dans les arbres en fleurs. Presque partout en Nouvelle-Guinée, excepté dans le Vogelkop, cette espèce est remplacée à des altitudes supérieures à 2500 mètres par le lori émeraude. Toutefois, à l'étage inférieur de l'aire de ce dernier, les deux espèces, possédant un régime assez analogue, se tiennent souvent compagnie. Les loris de Musschenbroek ont un mode de vie essentiellement arboricole mais il prospectent aussi parfois à de plus bas niveaux et même à terre où ils recherchent les graines des plantes herbeuses. Cependant, la plupart du temps, ils fréquentent l'étage moyen et supérieur des arbres où ils mènent une activité incessante. Ils escaladent les feuillages extérieurs ou ils courent le long des branches à la manière des rongeurs. Ils se nourrissent en compagnie d'autres espèces comme les loris papous ou les loris émeraudes, mais en cas de danger, les bandes se désagrègent et chaque espèce s'enfuit de son côté. Les loris de Musschenbroek ont un vol rapide et direct composé de nombreux battements d'ailes. Nidification : Les loris de Musschenbroek se reproduisent de septembre à janvier, en fonction des circonstances favorables rencontrées. Néanmoins certaines pontes peuvent intervenir au mois de juin, des juvéniles et un mâle en plumage post-reproduction ayant été découverts au mois d'août. La femelle dépose habituellement deux oeufs dans une cavité de grand arbre, à une assez grande hauteur au-dessus du sol. On ne possède pas d'autres informations provenant du milieu naturel. Régime : Les loris de Musschenbroek ont un régime principalement nectarivore. Ils se nourrissent de pollen, de nectar et de fleurs, ainsi que de petits fruits et de baies. On pense que les graines des herbacées font régulièrement partie de leur diète. Comme les autres loriquets, ils ingurgitent également des insectes et des larves mais on ignore s'ils le font délibérément ou s'il s'agit d'un absorption accidentelle alors qu'ils consomment des végétaux. Les loris de Musschenbroek ont un menu plus varié que les loris émeraudes. Ces derniers sont plus exclusivement nectarivores. Protection / Menaces : Cette espèce n'est pas globalement menacée. Bien au contraire, elle est relativement commune et sans doute en expansion. En effet, c'est l'un des rares oiseaux de moyenne montagne à avoir profité de l'éclaircissement des forêts par les humains. Il est très répandu dans tous les habitats ouverts : dans les clairières, à proximité des villages et dans les arbres qui bordent les routes.
  5. Identification : Lori de Joséphine Ce loriquet rouge de taille moyenne possède deux caractères qui permettent immédiatement son identification : des stries lilas pâle qui recouvrent la partie antérieure et noire de l'occiput ainsi que de longues rectrices centrales rouges. Les sexes sont dimorphiques. Les juvéniles sont différents des adultes. Chez le mâle de la race nominale, le plumage est à dominante rouge. L'arrière de la tête et la nuque sont noirs avec des motifs bleu pâle ou lilas en forme de stries. Le croupion porte une tache bleu sombre. Les cuisses, le bas des flancs et la partie inférieure de l'abdomen affichent une couleur noir terne. Le manteau et les couvertures alaires sont vert-olive, mais le dessous des ailes est rouge, sans bande. Les plumes centrales de la Lori de Joséphine queue sont rouges avec des pointes jaunâtres. Les rectrices latérales sont rouges avec des infiltrations de vert sur les filets extérieurs et des terminaisons jaunes. Le bec et les pattes sont orange. Les iris sont jaunes. Chez la femelle adulte, le bas du dos est jaune verdâtre au lieu de rouge. Les juvéniles ressemblent aux femelles, mais le noir des cuisses, de l'abdomen et de l'arrière de la tête ont des infiltrations de vert. Les stries de l'occiput sont vert bleuâtre. Le dessous des ailes est traversé par une bande jaune terne. Le bec et les iris sont brunâtres. Les pattes sont rose clair. Chez la race cycloporum, les taches abdominales et occipitales noires sont absentes ou peu visibles. Au contraire chez la race sepikiana, la tache abdominale est très développée et les stries de l'occiput sont gris pâle. La femelle ressemble assez au mâle mais le bas du dos et les flancs sont jaunes. Les juvéniles de cette dernière sous-espèce sont généralement plus ternes que les mâles et présentent des infiltrations de vert sur les parties noires. Chant : Cet oiseau n'est pas réputé pour lancer des cris en vol. Parfois cependant, il émet de petits couinements à peine perceptibles que l'on peu décrire comme des "kris" très aigus. Lorsqu'il est perché, le Lori de Joséphine lance un "engg" nasal, assez identique à celui du Lori papou. Habitat : Les loris de Joséphine fréquentent les forêts de moyenne montagne entre 750 et 2200 m. On les trouve principalement dans les zones ouvertes : lisières des forêts, boisements en cours de régénération ou zones partiellement éclaircies. Leur habitat de prédilection se situe plus particulièrement entre 850 et 1200 mètres, mais ils visitent occasionnellement les terres basses jusqu'au niveau de la mer. Distribution : Ces oiseaux sont endémiques de Nouvelle-Guinée, uniquement dans l'ouest et le centre. Ils sont absent des plaines alluviales du sud et de la partie orientale de l'île. Trois sous-espèces sont officiellement reconnues : C.J. josefinae, la race nominale (montagnes du Vogelkop en direction de l'est jusqu'aux Snow Mountains) - C.J. cycloporum (Cyclops Mountains, dans la partie indonésienne de l'île) - C.J. sepikiana (montagnes de la région de la rivière Sepik, mais également les chaînes plus élevées situées en direction de l'est jusqu'à la rivière Jimi et le mont Bosavi). Comportements : On connaît peu de choses sur leurs habitudes. Ce sont en effet des oiseaux très calmes et très discrets, aussi passent-il assez facilement inaperçus en dépit de leur plumage éclatant. Les loris de Joséphine vivent habituellement en couples ou en petits groupes. Ils volent silencieusement dans la canopée ou ils escaladent tranquillement les plus hautes branches des arbres en floraison. On les trouve également à l'étage moyen dans les touffes d'épiphytes, souvent en compagnie de loris féériques (Chamosyna pulchella). Les loris de Joséphine ont un vol direct composé de nombreux battements mais leurs déplacements ne sont pas aussi rapides que ceux des petits loriquets du genre Charmosyna. Nidification : Les informations provenant du milieu naturel sont pratiquement nulles. Les oiseaux sont en état de se reproduire au mois de février mais on est incapable de fournir des dates précises en ce qui concerne la saison de nidification. En captivité, 8 à 10 jours après l'accouplement, la femelle dépose 2 oeufs à deux jours d'intervalle. Les deux parents couvent pendant une période qui varie de 24 à 27 jours. Les petits sont nidicoles et restent au nid pendant 50 à 52 jours. Même après l'envol, ils restent dépendants de leurs parents (surtout le mâle) pour la nourriture. Régime : Les loris de Joséphine sont exclusivement végétariens. Ils consomment du nectar, du pollen et des bourgeons de fleurs qu'ils trouvent à la canopée des arbres mais également à l'étage moyen dans les touffes d'épiphytes. Ils ingurgitent aussi probablement des petits fruits mous. Les plantes grimpantes avec de larges fleurs blanches semblent être très importantes dans leur menu. Protection / Menaces : La population mondiale est estimée à 300 000 individus et semble stable. Sur l'ensemble de son territoire, les densités ne sont guère importantes et il apparaît comme un oiseau local. Toutefois, il convient de se méfier des apparences. Cet oiseau a un comportement extrêmement discret et ses effectifs sont sans doute sous-estimés. L'espèce est classée comme ne posant pas de problème majeur.
  6. Identification : Lori de Duyvenbode L'aspect général du plumage est brun-olive foncé. Le front et la face sont jaunes. Les plumes de la poitrine ont des pointes jaunes, donnant à cette région une apparence écaillée. Le bord des ailes, les cuisses et les couvertures sous-alaires sont jaune-orange, ces dernières étant particulièrement visibles en vol. Le croupion est bleu violacé. Les rectrices extérieures portent de petites marques jaunes, mais ce caractère distinctif est moins visible ou carrément absent chez les femelles. Le bec est noir, de même que l'anneau oculaire et la peau nue située à la base des maxillaires. Les iris sont rouge-orange, les pattes sont grises. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel : à part les rectrices extérieures, les femelles sont identiques à leurs partenaires. Lori de Duyvenbode Les juvéniles affichent des couleurs plus ternes, avec moins de jaune. Le lori de Duivenbode peut être confondu avec une espèce assez similaire, le Lori sombre (Pseudeos fuscata). Ce dernier peut toutefois se distinguer par ses parties inférieures majoritairement jaunes ou orange, son croupion chamois blanchâtre, son bec orange et sa taille plus petite. Chant : Les loris de Duivenbode lancent des notes rêches, chuintantes, perçantes et quelque peu musicales. Elles sont assez semblables à celles du lori flammèché (Chalcopsitta scintillata) qui vit également en Nouvelle-Guinée dans une région proche. Habitat : Les loris de Duivenbode ou loris bruns fréquentent les forêts primaires et les forêts secondaires avec de grands arbres parvenus à maturité. Ils semblent apprécier tout particulièrement Lori de Duyvenbode les lisières des zones boisées. On les trouve également dans des forêts partiellement éclaircies ou qui sont en cours d'exploitation. Ils paraissent capables de s'adapter à des zones ayant subi des dégradations plus ou moins importantes. Les loris de Duivenbode sont des oiseaux de plaine, ils sont présents généralement au-dessous de 200 mètres d'altitude. Distribution : Cette espèce est endémique de la Nouvelle-Guinée. Son aire couvre une assez fine bande qui longe le littoral nord de l'île, de la baie de Geelvink jusqu'à la baie de l'Astrolabe. Il existe deux sous espèces : la race nominale duivenbodei occupe la partie occidentale du territoire, tandis que la race syringanuchalis est restreinte à la partie est de l'aire, aux alentours de la baie de l'Astrolabe. Comportements : On possède peu de renseignements sur les moeurs de cette espèce. Elle vit habituellement en couples ou en petites bandes au sein desquelles elle s'associe souvent avec d'autres espèces de loriquets ou de méliphages aux abords des arbres en floraison. Elle recherche généralement sa nourriture dans la canopée et jusqu'à l'étage moyen se la végétation où son activité semble incessante. La nuit venue, les loris de Duivenbode forment des dortoirs communs dans les branches. Lorsqu'ils se déplacent, ils présentent un vol très caractéristique constitué par des battements très accentués du bout des ailes. Leur vol est bien plus lent que celui du Loriquet à tête bleue (Trichoglossus hamatodus). Les taches jaune-orange du dessous des ailes sont très apparentes. Nidification : La saison de reproduction se déroule en avril. En captivité, les femelles déposent habituellement 2 œufs qu'elles couvent pendant environ 24 jours. La durée totale de la nidification est très longue. Elle dure 11 semaines de la construction du nid jusqu'à l'envol et la pleine autonomie des jeunes. On ne possède pas plus d'informations. Régime : On ne possède pas de détails concernant son menu. Une chose est certaine, son régime est presque exclusivement végétarien. Il se nourrit de fruits, de graines et de bourgeons. Compte-tenu du fait qu'il passe la majeure partie de son temps dans les buissons ou les arbres en floraison en compagnie de méliphages, le pollen et le nectar doivent constituer une de ses ressources essentielles. Protection / Menaces : Les loris de Duivenbode ne sont jamais vraiment courants mais ils peuvent être localement communs dans certaines régions. Malgré cette répartition très irrégulière et leur aire relativement restreinte, ces oiseaux ne sont pas véritablement menacés. Le fait qu'ils soient capables de s'adapter à des zones forestières exploitées ou dégradées est un signe plutôt encourageant et la marque de la bonne santé relative de l'espèce.
