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Conférence 2015 sur le climat
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Climat - Changement climatique
Le Bourget (France) - Un sommet pour le climat réunit vendredi à Paris un millier de maires et d'élus locaux du monde entier autour du président François Hollande, en marge des négociations sur le réchauffement de la planète menées par les délégués de 195 pays. Aux côtés du président français et de la maire de Paris Anne Hidalgo se retrouveront notamment Michael Bloomberg, ex-maire de New York et envoyé spécial des Nations unies pour les villes et le changement climatique, mais aussi l'acteur américain Robert Redford et l'ancien gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger. Les délégués des 195 pays participant à la COP21 poursuivront de leur côté des négociations ardues pour trouver d'ici au 11 décembre un accord limitant le réchauffement de la planète. Jeudi, les pays en développement, de plus en plus amers et mécontents de la tournure des négociations sur le climat à Paris, ont accusé jeudi les pays riches d'ignorer les inquiétudes des plus pauvres et des plus vulnérables. Le message que nous recevons des pays développés en matière de soutiens financiers pour l'adaptation aux changements climatiques c'est qu'il n'y a rien, a lancé le délégué bolivien Juan Hoffaister, au nom du groupe G77 + Chine, un acteur clé des négociations. Se disant profondément inquiet et profondément déçu, il a dénoncé la mauvaise foi des pays développés. Selon une source proche des négociations, ce sont les Etats-Unis qui sont visés. Les pays en voie de développement veulent que les 100 milliards par an promis d'ici 2020 par les pays du Nord leur soient effectivement versés, que cette enveloppe augmente régulièrement après cette date et qu'une grande partie de ces fonds soit consacrée à l'adaptation aux effets du changement climatique. Alors que les négociateurs doivent rendre leur projet de texte au président de la COP21 Laurent Fabius samedi midi, le délégué de la Norvège Aslak Brun a mis en cause le processus de négociations, estimant que sur certains sujets les discussions reculent, lors d'une plénière tendue en fin d'après-midi. Il a regretté des lignes très dures de toutes parts et l'absence de volonté de rapprocher les positions. Nous sommes à un point des négociations difficiles parce que nous n'avons plus beaucoup de temps. Les gens sont nerveux et irrités, a commenté Daniel Reifsnyder, l'un des présidents des travaux. Ca passera ou ça cassera sur la question des financements, avait averti plus tôt dans la journée l'ambassadrice sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko, présidente du goupe G77+la Chine, au cours d'une conférence de presse. Les pays du G77, qui regroupe 134 pays, sont affectés par le dérèglement climatique et les phénomènes extrêmes qu'il génère et disposent souvent de moins de moyens que les pays industrialisés pour y faire face. Même si certains de ses membres - Chine et Inde en tête - sont aujourd'hui parmi les plus gros pollueurs de la planète, ce groupe a bien moins contribué que les pays développés au total des émissions de gaz à effet de serre émises depuis la révolution industrielle. S'appuyant sur la Convention climat de l'ONU, les pays en développement exigent des financements pour payer leur transition vers les énergies vertes et pour s'adapter aux conséquences du changement climatique (digues, alerte météo, etc.). L'engagement de 100 milliards doit être tenu, avait reconnu dans l'après-midi Laurent Fabius sur la chaîne de télévision France 5. Cette question des financements sera une partie très importante de la discussion dans les jours qui viennent, avait-il ajouté. Cette question n'est pas la seule à rester en suspens. Les délégués de 195 pays ont publié jeudi matin un nouveau projet d'accord, ramené seulement de 54 à 50 pages. Ils devraient produire un nouveau document vendredi en début de journée, à la demande de la présidence française. Quoi qu'il en soit, le texte me sera remis samedi à midi, a déclaré M. Fabius, qui conduira ensuite la discussion la semaine prochaine au niveau ministériel. Le but de la #COP21 est de s'entendre, d'ici au 11 décembre, sur un accord permettant de limiter à 2°C la hausse du réchauffement climatique par rapport à l'ère pré-industrielle, alors que la planète a déjà gagné un degré. Les rapports alarmistes ont continué à s'accumuler jeudi. Au total, 525.000 personnes ont été tuées par environ 15.000 évènements extrêmes, en particulier les ouragans, qui ont causé des pertes évaluées à près de 3.000 milliards de dollars en 20 ans, a estimé l'institut German Watch dans son rapport annuel. Le Honduras, la Birmanie et Haïti sont les trois pays à avoir été le plus affectés. Sans réduction des gaz à effet de serre, 175 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de malnutrition en 2080 par rapport à aujourd'hui, a pour sa part averti le département américain de l'Agriculture. Romandie 4/12/2015 -
Yann Arthus-Bertrand : "La pauvreté a des conséquences sur l'écologie"
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Johannesburg - Le président chinois Xi Jinping a promis vendredi 60 milliards de dollars d'aide à l'Afrique, principalement sous forme de prêts, à l'occasion du sommet sino-africain qui se tient à Johannesburg jusqu'à samedi. La Chine a décidé d'octroyer un total de 60 milliards de dollars d'aide financière incluant 5 milliards de prêts à taux zéro et 35 milliards de prêts à taux préférentiels, a annoncé le président Xi à l'ouverture du deuxième sommet Chine-Afrique. Les 60 milliards de dollars sont destinés à financer dix programmes de coopération sur trois ans dans les domaines notamment de l'agriculture, de l'industrialisation, de la réduction de la pauvreté, de la santé, de la culture, de la sécurité, de la protection de la nature ou encore du développement vert. La Chine est très attentive aux mauvaises récoltes dans plusieurs pays africains dus aux effets d'El Niño. Elle fournira aux pays touchés des aides alimentaires d'urgence d'une valeur de 1 milliard de yuans (143 millions d'euros), a annoncé le président chinois, devant plus d'une vingtaine de dirigeants africains réunis à Johannesburg. Sous les applaudissements, M. Xi a également annoncé que la Chine allait effacer les dettes gouvernementales sans intérêt échues fin 2015 des pays africains les moins avancés. Dans le cadre d'un programme de paix et de sécurité, le président chinois a annoncé une aide sans contrepartie à l'Union africaine de 60 millions de dollars pour appuyer la construction et les opérations de la Force permanente africaine et de la capacité africaine de réaction rapide aux crises. L'objectif de cette force africaine en attente est de diviser les forces du continent en cinq grandes régions qui assureraient à tour de rôle la sécurité des pays africains grâce à 25.000 hommes. M. Xi s'est engagé à prendre une part active aux opérations onusiennes de maintien de la paix en Afrique. Dans le cadre d'un programme de partenariat industriel, le président chinois a aussi annoncé la formation en Afrique de 200.000 techniciens et en Chine de 40.000 Africains. Enfin, la Chine a promis que la coopération sino-africaine ne se ferait jamais au détriment des écosystèmes et des intérêts à long terme de l'Afrique. Pékin s'est ainsi engagé à mettre en oeuvre 100 projets d'énergie propre, de protection de la faune et de la flore ou encore de développement agricole respectueux de l'environnement. Romandie 4/12/2015 -
Paris - L'atome est-il incontournable pour parvenir à limiter le réchauffement de la planète à 2°C ? Une bataille d'arguments oppose les anti-nucléaire et ses partisans sur le rôle de cette énergie étiquetée bas carbone dans la lutte contre le changement climatique. En partie responsables du réchauffement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent à 35% de la production d'énergie, et à 25% de la seule production d'électricité. Contrairement aux polluantes centrales à charbon, au fioul ou au gaz, le nucléaire n'émet pas directement de CO2 pour produire du courant. Comme le photovoltaïque ou l'éolien, il en génère indirectement sur l'ensemble de son cycle de vie, notamment lors de l'extraction de l'uranium qui servira de combustible et au moment de la construction des réacteurs. En valeur médiane, il émet 16 grammes de CO2 par kilowattheure (gCO2éq/kWh), l'équivalent de l'éolien, et beaucoup moins que les énergies fossiles, estime le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Le groupe scientifique, qui fait référence en matière climatique, classe d'ailleurs le nucléaire aux côtés des renouvelables parmi les énergies bas carbone dont la part doit s'accroître à 80% dans la production électrique à horizon 2050, contre environ 30% aujourd'hui, pour tenir le cap des 2°C. Ce qui lui a attiré les foudres des associations antinucléaires. L'atome figure dans la quasi totalité de ses scénarios de mix énergétique pour contenir le réchauffement. Toutefois, note le Giec, sa part dans la production globale d'électricité décline depuis 1993: elle est passée de 17% à 11% en 2012. Il relève toutefois l'existence d'une variété d'obstacles au déploiement de cette technologie: risques opérationnels, financiers et réglementaires, risques liés aux mines d'uranium, problème de la gestion des déchets et de la prolifération des armes nucléaires, et une opinion publique défavorable. Pour l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le nucléaire accroît la sécurité énergétique et joue un rôle essentiel dans la transition énergétique car, écrit-elle dans un rapport publié début 2015, il constitue une des sources d'énergie bas carbone les plus importantes au monde (une centrale nucléaire moyenne produit autant que 4.000 éoliennes). Le bras énergétique de l'OCDE (pays les plus industrialisés) estime que l'atome a déjà permis d'éviter, depuis 1980, l'émission de plus de 60 gigatonnes de CO2 par rapport à une production équivalente d'électricité à base de charbon. Face à l'objectif des 2°C, la capacité nucléaire installée devrait toutefois passer de 396 gigawatts actuellement à 930 GW en 2050, représentant un investissement de 4.400 milliards de dollars. Nuclear for Climate approuve. Pour cette initiative regroupant plus de 140 associations