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  1. Nanterre - La justice a débouté jeudi les antinucléaires qui attaquaient l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour faute autour d'un projet controversé de stockage de déchets nucléaires ultra nocifs dans la Meuse. Dans sa décision, consultée par l'AFP, le Tribunal de grande instance de Nanterre estime que le réseau Sortir du nucléaire et cinq associations locales ne démontrent pas avoir un intérêt à agir à l'encontre de l'Andra. Les antinucléaires avaient dans leur viseur un projet unique en France, Cigéo, destiné à enfouir les déchets radioactifs les plus dangereux à 500 mètres sous le sol du petit village de Bure. Les associations accusaient l'Andra d'avoir menti en sous-estimant volontairement la richesse des lieux - des nappes souterraines d'eau chaude - pour faciliter l'implantation du futur centre dans cette zone rurale aux confins de la Haute-Marne. Mais le TGI a estimé que c'est aux autorités publiques d'apprécier la validité du contenu de l'étude réalisée par l'Andra sur le potentiel géothermique de Bure, puisqu'elles en sont commanditaires. Le tribunal estime qu'on n'a pas intérêt à agir pour critiquer l'Andra. C'est une décision inacceptable, une façon de museler la société civile, a déclaré Me Etienne Ambroselli, conseil des associations. Condamnées à payer 3.000 euros de frais de justice à l'Andra, elles envisagent de faire appel. L'autorisation de Cigéo est encore loin d'être acquise. L'Andra espère un feu vert du gouvernement vers 2020, en vue d'une exploitation progressive à partir de 2025. Or, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) exclut une telle entreprise sur tout site en France présentant un intérêt particulier pour la géothermie. Depuis plus de 11 ans, les anti-Cigéo tentent donc de démontrer le potentiel géothermique exceptionnel du sous-sol de Bure. Au regard d'études qu'elle a diligentées en 2007-2008, l'Andra estime qu'il existe un potentiel géothermal banal dans la zone de 30 km2 étudiée. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi estimé en 2013 qu'au vu de ces tests, le potentiel géothermique de Bure n'était pas de nature à remettre en cause le choix du site d'implantation du projet Cigéo, au regard des critères de l'ASN. Les associations contestent la précision de ces études et réclament des forages plus profonds. En 2013, une contre-expertise de Geowatt, un bureau d'études suisse, avait conforté leurs doutes. Dans un communiqué, l'Andra a répété sa volonté de renforcer ses efforts d'information, d'explication et de dialogue. Romandie 26/3/2015
  2. Face à la menace d'abattage de milliers d'oliviers malades du Salento (Pouilles), différentes personnalités suisses montent au créneau. Elles ont affirmé jeudi à Lausanne qu'une telle action serait "une absurdité" et que des mesures doivent être mises en oeuvre. L'épidémie de Xylella fastidiosa, bactérie connue depuis longtemps en Californie, décime aujourd'hui les oliviers du Salento. Pour endiguer la propagation de la maladie, un abattage massif est préconisé afin de créer une sorte de tranchée sanitaire (50 km2) et d'isoler le bout de la botte italienne. Olivier au Portugal. RNBC CC BY-SA 3.0 "Ca ne fait aucun sens", a déclaré devant la presse Brigitte Mauch-Mani, phytopathologue de l'Université de Neuchâtel. Abattre sans discrimination arbres sains et malades dans de telles proportions n'est assurément pas la bonne méthode, surtout que la bactérie véhiculée par les insectes se dépose sur d'autres végétaux. "Il faudrait donc tout tuer dans cette région !", s'est exclamé la scientifique. "Il y a une controverse scientifique", a relevé le sociologue Francesco Panese. Mais le travail scientifique ne pèse visiblement pas lourd dans les décisions politiques à propos de cette maladie et des oliviers. "On veut procéder à la sécurisation par le sacrifice", a-t-il déploré. Ancien conseiller d'Etat neuchâtelois et agriculteur, Fernand Cuche a dénoncé "une politique de la terre brûlée", qui doit être combattue. Il faut mettre davantage d'argent dans la recherche autre que celle consacrée uniquement aux pesticides. Si l'on procède à un abattage massif d'oliviers et que l'on déverse en plus des tonnes de pesticides dans cette région, on court au désastre, a affirmé Fernand Cuche. "C'est un non-sens politique". Un tel scénario serait aussi un cauchemar économique, ont souligné Salvatore Bevilacqua, anthropologue de l'alimentation au CHUV, et Giovanni Sammali, auteur de l'éco-roman "Salento, destination cancer". Les Pouilles comptent quelque 60 millions d'oliviers et le Salento 11 millions, qui produisent 40% de l'huile de toute l'Italie. Hormis le tourisme et l'agritourisme en forte progression, c'est une ressource essentielle. Romandie 26/3/2015
  3. Paris - Plus de 60.000 personnes ont accepté l'offre de l'opérateur alternatif belge Lampiris, lauréate de la deuxième opération d'abonnement groupé Gaz moins cher ensemble organisée par l'UFC-Que Choisir, a annoncé jeudi l'association de consommateurs. Sur les 174.182 inscrits à l'opération, 60.080 ont accepté l'offre de Lampiris, a précisé à l'AFP Cédric Musso, directeur de l'action politique de l'UFC-Que Choisir, ajoutant que ce nombre était susceptible d'augmenter de manière marginale jusqu'au 3 avril. Plus d'un tiers de ces consommateurs résident dans trois régions: Ile-de-France (11.220), Rhône-Alpes (6.223) et Nord-Pas-de-Calais (5.371). Ceux qui souscriront effectivement à l'offre de l'opérateur belge économiseront 127 euros sur un an par rapport au tarif réglementé du gaz, a estimé l'association dans un communiqué, ajoutant que près de 60% des intéressés étaient déjà abonnés au gaz au tarif réglementé. Le gain total de pouvoir d'achat tout profil confondu est évalué à au moins 5 millions d'euros sur un an. Cette deuxième campagne Gaz moins cher ensemble a enregistré plus d'inscriptions que la première, mais moins d'adhésions: en 2014, plus de 70.000 consommateurs avaient accepté l'offre lauréate, soit près d'un sur deux. Cette désaffection découle notamment de la baisse significative des tarifs réglementés en février et en mars, alors que l'an dernier ces tarifs étaient en hausse à la même période, a expliqué M. Musso. En 2014, l'économie annuelle moyenne calculée par l'UFC-Que Choisir était de 194 euros et le gain total de pouvoir d'achat, de plus de 13,7 millions d'euros. L'UFC-Que Choisir observe en outre que plusieurs fournisseurs ont, cette année, répliqué en lançant de nouvelles offres attractives financièrement ou en baissant significativement leurs offres de marché et considère donc que sa campagne a profité à l'ensemble des consommateurs en stimulant la concurrence. ----->Personnellement, n'utilisant pas le gaz, j'ai fait enlever le compteur, ce qui m'a permis d'économiser sur le tarif de l'abonnement... Et cela depuis plus de 10 ans... J'ai remplacé ma cuisinière avec un four électrique de catégorie A++ et une plaque à induction. Romandie 26/3/2015
  4. Paris - Le président français François Hollande a demandé jeudi aux grandes villes européennes, qui se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de se mobiliser pour la réussite de la conférence climat prévue à Paris en décembre prochain. Le rôle qui est le vôtre, métropoles d'Europe, c'est de montrer (...) qu'il est possible de vivre et de vivre bien dans de grandes agglomérations et avec un modèle urbain qui permet de répondre aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique, a déclaré le chef de l'Etat devant un parterre de maires et d'élus d'une trentaine de grandes villes européennes. AFP 26/3/2015 Les trente villes européennes réunies à Paris se sont engagées, dans une déclaration commune adoptée jeudi, à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, conformément à la ligne fixée par l'UE. Je vous demande de vous mobiliser autant qu'il sera possible pour que la pression puisse être exercée autant que nécessaire, afin de contribuer à un accord global différencié et contraignant en décembre prochain, a ajouté le président Hollande. Les grandes villes d'Europe doivent être à l'initiative en matière d'achat groupé de matériel, de normes pour la circulation, de soutien aux entreprises qui font des efforts pour moins émettre, d'espaces verts..., a-t-il énuméré. Nous sommes au mois de mars et nous savons que le temps nous est compté, le risque serait de penser que nous avons tout le temps pour parvenir à un accord, a averti le chef de l'Etat soulignant que l'échec de Copenhague doit être encore présent à notre esprit. Les maires de Rome, Athènes, Bruxelles, Bucarest, Genève, Lisbonne, Madrid, Sofia, Stockholm, Varsovie et Vienne étaient notamment présents à l'Hôtel de Ville de Paris. Pour mettre en oeuvre leur engagement, ces villes s'engageront à coordonner leurs investissements publics, et acheter de manière groupée ou (à) investir ensemble dans des biens publics et des services +verts+. L'objectif fixé à la conférence climat de Paris est de prendre des engagements pour contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius d'ici la fin du siècle. Romandie 26/3/2015
