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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. L'atmosphère de Lille va être scrutée de près par les services du ministère de l'Environnement. Ségolène Royal a annoncé dimanche qu'elle comptait analyser les récents phénomènes de pollution ayant touché les villes transfrontalières comme Strasbourg et Lille. En cause: la pollution «importée», c’est-à-dire, pour Lille, provenant de sources situées de l'autre côté de la Manche ou de la frontière belge. De fait, l'organisme Atmo Nord-Pas-de-Calais cite effectivement les flux «de Nord-Est» parmi les sources de polluants, dans la quasi-totalité de ses bulletins sur la pollution aux particules. Normal: le Nord-Pas-de-Calais constitue, avec la Belgique et les Pays-Bas, une zone d'habitation et d'activité économique particulièrement dense, propice à l'émission de particules. La pollution aux particules enregistrée le 20 avril - Prev'air En regardant d'un peu plus près les concentrations relevées de part et d'autre de la frontière belge, l'Europe de la pollution apparaît clairement. C'est ce que montre la carte de l'événement aigu de pollution intervenu le 20 mars, en conclusion d'une semaine très «chargée» en particules. Qui pollue, qui subit? Les scientifiques se sont déjà saisis de la question, à l'instar du Laboratoire de Spectrochimie Infrarouge et Raman (Lasir) de l'université de Lille. «Les sources des pollutions enregistrées à Lille et sa région ne sont qu’en partie d’origine locale», estime déjà le laboratoire, introduction à un projet de recherche sur le transport longue distance des aérosols. De son côté, l'organisme Prév'air, qui dépend de l'Ineris (Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques), a déjà produit une analyse très claire des pollutions intervenues en mars: «Il n’y a pas d’ambiguïté sur le caractère transfrontalier de ces phénomènes d’import et d’export de pollution et il apparaît indispensable que la gestion de tels épisodes intègre la coopération régionale ou internationale». On parle bien d'import et d'export: se pencher sur les flux de pollution n'empêchera pas de travailler sur les sources locales. 20 Minutes 20/4/2015
  2. Ses chèvres avaient été prises pour cible. Dimanche vers 19 h, un éleveur de la Béasse, sur la commune de Lucéram, dans le moyen-Pays niçois, a tiré et abattu un loup «qui s’apprêtait à attaquer son troupeau», a annoncé la préfecture des Alpes-Maritimes, lundi soir. «Ce prélèvement a été effectué dans le cadre d’un tir de défense autorisé par arrêté préfectoral et demandé par l’éleveur qui subit de nombreuses et régulières attaques sur son unité pastorale», ont également précisé les services de l'Etat. Après avoir disparu du territoire français dans les années 30, le loup est réapparu dans le Mercantour en 1992. - JacQues Blanc / PARC NATIONAL DU MERCANTOUR L'animal, un male d'environ 35 kg, a été transporté par les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) en vue d'une autopsie. C'est 5ème loup prélevé dans les Alpes-Maritimes depuis mai 2014. Et le 16ème au niveau national, sur un total de 24 autorisés d'ici à mai 2015. Selon la préfecture, le nombre d'attaques de troupeaux est en augmentation en 2015. Depuis le début de l'année, elle dénombre ainsi 145 assauts pour 618 victimes. Dans la nuit du 13 au 14 avril, un troupeau d'une vingtaine de brebis avait été attaqué près du village de Roquebillière, dans la vallée de la Vésubie. Une dizaine de bêtes avaient été tuées. Exaspéré, le berger concerné avait déposé les carcasses sur des ronds-points de la ville de Nice. La préfecture «est en train de prendre des arrêtés de tirs de prélèvement en battues ou à l’affût pour la période qui débute au 1er mai, ce type de tirs ne pouvant être mis en œuvre pendant les mois de mars et avril, contrairement aux tirs de défense valables toute l’année», a-t-elle également annoncé. 20 Minutes 20/4/2015
  3. Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, indique un rapport publié dimanche 19 avril. Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par l'Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes. Chaque français produit environ entre 16 et 20 kg de déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) par an.. AFP / Ho Selon l'étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kilos, suivi de la Suisse (26,3 kilos) et l'Islande (26,1 kilos). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kilos par habitant. La région qui génère le moins de e-déchets est l'Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kilos par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 millions de tonnes de ces déchets. Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32 % de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde. Moins d'un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l'étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l'or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d'euros. « Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse 'mine urbaine', un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l'UNU. Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « mine toxique qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone. Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018. Le Monde 19/4/2015
  4. Le quotidien britannique The Guardian est associé depuis mars [url=Propos recueillis par Simon Roger et Stéphane Foucart En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/04/18/il-n-y-a-pas-de-sujet-plus-serieux-que-le-climat_4618550_1652612.html#l5ehwFJsrBFjOZro.99]avec l'ONG 35.org[/url] dans la campagne « Keep it in the Ground » (« Laissez-le sous terre »), visant au « désinvestissement » dans les énergies fossiles. Le Guardian Media Group, qui dispose de 1,1 milliard d’euros d’actifs, a lui-même annoncé début avril qu’il commençait à se débarrasser de ses participations dans l’industrie des combustibles fossiles. Alan Rusbridger, le directeur du Guardian, qui quittera le quotidien cet été pour prendre la présidence du trust propriétaire du titre, détaille au Monde la genèse de cet engagement. Propos recueillis par Simon Roger et Stéphane Foucart. Alan Rusbridger, directeur du Guardian, au siège londonien du quotidien britannique, le 15 avril. Maja Daniels pour Le Monde Le Monde : Pour quelles raisons « The Guardian » mène-t-il campagne pour renoncer à l’exploitation des réserves d’énergies fossiles ? Alan Rusbridger : Tout a débuté à Noël 2014, lorsque j’ai réalisé que j’allais quitter mes fonctions. Quand vous vous apprêtez à partir d’une institution incroyable comme le journal The Guardian, après deux décennies passées à sa tête, vous vous demandez ce que vous avez raté. Non que je regrette la couverture que nous avons faite jusqu’ici de l’environnement. Mais si l’on pense à ce qui restera dans l’histoire, le changement climatique est la plus grande « story » de notre époque. Or jusqu’à présent, elle n’avait fait que très rarement la « une » du Guardian. J’ai été frappé aussi par ma rencontre avec Bill McKibben [fondateur du mouvement 350.org]. Il m’a fait prendre conscience que les médias étaient englués dans un traitement environnemental et scientifique du climat alors que c’est une question politique et économique. En abordant le sujet dans la rédaction, nous nous sommes mis à parler également de santé, de culture… Cela a créé une énergie entre nous. C’était le moment d’impliquer l’ensemble du journal sur ce sujet. Le Monde : Comment avez-vous organisé cette mobilisation du journal ? Alan Rusbridger : Une partie de la rédaction est partie avec moi une semaine en Autriche pour planifier cette campagne. Il est bon de temps en temps de quitter le bureau et de couper le portable. Nous avons enregistré chaque mot de nos discussions et une partie de ces échanges ont été publiés sous forme de podcasts, sur le site du journal. C’était aussi une