nucléaires régionales et nationales, l'atome fait indiscutablement partie de la solution. Il est donc essentiel que le nucléaire puisse avoir accès, comme les autres énergies bas carbone, aux mécanismes de financement climatique comme les Fonds verts pour le climat, insiste la Société française d'énergie nucléaire (SFEN). En France, pays très nucléarisé, EDF dit avoir produit 98% de son électricité sans émission de CO2 en 2014 et afficher 17 grammes de CO2 par kWh, soit 20 fois moins que la moyenne européenne, qui est d'environ 300 grammes par kWh. Selon le cabinet de conseil PwC, l'énergéticien a réduit l'an dernier ses émissions de 13 millions de tonnes de CO2 (21%), malgré une production quasi stable, grâce à une substitution du charbon par le nucléaire, et non à une montée en puissance des renouvelables. A l'opposé, un rapport du cabinet WISE-Paris commandé par plusieurs ONG, dont Greenpeace, estime que les risques liés au nucléaire délégitiment de facto cette énergie, citant notamment la catastrophe de Fukushima en 2011. Remettant en cause sa compétitivité par rapport aux renouvelables, il accuse aussi l'industrie nucléaire d'exagérer la contribution de l'atome dans la lutte contre le changement climatique en appliquant un double biais. Le premier est de comptabiliser des émissions nulles ou quasiment nulles pour le nucléaire lui-même. Le second consiste à considérer que le nucléaire vient exclusivement en remplacement de centrales thermiques fossiles (...). Le kilowattheure que vient remplacer le nucléaire apparaît alors plus carboné qu'il ne l'est en réalité, souligne-t-il. Romandie 4/12/2015
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La Motte-Fanjas (France) - Éviter le gaspillage de l'électricité produite par les éoliennes ou les panneaux solaires en la stockant sous forme solide grâce à l'hydrogène: c'est le défi relevé par la petite galette métallique de la start-up rhônalpine McPhy Energy. Les énergies renouvelables sont potentiellement gaspillées, car elles sont produites quand il y a du vent (pour l'éolien) ou du soleil (le photovoltaïque) et pas du tout en fonction des besoins de consommation d'énergie électrique, explique à l'AFP Pascal Mauberger, président du directoire de cette PME installée depuis 2008 à La Motte-Fanjas (Drôme). Partant de ce constat, McPhy a engagé une décennie de recherches, en partenariat avec le CNRS et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, avec l'idée de convertir en hydrogène ces surplus d'électricité verte par électrolyse de l'eau: le courant permet de la décomposer en oxygène, qui est rejeté dans l'air, et en (di)hydrogène, qui, associé à un métal par hydruration, est capté sous la forme de galette. Un procédé au coeur des enjeux de la transition énergétique qui nourrissent actuellement les débats de la #COP21, la grande conférence internationale sur le climat. Chacune pouvant contenir jusqu'à 50 grammes d'hydrogène, les galettes sont ensuite empilées dans des containers, les plus gros pouvant stocker jusqu'à 150 kilos d'hydrogène, soit 5 mégawatts/heure d'électricité ou l'équivalent d'un mois de consommation d'une petite ville, souligne M. Mauberger. Produite à une centaine d'exemplaires par jour, la galette séduit aussi pour sa sécurité, car son alliage -- mélangé à du magnésium ou du fer -- est anti-choc et ignifuge, comparé aux technologies existantes qui stockent le gaz à très haute pression (200 bars) ou sous forme liquide (à -253 degrés celsius), généralement dans des bouteilles. Grâce à un équipement de reconversion mobile, toujours par électrolyse, l'hydrogène peut ensuite être restitué puis injecté à la demande, dans des stations-service, dans les piles à combustible des nouveaux véhicules électriques; ou déplacé à travers les réseaux de gazoducs existants. Un véritable "écosystème" qui a déjà convaincu un millier de clients, surtout à l'étranger: en Italie, au Japon, en Californie et en Allemagne où les énergies renouvelables sont la deuxième source de production d'électricité derrière le charbon. Dans le cadre du projet européen Hydrogen Mobility Europe (H2ME) qui promeut la propulsion électrique à l'hydrogène, l'Allemagne affiche en effet l'ambition de développer d'ici 2023 un réseau de 400 stations de distribution d'hydrogène vert, contre une vingtaine aujourd'hui. On arrive jusqu'à la station, on branche, on appuie sur +start+, le plein se fait et on peut continuer sa route. Pour les clients, il n'y a rien de high tech, explique à l'AFP dans l'une d'elles le directeur des ventes de McPhy en Allemagne, Tristan Kretschmer. En France, le projet HyWay, lancé en octobre 2014, expérimente sur 18 mois en Rhône-Alpes l'utilisation d'hydrogène comme carburant autour notamment de pompes de rechargement à Grenoble et Lyon. Soutenu et cofinancé par l'État et la Région rhônalpine, ce projet associe McPhy à de grands noms de l'industrie (Air Liquide, la Compagnie Nationale du Rhône, Symbio FCell, CEA Grenoble...) et entend déployer à terme dans la région une flotte de 50 véhicules hybrides, moitié électrique moitié hydrogène. Plus largement, l'Hexagone doit se doter de 100 stations hydrogène dans le cadre du plan national Industrie du Futur, à l'horizon 2018. Selon le ministère de l'Économie, la filière devrait générer en France un chiffre d'affaires de plusieurs milliards d'euros par an d'ici 10 à 15 ans, permettant la création de plus de 10.000 emplois. Cotée en Bourse, McPhy Energy a réalisé un chiffre d'affaires de 8,4 millions d'euros en 2014 et ses ventes ont progressé de 23% au premier semestre 2015. Romandie 4/12/2015
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Conférence 2015 sur le climat
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Climat - Changement climatique
Les négociateurs avancent sur le projet d’accord, mais bien trop lentement selon le président de la COP21 Laurent Fabius. Et la question des finances est toujours pendante. Troisième jour hier des négociations sur le texte d’accord de 50 pages. Comme on le voit ici, les phrases entre crochets toujours ouvertes à la discussion restent très nombreuses. Tant et si bien que Laurent Fabius s’est inquiété de la lenteur des progrès et a appelé à l’accélération des travaux. Les rencontres bilatérales nocturnes sont par essence secrètes et les observateurs extérieurs en sont réduits à tenter d’alpaguer des ambassadeurs à la sortie des salles. On a ainsi appris que les Etats-Unis avaient l’intention d’assouplir leur position sur la question des "pertes et dommages ", c’est-à-dire l’indemnisation des dégâts causés par les catastrophes climatiques dans des pays qui ne sont que faiblement ou pas du tout responsables de la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce résultat a été obtenu après une rencontre avec les petits états iliens réunis au sein de l’AOSIS. Plus inquiétant, les discussions sur le fonds vert semblent prendre mauvaise tournure. C’est du moins ce que l’on peut conclure du communiqué publié mercredi soir à 19h15 par l’ambassadrice d’Afrique du sud Nozipho Mxakato-Diseko au nom du G77+Chine qui regroupe les états les plus pauvres de la planète et le géant chinois. Le G77 se dit préoccupé par les tentatives d’introduire des conditions économiques dans l’octroi d’aides à l’adaptation au changement climatique, une "approche qui n’est pas compatible avec la Convention climat, le mandat du groupe de Durban et la souveraineté des Etats ", déclare le texte. Pour le G77, ces conditions d’octroi des aides sur "des bases arbitraires est une violation des règles du processus multilatéral et menace un accord ici à Paris". Les pays en voie de développement ne serait plus en effet éligible de la même manière et sur des critères égalitaires au futur fonds vert doté de 100 milliards de dollars par an. Le communiqué reprend une position qui a en parti fait capoter un accord à Copenhague. "Comme pays en développement, nous nous trouvons confrontés avec un discours simpliste qui suggère que "le monde a changé depuis que la Convention climat a été adoptée en 1992" à cause d’un développement économique très important de certains de nos membres et qu’en conséquence il est temps d’étendre le club des soit disant donateurs de l’aide climatique et de réduire la liste de ceux qui sont éligibles à la recevoir aux plus pauvres des pauvres seulement. Cette position sert les intérêts nationaux étroits des pays développés et n’a que peu de rapport avec la réalité ". Cela s’appelle un coup de semonce. Le chiffre du jour : 3400 milliards de dollars. C’est le montant des investissements financiers qui ont été retirés du secteur des énergies fossiles pour être portés vers les énergies renouvelables. Le mouvement du "divestment" prend de l’ampleur. 500 fonds d’investissement, entreprises, institutions ont aujourd’hui pris cette décision. . La bonne nouvelle : 80 millions de dollars sur les 100 millions nécessaires ont été débloqué pour l’intiative CREWS, pour un système d’alerte précoce aux catastrophes du climat. Il s’agit de financer des services météo robuste à plus de 70% des pays qui n’ont à disposition aucun instrument de prévision météo. De très nombreuses victimes de catastrophes climatiques pourraient ainsi être évitées si des stations terrestres couplées à l’observation satellite pouvaient affiner les ravages des inondations et tempêtes. Mais il s’agit aussi de financer des instruments de réception (radio FM et AM, téléphones mobiles, balises Argos) qui permettent de diffuser rapidement auprès des populations l’imminence d’un risque. . Le fossile du jour : Les ONG vont décerner ce soir leur "fossile du jour" à l’organisation maritime internationale (OMI) et à l’organisation international de l’aviation civile (OIAC). Ces deux organisations ne font actuellement l’objet d’aucune taxe carbone et profitent au contraire de près de 60 milliards de dollars de subventions via l’abaissement des taxes sur le kérosène et le fuel lourd. Sans freins, les émissions de ces deux secteurs devraient augmenter de 270% d’ici 2050, affirment les ONG. Les Iles Marshall portent dans la négociation climat en cours un article demandant que l’aviation civile et la marine marchande soient inclus dans des objectifs de réduction d’émissions et de développement de stratégies bas carbone. Sciences et avenir 3/12/2015 -
Nager aux Bahamas avec… des cochons !
