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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Le Bourget (France) - Le commissaire européen pour le climat, Miguel Arias Canete, a plaidé jeudi pour un accord ambitieux à Paris afin de donner un cap clair au monde économique qui permette de libérer les billions de dollars d'investissements nécessaires pour rester sous les 2°C. Nous voulons que le texte en négociations soit encore plus ambitieux (...) pour envoyer un message très clair sur le sérieux des Etats à s'engager dans une économie à faible intensité carbone, a déclaré à la presse M. Canete, en marge des négociations internationales sur le climat, entrées dans leur dernière ligne droite. Sinon, comment les entreprises auront-elles assez confiance pour augmenter leur niveau d'investissement ?, a-t-il poursuivi. Il faut un cap clair qui permettra potentiellement de débloquer des billions de dollars d'investissements en matière d'énergies renouvelables notamment, a-t-il insisté. En prévision de cette conférence, 185 pays sur 195 ont présenté des mesures pour limiter ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à horizon 2025/2030. Pour atteindre les objectifs que se sont fixés ces pays, il faudrait que le secteur de l'énergie investisse 13.500 milliards de dollars d'ici 2030, selon l'Agence internationale de l'Energie. Par ailleurs, ces efforts sont loin d'être suffisants et mettraient la planète sur une trajectoire de +3°C alors que l'objectif est de bloquer la hausse du mercure à +2°C. L'un des enjeux de la conférence de Paris est de mettre sur pied un mécanisme de révision, régulier et à la hausse, des politiques climatiques. Il faut une révision tous les cinq ans, sinon cet accord n'aurait pas de sens, a lancé M. Canete, qui a estimé que l'accord final contiendra également un objectif à horizon 2050. M. Canete a également souligné l'importance pour l'UE d'un vrai système commun d'inventaire et de vérification des engagements des différents pays, avec un calendrier adapté et des flexibilités pour les pays en développement les moins avancés. Ce point est sensible pour nombre de pays du Sud qui ne veulent pas être tenus aux mêmes obligations que ceux du Nord. Romandie 10/12/2015
  2. Des tigres blancs, des quintuplés, nés le 26 octobre dans le parc safari de Kunming, dans la province chinoise du Yunnan ont été montrés pour la première fois au public mardi 1er décembre. Les cinq bébés tigres, en pleine forme, vivent une croissance rapide dans leur premier mois de vie selon un des gardiens du parc. Ils sont déjà plus gros que des chats adultes. Chine : cinq bébés tigres blancs sont montré au public dans un zoo du Yunnan Deux des bébés tigres blancs sont entre les pattes d'une tigresse qui sert de nounou. Les trois autres, plus faibles, sont encore en préservation avec un peu plus d'attention de la part du zoo. Le tigre blanc, en voie de disparition, est une sous-espèce du tigre du Bengale que l'on trouve dans le Yunnan et au Tibet. Selon la CCTV, la chaîne de télévision chinoise qui a filmé les images, il n'y aurait plus que 200 tigres blancs dans le monde. En 2010, le parc animalier de Kunming avait adopté un tigre du Bengale. En cinq ans, il a pu agrandir sa famille, avec 37 membres aujourd'hui. Francetv info 1/12/2015
  3. Une fois le tour de magie terminé, cet orang-outan semble rire aux éclats. Mais est-ce vraiment le cas ? L'orang-outan de la vidéo semble hurler de rire à l'issue du tour de passe-passe réalisé devant lui. A-t-il pour autant de l'humour ? La question ne date pas d'hier. Dan Zaleski 7/12/2015 Ainsi, dans un article publié en 2001 dans le très sérieux International Journal of Humor Research, la chercheuse américaine Jennifer Gamble affirme que les grands singes en captivité ont davantage de comportements de jeu que leurs congénères en liberté. Cette variation proviendrait des conditions de vie moins stressantes dues à l'absence de prédateur et à la sûreté de l'accès à la nourriture. De plus, dans les zoos, les singes ont accès à des objets insolites placés dans leur enclos, qui induisent de nouveaux comportements et des réactions qui n'auraient pas été observées dans la nature. Pour Jennifer Gamble, il n'y a aucun doute : les singes captifs apprécient le même humour que les enfants humains. Contactée par Sciences et Avenir, Marie Pelé, docteur en éthologie et fondatrice d'Ethobioscience, estime que parler de sens de l'humour pour les grands singes n'est pas absurde : "J'ai pu travailler en étroite relation pendant ma thèse avec des orangs-outans au zoo de Leipzig. Ils sont connus dans la profession comme les plus "farceurs" des grands singes. Dans cette vidéo, une chose est sûre, le tour de magie ne le laisse pas indifférent. Personnellement, parler d'humour chez les grands singes ne me choque pas outre mesure, après je pense que c'est surtout une question de personnalité, comme chez l'être humain". Il est donc bien possible que cet orang-outan ait le sens de l'humour. Ce qui est moins sûr pour ses congénères vivant dans les forêts enflammées d'Indonésie. Sciences et avenir 10/12/2015
  4. "Le rire est le propre de l'homme", écrivait Rabelais dans Gargantua. Mais cette vidéo tournée au zoo de Barcelone (Espagne) et postée sur YouTube, lundi 7 décembre, met à mal cette affirmation. Un visiteur du zoo a réalisé un simple tour de magie à un orang-outan à travers la grande baie vitrée. Il lui montre qu'il place un fruit dans un gobelet fermé par un couvercle. Il le secoue. Il réouvre et lui montre que le contenant a disparu. L'orang-outan s'interroge. Après l'étonnement, il se roule par terre avec un large sourire Dan Zaleski 7/12/2015 En 2009, le site Futura-Sciences rappelait qu'au XIXème siècle, Charles Darwin "avait déjà remarqué que de nombreux singes ou d’autres mammifères émettaient des bruits rythmés évoquant le rire ou des bruits assimilés durant le jeu social". Le site spécialisé rapportait une étude menée par la zoologiste Marina Davila Ross. Cette psychologue spécialisée dans des rapports entre primates et humains à l’université de Portsmouth (Royaume-Uni) avait réalisé, avec d'autres chercheurs, "plus de 800 enregistrements du rire de 22 jeunes gorilles, chimpanzés, bonobos, orangs-outans et d’un siamang". "Ces animaux à leur stade juvénile se mettent très facilement à rire lorsque leurs gardiens leur chatouillent les pieds, les paumes des mains ou les aisselles", écrivait Futura Sciences. Francetv info 10/12/2015
  5. Postée sur Facebook le 5 décembre, la photo de la scène a été partagée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux. L'animal est à terre, sur l'asphalte. Un homme casqué, allongé à ses côtés, enserre sa tête. La photo d'un policier américain réconfortant son cheval à l'agonie, postée samedi 5 décembre sur Facebook, est devenue virale et a été partagée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux. Un policier de Houston (Texas, Etats-Unis) et son cheval à l'agonie après un accident de la circulation, le 3 décembre 2015, dans les rues de la ville. (ANIMAL JUSTICE LEAGUE / FACEBOOK) Le Washington Times (article en anglais) raconte l'histoire : Charlotte patrouillait avec son cavalier dans les rues de Houston, au Texas, quand elle a été effrayée par une bétonneuse. L'officier D. Herrejon n'a pu maîtriser sa monture, qui s'est mise à courir sur la route avant de se faire renverser par un véhicule. ipt> Indemne, le policier a accompagné les derniers instants de Charlotte, la jument mortellement blessée. L'image a été immortalisée et partagée par une ligue de protection des animaux, qui ignore l'identité de l'auteur du cliché. "Nous admirons le cœur et le courage de cet officier parce que, comme vous le savez, accompagner un animal pendant son dernier souffle est une chose difficile et bouleversante à faire", écrit-elle sous la photo postée sur Facebook. Charlotte "aimait son boulot et était toujours prête à aller au travail pour mettre des méchants en prison ou donner des petits coups de museau aux enfants. Elle a servi les citoyens de Houston pendant quatre ans. Elle va nous manquer", écrit de son côté le département de police de la ville. ipt> Sur les lieux de l'accident, quelqu'un a placé une carotte en mémoire de Charlotte. L'anonyme est remercié par la police sur Twitter. ----->RIP pour Charlotte... Francetv info 9/12/2015