  5. La Ville de Genève a rappelé jeudi sa détermination à faire fermer la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain. Agée de 43 ans, cette centrale nucléaire compte parmi les plus anciennes de France. Elle se situe à 70 kilomètres à vol d'oiseau de Genève. Jusqu'à présent, les démarches entreprises par la municipalité auprès de la juridiction administrative française se sont avérées infructueuses. "Nous avons donc décidé de passer à la vitesse supérieure", a déclaré à la presse le conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani. Centrale nucléaire du Bugey. Photo prise du plateau de Larina. SeeSchloss CC BY-SA 2.5 Pour mener son combat devant les tribunaux, l'exécutif de la Ville de Genève a mandaté l'ancienne ministre française de l'environnement Corinne Lepage afin de la représenter. L'avocate avait déjà défendu la municipalité dans sa lutte contre Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville (Isère), mis à l'arrêt en 1998. Pour le moment, Mme Lepage n'a pas arrêté sa stratégie. Il existe selon l'avocate plusieurs possibilités d'agir, dont l'une serait de déposer une plainte pénale contre Electricité de France (EDF), l'opérateur de la centrale du Bugey. L'ancienne ministre se donne environ un mois pour étudier le dossier et revenir avec des propositions concrètes. "Nous allons frapper beaucoup plus fort par rapport à ce qui a été entrepris jusqu'à aujourd'hui", a toutefois affirmé M. Pagani. La municipalité a pour l'instant échoué dans ses tentatives de faire arrêter l'exploitation de la centrale du Bugey et d'empêcher que le site devienne un lieu d'entreposage de déchets radioactifs. Ni le Conseil d'Etat français (la plus haute juridiction administrative de l'Hexagone), ni le Tribunal administratif de Lyon n'ont répondu à ce jour favorablement aux demandes d'annulation des décrets renouvelant l'exploitation de la centrale, ou d'annulation des autorisations de construire pour entreposer les déchets. La Ville de Genève espère qu'elle sera soutenue dans ce dossier par le canton de Genève. Dans ce combat, la municipalité se trouve en tout cas aux côtés des militants antinucléaires de l'Ain, qui ne ménagent pas leurs efforts pour que la centrale du Bugey soit définitivement mise à l'arrêt. Le Bugey est l'une des plus vieilles centrales nucléaires encore en activité en France, avec celle de Fessenheim, a rappelé la militante écologiste Elisabeth Brenière. Elle se trouve dans une zone sismique de niveau 3, inondable et à proximité d'industries à risques, a-t-elle précisé. La centrale a aussi "des défauts de toutes sortes". Romandie 26/3/2015
  6. L'Organisation Mondiale de la Santé vient de classer comme "cancérogènes probables" cinq pesticides dont le malathion, utilisé en 2014 en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, pour lutter contre les épidémies de chikungunya et de zika. Cinq pesticides ont été classés aujourd'hui cancérogènes "probables" ou "possibles" pour l'homme par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (Iarc). L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", selon l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc). GUYANE 1ÈRE La classification de l'Iarc n'a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats. "Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques", note l'Iarc dans son communiqué. Pour ce qui est des risques cancérigènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne les lymphones non hodgkiniens, des cancers du sang. L'Iarc cite également le cancer de la prostate pour le malathion, qui continue a être utilisé de manière importante par les agriculteurs, et le cancer du poumon pour le diazinon, dont l'utilisation, limitée, est en baisse depuis les restrictions imposées en 2006 par les Etats-Unis et l'Europe. En août 2014, alors qu'une épidémie de chikungunya sévissait en Guyane, le gouvernement français avait décidé de démarrer une campagne de six mois de pulvérisation de malathion dans le département. Cette décision dérogatoire, alors que le malathion est interdit en France métropolitaine depuis 2008, avait suscité une levée de boucliers en Guyane. Les autorités sanitaires ainsi que plusieurs ministres s'étaient employés à rassurer les populations concernées. Les premières pulvérisations ont débuté en novembre 2014. Début 2014, face à l'épidémie de Zika en Nouvelle-Calédonie (voir encadré ci-dessous), des épandages de Malathion ont également été effectués. Fin 2013, l'utilisation du malathion avait été envisagée en Polynésie. Mais devant la protestation des apiculteurs, les autorités avaient finalement renoncé. Carte du monde montrant la répartition du virus Zika : en rouge, pays où le virus a été isolé chez l'Homme. En rose, pays où des anticorps anti-virus ont été mis en évidence chez l'Homme. Image Sir Henry CC BY-SA 3.0 Le virus Zika (ZIKV) est un arbovirus membre de la famille des Flaviviridae et du genre Flavivirus, responsable de la fièvre Zika. Il tire son nom d'une forêt en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Transmis par la piqûre d'un moustique infecté, il peut entraîner un syndrome proche des autres arboviroses, avec fièvre, éruption cutanée, céphalée et douleurs articulaires, spontanément résolutif. C'est par ailleurs le seul arbovirus pour lequel une transmission sexuelle a été mise en évidence. Le moustique Aedes aegypti est impliqué dans la transmission du virus Zika. James Gathany / domaine public Le virus Zika est transmis à l'Homme par la piqûre d'un moustique infecté, qui lui-même s'infecte lors d'un repas sanguin sur un Homme ou autre vertébré infecté. Le virus Zika est maintenu dans la nature par un cycle de transmission impliquant un ou plusieurs vecteurs arthropodes et un ou plusieurs hôtes vertébrés. L'homme est un hôte accidentel. Les humains peuvent être des hôtes d'amplification voire réservoirs du virus. De nombreuses espèces de moustiques ont été identifiées comme vecteurs du virus Zika. En Afrique, le vecteur principal serait Aedes furcifer ou Aedes africanus. Le virus a également été retrouvé chez d'autres moustiques des genres Aedes, Anopheles, Mansonia, Eretmapodites. Parmi eux, Aedes aegypti, principal vecteur de nombreuses arboviroses, serait responsable des transmissions hors de la forêt tropicale africaine. Par ailleurs, une étude expérimentale a montré que le moustique tigre Aedes albopictus, abondamment réparti dans le monde, est également capable de transmettre le virus Zika. Chez l'Homme, après une incubation de 3 à 12 jours, une virémie est généralement observée pendant 2 à 5 jours. L'infection n'est symptomatique que dans 18 % des cas. Le syndrome clinique est connu sous le nom de fièvre Zika, dont les symptômes sont proches des autres arboviroses (dengue, chikungunya) ce qui peut conduire à des confusions lors du diagnostic clinique. Symptômes : Le syndrome se présente sous forme d'une maladie fébrile, parfois faible ou absente, pouvant être associée à une éruption maculo-papuleuse, débutant sur le visage puis s'étendant au reste du corps, parfois prurigineux, une céphalée, une conjonctivite et de l'arthrite ou une arthralgie, en particulier des petites articulations des chevilles et des mains. D'autres symptômes ont également été ponctuellement rapportés : signes digestifs (diarrhée, constipation, douleur abdominale), des signes neurologiques (vertige, étourdissement, nausée, vomissement, anorexie), myalgie, douleurs rétro-orbitaires et douleurs dorsales. (Photo Éruption cutanée sur un bras dû au virus zika. FRED CC BY-SA 3.0) Diagnostic : Le diagnostic clinique de la fièvre Zika est difficile. Les symptômes, peu spécifiques, peuvent être également dus à d'autres arboviroses comme, entre autres, la dengue ou le chikungunya, mais également à d'autres maladies virales, comme la rubéole ou la rougeole, ou encore à d'autres types de pathologies, comme le syndrome oculo-urétro-synovial, des réactions allergiques, des conjonctivites, des arthrites ou la goutte... Le diagnostic de certitude repose sur la détection du virus dans le sang par RT-PCR ou isolement du virus sur culture cellulaire. Traitement : A ce jour, aucun antiviral dirigé contre le virus Zika. Le traitement repose sur la gestion des symptômes. Le paracétamol pourra être utilisé pour lutter contre la fièvre et les douleurs, tout en évitant l'utilisation d'ibuprofène ou d'aspirine qui risquent d'induire un syndrome hémorragique, commun chez les flaviroses. Prévention : En l'absence de vaccin, la prévention de l'infection passe par la lutte anti-vectorielle. Au niveau de la communauté, la prévention vise à réduire le nombre de moustiques en diminuant le nombre de sites de pontes (soucoupes, fossés, réservoirs d'eau, pneu abandonnés, etc.) en les asséchant, en les isolant ou en les traitant par des insecticides. Au niveau individuel, le port de vêtements longs, ainsi que l'utilisation de répulsif et de moustiquaires, viseront à éviter la piqûre des moustiques potentiellement vecteur du virus ou d'autres maladies. Ces principes s'appliquent également aux personnes déjà infectées pour éviter l'infection de nouveaux vecteurs. De même, il est déconseillé aux personnes malades de voyager pour éviter de propager la maladie à de nouvelles zones géographiques. Wikipedia Outre-Mer 1ère 20/3/2015
