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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Un chalutier russe mis en cause par le passé pour pêche illégale, l'Oleg Neydenov, a coulé mercredi dans l'Atlantique au large des Canaries sans faire de victimes, ont annoncé les secours maritimes espagnols dépêchés sur place. L'équipage, composé de 72 personnes selon les médias espagnols, avait été évacué samedi lorsqu'un incendie s'était déclaré à bord. Le navire se trouvait alors au port de Las Palmas, sur l'île de Grande Canarie, célèbre comme le reste de l'archipel touristique pour ses plages. Face au risque de propagation du feu aux autres bateaux amarrés, les autorités espagnoles avaient décidé de le remorquer vers la haute mer. Le chalutier russe Oleg Neydenov en train de couler au large des Canaries le 15 avril 2015 - Salvamento Maritimo Le Oleg Neydenov «a coulé à 15 miles (environ 24 kilomètres) au sud de Maspalomas», ont précisé les secours en mer espagnols. Les secours se rendaient sur place mercredi «pour vérifier s'il y a une fuite et agir si nécessaire». Selon l'organisation écologiste Greenpeace, le navire, coulé au large des Canaries face aux côtes marocaines, dispose d'une cuve lui permettant d'avoir une autonomie de deux mois minimum, «soit quelque 1.400 tonnes de combustible et non de (pétrole) brut». Greenpeace écarte le spectre de la marée noire du Prestige, pétrolier qui avait fait naufrage en novembre 2002 au large des côtes espagnoles et françaises, crachant 63.000 tonnes d'un fuel épais et visqueux qui avait souillé lé littoral. Les écologistes s'inquiétent toutefois d'une possible fuite de combustible, même petite, qualifiant le navire russe de «bateau pirate». Ce même navire, de quelque 120 m de long, avait été au coeur de vifs échanges entre Moscou et Dakar en janvier 2014. Accusé par le Sénégal (*)de pêcher illégalement dans ses eaux, l'Oleg Neydanov avait été arraisonné vers la frontière avec la Guinée-Bissau (sud du pays). Après l'avoir maintenu près de trois semaines sous séquestre à Dakar, le Sénégal avait obtenu le paiement de plus de 900.000 euros par son armateur, une société de Mourmansk (nord-ouest de la Russie). (*) Voir à ce sujet, en page 13, les deux derniers messages en cliquant sur le lien en bleu et en italique. 20 Minutes 15/4/2015
  2. L'Océarium du Croisic est fier d'annoncer la naissance de trois requins-chabot bambou. Les trois petits poissons sont sortis de leur œuf le lundi de Pâques! Une première à l'Océarium pour cette espèce qui vit généralement dans les eaux chaudes de l'Indo-Pacifique. De couleur noire avec des bandes blanches, les requins mesurent pour l'heure une vingtaine de centimètres et sont nourris à la main tous les jours avec des crevettes décortiquées. Issus d'un échange réalisé avec l'Aquarium de Paris, les œufs étaient tout particulièrement surveillés par les soigneurs depuis leur arrivée à l'Océarium. «Les œufs sont en fait des poches extérieures que les femelles expulsent et où l'embryon passe en général cinq mois. Parfaitement à l'abri pendant la période d'incubation, les jeunes requins sortent totalement formés et prêts à affronter les aléas de la vie marine», explique l'Océarium. GentsideDecouvertes 10/1/2013 Le requin-chabot bambou brun vit principalement autour des récifs coralliens à proximité du rivage, sur le plateau continental dans la zone intertidale. Il vit dans l'Indo-Pacifique, de 34° Nord à 26° Sud et à -80m de la surface. Il peut atteindre 1 m. L'espèce est ovipare. La robe du juvénile est bien différente de ce qu'elle sera adulte. Comme le montre la photo, les jeunes présentent des bandes blanches et noires (qui peuvent être aussi brun foncé), tandis que les adultes sont de couleur marron clair, le plus souvent sans aucun motif de couleur. Cette espèce semble assez résistante puisqu'elle peut survivre jusqu'à 12heures hors de l'eau ! (Photo Un requin chabot (Chiloscyllium punctatum) adulte photographié en Malaisie. Zul M Rosle CC BY-SA 2.0) Selon la liste rouge de l'UICN, le requin-chabot bambou (Chiloscyllium punctatum) est répertorié comme espèce quasi menacée (NT). En-dehors de l'Australie où ce requin évolue en grande partie dans dans des parcs marins protégés, l'espèce est susceptible d'être menacée par la surpêche, la perte d'habitat due à des méthodes de pêche destructrices sur les récifs coralliens, et la collecte pour certains adeptes d'aquarophilie. Elle ne figure pas pour le moment dans la catégorie vulnérable (VU), en raison d'une insuffisance de données... 20 Minutes 15/4/2015 - Wikipedia - Aquaportail - Aquatopia
  3. Des images aussi impressionnantes que le bruit en fond sonore. Une vidéo montre les coulées de boue du volcan Ubinas, le plus actif du Pérou, qui est entré en éruption le 10 avril. Il est situé dans la province de Sánchez Cerro, département de Moquegua, au sud du pays. 20Minutes 15/4/2015 20 Minutes 15/4/2015
  4. Un éléphant de Sumatra a été retrouvé la tête mutilée et sans défenses dans l'ouest de l'Indonésie. La carcasse du pachyderme mâle, âgé de 20 ans environ, a été découverte, lundi, dans une forêt de la province d'Aceh, a déclaré Genman Suhefti Hasibuan, chef de l'agence locale de protection, qui a ajouté qu'une autopsie a permis d'établir que l'éléphant avait été abattu il y a un mois. Spoiler: Un éléphant de Sumatra a été retrouvé la tête mutilée et sans défense, ce lundi 13 avril 2015, en Indonésie. - Iskandar/AP/SIPA/Archives - Photo cachée pour éviter de heurter les personnes sensibles et les jeunes lecteurs. «Il avait une balle dans la tête» en grande partie découpée pour retirer ses défenses, a précisé le responsable, estimant que l'éléphant avait «réussi à courir 100 mètres depuis l'endroit où il a été abattu». L'incident prouve que ces pachydermes (le plus petit des éléphants d'Asie) continuent d'être chassés pour leur ivoire dans la région, selon Suhefti. Il est vrai que des dizaines d'éléphants ont été tuées ces dernières années, cible de braconniers qui revendent l'ivoire. Un ivoire précieux et utilisé en Asie dans la médecine traditionnelle. De 2.400 à 2.800 éléphants de Sumatra vivent encore à l'état sauvage, selon l'International Union for Conservation of Nature, ce qui représente une chute de 50% par rapport à 1985. 20 Minutes 15/4/2015
  5. Le feu vert d'Emmanuel Macron au projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion provoque la colère des pêcheurs bretons. France 2 revient sur les raisons de leur mécontentement. Depuis cinq ans, Alain Bidal se bat avec l'association "Le peuple de la dune", dont il est le président, contre le projet d'extraction de sable dans la baie de Lannion (Côtes-d'Armor). Ce projet "va faire fuir les poissons, il va détruire la première couche de la dune, là où il y a la biodiversité", martèle-t-il à France 2. Pourtant, Emmanuel Macron a donné son feu vert hier, mardi 14 avril. Le ministre de l’Économie s'appuie sur des études qui assurent "l'absence d'impact significatif sur l'environnement". La première année, 50 000 m3 de sable pourront être extraits, puis 250 000 par an sous conditions. Ce sable rare est essentiel pour la fabrication de certains engrais. Mais son extraction pourrait faire disparaître le lançon, petit poisson dont se nourrissent le bar sauvage et le turbot. 75 emplois de pêcheurs sont menacés. Philippe, l'un d'eux, est écoeuré: "On se moque de nous". L'exploitation pourrait débuter dès 2016. Francetv info 15/4/2015
  6. Selon des scientifiques britanniques, le nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles en mer du Nord pouurrait radicalement diminuer d'ici 50 ans. Nos voisins britanniques risquent-ils de faire une croix sur l'une de leurs spécialités gastronomiques les plus emblématiques ? C'est la menace brandie par des scientifiques de l'Université d'Exeter (sud de l'Angleterre), le 13 avril. Selon eux, le réchauffement des mers pourrait entraîner une baisse sensible du nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles en mer du Nord. Un phénomène qui pourrait signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique "fish and chips", associant des filets panés de poissons à des frites. Selon leurs prévisions, le nombre de ces poissons accuseraient une nette diminution en mer du Nord avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l'eau d'ici 50 ans. "Nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus étant donné qu'elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord", a indiqué l'une des chercheuses, Louise Rutterford. Et le phénomène est déjà en marche. La mer du Nord s'est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies. Et d'ici 50 ans, certaines espèces de poissons ne seront plus en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord, étant donné que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées ne sont pas disponibles là-bas. "Selon nos projections scientifiques, les espèces vivant dans l'eau froide seront évincées et devraient être remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes", a ajouté un autre co-auteur de l'étude, Steve Simpson, maître de conférences en biologie marine et spécialiste du changement climatique. Pour le chercheur, les britanniques n'ont plus qu'à se faire une raison. "Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l'aiglefin accompagné de ses frites et de regarder vers l'Europe du Sud pour nous inspirer d'une autre gastronomie". Francetv info 14/4/2015
