Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Admin-lane

Membres
  • Compteur de contenus

    20 146
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. « Loin des yeux, loin du cœur », dit-on, mais les cigognes ne l’entendent pas de cette oreille. Un bel exemple de l’amour inconditionnel de ces créatures est celui de Klepetan et Malena (en vidéo, ci-dessous), un couple de cigognes blanches qui depuis 13 ans fascine les habitants d’un village de l’est de la Croatie. Croatia 18/3/2015 Il y a 20 ans, la balle d’un chasseur brisait l’aile de Malena (Petite), l’empêchant de voler pour le restant de ses jours. Soignée et adoptée par l’ancien gardien de l’école du village de Brodski Varos, Malena rencontra 7 ans plus son compagnon Klepetan (Cliquetis), et les deux ont depuis lors devenus les mascottes locales. Depuis ce jour, Klepetan, qui continue à migrer au fil des saisons, parcourt tous les ans les milliers de kilomètres qui le séparent de sa bien-aimée lorsque le printemps arrive. Cette année, il est même arrivé une semaine en avance ! NéoPlanète 21/4/2015
  2. 75 % du marché mondial de semences est contrôlé par dix multinationales. Face à cette mainmise sur le premier maillon de la chaine alimentaire, des citoyens organisent des trocs de graines et de plants partout en France. Dans ces espaces autogérés, les jardiniers amateurs échangent semences et conseils afin de contribuer à préserver la biodiversité cultivée. Une biodiversité libre de tout droit de propriété intellectuelle. Reportage sur un troc de graines, à Pélussin, dans la Loire. « Il y a une fortune sur cette table ! », s’enthousiasme une jeune femme. Plants de persil géant d’Italie, origan, mélisse pour tisanes et sirops, consoude pour de futurs purins... A quelques pas de ces plantes aromatiques et médicinales, d’autres tables regorgent de semences de fleurs et de potagères (fruits et légumes). « Ici, c’est un lieu où l’on troque », explique Marie-Claude Courbon qui accueille cet échange dans la cour de sa maison, près de Pélussin (Loire). « Le principe : échanger des graines et des plants que l’on a en trop dans son jardin. Cela permet de découvrir gratuitement de nouvelles variétés, auxquelles on n’aurait jamais pensé ! » Sur le modèle des « zones de gratuité », chacun amène ce qu’il veut et prend ce qu’il souhaite. « On a fait des petites graines, on les met où ? », interroge Christelle, accompagnée de ses deux petites filles. Dans son panier, des graines de courges, de lin et des œillets d’inde. Elle repartira un peu plus tard avec des plants de framboisiers. « Je suis content car j’ai donné quelque chose cette année », lâche un généreux donateur, qui participe pour la deuxième fois. « Le troc de graines, c’est un truc génial, j’adore ça !, renchérit Brigitte. L’échange est formidable. Ces semences et ces plants, ce sont des cadeaux de la nature. Nous sommes juste là pour en refaire cadeau à d’autres. » Sur les tables, les graines sont stockées dans toutes sortes de récipients : boites de bonbons « Tic-tac » ou de pellicules photos, bocaux de confitures, enveloppes miniatures faites main... Ici, on recycle, et on échange conseils et idées de bouquins. Des discussions sur les dates de semis, sur la manière dont on peut multiplier ses graines, ou sur les petits soucis rencontrés avec les rongeurs. « Quelqu’un sait quelle plante peut repousser les rats taupiers ? », demande une voix. La réponse fuse à l’autre bout de la cour : « Oui, le tourteau de ricin ». « Attention, c’est toxique pour les chats et les chiens », prévient une dame. « C’est pour cela qu’il faut enterrer le tourteau », entonne un voisin. « Les trocs de graines sont des moments précieux pour apprendre les savoirs et savoirs-faire des jardiniers et agriculteurs qui produisaient quasiment tous leurs semences », explique Marie-Claude. Un constat partagé par Raphaëlle, convertie au jardinage depuis peu de temps. « Il faut discuter avec les autres de ses expériences et de ses déconvenues, pour trouver comment l’on veut faire du jardin. Personnellement, je veux un jardin qui vit mais qui ne nécessite pas un entretien important. Alors j’apprends, d’une rencontre à l’autre. » Adhérente de la maison des semences de la Loire, lancée en 2012, Marie-Claude veut contribuer à défendre la biodiversité en la cultivant et en l’échangeant. Elle dénonce un cadre législatif qui confisque les droits d’échanger ou de donner des graines et des plantes, pourtant conservées dans les champs et les jardins depuis des centaines d’années . « La biodiversité est en train de s’effondrer : les grands semenciers s’intéressent à des variétés issues d’une base génétique de plus en plus étroite. Or, les graines que nous échangeons et ressemons se modifient légèrement d’une année à l’autre, c’est très précieux. Et quelle joie de voir le résultat quand ça marche ! » Grâce à ces échanges de graines, qui se multiplient partout dans l’Hexagone, les citoyens évitent d’acheter des semences hybrides non reproductibles vendues par l’agro-industrie. « Il faut se réapproprier la nourriture que l’on mange et le jardin floral pour éviter de se faire bouffer par les grands semenciers », appuie Bernard. Depuis deux ans, cet apiculteur à la retraite collectionne les sauges. « Il existe au moins 800 variétés de sauges et je n’en ai que 40 ! », explique ce passionné, prêt à en donner pour assurer leur reproduction dans de multiples lieux. Trois ans après sa création, la maison de la semence de la Loire a multiplié ses activités : dans les fermes, les jardins, les associations... Ce qui fait la richesse de cette « maison », c’est le réseau qui la fait vivre. « Ici, c’est un tout petit bout de la maison de la semence, se réjouit Marie-Claude, elle est un peu répartie partout ». Et elle ne demande qu’à essaimer. Basta 21/4/2015 (texte et photo)
  3. Kinshasa, le 13 avril 2015. La République Démocratique du Congo (RDC) a été suspendue du commerce de toutes les espèces de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore en voie d’extinction). La décision prise en mars 2015 par le secrétariat de la convention pointe l’incapacité de la RDC à satisfaire aux exigences de la convention. Le chaos régnant dans le domaine de l’exploitation forestière et l’échec du gouvernement dans la mise en œuvre de la convention permet en effet à des entreprises de commercialiser illégalement et en toute impunité des espèces menacées sur le marché international. En décembre 2014, Greenpeace Afrique a découvert que la société italienne La Forestière a réussi à exporter en Belgique de l’Afrormosia (Pericopsis elata), espèce figurant sur la liste de la CITES, malgré les illégalités décriées par plusieurs acteurs en République Démocratique du Congo. (Photo Deux pieds contigus de Pericopsis elata dans la forêt de Yangambi (RD Congo). © MRAC / Africamuseum) Lors d’une mission dans l’une des concessions de La Forestière (CCF 003/11), en compagnie d’un expert de l’Administration Provinciale de l’Environnement, Greenpeace Afrique a relevé diverses irrégularités liées à la violation du moratoire, aux autorisations de coupe et au non-respect du cahier des charges. «Nous avons analysé les documents disponibles, interrogé des membres du comité local de gestion, des fonctionnaires de l’administration locale et des membres de la société civile. Tous s’accordent à dire que l’expansion de la concession s’est faite en violation du moratoire sur l’attribution des titres industriels et sans la consultation des communautés.» affirme Raoul Monsembula, Coordonnateur National du bureau de Greenpeace Afrique en RDC. La société civile environnementale de la ville de Kisangani a rapporté à Greenpeace Afrique que La Forestière a violé les clauses sociales du cahier des charges qu’elle a signé avec les communautés de Banalia. Les habitants affirment qu’ils n’ont reçu aucun versement et qu’aucun des travaux de construction et d’infrastructures prévus n’avait commencé. Les informations recueillies lors de la mission viennent confirmer les conclusions du rapport de l’Observatoire de la Gouvernance Forestière (OI-FLEG). Ce dernier a recensé plusieurs infractions commises par La Forestière comme le marquage irrégulier des grumes et la surexploitation de certaines essences, dont l’Afrormosia. L’Observatoire a également constaté que La Forestière «a exploité frauduleusement» deux blocs de coupe pour lesquels des permis avaient été délivrés par un fonctionnaire local. «Le bilan des pratiques des entreprises comme La Forestière est très lourd pour la RDC. Elles ont un impact néfaste sur l’environnement, la biodiversité et les communautés» explique Raoul. «Le manque à gagner pour l’économie du pays n’est plus à démontrer. La forestière n’a pas honoré ses engagements en termes de réalisation d’infrastructures et de projets de développement local.» La CITES a pour but d’assurer que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces. Or des rapports font état d’un trafic d’espèces de grands singes et de perroquets gris et plusieurs lots illégaux d’Afrormosia ont été découverts par Greenpeace en Europe. La décision de suspension de la CITES n’est qu’une suite logique du manque de moyens et de volonté du pays d’appliquer les dispositions de la convention. Greenpeace Afrique demande au gouvernement de la RDC d’appliquer les recommandations de l’observatoire indépendant et de prendre des mesures pour sanctionner les infractions commises par La Forestière. Le moratoire doit être maintenu et respecté et la suspension de commerce des espèces listées par la CITES ne devrait être levée qu’après la mise en conformité de la RDC avec les exigences de la convention. Pour lire le rapport de l’observatoire indépendant, cliquer ici (Pdf en français) Pour accéder à la notification de la suspension de la RDC par la CITES, cliquer ici (Pdf en anglais) Pour plus d’informations sur le cas de la Forestière : [url=http://www.greenpeace.org/africa/Global/africa/La Forestiere_final_FR.pdf]http://www.greenpeace.org/africa/Global/africa/La%20Forestiere_final_FR.pdf[/url] Greenpeace 13/4/2015