manière de montrer à nos lecteurs comment un journal fonctionne. Les entreprises de presse devraient être plus démocratiques. Je n’aime pas les journaux construits autour d’une figure très imposante. L’une des premières choses dites pendant notre séminaire, c’était que nous ne pouvions pas lancer une telle campagne sans avoir nous-mêmes décidé de quelle énergie nous voulions pour remplacer les combustibles fossiles. La discussion s’est notamment focalisée sur le nucléaire. J’ai demandé que l’on ne cherche pas à trancher ce débat. Car si nous élargissons trop le sujet, les gens risquent de perdre de vue le sens de notre campagne. Le Monde : Pourquoi avoir pris pour cible des fonds financiers impliqués dans le secteur des énergies fossiles ? Alan Rusbridger : Quels vont être les faits marquants en 2015 sur le climat ? Tout le monde à la rédaction est d’accord pour dire que la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) sera le grand événement de l’année, mais ce n’est pas le sujet que l’on a le plus envie de lire. On s’est dit, ensuite, pourrait-on persuader des investisseurs de changer d’avis sur les énergies fossiles, responsables d’une majeure partie des émissions polluantes ? Nous avons par exemple lancé le 7 mars une pétition en direction des fondations philanthropiques telles que le Wellcome Trust et la Bill & Melinda Gates Foundation [180 000 signataires au 17 avril]. Nous n’allons pas en faire des ennemis, mais comme elles gèrent des gros portefeuilles d’actifs, elles peuvent prendre la tête du mouvement de désinvestissement. Le Monde : Avez-vous rencontré des réticences dans la rédaction à propos de cette campagne ? Alan Rusbridger : Seuls quelques-uns étaient inquiets de cette démarche. Je l’étais moi-même. Durant ces vingt ans comme directeur du Guardian, je n’avais jamais lancé un appel comme celui-ci. Il s’agit d’un sujet complexe, c’était un peu risqué de plonger le journal dans cette complexité. Ce qui m’a convaincu, c’est l’importance de l’enjeu. C’est très différent des OGM, sur lesquels on peut tirer des conclusions divergentes. Là, l’écrasante majorité de la communauté scientifique s’accorde à dire qu’il y a urgence à agir. Il n’y a pas de sujet plus sérieux que le réchauffement climatique. Le Monde : Pourtant, près de 40 % des Britanniques se disent sceptiques face au réchauffement climatique. Ne craignez-vous pas de perdre une partie de votre lectorat ? Alan Rusbridger : Si vous vous levez chaque matin en vous demandant si vous allez perdre du lectorat, c’est une très mauvaise façon de construire un journal ! Le renoncement aux énergies fossiles est une cause morale, bien sûr, mais aussi une mesure de bonne gestion. Je ne m’attendais pas à ce que le Guardian Media Group (GMG) décide aussi vite de désinvestir. En voyant ce qu’il a fait, le monde de la finance a commencé à en parler. Aujourd’hui, notre propre conseiller financier nous dit : « J’ai observé les chiffres sur les dix dernières années, les énergies fossiles sont devenues de mauvais investissements, qui sous-performent ». Le Monde : « Keep it in the Ground » n’est-il pas également un formidable coup de pub pour votre journal ? Alan Rusbridger : Au cours de ces cinq dernières années, The Guardian a sorti les dossiers WikiLeaks, le Tax Gap [vaste enquête sur les manœuvres d’évitement fiscal des entreprises britanniques], l’affaire Snowden… Maintenant, nous faisons campagne sur le changement climatique. Si l’on entreprend ce travail d’investigation journalistique, ce n’est pas pour s’assurer des records d’audience, mais pour être à la hauteur de notre réputation. Les gens se rendent compte qu’on est prêt à faire des choix courageux, à dépenser de l’argent quand c’est nécessaire. Le Monde : A vous entendre, les journaux devraient remplir une mission de service public… Alan Rusbridger : Ce que nous faisons doit servir l’intérêt général. Au cours des dix dernières années, l’industrie de la presse s’est fracturée, elle est devenue peureuse. On regarde en permanence nos chiffres de ventes, nos nombres de lecteurs et d’abonnés. Cela a mené certains à faire des choses idiotes. Si vous voulez faire du journalisme, il faut garder l’intérêt général comme moteur. Et je ne vois pas de plus grand intérêt général que d’aider à la prise de conscience sur le dérèglement climatique. Il est irresponsable de la part des journalistes de ne pas réfléchir davantage à la manière de couvrir cette grande question. Comment concilier le traitement de l’actualité et une réflexion de long terme sur le climat ? Le journalisme est très efficace pour raconter ce qu’il s’est passé hier, il l’est beaucoup moins pour faire le récit de ce qui va se produire dans dix ans. Pourtant, cela reste du journalisme, car les décisions que nous prenons aujourd’hui auront des conséquences dans les dix prochaines années et au-delà. Il faut trouver le moyen de faire réfléchir nos concitoyens car la classe politique ou les marchés ne sauront pas le faire. Les investisseurs, en revanche, sont capables d’un tel effort : ça les intéresse de savoir ce qui va se passer dans les dix ou les vingt prochaines années. Le Monde : La nature des relations entre les journalistes du « Guardian » et les entreprises pétrolières a-t-elle changé ? Alan Rusbridger : Non. Nous avons par exemple un rubricard énergie pour qui les compagnies ont beaucoup de respect. A un moment, Exxon a refusé de répondre à certaines de nos questions, estimant que nous n’étions pas impartiaux. Qu’une compagnie qui pèse 300 milliards de dollars [278 milliards d’euros] refuse de nous répondre en dit davantage sur elle-même que sur le Guardian. Le Monde : Acceptez-vous toujours les publicités des compagnies pétrolières ? Alan Rusbridger : Oui, nous acceptons et, j’en conviens, c’est une vraie question. Je considère que la publicité est la publicité, l’éditorial est l’éditorial. Ce sont deux choses complètement séparées. Au moment où vous commencez à former un jugement sur la publicité, vous franchissez cette ligne de démarcation. Le Monde : En lançant cette campagne, pensiez-vous être rejoints par d’autres journaux ? Alan Rusbridger : Nos concurrents sont tous focalisés sur les élections législatives du 7 mai. Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune réaction de leur part. Au Royaume-Uni, les journaux se vivent comme des adversaires et ils détestent faire des choses ensemble. Le Monde 18/4/2015
  5. C'est un triste record pour la douane thaïlandaise. Quatre tonnes d'ivoire d'éléphants d'Afrique ont été saisies dans le port de Bangkok dans un conteneur pour haricots, ont fait savoir les autorités lundi 20 avril. Sept cent trente-neuf morceaux de défenses ont été trouvés dans un conteneur qui avait été expédié de République démocratique du Congo à destination du Laos, d'après un communiqué de la douane thaïlandaise. « Le poids de toutes les pièces est d'environ 4 000 kilogrammes, pour une valeur de 200 millions de bahts [5,7 millions d'euros] », précise le communiqué. 4 tonnes d'ivoire ont été saisies dans le port de bangkoj, le 20 avril. Photo Reuters / Chaiwat Subprasom Les autorités thaïlandaises soupçonnent que l'ivoire était destiné à être revendu au Laos à des acheteurs de Chine ou du Vietnam. Mais il aurait aussi pu revenir en Thaïlande, pays où les ornements d'ivoire restent très prisés malgré les restrictions. D'après la loi thaïlandaise, l'ivoire provenant d'éléphants thaïlandais domestiques peut être vendu. Mais les experts estiment que des failles permettent aux trafiquants d'écouler l'ivoire africain par l'intermédiaire du royaume. Les autorités thaïlandaises affirment avoir récemment intensifié les contrôles dans ce domaine après les remarques du comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), qui avait donné jusqu'en août 2015 au pays pour lutter sérieusement contre le trafic d'ivoire. D'après les experts, l'éléphant d'Afrique pourrait à court terme disparaître à l'état sauvage, victime du braconnage pour l'ivoire. Au rythme de 25 000 à 30 000 animaux abattus par an, la mortalité surpasse désormais le taux de natalité de cet animal qui n'a qu'un petit à la fois à l'issue d'une gestation de vingt et un mois. C'est par les ports ou aéroports kényans et tanzaniens que la plus grande partie de l'ivoire de contrebande quitte l'Afrique. Puis l'« or blanc » transite généralement par la Malaisie, le Vietnam, les Philippines ou Hongkong avant de gagner sa destination finale : la Chine, et pour une moindre part la Thaïlande. Le Monde 20/4/2015