  6. Le sprint final est engagé pour arriver à un accord entre 195 pays en vue de contrer le réchauffement climatique. Mais l'ambition du texte doit encore être concrétisée. ipt> C'est la dernière ligne droite au Bourget. Ministres, négociateurs et diplomates planchent, jeudi 10 décembre, sur la version finale de l'accord devant permettre une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre à la COP21, le sommet mondial sur le climat. François Hollande aux côtés de Nicolas Hulot et de représentant des communautés religieuses, le 10 décembre 2015 à l'Elysée à Paris. (MICHEL EULER / POOL / AFP) • L'accord en voie de finalisation. Après une nouvelle version publiée mercredi, la prochaine mouture du texte est attendue jeudi en début d'après-midi, et devrait être très proche de la version finale. • Des points cruciaux restent à trancher, notamment sur le financement. François Hollande a souligné jeudi que les négociations étaient "sur le bon chemin" mais qu'"il y [avait] encore des résistances venant des Etats". "C'est le temps des décisions, ce n'est plus le temps des expertises (...), c'est l'instant décisif", a-t-il insisté. ipt> • Les ONG demeurent très prudentes face au nombre de points toujours incertains. Oxfam a jugé le moment "critique car il ne reste plus que 24 heures aux ministres pour abattre leurs cartes et faire preuve de plus d'ambition". "S'il n'y a pas d'argent, pas de vision à long terme, pas de mécanismes qui vont obliger les Etats à revoir à la hausse leurs ambitions, autant dire que cet accord ne servira à rien", a lancé Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France. ipt> • A l'Elysée, le président François Hollande reçoit des autorités religieuses engagées pour le climat. fRANCETV INFO 10/12/2015
  7. Paris - Répartition des efforts entre pays développés et en développement, financements, ambition de l'accord: les divergences persistaient jeudi à la conférence mondiale sur le climat, à la veille de l'adoption d'un pacte mondial très attendu contre le réchauffement. Il y a encore des difficultés, a prévenu jeudi matin le président François Hollande, alors que les ministres et représentants des 195 pays réunis au Bourget, près de Paris, ont passé une bonne partie de la nuit, jusque vers 05H30 du matin, dans des réunions à huis-clos. Un nouveau projet d'accord est attendu en fin après-midi. Cette nouvelle mouture doit être l'avant-dernier texte de travail avant celui du pacte final, a souhaité mercredi soir le président de la COP, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui vise une adoption finale vendredi en soirée. On avance bien (...) et j'espère que demain on aura terminé, a-t-il confié jeudi matin, avant de rencontrer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans le centre de conférence. Les ministres et délégués ont désormais peu de temps pour réduire le clivage historique entre pays du Sud et du Nord, s'ils veulent sceller vendredi comme prévu un pacte pour empêcher des désastres climatiques de plus en plus fréquents. Six ans après l'échec de Copenhague, cet accord doit donner un coup d'accélérateur à la lutte contre le réchauffement en permettant de contenir la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La plénière publique de mercredi a permis de mesurer l'ampleur des désaccords persistants, notamment sur trois des sujets clé: - la différenciation entre pays développés et les autres dans les efforts à fournir contre le réchauffement, - l'ambition globale de l'accord et notamment quelle température retenir comme le seuil à ne pas dépasser, - et bien sûr la cruciale question des financements dont doivent bénéficier les pays les plus vulnérables pour faire face aux impacts du réchauffement. Sur ces trois sujets sensibles, aucun compromis n'était encore trouvé jeudi, a indiqué un négociateur européen sous couvert d'anonymat. Le président (Laurent Fabius) a décidé de ne pas trancher sur ces sujets, il veut laisser les pays trouver la solution. Je pense que le texte d'aujourd'hui fera des propositions, a estimé pour sa part Alf Wills, négociateur en chef sud-africain. Dans la délégation philippine, on oscillait entre optimisme et frustration. Les pays en développement ont réaffirmé avec force mercredi leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face. Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan, a lancé Prakash Javadekar, le ministre de l'Environnement de l'Inde, un pays clé des négociations. Plusieurs pays en première ligne face aux impacts du réchauffement, comme les Etats insulaires menacés par la hausse du niveau de la mer, veulent que l'objectif d'un réchauffement maximal de 1,5°C soit mentionné dans l'accord, même si ce chiffre nécessiterait des actions drastiques pour être respecté. Concernant les financements, les pays en développement tiennent à ce que les 100 milliards de dollars annuels promis par les pays développés à partir de 2020 soient une somme plancher qui soit régulièrement revue à la hausse. Dans ce sprint final, les ONG ont remis la pression sur les négociateurs, en relevant que le projet d'accord contient encore le pire comme le meilleur. Nous devons arrêter de jouer au poker avec l'avenir de nos enfants lors de ces dernières heures de discussions !, a intimé Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace. Devant le centre de conférence, des militants d'Oxfam ont eux lancé un Réveillez-vous aux chefs d'Etat des grandes nations symbolisés par des marionnettes endormies. Romandie 10/12/2015
  8. Paris - La célèbre primatologue britannique Jane Goodall se dit prudemment optimiste sur l'issue de la Conférence de Paris sur le climat et insiste sur l'urgence absolue de sauver la forêt tropicale, dans un entretien accordé à l'AFP. Messager de la Paix auprès des Nations Unies, elle est à Paris à l'occasion de la #COP21 qui réunit jusqu'à vendredi les représentants de 195 pays dans le but de trouver un accord pour limiter le réchauffement climatique. Je suis prudemment optimiste à propos de cette COP. Je pense que de bons résultats vont en sortir, bien meilleurs que je ne l'espérais avant de venir, déclare d'une voix douce Jane Goodall, qui a dédié sa vie à l'étude des chimpanzés et à la protection de leur environnement. A 81 ans, elle est venue à Paris avec un message : je suis là surtout pour défendre la forêt, indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique et pour préserver la biodiversité. 50% de la forêt tropicale a déjà disparu, s'alarme cette spécialiste du comportement animal, un pendentif représentant le continent africain autour du cou. Elle est particulièrement scandalisée par les terribles feux de forêt qui ont touché l'Indonésie récemment. La culture sur brûlis, ainsi que les incendies volontaires pour étendre la culture de l'huile de palme, ont détruit en quelques mois 1,7 million de hectares sur les îles indonésiennes de Kalimantan et Sumatra. Les orangs-outans sont désespérément menacés par ces incendies qui touchent leur habitat. Mais au Brésil aussi, la forêt amazonienne est attaquée, ajoute Jane Goodall. Cheveux blancs retenus en catogan, regard clair et convaincant, la scientifique a gardé intacte son indignation depuis ce jour de 1986 où elle a décidé de devenir activiste après avoir suivi une conférence à Chicago sur les chimpanzés et la destruction de leur habitat. Entre Jane Goodall et les chimpanzés, l'histoire d'amour dure depuis 55 ans. A 26 ans, elle débute ses recherches sur le comportement des chimpanzés sauvages de la réserve de Gombe en Tanzanie. Elle montre notamment qu'ils utilisent des outils et qu'ils peuvent être carnivores. En 1977, elle crée l'Institut Jane Goodall, qui vise à protéger la biodiversité, à permettre un développement durable et à sensibiliser les populations par l'éducation. L'Institut est présent dans trente pays. Depuis, elle a écrit plusieurs livres et multiplié les conférences. Un film documentaire Retour à Gombe sorti en 2010 lui a été consacré. Elle continue à se rendre à Gombe deux fois par an mais seulement pour quelques jours. Mes chimpanzés vont bien. Nous venons d'avoir trois naissances. Elle n'a pas non plus le temps de profiter du sud de l'Angleterre où elle vit. Je passe environ 300 jours par an sur la route, assure-t-elle. Ce n'est pas très écologique de voyager autant en avion. Mais comme les enfants que je rencontre pour leur parler de mes combats plantent ensuite beaucoup d'arbres, je pense que c'est OK, sourit-elle. Souvent, les gens ont l'impression qu'ils ne peuvent rien faire contre le réchauffement climatique. Pourtant chacun à son niveau peut agir. Si vous prenez de petits choix individuels et que vous les multipliez par un million, deux millions, cela peut provoquer de grands changements. Chacun de nous peut faire la différence chaque jour par les choix qu'il fait. Des petits gestes: éteindre les lumières, recycler, surtout ne pas gaspiller. Choisir aussi ce que l'on achète. L'une des causes de l'augmentation des gaz à effet de serre est l'agriculture industrielle. On détruit des forêts pour nourrir ces animaux d'élevage. Et ils rejettent du méthane dans l'atmosphère, déplore cette végétarienne qui estime que l'on n'a pas besoin de manger de la viande. Infatigable, Jane Goodall s'apprête à reprendre la route. Aussi longtemps que j'aurai l'énergie et la santé, je continuerai à voyager car je sais que cela fait une différence. Romandie 10/12/2015