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Insolite, divers
Le cochon Ziggy semble vraiment apprécier les promenades à la plage et les baignades dans la mer. L'animal se couche dans l'eau profitant ainsi du doux assaut des vagues. Ziggy, le cochon le plus heureux de la terre ! Il a même sa page Facebook... Ziggy the Traveling Piggy 18/2/2015 Ce n'est pas la première fois que l'on observe un cochon s'amusant dans l'eau, ils sont même réputés pour être de très bons nageurs. A Big Major Cay, située dans l’archipel d’Exumas, aux Bahamas, 20 cochons domestiques (Sus scrofa domesticus) évoluent en toute liberté, entre terre et mer (Voir ci-dessus). Les animaux sont très sociables et vont volontiers à la rencontre des baigneurs. Son cousin sauvage, le sanglier (Sus scrofa), n'est pas en reste : en Italie, un groupe de pêcheurs était tombé nez-à-nez avec un sanglier au large des côtes de Taranto (sud de l'Italie) alors que les amis se situaient à 6 kilomètres de la terre ferme ! Sciences et avenir 3/12/2015 -
Conférence 2015 sur le climat
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Climat - Changement climatique
Le Bourget (France) - Les pays émergents et en développement ont haussé le ton sur la question clé des financements à la conférence de Paris sur le climat où les négociations piétinent, suscitant frustration et impatience. La conférence de Paris doit clarifier le niveau des soutiens financiers qui seront fournis par les pays développés aux pays en voie de développement après 2020, date d'entrée en vigueur du futur accord, a averti mercredi le plus grand groupe de pays négociant à la COP21, le G77 + la Chine, qui représente 134 pays émergents et en voie de développement. Dans une déclaration lors d'une séance plénière en présence du président de la conférence Laurent Fabius, le groupe a notamment réclamé une augmentation substantielle de l'enveloppe de 100 milliards de dollars annuels promise par les pays du Nord à ceux du Sud. A deux reprises dans la journée, Laurent Fabius a publiquement appelé les délégués à accélérer le rythme de leurs pourparlers. Les progrès sont trop lents, a-t-il dit alors que les négociations entre les délégations des 195 pays sur l'accord tant espéré dans dix jours piétinent sur nombre de points. Mon message est tout à fait clair: il faut accélérer le processus parce qu'il nous reste beaucoup de travail, a déclaré à la presse le chef de la diplomatie française, dressant un premier bilan des tractations entrées dans le vif du sujet mardi. Des formules de compromis doivent être dégagées le plus rapidement possible, les chefs d'Etat et de gouvernement nous ont donné lundi un mandat sans ambiguïté, nous devons réussir, a encore dit M. Fabius au Bourget (nord de Paris). Après les grands discours d'un sommet sans précédent de 150 chefs d'Etat pour l'ouverture de la COP21, les délégations tentent de s'entendre sur un projet d'accord qui permettra de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, afin de préserver l'humanité des pires conséquences du dérèglement climatique. Pour l'heure, le texte sur la table comporte 55 pages (-----> revu à 50 pages voir info précédente), et une multitude d'options sur chaque chapitre. Sur aucun point, nous ne faisons les progrès qui seraient nécessaires, a regretté l'Américain Daniel Reifsnyder, l'un des deux présidents du groupe de travail sur le projet d'accord. Selon un négociateur européen, la frustration monte. Le calendrier est pourtant serré. J'ai demandé (...) de me remettre un projet d'accord samedi à midi, a précisé Laurent Fabius. L'objectif est que beaucoup d'options aient été tranchées d'ici la fin de cette semaine, avant que les ministres des divers pays prennent le relais des négociations lundi. Philosophe et forte de l'expérience de nombreuses COP, la responsable climat de l'ONU Christiana Figueres a cherché à dédramatiser. Le texte va connaître des hauts et des bas, il y aura de nombreuses virgules qui vont être ajoutées, d'autres qui vont être retirées (...). Le produit final n'interviendra pas avant la fin de la semaine prochaine, a-t-elle averti. Interrogé sur les résultats attendus des négociations de la COP21, le PDG de l'entreprise américaine de voitures électriques de luxe Tesla, Elon Musk, a affirmé avoir un bon pressentiment. M. Musk, qui intervenait devant des étudiants à l'université Paris-I Panthéon Sorbonne, a plaidé mercredi pour l'imposition d'une taxe carbone, pour accélérer la sortie selon lui inéluctable des énergies fossiles. La rare bonne nouvelle de la journée a semblé venir de Pékin, le plus grand pollueur au monde, qui a indiqué son intention de moderniser d'ici 2020 ses centrales à charbon afin de diminuer leurs émissions polluantes de 60%. Mais pour l'expert de Greenpeace sur la politique chinoise, Li Shou, ceci n'est pas nouveau. Mercredi, 185 pays sur 195, couvrant quelque 95% des émissions de gaz à effet de serre, avaient annoncé des mesures pour limiter, voire réduire, les émissions polluantes à l'horizon 2025 ou 2030, selon M. Fabius. Elles devraient néanmoins progresser de 22% entre 2010 et 2030, ce qui met la planète sur la trajectoire d'un réchauffement entre 2,7°C et 3,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Le but de la COP21 est de s'entendre sur un mécanisme garantissant une révision à la hausse des objectifs, en faisant le point régulièrement - tous les cinq ans est le plus probable - sur les efforts fournis et ceux restant à faire. Les discussions sur le mécanisme de révision avancent mais lentement, selon la Fondation Hulot, l'Inde ayant donné son accord à un bilan tous les 5 ans mais pas avant 2020, alors que certains pays souhaitent que la première révision ait lieu d'ici 2020. La question de la part que doivent prendre les grands pays émergents dans l'effort commun pour réduire les gaz à effet de serre est l'un des sujets les plus épineux, ces pays mettant en avant leur droit au développement et la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement. Romandie 3/12/2015 -
Conférence 2015 sur le climat
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Climat - Changement climatique
Le Bourget (France) - Les délégués de 195 pays chargés de négocier à Paris un accord sur le climat ont depuis jeudi matin entre les mains un nouveau projet de texte, qui a perdu quelques pages mais garde encore quelque 250 options. Le texte, passé de 55 à 50 pages, a été publié jeudi matin sur le site de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCCC). Le nombre d'options ouvertes n'a pas été réduit: autour de 250. Et le texte comporte encore plus de crochets: 1.400 au lieu de 1.250, a souligné Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot (FNH), lors d'un point presse au Bourget, où se tient la conférence. Mercredi, les appels à accélérer les négociations se sont multipliés, de la part des négociateurs comme de celle de Laurent Fabius, le président de la COP21 et ministre français des Affaires étrangères. Nous n'avons plus que 48 heures, il faut que les négociations accélèrent, a souligné Matthieu Orphelin, appelant les négociateurs à sortir des jeux de postures habituels. Un tel constat de lenteur est traditionnel dans les COP, mais cette fois il ne faut pas le prendre à la légère: si la COP de Copenhague (en 2009) a échoué, c'est notamment parce que le texte sorti de la première semaine de négociations comportait trop d'options pour la deuxième semaine. Il y a là un point d'alerte fort, a-t-il prévenu. Pour accélérer le rythme, le nombre de groupes de travail devrait être réduit, sur proposition du groupe de pays G77 (133 pays en développement + la Chine). Quelque 12 réunions sont ainsi prévues jeudi, au lieu de 25 la veille. Pour la FNH, la seule solution est de traiter dans le même temps les points importants: la révision des engagements, les financements et les transferts de technologie. Un nouveau texte est attendu jeudi soir ou vendredi matin. Les négociateurs doivent présenter d'ici samedi midi un projet d'accord le plus lisible possible, avec un maximum d'options tranchées, avant que les ministres prennent le relais à compter de lundi. La COP doit s'achever le 11 décembre, la communauté internationales s'étant fixé pour objectif de trouver d'ici là un accord universel contre le réchauffement mondial. Romandie 3/12/2015 -
Rio Tinto: le charbon propre pour lutter contre le réchauffement climatique
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le Charbon
Sydney - C'est un combat qui se joue partout en Australie, vaste continent riche en matières premières. D'un côté du ring, les écologistes qui accusent les mines de charbon d'être une bombe carbone. De l'autre, l'industrie minière et les autorités qui disent qu'elles sont vitales pour la prospérité. Pesant près de 30 milliards de dollars US en 2013-2014 (28 milliards d'euros), le charbon est deuxième au tableau des exportations australiennes. Il assure 150.000 emplois, d'après le Conseil australien des minéraux (CAM) qui représente l'industrie minière. Mais en raison de sa population peu nombreuse (23 millions) et de sa dépendance au charbon qui fournit 75% de son électricité, l'Australie est considérée comme l'un des plus principaux émetteurs de gaz polluants par habitant. Le grand écart entre considérations environnementales et arguments économiques n'est que trop ressenti à Bulga, village de Nouvelle-Galles du Sud: depuis six ans, les habitants bataillent contre le gouvernement de cet Etat et le géant minier Rio Tinto à coups de recours judiciaires et de manifestations pour s'opposer au programme d'expansion de la mine de Mount Thorley Warkworth. Fin novembre, les autorités ont donné leur feu vert à ce projet qui, selon ses détracteurs, risque de détruire l'habitat d'espèces sauvages, de dégrader la qualité de l'air et de contribuer à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les habitants hostiles à ce projet, John Krey jure que le village ne lâchera pas face à des pouvoirs publics à contre-courant de l'Histoire, au moment où la planète tente de s'accorder à Paris sur la lutte contre le réchauffement. Et nous, on nous dit qu'il y aura encore une expansion massive d'une mine de charbon, qu'on va produire encore plus de ce truc dont le monde dit qu'il ne devrait pas être produit..., déplore-t-il auprès de l'AFP. Rio Tinto assure au contraire que l'agrément accordé au projet est un énorme soulagement pour des milliers de personnes. La mine, avec 1.300 salariés, injectera au total dans l'économie 1,1 milliard de dollars US en salaires, droits et taxes, fait-il valoir. L'Australie dispose de vastes réserves de charbon sur lesquelles elle compte pour rassasier l'appétit de l'Asie pour cette matière fossile. Canberra a prévu de réduire ses émissions de 26% d'ici 2030 mais cet objectif est insuffisant selon ses détracteurs, qui l'accusent de ne pas prendre sa juste part du fardeau international. A Paris, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a promis de prélever 800 millions de dollars US sur le budget de l'aide étrangère pour aider les îles du Pacifique, en première ligne de la montée des eaux, et alimenter la recherche sur les énergies renouvelables. Mais il refuse de mettre la pédale douce sur le charbon. Un moratoire sur les mines nouvelles n'aura pas la moindre répercussion sur les émissions globales, a-t-il estimé récemment. Et si l'Australie n'exporte pas son charbon, d'autres le feront. ----->Tous les moyens / arguments sont bons pour les autorités et les entreprises minières pour extraire et exporter le charbon... En dépit du fait avéré que le chargon est nocif pour la planète... Lire ICI le contraire de ce qu'affirme ce tweet : que le charbon australien serait plus propre que celui des autres pays producteurs... Pour les défenseurs de l'environnement, les projets australiens contreviennent aux objectifs de la conférence de Paris, qui veut limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport au niveau pré-industriel. L'Australie a produit 527 millions de tonnes de charbon en 2012-13. D'après le CAM, la demande en énergie du seul sud-est asiatique devrait décoller de 80% d'ici 2040. Nous devons réduire nos émissions, pas les augmenter. En creusant pour extraire davantage de charbon, on fait l'inverse de ce qu'on doit faire, dit à l'AFP Lesley Hugues, du Conseil australien pour le climat, une association indépendante. Peu importe où on brûle le charbon: ce qui compte, c'est qu'on le brûle, or on doit réduire partout la combustion du charbon, poursuit-elle. Pour le seul bassin minier de la Galilée (Queensland, nord-est du pays), neuf projets sont dans les tuyaux, dont le programme géant de l'indien Adani. L'Australie pourrait doubler ses exportations de charbon en dix ans, s'inquiètent les écologistes. Le bassin de Galilée, c'est l'une des plus grosses bombes carbone du monde, juge Josh Creaser, du groupe écologiste 350.org. Les autorités sont toutefois déterminées à encourager le projet Adani, y compris face aux recours légaux des écologistes qui craignent que les exportations depuis un port voisin de la Grande barrière de corail n'endommagent ce site classé au patrimoine mondial de l'humanité. Adani veut produire chaque année 60 millions de tonnes de charbon thermique. Pour les pouvoirs publics, ce charbon est synonyme d'emplois et de retombées économiques. Mais d'autres expliquent qu'avec la baisse des cours des matières premières, les projets pharaoniques ne sont pas viables. Je prédis une transformation massive et rapide des marchés mondiaux de l'électricité, dit Tim Buckley, de l'Institute of energy economics. Tout simplement, les besoins en charbon australien vont diminuer avec chaque année qui passe. John Krey n'en démord pas: il y a des projets massifs de mines qui ne devraient pas être autorisés et qui, pourtant, le sont. Ils ne tiennent pas compte des écologistes, du réchauffement climatique, de la dégringolade des cours, du déclin structurel du secteur... Romandie 3/12/2015 -
