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  1. Le Bourget (France) - Le président de la conférence de l'ONU sur le climat, #LaurentFabius, doit présenter mercredi un nouveau projet de texte, étape potentiellement importante vers un accord universel contre le réchauffement climatique, à moins de trois jours de la clôture de la #COP21. Le chef de la diplomatie française doit présenter cette nouvelle version du texte à 13h00 heure locale (12h00 GMT). Mardi soir, au terme d'une nouvelle journée de négociations intenses et difficiles, les ministres de 195 pays ont relevé en séance plénière tous les points de désaccord majeurs restant à trancher, tout en soulignant des progrès et l'atmosphère de coopération des travaux. Nous devons maintenant passer à la préparation négociée de ce qui pourra être, le moment venu, le texte final, leur a déclaré M. Fabius. Je compte vous présenter une version nettoyée du texte demain (mercredi) à 13h00 locales, a-t-il poursuivi, précisant: Il s'agira d'une étape j'espère importante, mais pas encore du résultat final des négociations. Il reste un travail considérable, a-t-il dit à la presse à l'issue de la plénière réunie au Bourget, en région parisienne. Ce document, sur la base du projet de 48 pages élaboré la semaine dernière par les négociateurs, intégrera les recommandations émises jusqu'à mardi minuit par les facilitateurs des divers groupes de travail. Il permettra d'avoir une vision d'ensemble des équilibres à trouver, avec moins d'options entre parenthèses, a indiqué M. Fabius. Parmi les ONG, le Fonds mondial pour la Nature (WWF) a exprimé son inquiétude devant ce rythme à marche forcée, craignant que des sujets fondamentaux disparaissent. La conférence est censée accoucher d'un pacte universel contre un réchauffement aux impacts déjà notables: sécheresses, fonte de glaciers, élévation du niveau des mers, etc. Sur la table des négociations, les dossiers épineux sont empilés, et bien connus. La question de la répartition des efforts entre pays du Nord et du Sud, en fait partie. Et il est très clair que les lignes de fracture restent entières sur ce sujet, a dit mardi soir aux délégués le ministre de Singapour et médiateur Vivian Balakrishnan. A ce stade, les parties ne sont pas encore prêtes à abattre leurs dernières cartes, a-t-il dit. La question des financements climatiques vers les pays du Sud aussi divise, UE et Etats-Unis réclamant que d'autres pays que les seuls pays industrialisés participent. Mais ceux-ci doivent assumer leurs promesses passées, répondent les pays en développement. Le ministre indien de l'Environnement, Prakash Javadekar, s'est dit déçu mardi des engagements des pays développés, et a exigé avec ses homologues chinois, brésilien et sud-africain une hausse substantielle de l'aide financière promise. Autre point dur, la révision régulière des mesures pour limiter les gaz à effet de serre, à ce stade insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de +2° par rapport à la Révolution industrielle. La date de la première révision fait débat. Le forum des plus vulnérables au réchauffement (43 pays) a réaffirmé son objectif de +1,5°C maximum. Figure de proue des pays pétroliers, l'Arabie saoudite renâcle sur la plupart des points. A ce stade des engagements nationaux, le monde file vers +3°, au-delà du supportable pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Les zones de négociations sont claires. Les progrès ne sont pas significatifs, mais ce n'est pas surprenant: rien n'est acquis avant que tout soit acquis, a averti l'Américain Elliot Diringer, observateur de longue date des négociations. Délégués et ONG ont cependant salué depuis lundi, l'esprit de coopération et la volonté de compromis générale. Le négociateur chinois Xie Zhenhua s'est dit confiant: Je crois que nous pouvons trouver un accord détaillé, ambitieux, contraignant, et ne laissant personne de côté. Bien que nous ayons des points durs à résoudre, je suis convaincu que nous pouvons y arriver, a aussi déclaré John Kerry. Le secrétaire d'Etat américain a expliqué que son pays avait dû en 2014 dépenser 126 milliards de dollars pour réparer les dégâts causés par huit ouragans. Il a aussi raconté les scènes de dévastation aux Philippines après le passage du super typhon Haiyan. Voila ce que sera notre avenir. A moins que nous domptions ce monstre que nous avons créé, a-t-il prévenu. Romandie 9/12/2015
  2. Paris - Les patrons de onze grands énergéticiens européens, rassemblés dans le groupe Magritte, ont une nouvelle fois plaidé mardi en faveur d'un prix du carbone élevé afin de lutter contre le changement climatique, au coeur d'intenses discussions à la COP21 de Paris. Créé en mai 2013, le groupe Magritte compte parmi ses membres le français Engie (ex-GDF Suez), les allemands EON et RWE, l'espagnol Iberdrola, l'italien Eni ou encore le finlandais Fortum. Il représente plus de la moitié des capacités d'électricité de l'Union européenne (UE), dont 81 gigawatts de renouvelables, pour un chiffre d'affaires de 600 milliards d'euros. Face à la nécessité de limiter le réchauffement de la planète à 2°C, le groupe Magritte appelle à un accord international sur le climat à la fois vaste et ambitieux lors de la #COP21, afin de définir un cadre général pour le long terme et donner visibilité et cohérence aux politiques climatiques, a-t-il indiqué dans un communiqué. Un signal prix du carbone doit également être reconnu comme un outil permettant d'assurer l'équité à l'échelle internationale. La détermination d'un prix du carbone au niveau mondial ne relève pas du mandat de négociations de la #COP21, mais nous espérons que ce sera inscrit quelque part dans la déclaration finale, a déclaré le PDG d'Engie (ex-GDF Suez), Gérard Mestrallet, lors d'une conférence de presse. Les onze énergéticiens réclament depuis plus de deux ans une refonte en profondeur du marché européen du carbone, jugé inefficace pour inciter les entreprises à investir dans des technologies moins polluantes, et la réduction progressive des subventions aux énergies renouvelables matures. Du fait du ralentissement économique, mais aussi du développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, la demande de quotas d'émission (ou droits à polluer) a chuté et les excédents se sont accumulés, pesant sur le prix du carbone. Le groupe Magritte souligne la nécessité d'envoyer un signal fort sur la question du marché européen des émissions de CO2 afin de fournir au secteur un scénario lisible pour les investissements actuels et futurs, a-t-il insisté. Pour atteindre les objectifs climatiques, nous avons l'intention d'investir substantiellement dans des technologies clés peu émettrices en CO2, comme le captage et le stockage de CO2, le stockage d'énergie, le power to gas (stockage de l'électricité sous forme de gaz), les infrastructures pour les carburants alternatifs, etc, a dit Gérard Mestrallet. Romandie 8/12/2015
  3. Le Bourget (France) - Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé mardi, durant la COP21, l'ensemble des entreprises de la planète à participer à la lutte contre le changement climatique, saluant toutefois les progrès déjà effectués. Pour ne pas dépasser l'objectif de 2°C de réchauffement, il faut aller plus vite et plus loin, a déclaré Ban Ki-moon, qui ouvrait une réunion d'une soixantaine de dirigeants d'entreprises dans le cadre de Caring for climate, une initiative de l'ONU: il faut la participation de 100% des entreprises. Il a salué l'action du secteur privé dans la lutte contre le changement climatique, due selon lui au fait que les entreprises ont compris les risques et les opportunités liés au réchauffement climatique. Les entreprises et investisseurs demandent un accord fort à Paris, qui enverra le bon signal au marché, a-t-il commenté. Par ailleurs, selon le secrétaire général de l'ONU, les entreprises ont eu un rôle moteur dans l'acceptation du prix du carbone comme un outil nécessaire et efficace. Cela envoie un signal aux investisseurs privés. Fixer un prix au carbone, et donc faire payer les émissions, permet de transférer les investissements vers des technologies plus vertes. La transition vers une économie bas carbone représente l'une des opportunités économiques les plus importantes que le monde ait connu, a affirmé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, également présent pour l'ouverture de cette réunion. Je pense que l'importance de (la conférence de) Paris résidera dans le signal que nous allons envoyer aux marchés, a-t-il ajouté. Romandie 8/12/2015
