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Admin-lane

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  1. Après l'échouage vendredi de plus de 150 dauphins d'Electre pour une raison encore inexpliquée sur la côte Pacifique au nord-est de Tokyo, les autorités locales s'activaient lundi pour enterrer de nouveaux cadavres. Huit cétacés ont été retrouvés, apparemment des dauphins revenus vers la plage après avoir été remis à la mer par les secouristes, a rapporté lundi la municipalité de Hokota, située à 100 km de la capitale nippone. «Malheureusement ils sont tous morts, donc nous allons les enterrer cet après-midi», a déclaré un fonctionnaire à l'AFP. Des habitants tentent de sauver des dauphins d'Electre échoués sur une plage d'Hokota, au nord-est du Japon, le 10 avril 2015 - TOSHIFUMI KITAMURA AFP Parallèlement, les scientifiques présents sur les lieux procédaient à des autopsies afin de déterminer la cause d'un tel phénomène. Ils envisagent la possibilité d'une infection parasitaire qui aurait pu perturber leurs facultés de repérage. Autre piste évoquée, celle que les ultrasons émis par les dauphins pour s'orienter aient été absorbés par les bancs de sable. Un total de 156 dauphins d'Electre se sont échoués sur une distance de 10 km. Malgré les efforts des gardes-côtes et habitants pour les sauver, seuls quelques-uns ont survécu, victimes de déshydratation, alors que le courant les ramenait inlassablement vers le rivage. Le dauphin d'Electre, également appelé «melon-headed whale» en anglais, est une espèce relativement commune dans les eaux japonaises, qui vit généralement en haute mer et peut atteindre de deux à trois mètres de long pour un poids maximum de 270 kg. 20 Minutes 13/4/2015
  2. Des milliers de chasseurs maltais sont descendus dans la rue dimanche après l'annonce de leur victoire à une étroite majorité dans le referendum sur le maintien de la traditionnelle chasse au printemps, vivement décriée par les défenseurs des oiseaux migrateurs qui survolent chaque année le petit pays méditerranéen. Le manteau de la Tourterelle des bois n'est pas uniforme comme chez la Tourterelle turque mais écaillé apparaissant tacheté de noir. Le cou est marqué de griffes noires, la poitrine est délicatement rosée. Terminée par une barre blanche, la queue noire et bien soulignée en vol par la blancheur des sous-caudales. Son vol est rapide, brusque au décollage et apparaît comme saccadé. Migratrice, la tourterelle des bois a le cycle de reproduction le plus court des columbidés européens. Les nicheurs arrivent de leur quartier d'hivernage de mi-avril à mi-mai.David King Flickr / CC BY-SA 2.0 «Je suis très, très heureuse» a déclaré Diana Abdilla, descendue dans la rue avec son père, ses frères et son petit ami, tous chasseurs. «C'est un nouveau départ pour les chasseurs. Ils ont essayé de tuer nos traditions mais les Maltais les ont ranimées», a-t-elle ajouté alors qu'autour d'elle une foule en liesse dansait et klaxonnait et que la bière coulait à flots. En 2009, Malte avait été condamné par la Cour européenne de justice pour avoir maintenu la saison de chasse de printemps, période de reproduction et de retour vers le nord des oiseaux migrateurs, interdite par une directive européenne. La cour avait cependant permis à Malte d'autoriser une courte saison de printemps pour la chasse à la tourterelle et à la caille, "pour lesquelles la saison d'automne n'est pas appropriée". Mais les gouvernements successifs et les quelque 14.000 chasseurs licenciés du pays se sont saisis de cette petite fenêtre pour maintenir l'ensemble de la saison de printemps. La caille des blés, ou Caille européenne (Coturnix coturnix), est une petite espèce d'oiseau migrateur de l'ordre des Galliformes. Elle fréquente les prairies, les friches, les champs de céréales ou de luzerne, en ayant une nette prédilection pour les zones sèches ou bien drainées. Elle évite les zones boisées, humides ou marécageuses. La caille des blés se nourrit principalement de graines et pousses de graminées, également de chenilles, de petits escargots, d'insectes et larves (surtout au moment de l'élevage des jeunes) en fonction des différents stades du cycle biologique. Ses besoins en eau sont assez élevés, surtout au moment de la ponte, ce qui explique qu’elle fréquente régulièrement les points d’eau sous les climats chauds. Weibliche Wachtel CC BY-SA 3.0 Près de 340.000 électeurs étaient appelés samedi à participer au 7e référendum en 145 ans à Malte, après que plus de 10% des inscrits eurent signé une pétition réclamant le vote sur ce sujet qui suscite les passions dans l'île depuis des années. Selon les derniers résultats le camp du OUI ne l'a emporté que par 2.200 voix: 126.434 voix pour le maintien de la chasse contre 124.214 pour sa suppression. «Nous n'avons rien gagné. Nous n'avons simplement rien perdu», a déclaré le président de la fédération des chasseurs Joe Percici Calascione. «Nous nous battions pour maintenir notre droit de chasser au printemps et les gens ont compris la campagne que nous avons menée» a-t-il ajouté, appelant les chasseurs à garder leur calme et à s'abstenir de tirer en l'air pour exprimer leur joie. De leur côté les opposants à la chasse ont déclaré par la voix de Saviour Balzan, porte-parole de la campagne contre la chasse au printemps qu'ils «respecteraient la décision de la majorité tout en continuant à travailler à la défense de l'environnement». La saison de printemps ouvrira entre le 14 et le 30 avril. 20 Minutes 12/4/2015
  3. L'agriculture conventionnelle provoque d'énormes dégâts environnementaux en Allemagne, selon l'Agence fédérale de l'environnement, qui souligne l'urgence d'une transition vers l'agriculture biologique. Un article d'EurActiv Allemagne. L'agriculture, qui s'étend sur plus de 50 % du pays, occupe de loin la plus grande partie des terres allemandes et est l'un des secteurs économiques les plus importants. L'élevage intensif est une des plus grandes sources de pollution dans le secteur agricole. [LID/Flickr] Or l'agriculture intensive nuit à l'environnement de manière alarmante, s'inquiète une étude menée par l'Agence fédérale de l'environnement (UBA) (Pdf en allemand). L'utilisation de pesticides et d'engrais ainsi que l'élevage intensif ont un impact négatif sur les humains et la nature, indique le document de 40 pages. « Au cours des 30 dernières années, l'innovation et les progrès techniques dans la plupart des secteurs ont permis de réduire la quantité de substances qui se retrouvent dans l'environnement. Les auteurs de l'étude montrent néanmoins que les réductions d'émissions dans le secteur de l'agriculture n'ont été que marginales. L'agriculture est le second secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre, ce qui est un des aspects les plus controversés du problème. Selon les chercheurs, la conversion des tourbières en champs, le déboisement, les engrais, la culture et l'élevage animal produisent de grandes quantités d'émissions qui ont une incidence sur le climat. En 2012, les émissions émises par l'agriculture représentaient environ 70 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit 7,5 % du total annuel des émissions de gaz à effet de serre. Cela signifie que l'agriculture est le second plus grand émetteur en Allemagne, juste après l'industrie, qui dégage 84 % des émissions. La biodiversité est également menacée par l'agriculture intensive. L'agriculture relâche du protoxyde d'azote, du phosphore et des métaux lourds dans l'environnement. Les grandes variétés de pesticides n'exterminent pas que les parasites mais aussi les insectes utiles. Cela se répercute donc sur les oiseaux et autres mammifères, qui perdent leurs ressources alimentaires. Berlin avait prévu de renverser la tendance et de mettre un terme à ces extinctions d'espèces pour 2010, malheureusement de plus en plus d'espèces disparaissent toujours du paysage agraire. Selon l'étude, les émissions d'azote sont toujours excessivement élevées ; or 60 % d'entre elles proviennent du secteur agricole. L'excédent d'azote du pays stagne depuis des années à un niveau très élevé. D'une moyenne de 97 kg par hectare, il excède de très loin la limite fixée par le gouvernement allemand dans le cadre de sa stratégie de développement durable, soit 20 kg par hectare. Par conséquent, le secteur agricole est le plus grand émetteur d'azote du pays, puisqu’il est responsable de 57 % des émissions. Alors que la Commission européenne travaille actuellement sur une directive visant à réduire encore davantage les émissions d'azote, l'Allemagne n'a toujours pas appliqué la Directive Nitrates de 1991. Toutefois, le gouvernement allemand a récemment annoncé qu'il avait l'intention de ramener progressivement les 97 kg d'azote par hectare à 50 kg, grâce, en partie, à la pression exercée par la Commission. Un objectif que Maria Krautzberger, la présidente de l'UBA, a essayé de promouvoir à maintes reprises. Début janvier, le Conseil consultatif allemand sur l'environnement (SRU) (en allemand) a tiré la sonnette d'alarme dans un dossier spécial. Les émissions d'azote sont beaucoup trop élevées et doivent être réduites au moins de moitié, a déclaré le conseil. Pour atteindre cet objectif, les conseillers du gouvernement ont appelé à des mesures plus strictes. La TVA réduite sur la viande, les œufs et les produits laitiers