  7. Identification : Lori coquet Dans les région basses de Nouvelle-Guinée, c'est sans doute le Loriquet vert le plus répandu. Chez le mâle adulte, le front et le capuchon sont vert jaunâtre, la nuque est verte. Le menton, la gorge et les lores affichent une couleur rouge écarlate. Les joues et les oreillons sont bleu sombre avec de nombreuses stries bleu clair. Les parties supérieures jusqu'aux sus-caudales présentent un bel ensemble vert qui est interrompu par la tache bleu terne du croupion. Les couvertures alaires sont vertes avec des bordures noirâtres au niveau des rémiges. Le dessous des ailes est majoritairement rouge mais une large bande jaunâtre traverse la partie noirâtre des rémiges. Les parties inférieures affichent un vert jaunâtre plus clair que le vert du dessus. Lori coquet Les côtés de la poitrine, les flancs et les côtés du ventre sont recouverts par une importante tache rouge qui rejoint le rouge du dessous des ailes. Les sus-caudales sont d'un vert plus terne que celui des parties supérieures. La queue a une terminaison jaune éclatant et une bande subterminale noire. Les rectrices latérales ont une partie centrale rouge. Le dessous de la queue présente un mélange de jaune, de rouge et de noir. Le bec est rouge. Les iris sont jaune à orange, les pattes rouge terne. Chez la femelle adulte, le jaune verdâtre du front est absent. Les marques rouges sur la gorge, la poitrine, le ventre et les flancs sont également absentes. Le dessous des ailes est jaune verdâtre. Le bleu des oreillons est remplacé par une couleur sombre qui est fortement striée de jaune. Les juvéniles ressemblent aux femelles mais ils ont des couleurs moins éclatantes et les stries sur les joues sont moins nombreuses. Les jeunes mâles sont parfois légèrement tachés de rouge sur la face. Les iris sont jaune pâle, les pattes brun-orange. Lori coquet Les cinq sous-espèces n'ont pas de différences très marquées. Trois critères permettent de les distinguer : la nuance de vert de leur plumage, la plus ou moins grande extension des taches rouges de leur face et la plus ou moins grande pâleur de leur taches bleues (oreillons et croupion). La race la plus remarquable, C.p. subplacens, qui vit dans l'est de la Papouasie, se distingue par son croupion vert et non pas bleu. Chant : Le Lori coquet possède une communication très variée et de nombreux cris figurent à son répertoire. Son cri principal est staccato bref, calme et perçant composé de "tss" ou de "seet" qui sont répétés Lori coquet à de nombreuses reprises. Il est aussi parfois décrit comme un "kssk kssk" moqueur et sec ou comme une suite aiguë de trois notes qui sont plus rudes que celles des autres loriquets. Lorsqu'ils se nourrissent, les loriquets coquets émettent un bavardage ou une sorte de caquetage strident. Habitat : Les loris coquets fréquentent principalement les régions basses et les plaines. En Nouvelle-Bretagne par exemple, ils ne vivent pas au-delà de 300 m d'altitude, mais dans l'est de la Nouvelle-Guinée, ils s'installent assez communément jusqu'à 1400 mètres. Leur habitat est très variable et on peut les trouver dans des endroits aussi divers que les forêts primaires humides, les lisières des zones boisées, les savanes et les parcelles en cours de régénération parvenues à un bon stade de maturité. Ils sont également présents dans les palmeraies de sagos lorsque ces derniers sont en fleurs, dans les forêts-galeries, les eucalyptus, les boisements qui bordent le littoral. Occasionnellement, ils pénètrent dans les mangroves et les plantations de cocotiers. On les trouve aussi dans les arbres en floraison des zones cultivées. Distribution : Les loris coquets sont originaires de l'est de l'Indonésie, de la Nouvelle-Guinée et du nord de l'archipel des Salomons. Leur aire s'étend des Moluques et des îles de la Papouasie Occidentale jusqu'à l'archipel Bismarck et Bougainville. Dans ce vaste espace, 5 sous espèces sont officiellement reconnues : C.P. placentis , la race nominale (centre et sud des Moluques, sur les îles Ambelau, Seram, Ambon, Panjang et Tayandu, également les îles Kai et Arus, le sud de la Nouvelle-Guinée des plaines de la Fly jusqu'aux montagnes de l'est) - C.P. intensior (nord Moluques, comprenant les îles Morotai, Halmahera, Ternate, Bacan, Obi, Widi et Gebe) - C.P. ornata (îles de la Papouasie Occidentale, Waigeo, Batanta, Salawati, Misool, également le nord-Ouest de la Nouvelle-Guinée comprenant la presqu'île du Vogelkop) - C.P. subplacens (est de la Nouvelle-Guinée) - C.P. pallidior (archipel Bismarck). Comportements : La plupart du temps, ce sont des oiseaux calmes et discrets qu'il est difficile de repérer lorsqu'ils stationnent dans le feuillage épais des arbres. Toutefois, il leur arrive d'être très bruyants et actifs lorsqu'ils se restaurent. Les loris coquets vivent habituellement en couples mais ils se rassemblent parfois en groupes pouvant compter 25 individus ou plus. Dans ce dernier cas, ils recherchent alors leur nourriture en compagnie d'autres loriquets dans les arbres en fleurs et les épiphytes. Ils survolent aussi la cime des arbres en groupes compacts et bruyants. Vol : Vol direct et rapide, avec de nombreux battements d'ailes. Nidification : En Nouvelle-Guinée, les loris coquets sondent régulièrement les termitières. Il semble que ces endroits soient particulièrement appréciés pour la construction du nid. Les lieux qui sont pourvus en fougères ou qui sont recouverts de mousses sont également favorables pour la nidification. L'activité bat son plein autour de ces sites au cours de la période qui va de février à octobre. D'autres observations réalisées au cours d'autres mois permettent de penser que la période de reproduction semble se dérouler pendant une grande majorité de l'année. On ne possède pas plus de renseignements concernant la reproduction dans le milieu naturel. En captivité, les oiseaux de la race ornata pondent deux oeufs que les deux parents couvent entre 21 et 23 jours. Les poussins sont nidicoles et restent au nid pendant 5 ou 6 semaines. Après l'envol, ils restent en compagnie de leurs parents pendant encore environ 1 mois. Régime : Les loris coquets sont des oiseaux végétariens. Ils consomment du nectar, du pollen, des fleurs et des graines dans l'étage supérieur des arbres. Protection / Menaces : Le Lori coquet est une espèce répandue, commune ou localement commune. La population mondiale est estimée à plus de 500 000 individus et les effectifs semblent stables. Cet oiseau, bien que possédant des couleurs attrayantes, ne bénéficie pas d'une grosse cote d'amour auprès des détenteurs de volières. Les oiseaux en captivité sont donc peu nombreux et le commerce peu actif.
  8. Identification : Lori cardinal Ce lori présente une silhouette caractéristique en raison de sa relative longue queue. Chez les adultes, pas de dimorphisme sexuel, le plumage est entièrement rouge éclatant, mais les parties supérieures et les ailes paraissent plus sombres. Le bec est rouge-orange avec une zone noire à la base. La peau nue orbitale est également noire. Les plumes des parties inférieures ont de petits liserés jaunâtres, ce quI donne à cette partie un aspect vaguement écaillé. Les pattes sont grises. L'iris est rouge-orange. Les immatures ont un dos et des couvertures alaires d'un rouge plus clair. Leur bec est orange terne avec de nombreuses petites marques noires. Leur peau orbitale est gris blanchâtre. Leur iris est jaune pâle. Chant : On a répertorié différentes sortes de cris, notamment un trille assez rugueux et âpre, mais également un "zheet-zheet" grinçant et nettement plus puissant et plus rauque que celui du Loriquet à tête bleue. On peut également entendre des notes plus discordantes, plus stridentes et plus rudes. Habitat : C'est une espèce forestière. Elle est assez répandue ou localement abondante dans les forêts primaires et secondaires. On la trouve également dans les boisements en cours de régénération, dans les plantations de cocotiers et dans les mangroves, partout où il y a des arbres en floraison. Elle peut grimper jusqu'à 1200 m d'altitude, bien qu'à Bougainville, elle ne dépasse guère les 800 mètres. Distribution : Le Lori cardinal est endémique des îles situées à l'est de la Nouvelle-Guinée. Son aire de distribution couvre la Nouvelle-Hanovre et les îles environnantes (Tabar, Lihir, Tanga, Feni et Nissan). Elle se poursuit jusqu'à Buka et Bougainville. Aux îles Salomon, elle occupe un territoire qui se développe en direction du sud jusqu'à San Cristobal. Comportements : Le Lori cardinal est un oiseau bruyant qui ne passe pas facilement inaperçu. On le trouve généralement en petites bandes pouvant compter jusqu'à une vingtaine d'oiseaux qui volent à une grande hauteur au-dessus de la canopée. Il grimpe également sur les branches les plus élevées des arbres en floraison où il attire l'attention par ses continuels cris stridents et par ses belles couleurs éclatantes. On le trouve souvent en compagnie de loriquets à tête bleue (Trichoglossus haematodus) et il semble apprécier particulièrement les fleurs rouges. Le Lori cardinal possède un vol direct pendant lequel il déploie souvent ses rectrices, ce qui lui donne une silhouette très remarquable. Cet oiseau se déplace constamment dans la journée, volant d'une île à l'autre. Nidification : La saison de reproduction commence sans doute en juin. Des rapports signalent des accouplements en août et des parades qui se prolongent jusqu'en septembre. A ce jour, on n'a découvert qu'un seul nid, situé dans la cavité d'un grand arbre, à faible hauteur au-dessus du sol. Ce sont les seuls renseignements que l'on possède en provenance du milieu naturel. En captivité, le Lori cardinal pond deux oeufs de couleur blanche. Les deux parents couvent et s'occupent des jeunes. La période d'incubation dure 24 jours. Quand ils éclosent, les poussins pèsent de 6 à 7 grammes. Ils sont couverts d'un duvet blanc long et dense. Comme chez tous les loris du genre Chalcopsitta, la durée de séjour au nid est particulièrement longue et dure entre 65 et 80 jours. Régime : Le Lori cardinal est exclusivement végétarien. Il se nourrit dans la canopée et sur les palmiers, de fruits, petites baies, fleurs, bourgeons, mais aussi de pollen et de nectar. Ce perroquet semble marquer une nette préférence pour les fleurs et les fruits rouges. Protection / Menaces : Le Lori cardinal n'est pas véritablement menacé. Toutefois, il est classé par l'IUCN comme une espèce "à aire restreinte", ce qui veut dire qu'il possède un territoire dont la superficie est inférieure à 50 000 km², d'où un danger potentiel.
  9. Identification : Lori bridé Ce petit loriquet à dominante verte présente une longue queue graduée composée de fines plumes pointues. C'est le seul perroquet à posséder 14 rectrices. Ce caractère remarquable, associé au long bec pointu et aux motifs particuliers de la face constituent des éléments de reconnaissance absolument indiscutables. Chez le mâle de la race nominale, le front est rouge. Les joues affichent une couleur violet mais elles sont marquées dans leur partie centrale par une double rangée de stries blanches qui vont des lores jusqu'au dessous de l'œil. L'abdomen et la partie inférieure des flancs est rouge-orange. Les sous-alaires et les côtés de la poitrine sont rouges. Une bande jaune pâle parcourt le dessous des ailes. Le dessus de la queue est vert Lori bridé avec des terminaisons rose rougeâtre. Le bec est noir, les iris brun foncé. Les pattes sont gris verdâtre. La femelle adulte a un front vert. Les juvéniles affichent une bande frontale rouge chez les mâles et un front orange plus étroit chez les femelles. Le capuchon est vert, les joues vert plus terne avec de légères infiltrations de mauve et de vagues stries blanches en-dessous de l'œil. Les sous espèces diffèrent légèrement de la race nominale. La race major a une queue terminée de rouge écarlate. Son envergure est un peu plus importante. La race grandis est assez semblable à la précédente, mais l'abdomen et la partie basse des flancs sont verts. Chant : Les loris bridés émettent de petites notes gazouillantes et piaillantes qui résonnent comme le tintement de petites pièces d'argent. On peu également entendre des "ts" faibles qui sont répétés d'une Lori bridé manière abrupte. Tous ces cris ne sont pas audibles à plus de 50 mètres de distance. Habitat : Le Lori bridé est avant tout un oiseau des forêts montagneuses de brume dont les branches des arbres sont recouverts de mousse. Son habitat comprend également les forêts perturbées de faux-hêtres et de podocarpes. On le trouve à des altitudes qui varient de 2000 à 3750 mètres, mais il lui arrive occasionnellement de descendre aussi bas que 1000 m. Cette espèce est endémique des régions montagneuses de Nouvelle-Guinée. Trois sous-espèces sont officiellement reconnues : la race nominale O.A. arfaki vit exclusivement dans la péninsule du Vogelkop. La race O.A. major vit dans les Snow Mountains, dans la partie indonésienne de l'île. La race O.A. grandis réside dans le sud-est de la Nouvelle-Guinée, jusqu'à la péninsule de Huon et la chaîne Victor- Emmanuel. Ces trois races ont une aire de distribution parfaitement distincte, ne se chevauchant pas. En principe, elles ne s'hybrident pas. Comportements : Les loris bridés vivent principalement en couples ou en petites bandes. Ce sont des oiseaux très vocaux qui recherchent leur nourriture de façon acrobatique dans la canopée et à l'étage moyen des arbres, souvent en compagnie d'autres espèces nectarivores, en particulier les perroquets du genre Néopsittacus (loris de Musschenbroek et loris émeraudes). Ils descendent également à terre pour boire ou pour consommer les graines qu'ils trouvent dans les épis des mauvaises herbes. Ces oiseaux sont particulièrement timides quand ils sont sur le sol. Dans les autres occasions, ils sont plutôt familiers et ils se laissent volontiers approcher. Lorsqu'ils se reposent, ils forment des petits comités composés de 2 oiseaux ou plus. Nidification : Les mœurs reproductives ne sont pas très connues. Les parades nuptiales interviennent au mois de juin. Les couples appariés déploient alors leurs ailes et dévoilent la bande jaune qui orne le dessous de leurs ailes. Les mâles sautillent de branches en branches, courbent leur tête et entreprennent de nombreuses salutations. Les oiseaux sont en condition de se reproduire entre le mois d'août et le mois d'octobre. On ne possède pas plus de renseignements en provenance du milieu naturel. D'après des observations réalisées en captivité, la couvée est composée de deux œufs blancs, mais parfois il n'y en a qu'un. La couvaison est assurée par la femelle comme par le mâle. Les oeufs éclosent au bout de 21 à 23 jours. Les jeunes sortent du nid à l'âge de 40-45 jours. Régime : Les loris bridés sont des oiseaux végétariens. Ils consomment le nectar et vraisemblablement le pollen de plantes du genre Dimorphanthra, les fleurs et les fruits des arbres du genre Schleffera. Ils recherchent habituellement leur nourriture en couples. La plupart du temps, ils prospectent à l'étage supérieur des arbres, mais parfois ils recueillent de petits fruits dans les petits buissons à l'intérieur de la forêt. Protection / Menaces : Les loris bridés sont généralement communs ou localement très répandus. Les effectifs des différentes populations semblent stables et capables de s'adapter aux habitats légèrement dégradés.