  4. Le Bourget (France) - Le monde a changé! L'antienne des pays développés est martelée quotidiennement aux négociations sur le climat de Paris. Cette volonté d'assouplir la sacro-sainte ligne de partage entre pays du Nord et du Sud et les obligations qui en découlent est au coeur d'une bataille rangée. Il est temps d'en finir avec cette différenciation rigide entre pays développés et en développement qui nous empêche de progresser, a lancé lundi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, au Bourget où se déroulent les négociations entre 195 pays. Cette position n'est pas nouvelle, mais à l'heure où se négocie un accord légalement contraignant qui servira de cadre d'action pour des décennies, la question cristallise les débats. Il faut prendre en compte la réalité du monde, et il a clairement changé depuis l'inscription de cette règle de partage des obligations dans le marbre de la Convention de l'ONU sur le climat en 1992, explique un négociateur européen. En 1990, 34% des émissions de gaz à effet de serre (GES) provenaient des pays en développement. Treize ans plus tard, elles s'élevaient à 58%. Et en 2030, Chine et Inde, les deux grands pays émergents, seront les deux plus grands émetteurs. Des pays comme Singapour, l'Arabie saoudite et le Qatar ont un PIB par habitant plus élevé que la plupart des pays développés, renchérit Alden Meyer, de l'ONG américaine Union of concerned scientists. Ce monde bipolaire s'est fissuré lors de la conférence de Durban en 2011, quand la communauté internationale a décidé de se doter d'un accord universel sur le climat. Le protocole de Kyoto, signé en 1995, n'engageait que les pays industrialisés à réduire leurs émissions polluantes. Les petites îles ont dit qu'elles allaient finir sous l'eau, et peu importe si les émissions de CO2 viennent de Chine ou des Etats-Unis, rappelle Alden Meyer. Le Brésil a lui proposé une nouvelle division du monde, en trois cercles concentriques: pays développés / en développement / les moins avancés, chaque nation ayant vocation à se rapprocher du centre. Et ils sont aussi nombreux à souligner l'écart qui sépare la Chine, premier pays pollueur au monde (22% des émissions), du troisième, l'Inde (6,1%). Leur situation est très différente, souligne le ministre gambien de l'Environnement, Pa Ousman Jarju, dans certaines régions de l'Inde, la situation économique est la même que dans les pays les moins avancés. Pour autant, un certain nombre de pays comme la Chine, l'Inde, la Malaisie, l'Arabie saoudite ... s'opposent à la remise en cause du principe de la Convention, au nom de la responsabilité historique du Nord dans le réchauffement et leur droit au développement. Ce débat s'immisce dans de nombreux points de l'accord tant attendu à Paris pour limiter la hausse du mercure à 2°C. Faut-il appeler tous les pays à avoir pour objectif de réduire en valeur absolue leurs rejets polluants, comme le font déjà les pays industrialisés ? Selon un rapport de l'ONG Oxfam, quelque 10% des habitants les plus riches de la planète sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2. Le système d'inventaire et de vérification des mesures climatiques prévu par l'ONU est plus exigeant pour les pays développés. Les Américains veulent un système unifié, mais pour l'instant, Chine et Inde insistent pour le plus de différenciation possible, explique le négociateur européen. Mais la mère des batailles semble être celle portant sur l'assistance financière pour aider les pays du Sud à faire face au réchauffement. Déjà engagés à débourser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, les pays du Nord sont appelés à en faire plus. Mais ces derniers veulent désormais que d'autres mettent la main à la poche. Nous ne revenons pas en arrière (...) mais il y a beaucoup d'anciens pays en développement qui ont des capacités financières qu'ils n'avaient pas en 1992, plaidait encore lundi le commissaire européen en charge du Climat, Miguel Arias Canete. La Chine a déjà promis 3,1 milliards de dollars d'aide pour les pays du Sud. Plus que l'engagement américain! , souligne Alden Meyer. De facto, elle a en quelque sorte effacé cette ligne de séparation. Mais l'argent ne transitera pas par le Fonds vert, la structure mise en place dans le cadre de ces négociations. Pour ne froisser aucun pays, des formulations des plus subtiles, dont ces négociations ont le secret, devront être trouvées. Il faut éviter les mots qui fâchent, souligne le négociateur européen. Romandie 8/12/2015
  5. Le Bourget (France) - L'heure de vérité a sonné pour les ministres de 195 pays, qui, encouragés par une atmosphère positive, mettaient mardi les bouchées doubles pour trouver les compromis nécessaires à un accord sur le climat, un premier bilan de leurs travaux étant attendu en fin de journée. Pour l'ambassadrice française, Laurence Tubiana, en première ligne de l'organisation des discussions, celles-ci ont avancé sur tout: il n'y a aucun sujet qui a bloqué à ce stade, aucun. Toutes les parties, même les pays réputés plus difficiles, nous disent +on veut y aller+. En cette semaine de l'espoir, le président de la #COP21, Laurent Fabius, a mis la pression sur les négociateurs pour qu'un nouveau projet d'accord soit produit mercredi, deux jours avant la fin officielle de la réunion. Dans la ruche du parc des expositions du Bourget, les délégués se partagent entre consultations bilatérales, informelles, et grandes réunions pour faire le point collectivement sans oublier personne. Car dans ce processus où il faudra vendredi le consensus de 195 Etats membres, la confiance entre pays du Nord et du Sud reste un acquis fragile, après avoir été mise à mal dans le passé, en 2009 à Copenhague en particulier. Lundi soir, en séance plénière, les délégués ont salué l'esprit de coopération et la volonté de compromis animant l'assemblée, même s'ils n'ont pas fait état de percée. Mardi, c'est une journée charnière, souligne Pierre Radanne, expert climat et conseiller de pays africains. On rentre dans les moments sérieux. Et ça peut être compliqué. L'unanimisme quelquefois grandiloquent des discours des 150 chefs d'Etat, à l'ouverture de la réunion le 30 novembre, paraît loin. Le problème est que, quand vous négociez, certains pays n'expriment pas le même degré d'enthousiasme, souligne le commissaire européen Miguel Arias Canete: quand vous entrez dans le détail, c'est plus difficile!. Ils mettent enfin les mains dans le cambouis des négociations, ce qui est difficile, explique Jennifer Morgan du groupe de réflexion américain World Resources Institute. Il y a un marchandage compliqué, qui est inévitable. Et c'est bien. Sur la table des négociations, les dossiers épineux sont empilés, et bien connus : - L'Union européenne et les Etats-Unis réclament que le financement des politiques climat du Sud ne soit pas limité aux seuls pays industrialisés. Mais ceux-ci doivent assumer leurs promesses passées, répondent les pays en développement. - La délicate question des pertes et dommages pour les préjudices infligés par le climat, est revenue dans le projet de texte, mais les Etats-Unis refusent d'y voir figurer le terme de compensation. Autre point dur, la révision régulière des mesures pour limiter les gaz à effet de serre, à ce stade insuffisantes pour contenir le réchauffement sous le seuil de +2° par rapport à la Révolution industrielle. La date de la première révision elle-même fait débat. Or les scientifiques soulignent que, pour rester sous 2°C, les émissions devraient atteindre très vite leur maximum. A ce stade le monde file vers +3°, bien au-delà du supportable pour de nombreuses espèces et écosystèmes. Les zones de négociations sont claires. Les progrès ne sont pas significatifs, mais ce n'est pas surprenant: rien n'est acquis avant que tout soit acquis, souligne l'Américain Eliott Diringer, observateur de longue date des négociations. Il faut voir comment tout ça s'emboîte, il y a toujours le risque que certains pays se mettent en situation d'obstruction, prévient Pierre Radanne. Tête de pont des pays pétroliers, l'Arabie saoudite renâcle sur la plupart des points. Inde, Russie, certains pays les moins avancés sont autant d'Etats susceptibles de ralentir les discussions. Laurent Fabius devait recevoir mardi les représentants sud-africain, indien, chinois. Un dîner des chefs de délégations est prévu avant une nuit qui s'annonce longue. Les gens travailleront jusqu'à la fin d'après-midi, ils prépareront leurs grandes conclusions à 19H00 (18H00 GMT) et après on s'embarquera dans la préparation du texte attendu mercredi, explique Mme Tubiana: Je pense que ce soir on ne dort pas. Romandie 8/12/2015