  7. Les autorités des îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont annoncé mercredi la suspension des pulvérisations d'un insecticide utilisé dans la lutte contre les moustiques vecteurs du virus du chikungunya, notant le développement de résistances. "Il est décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre les séances de pulvérisation spatiale du produit insecticide de type deltaméthrine à compter du 30 mars", a indiqué le préfet délégué de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin dans un communiqué pour chacune de ces îles françaises des Antilles. Le préfet fonde sa décision sur "l'évolution de la situation épidémiologique" dans chacune des îles. "La deuxième vague épidémique du chikungunya, observée fin 2014-début 2015 est maintenant terminée", selon le bulletin épidémiologique du 6 mars de l'Institut de veille sanitaire (InVS), qui notait toutefois que "la transmission virale persistait". La "suspension" des pulvérisations a aussi été décidée compte tenu de "l'importance des traitements insecticides réalisés depuis la fin de l'année 2013 (date d'apparition du virus, ndlr)" et sur de "l'importance des phénomènes de résistance à la deltaméthrine détectés sur la population des moustiques", explique le préfet. Mais comme le "chik" circule toujours sur ces territoires avec "un risque de recrudescence réel", "il est important de maintenir et de poursuivre l'application des mesures de prévention et de lutte contre les moustiques" comme l'application de répulsifs et la destruction des gîtes larvaires. Outre-Mer 1ère 26/3/2015
  8. Dans trois mois, la déclaration d'utilité publique de l'A831 expirera. En clair, ce projet d'autoroute censé relier Fontenay-le-Comte en Vendée à La Rochelle sera très probablement enterré. Mais les chefs d'entreprise de ce secteur manifestent leur désaccord. Pierre Lahaye (FranceTV) Les chefs d'entreprise du secteur sont vent debout car selon eux c'est une véritable nécessité économique. Tôt ce matin, ils ont donc bloqué la rocade rochelaise, même si leur action ne risque pas de faire bouger les lignes de ce projet en passe de ne jamais aboutir. Les départements de la Charente-Maritime et de la Vendée sont mobilisés depuis le début autour du projet de l’A831. Dominique Bussereau, Président du Conseil général de la Charente-Maritime et Bruno Retailleau, Président du Conseil général de la Vendée, ont mis toutes leurs forces dans la bataille pour voir se réaliser ce tronçon autoroutier entre Fontenay-le-Comte et Rochefort. L'Etat ne les a pas entendus et le coût du projet initial avait été estimé à 560 millions d'euros. F3 Poitou Charentes 26/3/2015
  9. A la suite du crash de l'avion de la compagnie Germanwings (fililale low cost de Lufthansa), dans les Alpes françaises, certains medias ont émis la possibilité que des loups pourraient s'en prendre aux dépouilles des victimes... De quoi raviver la peur du loup et donner aux anti-loups des raisons supplémentaires de vouloir éradiquer de la région cette espèce protégée... Selon l'un des spécialistes interrogé, on peut relever que dire ou affirmer une telle chose relève simplement de la méconnaissance sur le comportement des loups ! Des loups à Saint-Martin-du-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes, le 17 octobre 2006. (VALERY HACHE / AFP) Cinq gendarmes ont passé la nuit sur le site du crash de l'A320, entre mardi 24 et mercredi 25 mars, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Objectif, protéger la zone pour les besoins de l'enquête, mais aussi s'assurer que les loups ne s'en prennent pas aux corps, selon plusieurs sites d'informations, comme Les Echos ou BFMTV. Des loups qui menaceraient les dépouilles ? Francetv info a contacté Yannick Léonard, chargé du suivi du loup dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS). Pour lui, l'hypothèse est "peu probable". Francetv info : Y a-t-il des loups dans la zone où s'est écrasé l'Airbus de Germanwings ? Yannick Léonard : Il y a effectivement une meute sur le secteur, entre la Haute-Bléone et le massif des Trois-Evêchés. Elle est là depuis longtemps. Cette meute peut compter environ cinq individus, en hiver. Mais ils se déplacent, et ne sont pas forcément au complet. Francetv info : Peuvent-ils accéder à cette zone escarpée ? Yannick Léonard : Oui, oui ! Les loups peuvent passer dans des lieux très abrupts, dans des endroits assez incroyables. Ce n'est pas tout à fait comme les chamois, mais quand même. Dès qu'ils arrivent à accrocher, pour eux, traverser, c'est possible. Francetv info : Le loup peut-il se montrer charognard ? Yannick Léonard : Il arrive que le loup le soit, mais ce sont souvent des individus "en dispersion", seuls. On observe parfois des cas, notamment chez de jeunes individus. Mais avec une meute installée, c'est peu probable. Francetv info : Pourquoi cela vous paraît-il improbable ? Yannick Léonard : Il y a déjà une ressource alimentaire conséquente, surtout d'ongulés sauvages : chamois, chevreuils, sangliers. En plus, avec tout le monde présent sur le site, les hélicoptères, les animaux vont surtout fuir et s'en tenir éloignés. Il faut se rappeler que les loups craignent l'homme. Sans compter qu'ils pouvaient tout à fait se trouver loin du site au moment du drame. Leur territoire, c'est 250 à 300 km². Ils peuvent parfaitement être ailleurs. Francetv info : D'autres animaux peuvent-ils menacer les dépouilles sur le site du crash ? Yannick Léonard : Oui, les rapaces, grands corbeaux, renards et tous les animaux qui s'alimentent sur des carcasses. Mais je crois qu'il ne faut pas en rajouter... Francetv info 25/3/2015
  10. Nanterre (AFP) - La justice rend jeudi sa décision dans le procès de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), assignée par des associations autour d'un projet controversé de poubelle nucléaire ultranocive dans la Meuse. Dans le viseur du réseau Sortir du nucléaire et de cinq associations locales: Cigéo, un site unique en France où seraient enfouis les déchets radioactifs les plus dangereux du pays pour des dizaines de milliers d'années. Un employé circule dans un couloir du laboratoire souterrain de recherche sur le stockage des déchets radioactifs à Bure (Meuse), géré par l’Andra, le 28 juin 2011 (c) Afp Les antinucléaires, qui assignent l'Andra pour "faute" à Nanterre, l'accusent d'avoir menti en sous-estimant volontairement la richesse des lieux - des nappes souterraines d'eau chaude - pour faciliter l'implantation du futur centre dans cette zone rurale aux confins de la Haute-Marne. Enfoui à 500 mètres sous terre dans une roche argileuse imperméable, notamment sous le petit village de Bure, ce tombeau hermétique accueillerait seulement 3% du volume total des déchets radioactifs produits dans l'Hexagone. Mais ces 3% donnent le tournis: ils concentrent à eux seuls plus de 99% de la radioactivité totale des déchets français. Les plus nocifs peuvent le rester plus d'un million d'années et leur seul refroidissement nécessite 60 à 70 ans. Pour ses défenseurs, le stockage profond permettrait de décharger les générations futures de la gestion de ces déchets "de haute activité" et de "moyenne activité à vie longue". Ses détracteurs craignent pollution et failles de sécurité. L'autorisation de Cigéo est encore loin d'être acquise. L'Andra espère un feu vert du gouvernement vers 2020, en vue d'une exploitation progressive à partir de 2025. Or, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) exclut une telle entreprise sur tout site en France présentant "un intérêt particulier" pour la géothermie. Depuis plus de 11 ans, les anti-Cigéo tentent donc de démontrer le potentiel géothermique "exceptionnel" du sous-sol de Bure. Au regard d'études qu'elle a diligentées en 2007-2008, l'Andra estime qu'il existe "un potentiel géothermal banal" dans la zone de 30 km² étudiée. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi estimé en 2013 qu'au vu de ces tests, le potentiel géothermique de Bure n'était "pas de nature à remettre en cause le choix du site d'implantation du projet Cigéo", au regard des critères de l'ASN. Les associations contestent la précision de ces études et réclament des forages plus profonds. En 2013, une contre-expertise de Geowatt, un bureau d'études suisse, avait conforté leurs doutes. Elles espèrent la condamnation symbolique de l'Andra. "Il s'agit de la crédibilité de l'Agence", martèle leur avocat, Me Etienne Ambroselli, qui réclame 3.000 euros par association. L'Andra réfute les accusations de mensonge. Ce que les associations "demandent aujourd'hui, l'information sur la qualité de la géothermie du site, est déjà mis en œuvre", avait plaidé début janvier l'avocat de l'Andra, Me Jean-Nicolas Clément, demandant aux juges de débouter les plaignants. Dans leur argumentaire contre l'Andra, les antinucléaires brandissent en outre un élément imparable: l'oubli. L'ASN évalue à environ 500 ans la "perte de mémoire de l'existence du stockage": l'exploitation de Cigéo est prévue pour durer au moins un siècle, mais qui se souviendra de sa présence 100.000 ou 200.000 ans après sa fermeture ? Les hommes risqueront alors de perforer les déchets par mégarde s'ils forent pour atteindre l'eau chaude qui se trouve au-dessous. L'Andra, elle, ne voit aucune "incompatibilité entre le fait de construire Cigéo et une exploitation géothermale après fermeture", avait expliqué à l'AFP Frédéric Plas, son directeur de la recherche et développement, assurant que l'Agence "étudie les conséquences de ces forages" dans le cadre "d'analyses de sûreté portant sur un million d'années". Sciences et avenir 26/3/2015