  7. Est-ce un nouveau signal des changements climatiques ? La Sibérie, célèbre pour ses températures polaires, est aux prises avec de gigantesques feux de prairie. La Sibérie est en proie aux flammes et les feux ont déjà fait 26 morts. Des villages entiers rayés de la carte, 10 000 kilomètres carrés de terres brûlées, voilà à quoi ressemble le sud de la Sibérie. Pour la première fois en plein mois d'avril, des feux de prairie touchent la région. Un printemps précoce, dévastateur. Aujourd'hui, les habitants tentent de lutter contre les flammes avec de simples branches ou des seaux d'eau. Des moyens dérisoires face aux incendies qui continuent de progresser. Ce soir, 5 000 personnes sont sans domicile. En cause, les agriculteurs russes qui brûlent leurs terres à la fin de l'hiver pour nettoyer leurs champs. Cette fois, les feux de prairie sont devenus incontrôlables, attisés par des vents violents et une température élevée. L'état d'urgence a été décrété dans la région. Francetv info 15/4/2015
  8. Une photo publiée sur Twitter de cette espèce proche de l'extinction a permis de lever près de 24 000 euros en quelques semaines. Il est le dernier de son espèce, et le seul espoir de la sauver. Sudan, un rhinocéros blanc du Nord est l'unique mâle encore vivant sur la planète. Il est gardé jour et nuit par des gardes de la réserve d'Ol Pejeta Conservancy, au Kenya. Sa photo en compagnie de ses anges gardiens, postée sur Twitter le 11 avril dernier, et retweetée près de 17 000 fois, est devenue virale. Chaque jour, des gardes se relaient pour surveiller les derniers représentants de cette espèce de rhinocéros. (BEN CURTIS/AP/SIPA / AP) Une prise de conscience, certes tardive, mais qui a du bon, puisque la réserve Ol Pejeta Conservancy a subitement vu les dons affluer. Près de 17 000 livres (24 500 €)* de promesses ont été réunies sur la plateforme de financement participatif gofundme.com. Une aubaine, car depuis quelques mois, le tourisme ne suffit plus à faire vivre cette structure qui protège Sudan, mais aussi trois femelles de son espèce, 105 rhinocéros noirs et 23 blancs. La faute notamment aux attaques terroristes à Garissa ainsi qu'en raison de l'épidémie d'Ebola, rapporte The Independant. (*) A ce jour le compteur est proche des 30 000 livres soit plus de 41 000 €. Francetv info 15/4/2015
  9. Le Groupe Mammalogique Breton et Bretagne Vivante, associations de connaissance et de protection de l’environnement, dénoncent le projet d’installer une ferme éolienne en pleine forêt de Lanouée, second massif breton par son importance et véritable réservoir de biodiversité. Le futur projet éolien, qui est censé devenir le plus grand parc éolien breton, est passé en phase opérationnelle avec le début des défrichements depuis lundi 16 février, alors même que les recours déposés en août 2014 par les associations n’ont pas encore été étudiés par le juge. Les compensations prévues, bien insuffisantes face à la destruction écologique opérée, n’ont même pas commencées à être mises en œuvre. Lanouée : les riverains s'opposent à un nouveau parc éolien. Photo leploermelais Le développement de l’éolien en Bretagne est nécessaire et nos associations le soutiennent. Mais il est absurde qu’il se fasse en détruisant des milieux naturels de première importance. La Bretagne est déjà pauvre en forêts (14 % par rapport aux 30 % nationaux) et celles-ci sont morcelées et dispersées. Pourtant, elles constituent un réservoir écologique majeur, tout en assurant une production de bois indispensable. C’est pourquoi la communauté scientifique est unanime contre ce projet destructeur de la biodiversité : le conseil scientifique régional du patrimoine naturel a tenu à affirmer qu’il est défavorable à l’installation d’éoliennes dans les forêts bretonnes, et le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a également émis un avis défavorable. Bretagne Vivante a donc déposé un référé, le 17 février dernier, dès qu’elle a eu connaissance du début des travaux, pour demander à la justice de les suspendre de toute urgence, avant qu’ils ne soient achevés. Thierry Amor, secrétaire général de l’association Bretagne Vivante, regrette amèrement que les travaux aient débuté avant même que la justice n’ait pu se prononcer sur le projet : « Le projet du groupe Dreyfus est d’abord privé et financier, et il va créer un impact irréversible sur les populations d’espèces protégées avant même que nous puissions faire quoi que ce soit pour faire valoir nos droits. C’est un véritable camouflet pour la démocratie, qui conduira à un massacre programmé pour une partie de la biodiversité de la forêt de Lanouée. Bien que nous soyons favorables au développement des éoliennes, nous affirmons que celles-ci doivent absolument éviter les zones à fort enjeu écologique. ». La Bretagne ne peut pas continuer à sacrifier sa nature, source d'attractivité, de richesses écologiques et économiques, de santé, de qualité de vie. A l'heure où l'Etat et le Conseil Régional lancent la Trame verte et bleue pour enfin reconquérir la nature en Bretagne, ce projet est un très mauvais signal. De plus en plus de milieux naturels sont aujourd’hui détruits, avec des compensations écologiques qui ne sont guère à la hauteur et qui deviennent une possibilité d'acheter des « permis de détruire » la nature. Quelques exemples d’espèces menacées par le projet : De nombreuses espèces aux statuts de conservation précaires sont susceptibles d’être impactées. Outre l’Autour des palombes, un rapace forestier, les chauves-souris vont aussi être touchées. Le défrichement actuel a ainsi un impact sur les animaux actuellement en léthargie dans les arbres creux : Murin de Bechstein (Espèce Annexe II DHFF et espèce quasi menacée sur la liste rouge des Mammifères France) et Barbastelle d’Europe (Espèce Annexe II DHFF et espèce quasi menacée sur la liste rouge des Mammifères Monde). Mais une fois les éoliennes installées, il y aura également des collisions directes avec les pales pour les espèces suivantes : Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Nathusius (toutes classées quasi menacées sur la liste rouge des Mammifères de France), Barbastelle d’Europe (Espèce Annexe II DHFF et espèce quasi menacée sur la liste rouge des Mammifères Monde). NB : Le groupe Louis-Dreyfus, via sa filiale Ressources Forestières, a acheté la forêt de Lanouée en mai 2007. ----->A la lecture de cet article, on peut se poser légitimement la question : Est-ce que les décideurs se moquent totalement de qu'il adviendra de l'environnement ? (oui pour ma part). Est-ce que le gouvernement ne se moque pas des citoyens de ce pays ? (Oui pour ma part dans ce cas de figure). Comment légiférer sur la biodiversité et permettre de telles inepties... !!! Bretagne Vivante 23/2/2015