devrait être supprimée car elle dissimule les coûts réels de l'élevage à grande échelle, explique le SRU. À l'avenir, les éleveurs de porc devraient être obligés d'installer des systèmes d'épuration de gaz dans leur ferme et les agriculteurs devraient payer une amende quand ils dépassent le niveau d'engrais autorisé. L'étude de l'UBA émet des recommandations pour remédier à tous ces problèmes. D'une part, l'agriculture conventionnelle devrait suivre des règles plus strictes, proposent les auteurs. L'azote et le phosphore doivent être utilisés avec modération, les excédents limités, l'élevage animal doit être limité à des surfaces spécifiques et les engrais répandus de manière plus prudente, écrit le conseil. D'autre part, il recommande une transition vers l'agriculture biologique, qui « contribuerait de manière considérable à la réduction des émissions de substances qui polluent l'environnement », peut-on lire dans l'étude. Anton Hofreiter, président du groupe des Verts au Bundestag, a quant à lui vivement critiqué les politiques du ministre de l'Agriculture, Christian Schmidt. « Le ministre de l'Agriculture […] abandonne l'agriculture respectueuse de l'environnement malgré la demande croissante », a regretté Anton Hofreiter. Le « ministre du nitrate », a-t-il poursuivi, se fiche de la qualité la nappe phréatique, de la santé et des coûts financiers de sa « politique ratée ». Euractiv.fr
  4. La consanguinité, généralement considérée comme dangereuse, a contribué à la survie des gorilles des montagnes d'Afrique centrale en danger d'extinction, ont déterminé des scientifiques britanniques. Le principal objectif de leur recherche était d'évaluer l'impact génétique à long terme d'un déclin d'une population animale, expliquent les auteurs dont les travaux ont été publiés jeudi 9 avril dans la revue américaine Science. Grâce aux efforts de préservation, le nombre des gorilles des montagnes vivant aux confins du Rwanda, de l'Ouganda et de la République démocratique du Congo, est passé de 253 en 1981 à 480 lors du dernier recensement. Photo Reuters / Sébastian Derungs Les résultats du séquençage du génome de plusieurs individus suggèrent que la consanguinité a permis d'effacer des variations génétiques délétères chez ces gorilles. Cela a augmenté les chances de survie du groupe. A l'origine, « nous pensions que leur faible diversité génétique consécutive à cette consanguinité rendrait les gorilles plus sensibles aux changements de leur environnement et aux maladies endémiques dont des infections provoquées par des virus humains », relèvent les chercheurs de l'Institute of Evolutionary Biology et du National Genome Analysis Centre. Mais en comparant les génomes des gorilles des montagnes à ceux des autres espèces de gorilles, les scientifiques ont constaté que ces derniers avaient beaucoup plus de variations génétiques susceptibles de provoquer des problèmes de santé. Le nombre des gorilles des montagnes vivant aux confins du Rwanda, de l'Ouganda et de la République démocratique du Congo était tombé à 253 en 1981 à cause de la chasse et de la destruction de leur habitat. Depuis, il a augmenté pour atteindre 480 individus grâce aux efforts de préservation et à l'action de différentes organisations privées de protection de la nature. L'étude « nous fournit des informations précieuses sur la manière dont ces singes, et donc les humains, sont génétiquement adaptés pour vivre dans de petits groupes de population », commente Aylwyn Scally, de l'université de Cambridge, un des co-auteurs de la recherche. « Des taux comparables de consanguinité ont contribué à l'extinction de l'homme de Néandertal mais rendu plus forts les gorilles des montagnes » depuis des milliers d'années, note Javier Prado-Martínez de l'Institute of Evolutionary Biology, un autre co-auteur de l'étude. Selon les chercheurs, ces nouvelles données génétiques vont aider les efforts de préservation des gorilles. Grâce aux analyses détaillées des différences génétiques entre les quatre espèces de gorilles, il sera possible de déterminer l'origine de ces primates quand il seront attrapés ou chassés illégalement, expliquent-ils. Le Monde Planète 10/4/2015
  5. Agustín Ibarrola Goicoechea, peintre et sculpteur espagnol, a créé des oeuvres grands formats en pleine nature se rapprochant du courant moderne appelé land art (un courant créatif surgi à la fin des années 1960 (XXème siècle)). Peintre engagé, il fut emprisonné à plusieurs reprises sous le régime de Franco pour militantisme "communiste", ses peintures sur les arbres ont frappé l'imaginaire : il a peint directement sur de nombreux arbres des figures humaines, animales et géométriques de couleurs vives. On y retrouve une sorte d'harmonie entre la nature et les hommes... (Photo Zoquejo Diario CC BY-SA 3.0) Forêt d'Oma , Cortézubi en Vizcaya ( Espagne ). Jsanchezes CC BY-SA 3.0 Dans les années 1980, après son retour dans son village natal, il a réalisé des peintures et sculptures "grands formats", en travaillant les interactions de la nature et de l'homme dans les forets par des décorations picturales sur les arbres. Un exemple de celles-ci, peut-être son œuvre la plus connue, est la Forêt d'Oma , près de Guernica. Sur le même principe, il a réalisé à Salamanque la "forêt enchantée". La forêt enchantée à Salamanque sur ​​les rives de la rivière Tormes, où se trouvent des ormes secs en raison de la maladie hollandaise de l'orme (ou graphiose). Cette maladie est causée par le champignon Ophiostoma ulmi (sensu lato) transmis par le scolyte de l'orme (Scolytus scolytus), coléoptère de la sous-famille des Scolytinae. wikigogo.org Une autre de ses œuvres les plus connues est "La forêt des totems" (1996) à la gare Principe Pio à Madrid. L'une de ses dernières créations, et peut-être la plus spectaculaire : "les cubes de la mémoire" dans le port de Llanes : d'énormes cubes de béton peints de couleurs vives sur la digue du port. Cette oeuvre reflète, d'une part, les souvenirs de l’auteur et, d'autre part, l’image de la société, de l’art, de la culture et de l’histoire de Llanes. Les cubes de la mémoire. Ramón Noriega / domaine public Retour sur la forêt d'Oma en pays basque. Dans le courant de l'année 2000, plus d'une centaines des arbres peints ont été détruits et des parcelles défrichées par leurs propriétaires. Lorsqu'il a créé cette oeuvre, l'artiste savait que les pins ne sont pas inertes comme c'est le cas de la toile, raison pour laquelle il a joué autant avec les couleurs que la dispersion des motifs... Ci-dessous, d'autres photos de ces arbres "animés" par les peintures de l'artiste. Au fur et à mesure de la balade dans la forêt, on peut apercevoir sur un seul arbre une figure, tandis que pour d'autres figures il faut observer plusieurs arbres pour en comprendre le sens. Et ce n'est pas tout, en changeant de place, la perception de ces figures se modifie, un peu comme si elles étaient transformées. La plupart des formes peintes ont été distribuées entre plusieurs arbres, situés à différentes hauteurs et profondeurs. C'est ainsi qu'Ibarrola, a composé une grande toile où les formes jouent et varient au passage du promeneur, offrant à chacun d'eux une balade "personnalisée". Cette photo et les deux précédentes ont été empruntées à spaininfo.fr Cette forêt se trouve dans la réserve de biosphère d'Urdibai, dans le pays basque espagnol. Elle est située sur l'estuaire d'Urdaibai, et occupe une surface de 220 km². Elle renferme une grande richesse écologique qui lui a permis d'être qualifiée comme réserve de biosphère par l'UNESCO en 1984, en recevant le nom de Réserve de biosphère d'Urdaibai. On la connaît aussi comme estuaire de Mundaka ou de Guernica. C'est une zone humide, la plus importante du Pays basque, et une zone significative de repos et d'hivernage pour les oiseaux migrateurs. Photo kaizen-magazine Agustín Ibarrola Goicoechea a choisi cette forêt car il la connaissait bien, vivant à proximité, mais aussi parce qu’elle se trouve proches de deux lieux chargés d'histoire : - la ville de Guernica (ou Gernika-Lumo, nom officiel basque), rendue tristement célèbre par le massacre dont ses habitants furent victimes en 1937. (Au plus vif de la guerre d'Espagne, le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor de l'aviation allemande, bombarde la ville de Guernica. L'attaque commence à 16 h 30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse pendant plus de trois heures et, enfin, aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelque cinquante tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19 h 45. Après le bombardement, un cinquième de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers de Bilbao se révélant inefficace, le feu se propagea aux deux tiers des habitations). - et la grotte de Santimamiñe connue pour ses peintures murales (rupestres) de l'époque magdalénienne, classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008, représentant des bisons, des chevaux, des chèvres, des cerfs et des ours bruns. (Elle est fermée au public, mais il est possible de contempler la richesse de son intérieur à travers les itinéraires virtuels en 3D proposés par son centre d’interprétation). Pour voir d'autres photos : ICI Sources : kaizenmagazine 10/4/2015 - Wikipedia - spain.info.fr et divers sites que vous retrouverez en cliquant sur les liens en bleu et en italique.