  11. Paris (AFP) - Le classement de cinq pesticides comme cancérogènes probables ou possibles par l'OMS, est "un signal qui doit nous alerter", a réagi mercredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui ne s'est cependant pas prononcée dans l'immédiat sur une interdiction des deux substances encore utilisées. "C'est évidemment un signal d'une très grande importance qui doit nous alerter et nous mobiliser parce que nous ne pouvons faire comme si ces produits ne posaient pas des risques pour les utilisateurs", a-t-elle dit à l'Assemblée nationale, répondant à la députée EELV Laurence Abeille, qui l'interrogeait sur ce que le gouvernement "compte faire pour parvenir à l'interdiction rapide de ces produits cancérigènes". La ministre de la Santé Marisol Touraine à l'Assemblée nationale le 24 mars 2015 (c) Afp Concernant le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, "il y a en cours une évaluation européenne de la toxicité de ces produits, qui devra ensuite faire l'objet d'une analyse précise par les agences sanitaires, mais je veux vous assurer que l'ensemble du gouvernement est très vigilant", a-t-elle dit. Le ministre de l'Agriculture "Stéphane Le Foll a fait de la réduction des herbicides une des priorités pour lui, puisque les agriculteurs sont les premiers concernés par les risques de ces produits", a-t-elle ajouté. Concernant le malathion, elle a évoqué la décision de la Guyane de suspendre son usage dans le cadre de la lutte contre le chikungunya. "Le malathion a été utilisé de manière dérogatoire notamment en Guyane pour faire face au chikungunya, qui était résistant à tous les autres insecticides. Depuis l'annonce de l'OMS, l'utilisation de ce produit a été suspendue, et les agences sanitaires vont être amenés à se pencher sur la question de savoir ce qu'elles devront préconiser en cas de nouvelle épidémie face à l'inefficacité d'autres produits", a dit la ministre. Les autorités guyanaises, qui ont suspendu lundi par précaution l'usage du malathion, attendent une décision de l'Etat, alors que le produit était encore pulvérisé sur le territoire lundi matin. "Le principe de responsabilité et de précaution nous oblige à suspendre les pulvérisations de ce produit jusqu'à ce que nous ayons la décision de l’État sur ce dossier", a annoncé lundi Alain Tien-Liong, président du conseil général de Guyane. Quant aux trois autres des cinq substances classées vendredi cancérogènes "probables" ou "possibles" par l'agence du cancer de l'OMS (Iarc), les insecticides diazinon, tetrachlorvinphos et parathion sont déjà interdits en France, a indiqué Mme Touraine. Sciences et avenir 25/3/2015
  12. Khartoum (AFP) - L'Egypte et le Soudan ont donné lundi leur accord de principe à la construction par l'Ethiopie d'un immense barrage sur le Nil bleu, dont Le Caire craignait qu'il ne diminue ses approvisionnements en eau du Nil. L'accord de principe au barrage Grande renaissance a été signé à Khartoum entre le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi, son homologue soudanais Omar el-Béchir et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, a constaté un correspondant de l'AFP. Le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi (G), son homologue soudanais Omar el-Béchir (C) et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, le 23 mars 2015 à Khartoum (c) Afp "Je confirme que la construction du barrage Grande renaissance ne nuira pas à nos trois Etats, et en particulier au peuple égyptien", a déclaré M. Desalegn, dont le pays est à l'origine du projet. L'Ethiopie a commencé à détourner les eaux du Nil bleu en mai 2013 pour construire le barrage de 6.000 mégawatts, qui sera le plus grand d'Afrique lorsqu'il sera terminé en 2017. Le Nil bleu rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée. L'Egypte, qui dépend du Nil pour s'approvisionner en eau potable et pour son irrigation, redoutait que le barrage éthiopien n'affecte le débit du fleuve. "Nous avons choisi de coopérer, et de nous faire confiance mutuellement", a commenté le président égyptien à Khartoum, rappelant qu'il "s'agit d'un accord de principe qui doit être complété". Cet accord comprend dix points, prévoyant d'"user équitablement des eaux (du Nil), de ne pas nuire aux intérêts des autres Etats" et de mettre en place "un mécanisme pour résoudre les différends", a expliqué le ministère égyptien de l'Eau et de l'Irrigation, Hossam Mohamed al-Moughazi. Il n'a pas précisé la date à laquelle sera signé l'accord final qui, selon M. Sissi, "sera bénéfique à l'Ethiopie, sans nuire aux intérêts de l'Egypte et du Soudan". Omar el-Béchir a de son côté salué un accord "historique" aux "conséquences positives pour la sécurité" régionale. Une fois terminé, l'ouvrage, également baptisé "Barrage du millénaire", devrait s'étendre sur 1.780 m, pour une hauteur de 145 m, selon les autorités éthiopiennes. Ce projet de 4,2 milliards de dollars (3,2 mds EUR) selon Addis Abeba, inquiétait l'Egypte, pays de 85 millions d'habitants qui tire du Nil environ 90% de son eau. "Pour l'Egypte, le Nil est la seule ressource en eau et en ce sens conditionne l'existence même du pays, en approvisionnant ses villes, ses industries, ses fermes et en produisant de l'énergie hydroélectrique", explique Dale whittington, professeur à l'Université de Caroline du Nord aux Etats-Unis. L'Egypte, qui s'est dotée de l'immense barrage d'Assouan en 1964, a précédemment insisté sur ses "droits historiques" sur le Nil, garantis par deux traités datant de 1929 et 1959. Ils lui accordent, ainsi qu'au Soudan, des droits sur 87% du débit du Nil, et un droit de véto sur tout projet en amont du fleuve. Ces accords sont toutefois contestés par la majorité des autres pays du bassin du Nil, dont l'Ethiopie, qui ont conclu un traité distinct en 2010 leur permettant de développer des projets sans avoir à solliciter l'accord du Caire. L'Egypte avait manifesté son mécontentement en se retirant de l'Initiative du Bassin du Nil (NBI) qui regroupe les dix Etats riverains du fleuve, avant de la réintégrer en février 2015. ----->On pense aux humains... Ce que je conçois... Mais là c'est davantage un enjeu économique qu'autre chose (outre assurer les besoins en énergie intérieure, l'Ethiopie a prévu de vendre une bonne partie de l'électricité produite aux pays voisins)... Et la faune et la flore alors ? Elle sont aussi indispensables pour le maintien en bonne santé des écosystèmes... Sciences et avenir 23/3/2015
  13. L'étiquetage des aliments industriels pour animaux de compagnie répond à une réglementation spécifique. Quelques conseils pour décrypter les informations. L'intégralité des informations apparaissant sur l’étiquette d’un aliment industriel destiné à un animal est soumise à une réglementation. Tous les industriels adhérents de la FACCO (chambre syndicale des fabricants d'aliments préparés pour animaux familiers : chiens, chats, oiseaux, poissons, rongeurs) suivent un code de bonnes pratiques et de réglementations dans le but d'homogénéiser et de clarifier l'étiquetage. Ce code est censé évoluer en permanence, en fonction notamment de l'évolution des connaissances en matière de diététique féline et canine. Certaines mentions sont obligatoires alors que d’autres restent facultatives. À noter également que les aliments diététiques, "ayant un objectif nutritionnel particulier" et prescrits par les vétérinaires sont soumis à des contraintes particulières. Toutes les informations essentielles sont sur l'étiquette, encore faut-il savoir les décrypter. Morgane Kergoat Certaines mentions obligatoires sont explicites : "aliment complet" ("suffit à assurer une ration journalière") ou "aliment complémentaire" (nécessairement associé à d’autres aliments pour constituer une ration complète) ainsi que l’espèce de destination (pour chat, pour chien...). Est également obligatoire la liste des matières premières (viandes, riz, carottes…) ou des catégories (viandes et sous produits animaux, céréales, légumes…). Comme sur les étiquettes de l'alimentation destinée aux humains, les ingrédients sont cités dans l’ordre décroissant de leur importance (mesurée en poids brut) dans la réalisation de l’aliment. Évidemment, plus la liste est détaillée, plus la formule de la recette est fixe. C'est pourquoi certains fabricants préfèrent user d'une formule vague, puisqu'elle l'autorise de fait à modifier les matières premières en fonction des approvisionnements. Ainsi la composition d'un aliment pourra varier d’un lot à l'autre, sans qu'il soit besoin de modifier les mentions figurant sur l'étiquette (et donc sans réimprimer un lot). Concernant le pourcentage d'incorporation des matières premières, voici quelques règles d'utilisation de certains qualificatifs utilisés dans les allégations commerciales (L'exemple pris ci-dessous, le boeuf, vaut pour les autres types de viandes / poissons). Dénomination qualitative du produitQuantité précisée de matière premièreGoût de bœufQuantité de bœuf inférieure à 4 %Au bœuf ou avec du bœufQuantité de bœuf comprise entre 4 et 14 %Riche en bœufQuantité de bœuf comprise entre 14 et 26 %Marque bœufQuantité de bœuf comprise entre 26 et 100%Tout bœufViande de bœuf à 100% Le détail de la composition est