Troyes - Pour pallier l'intermittence des énergies solaire et éolienne, le stockage de l'électricité apparaît comme l'enjeu technologique majeur de la transition énergétique : dans l'Aube une start-up française développe un volant d'inertie en lévitation pour lisser la production des énergies renouvelables. Le principe du volant d'inertie est vieux comme l'invention de la roue. Un objet massif en rotation, comme un tour de potier, va accumuler de l'énergie cinétique que l'on peut convertir en une force. Moins il y aura de frottements plus la force à disposition sera importante et durable. ipt> Créée en 2004 par deux physiciens Michel Saint-Mleux et Pierre Fessler, la start-up Levisys (Sevil) installée depuis 2013 dans la technopole de l'Aube, près de Troyes, a mis au point un volant d'inertie en carbone maintenu en lévitation magnétique dans un conteneur à vide, limitant au maximum la déperdition d'énergie. Le volant en forme de cylindre, développé en partenariat avec Airbus Industries, est mis en mouvement par un moteur électrique pour atteindre en quelques minutes 14.000 tours/minute pour une puissance de 10 kilowatts avec un rendement optimal de 98%, selon ses concepteurs. L'énergie cinétique accumulée va pouvoir être restituée à volonté en électricité en freinant le volant qui alimentera alors un générateur électrique. ipt> En cas de diminution du vent ou de la lumière solaire due à un nuage par exemple, le volant va prendre presque instantanément le relais des éoliennes ou des panneaux solaires pour lisser la production et maintenir la bonne tension, explique Pierre Fessler, ancien chercheur au CNRS et au CERN. Depuis début novembre, Cofely Ineo (filiale d'Engie) pilote un réseau électrique intelligent (smart grid) dans une zone d'activité économique à Toulouse entièrement alimentée par des énergies renouvelables. Une centrale photovoltaïque et un parc éolien vont être régulés par dix volants d'inertie Levisys (100 kw/h) et des batteries lithium-ion qui stockent le surplus de production. ZE TRUC 25/4/2014 Toujours dans le département de l'Aube, Électricité Réseaux Distribution France (ERDF) expérimente depuis juin dernier, dans une ferme éolienne au sud de Troyes, le plus gros centre de stockage par batteries de France. Baptisé Venteaa pour Voir l'énergie naturelle transformer l'exploitation de l'électricité dans l'Aube, le démonstrateur est composé de deux conteneurs de batteries lithium-ion de 2 mégawatts pilotés par ordinateur, capables de dispenser 1,3 mégawatt par heure auprès de 3.000 clients répartis autour du site. Selon les objectifs du projet de loi sur la transition énergétique, la part des énergies renouvelables dans la consommation française devrait atteindre 32% à l'horizon 2050. Romandie 3/12/2015
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Le charbon, ennemi du climat, de plus en plus sur la sellette
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le Charbon
Le Bourget (France) - De plus en plus d'investisseurs prennent leurs distances avec les énergies fossiles au nom du climat, mais les banques ont encore massivement financé le charbon toujours incontournable dans de nombreux pays, selon des rapports présentés mercredi à la COP21. Ne plus investir dans les énergies fossiles n'est pas seulement une obligation morale par rapport au réchauffement climatique mais ça a aussi du sens économiquement, a estimé Stephen Heitz, président du fonds américain Rockefeller Brothers, qui a annoncé l'an dernier qu'il n'investirait plus dans des projets liés à ces énergies (pétrole, charbon, gaz). Les actifs basés sur les énergies fossiles sont désormais à risques et perdent de la valeur, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse de l'ONG 350.org, à l'origine d'une campagne de désinvestissements recensant les engagements dans ce sens des collectivités, établissements publics ou privés, banques ou assurances. Plus de 500 institutions, représentant 3.400 milliards de dollars d'actifs, ont désormais renoncé à certains investissements dans les énergies fossiles, a souligné l'ONG à l'occasion de la conférence sur le climat du Bourget, près de Paris. Le montant global des sommes finalement désinvesties n'a pu être calculé, pour des raisons de confidentialité, mais l'association rappelle que ces institutions n'étaient que 181 en septembre 2014, preuve que la tendance s'affirme. Lancée fin 2012, cette campagne a d'abord concerné des fonds gérés par des campus américains et des fondations caritatives, mais elle s'est élargie à des acteurs économiques plus importants, fonds de pension, banques, remarque Pascal Canfin, expert du World Ressource Institute (WRI). La récente décision du géant allemand de l'assurance, Allianz, de réduire ses investissemenents dans les activités liées au charbon illustre le vrai changement culturel à l'oeuvre, ajoute cet ancien ministre français chargé du Développement. Pour autant, un autre rapport est venu rappeler mercredi à quel point le charbon, que les anglophones appellent le King Coal, est encore central dans l'économie mondiale. S'intéressant aux financements de quinze grandes banques européennes et américaines, plusieurs ONG (dont les Amis de la Terre) ont calculé que 257 milliards de dollars ont été alloués au charbon entre 2009 et 2014, soit 2,5 fois plus qu'aux énergies renouvelables. Les politiques des banques demeurent très insuffisantes pour répondre à l'urgence climatique, ont estimé ces ONG. La conférence mondiale sur le climat a pour objectif d'aboutir à un accord universel permettant de contenir le réchauffement sous le seuil de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Pour tenir cet objectif, il faudrait laisser dans le sol 80% des réserves fossiles connues, selon les scientifiques. Or ces énergies représentent encore quelque 80% de l'énergie consommée dans le monde et les deux-tiers de la production d'électricité. Et la demande mondiale de charbon va continuer à croître d'ici à 2019, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Une autre étude a rappelé mardi que si les 2.440 nouvelles centrales actuellement en projet ou en construction étaient effectivement mises en service, le monde serait davantage sur une trajectoire dépassant +3°C. La réalité économique aujourd'hui, c'est qu'on continue à utiliser des énergies fossiles et même qu'on va continuer à en utiliser davantage, pas moins, a rappelé mercredi David Hone, conseiller sur le changement climatique chez le pétrolier Shell, au cours d'un débat dans l'espace des ONG de la COP21. Par exemple, d'ici à 2020, une nouvelle centrale à charbon ouvrira chaque mois en Inde, a-t-il souligné. Depuis l'an dernier, le charbon représente 74% du bouquet électrique de l'Inde et le pays est passé devant les États-Unis en volume de consommation. En matière de charbon, le sujet déterminant, c'est l'Inde, confirme Pascal Canfin. Le dernier marché du monde auquel se réfèrent les charbonniers, c'est l'Inde. Pour eux, l'Europe, c'est fini, les Etats-Unis c'est fini, la Chine elle-même a commencé à prendre le virage. On est au point de bascule, c'est pour ça que le signal qui va sortir de la COP21 est capital, conclut l'ancien ministre. Romandie 2/12/2015 -
Conférence 2015 sur le climat
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Climat - Changement climatique
Le Bourget (France) - Les entreprises européennes demandent que l'accord qui sortira de la Conférence de Paris impose des règles du jeu climatique qui soient les mêmes partout sur la planète, s'estimant menacées par leurs concurrentes dans les pays moins regardants en matière d'environnement. Les concurrents mondiaux jouent avec des règles différentes, déplore Annette Loske, présidente de l'IFIEC Europe, qui représente les industries européennes consommatrices d'énergie, et compte sur la COP21 pour renforcer (les) règles du jeu. Car l'Europe est une des régions du monde où la réglementation en matière d'environnement est la plus contraignante, avec par exemple des objectifs ambitieux en termes de développement des énergies renouvelables ou de normes anti-pollution. A l'instar de la Californie, du Mexique ou encore de la Nouvelle-Zélande, l'Union européenne a aussi donné un prix aux émissions de gaz à effet de serre, via le système d'échange de quotas d'émissions, qui doit être réformé dans les mois à venir. Ainsi, les industries européennes réunies au sein de l'IFIEC estiment que la COP21 sera un succès si elle s'achève avec un engagement et des charges comparables à ceux de l'Union européenne pour leurs concurrents installés dans des régions moins contraignantes, commente Annette Loske. Pascal Chalvon Demersay, président de Solvay Energy Services, l'une des branches du groupe chimique belge Solvay, insiste sur la nécessité de combattre la +fuite du carbone+, ces entreprises qui vont s'installer dans des pays ne faisant pas payer les émissions. Il plaide pour un prix du carbone qui converge vers un prix unique au niveau mondial. L'instauration d'un tel dispositif pour l'ensemble des pays, via un marché ou un système d'échange de quotas, ne figure pas explicitement dans le projet d'accord, mais est largement réclamée. Selon la Banque mondiale, une quarantaine de pays et 23 villes, soit 12% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, et 40% du PIB, ont déjà instauré une taxe ou un marché carbone. Les secteurs économiques les plus impactés sont ceux qui sont les plus exposés à la concurrence internationale, comme la chimie, l'acier ou le papier. Ils sont aussi souvent des secteurs très énergivores. La COP marque une accélération (...) mais on est loin encore d'avoir une situation équilibrée et dès maintenant pour beaucoup de ces secteurs, on voit que les investissements se font de plus en plus hors d'Europe, observe Alexandre Affre de Business Europe, l'organisation patronale européenne, lors d'un débat au Bourget. Ainsi, explique-t-il, ce n'est pas aussi radical que des fermetures d'usines brutales pour les délocaliser, mais ce qui est inquiétant c'est que des conseils d'administration décident d'investir, de rénover, de construire de nouvelles usines mais hors d'Europe et (...) ça peut s'accélerer si rien n'est fait. Car si les entreprises européennes reconnaissent que les autres économies importantes, notamment la Chine et les Etats-Unis, font plus d'efforts que par le passé en matière de règlementation des émissions de gaz à effet de serre, elles déplorent que, quand on regarde dans le détail, (...) cela reste beaucoup plus flou, estime M. Affre. Nous voulons un accord mondialement efficace, demande Russell Mills, directeur énergie et changement climatique de Dow Chemichal, alors que les Etats insistent sur le rôle et la responsabilité des acteurs économiques dans la lutte contre le changement climatique. Si nous voyons qu'un avenir bas carbone se profile dans plus de marchés, à un niveau plus global et de façon plus rapide, nous investirons alors plus volontiers, résume-t-il. Les entreprises européennes font aussi valoir leur savoir-faire technologique dans la diffusion de solutions d'efficacité énergétique ou d'énergies plus propres. Pour Jean-Yves Caneill, directeur des affaires environnementales d'EDF, la COP doit aussi donner l'impulsion pour mettre en place un environnement favorable au transfert de technologie. Romandie 2/12/2015 -
Inondations dans le monde : Chine, Thaïlande... France... Partout !
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Inondations dans le monde et leurs conséquences ...