  10. Début 2014 ? - Fin ? Auteur : Bretagne Vivante Cible : Ségolène Royal, Ministre de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie Par un courrier daté du 19 juin 2014 envoyé au Président de Bretagne Vivante, Monsieur le Préfet du Finistère a décidé de ne « pas renouveler la convention de cogestion expérimentale de la réserve naturelle d'Iroise » qui liait Bretagne Vivante et le Parc Marin Naturel d’Iroise (PNMI). Après nous avoir assurés il y a 4 ans que le PNMI ne se substituerait pas aux acteurs existants, les représentants de ce dernier ont récemment refusé notre proposition, estimant que la gestion de la réserve devait être, à l’avenir, uniquement de leur ressort. Les adhérents et salariés de Bretagne Vivante, qui ont initié cette réserve et se sont engagés depuis plus de 50 ans dans sa connaissance comme sa conservation, sont choqués par cette décision. Pourtant, Bretagne Vivante a soutenu la création du PNMI, et est prête à agir pour plus de cohérence et de lisibilité sur le territoire. Rien ne justifie une telle éviction d'un acteur associatif, citoyen, connu et reconnu régionalement comme localement. Et ce qui se passe en Iroise pourrait être le premier domino d’une longue série d’effondrements partout en France ! Or, le PNMI devra gérer la Réserve sans moyens supplémentaires, ce qui se traduira par une baisse du niveau d’exigence et de qualité en matière de gestion et de conservation de ce patrimoine exceptionnel. Les actions menées chaque année par les bénévoles sur la réserve, les liens forts développés avec la population de Molène, l'expérience de 50 années d'études, la force des réseaux régionaux et nationaux, le professionnalisme des salariés associatifs, sont autant d’atouts et de gages d’efficacité dont se priverait le PNMI seul comme gestionnaire ! Nous considérons donc que cette décision est une mauvaise réponse de l'État, tant aux enjeux de conservation qu’aux aspects budgétaires. Elle constitue de plus une mauvaise nouvelle pour la démocratie, portant un coup d’arrêt aux démarches de coordination et de partenariat que le Ministère de l’écologie et le Parc naturel marin ne manquent pourtant pas de promouvoir. Nous demandons la prolongation de la co-gestion ! Le projet de loi « biodiversité », actuellement sur la table des parlementaires, prévoit l’expérimentation de la co-gestion dans les espaces naturels protégés. Il serait invraisemblable qu’avant même la promulgation de cette loi et en l’absence de bilan de ces deux dernières années, une association se voit évincée de la gestion d’une réserve qu’elle a elle-même initiée et gérée pendant de nombreuses années, à la satisfaction de tous ! Nous, signataires de ce texte, sommes très attachés à la conservation et la valorisation de notre patrimoine naturel en tant que bien commun. Nous souhaitons que soit réaffirmée la place des associations comme acteur majeur dans la gestion des espaces protégés ! Nous demandons donc la prolongation de la co-gestion de la réserve naturelle nationale d’Iroise, intégrant une méthode et des missions claires ainsi qu'un suivi par un acteur extérieur comme Réserves Naturelles de France ou le Conseil National de Protection de la Nature. Pour soutenir Bretagne Vivante, vous pouvez nous rejoindre en adhérant à l’association : http://www.bretagne-vivante.org/content/view/230/153/ Cliquez ICI pour SIGNER la PETITION Change.org avril 2015 (pétition trouvée lors de la lecture d'un autre article sur le site de Bretagne Vivante. Je pense que cette pétition date de juin / juillet 2014)
  11. Saviez-vous que les chauves-souris, qui se réveillent en ce moment de leur hibernation, ne tombent pas malades et vieillissent très lentement ? Cela a de quoi faire des jaloux et aussi d'intéresser les scientifiques qui, malgré des centaines de théories, n’arrivent toujours pas à expliquer ce phénomène hors-norme qui pourrait résoudre bien des problèmes chez nous, les humains. Un Grand Murin (Myotis myotis) Manuel Werner CC BY-SA 3.0 [url=http://www.bretagne-vivante.org/images/stories/Actualites/dp chauve-souris bretagne vivante.pdf]Une étude[/url] visant à percer une bonne fois pour toute ce secret est d’ailleurs en cours. Initiée par Bretagne Vivante en collaboration avec l'université de Dublin, celle-ci se penche sur la dynamique de la population de Grand murin en Bretagne et Pays de la Loire. En règle générale, les mammifères de petite taille ont une espérance de vie très limitée (2 à 3 ans pour une souris, par exemple). Mais les chiroptères, dont font partie les chauves-souris, sont l’exception et vivent très longtemps. Le plus vieux specimen observé à l’état sauvage était âgé de 41 ans, soit 10 fois plus que la normale, compte tenu de la petite taille de l’espèce. Selon les chercheurs, cela indique que les chauves-souris ont développé au fil des millénaires des mécanismes leur permettant de vivre plus longtemps que la moyenne, tels qu’un système immunitaire très performant et une capacité d’auto-guérison. Elles seraient ainsi immunisées aux maladies liées au vieillissement. Bien des mythes entourent les seuls mammifères capables de voler, mais connaissez-vous le vrai du faux ? 1. Les chauves-souris sont des vampires : Vrai. Mais rassurez-vous, sur les mille espèces qui existent, seules 3 consomment du sang, et celles-ci vivent en Amérique du Sud. 2. Elles sont aveugles : Faux. Elles voient très bien, même si elles s’orientent par écholocation (l’équivalent animal du sonar) 3. Elles sont porteuses de la rage et du virus ebola : Vrai. Bien qu’elles n’en souffrent pas, elles peuvent effectivement être contaminées par ces virus. Aucune raison de s’inquiéter cependant, les chauves-souris ayant tendance à éviter les prédateurs que nous sommes. Leur manipulation étant interdite par la loi, personne ne devrait de toute façon être amené(e) à en toucher une. Si vous en trouvez une blessée, alertez le centre de protection de la nature le plus proche. Quelques informations d'ordre général sur ces surprenants animaux : – Chauve-souris vient du bas latin «cava» (chouette) et «sorex» (souris), ou littéralement «chouette souris». – Elles peuvent atteindre en vol une vitesse de 50 km/h. – Une seule chauve-souris peut manger des milliers d’insectes en une nuit. Efficace contre les moustiques ! – Durant l’hibernation, leur rythme cardiaque se réduit drastiquement. Un Grand murin passe par exemple de 400 battements par minute à une dizaine seulement. – Elles ont une très longue espérance de vie pour un animal si petit (15 ans en moyenne pour la pipistrelle commune). NeoPlantète 14/4/2015
  12. La Haye (AFP) - Près de 900 citoyens néerlandais ont entamé mardi une action en justice contre leur gouvernement, pour l'obliger à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans l'espoir de contrer le réchauffement climatique. "Nous voulons que le gouvernement néerlandais réduise les émissions de gaz à effet de serre à un niveau 40% inférieur à celui de 1990 et ce d'ici à 2020", a expliqué à l'AFP Marjan Minnesma, la directrice de l'ONG Urgenda coordonnant les plaignants. Plus de 200 d'entre eux, des enseignants, des entrepreneurs, des artistes, des musiciens, étaient présents mardi à La Haye pour le début du procès. Selon l'ONG Urgenda, c'est la première fois qu'une organisation et des citoyens essaient de faire en sorte que leur Etat soit tenu pour responsable de son inaction face au réchauffement climatique. Les plaignants ont demandé aux juges de qualifier un réchauffement climatique de plus de deux degrés Celsius de "violation des droits de l'homme". Un jugement est attendu pour le 24 juin. La communauté internationale s'est fixé pour objectif de limiter à 2°C la hausse des températures mondiales par rapport à l'ère pré-industrielle. En vue du tout premier accord universel sur le climat espéré en décembre à Paris, les Etats sont ainsi invités à rendre publics des engagements nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'UE (28 pays) a fait part de son intention de réduire ses émissions de 40% en 2030 par rapport à 1990, tandis que les Etats-Unis, 2ème plus gros émetteur derrière la Chine, veulent les réduire de 26 à 28% entre 2005 et 2025. "Nous ne pouvons pas attendre que les politiques se mettent d'accord, il est urgent d'agir", a expliqué Mme Minnesma : "parfois, un tribunal peut mettre fin à un grand abus malgré le statu quo politique qui existe à ce moment-là". Comment l'action de l'UE pourrait sauver la Terre de la catastrophe climatique: Roger Cox au TEDxFlanders. Roger Cox est un avocat en droit néerlandais et visionnaire pragmatique. Dans son livre Révolution justifiée, il appelle les citoyens à l'action judiciaire pour sauver la planète et l'humanité. En raison de l'inaction des gouvernements de réglementer de manière adéquate pour contrer l'effet de serre pour éviter les dangers du changement climatique, les gouvernements sont maintenant devenus un danger pour la société, dit Roger Cox. C'est pourquoi, selon lui, la loi est maintenant notre seul espoir de vraiment éviter un changement climatique dangereux et de rompre le statu quo dans le monde de l'énergie. Après les Pays-Bas, il met également en place des réseaux pour des procédures similaires dans d'autres pays européens. (c) TEDx Talks 29/3/2014 Selon James Arrandale, de l'organisation Client Earth (basée à Londres), un des points clés est de démontrer que les gouvernements ont déjà des obligations juridiques pour réduire les émissions, indépendamment de l'issue des négociations sur le climat des Nations Unies. À cette fin, un groupe d'experts juridiques internationaux a publié les Principes d'Oslo le 30 Mars, qui énonce les obligations juridiques existantes sur les gouvernements pour protéger le climat. Sciences et avenir 14/4/2015 - New Scientist Environment