  10. Identification : Lori arlequin On l'appelle également lori rouge-et-bleu car ce sont les deux couleurs principales qui compose son plumage. Ce dernier est particulièrement remarquable par la disposition de nombreuses bandes bleues qui s'y juxtaposent ou s'y rejoignent. Chez les adultes de la race nominale, une large bande bleu violacé traverse la partie postérieure du capuchon. Une bande bleu-mauve part de la base de l'œil, traverse les couvertures auriculaires, les côtés du cou et vient rejoindre la large tache bleu-violet qui recouvre le manteau et la partie supérieure du dos. Une large bande transversale bleue orne l'ensemble de la poitrine. Les cuisses sont noires. Les sous-caudales sont largement infiltrées de bleu. Les rectrices du dessus de la queue sont violet rougeâtre. L'iris est rouge, les pattes grises. Chez les juvéniles, les plumes de la tête et de la poitrine ont des liserés bleu sombre. Le bleu du capuchon s'étend jusqu'à la nuque et jusqu'en dessous des yeux. La bande pectorale bleue est moins contrastée. Les cuisses sont mauve terne. Les iris sont bruns. Les individus de la race talautensis ressemblent à ceux de la race nominale histrio, mais ils ont moins de noir sur les couvertures alaires. Chez la race challengeri, les oiseaux présentent une bande pectorale moins large avec de nombreuses infiltrations de rouge. Le bande bleue qui part de l'œil ne rejoint pas le bleu du manteau. Cette dernière race est de taille légèrement inférieure à celle des 2 autres sous-espèces. Chant : Lorsqu'ils sont en vol, les loris arlequins émettent généralement des cris perçants brefs et rauques sur le ton du bavardage. Quand ils s'alimentent, ils font preuve d'un grand calme et ils sont plutôt silencieux. Habitat : Les loris arlequins fréquente les forêts primaires de plaine et les boisements de colline. Pour se nourrir, ils font des incursions dans les plantations de cocotiers situées en bordure du littoral et dans des zones plus ouvertes. Distribution : Les loris arlequins ont une zone de distribution très réduite. On les trouve exclusivement dans l'archipel des Sangihe (îles de Sangihe, Siau et Ruang), dans les îles Talaud et les îles Nanusa, en Indonésie, entre Sulawesi et les Philippines. Trois sous-espèces sont officiellement reconnues : E.H. histrio, la race nominale, (Sangihe, Siau, Ruang) - E.H. talautensis (îles Talaud) - E.H. challengeri (îles Nanusa, au nord de Sulawesi). Comportements : Les loris arlequins sont des oiseaux qui effectuent quotidiennement de courts déplacements. Aux îles Talaud, on peut les apercevoir volant d'îles en îles. A l'origine, ils vivaient en grandes troupes. Ils effectuaient de grandes concentrations qu'on retrouvait à la tombée de la nuit dans de grands dortoirs communs. De nos jours, compte-tenu de leur déclin, on ne les retrouve guère qu'en couples ou en petites bandes. Les grands rassemblements sont devenus extrêmement rares voire pratiquement inexistants. Dans l'île de Karakelong, on a toutefois repéré, à deux reprises, des regroupements de plus de 400 individus. Les loris arlequins sont des oiseaux bruyants qui sont assez faciles à observer. Vol : Ils se déplacent d'un vol rapide et direct au-dessus de la cime des arbres. Nidification : Aux îles Talaud, la saison de nidification se déroule principalement d'avril à mai, mais elle a lieu également en novembre-décembre. Dans l'archipel des Sangihe, cette dernière date doit être retenue comme période principale. Les loris arlequins nichent dans des trous de grands arbres, appartenant le plupart du temps au genre canarium, de la famille des burséracées. On trouve les nids à la fois dans les forêts et dans les zones cultivées. La ponte comprend généralement 2 oeufs qui sont couvés pendant environ 25 ou 26 jours. On ne possède pas d'autres renseignements dans le milieu naturel. Régime : Bien qu'ils consomment également quelques larves d'insectes, les loris arlequins sont majoritairement végétariens. Ils recherchent leur nourriture dans les plantations de cocotiers, dans les figuiers et dans les arbres du genre canarium qui produisent des noix comestibles. Protection / Menaces : Le Lori arlequin est une espèce en danger. Au siècle dernier, ses effectifs étaient plutôt nombreux sur les zones côtières de Talaud, mais déjà plutôt réduits dans les collines de Sangihe. Dans les années 90, les populations ont été estimées à environ 2000 oiseaux sur Talaud et entre 30 et 100 oiseaux sur Sangihe. Cette dernière île a bénéficié de l'arrivée d'oiseaux échappés de Talaud, si bien que la nouvelle population est fortement hybridée. Dans l'archipel des Sangihe, les îles de Siau et de Ruang ont tellement été victimes de la déforestation qu'elles ne semblent plus viables pour aucune sous-espèce. Aux Talaud, les îles Kabaruang et Salebabu semblent vidées de leurs populations et l'île Karakelong demeure le dernier sanctuaire sur lequel on peut encore trouver des dortoirs communs de plusieurs centaines d'oiseaux. On ne possède aucun renseignement sur le statut de la race challengeri aux îles Nanusa. La sous-espèce est peut-être éteinte. Le Lori arlequin n'est pas seulement victime de la dégradation de son habitat. Ses couleurs resplendissantes en faisant une cible de choix, la capture pour le commerce des volières constitue la principale menace qui l'atteint de plein fouet. On estime que plusieurs centaines d'oiseaux sont capturés chaque année et vendus clandestinement aux Philippines. Des mesures urgentes sont à prendre pour sauver cette espèce menacée.
  11. Identification : Lori à joues bleues Ce lori présente un plumage à dominante rouge. Chez les adultes, la face est recouverte par une tache bleue qui part de l'œil, traverse les couvertures auriculaires et parvient jusqu'aux côtés du cou. Les différentes couvertures alaires, les scapulaires et les tertiaires sont noires. Les primaires et les secondaires ont des liserés noirs. Les cuisses et les flancs sont pointillés de noir. Le dessous des ailes affiche une très large bande rouge. Les rectrices centrales sont noires contrastant avec les rectrices externes rouges bordées de noir. Le bec est rouge-orange. Les iris sont rouges, les pattes grises. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils ont des extrémités bleu-noir sur les plumes de la tête, du cou et des parties inférieures. Leurs couvertures alaires sont noires, avec une légère teinte vert terne. Le bec est brun-orange, les iris bruns. Le lori à joues bleues peut être confondu avec à peu près tous les perroquets du genre Eos, mais c'est le seul de cette catégorie qui possède des couvertures alaires noires. Il se distingue assez facilement du Lori cardinal et du Lori écarlate qui n'ont aucune marque faciale et qui ont une tête entièrement rouge. Chant : On connaît vraiment peu de chose sur sa vocalisation. En vol, le lori à joues bleues émet un "schwet....schwet" perçant. Lorsqu'il se nourrit, il produit une série de "schenk" rudes, nasaux et à peine articulés. Tout son répertoire est composé de cris plus puissants, plus abrupts et plus brefs que ceux du Loriquet à tête bleue (Trichoglossus haematodus). Habitat : Les loris à joues bleues sont assez communs et répandus dans les zones côtières, dans les plantations de cocotiers, les zones boisées en cours de régénération, les friches broussailleuses où il reste quelques grands arbres et les jardins des villages. Dans certaines petites îles comme Supiori, ils sont également présents en nombre assez important dans les forêts intérieures. Les loris à joues bleues sont endémiques des îles de la baie de Geelvink, dans la partie indonésienne de la Nouvelle-Guinée. Ils vivent dans la majorité des îles (Numfor, Biak, Manim, Meos Num) mais ils sont absents de Yapen et de l'île principale où ils sont remplacés par le Lori sombre (Pseudeos fuscata). Les loris à joues bleues résident généralement à des altitudes qui varient du niveau de la mer jusqu'à 460 mètres. Comportements : Les loris à joues bleues vivent en couples ou en petits groupes familiaux, mais on les trouve aussi parfois en bandes pouvant compter une quarantaine d'individus ou plus. Ce sont des oiseaux bruyants et très facilement observables. Localement, ils sont très populaires. Dans l'île de Biak, les indigènes les capturent très souvent pour en faire des oiseaux de compagnie. Les loris à joues bleues ont un vol direct et rapide. On peut fréquemment entendre le vrombissement de leurs ailes quand ils passent au-dessus des villages. Ils sont d'autant plus repérables qu'ils volent souvent à faible hauteur, bien en-dessous de la cime des arbres. Nidification : Dans le milieu naturel, les parades et les premières investigations pour l'emplacement du nid commencent en juin et en juillet. En captivité, les loris à joues bleues pondent habituellement 2 oeufs blancs que les deux parents couvent environ pendant 26 jours. Comme chez tous les loris, le cycle de nidification est particulièrement long et dure entre 75 et 89 jours. Régime : Les loris à joues bleues ont un régime qui ne diffère guère de celui des autres perroquets du genre Eos. Ils se nourrissent dans les arbres en floraison où ils se rassasient de nectar et de pollen. Leur menu est vraisemblablement complété par des fruits des végétaux. et sans doute occasionnellement par quelques insectes. Protection / Menaces : Compte-tenu de son aire de distribution extrêmement restreinte, le lori à joues bleues est considéré comme une espèce vulnérable. Sur l'ensemble de son territoire, sa répartition est très inégale. A Biak, il est peu commun. Son statut à Manim et à Numfor sont inconnus en raison de la quasi-disparition de la forêt sur ces îles. Il n'y a guère qu'à Supiori qu'il soit considéré comme assez répandu. Deux dangers importants guettent cette espèce : la dégradation alarmante de son habitat et sa capture comme oiseau de volière. Au cours des années 90, plus de mille oiseaux par an étaient piégés et commercialisés. Depuis décembre 1989, l'importation de loris à joues bleues à l'intérieur de la Communauté Européenne est formellement prohibée.
  12. Identification : Lori à collier jaune Chez les adultes, la plus grande partie du plumage est rouge. Le front et la région qui part des lores jusqu'à l'occiput forment une superbe calotte noire qui contraste fortement avec le reste de la tête. Une tache bleu noirâtre en forme de croissant orne les deux côtés du cou. Une large bande jaune est placée juste en dessus de la poitrine. Les cuisses sont bleu-violet. L'ensemble des ailes est vert. Le dessous des ailes est parcouru par une bande rose rougeâtre. La queue est rouge avec de larges terminaisons vertes. Les adultes ont un bec rouge-orange, une peau nue orbitale gris foncé. Leurs iris sont rouges, leurs pattes gris sombre. Chez les juvéniles, la tache sombre à la base du cou et la bande jaune pectorale sont indistinctes ou complètement Lori à collier jaune absentes. Les cuisses sont plus ou moins infiltrées de vert. Le bec est brunâtre, la peau orbitale blanche. Les iris sont bruns. Le Lori à collier jaune peut être confondu avec le Lori des dames. Il peut être différencié de ce dernier par la bande sous-alaire rose et par les extrémités vertes de sa queue. D'autre part, le Lori des dames présente une tache violette sur la nuque qui est absente chez le premier nommé. Chant : Le Lori à collier jaune émet des "chui-lik" ou des "chu-er-wee" perçants et aigus. En vol, il produit des notes encore plus tranchantes et abruptes. Lorsqu'il se restaure, son activité est souvent accompagnée de doux bavardages. Habitat : Le Lori à collier jaune est assez commun à localement abondant dans les forêts primaires et secondaires à toutes les altitudes. Toutefois, à Guadalcanal, il semble qu'il soit plus répandu dans les collines que dans les plaines Lori à collier jaune et dans les régions basses. Il accorde une nette préférence aux forêts qui n'ont subi aucune transformation et il a tendance à délaisser les zones perturbées. C'est également un visiteur assez assidu des plantations de cocotiers. Le Lori à collier jaune est endémique de l'archipel des Salomon. Son aire de distribution s'étend de Savo et de Guadalcanal jusqu'à San Cristobal et Rennell. Dans ces îles, il réside du niveau de la mer jusqu'à une altitude d'environ 1000 mètres. Comportements : Les loris à collier jaune ne sont pas très grégaires. On peut les rencontrer en solitaire, en couples ou en petites bandes contenant au maximum une dizaine d'individus. D'ordinaire, ce sont des oiseaux assez facilement observables car ils émettent des cris bruyants et ils volent de façon assez démonstrative au-dessus de la cime des Lori à collier jaune arbres. Toutefois, à certains moments de la journée, ils peuvent passer assez facilement inaperçus lorsqu'ils se reposent ou se nourrissent dans les feuillages denses des arbres. Les Loris à collier jaune fréquentent en priorité les étages supérieurs de la végétation et les sommets de la canopée. Ils sont particulièrement familiers quand ils se restaurent, n'hésitant pas à s'approcher des habitations, ce qui en fait des oiseaux très populaires dans les villages. Les loris à collier jaune ont un vol assez similaire à celui des autres espèces du genre Lorius. Quand ils survolent leurs territoires, la bande rose rougeâtre du dessous des ailes est un élément de reconnaissance immédiat. Nidification : Les informations provenant du milieu naturel sont quasiment nulles. Un examen approfondi de certains individus a permis toutefois de déterminer que ces oiseaux ne sont pas en état de se reproduire aux mois de juin, de juillet et de novembre. En captivité, les loris à collier jaune pondent 2 oeufs de couleur blanche et de forme elliptique. Leur dimension est de 30 mm sur 24. Régime : Les loris à collier jaune sont principalement des végétariens. Ils consomment du nectar, du pollen, des fruits et des petites graines. Cependant, des chenilles sont également répertoriées au menu. Protection / Menaces : C'est un oiseau assez courant. C'est le perroquet le plus répandu à Guadalcanal et à San Cristobal et il ne bénéficie, à notre connaissance, d'aucune mesure de protection. Du coup, deux dangers le guettent : c'est un oiseau de volière qui est est très populaire aux îles Salomon. Par ailleurs, il est également chassé pour sa chair.