Des inondations provoquées par des pluies sans précédent depuis un siècle dans l'Etat indien du Tamil Nadu (sud) ont conduit à l'évacuation de 200'000 habitants. Elles ont aussi contraint la fermeture des usines et paralysé l'aéroport de la capitale provinciale, Chennai. Les pluies de mousson qui tombent sur la région depuis deux semaines devraient se poursuivre: dans de nombreuses régions de l'Etat, on s'attend à 1040 mm de pluie dans les prochaines quarante-huit heures, d'après les services indiens de météorologie. Chennai, quatrième ville la plus grande du pays située sur le golfe du Bengale, est un centre majeur de l'industrie indienne, avec la présence notamment des constructeurs automobiles Ford et BMW. C'est aussi un haut lieu du secteur des services dans les technologies de l'information avec Infosys, Tata Consultancy Services et Cognizant Technology Solutions entre autres. Plusieurs milliers d'usines et d'ateliers situés en périphérie de la ville ont dû être fermés. Le déluge a également provoqué des ruptures du réseau d'électricité. A l'aéroport, une des pistes au moins a été inondée, et quelque 25 vols ont été annulés dans la matinée de mercredi. "Nous avons enclenché une opération de secours, mais notre principal défi est de trouver un moyen de détourner l'eau qui inonde l'aéroport et les principales routes", a déclaré Anurag Gupta, haut responsable de l'Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA) à New Delhi. Des centaines de plongeurs et des équipes de l'armée ont été mobilisés pour extraire des victimes de maisons inondées. Au total, les autorités estiment que plus d'un million de personnes ont été affectées par la montée des eaux. La ville de Chennai (l'ex-Madras) compte au moins six millions d'habitants. A ce stade, aucun décès n'a été signalé ces dernières heures. Les autorités ont recensé en revanche plus de 200 personnes blessées, dans un état critique, en raison de la brutale montée des eaux, au cours des dernières 24 heures. Depuis le début des pluies abondantes le 12 novembre, on dénombre 150 morts dans le Tamil Nadu. A la mousson s'ajoutent sans doute les effets lointains du typhon Marilyn, ou In-Fa, qui s'est formé près des Philippines et a progressé vers l'ouest, perdant de sa puissance mais accentuant les précipitations. D'après la société privée de prévisions météorologiques Skymet, il est tombé en vingt-quatre deux fois plus d'eau que la moyenne pour la totalité d'un mois de décembre. Romandie 2/12/2015 -
La Pologne risque de payer cher à l'UE son attachement aux énergies fossiles
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Energie autres ou divers
Varsovie - La couche de smog gris qui enveloppe Cracovie, l'ancienne capitale de la Pologne, symbolise la dépendance du pays au charbon, une addiction qui tue et qui risque aussi de coûter cher à l'économie. Un peu plus de 47.000 Polonais meurent prématurément chaque année, selon des estimations, à cause du smog venant surtout du charbon de mauvaise qualité brûlé dans de vieux poêles pour se chauffer, dit à l'AFP Andrzej Gula, chef du groupe Alerte Smog, citant une étude de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiée lundi. Quelque 70% des ménages polonais se chauffent au charbon et presque toute l'électricité provient de centrales obsolètes, ce qui fait respirer la plupart des 38 millions de Polonais un air parmi les plus pollués de l'UE, pour citer un exemple, la ville de Cracovie avait, en 2013, le troisième air le plus pollué de 383 villes à travers l'Europe. Les responsables politiques en sont conscients. Le nouveau président conservateur Andrzej Duda vient d'approuver une loi anti-smog autorisant les municipalités à bannir le chauffage individuel au charbon. Reste que la Première ministre Beata Szydlo, fille de mineur, a promis de garder le charbon comme principale source d'énergie pour garantir la sécurité énergétique et la croissance économique. Cette position laisse les experts sceptiques, qui pensent que la dépendance au charbon de la Pologne, héritage de l'époque communiste, risque de gêner la belle croissance que le pays affiche depuis 25 ans. Les bas prix du charbon sur le marché mondial poussent les mines polonaises à la faillite et menacent quelque 100.000 emplois lourdement subventionnés et défendus par des politiciens. Entre 1990 et 2012, les mines ont absorbé 16 milliards d'euros de subventions, selon WISE, un think tank basé à Varsovie. Selon Grzegorz Wisniewski, de l'Institut pour les énergies renouvelables une énergie verte moins chère sur le réseau européen pourrait bientôt chasser du marché les vieilles centrales à charbon polonaises, héritées de l'époque communiste. L'objectif de l'UE, rappelle-t-il, est d'atteindre 20% de l'énergie venant de sources renouvelables en 2020. Pour se développer après 2020, poursuit M. Wisniewski, la Pologne devra importer de l'électricité bon marché de sources renouvelables branchées ailleurs sur le réseau européen. Son institut a élaboré un modèle montrant que la Pologne pourra atteindre 28% de son énergie venant de sources renouvelables à l'horizon 2030. Le modèle fait appel au solaire et à l'éolien pour réduire les émissions de CO2 de 40% par rapport au niveau de 1990, sans que cela coûte cher par rapport au scénario fondé sur le charbon. Comme tous les pays, la Pologne doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre, qui représentent aujourd'hui 1% des rejets à l'échelle du monde. Les investisseurs intéressés par les énergies vertes estiment que les lenteurs dans l'entrée en vigueur de la loi sur les énergies renouvelables freinent leur développement. Selon les accords européens, la Pologne doit atteindre en 2020 le niveau de 15% d'énergie de sources renouvelables dans l'ensemble de sa consommation. Alors que le gouvernement défend le charbon, les autorités locales soutiennent des initiatives vertes. A 30 kilomètres au nord de Cracovie, la petite ville de Golcza se tourne vers le soleil pour chasser le smog et faire des économies. Il y a deux ans, son maire Leslaw Blacha a obtenu 370.000 euros de subventions de l'UE pour payer 90% d'une opération qui a permis d'équiper 20% des 1.600 maisons de Golcza de panneaux solaires. La qualité de l'air s'améliore et le chauffage coûte moins cher. Un agriculteur de 38 ans, Andrzej Dziubka, a trois panneaux solaires pour chauffer l'eau pour sa famille de cinq personnes. La Mère Nature me donne de l'énergie gratuite et j'ai réduit ma consommation de charbon de 40%, dit-il. Je voudrais maintenant installer une petite éolienne et des panneaux photovoltaïques, mais j'attends quelque financement pour couvrir en partie le coût de cet investissement, explique-t-il. Quand vous faites le total, l'énergie verte est encore trop chère si on n'a pas de subvention. Romandie 2/12/2015 -
Les excréments humains, potentiel important d'énergie dans le tiers-monde (biogaz)
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans La méthanisation / Biomasse
Washington - Près des canalisations en aluminium qui serpentent entre les bassins règne une mauvaise odeur de toilettes bouchées. L'usine de traitement des eaux usées de DC Water, à Washington, est l'une des plus grandes au monde à utiliser les excréments humains pour produire... de l'électricité. Pointant du doigt un dessin de toilettes, l'ingénieur Chris Peot assure que tout ce que font les habitants de la capitale fédérale contribue au système, ils fabriquent de l'énergie verte. L'usine Blue Plains de DC Water traite chaque jour 1.400 millions de litres d'eaux usées provenant de plus de 2 millions de foyers, ce qui fait d'elle l'une des plus grandes stations d'épuration au monde, précise M. Peot, directeur de la récupération des ressources chez DC Water. Les eaux sont nettoyées par des micro-organismes, qui ingèrent d'abord le carbone puis transforment les nitrates en gaz d'azote, avant d'être déversées dans le fleuve Potomac ou la baie de Chesapeake. Les matières solides sont elles soit recyclées en compost, soit, depuis six mois, utilisées pour produire 10 mégawatts d'électricité - l'équivalent de la consommation de 8.000 foyers: déposées au fond des bassins de traitement des eaux, elles sont récupérées puis soumises à une technique d'hydrolyse importée de Norvège, expérimentée pour la première fois en Amérique du Nord. Cela permet d'extraire de la matière organique pour la convertir en méthane, brûler le méthane pour faire de l'électricité, qui sert elle-même à faire fonctionner en partie l'usine, résume M. Peot. Les eaux usées ne sont ainsi plus considérées comme des déchets, mais exploitées comme une ressource, a souligné le PDG de DC Water, George S. Hawkins, en inaugurant le 5 octobre la nouvelle installation, d'un coût de 470 millions dollars. Du méthane est produit grâce à la décomposition des matières fécales par des bactéries dans d'énormes cuves de 25 mètres de hauteur, chacune pouvant digérer 15 millions de litres de matières solides. Ce biogaz sert ensuite à actionner trois turbines - chacune de la taille d'un réacteur d'avion - pour produire 13 mégawatts d'électricité, dont trois sont immédiatement utilisés pour le processus d'hydrolyse lui-même. Les 10 mégawatts restants servent aux besoins de l'usine. Blue Plains est le plus gros consommateur d'électricité de DC, explique M. Peot. Ces 10 MW permettent d'assurer un tiers de nos besoins, ce qui évite d'acheter de l'électricité produite au charbon, très polluant. Quelques jours avant l'ouverture à Paris du sommet mondial sur le climat, l'ingénieur saluait un processus qui réduit l'empreinte carbone (de l'usine) d'un tiers et réduit les coûts opérationnels de millions de dollars par an. C'est un moyen de diversifier l'offre énergétique et de contrôler les coûts de l'électricité, note Todd Foley, directeur de la stratégie au Conseil américain sur les énergies renouvelables, qui prédit un rôle accru de ces sources d'énergie encore peu utilisées. En 2014, à peine 6% de l'électricité mondiale était issue du vent, du solaire et de la biomasse, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) - contre 41% provenant du charbon, 22% du gaz, 17% de l'hydroélectricité, 11% du nucléaire et 4% du pétrole. Les biogaz, à 60% du méthane, tirés d'excréments humains sont aussi un espoir pour les pays pauvres : ils représentent une source d'énergie susceptible de produire de l'électricité pour 138 millions de foyers, selon un rapport de l'ONU publié début novembre. La récupération des matières fécales permettrait aussi d'améliorer l'hygiène dans les pays pauvres, où le manque de sanitaires est responsable de 10% des maladies. Et de produire des engrais pour l'agriculture. L'usine de DC en produit chaque jour 1.200 tonnes, sous forme de biosolides, des composts organiques qui servent à des jardins communautaires ou des plantations d'arbres. En utilisant l'hydrolyse au lieu de la chaux, la moitié de ces biosolides ont gagné en propreté et sont désormais de classe A. On utilise un capital qu'on a ici dans l'usine et que, pendant des années, on donnait gratuitement aux agriculteurs comme engrais, souligne M. Peot. 3L'idéal serait qu'à terme l'usine devienne autosuffisante en électricité, comme celle de Gresham dans l'Oregon (nord-ouest), voire que de l'énergie soit vendue aux habitants de Washington3, admet M. Peot. A court terme, le projet est d'abord d'alimenter une quatrième turbine grâce à d'autres déchets organiques, pour générer 5 MW supplémentaires. ROMANDIE 2/12/2015 -