  6. "2015, Année internationale des sols" : l'ONU pose le problème de la dégradation des sols dans le monde. Une dégradation qui va nous poser de vrais problèmes, et pas forcément ceux auxquels on pense. Jean-Claude Marcus a répondu à quelques questions d'Atlantico. Jean-Claude Marcus est Administrateur de l’Association Française pour l’Etude du Sol (AFES), organisateur du colloque de la Journée Mondiale des Sols (le 5 décembre tous les ans) et du Club Parlementaire pour la Protection et l’Etude des Sols (CPPES). Atlantico : L'ONU a décrété "2015, Année internationale des sols". Selon les derniers chiffres, 45% des sols européens seraient "épuisés", leur stock de matière organique fertile étant très bas. Comment expliquer cette destruction et cet appauvrissement des sols en Europe, en France et dans le monde ? Jean-Claude Marcus : Les sols sont au cœur des grands enjeux planétaires : - la sécurité alimentaire, - la qualité des masses d’eau souterraines et superficielles, - la qualité de l'air, - le changement climatique - ou la biodiversité. Le sol est une ressource naturelle qu’il faut protéger et utiliser durablement. Sa formation est très lente et sa destruction peut être rapide et quasi irréversible. C’est en ce sens que l’on peut qualifier les sols de ressources non renouvelables. Or ils subissent partout une réduction très rapide en quantité disponible (surface, épaisseur, volume) et en qualité utile pour les grands cycles de la biosphère : air, eaux, biodiversité, climat, croissance et maintien de la couverture végétale. La liste des destructions totales ou des dégradations le plus souvent irréversibles que les sols subissent dans le monde est impressionnante, d'autant plus qu'une atteinte peut en entraîner ou en faciliter une autre: - l’imperméabilisation sous l’effet de l’étalement urbain et de celui des infrastructures, - l’érosion par la pluie, le vent ou les travaux aratoires, - la baisse des teneurs en matière organique et des stocks de carbone des sols (facteur clef si l'on veut absorber le gaz carbonique émis), - la contamination diffuse ou ponctuelle, - le tassement par les engins agricoles ou forestiers, - la baisse de la biodiversité et du patrimoine génétique des organismes du sol, - les inondations et les glissements de terrain, - la salinisation, l’acidification, sous l’effet de phénomènes naturels ou d’origine humaine. Atlantico : Quelle est la part de responsabilité de l'urbanisation et la construction de masse dans cette problématique ? Jean-Claude Marcus : A l’échelle du territoire français, l'imperméabilisation et l'érosion des sols sont les facteurs les plus préoccupants. A l’échelle mondiale, s’y ajoute en particulier la contamination, très forte dans les grands pays émergents, dont la Chine et l’Inde. Quelques chiffres pour l'ordre de grandeur : - chaque seconde, en France métropolitaine, 27 m2 de sol disparaissent par imperméabilisation. - Chaque seconde dans le monde, ce sont 6350 m2 de terres agricoles qui disparaissent chaque année dans le monde, - 24 milliards de tonnes de sol sont emportées par l’érosion, soit environ 3,4 tonnes par être humain et par an. - 100 millions d’hectares sont affectés par la salinisation dans le monde, soit environ 5 fois la superficie cultivée de la France. En plus du changement climatique et de l’augmentation des surfaces touchées par l’aridité, la désertification est accentuée par des dégradations des sols d’origine naturelle ou humaine : érosion, surpâturage, salinisation. Atlantico : Quelles sont les conséquences d'un tel constat à court terme et à long terme ? Jean-Claude Marcus : La première conséquence, qui transforme le court terme insouciant en long terme menaçant, celle qui devrait enfin ressortir de la conférence climatique COP 21 c’est la contribution de la destruction et de la dégradation des sols à l’emballement climatique sous l’effet de deux facteurs : - la perte du puits à carbone des sols - et l’usage des sols qui les rendent émetteurs de gaz à effet de serre au lieu d’être capteurs de gaz carbonique et de le séquestrer durablement. Atlantico : De quoi s’agit-il ? Jean-Claude Marcus : Une augmentation relative de 4 pour mille par an des stocks de matière organique des sols suffirait à compenser l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Inversement, une diminution relative de 4 pour mille doublerait nos émissions. Il est donc primordial de protéger ces stocks. Cependant nous faisons l’inverse : globalement nous diminuons la capacité du puits à carbone des sols et nous augmentons nos usages des sols émetteurs de gaz à effet de serre alors qu’il ne serait pas si difficile d’en venir à inverser ces tendances. La deuxième conséquence est la perte de biodiversité des sols : une cuillère à soupe de sol (en bon état) contient plus de micro-organismes qu’il y a d’humains sur la planète. Il a fallu plus de 4 milliards d’années pour parvenir à une biodiversité favorisant la résilience. Les dernières recherches prouvent que plus il y a d’espèces dans un sol et d’individus par espèce dans un même volume de ce sol plus celui-ci a des fonctions écologiques, plus il est fertile et plus il devient résilient (il revient à son état initial après une perturbation). Par exemple nous tablons de plus en plus sur la réserve de biodiversité des microorganismes des sols pour y puiser des ressources qui traiteront les infections issues de souches devenues résistantes à nos antibiotiques. La troisième conséquence est la perte d’autonomie alimentaire qui s’accroit pour toutes les populations du monde : - les plus riches détruisent plus de sols et vont en acquérir chez les plus pauvres, c’est ce qu’on appelle l’accaparement des terres qui est de fait un néocolonialisme exercé par la minorité la plus gaspilleuse des ressources sur la majorité des êtres humains, vivant en économie de subsistance, le plus souvent par l’agriculture familiale. Pourtant il n’y a que 22% des terres émergées qui sont considérées comme cultivables, dont 60% sont atteintes par des dégradations. Entre 250 millions et 1 milliard de personnes sont menacées par la progression de la désertification. La montée du niveau des mers accroitra encore les migrations que l’on qualifie de climatiques par leur cause mais qui seront de famine ou de survie par leur motivation. Atlantico : Existe-t-il des solutions pour enrayer le problème ? Jean-Claude Marcus : Oui et elles sont nombreuses, la plupart du temps peu coûteuses et pouvant se renforcer l’une l’autre selon les sols et selon les climats : - favoriser la couverture végétale permanente des sols, - diminuer les tassements, - apporter ou rapporter plus de matières organiques (pensons à tous nos déchets végétaux qui seront incinérés au lieu d’être compostés ou méthanisés), - manger moins de viande dans les pays où l’on en mange déjà beaucoup trop, - planter des arbres, des haies, varier les cultures dans le temps, combiner les cultures dans la parcelle (agriculture complantée dont agroforesterie), - veiller à réduire ou à supprimer les intrants produisant par leur fabrication et par leur épandage des gaz à effet de serre et des micro particules (30% du fond de pollution de l’air parisien provient de l’agriculture industrielle d’Ile-de-France), - supprimer au plus vite les biocides qui affectent la biodiversité des sols et les substances qui, s’accumulant, rendent la résilience impossible ou trop lente pour être tentée, - apporter des bonifications dans les sols tropicaux (le plus souvent les déchets gaspillés dans les agglomérations pourraient suffire s’ils étaient compostés), - éduquer en priorité les femmes par qui passent la culture, la nourriture et le souci de l’avenir des enfants dans tous les pays du monde, - favoriser partout les circuits courts et l’alimentation locale et saisonnière, etc. Atlantico : Les instances internationales ont-elles réellement pris conscience du problème ? Qu'attendez-vous concrètement de cette "Année internationale des sols" ? Jean-Claude Marcus : Depuis plusieurs années l’ONU lance ses alertes et accroit ses dispositifs, avec notamment la FAO, qui a créé le partenariat mondial sur les sols, mais aussi avec le PNUD (programme des nations unies pour le développement), l’UNESCO, le HCR, l’OMS puisque le slogan de 2015, Année internationale des sols est : « un sol sain pour une vie saine ». En Europe la commission européenne, son centre de recherches, ont lancé des études qui alertent sur la situation et préconisent un large éventail d’améliorations réalisables. Par exemple en publiant en plusieurs langues l’Atlas Européen de la biodiversité des sols. En France plusieurs instituts suivent l’état des sols mais il manque deux dispositions législatives urgentes : - D’abord faire entrer les sols, leurs fonctions écologiques et les services qu’elles peuvent nous fournir, dans l’analyse environnementale qui devrait présider à tout changement d’affectation d’un sol. C’est ainsi que la région Nord-Pas-de-Calais a commencé de tenir compte des usages des sols pour son schéma climat-air-énergie selon que ces usages sont émetteurs ou bien capteurs de carbone. - Ensuite imposer pour tout projet de changement d’affectation d’un sol la cartographie des sols à l’échelle du projet et de ses variantes. C’est ainsi que la Basse Normandie a diminué des 2/3 la consommation destructrice des sols en préservant mieux les plus « intéressants » et en réduisant le plus possible la consommation des autres. Atlantico 12/4/2015