  13. Identification : Inséparable de Lilian Chez les adultes, la plupart du temps, le front, l'avant du capuchon, les lores et les joues sont rouge-brique, se fondant dans l'orange nuancé de jaune de l'arrière de la calotte, des oreillons, des côtés du cou et de la nuque. Parfois cependant, le rouge-brique est remplacé par du rouge cramoisi et l'orange par du brun sombre. Le manteau et les scapulaires sont vert brillant, le croupion et les sus-caudales sont analogues bien qu'un peu plus clairs. Les couvertures alaires sont également vert brillant mais l'alula est parfois jaune. Les filets extérieurs des primaires et secondaires sont verts, contrastant avec les filets intérieurs qui sont noirâtres. Le dessous des ailes est vert avec quelques infiltrations de bleu, le dessous des rémiges est noirâtre. La gorge et le haut de la poitrine varie du rouge-orange au rose-saumon, le bas de la poitrine et le reste des parties inférieures sont vert pâle. La queue est entièrement verte, excepté les rectrices centrales qui ont une base rouge-orange et une pointe qui porte une vague bande subterminale foncée. Le bec est rouge-corail, la cire est blanche, les iris bruns. L'anneau orbital de peau nue est blanc, mesurant environ 2 millimètres d'épaisseur. Les pattes et les pieds sont uniformément gris. Chant : Au repos et en vol, les inséparables de Lilian lancent des cris stridents et aigus. On peut également entendre des cris bavards, assez semblables aux bruits grinçants que produit une chaine métallique, mais en plus aigu. Habitat : Les inséparables vivent majoritairement dans les peuplement de mopane (Calophospermum mopane) et dans les boisements d'acacias. Ils fréquentent les forêts alluviales et les zones boisées qui bordent les cours d'eau dans les vallées situées en dessous de 1000 mètres d'altitude. Ils marquent une préférence pour les zones qui possèdent des figuiers. Les inséparables de Lilian évitent généralement les zones de miombo, c'est à dire les brousses tropicales recouvertes d'arbres du type brachystegia. Distribution : Ces oiseaux sont confinés dans le sud-est du continent africain. Leur aire de distribution, située sur le cours moyen du fleuve Zambèze, est morcelée en plusieurs parties qui vont du lac Kariba jusqu'au Mozambique. Elle chevauche en fait 4 pays : le Zimbabwe au sud, la Zambie et le Malawi au nord, le Mozambique à l'est. Certaines populations éparses vivent également dans le sud de la Tanzanie. Comportements : Les inséparables de Lilian sont des oiseaux très grégaires. Ils vivent en bandes bruyantes de 20 à 100 individus et parfois beaucoup plus, notamment lorsque la nourriture est abondante. Les non-nicheurs établissent des dortoirs communs dans les trous d'arbre. 4 à 20 oiseaux dorment dans une cavité où ils s'appuient contre les murs de la chambre. Avant de se rendre sur les lieux de repos, les inséparables de Lilian entament de longues poursuites qui sont ponctuées de cris querelleurs. Ces oiseaux sont généralement sédentaires, ce qui ne les empêche pas d'effectuer de brefs déplacements et d'adopter un comportement quelque peu nomadique quand ils sont à la recherche de nourriture. Lorsqu'ils se déplacent en bandes, ils ont un vol rapide et direct. Nidification : Les inséparables de Lilian nichent en colonies. Ils construisent une structure volumineuse en forme de dôme. L'entrée latérale en forme de tube ou de tunnel est bâtie avec des lanières d'écorce, des brindilles et des tiges qui sont apportées par la femelle dans son bec. Le site de nidification est situé habituellement dans la cavité d'un mopane mais occasionnellement, les inséparables peuvent utiliser d'anciens nids de plocéidés comme les alectos à ventre blanc (Bubalornis albiventris) qu'ils réaménagent pour les adapter à leur pratique. A Lundazi, dans l'est de la Zambie et à proximité de la frontière du Malawi, les oiseaux captifs retournés à l'état sauvage nichent dans les avant-toits des bâtiments. Les inséparables de Lilian déposent leur ponte entre janvier et février ainsi que septembre au Zimbabwe. Ils nichent de janvier à juillet en Zambie. Une couvée comprend habituellement entre 3 et 8 œufs. Régime : Les inséparables de Lilian sont exclusivement végétariens. Ils consomment principalement des graines herbeuses, mais aussi des graines cultivées tels que le millet ou le sorgho. Les graines des acacias, les fleurs de nombreuses espèces végétales, les baies et les bourgeons des feuilles constituent également une part importante du menu. Les inséparables de Lilian cueillent directement leurs aliments sur les branches ou à terre. Ils visitent souvent les points d'eau pour se désaltérer. Protection / Menaces : Sur l'ensemble de leur aire de distribution, les inséparables de Lilian sont généralement communs. Dans certains lieux, ils sont même abondants. Cependant, la population globale est sans doute en déclin en raison de ses grandes exigences en matière d'habitat. A cause de son territoire très réduit, cette espèce est considérée comme vulnérable (VU) par la plupart des organismes chargés de la surveillance des oiseaux.
  14. Identification : Grand Éclectus Les mâles ont une tête et des parties supérieures vert brillant. Le bord de l'aile et la lisière carpienne sont bleus. Les rémiges portent une large bordure bleu foncé. Le dessous des ailes est rouge éclatant à l'exception des rémiges qui sont noires. Les parties inférieures sont vertes, sauf les flancs et les axillaires qui sont rouges. Le dessus de la queue est vert avec de fines pointes jaune pâle. Les rectrices extérieures sont légèrement infiltrées de bleu. Le dessous de la queue est noir avec une bande terminale jaune. Le bec est rouge avec une pointe terminale jaune. La mandibule inférieure est noire. Les iris sont orange, les pattes sont gris-brun. Les femelles sont très différentes de leurs partenaires . Elles ont un plumage rouge Grand Éclectus éclatant avec un large collier violet qui traverse le haut du manteau. Elles affichent des rémiges bleu-noir. Le dessous de leurs ailes est bleu-violet. Leur poitrine est infiltrée de quelques plumes violacées. Le ventre et le bas de la poitrine sont bleu-violet terne. Le dessous de la queue est rouge avec une bande terminale jaune. Le bec est noir, les iris jaunes. Dès la première mue, les juvéniles acquièrent leur plumage adulte, mais ils conservent pendant quelque temps encore leur bec brunâtre. Chant : En vol, les grands éclectus émettent des cris puissants et rauques qui reviennent assez régulièrement comme de courtes explosions. Ces "kraach-kraak" sont assez semblables à ceux des cacatoès à huppe jaune, bien que plus calmes et plus croassants. En cas d'alarme, ils produisent également une grande variété de cris stridents. Leur Grand Éclectus répertoire est très varié et on peut également entendre un "tuwee-tuwee" doux ainsi qu'un "chee-ong" sonnant comme une cloche. Les femelles émettent un petit rire étouffé dont on ignore l'usage. Habitat : Les grands éclectus vivent dans une grande variété d'habitats : les forêts, les boisements en cours de régénération, les savanes, les mangroves, les plantations de cocotiers et les parcelles d'eucalyptus jusqu'à 1900 mètres d'altitude. On les trouve généralement en plus grandes densités dans les forêts de plaine, les régions côtières et à proximité des terres cultivées. Distribution : Ces perroquets sont endémiques de la Nouvelle-Guinée Grand Éclectus et des petites îles qui l'entourent, aussi bien à l'ouest qu'à l'est. Leur aire de distribution s'étend de Sumba et du nord des Moluques jusqu'à l'archipel Bismarck et aux Salomons. En Nouvelle-Guinée, l'espèce réside uniquement dans les régions côtières et les plaines basses, étant absente de la chaîne centrale montagneuse. Une population isolée vit également dans le nord de la péninsule du Cap York, en Australie. Sur ce vaste territoire, on ne compte pas moins de 10 sous-espèces : E.r. roratus, la race nominale (îles Moluques, comprenant Buru, Seram, Ambon, Saparua et Haruku) - E.r. vosmaeri (Nord Moluques) - E.r. westermanni (connue Grand Éclectus uniquement comme espèce de cage et de volière) - E.r. cornelia (Sumba) - E.r. riedeli (îles Tanimbar) - E.r. polychloros (îles de la Papouasie Occidentale, littoral de la Nouvelle-Guinée, archipel d'Entrecasteaux et de la Louisiade) - E.r. biaki (île de Biak) - E.r. aruensis (îles Aru) - E.r. macgillivrayi (nord de l'Australie) - E.r. solomensis (archipel Bismarck et îles Salomon). Comportements : Les grands éclectus vivent en solitaire, en couples ou en petits groupes qui sont souvent composés uniquement de mâles pendant la période de nidification. Parfois, ils planent à la manière des faucons au dessus de la forêt. Ils attirent l'attention par leurs cris rauques lorsqu'ils survolent la cime des arbres ou quand ils s'installent sur des perchoirs bien en vue. Ce sont des oiseaux extrêmement prudents et la plupart du temps, ils restent dans la canopée quand ils recherchent leur nourriture. Occasionnellement, ils fréquentent toutefois les étages inférieurs des arbres et ils viennent même à terre. Les grands éclectus sont surtout actifs Grand Éclectus à l'aube et au crépuscule. A ces moments de la journée, on peut les apercevoir en grandes bandes bruyantes de plus de 80 individus quittant ou rejoignant leur aire de repos. Les grands éclectus forment des dortoirs communs avec les cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita). Nidification : En Nouvelle-Guinée, la nidification peut intervenir à n'importe quel moment de l'année, alors qu'en Australie, elle se déroule entre juillet et février. A Buru, le dépôt des oeufs s'effectue en novembre ; à Ceram en août et aux îles Salomon entre juin et septembre. Le mode de reproduction semble être coopératif car on a repéré jusqu'à 8 oiseaux s'occupant d'un seul nid. Toutefois, le fonctionnement n'est pas très clair et on ne sait pas exactement si les oiseaux supplémentaires sont des assistants issus de couvées précédentes ou s'il s'agit de femelles pondant dans le même nid. La saison de nidification commence toujours par des parades qui consistent en des lissages de plumes et des salutations. Le nid est installé dans la cavité d'un grand arbre, jusqu'à 30 mètres au-dessus du sol. La femelle dépose deux oeufs sur un lit de sciure de bois. Les oisillons, revêtus d'un duvet grisâtre, cassent leur coquille au Grand Éclectus bout de 26 jours. Ils sont nidicoles et ne prennent leur envol qu'au bout de 12 semaines. La femelle couve seule et quitte le nid deux fois par jour pour être ravitaillée par le mâle. Régime : En Nouvelle-Guinée, cet oiseau est considéré comme une véritable peste pour les cultures. Son régime est constitué principalement de végétaux : fruits, graines, touffes de fleurs, bourgeons, noix et nectar. Les grands éclectus apprécient particulièrement les pandanus, les bananiers, le maïs, les figues et les papayes. Protection / Menaces : Le grand éclectus est très commun, voire très répandu sur l'ensemble de son aire de distribution. La population mondiale globale est estimée à plus de 300 000 individus. C'est une espèce très appréciée par les amateurs d'oiseaux de compagnie. Sa capture excessive aux Moluques a entraîné sa quasi-disparition dans les îles d'Ambon, de Saparua et d'Haruku. Pour les mêmes raisons, la population qui vit sur Sumba est également en danger.