  6. Cergy-Pontoise (France) - Le rapporteur public du tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a estimé mardi dans ses conclusions qu'il n'y avait pas lieu de revenir sur l'abrogation en 2011 de deux permis d'exploitation de gaz de schiste, initialement délivrés en 2010 à la société Schuepbach. La décision du tribunal est attendue à la fin du mois de décembre. En 2010, l'Etat avait délivré à la société américaine Schuepbach deux permis d'exploitation de gaz de schiste sur son sol, à Nant (Aveyron) et à Villeneuve-de-Berg (Ardèche). Mais un an plus tard, la fracturation hydraulique, jugée néfaste pour l'environnement, est interdite par la loi du 13 juillet 2011. En conséquence, les deux permis délivrés en 2010 à la société Schuepbach sont abrogés. Depuis, la société pétrolière a multiplié les recours, jusqu'à présent sans obtenir gain de cause. Mardi, le rapporteur public du tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rendu ses conclusions et a préconisé de rejeter le recours de la société pétrolière, estimant que la fracturation hydraulique avait un effet néfaste et nocif pour l'environnement. Pour nous, c'est une victoire juridique, a commenté, optimiste, Me Hélène Bras, qui représente deux eurodéputés Verts, José Bové et Michèle Rivasi, parties civiles. Cela règle le sort de certaines industries fossiles, a-t-elle ajouté. Lors du vote de la loi de 2011, le groupe pétrolier Total avait lui aussi vu l'un de ses permis d'exploitation, à Montélimar, abrogé. Son recours devrait être examiné l'an prochain à Cergy-Pontoise. Romandie 8/12/2015
  7. CHANGSHA (Chine), 6 décembre (Xinhua) -- Une herbe chinoise robuste et à croissance rapide connue sous le nom de "lyu xin", ou coeur vert, pourrait ajouter une nouvelle arme à l'arsenal de la communauté internationale pour lutter contre les changements climatiques. Cette herbe peut grandir jusqu'à cinq mètres en deux mois et servir à la fixation du carbone, puisqu'elle capte des niveaux de dioxyde de carbone bien plus élevés que les arbres, a déclaré Lei Xuejun, directeur du Centre de recherche sur le cycle du carbone à l'Université du centre-sud de foresterie et de technologie dans la Province du Hunan. M. Lei est à Paris cette semaine pour la conférence #COP21, consacrée aux changements climatiques. Il cultive cette herbe hybride depuis 2013 et il est en tête de la recherche sur ce sujet depuis. Le comté de Changsha dans le Hunan a identifié rapidement le potentiel de cette herbe dans sa stratégie de zéro émission carbonique. Au cours des deux années écoulées, Changsha a attribué plus de 20 hectares à cette plantation, et accordé à l'équipe de M. Lei un soutien financier pour leur permettre d'optimiser cette culture de fixation de carbone. Cette herbe, similaire en apparence à la cane à sucre ou au sorgho, repousse rapidement lorsqu'elle est coupée, et ce jusqu'à trois à cinq fois par an. Cette plante peut être broyée et traitée pour produire des produits standards comme papier, matériaux de construction et engrais. Cette plante peut supporter des conditions de température élevée et de sécheresse, et survivre même avec un sol pauvre. Chaque hectare de cette culture peut absorber et fixer plus de 200 tonnes de dioxyde de carbone chaque année, alors que les arbres fixent 15 tonnes par hectare chaque année, selon le Centre de certification de qualité de Chine. Cette herbe pourrait réduire le coût de la fixation et du stockage du carbone, et réduire la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, a déclaré Xu Heping, du ministère des Sciences. M. Lei a déclaré que son comité devait désormais développer une chaîne industrielle pour rendre la culture de cette herbe rentable, et encourager les agriculteurs à la planter. Le gouvernement local prévoit de développer des produits standard tirés de cette herbe pour les lancer sur le marché du carbone, a déclaré M. Yang, en référence au fait qu'en plus de l'échange de quotas d'émissions, les compagnies polluantes peuvent acheter de tels produits pour compenser leurs émissions. Toutefois, des doutes subsistent sur la valeur de cette plante. Wang Guangjun, professeur d'écologie et collègue de M. Lei, a déclaré à un journal du Hunan que la vitesse à laquelle cette plante pousse pourrait avoir des effets secondaires négatifs, car les espèces invasives perturbent fréquemment l'équilibre écologique. Tan Xiaofeng, botaniste à l'université spécialisé dans les plantes ligneuses, a également exprimé des réserves. D'une manière générale, la capacité de fixation de carbone de l'herbe est bien plus faible que celle des plantes ligneuses, a-t-il dit. De ce fait, a-t-il estimé, le jugement sur l'impact réel de cette herbe à fixation de carbone ne pourra être rendu qu'une fois ces propriétés établies sur une longue période. Chine Nouvelle 6/12/2015
  8. Pékin vit ce mardi sa première "alerte rouge" à la pollution, lancée la veille en raison de la présence d'une masse d'air humide et stable qui devrait se maintenir pendant trois jours. Mais les habitants, invités à rester chez eux, n'ont guère respecté la consigne. Au petit matin, des centaines de personnes, parfois accompagnées d'enfants en bas âge, étaient rassemblées place Tianamen pour assister à la cérémonie de lever des couleurs, comme le montrent les photos diffusées par l'agence de presse Chine nouvelle. La radio publique signale par ailleurs des entorses à la circulation alternée, mais le trafic automobile était plus fluide qu'à l'ordinaire. Une réunion s'est tenue lundi soir autour du ministre de l'Environnement, Chen Jining. Il a réclamé davantage de contrôles dans la capitale et les villes avoisinantes, dont celle de Tianjin, et annoncé une augmentation des effectifs qui en sont chargés. Les autorités se sont attiré de vives critiques en renonçant à lancer une alerte rouge lors d'un précédent pic de pollution supérieur au seuil de tolérance. Greenpeace se félicite que la mesure ait été prise cette fois et que l'administration pékinoise ait adopté "une attitude différente". Le 30 novembre, jour de l'ouverture de la conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21), Pékin a été placé en alerte orange à la pollution. Des chantiers avaient été suspendus, des voies rapides fermées et les habitants invités à ne pas sortir. En cas d'alerte rouge, les écoles maternelles, primaires et secondaires sont priées de suspendre les cours, les opérations extérieures des chantiers de construction sont interdites et certaines usines doivent limiter ou stopper leur production. Outre la circulation alternée en fonction du dernier chiffre des plaques d'immatriculation (pair ou impair), 30% du parc automobile des pouvoirs publics sont immobilisés. Selon le centre de surveillance de l'environnement de Pékin, le pic de pollution devrait s'achever jeudi après-midi, avec l'arrivée d'une vague de froid. Romandie 8/12/2015
  9. Huaraz (Pérou) - Dans un parc naturel péruvien, le clapotis de l'eau qui s'écoule depuis le glacier enneigé du #Pastoruri est interrompu par un bruit sourd qui secoue les Andes, celui des blocs de glace qui se détachent à cause du réchauffement climatique. Le glacier Pastoruri est situé dans le centre du Pérou dans la Cordillière blanche. Il est l'un des rares glaciers subsistant dans les régions tropicales d'Amérique du Sud. Edubucher ccbysa-3.0 Saul Luciano Lliuya, 34 ans, connaît parfaitement ce phénomène. Né dans le village de Llupa, zone montagneuse de la région d'Ancash, dans le nord du Pérou, cet agriculteur et guide de haute montagne est le témoin privilégié de la détérioration de ce qu'il considère comme ses glaciers andins. De sa fenêtre, on aperçoit #le Churup, 5.400 mètres d'altitude. Saul se souvient de la cime autrefois enneigée de la montagne, qui aujourd'hui ressemble davantage au crâne d'un vieil homme parsemé de cheveux blancs. Lac Churup au pied de la montagne du même nom, en dialecte Ancash Quechua appelé aussi Tsurup. La montagne est également située dans la Cordillière blanche du Pérou. Charles Gadbois ccby-sa3.0 C'est triste que ces montagnes ne soient plus les mêmes. Nous sommes en train de perdre des glaciers à cause du réchauffement climatique, déplore-t-il. Il vit avec son épouse et ses deux enfants, et, comme ses ancêtres, se consacre à l'agriculture, cultivant la pomme de terre, le maïs, le quinoa, l'orge, le blé et des plantes aromatiques. Par moments, malgré un soleil qui tanne la peau, le vent glacé transporte des odeurs de menthe et de camomille depuis son potager. Le parc national de Huascarán porte le nom du sommet le plus haut du Pérou, le Huascarán. Le parc fut déclaré réserve de biosphère en 1977 et patrimoine naturel de l'humanité en 1985 par l'UNESCO. Idobi