  4. Repérée ces dernières années en Guyane, une plante terrestre de la famille des Aracées, vient d’être décrite comme une nouvelle espèce pour la science. Il s’agit de Xanthosoma nodosum. Remarquable par sa taille et sa tige couverte de nodosités, cette plante affectionne les bas-fonds marécageux et les bords de rivière. « Son écologie semble directement liée aux milieux aquatiques forestiers, expliquent les découvreurs du spécimen décrit, Ludovic Salomon et Vincent Pelletier du bureau d’étude Biotope. Les nodules aériens qu’on voit sur la tige sont en fait autant de jeunes individus issus d’une multiplication végétative, prêts pour une dispersion au gré des courants ». Et ces nodules, caractéristiques de l’espèce, lui ont justement donné son nom nodosum. La découverte de l'espèce a été décrite et publiée (Pdf en anglais), dans le journal Aroideana (pages 79 à 87). Un accès plus direct est disponible ICI. Nodules et inflorescence de Xanthosoma nodosum (c) Biotope Le spécimen type a été collecté sur la commune de Maripa-Soula, en zone d’adhésion du parc national. « Nous l’avons trouvé sur la concession minière SMYD/Auplata de Yaou au cours d’une étude d’impact que nous menions sur le site, précisent les écologues de Biotope. Il s’agit à ce jour de la seule population connue au niveau mondial » . Toutefois, trois autres populations de plantes qui ressemblent fortement à Xanthosoma nodosum ontété repérée en Guyane. Seule une étude des caractères floraux permettrait de confirmer ou non leur appartenance à cette nouvelle espèce, qui semble endémique de l’ouest de la Guyane française, et reste menacée par les activités d’orpaillage alluvionnaire qui détruisent systématiquement son habitat naturel. Parc amazonien Guyane 13/4/2015
  5. Entre 17.000 et 18.000 ours bruns sont recensés en Europe. Comme les autres grands carnivores présents sur le continent, les plantigrades voient leur population augmenter. La situation varie toutefois d’un pays à l’autre. L’ours brun est par exemple toujours en péril dans les Pyrénées françaises et espagnoles, même si les programmes de réintroduction commencent à porter leurs fruits. Après avoir été au bord de l’extinction au début du XXème siècle, l’ours brun semble avoir repris du poil de la bête. Selon les chiffres communiqués par la Commission européenne, leur nombre est passé de 15.800 en 2005 à 17.000 en 2012, soit une augmentation de 7% en 7 ans dans l’UE. Cette croissance est particulièrement forte dans certaines zones. La plus importante population d’ours vit en Europe centrale, notamment en Roumanie et en Slovénie, ainsi que dans les pays scandinaves. Ours dans les Pyrénées. Franck Fouquet / Biosphoto L’ours brun des Pyrénées (françaises et espagnoles) serait pour sa part toujours en péril malgré une progression. 31 plantigrades ont été recensés en 2014, soit six de plus que l’année d’avant, selon un rapport de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Depuis l’été 2014, deux d’entre eux sont décédés, un en France et le second en Espagne. Cette croissance consécutive aux réintroductions de 1995, 1996 et 2006 est un succès pour les défenseurs de l’ours. Des associations écologistes comme Férus et celle du Pays de l’ours-Adet estiment toutefois que cette population reste très fragile et que de nouveaux lâchers sont nécessaires à la survie de l’espèce. La bonne santé des ours bruns en Europe est liée notamment à la politique européenne menée depuis une trentaine d’années en matière de protection des espèces menacées : - L'ours brun européen figure sur la liste des espèces prioritaires au niveau communautaire. Il est protégé par une directive dite «Habitats» du Conseil du 21 mai 1992. Le texte préconise le maintien ou le rétablissement des habitats naturels et des habitats d’espèces d’intérêt dans un état de conservation favorable. - L'ours brun bénéficie aussi de la protection de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe du 19 septembre 1979. L’ours brun y est inscrit comme espèce strictement protégée. Les Etats doivent donc prendre les mesures nécessaires pour maintenir la population de faune sauvage à un niveau qui correspond aux exigences écologiques. La Convention de Berne et la directive Habitats prévoient toutefois des dérogations à la protection de l'ours brun lors de situations exceptionnelles. La capture ou la destruction de spécimens peuvent éventuellement être autorisées pour prévenir des dommages importants aux cultures ou au bétail, mais aussi dans l'intérêt de la sécurité publique et pour assurer la conservation de l'espèce elle-même. La recrudescence de grands carnivores et notamment des ours crée des tensions très vives principalement dans les zones pastorales. Le retour des prédateurs près des élevages n’est évidemment pas sans risque. Durant l’été 2014, dans les Pyrénées françaises, 135 bêtes auraient été tuées par l’ours. Un chiffre jugé faible par les associations de défense du plantigrade. Car si le nombre d’ours augmente, les dégâts eux restent stables. De leur côté, les opposants à la présence de l’ours dans les Pyrénées continuent à s’opposer à toute nouvelle réintroduction d’ours. Une demande pour le moment entendu par la ministre de l’Ecologie française. Ségolène Royale a refusé en juillet 2014 de nouvelles réintroductions pour protéger le pastoralisme. Le dossier ne devrait pas être étudié avant 2016, voire même 2017. Francetv info 15/4/2015
  6. « Le promoteur a accepté de travailler à la vitesse d’un escargot pour nous laisser prélever les hérissons », a indiqué vendredi Stéphane Lamart, président de l’association à son nom, spécialisée dans la défense des droits des animaux. Ivry, mercredi. « Le promoteur a accepté de travailler à la vitesse d’un escargot pour nous laisser prélever les hérissons », selon Stéphane Lamart, défenseur des animaux. (DR.) Depuis une semaine, de nombreux bénévoles se relaient sur le terrain Lamant-Coutant, dans le quartier du Fort d’Ivry, afin de recueillir des mammifères menacés par un chantier de construction. La société orléanaise Infinim, qui avait déjà retardé le démarrage du chantier d’un mois, a décidé de ne commencer, lundi prochain, que par un travail de nettoyage plutôt que par l’abattage des arbres. La dizaine de bêtes recensée sera confiée au Sanctuaire des Hérissons. Le Parisien 17/4/2015
  7. Une firme minière australo-canadienne poursuit le gouvernement du Salvador devant un tribunal arbitral privé parce que celui-ci lui a refusé une licence minière, en raison des menaces qu’elle représenterait pour les ressources en eau du pays. Un nouvel exemple des problèmes associés aux traités d’investissement et à leurs mécanismes de protection des investisseurs. Le gouvernement du Salvador (en espagnol), en Amérique centrale, pourrait être contraint de payer 301 millions de dollars US de dommages et intérêts à une société minière australo-canadienne, OceanaGold, pour avoir rejeté sa demande de permis d’exploitation minière en raison de la dégradation environnementale que ce projet aurait causé. Le 19 Mars 2015, des activistes et représentants des plates-formes contre les mines à El Salvador ont manifesté contre le procès entre ce pays et l’entreprise OceanaGold, devant le siège de la Banque mondiale, à Washington DC. (Luis Parada) Le Salvador a déjà les plus sérieux problèmes d’approvisionnement d’eau de toute la région. En conséquence, le gouvernement a interrompu l’octroi de licences d’exploitation minière en 2008, dans le cadre d’une tentative pour préserver les sources limitées d’eau potable du pays, et plus généralement pour sauvegarder l’environnement. Mais la multinationale minière australienne OceanaGold et sa filiale, la canadienne Pacific Rim Mining, ont renvoyé l’affaire devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), un tribunal arbitral commercial abrité par la Banque mondiale, basé à Washington. La décision du CIRDI est attendue dans les semaines ou mois à venir. Le gouvernement salvadorien, ainsi que des dizaines d’organisations nationales et internationales, ont exprimé leur préoccupation face à la probabilité d’une sentence défavorable. « Il faut absolument obtenir gain de cause dans cette affaire car des millions de dollars sont en jeu pour le Salvador », a déclaré lors d’un entretien avec Equal Times la ministre de l’Environnement du Salvador, Lina Pohl. Selon la ministre, un verdict défavorable à l’issue de cette procédure risquerait de modifier la position officielle du gouvernement sur l’industrie minière métallurgique. « En 2011, nous avons commissionné un audit environnemental, lequel a démontré que les conditions que connaît actuellement notre pays ne sont pas compatibles avec le développement continu de l’industrie minière », explique-t-elle. En 2011, un Audit environnemental stratégique concluait en effet que l’activité minière n’est pas possible au Salvador, pour quatre motifs : - 95% des cours d’eau sont pollués, - la faible quantité d’or exploitable dans le pays n’attirerait que des « entreprises secondaires » moins soucieuses de la protection de l’environnement, - la bureaucratie en place ne suffirait pas à superviser étroitement les projets miniers, - et en raison des fortes rivalités entre communautés dans les zones concernées. Devant le CIRDI, toutefois, la société OceanaGold accuse l’État salvadorien de l’avoir privé de ses droits d’exploitation aurifère dans le cadre du projet El Dorado, dans le département de Cabañas, situé dans la région centrale du pays. « La suspension du permis d’exploitation est due à des motifs politiques et non techniques », affirme l’entreprise. Le gouvernement salvadorien répond qu’OceanaGold n’a jamais obtenu de concession pour l’exploitation de l’or, attendu qu’elle n’a jamais soumis de demande de licence environnementale pour la zone de la concession, qu’elle n’a pas effectué d’étude de faisabilité et qu’elle n’était pas propriétaire des terrains concernés par le projet. En 2008, le gouvernement a imposé un moratoire sur diverses concessions minières, dont celle au coeur de la plainte au CIRDI, invoquant l’absence de garanties environnementales. La société Pacific Rim – l’actuelle OceanaGold Corp. – a profité de ce gel sur l’octroi de licences minières pour poursuivre en justice le Salvador en 2009, invoquant le fait que ce moratoire n’était fondé sur aucune loi qui interdise l’activité minière. Cette loi est en effet toujours en train d’être débattue au Congrès salvadorien. « Si le Salvador devait perdre son procès au CIRDI, cela établirait un précédent d’autant plus préjudiciable que d’autres multinationales – pas seulement minières – pourraient tirer parti du vide juridique créé en 2008 aux fins d’intenter des actions similaires contre l’État salvadorien, pour des sommes se chiffrant à des millions de dollars », affirme Pedro Cabezas, représentant de SalvAide, des Alliés internationaux contre les exploitations minières au Salvador, et ex-membre de la Mesa Nacional Frente a la Minería Metálica (MFNMM), qui regroupe 10 organisations écologistes. « L’affaire menace la souveraineté du Salvador et sa capacité d’autodétermination en fonction de l’intérêt public. L’enjeu est de savoir si, à cause de traités de libre-échange, le gouvernement