  15. Identification : Coryllis des Philippines Le Coryllis des Philippines est majoritairement vert, avec une nuance plus jaunâtre sur les parties inférieures. Son bec est rouge-orange. La zone qui va du front jusqu'au milieu du capuchon est rouge, bordée par une fine ligne jaune. La nuque est recouverte d'une tache jaune doré. Une large tache rouge orne la gorge et le haut de la poitrine. Le croupion et les sus-caudales sont rouge brillant. Les côtés du croupion sont bleu-turquoise ou bleu azuré. Le dessous des ailes et de la queue est bleu clair. Les pattes affichent une teinte orange. Chez la femelle, la tache rouge sur la gorge est absente et le front est à peine orné de rouge. Il y a une pâle zone bleue autour de la base du bec. Les immatures ressemblent aux femelles avec leur tache Coryllis des Philippines rouge réduite sur le front. La race mindorensis n'a pas ligne jaunâtre autour du capuchon, la tache de la nuque est réduite ou absente. Toutes les sous-espèces ont un front, un capuchon, une nuque ou un manteau qui varient. Parmi les plus originales, chez chrysonotus l'arrière du capuchon est totalement jaune doré avec un collier orange, chez worcesteri, la calotte est entièrement rouge. Chez bonapartei (notre illustration), les transformations sont plus importantes : la nuque et l'arrière du capuchon sont orange, le bec est noir, les pattes grises. Chant : En vol, les Coryllis des Philippines produisent un sifflement aigu qui rappelle à bien des égards celui du garrot à œil d'or (Bucephala clangula). Dans d'autres circonstances, ils émettent des gazouillements aigus en série de 2 ou 3 notes. Il leur arrive également de lancer de longues séries de notes saccadées, bien séparées les unes des autres. Habitat : Les Coryllis des Philippines fréquentent les forêts, les lisières, les zones boisées en cours de régénération, les vergers et les plantations de cocotiers. On les trouve également dans les zones de buissons, dans les bouquets de bambous et dans les terres cultivées à proximité des villages. Ils sont courants dans les plaines et dans les régions basses en-dessous de 1250 mètres. Au delà de cette altitude, ils sont beaucoup plus dispersés, mais certains oiseaux ont pu être observés jusqu'à 2500 mètres. Distribution : Comme son nom l'indique bien, cette espèce est endémique des Philippines, excepté Palawan et les îles Sulu. Hormis ces 2 exceptions, l'aire de distribution couvre toutes les îles de Luzon au nord jusqu'à Mindanao au sud. Sur cet espace géographique réduit et fragmenté, on reconnaît officiellement 9 sous-espèces : L. p. philippinensis (Luzon, Polillo, Banton, Catanduanes, Marinduque) - L. p. mindorensis (Mindoro) -L. p. bournsi (Sibuyan) - L. p. regulus (Negros, Penay, Tablas, Romblon, Masbate, Ticao, Guimaras) - L. p. chrysonotus (Cebu) -L. p. worcesteri (Samar, Leyte, Calicoan, Buad, Biliran, Maripipi, et Bohol) - L. p. siquijorensis (Siquijor) - L. p. apicalis (Mindanao, Balut, Siargao, Camiguin et Dinagat) - L. p. dohertyi (Basilan). La race L. p. bonapartei vivant aux îles Sulu est désormais considérée par certains auteurs comme une espèce à part entière sous le nom de coryllis à bec noir. Comportements : Les Coryllis des Philippines vivent généralement en solitaire, en couples ou en petits groupes familiaux. Occasionnellement, ils se rassemblent en petites bandes avec d'autres espèces. Ils recherchent habituellement leur nourriture dans l'étage supérieur des arbres fruitiers en fleurs mais parfois, ils descendent à des niveaux inférieurs pour trouver les végétaux qui leur conviennent. Pendant la période nuptiale, le mâle s'agite intensément et tourne en rond sur son perchoir. Des offrandes rituellles de nourriture ont pu également être observées entre les membres des couples. Les autres parades sont semblables à celles du coryllis à tête bleue (Loriculus galgulus). A la nidificationn la femelle transporte les matériaux qui vont servir à la construction du nid en les dissimulant dans les plis de ses plumes de flancs. Ce comportement est commun à tous les coryllis. Nidification : La saison de nidification se déroule de mars à mai. Si les conditions sont excellentes, elle peut se prolonger jusqu'au début du mois d'août. Le nid est situé dans la cavité d'un arbre mort, à 12 mètres au-dessus du sol en bordure d'une clairière. La ponte comprend généralement 3 œufs qui sont couvés par la femelle seule pendant environ 20 jours. Les œufs, de forme arrondie mesurent environ 19 millimètres sur 16. Les oisillons sont nidicoles et ne prennent leur envol qu'au bout de 5 semaines. Régime : Les corylllis des Philippines ont un menu exclusivement végétarien. Ils consomment du nectar et des fleurs qu'ils prélèvent principalement dans les plantations de cocotiers. Ils ingurgitent également des fruits mûrs tels que les figues. Les coryllis sont parfois victimes d'intoxication quand ils consomment le nectar fermenté de certains cocotiers (cocos nucifera). Protection / Menaces : Cette espèce n'est pas globalement menacée. Au contraire, elle semble assez commune sur l'ensemble de son aire de distribution. A Sibuyan, ces oiseaux sont très nombreux et considérés comme de véritables pestes pour les récoltes d'arbres fruitiers. Toutefois la race regulus est estimée en grave danger en raison de la destruction massive de son habitat forestier. La race siquijorensis est sans doute éteinte et la race chrysonotus, un moment considérée comme disparue, survit en petit nombre dans le Central Cebu National Park. La population mondiale est évaluée à un peu plus de 20 000 individus, elle est en léger déclin mais pour l'instant elle conserve son statut d'espèce non préoccupante. (LC -Least concern).
  16. Identification : Coryllis des Moluques Le plumage est en grande partie vert émeraude, légèrement plus foncé sur les parties supérieures et sur les ailes. Le bec est noir. Le front et la partie antérieure du capuchon sont rouges. La tache au niveau de la gorge, la bordure des ailes, le croupion et les couvertures sus-caudales sont également rouges. Les tarses affichent une teinte orange. La femelle présente une calotte entièrement verte. La tache sur la gorge est moins développée. Le manteau et le haut dos affichent un éclat orange. Les immatures ont une gorge et un avant de l'aile jaunâtres. Leur iris est brun pâle. Chant : En vol, ces oiseaux sont très bruyants, produisant des séries ininterrompues de cris. Par ailleurs, le coryllis des Molluques produit des cris faibles, rapides Coryllis des Moluques et haut perchés. Ils délivrent également des appels bourdonnants ou des staccati, c'est à dire des phrasés dans lesquels les notes des motifs et des phrases musicales sont exécutées avec des suspensions entre elles. Habitat : Les coryllis des Molluques fréquentent les zones boisées primaires et secondaires. On les trouve dans les parcelles qui font l'objet d'une exploitation sélective, dans les bandes côtières de casuarinas, dans les grandes mangroves et en bordure des terres agricoles. Occasionnellement, ils s'installent dans les plantations de cocotiers. Ces oiseaux vivent généralement dans les plaines ou les régions basses en dessous de 800 mètres, non pas à cause d'une véritable préférence mais parce que les habitats les plus favorables s'y trouvent situés. Distribution : Les coryllis des Molluques sont endémiques du centre de l'Indonésie. Leur aire de distribution couvre les petites îles situées au large de Sulawesi comprenant l'archipel Banggai (Peleng, Labobo) et celui des Sulas (Seho, Taliabu, Mangole, Sulabesi) et elle se poursuit dans le nord des Molluques, en particulier sur Kasiruta, Bacan, Halmahera et Morotai. Sur ce territoire morcelé, insulaire et de faible superficie, on reconnaît officiellement 3 sous-espèces : L. a. amabilis (Halmahera et Bacan) - L. a. sclateri (Sula Islands) - L. a. ruber (Peleng et Banggai Islands). Dans les nouvelles classifications, la race sclateri est souvent traitée comme une espèe à part entière en raison de sa plus grande taille et de sa plus longue queue. Comportements : Cet oiseau est très fréquemment observé en solitaire, en couples ou en petits groupes familiaux à proximité des arbres en floraison. Ils séjournent habituellement à l'étage supérieur de la végétation. On possède peu d'informations sur ses mœurs, mais on sait que, dans l'ensemble, elles sont assez semblables à celles des autres espèces du genre Loriculus. Notamment, lorsqu'il rapporte les matériaux qui vont servir à l'élaboration du nid, il les transporte grâce à une technique très particulière consistant à les dissimuler dans les replis des plumes des flancs. Le coryllis des Molluques est sédentaire mais il est connu pour effectuer de longs trajets journaliers. Nidification : Les mœurs reproductives sont peu connues. Les autres congénères qui nichent à Sulawesi (Loriculus exilis et Loriculus stigmatus) se reproduisent dans les premiers mois de l'année (février à août) et sont cavernicoles. Il est probable qu'il en soit de même pour le coryllis des Molluques. Une information est certaine : au début de la nidification, le mâle renforce les liens conjugaux avec sa partenaire en procédant à des offrandes rituelles de nourriture. Les coryllis pondent des œufs de forme arrondie dont les dimensions mesurent environ 17 millimètres sur 14 et demi. Régime : Les coryllis des Molluques ont un régime à la fois végétarien et nectariphage. Ils recherchent leur nourriture à la cime des arbres fruitiers en fleurs. Les Casuarinas, les Erythrinas, les Rhizophoras des mangroves et les palmiers-cocotiers des plantations sont le plus souvent utilisés. Protection / Menaces : La population mondiale est estimée à environ 20 000 individus et elle semble stable bien qu'elle soit relativement bien appréciée par les amateurs de cages et de volières. La race sclateri est sans doute en déclin, avec des effectifs inférieurs à 5000 oiseaux, en raison de la dégradation de son habitat. Le statut de la race ruber vivant à Banggai n'est pas bien connu.
  17. Identification : Coryllis des Célèbes C'est le plus grand de tous les coryllis. Chez les adultes, la tête est vert éclatant. Le capuchon rouge écarlate se termine brusquement en travers des oreillons et se poursuit jusqu'à la nuque. Les parties supérieures sont vertes avec de légères infiltrations de jaune-orange sur le manteau. Le croupion et les sus-caudales sont rouge cramoisi foncé. Les ailes sont vertes mais les bordures internes des rémiges sont plus sombres. Le bord de traîne est maculé par une petite tache rouge. Le dessous des ailes est bleu turquoise excepté les petites couvertures qui sont vertes. Les parties inférieures sont vert brillant avec une rayure rouge sur le centre du menton et de la gorge. Le dessus de la queue est vert mais les rectrices ont des extrémités plus pâles. Le dessous de la queue est bleu clair. Le bec est noir, l'iris jaune pâle. Les pattes sont orange rosâtre. En vol, à une certaine distance, le Coryllis des Célèbes ne peut être distingué du coryllis vert (Loriculus exilis). Perchés à faible distance, les mâles sont facilement identifiables à leur calotte rouge et par leur tache sur le bord de l'aile. Les femelles des coryllis verts n'ont pas de petite bavette rouge sur le bas du menton et le haut de la gorge. Toutefois le principal caractère de différenciation reste la taille (15 cm pour le Coryllis des Célèbes, 10,5 cm pour le coryllis vert). Certains spécialistes des perroquets proposent 2 sous-espèces : L. s. croconotus et L. s. quadricolor en raison de légères variations, notamment une légère teinte orange sur le manteau de certaines populations insulaires. Néanmoins, ces races sont considérées la plupart du temps comme non valides. Chant : En vol, les Coryllis des Célèbes émettent des couinements aigus et doux qui sont constitués de 2 ou 3 syllabes. Ces "tsu-tsee" ou "tsu-tsee-tsee" ressemblent à bien des égards à ceux des martins-pêcheurs communs (Alcedo atthis). En cas d'alarme, ils délivrent des cris perçants. Le peu de renseignements que l'on possède sur son répertoire suggère que celui-ci n'est guère éloigné de celui du coryllis vert (Loriculus exilis), avec cependant une tonalité moins élevée. Habitat : Les Coryllis des Célèbes fréquentent les forêts primaires et les zones boisées en cours de régénération avec de grands arbres. On les trouve également sur les versants boisés des collines, à la lisière des boisements, dans les terres cultivées couvertes d'une végétation parsemée, dans les broussailles , les mangroves et les plantations de cocotiers. Les Coryllis des Célèbes vivent du niveau de la mer jusqu'à 1000 mètres d'altitude. Distribution : Comme son nom l'indique bien, cet oiseau est endémique de Sulawesi. Son aire de distribution couvre l'entière superficie de l'île principale, de la péninsule de Minahassa au nord jusqu'à la région de Kendari au sud. Les îles Bangka et Lembesh au nord, les îles Muna et Buton au sud font également partie de son territoire. L'archipel des Togians au centre est habité aussi par cette espèce. Comportements : Les Coryllis des Célèbes sont généralement observés en solitaire ou en couples. La meilleure occasion de les apercevoir c'est quand ils volent dans le ciel ou qu'ils se nourrissent dans l'étage supérieur des arbres en fleurs. Nidification : Les coryllis de Célèbes se reproduisent en janvier-février, du mois d'avril au mois de juin et en août. Comme la plupart des petits perroquets du genre Coryllis, ils sont cavernicoles, installant leur nid dans une grosse branche de bambou ou dans le tronc brisé d'un arbre. La femelle y dépose 3 ou 4 œufs dont la dimension est environ 19 millimètres sur 16 et dont la durée d'incubation est inconnue. Les oisillons sont nidicoles et séjournent au nid pendant une période analogue à celle des autres espèces du genre. Régime : Comme la plupart de ses congénères, le Coryllis des Célèbes a un régime exclusivement végétarien. Il se nourrit surtout de fruits et de nectar. Protection / Menaces : Cette espèce est considérée comme relativement commune sur l'ensemble de son aire de distribution. La population mondiale est estimée à plus 100 000 individus adultes. Elle vit dans une grande variété d'habitats et elle est capable de s'adapter à de nombreux endroits façonnés par l'homme.