  6. Les chimpanzés nous prouvent une fois de plus leur adaptabilité. Entraide, estimation de la fréquentation de la voie... Ils ont mis au point tout un système pour traverser la route en toute quiétude. Avec le développement du tourisme et de l’industrie, les routes se multiplient en Afrique. Bien souvent, les animaux en font les frais, victimes de collisions et d’écrasements. Une équipe de scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) de Paris s’est penchée sur la façon dont les chimpanzés (Pan troglodytes schweinfurthii) font face au morcellement de leur habitat par ces bandes d’asphalte. Les chimpanzés traversent plus vite une route quand ils sont nombreux à devoir le faire. Gerard Lacz/Rex Feat/REX/SIPA Pendant 29 mois, Marie Cibot et ses collègues ont observé les réactions de 122 chimpanzés face à une route à fort passage en Ouganda, dans la région de Sebitoli (Parc national de Kibale). Ceux-ci ont eu des réactions étonnantes : 92 % d’entre eux ont regardé à gauche ou à droite ou les deux avant et pendant la traversée, indiquant que les singes sont bien conscients du risque qu’elle représente. 57% ont même traversé la route en courant. Au sein du groupe, tous ne s’exposent pas autant au danger. Les individus les plus vulnérables (blessés, mères allaitantes, jeunes) franchissent beaucoup moins la voie que les plus vigoureux. Face au risque létal, un système de vigilance se met en place et 20% au moins des individus vérifient que tous les membres du groupe sont bien là quitte à attendre un retardataire. TheFriendsAndAi 15/3/2012 En comparant cette étude à celle de Kimberley Hockings, du centre de recherche en anthropologie de Lisbonne (Portugal) menée sur une route peu fréquentée de Bossou (Guinée) les chercheurs ont pu observer des variations dans la façon dont les primates appréhendent la route. "À Sebitoli, les chimpanzés avaient tendance à se séparer en petits sous-groupes quand ils traversaient, alors que les chimpanzés de Bossou traversent souvent – mais pas systématiquement– à la file indienne", explique Hockings. "Cela pourrait être dû à un trafic plus intense et une vitesse de circulation plus grande à Sebitoli, qui obligeraient les chimpanzés à se diviser (en petits groupes, ndlr)." Les chercheurs espèrent qu’une meilleure compréhension de la traversée des routes par les chimpanzés pourra permettre au gouvernement ougandais d’adapter ses structures au passage des animaux. Notamment, évoque Marie Colbit, par la pose de ponts ou encore par des aménagements : dos-d’âne, limitation de vitesse… "Les infrastructures routières se répandent en Afrique pour soutenir le développement régional […] et étudier les adaptations des chimpanzés face à la traversée de routes représente une façon de réduire le risque de collision". explique Colbit. Sciences et avenir 20/4/2015
  7. L'Office national des forêts (ONF) et la LPO se mobilisent, chaque année, grâce à un réseau de correspondants locaux et aux suivis satellitaires afin de mieux connaître et protéger la Cigogne noire. « Cousine » de la Cigogne blanche, elle se distingue par sa rareté (30 à 60 couples nicheurs en France), son manteau noir et ses mœurs plus discrètes. Thibaut avant d'être relâché - Crédit photo : SOBA Nature Nièvre Cette année, la migration a été périlleuse : sur les 3 Cigognes noires suivies par le réseau national Cigogne noire coordonné par l'ONF et la LPO, seul Thibaut a survécu. Lingonne et Europa ont péri au Sénégal et au Mali pour des raisons inconnues. Thibaut a quitté le 20 février 2015 sa zone d'hivernage au Nigéria où il stationnait pour la troisième saison consécutive. Il a atteint le Maroc le 9 mars en passant par le nord de la Mauritanie. Après un périple Africain de près de 4 000 km depuis le Nigéria, il a franchi le 10 mars le détroit de Gibraltar. Le 13 mars, il atteignait la France après avoir franchi les Pyrénées. Il effectuait généralement une halte migratoire de quelques jours en Nièvre mais ce printemps, il a fait une brève halte dans le nord-ouest de la Haute-Vienne, puis a repris son voyage survolant le Cher et faisant une très courte étape en Nièvre, il a ensuite rejoint l'Allemagne par la Champagne-Ardenne. En ce début avril, Thibaut est de retour dans sa zone de reproduction près de Cologne, en Allemagne. Comme Thibaut, d'autres Cigognes noires sont déjà arrivées sur leur zone de reproduction. En France, plusieurs départements sont concernés par la nidification, principalement ceux du nord-est. En 2014, 38 nids ont été trouvés et suivis par le Réseau Cigogne noire en France, dans 14 départements ; le bastion de l'espèce restant les Ardennes avec 14 nids trouvés. La Cigogne noire (Ciconia nigra) est une espèce d'oiseaux de la famille des Ciconiidae. À peine plus petite et plus farouche que sa cousine, la Cigogne blanche, elle peut vivre jusqu'à 20 ans. Elle se nourrit principalement d'amphibiens et d'insectes. On la rencontre en Eurasie et en Afrique, où elle fréquente les forêts profondes plantées de vieux arbres et proches de zones humides. Répartition / Habitat : La cigogne noire migre pour l'hiver vers l'Afrique et l'Inde. Les jeunes partent plus tôt que les adultes. Seule la population de la péninsule Ibérique reste sur place. Elles parcourent entre 200 et 300 kilomètres par jour, mais cela peut aller jusqu’à 500 kilomètres. Les cigognes migrent à partir du milieu du mois d'août jusqu’à la fin du mois de septembre, puis reviennent au milieu du mois de mars. Suivant leurs trajectoires, les cigognes noires migrent vers la Tunisie, au Nigeria ou au Mali. (Répartition de la Cigogne noire, en Eurasie et en Afrique : en vert : habitat permanent, en orange : habitat d'été, en bleu : zones d'hivernage. Ulrich Prokop CC BY-SA 2.5) La cigogne noire niche dans l'est de l'Europe et dans la péninsule Ibérique près de points d'eau douce. Contrairement à la cigogne blanche, la cigogne noire est un habitant timide d'anciennes forêts fermées qui renferment des étangs et des ruisseaux. Cependant, dans certaines régions (Estrémadure, en Espagne par exemple) elle utilise des rochers pour établir son nid. Description : La Cigogne noire est légèrement plus petite que la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), mesurant 95 à 100 cm pour une envergure de 145 à 155 cm. Elle pèse près de 3 kg. Son plumage est presque totalement noir, avec des reflets verts et violet. Seules les plumes de son ventre, du bas de sa poitrine ses axillaires et ses sous-caudales sont blanches. Les plumes de la poitrine sont longues et hirsutes, formant une collerette qui est parfois utilisée lors de la parade nuptiale. Ses pattes sont longues et de couleur rouge tout comme son long bec. Les pattes, le bec et la peau nue autour de l'œil du cigogneau sont d'un gris verdâtre. (Photo Deux adultes dans le parc national Kruger. Chris Eason Flickr / CC BY-SA 2.0) Alimentation : La Cigogne noire se nourrit principalement de grenouilles et d'insectes, mais aussi de poissons, crabes, de petits reptiles, oiseaux et mammifères. (Photo d'un jeune se nourrisant. Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0) Au nid, avec trois jeunes, en Belgique. Frank Vassen CC BY-SA 2.0 Reproduction : Le nid, fait de branchages, est construit haut dans un arbre, ou sur un escarpement de falaise, toujours près de zones humides (cours d'eau ou marais) et à plus d'une douzaine de mètres du sol. Une ponte compte de 3 à 5 œufs, blancs, qui sont couvés par les deux partenaires durant 38 à 42 jours. Les cigogneaux quittent le nid de 65 à 70 jours après leur sortie de l'œuf. Conservation / Protection : Si au niveau mondial, l'espèce est répertoriée par l'UICN comme étant une préoccupation mineure (LC), en revanche (la population mondiale de la Cigogne noire est estimée entre 32 000 et 44 000 individus et ne peut être considérée nulle part comme commune), en France elle figure comme étant en danger (EN) sur la liste rouge (comme d'ailleurs dans d'autres pays de son aire de répartition), pour les couples nicheurs et Vulnérable (VU) pour la population de passage. A ce titre, elle bénéficie de l'article 3 de la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Au niveau européen, elle figure à l'annexe I de la directive Oiseaux. Au niveau international, la cigogne noire est une espèce réglementée : Annexe II de la Convention de Bonn sur les espèces migratices. Annexes A et B de Cites. Wikipedia Voir la lettre d'information Cigogne noire bilan 2014. LPO 20/4/2015