obligatoire pour les teneurs en protéine brute, les matières grasses, la cellulose brute, l'humidité (pour les pâtées, mais facultative pour les croquettes) et les cendres brutes (minéraux), le plus souvent exprimées en grammes pour 100 g d’aliment ou en pourcentage. Les autres constituants (sodium, calcium, phosphore…) sont indiqués de façon facultative. Les additifs ajoutés (colorant, conservateur, antioxydant, sans oublier les exhausteurs de goût), doivent être présents sur une liste validée par la Communauté Européenne. Il est alors mentionné en ajoutant "additif CE". Pour les vitamines, seules les teneurs en vitamines A, D3et E sont obligatoires. La quantité indiquée correspond à celle présente à la "date de durabilité minimale" (date avant laquelle l’aliment garde ses propriétés dans des conditions de conservation appropriées). Idem pour l’ajout de cuivre : doivent être précisés le nom spécifique de l’additif et sa teneur ajoutée. "Un mode d’emploi précise à quel animal l'aliment est destiné selon la situation physiologique (croissance, adulte ou senior)", la mise à disposition de l’eau ou encore les conditions de conservation idéales. En outre, une quantité indicative journalière est souvent disponible. Attention toutefois : chaque animal étant unique, il convient d'effectuer un suivi régulier de son poids et de son état de santé afin de savoir si la dose d’aliment ingérée est réellement adaptée. Les additifs sont des substances qui, incorporées aux aliments des animaux, sont susceptibles d’influencer favorablement les caractéristiques de ces derniers. Leur autorisation repose sur une évaluation préalable, et de l’absence d’effet défavorable sur la santé animale. Le règlement (CE) n°1831/2003 régit les conditions d’autorisation et d’utilisation des additifs en alimentation animale. Vitamines : Substances organiques qui ne peuvent être synthétisées en quantité suffisante par l’organisme et qui sont indispensables à de nombreuses réactions biochimiques. Elles sont généralement apportées par l’alimentation. Leur carence est à l’origine de diverses maladies. Il existe de nombreuses sortes de vitamines : A, groupe des vitamines B, C, D, E, K, … ----->Rappel : L'alimentation pour chiens ne convient pas à un chat car celui-ci est davantage carnivore qu'un chien et qu'il a des besoins spécifiques différents que ceux du chien. Par exemple, la taurine (les recommandations tournent entre 700 ou 900 mg / kilo) : celle-ci n'est présente que dans les protéines d'origine animale. Son défaut ou son insuffisance peut, compromettre le développement du système nerveux, entraîner des problèmes oculaires qui peuvent conduire à la cécité et une dilatation cardiomyopathique (réversible) risque de se rencontrer, voire entraîner une hyperthyroïdie. L'homme et le chien sont capables de la fabriquer à partir d'autres protéines, pas le chat ! La viande et abats de volailles crus sont les meilleures sources de Taurine et de L-carnithine. Sciences et avenir 25/3/2015 (Laurence Colliard, vétérinaire au Centre Hospitalier Vétérinaire de Frégis)
  14. Admirez bien cette photographie, car ce petit animal est du genre timide. L'espèce a été découverte en 1983, mais seuls 29 spécimens d'Ili pika ont été signalés depuis. Alors que le petit mammifère a tendance à fuir les objectifs, voici qu'une expédition est parvenue à capturer les premières images de l'animal en vingt ans, rapporte The National Geographic (en anglais). Cet Ili pika, une sous espèce de pika, a été photographié à l'été 2014 par une équipe chinoise, dans les montagnes du Tianshan. ( LI WEIDONG / DR) Le chercheur Weidong Li a pourtant réussi à conjurer le sort, au cours d'une expédition menée avec des volontaires dans les montagnes du Tianshan (Chine). Juste récompense, c'est lui qui avait découvert l'espèce par hasard, il y a plus de 30 ans, et avait capturé les premiers spécimens. Grand d'une vingtaine de centimètres, l'Ili pika vit en altitude et se nourrit d'herbes et de plantes de montagnes. "Ils l'ont découvert derrière un rocher, et ils ont compris qu'ils avaient trouvé le pika. Ils étaient très excités", a commenté la naturaliste Tatsuya Shin, qui travaille avec les membres de l'expédition. On comprend pourquoi. Par le passé, deux chercheurs s'étaient déjà cassé les dents, entre 2002 et 2003. Après avoir voyagé à sept reprises dans douze lieux différents, ils avaient dû jeter l'éponge, après avoir passé 37 jours à courir derrière l'animal. Dans un article publié deux années plus tard dans le journal Oryx (en anglais), ils avaient demandé que l'Ili pika figure dans la liste des espèces en danger. ----->On dirait davantage une peluche qu'un animal vivant... Francetv info 25/3/2015
  15. Les végétaux ne vieillissent pas comme les animaux et, chez eux, la longévité peut se compter en siècles voire en milliers d'années. Plusieurs espèces établissent des records et, pour certains individus, il a été possible de déterminer approximativement la naissance. Le résultat est parfois surprenant. Rencontrez les spécimens les plus plus âgés du monde, de ce chêne pédonculé millénaire jusqu'à cette colonie clonale de peupliers faux-trembles qui existe depuis... 80.000 ans. 12 - Un demi-millénaire : Seul au milieu du désert du Bahreïn, dans le golfe Persique, un Prosopis cineraria survit depuis 400 ans dans des conditions drastiques, probablement en partie grâce à son profond système racinaire qui lui permet de s'hydrater. Surnommé « l'Arbre de vie » (Shajarat al-Hayah), il se trouverait à l'emplacement de ce qui fut jadis le Jardin d'Eden. 11 - Un millénaire : Dans une tout autre ambiance, au cœur de la pluvieuse forêt de Sherwood, en Angleterre, le creux d'un chêne pédonculé (Quercus robur) d'une circonférence de plus de 10 mètres aurait servi, au XIIIème siècle, de repère à la troupe de Robin des bois. Âgé de 800 à 1.000 ans, selon les estimations, ce « Major Oak » (littéralement « chêne majeur »), comme il fut appelé, tiendrait sa largesse de la fusion de plusieurs jeunes arbres ou d'un important élagage. Le plus vieux pin Bristlecone (Pinus longaeva) connu aurait atteint l'âge de 4.900 ans, en Californie. Il a été abattu en 1964. Chao Yen, Flickr, CC by-nd 2.0 10 - Plus de mille ans : Un autre individu de cette espèce de chênes, la plus adaptée en Europe aux zones humides et à la forêt inondable, atteindrait 1.200 ans, outre-Manche, en Haute-Normandie : le « Chêne-chapelle d'Allouville », du nom du village où il se trouve, serait le plus vieux de France. Témoin du défilé des troupes de Guillaume le Conquérant et de la Révolution française, il fut endommagé par la foudre en 1912 et classé monument historique vingt ans plus tard. 9 - Un millénaire et demi : Autre arbre impressionnant de par sa circonférence (36 mètres) et son âge (environ 1.500 ans) : le cyprès de Montezuma (Taxodium mucronatum), au Mexique. Des tests génétiques confirment que « l'Arbre de Tule », localisé près de l'église Santa Maria del Tule, est bien un seul et même individu. Considéré comme sacré, il aurait été planté par un prêtre aztèque selon les croyances locales. Dans la forêt de Sherwood, en Angleterre, ce chêne pédonculé aurait entre 800 et 1.000 ans. Galli, Wikimedia Commons, DP 8 - Deux mille ans : Haut de 83 mètres, le « Général Sherman » ne serait pas, quant à lui, le plus grand des séquoias géants (Sequoiadendron giganteum), mais l'un des plus imposants jamais recensés, avec un poids de 1.385 tonnes et un volume de 1.487 m3. Malgré ses vénérables 2.000 ans, l'arbre produit encore chaque année l'équivalent d'un arbre de 18 mètres en volume de bois. 7 - Deux mille cinq cents ans : Du nom du docteur Friedrich Welwitsch qui l'a découverte en 1860, Welwitschia mirabilis, seule espèce du genre Welwitschia, vit exclusivement dans le désert chaud côtier du Namib, en Namibie, et en Angola. Pourvue de deux longues feuilles qui croissent de façon indéfinie dans des sens opposés et dont les extrémités se dilacèrent, la plante peut vivre 2.500 ans. 6 - Plus de deux mille cinq cents ans : Malgré la déforestation, il persiste dans les forêts pluviales du Chili des alerces (Fitzroya cupressoides) dont certains spécimens sont évalués à plus de 3.600 ans. Unique espèce du genre Cupressaceae et native des montagnes andines chiliennes et argentines, l'alerce est un élément constitutif important de cet écosystème forestier particulier. Le « Général Sherman » est un séquoia géant, l'un des plus gros jamais recensés, âgé de 2.000 ans. Jim Bahn, Flickr, CC by 2.0 5 - Quatre millénaires : Comme son appellation l'indique, le « Cyprès d'Abarqu » (Cupressus sempervirens) siège dans l'enceinte de la grande mosquée d'Abar Kûh, en Iran. Du haut de ses quatre millénaires, cet arbre, classé monument national et considéré comme sacré, serait la plus vieille entité vivante d'Asie. 4 - Près de cinq mille ans : En Amérique du Nord, à 3.000 mètres d'altitude, sous un climat sec et froid en hiver, dans les montagnes Blanches, aux États-Unis, se dresse « Mathusalem », un pin Bristlecone (Pinus longaeva) depuis 4.850 ans. Organisme non-clonal, il ne s'est jamais reproduit par le biais de ses branches ou de ses racines. Il a été nommé ainsi en référence au personnage biblique qui aurait vécu près d'un millier d'années. Azorella compacta, aussi connue sous le nom de yareta, pousse en Amérique du sud entre 3.200 et 5.000 mètres d'altitude. Sa pousse est très lente (un millimètre par an) et sa longévité atteint 3.000 ans. Pedro Szekely, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0 3 - Plus de sept mille ans : Au Japon, le plus vieux Cryptomeria vit sur l'île de Yakushima, à 1.300 mètres d'altitude. Appelé « Jōmon Sugi », en rapport avec la période Jōmon de la préhistoire japonaise (de 15.000 jusqu'en 300 avant J.