sera désormais tenu de veiller exclusivement aux intérêts des entreprises », affirme Cabezas. L’industrie minière au Salvador est un secteur multimilliardaire, dans un pays tenaillé par des inégalités abyssales et qui éprouve d’énormes difficultés à financer ses propres politiques publiques. Rien que dans trois départements du pays, les projets miniers représentent un chiffre d’affaires estimé à 7,2 milliards USD, soit un tiers du PIB national. « Le gouvernement ne dit pas non à l’industrie minière, sauf que dans les conditions actuelles de ce pays, en ce moment-même, cette industrie n’y a pas sa place », indique la ministre de l’Environnement, Lina Pohl. Le gouvernement tente en vain, depuis 2011, de faire adopter par le Congrès une loi sur l’activité minière en vertu de laquelle un panel composé d’experts internationaux et de fonctionnaires publics nationaux aurait pour mission de donner son feu vert aux projets miniers, à condition que ceux-ci aient remédié aux déficiences relevées dans l’audit environnemental. Cette proposition de loi, comme d’autres projets de lois similaires, reste en suspens au Congrès. « Le fait est qu’OceanaGold sait très bien qu’il n’y a pas de place ici pour de nouveaux projets miniers, mais ce qu’ils veulent, c’est faire pression. C’est pourquoi leurs poursuites relèvent d’un acte d’extorsion contre notre pays », déclare Pedro Cabezas, de SalvAide. Equal Times a envoyé plusieurs courriers électroniques aux représentants juridiques d’OceanaGold mais n’avait toujours pas obtenu de réponse au moment de publier cet article. Au Salvador, plusieurs collectivités ont décidé d’anticiper l’issue des débats au Congrès et ont souhaité officialiser leur opposition au développement de l’industrie minière. Début mars, la municipalité de Nueva Trinidad, à Chalatenango, est devenue la troisième du pays à adopter une loi locale contre l’industrie minière. « Il est primordial que les communautés s’organisent car le prix de l’or et de l’argent ne peuvent être comparés à la santé et à un environnement sain. Malheureusement, au milieu de toute cette controverse, la voix des communautés n’est pas prise en compte », ont déclaré à Equal Times Magdalena Mármol et Francisco Quijano, porte-parole de la Central Autónoma de Trabajadores Salvadoreños (CATS). Le litige contre OceanaGold a gagné en importance en partie grâce au soutien d’organisations de la société civile américaines et canadiennes et aux pressions que celles-ci ont exercé sur leurs gouvernements. En juin 2014, par exemple, trois organisations de la société civile, le Centre Europe - Tiers monde (CETIM), l’Institute d’for Policy Studies et le Center for International Environmental Law (CIEL) ont déposé une plainte conjointe au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Source : Multinationales.org 20/4/2015
  8. L’actrice Hélène de Fougerolles vient d’envoyer une lettre demandant à Air France de cesser de livrer des singes aux laboratoires. Au nom de la science, ceux-ci sont enfermés dans des cages, subissent des expérimentations, et sont tués. Une situation cautionnée honteusement par une grande compagnie… Des militants PETA contre la politique d’Air France sur les singes / DR Les singes transportés par Air France ont pour la plupart subi le traumatisme d’être capturés dans la jungle. Autrement, ce sont des petits de mères enlevées à la nature et forcées à se reproduire dans des conditions ignobles. PETA 8/9/2014 NéoPlanète 20/4/2015
  9. Près de 287 000 représentantes de cette fleur unique au monde ont été comptabilisées sur l'archipel la semaine dernière. Un record ! Leur nombre a quasiment doublé en 5 ans avec une précédente estimation à 150 000, en 2010. Retour sur l'extraordinaire histoire du sauvetage de cette variété menacée d'extinction. Narcisse des Glénan Narcissus triandrus var. loiseleurii. Massecot / domaine public Endémiques de Bretagne, ces petites fleurs blanches sont uniques au monde et ne poussent que sur les îles et îlots de l’archipel des Glénan. Dans les années 1970, elle a failli disparaître. Il n'en restait que quelques milliers de pieds dans les années 80, les derniers au monde. Grâce à l'implication d'une poignée de naturalistes passionnés, une réserve naturelle nationale a été créée sur l'île Saint-Nicolas des Glénan. Grâce à la mise en place de techniques innovantes et à un suivi attentif, cette plante particulièrement fragile et délicate sublime de nouveau l'archipel. Pour assister au spectacle, il faudra vous dépêcher ! Leur floraison ne dure que quelques jours par an, fin avril. Le narcisse des Glénan se mérite et sait se faire désirer ! La narcisse des Glénan partage son territoire avec les jacinthes sauvages. Photo voir le tag. Narcissus triandrus subsp. capax est une sous-espèce de Narcissus endémique de l'archipel des Glénan. Cette sous-espèce porte, selon les sources, le nom de Narcisse de Glénan, Narcisse des Glénan, ou encore Narcisse des Glénans. Narcissus triandus subsp. capax est une bulbifère de 15 à 40 cm de hauteur. Elle présente de une à trois feuilles étroites. Chaque bulbe porte de une à trois fleurs blanc-crème, inodores. La floraison dure généralement tout le mois d'avril. L'espèce se reproduit quasiment exclusivement par dissémination, de mi-mai à mi-juin, de ses graines, qui mettent trois ans à former un bulbe. La floraison s'effectue entre les quatrièmes et sixièmes années, après quoi la plante entame sa phase de dégénérescence. Cette sous-espèce fait partie de la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain. Wikipedia La ré­serve na­tu­relle a été créée en 1974 pour pro­té­ger le nar­cisse des Glé­nan, identifié en 1803 et considé­ré comme une sous-es­pèce en­dé­mique de l’ar­chi­pel. Son administration a été confiée à l'association Bretagne Vivante. Cependant, la création de cette réserve, avec son enclos d'accès interdit, a bien failli entraîner la disparition complète de l'espèce, en cause : l'arrêt du piétinement et la poussée de la lande à fougères et ajoncs furent néfastes à la reproduction par graines (et non par bulbes) de la plante. En 1985, la réserve fut débroussaillée et la population de narcisse se remit à augmenter. Le maintien en pelouse rase est assuré désormais, soit par débroussaillage, soit par des animaux pâturant la réserve (moutons à l'origine, puis poneys et ânes). L'accès à l'enclos reste tout de même interdit. Le narcisse n'est pas cantonné dans la réserve naturelle, il est aussi localisé sur des stations isolées : îlots du Veau, de la Tombe, Brunec et l'ouest de Saint-Nicolas. Le maintien de la diversité de ses habitats suppose la préservation de l'ensemble des stations de l'archipel. Le mode reproducteur de ce narcisse (des graines assez lourdes d'où le développement en touffe malgré la quasi-absence de production de bulbilles) ne favorise pas les échanges entre populations de différents îlots. Wikipedia Détours en France 16/4/2015
  10. Le Québec est très accueillant... pour une espèce nuisible de limaces venues d'Europe ! En moins de 45 ans, la limace Arion fuscus a envahi plusieurs régions de la province, autant les champs de maïs et de soya que les pelouses et les habitats sauvages. Cette limace orange ou brune se nourrit de végétaux et cause des ravages dans les cultures. "Arion fuscus est une espèce beaucoup plus envahissante et opportuniste que les autres limaces d'Amérique du Nord, mentionne l'étudiant à la maîtrise Érik L'Heureux. Mon mémoire porte sur les limaces du complexe d'Arion subfuscus et vise à déterminer la diversité taxinomique des espèces de ce complexe au Québec et leurs origines respectives". Arion subfuscus, photographiée en République Tchèque. Michal Maňas CC BY-SA 2.5) Quand Arion subfuscus et sa cousine Arion fuscus sont trouvées dans un champ, ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'agriculteur : celui-ci doit réagir rapidement, selon le site Internet Vetabio, qui recommande des solutions de rechange à l'épandage de molluscicides. Plus de 30 % de la récolte peuvent être décimés par ces phytoravageurs. Subfuscus Arion photographiée au Pays-Bas. Photo Erik Veldhuis, modifiée par Tom Meije. CC BY-SA 3.0) Ces futées limaces qui avancent à la vitesse de 2 à 10 mètres par jour intéressent tout particulièrement l'étudiant, qui les a suivies à la trace à l'échelle de la province, notamment en Estrie. "À la fin des années 60, ces limaces étaient encore très localisées au Québec, n'ayant été repérées que dans quelques endroits sur le territoire. Un peu plus de 45 ans plus tard, la présence de limaces du complexe d'Arion subfuscus était rapportée presque partout au Québec. Parmi ces limaces, j'ai retrouvé Arion fuscus dans 36 des 40 lieux sous surveillance de la province. Cette espèce représente 86 % de mes captures ! C'est immense compte tenu de son faible pouvoir de dispersion active, ce qui laisse entendre que d'autres modes de transport existent", dit l'étudiant, car sa capacité d'invasion est présentement équivalente à celle d'une voiture de formule 1 ! À ce jour, 172 individus de l'échantillonnage d'Érik L'Heureux ont été analysés. Pour chacun, l'haplotype (séquence génétique) a été précisé et comparé avec les séquences génétiques européennes. Bien que les analyses ne soient pas toutes terminées, les données révèlent que le complexe d'Arion subfuscus se compose de deux groupes génétiques et chaque lignée de limaces comprend plusieurs haplotypes différents. En clair, la diversité de ce complexe au Québec est beaucoup plus grande qu'aux États-Unis. Arion fuscus n'avait d'ailleurs jamais été aperçue en Amérique du Nord auparavant. Pourquoi cette limace apprécie-t-elle en particulier le Québec et comment a-t-elle été introduite sous nos latitudes ? On n'en sait rien pour l'instant. La recherche de M. L'Heureux, menée sous la direction des professeurs Bernard Angers et François-Joseph Lapointe, nous en apprendra davantage. Une seule chose est certaine : son origine. "L'haplotype d'ici est identique à l'un de ceux identifiés en Allemagne, affirme l'étudiant. On peut donc conclure que Arion fuscus au Québec vient de ce pays." C'est avec des analyses moléculaires qu'il entend déterminer où au Québec les différentes espèces de limaces ont été introduites. "Trouver une grande diversité génétique dans certains lieux signifie que les limaces y ont probablement été introduites en premier. Quelques-unes de ces limaces iront ensuite ailleurs sur le territoire, créant des populations dont la diversité génétique sera plus faible", explique le jeune chercheur, qui souligne que les limaces sont hermaphrodites. Certaines peuvent même se reproduire par autofécondation... Et ainsi se multiplier encore plus rapidement ! Techno-science 17/4/2015