ccbysa-3.0 Le Pastoruri et le Churup font partie du Parc national Huascaran - du nom d'un autre glacier, une réserve de biosphère classée au patrimoine de l'humanité depuis 1985. Mais en 40 ans, le parc a perdu 30% de sa surface enneigée, selon le gouvernement. Et pour Saul, il n'y a qu'un seul responsable : les industries émettrices de gaz à effet de serre. C'est pourquoi, avec l'aide de l'ONG #Germanwatch qu'il a rencontrée lors de la conférence sur le climat COP20 de Lima en 2014, cet agriculteur péruvien a décidé de poursuivre en justice l'énergéticien allemand RWE, propriétaire du plus gros parc de centrales à charbon d'Europe. RWE produit d'importantes émissions de CO2, principalement via ses centrales à charbon, ce qui provoque une augmentation de la température dans le monde et cause la fonte de glaciers, générant une menace grave pour les biens de cet agriculteur péruvien, argue l'avocate Roda Verheyen, qui a introduit sa plainte devant le tribunal de grande instance d'Essen (ouest de l'Allemagne). Car les glaciers ont une fonction régulatrice pour les zones de collecte de l'eau qui s'étendent jusqu'au fleuve Santa, lequel alimente toute la région. De brusques changements du débit de ce fleuve ont été observés ces dernières années, selon les autorités péruviennes. Ici, il y a un responsable et il faut lui demander réparation, estime Saul, en ciblant RWE. Nous ne pouvons pas nous taire, la planète appartient à tout le monde et pas seulement à ceux qui la polluent. Concrètement, Saul Luciano Lliuya demande au groupe allemand de financer la réalisation de travaux de sécurisation de la lagune. Car dans la région où vivent Saul et les siens, la fonte des glaciers entraîne la formation de nouvelles lagunes et surcharge les anciennes lagunes, au risque de les faire déborder et d'engloutir le village. En 1941, la lagune de Palcacocha a débordé et dévasté la vallée de Santa, submergeant la capitale régionale Huaraz et tuant 5.000 personnes. Depuis 1970, son volume a été multiplié par 34, devenant une menace permanente, selon un rapport de l'agence américaine pour le développement international (#USAID), en février 2014, alors que Huaraz compte aujourd'hui 100.000 habitants. Selon Germanwatch, le dépôt d'une plainte contre une entreprise par une personne affectée par le changement climatique constitue une première. A Essen, un porte-parole du tribunal interrogé lundi par l'AFP a confirmé que la plainte contre RWE avait été enregistrée tout à fait normalement. ipt> Jusqu'au début des années 2000 il était possible de skier sur le glacier Pastoruri, mais la neige a aujourd'hui pratiquement disparu à cause du réchauffement climatique. Ce qui a poussé le gouvernement à imaginer un concept touristique alternatif. Nous avons mis en place l'an dernier un nouveau projet: le glacier Pastoruri, +#route du changement climatique+, pour que les visiteurs constatent eux-mêmes la situation, explique à l'AFP le chef du Parc national de Huascaran, Ricardo Gomez. Il s'agit d'un circuit d'une journée composé de sept étapes pour montrer aux randonneurs les effets du réchauffement: glaciers qui fondent, lagunes qui se remplissent, pierres qui perdent leur manteau de neige... Le glacier Llaca est un glacier du centre-ouest du Pérou dans la province de Huaraz dans les limites du Parc national de Huascaran. Le glacier couvre une superficie 4,68 km² et sa longueur est de l'ordre de 2,6 km, avec une largeur maximale de 4,7 km (au 31/1/2015). Edubucher ccbysa-3.0 Dans les hauteurs du Parc national Huascaran se trouve aussi le glacier #Llaca, à plus de 6.000 mètres d'altitude, qui perd chaque année un peu plus de neige, révélant ses pierres nues. La crainte immédiate est que les glaciers disparaissent et, avec eux, l'eau douce. Ce serait une catastrophe. La côte, qui est alimentée par les fleuves issus des glaciers, va bientôt ressentir le problème, prédit Saul. Dans les années 1970, les glaciers du parc recouvraient une superficie de plus de 720 km2, contre seulement 527 km2 aujourd'hui, explique Ricardo Gomez. A ce rythme, le risque est que tous ceux situés sous les 4.500 mètres d'altitude aient disparu d'ici 25 ans, souligne-t-il. Romandie 8/12/2015
  10. La Suisse et 38 autres pays se sont fortement engagés lundi à Paris pour de l'arrêt des soutiens étatiques aux énergies fossiles. #Doris_Leuthard y voit une contribution significative pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement climatique en-dessous des 2°C. Doris Leuthard avec la ministre de l'environnement canadienne et avec Laurent Fabius L'engagement en faveur d'un arrêt des subventions étatiques du pétrole, du gaz et du charbon s'apparente à un marathon, a souligné la conseillère fédérale, cheffe du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. Il y a de nombreuses résistances tout au long de ce parcours semé d'embûches, a ajouté Mme Leuthard, qui participait avec ses homologues à la réunion des "Amis d'une réforme des subventions pour l'énergie fossile" (Friends of Fossil Fuel Subsidies Reform). Trente-neuf pays forment ce groupe, parmi lesquels on trouve les Etats-Unis, l'Allemagne, le Mexique, les pays scandinaves, l'Ethiopie, la Malaisie et les Philippines. Pour l'Argovienne, il s'agit de trouver un chemin, qui permettra de remplacer au mieux le modèle du 20ème siècle par un autre basé sur les énergies renouvelables. Les progrès réalisés sont "encourageants". Mme Leuthard a ainsi bon espoir que Paris constitue une étape importante pour le combat contre le soutien aux énergies fossiles. Et ce mouvement devra continuer sur sa lancée ensuite. Romandie 7/12/2015
  11. Paris - Plus de 70 scientifiques récompensés par le prix Nobel ont remis lundi à François Hollande un appel à tous les pays de la planète pour qu'ils prennent des mesures décisives contre le réchauffement climatique alors que les négociations de la COP21 sont entrées dans une phase décisive. Récompensés dans diverses disciplines, physique, chimie ou médecine, les signataires se sont associés à une déclaration rédigée par une quarantaine d'entre eux en juillet à Mainau, sur les rives du lac de Constance (sud de l'Allemagne). Cette déclaration lançait une mise en garde, affirmant que le changement climatique confrontait le monde à une menace d'une ampleur comparable à celle de l'arme atomique. L'inaction soumettra les générations futures de l'humanité à un risque inadmissible, écrivaient ses signataires. Nous avons insisté auprès du président de la République sur l'urgence de prendre des mesures aujourd'hui, de ne pas être inactifs ou de reporter à demain des décisions importantes, a déclaré sur le perron de l'Elysée le Français Serge Haroche, prix Nobel de physique 2012. Selon son entourage, François Hollande a souligné lors de cet entretien le besoin de science pour que l'accord sur le climat attendu cette semaine au Bourget à l'issue de la COP21 puisse vivre et la nécessité pour les Etats d'investir massivement dans les sciences et tout particulièrement dans la recherche fondamentale. Romandie 7/12/2015
  12. Le Bourget (France) - Les pays industrialisés ne devront pas être les seuls à financer les politiques climatiques du Sud et devront être rejoints par de nouveaux pays, a souligné lundi le représentant de l'Union européenne. Le partage du fardeau financier est l'un des points majeurs restant à trancher d'ici vendredi, dernier jour de la conférence de Paris où se négocie un accord mondial contre le réchauffement climatique. Sur les financements, nous sommes encore en train de négocier, a dit en conférence de presse le commissaire européen Miguel Arias Canete. Nous avons été le plus gros soutien de la finance climatique, et nous sommes décidés à relever encore ce niveau de soutien. Mais le monde a changé depuis que la Convention (de l'ONU de 1992 sur le climat) a divisé le monde en deux parties, les pays développés et en développement, a-t-il expliqué, les premiers ayant le devoir de soutenir financièrement les politiques climatiques des seconds. Beaucoup de pays en développement ont des capacités financières qu'ils n'avaient pas en 1992, a dit M. Canete. Chaque pays en position de le faire devrait soutenir les pays les plus pauvres, les plus vulnérables, a-t-il ajouté, relevant que la Chine, premier émetteur mondial, a déjà promis des aides aux politiques climat du Sud. Le représentant des Etats-Unis a aussi insisté sur la contribution de nouveaux pays. Ce ne sera pas obligatoire, a précisé Todd Stern. La formulation actuelle dans le texte c'est +les pays en position de le faire+. Beaucoup de gens sont mécontents de cette formulation. Nous sommes ouverts à d'autres formules, mais quelque chose qui traduise l'idée d'une base de donateurs élargie sera important. Pour nous, la mobilisation continue de financements sera largement liée à la présence dans l'accord de dispositions significatives sur la réduction des émissions et la transparence des actions, a-t-il ajouté. Les pays en développement soulignent pour leur part que les pays développés doivent d'abord expliquer comment ils parviendront à tenir leur promesse - datant de 2009 - de fournir 100 mds de dollars annuels d'ici 2020. Ils demandent aussi des engagements chiffrés pour l'après-2020, année d'entrée en vigueur de l'accord. Romandie 7/12/2015