Puerto López (Equateur) - Soudain, une masse surgit des vagues de l'océan Pacifique, puis une autre... Sous le soleil tropical de Puerto Lopez, au large de l'Equateur, d'énormes baleines caracolent avec leurs petits, sans avoir conscience de la menace du changement climatique qui les affecte. Ce spectacle à couper le souffle se répète tout au long des côtes latino-américaines, de Puerto Piramides (Argentine) à la Laguna Ojo de Liebre (Mexique), en passant par Cabo Blanco (Pérou) ou Bahia Malaga (Colombie). Mais partout ces géantes du monde animal pâtissent de la hausse des températures, qui modifie leurs sources d'alimentation et leurs cycles migratoires, de plus en plus longs et épuisants. Le changement climatique affecte les baleines, déplore Cristina Castro, biologiste équatorienne interrogée par l'AFP à Puerto Lopez, où depuis 18 ans elle observe les baleines à bosse (Megaptera novaeangliae). Comme d'autres espèces, ces cétacés descendent jusqu'à l'Antarctique pour s'alimenter, puis remontent à l'Equateur pour se reproduire. Mais ce tracé est perturbé par le réchauffement des eaux, qui désoriente les baleines et chamboule leur parcours. Les baleines à bosse ne s'arrêtent plus à l'Equateur. Elles remontent jusqu'au Costa Rica, vont et viennent durant toute la saison. Nous avons repéré des trajets de plus de 10.000 km depuis l'Antarctique jusqu'à des zones d'alimentation au Brésil et même en Afrique, s'inquiète la biologiste. Selon la Commission baleinière internationale (CBI), entre 8.000 et 10.000 baleines à bosse ont été repérées en 2015 dans la zone de reproduction du Pacifique, qui va du Pérou au Costa Rica. Le réchauffement de la planète affecte tous les écosystèmes, en particulier l'Antarctique, confirme Mariano Sironi, spécialiste argentin des baleines franches australes (Eubalaena australis). Il réduit la quantité de kril, base de l'alimentation des baleines, dans les zones polaires où ces mammifères en ingèrent plusieurs tonnes par jour afin d'engraisser avant d'entreprendre leur migration. Roger Payne, scientifique américain qui a fait connaître le chant des baleines de la Patagonie dans les années 70, tire le signal d'alarme aussi sur l'acidification des océans, également due au changement climatique et qui met en danger la reproduction des cétacés. Avec l'enquête que nous avons menée en Argentine ces 45 dernières années, nous avons la preuve de l'effet du changement climatique sur l'une des principales espèces marines: les femelles ne mettent bas que lorsque les conditions pour alimenter leurs petits sont favorables, a-t-il précisé à l'AFP. La situation des baleines risque encore de s'aggraver avec les conséquences dévastatrices d'El Niño, qui affecte déjà les espèces marines de l'archipel équatorien des Galapagos. On s'attend malheureusement à ce que les effets globaux du changement climatique reflètent en grande partie ceux d'El Niño comme dans les années 1982-83 et 1997-98, épisodes les plus violents depuis 1950, ont averti les responsables du Parc national des Galapagos dans un rapport. El Niño, phénomène météorologique consécutif à l'interaction entre l'océan et l'atmosphère qui réchauffe la région du Pacifique, a provoqué la disparition de 90% des iguanes marines, 50% des loups de mer, 75% des pingouins et de presque tous les phoques âgés de moins de trois ans. Pour M. Sironi, la diminution du kril dans l'Antarctique implique moins de naissances de baleineaux. Cela peut aussi affecter la capacité de survie des petits, souligne le directeur de l'Institut de conservation des baleines. Une mère mal alimentée génère un lait de moindre qualité et cela implique un baleineau également mal alimenté, ajoute Florencia Vilches, coordinatrice du Programme d'adoption de la baleine franche australe, dans la péninsule argentine de Valdés, sanctuaire de l'espèce. A Puerto Lopez, Cristina Castro a observé des baleines à bosse amaigries par le manque de nourriture dans l'Antarctique et les migrations plus longues. Elles sont osseuses, malades, pleines de parasites. Ce que nous ne voyions pas auparavant, relève la directrice d'enquête de la Fondation baleines du Pacifique (Pacific Whale Foundation, PWF), basée aux Etats-Unis, lors d'une observation de baleines à bosse au large du port de pêche de Puerto Lopez (295 km au sud-ouest de Quito), paradis de cette espèce. Les concentrations de baleines - protégées depuis 1986 par un moratoire international interdisant leur chasse - sont une attraction le long des côtes de plusieurs pays d'Amérique latine. Mais ces géantes sont en danger, tout comme la baleine bleue dont la population ne montre plus de signe d'augmentation, avertit la présidente du Centre de conservation des cétacés du Chili, Barbara Galletti, qui les observe depuis 15 ans. D'autant qu'à l'impact insidieux du réchauffement climatique sur les baleines s'ajoutent, selon Rodrigo Hucke, chercheur de l'Université australe du Chili, d'autres menaces plus immédiates, dues elles aussi à l'activité des humains, telles que des blessures mortelles lors de chocs avec des navires et l'accroissement du bruit dans les océans qui parasite la communication des cétacés. Romandie 2/12/2015
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Série noire au #zoo-de_Dortmund, la police enquête
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Un manchot de Humboldt est mort et deux autres ont disparu lundi après-midi au zoo de Dortmund, dans l'ouest de l'Allemagne. Le parc animalier est frappé depuis l'été par une série d'événements mystérieux examinés par la police. L'oiseau marin a été découvert "à plusieurs centaines de mètres" de son enclos, près de l'étang des flamands roses, "portant des traces de blessures", a indiqué mardi le zoo. Deux autres manchots, âgés de moins d'un an, se sont évanouis dans la nature. "Il semble plus qu'improbable que les manchots aient pris la fuite hors du bassin d'eau dans un 'mouvement de panique' causé par la tempête" lundi soir, a commenté le directeur de l'établissement. La police enquête pour "vol" et a lancé un appel à témoins. Le manchot défunt fera, lui, l'objet d'une autopsie dont les résultats seront communiqués au plus tôt mercredi après-midi. En août, trois marmousets pygmées et deux agoutis nains avaient été volés dans la maison amazonienne de l'établissement, qui avait renforcé ses mesures de sécurité et mis en place une ronde confiée à des vigiles. Au début novembre, le zoo avait déploré la perte de son lion de mer Holly, 21 ans, dont l'autopsie avait révélé une fracture du crâne et de trois dents. La police n'avait découvert aucune trace d'effraction, mais la direction soupçonne qu'il a été tué par un intrus. Romandie 2/12/2015 -
Conférence 2015 sur le climat
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Le Bourget (France) - Lutter contre le réchauffement climatique est un impératif économique et de sécurité, a averti mardi le président américain Barack Obama, accroissant la pression sur les délégués de 195 pays à la conférence sur le climat de Paris engagés dans des négociations marathon. "C'est un impératif économique et de sécurité auquel nous devons nous attaquer maintenant", a affirmé M. Obama lors d'une conférence de presse à Paris, "car au rythme actuel, nous devrons rapidement consacrer de plus en plus de nos ressources économiques et militaires à l'adaptation au changement climatique". Le président de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a exhorté les négociateurs de l'ONU réunis au Bourget, près de Paris, à travailler d'arrache-pied pour arriver à un accord sur le climat d'ici une dizaine de jours. Pour le président français François Hollande, comme pour son homologue américain, la conférence, qui doit s'achever en principe le 11 décembre, est plutôt en bonne voie mais rien n'est acquis. M. Hollande a repéré deux écueils: soit on charge la barque et elle coule, soit on l'allège et elle ne va nulle part. Il faut que ce soit une embarcation qui fait que le monde avance pour les prochaines années avec un horizon, un cap et des moyens d'être sûrs d'arriver à moins de deux degrés de réchauffement, a-t-il expliqué. Barack Obama s'est dit optimiste. Nous allons réussir, mais amener 200 nations à se mettre d'accord sur quoi que ce soit est difficile, a admis le président américain, présent à Copenhague en 2009 lors de la dernière tentative d'accord mondial sur le climat - qui avait tourné au fiasco. "Il faut avancer sur le fond, la substance, de façon à respecter le mandat extrêmement fort donné lundi par quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement réunis en sommet", a plaidé Laurent Fabius. Ce sommet avait pour but de donner une impulsion politique au début des discussions, qui avait tant manqué à la conférence de Copenhague. La tâche s'annonce ardue, le projet d'accord d'une cinquantaine de pages contenant encore beaucoup d'options. Plus de 200, selon une ONG, la Fondation Nicolas Hulot. [...] Les négociateurs doivent remettre une version élaguée du texte samedi aux ministres de l'Environnement ou de l'Energie, qui prendront la main durant la deuxième semaine de la COP. L'accord espéré à Paris doit engager l'ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Au-delà de +2°C, les scientifiques redoutent un emballement: cyclones à répétition, chute des rendements agricoles, submersion de territoires de New York à Bombay... L'objectif de s'en tenir à +2°C est jugé insuffisant par les Etats les plus vulnérables, comme les pays insulaires confrontés à la montée des eaux. Certains pays insulaires pourraient disparaître complètement, a rappelé Barack Obama, s'inquiétant de potentiels dizaines de millions de réfugiés climatiques dans la région Asie-Pacifique. Romandie 2/12/2015 -
CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....