  9. Dix mille personnes ont signé une pétition contre le tir de deux loups de la meute du Calanda demandé il y a dix jours par les cantons de St-Gall et des Grisons. A l'origine de l'action, le Groupe Loup Suisse va déposer les paraphes ces prochains jours. La pétition demande que les deux cantons renoncent aux tirs et qu'à la place, on essaie des "mesures d'effarouchement non mortelles", indique le Groupe Loup Suisse jeudi. L'organisation de défense du prédateur estime que les conditions pour le tir des loups ne sont pas remplies. Il s'agit d'un scandale : car les loups du Calanda sont attirés par des postes d'alimentation ! L'ordonnance sur la chasse spécifie que le tir est justifié si les loups s'approchent régulièrement de zones habitées de leur propre initiative et se montrent peu farouches ou même agressifs envers l'homme. Or, les autorités ont admis qu'il y avait des sources de nourriture en lien avec la chasse du renard qui pouvaient attirer les prédateurs. Les cantons de St-Gall et des Grisons ont demandé une autorisation de tirer deux loups à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) il y a dix jours. Ils estiment que la meute du Calanda se comporte de manière toujours plus problématique. Romandie 10/12/2015
  10. Paris - L'Eglise protestante unie de France (#EPUdF) a annoncé jeudi son choix d'effectuer uniquement des placements financiers décarbonés à l'avenir, sensible aux enjeux climatiques qui sont au coeur de la #COP21, la conférence climat organisée jusqu'à vendredi au Bourget. La plus importante Eglise protestante française a décidé de réduire son exposition aux actions et obligations émises par des entreprises d'extraction des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) au niveau le plus faible possible - entre 0,2 et 0,5%, le zéro absolu ne pouvant être garanti dans ce domaine, écrit-elle dans un communiqué. L'EPUdF a fait le choix d'accentuer la gestion responsable de ses placements financiers, se félicite-t-elle, alors que les énergies fossiles ont un poids considérable dans les grands indices boursiers, à hauteur par exemple de 11,4% du CAC 40. Cette Eglise n'a pas communiqué le montant de ses placements mais a précisé qu'ils étaient effectués pour garantir les retraites de quelque 500 pasteurs et veuves de pasteurs. Elle suivra très attentivement l'évolution de cette exposition pour participer à un mouvement mondial d'investisseurs responsables de plus en plus nombreux qui s'engagent dans une stratégie durable de décarbonisation de leurs placements, affirme-t-elle. L'EPUdF est a priori la première Eglise protestante en France à prendre un tel engagement, selon un porte-parole interrogé par l'AFP. D'autres en Europe l'ont fait avant elle, à l'image de la prospère Eglise (anglicane) d'Angleterre, qui avait annoncé au printemps dernier la vente de 16,5 millions d'euros d'actifs dans les activités d'exploitation de charbon et de pétrole de sables bitumineux. Cette communion des luthériens et des réformés (calvinistes) incarne le courant historique du protestantisme français, avec quelque 110.000 membres actifs revendiqués parmi 400.000 personnes faisant appel à ses services. Romandie 10/12/2015
  11. Paris (AFP) - Les larmes coulent souvent, et même le sang l'a fait une fois. Tous les ans, les négociateurs de 195 pays se retrouvent pour une conférence mondiale sur le climat, dont les dernières heures mettent les nerfs et la santé des participants à rude épreuve. "Parfois, il y a des larmes de frustration, de colère. D'autres fois, des larmes de joie", se remémorre Alden Meyer, du think tank américain Union of concerned scientists (UCS), un habitué de ces grands-messes de l'ONU. Des membres d'une ONG manifestent au Bourget le 9 décembre 2015 (c) Afp Vingt ans après la première "Conférence des parties" (COP1) à Berlin en 1995, Paris accueille depuis dix jours des délégués du monde entier chargés de s'entendre sur les moyens de contenir le réchauffement de la planète. Ils sont censés terminer leurs travaux vendredi soir. Echaudés par les prolongations des précédentes éditions, négociateurs, observateurs et journalistes se préparent toutefois à repousser leurs limites. ipt> "Le manque de sommeil vous rattrape après deux ou trois nuits blanches, prévient Alden Meyer: vous êtes comme dans un nuage, vous ne pensez plus clairement, vous avez mal à la tête, vous ne savez plus quel jour vous êtes". Dans l'espoir de voler de courts instants de sommeil, "je viens toujours avec mon masque pour les yeux, mes bouchons d'oreilles et un petit oreiller", confie-t-il à l'AFP. ipt> Le cadre des discussions rend quasiment inévitable ces négociations à rallonge, qui ont tout de la partie de poker. Les décisions sont en effet prises par "consensus", c'est-à-dire qu'elles doivent recueillir un très large soutien. Et les dernières heures sont donc cruciales pour s'assurer de l'assentiment général et mettent les participants sous une forte pression. Lors de la COP13 à Bali, le haut responsable de l'ONU pour le climat Yvo de Boer avait fondu en larmes devant des milliers de délégués, quand les Etats-Unis avaient tenté de bloquer un accord. ipt> Deux ans plus tard, à Copenhague, la négociatrice du Venezuela Claudia Salerno avait agité une main tachée de rouge, déclarant que les pays en développement en étaient réduit à "se couper la main et saigner" pour obtenir la parole. ipt> "Les dernières heures de toutes les COP sont un enfer", estime aussi Mohamed Adow, de l'ONG Christian Aid, qui soutient les pays pauvres dans les négociations. "Il y a beaucoup d'émotions parce que les décisions peuvent potentiellement porter sur la vie ou la mort de millions de gens", ajoute ce militant, qui a déjà suivi six COP. ipt> Tasneem Essop du Fonds mondial pour la nature WWF se rappelle de l'édition 2011 de la COP, à Durban, en Afrique du Sud, qui détient le record des plus longues prolongations: deux nuits pleines. A l'heure de la session finale, le dimanche, son équipe n'avait plus qu'une chose en tête: voler un peu de sommeil. "On dormait à l'arrière de la salle plenière, à même le sol, se rappelle-t-elle. Les applaudissements nous réveillaient parfois, on vérifiait qu'il ne se passait rien et on s'assoupissait à nouveau". ipt> Autre expérience traumatisante pour nombre de délégués: la COP 2009 à Copenhague, qui avait échoué à produire un accord limitant les émissions de gaz à effet de serre. Soucieuse de ne pas répéter ce scénario, la présidence française de la COP21 a mis au point une méthode de travail très rigoureuse, fixant des échéances régulières aux négociateurs, qui les ont pour l'instant tenues. "C'est assez irréel, juge Tasneem Essop. Ca ne s'était jamais produit". ipt> Ce qui n'empêche pas les participants d'être sceptiques sur la fin des travaux, prévue vendredi à 18H00 locales. "Les poules auront des dents" quand une conférence climat terminera à l'heure, ironise un négociateur. ipt> Pour Mohamed Adow, à l'approche de l'échéance, il sera difficile de décider "s'il faut aller au lit ou rester sur place au cas où ça finirait abruptement au milieu de la nuit". Sans illusion, il ajoute: "Comme les mises vont augmenter dans les dernières heures et que les Etats vont accélérer leur jeu, je m'attends, comme d'habitude, à un drame de haute intensité". Sciences et avenir 10/12/2015