  7. Un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de la Ligue de surf de La Réunion, est mort dimanche 12 avril à la suite d'une nouvelle attaque de requin, selon les pompiers. Le jeune garçon surfait avec six camarades dans une zone interdite aux Aigrettes (cap Homard), sur la côte ouest de l'île, lorsqu'il a été attaqué. Très choqués, ces jeunes gens ont été pris en charge par les pompiers sur la plage, qui a été évacuée. La sous-préfète de Saint-Paul ainsi que les élus locaux se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame. Il s'agit de la seizième attaque de squale depuis la résurgence mal expliquée de ce phénomène en 2011, et de la septième victime mortelle. Infographie Le Monde L'expertise médicale, réalisée dimanche sur la dépouille du jeune surfeur, a révélé que l'animal auteur de l'attaque était un requin bouledogue, a indiqué la préfecture. Basée sur la taille et la physionomie des morsures, cette expertise fait état d'un « requin bouledogue de 2,5 mètres ». Plus tôt dans la journée, un requin tigre de 3,5 mètres avait été capturé et tué lors des opérations ciblées du dispositif « post-attaque » qui a mobilisé trois navires de pêche pour placer des dispositifs de capture. A la mi-février, la préfecture avait prolongé d'un an l'interdiction de baignade et de certaines activités nautiques sur le littoral réunionnais (hors lagon) en raison des risques persistants d'attaques. Seules quelques « zones d'expérimentations opérationnelles » avaient été autorisées pour permettre aux sportifs de s'entraîner dans des espaces « très encadrés ». « Ce dispositif de zones sécurisées est le seul capable de permettre une reprise appropriée des sports nautiques », a souligné dimanche la préfecture, qui relève toutefois que « la turbidité de l'eau constatée ce matin n'aurait pas permis l'activation » de ce dispositif, qu'elle souhaite étendre. Les eaux troubles sont un des indicateurs de risque, les requins y évoluant avec une certaine prédilection. Deux jours après la mise en place de ces zones, une baigneuse de 20 ans qui avait bravé l'interdiction avait été happée par un requin près de la plage d'Etang-Salé, dans le sud de l'île, avant de mourir d'un arrêt cardiaque à l'hôpital. La décision « d'interdire la mer », selon une expression souvent utilisée avec agacement par bon nombre de Réunionnais, avait été prise par la préfecture en juillet 2013 après la mort d'une jeune fille de 15 ans tuée par un requin alors qu'elle était à 5 m du rivage à Saint-Paul (ouest de l'île). Cette situation a contribué à une baisse significative de l'activité touristique et a entraîné l'annulation de la totalité des compétitions de surf et de bodyboard. Même si les autorités cherchent aussi à éviter la psychose en rappelant que des attaques de squales s'étaient déjà produites par le passé. [...] Régulièrement je dis à des jeunes de faire attention, que c'est interdit et dangereux, mais ils n'écoutent pas, a raconté à l'AFP un riverain qui était présent lorsque le jeune homme et ses camarades se sont mis à l'eau. J'ai entendu des gens hurler autour de moi. J'ai tout de suite compris, a relaté, glacée, une mère de famille qui était sur la plage avec ses enfants. Romandie Le Monde 12/4/2015
  8. Les résultats du référendum sont désastreux pour les espèces ciblées, notamment les tourtelles des bois et les cailles. euronews (in English) 12/4/2015 Selon Euronews, la chasse de printemps ne sera pas interdite. Rappelons que lors de cette période, ce sont des oiseaux migrateurs qui sont abattus avant qu'ils aient eu le temps de se reproduire. Les militants de l'interdiction ont reconnu leur défaite : les pro-chasses ont gagné de justesse avec 51% des votes... Malgré les critiques sur le fait qu'un grand nombre de tourterelles et de cailles sont abattues lors de leur survol de Malte vers l'Europe... Ce qui est une des conséquences de la diminution des populations et donc, une des principales menaces pour les espèces. Euronews 12/42015
  9. Marseille (AFP) - La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et l'industriel Alteo se livrent depuis plusieurs jours à une bataille d'expertises et de communication sur la nocivité des déchets de l'usine d'alumine de Gardanne, qui rejette depuis des dizaines d'années des "boues rouges" au large des Calanques. Contraint par les engagements internationaux de la France, Alteo s'est en effet engagé à stopper, au 31 décembre, tout rejet solide dans la Méditerranée. Mais l'industriel a demandé à poursuivre les rejets liquides - inévitables selon lui -, par la même conduite qui lui sert aujourd'hui à évacuer ses boues rouges. La ministre de l'écologie Ségolène Royal à l'Assemblée nationale le 7 avril 2015 (c) Afp Grâce à ce tuyau, qui part de Gardanne, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et débouche dans la fosse de Cassidaigne à 7,7 km au large de Cassis, à 320 m de profondeur, l'usine - anciennement Péchiney - a déversé plus de 20 millions de tonnes de résidus de bauxite, chargés de métaux lourds (mercure, arsenic...) depuis 1966. Selon l'entreprise, qui avance plusieurs études, une part importante de ces éléments toxiques disparaîtra des effluents avec l'arrêt des résidus solides, qui n'entrent de toute façon que très peu dans la chaîne alimentaire. La formation de cristaux d'hydrotalcites "piège les métaux lourds" et Le PH élevé de la mer fait que "les formes ioniques de ces métaux ne sont pas biodisponibles", assurait aux journalistes le directeur des opérations Eric Duchenne lors d'une récente visite de l'usine. Ces explications sont contestées par les écologistes et les pêcheurs, qui déplorent les millions de tonnes de métaux lourds déposés depuis 60 ans sur le fond marin. L'usine aura en tout cas toujours besoin d'une dérogation pour déverser ses effluents, même liquide. Une dérogation qui doit être renouvelée avant le 31 décembre. C'est dans ce contexte que le conseil d'administration du Parc national des calanques avait donné son feu vert, en septembre, pour la prolonger de 30 ans. Ségolène Royal était alors montée au créneau, faisant valoir que l'autorisation ne pouvait être donnée que par l'Etat, après instruction menée en bonne et due forme. Mme Royal avait ainsi demandé deux études indépendantes, auprès de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) et du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Si le BRGM estime que la technologie employée par Alteo pour traiter les boues solides est "pertinente", le rapport de l'ANSES, qui se focalise sur l'impact sur le milieu marin, est beaucoup plus critique. "Au regard des éléments produits par l'exploitant", il n'est "pas possible de caractériser l'impact spécifique du rejet de l'usine", selon elle. Pas assez de poissons pêchés, pas assez d'espèces différentes et des zones de prélèvement trop restreintes, estime l'Anses, qui recommande de "nouvelles campagnes de pêche", afin de déterminer "l'étendue et l'ampleur de l'impact" des rejets. Au vu de l'étude, la ministre décide de suspendre sine die l'enquête publique, qui devait débuter le 20 avril, et demande à Alteo, dans un communiqué, des études complémentaires. Alteo riposte dans son propre communiqué: "ce que l’ANSES considère comme étant des +lacunes+ n’est qu’une lacune par rapport à sa démarche statistique", estime-t-il. Joint par l'AFP, Eric Duchenne précise: l'ANSES et Alteo ont des "approches différentes": "nous avons réalisé une étude d'interprétation de l'état des milieux", un travail "très codifié". Tandis que l'agence s'est intéressée au "risque sanitaire encouru par certains groupes de population qui mangeraient du poissons pêchés à proximité". Alteo va-t-il lancer des études complémentaires ? La société "attend" des demandes précises de la préfecture, répond le dirigeant. Les adversaires des rejets ont saisi la balle du rapport de l'ANSES au bond pour demander une nouvelle fois l'arrêt total des rejets. "On ne peut pas être d'accord avec les études qu'ils produisent et qui assurent qu'il n'y a aucun problème", regrette Gérard Carrodano, un des représentants des pêcheurs, après une réunion avec Alteo : "avant, la canyon c'était un poumon, maintenant, c'est la lune". Sciences et avenir 11/4/2015
  10. L'habitat naturel des primates est fortement menacé par la déforestation en Côte d'Ivoire. La faute à la culture du cacao. Partis faire un sondage sur le nombre de primates présents dans les parcs nationaux de Côte d'Ivoire, des chercheurs de l'Université de l'Ohio ont été surpris de trouver la majeure partie des territoires couverts de cacaoyers et un nombre de primates beaucoup plus faible que prévu... Un babouin olive, une espèce rencontrée dans les parcs nationaux de Côte d'Ivoire Luis Casiano / Biosphoto / AFP Or, selon leur étude, publiée le 23 Mars 2015 dans la revue Tropical Conservation Science, il existerait une corrélation directe entre l'augmentation du nombre de plantations de cacao et la diminution de la diversité des primates. En effet la Côte d'Ivoire étant le premier producteur de cacao au monde, cette culture se développe de manière intensive, y compris dans ces parcs naturels et réserves, pourtant considérés comme zones protégées. Alors qu'ils auraient dû trouver entre 8 et 11 espèces présentes dans chacune des zones étudiées, ils n'en ont trouvé 11 que... dans un seul parc national. Cinq de ces zones ont perdu plus de la moitié de leurs espèces de primates. Enfin, il n'y aurait plus du tout de primates dans 13 zones protégées sur les 23 étudiées (5 parcs nationaux et 18 réserves forestières). Certes, on trouve encore dans le pays des primates de la famille des Cercopithecidae, une espèce de babouin (le babouin Olive Papio anubis), et une espèce de chimpanzé ( le chimpanzé commun, Pan troglodytes verus). Mais les chercheurs sont plus inquiets en ce qui concerne le sort de quatre autres espèces du genre Colobinae, qui, elles, n'ont pas été aperçues une seule fois durant l'étude. Une plantation de cacao Bitty et al. / Tropical Conservation Science Or, les chercheurs ont constaté dans 20 zones sur les 23 sondées que s'y trouvait également... des cultures de cacao. La forêt en Côte d'Ivoire est passée de 16 millions d'hectares au début du XXème siècle à 4 millions aujourd'hui, sous formes de parcelles, très fragmentées, composées essentiellement de parcs nationaux et réserves. Sur les 23 forêts visitées, 16 ont un taux de dégradation atteignant plus de 65%, dont 7 ayant entièrement disparues. Cette dégradation du territoire est généralement due à l'agriculture dont 93% est destinée à la culture du cacao. Alors que certains propriétaires de fermes respectent des certifications environnementales, certains n'hésitent pas s'installer de façon illégale en envahissant les parcs naturels. D'autres facteurs pèsent aussi sur les primates. La Côte d'Ivoire est un pays qui a subi une croissance démographique rapide et une arrivée massive de migrants vers le centre du pays lors de la guerre civile. De ce fait, la densité de population a pesé sur les territoires occupés autrefois par les primates. La culture du cacao et de l'huile de palme ainsi que le braconnage et la chasse sont devenus des moyens de subsistance. Il faut ajouter à cela les actions de conservation très hétérogènes en fonction des parcs étudiés. Selon les chercheurs, la solution la plus envisageable serait de changer le mode de culture du cacao à savoir sauvegarder la forêt et cultiver les plants en-dessous afin de préserver l'habitat des primates. Certes, avec cette méthode, on plante moins de cacaoyers mais elle permet de protéger davantage les sols. Un nouveau plan d'action pour les primates : Un nouveau rapport, " Plan d'action régional pour la conservation des gorilles de plaine de l'Ouest et des chimpanzés d'Afrique Centrale (2015-2025)", a été établi par l'International Union for Conservation of Nature (IUCN) , la Wildlife Conservation Society et le Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Il cible les menaces pesant sur les gorilles et les chimpanzés afin de d'améliorer leur stratégie de conservation. Cette dernière sera basée sur de nouvelles actions : - la prise en charge des primates vivant en dehors des zones protégées, - l'amélioration des règles légales ainsi que des sanctions - et une meilleure compréhension des maladies, tel qu'Ebola, touchant les primates. Sciences et avenir 12/4/2015