  13. C'est une véritable course contre la montre qui a lieu en Afrique du Sud pour endiguer la disparition mystérieuse des manchots du Cap. Une chose est sûre : l'homme a sa part de responsabilités. Dans les eaux froides et limpides de la plage de Boulders au Cap (Afrique du Sud), les manchots nagent parmi les touristes. Cette vision idyllique de la cohabitation entre l'homme et le monde animal masque pourtant une tout autre réalité : ces palmipèdes sont menacés de disparition. Colonie de manchots du Cap à Boulders Beach. Remi Jouan ccby-sa3.0 La faute du changement climatique ? Les manchots du Cap, qui émettent de petits cris rauques semblables aux braiments d'ânes, vivent uniquement en Afrique du Sud et en Namibie voisine. Ils se nourrissent de bancs de poissons évoluant dans le courant froid de Benguela qui remonte la côte ouest du continent depuis l'Afrique du Sud. Mais de 2004 à 2014, le nombre de couples reproducteurs a chuté de 90% dans les colonies sud-africaines au nord du Cap, passant d'environ 32.000 à quelque 3.000, selon des chiffres officiels. Ces oiseaux paient le prix du changement de comportement de leur principale proie, les sardines et les anchois. Les bancs de poissons se sont déplacés vers le sud et vers l'est, s'éloignant des colonies de manchots situées sur la côte ouest de l'Afrique. Le débat fait rage parmi les scientifiques sur la ou les raisons de cette évolution : ils avancent le rôle possible de la surpêche et du changement climatique. "La répartition des poissons a de toute évidence changé, mais la cause de cette modification reste un grand mystère", estime Rob Crawford, scientifique au ministère sud-africain de l'Environnement. "La surpêche et le changement climatique sont les deux principales hypothèses avancées, mais il est très difficile de déterminer si l'une des deux prime sur l'autre", dit-il à l'AFP. 90% de la population de manchots sud-africaine a disparu en l'espace de seulement 10 ans. Wayne77 ccby-sa3.0 "La région qui était plus favorable à la reproduction des anchois et des sardines s'est modifiée en raison des changements de température à la surface de la mer dans les années 90 et au début des années 2000", estime de son côté Richard Sherley, chercheur à l'université anglaise d'Exeter et expert du manchot du Cap. Sans pouvoir affirmer que le changement climatique soit responsable du déclin de la population de manchots, "nous estimons qu'il joue un rôle important", avance-t-il auprès de l'AFP. Une certitude s'impose cependant : l'homme est responsable du fort déclin initial des manchots du Cap, classés parmi les espèces en danger de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Les habitants de la côte ont longtemps consommé les œufs de manchots. Leur ramassage est interdit depuis 1967, mais leur nombre continue à baisser. Dans les années 1920, on comptait un million de paires reproductrices en Afrique du Sud, contre tout juste 19.000 en 2012, selon le ministère de l'Environnement. L'une des colonies traditionnelles les plus touchées est celle de Robben Island, l'île tristement célèbre pour avoir abrité les geôles de Nelson Mandela et des principaux combattants de l'apartheid. La population de manchots du Cap en Namibie a également baissé de façon drastique, passant de 12.162 couples reproducteurs en 1978 à 4.563 paires en 2008, selon l'organisation Birdlife International. En Afrique australe, des scientifiques envisagent désormais une solution radicale pour tenter de sauver les manchots du Cap : les déménager et établir une nouvelle colonie sur la côte sud, plus proche de leurs sources de nourriture. Pour éviter tout traumatisme à ces oiseaux noirs et blancs incapables de voler, tout sera fait pour donner l'illusion que la colonie existait déjà, explique l'organisation Birdlife South Africa, à l'origine du projet. Des sons enregistrés seront diffusés, des leurres seront posés et des miroirs installés pour laisser croire aux manchots qu'ils sont bien plus nombreux qu'en réalité. Sciences et avenir 7/12/2015
  14. De nombreux animaux ont recours aux plantes pour se soigner. Peut-on pour autant parler d'automédication ? La médecine n'est pas le propre de l'homme, ni même de ses cousins primates. Aristote notait déjà que chiens et chats se purgeaient en consommant des plantes. Selon la primatologue Sabrina Krief, les chimpanzés se transmettent la connaissance des soins. Thomas Lersch ccbysa-2.5 Depuis, les éthologues ont constaté que : - les porcs du Mexique recherchent les racines de grenade, qui contiennent un alcaloïde efficace contre le ténia. - Le tigre indien, lui, ingère des fruits qui éliminent les parasites présents dans les intestins des herbivores dévorés. - Et le loup d'Amérique du Sud consomme une solanacée contre les troubles gastriques. C'est aussi le cas d'autres animaux tels que les oiseaux, les abeilles, les lézards, les éléphants... Ils partagent tous un trait commun : l'automédication ! Tous consomment des plantes pour se soulager ou prévenir les maladies ou pour se débarrasser ou se prémunier de parasites tels que vers plats, bactéries et virus.. ou tout simplement pour faciliter la digestion ! Même les créatures avec des cerveaux de la taille d'une tête d'épingle savent quelles plantes ingérer ou les utiliser de manière inhabituelle quand ils en ont besoin. En avril 2013, Mark Hunter, biologiste à l'université du Michigan (États-Unis), contestait pourtant dans la revue Science le terme d'automédication, car chez certaines espèces, il ne s'agit pas tant de se guérir soi-même que de soigner les autres. - Les fourmis des bois incorporent ainsi à leurs nids une résine antimicrobienne tirée de conifères pour prévenir toute invasion microbienne. - Les papillons monarques infectés par des parasites protègent leurs œufs en choisissant pour pondre des plantes indemnes de pathogènes. S'agit-il de pratiques innées ou acquises ? Difficile de trancher. Cependant, "il y a un parallèle fort à établir avec l'épigénétique chez les humains. Nous comprenons désormais que les choix diététiques faits par les parents influencent la santé à long terme des enfants", s'étonne Mark Hunter. De son côté, après des années d'observation, la primatologue française Sabrina Krief, du Muséum national d'histoire naturelle et commissaire de l'exposition Sur la piste des grands singes, estime que chez les chimpanzé, une partie au moins de la connaissance des soins par les plantes est transmise par le groupe. De nombreux animaux s'auto-prescrivent des plantes qu'ils trouvent autour d'eux quand ils ont besoin d'un remède. • Les ours, les cerfs, les wapitis, et divers carnivores, ainsi que les grands singes, sont connus pour consommer des plantes médicinales, apparemment liées à l'automédication. • Certains lézards se protégent d'une morsure d'un serpent venimeux en mangeant une certaine racine pour contrer le venin. • Les babouins en Ethiopie mangent les feuilles d'une plante pour lutter contre les vers plats qui causent la schistosomiase. • Les mouches des fruits pondent leurs œufs dans les plantes contenant des niveaux élevés d'éthanol quand elles détectent des guêpes parasitoïdes, une manière de protéger leur progéniture. • Les aras rouges et verts, et de nombreux autres animaux, mangent de la terre pour faciliter la digestion et tuer les bactéries. • Les femelles singes laineux et araignée du Brésil ajoutent des plantes à leur régime alimentaire pour augmenter ou diminuer leur fertilité. • Les femelles lémuriens gestantes à Madagascar grignotent des feuilles de tamarin et de figuier et de l'écorce pour favoriser la production de lait, tuer les parasites et augmenter les chances d'une naissance réussie. • Les éléphantes gestantes au Kenya mangent les feuilles de certains arbres pour faciliter la mise bas. Les bonobos ont été vus à plusieurs reprises avaler des feuilles de Manniophyton fulvum sans les mâcher. Ltshears ccby-sa3.0 • Le dernier exemple de l'automédication parmi les grands singes implique les bonobos. La