  8. Le caoutchouc naturel menace-t-il les forêts du sud-est asiatique? Poussée par le prix élevé du pétrole, la culture de l’Hevea brasiliensis, dont 70% est utilisé pour la fabrication de pneus, pourrait bien s’envoler ces prochaines années, avec les mêmes effets sur la biodiversité, révèle une étude publiée dans les Conservation Letters. Evaluation dans tous les pays producteurs de caoutchouc, à l'exclusion de la Bolivie (données non disponibles). Eleanor Warren-Thomas, Paul Dolman et al. Conservation Letters Comme avec l’huile de palme, les premières victimes de cette monoculture sont les forêts primaires du sud-est asiatique, abritant de nombreuses espèces menacées. Parmi les zones les plus touchées, l’Indonésie, la Malaisie, le Laos, le Cambodge, le Vietnam, le sud-ouest de la Chine et les Philippines. De 5,5 millions d’hectares en 1983 dans le monde, la culture de l’hévéa s’étendait sur 9,9 millions en 2012. Soit 57% de la surface consacrée à l’huile de palme, mais jusqu’à 71% en Asie du sud-est. Et le rythme s’accélère: dans les années 2000, ce sont 219.000 hectares qui ont été plantés d’hévéas chaque année, contre 108.000 hectares par an lors des deux décennies précédentes. Or la demande de caoutchouc naturel, très forte dans les pays asiatiques en pleine croissance, ne devrait pas faiblir. Actuellement, elle connaît même une hausse annuelle de 3,5%, voire de 5,3% rien que pour les pneus. Eleanor Warren-Thomas, de l’université d’East Anglia à Norwich (Royaume-Uni), et ses collègues ont fait leurs calculs: d’ici à 2024, ce sont 4,3 à 8,5 millions d’hectares de plus qui pourraient être plantés d’hévéas, du même ordre que pour l’huile de palme. Par rapport à 2012, la hausse de terres cultivées avec de l’hévéa pourrait donc s’élever jusqu’à 86%. «De nombreuses aires protégées ont déjà été converties en plantations à caoutchouc. Par exemple, plus de 70% des 75.000 hectares de la réserve naturelle Snoul, au Cambodge, ont été converties entre 2009 et 2013», notent les chercheurs. Et ce malgré la présence de nombreuses espèces menacées, dont le cerf d’Eld, le banteng (un bœuf sauvage) et divers singes et carnivores. Une fois la forêt convertie en plantations d’hévéas, «les macaques et les gibbons en disparaissent complètement, et nos travaux montrent que le nombre d’oiseaux, de chauves-souris et de scarabées décline jusqu’à 75%», ajoutent-ils. Sans oublier les effets désastreux sur les cours d’eau, qui se retrouvent soudain gorgés de fertilisants et de pesticides. Contrairement à l’huile de palme, le public semble encore très peu au fait des ravages de l’hévéa sur les forêts tropicales. «Au minimum, les entreprises qui convertissent, en toute légalité, des forêts protégées en plantations d’hévéas devraient faire l’objet de restrictions d’accès au marché, avec une certification d’exploitation durable», juge l’équipe. Dénommé Sustainable Natural Rubber Initiative (SNR-i), un projet international a été lancé dans ce sens en janvier. Journal de l'Environnement 17/4/2015
  9. Une fois la concession du parc éolien de la Mer du Nord totalement concrétisée (564 éoliennes), l’installation pourrait être responsable de la mort d’un millier d’oiseaux marins chaque année. A terme, lorsque des milliers d’éoliennes seront installées dans les eaux européennes, il se pourrait que cette mortalité en hausse ait un impact sur la population de certaines espèces, indique le dernier rapport annuel de l’Instituut voor Natuur-en Bosonderzoek (INBO). Trois parcs éoliens comportant au total 182 turbines ont été construits sur la période 2008-2014 en Mer du Nord.-Reporters Trois parcs éoliens comportant au total 182 turbines ont été construits sur la période 2008-2014 en Mer du Nord. L’INBO s’est penché sur les effets de ces changements sur le milieu marin et les oiseaux. «Comme attendu, il semble que certains oiseaux évitent les parcs éoliens», précisent les chercheurs de l’INBO. «Le fou de Bassan, le guillemot et la mergule sont clairement gênés par la présence d’éoliennes». D’autres espèces semblent au contraire attirées par l’installation, notamment le goéland argenté ou la mouette pygmée. La population du goéland argenté a même augmenté sensiblement autour du parc Bligh Bank». Les oiseaux utilisent les fondations de la structure et le transformateur comme aire de repos. Il était déjà apparu que les fondations font rapidement office de récifs artificiels, ce qui à terme tend à faire augmenter la quantité de nourriture à disposition des oiseaux marins. Le fait que certaines espèces soient attirées par les parcs éoliens n’est pas une bonne nouvelle de prime abord car cela augmente le risque de collision – la population d’oiseaux marins étant plus nombreuse – avec la structure (près de deux individus victimes d’une collision, par turbine et par année, selon une estimation de l’INBO). «Lorsque le parc sera complet (564 éoliennes), cela fera donc un bon millier de victimes de collision par an, dont 98% de mouettes. Et compte tenu du fait que les eaux européennes devraient accueillir avec le temps plus de 10.000 turbines, l’impact sur la mortalité des espèces pour cause de collision pourrait être important», lit-on encore dans le rapport. l'Avenir.net 18/4/2015
  10. De nouveaux lâchers d'ours ne sont pas pour demain. Par contre, ceux de bouquetins se multiplient dans les Pyrénées. Ce lundi, une dizaine d'animaux devraient être libérés dans la vallée d’Ustou, en Ariège. Un nouveau lâcher sous l’égide du Parc régional des Pyrénées Ariégeoises indique le site d'informations Ariegenews. Une vingtaine de bouquetins a déjà été réintroduit en Ariège. - Jordi Estèbe Disparu des Pyrénées françaises il y a cent ans, le bouquetin a été réintroduit dans le massif grâce à un plan conduit par le Parc national des Pyrénées (PNP) qui a pris forme en juillet 2014 avec les premières remises en liberté en présence de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Au total, 33 animaux ont été relâchés l'an dernier en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées. Huit spécimens de plus ont été remis en liberté au Pont d'Espagne, le 31 mars. D'ici deux ans, 120 caprins devraient être présents sur les pentes françaises des Pyrénées. 20 Minutes 19/4/2015