  18. Identification : Conure veuve Chez les adultes, le front, la moitié antérieure du capuchon, les lores et les joues sont gris-cendre pâle. La nuque et l'arrière du capuchon sont vert-prairie se fondant dans le vert légèrement plus terne du manteau. Le dos, les scapulaires et le croupion sont vert-pré. Les couvertures primaires sont bleues, les autres couvertures vertes. Les rémiges ont un dessus bleu. Sur le dessous des ailes, les petites couvertures sont vertes alors que les grandes couvertures et les filets intérieurs des rémiges sont bleus. La gorge et le haut de la poitrine sont gris cendré mais les extrémités plus foncées des plumes produisent un effet de barres. Le bas de la poitrine est jaune pâle. L'abdomen, les cuisses et la zone anale forment un ensemble vert Conure veuve clair. Le dessus de la queue est vert, excepté les rectrices centrales qui sont bleu-turquoise. Le dessous de la queue est bleu verdâtre pâle. Le bec est couleur corne, les iris sont bruns. Les pattes ont une teinte grise. Chant : La Conure veuve est un oiseau très vocal avec un vocabulaire très étendu. Au repos comme en vol, il émet un "chape" métallique souvent suivi d'un "yee" terminal plus aigu. Les autres cris comprennent un bavardage musical "quak-quaki-quak-wi quarr", des crissements plus pénétrants. Pendant la parade, ces oiseaux produisent des cris rauques rapidement répétés. Quand ils se nourrissent, ils lancent de faibles notes sur le ton de la conversation. Les conures veuves chantent presque exclusivement à proximité des lieux où ils se reposent en commun. Habitat : Les conures veuves fréquentent en priorité les contrées boisées arides ainsi que les autres boisements qui comprennent des arbres parsemés, y compris Conure veuve les galeries qui bordent les cours d'eau. On les trouve également dans les bouquets isolés, dans les plantations de palmiers, les groupements d'arbres, les savanes et les broussailles épineuses pourvues de cactus. Ils vivent aussi dans les zones cultivées et à la périphérie des villes qui possèdent des allées d'arbres. Ces oiseaux vivent généralement jusqu'à 1000 mètres d'altitude. Néanmoins, la race luchsi qui réside en Bolivie peut grimper jusqu'à 3000 mètres. Distribution : La Conure veuve vit dans les plaines du sud du continent américain, à l'est des Andes, de la Bolivie jusqu'à la Patagonie, en passant par le sud du Brésil (Mato Grosso, Rio Grande do Sul), le Paraguay, l'Uruguay et les provinces les plus au nord de l'Argentine (Jujuy, Missiones, Chaco, Santa Fé, Buenos-Ayres jusqu'au Rio Négro). Sur ce vaste territoire de près de 3 millions de kilomètres carrés, on reconnaît officiellement. 4 sous-espèces : M. m. monachus (Uruguay, Argentine dans les provinces de Santiago del Estero, Cordoba, Santa Fé, Entre Rios et Buenos Ayres) - M. Conure veuve m. calita (Argentine, dans les provinces de Santa Cruz et Tarija, Bolivie, Paraguay) - M. m. cotorra (sud du Brésil dans les provinces du Mato Grosso, Mato Grosso do Sul et probablement Rio Grande do Sul, Argentine dans les provinces de Formosa, Chaco, Santa Fé, Corrientes, Missiones, aussi le long du Rio Paraguay et du Rio Parana) - M. m. luchsi (sud et extrême centre de la Bolivie). Comportements : Les conures veuves sont des oiseaux grégaires, ils vivent en couples ou en bandes de 30 à 50 oiseaux. Les rassemblements sont même plus importants en dehors de la saison de reproduction. Ces oiseaux établissent des dortoirs communs, occupant parfois les nids pendant la période hivernale. A cette époque Conure veuve de l'année, ils s'associent souvent avec d'autres espèces telles que les pigeons et les vachers du genre Molothrus. Nidification : La saison de nidification a lieu d'octobre à février. Dans les zones humides, les conures veuves nichent en colonies, elles bâtissent des nids de grande taille avec des bouts de bois qu'elles coupent avec leur bec dans les buissons du genre Celtis. La construction comprend souvent plusieurs chambres de ponte. Les nids sont souvent très rapprochés les uns des autres et ils sont occupés même en dehors de la période de reproduction, servant de reposoir. Les sites situés très en hauteur sont les plus Conure veuve appréciés, comme les cimes des eucalyptus, les sommets des pylones ou les toits des moulins à vent. Les nids des oiseaux de la race luchsi sont toujours placés dans un environnement de falaises. Dans les zones qui reçoivent peu de précipitations, les conures ont tendance à nicher en solitaire. La ponte comprend généralement 5 à 7 œufs qui sont couvés pendant approximativement 24 jours. Les jeunes oisillons sont nidicoles et demeurent sur leur lieu de naissance pendant environ 6 semaines avant de prendre leur envol. Les couvées les plus productives sont généralement placées dans des eucalyptus introduits qui ont un rendement bien supérieur à celui de la végétation locale. Assez étrangement, le taux de réussite des nichées est plus important Conure veuve chez les perroquets dont la taille de la ponte est élevée. Régime : Leur menu comprend habituellement une large variété de fruits et de graines sauvages ou cultivées. Les matières végétales qu'elles consomment comportent principalement des graines herbeuses, des jeunes pousses de cactus et des fruits arboricoles. Les conures veuves cherchent également des racines à terre. Pendant la nidification, les fruits ovoïdes oranges des talas (Celtis tala), les chardons et les noix de palmiers sont une resssource très importante. Le maïs, le sorgho et certaines céréales sont très appréciés, ce qui en fait un oiseau haï par les cultivateurs. En dehors des végétaux, ces oiseaux ingurgitent également quelques insectes et leurs larves. Protection / Menaces : Le conures veuves ne sont pas globalement menacées. Bien au contraire, elles sont plutôt communes sur l'ensemble de leur aire de distribution. En Uruguay et au Rio Grande do Sul, elles semblent très abondantes. Elles apprécient particulièrement les introductions d'eucalyptus et les zones de cultures vivrières. Les conures veuves sont persécutées dans les endroits où elles s'en prennent aux céréales mais cette action n'a pas d'effets notables sur les effectifs globaux.
  19. Identification : Conure de Patagonie Chez les conures de Patagonie, le front, le capuchon, les lores, les joues et la nuque sont brun-olive avec une légère nuance jaunâtre. Les côtés du cou, le manteau et le dos sont également brun-olive, constrastant avec le croupion et les sus-caudales qui affichent une couleur jaune-canari brillant. Les scapulaires sont brunes, plus ou moins infiltrées de bleu. Les couvertures primaires sont bleu-turquoise, les autres couvertures sont jaune-olive brunâtre. Les rémiges primaires et secondaires sont bleues avec des bordures sombres. Les couvertures sous-alaires sont jaune-olive. Le dessous des rémiges est brun. La poitrine présente une couleur brun-olive excepté la zone centrale et la zone latérale qui forment une bande blanc-crème. Le reste Conure de Patagonie des parties inférieures est jaune canari sauf le centre du ventre qui porte une large tache circulaire rouge-orange. Les plumes du dessus de la queue sont brunes avec une faible teinte bleue à proximité du rachis. Le dessous de la queue est brun. Le bec varie du gris fuligineux au noir. La peau nue qui entoure l'œil est blanchâtre. Les iris sont jaune pâle, les pattes jaune brunâtre clair. Les sexes sont identiques. Les immatures ont une mandibule supérieure corne et des iris bruns. Chant : Les conures de Patagonie sont des oiseaux très bruyants, ils émettent des "scree-ah, scree-ah" disyllabiques et stridents. Quand ils sont alarmés, ils lancent des "gyeee gyeee gyee" puissants. Les cris qu'ils produisent lorsqu'ils sont en groupes dans les terriers résonnent pour nos oreilles européennes comme des cris de mouettes rieuses (Larus ridibundus). Habitat : Les conures de Patagonie fréquentent les plaines sèches et les parcelles de petits arbustes qui poussent dans les zones herbeuses de montagne jusqu'à 2000 mètres d'altitude. On les trouve également dans les savanes boisées arides et dans les zones ouvertes de chaco à proximité des cours d'eau. Ces oiseaux peuvent aussi être observés dans des lieux où abondent les buissons épineux Conure de Patagonie et les cactus à colonnes, ils s'installent volontiers dans les pâtures et sur les terres cultivées. Les conures de Patagonie ne sont jamais très éloignées des rivières et des points d'eau. Les arbres sur lesquels elles préfèrent se percher sont les Chañars à écorce jaunâtre (Geoffroea decorticans) et les mimosacés du genre Prosopsis. Distribution : Comme son nom l'indique bien, cette espèce est originaire du sud du continent sud-américain. Son aire de distribution couvre les provinces du centre et du nord de l'Argentine, du nord de Santa Cruz jusqu'à La Rioja en passant par Rio Negro, La Pampa, Buenos-Ayres et Cordoba. Elle vit également dans le sud de l'Uruguay. Une population isolée est installée dans le centre du Chili. Quatre races sont officiellement reconnues : C. p. patagonus (centre et sud-est de l'Argentine, hivernant occasionnellement en Uruguay) - C. p. andinus (nord-ouest de l'Argentine dans les provinces de Catamarca, Tucumàn, Salta, La Rioja, San Juan et Mendoza) - C. p. contora (centre-ouest de l'Argentine, provinces de San Luis et Cordobà) - C. p. bloxami (provinces centrales du Chili). Comportements : Les conures de Patagonie sont des oiseaux très grégaires, formant des groupes parfois supérieurs à 1000 individus. Elles établissent des dortoirs communs dans les arbres, sur les fils électriques aux abords des villes et dans les tunnels qui sont prévus initialement pour la nidification. Ces oiseaux sont sujets à des mouvements locaux. Au mois d'avril, ils quittent les régions de falaises où ils nichent et ils n'y reviennent qu'au début du mois de septembre. En hiver, les populations du sud amorcent une courte migration vers le nord. Nidification : La saison de nidification s'étend Conure de Patagonie de septembre à février. Les conures de Patagonie nichent en colonies. Elles creusent des terriers dans des falaises calcaires, sableuses ou terreuses, souvent à une hauteur assez conséquente, ce qui leur procure un vaste panorama sur les environs. Les excavations sont proches les unes des autres et parfois elles communiquent entre elles. Le site de nidification est toujours situé à faible distance d'une rivière ou d'un cours d'eau. La ponte comprend 2 à 4 œufs qui sont couvés pendant Conure de Patagonie 24 ou 25 jours. Dans la province de San Luis, le dépot des œufs atteint son paroxysme pendant la saison humide, de novembre à décembre. Au Chili, les conures de Patagonie pondent légèrement plus tôt. Les oisillons sont nidicoles. En captivité leur séjour au nid dure 8 semaines, mais dans le milieu naturel ils restent dépendants de leurs parents pendant une très longue période qui peut s'étendre pendant plusieurs mois Régime : Les conures de Patagonie ont un régime végétarien. Le menu varie considérablement selon les saisons : en hiver, ces oiseaux consomment principalement des graines qu'elles trouvent à terre ou dans les chardons géants (carduus mariana). A la fin du printemps Conure de Patagonie et en été, elles ingurgitent des fruits comme ceux des Chañars à écorce jaunâtre (Geoffroea decorticans), des baies de lyciets (Lycium salsum) et des cactus. Selon un étude réalisée en terme de pourcentages, les fruits représentent 2% du menu en novembre-décembre, 74% en janvier, 25% en février, 35% en mars et seulement 8% en avril. Protection / Menaces : Dans le centre de l'Argentine, cette espèce est encore localement commune ou abondante. Ailleurs, c'est à dire dans la province de Cordoba et à l'est de Buenos-Aires, elle est plutôt clairsemée ou même rare. La race bloxami, autrefois considérée comme très répandue dans les provinces centrales du Chili, est désormais en péril, n'occupant plus qu'une faible superficie et étant estimée à moins de 3000 adultes. Compte-tenu de la superficie de son aire proche d'1 million de kilomètres carrés, la Conure de Patagonie est classée comme "de préoccupation mineure" par Birdlife et l'IUCN.
  20. Identification : Conure de Molina Le dessus de la tête, du front jusqu'à la nuque, est brun terne. La zone de peau nue qui forme l'anneau orbital est blanc crème. Les joues sont vertes, ce qui est un caractère discriminant essentiel. Les couvertures auriculaires sont brun cendré. Le menton, la gorge et les côtés du cou sont recouverts d'écailles brunes et blanchâtres. Il y a du brun et jaune sur la poitrine. Le reste du corps est vert excepté le ventre qui est rougeâtre terne, les rémiges qui sont bleuâtres et les rectrices qui ont la même couleur que l'abdomen. Les immatures n'ont pas de tache ventrale. Chez la race phoenicura, le dessus de la queue a une base verte. Les individus de la race restricta ont du bleu sur les joues, ils affichent un collier bleu et une tache Conure de Molina abdominale réduite. La race sordida a des écailles moins nettes sur la poitrine et un capuchon plus pâle. Australis a une tache ventrale plus pâle et moins développée. Chez les adultes, le bec et les pattes sont gris. La cire est blanche, les iris sont bruns. Les 2 partenaires sont identiques. Chant : Les cris émis en vol sont des notes aiguës, ont une qualité grinçante et sont répétées en séries rapides, c'est à dire "krree krree krree". On peut également entendre un "kuree" simple. Lorsqu'elles sont perchées, les conures de Molina émettent des sons plus mélodieux et disyllabiques du type "rreekeet" ou 'keew". En vol, les membres d'un groupe chantent fréquemment ensemble et produisent des bavardages bruyants, rudes, et stridents. Habitat : Les conures de Molina fréquentent habituellement les forêts denses de plaine qui sont pourvues d'arbres à feuilles caduques. On les trouve aussi dans les zones boisées qui ont des clairières et dans les forêts primaires ou secondaires qui sont bien entretenues, y compris les bordures de chaco et les savanes arborées. Dans le Pantanal, on peut les observer dans les parcelles de feuillus, alors que dans les Andes de l'Est, ils grimpent Conure de Molina jusqu'à 2 900 mètres dans les forêts de nuage dont les troncs humides sont recouverts de mousse. Dans cette dernière région, on peut l'apercevoir jusqu'à la limite supérieure des arbres. Au Brésil, la race sordida s'installe dans les parcelles qui perdent leurs feuilles au-dessus de 500 mètres. Distribution : Les conures de Molina sont originaires du centre du continent sudaméricain. Leur aire de distribution couvre le Mato Grosso et le Mato Grosso du Sud dans le sud-ouest du Brésil. Elle se poursuit dans l'est de la Bolivie, dans les provinces de Beni, La Paz, Cochabamba, Chuquisaca, Tarija et Santa Cruz et atteint la bordure du chaco. On peut sans doute les trouver dans le nord de la Bolivie, à la frontière avec le Pérou, mais ils sont absents des plaines du Pantanal Dans le bassin du Rio Paraguay, ils sont confinés aux îlots résiduels de chaco sur les hautes terres qui surplombent la rive droite de ce fleuve. Dans le nord-ouest de l'Argentine, ces oiseaux sont visibles dans les provinces de Salta, Jujuy et, dans une moindre proportion, dans celles de Tucuman et Catamarca. Sur ce territoire assez réduit mais compact, on reconnaît officiellement 5 sous-espèces Conure de Molina peu démarquées les unes des autres : P. m. phoenicura (nord-est de la Bolivie et sud-ouest du Brésil) - P. m. molinae, la race nominale (montagnes de l'est de la Bolivie) - P. m. restricta (plaines de l'est de la Bolivie) - P. m. sordida (extrême-est de la Bolivie et ouest du Brésil) - P. m. australis (sud de la Bolivie et nord-ouest de l'Argentine). Comportements : Ces conures sont grégaires, du moins en ce qui concerne la période qui est en dehors de la saison de nidification. On peut généralement les observer en bandes de 10 à 20 individus et parfois beaucoup plus. Ces oiseaux recherchent leur nourriture au sommet des arbres. Nidification : La saison de nidification commence en février dans le nord-ouest de l'Agentine. Le nid est placé dans une cavité d'arbre, souvent à 5 mètres au-dessus du sol. La ponte comprend 3 ou 4 œufs qui sont couvés pendant 22 à 24 jours (information provenant d'oiseaux en captivité). Les petits sont nidicoles et fréquentent le nid pendant environ 7 semaines. Régime : On ne possède aucune information détaillée sur la composition du régime alimentaire de cet oiseau qui prospecte au sommet de la canopée. D'après Juniper, son menu est probablement identique à celui de ses congénères du genre Pyrrhura. Les conures voisines du Brésil, de l'Argentine et de la Bolivie consomment principalement des fruits et du nectar de fleur. Protection / Menaces : D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée, mais sa présence dans le nord du Paraguay est loin d'être prouvée. La Conure de Molina est commune sur l'ensemble de son aire de distribution. Son habitat de prédilection est assez bien conservé. Cet oiseau n'est pas l'objet de la convoitise des braconniers. Un peu plus d'un millier d'individus seulement ont été exportés dans les années 1985-90. Depuis 1993, sa commercialisation est interdite.