chasse aux excréments d'une colonie observée, a permis de révéler comment les bonobos font face aux parasites... Les bonobos avalent sans les mâcher des feuilles de Manniophyton fulvum. Cette plante ne fait pas partie du régime alimentaire des bonobos, mais elle les aide à lutter contre les parasites. Manniophyton fulvum est une plante grimpante vigoureuse qui peut produire des tiges de 30 mètres ou plus de long et jusqu'à 12 cm d'épaisseur. (c) tropicalthe ferns.info Barbara Fruth de l'Institut Max Planck pour l'anthropologie évolutionnaire à Leipzig, qui a dirigé l'étude, émet l'hypothèse que, outre de les débarrasser des parasites internes, cette plante pourrait guérir les blessures causées par ces parasites et avoir aussi des effets anti-inflammatoires . Source PNAS En Afrique, les humains utilisent la plante sous diverses formes pour de multiples usages : - Les tiges de Manniophyton fulvum sont utilisées en Afrique centrale pour fabriquer des pièges. - Les tiges cassées sont utilisées dans la vannerie. - L'intérieur de l'écorce est roulé en lignes étroites et noué dans les filets pour la chasse. L'écorce est également utilisée pour fabriquer de la corde et du fil. Elle fournit une fibre solide, résistant à la pourriture et est largement utilisée pour faire des lignes, des cordes et des filets par les pêcheurs et les chasseurs. - Au Nigeria, les graines cuites sont consommées comme nourriture et les feuilles sont broutées par les moutons et les chèvres. En médecine traditionnelle africaine : - la racine, la tige, l'écorce et les feuilles sont crédités de propriétés analgésiques et utilisés contre la diarrhée, les maux d'estomac, la toux et la bronchite. - La sève rouge de la tige est créditée de propriétés hémostatiques et est utilisée pour guérir les blessures. Elle est également utilisée contre la dysenterie, les hémorroïdes, l'hémoptysie et la dysménorrhée. - En Côte d'Ivoire la sève de la tige est utilisée contre les infections cutanées et les menstruations douloureuses. Des décoctions souches sont sensées guérir la gonorrhée. - Le jus de feuilles ou de la poudre de feuilles sèches est saupoudré sur les plaies. Le jus de feuilles est également utilisé contre les problèmes cardiaques, des problèmes d'oreille, les caries et la folie. - Les décoctions de feuilles sont utilisées en cas d'inflammations, et la feuille écrasée est appliqué pour le traitement de l'inflammation de la gorge. - Les graines sont utilisées contre les hémorroïdes et des troubles sanguins. Source prota4u.info Sciences et avenir 7/12/2015
  15. Un virus d'influenza aviaire a été détecté dans au moins trois élevages de volailles dans les Landes, qui seraient situés dans le secteur d'Hagetmau et dans le sud des Landes. La grippe aviaire gagne du terrain dans le sud-ouest de la France. Après 3 foyers infectieux détectés en Dordogne depuis le 25 novembre 2015, deux nouveaux cas ont été identifiés dans ce département et un autre dans les Landes, a annoncé lundi 7 décembre 2015 le ministère de l'Agriculture. "Trois nouveaux foyers d'influenza aviaire hautement pathogène pour les volailles ont été confirmés, deux dans les Landes (pintades et canards) et un en Dordogne (canards)", a-t-il précisé. Selon nos confrères du quotidien Sud Ouest, ces foyers sont situés dans le secteur d'Hagetmau et dans le sud des Landes. On ignore encore le nom de la souche en question. Élevage de canards et de poules. FRANK PERRY / AFP Le gouvernement a "décidé immédiatement du déploiement des mesures de protection destinées à prévenir le risque de propagation de la maladie dans les nouveaux foyers et dans les nouveaux départements touchés". Ces mesures comprennent la mise en place de "zones de protection et de surveillance, mesures de biosécurité, abattage des animaux des foyers". Fin novembre 2015, un cas de grippe aviaire H5N1 — le premier depuis 2007 — avait été repéré sur des poules élevées chez des particuliers en Dordogne. Le gouvernement a interdit dans la foulée l'exportation d'oiseaux vivants et d’œufs à couver depuis la Dordogne et mis en place des restrictions de transports sur le territoire français des volailles, poussins et œufs à couver, mais aussi de viandes de gibier à plumes provenant de 87 communes en Dordogne et en Haute-Vienne. ipt> Au moins huit pays d'Asie et d'Afrique du Nord ont fermé leurs frontières aux volailles et autres produits avicoles français, dont le foie gras. Pourtant, "l'influenza aviaire (virus de type européen et non asiatique, ndlr) n'est pas transmissible à l'homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire", a rappelé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. ipt> "Le risque de contamination est extrêmement faible et il est nul si on prend toutes les précautions", avait assuré à l'AFP le virologue Bruno Lina, soulignant qu'"il n'y a pas de chaîne de transmission interhumaine qui a pu s'installer". Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la grippe aviaire H5N1 a tué 447 personnes, sur 842 cas confirmés de contamination entre 2003 et juin dernier, principalement en Égypte et en Asie du sud-est. En France, la dernière crise remonte à 2006 et avait touché 64 élevages, presque tous dans l'Ain. Les derniers cas isolés avaient été détectés en Moselle en août 2007. Sciences et avenir 7/12/2015
  16. C'est l'une des éruptions plus énergiques de ces 20 dernières années : l'Etna, volcan le plus actif d'Europe, est entré en éruption jeudi. Un phénomène aussi inquiétant que fascinant. Une explosion incandescente de 3 km de haut, une colonne de fumée de 7 km : l'Etna a embrasé la nuit sicilienne. Pendant une heure, le cratère a craché vendredi dans l'atmosphère une colonne de magma, de gaz et de cendres visible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Cela faisait près de 20 ans que le volcan le plus actif d'Europe ne s'était pas réveillé de manière aussi spectaculaire, même s'il était sous surveillance constante. earthsky102 4/12/2015 Ce gigantesque son et lumière a laissé derrière lui une longue traînée de cendres. Le lendemain, la Sicile et la Calabre, pourtant située à plusieurs dizaines de km de l'Etna, se sont réveillées sous une fine pellicule noirâtre. Le cratère Voragine a connu par le passé des éruptions similaires, en particulier en juillet 1998 et en septembre 1999. TF1 5/12/2015
  17. Bakou - Au moins sept corps ont été retrouvés près de trois jours après le début d'un incendie sur une plateforme pétrolière dans la mer Caspienne, selon un nouveau bilan lundi des autorités azerbaïdjanaises. Le précédent bilan faisait état d'un corps retrouvé et de 29 disparus. Donc après la découverte de six corps, les autorités cherchent encore 23 personnes, alors que 33 personnes ont elles déjà été sauvées. Les corps de six employés ont été retrouvés à 65-70 km de la plateforme, a annoncé le ministère azerbaïdjanais des Situations d'urgence dans un communiqué. Les corps ont été héliportés jusqu'à la terre ferme, a-t-il ajouté. Trois jours après l'incendie d'une plateforme pétrolière appartenant à la compagnie publique azerbaïdjanaise Socar, les chances de retrouver des survivants s'amenuisaient, estimaient des professionnels du secteur. Il n'y a aucune chance de les retrouver vivants (...) Dans ces conditions climatiques, avec une eau aussi froide, il n'y aucune possibilité de rester en vie, a déclaré à l'AFP Mirvani Gakhrmanli, présidente du Comité de défense des droits des travailleurs pétroliers. Au moins 33 personnes ont été sauvées par les opérations de secours, qui impliquent des hélicoptères de la compagnie Socar, du ministère des Situations d'urgence et plusieurs navires. L'incendie est toujours en cours et les recherches continuent, a déclaré lundi matin lors d'une conférence de presse Balamirza Agaraguimov, ingénieur en chef de la compagnie Socar. Sur les quatre canots de sauvetage, (les employés) n'en ont utilisé que deux. C'était la panique, j'estime que la compagnie est coupable d'avoir mal organisé les secours, a expliqué Mme Gakhrmanli. Romandie 7/12/2015