  13. Ce serpent n’a pas de dents mais cela ne l’empêche pas d’assouvir son appétit. Et pour cause : il mange des œufs faisant jusqu’à 4 fois sa taille ! Le Dasylpetis inornata est un serpent long de 75 cm à 1 mètre, vivant en Afrique du sud et au Swaziland dans les savanes et les plaines boisées. Sa particularité : il se nourrit exclusivement d’œufs, parfois bien plus gros que lui. Pas étonnant donc, qu’il soit très actif à la saison de nidification des oiseaux… Le Dasypeltis inornata se nourrit exclusivement d'œufs, dont certains plus grands que lui. C'est une espèce de serpents de la famille des Colubridae (couleuvres). Son nom d'espèce, du latin inornata, « sans parure », lui a été donné en référence à l'absence de motifs sur son dos contrairement aux autres espèces de ce genre. Henk Bupo / YouTube À la nuit tombée, il se hisse de branches en branches jusqu’à leur nid pour gober les œufs fraîchement pondus. Son odorat lui permet de différencier ceux qui sont frais des œufs pourris et de ceux contenant un embryon développé, plus difficiles à manger. Toutefois, pour ce petit serpent, manger un œuf 4 fois plus gros que lui est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Henk Bupo 2/2/2009 La consommation de l’œuf se fait en plusieurs temps : il l’avale, puis le perce, en ingère le contenu et recrache la coquille vide. Tout d’abord, il ouvre sa bouche au maximum en décrochant sa mâchoire inférieure, rattachée à la mâchoire supérieure par un ligament. Celles-ci sont édentées, de sorte que l’œuf ne rencontre pas d’obstacle et va directement dans l’œsophage du serpent. Là, les muscles exercent une forte pression sur l’œuf et vont se mouvoir de façon à le frotter contre des épines osseuses présentes sous la colonne vertébrale de l’animal : les hypapophyses. Quand l’animal ne mange pas, elles sont abritées dans les replis œsophagiens pour éviter une perforation. L’œuf pressé contre ces épines se perce puis s’écrase. Par des mouvements musculaires encore, le contenu de l’œuf est expulsé et aussitôt ingurgité. Les débris de coquilles seront recrachés par le serpent, qui, l’estomac bien remplit, s’en ira jeuner pendant un moment. Certains serpents ont une alimentation très spécialisée puisqu’ils ne se nourrissent que d’œufs d’oiseaux. Ces serpents sont appelés oophages. Les serpents mangeurs d’œufs sont représentés par le genre Dasypeltis en Afrique et le genre Elachistodon en Inde. La couleur de leur robe est très variée, allant du vert, au brun ou au noir. Concernant Dasypeltis inornata, ce serpent est surtout nocturne. Il se déplace avec une agilité extraordinaire, aussi bien sur les parois rocheuses que parmi les arbres et les buissons. C’est un serpent totalement inoffensif pour l’Homme car il n’est pas venimeux. Voir la totalité du sujet sur le site Dinosoria Description : C'est un serpent plutôt brun uniforme avec une tête arrondie et des écailles carénées, donnant à sa peau une texture rugueuse. (Plain Egg-eater en anglais - Suidelik Bruin Eiervreter en afrikaans. Photo (c) Warren R. Schmidt / Biodiversity Nature) Habitat : Plutôt côtier, il apprécie la savane et les prairies. Il préfère les régions à fortes précipitations. Ses abris privilégiés sont sous les grumes (parties d'arbres tombées au sol), sous certaines parties rocheuses ou dans des creux d'arbres. Dasypeltis inornata et presque autant terrestre qu'arboricole. Quand il se sent menacé, il émet une sorte de sifflement et adopte alors la position d’un serpent venimeux, prêt à se jeter sur son adversaire, dans l'espoir d'intimider son agresseur. Reproduction : Ovipares, les femelles pondent 8 à 17 œufs qui éclosent après 2 à 3 mois d'incubation. Cette espèce ne semble pas menacée en dépit d'unerépartition géographique somme toute restreinte. Elle est considérée comme préoccupation mineure par l'UICN. Biodiversity nature.com Sciences et avenir 14/4/2015 - Wikipedia
  14. Du gaz propane a pu être produit pour la première fois à partir de bactéries. Une étape importante vers la prochaine génération de biocarburants. Le propane est un hydrocarbure volatil possédant des propriétés-chimiques qui lui permettent d’être stocké et transporté sous forme de liquide comprimé. Avec le butane il fait partie des GPL, les gaz de pétrole liquéfiés. Il est utilisé comme carburant ou dans de plus petits conditionnements pour alimenter votre barbecue ou plancha de jardin. Jusqu’à présent, il n’existait pas de technique durable permettant de synthétiser le propane comme c’est le cas avec le méthane par fermentation. Mais une avancée réalisée à l’Institut de biotechnologie de l’université de Manchester (MIB) ouvre la voie à la synthèse microbienne du propane. Dans quelques années les bruleurs utiliseront peut-être du propane renouvelable. The University of Manchester La méthode décrite dans la revue Biotechnology for Biofuel détourne une technique de synthèse du butanol utilisant des bactéries E. Coli génétiquement modifiées fermentant du glucose. Les scientifiques de Manchester ont forcé les bactéries à produire également du propane en insérant dans leurs gènes de nouvelles instructions codant pour des enzymes découvertes chez une autre bactérie, clostridium. La méthode décrite détourne une technique de synthèse du butanol utilisant des bactéries E. Coli génétiquement modifiées fermentant du glucose. The University of Manchester ( 2015 Menon et al. CC BY- 4.0) Cette première publication prouve que la bio-synthèse du propane est possible. Les auteurs ont en fait testé quatre voies microbiennes différentes qui produisent un pourcentage variable d’hydrocarbures. Leur travail ne conduira pas directement à une méthode de synthèse à grande échelle. "Cette étude a porté sur la construction et l'évaluation des voies de biosynthèse microbiennes alternatives pour la production de propane renouvelable. Elle apporte de nouvelles idées pour le développement des biocarburants de prochaine génération et pourrait un jour conduire à une production commerciale" estime cependant Nigel Scrutton, directeur du MIB. Sciences et avenir 14/4/2015
  15. Une lionne recueille une petite antilope, un léopard réconforte un bébé babouin... Compassion ou anecdote ? Le point avec un éthologue qui a lui-même adopté une louve. Interview de Pierre Jouventin, écoéthologue, directeur de recherche émérite au CNRS. Après avoir dévoré une mère impala, une lionne "adopte" le petit qu'elle a laissé. CATERS NEWS AGENCY/SIPA Sciences et Avenir : On observe parfois d'étonnantes scènes d'adoptions inter-espèces. Comment expliquer de tels comportements ? Pierre Jouventin : L’adoption inter-espèces est un sujet intéressant, mais difficile, car il se trouve au carrefour de l’éthologie, de la science du comportement, et de l’éthique. Pour les militants de la cause des animaux, elle montre que ces derniers s’entendent tous, que la tendresse est un sentiment universel. De leur côté, les scientifiques préfèrent ignorer le sujet, qu’ils estiment anecdotique. Ce comportement s’observe pour des espèces sociables. Chez celles-ci, le très jeune animal ne connaît pas encore son espèce. Il s’identifie, par imprégnation sociale, au groupe dans lequel il vit et grandit. Ce phénomène a été mis en évidence par l’éthologue Konrad Lorenz avec des œufs d’oie : après l’éclosion, les petits lui ont emboîté le pas comme s’il était leur parent, car les oisons sont programmés pour suivre la première chose qui leur passe sous les yeux à la naissance, que ce soit un humain ou une voiture de pompier. Dans le cas de la lionne, si elle vient de perdre son petit, qu’elle est "en mal d’enfant" et qu’elle tombe sur une petite gazelle, elle l’adopte. Elles n’ont pas grand-chose en commun, mais cela fait de belles photos… Sciences et Avenir : Vous et votre famille avez vécu avec une louve, Kamala *. Un cas d’adoption inter-espèces… Pierre Jouventin : Il y a une trentaine d’années, en effet, un directeur de zoo nous a confié cette jeune louve qui n’avait pas encore ouvert les yeux. Elle nous a pris pour ses parents ! Nous sommes devenus sa famille, une famille recomposée dont l’un des membres était d’une autre espèce. Kamala se croyait humaine et vivait avec nous comme au sein d’une troupe de loups. Car nous avons des points communs avec cet animal. On l’oublie, à l’heure des supermarchés, mais l’homme a longtemps