  11. L’hévéa (Hevea brasiliensis) est une espèce d’arbres, du genre Hevea de la famille des Euphorbiaceae. On en extrait un latex qui est utilisé pour être transformé en caoutchouc. Dans son milieu naturel en Amazonie, l’Hevea brasiliensis est un arbre pouvant atteindre fréquemment plus de 30 m de hauteur pour une circonférence de 1 m. L’hévéa a une écorce vert grisâtre. Les feuilles sont composées de trois folioles disposées à l’extrémité d’un pétiole. L’hévéa perd ses feuilles et les renouvelle chaque année. Elles se forment périodiquement, par étage à l’extrémité des unités de croissance. Les fleurs sont petites, jaune clair et rassemblées en grappes. Les fruits sont composés d’une capsule à trois loges contenant chacune une graine de 2 cm environ, ovale, de couleur brune décorée de tâches blanchâtres. On dit de ce fruit qu’il est déhiscent. (Photo Déhiscence d'un follicule d'Asclepias syriaca (. Parc provincial Forks of the Credit, Ontario, Canada. CC BY-SA 3.0) Le tissu laticifère se retrouve dans toutes les parties de l’arbre, des racines aux feuilles, en passant par l’écorce du tronc, siège de l’exploitation du latex chez l’hévéa. Les vaisseaux laticifères se développent en manchons concentriques dans le liber (écorce tendre) qui contient également les vaisseaux conducteurs de la sève élaborée, le phloème. Les cellules qui composent les vaisseaux laticifères sont vivantes et possèdent tous les organites (noyau, mitochondries, plastes etc,) nécessaires à leur fonctionnement. (Photo Le latex se récolte en faisant ce que l’on appelle une saignée : la pratique d'une incision de l’écorce du tronc afin de sectionner les vaisseaux laticifères. PRA CC BY-SA 3.0) Le latex est différent de la sève. Celle-ci assure la distribution de l’eau, des sels minéraux ou des sucres alors que le latex est plutôt impliqué dans les mécanismes naturels de défense de l’arbre. Il circule dans un réseau distinct de vaisseaux : les canaux laticifères. Comme la résine, il suinte lors d’une éventuelle blessure de la plante et forme en séchant une barrière protectrice. Le latex récolté par saignée est le cytoplasme, c’est-à-dire le contenu liquide, des cellules laticifères. Il est composé d’une suspension de particules de caoutchouc, mais également d’organites comme les lutoïdes. En revanche, les noyaux et les mitochondries demeurent attachés aux parois des cellules, assurant ainsi le renouvellement du latex après récolte. Les particules de caoutchouc représentent 25 à 45 % du volume du latex et 90 % de la matière sèche. Cette espèce est originaire de la grande forêt amazonienne : - Brésil (Amazonas, Mato Grosso, Para) - Pérou, Bolivie, Colombie Sa culture a été répandue dans toutes les régions tropicales, notamment dans le Sud-Est asiatique (Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Viêt Nam, Inde, Sri Lanka, Chine, etc.), ainsi qu’en Afrique (Nigeria, Libéria, Cameroun, Côte d’Ivoire). Elle s’étend sur 8,3 millions d’hectares environ. Exploitation de l'hévéa : Le latex se récolte par saignées sur l’écorce du tronc de l’hévéa. Au moyen d’un couteau spécifique, les saigneurs pratiquent une légère entaille en descendant sur la moitié ou le tiers de la circonférence du tronc. La saignée débute en général à environ 1,50 m de hauteur, lorsque les arbres ont atteint 50 cm de circonférence à 1 m de hauteur. À chaque saignée, l’encoche est ravivée en découpant une fine lamelle d’environ 2 mm d’épaisseur, sur toute la profondeur de l’écorce. Il est toutefois important de ne pas toucher le cambium (assise génératrice du bois) car cela provoque des cicatrices. Les saignées ont lieu périodiquement. Il existe des systèmes plus ou moins intensifs, allant de la saignée deux jours sur trois à la saignée hebdomadaire, la fréquence la plus courante étant tous les deux jours. Lorsque toute l’écorce du côté exploité (appelé panneau) a été consommée, on passe sur le panneau suivant. Cela a lieu après 6 ans en général. Lorsque toute l’écorce basse a été utilisée, on peut pratiquer la saignée haute, remontante. Cette dernière, bien que délicate est très productive. Elle se pratique en quarts de spirales et peut durer ainsi au moins 4 ans. Il est alors possible de recommencer la saignée basse sur l’écorce déjà saignée qui se sera entretemps régénérée. L’arbre peut ainsi produire du latex à partir de l’âge de 5 ans et pendant 30 ans environ. Cependant, dans de nombreuses régions et en particulier en Thaïlande, premier pays producteur, la tendance est au raccourcissement des cycles, avec une exploitation sur moins de 20 ans. À l’issue de sa période d’exploitation, l’hévéa est abattu pour être replanté. Les progrès de la recherche permettent de procéder à ces replantations avec un matériel végétal beaucoup plus performant. (Photo Plantation d'hévéas avec les gobelets pour récolter le latex. PRA CC BY-SA 3.0) Le latex, en sortant de l’entaille, coule dans la tasse pendant quelques heures. Puis l’encoche se bouche par coagulation du latex et l’écoulement s’arrête. La récolte peut se faire sous forme liquide (on parle de récolte en latex) si on procède juste après la saignée, ou solide si on laisse le latex coaguler dans la tasse (récolte en coagulum). En cas de récolte sous forme liquide, on peut ajouter un peu d’ammoniac pour empêcher la coagulation précoce. À l’inverse, le processus de transformation post-récolte démarre par l’ajout d’un peu d’acide (formique en général) pour faire coaguler le latex. L’Asie est la principale région productrice de caoutchouc naturel (95 % du total mondial). La production mondiale est estimée à 9,7 millions de tonnes environ, dont trois pays, Thaïlande, Indonésie et Malaisie, représentent près des trois quarts. C’est au Liberia que se trouve la plus vaste plantation d’hévéas au monde : 48 000 hectares, qui sont la propriété de Firestone, le géant américain du pneu devenu depuis 1988 une filiale du groupe japonais Bridgestone. Les chercheurs de l'Institut Fraunhofer à Aix-la-Chapelle (Allemagne) espèrent réaliser d'ici 20142 des pneumatiques en caoutchouc de pissenlit. "Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pissenlit avait déjà été utilisé à cette fin, mais s'était avéré bien moins productif que l'hévéa. Et pour cause : le latex issu du pissenlit coagule spontanément et rapidement en caoutchouc, ce qui rend difficile sa récolte. Mais les chercheurs allemands sont parvenus à créer des pissenlits transgéniques dans lesquels l'enzyme à l'origine de la coagulation a été désactivée, pour un rendement de 4 à 5 fois supérieur. Aspects environnementaux : Pour les besoins croissant de l'industrie (industrie du pneu pour 70% responsable de la consommation de caoutchouc dit naturel), de vastes monocultures équiennes de l'hévéa Hevea brasiliensis remplacent de plus en plus la forêt tropicale, y compris dans des pays et sur des continents où l'hévéa n'existait pas. La culture industrielle de l'hévéa grandit le plus en Asie continentale du Sud et Sud-Ouest (plus de 2 millions d'hectares de 2000 à 2010), ce qui induit aussi des bouleversements environnementaux et socioéconomiques, l'hévéa devenant alors aussi une menace supplémentaire pour la biodiversité. En une génération (en 29 ans : de 1983 à 2012) la surface de plantation est passée de 5,5 millions d'hectares environ à 9,9 millions, (57% de la surface dédiée au palmier à huile) mais avec un taux qui a atteint 71% en Asie du sud-est en 2015. Comme pour l'eucalyptus ou l'huile de palme, cette tendance s’accélère : durant les années 2000, l'industrie du caoutchouc a suscité la plantation chaque année d'environ 219.000 hectares supplémentaires d'hévéas (plus du double des 108.000 hectares/an des 2 décennies précédentes). Avec le développement de l'automobile individuelle en Chine, de nombreux experts craignent que l'explosion des cultures d'hévéas se poursuive, avec des effets croissants sur la biodiversité et les populations autochtones, comparables à ceux des cultures d'huile de palme, tout particulièrement dans les zones tropicales du sud-est asiatique (Indonésie, Malaisie, Laos, Cambodge, Vietnam, sud-ouest de la Chine et Philippines), au détriment de la forêt primaire, de sa biodiversité et des grands équilibres écologiques (des aires protégées ont ainsi déjà été sacrifiées aux plantations. A titre d'exemple, la réserve naturelle Snoul (Cambodge) a été en 4 ans (de 2009 à 2013) recouverte à plus de 70% par 75.000 hectares d'hévéas en dépit de la présence de nombreuses espèces menacées (banteng, cerf d'Eld, et plusieurs singes carnivores). Une étude prospective d'Eleanor Warren-Thomas estime que de 2015 à 2024, 4,3 à 8,5 nouveaux millions d’hectares d'hévéas risquent de remplacer la forêt tropicale (la surface de culture d'hévéa pourrait alors atteindre 86% sur la période 2012-2024), ce qui serait catastrophique pour la biodiversité de ces régions déjà mise à mal, notamment pour les gibbons et d'autres espèces dépendantes de la forêt primaire, qui ne pourront que disparaitre, mais aussi pour de nombreuses espèces aviaires, de chauves-souris et scarabées (déclin attendu pouvant atteindre 75%). L'érosion des sols, l'augmentation de la pollution et de la turbidité de l'eau augmenteraient aussi. Dans certains pays comme le Vietnam, la culture de l'hévéa gagne aussi en termes de gradient altitudinal, alors que la biodiversité avait souvent trouvé refuge sur les fortes pentes et montagnes. Dans les années 2000-2010, les impacts de l'huile de palme ont sensibilité le public, mais celui-ci semble encore inconscient des risques induits par les plantations massives d'hévéa en zone tropicales. Wikipedia