-C.), ce grand cèdre du Japon (Cryptomeria japonica) aurait vécu jusqu'à 7.200 printemps, selon les évaluations. 2 - Dix mille ans ou presque : Il aura en revanche fallu 9.550 années avant que le « Vieux Tjikko », un épicéa commun (Picea abies), n'attire l'attention des scientifiques, sur la montagne de Fulufjället, en Suède. Baptisée en 2004 par son découvreur du nom de son chien, la plante aurait germé vers la fin de l'âge de glace et serait le plus ancien être clonal du monde : dès qu'un tronc meurt, un nouvel individu émerge des racines. Cette colonie Pando de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides), située à l'ouest des États-Unis, dans l'Utah, est considérée comme l'organisme vivant le plus lourd et le plus âgé de la Planète, avec un poids estimé à 6.000 tonnes et un âge de 80.000 ans. J. Zapell, Wikimedia Commons, DP 1- Et le doyen : quatre-vingt mille ans... : Signifiant « je m'étends » en latin, Pando serait le plus grand et le plus vieil organisme végétal au monde. Il aurait la forme d'une colonie clonale de peupliers faux-trembles (Populus tremuloides). Situés dans l'Utah, aux États-Unis, cette forêt de 43 hectares se compose de 47.000 arbres génétiquement identiques et reliés à un seul et même système racinaire. Si chaque pousse vit environ 130 ans, le système pourrait se régénérer ainsi depuis 80.000 ans. Preuve que l'union fait la force, et parfois, la longévité. Futura Sciences 24/3/2015
  16. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, la CITES, interdit le commerce international de l’ivoire. En mars 2013, la Conférence des parties de la CITES a nommé la Thaïlande comme l’un des huit pays constituant la chaîne du commerce illégal de l’ivoire, en tant qu’un des principaux pays destinataires de ce trafic. La Thaïlande a soumis son Plan d’action national sur l’ivoire au secrétariat de la CITES en mai 2013. Cependant, ce plan n’a pas pu être mis en œuvre. Mécontent des efforts thaïlandais, le Comité permanent de la CITES a imposé en 2014 une date-limite fixée au 31 mars 2015 pour contraindre la Thaïlande à agir dans la lutte du commerce illégal de l’ivoire. Le comité menace en cas de manquement à cet ultimatum d’imposer des sanctions commerciales à la Thaïlande, ce qui aurait des conséquences négatives sur son commerce de la faune et de la flore sauvages. M. Thanawat Thongtan, directeur de la division pour la Protection de la faune et de la flore sauvages au sein du ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, explique, à Radio Japon, ce que son pays a fait pour lutter contre le commerce illégal de l’ivoire. Il commence par nous dire pourquoi le Comité n’était pas satisfait des efforts menés par la Thaïlande dans la lutte contre ce commerce. Thanawat Thongtan : Le gouvernement de la première ministre de l’époque, Yingluck Shinawatra, souhaitait réviser la loi nationale qui aurait effectivement mis un terme en l’espace de quatre ans au commerce de l’ivoire sur le territoire. Mais suite à des problèmes de politique intérieure, le Parlement a été dissous et aucune loi n’a pu être votée. Radio Japon : Quelles seraient les conséquences des sanctions commerciales ? Thanawat Thongtan : Ces sanctions représenteraient une perte d’environ 1 milliard 460 millions de dollars américains au total, notamment à cause de l’interdiction des exportations de plantes sauvages comme les orchidées. La Thaïlande est le numéro un mondial des exportateurs d’orchidées tropicales. En trois ou quatre ans, le pays risquerait de perdre sa part mondiale de marché dans le secteur du commerce des plantes et des animaux sauvages, ce qui représente la mise au chômage d’au moins 39 000 personnes. Radio Japon : Avec la mise en place de la date-limite, quels sont les volontés du comité permanent vis-à-vis de la Thaïlande et qu’a fait Bangkok pour résoudre le problème ? Thanawat Thongtan : Le comité souhaitait que la Thaïlande prenne trois mesures : - Il désirait tout d’abord que le pays introduise une législation appropriée, par exemple, une loi pour enregistrer les éléphants d’Afrique comme espèces protégées afin que ceux qui entrent en possession de l’ivoire de ces animaux en Thaïlande puissent être arrêtés. Le ministère a donc publié un décret ministériel en ce sens, considérant les éléphants d’Afrique comme espèces protégées. - Le comité souhaitait ensuite la mise en œuvre de lois pour contrôler le commerce de l’ivoire obtenu sur des éléphants domestiqués. L’ivoire des éléphants d’Afrique était introduit en contrebande en Thaïlande puis revendiqué comme de l’ivoire provenant d’éléphants domestiqués. Pour résoudre ce problème, la Loi sur l’ivoire des éléphants a été mise en œuvre. Elle est entrée en effet en janvier 2015. Les négociants de produits en ivoire doivent désormais être enregistrés auprès des autorités compétentes. Les marchants doivent également fournir à leurs clients des documents détaillant l’origine des produits en ivoire achetés. Enfin, le comité souhaitait que la Thaïlande fasse respecter les lois. Pour cela, les autorités vont se livrer à des inspections minutieuses afin de garantir qu’il n’y aura plus de commerce illégal de l’ivoire dans le pays. Les autorités vont également effectuer des tests d’ADN sur tout produit suspect. NHK World 25/3/2015
  17. Un juge américain a condamné mercredi un marchand d'antiquités canadien à deux ans et demi de prison pour trafic d'ivoire d'éléphants, de cornes de rhinocéros et de corail. Xiao Ju Guan, qui se fait également appeler Tony Guan, a été arrêté en mars 2014 après avoir acheté pour 45 000 dollars deux cornes de rhinocéros noirs, une espèce en danger, à des agents sous couverture à New York. L'homme de 39 ans, installé en Colombie britannique (ouest du Canada) et qui a reconnu posséder également un commerce d'antiquités à Hong Kong, avait auparavant plaidé coupable d'avoir fait de la contrebande depuis les Etats-Unis vers le Canada. Un juge américain a emprisonné un antiquaire canadien pour deux ans et demi, mercredi, pour contrebande de corne de rhinocéros, vue ici, de corail et d'ivoire d'éléphant / MailOnLine Le juge fédéral Laura Swain l'a condamné à 30 mois de prison pour ce qu'elle a qualifié de "très grave infraction" et pour avoir eu un comportement qui a alimenté la "demande pour le massacre d'espèces rares et déjà en danger". Le braconnage a fortement augmenté en Afrique ces dernières années, sous l'effet de la forte demande asiatique pour l'ivoire --utilisé pour des bijoux et de la décoration-- et la corne de rhinocéros, à laquelle sont attribuées des vertus médicinales et aphrodisiaques. Plus de 3 000 rhinocéros ont été braconnés en Afrique du Sud depuis 2008, dont 1 215 sur la seule année dernière établissant un triste record, selon les documents du bureau du procureur. "Même si Guan n'a pas personnellement massacré un rhino ou un éléphant, il a néanmoins une culpabilité directe dans ce commerce illégal", ont-ils accusé. Après avoir acheté les cornes, il les avait envoyées à une adresse dans l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis), à proximité de la frontière canadienne. Il avait écrit "artisanat" sur le colis, pour en préciser le contenu, selon le procureur. Les policiers canadiens ont saisi de l'ivoire d'éléphant, du corail et 50 000 cachets d'ecstasy dans son magasin d'antiquités. Il aurait acheté les produits animaliers sur un site internet d'enchères basé à New York, puis les avaient faits entrer en contrebande au Canada. L'orient le jour 26/3/2015