  12. Paris (AFP) - L'Assemblée nationale a voté mercredi soir à l'unanimité un panel de mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire, les députés mettant en avant un "enjeu crucial" pour la planète, alors que se tient la conférence climat #COP21. La proposition de loi, co-signée par les chefs de file des groupes socialiste, écologiste et des radicaux de gauche, et au total par plus de 300 députés de la majorité et de l'opposition, a obtenu l'aval de l'ensemble de la gauche, de l'UDI et des députés Les Républicains. Avec ce texte, qui permet de "bâtir un cadre légal contre le gaspillage", "la France deviendra le pays le plus volontariste d'Europe" en ce domaine, s'est félicité devant les députés son rapporteur, Guillaume Garot (PS), ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, remplaçant dans l'hémicycle sa collègue de l'Ecologie Ségolène Royal pour cause de COP21, a apporté son soutien au texte, notant que les mesures présentées permettraient aussi de lutter "contre la précarité dans laquelle se trouvent de trop nombreuses familles", qui "se laissent abuser par des dates limites de consommation qui pour certains produits ont été sous-estimées". Les députés de tous bords politiques ont également mis en avant, l'"enjeu crucial" pour la planète, et salué, à l'instar d'Alexis Bachelay (PS) un travail "rare" de co-production pour élaborer ce texte, Frédéric Lefebvre (Les Républicains) se félicitant aussi de cette "unité". Pour les écologistes, Brigitte Allain a notamment relevé que "le gaspillage alimentaire, s'il était un pays, serait le troisième pollueur mondial". Au nom du Front de gauche, Patrice Carvalho, a estimé que ce gaspillage était "une honte". "Jeter une baguette de pain, c'est laisser se vider une baignoire entière, jeter un kilo de viande de boeuf c'est 15.000 litres d'eau gaspillés", a lancé Jean-Pierre Decool (Les Républicains), co-signataire du texte, ajoutant que le gaspillage représente chaque année en France : "56 repas par foyer, des chiffres à nous donner le tournis". Le texte reprend des dispositions destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, qui avaient été ajoutées à l'unanimité au Palais-Bourbon en mai dans la loi sur la transition énergétique, mais avaient été censurées par le Conseil constitutionnel pour des raisons de procédure. Mme Royal et la grande distribution - qui n'est responsable directement que de 5 à 10% du gaspillage alimentaire, contre 15% pour la restauration et 70% pour les ménages - sont parvenus fin août, non sans mal, à un accord sur une série "d'engagements volontaires" pour renforcer les actions de lutte "anti-gaspi". "La visée de la proposition de loi est beaucoup plus large", selon M. Garot. Elle instaure une hiérarchie des actions à mettre en place par chaque acteur de la chaîne alimentaire: prévention du gaspillage, à défaut utilisation des invendus pour la consommation humaine, pour l'alimentation animale, puis à des fins de compost pour l'agriculture ou de valorisation énergétique. Il sera interdit aux grandes surfaces de jeter de la nourriture consommable (invendus), de détruire de la nourriture consommable (par javellisation notamment), et elles auront l'obligation de signer un protocole avec une association de solidarité afin de faciliter les dons alimentaires. Les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur pourront être donnés, alors qu'ils sont obligatoirement détruits actuellement. La lutte contre le gaspillage alimentaire fera en outre partie de l'éducation à l'alimentation durant le parcours scolaire. La proposition de loi devrait être présentée au Sénat début 2016, en vue d'une adoption définitive rapide. Une pétition pour dire "stop au gâchis alimentaire", initiée par le conseiller municipal (LR) de Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, a dépassé en France les 211.000 signatures, et 740.000 en Europe. L'élu local a salué mercredi avec le vote, "l'aboutissement d'un combat exceptionnel". Sciences et avenir 10/12/2015
  13. Le Bourget (France) (AFP) - Les Etats-Unis ont annoncé mercredi s'être joints à l'Union européenne et à 79 pays en voie de développement pour faire pression ensemble en vue de la conclusion d'un accord ambitieux contre le réchauffement climatique à la conférence de Paris. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry au Bourget à Paris, pendant la COP21, le 9 décembre 2015 (c) Afp Cette annonce faite par le secrétaire d'Etat américain John Kerry intervient au lendemain d'une déclaration de l'Union européenne (UE) selon laquelle elle se joint aux Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique les plus vulnérables aux impacts du changement climatique afin de faire pression pour un accord de grande portée. ipt> Ce groupe de pays "s'engage entièrement à faire en sorte que l'accord soit véritablement ambitieux", a déclaré M. Kerry lors de la conférence sur le climat (COP21) qui réunit les représentants de 195 pays au Bourget, près de Paris jusqu'à vendredi. Lutter contre le changement climatique "demandera un changement fondamental dans la manière dont nous approvisionnons notre planète en électricité", a-t-il dit. ipt> Les pays membres de cette nouvelle alliance ont cependant des objectifs divergents sur plusieurs points clé. Les petites îles de très faible altitude, par exemple, appellent la communauté internationale à tenter de limiter 1,5 degré le réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle. ipt> Les Etats-Unis semblent se satisfaire d'un objectif de 2 degrés, même s'ils accepteraient que la mention d'un objectif de 1,5 degré figure dans le texte de l'accord. "Pour être clair, ceci n'est pas un groupe de négociation", a précisé Tony De Brum, le ministre des Affaires étrangères des îles Marshall, l'un des principaux artisans de l'alliance. "Il s'agit plutôt d'unir les voix de tous ceux qui se sont engagés en faveur d'un accord ambitieux et un avenir climatique sûr - gros et petits, riches et pauvres", a-t-il expliqué à la presse. ipt> L'Inde, la Chine et le Brésil ne font pas partie de la coalition. Le commissaire européen chargé de l'action climatique et de l'énergie, Miguel Arias Canete, a appelé d'autres pays à rallier le groupe alors que la conférence doit s'achever vendredi. Ensemble ces pays se prononcent en faveur d'un accord juridiquement contraignant, équitable, durable, qui doit fixer un objectif à long terme, être révisé tous les cinq ans et comprendre un système de suivi. ipt> "Ces négociations nous concernent tous, pays développés comme pays en développement", avait déclaré mardi M. Canete, appelant à "trouver des terrains d'entente et des solutions ensemble". Selon Alden Meyer, expert du climat de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, le groupe avait commencé à se constituer de manière informelle en juillet. Beaucoup de pays en voie de développement membres de cette "coalition de l'ambition" continuent à faire partie d'un bloc officiel de négociation, le groupe G77 + Chine, qui regroupe 134 pays en développement et émergents, dont la Chine, l'Inde et le Brésil. Sciences et avenir 9/12/2015
  14. Le Bourget (France) (AFP) - Les représentants de 195 pays chargés de négocier un pacte universel contre le réchauffement climatique, ont travaillé une grande partie de la nuit et se préparaient à une longue journée jeudi, à 36 heures de la clôture officielle de la conférence climat de l'ONU. "On avance bien. On y a passé toute la nuit encore", a dit à la presse jeudi matin le président de la #COP21 et ministre français des Affaires étrangères #Laurent_Fabius. "Dans l'après-midi je proposerai un nouveau texte qui tient compte de tout ce qui m'a été dit. Et j'espère, j'espère que demain (vendredi) on aura terminé", a-t-il ajouté. "La nuit (de sommeil) a été courte pour ceux qui ont été au bout des discussions, et la journée va être longue", a résumé Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Hulot, précisant que les débats "ont duré toute la nuit, jusqu'à 05H20" (04H20 GMT). Un nouveau projet d'accord doit être présenté à 15H00 (14H00 GMT), "avant-dernier texte" avant celui du pacte final, a souhaité mercredi M. Fabius, qui vise une adoption finale d'ici vendredi à 17H00 GMT. Les délégations ont encore du travail pour tenter de rapprocher leurs vues sur le partage des efforts en matière d'actions et financements climatiques, même si l'atmosphère était, selon un sentiment général, à la "coopération". Au cours d'une session plénière qui a duré jusque très tard mercredi soir, les mécontentements se sont exprimés, et la fracture entre pays développés et en développement, installée depuis plus de 20 ans dans les négociations climatiques, a vite ressurgi. "Votre texte est peut-être équilibré: tout le monde est mécontent !", a lancé le négociateur malaisien, Gurdial Singh Nijar, à M. Fabius, qui avait remis plus tôt dans la journée un projet d'accord aux 195 pays présents au Bourget "Plus de 50 pays se sont exprimés, c'est la session où il y a eu le plus de pays" à prendre la parole depuis le début de la COP, le 30 novembre, a compté la Fondation Hulot. Sciences et avenir 10/12/2015