  11. Los Angeles - Six militants de Greenpeace qui avaient grimpé sur une plateforme du géant des hydrocarbures Shell dans le Pacifique se déplaçant vers l'Arctique ont quitté samedi l'installation, ont annoncé le groupe anglo-néerlandais et l'ONG. Les protestataires étaient montés en début de semaine sur la plateforme de 38.000 tonnes, la Polar Pioneer, à 1.200 km au nord-ouest de Hawaï, en utilisant des canots pneumatiques depuis un navire de Greenpeace, l'Esperanza, pour alerter sur les dangers de l'exploitation pétrolière. Le groupe avait déposé une plainte auprès de la cour fédérale d'Alaska, demandant une injonction pour mettre fin à l'occupation en cours dans l'océan Pacifique et éviter ce genre d'actions à l'avenir et a eu gain de cause. Nous sommes satisfaits que la cour ait opté pour une injonction contre Greenpeace, a déclaré la porte-parole de Shell, Kelly op de Weegh. Il est malheureux que nous ayons dû saisir la justice, mais nous ne souhaitons pas voir se répéter les actions illégales, comme la montée de membres du groupe sur la plateforme Polar Pioneer en début du mois. Ces opérations ne sont pas des manifestations pacifiques, a poursuivi la porte-parole, elles mettent en danger la sécurité des personnes travaillant sur la plateforme et des manifestants eux-mêmes. Si Shell est ouvert à une discussion honnête sur les défis et les bénéfices de l'exploration de ressources énergétiques en Arctique, le groupe pétrolier ne peut approuver les opérations illégales et dangereuses de Greenpeace. Grenepace a confirmé que ces six militants -- originaires des Etats-Unis, d'Allemagne, de Nouvelle-Zélande, d'Australie, de Suède et d'Autriche -- avaient quitté la plateforme et rejoint à bord de canots pneumatiques l'Esperanza. L'ONG a expliqué leur départ par une détérioration des conditions climatiques. Annie Leonard, directrice exécutive de Greenpeace USA, a jugé étonnant que Shell semble estimer avoir le droit de mettre en danger notre environnement et notre économie sans avoir à rendre de comptes à notre société. Cet environnement immaculé a besoin d'être protégé pour les générations futures et pour tous les êtres vivants qui vont y vivre. Au lieu de cela, Shell (prévoit) de tirer profit de la fonte glacière pour accroître ce désastre causé par l'homme, avait tweeté l'un des manifestants, Johno Smith, un Néo-zélabdais. Romandie 12/4/2015
  12. Ils sont accusés d'acte de cruauté sur un animal. Deux touristes français sont poursuivis en Australie pour avoir tenté de brûler un quokka, en Australie de l'Ouest, selon l'agence AAP, reprise par The Australian, dimanche 12 avril 2015. Un qokka, dans un zoo de Sidney, le 14 février 2013. (JEREMY PIPER / NEWSPIX / /REX / SIPA) Les faits se sont déroulés sur l'île de Rottnest, près de Perth. Les deux hommes de 18 et 24 ans ont utilisé un aérosol et un briquet pour créer une grande flamme en direction du petit marsupial de la famille des kangourous. Par chance, l'animal n'a été que légèrement roussi et a pu s'enfuir, selon le Guardian. La police a saisi une vidéo des faits, mais elle n'a pas été présentée. Les deux hommes seront jugés le 17 avril. Les quokkas étaient nombreux en Australie, mais ils sont de plus en plus rares et considérés comme vulnérables. L'île de Rottnest compte toutefois de nombreux quokkas. Ils ne sont pas effrayés par les humains et s'approchent dans l'espoir de trouver de la nourriture. En février, cinq quokkas ont été retrouvés morts sans que la police ait pu savoir qui les avait tués. En février, l'animal a connu un vif succès sur les réseaux sociaux sous le mot-clé "quokkaselfie". Le quokka (Setonix brachyurus) est un petit marsupial de la famille des macropodidés (les plus connus étant les kangourous). C'est le seul membre du genre Setonix et l'un des rares marsupiaux à posséder, comme les primates, une vision trichromatique. SeanMack CC BY-SA 3.0 VU = VULNERABLE Il est assez petit. Il pèse de 2,5 à 5 kg et mesure de 40 à 54 cm de long, avec une petite queue -pour un marsupial- d’une longueur de 25 à 30 cm. Sa fourrure, au poil grossier, est d'un brun gris sur le dos virant au chamois sous le ventre. C'est un animal trapu, avec des oreilles rondes, une tête courte et large et la bouche dont les extrémités forment naturellement une sorte de sourire. Ses pattes arrières sont moins puissantes que celles des autres kangourous et il se déplace soit en sautant sur ses pattes arrières, soit en marchant sur ses quatre membres. Il peut grimper dans les petits arbres et les arbustes. Il vit uniquement dans l’État d’Australie-Occidentale, principalement sur deux îles sans prédateurs introduits par les Européens: l’île de Rottnest près de Perth et l'île de Bald, près d'Albany. On le trouve aussi dans les environs de Perth, sur le continent. Il vit principalement en groupe dans les zones herbeuses et les fourrés marécageux. C'est un animal nocturne qui sort de son abri dans les broussailles où il a passé la journée à dormir à la tombée du jour. Il se regroupe en bandes de plus de cent individus pour se nourrir. Il retournera dans son abri au lever du jour. Il se nourrit de plantes, de graminées, de plantes grasses, de feuilles mais aussi de racines qu'il déterre ou de petits insectes. Les accouplements ont lieu en hiver et la gestation dure 27 jours. À sa naissance le petit ne pèse que 0,6 kg. Il rampe alors jusqu’à la poche marsupiale où il s’accroche à une tétine. Il commence à quitter la poche marsupiale à l’âge de 6 mois mais il s’y réfugie encore jusqu’à 10 mois. (Photo Looking glass CC BY-SA 2.0) - Wikipedia Francetv info 12/4/2015
  13. Ce nouveau drame porte à sept le nombre de décès liés à la résurgence des attaques de squales dans l'île depuis 2011. Nouvelle attaque mortelle de requin à La Réunion. Un adolescent de 13 ans, membre prometteur du pôle espoir de surf, a été tué par un requin dimanche 12 avril à la station balnéaire de Boucan Canot, à La Réunion. Le jeune garçon a été happé par un squale qui lui a arraché les membres inférieur et supérieur droit, ainsi qu'une partie de l'abdomen. L'adolescent se trouvait dans une zone interdite à la baignade aux Aigrettes (Cap Homard), sur la côte ouest de l'île, lorsqu'il a été attaqué. La dernière attaque mortelle de requin remontait au 14 février 2015. Une baigneuse de 22 ans avait été attrapée par un requin alors qu'elle se trouvait sur une plage du sud de l'île de La Réunion. ( MAXPPP) L'attaque a eu lieu le matin, peu après 9 heures, une période où les attaques sont jugées moins fréquentes. Les pompiers n'ont pu que constater son décès malgré leur arrivée quasi immédiate et l'intervention des occupants d'un bateau qui avait ramené le jeune homme très vite sur le rivage. Ce bateau effectuait des relevés de balises, placées justement dans cette zone pour enregistrer les passages de squales. L'adolescent, qui se prénommait Elio, surfait avec six autres membres du pôle espoir de la Ligue de surf de la Réunion. "J’ai vu la planche rester au ras de l’eau. Un surfeur est sorti de l'eau est a crié 'requin, requin, requin'. Quelqu’un est resté sur la plage et a donné l’alerte. Il y avait un bateau à proximité, quelqu’un est parti à l’eau", a raconté un témoin au site d'information local linfo.re. "Pour moi, c’est la première attaque qui se déroule ici le matin. Alors qu'on se disait tous que surfer le matin, il n’y aurait pas de victime. Et là, on apprend qu'un enfant de 13 ans se fait manger sur un spot qui n'a jamais eu d’attaque. C'est horrible", a encore confié un surfeur. La sous-préfète de Saint-Paul ainsi que les élus locaux se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame. Très choqués, les jeunes surfeurs ont été pris en charge par les pompiers sur la plage qui a été évacuée. Une page Facebook a été ouverte. Elle avait déjà recueilli plus de 4100 "j'aime", signe de la vive émotion sur l'île. Un rassemblement est prévu à 17 heures. Le préfet de la Réunion, Dominique Sorain, a immédiatement hissé la "flamme rouge" sur les plages du littoral ouest et activé la "procédure post-attaque". "Ce dispositif prévoit la réalisation d'opérations de pêche ciblées aux alentours immédiats du lieu de l'attaque", explique la préfecture dans un communiqué. Des lignes (drumlines) ont été installées pour tenter de pêcher le squale, d'après l'info.re. C'est la seizième attaque de squale depuis 2011, la septième mortelle. La dernière remontait au 14 février. Une baigneuse de 22 ans avait été attrapée par un requin alors qu'elle se trouvait à 5 mètres du rivage à Pont Mulla, Etang-Salé (sud de l'île). Mi-février, juste avant cette précédente attaque, le préfet de La Réunion, Dominique Sorain, avait reconduit jusqu'au 15 février 2016 l'arrêté préfectoral interdisant la baignade et toutes les activités nautiques en dehors du lagon et des zones surveillées, du fait du risque posé par les requins. L'arrêté prévoit toutefois la mise en place des zones expérimentales limitées situées à Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu (littoral ouest) où les jeunes surfeurs et les entraîneurs du pôle espoir de la ligue de surf réunionnaise pourront pratiquer leur sport. La décision "d'interdire la mer", selon une expression souvent utilisée avec agacement par bon nombre de Réunionnais, avait été prise par la préfecture en juillet 2013 après la mort d'une jeune fille de 15 ans tuée par un requin alors qu'elle était à 5 mètres du rivage à Saint-Paul (ouest de l'île). Cette situation a contribué à une baisse significative de l'activité touristique et a entraîné l'annulation de la totalité des compétitions de surf et de bodyboard. Même si les autorités cherchent aussi à éviter la psychose en rappelant que des attaques de squales ont déjà eu lieu par le passé. ----->Je partage la douleur de la famille et des amis de cette jeune victime. En revanche je ne partage pas l'opinion de certaines personnes qui crient haro sur les requins. D'une part, la zone était interdite... Le fait qu'il aurait été jugé que le matin était plus sûr... Sur la base de quels critères et quelles études cela a pu être colporté ? L'entraînement était-il autorisé alors que la baignade était interdite ? Qui a pris la décision de laisser s'entraîner les sportifs dans ce lieu ? Bien que je respecte la douleur de la famille et comprenne la colère de certains, je suis en désaccord sur le fait de vouloir à tout crin "éradiquer" le risque requin. Nous avons trop tendance à croire que le monde nous appartient et oublier que d'autres créatures, dangereuses ou non pour les humains, partagent aussi ce monde... Et que toutes ont un rôle pour l'équilibre des écosystèmes... A part les humains qui concourent à tout détruire et à déséquilibrer l'ensemble !!! Francetv info 12/4/2015