  21. Identification : Conure de Finsch Chez ces conures d'Amérique Centrale, le front et la partie antérieure des lores sont rouge éclatant. La tête et le cou sont vert avec quelques plumes rouges dispersées. Les parties supérieures et les ailes sont vert prairie avec quelques plumes rouges sur la bordure des ailes. Les rémiges ont un dessus vert, légèrement plus foncées à leur extrémité et avec une vague nuance bleuâtre sur les filets intérieurs. Le dessous des rémiges est brun doré. Les couvertures sous-alaires ont des couleurs diverses : rouge pour les petites et les moyennes couvertures, jaune pour les grandes. Les autres couvertures ont une couleur verte. L'ensemble des parties inférieures est vert clair, avec un soupçon de rouge sur le haut des tibias. Le dessus de la queue Conure de Finsch est vert, le dessous brun doré. Le bec est corne rosâtre avec une pointe et le bord tranchant de la mandibule supérieure qui sont grisâtres. L'anneau de peau nue qui entoure l'œil est blanchâtre. Les iris sont orange, les pattes grises. Les 2 sexes sont identiques. Les immatures n'ont pas de rouge sur le front et le devant des lores. Le rouge est également absent sur le haut du tibias ainsi que sur la tête et sur le cou. Chant : Les conures de Finsch ont un répertoire très varié : les cris les plus fréquents sont des "kih-kih-kih-keh-keh" plus ou moins hauts ou stridents. En vol, on peut aussi entendre un "cheeee at cheee" avec parfois une nuance de trille. En d'autres circonstances, cette conure lance des sons bavards, des gazouillements sifflés et des cris rauques. Au dortoir, elle produit un bruit crépitant comme celui de la grenouille. Certains cris ont une qualité de vibration qui rappelle ceux des macaos. D'autres sont un pot-pourri assez étonnant de sons rudes et de sons mélodieux. Quand ils chantent en commun, les oiseaux des bandes produisent souvent des Conure de Finsch sons discordants, créant une incroyable cacophonie qui anime la forêt. Habitat : Les conures de Finsch fréquentent les forêts des zones tropicales et subtropicales, juqu'à 1400 mètres au Costa Rica et jusqu'à 1600 mètres dans la partie occidentale du Panama. Ces oiseaux marquent une certaine préférence pour les parcelles légèrement boisées, pour les contrées ouvertes avec des arbres dispersés et pour les boisements en cours de régénération. Ils apprécient également les lisières des forêts, les plantations de café et les terres agricoles. Ils sont saisonniers et assez irréguliers dans les peuplements denses qui s'étendent sur de grandes superficies. A la nuit tombée, les conures de finsch se reposent dans les bosquets ou dans les futaies à l'intérieur ou à la périphérie des villes. Distribution : Ces oiseaux du genre Aratinga sont originaires de la partie sud-est de l'Amérique Centrale. Leur aire couvre essentiellement le Costa Rica et l'ouest du Panama, mais on peut également les observer dans le sud-est du Nicaragua. Au Costa Rica, on les trouve principalement sur le versant qui donne sur la mer des Caraïbes alors qu'au Panama, ils ne résident qu'à l'ouest, poussant parfois jusqu'aux montagnes du Chiriqui. Sur ce territoire assez réduit, la Conure de Finsch est considérée comme un oiseau monotypique, c'est à dire qu'il n'est pas divisé en sous-espèces. Comportements : Les conures de Finsch sont des oiseaux très grégaires qui se rassemblent en bandes d'une trentaine d'individus. Parfois, ils sont attirés par de grands bassins de captage des eaux et dans ces Conure de Finsch cas là, ils peuvent se regrouper par plusieurs centaines. Ils forment également des dortoirs communs à la cime des palmiers. Ces lieux de repos sont traditionnels, ils sont occupés régulièrement tous les soirs sauf si des perturbations graves obligent les conures à les abandonner. Au mois de juillet, au Panama, les dortoirs sont moins utilisés. Or cette période de l'année correspond à la saison de reproduction, ce qui suggère que ces oiseaux se déplacent localement et cherchent des endroits plus densément boisées pour se reproduire. Nidification : Au Panama, la reproduction a lieu en juillet. Au costa Rica, elle se déroule pendant la saison sèche et au début de la saison des pluies, c'est à dire du mois de décembre au mois de mai. Les conures de Finsch sont des oiseaux cavernicoles, ils nichent dans des trous d'arbres. Pendant la période où ils se reproduisent, ils nichent sans doute dans des forêts plus denses, si bien que les découvertes de nids sont plutôt rares. Le couple creuse généralement dans une vieille souche de palmier mais il peut également le faire dans du bois en cours de pourrissement ou dans une masse d'épiphytes. Bien qu'on n'utilise par le terme de colonies les concernant, de nombreux couples peuvent nicher à proximité les uns des autres. La ponte est constituée de 2 à 4 œufs dont on ne connaît pas la durée d'incubation. La durée de séjour au nid et le soin parental sont également inconnus. Régime : Les conures de Finsch sont entièrement végétariennes. Elles consomment des fleurs et des fruits provenant de plantes telles que les Erythrinas et les Ingas. Elles ingurgitent aussi les fruits des Crotons et des Zanthoxylum, ainsi que des figues sauvages. Elles pénètrent dans les cultures pour chaparder des graines de sorgho ou de maïs. Protection / Menaces : Les conures de Finsch sont communs ou localement communs sur l'ensemble de leur territoire. Leur population est en légère augmentation et a pleinement profité de la déforestation, car ce sont des oiseaux des espaces ouverts. Cette espèce est capturée et commercialisée en petit nombre, ce qui n'a pas d'influence sur les effectifs.
  22. Identification : Conure aztèque La tête et les parties supérieures sont vert foncé. La zone emplumée des lores est jaune ou rouge-orange. Les couvertures alaires sont vert sombre avec des bordures extérieures couleur émeraude. L'extérieur des secondaires et l'intérieur des primaires sont bleu foncé avec des terminaisons noires sur le dessus. Les primaires externes ont des pointes bleues. Une partie des sous-alaires et le dessous des rémiges affichent une teinte ardoise terne ou gris brunâtre. Le reste du dessous des ailes est vert clair. Le menton, la gorge et les côtés du cou sont brun-chocolat et se fondent dans le brun-olive de la poitrine. Le bas de la poitrine et le ventre sont jaunâtres, les sous-caudales sont vert pâle. Le dessus de la queue est vert foncé avec Conure aztèque des infiltrations de bleu, plus particulièrement à la fin des rectrices. Les sous-caudales sont olive jaunâtre métallique. Le bec est corne brunâtre avec des terminaisons plus pâles sur les 2 mandibules. Les iris varient du jaune à l'orange. Les pattes ont une couleur gris noirâtre. Chant : Les conures aztèques ont un bavardage bruyant et perçant dont les dernières notes sont montantes. Ils produisent également un "screek" haut qui ressemble à celui du pione à couronne blanche (Pionus senilis). On peut aussi entendre un trille musical qui alterne avec des notes plus grinçantes et plus rudes. La Conure aztèque lance parfois des cris qui rappellent le Tyran pitangua. Son répertoire de cris est généralement moins strident que celui de la conure verte. Les groupes s'expriment par des concerts de cris puissants et excités. Habitat : Les conures aztèques fréquentent avec insistance les forêts denses humides et les lisières mais leur habitat préférentiel semble toutefois être les boisements pourvus d'arbres à feuilles caduques. On les trouve également dans les parcelles de pins, dans la végétation qui borde les cours d'eau, dans les broussailles, les plantations et les clairières qui possèdent quelques bouquets. Ces oiseaux de moyenne taille habitent les plaines côtières et les collines. Dans certains régions d'Amérique Centrale, ils sont moins communs dans les forêts humides où ils peuvent grimper jusqu'à 1 100 mètres d'altitude. En Jamaïque, ils sont par contre très répandus dans les forêts de moyenne élévation qui ont un substrat calcaire. Distribution : Les Conure aztèque conures aztèques sont originaires d'Amérique Centrale. Leur aire de distribution couvre l'ensemble du littoral qui longe la mer des Caraïbes, des provinces de San Luis Potosi et de Vera Cruz au Mexique jusqu'au nord du Panama en passant par la presqu'île du Yucatan, Belize, le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica. Sur cet assez vaste territoire on reconnaît officiellement 3 sous-espèces : A. n. vicinalis - (nord-est du Mexique). - A. n. astec - versant caribéen à partir du sud-est du Mexique jusqu'à l'ouest de Panama) - A. n. nana, la race nominale - (Jamaïque, dans les Grandes Antilles). Comportements : De larges rassemblements atteignant parfois jusqu'à une trentaine d'oiseaux peuvent se former après la période de reproduction. Des groupes mixtes avec les conures de Finsch sont repérés au Costa Rica. En Jamaïque, les conures aztèques visitent fréquemment certaines forêts arides du sud quand de nouvelles ressources en nourriture sont disponibles. Partout dans le reste de l'aire, des mouvements saisonniers locaux sont effectués chaque fois qu'il y a des besoins criants en nourriture. Nidification : La saison de nidification se déroule en mars Conure aztèque en Jamaïque. Elle a lieu en avril-mai au Belize et au Guatemala. Le nid est placé à l'intérieur d'une termitière arboricole que le couple creuse lui-même. Il est souvent installé non loin de la berge d'un cours d'eau ou près de la lisière d'une forêt. Des cavités d'arbres sont également utilisées.La ponte comprend habituellement 3 à 5 œufs dont on ignore la durée d'incubation. Régime : Les conures aztèques ont un menu majoritairement frugivore. Ils consomment des figues, des goyaves (psidium), des légumineuses (inga), des fruits provenant des plantes de la famille des euphorbiacées (hura et hieronyma). Ces oiseaux pénètrent dans les terres cultivées et effectuent une véritable razzia sur les graines de maïs, si bien qu'ils sont considérés comme de véritables nuisibles. Protection / Menaces : D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement en danger. C'est le perroquet le plus commun de la presqu'île du Yucatan et il est assez courant sur le reste de son aire ; çà et là, on assiste cependant à quelques déclins locaux suite à l'éclaircissement des zones boisées. Cet oiseau est persécuté car il est considéré comme une véritable peste pour les cultures de graines et de céréales. Il est fréquemment commercialisé comme oiseau de cage.