  11. Lentement mais sûrement, l’Islande est écartelée. L’île se situe sur la dorsale médio-atlantique, à cheval sur deux plaques continentales. À mesure que celles-ci s’éloignent, la terre se fracture en failles et en fissures traversant tout le pays. Certaines restent sèches tandis que d’autres s’ouvrent jusqu’à la froide nappe d’eau souterraine. Leur longueur peut atteindre 400 m pour une profondeur maximale de 60 m. Jónína Herdís Ólafsdóttir, biologiste et plongeuse, explore ces fissures immergées méconnues. Si elles peuvent paraître dépourvues de vie, il suffit d’y regarder de plus près pour apercevoir des poissons filer au milieu des rochers. Il s’agit souvent d’ombles chevaliers nains, mais il y a parfois des ombles plus gros, venus de lacs voisins. Des algues comme la Tetraspora cylindrica vert fluorescent laissent leur trace alentour ; d’épais tapis de cyanobactéries recouvrent les parois, fournissant de la nourriture et un abri à de minuscules invertébrés. La jeune scientifique et son équipe avaient émis l’hypothèse que des crustacés cavernicoles, figurant parmi les rares espèces endémiques de cette île géologiquement très jeune, vivaient dans les fissures. Elles ont fini par en débusquer dans celle d’Huldugjá, profonde de 40 m. Une découverte qui les encourage à poursuivre l’exploration de ce monde mystérieux. Grâce à votre soutien, National Geographic, à travers son Fonds global d’exploration pour l’Europe du Nord, a pu financer ce projet et bien d’autres. National Geographic 20/4/2015
  12. N'attendons pas l'interdiction totale des pesticides qui interviendra dans sept ans pour trouver des altenatives écologiques. Nombre d'animaux sont là pour nous aider à lutter contre les parasites qui menacent nos plantes. Apprenons à les reconnaître et à les attirer. Quiconque s'est déjà prélassé dans l'herbe, allongé au soleil, sait combien le gazon le mieux entretenu est aussi un espace grouillant de vie. Fourmis noires et rouges, moucherons, sauterelles, quand ce n'est pas guêpes et moustiques, ne tardent pas à vous rendre visite tout en s'affairant dans ce qu'ils considèrent à juste titre comme leur territoire. Mais le jardin abrite également, pour qui sait les reconnaître et les observer, des habitants de taille plus imposante comme les batraciens (grenouilles, crapauds), les reptiles, les oiseaux et certains petits mammifères. À partir de 2022, lorsque l'usage de la plupart des pesticides sera interdit dans les jardins privés, toute cette faune sera plus que jamais utile aux plantes et à ceux qui les cultivent, comme l'expliquent Blaise Leclerc et Gilles Leblais dans le petit guide clair et pratique, Des auxiliaires dans mon jardin! Les attirer, les loger, les nourrir, qu'ils viennent tout juste de publier (Éditions Terre Vivante, 14€). (Photo couverture du livre Des auxiliaires dans mon jardin ! Cliquez sur l'image pour accéder directement au site Terre Vivante et ICI pour feuilleter quelques pages). Le principe est simple: un minimum d'équilibre écologique doit régner dans le jardin si l'on veut obtenir de bonnes récoltes et d'abondantes floraisons, tout en limitant le recours aux pesticides. Par exemple, plutôt que de chercher à éliminer tous les pucerons, on se contentera de réduire leurs effectifs en attirant leurs prédateurs naturels. Et Dieu sait s'ils sont nombreux! Oiseaux, coccinelles, araignées mais aussi syrphes, chrysopes, staphylins, perce-oreilles, pour ne citer qu'eux, adorent se repaître de ces damnés «suceurs» de sève. Le pari est gagné si ces auxiliaires s'installent durablement dans votre jardin. Les coccinelles sont les insectes auxiliaires les plus connus: déjà à l'état de larves, puis adultes, elles sont capables de dévorer des centaines de pucerons par jour. «Elles représentent une cure basique pour le jardin, c'est comme soigner une grippe !» confie au Figaro Laura Gatti, l'une des agronomes consultantes du projet immobilier Bosco Verticale à Milan (Italie). Sur ces deux tours entièrement revêtues d'arbres, pas moins de 1.200 coccinelles ont été rélâchées au printemps 2014. «Nous avons déposé des larves sur les arbustes du 14e étage et nous avons retrouvé des adultes au 26e: signe que la communauté des coccinelles s'est bien développée». Vous pouvez, vous aussi, relâcher dans votre jardin ou sur votre balcon des larves de ce coléoptère que l'on peut se procurer maintenant dans la plupart des jardineries (on paye en magasin et l'on reçoit un kit chez soi). Mais ces petites «bêtes à bon Dieu», comme on les appelait autrefois, sont également présentes dans la nature et peuvent être attirées chez soi en mettant à leur disposition un abri de tiges creuses. Abeilles, domestiques ou sauvages, bourdons, papillons ainsi que certaines espèces de guêpes et de mouches, jouent le rôle primordial de transporter le pollen d'une fleur à l'autre, ce qui est essentiel pour les féconder et obtenir des fruits. Pour les inciter à venir butiner chez vous, semez des mélanges de plantes mellifères près du potager et du verger ou installez des «hôtels» à insectes. Mais il faut aussi apprendre à les reconnaître et à les respecter. C'est le cas de la scolie à six taches (colpa sexmaculata), une grande guêpe solitaire que l'on confond facilement avec le frelon mais qui est un «insecticide bio» redoutablement efficace. L'adulte pond ses œufs dans les larves de hanneton, les fameux «vers blancs» grands dévoreurs de racines en tous genres. Une fois éclose, la larve de l'hyménoptère tue son hôte en le dévorant de l'intérieur. Grenouilles et chauves-souris, qui ne bénéficient pas toujours de la sympathie humaine, font elles aussi de véritables festins d'insectes. Sachant cela, le coassement de la grenouille rieuse (Rana ridibunda) sonnera comme une douce musique à vos oreilles... Quant aux chauves-souris, qui figurent sur la liste des espèces protégées en France, elles peuvent gober en une nuit une armée de moustiques! Proposez à ces petits mammifères volants un nid artificiel ou laissez un tronc mort à leur disposition, car les greniers et les caves, leurs abris habituels, sont en voie de disparition. Question régime insectivore, les oiseaux ne sont pas en reste. Les plantes à feuillage persistant les aident à se cacher des prédateurs et les ronciers leur offrent le gîte et le couvert (de baies en hiver). Sur les toits de Bosco verticale, «des rosiers de France (Rosa gallica), des Alpes (Rosa pendulina) et pimprenelle (Rosa pimpinellifolia) ont été installés dans le but d'attirer les oiseaux et de tester des micro-habitats naturels favorables à la faune sauvage», explique encore Laura Gatti. L'hermine, la belette, le hérisson et la musaraigne ont, quant à eux, des museaux sympathiques que l'on n'a pas souvent la chance de voir à l'œuvre. Des souris aux campagnols pour les deux premières, en passant par les insectes et les limaces pour les deux autres, ils abattent un «travail» considérable! On veillera a donc à leur laisser des coins du jardin en friche, des tas de feuilles et des murets de pierres où ils pourront s'abriter. Le dernier de cette liste, mais pas le moins important : l'humble lombric est le roi de la fertilité. En creusant ses galeries, cet infatigable «laboureur» retourne le sol, le digère, le brasse et l'aère en profondeur. On fera tout pour le protéger en troquant le motoculteur et la pelle-bêche qui le découpent en rondelles, pour la fourche-bêche, la Bi-Bêche ou la grelinette, et en semant des engrais verts. Le Figaro 17/4/2015
  13. Le sujet a du mal à passer dans les rangs des porteurs de fusils : le renard sortira le 1er juillet de la liste des espèces nuisibles dans le département. L’association de chasse au féminin L’Chasse faisait de cette question le thème de l’assemblée générale de ses 10 ans, vendredi soir à Bourgneuf. « Il est nécessaire d’en parler car le renard n’est pas sans impact sur nos territoires », alerte Fernande Nantois, la présidente de L’Chasse. Si certains agriculteurs voient dans le renard un “auxiliaire” efficace pour vider les champs des campagnols, les chasseurs s’inquiètent de l’exclusion du goupil de la liste des nuisibles en Savoie. (Photo NPS / domaine public) La surprise de la "communauté chasse" vient surtout du cheminement administratif et technique qui aboutit à l’exclusion du "Vulpes vulpes" de la "liste 2" des espèces nuisibles en Savoie, devenu le seul département en France continentale, avec la Corse, à libérer le goupil. À l’origine de cette mesure, réside en fait une réglementation qui remet régulièrement en question les espèces nuisibles. Trois listes coexistent : la première est annuelle, décidée par le ministère de l’Environnement et opposable sur la France entière. La deuxième est annuelle également, adoptée par le préfet donc calquée à la particularité du département. La troisième, à laquelle appartient le renard, est adoptée par arrêté ministériel sur proposition du préfet, au motif de la protection de la faune et de la flore, de la prévention de dommages agricoles et forestiers, de dégâts à la propriété ajoutés d’un intérêt de santé et de sécurité publique. Le Dauphiné.com 19/4/2015