  14. Los Angeles (AFP) - En Californie, où une sécheresse historique fait rage depuis quatre ans, les plus riches sont en ligne de mire, accusés de gaspiller le plus d'eau avec leurs opulentes pelouses et leurs vastes piscines. Lorsque l'on se promène dans la municipalité aisée de Beverly Hills, qui jouxte Los Angeles, il n'est pas rare de voir en pleine journée des systèmes d'arrosage marcher à plein régime alors que le soleil est à son zénith, déversant la moitié de l'eau dans le caniveau. Une voiture passe le 8 avril 2015 devant les pelouses verdoyantes des maisons de La Canada Flintridge, une municipalité du comté de Los Angeles, durement touché par la sécheresse (c) Afp C'est encore plus frappant au milieu du désert californien, dans les municipalités fortunées de Palm Springs ou Palm Desert, où se succèdent golfs, vastes pelouses verdoyantes et propriétés cossues, dont les arrosages en plein soleil forment des arcs-en-ciel avec l'évaporation. Stephanie Pincetl, enseignante en Sciences de l'environnement à l'université UCLA, est co-auteure d'une étude montrant que les quartiers les plus riches consomment le plus d'eau par tête, "notamment parce que les propriétés sont plus grandes" et comportent le plus de grandes pelouses décoratives. Pour la chercheuse, cela pose une question morale: "Juste parce que vous possédez plus de terrain, cela vous donne-t-il le droit d'utiliser plus d'eau? Parce que l'eau avec laquelle ils arrosent les plantes c'est autant qu'aucun de nous ne pourra boire dans les mois à venir", souligne-t-elle. Face à l'épuisement rapide des réserves d'eau de la Californie, le gouverneur Jerry Brown vient d'annoncer pour la première fois dans l'histoire de cet Etat de l'ouest américain des restrictions de consommation d'environ 25% en moyenne. Les résidents de municipalités très gourmandes en eau comme Beverly Hills, surnommée la "ville jardin", pourraient se voir imposer de couper 35% de leur consommation. "35% c'est vraiment beaucoup, et je m'inquiète de savoir quelles mesures nous allons devoir appliquer pour y parvenir", fait valoir Trish Ray, assistante du directeur des grands travaux à Beverly Hills. Elle assure que la municipalité a déjà réduit sa consommation d'eau de "14% en cinq ans" et que "les citoyens comprennent que les choses ont changé" par rapport à l'époque où l'eau coulait à flots. Pour Stephanie Pincetl, il va falloir avant tout revoir les systèmes de tarification, en faisant payer plus cher l'eau utilisée "dehors", pour arroser les jardins et remplir les piscines, par rapport à l'eau utilisée "dedans", pour se laver ou cuisiner. Une autre solution serait une tarification progressive: plus on utilise d'eau plus elle devient chère, par paliers: "les gens les plus riches peuvent payer plus car ils consomment plus", estime cette chercheuse. Il sera difficile cela dit de contrôler véritablement ce que font les gens: "c'est comme pour les limitations de vitesse. S'il n'y a pas un agent derrière vous, c'est à vous que revient la responsabilité de les observer", remarque-t-elle. Il sera donc très important d'expliquer à la fois pourquoi ces mesures sont imposées et comment les appliquer: "les gens ne savent pas combien ils utilisent d'eau. Nous devons leur expliquer clairement quand ils peuvent arroser, combien de temps etc". Elle souligne qu'il est plus facile de mettre les villes à contribution par rapport à des secteurs comme l'agriculture, qui consomme de loin le plus d'eau en Californie, mais dont dépendent de très nombreux emplois et l'approvisionnement bon marché de tout le pays en fruits et légumes frais. Elle note toutefois que l'industrie pétrolière, très gourmande en eau pour la fracturation hydraulique, pourrait être mise à contribution. Au quotidien, tout Californien peut prendre de petites mesures qui peuvent sur le grand nombre changer les choses: "prendre une douche plus courte, ça ne va pas vous gâcher la journée", sourit-elle. Onésimo Jáuregui, jardinier, détaille lui la façon dont de petits changements techniques peuvent faire la différence: "il vaut mieux programmer les systèmes d'arrosage automatique pour 3 ou 4 heures du matin, chaque horloge peut-être minutée précisément". Quant au choix des plantes, il recommande de dire adieu aux pelouses et fleurs pour adopter les plantes du désert: cactus, succulentes et autres agaves, dont les formes organiques et les couleurs allant du vert pale au violet en passant par le gris bleuté s'accordent avec le ciel azur de la Californie. Sciences et avenir 11/4/2015
  15. Habitants et sauveteurs s'activaient, vendredi, sur cette plage au nord de Tokyo, pour tenter de maintenir les cétacés en vie et de les remettre à la mer. Une vision d'horreur pour tous les amoureux des animaux. Près de 150 dauphins d'Electre se sont échoués, vendredi 10 avril, sur une plage à Hokota (Japon), à 100 km au nord-est de Tokyo. Les habitants et gardes-côtes s'activaient pour les sauver, tandis des scientifiques étaient attendus sur place pour comprendre les raisons de ce phénomène. La priorité des secouristes : faire en sorte que la peau des dauphins reste hydratée. Vendredi, ils s'activaient avec les moyens du bord, seaux d'eau et couvertures, comme on le voit sur ces images. Ils tentaient également de remettre certains cétacés à la mer et de les pousser vers le large, mais les courants les ramenaient parfois sur le rivage, témoigne un journaliste de l'AFP présent sur place. "Nous assistons généralement à l'échouage d'un ou deux cétacés chaque année, a estimé un garde-côte, mais c'est peut-être la première fois que nous en trouvons plus de 100 sur la plage". Le dauphin d'Electre est une espèce relativement commune dans les eaux du Japon, pays qui pratique toujours la chasse des cétacés. La cause de ce phénomène reste un mystère. "Les ultrasons qu'émettent les dauphins pour se repérer ont pu être absorbés par les bancs de sable, ce qui les aurait désorientés" a expliqué, vendredi à un journal local, un chercheur du Musée national de la nature et des sciences, qui devait se rendre sur place avec des confrères. Francetv info 11/4/2015
  16. Les autorités de Floride (sud des Etats-Unis) se mobilisent pour traquer des lézards Varan du Nil originaires d'Afrique qui se nourrissent de petits mammifères et de poissons. Ces reptiles peuvent aussi être dangereux pour des animaux domestiques et les humains. Le Bureau fédéral de la pêche et de la vie sauvage a indiqué vendredi soir qu'il "mobilisait davantage de moyens pour traquer et capturer ces reptiles" surtout le long des canaux dans le comté de Palm Beach, au nord de Miami. Le Varan du Nil, Varanus niloticus, est une espèce de sauriens de la famille des Varanidae. Le Varan du Nil est le plus grand lézard africain. Il peut atteindre plus de 2 m de longueur. La queue compte pour plus de la moitié de la longueur totale. En vieillissant, leur croissance diminue considérablement, mais les reptiles n'arrêtent jamais de grandir complètement. Photo Factumquintus C BY-SA 3.0 De couleur variant du jaune à l'olive ou au marron, ces lézards, les plus grands d'Afrique, ont été importés aux Etats-Unis dans le cadre du trafic d'animaux exotiques et mesurent jusqu'à 1,50 mètre. Ils peuvent facilement être confondus avec des iguanes. Les varans du Nil sont connus pour dévorer des chats et d'autres petits mammifères comme la chouette des terriers, des poissons et des grenouilles, selon Jenny Ketterlin Eckles, une biologiste du Bureau de la pêche et de la vie sauvage (FWS). "Comme leurs proies sont très variées, nous examinons si ces lézards pourraient affecter la faune sauvage autochtone de Floride", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Selon les responsables du FWS, la saison de reproduction de ces lézards approche et c'est par conséquent un moment propice pour intensifier les patrouilles et les traquer. La population locale a été sensibilisée pour signaler la présence de ces reptiles en train de se chauffer au soleil, d'explorer un jardin, et pour prendre des photos à envoyer au FWS. Elle est également invitée à mettre à l'abri les animaux domestiques. L'organisation a déconseillé au public de tenter une capture car, même si ces lézards ne sont pas agressifs envers les humains, ils pourraient devenir dangereux dans un réflexe de défense. La Floride connaît déjà de gros problèmes avec d'autres espèces exotiques importées envahissantes, surtout le python birman, qui ont dévoré des milliers d'animaux indigènes dans le parc national des Everglades. L'écosystème en est affecté car l'équilibre naturel entre prédateurs et proies est modifié. Romandie 118/4/2015
  17. Landivisiau (France) - Plusieurs centaines de personnes, près de 600 selon la police, plus de 800 selon les organisateurs, ont défilé samedi matin dans les rues de Landivisiau (Finistère) pour protester contre un projet de centrale au gaz, a constaté l'AFP. En octobre dernier, entre 600 et 900 opposants avaient déjà manifesté pour réclamer, en vain, une prolongation de l'enquête publique en cours, et l'organisation d'un débat public sur ce projet de construction d'une centrale au gaz prévue pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne. En janvier, la commission d'enquête a finalement rendu un avis favorable sur ce projet controversé lancé en 2009. Nous savons que 90% des avis ont été défavorables et, malgré cela, la commission a émis un avis favorable, sans réserve, a regretté Florent Laot, un porte-parole de l'association Landivisiau doit dire non à la centrale. Le préfet du Finistere doit rendre dans les prochaines semaines un avis définitif sur le dossier. La centrale de 400 megawatts est un des éléments du pacte électrique breton signé par l'Etat et la Région en 2010 pour sécuriser l'approvisionnement en électricité, surtout pendant les pics de consommation en hiver. Cette centrale est inutile, car selon les derniers chiffres de RTE, la consommation en Bretagne a chuté de 6% en 2014 et, sur quatre ans, elle est restée stable alors que la population bretonne augmentait de 2%, a déclaré à l'AFP Christian Guyonvarc'h, conseiller régional de l' Union démocratique bretonne (UDB) opposé à la centrale. Dans quelques années les réseaux français et irlandais seront interconnectés via la Bretagne, et ils pourront échanger 700 megawatts, soit une fois et demi la capacité de la centrale de Landivisiau, ce qui n'était pas connu en 2009, a ajouté M. Guyonvarc'h, qui a lancé un appel au bon sens des élus bretons. Le contrat a été attribué à un consortium formé de Poweo Direct Energie et Siemens pour un coût de 400 millions d'euros. Elle doit être mise en service en 2017. Romandie 11/4/2015