  15. Les pays responsables du réchauffement et les pays qui en sont victimes doivent tomber d'accord ce jeudi. Un exercice délicat qui doit être réalisé en urgence car la Cop21 se termine ce vendredi. Les ministres des 195 nations réunis au Bourget vont devoir se creuser la tête d'urgence pour sceller un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique vendredi comme prévu. Or la résurgence de tensions entre pays du Nord et du Sud rend cet objectif difficile à atteindre. Des pays en développement ont réaffirmé mercredi soir avec force leur volonté de ne pas être mis sur le même pied que ceux du Nord, à la fois responsables historiques du réchauffement et disposant de plus de moyens pour y faire face. "Un accord durable ne peut pas être élaboré en diluant les responsabilités historiques et en mettant les pollueurs et les victimes sur le même plan", a lancé Prakash Javadekar, le ministre de l'Environnement de l'Inde, un pays clé des négociations. Le Malaisien Gurdial Singh Nijar, s'exprimant au nom d'une vingtaine de pays en développement, a estimé que le texte remettait en cause le principe de "la responsabilité commune mais différenciée" de la Convention climat de l'ONU de 1992, qui prévoit que l'action climatique incombe en priorité aux pays développés. "Si vous essayez de façon directe, indirecte ou par un autre biais" d'abandonner "ce point fondamental (...), nous n'aurons pas d'autre choix que de résister", a-t-il averti. Si l'organisation des débats par la France a été unanimement saluée jusqu'ici, les discussions n'en sont pas moins laborieuses sur les sujets plus politiques que sont l'aide aux pays du Sud et les efforts pour réduire les émissions mondiales des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement. L'accord de Paris doit limiter la hausse du thermomètre mondial à 2°C ou moins afin d'éviter les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique déjà constatées: aggravation des inondations, des sécheresses et de la fonte des glaciers, mettant en péril, dans de nombreuses régions, la production agricole et les ressources marines. "Nous ne signerons pas un accord qui signifie une extinction inévitable de notre peuple", a lancé en séance plénière Denis Lowe, le ministre de l'Environnement de la Barbade. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, a invité les chefs de délégations "à mettre à profit cette nuit pour avancer sur les points politiques". Dans la nuit de mercredi à jeudi, les ministres devaient "se concentrer avant tout sur la différenciation, l'ambition de l'accord et les financements", selon Laurent Fabius, ciblant les points durs des tractations. BFMTV 10/12/2015
  16. Washington (AFP) - Les premiers chiots éprouvette sont nés aux Etats-Unis, marquant, après des décennies d'échecs, le succès d'une procédure de fécondation in vitro pour des chiens qui est déjà communément utilisée chez les humains depuis une trentaine d'années. Cette réussite, qui fait l'objet d'une publication mercredi dans la revue scientifique Public Library of Science ONE, ouvre la possibilité de préserver des espèces canines en danger d'extinction en utilisant des technologies d'édition génétique permettant d'éliminer des maladies héréditaires canines. Cela permet aussi de les étudier. La portée compte sept chiots nés en juillet, un mélange de beagle, de labrador et de cocker, tous en parfaite santé, a précisé Alex Travis, professeur de biologie de la reproduction à l'école vétérinaire de l'Université Cornell (Etat de New York), qui a dirigé cette expérience. Au total se sont dix-neuf embryons fécondés en laboratoire qui ont été transférés dans une chienne. "On a essayé depuis le milieu des années 1970 la fécondation in vitro avec des chiens mais sans jamais réussir", rappelle Alex Travis. La difficulté s'explique par le fait que les cycles de reproduction des chiens sont différents des autres mammifères, ce qui rend difficile de féconder les ovocytes. Grâce à la technique développée pour surmonter ces difficultés ces chercheurs sont parvenus à un taux de succès de fécondation in vitro de 80 à 90%, précise le professeur Travis. Un autre obstacle pour les chercheurs a été la congélation des embryons, ce qu'ils ont pu maîtriser dès 2013. Congeler les embryons permet de les insérer dans l'oviducte de la chienne (l'équivalent des trompes de Fallope chez les humains) au moment le plus propice de son cycle de reproduction, qui ne survient qu'une ou deux fois par an, expliquent ces scientifiques. Les chiens partagent plus de 350 maladies héréditaires et traits avec les humains et presque deux fois plus de gènes que toutes les autres espèces animales. De ce fait, souligne le professeur Travis, "les chiens offrent un outil puissant pour comprendre les fondements génétiques des maladies" humaines. Selon lui, cette avancée a également des retombées plus étendues pour les efforts de conservation des espèces sauvages. "Nous pouvions déjà congeler et préserver le sperme et l'utiliser pour l'insémination artificielle. On savait aussi congeler les ovocytes mais sans maîtriser la fécondation in vitro, nous ne pouvions pas les utiliser", a expliqué Alex Travis. Ainsi, "nous pouvons désormais utiliser cette technique pour conserver le patrimoine génétique des espèces en danger d'extinction et le perpétuer". Le premier bébé éprouvette humain est né en 1978 au Royaume-Uni, où cette technique a été mise au point. Sciences et avenir 10/12/2015
  17. Les hippopotames ont longtemps été considérés comme des herbivores obligatoires. En réalité, ils seraient tout à fait capables d'ingérer de la viande. Les hippopotames (Hippopotamus amphibius) sont des mammifères dont le comportement joue un rôle très important dans l'écosystème terrestre et aquatique de leur habitat. Ils ont longtemps été considérés comme des herbivores obligatoires : certains spécimens seulement présentent des troubles et sont capables de consommer des carcasses d'animaux. Consommer des carcasses d'animaux, un comportement normal chez les hippopotames. MORNE HAMLYN/ CATERS NEWS/SIPA Une étude, présentée dans la revue Mammal Review, déclare qu'en réalité, ce comportement n'est pas anormal : les hippopotames seraient des carnivores facultatifs adeptes de la consommation de chair et de tissus intestinaux. Loin d'être un cas isolé, ce comportement s'observe chez des groupes d'hippopotames vivant à l'est et au sud du continent africain. Le comportement de ces animaux est complexe : ils sont généralement solitaires la nuit car c'est à cette période qu'ils se nourrissent. A l'inverse, ils deviennent extrêmement grégaires et territoriaux pendant la journée. Pour cette étude, 17 cas de carnivorisme ont été étudiés. Dans 11 de ces cas, les hippopotames ont consommé des cadavres en groupes constitués de plusieurs individus, ce qui est contraire au comportement de nourrissage habituel de l'espèce. Hippopotames dans leur milieu naturel : Hippohangingout.ogv ‎(c) Earth-Touch.com Différentes observations ont démontré que les hippopotames peuvent consommer des animaux très variés comme des zèbres, des éléphants, des oiseaux mais aussi d'autres hippopotames. La possibilité de ce comportement carnivore serait dû en grande partie aux caractéristiques inhérentes à ces animaux. - Tout d'abord, les hippopotames ont la possibilité d'ouvrir leurs mâchoires de manière anormalement large pour une espèce