traqué le gros gibier en groupe. Et qu’est-ce qu’une meute, sinon l’association de plusieurs individus réunis pour chasser ensemble de grosses proies ? La sélection par l’homme du chien, qui descend du loup, a débuté il y a 36.000 ans, soit 25.000 ans avant qu’ils ne se sédentarisent. Entre eux deux, c’est donc une vieille histoire ; un exemple ancien d’adoption inter-espèces. Des hommes préhistoriques ont dû prendre avec eux un louveteau très jeune, et celui-ci, qui se pensait dans sa meute, devait les aider à chasser. Ce loup était-il altruiste ? Lorsque ma compagne se baignait et que notre louve la ramenait au rivage, était-ce par altruisme ? En réalité, elle se comportait avec elle comme elle l’aurait fait avec un de ses louveteaux. Elle était programmée pour défendre son groupe et son patrimoine génétique. C’est de la mécanique, avec ses règles. Sciences et Avenir : L’adoption est-elle le propre des mammifères ? Pierre Jouventin : Non, l’exemple des oies de Lorenz montre que cela concerne aussi les oiseaux. Mais c’est un accident qui, normalement, ne se produit pas dans la nature. D’ailleurs, la lionne et l’antilope ne vivent ensemble que si la première est repue. Lorsqu’elle a faim, l’affaire est vite réglée. Pour que le lien s’établisse, il faut que le parent adoptant soit dans un état physiologique de manque, qu’il s’ennuie, ou que l’humain interfère en liant deux espèces : en confiant un petit cochon ou un chaton à une chienne, par exemple. Mais là où nous avons tendance à discerner de l’amour et de la tendresse, il n’y a rien d’autre qu’un mécanisme éthologique… Et nous projetons ce que nous voulons y voir ! Sciences et Avenir : Les animaux s’occupent parfois de leurs congénères malades ou handicapés. Sont-ils capables de compassion ? Pierre Jouventin : Bien sûr ! L’empathie chez les animaux est scientifiquement prouvée. Elle est liée aux neurones miroirs, qui permettent par exemple à un singe de copier le geste d’un congénère. C’est aussi grâce à eux que nous pouvons nous mettre à la place d’autrui afin de ressentir les mêmes émotions. Les mammifères supérieurs ont tendance à s’identifier à l’autre, et plus encore s’il s’agit de proches ou de membres de leur famille. C’est une empathie programmée. Pour ce qui est de l’aide aux handicapés, elle a été observée chez de multiples animaux, mais nous ne savons pas l’interpréter. Nous sommes là dans une zone frontière : à quel moment s’arrête la science ? Si un chien va tous les jours sur la tombe de son maître, est-ce que cela a un sens ? Y va-t-il pour son maître enterré là ou pour la nourriture que des gens déposent à son intention ? Sciences et Avenir : Mais les frontières ne sont-elles pas en train de bouger, au fur et à mesure des découvertes scientifiques ? Pierre Jouventin : Oui, tout à fait. Longtemps, on a cru que l’homme était le seul à se reconnaître dans un miroir. Puis on a découvert, grâce à des expériences, que les chimpanzés se reconnaissaient eux aussi. Mais aussi, ces dernières années, les dauphins, les éléphants, les cochons... Les compétences humaines ne sont pas spécifiques. L’homme est un animal. Original, extraordinaire, certes, mais un animal quand même ! Et le propre de l’homme n’existe pas. Darwin l’a dit en son temps : entre nous et les autres espèces, il n’y a pas de différence de nature, mais seulement de degré. Depuis 2000 ans, on oppose l’instinct à l’intelligence. Or il y a un mélange d’inné et d’acquis chez l’homme, comme chez l’animal… quoique peut-être en proportions différentes. Sciences et avenir 14/4/2015
  16. Un adolescent a été tué par un requin-bouledogue à La Réunion. Que sait-on de ce requin responsable de la quasi-totalité des attaques mortelles depuis 2011 sur l'île ? Selon les éléments récoltés, l'adolescent de 13 ans est mort après l’attaque d’un requin-bouledogue de 2,50 mètres. C’est le septième décès sur l’île depuis 2011. Le jeune Elio Canestri, l’un des espoirs du surf réunionnais, s’était mis à l’eau avec six autres jeunes surfeurs tôt le matin, à la pointe des Aigrettes (commune de Saint-Paul). Une zone interdite à la baignade depuis que l’arrêté préfectoral interdisant la baignade et toutes les activités nautiques en dehors du lagon et des zones surveillées a été reconduit pour un an le 15 février 2015. Un requin bouledogue photo: Jean-Bernard Galvès Les adolescents se sont mis à l'eau sans surveillance, alors même que les responsable de la Ligue réunionnaise de surf avait déconseillé à quiconque de surfer ce week-end. De fait, le pôle Espoir de la Ligue de surf devait reprendre son entraînement ce week-end, après un an et demi d’attente. Mais vendredi 10 avril, au vu des conditions météorologiques, les responsables de la Ligue avaient pris la décision de repousser cette reprise au mercredi suivant. Ce matin-là, donc, la mer était agitée, les eaux turbides : un environnement idéal pour le requin bouledogue, responsable de quasiment toutes les attaques mortelles ces dernières années. À tel point que la crise « Requins » que subit l’île des Mascareignes est peu à peu devenue la crise « bouledogue ». Les scientifiques connaissent mal ce requin. Le programme Charc (Connaissances de l'écologie et de l'HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte Ouest de la Réunion), qui a rendu ses conclusions en février 2015, a permis de comprendre que, s’il n’est pas inféodé aux côtes réunionnaises, il vient probablement s’y accoupler. "On a retrouvé sur les requins prélevés des traces de reproduction, d’accouplement, explique Marc Soria, chercheur à l’IRD et responsable du programme. Nous avons observé un cycle biologique qui s’est reproduit sur 3 ans". "Les pêcheurs savent bien qu’il y a des juvéniles de bouledogue nés à la Réunion, notamment du côté d’Etang Salé", insiste David Guyomard, halieute au comité des pêches de La Réunion. Mais si la Réunion s'avère être réellement une pouponnière de requins, il faudrait alors interdire ses eaux de mars à juin, période de reproduction. Un décision pas facile à prendre dans une île où l'économie locale repose essentiellement sur le tourisme. Pourquoi compte-t-on davantage d’attaques de requins ces dernières années ? Sans doute parce que les activités humaines (rejets de déchets à la mer notamment) les attirent. Mais pas seulement. Pour David Guyomard, les eaux réunionnaises comptent aujourd'hui beaucoup plus de requins qu’il y a une dizaine d’années. La faute aux pêcheurs, reconnaît-il lui-même. "Depuis la fin des années 1990, la pêche de plaisance et la pêche professionnelle ont décimé toutes les autres espèces de requins de récifs privant ainsi les bébés bouledogues de prédateurs". Pour autant, le programme Charc n’a pas permis d’évaluer la population de ces requins. D’autant qu’elle ne se cantonne pas aux eaux côtières. Manqueraient-ils de proies ? Les requins-bouledogues confondent en effet les surfeurs avec des tortues ou des otaries (voir visuel ci-dessus, crédit Surf prévention blog). Mais s'ils ne mangent pas les humains, les blessures provoquées par les mâchoires d’un bouledogue de plus de deux mètres de long peuvent être mortelles. "Des requins qui ont suffisamment à manger n’exploreraient pas la côte sur des centaines de kilomètres comme c'est le cas aujourd'hui, remarque Marc Soria. Je ne peux pas dire s’ils sont ou non en détresse alimentaire. Mais dans les contenus stomacaux des requins-tigres et bouledogues, nous avons seulement trouvé des espèces de roche et des petits poissons. Bizarre, car nous nous attendions à retrouver de plus gros poissons. Est-ce normal ou se rabattraient-ils sur des individus plus accessibles ? " Face à une situation hors de contrôle, la population réunionnaise réclame des mesures fortes. La région a ainsi dégagé un financement de 10 millions d'euros pour des mesures de sécurisation des côtes. Le 1er avril a été ainsi lancé le programme Cap Requins 2, piloté par David Guyomard. "C’est un programme assumé de régulation ciblée près des côtes. Il s’agit de pêcher les gros requins bouledogues et tigres pour que les autres espèces recolonisent les espace côtiers, afin de retrouver un nouvel équilibre". Des lignes de pêche appâtées (drum line ou palangre de surface) ont été installées sur la côte ouest, dans les secteurs de Saint-Paul, Trois-Bassins et Saint-Leu. Les requins de plus de 2 mètres seront tués, tandis que les plus jeunes et plus petits seront marqués et relâchés pour être suivis par les stations d’écoute du programme Charc. "Nous n’avons pas d’objectif chiffré, explique l’halieute. Mais on a affaire à une population de requins