  18. L’Herbier de l’Université de Strasbourg et le Conservatoire Botanique d’Alsace, en partenariat avec la Société Botanique d’Alsace et l’Association Tela Botanica (dans le cadre du programme eReColNat), lance un programme d’inventaire des herbiers présents dans la région Alsace et des herbiers d’Alsace présents dans d’autres collections françaises ou européennes. Les herbiers recherchés sont des collections de plantes séchées à plat (plantes à fleurs, branches d’arbres, fougères, mousses, etc.). Ces plantes sèches sont généralement conservées entre des feuilles de papier (journaux, papier buvard, planches ou chemises cartonnées, etc.) auxquelles elles peuvent être fixées. Ces feuilles sont rassemblées dans un ou plusieurs cartons et parfois rassemblées dans des classeurs ou des ouvrages reliés. (Echantillons d'herbiers en train de sécher. Photo Marco Schmidt CC BY-SA 2.5) Les herbiers constituent un patrimoine scientifique mais également historique. Cependant, au cours du temps, ces collections ont été pour la plupart disséminées dans des archives, des bibliothèques, des services spécialisés (jardins botaniques, musées, etc.), dans des collections privées et parfois dans des greniers et leur existence souvent oubliée. Cette enquête va permettre de faire l’inventaire de ces herbiers et de constituer à terme un réseau des institutions détentrices d’herbiers, aide précieuse et indispensable à la conservation, à l’étude et à la valorisation de ce patrimoine d’exception, indispensable à la connaissance de la biodiversité floristique régionale. Particulier(s) ou établissement(s), il se peut que vous disposiez d'herbiers. Si, c'est le cas, TelaBotanica, vous invite à lui en faire part. Pour cela, vous pouvez envoyer le bulletin de réponse, après l'avoir complété, figurant ICI. Le but de ce recensement vise à permettre d’établir un bilan aussi complet que possible. TelaBotanica, remercie par avance toutes personnes, établissements ou institutions pour leur collaboration qu'elle espère fructueuse. Pour tous renseignements et/ou informations supplémentaires : Michel Hoff Directeur de l’Herbier de l’Université de Strasbourg Tel. : 03 68 85 04 77 Courriel : hoff@unistra.fr Voir l'article paru le 5 février 2015 sur le site de l'Herbier de l'université de Strasbourg. Voir aussi cet article paru sur le site Région Alsace. TelaBotanica 10/4/2015
  19. (Suite premier message) Les deux parties sont aussi en désaccord concernant la meilleure façon de calculer les émissions induites par les modifications indirectes de l’utilisation des sols causées par les cultures de biocarburants (ILUC, de son acronyme anglais). ILUC a pour conséquence de libérer plus d’émissions de carbone du fait de la transformation de forêts en terres agricoles en réponse à la demande mondiale croissante pour les biocarburants. Les eurodéputés souhaitent que ces émissions indirectes soient prises en compte dans le calcul du bilan carbone des biocarburants, afin d’identifier les biocarburants les plus polluants. Ceci enverrait un signal fort au marché de s’éloigner des biocarburants avec un fort impact « ILUC », comme le biodiesel, qui aujourd’hui obtiennent toujours des soutiens financiers publics. Ceux qui sont favorables à une limitation stricte des biocarburants traditionnels souhaitent promouvoir soit les biocarburants de « nouvelle génération », à base d’algues ou de déchets, soit s’assurer de règles spécifiques pour promouvoir le recours à l’éthanol et au biodiesel à partir d’huiles de cuisson usagées, qui maximisent les réductions d’émissions de gaz à effet de serre qui peuvent être réalisées d’ici 2020. De l’autre côté, ceux qui ont investi dans les biocarburants fabriqués à partir de cultures vivrières affirment qu’un plafond trop bas mettrait les emplois créés dans cette filière en danger. Les eurodéputés demandent aussi qu’un objectif minimal de 1,5 % de biocarburants avancés soit fixé, pour accélérer leur développement. C’est une honte que des objectifs plus ambitieux et juridiquement contraignants pour les biocarburants avancés soient bloqués par le Conseil. Afin de stimuler les technologies de pointe entièrement renouvelables pour les biocarburants, et rendre le secteur des transports plus durable, nous avons besoin de progrès technologique. Et rien ne se passera si nous n’obtenons pas des objectifs qui sont juridiquement contraignants pour les Etats membres. Consoglobe 10/4/2015 par Jytte Guteland, membre socialiste de la commission Environnement du Parlement européen
  20. L’avenir des biocarburants, alternative aux combustibles fossiles, est en cours de négociation entre décideurs européens, avec des impacts décisifs pour leur utilisation en Europe et leur production au niveau mondial. Selon leur origine, ils ont le potentiel de polluer moins. Il y a 10 ans, les cultures de canne à sucre, d’huile de palme et de colza ont été accueillies comme une solution quasi-miraculeuse pour s’affranchir des carburants fossiles… avant de devenir rapidement une des politiques les plus controversées de l’Union européenne. Manoeuvres de chargement des fruits de palmiers sur un camion dans une plantation de palme à Sumatra, en Indonésie. Photo: Clare McVeigh / Down To Earth Leur utilisation accrue au cours des dernières années a en effet provoqué le déboisement, le renchérissement des denrées alimentaires, et une augmentation des émissions de carbone, selon les ONGs environnementales et la Commission européenne elle-même. L’utilisation d’huile de palme par l’Europe pour alimenter sa soif en biocarburants a été multipliée par 6 depuis 2006. Avec des conséquences dramatiques pour des pays comme l’Indonésie, aujourd’hui le troisième pays émetteur de gaz à effet de serre au monde après la Chine et les Etats-Unis du fait de l’avancée fulgurante de la déforestation, dont la politique européenne des biocarburants est donc en partie responsable. S’affrontent dans ces négociations, par décideurs européens interposés, les producteurs et les associations environnementales, avec respectivement pour alliés, schématiquement, les gouvernements des grands producteurs d’un côté – notamment la France et la Pologne, qui subventionnent encore fortement la production de biocarburants – et le Parlement européen de l’autre, ainsi que d’autres États membres de l’Union européenne (UE), tels que le Danemark, la Finlande, la Belgique, la Suède, l’Italie ou encore le Royaume-Uni. L’enjeu est aujourd’hui de définir le plafond, réduit par rapport aux engagements précédents, de contribution des biocarburants d’origine végétale dans le mix de carburants en Europe. La législation européenne actuelle exige que les États membres de l’UE s’assurent que les énergies renouvelables contribuent au moins 10 % de l’énergie utilisée dans les transports d’ici 2020. Dans cette optique, les négociateurs du Parlement européen et des gouvernements européens se rencontreront une nouvelle fois mercredi 14 avril 2015 pour une ultime négociation, pour décider si le plafond de 5,5 % de biocarburants issus d’espèces végétales pourrait être porté à 7 %. En cas de non accord, la loi pourrait être abandonnée. Derrière cette différence de pourcentage en apparence faible se cachent des enjeux économiques et sociaux, pour l’Europe et pour les pays producteurs en dehors de l’Europe, considérables. En témoigne la tribune dans The Guardian de Laili Khairnur, directeur exécutif du Gemawan Institute en Indonésie, une ONG au Kalimantan occidental, en Indonésie, fondée en 1999, dont les activités sont axées sur l’émancipation des communautés locales et le développement du plaidoyer en faveur de la justice sociale. Il écrit à propos des négociations en cours : « Les Parlementaires européens doivent savoir que la mesure de la propreté d’un carburant dépend également de la quantité de sang et d’angoisse qui a été dépensée pour le produire. En votant pour stopper l’utilisation de cultures vivrières telles que l’huile de palme [pour la production de biocarburants], l’Europe pourrait également contribuer à réduire la souffrance des personnes vulnérables dans les pays comme le mien – et donner le bon exemple pour le gouvernement indonésien et d’autres nations ». Consoglobe 10/4/2015
  21. Saint-Pierre-et-Miquelon est un archipel français d'Amérique du Nord situé dans l'océan Atlantique nord, à 25 km au sud de l'île canadienne de Terre-Neuve. L'archipel est composé de deux îles principales : Saint-Pierre et Miquelon. Deux projets d'arrêtés concernant la chasse à Saint-Pierre-et-Miquelon étaient mis à la consultation du public sur le site Internet du Ministère de l'Ecologie jusqu'au 10 avril 2015. Ils visent tous les deux à favoriser la chasse au détriment de la biodiversité. Et pour cause : non seulement ils ne permettent pas une gestion durable de la faune par l'Etat français mais ils favorisent au contraire sa régression à l'échelle régionale. Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), couramment appelé biche des palétuviers en Guyane et chevreuil au Québec et dans les régions canadiennes francophones, est un cervidé originaire d'Amérique (du Canada au Brésil), il a été introduit dans de nombreux autres pays tels que la Finlande, l'ancienne Tchécoslovaquie ou encore la Nouvelle-Zélande. Scott Bauer USDA / domaine public Le premier vise à permettre la vente de certains gibiers tués à la chasse : le Cerf de Virginie et le Lièvre variable, tous deux considérés comme « exotiques » et impactant pour la végétation locale. Le Lièvre d'Amérique, Lièvre variable ou Lièvre à raquettes (Lepus americanus) est un petit mammifère de l'ordre des lagomorphes. Bien qu'il n'ait aucune valeur commerciale pour sa fourrure et très peu pour sa viande, il est très apprécié par les chasseurs de petit gibier, car il est relativement facile à chasser grâce aux traces qu'il laisse derrière lui dans la neige. Photo D. Gordon E. Robertson CC BY-SA 3.0 Le deuxième prévoit d'assouplir la réglementation de la chasse en mer, sans aucune justification scientifique mais seulement pour offrir aux chasseurs locaux des conditions de chasse plus complaisantes et interdites en métropole, à savoir autoriser : - La chasse des canards marins en bateau à moteur (alors que celle-ci est strictement interdite en métropole). - Le transport d'autant de fusils que de chasseurs à bord, alors que le nombre de fusils par bateau est limité à deux en métropole. La LPO n'est pas favorable à ce projet d'arrêté car : Eiders à duvet, un mâle et deux femelles au zoo de Cologne (Allemagne). Photo Benutzer CC BY-SA 3.0 - Les chasseurs de Saint-Pierre-et-Miquelon sont ceux qui chassent le plus tardivement les canards marins puisque la chasse est autorisée du 1er octobre jusqu'au 31 mars (art. R 424-13 du code de l'environnement) soit 6 mois et se poursuit en réalité illégalement, avec la complicité de l'administration, jusqu'au 30 avril chaque année, cela malgré des jugements du tribunal administratif de St Pierre et Miquelon et alors que les canadiens limitent leur chasse à 3 mois (fin novembre à fin février). - Il n'y a également aucun programme de suivi, ni bilan fiable ni mesure de transparence et d'évaluation concernant les oiseaux prélevés à la chasse dont les canards marins par les chasseurs de l'archipel… Les chasseurs de SPM ne remplissent pas un carnet de prélèvement ni ne sont assujettis à des quotas de prélèvement maximal (PMA.). C'est là un non-sens en terme de gestion durable des espèces. - L'arrêté aurait donc pour effet d'augmenter la pression de chasse sur des espèces fragiles, notamment les eiders à duvet et de mettre en péril les efforts consentis par les pays limitrophes pour la gestion durable de cette espèce qui connaît une dynamique de population lente (taux de survie des jeunes de 50%, pertes hivernales graves …) et supporte déjà d'importants prélèvements. Plutôt que d'assouplir encore les possibilités de chasse sur l'archipel, déjà bien trop laxistes, et comme les populations de ces oiseaux sont « partagées » avec les