d'herbivore. Cette capacité est généralement réservée aux espèces de mammifères carnivores. - Leur mandibule est extrêmement robuste et leur dentition ne correspond pas non plus aux autres morphologies dentaires des animaux ayant un régime exclusivement végétal. En effet, ils possèdent des canines hypertrophiées. - Les hippopotames ont également un métabolisme anormalement lent pour un mammifère terrestre de cette taille et ils ingurgitent de faibles quantités de nourriture en comparaison des autres ongulés herbivores. - De plus, Hippopotamus amphibius est une espèce réputée très territoriale envers ses congénères et les autres grands mammifères. De ce comportement découlerait une agressivité qui favoriserait le carnivorisme. D'après cette étude, si les hippopotames ne consomment pas plus de viande ce n'est pas parce qu'ils sont mal armés pour la digérer mais plutôt parce que leur système digestif est mal protégé contre les éventuels pathogènes contenus dans les carcasses consommées. L'un de ces pathogènes, Bacillus anthracis (ou Bacille du charbon) est une bactérie d'une extrême virulence qui induit la mort rapide de son hôte. Elle est capable d'entrer en dormance sous forme de spores pendant une longue période quand les conditions environnementales ne sont pas optimales pour son activité. Elle est responsable des épidémies d'anthrax qui déciment quelques fois les troupeaux d'hippopotames. Cette maladie peut être contractée lorsque les herbivores consomment de l'herbe infestée par des spores de Bacillus anthracis ; ils peuvent aussi la contracter en se désaltérant avec de l'eau contenant ces mêmes organismes mais les épidémies qui ont affecté les hippopotames ne touchent généralement pas les autres herbivores ou alors dans une moindre mesure. Ces informations incitent les chercheurs à penser que l'infection des hippopotames se fait par la consommation de carcasses d'animaux malades et, plus particulièrement, par l'ingestion de cadavres d'hippopotames morts de l'anthrax ; ce qui expliquerait que l'épidémie reste limitée à cette espèce. Selon les chercheurs, les preuves de consommations opportunistes de viande seraient en réalité un trait largement répandu chez les espèces d'ongulés. Comme chez les hippopotames, ce comportement serait freiné par les pathologies que la consommation de carcasses peut engendrer car les ongulés n'auraient pas les défenses immunitaires adaptées à ce genre de maladie. Cependant, les hippopotames restent avant tout des herbivores dont le comportement carnivore serait induit par des facteurs climatiques stressants tels que la sécheresse ou l'apparition de ressources surabondantes (cadavres d'hippopotames infectés par l'anthrax, noyade massive de gnous). Sciences et avenir 10/12/2015
  18. Bonjour à toutes et à tous, Afin d'améliorer la qualité de la lecture et/ou de vos recherches, tous les sujets ayant trait à cette discipline scientifique qu'est la paléontologie, figurant dans divers sujets seront progressivement regroupés ici. Admin, le 10 décembre 2015.
  19. Au moins six lions ont été empoisonnés dans la réserve nationale du Masai Mara, au Kenya. Un coup dur, d'autant plus que les populations de lions africains sont de plus en plus menacées. Avec son entaille à l'oreille et son absence de poils au bout de la queue, Bibi était facilement reconnaissable parmi toutes les lionnes de la réserve nationale du Masai Mara, au Kenya. Âgée de 17 ans, elle était la matriarche d'un groupe baptisé Marsh Pride (la fierté du marais), devenu célèbre grâce à une émission animalière de la BBC "Big Cat Diary". Bibi se reposant sur un arbre le 11 juin 2015. Patrick Reynolds / The Marsh Pride of Lions / Facebook C'est sur la page Facebook dédiée à cette famille de lions que la mort de Bibi a été annoncée lundi 7 décembre 2015. La veille, une équipe de tournage de la BBC avait aperçu la lionne haletante, l'écume à la bouche et couchée sur le flanc. Immédiatement prévenu, le gérant du parc a alors envoyé sur place un vétérinaire, le Dr. Limo, qui n'a malheureusement pas pu sauver Bibi, victime d'un empoisonnement. ipt> Au moins six autres membres du Marsh Pride ont souffert du poison. La plupart ont pu survivre grâce à l'antidote administré par le Dr. Limo, mais, outre Bibi, l'un d'entre eux - encore non identifié - est également décédé. L'équipe de la réserve reste néanmoins inquiète pour Sienna, une lionne qui venait justement d'être soignée pour une importante blessure et qui demeure introuvable. ipt> Les soupçons se portent sur des éleveurs Massaï voisins qui font paître illégalement leur bétail dans la réserve des lions et se plaignent que les prédateurs s'attaquent alors à leurs vaches. Trois personnes ont déjà été arrêtées. Si elles sont reconnus coupables, elles risquent des amendes de 200.000 $ ou des emprisonnements à vie pour s'être attaquées à une espèce en voie de disparition. Ce triste événement survient alors qu'une vaste étude sur la situation des populations de lion africain vient justement d'être publiée dans la revue scientifique américaine PNAS. Après avoir analysé les données recueillies pendant 13 ans sur 47 zones de répartition, les scientifiques dressent un constat inquiétant : le nombre de lions a baissé en Afrique occidentale, centrale et orientale et devrait avoir diminué de moitié au plus tard d'ici 20 ans. Seules quelques populations sont stables ou en augmentation, mais elles ne concernent que quatre pays africains et il s'agit toujours de groupes vivant dans des réserves clôturées. ipt> Dans ce dernier message, il est dit qu'en raison de son absence prolongée inhabituelle, il se pourrait que Sienna, toujours portée disparue, soit le lion mort non identifié dont les restes ont été rapportés après avoir été trouvés. Elle n'a jamais été absente du groupe Marsh Pride si longtemps. Sienna s'était bien remise de ses blessures, comme en témoigne cette photo prise à la fin de Octobre, par Moïse Manduku, où elle attaque un buffle. Sienna avait surmonté bien des obstacles "insurmontables" à de nombreuses reprises, malheureusement, son histoire ne semble pas avoir une fin heureuse... La survie du roi de la savane ne semble envisageable qu'à condition d'élargir ces coûteuses infrastructures à un plus grand nombre de populations. ----->RIP pour Bibi et Sienna mais aussi pour tous ces animaux victimes de la folie des hommes... Sciences et avenir 9/12/2015
  20. À Pékin la première alerte rouge à la pollution de l’air a des conséquences négatives sur les entreprises. Les autorités de Pékin imposent depuis mardi des restrictions sur les déplacements des véhicules. Les écoles sont également fermées. Ces mesures ont été prises après que l’alerte à la pollution de l’air a atteint son niveau le plus élevé lundi soir. L’agence officielle Chine nouvelle rapporte que 2100 usines de la capitale ont suspendu leurs opérations ou limité leur production. L’alerte rouge devrait être maintenue jusqu’à jeudi midi. NHK WORLD 9/12/2015
  21. Paris - A l'occasion de la #COP21, la Ville de Paris et les restaurateurs du syndicat professionnel Synhorcat-GNI lancent jeudi l'opération la box (boîte, ndlr) anti-gaspi, autrement appelé doggy bag, dans 100 restaurants de la capitale afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. En Ile-de-France, près de 60% des habitants déclarent ne pas finir leur assiette au restaurant. Ils sont néanmoins 75% à affirmer être prêts à utiliser un sac à emporter, aussi appelé +doggy bag+, pour consommer plus tard ces produits, expliquent la Ville de Paris et le Synhorcat-GNI (syndicat des cafetiers, hôteliers, restaurateurs) dans un communiqué commun. A Paris, près de 57 kg de #bio_déchets sont jetés par an et par habitant, dont majoritairement des restes alimentaires et des produits alimentaires encore emballés et non consommés. Les biodéchets constituent ainsi le troisième gisement des déchets collectés dans la capitale (30%), ajoutent-ils. Face à ce constat, la Ville de Paris a décidé de doter les restaurateurs de sacs à emporter, fabriqués en France, qui leur permettent de proposer cette alternative à leurs clients, poursuit le communiqué, soulignant que pour mettre en oeuvre ce projet, la collectivité a reçu le soutien du groupe Elior, du Synhorcat-GNI et de Bon pour le climat. Selon une étude de la DRAAF (Direction de l'alimentation) Rhône-Alpes menée auprès de 2.700 consommateurs et relayée en octobre par le Synhorcat-GNI, 95% des personnes interrogées sont prêtes à utiliser le sac à emporter. Cependant dans la pratique, peu osent le demander. Afin de répondre aux craintes des professionnels, il est important de préciser que la responsabilité de ces derniers s'arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur. De plus, d'un point de vue réglementaire, rien ne s'oppose à emporter ce qui n'a pas été consommé ; et ceci sans étiquetage de traçabilité obligatoire sur le contenant, a précisé le syndicat. Romandie 9/12/2015