  18. Montreuil #Sommet_citoyen - Comment #réduire ses déchets, #recycler ses vieux vêtements, #consommer responsable ? Le Sommet citoyen pour le climat, installé ce week-end à Montreuil en écho à la COP21 qui se tient au Bourget, présente au grand public des solutions pour lutter au quotidien contre le changement climatique. On peut dire que c'est la foire aux alternatives, résume Mathieu Doray, l'un des 600 bénévoles de l'association Alternatiba, qui co-organise l'événement. Contrairement aux lieux fermés où se tient la COP 21, nous sommes ici dans les rues de Montreuil, à la portée du grand public, explique-t-il. Au milieu des stands, sur la place de la mairie de Montreuil, municipalité de proche banlieue parisienne, trône une sculpture en bois représentant un arbre, sur lequel sont accrochés des centaines de rubans de toutes les couleurs qui flottent au vent. Les visiteurs sont invités à écrire sur ces rubans leur réponse à la question Qu'est-ce que vous aimez et que vous ne voudriez pas perdre à cause du changement climatique?, et à les accrocher dans l'arbre. Divisé en 11 quartiers (agriculture, habitat, mobilité...), le Village mondial des alternatives mis en place par Alternatiba présente des solutions concrètes aux visiteurs pour agir à leur niveau pour le climat. Souvent, on nous présente le réchauffement climatique comme lointain, et de façon anxiogène: ce qu'on veut ici, c'est présenter des solutions simples et surtout en parler de manière positive, poursuit Mathieu Doray. Fanny, 25 ans, est venue de Saint-Etienne avec son frère et des amis, spécialement pour cette rencontre. On vient surtout s'informer sur ce qui existe comme alternatives, explique la jeune fille. On entend partout que la COP21, ça ne va pas marcher, alors on veut aussi savoir comment agir à notre niveau. Le long du boulevard Rouget de Lisle, les différents stands ont pour thème Fabriquer, réparer, zéro déchet. Certains montrent comment réutiliser de vieux meubles, ou comment faire des sièges avec des pneus... Lucie, 40 ans, est venue du plateau de Langres avec sa caravane, dans laquelle elle a installé un atelier de couture. Les gens peuvent venir avec un vêtement à réparer, par exemple une chemise déchirée. Soit je le leur répare, soit je leur apprends à le faire. Plutôt que de jeter et de racheter, je montre qu'un autre mode de consommation est possible, témoigne la couturière. De l'autre côté du village des alternatives, le thème Climat et énergie rassemble notamment des associations du monde entier qui luttent, par exemple contre le nucléaire, comme ATTAC Japan. Sous leur tente, une grande banderole jaune affirme Un autre Fukushima est possible. En face d'eux, les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont aussi un stand d'information. Tout au long du week-end, des conférences et des débats ont également été animés par Coalition Climat 21. Un marché paysan, organisé en coopération avec la Confédération paysanne, permettra également aux visiteurs d'acheter des produits directement chez les producteurs. Romandie 5/12/2015
  19. Bruxelles - La Commission européenne a annoncé samedi avoir lancé un réexamen des mesures anti-dumping appliquées dans l'UE depuis deux ans aux modules photovoltaïques chinois, l'industrie européenne craignant que leur expiration prévue dans les prochains jours ne favorise la continuation du dumping. L'avis d'ouverture de ce réexamen a été publié samedi dans le Journal officiel de l'Union européenne (2015/C 405/10). Pendant l'enquête qui doit être conclue dans les 15 mois, les mesures anti-dumping et anti-subvention existantes resteront d'application, a précisé dans un courrier électronique un porte-parle de la Commission européenne. La Commission a ouvert cette enquête après que l'industrie européenne a apporté des éléments de preuve suffisant indiquant que l'expiration des mesures favoriserait probablement la continuation du dumping et la réapparition du préjudice causé à l'industrie de l'Union, selon l'avis publié au JO. L'affaire des panneaux solaires avait fait craindre il y a deux ans une guerre commerciale entre l'UE et la Chine et s'était conclue en juillet 2013 avec un accord à l'amiable entre Pékin et les autorités de la Commission prévoyant un prix minimum et un plafond des quantités de panneaux solaires chinois exportés dans l'UE. En décembre de la même année, l'UE a toutefois imposé des mesures antidumping et antisubventions aux entreprises chinoises ayant refusé d'appliquer ce compromis, soit environ un tiers d'entre eux, sous forme de taxes dont le taux moyen est de 47,7%. La demande d'ouverture d'un réexamen avant l'expiration des mesures, prévue le 7 décembre, a été introduite le 4 septembre par l'association EU ProSun au nom de producteurs représentant plus de 25% de la production totale de modules photovoltaïques en silicium cristallin et de leurs composants essentiels (cellules) réalisée dans l'Union. Selon EU ProSun, en l'absence de mesures antidumping, les prix à l'exportation chinois deviendraient suffisamment bas pour causer un préjudice à l'industrie européenne. Ils relèvent également comme facteurs de risque supplémentaires la recrudescence des importations à des prix de dumping en provenance de Chine et l'existence de capacité inutilisées en Chine, couplée à un marché européen restant attractif. L'ouverture d'une enquête ne préjuge pas de son résultat final, a souligné le porte-parole de la Commission. La Commission européenne avait déjà fait remonter la pression sur l'industrie solaire chinoise en lançant en mai un enquête sur un possible contournement de ses mesures antidumping via un transit de produits par Taïwan et la Malaisie. En juin, elle avait décidé d'appliquer les taxes anti-dumping à trois fabricants chinois, dont le géant mondial Canadian Solar, pour non-respect de leurs engagements. Romandie 5/12/2015
  20. Un accident de calèche près de Weite dans le canton de St-Gall s'est bien terminé dimanche matin. Si la voiture tirée par un cheval a fini sa course dans le Rhin, le cocher de 62 ans a pu s'en sortir en sautant au sol. Il n'est pas blessé. La calèche a fini sa course dans le Rhin. Image: POLICE CANTONALE SAINT-GALLOISE / Le matin Le conducteur conduisait sa calèche le long du Rhin en direction de Sevelen vers 13h30, rapporte la police cantonale st-galloise. Le véhicule a alors croisé des chiens qui, bien que calmes, ont effrayé la monture. L'équidé a tenté de faire demi-tour, s'est encoublé (empêtré) et a chuté dans l'eau du fleuve, emportant toute l'installation avec lui. Le cocher, d'un bond, s'est directement précipité vers l'attelage pour libérer le cheval. L'amateur d'avoine a pu ensuite atteindre un banc de sable. De là, il a été rapatrié sur la route. Légèrement blessé, le destrier a été examiné par un vétérinaire. La calèche, quant à elle, a été récupérée par un service de remorquage. Romandie 6/12/2015
  21. Le Premier ministre britannique David Cameron va se rendre dans le nord-ouest de l'Angleterre pour visiter les zones sinistrées par la tempête Desmond. Ce déplacement intervient après la découverte d'un corps lundi matin dans une rivière. La victime a été retrouvée dans le comté de Cumbria, un des plus affectés par les fortes pluies, dans le cadre d'une opération de recherche déclenchée à la suite d'un signalement indiquant qu'un homme âgé était tombé dans la rivière, selon la police locale. Samedi, un homme de 90 ans est mort près d'une station de métro dans le nord de Londres après avoir été projeté par un coup de vent violent lié à la tempête sur un autobus en train de rouler. A Londres, David Cameron a tenu dans la matinée une réunion de crise et indiqué sur Twitter qu'il ferait plusieurs annonces dans la journée concernant les inondations, au moment où des responsables locaux ont mis en cause les dispositifs en place. La tempête Desmond a balayé ces derniers jours le nord-ouest de l'Angleterre, des zones ayant reçu en 24 heures l'équivalent d'un mois de précipitations. Le niveau de l'eau a atteint par endroits la hauteur d'un homme. Près de 350 militaires ont été déployés à Carlisle, l'une des villes les plus touchées, pour épauler les services de secours dans les évacuations de sinistrés. Lundi, la région restait en "alerte jaune" et devait à nouveau être affectée par des fortes pluies, selon la Météorologie nationale (Met Office), qui a souligné que les sols détrempés et le "niveau élevé" des rivières pouvaient provoquer des inondations. Dans le comté de Cumbria, plus de 2000 bâtiments ont été inondés et la fureur des eaux a provoqué 60'000 coupures de courant au cours du week-end. La compagnie Electricity North West a indiqué lundi matin que près de 2700 foyers étaient toujours privés d'électricité dans ce comté, ainsi que plus de 4700 dans celui de Lancaster. Face à l'ampleur des dégâts, Stewart Young, un responsable des autorités locales de Cumbria, a réclamé "une enquête sur les défenses anti-inondations", qui avaient fait l'objet d'un plan de 45 millions de livres (62 millions d'euros) en 2005. "Nous ne pouvons continuer à subir ce type de désastre. Nous ne pourrons pas nous en sortir", a-t-il dit sur la BBC. Romandie 7/12/2015