  14. Paris - Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) n'est pas condamné, a assuré dimanche Ségolène Royal, parlant de simples ajustements de travaux à faire à propos de l'anomalie de fabrication détectée sur la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération construit par EDF et Areva. Interrogée sur la chaîne France 5 sur l'avenir de l'EPR de Flamanville après l'anomalie sérieuse de fabrication révélée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la ministre de l'Ecologie et de l'Energie a affirmé: Non, il n'est pas condamné. EDF a communiqué pour dire que l'ouverture serait sans doute retardée d'une année, a-t-elle souligné. BFMTV 18/4/2015 De son côté, EDF a rappelé dans un communiqué diffusé dans la soirée que dans l'état actuel des informations disponibles, le chantier de l'EPR de Flamanville se poursuit. Les Français peuvent être rassurés au sens où l'ASN dit les choses, a estimé la ministre, vantant un système français transparent (...) et ça, c'est quand même un progrès extraordinaire. Cela permet au parlement de faire des auditions, au gouvernement d'exiger des évaluations, des tests complémentaires, ce qu'Areva s'est engagé à faire, a-t-elle poursuivi. Ce sont des travaux extrêmement complexes (..) et comme dans tous les travaux industriels, même ceux menés en dehors de la filière nucléaire, il y a des ajustements en cours de travaux, a plaidé Mme Royal. Selon la ministre de l'Ecologie, la clarification est faite, les choses sont dites, il y a un complément d'examens, de tests qui vont avoir lieu, dont les résultats seront rendus publics à l'automne prochain, et ensuite les travaux reprendront. L'anomalie de fabrication détectée sur la cuve de l'EPR de Flamanville est sérieuse, a estimé mercredi Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, soulignant que cette autorité administrative indépendante entend se forger une conviction très forte avant de trancher sur le dossier. L'anomalie concerne la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur. Areva, qui a fabriqué la cuve, doit proposer des essais complémentaires visant à cerner l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté, selon le président de l'ASN. Cela représente un très gros travail de plusieurs mois. Romandie 20/4/2015
  15. Paris - Le groupe énergétique français GDF Suez a annoncé lundi la découverte d'un gisement de gaz naturel, dont l'étendue reste à évaluer, dans le bassin d'Illizi dans le sud-est de l'Algérie. Un test de production a donné lieu à un débit de 175.000 mètres cubes par jour de gaz naturel. Des travaux d'appréciation seront ensuite réalisés pour évaluer l'étendue de cette découverte, a indiqué l'énergéticien dans un communiqué. Un puits, TESO-2, a été foré jusqu'à une profondeur de 1.307 mètres. Il s'agit du premier puits de la deuxième campagne d'exploration réalisée sur ce permis qui a démarré en janvier, selon GDF Suez, qui souligne que ce programme prévoit également le forage d'au moins quatre puits d'appréciation supplémentaires. Deux découvertes sur les puits TIHS-1 et TDE-1 avaient été faites respectivement en 2012 et 2013 lors de la première phase d'exploration, précise le communiqué. GDF Suez détient 20% de la licence Sud-Est Illizi aux côtés de l'opérateur espagnol Repsol (52,5%) et de l'énergéticien italien Enel (27,5%). La compagnie gazière publique Sonatrach interviendra avec une participation de 51% pendant les phases de développement et de production, a rappelé le groupe. Sud-Est Illizi est le deuxième projet de GDF Suez en Algérie, après le projet Touat, aujourd'hui en phase de développement avec un objectif de production en 2017. Situé dans le sud-ouest du pays et opéré conjointement avec Sonatrach, Touat est un projet majeur de production de gaz naturel pour GDF Suez avec des réserves prouvées et probables de 68,5 milliards de mètres cubes de gaz et 8,5 millions de barils de condensats, rappelle l'énergéticien. Romandie 20/4/2015
  16. Le volcan Sakurajima est entré en éruption le 18 avril à 5h17. Le vent soufflant vers l'est, la ville de Kagoshima sera épargnée par la retombée des cendres et de la fumée. Selon le site kagoshimalove, c'est la 383ème éruption depuis le début de l'année. dutchsinse 17/4/2015 Les caméras qui surveillent le volcan Sakurajima, sont placées sous la surveillance de l'université de Tokyo. La webcam ne permet pas une "vision nocturne", mais capture toujours le caractère massif des explosions quand elles surviennent. Cette dernière éruption apporte donc une nouvelle couche de lave, mais le plus spectaculaire sont les impressionnants éclairs générés par les décharges d'électricité statique. Quatre grandes éruptions ont eu lieu durant la nuit entre le 16 et 17 avril. Selon les informations figurant sous la vidéo ci-dessus, cette nouvelle activité volcanique survient à la suite d'un tremblement de terre profond, situé au niveau de l'Asthenoshpere au nord du Japon près de Kamchatka en Russie. (Pour tous les curieux(ses) intéressé(e)s par ce sujet, je vous conseille de voir cette vidéo sur Youtube et de suivre les liens qui sont indiqués pour de plus amples informations...). KagoshimaLove 18/4/2015 - Wikipedia
  17. Taipei - Un avis de tsunami émis lundi matin pour des îles du sud du Japon a été levé peu de temps après un séisme qui a secoué la capitale taïwanaise Taipei, faisant un mort et un blessé mais aucun dégât matériel significatif. Le séisme survenu à 10H43 (01H43 GMT) à 71 kilomètres des côtes est de Taïwan, et mesuré à 6,6 par l'Institut américain de géophysique (USGS), était susceptible d'entraîner une montée d'eau de 1 mètre sur des îles de l'archipel d'Okinawa, dans l'extrême sud du Japon. Aucun raz-de-marée n'a finalement été enregistré et l'Agence nippone de météorologie a levé son alerte au tsunami environ une heure après la secousse. Un homme âgé est décédé dans l'incendie d'un immeuble de quatre étages dans la ville taïwanaise de New Taipei City après l'explosion d'un transformateur électrique, ont indiqué les pompiers. Un autre habitant intoxiqué par les fumées a été hospitalisé, selon la presse locale. Le Japon ne déplore en revanche ni victimes ni dégâts d'importance. Les autorités locales avaient conseillé à la population de s'éloigner des côtes en prévision de l'arrivée d'une ou plusieurs grosses vagues. Et un porte-parole du gouvernement à Tokyo avait indiqué qu'une cellule spéciale avait été formée pour rassembler les informations. Le Japon avait enregistré un petit tsunami en février dernier, lequel était cependant sans commune mesure avec celui du 11 mars 2011 qui avait atteint plusieurs dizaines de mètres par endroits et directement tué plus de 18.000 personnes. Le Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et enregistre chaque année environ 20% des séismes les plus violents recensés sur la planète. Kuo Kai-wen, le chef de l'agence de sismologie de Taïwan, a prévenu que d'autres tremblements de terre pourraient survenir dans les prochains mois. Il s'agit du troisième séisme de magnitude supérieure à 6 depuis le début de l'année, nous n'excluons pas la probabilité de survenue de nouveaux séismes puissants, a-t-il indiqué. Romandie 19/4/2015
  18. Admin-lane

    Le pollen est de retour...