pays voisins (Terre-Neuve, Canada), le Ministère de l'Ecologie devrait plutôt : - Harmoniser sa réglementation de la chasse avec la réglementation canadienne en adoptant notamment une date de clôture de la chasse des oiseaux marins au plus tard fin février, comme dans les territoires canadiens voisins, - Mettre fin au braconnage des eiders qui a lieu chaque année du 1er au 30 avril, en pleine migration prénuptiale de ces espèces, avec la complicité des pouvoirs publics, Le Harelde kakawi ou Cacaoui (Clangula hyemalis) est une espèce de canard plongeur marin de la famille des anatidés. Elle est également appelée Harelde boréale, Harelde de Miquelon ou Harelde du Nord... C'est la seule espèce du genre Clangula. Elle est répertoriée comme Vulnérable (VU) par l'UICN. La Harelde kakawi est un oiseau peu farouche. Elle est toujours en mouvement, plongeant sans cesse (à des profondeurs de 10 à 15 mètres). Elle prend son essor facilement et vole habituellement au ras de l'eau. C'est une espèce dont la chasse est autorisée.Wolfgang Wander CC BY-SA 3.0 - Instaurer un carnet de prélèvement obligatoire destiné à fournir des estimations du nombre d'oiseaux de chaque espèce abattus annuellement. Un tel processus, en concert avec des inventaires, permettrait l'établissement d'un quota de prélèvement (PMA) global et individuel (journalier et par saison) basé sur des données scientifiques et une gestion évolutive et durable des populations d'oiseaux migrateurs considérés comme gibier à Saint-Pierre et Miquelon, La Macreuse brune (Melanitta fusca) est une espèce de canard plongeur marin de la famille des anatidés. La Macreuse brune niche dans la toundra ou au bord des lacs glaciaires du grand nord et plus encore dans la taïga. L'espèce est répertoriée en danger par l'UICN (EN). Photo mâle en période nuptiale. ( Tomi Muukkonen) / vogelwarte - Retirer de la liste des espèces chassables les espèces menacées d'extinction et figurant sur la liste rouge mondiale de l'UICN, ainsi la macreuse brune et la harelde boréale, et leur accorder le statut d'espèce protégée. En conséquence, la LPO a appelé la population à agir en faveur de la biodiversité de Saint-Pierre-et-Miquelon en répondant (par la négative) à la consultation publique sur ces arrêtés. LPO 10/4/2015
  22. Les Maltais votent ce samedi pour un référendum historique qui pourrait mettre fin à une vieille tradition de chasse au printemps sur l'île. C'est un référendum historique dans le petit pays méditerranéen. Malte, le «braconnier de l'Union Européenne», se prononce ce samedi sur la tradition de la chasse de printemps. Il s'agit du 7e référendum en 145 ans à Malte, le premier d'initiative populaire. Malte avait été condamné par la cour européenne de justice en 2009 à cause du maintien de la saison de chasse de printemps. Photo AP-AP Plus de 44.000 personnes ont signé la pétition nécessaire à l'organisation du scrutin, soit 10.000 de plus que la contrainte légale qui exige la signature d'au moins 10 % de la population. Les trois mois de campagne entre les partisans du oui et ceux du non ont vu des relations tendues s'installer entre les deux camps. Alors que le porte-parole du collectif Spring Hunting Out (Non à la chasse de printemps) assène que «voter non, c'est approuver la vie», la fédération des chasseurs et trappeurs dénonce l'instrumentalisation du référendum comme première étape vers une abolition complète de la chasse sur l'île. «Il y a d'autres pays en Europe qui autorisent la chasse de certains oiseaux au printemps. Nous sommes prêts à nous asseoir à une table pour discuter des manières de gérer ce droit, mais pas à l'abolir complètement», explique Kathleen Grima, porte-parole du oui. Le non, quant à lui, déplore que des oiseaux ayant survolé deux fois le désert du Sahara et la Méditerranée, soient abattus quasiment à la fin de leur périple, avant d'avoir eu le temps de se reproduire. En 2009, la Cour européenne de justice avait condamné Malte pour son maintien de la saison de chasse de printemps, période de reproduction et de retour vers le nord des oiseaux, interdite par une directive européenne. Strasbourg avait cependant accordé une dérogation aux chasseurs de tourterelle et de caille pour une courte saison de printemps au lieu de celle d'automne, peu appropriée pour ces espèces. Mais les 14.000 chasseurs licenciés de l'île et les gouvernements successifs avaient profité de cette exception pour maintenir l'ensemble de la saison de printemps. Un quota de 11.000 tourterelles et 5.000 cailles avait été instauré, mais les contrôles manquent d'efficacité et les organisations de défense de l'environnement soulignent le peu de discernement de certains chasseurs. Le non était vendredi donné gagnant selon des sondages maltais, qui restent toutefois peu fiables… Cette question est celle qui est directement liée à la durabilité. La campagne Oui (le maintien de la chasse) a fait valoir que la chasse au printemps est durable et que les populations de la caille et de la tourterelle des bois ne sont pas en déclin. Cela ne pouvait pas être plus loin de la vérité. Diverses études scientifiques ont montré que les populations ont considérablement diminué depuis les années 1970, si bien que la Fédération européenne des Associations de Chasse et de la Conservation a uni ses forces avec BirdlifeEurope pour prendre part à un projet de trois ans pour sauver 16 espèces d'oiseaux menacées y compris le tourterelle. Les acteurs du projet, financé par l'UE, indiquent que les principaux facteurs associés à la diminution des tourterelles comprennent : la perte d'habitat approprié, la non reproduction, les niveaux insoutenables de la chasse lors de sa migration et la maladie. Une autre fait qui doit être souligné d'emblée, c'est que le droit de chasse ne sera pas supprimé, et que les chasseurs pourront toujours chasser durant 153 jours de l'année. Le référendum a pour but d'annuler une dérogation - ou plutôt une concession - qui permet aux chasseurs de tuer les oiseaux quand ils sont sur le chemin pour se reproduire. Le dommage est exponentiel : les chasseurs tuent des oiseaux alors qu'ils sont en chemin pour se reproduire, ce faisant ils réduisent ainsi le nombre potentiel de spécimens qui résulteraient de ce processus de reproduction. Les chasseurs ripostent en disant que d'autres ont le droit de manger de la viande et du poisson, se demandant si cela est durable. Mais les animaux qui sont élevés pour l'abattage ne sont pas tués dans un cycle de reproduction. De même, les pêcheurs ont dit qu'ils permettent toujours la reconstitution des stocks et ne tuent ou ne prennent pas d'alevins ou de poissons en période de reproduction. The Independant 9/4/2015 Le Figaro 10/4/2015
  23. Le miracle de la vie, version streaming. Katie, une girafe du zoo de Dallas (Texas), a donné naissance à son bébé, vendredi 10 avril. L'évènement, retransmis en direct sur internet par la chaîne américaine spécialisée Animal Planet, a attiré jusqu'à 1,4 millions d'internautes, rapporte le site Mashable (article en anglais). Animal Planet 10/4/2015 Toujours en ligne, la caméra fixée sur l'enclos de Katie montre désormais le bébé et sa mère profiter d'un repos bien mérité. Francetv info 11/4/2015
  24. Des tornades ayant balayé le centre des Etats-Unis ont fait deux morts, onze blessés et endommagé de nombreux bâtiments, selon les médias américains. Des maisons ont été arrachées de leurs fondations à Fairdale, dans l'Illinois. Storyful Editor 9/4/2015 Romandie 11/4/2015
  25. En mer, la pêche peut accentuer la diminution drastique des stocks de poissons fourrage sous l'effet de phénomènes naturels, selon une étude scientifique. Des stratégies simples et à faibles coûts permettraient pourtant aux populations animales de se régénérer. Dans la nature, les stocks de poissons sont soumis à des cycles d'augmentation et de réduction des effectifs suivant leur sensibilité aux conditions environnementales. Une équipe de chercheurs a voulu connaître l'impact de la pêche sur les populations de poissons fourrage, des espèces de petite taille, comme le hareng, les anchois et les sardines, source de nourriture pour les poissons carnassiers et d'autres vertébrés marins. La surpêche menace les populations de poissons fourrage mais aussi celles des espèces qui s'en nourrissent comme le saumon, le thon ou les baleines. Ici : 400 tonnes de chinchard du Chili (Trachurus murphyi) pêchées par un senneur chilien. C. Ortiz Rojas, Wikimedia Commons, DP Dans une étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, les scientifiques montrent que la pêche a un impact sur l'effondrement des populations de poissons fourrage. Plus précisément, l'activité humaine joue sur l'ampleur et la fréquence des chutes de populations : ces deux critères se révèlent plus importants au regard des processus naturels. En revanche, la durée des épisodes d'effondrement semble être la même que celle qui peut avoir lieu dans l'environnement marin. « Nous avons identifié l'empreinte de la pêche sur les fluctuations de population, déclare Timothy Essington, chercheur à l'université de Washington, aux États-Unis, et auteur principal de l'étude. La pêche accentue les creux dans les populations. » Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont examiné un vaste ensemble de données auprès de 55 stocks de poissons fourrage du Pacifique. 27 d'entre-eux ont chuté à un quart ou moins de leur biomasse moyenne. Sur ces cas, la pêche a été particulièrement intense, de 50 à 200 % plus élevée que le taux moyen. De plus, en comparant les données réelles à des données issues de simulations de fluctuations aléatoires et naturelles, les effondrements se sont révélés plus fréquents dans les stocks réels que dans 97 % des simulations, confortant l'idée que la surpêche peut contribuer à l'effondrement des populations. Une grande partie des espèces de poissons fourrage sont transformées en farine pour servir d'aliments aux poissons d'élevage. C'est notamment le cas des fusiliers à bande jaune (Pterocaesio chrysozona). Brocken Inaglory, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Outre la perte économique qui en découle, le phénomène peut perturber les réseaux trophiques marins, les poissons fourrage transférant l'énergie du plancton aux prédateurs, comme les poissons carnassiers, les oiseaux de mer et les mammifères marins. « Des stratégies simples peuvent éviter le pire des impacts écologiques à moindre coût », signale Timothy Essington. Les chercheurs proposent en effet une stratégie de gestion spécifique en vue d'une pêche durable. En suspendant l'activité lorsque les populations tombent à moins de la moitié de leur biomasse moyenne sur le long terme, 64 % des effondrements des espèces pourraient être évités tout en ne réduisant que de 2 % la capture moyenne sur le long terme, estiment-ils. L'application généralisée de ces types de stratégies pourrait permettre de maintenir les populations de poissons et la pêche sur le long terme. Futura Sciences 9/4/2015
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