  18. Kasane (Botswana) (AFP) - Le monde commence à prendre conscience des ravages du trafic illégal de faune sauvage, mais beaucoup d'efforts seront nécessaires à court terme pour éviter l'extinction d'espèces emblématiques comme l'éléphant ou le tigre, selon des ONG et Etats réunis au Botswana. Ces derniers - une trentaine au total - ont délivré ce message mercredi à la conférence internationale sur le commerce illégal de faune, à Kasane, dans le nord du Botswana. Les statistiques officielles dénoncent que 1004 rhinocéros avaient été abattus par des braconniers en Afrique du Sud en 2013, contre 668 en 2012. Reuters / Philimon Bulawayo "Le niveau de trafic reste très inquiétant pour beaucoup d'espèces sauvages", a noté Steven Broad, le directeur de TRAFFIC, l'organisme chargé de la traque de cette activité criminelle. Par la "Déclaration de Kasane", qui suit celle de Londres de février 2014, les Etats signataires s'engagent à nouveau à mettre en place une série de mesures. Les réactions des ONG ont été contrastées. Si certaines saluent les progrès déjà réalisés, l'IFAW (International Fund for Animal Welfare) note cruellement qu'une quinzaine d'Etats sur les 41 signataires de la déclaration de Londres n'ont pas tenu leurs promesses. "Il est effrayant que des pays comme le Tchad, le Cameroun et la République démocratique du Congo (RDC), dont les populations d'éléphants sont extrêmement menacées par le braconnage, n'aient montré aucun progrès pour ralentir le massacre", a déclaré Jason Bell, directeur du programme "Eléphants" de l'IFAW. Dans le parc de Garambo, en RDC, 30 éléphants ont été tués quelques jours avant la conférence, et 68 dans les deux derniers mois. La "Déclaration de Kasane" retient, au premier rang des mesures urgentes, les efforts pour tarir la demande pour les produits dérivés de ce trafic. Personne n'ignore par exemple que l'ivoire des éléphants, massacrés au rythme de 20.000 à 30.000 par an, alimente essentiellement le marché chinois, et dans une moindre mesure thaïlandais. Des études ont démontré que beaucoup d'acheteurs ignorent simplement qu'il faut tuer un éléphant pour récolter son ivoire. Des efforts de pédagogie ont été entrepris et commencent à porter leurs fruits. Dès l'ouverture de la conférence, le président gabonais Ali Bongo avait rappelé que son pays, avec le Botswana, le Tchad, l'Ethiopie et la Tanzanie, demande un moratoire "d'au moins 10 ans sur toute vente d'ivoire, le temps de stabiliser nos populations d'éléphants". Il reste aujourd'hui 470.000 éléphants en Afrique, contre 550.000 en 2006. Le Vietnam, lui, est le plus gros importateur de poudre de corne de rhinocéros, utilisée en médecine traditionnelle et considérée comme une marque de statut social par ses nouvelles classes moyennes supérieures. Pour satisfaire cette demande, 1.300 rhinocéros ont été abattus en Afrique en 2014, presque tous en Afrique du Sud, leur dernier sanctuaire. Preuve de sa bonne volonté, le Vietnam a obtenu l'organisation de la prochaine conférence sur le commerce illégal de faune sauvage, fin 2016 en principe. Pour le tigre, dont il ne reste que 3.000 individus en liberté, "le trafic illégal de peau et d'os reste constant", a souligné Steven Broad. "Des restes de presque 1.600 tigres ont été saisis dans les pays de répartition du tigre (péninsule indienne et certains pays du Sud-Est asiatique) ces 15 dernières années, soit presque deux par semaine". La deuxième série de mesures consiste à renforcer les législations et les appliquer sans faiblir, avec une attitude de "tolérance zéro" contre la corruption. Pour l'instant, dit M. Broad, "le trafic de produits de la nature est perçu par les criminels comme une opération à hauts revenus et à risque faible". Les Etats veulent modifier cela, en s'engageant à "renforcer, et si nécessaire créer, des partenariats entre les pays source, de transit et de destination pour combattre le trafic illégal tout au long de sa chaîne", selon la déclaration finale. L'implication des populations des pays source et la possibilité pour elles de partager les revenus d'une gestion saine de la nature sont également inscrits dans les objectifs de Kasane. Parmi les mesures retenues figure encore le partenariat avec le secteur privé, pour qu'il s'associe à la lutte contre le trafic. Le secteur bancaire et financier est sollicité pour lutter contre le blanchiment d'argent du trafic et les transporteurs, routiers, aériens et surtout maritimes, pour renforcer la surveillance du contenu de leur frêt. Sciences et avenir 25/3/2015
  19. Paris (AFP) - Anne Hidalgo (PS) accueille jeudi à l'Hôtel de Ville, en amont de la conférence sur le climat COP 21, les maires ou représentants d'une trentaine de villes européennes, en présence du chef de l'Etat et du commissaire européen à l'action pour le climat et l'énergie. Pour le maire de Paris, les métropoles ont un rôle central à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. La maire de Paris Anne Hidalgo à Washington, le 18 février 2015 (c) Afp QUESTION: Vous avez annoncé une initiative commune avec une trentaine de villes françaises et européennes, dont vous recevez les représentants jeudi à l'Hôtel de Ville. De quoi s'agit-il ? REPONSE: "D'abord c'est une réunion historique, que je vais coprésider avec mon ami le maire de Rome Ignazio Marino (...) Ce qu'on va faire avec les maires européens -parmi lesquels d'ailleurs des maires français, je pense à Alain Juppé et Gérard Collomb, maires de Bordeaux et de Lyon (respectivement UMP et PS, ndlr)-, c'est que nous allons travailler ensemble sur les commandes groupées de nos villes, par exemple sur du matériel roulant (...) En regroupant nos commandes, nous pouvons être un levier d’accélération de la transition écologique, en demandant dans nos cahiers des charges, un cahier des charges commun, des véhicules propres, ne fonctionnant plus ni au diesel, ni avec des énergies fossiles (...) C'est un moment clé dans la préparation de la COP 21, où les villes sont des acteurs essentiel ". Q: En quoi est-il important selon vous que les villes agissent en parallèle des négociations menées entre les Etats ? R: "Pendant la COP21, nous aurons 1.000 maires du monde entier (...) C'est important parce que c'est là que les problèmes se posent. Les grandes villes sont confrontées directement au défi climatique, elles doivent trouver des solutions. C'est dans les villes que converge l'essentiel de la population mondiale et ce sont aussi les villes les principales émettrices de gaz à effet de serre. Non seulement nous portons des solutions, mais nous poussons aussi les gouvernements à aller plus loin en matière de transition écologique (...) Je me souviens qu'à l'époque de l'administration Bush aux Etats-Unis (...) les villes américaines s'étaient constituées en réseau pour agir sur la question du climat là où l'administration était extrêmement frileuse. Elles ont permis de faire avancer le sujet dans un pays qui à l'époque ne voulait pas porter la problématique du climat." Q: On connaît vos différends avec la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Estimez-vous que le gouvernement français en fait assez en matière de lutte contre le réchauffement climatique, à quelques mois de cette COP 21? R: "Il y a un engagement très clair du président de la République (et) un engagement très fort de Laurent Fabius, puisqu'une partie très importante de cette conférence sur le Climat se joue sur le terrain de la diplomatie (...) Ségolène Royal à l'échelle nationale a développé cette loi sur la transition écologique. Là où je pense qu'on peut aller beaucoup plus loin, c'est pour résoudre les crises, notamment s'agissant des pics de pollution (...) La marge de progression sur (cette) question (...) c’est pour moi l'automaticité: se fonder sur les données scientifiques publiées par AirParif et les organismes qui contrôlent la qualité de l’air et à partir de là déclencher (...) la circulation alternée." Propos recueillis par Stéphanie Lerouge pour Sciences et avenir 25/3/2015
  20. Paris (AFP) - Les côtes françaises sont exposées à un risque accru de submersion marine en raison de l'élévation du niveau de la mer causée par le réchauffement climatique, un phénomène qui va se poursuivre et atteindra plusieurs dizaines de centimètres d'ici à 2100. "Une aggravation des submersions marines est attendue en raison de l'augmentation du niveau de la mer, et cela indépendamment de l'évolution des tempêtes", a expliqué mercredi Gonéri Le Cozannet, expert au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), lors de la présentation d'un rapport de synthèse sur le changement climatique et le littoral français. "Les submersions seront plus intenses et plus fréquentes", prévient le géographe. Des personnes montées sur la digue des Sables-d'Olonne pour regarder les vagues, lors de la "marée du siècle", le 21 mars 2015 (c) Afp Coordonné par le climatologue Jean Jouzel, le rapport "Changement climatique et niveau de la mer: de la planète aux côtes françaises" prend en compte les derniers résultats du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) et les dernières études d'impact, ont expliqué les auteurs. Phénomène mondial bien que disparate sur le globe, le niveau de la mer monte sous l'effet du réchauffement climatique: l'océan plus chaud se dilate et les glaciers des montagnes et les calottes polaires fondent. Par ailleurs, l'eau abondamment pompée dans les aquifères se retrouve finalement dans la mer. Résultat: le niveau des océans a monté de presque 20 centimètres au XXème siècle, avec une hausse plus forte ces vingt dernières années (1,7 mm/an et 3,2 mm/an depuis les années 90). "La mer ne monte pas de manière uniforme sur le globe" mais "les côtes de l'Hexagone se situent dans la moyenne mondiale", a indiqué Anny Cazenave, spécialiste des océans et l'un des auteurs du rapport. Le Pacifique Ouest, en revanche, a enregistré une hausse beaucoup plus forte que la moyenne mondiale. Dans les prochaines décennies, cette montée des océans va se poursuivre. "Même si on stoppe les émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui, du fait de leur durée de vie dans l'atmosphère, l'effet de serre va perdurer", expliquent les scientifiques. Selon Anny Cazenave, la hausse sera plus marquée en Arctique, dans les tropiques et sur la côte Est des Etats-Unis. "Pour l'Europe occidentale, on peut s'attendre à une hausse de l'ordre de la moyenne globale, mais un peu plus marquée en mer du Nord", ajoute-t-elle. Reprenant les prévisions du Giec, la chercheuse prévient: pour la France, "cela veut dire au mieux 40 centimètres de plus en 2100 par rapport à aujourd'hui et environ 75 cm dans le scénario où rien