  22. Le Bourget (France) - Le sprint final pour arriver à un pacte mondial pour contrer le réchauffement inédit de la planète a été enclenché mercredi à deux jours de la fin de la conférence de Paris avec un projet d'accord soumis aux négociateurs des 195 pays. Le texte s'efforce de refléter les compromis naissants, a déclaré Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la COP21, en présentant le nouveau document en séance plénière. L'objectif est de nous permettre d'avoir une vision d'ensemble des progrès et de nous concentrer sur les questions politiques encore à régler, a-t-il poursuivi, précisant que le texte a été ramené de 43 à 29 pages et que les trois quarts des points entre crochets, c'est-à-dire non résolus, avaient été supprimés. Les équipes de la présidence française et les ministres facilitateurs ayant dirigé depuis dimanche soir les groupes de travail thématiques ont travaillé dans la nuit pour produire le document. Nous avons progressé mais il reste encore pas mal de travail, a résumé Laurent Fabius, qui compte toujours sur une adoption finale de l'accord vendredi à 17H00 GMT. Cet accord doit permettre d'éviter les conséquences les plus dramatiques du dérèglement climatique qui se manifeste déjà par l'aggravation des inondations, des sécheresses, la fonte des glaciers, mettant en péril, dans de nombreuses régions, la production agricole et les ressources marines. Les ministres vont maintenant analyser le texte avec leurs équipes avant une nouvelle séance plénière en soirée à 20H00 (19H00 GMT). Puis une probable nuit de négociations. Il va falloir évaluer le niveau d'ambition du texte car si la méthode de travail, saluée par tous, est bonne, mais que l'accord n'est pas à la hauteur, ce ne sera pas du tout satisfaisant, avait prévenu dès le matin Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot, une ONG. La nuit va être très longue, a prédit James Fletcher, ministre de l'Energie de Sainte-Lucie et l'un des facilitateurs des groupes de travail thématiques,. Les prochaines 48 heures vont être difficiles, a estimé Prakash Javadekar, le ministre indien de l'Environnement. Si les discussions s'intensifient à Paris entre ministres, les chefs d'Etat, présents à Paris au premier jour de la COP, continuent à se parler. Le président américain Barack Obama a appelé mardi Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, puis mercredi le Premier ministre indien Narendra Modi. L'Inde, quatrième pollueur mondial, est un pays clé des négociations. Un compromis fait encore défaut sur des sujets clés, comme l'a souligné Laurent Fabius, citant les financements, le niveau d'ambition de l'accord et la différenciation des efforts entre pays émergents, développés et en voie de développement. Parmi les questions en suspens: quels objectifs de long terme pour permettre une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre et une économie bas carbone ? Quand revoir les objectifs d'émissions des Etats, qui sont à ce jour insuffisants pour limiter la hausse de la température en deçà 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle? Comment garantir la transparence des actions des nations ? Autre sujet majeur de friction: l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au réchauffement dont ils sont les premières victimes. Comment la comptabiliser (prêts, dons, public, privé) et quels pays doivent contribuer ? Soucieux d'apporter une réponse à cette question qui pourrait bloquer les discussions, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a annoncé mercredi le doublement de l'aide américaine d'ici 2020 pour l'adaptation des pays au dérèglement climatique (alertes météo, digues, nouvelles pratiques agricoles, etc.). En 2014, cette aide s'est élevée à 430 millions de dollars. Les pays développés ne démordent pas de leur volonté de voir d'autres nations, dont le niveau de vie s'est beaucoup amélioré, devenir des donateurs. Cela vise des pays du Golfe, la Corée du Sud, le Brésil, etc. L'accord de Paris doit définir un cadre général à l'action des pays pour les 15 à 20 prochaines années, qui seront décisives pour l'avenir de la planète. Il doit donner un coup d'accélérateur à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, qui passe par le développement des énergies renouvelables et l'abandon progressif des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et une gestion différente des forêts et des terres agricoles. Romandie 9/12/2015
  23. Datong (awp/afp) - Le visage noirci, des milliers de mineurs émergent chaque jour des entrailles de la terre à Datong (nord de la Chine), mais après des années d'envolée, la demande chinoise de charbon --première source de pollution du pays-- ralentit nettement, et le secteur est plombé par les surcapacités. Tongmei Group est emblématique des entreprises d'Etat chinoises --mastodontes à la gestion hasardeuse et à la rentabilité limitée, que Pékin s'efforce de réformer. A Datong, ville de trois millions d'habitants dans l'aride province du Shanxi, Tongmei reste le poumon de l'économie locale, avec 200.000 employés (dont les familles totalisent un million de personnes), de vastes parcs de logements et même des hôpitaux qu'il administre. Le charbon, dont la Chine est le premier consommateur mondial, reste l'indispensable carburant de la croissance économique du pays, fournissant quelque 70% de sa production électrique. La consommation du pays a doublé sur la décennie 2004-2014, jusqu'à dépasser 4 milliards de tonnes par an. Le coût est lourd: une explosion des gaz à effet de serre et une pollution atmosphérique endémique, dont l'épisode d'"airpocalypse" en cours à Pékin fournit une saisissante illustration. Mais cet "âge d'or" du charbon pourrait toucher à sa fin, avec le net ralentissement de la croissance économique chinoise, au plus bas depuis un quart de siècle. Le volume de charbon que brûle la Chine ne progresse plus qu'au ralenti, et les cours dégringolent à des niveaux plus vus depuis une décennie. Si Pékin a approuvé cette année la construction d'au moins 150 nouvelles centrales à charbon, celles-ci pourraient rester partiellement inemployées et contribuer à gonfler une bulle de production d'électricité, avertit l'ONG Greenpeace. Pris en étau, le groupe Tongmei se voit contraint de raboter les salaires et d'accroître son offre --la mine opère 24 heures/jour, avec une capacité maximale de production de 6.000 tonnes/heure. "Si nous ne produisons pas davantage, nous ne pourrons plus continuer à opérer et à payer les employés", soupire un responsable, Liu Congying. "Ce n'est clairement pas une stratégie durable". Très dépendant du charbon, le Shanxi (40 millions d'habitants) a vu son PIB n'augmenter que de 2,8% cette année, très en-dessous de la croissance nationale. "Il nous faut préserver la stabilité sociale", insiste M. Liu, qui descendait dans les mines dans les années 1960. Mais son groupe en a-t-il encore les moyens' "Il est probablement à court d'argent", avertissait Zhang Zhibin, analyste du secteur. Un conglomérat minier du Heilongjiang (nord-est) avait fait sensation en septembre en annonçant le licenciement de... 100.000 personnes. Symptôme-choc d'un milieu sinistré. Pour M. Zhang, la consommation chinoise de charbon a atteint un sommet et pourrait commencer à reculer durant les prochaines années: une aubaine pour limiter les émissions polluantes du pays (Pékin s'est engagé à stabiliser ses émissions de CO2 autour de 2030), mais un désastre pour les villes comme Datong. Le Premier ministre Li Keqiang a récemment appelé à "diminuer les surcapacités des industries traditionnelles et le nombre des firmes-zombies", qui survivent grâce aux subsides publiques. Il visait, selon l'exégèse des médias