  23. Identification : Conure aile-de-feu Les mâles ont une bande frontale couleur bordeaux , un capuchon, des lores, une nuque et une partie supérieure des joues qui forment un ensemble brunâtre. Les couvertures auriculaires affichent une teinte brun rougeâtre. Les plumes des côtés du cou ont un base verte, une bande subterminale chamois et une étroite pointe noire, ce qui leur donne parfois un aspect écailleux. Les parties supérieures sont majoritairement vertes mais certaines plumes ont de fines bordures sombres. La courbure de l'aile et le bord de fuite sont orange avec des taches jaunes, ces ornements se ramarquent particulièrement bien lorsque l'oiseau est posé. Les couvertures primaires sont généralement bleues mais occasionnellement jaune éclatant. Le reste des couvertures alaires est vert prairie. Les filets extérieurs des rémiges présentent une couleur bleue. Les couvertures sous-alaires sont orange avec des taches jaunes. Le dessous des rémiges est grisâtre. Les plumes qui recouvrent la gorge et la poitrine ont une base verte, une bande subterminale chamois et une extrémité sombre. Comme pour les côtés du cou, cet agencement des plumes provoque une légère apparence écaillée. Le reste du dessous est vert mais de nombreuses plumes du ventre ont une base bordeaux, ce qui crée souvent une tache vineuse sur l'abdomen. Le dessus de la queue est bordeaux foncé avec une base verte. Le dessous de la queue est grisâtre. Le bec a une couleur corne. La peau nue qui entoure l'œil est blanchâtre. Les iris sont bruns. Les pattes sont brunâtre, tirant sur le noir. Chant : On connaît vraiment peu de choses sur la communication de cette conure. Les cris en vol sont particulièrement rudes. Des "jjaaEEK" grinçants indiquent souvent, bien avant qu'on ne la voie, qu'une bande d'oiseaux est en approche. Habitat : Les conures aile-de-feu fréquentent les forêts mousseuses et humides des zones tropicales et subtropicales. On les trouve principalement aux lisières des parcelles et dans les boisements qui sont situés le long des versants escarpés à des altitudes qui varient de 700 à 1800 mètres. Au Venezuela, elles résident principalement dans les forêts secondaires parvenues à maturité sur les pentes des tépuis, qui sont des hauts plateaux aux contours particulièrement abrupts. Ces psittacidés visitent aussi les jardins des villages et les parcs. Distribution : Les conures aile-de-feu sont originaires du nord-ouest du continent sud-américain. Leur aire de distribution est assez vaguement déterminée : elle couvre sans doute partiellement les provinces de Bolivar et Amazonas au Venezuela, l'ouest du Guyana aux environs des rivières Kamarang et Mazaruni, le nord de la province de Roraima au Brésil. Leur présence est possible dans l'ouest du Surinam. En dépit de son aire relativement restreinte, cette espèce est divisée en 2 races : P. e. egregia (extrême sud-est du Venezuela et montagnes de l'ouest du Guyana) - P. e. obscura (mont Auyan et mont Ptari, dans l'est de la province de Bolivar, au Venezuela et extrême nord-est du Brésil). Comportements : Les conures aile-de-feu volent en petites bandes pouvant regrouper de 3 à 25 individus. La plupart du temps, les rassemblements sont formés de 6 à 10 oiseaux qui se faufilent et tracent une trajectoire sinueuse entre les arbres de la forêt. Leur vol est particulièrement rapide et agile. Ils sont très habiles à se dissimuler et, lorsqu'ils ont trouvé une canopée qui leur convient, ils disparaissent soudainement. Ils deviennent alors silencieux même quand ils se restaurent et ils adoptent une attitude de très grande prudence. S'ils sont surpris pendant qu'ils se nourrissent, ils se tiennent immobiles et scrutent les alentours avec attention. Les conures aile-de-feu émettent habituellement quelques petits cris discrets et grinçants lorsqu'ils quittent une branche, comme pour signaler leur départ. Nidification : On possède peu de renseignements sur la nidification de cet oiseau. La période de reproduction, assez brève, s'étend du mois de mars au mois d'avril. Les jeunes immatures quittent les nids aux mois de mai et juin. Comme la plupart des oiseaux du genre Pyrrhura, la conure aile-de-feu est vraisemblablement cavernicole, nichant dans les trous d'arbres. La ponte comprend 4 ou 5 œufs. Régime : Les conures aile-de-feu sont principalement végétariens, ils se nourrissent dans les étages supérieurs des arbres proches de la canopée. Ils apprécient particulièrement les chatons des arbres du genre Cecropia. En juillet-août, ils s'approchent des villages amérindiens pour faire une récolte de fruits mûrs. On peut alors les observer assez régulièrement dans les goyaviers. Protection / Menaces : En raison de la végétation extrêmement dense, son aire de distribution est très difficilement accessible. Du coup, on possède peu de renseignement sur son statut. Cependant, il a la réputation d'être assez commun. D'après Birdlife, la superficie de son territoire est inférieur à 50 000 kilomètres carrés, ce qui est peu, ses effectifs ne sont pas quantifiés. Néanmoins, cet organisme classe la conure aile-de-feu comme "de préoccupation mineure". Certains individus sont capturés au Guyana et commercialisés comme oiseaux d'accompagnement et de volière, ce qui n'a pas d'influence particulière sur leur avenir.
  24. Identification : Conure à ventre rouge Chez les adultes, les lores et les joues sont olive jaunâtre avec une nuance brune. Les plumes du front, du capuchon et de l'arrière du cou sont gris-ardoise foncé avec des terminaisons chamois, ce qui donne à ces parties un aspect tacheté. C'est encore plus net sur la nuque où un peu de bleu supplémentaire vient renforcer cette impression. Le haut du manteau est bleu, le bas du manteau et les couvertures sont verts. Les scapulaires sont vertes à la base, bleues aux extrémités. Les petites couvertures sont vert-olive, les moyennes et les grandes couvertures majoritairement bleues. Les rémiges ont un dessus bleu, les secondaires sont vertes sur les filets extérieurs et gris-ardoise foncé sur le dessous. Les couvertures sous-alaires sont rouge Conure à ventre rouge éclatant. Les plumes des côtés du cou, de la gorge et du haut de la poitrine sont brunes avec quelques taches bleues et quelques pointes chamois, ce qui leur donne un aspect légèrement écaillé. Le bas de la poitrine et la plus grande partie du ventre sont rouge cramoisi. Les flancs, les cuisses et les couvertures sous-caudales présentent une couleur bleue avec un lavis verdâtre. Le dessus de la queue affiche une couleur bordeaux avec une base verte et une très fine pointe bleue. Le dessous de la queue est ardoise foncé. Le bec est noir brunâtre. La peau nue qui entoure l'œil est blanc grisâtre. Les iris sont brun sombre, les pattes noir-ardoise. Les sexes sont identiques. Chez les juvéniles le rouge éclatant est absent sur les parties inférieures. Les scapulaires ont parfois des liserés sombres. Chant : Les conures à ventre rouge sont des oiseaux particulièrement bruyants. Ils émettent des Conure à ventre rouge cris qui sont pratiquement permanents lorsqu'ils volettent entre les arbres de la forêt. Leur cri principal est généralement décrit comme un "tieww kritieww". On ne possède pas de renseignements supplémentaires. Habitat : Les conures à ventre rouge fréquentent généralement les forêts pluviales qui ne sont pas envahies par les eaux. Dans le nord du Mato Grosso, ces oiseaux occupent les forêts les plus sèches et sont souvent observés à proximité des lisières, dans les clairières ou dans les parcelles clairsemées en cours de régénération. Dans l'est de la Bolivie, on les trouve également dans les forêts dominées par les figuiers. Les conures à ventre rouge peuvent Conure à ventre rouge grimper jusqu'à 600 mètres d'altitude. Distribution : Les conures à ventre rouge sont endémiques du sud-centre du bassin de l'Amazone au Brésil. Leur aire de distribution couvre l'ouest de la province du Parà et l'est de la province de l'Amazonas. Elle se poursuit en direction du sud jusqu'au nord du Mato Grosso et probablement jusqu'au nord de la Bolivie. Ces oiseaux sont courants le long du système d'irrigation qui draine les eaux du Rio Madeira et le Rio Tapajos. On peut également les observer à l'est du Rio Mamoré dans les provinces de Beni et Santa Cruz en Bolivie. Les conures à ventre rouge sont monotypiques, il ne sont pas divisés en sous-espèces. Comportements : Les conures à ventre rouge sont grégaires, ils vivent la plupart du temps en petites bandes. Toutefois, on peut parfois les observer en groupes mixtes en association avec des touis para (Brotogeris chrysoptera) ou avec des conures versicolores (Pyrrhura picta). De plus grands rassemblements étaient autrefois observés. Les conures à ventre rouge sont majoritairement arboricoles mais elles descendent assez souvent le long des rivières et des cours d'eau pour se baigner ou se désaltérer. Lorsqu'elles sont à terre, elles prélèvent de l'argile dans le sol et l'ingèrent pour faciliter leur transit intestinal. Nidification : Au sud de leur aire, les conures à ventre rouge se reproduisent principalement de juillet à novembre. Ailleurs, la nidification peut également se dérouler d'avril à juin. Le nid est placé dans une cavité d'arbre, parfois à une hauteur guère plus élevée que trois mètres au-dessus du sol. La ponte comprend de 3 à 9 œufs, en moyenne 5. L'incubation dure habituellement 25 jours. Les oisillons sont nidicoles et ils ne prennent leur envol qu'au bout de 7 à 8 semaines. Régime : Les conures à ventre rouge ont un régime presque exclusivement végétarien. Leur menu comprend les chatons du trema micrantha qui est un arbuste des zones perturbées, des fruits de figuiers, d'eugenias ou de poivriers (Zanthoxylum), des fleurs qu'ils recueillent dans les arbres du genre Dioclea et dont ils consomment sans doute le nectar. Protection / Menaces : Les conures à ventre rouge sont généralement assez communes mais il est possible qu'elles soient en léger declin à cause de la détérioration de leur habitat. D'après Birdlife, la population globale n'est pas quantifiée mais compte-tenu de la grande superficie de son aire de répartion (1 130 000 kilomètres carrés), l'espèce est considérée comme de préoccupation mineure. (LC)
  25. Identification : Conure à pinceaux d'or Chez les adultes, le capuchon, la majorité du front, les joues, les côtés du cou et les couvertures auriculaires forment un ensemble vert pré. Une étroite bande orange orne le bas du front jusqu'à la partie supérieure des lores. Une rayure jaunâtre barre la partie basse des lores, se poursuit en-dessous de l'œil puis rejoint une boucle jaune située en arrière du globe oculaire. Les parties supérieures et les couvertures alaires sont entièrement vertes. Le dessous des ailes est jaune verdâtre et le dessous des rémiges est jaune terne. Les parties inférieures sont vertes, mais avec une nuance légèrement plus pâle que le desssus. Le bas de la poitrine est traversé par une très large zone jaune et orange qui est à peine distincte. Le dessus de Conure à pinceaux d'or la queue est vert avec du rouge terne sur les filets intérieurs des rectrices. Le dessous de la queue est rouge fade. Le bec est couleur corne, la cire grise. La peau nue qui entoure l'œil affiche une couleur gris blanchâtre clair. Les iris sont orange, les tarses sont gris. Chant : Bien que plus calme, sa voix ressemble à celle d'un petit macao ou d'une petite conure à front-rouge (toutefois plus nasale). Le répertoire comprend des "chree-ah" vibrants et perçants, ceux émis par les bandes pouvant être puissants et porter à longue distance. Les conures perchées lancent des "scraart" rudes. Lorsqu'ils se nourrissent, ces oiseaux communiquent souvent entre eux en produisant des notes douces et caractéristiques qui permettent souvent de repérer les bandes avant même qu'on ne les voit. Habitat : Les conures à pinceaux d'or vivent en formations dans les boisements de haute altitude, surtout entre 2400 et 3400 mètres. Cependant parfois, elles peuvent descendre jusqu'à 1400 mètres. Leurs habitats préférés comprennent des forêts tempérées, des zones boisées rabougries, des forêts de nuage et des petits massifs d'arbustes au niveau de la ligne des arbres. Ces oiseaux traversent souvent Conure à pinceaux d'or des clairières ou des zones très clairsemées pour avoir accès à des parcelles résiduelles de forêt. Dans certaines régions, notamment dans la province d'Azuay en Colombie, leur présence est sans doute dépendante de l'existence de podocarpes. Cette information demande toutefois plus d'approfondissements et réclame confirmation. Distribution : Les conures à pinceaux d'or sont originaires du nord-ouest du continent sud-américain, du sud de la Colombie jusqu'au sud du Pérou. Leur aire de distribution est très morcelée dans la chaîne centrale des Andes. Elle comporte au moins 3 zones en Colombie, 6 ou 7 zones en Equateur ainsi que plusieurs autres au Pérou jusqu'aux provinces de Junin et Cuzco. En dépit de cette configuration très particulière, l'espèce est considérée comme monotypique, c'est à dire qu'elle n'est pas divisée en sous-espèces. Comportements : Pendant la journée, cette espèce est sujette à des mouvements altitudinaux : elle grimpe dans les zones de paramo à près de 3000 mètres dans la journée pour se restaurer puis elle redescend le soir dans les forêts à des altitudes plus modestes pour se reposer. Toutefois, dans le parc national de Puracé en Colombie, le mouvement est inverse, les conures à pinceaux d'or se reposent en altitude et descendent plus bas dans la journée pour manger. Ces oiseaux ont des mœurs grégaires, on peut couramment les apercevoir en grands rassemblements qui regroupent 20 individus et parfois même plus. Nidification : Compte-tenu de leur reproduction en altitude, on connaît très peu de choses sur les mœurs de cet oiseau. En Colombie, les conures à pinceaux d'or sont en état de se reproduire au mois de février. En Equateur, la saison de nidification commence vraisemblablement au mois d'août. Ces oiseaux sont sans doute cavernicoles, car en Colombie on a aperçu des couples prospectant dans les trous d'arbres au mois de mai. Leurs sites de nidification sont trop particuliers pour qu'on puisse se permettre de faire des comparaisons avec les autres conures résidant sur le continent sud-américain. Régime : Les conures à pinceaux d'or sont principalement végétatariens : ils consomment des graines de podocarpes, de conifères du genre Prumnopitys, de crotons et de petits arbustes tels que les styrax. Ils ne dédaignent pas le maïs et les figues. Ces oiseaux recherchent leur nourriture dans la canopée et à l'étage supérieure des arbres. Ils se déplacent en naviguant adroitement entre les troncs. Ils prospectent également dans les broussailles et dans les champs. Protection / Menaces : Les conures à pinceaux d'or sont considérés comme VULNERABLES. La déforestation particulièrement importante dans la partie nord de son aire est un grave sujet de préoccupation surtout parce que cette espèce semble dépendre de resssources alimentaires constantes et s'accomode fort mal de l'imprévisibilité des aliments. La disparition de sites de nidification peut également constituer un problème. La meilleure occasion de l'observer en milieu naturel est de visiter le Podocarpus National Park en Equateur et le Rio abiseo National Park au Pérou. L'ampleur de sa commercialisation comme oiseau de volière est inconnue.
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