  22. Pékin est pour la première fois en alerte maximale "rouge" à la pollution atmosphérique. Les autorités ont pris cette mesure inédite lundi alors qu'un nouvel épisode "d'airpocalypse" doit toucher la capitale chinoise. Cette annonce entraînera dès mardi matin, et jusqu'à jeudi, des mesures exceptionnelles pour les quelque 20 millions de Pékinois, a annoncé le Bureau de la Protection environnementale de la municipalité, alors que le nord de la Chine suffoque ces derniers jours sous un épais brouillard polluant. L'avis d'alerte rouge implique l'arrêt de tous les chantiers de construction en extérieur et la fermeture des écoles. Des restrictions sont imposées à la circulation de certains types de véhicules dans l'agglomération, qui compte 22,5 millions d'habitants. "Les camions de transport de gravats, les camions de ciment, les véhicules chargés de gravier et autres poids-lourds sont interdits de circulation", ont détaillé les autorités. Le ministre de la Protection de l'Environnement, Cheng Jining, a promis dès dimanche de sanctionner les organismes et les responsables qui n'appliqueraient pas aussitôt les mesures anti-pollution décidées, écrit lundi le journal Global Times. Le 30 novembre déjà, la capitale chinoise avait été placée en "alerte orange" à la pollution, le deuxième niveau le plus élevé. Des chantiers de construction avaient été suspendus, des voies rapides fermées, et la Ville avait appelé les habitants à rester chez eux. Romandie 7/12/2015
  23. Le Bourget (France) - Une initiative pour remettre en état d'ici 2030 l'équivalent de 100 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles devenues improductives en Afrique a été lancée dimanche à Paris, en marge de la conférence climat (COP21), un objectif ambitieux. L'échelle de ces engagements pour restaurer des terres est sans précédent, a déclaré dans un communiqué Wanjira Mathai, présidente de l'organisation Green belt movement, investie dans des projets de reforestation sur le continent africain. Le projet, soutenu par l'Union africaine, le ministère allemand de la Coopération et le World resources institute de Washington, est baptisé AFR100 pour African forest landscape restoration initiative (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains). Les dix pays engagés dans ce programme sont l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Niger, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Liberia, Madagascar, le Malawi, et le Togo. A ce jour, ces pays se sont engagés à remettre en état 30 millions d'hectares via des actions de reforestation. Nous savons que la remise en état des forêts et des terres marche pour l'Afrique, nous l'avons vu au Malawi, en Ethiopie et au Mali, a estimé Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre du Niger. La gestion des forêts et des terres agricoles est un puissant outil de lutte contre le dérèglement climatique car elles séquestrent du carbone. Les secteurs forestier et agricole représentent environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement. Selon le communiqué, 13 pays africains ont inclus la restauration et la protection des forêts comme moyens de réaliser leurs objectifs nationaux publiés en vue de la conférence de Paris. Au delà du climat, la reforestation a d'autres bénéfices : La remise en état des paysages forestiers augmente la productivité agricole et permet aux paysans de diversifier leurs sources de revenus, a souligné Vincent Biruta, le ministre des Ressources naturelles du Rwanda, dans le communiqué présentant l'initiative. Ce n'est pas seulement une stratégie environnementale, c'est une stratégie de développement social et économique, a-t-il ajouté. Le programme AFR100 bénéficiera de financements de la Banque mondiale et d'investissements de la part du secteur privé. Romandie 7/12/2015
  24. Le Bourget (France) - Une initiative pour remettre en état d'ici 2030 l'équivalent de 100 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles devenues improductives en Afrique a été lancée dimanche à Paris, en marge de la conférence climat (COP21), un objectif ambitieux. L'échelle de ces engagements pour restaurer des terres est sans précédent, a déclaré dans un communiqué Wanjira Mathai, présidente de l'organisation Green belt movement, investie dans des projets de reforestation sur le continent africain. Le projet, soutenu par l'Union africaine, le ministère allemand de la Coopération et le World resources institute de Washington, est baptisé AFR100 pour African forest landscape restoration initiative (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains). Les dix pays engagés dans ce programme sont l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, le Kenya, le Niger, l'Ouganda, le Burundi, le Rwanda, le Liberia, Madagascar, le Malawi, et le Togo. A ce jour, ces pays se sont engagés à remettre en état 30 millions d'hectares via des actions de reforestation. Nous savons que la remise en état des forêts et des terres marche pour l'Afrique, nous l'avons vu au Malawi, en Ethiopie et au Mali, a estimé Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre du Niger. La gestion des forêts et des terres agricoles est un puissant outil de lutte contre le dérèglement climatique car elles séquestrent du carbone. Les secteurs forestier et agricole représentent environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement. Selon le communiqué, 13 pays africains ont inclus la restauration et la protection des forêts comme moyens de réaliser leurs objectifs nationaux publiés en vue de la conférence de Paris. Au delà du climat, la reforestation a d'autres bénéfices : La remise en état des paysages forestiers augmente la productivité agricole et permet aux paysans de diversifier leurs sources de revenus, a souligné Vincent Biruta, le ministre des Ressources naturelles du Rwanda, dans le communiqué présentant l'initiative. Ce n'est pas seulement une stratégie environnementale, c'est une stratégie de développement social et économique, a-t-il ajouté. Le programme AFR100 bénéficiera de financements de la Banque mondiale et d'investissements de la part du secteur privé. Romandie 7/12/2015
  25. Douchanbe (Tadjikistan) - L'Asie centrale, l'Inde et le Pakistan ont été secoués lundi par un séisme de magnitude 7,2 dont l'épicentre se trouvait au Tadjikistan, mais qui ne semble pas avoir fait de victimes. Le séisme a été enregistré à 07H50 GMT, à 109 kilomètres à l'ouest de la ville de Murghab, située dans la partie orientale de la région montagneuse du Pamir, et à une profondeur de 28 km selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Le lac Sarez est un lac du Tadjikistan situé sur le cours du Bartang. Il a été formé en 1911 par un puissant tremblement de terre, un éboulement ayant entravé le cours du Bartang. Les débris de ce glissement de terrain constituent ainsi un barrage naturel, le barrage Usoi. Hausibek ccbysa-3.0 Le séisme s'est produit à 22 kilomètres du lac Sarez, l'un des plus grands lacs de haute altitude au monde. Le lac est contenu par un barrage qui, s'il est endommagé, pourrait menacer la vie des habitants de la région, a déclaré le Service sismologique du Tadjikistan. ipt> Le séisme n'a fait aucune victime, a affirmé à l'AFP le ministère tadjik des Situations d'urgence qui a précisé avoir envoyé une équipe de secouristes dans les zones touchées pour évaluer les éventuels dégâts matériels. Il n'y a eu ni grande panique, ni dégâts visibles, a déclaré à l'AFP Chakarbek, 50 ans, qui habite à Khorog, la principale ville de cette région. L'épicentre se situe à quelque 345 kilomètres à l'est de la capitale tadjike Douchanbé, où la secousse a été ressentie, a indiqué un journaliste de l'AFP sur place. Le séisme a également été ressenti dans le nord du Pakistan et dans certaines parties de l'Afghanistan, ont déclaré des habitants contactés par l'AFP. En ressentant les secousses, des habitants des villes indiennes de Delhi et Srinagar se sont précipités dans les rues, selon des images de chaînes de télévision indiennes. A Islamabad, au Pakistan, les derniers étages de l'immeuble abritant la Bourse ont oscillé sous la secousse et le bâtiment a été évacué. J'ai senti les fenêtres bouger et cela n'arrive que lorsqu'il y a un tremblement de terre. La salle tanguait, a raconté l'avocate Sara Seerat, présente dans l'immeuble lorsque le séisme a eu lieu. D'autres bâtiments ont été évacués dans la capitale, encore marquée par le séisme de magnitude 7,5 ayant fait le 26 octobre plus de 390 morts au Pakistan et en Afghanistan. Le 23 novembre, un tremblement de terre de magnitude 5,9 a été ressenti dans le nord de l'Afghanistan. Romandie 7/12/2015
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