en pleine forme. Il faut faire la différence entre les requins côtiers et les requins pélagiques dont les populations ont été exterminées et pour lesquelles il est légitime d’être inquiet". Le chercheur reconnaît cependant qu’il est difficile d’évaluer si ces pêches de régulation vont diminuer le risque. "Le prélèvement est une absurdité sur une population ouverte, qui voyage sur de longues distances et qui est, de surcroît, une espèce quasi menacée, commente Jean-Bernard Galvès, porte-parole d'un collectif d'une dizaine d'associations de protection de la nature. De plus, en appâtant près des côtes, on risque de mettre la vie des gens en danger", prévient-il. "C’est une mesure politique, ajoute Marc Soria. La Réunion vit une crise irrationnelle, une psychose qui ne se règle pas avec de la science." Peut-être pas avec de la science, certes, mais surtout avec des précautions. Telle est l’opinion de la ligue réunionnaise de surf qui est en train de finaliser le dispositif de surveillance pour la remise à l’eau du pôle espoir (26 surfeurs) mercredi 15 avril : soit 12 vigies immergées (des apnéistes) qui surveillent et peuvent avoir un effet répulsif, des équipes sur l’eau et des caméras déployées pour surveiller la colonne d’eau. À la moindre alerte, tout le monde doit sortir de l’eau. Hors de ce dispositif, la préfecture a rappelé l'interdiction totale des activités nautiques dans une bande de 300m de largeur. Sciences et avenir 14/4/2015
  17. Pourquoi le chien remue-t-il la queue ? Y a-t-il une hiérarchie entre les chats ? Comment nos compagnons perçoivent-ils le monde ? L'exposition de la Villette fait le point sur les dernières découvertes scientifiques (du 7 avril au 28 février 2016). Près de 19 millions de chiens et de chats partagent le quotidien des Français. Pour autant, les connaît-on réellement ? Chiens & Chats L'EXPO, présente, dès le mardi 7 avril 2015 à la Cité des sciences et de l'industrie, les connaissances scientifiques sur nos compagnons. À commencer par l'éthologie, l'étude du comportement animal, qui ne s'est développée chez le chien et le chat que ces trente dernières années. Une exposition riche et dynamique, où chacun complètera ses propres connaissances. L'affiche de l'exposition. Cité des sciences L'exposition est organisée en trois parties : - Dans la première, le visiteur découvre les variétés morphologiques canines et félines. Saviez-vous qu'il existe 343 races de chiens, allant de 16 cm au garrot pour le Chihuahua à plus de 80 cm pour le Dogue allemand ? Elles sont classées en 4 grands types : les lipoïdes, type loup, les molossoïdes, type Bouledogue, les graïoïdes, type Lévrier et les braccoïdes, type Braque. Pour les chats, seules 72 races sont identifiées en France. Les différences morphologiques sont moins marquées que chez le chien, mais on en distingue tout de même 3 types : les brévilignes, type Persan, les médiolignes, type Européen, et les longilignes, type Siamois ou Oriental. Le visiteur est également invité à comparer ses propres capacités à celle de ses compagnons : slalom, saut en hauteur... - La seconde partie est une immersion dans le monde de nos animaux. Comment le perçoivent-il au travers de leurs sens ? Un simulateur permet de vivre les expériences quotidiennes de leur point de vue. De nombreuses petites vidéo (environ 3-4 minutes) illustrent les dernières découvertes éthologiques : - pourquoi le chien remue-t-il la queue plus vers la gauche que vers la droite ? - Existe-t-il une hiérarchie dans un groupe de chats ? - Comment communiquent-ils ? Un autre film présente une étude sur la cognition chez le chien. Où l'on découvre que notre meilleur ami sait faire la différence entre sa propre espèce - malgré la variabilité des morphologies - et les autres animaux et que, parmi eux, l'humain paraît avoir un rôle central dans sa perception du monde et des choses. - L'exposition se termine par une mise en abyme : les deux espaces de vie de nos compagnons sont représentés, appartement d'un côté, rue de l'autre. L'occasion de découvrir comment les chiens et les chats ont pris peu à peu place dans nos foyers. Mais également de rappeler les problèmes qu'ils causent en ville : coût des déjections canines, surpopulation féline... Sans oublier ceux que l'homme cause en retour aux animaux de compagnie : il y a encore chaque année 100.000 abandons dans l'Hexagone, malgré la loi de protection des animaux qui punit les maltraitances, dont l'abandon fait partie. Infos pratiques : Les tarifs Cité des sciences et de l’industrie 30, avenue Corentin-Cariou - 75019 Paris Métro Porte de la Villette (ligne 7), Bus 139, 150, 152, RER T3b ---> Horaires : Du mardi au samedi de 10h à 18h et le dimanche de 10h à 19h. Sciences et avenir 13/4/2015
  18. Une enquête publique a été ouverte lundi sur l'extension de la capacité d'entreposage des déchets nucléaires vitrifiés, au sein du site Areva de Beaumont-La Hague (Manche), a annoncé le groupe dans un communiqué mardi. Cette enquête publique, qui doit s'achever le 18 mai prochain, est ouverte dans les mairies des onze localités situées dans un rayon de 5 km autour du site, ainsi qu'à la Préfecture. Usine de retraitement de la Hague. Truzguiladh CC BY-SA 2.5 Le projet d'Areva consiste, au sein de l'installation nucléaire de base (INB) 116 (la plus importante INB d'entreposage en taille ndlr), à augmenter de 12.000 conteneurs environ, d'ici l'horizon 2022, la capacité d'entreposage des déchets. A l'automne 2013, Areva avait déjà augmenté de 30 à 35% sa capacité d'entreposage, passant de 12.000 à 16.000 conteneurs possibles, avec la mise en service d'un nouveau hall de stockage. Cette nouvelle augmentation devrait se faire en deux étapes, a précisé le groupe énergétique, spécialisé dans le nucléaire. Un second hall sera d'abord équipé au sein d'un bâtiment existant, permettant l’accueil des premiers conteneurs en 2017. Et, entre 2018 et 2022, un nouveau bâtiment sera construit pour accueillir deux nouveaux halls. Ces trois halls seront similaires à celui mis en service en septembre 2013. Avec 30 000 tonnes de combustibles usés traités, AREVA la Hague est le premier centre de traitement-recyclage de combustibles usés au monde. L'usine de retraitement de Beaumont-Hague (Manche), compte actuellement deux INB d'entreposage de ces déchets ultimes, l'INB 116, d'une capacité actuelle de près quelque 16.000 conteneurs, et l'INB 117 d'une capacité de 4.500 conteneurs. Les déchets, dont la plupart sont des déchets vitrifiés de haute activité à vie longue et présentant un rayonnement important, y sont entreposés à 20 m de profondeur. Selon Areva, cette solution permet un entreposage «sûr et robuste dans l’attente de leur stockage définitif». L'usine de La Hague réceptionne tous les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises pour les «retraiter». Selon Areva, elle en extrait 96% de matière réutilisable et 4% de déchets ultimes qu'elle vitrifie et entrepose dans les deux INB. 20 Minutes14/4/2015
  19. Un troupeau d’une vingtaine de brebis a été attaqué dans la nuit de lundi à mardi, vraisemblablement par une meute de loups, aux portes du village de Roquebillière, dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes), a-t-on appris auprès du maire de la commune. Une dizaine de ces bêtes sont mortes et toutes les autres ont été blessées dans cette attaque inédite. «Nous avions déjà repéré des traces de loup cet hiver, mais c’est la première fois qu’une attaque se produit dans notre village, à 50 mètres de ma propre maison et à 100 mètres de l’église», a raconté Gérard Manfredi, maire UMP de cette station thermale de montagne. Loups gris communs (Canis lupus lupus) photographiés en Allemagne. 4028mdk09 CC BY-SA 3.0 En attendant la visite, mercredi, de personnels de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt, les seuls à même d’authentifier qu’il s’agit bien d’une attaque de loups -constat qui ouvre la voie à indemnisation-, le propriétaire des bêtes n’a pas le droit de les toucher, ni de les soigner. Mais pour l’éleveur, dépité de les regarder agoniser ainsi, il y a peu de doutes. «Il s’agit de l’attaque d'une meute avec des louveteaux: dans ce cas, aucune bête ne doit rester sur pied», pour apprendre aux louveteaux à chasser, a déclaré à un correspondant de l'AFP Daniel Nicolao, déjà touché il y a quelques semaines par une attaque contre un autre de ses troupeaux, près d’Utelle. Pour lui, la présence du loup est «scandaleuse». «L’animal règne en maître dans les forêts, sans aucun prédateur», a estimé le berger: «Notre profession ne sert plus qu’à nourrir les loups, voilà où l’on en est arrivé.» «Il est temps de constater l’incompatibilité entre la présence de ce grand prédateur et l’activité humaine sur notre territoire!», a renchéri dans un communiqué le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, qui mènera la liste UMP en Paca pour les élections régionales. «Je demande donc à nouveau au préfet de prendre des mesures nécessaires afin de permettre aux chasseurs et aux bergers plus de latitude dans le tir du loup, notamment à l’affut et à l’approche», a ajouté M. Estrosi, évoquant «une réelle menace pour les élevages». En 2014, les Alpes-Maritimes ont été le département français le plus touché par les attaques de loups avec plus de 2.800 ovins tués, selon les chiffres du ministère de l'Ecologie, soit près du tiers du total des attaques en France. 20 Minutes 14/4/2015