    Les pollens ne sont pas tous allergisants. Pour provoquer des symptômes d'allergie, il est indispensable que les grains des pollens arrivent sur les muqueuses respiratoires de l´homme. Seules les plantes anémophiles disséminent les grains de pollens par le vent ; alors que les plantes entomophiles nécessitent l´intervention d´un insecte pour assurer leur fécondation en transférant le pollen de la fleur mâle d'origine à la fleur femelle réceptrice. • Les pollens allergisants sont é­mis par des plantes (arbres et herbacées) anémophiles. • Pour être allergisants, un grain de pollen doit disposer de substances (protéines ou glycoprotéines) reconnues comme immunologiquement néfastes pour un individu donné. Voir dans les tableaux ci-dessous le récapitulatif des principaux pollens, ainsi que leur risques allergisant : Potentiel allergisant de 0 = nul à 5 = très fort. ArbresPotentielArbresPotentielCyprès5Platane3Noisetier3Mûrier2Aulne4Hêtre2Peuplier2Chêne3Orme1Pin0Saule3Olivier3Frêne4Tilleul2Charme3Châtaignier1Bouleau4 HerbacéesPotentielHerbacéesPotentielOseille2Ortie1Graminées5Chenopode3Plantain3Armoise3Pariétaire4Ambroisie5 Il est bien sûr possible d'être sensible à d'autres pollens que ceux de la liste mais ceux-ci restent les plus courants, notamment en ville. Ci-dessous, les correspondances des noms de pollens en : Latin, Allemand, Anglais, Catalan, Espagnol et Français : Télécharger le poster arbres - Télécharger le guide de la végétation en ville. RNSA
  19. Admin-lane

    Le pollen est de retour...

    Le retour des beaux jours n'est pas spécialement réjouissant pour les personnes allergiques aux pollens. Elles souffrent actuellement du frêne, du bouleau et du platane (en France -selon les régions- et en Suisse) en pleine floraison en plaine. La dispersion des pollens a été plutôt tardive cette année. "Il y a de grandes quantités de pollens de frêne et de bouleau" en ce moment. La chaleur estivale des derniers jours n'a fait qu'augmenter leur profusion. La pluie, elle, permet de réduire la dispersion du pollen, mais "il faut qu'il pleuve vraiment". Prévisions de pollinisation du bouleau à 3 jours. RNSA L'épisode humide a cédé la place au soleil. Le temps sec est problématique pour les allergies aux pollens, selon M. Clot, bio-métérologue pour MétéoSuisse. Il conseille aux personnes touchées d'aller en montagne, où le bouleau n'est pas encore en fleurs et où l'on trouve peu de frênes, qui est un arbre de plaine. Le printemps correspond à "la première vague de pollen" avec la floraison des arbres. Dès le mois de mai, la deuxième phase pollinique commence avec les graminées, ou herbes des champs, qui ont donné le nom de "rhume des foins". "Il est cependant difficile de déterminer exactement quand elle débutera", dit le spécialiste. La saison des pollens est globalement tardive cette année. Le frêne a commencé à fleurir il y a environ deux semaines, ce qui est "normal", tandis que le bouleau est récemment entré en floraison. Celui-ci a un peu de retard, car "les deux types d'arbres fleurissent normalement en même temps", explique Bernard Clot. Plus avancé dans la saison, le Sud des Alpes présente déjà des pollens de chêne, de platane et de graminées, des végétaux plus tardifs. Le bio-météorologue rappelle que la population suisse est surtout sensible aux graminées et au bouleau. Le site de MétéoSuisse indique les valeurs respectives de 13% et 8% de gens concernés. La pollution de l'air favorise par ailleurs le développement des allergies. L'ozone se forme par temps ensoleillé et chaud; c'est précisément lors de telles journées que le pollen est abondant dans l'air. En France, le risque allergique est causé principalement par les pollens de frêne, de platane et de bouleau. Concernant les pollens de graminées, ils devraient arriver à Toulouse vers le 23 avril et à Lyon vers le 26 de ce même mois. Pour suivre les prévisions des émissions de pollens de bouleau en cliquant ICI. Pour suivre les prévisions de pollinisation du cyprès sur les régions Languedoc-Roussillon et Provence Alpes Côte d'Azur, cliquez LA. Romandie 19/4/2015 - RNSA
  20. Regarder dans la même direction ou plutôt échanger un long regard avec son chien ? Complicité, amitié, les yeux sont le miroir de l'âme. Le regard fait partie intégrante de la communication sociale humaine et peut autant susciter la méfiance, par un regard fuyant par exemple, que son contraire. Le regard d’une mère à son enfant raffermit le lien qui les unit et entraîne chez les deux une sensation de bonheur. Regarder son chien dans les yeux pendant une longue période resserrerait notre lien avec lui. Olivier Morin/AFP Du point de vue purement chimique, on parlera d’une production de l’hormone de l’attachement, l’ocytocine. Cette molécule, l’homme et le chien la produisent (avec d’autres comme l’endorphine et la dopamine) quand le maître caresse son animal. Connaissant l’étroitesse du lien qui nous lie au canidé, Miho Nagasawa et son équipe de l’université d’Azabu au Japon, se sont demandés si un regard maître-chien pouvait avoir les mêmes effets que le regard mère-enfant, à savoir une sécrétion d’ocytocine. À première vue, cela peut sembler étonnant, car le chien est loin d’avoir la même communication visuelle que nous. Il ne regarde pas ses compatriotes dans les yeux. Chez son cousin, le loup, un regard direct est signe de menace, car seuls les dominants arborent les autres membres de la meute ainsi et ces derniers s’empressent de baisser les yeux. En vérité, le chien possède une grande compréhension de notre mode de fonctionnement et a intégré une partie de notre mode de communication. Dans ce domaine, il s’en sort même plus brillamment que le chimpanzé, duquel nous sommes pourtant plus proches. Ce sont ces différences de comportements qui ont incité les chercheurs à comparer les réactions des loups et des chiens à l’ocytocine, dans leur expérience. Tout d’abord, les chercheurs ont étudié l’influence de la durée du regard et l’effet d’actions annexes (caresses, paroles) sur la production d’ocytocine chez l’homme et les deux canidés. 30 chiens et leurs propriétaires et 11 loups accompagnés de leurs soigneurs se sont regardés dans les yeux pendant des périodes longues ou courtes. Au sein de ces duos, les hommes étaient divisés en sous-groupes ayant chacun une attitude particulière : rester immobile, caresser son chien/loup ou lui adresser la parole. Les taux d’ocytocine, mesurés dans l’urine des canidés et des hommes, ont révélé l’importance du regard. Les chiens et les maîtres partageant un long regard, ont des taux d'ocytocine 30% plus forts que la normale. Et ce temps d’échange visuel augmentait lorsque le maître prodiguait des attentions à son chien, sous forme de paroles ou de caresses. Chez les loups par contre, ces sécrétions hormonales n'ont pas été détectées et les regards mutuels ont été peu nombreux. Une différence liée à la domestication ? Dans la seconde expérience, les chercheurs ont voulu tester l’incidence de l’ocytocine sur la durée du regard partagé par le maître et son chien. 27 chiens ont donc absorbé soit un peu d’ocytocine, soit une solution contrôle, par spray nasal. Puis, les animaux ont été mis en présence de leur propriétaire et de deux personnes inconnues. Le maître avait pour consigne de ne pas interagir avec son chien. Étonnamment, la prise d’ocytocine a augmenté le temps pendant lequel le chien a soutenu le regard de l’homme mais seulement chez les chiens femelles. Comme dans l’expérience précédente, cet échange de regard a provoqué chez l’homme une augmentation de la sécrétion d’ocytocine. Si la question de la différence mâle/femelle reste à investiguer, l’étude confirme que le contact visuel prolongé entraîne une augmentation de la production d’hormones de l’attachement. Une production encore augmentée par un contact physique. Ce genre d’interaction ayant lieu fréquemment dans une relation chien-homme, il est donc normal que nous développions avec notre animal un lien à l'image de celui qui nous unit à un membre de notre famille. Au final, le secret du bonheur, ne serait-il pas dans les yeux de notre chien ? Sciences et avenir 17/4/2015