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Paris - L'Assemblée nationale a prévu jusqu'en 2019 des montants pour la trajectoire de prix de la tonne de CO2, pouvant servir à fixer la contribution climat énergie, via un amendement socialiste adopté mardi, contre l'avis du gouvernement. S'il a été introduit à l'occasion du débat sur le projet de budget rectificatif pour 2015, cet amendement n'a d'incidence que sur la loi de transition énergétique, a précisé Bercy. Le Parlement pourra décider de s'inspirer, ou non, de ce qui a été voté, mais le montant de la contribution climat énergie pour 2018 et les années suivantes devra être voté dans un prochain projet de loi de finances, selon la même source. Le Parlement a voté en juillet, par amendement au projet de loi sur la transition énergétique, une trajectoire d'évolution de cette contribution de 22 euros la tonne de CO2 en 2016 à 56 euros en 2020, puis 100 euros en 2030. Pour 2017, cette sorte de taxe carbone doit être augmentée pour atteindre 30,5 euros par tonne de carbone, soit une hausse de 8,5 euros sur un an. Ce prix correspond à la trajectoire qui permet d'atteindre l'objectif de la loi de transition énergétique d'une tonne à 56 euros en 2020 (...) "Cette augmentation, nous l'assumons pleinement, car elle est indispensable pour donner au carbone son juste prix et pour orienter progressivement nos consommations vers des produits moins polluants", a déclaré lundi le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, à l'ouverture du débat sur le projet de loi de finances rectificative. Cosigné par le président socialiste de la commission du Développement durable Jean-Paul Chanteguet et par les députés PS Jean-Yves Caullet, Olivier Faure et Arnaud Leroy, l'amendement adopté mardi soir entend préciser la trajectoire pour les années 2017 à 2019 de manière à rendre le processus irréversible, avec 30,50 euros en 2017, 39 euros en 2018, 47,50 euros en 2019. Après avoir observé que cette part carbone ne constitue pas l'intégralité de la fiscalité et que le montant annuel de la fiscalité pourra toujours ajuster les autres composantes, M. Caullet a appelé à adresser à nos concitoyens un signal de confiance en nos propres discours. Favorable à cet amendement, la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault (PS), a considéré que donner une perspective sur des objectifs est intéressant. A l'inverse, le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a réaffirmé que le gouvernement est favorable à fixer un tarif (pour la contribution climat énergie) en 2016 et 2017, pas au-delà. Il s'est déclaré défavorable à la mesure, qui a été votée peu après. Romandie 2/12/2015 -
Conférence 2015 sur le climat
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Le Bourget (France) - Après un sommet des dirigeants mondiaux en début de semaine, les 195 pays participant à la conférence sur le climat à Paris s'attaquent mercredi aux points durs de la négociation pour tenter d'arracher un accord limitant le réchauffement de la planète. Lutter contre le réchauffement est un impératif économique et de sécurité, sous peine de devoir rapidement consacrer de plus en plus de nos ressources économiques et militaires pour s'adapter au changement climatique, a prévenu le président américain Barack Obama mardi. Le président de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a exhorté les négociateurs des Nations unies réunis au Bourget, près de Paris, à travailler d'arrache-pied pour arriver à un accord sur le climat d'ici au 11 décembre, date théorique de fin de la #COP21. Pour le président français François Hollande, la conférence est plutôt en bonne voie mais bute sur deux écueils: soit on charge la barque et elle coule, soit on l'allège et elle ne va nulle part. "Il faut que ce soit une embarcation qui fait que le monde avance avec un cap et des moyens d'être sûrs d'arriver à moins de deux degrés de réchauffement", a-t-il expliqué. Barack Obama s'est dit optimiste, même si amener 200 nations à se mettre d'accord sur quoi que ce soit est difficile, comme à Copenhague en 2009, lors de la dernière tentative d'accord mondial sur le climat qui avait tourné au fiasco. Lundi, quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement s'étaient réunis en sommet à Paris pour donner l'impulsion politique au début des discussions qui avait tant manqué à Copenhague. Les négociations s'annoncent ardues, le projet d'accord d'une cinquantaine de pages contenant encore beaucoup d'options. Plus de 200, selon une ONG, la Fondation Nicolas Hulot, qui a dénombré aussi plus de 1.200 expressions ou phrases +entre crochets+ soumises à discussion. Le texte en débat est divisé en grands chapitres: - objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, - adaptation au changement climatique, - financements des politiques climatiques des pays du Sud, - mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays, etc. Les négociateurs doivent remettre une version élaguée du texte samedi aux ministres de l'Environnement ou de l'Energie, qui prendront la main la semaine prochaine. L'accord espéré à Paris doit engager l'ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Au-delà de +2°C, les scientifiques redoutent un emballement: cyclones à répétition, chute des rendements agricoles, submersion de territoires de New York à Bombay... Une étude de l'Université britannique de Leicester estime qu'avec un réchauffement de 6°C par rapport à l'ère pré-industrielle - possible d'ici la fin du siècle si aucune mesure n'est prise -, la Terre pourrait se retrouver sans oxygène à cause de l'arrêt de la production d'oxygène du phytoplancton, organismes végétaux aquatiques qui en fournissent les deux tiers. L'objectif de +2°C est jugé insuffisant par les Etats les plus vulnérables, notamment les pays insulaires confrontés à la montée des eaux dont certains pourraient disparaître complètement, selon Barack Obama, qui s'inquiète de potentiels dizaines de millions de réfugiés climatiques dans la région Asie-Pacifique. Selon l'ONG Oxfam, 10% des habitants les plus riches de la planète émettent plus de la moitié du CO2, alors que la moitié la plus pauvre du globe n'en rejette que 10%. M. Obama a clarifié la position des Etats-Unis sur l'accord: il a exclu que les objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre soient légalement contraignants. Le Congrès américain, à majorité républicaine (dont la majorité nie les causes du réchauffement climatique), a montré mardi sa volonté de lui mettre des bâtons dans les roues en matière d'environnement, en votant l'annulation de la nouvelle réglementation anti-CO2 qui pour la première fois impose des limites sur les émissions de CO2 par les centrales thermiques américaines existantes. Le vote restera néanmoins symbolique, en raison du veto promis par le président. En marge de la #COP21, l'Afrique, qui subit déjà de plein fouet les conséquences du réchauffement, avec notamment une avancée des déserts et un assèchement de ses cours d'eau, s'est vu promettre 2 milliards d'euros d'ici 2020 par la France pour développer ses énergies renouvelables. Romandie 2/12/2015 -
CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....
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Dix pour cent des habitants les plus riches de la planète émettent plus de la moitié des émissions de CO2, assure l'ONG britannique Oxfam dans un rapport publié mercredi. La moitié la plus pauvre du globe n'est responsable, elle, que de 10% des rejets polluants. Le rapport peut être téléchargé ici. "Les individus riches et les grands émetteurs de CO2 doivent enfin être tenus pour responsables de leurs émissions", estime dans ce rapport Romain Benicchio, responsable des politiques climat à Oxfam France. "Les pays en développement doivent faire leur part, mais c'est aux pays riches qu'il appartient de montrer la voie, et d'assumer les conséquences désastreuses de leurs modes de développement et de consommation", ajoute-t-il. Selon ce rapport, une personne qui fait partie des 1% les plus riches au monde "génère en moyenne 175 fois plus de CO2 qu'une personne se situant dans les 10% les plus pauvres". La question de la "responsabilité historique" des pays industrialisés dans le dérèglement climatique, ainsi que celle de l'aide financière aux pays du Sud pour accompagner leur adaptation aux effets du réchauffement, sont au coeur des négociations internationales de l'ONU sur le climat à Paris. A cet égard, nombre de pays en développement tiennent particulièrement au principe de "responsabilité commune mais différenciée", qui implique que les pays du Nord soient tenus à plus d'obligations. De leur côté, les pays industrialisés tiennent à ce que les grands émergents s'engagent davantage dans la lutte contre le changement climatique. La Chine est désormais le premier émetteur de CO2 au monde et l'Inde, actuellement troisième pays le plus polluant, devrait détrôner les Etats-Unis d'ici 2030 et se retrouver dans le duo de tête. "Certes, les émissions augmentent rapidement dans les pays en développement, mais une grande partie de ces émissions proviennent de la production de biens consommés dans d'autres pays", répond Oxfam. "Autrement dit, les émissions associées au mode de vie de la majeure partie de leur population demeurent très inférieures à celles des habitants des pays développés", ajoute l'ONG. Romandie 2/12/2015 -
Ouragan, typhons, tempêtes, cyclones... : actualité et évolutions...
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Miami - La saison des ouragans 2015 qui vient de s'achever a battu de nombreux records, témoin du fort impact du phénomène climatique El Niño, a indiqué mardi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). L'ouragan le plus puissant jamais enregistré, le plus grand nombre d'ouragans de force majeure détectés dans le Pacifique depuis plus de 40 ans, trois ouragans soufflant simultanément sur cet océan pour la première fois... Les météorologues et services d'alerte n'ont pas chômé pendant la saison qui s'est achevée lundi. Derrière ces records se cache le courant chaud du Pacifique El Niño, assurent les scientifiques. El Niño s'est intensifié pendant l'été et a eu un impact significatif sur la saison des ouragans pendant ses mois les plus forts, explique Gerry Bell, météorologue en charge du département des prévisions climatiques de la NOAA. Ce phénomène climatique provoque un effet balancier, modérant la saison dans l'Atlantique tandis qu'il la renforce dans l'est et le centre du Pacifique, précise ce dernier. La saison 2015 des ouragans en Atlantique a pris fin avec un total en-dessous de la normale : 11 tempêtes nommées, dont quatre sont devenues des ouragans. (Crédit: NOAA) Du côté de l'Atlantique, l'activité est en effet restée relativement calme, conformément aux prévisions: entre juin et novembre, onze tempêtes assez puissantes pour être baptisées par les météorologues se sont formées, dont quatre sont devenues des ouragans. Deux ont atteint la catégorie ouragan de force majeure avec des vents dépassant les 175 km/h. Ce bilan est inférieur à la moyenne enregistrée dans la région Atlantique, de 12 tempêtes et six ouragans, dont trois majeurs. La plupart des ouragans apparus cette année ont en outre été relativement faibles et de courte durée, souligne le Centre américain chargé de l'observation des ouragans, qui dépend de la NOAA. Malgré une moindre activité générale, l'Atlantique a enregistré cette année plusieurs records, aux conséquences parfois tragiques. L'ouragan Joaquin a été le premier de force 4 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui compte cinq catégories, à frapper les Bahamas depuis 1866, selon la NOAA. Il a provoqué de nombreux dégâts matériels dans l'archipel et emporté par les fonds le cargo El Faro, qui avait quitté les Etats-Unis pour Porto Rico avec 33 membres d'équipage à bord. Aucun survivant n'a été retrouvé. L'ouragan Fred a lui été le premier à toucher l'archipel du Cap-Vert depuis 1892, en août. Si elle n'a pas atteint la catégorie d'ouragan, la tempête Erika n'en a pas moins été dévastatrice, faisant plus d'une trentaine de morts sur la petite île de la Dominique en août. La saison des ouragans 2015 dans le Pacifique s'est terminée par un nombre d'événements supérieurs à la normale avec 18 tempêtes nommées, dont 13 sont devenues des ouragans. (Crédit: NOAA) Dans le Pacifique, l'activité enregistrée a elle largement dépassé la moyenne, avec 18 tempêtes, dont 13 devenues des ouragans et neuf de force majeure. Soit un bilan supérieur aux 15 tempêtes, dont huit ouragans et quatre majeurs, enregistré en moyenne. C'est en outre la première fois qu'on détecte neuf ouragans de force majeure dans la région depuis le début des statistiques, en 1971, selon la NOAA. Parmi eux, Patricia est devenue en octobre l'ouragan le plus puissant jamais enregistré sur la Terre, avec des vents à plus de 320 km/h seulement comparables à ceux du typhon Haiyan (315 km/h) qui a ravagé les Philippines en 2013, faisant plus de 7.000 morts et disparus. Patricia a frappé le Mexique alors qu'elle était en catégorie 5, la plus puissante. Mais l'ouragan n'a provoqué que des dégâts matériels, sans provoquer de décès. Ignacio, Kilo et Jimena ont eux décroché un autre titre après avoir mené une rare danse capturée par des images satellites spectaculaires: devenir fin août les trois premiers ouragans de force majeure à tourner en même temps sur le Pacifique. ROMANDIE 1/12/2015 -