  12. Alors que Virunga, premier parc national d’Afrique, fête aujourd'hui ses 90 ans, le WWF s’inquiète vivement de son avenir. Jusqu’à aujourd’hui, les peuples et les espèces qui vivent au sein des Virunga et dont la survie dépend, ont survécu à des décennies de siège pour préserver l’extraordinaire biodiversité du parc et se protéger de la menace pétrolière. Malheureusement, le parc fait aujourd’hui face à l’une des plus grandes menaces de son histoire : le gouvernement congolais a récemment fait part de son intention de retirer certaines zones du parc des Virunga, autour du Lac Edouard notamment, pour autoriser les exploitations pétrolières. Ces activités seraient un désastre à la fois écologique et économique. Le WWF, qui a mené des actions en République démocratique du Congo pendant plus de 30 ans, invite le gouvernement congolais à renoncer à toutes les actions qui mèneraient à la modification des frontières actuelles des Virunga et au contraire, à se concentrer sur des solutions de développement durable à long terme. Dans cette perspective, le WWF continuera à soutenir le gouvernement dans sa démarche de développement du potentiel économique unique du parc s’il préserve pleinement son intégrité écologique. Situé à l’Est de la République démocratique du Congo, ce patrimoine mondial s’étend sur plus de 7 800 km2 et présente des paysages aussi variés que remarquables : savanes, plaines de lave, marais, forêts de plaine, volcans en activité et montagnes enneigées. Netflix France 25/9/2014 (trailer) Soco annonce pour le samedi 26 avril 2014 le démarrage de son projet d’exploration pétrolière du lac Édouard, situé à l’intérieur du parc. Le WWF condamne fermement cette décision qui contrevient aux lois nationales et internationales. Le 11 juin 2014, Soco s’est engagée auprès de cette association à cesser toute opération pétrolière au sein du parc en échange du retrait de la plainte déposée en octobre 2013 auprès de l’agence britannique de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) concernant des violations présumées des droits de l’Homme et des protections environnementales. Pourquoi le parc doit être préservé : Parc national des Virunga est unique avec sa chaîne de volcans actifs et sa riche diversité d'habitats qui dépassent celle de tout autre parc africain. On y rencontre une profusion de steppes, savanes et plaines, marais, aussi bien en basse comme en haute altitude, les ceintures forestières afro-montagnardes à la végétation afro-alpin unique, glaciers permanents et les pics enneigés des Monts Rwenzori (allant jusqu'à 5000 m et plus de hauteur). Le parc renferme les massifs spectaculaires des Rwenzori et les montagne des Virugna englobant les deux volcans les plus actifs d'Afrique (Nyamuragira et Nyiragongo). Cela dit, le massif des Virunga comporte huit volcans, dont sept sont situés, totalement ou partiellement, dans le parc. La grande diversité des habitats produit biodiversité exceptionnelle, notamment des espèces endémiques et des espèces rares et mondialement menacées (comme le gorille de montagne). WWF 21/4/2015 - Unesco - Wikipedia
  13. L'outarde houbara est un oiseau menacé d'extinction à cause de la fauconnerie au Moyen-Orient. Un drone pourrait sauver cette espèce et améliorer l'entraînement des faucons. L'entreprise anglaise Wingbeat a inventé un drone afin de dresser les faucons plus rapidement tout en limitant l'utilisation des appâts. Le Robara imite une outarde houbara (Chlamydotis undulata), la proie la plus utilisée pour l'entraînement des faucons au Moyen-Orient. Très maniable, ce nouveau système peut faire évoluer la fauconnerie. Un drône imitant l'outarde houbara utilisé pour la fauconnerie Wingbeat Lorsque les fauconniers doivent dresser leurs oiseaux de proie, ils leur donnent généralement des appâts dès qu'ils montent un peu en hauteur afin de les inciter à monter toujours plus haut. Certains accélèrent l'entraînement en utilisant des ballons ou des cerfs-volants, munis d'appâts également, pour que le rapace suive l'objet dans les airs. Ce type d'entraînement à la chasse peut durer plus d'un an. Or, l'utilisation d'un drone permettrait aux dresseurs d'imiter une proie et de favoriser l'instinct de l'oiseau plutôt que son estomac... Le Robara a été fabriqué afin de coller au plus près aux caractéristiques de l'outarde Houbara, avec quelques "améliorations" : plus léger que son modèle (1000g au lieu de 2000g pour l'oiseau), il arbore une peau en lycra ayant les mêmes couleurs que l'oiseau. Sa technique de vol a été adaptée pour que sa vitesse (il chute de 500 mètres en 3 minutes) n'excède pas celle du faucon afin de respecter l'équilibre entre proie et prédateur. Mais surtout, il peut être remonté s'il est cassé durant l'attaque ! Le faucon n'y voit que du feu, déployant toutes ses stratégies de prédation durant l'entraînement. Cette technique permet ainsi au dresseur de diminuer le temps du dressage mais aussi de limiter l'utilisation d'appâts. Si le gibier utilisé en Europe pour la fauconnerie n'est pas menacé d'extinction, la situation est différente au Moyen-Orient. La fauconnerie est une tradition au Moyen-Orient, l'oiseau le plus utilisé étant le faucon (faucon sacre (Falco cherrug) ou le faucon pélerin (Falco peregrinus). Or, ce rapace chasse en majorité l'outarde houbara, un oiseau vivant dans le désert africain et au Moyen-Orient. A cause de la fauconnerie arabe, cette espèce a été menée à sa quasi-disparition. Elle est aujourd'hui classée espèce menacée et la chasse en est interdite. Même si elle est surveillée par les pays du Moyen-Orient, la chasse illégale est pratiquée dans le désert. Par exemple, un prince saoudien a fait abattre plus de 2000 outardes houbara en janvier 2014 lors d'une partie de chasse privée. Le Robara pourrait donc permettre de sauver cette espèce de l'extinction en utilisant ce drone durant les parties de chasse et les compétitions. D'ailleurs, cela mènera probablement à une nouvelle discipline, la rofauconnerie (Rofalconry en anglais), nom déjà utilisé sur le site du fabricant du Robara. Sciences et avenir 17/4/2015
  14. Un Colobe rouge de Bouvier a été photographié en République Démocratique de Congo alors qu'il n'avait pas été vu depuis plus de trente ans par les scientifiques. Le Colobe rouge de Bouvier (Piliocolobus bouvieri) a été photographié par deux chercheurs indépendants, Lieven Devreese et Gaël Elie Gnondo Gobolo, dans le Ntokou-Pikounda national park, en République démocratique du Congo en février 2015. La première photo prise d'un Colobe rouge de Bouvier. Lieven Devreese Découvert en 1887, ce singe, faisant partie de la plus ancienne famille de primates (Cercopithecidae), reste très peu connu. Aperçu pour la dernière fois en 1970, ce singe n'avait pas été vu depuis plus de 30 ans par les scientifiques, certains pensant même que l'espèce s'était éteinte. De nouveau aperçu en 2007 et 2014, il fallait une preuve visuelle pour infirmer son extinction. C'est chose faite grâce à cette photographie, la première jamais prise de cette espèce. Ces deux primatologues ont lancé une expédition de plus de trois mois pour trouver et photographier le Colobe rouge de Bouvier dans les forêts congolaises. Durant leur trajet, ils ont pu observer un groupe de Colobes rouges de Bouvier ainsi qu'une mère avec son petit (voir photo ci-dessus), un fait rassurant pour la survie de cette espèce menacée (répertoriée par l'UICN en danger critique d'extinction (CR)). Ce singe est très peu connu des scientifiques car il ne vit que dans certaines régions du Congo, accessibles uniquement par la rivière. Par ailleurs, le Colobe de Bouvier serait peu effrayé par les humains, restant dans les arbres lors de leur passage. Il est donc une cible privilégiée des braconniers qui le revendent ensuite sur le marché de la viande de brousse, très prisée sur le continent africain. De ce fait, la Wildlife Conservation Society (WCS), finançant l'expédition des chercheurs, leur a demandé d'effectuer un recensement des Colobes rouges de Bouvier présents dans le Nord du Congo. Sciences et avenir 21/4/2015
  15. Admin-lane

    Le pollen est de retour...

    Chaque année, le retour du soleil annonce également le retour de certaines allergies. La semaine du 17 au 24 avril 2015 devrait ainsi être chargée en pollens. Avec des régions plus à risque que d'autres. Avec le retour des beaux jours, reviennent aussi les pollens et leur cortège de réactions allergiques. De quoi gâcher les premiers jours du printemps pour les quelque 30% d'adultes et jusqu'à 20% d'enfants qui souffrent d'allergie aux pollens en France selon l'Agence national de sécurité sanitaire (Anses). Ainsi, dans son bulletin allergo-pollinique hebdomadaire, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA)* a averti vendredi 17 avril 2015 que la semaine courant jusqu'au vendredi 24 avril "sera chargée en pollens". Précisant que "les allergiques, surtout ceux sensibles aux pollens de bouleau, devront impérativement suivre leur traitement ou consulter leur médecin". Le risque allergique est indiqué pour chaque région : faible (vert), moyen (jaune), élevé (orange), très élevé (rouge). En gris, les régions pour lesquelles il n'y a pas de données. Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive des pollens par département sur le site du RNSA. Il suffit de survoler la région de votre choix pour voir apparaître sur votre droite un cadre indiquant les pollens présents et le niveau de risque qu'ils représentent. "Le bouleau s’imposera tout au long de la semaine et provoquera un risque allergique maximal de Strasbourg à Rouen en descendant jusqu’en Auvergne et Rhône-Alpes. Autour de cette zone, le risque allergique atteindra un niveau élevé", selon le RNSA. Parallèlement, les quantités de pollens de frêne "ne diminuent pas" avec un risque allergique "moyen" de la Normandie aux Hautes-Alpes. Le risque allergique pour les pollens de platane est lui "moyen" voire "élevé" dans tout le sud de la France, la Vallée du Rhône et à Paris, précise encore RNSA. S'ils sont essentiels à la reproduction de la majorité des plantes, les différents pollens présents dans l’air peuvent provoquer des réactions allergiques, comme des rhinites allergiques ou des conjonctivites, qui varient en fonction du type et de la concentration de pollen. Chez certaines personnes, le système immunitaire chargé de lutter contre les micro-organismes, considère une substance habituellement anodine comme un corps étranger à éliminer. Ce peut être le cas des grains de pollen. Lorsque ceux-ci entrent en contact avec les muqueuses (nez, bouche, yeux), certaines cellules voisines libèrent dans le sang de l'histamine, un composé qui provoque les manifestations de l'allergie : picotements dans le nez, éternuements fréquents, écoulement nasal, yeux qui gonflent, rougissent et larmoient. Dans certains cas, les très petits pollens peuvent pénétrer jusque dans les bronches et provoquer des crises d'asthmes : diminution du souffle, sifflements bronchiques, toux persistante souvent nocturne. Il est recommandé de consulter son médecin rapidement si la langue gonfle ou si les réactions allergiques sont associées à une gêne respiratoire. Le meilleur moyen de se préserver des réactions allergiques est encore d'éviter, autant que faire se peut, le contact avec les pollens. *Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) est une association de loi 1901 qui dispose d’un réseau national de capteurs pour recueillir les pollens et moisissures flottants dans l’air afin d’en mesurer la concentration. Sciences et avenir 20/4/2015
  16. Admin-lane

    Le pollen est de retour...