d'Etat, le secteur minier et la sidérurgie. "Le secteur étatique est inefficace, mais il garde un rôle crucial dans le tissu social", tempérait Joe Zhang, consultant et ancien gestionnaire d'entreprise publique. Inquiet du chômage et du mécontentement populaire, Pékin pourrait maintenir son soutien financier. Un mineur de 38 ans, M. Xu, accueille l'AFP dans son appartement de Datong, fourni par l'entreprise et équipé d'un aquarium, d'un téléviseur écran-plat et du chauffage central. "Nos logements sont bien meilleurs qu'auparavant", remarque-t-il. Témoin de la prospérité du secteur, son salaire a été multiplié par 10 entre la fin de la décennie 1990 et ces dernières années, pour atteindre jusqu'à 6.000 yuans mensuels (860 euros). Mais cette année, sa rémunération a fondu de 15%. Soucieux de diversification, les officiels du Shanxi entendent doper le tourisme et attirer des industries manufacturières. Tongmei Group, de son côté, se lance dans l'électricité et l'industrie chimique. Mais M. Xu a du mal à imaginer sa ville en centre touristique ou en havre du secteur des services. "Qui pourrions-nous servir? Si des dizaines de milliers d'entre nous fondent leurs sociétés, quels clients achèteront nos produits'", s'interroge-t-il. "Nous n'avons rien ici. Juste le charbon". Romandie 9/12/2015
  24. Ambérieu-en-Bugey (France) - Une maison parfaitement autonome, sans compromis sur le confort, que l'on peut installer en moins d'une journée au coeur du désert, sur une montagne... ou au milieu du parking d'un supermarché de l'Ain. C'est le pari relevé par une PME d'Ambérieu-en-Bugey, Groupe Brunet, qui présentait mardi devant un centre commercial du voisinage son prototype d'un bâtiment 100% autonome et durable, baptisé Zest. Une maison qui, de l'extérieur, évoque les bâtiments modulables de chantier si ce n'est, à l'une de ses extrémités, deux petites éoliennes à axe vertical. Invisibles du sol, 36 panneaux solaires couvrent l'intégralité de son toit. ipt> Autonome, le bâtiment l'est totalement car il ne nécessite aucun raccordement aux réseaux électriques ou d'eau pour fonctionner. Pas besoin de couler du béton ou de creuser des tranchées. S'il faut partir, on démonte et le site revient à l'état initial, s'enthousiasme le patron de l'entreprise, Jean-Pierre Brunet. L'originalité du projet tient à la mise au point de trois modules : - un pour la production d'énergie, - un pour la production d'eau - et un pour le retraitement des déchets et de toute la technologie qui leur permet de dialoguer, en fonction des besoins des utilisateurs. L'eau est produite par condensation de la vapeur atmosphérique et régulièrement recyclée. Le chauffage est généré par géothermie air-eau. Un module communication peut-être ajouté pour connecter le bâtiment au reste du monde en haut débit. Et le groupe travaille à d'autres fonctionnalités, comme une serre autonome recyclant le compost produit par l'installation de dépollution. Et un projet de piscine autonome, en partenariat avec le leader français Desjoyaux, est déjà bien avancé. Pour l'heure, les dimensions de la maison sont contraintes par la nécessité de pouvoir la transporter par semi-remorque mais à l'avenir, tout est possible ! anywhere zest 26/11/2015 Si Zest devrait trouver des débouchés dans les zones dévastées par les catastrophes, le groupe rhône-alpin voit aussi beaucoup de potentiel dans le tourisme haut de gamme et ses lodges écologiques. Il prospecte aussi l'ouest des États-Unis ravagé par une sécheresse historique. La construction autonome bat les projets classiques dès lors qu'il y a plus de 20 kilomètres de réseaux à construire, souligne le patron d'Axeis, Florian Arot. Pour moi qui ai passé ma vie à creuser des tranchées, de promouvoir l'habitat autonome, c'est une sérieuse remise en question, s'amuse M. Brunet. Fondé en 1964 pour exploiter une carrière, Groupe Brunet s'est depuis développé dans le génie civil et l'immobilier. Il devrait réaliser cette année 45 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec 450 salariés -- des écoaménageurs, préfère dire M. Brunet. Le groupe se veut maintenant un spécialiste de l'aménagement durable du territoire avec des compétences allant du diagnostic à la construction et à l'immobilier. Romandie 9/12/2015
  25. Paris - L'Arabie saoudite, 2ème producteur de pétrole mondial, a beaucoup à perdre dans la transition énergétique que doit impulser le futur accord de Paris sur le climat, et se retrouve accusée de vouloir limiter sa portée pour retarder le crépuscule de l'or noir. Pendant longtemps, l'Arabie saoudite n'a pas été en première ligne dans ces négociations, mais là ils bloquent à peu près sur tous les sujets, affirme à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World resources institute. Ils essaient d'affaiblir l'accord pour qu'il affecte le moins possible leur économie, renchérit Harjeet Singh de l'ONG Action Aid car ils ont tout à perdre et pas grand chose à gagner. Le royaume saoudien tire l'essentiel de son produit intérieur brut des exportations de pétrole et est assis sur les plus grandes réserves connues de pétrole. Les scientifiques eux ont estimé que la plupart des réserves d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) devront être laissées dans les sous-sols pour limiter la hausse de la température mondiale en dessous 2°C, l'objectif poursuivi par tous les 195 pays participant aux négociations sur le climat. Cela implique que les pays opèrent une révolution énergétique, en délaissant rapidement le charbon et le pétrole pour produire de l'électricité: un virage possible grâce aux énergies renouvelables, en plein essor et aux coûts de plus en plus compétitifs, ou nucléaire. Mais Ryad ne l'entend pas ainsi. A la tribune de la #COP21 lundi, le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Naimi s'est dit favorable au solaire et à l'éolien, au gaz, et à la capture/stockage du carbone. Mais il a aussi appelé de ses voeux à des politiques de réduction d'émissions de gaz à effet de serre qui ne discriminent aucune source d'énergie... Cela signifie: +il ne faut pas viser les fossiles+, c'est quand même impensable de dire ça à la tribune alors que la communauté internationale tente justement de trouver les moyens d'en sortir, s'exclame Célia Gautier du Réseau action climat, qui regroupe les ONG françaises. Ils savent qu'il y aura une fin du pétrole, ils commencent à diversifier leur économie, mais ce qu'ils veulent c'est ralentir le processus, c'est empêcher l'accord de Paris de l'accélérer, accuse-t-elle. Le Venezuela, qui tire la moitié de son PIB de l'or noir, est dans la même situation (...) ils refusent le mot +décarbonation+ de l'économie par exemple, relève Célia Gautier, pour qui les pétroliers font tout ce qu'ils peuvent pour avoir un accord le moins ambitieux possible. Sur les sujets clé comme les objectifs de long terme et la date de révision des engagements des pays, l'Arabie saoudite défend les options les plus faibles, regrette Célia Gautier. Sur l'aide aux pays en développement, Ryad défend, comme les pays émergents, un statu quo. Sur la base du PIB/habitant, ils seraient en position de participer à l'aide aux pays du Sud, mais ils rejettent cette option, et demandent même à bénéficier de financements et de technologies pour se diversifier, résume Pascal Canfin. Y-a-t-il finalement un risque réel de blocage par Ryad dans les prochaines 48 heures ? Lors des conférence climat de l'Onu (COP), aucun pays n'a de droit de veto, mais le consensus le plus large est recherché. Si l'Arabie saoudite bloque, que feront les autres pays pétroliers et les pays dans leur zone d'influence géographique comme l'Egypte ?, interroge Pascal Canfin. Selon Safa Al Jayoussi, porte-parole du réseau d'ONG arabes IndyAct, jusqu'ici Ryad s'est beaucoup exprimé au nom du groupe Arabe (22 pays), mais cela ne reflète pas la vision de tous ses membres, dont certains sont franchement engagés dans le développement des énergies renouvelables comme le Maroc ou la Jordanie. Et si malgré tout, dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu'un accord est espéré, il y avait blocage ? Cela pourrait se terminer par des coups de fils entre Paris et Ryad, avance Pascal Canfin, ex-ministre français du Développement. rOMANDIE 9/12/2015
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