  20. Un spécimen rare de rorqual d'Omura, une femelle juvénile de 5,68 mètres de long, s'est échoué sur une plage australienne, à la grande joie des scientifiques qui en savent très peu sur l'espèce. L'animal a été retrouvé sur une plage isolée près d'Exmouth, à près de 1.300 kilomètres au nord de Perth, après le passage le mois dernier sur la région du cyclone tropical Olwyn. Et ce n'est que la seconde fois seulement qu'une de ces baleines, dont l'espèce n'a été identifiée qu'au début des années 2000, est aperçue en Australie. Photo diffusée le 14 avril 2015 montrant un spécimen rare de rorqual Omura qui s'est échoué sur une plage australienne - GEOFF PARRY CHANNEL SEVEN «Cette découverte est très importante pour les spécialistes des baleines de l'Etat d'Australie-Occidentale et pour les chercheurs du monde entier car le rorqual d'Omura a été si peu observé qu'on ne sait que très peu de choses sur lui», a commenté le ministre de l'Environnement de cet Etat, Albert Jacob. «Le rorqual d'Omura n'a été décrit dans un journal scientifique pour la première fois qu'en 2003», a-t-il poursuivi, ajoutant que ce cétacé n'évoluait apparemment que dans les eaux tropicales ou subtropicales. La Balaenoptera omurai, ou rorqual d'Omura, présente outre son patrimoine génétique spécifique, des particularités entre autres au niveau du crâne. Elle possède, par rapport aux autres, un plus petit nombre de lames de fanon (lames cornées qui forment une espèce de store suspendu à la mâchoire supérieure). Grâce à elles, elles "piègent" leurs proies, de petits crustacés, avant de recracher les grandes quantités d’eau avalées en même temps. «Les connaissances que nous pourrons tirer de ce spécimen nous aideront à mieux comprendre la distribution régionale de l'espèce», a ajouté Albert Jacob. D'autant que d'après l'Union internationale pour la conservation de la nature, seule une poignée de ces cétacés ont été observés, en mer du Japon et en mer des Salomon. Ce que les scientifiques ne savent pas sur ce rorqual pourrait ainsi remplir les bibliothèques: ils ignorent en particulier tout de son mode de reproduction. 20 Minutes 14/4/2015
  21. Des îles du Pacifique jusqu'en Arizona, plusieurs milliers de personnes seront invitées, le 6 juin, à prendre position sur le réchauffement climatique et ses enjeux, afin de «faire entendre la voix des citoyens» dans les négociations internationales en cours, ont expliqué mardi les organisateurs, réunis à Paris. De Madagascar au Japon à la Chine en passant par le Togo ou la Tunisie, une centaine de débats se tiendra de 9h30 à 17h30, selon des modalités identiques (un panel d'une centaine de personnes, représentant les diversités sociologiques nationales, préalablement informées des enjeux, auxquelles seront soumises une vingtaine de grandes questions). Trois axes de réflexion domineront: - quel avenir voulons-nous ? - quels risques sommes-nous prêts à prendre ? - quelles sont les solutions possibles ? Sur le modèle du débat tenu dans 27 pays en 2012 pour la conférence de l'Onu sur la biodiversité, il s'agira de «l'opération de démocratie participative la plus importante organisée à l'échelle planétaire», selon Yves Mathieu, de l'agence Missions publiques. Cette agence, qui avait notamment organisé le débat citoyen sur la transition énergétique en France en 2013, coordonne le projet avec le secrétariat de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (Ccnucc), la Danish Board of Technology Foundation, qui oeuvre à impliquer les citoyens dans les débats scientifiques, et la Commission nationale du débat public (CNDP). «L'idée est de faire émerger la vision des citoyens et d'amener ces résultats dans l'enceinte» de la négociation en vue de la conférence climat prévue à Paris en décembre, a expliqué M. Mathieu à l'AFP. Les premiers résultats seront ainsi présentés et distribués aux délégués par la Ccnucc en juin à la session de négociations intermédiaires prévue à Bonn. «Cela ne va pas changer la face de la négociation, mais ça peut débloquer des situations», souligne M. Mathieu, insistant sur la richesse de cette enquête, «car les gens auront été informés et auront débattu». Les organisateurs sont à ce stade en contact avec 74 pays, via notamment les collectivités locales. Ainsi la région Centre Val-de-Loire accueillera un débat, comme 13 autres régions françaises et Paris. «Les gens sont plus sensibles qu'on ne le croit au problème du dérèglement climatique, et souvent même ils ont amorcé des éléments de transition dans leur vie», souligne Gilles Deguet, vice-président (EELV) de la région, présent à Paris pour le séminaire de préparation impliquant 35 pays. 20 Minutes 14/4/2015
  22. Trois nids détruits en 2012, onze en 2013 et presque une centaine en 2014. A voir les chiffres qui gonflent, on comprend mieux ce qui a poussé la ville de Rennes à durcir son plan de lutte contre le frelon asiatique. Engagé en 2011 à l’arrivée des premiers nuisibles, le plan vise à réduire la prolifération de l’insecte, et instaure pour la première fois la gratuité de l’intervention. «Quand on repère un nid de frelons asiatiques, il ne faut surtout pas chercher à le détruire, mais d’abord contacter le service santé environnement de la ville, qui jugera s’il faut faire intervenir un spécialiste. L’habitant n’aura rien à payer, même si le nid est sur le domaine privé», assure Daniel Guillotin, adjoint en charge de l’écologie urbaine à la ville de Rennes. Cyrille Lejas tient dans les mains un ancien nid de frelons asiatiques qui a accueilli jusqu'à 2.000 insectes. - C. Allain / APEI / 20 Minutes Cette démarche volontaire, aujourd’hui limitée à la ville, pourrait être étendue à d’autres communes de la métropole afin de limiter la prolifération et réduire les risques sanitaires. «Contrairement à ce qui se dit, le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que les autres, tant qu’on ne s’approche pas du nid. La différence, c’est leur capacité à attaquer pour défendre leur territoire», explique Cyrille Lejas, animateur à la fédération des groupements de défense contre les organismes nuisibles. Plusieurs personnes sont déjà mortes après avoir été attaquées par des colonies de frelons. Un ancien agriculteur a notamment perdu la vie l’an dernier en Vendée après avoir été piqué des centaines de fois. Pour la ville, l’enjeu est également de préserver les populations d’abeilles, déjà décimées par les pesticides. «Les abeilles constituent 80% de l'alimentation des frelons asiatiques. Dans un nid comme celui-là (voir photographie) qui en abritait 2.000, il fallait de 5.000 à 8.000 abeilles chaque jour pour nourrir toutes les larves», poursuit Cyrille Lejas. En cas de suspicion ou de constatation de la présence de frelons asiatiques ou de nids, contacter le service santé environnement de la ville de Rennes au 02 23 62 22 10. La destruction du nid sera effectuée gratuitement. 20 Minutes 14/4/2015