    Tarabiscotés et bigarrés, c'est ainsi que se révèlent au microscope les grains de pollen qui provoquent chaque printemps des réactions allergiques chez 30% des adultes en France. Le pollen de myosotis détient un record : c'est le plus petit de tous les pollens connus. Ces grains sont à peine plus gros que la bactérie E. coli. MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPa Retrouvez dans les photos agrémentant cet article, les images incroyables de ces minuscules graines qui empêchent à environ 30% des adultes en France de profiter pleinement des premiers jours du printemps. En voilà un qui démange..C'est le pollen du saule. Sur l'échelle du Réseau national de surveillance aérobiologique, ce pollen a un potentiel allergisant de 3 (0 correspond à un potentiel nul et 5 a un potentiel très fort). MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA À l'heure où refleurit le printemps, les grains de pollens reviennent irriter les voies respiratoires des personnes allergiques, avec des effets souvent aggravés par la pollution atmosphérique. Le pollen de pin est très gros, très visible, mais il n'a pas de potentiel allergisant. Tous ces clichés de pollens ont été réalisés par le Suisse Martin Oeggerli (Micronaut.ch), un biologiste qui s'est spécialisé dans la photographie scientifique au microscope. MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA Ainsi, jusqu'au 24 avril 2015 (au moins) la France fait l'objet d'une alerte lancée par le Réseau national de surveillance aérobiologique qui prévient que l'air devrait être très chargé en pollens et enjoint les personnes allergiques à faire particulièrement attention à ne pas trop s'exposer. Le pollen de l'aulne est lui à craindre par les personnes allergiques (potentiel allergisant de 4). C'est l'un des premiers pollens de l'année, dès février, comme le saule. MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA Rhinites (rhume des foins), rhino-conjonctivites et – plus rarement – asthme, les pollens sont en effet responsables de nombreux types de réactions allergiques appelées pollinoses. Le pollen du trèfle, une plante herbacée (de la famille des légumineuses). Dans les pelouses et les champs le trèfle se mélange à d'autres herbacées, notamment les Poacées (dactyle, pâturins) qui sont très allergisantes. MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA En pénétrant les voies respiratoires, ces grains microscopiques provoquent une réaction excessive du système immunitaire qui cherchent à se défendre contre ce qu'il prend pour des micro-organismes. Le pollen de bouleau est un véritable ennemi pour les allergiques. Il se classe au niveau 5 de l'échelle (très fort potentiel allergisant). Il est très abondant dans la moitié de la France et la production atteint son pic en mars-avril. (MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA) D'autant plus irritants qu'ils sont quasiment invisibles à l'œil nu, les grains de pollens et leur quelque dizaine de micromètres de diamètre révèlent pourtant, lorsqu'on y regarde de (très) près, des formes et des couleurs incroyables. Et, l'émerveillement succède alors à l'irritation... Pollen de Pistia, une plante aquatique. Tous les pollens ne sont pas allergisants: ceux qui posent problème sont les pollens qui se dispersent par le vent (plantes anémophiles), par opposition à ceux qui sont véhiculés par des insectes (entomophiles). MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA À noter que tous les grains de pollen présentés dans le diaporama ci-dessus ne sont pas allergènes. Les allergènes sont classés en fonction de leur pouvoir allergisant : de 0 (pouvoir allergisant nul) à 5 (très fort). Ce pollen là est beaucoup moins fréquent que celui du bouleau ou des graminées: c'est celui de la dionée gobe-mouche, une plante carnivore. MICRONAUT/CATERS NEWS AGENCY/SIPA Voir d'autres images en vous rendant sur le site source, indiqué à la fin de cet article, en bas à gauche. Source : Sciences et avenir 20/4/2015
  17. Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite auraient mis la main sur plus de 500 000 hectares de terres agricoles. Des exploitations qui pompent l’eau du Nil. Un conseil, ne demandez jamais des chiffres au Soudan. L’ambassadeur Yousif El Kordofani, patron des relations publiques au ministère des Affaires étrangères, à Khartoum, commence par évoquer une exploitation agricole de 200 hectares gérés par les Émirats arabes unis du côté d’Atbara, à 250 kilomètres au nord de la capitale. C’est là que le fleuve Atbara rejoint le Nil et entame sa course finale vers la Méditerranée. En arrivant sur place, le fonctionnaire local n’évoque plus qu’une propriété de 50 hectares. Puis, un peu plus tard, un autre administratif comptabilise, lui, 300 hectares. Enfin, un agronome sud-africain donne une tout autre envergure à ce vaste territoire géré par les Émirats, 12 000 hectares. Un tour du propriétaire dans son 4x4 nous laisse penser que ce solide gaillard au tee-shirt rouge et à la casquette verte est plus proche de la réalité que nos précédents interlocuteurs. 12 000 hectares uniquement dédiés à la culture d’aliments pour le bétail. Des cultures irriguées en permanence par de l’eau pompée à une centaine de mètres dans le sous-sol, et venant du Nil, coulant majestueusement à quelques kilomètres de l’exploitation agricole. Le milieu est aride et l’évaporation intense. Ensuite, les aliments pour le bétail sont acheminés par la route jusqu’à Port-Soudan au nord du pays. Les terres arables se font de plus en plus rares au Proche-Orient, et les monarchies pétrolières investissent depuis quelques années dans la création d’annexes extra-territoriales au Soudan. Les Émirats arabes unis exploiteraient ainsi près de 500 000 hectares. Et l’Arabie saoudite, venue plus récemment, 20 ou 30 000 hectares. Il nous a également été dit que la Corée du Sud aurait loué 700 000 hectares, mais Le Point Afrique n’a pas pu vérifier cette information sur place. Une fois encore, les ministères soudanais font systématiquement de la rétention d’information. Ou communiquent des données invérifiables ? Il est tout aussi compliqué de savoir si ces terres louées par les entrepreneurs venus du Golfe étaient exploitées ou non autrefois par des populations locales. L’Institut international de l’environnement et du développement (IIED) confirme l’accroissement des transactions à grande échelle sur le continent africain. En cinq ans, en Éthiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan, "ce sont 2,5 millions d’hectares sur lesquels les investisseurs se sont rués". Et comme souvent en Afrique, les terres sont propriété des États et les paysans ne détiennent qu’un droit d’usage. Quant aux contrats, ils n’évoquent qu’en termes très vagues "la question de la répartition des récoltes entre exportation et consommation locale". Enfin, les populations concernées sont "tenues à l’écart des négociations". Curieusement, les Égyptiens, si prompts à brandir les traités coloniaux signés en 1929 et en 1959 sur leurs "droits historiques" sur le Nil, qui leur accordaient 87 % du débit du fleuve, n’ennuient guère les Soudanais concernant ces millions de litres pompés quotidiennement pour alimenter ces milliers d’hectares loués par des dignitaires du Golfe. Le Caire s’est beaucoup plus mobilisé pour dénoncer l’édification du barrage le plus grand d’Afrique construit par Addis-Abeba. Le Point 17/4/2015 Photos Ian Hamel
  18. Pro Natura, le WWF et la Fédération suisse de pêche demandent à la Confédération de s'engager davantage en faveur du Doubs. Pour ces organisations, les mesures prévues pour sauver la faune de cette rivière franco-suisse doivent être étoffées. L'Apron du Rhône (Zingel asper) est un poisson d'eau douce de la famille des percidés. Il est endémique du bassin Rhône-Méditerranée-Corse et en quelques cours d'eau de Franche-Comté : Doubs franco-suisse, Loue. Il peut changer de couleur en quelques secondes pour prendre celle du fond : il est de ce fait très difficile à repérer. Il aurait récemment disparu de la Lanterne et de la confluence Doubs-Loue. On le considère comme un bon indicateur de la qualité des cours d'eau, car étant très sensible aux modifications physiques et biochmiques de son environnement. Apron du Rhône photographié dans la Loue à Chenecey-Buillon. Erimouche CC BY-SA 3.0 / Wikipedia CR = En danger critique d'extinction Il s'agit de s'assurer que l'objectif déclaré de sauver l'apron, le poisson emblématique du Doubs, est atteint. Ces trois organisations non gouvernementales (ONG) maintiennent aussi leur demande d'empêcher la construction de nouvelles centrales hydroélectriques. Ces ONG ont transmis lundi à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) leur prise de position concernant le plan d'action mené par les autorités fédérales pour sauver ce cours d'eau. Des mesures sont prévues pour lutter contre la pollution et les éclusées des trois centrales hydroélectriques. "Nous sommes conscients qu'il n'est pas possible de tout faire à la fois et nous avons l'impression que les autorités sont, d'une manière générale, de bonne volonté", a estimé Sophie Michaud Gigon, membre de la direction de Pro Natura, citée dans un communiqué. Mais les ONG attendent que leurs propositions soient mieux prises en compte. Causes de disparition : - Modifications de la morphologie des cours d'eau par curage, - rectification/chenalisation, endiguement, création de retenues qui font disparaître les zones de courant nécessaires à la reproduction de l'espèce et à son alimentation. - fragmentation écologique des cours d'eau, faisant obstacles aux déplacements de l'espèce (barrages, seuils), manque de passe à poissons adaptée, qui déconnectent les populations les unes des autres. - Réchauffement climatique, qui par ses conséquences sur la diminution du débit des cours d'eau (assèchements estivaux) et la température estivale de l'eau, baisse de l'oxygénation). - Pollution également en cause dans la disparition de certaines populations. - eutrophisation (engrais agricole, nitrates transportés par les pluies...), - la pollution lumineuse pourrait localement avoir été un des facteurs de régression de l'espèce en raison de son comportement normalement nocturne. Il n'y a pas de Plan national de restauration de l'espèce, mais des mesures de restauration en cours dans le cadre d'un programme européen Life : - Recherche de populations sur les sites de présence historique, - détermination des linéaires de rivière colonisés - et estimation des effectifs des populations, - mise en place d'un observatoire annuel des populations, - restauration de corridors biologiques par décloisonnement des habitats via une suppression progressive d'obstacles ou par aménagement de passes à poissons adaptées à cette espèce, - essais d'élevage conservatoire (il a pu être reproduit à la Citadelle de Besançon), - sensibilisation du public et des acteurs de la gestion de l'eau et des milieux aquatiques. Wikipedia Romandie 20/4/2015