  21. La formation de trous béants autour de la mer Morte s'accélère de manière exponentielle. Aujourd’hui, il y en aurait plus de 3000 ! Des gouffres de dizaines de mètres de profondeur apparaissant du jour au lendemain, engloutissant en quelques minutes des champs entiers… La formation de centaines de dolines transforme peu à peu les rives de la mer Morte en gruyère ! Et le phénomène s’accélère à un rythme exponentiel, menaçant habitations et installations touristiques ou industrielles. Doline en mer morte. 2012. (Mark A. Wilson) En janvier, une portion de la route 90, l’artère principale qui longe la mer Morte sur la rive israélienne, s’est ainsi affaissée brutalement de 5 centimètres. Les premières dolines ont été découvertes dans les années 1980. Et en 1990, on en comptait une quarantaine. Aujourd’hui, il y en aurait plus de 3000. À ce rythme, l’ensemble du bassin aura sombré d’ici à 2050 ! Avec le risque d’engloutir des vies humaines. Les dolines sont des dépressions de forme circulaire ou elliptique qui peuvent atteindre des dizaines de mètres de diamètre. Les plus grandes, les méga-dolines, s’ouvrent sur plus d’un kilomètre de diamètre et plus de 100 m de profondeur. Elles se forment dans des terrains soumis à une dissolution chimique. Et c’est justement le cas de la mer Morte, dont le niveau ne cesse de baisser. En cinquante ans, sa surface a régressé d’un tiers. Cette mer fermée, qui était une vaste masse d’eau il y a 18 000 ans, est aujourd’hui la zone immergée la plus basse du globe (429 mètres en dessous du niveau de la mer). Et ses eaux continuent à s’abaisser de 1,45m en moyenne par an. Highlight Israel 2/9/2012 Depuis les années 1950, en effet, les eaux des rivières affluentes ont en effet été exploitées intensément par Israël, la Jordanie et la Syrie pour les besoins d’une démographie en pleine explosion, d’une industrie touristique en plein essor et pour l’exploitation minière (potasse et magnésium). Quelque 800 millions de mètres cubes sont ainsi détournés chaque année, et la mer Morte ne reçoit plus que 5 % de son flux historique. En se retirant, les eaux très salées de la mer Morte laissent derrières elle des terrains truffés de poches de sel. Les nappes phréatiques, les pluies, les eaux de ruissellement, les rivières sont autant d’eaux douces qui lessivent et dissolvent ces poches, laissant en lieu et place des cavités vides en sous-sol. Sans soutien, le sol de surface finit par s’effondrer brusquement. Si plusieurs cavernes se superposent, un effondrement en cascade peut laisser la place à un profond trou béant (un aven). L’érosion peut poursuivre son œuvre et plusieurs avens rapprochés se fondre en un seul gouffre gigantesque (un ouvala). Israël, la Jordanie et l’Autorité palestinienne ont décidé d’agir en construisant un pipeline de 200 km de long reliant la mer Rouge à la mer Morte. L’objectif est de transférer quelque 100 millions de mètres cubes d’eau chaque année vers cette dernière. Le projet n’existe pour l’heure que sur le papier et ses détracteurs sont nombreux. Car cet apport d’eau n’est pas suffisant pour enrayer la baisse du niveau de la mer Morte et le risque est grand par ailleurs de détruire l’écosystème spécifique de la mer Morte en y faisant proliférer notamment des algues rouges. Sciences et avenir 18/4/2015
  22. Les poissons, tués par la pollution, empêchent les rameurs brésiliens de s'entraîner. Ce devrait être l'un des paysages les plus pittoresques de Rio de Janeiro. Le lac Rodrigo de Freitas, où doivent se tenir les compétitions d'aviron lors des Jeux Olympiques du Brésil, en 2016, est recouvert de poissons morts depuis quelques jours. En une semaine, 42,9 tonnes d'animaux ont été repêchés par les services municipaux, rapporte le Guardian (en anglais), vendredi 17 avril. La ville a entrepris de nettoyer le lac, pour permettre aux rameurs brésiliens de s'entraîner et faire disparaître l'odeur nauséabonde qui règne à proximité. En cause, la pollution des eaux par les égoûts, qui provoque le développement d'algues asphyxiant les poissons, selon l'océanographe Paul Rosman. La baie de Guanabara, choisie pour les épreuves de voile, a elle aussi été critiquée ces derniers mois à cause de ses eaux polluées, rappelle la BBC (en anglais). Les autorités ont toutefois déjà admis qu'elles ne parviendraient pas à assainir les zones qui posent problème d'ici août 2016. Francetv info 18/4/2015
  23. La scène a de quoi surprendre. Certains automobilistes bruxellois se sont fait doubler par 3 zèbres qui couraient libres en plein centre-ville ce vendredi après-midi. Ils ont d'abord été repérés près de de l'hôpital militaire Reine Astrid de Neder-Over-Heembeek selon RTL-TVI qui cite la police fédérale. Twitter Les zèbres ont été photographiés à plusieurs reprises lors de leur promenade dans Bruxelles Deux des équidés ont été repérés puis capturés à Vilvorde. Le troisième aurait poursuivi sa cavale avant d'être à son tour maîtrisé. Leur petite promenade n'aurait pas duré plus d'une demi-heure. Sur l'une des photos publiées sur Twitter (voir ci-dessous), on aperçoit des voitures de police les poursuivant ! Matthias @acidshards Suivre Zebra's? Zebra's! 15:54 - 17 Avr 2015 Les animaux se sont échappés du "Ranche St Ann" à Vilvorde​, souhaitant sans doute s'offrir un petit parfum de liberté... Aucun incident lié à cette promenade n'a été signalé. Bram Talman @multesimus Suivre Foto's van de #zebra's #Vilvoorde bron (wel zo netjes om naar bron te linken > http://on.fb.me/1Dr38sb 15:55 - 17 Avr 2015 jojo jo 17/4/2015 Francetv info 17/4/2015
  24. Dans le parc animalier de Sainte-Croix, en Moselle, des cabanes tout confort ont été implantées au coeur même du site. Quatre de ces hébergements se trouvent dans l'enclos des loups. Une aventure extrême qui attire puisqu'il faut réserver sa place un an à l'avance. Derrière la vitre de la cabane du trappeur, une meute de loups blancs arctiques. Des loups qui vivent habituellement dans le nord du Canada et qui peuvent supporter des températures de -50°. Peu chassés dans leur environnement d'origine, ces loups ne sont pas méfiants, ils sont même curieux. À quelques kilomètres des loups, vivent aussi les pandas roux ou encore les bisons d'Amérique. Le parc de Sainte-Croix propose 15 hébergements au milieu des animaux. Une expérience inoubliable qui a tout de même un coût : 450 euros la nuit et les deux journées. Francetv info 17/4/2015
  25. Il s'est bien intégré dans son nouveau foyer depuis trois semaines. Un ourson a été adopté par des villageois de Touloun, dans la région d'Irkoutsk, en Sibérie. Le petit plantigrade s'était présenté devant la porte de la maison après avoir perdu ses parents, selon la famille adoptive. Des braconniers ont sûrement tué la maman ourse, selon des villageois qui nourrissent Mishutka, le nouveau nom de l'ourson, avec une bouillie et un biberon de lait fabriqué pour l'occasion. La famille Shcherbakov a été mise en garde par des chasseurs et un responsable de la commune. Car, s'il ne présente aucun risque tant qu'il est petit, l'animal pourrait constituer un danger en grandissant. La famille Shcherbakov lui cherche un lieu de placement et va bénéficier de l'aide d'une émission de télévision dans cet objectif. Francetv info 17/4/2015
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