  23. Neuf arbres infectés par le chancre coloré ont été abattus dans la commune de Castanet-Tolosan, près de Toulouse. Il n'existe pour l'heure aucun remède à cette maladie. Le chancre coloré n'a jamais été aussi près de la Ville rose. Depuis le début de la semaine, neuf platanes atteints par ce champignon situé le long du canal du Midi à Castanet-Tolosan ont disparu du paysage. Après avoir été abattus, ils ont été transportés 500 mètres plus loin par camion pour y être brûlés. Neuf arbres ont été abattus sur la communes de Castanet-Tolosan. Photo : Ph.F/metronews Auparavant, ce sont les communes de Gardouch et de Montesquieu-Lauragais (Haute-Garonne) qui ont vu quelques-uns de leurs platanes disparaître après le signalement du chancre coloré. Ce dernier sévissait en priorité sur les berges de l'Aude et de l'Hérault. "Face à l'absence de traitement de la maladie, la réglementation nous impose de couper les platanes et de replanter de nouvelles essences", affirme Jacques Noisette, chargé de communication de VNF (Voies navigables de France). Car le "vaccin" pour soigner les arbres malades n'est pas pour demain. Le laboratoire CETEV, situé dans le Lauragais, attend la validation du ministère de l'Agriculture pour tester son procédé de fongicide et les étudiants toulousains de l'INSA continuent leurs recherches sur les cellules-souches. En attendant, la seule solution proposée demeure l'abattage. Une mesure diversement appréciée par les élus locaux. "Je regrette que la replantation ne débute qu'à partir d'une trouée de 300 mètres, sur ma commune il manque des arbres sur 80 mètres et il va bien falloir les replanter", s'insurge Arnaud Lafon, maire (MoDem) de Castanet-Tolosan, pour qui aucun autre arbre n'a été diagnostiqué malade sur son territoire. L'édile a décidé de commander dans les prochaines semaines une étude pour estimer le coût de l'opération de replantage. "Même si la commune est prête à la financer, on enverra la note à l'Etat". L'abattage des platanes du Canal du Midi n'est pas un long fleuve tranquille… MetrOnews 14/4/2015
  24. Demain, nous roulerons peut-être sur des routes plus écologiques, recouvertes de bitume végétal. Un enrobé issu non pas du pétrole, comme c'est le cas aujourd'hui, mais de microalgues. C'est du moins la piste explorée par des chercheurs nantais et orléanais, appartenant notamment au CNRS et à l'université de Nantes, en association avec l'entreprise AlgoSource de Saint-Nazaire. Utilisées de longue date dans les cosmétiques ou les compléments alimentaires, les microalgues sont aussi cultivées, depuis peu, comme source de biocarburants. Ces plantes microscopiques, qui prolifèrent dans les océans, les lacs et les rivières, et qui n'ont besoin que d'eau, de soleil et de gaz carbonique pour se multiplier par photosynthèse, ont en effet la particularité de pouvoir accumuler de grandes quantités de lipides ou de sucres, à partir desquels peuvent être produits du biodiesel ou du bioéthanol. Bassin de culture de microalgues. AFP / Alain Jocard Après le carburant algal – encore en phase de recherche et développement –, voici donc, peut-être, le bio-bitume. Les chercheurs n'ont pour l'instant apporté que la « preuve de concept » du procédé, c'est-à-dire qu'ils en ont démontré la faisabilité technique en laboratoire, ainsi qu'ils le décrivent dans le numéro d'avril de la revue ACS Sustainable Chemistry & Engineering. Un brevet a été déposé. Les scientifiques sont partis, explique Bruno Bujoli (université de Nantes-CNRS), de résidus de microalgues destinées à des productions industrielles. Par liquéfaction hydrothermale, dans un bain d'eau chauffée sous pression, ils les ont transformées en une substance visqueuse hydrophobe, qui présente des caractéristiques similaires à celles du bitume pétrolier. Même couleur noire – et non pas verte –, viscoélasticité qui assure la cohésion des granulats entrant dans la composition des revêtements routiers, propriétés rhéologiques (déformation sous l'effet d'une contrainte mécanique) qui confèrent résistance et flexibilité sous les charges... Le rendement, c'est-à-dire le rapport entre la matière algale et la quantité de bitume obtenue, atteint 55 %. Les films du Cercle Rouge 17/6/2014 Reste à démontrer que le bitume algal, testé en laboratoire sur des échantillons d'enrobés, peut être exploité en conditions réelles sur le réseau routier et autoroutier, avec une tenue dans le temps suffisante. Les essais doivent être menés dans les trois à cinq ans à venir, à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux. Reste aussi à assurer la viabilité économique du procédé, en parvenant à un prix compétitif avec celui du bitume fossile, compris entre 500 et 900 euros la tonne. L'utilisation de résidus de microalgues cultivées pour les industries cosmétique ou alimentaire est à cet égard un avantage. Et un développement à grande échelle est envisageable, si la filière des biocarburants algaux, qui génère d'importants volumes de déchets, monte en puissance. Avec des unités de production de la taille d'une raffinerie de pétrole, il deviendrait « réaliste », pense le chercheur, de bitumer le réseau routier avec cet enduit végétal, sachant qu'un enrobé est formé à 95 % de granulats et à 5 % seulement de bitume. « Pour un premier déploiement industriel, l'horizon est de cinq à dix ans », avance Bruno Bujoli. Le projet Algoroute, financé à hauteur de 200 000 euros par la région Pays de la Loire sur la période 2012-2014, et en attente d'un nouveau financement de l'Agence nationale de la recherche, s'inscrit dans le long terme. Celui, sinon de l'après-pétrole, du moins de l'alternative au tout pétrole, pour les carburants comme pour la construction routière. Le Monde 8/4/2015
  25. Depuis des mois, les observateurs guettent le moment où la production de pétrole de schiste plafonnera puis baissera aux Etats-Unis sous l’effet de l’effondrement des prix du baril, qui a perdu 50 % de sa valeur depuis juin 2014 (et même 60 % pour le WTI américain), en raison d’une surabondance de l’offre. Ce moment est peut-être venu : la production devrait légèrement reculer en mai par rapport à avril, a annoncé, lundi 13 avril, l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA). Ce serait une première depuis décembre 2011. Sciences et avenir 22/10/2013 Une chose est sûre, le nombre d’appareils de forage (rigs) en service outre-Atlantique a considérablement baissé ces derniers mois. La société de services pétroliers Baker Hughes, qui en fait le décompte chaque semaine, estime qu’il est tombé de 1 800 rigs en avril 2014 à 800 début avril. La baisse a été particulièrement forte dans les deux plus grandes régions productrices d’huiles de schiste, le Texas et le Dakota du Nord. Leur nombre est même tombé au plus bas depuis 2011. Partie visible d'une épaisse formation géologique schisteuse dite Schistes de Marcellus (Marcellus Shale), ici le long de l'Interstate 80 (États-Unis). Cette couche s'enfonce profondément dans le sous-sol où elle fait l'objet depuis quelques années d'une intense exploitation gazière par fracturation hydraulique. Dhaluza CC BY-SA 3.0 Jusqu’à présent, la production a pourtant progressé sans discontinuer car la productivité des puits, elle, ne faiblit pas. Selon les dernières données de l’EIA, sur les sept principaux bassins de production (Bakken, Eagle Ford, Niobrara…), assurant 95 % de la production américaine de shale oil, chaque puits devrait produire en moyenne 387 barils par jour en mai (un baril est équivalent à 159 litres), contre 374 barils en avril. Et cette productivité n’a cessé d’augmenter depuis un an. La première étape technique est le forage d'un puits ; ici dans un champ gazier dans une formation géologique dite Schistes de Barnet (Barnett Shale), près d'Alvarado (Texas), en avril 2008. David R. Tribble CC BY-SA 3.0 « On a sous-estimé le fait que les compagnies américaines ont fait d’énormes investissements, analyse Jean-Marc Ollagnier, responsable du pôle « ressource » au niveau mondial du cabinet Accenture. On a dit que sous les 70 dollars le baril, les schistes n’étaient plus rentables. C’était faux ». Le point bas pourrait bien se situer autour de 40 dollars sur certains gisements. La production finira par baisser légèrement, prévoit M. Ollagnier. Un autre facteur joue, même si les prix sont très bas : les licences sont octroyées pour un temps limité, et les pétroliers doivent mettre les gisements en production s’ils ne veulent pas perdre leurs droits à exploitation. Foreuse de type Rotary (2002). Didier Vanden Berghe / domaine public Pour autant, M. Ollagnier ne croit pas que l’Arabie saoudite arrivera à ses fins : elle produit massivement pour faire baisser les prix et réduire la production américaine, qui est plus coûteuse que celle des pays du golfe. « Les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial d’hydrocarbures, et ils ne lâcheront pas cette position », assure-t-il. En 2014, les Américains ont accru leur avance sur la Russie et l’Arabie saoudite, a récemment indiqué l’EIA. Et 90 % de la hausse de leur production est le fait des gaz et des pétroles de schiste. Ils ont en effet produit l’équivalent de 27 millions de barils de pétrole (pétrole, condensats, gaz), plus que la Russie (21 millions) et que l’Arabie saoudite (14 millions), ce dernier pays produisant essentiellement de l’or noir. Le Monde 14/4/2015
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