  19. Ce printemps, des poissons de nombreux cours d'eau suisses présentent de grandes taches blanches qui parsèment leur corps. Cette maladie parasitaire n'a jamais été observée avec cette intensité. Mortelle pour les poissons, elle ne présente aucun risque pour l'homme. Cette mycose est le Saprolegnia, une sorte de champignon agressif et facilement transmissible, a indiqué lundi la Fédération suisse de pêche (FSP), qui tire la sonnette d'alarme. "Cela fait mal au coeur à tous les pêcheurs et amis de la nature", dit Samuel Gründler, biologiste à la FSP, cité dans un communiqué. Une truite de mer souffrant de nécrose dermique ulcereuse (UDN) due à Saprolegnia Velela CC BY-SA 3.0 La fédération a lancé une campagne pour contrecarrer la dissémination de cette maladie. La propagation peut se produire de manière naturelle via les oiseaux d'eau, mais aussi par les bottes, l'équipement de pêche, les poissons de repeuplement, les canoës ou les bateaux. C'est pourquoi la FSP incite notamment les pêcheurs et les autres utilisateurs des cours d'eau à désinfecter tout leur matériel avant de changer de cours d'eau. L'association diffuse ses conseils via des tracts et des affiches, mais elle souhaite aussi une communication de la part des autorités. Image Balades naturalistes La souche Saprolegnia parasitica, particulièrement virulente, a été détectée pour la première fois dans le Doubs. Mais elle touche aussi d'autres cours d'eau, comme la Birse, l'Areuse, l'Aar ou le Rhin. Les populations d'ombres du Rhin sont même menacées de disparition et la FSP qualifie la situation de "dramatique" près de Schaffhouse. Depuis trois semaines, le nombre de poissons parasités, en particulier des ombres, a massivement augmenté. Les poissons sont tellement affaiblis qu'ils ne survivront pas. Les pêcheurs s'inquiètent aussi du fait que la maladie touche désormais aussi les jeunes poissons, et plus seulement les spécimens adultes. De plus, note la FSP, les populations d'ombres n'ont pas encore récupéré des hécatombes de l'été caniculaire de 2003. La flambée de cette nouvelle maladie menace ainsi de réduire à néant les efforts consentis depuis de nombreuses années par les pêcheurs pour reconstituer les populations d'ombres. Romandie 20/4/2015
  20. Strasbourg - Des associations anti-nucléaires ont annoncé lundi qu'elles portaient plainte contre EDF pour avoir largement minimisé une fuite d'eau survenue le 28 février à la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), et pour avoir menti à l'autorité de sûreté. Cette plainte, dirigée contre EDF et contre le directeur de la centrale au moment des faits, Thierry Rosso, sera déposée mardi auprès du parquet de Colmar, ont précisé dans un communiqué ces associations, dont le réseau Sortir du nucléaire et Stop Fessenheim. Les plaignants, qui espèrent une condamnation sévère d'EDF, s'appuient sur des dispositions pénales du Code de l'environnement. Celui-ci oblige l'exploitant d'une centrale nucléaire à déclarer sans délai à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et à l'autorité administrative tout incident ou accident ayant ou risquant d'avoir des conséquences notables sur la sûreté de l'installation, sous peine d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende. Or, en l'espèce, EDF a mis trois jours avant d'aviser l'ASN, le 3 mars. La semaine dernière, le président de l'ASN Pierre-Franck Chevet avait indiqué lui-même, devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qu'il n'était pas content de l'attitude adoptée par EDF après l'incident du 28 février à Fessenheim. EDF a évoqué un défaut d'étanchéité alors qu'il s'agissait d'une rupture de tuyauterie qui a entraîné une fuite de 100 mètres cubes d'eau dans la salle des machines. Il y a eu une communication plus que décalée par rapport à la réalité, a relevé M. Chevet. Les écologistes dénoncent en outre le fait que EDF a réparé puis remis en service cette tuyauterie le 5 mars, alors même qu'elle avait promis à l'ASN qu'elle ne la remettrait pas en route avant plusieurs semaines, le temps d'identifier les causes exactes du problème. Le tuyau a de nouveau cédé, le 5 mars, sous les yeux des inspecteurs de l'ASN. Le but de notre plainte n'est pas de susciter le buzz, mais bien de faire sanctionner l'exploitant, a souligné Marie Frachisse, coordinatrice des questions juridiques pour le réseau Sortir du nucléaire. Depuis 2013, les militants de l'association ont fait condamner EDF à au moins cinq reprises à des amendes, pour divers incidents dans des centrales nucléaires. Vu les finances d'EDF, ces amendes sont minimes, mais elles ont un effet en terme d'image pour l'entreprise, et nous espérons qu'elles l'amèneront à changer de comportement, a-t-elle ajouté. Les antinucléaires réclament depuis des années la fermeture et le démantèlement de Fessenheim, la plus vieille centrale en activité en France. Le président François Hollande a réaffirmé début mars que cette fermeture interviendrait à l'horizon de la fin du quinquennat, conformément à sa promesse de campagne de 2012. Romandie 20/4/2015
  21. Les Etats-Unis ont proposé lundi de retirer une grande partie des populations de baleines à bosse de la liste des animaux en danger d'extinction. Ils ont souligné le succès des efforts de protection depuis 1970 dans de nombreux endroits du monde. L'agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) estime que ce statut ne se justifie plus pour dix des 14 populations de ces mammifères marins. Les activités des pêcheries industrielles avaient provoqué une très forte réduction des populations de ces cétacés. Mais la protection, dont ils ont bénéficié au cours des quatre dernières décennies, a permis un accroissement constant de leur nombre dans la plupart de leurs habitats. "Le retour de l'iconique baleine à bosse est un succès de la loi sur la protection des espèces en danger (Endangered Species Act)", a déclaré la NOAA. "En en apprenant davantage sur cette espèce, nous nous sommes rendus compte que leurs populations dans le monde sont largement indépendantes les unes des autres et les gérer séparément nous permet de concentrer les efforts de protection sur les animaux qui en ont le plus besoin", a-t-elle ajouté. Parmi les quatre populations de baleines à bosse non visées par ce changement proposé par la NOAA, deux continueront à bénéficier de la protection de la loi américaine sur les espèces en danger d'extinction. Elles sont dans la mer d'Arabie et au large des îles du Cap-Vert. Les deux autres populations seront considérées comme menacées. Elles sont en Amérique centrale et dans le nord-ouest du Pacifique. Si la proposition de la NOAA est finalisée, les dix autres populations de ces cétacés ne seront plus couvertes par la loi sur les espèces en danger, mais resteront protégées dans le cadre de la législation sur la protection des mammifères marins. Romandie 20/4/2015
  22. Chez le Chien d'eau Romagnol, la maladresse peut cacher une maladie du système nerveux. C'est la découverte d'une équipe internationale, qui a aussi identifié le gène responsable. Deux chiens frères aussi maladroits l'un que l'autre. Sans parler d'un troisième chien, parent éloigné, qui l'est tout autant. Il n'en fallait pas moins pour éveiller la curiosité d'une équipe pluridisciplinaire de vétérinaires généticiens, neurologues et pathologistes. Le gène ATG4D est responsable d'une maladie neurodégénérative qui touche le Chien d'eau romagnol. ARDEA/MARY EVANS/SIPA Sous la houlette du Pr. Tosso Leeb, de l'université de Berne, et du Pr. Hannes Lohi de l'université de Helsinki, les chercheurs sont parvenus à identifier la cause de cette maladresse anormale constatée chez ces trois Chiens d'eau Romagnol (Lagotto Romagnolo), une race d'origine italienne connue pour ses compétences à la chasse aux truffes. Il s'agit d'une mutation génétique, qui provoque un nouveau type de maladie neurodégénérative chez les chiens. Leur étude, publiée dans la revue Plos One le 15 avril 2015, a permis d'identifier le responsable : le gène ATG4D. Les vétérinaires ont étudié le cas de 22 chiens de la même race présentant des signes cliniques similaires, à savoir une certaine maladresse. Plus exactement, ces chiens souffraient tous d'une ataxie progressive, c'est-à-dire d'une pathologie musculaire qui se traduit par un manque de finesse dans la coordination des mouvements volontaires. Or, il ne s'agit pas d'un défaut musculaire, mais d'une atteinte du système nerveux au niveau du cervelet (partie arrière du cerveau). Certains chiens touchés ont également souffert de mouvements oculaires saccadés anormaux (nystagmus) et ont manifesté des changements de comportement, tels que l'agitation et l'agressivité. L'apparition de ces signes cliniques variait selon les individus de 4 mois à 4 ans, soit des chiens jeunes, voire des chiots. Chien d'eau romagnol. Sa robe est soit Unicolore : Blanc cassé, marron, rouan, soit Bicolore : blanc et orange, blanc et marron.Caronna CC BY-SA 3.0 Les analyses génétiques ont révélé une mutation au niveau d'un nucléotide du gène ATG4D chez tous les chiens touchés. Or, ce gène ATG4D a pour fonction de "nettoyer" les cellules en dégradant les composants et les organites cellulaires endommagés. Dès lors, ce mécanisme, appelé autophagie, joue un rôle important dans le maintien des fonctions cellulaires, en particulier dans des conditions "stressantes" (du point de vue d'une cellule), comme lors d'une carence en nutriments. Les Lagotto Romagnolo touchés présentaient des signes d'altération de l'autophagie au niveau du cervelet, ce qui explique l'ataxie et le nystagmus. L'identification du gène responsable est une bonne nouvelle pour l'avenir de la race : grâce à un simple test génétique, les individus porteurs de la mutation seront exclus de la reproduction. Ainsi la maladie devrait être amenée à disparaître. Sciences et avenir 20/4/2015