ACTU - INFOS : fonds vert... pour aider les pays à faire face au changement climatique
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Le Bourget (France) - Erosion, désertification, assèchement du lac Tchad: la France a promis mardi deux milliards d'euros d'ici à 2020 pour les énergies renouvelables en Afrique, afin de régler une partie de la dette écologique des pays riches envers ce continent. La France veut montrer l'exemple, montrer qu'elle n'est pas simplement le soutien aux forces africaines comme au Mali et en Centrafrique, a lancé le chef de l'Etat français devant douze de ses homologues du continent africain, réunis au Bourget en marge de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Les 2 milliards promis pour les énergies renouvelables représenteront une augmentation de 50% par rapport aux cinq dernières années, a précisé l'Elysée. L'Afrique recevra ainsi une part très substantielle de l'effort financier global consenti par la France pour lutter contre le réchauffement climatique, qui doit être lui-même porté de 3 à 5 milliards d'euros par an d'ici à 2020, a souligné François Hollande. L'Afrique subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique alors qu'elle n'est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont les pays riches sont historiquement responsables. Il existe une dette écologique que le monde doit régler à l'égard du continent africain, a estimé François Hollande. A l'unisson, les dirigeants africains ont lancé un cri d'alarme. Il faut faire beaucoup plus, a exhorté la présidente de la commission de l'Union africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, alors que l'Afrique subit une sécheresse sans précédent depuis des décennies. A titre d'exemple, a-t-elle souligné, le lac Tchad a vu sa superficie fondre de 25.000 km2 dans les années 60 à 2.500 aujourd'hui. Plaidant pour un accord ambitieux à l'issue de la COP21, la présidente de l'UA a appelé à reconnaître une responsabilité différenciée qui tienne compte des capacités de chacun, pays développés et émergents. La situation de l'Afrique, a enchaîné le président guinéen Alpha Condé, appelle non pas des généralités, mais des propositions concrètes de la communauté internationale. Nous souhaitons une enveloppe précise pour les barrages hydroélectriques, a-t-il insisté. Il nous faut, avant de quitter Paris, savoir concrètement ce que la communauté internationale mettra sur les projets portés par le continent, a renchéri le président sénégalais Macky Sall. Entre autres initiatives, l'Afrique tente d'ériger du Sénégal à Djibouti, une Grande muraille verte, barrière végétale destinée à contenir l'avancée du désert. Les riverains du lac Tchad envisagent pour leur part de détourner les eaux de la rivière Oubangui pour faire remonter le niveau du lac. Il est temps de sauver le lac Tchad et que des engagements financiers soient donnés autour de cette table, a encore lancé le chef de l'Etat sénégalais. Pour ces projets d'adaptation aux conséquences du réchauffement climatique, la France triplera progressivement ses engagements bilatéraux en Afrique, pour atteindre un milliard d'euros par an en 2020, a promis aussi l'Elysée. J'ai vu de mes yeux le fleuve Niger, au fil des mois se perdre dans les sables, a témoigné le président malien Ibrahim Boubacar Keita. Au-delà des ravages pour la planète, le changement climatique a des conséquences désastreuses pour ses habitants, a rappelé le chef de l'Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, évoquant la pauvreté et les cultures détruites. Quant au Nigérien Mahamadou Issoufou, il a souligné la liaison étroite entre l'assèchement du Lac Tchad et le terrorisme dans la région où sévit la secte islamiste Boko Haram. Mentionnant le cortège de réfugiés et de déplacés - environ cinq millions, selon le Nigeria - liés à ces deux fléaux, il appelé à agir vite, vite, avant qu'il ne soit trop tard. L'Afrique qui s'était divisée lors de la conférence sur le climat de 2009, à Copenhague, a abordé la COP21 en présentant un front uni. Elle réclame un soutien financier conséquent ainsi que des transferts de technologie pour apporter une électricité verte aux 700 millions d'Africains qui en sont privés. Romandie 1/12/2015 -
Le collectif contre les "rats taupiers" a pris en otage des bottes de foin de la ferme de l'Institut national de recherche agronomique (Inra). Il dénonce l'inaction de l'Etat contre la prolifération de ce rongeur qui dévaste les terres. Les agriculteurs ont installé des banderoles au bord des routes du Cantal pour dénoncer la pullulation des rats taupiers. (COLLECTIF CONTRE LES RATS TAUPIERS) Les otages n'ont pas opposé de résistance . Des éleveurs du Cantal se sont emparés mardi 24 novembre à Marcenat de dix bottes de foin appartenant à l'Institut national de recherche agronomique (Inra). Une action symbolique organisée par le collectif contre les rats taupiers pour dénoncer l'inaction de l'Etat face à ce rongeur qui ravage leurs terres. "On n’est pas des voleurs, on est venu pour prendre en otage le foin en attendant des réponses", a expliqué à France 3 Nicolas Theron, agriculteur. Derrière ce coup de force original, un vrai problème. Depuis un an et demi, le campagnol terrestre, plus connu en Auvergne sous le nom de rat taupier, pullule dans le nord du Cantal et le sud du Puy-de-Dôme. Le phénomène n'est pas nouveau, mais il est de plus en plus fréquent, à cause du réchauffement climatique et de l'abandon de certains produits chimiques utilisés dans les années 1990. Le Grand campagnol, Campagnol terrestre ou encore Rat taupier (Arvicola amphibius, syn. Arvicola terrestris), est une espèce de petit mammifère rongeur de la famille des Cricétidés. Ce campagnol est très commun en Europe et en Asie en zone de prairie de moyenne montagne où il se signale par les dégâts qu'il cause dans les cultures. Il y creuse des galeries et ronge les racines des végétaux. Par suite de la régression de leurs prédateurs et en raison de modifications du paysage induit par des changements de pratiques agricoles, ces campagnols pullulent dans certaines régions où leur prolifération doit être contrôlée. Inversement, certaines populations sont menacées d'extinction, notamment dans les Îles Britanniques où ils sont désormais protégés. Rabensteiner / domaine public Sur le plateau du Cézallier, Marcenat est en première ligne. "Au dernier pointage, en juillet, il y avait entre 1 200 et 1 400 rongeurs par hectare", explique l'un des membres du collectif, qui préfère garder l'anonymat en raison de ses activités professionnelles. "Quand il y a un orage, c'est comme dans un film de Hitchcock, ils sortent de terre et vous en avez 200, 300 dans la rue", poursuit-il. Lorsqu'il ne pleut pas, le rongeur s'en prend au sol. "Aujourd'hui, nos terres ressemblent davantage à un sol lunaire qu'à des prairies de moyenne montagne", se désole le membre du collectif. En plein Parc naturel des volcans d'Auvergne, le Cézallier est recouvert de trous et de mottes de terre. "Je me demande ce que les touristes vont découvrir cet été", s'inquiète notre homme. Du fourrage pris en otage Les dégâts ne sont pas qu'esthétiques. Les habitants s'inquiètent d'une éventuelle pollution de l'eau, alors que le campagnol prolifère autour de plusieurs zones de captage. Les agriculteurs, eux, craignent pour l'avenir de leur exploitation. Julien Lemmet, 24 ans, 75 vaches, fabrique du saint-nectaire fermier à Marcenat. "Il y a beaucoup plus de terres en surface à cause du rat taupier, ce qui augmente les risques de trouver la bactérie responsable de la diphtérie dans le fromage", explique le jeune homme. Des cas ont déjà été signalés dans le département, provoquant la destruction des fromages et l'arrêt de la production. Une perte de revenu dramatique pour les éleveurs concernés. Une parcelle retournée par les campagnols terrestres, à Cézens (Cantal). (COLLECTIF CONTRE LES RATS TAUPIERS) S'il est préservé des maladies pour le moment, Julien Lemmet est durement frappé au portefeuille. "Le rat taupier est un herbivore, rappelle-t-il. Il mange plus d'herbes que les vaches et il ne reste plus rien pour elles". Résultat, l'éleveur est obligé d'acheter du fourrage pour nourrir ses bêtes et refaire ses stocks. Cet été, il a dépensé 90 000 euros, contre 20 000 l'an dernier. Le rat lui a donc déjà coûté 70 000 euros cette année, alors que l'hiver arrive. Un problème de fourrage qui explique la prise d'otages du foin de l'Inra, seul représentant de l'Etat sur le plateau. "Nous avons eu une réunion le 4 novembre avec les services de l'Etat, nous n'avons pas eu de réponse, donc on a fait cette action", explique Julien Lemmet. Sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Flour, Madjid Ouriachi représentait l'Etat lors de cette réunion. "Nous ne sommes pas là pour raconter des histoires, la solution simple et facile n'existe pas", se défend-il, alors que le collectif réclame l'expérimentation du virus Danysz, utilisé contre les rats à la fin du 19ème siècle. Il rappelle qu'un arrêté de lutte obligatoire a été pris le 23 octobre 2015, pour coordonner le combat contre le rongeur ferme par ferme, et que "toutes les analyses ont montré que les eaux étaient conformes aux normes requises". Le sous-préfet invite les agriculteurs à contacter les experts du GDON, le Groupement de défense contre les organismes nuisibles, pour déterminer quels sont les meilleurs moyens de lutter contre la prolifération de l'animal sur leurs terres. Si ces moyens – pièges, rapaces, etc. – ne fonctionnent pas, ils pourront prétendre à des indemnités. "On ne laisse pas tomber nos éleveurs", martèle Madjid Ouriachi, en invitant ces derniers à s'adresser à la cellule d'urgence active depuis l'été et le plan de sauvetage de l'élevage français. L'Etat a par ailleurs investi 40 000 euros dans la recherche d'une solution pérenne contre le campagnol terrestre. "La recherche, cela prend du temps", rappelle le sous-préfet, dénonçant au passage la "prise d'otages" de Marcenat. Mais, pour certaines exploitations agricoles, le temps manque. "Ma ferme est en sursis, lâche Julien Lemmet, qui s'est endetté en 2012 pour s'installer. Je peux encore tenir une petite année comme ça, guère plus." 28/11/2015
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On reparle de la grippe aviaire : le virus H5N1, un virus muté s'étend en Asie et...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Articles de presse, découvertes...
Un premier cas avait été signalé il y a une semaine en Dordogne, une première depuis 2007. Ce 1er décembre, deux autres cas ont été découverts dans ce même département. C'est dans cet élevage de canards de Saint-Paul-la-Roche (Dordogne) qu'un des deux nouveaux cas du virus H5N1 a été découvert ce 1er décembre. Depuis une semaine, cette exploitation était surveillée par la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. Hier et aujourd'hui, les services de l'État ont fait procéder à l'abattage des 6 000 canards de l'élevage, qui étaient en grande partie destinés à la fabrication du foie gras. Grippe aviaire : deux cas avérés dans des élevages professionnels En cause, la présence d'anticorps du virus H5N1 sur les volailles. Toutefois le maire de la commune précise qu'aucune mortalité anormale n'a été recensée dans l'exploitation. "Les prélèvements qui ont été effectués sur ces volailles montrent qu'ils ont été en contact avec de la faune sauvage, a priori des oiseaux migrateurs", commente-t-il au micro de France 3. Un coup dur pour la filière, à quelques semaines de Noël. Alors les éleveurs locaux appellent les habitants à ne pas céder à la panique. Francetv info 1/12/2015