  23. Avec le réchauffement climatique, Lima, au Pérou, souffre de plus en plus de pénurie d'eau. Face à ce problème grandissant, les hydrologues sont formels : le système pré-Inca est la solution. Malgré toute notre technologie, nous sommes incapables d'apporter une meilleure réponse à la pénurie d'eau qui frappe Lima (Pérou), que celle qui fut inventée il y a très longtemps par les Huari (ou Wari). Les ruines Hari viennent jusqu'aux portes de Lima. Karel Navarro/AP/SIPA Cette civilisation précolombienne, et même pré-Inca, vivait dans cette région andine entre 500 et 1.000 après J.-C. À l'époque, pour faire face au climat très particulier de Lima - l'un des plus désertiques, bien que la ville soit située dans une zone subtropicale et à seulement 80 mètres d'altitude -, les Hari ont développé un système hydraulique ingénieux : les "amunas". Son principe est simple : les eaux de pluie de la montagne sont capturées dans un bassin. Celui-ci est relié à divers points situés plus bas, jusqu'à Lima, par une série de petits canaux souterrains en pierre. L'eau s'infiltre ainsi lentement dans les roches et l'eau ressort tout le long de l'année en contre-bas. De plus, la sécheresse serait accentuée ces dernières années à cause du réchauffement climatique. Car celui-ci occasionne la fonte des glaciers, qui alimentent habituellement les rivières d'où provient l'eau du robinet de Lima. Condensan, une ONG basée a Lima, a dès lors étudié le meilleur moyen pour pallier la pénurie d'eau dont souffrent les quelque 9 millions d'habitants de la ville péruvienne. Et ses hydrologues sont formels : il faut réutiliser le vieux système des Hari. Les amunas, tombés en ruine depuis longtemps, doivent seulement être rénovés. Pour cela, les chercheurs suggèrent de refaire les joints, à l'aide de ciment autour des canaux. "L'idée est de construire un 'timelag' dans le système hydrologique, ce qui retarde le ruissellement des eaux pendant des semaines ou même des mois", explique Bert De Bièvre, de Condensan, dans la revue New Scientist. Selon l'étude, la solution des "amunas" serait de loin l'option la moins chère : elle coûte moins d'un centième que l'eau de la nouvelle usine de dessalement de l'eau de mer. Autre avantage : en vidant progressivement l'eau des bassins de montagne, cela évitera qu'à la saison des pluies (les 5 autres mois de l'année) les rivières sortent de leur lit et inondent la ville. Au final, selon une étude réalisée par Bert De Bièvre et Gena Gammie, spécialiste de l'eau à Forest Trends, une ONG basée à Washington, réutiliser les "amunas" devrait permettre d'augmenter l'approvisionnement en eau de 26 millions de mètres cubes, réduisant ainsi le déficit en eau courante de la ville pendant la saison sèche de près de 60 %. Pour le reste, les scientifique appellent à réaménager les montagnes : faire revivre les forêts, les zones humides et les terrasses agricoles anciens, en limitant le pâturage du bétail. Le climat exceptionnel de Lima : À Lima, le climat est subtropical désertique. Derrière l'apparent oxymore se cache une réalité géoclimatique : la ville est prise en étau entre les eaux froides du courant de Humboldt et la cordillère des Andes. Le courant refroidit l'air chaud tropical et la barrière montagneuse empêche les nuages de se développer par convection thermique. De fait, la pluviométrie annuelle est très faible (avec 7 mois de véritable sécheresse), malgré l'humidité, et l'air n'est pas excessivement chaud (entre 12 et 26°C). (1) Les zones supérieures des bassins versants étaient entièrement végétalisées. (2) Le long de la chaîne des Andes, existent une série de retenues de moyenne altitude, de capacité moyenne, dont l'objectif est de stocker l'eau de pluie. Leur capacité va de quelques centaines de milliers de m3 à près d'un million de m3. Ces retenues n'étaient jamais positionnées dans le lit des cours d'eau, afin d'éviter leur colmatage par les alluvions. (3) Des observatoires solaires permettaient de suivre le rythme des saisons et les principaux événements de la communauté. (4) Les zones habitées étaient localisées dans les parties hautes, loin de la force dévastatrice des fleuves et torrents. (5) Il existerait au Pérou environ 1 million d'hectares de terrasses agricoles ou « andenes » héritées des peuples Inca et pré-Inca. Seuls 25% de ces superficies sont encore exploitées à ce jour. Il n'existe pas d'inventaire actualisé et fiable de ces ouvrages. (6) Les systèmes d' « amunas », essentiellement présents dans la région de Lima, sont une pratique ancestrale de recharge des aquifères. Des canaux ouverts suivent les courbes de niveau, conduisant les eaux de pluie jusqu'à une dépression « cocha » où l'eau s'infiltre, afin de ressurgir plusieurs mois plus tard, pendant la saison sèche. (7) Les résurgences sont favorisées par l'irrigation réalisée dans les parties hautes du bassin versant. ( Les vestiges de canaux sont innombrables, certains traversant les Andes et conduisant les eaux d'un bassin à un autre, présentant un meilleur potentiel agronomique ou drainant les eaux d'une source. Parmi ces canaux, certains sont spectaculaires, comme celui de Cajamarca, creusé dans la roche et présentant une architecture sinueuse, afin de diminuer la vitesse d'écoulement et de limiter l'érosion. (9) Les berges des rivières étaient couvertes d'espèces forestières, ombrageant les cours d'eau, limitant l'évaporation et protégeant les terres en période de crue. (10) Les waru waru sont des pratiques ancestrales communes dans l'altiplano, dans les zones inondables ou inondées. Elles consistent à remonter la terre en formant une plateforme où il est possible de semer. Les zones excavées, remplies d'eau, créent un microclimat qui tempère l'effet des gelées et permet le développement des cultures. Il existe dans certains cas des systèmes de répartition des eaux ou « cochas » (11) : les canaux d’amenée d’eau se jettent dans un bassin de répartition, d’où partent les canaux d’irrigation. Les canaux de Nazca (12) permettent de drainer les infiltrations des fleuves par des galeries souterraines et superficielles, en pierres sèches. Des regards en forme de spirale permettent leur maintenance et une entrée d'air maintenant un écoulement laminaire. Ces canaux, pour certains toujours utilisés à ce jour, après plus de 2000 ans de fonctionnement, sont la preuve d'une grande maîtrise du génie civil. smager.fr Sciences et avenir 17/4/2015
  24. Les paléontologues pensaient que l’extinction du Capitanien, il y a 262 millions d'années, avait été localisée à l’équateur. De nouvelles preuves révèlent sa portée globale, comme les cinq autres. Le Capitanien est un des étages du Permien qui s’est déroulé entre il y a 265 et 259 millions d’années. Au cours de cette période une extinction de masse a frappé la Terre révèle une étude publiée dans le Bulletin de la Société géologique d’Amérique. Roches de l'île de Spitzberg où ont été identifiées des indices d'une sixième extinction de masse. Dierk Blomeier Depuis le Cambrien et l’explosion de la diversité le monde a connu cinq périodes d’extinction bien identifiées. La plus importante a eu lieu à la fin du Permien, il y a 252 millions d’années, et a été causée par le volcanisme et l’acidification des océans. La plus célèbre et la plus récente est celle du Crétacé, il y a 66 millions d’années, qui a conduit à la disparition des dinosaures. A ces « Big 5 », selon l’expression consacrée, il faut rajouter une sixième période d’extinction majeure qui s’est produite il y a 262 millions d’années. L'étage Capitanien a été introduit dans la littérature scientifique par George Burr Richardson en 1904 et doit son nom au Capitan Reef dans les montagnes Guadalupe au Texas. Il a été reconnu officiellement par l'IUGS en 2001. Le Capitanien contient trois biozones à conodontes : zone à Clarkina postbitteri hongshuiensis, zone à Jinogondolella altudaensis, zone à Jinogondolella postserrata et une biozone d'ammonites du genre Timorites. Wikipedia Une perte de biodiversité avait déjà été constatée pour cette période mais uniquement sur la zone équatoriale. David Bond, de l’université de Hull, révèle dans son étude les premières preuves d’une chute dramatique du nombre d’espèces de brachiopodes dans la zone boréale. Elle lie cette crise boréale à une diminution forte de la quantité d’oxygène marin et à l’acidification des océans. Ces nouvelles données signifient que l’extinction du Capitanien a bien été « une extinction de masse sur toute la planète ». Il faudra désormais parler de « Big 6 » au lieu des « Big 5 ». Intensités des extinctions de masses survenues dans les océans. Celle du Permien-Trias, notée End P, est la plus importante. Rursus CC BY-SA 3.0 Certains spécialistes estiment que la période actuelle représente aussi une crise majeure de biodiversité parfois appelée sixième extinction (ce serait donc maintenant la septième) ou extinction de l’holocène. Le Crétacé est une période géologique qui s’étend de ≃ 145,0 à 66,0 Ma4. Elle se termine avec la disparition des dinosaures non-aviens, des ammonites et de nombreuses autres formes de vie. Cette période est la troisième et dernière de l’ère Mésozoïque ; elle suit le Jurassique et précède le Paléogène. Sa fin est marquée par un stratotype riche en iridium que l’on pense associé à l’impact d’une météorite dans le Yucatan. Cette collision est considérée comme ayant participé fortement à l’extinction massive ayant entraîné entre autres la disparition des dinosaures. Néanmoins, la géologie montre que l'activité volcanique de grande ampleur commune aux cinq grandes extinctions avait déjà commencé avant l'arrivée du bolide. Wikipedia Sciences et avenir 20/4/2015
  25. Rottweilers, Dobermans, Pitbulls,… les gros chiens ont mauvaise réputation. Parfois injustement, selon une étude menée à l'université de Pennsylvanie, aux États-Unis. Souvent utilisés pour monter la garde, intimider ou dans des combats, les gros chiens effraient. On leur attribue une agressivité supérieure à celle des autres chiens, moins impressionnants. Une étude de Deborah L. Duffy de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), publiée sur Sciences Applied Animal Behaviour, s’est intéressée aux différentes races de chiens et leur tendance à mordre. L'équipe a démontré que les plus dangereux ne sont pas toujours ceux qu’on croit... Les Rottweilers se montrent méfiants envers les étrangers mais sont bien plus amicaux que leur mauvaise réputation ne le laisse croire. MICHEL GANGNE / AFP Les chercheurs ont soumis un questionnaire à 1553 propriétaires de chiens appartenant à 33 races différentes. Ils ont évalué le comportement agressif de ces canidés envers leur propriétaire (ou les humains qu’ils côtoient régulièrement), les personnes et les chiens inconnus qu’ils rencontraient. Sans surprise, les chiens avaient rarement des comportements violents avec leur maître. Ce n’était pas le cas avec des chiens inconnus, contre lesquels ils manifestaient bien plus d’hostilité qu’envers des personnes étrangères. Avec son propriétaire, le chien n’entre en conflit que les quelques fois où celui-ci lui retire sa nourriture ou un objet auquel il tient. Ce sont alors par des morsures (réelles ou tentées) que l’animal se fait entendre. Dans l’ordre, ce sont le Basset Hound, le Springer anglais, le Yorkshire, le Teckel et le Caniche qui expriment le plus ces comportements. Avec les personnes inconnues, le Teckel, le Rottweiler, le Yorkshire, le Caniche et le Berger des Shetlands sont les plus agressifs. Quant aux querelles avec les autres chiens, elles sont principalement perpétrées par le Teckel, le Westie (West Highland white terrier), Springer anglais, le Yorkshire et le Basset Hound. Au final, les gros chiens sont bien moins agressifs que les petits, qui occupent le top 3 des chiens les plus dangereux envers les personnes et animaux familiers comme étrangers. Certains résultats sont explicables par la fonction originelle de races comme les Rottweilers, élevés comme chiens de garde et de ce fait tolérant peu les personnes étrangères. Les Pitbulls, race destinée au combat entre chiens, se montrent sans surprise assez agressifs envers les autres chiens. Au final, la réputation de ces chiens a été crée par l’homme, qui en tirait parti. Citons l'exemple du Doberman, race créée jadis par un percepteur d’impôts qui, accompagné du chien, pressait les mauvais payeurs. Malgré l'évidence, les préjugés ont parfois la vie dure... Sciences et avenir 19/4/2015
×
×
  • Créer...