de plus n'est fait" pour limiter l'effet de serre. Ces risques de submersion doivent d'ores et déjà être pris en compte par les décideurs, en matière d'urbanisme comme de conception et d'adaptation des ouvrages côtiers et portuaires. "Pour un niveau marin relevé d'un mètre, il faut rehausser de 1,5 à 2 mètres des ouvrages comme les digues", précise par exemple Gonéri Le Cozannet. La Basse-Normandie, avec ses 470 km de côtes, est pleinement concernée par la montée des eaux, en plus d'être confrontée à une érosion naturelle de son littoral et en particulier de ses falaises. "Pendant des années, le Conseil régional a financé des ouvrages de protection qui coûtent très cher", raconte Muriel Jozeau-Marigné, conseillère régionale chargée de la politique du littoral. "Depuis 2007, nous avons basculé dans une autre logique: le littoral est considéré comme un milieu dynamique, le trait de côte (limite terre-mer) est mouvant et il y a des zones où il faut laisser faire la mer", dit-elle. Cela peut vouloir dire abandonner à terme des habitations, des bâtiments, des campings, etc. Quant aux futurs aménagements, "la solution, c'est ne rien faire en bord de littoral". Des options difficiles tant pour les élus que pour les citoyens. "Ce n'est pas toujours évident", confie la conseillère régionale mais, assure-t-elle, face à la prise de conscience du risque, "les mentalités changent". Sciences et avenir 25/3/2015
  21. Salton City (Etats-Unis) (AFP) - L'arrivée au bord de la Salton Sea, immense lac salé dans le désert californien aux confins du Mexique, c'est d'abord une odeur fétide, quelques flaques d'eau aux reflets douteux et deux ou trois cadavres de poissons. Puis, très vite, la beauté et la fertilité de ce corps d'eau menacé par la sécheresse, véritable bombe à retardement écologique, prennent le dessus. A la nuit tombante, le ballet de centaines de pélicans, mouettes et canards sauvages, dans les couleurs irisées du soleil couchant qui se reflète dans l'eau comme sur un miroir, est tout simplement magique. "La réputation de la mer de Salton selon laquelle elle sentirait toujours mauvais et serait entourée d'oiseaux ou de poissons morts est fausse", assure Bruce Wilcox, l'un des responsables de l'IID, l'une des agences locales de gestion d'eau et électricité. Des mouettes et pélicans se rassemblent sur la Salton Sea (Californie), le 19 mars 2015 (c) Afp Cette mer intérieure, où vivent ou transitent 400 espèces d'oiseaux, est née en 1905 d'un accident d'ingénierie civile, qui s'est traduit par le débordement du fleuve Colorado. Elle est située à 71 mètres sous le niveau des océans, au sud du parc national de Joshua Tree, à 250 km au sud-est de Los Angeles. Dans les années 50 à 60, les rives de la Salton Sea étaient une destination de vacances huppée où l'on faisait du ski nautique, des courses de bateaux, de la pêche. Elle s'étendait alors sur plus de 50 km de long et environ 20 km de large. "Il y avait quatre marinas et tellement de gens sur la plage qu'on ne pouvait pas poser une serviette", se souvient Larry Wienebock, routier retraité, assis dans le garage de sa petite maison de Bombay Beach. (Image Carte du bassin de la Salton Sea, avec la New River, Whitewater River et Alamo River et d'autres rivières, ainsi que les All-American Canal, Coachella Canal et de l'East Highline Canal. Shannon GFDL) Cette ancienne station balnéaire ressemble aujourd'hui à une ville fantôme dont la plage, obstruée par une proéminente digue de terre, est jonchée de carcasses de voitures, de ruines ou d'objets rouillés en tous genres. Car à partir des années 1970, la mer de Salton a commencé à se réduire comme une peau de chagrin, entraînant un bond de sa salinité et une baisse de sa profondeur. Cela fait bien longtemps qu'on ne peut plus y pêcher ou faire du bateau. Le yacht club, les échoppes de pêche et les commerces ont fermé. Et ce déclin pourrait encore s'accélérer. "La Californie fait face à une sécheresse historique", rappelle Tim Krantz, professeur d'études environnementales à l'université de Redlands. A cela s'ajoute l'arrivée à terme en 2017 d'un complexe accord de partage des eaux du fleuve Colorado, qui devrait entraîner une forte diminution de l'eau s'écoulant dans la Salton Sea. Pélicans blancs sur la côte nord de Salton Sea. Géograph CC BY-SA 2.5 Bruce Wilcox s'attend à ce que cette mer perde un tiers de sa superficie en quelques années à peine et que son lit de sable parsemé de sédiments de cadmium, phosphates, engrais et insecticides se répande dans toute la région à cause de fréquentes tempêtes. Pour Tim Krantz, "ce serait un désastre sans équivalent pour la qualité de l'air" dans une région où vivent "1,5 million de personnes". Les cas d'asthme, de cancers du poumon et autres maladies respiratoires pourraient bondir dans une zone où elles sont déjà quatre fois plus fréquentes que dans le reste du pays. Sans oublier les milliards de dollars de revenus agricoles menacés, de valeurs immobilières qui risquent de s'effondrer, etc. "Si la mer s'assèche, toute la vallée de Coachella va devenir inhabitable", s'inquiète Randy Rynearson, un barbu poivre et sel, depuis le comptoir de sa quincaillerie de Salton City. Les conséquences sur l'écosystème pourraient s'avérer encore plus catastrophiques et décimer les poissons restants, puis les oiseaux migrateurs privés de proies, sur cette étape clé des routes migratoires. Agences gouvernementales, militants écologistes et chercheurs tentent de convaincre le gouvernement californien d'agir et de débloquer des crédits. De nombreux projets ont vu le jour, plus ou moins réalistes, comme la construction d'une large canalisation acheminant de l'eau depuis le Pacifique ou depuis la mer de Cortez, qui borde la côte mexicaine. Celui qui tient la corde prévoit une division par deux de la surface de la mer et l'installation sur les parties asséchées d'exploitations de géothermie ou de combustibles à base d'algues ainsi qu'une réserve naturelle. Ces projets se chiffrent autour de 5 à 10 milliards de dollars. Mais selon les chercheurs du Pacific Institute, le coût de l'inaction sera bien plus élevé, entre 20 et 70 milliards. Sans parler du risque d'interminables poursuites en justice si des milliers de résidents tombent malades à cause d'un désastre mal anticipé. La Salton Sea était jadis un paysage de carte postale, avec plages de sable fin et myriades d'oiseaux migrateurs. En 2011, il est sinistré, gorgé de sel et de pesticides. Les terres qui l'entourent contiennent du sel déposé par une ancienne mer, disparue depuis des millénaires. Éliminé par les agriculteurs de la Vallée impériale voisine pour rendre les sols cultivables, il s'est accumulé dans les eaux du lac, qui sont aujourd'hui plus salées que celles de l'océan Pacifique. Arrosée par le All-American Canal (1942), la Vallée impériale déploie ses cultures sur 2 000 km2 au sud de la Salton Sea. Les eaux de ruissellement chargées d'engrais et de pesticides finissent dans ce lac fermé. S'y ajoute le maigre apport de quelques rivières locales. Mais avec l'évaporation, les pollutions s'accumulent. De grands travaux, étalés sur 75 ans, devraient présider à la réhabilitation du lac. Au centre, une zone d'assèchement sera recouverte de sable fixé par des plantations. Une digue de 83,6 km délimitera ensuite deux espaces : tout au sud, des marais salants pour les oiseaux, et, vers le nord, un grand plan d'eau pour les loisirs. Wikipedia Dernière modification de cet article le 2 février 2015. Sciences et avenir 25/3/2015
  22. Kasane (Botswana) (AFP) - Le trafic d'espèces protégées menace non seulement la biodiversité, mais alimente aussi des réseaux criminels internationaux. Mercredi, une conférence mondiale réunie au Botswana planchera sur les remèdes à apporter à cette crise. Cette réunion doit faire le point sur l'avancée des promesses faites en février 2014 par les 46 Etats signataires de la "Déclaration de Londres", à l'issue de la première conférence mondiale sur le sujet. Le trafic d'espèces protégées menace non seulement la biodiversité, mais alimente aussi des réseaux criminels internationaux. Mercredi 25 mars 2015, une conférence mondiale réunie au Botswana planchera sur les remèdes à apporter à cette crise (c) Afp - Quelles sont les raisons de l'extinction massive en cours ? Tous les experts sont unanimes, la destruction des habitats naturels, dont la déforestation, est la première cause de disparition des espèces. Viennent ensuite le changement climatique, la pollution, et le trafic d'espèces protégées, qui sera au centre de la conférence de mercredi. "Les espèces n'ont jamais été autant menacées qu'aujourd'hui, avec un taux d'extinction 100 à 1.000 fois supérieur au rythme naturel. Et les hommes en sont responsables", souligne le directeur général de l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l'une des ONG associées de la Déclaration de Londres. - Quelles espèces sont touchées ? Plusieurs espèces emblématiques comme le rhinocéros, l'éléphant ou le tigre sont victimes essentiellement du trafic international. Mais des milliers d'autres espèces, comme la tortue marine, le pangolin, et nombre de plantes rares ou d'arbres au bois précieux sont également décimées par le braconnage à but commercial. - Quels sont les risques engendrés par ce trafic ? En-dehors de l'atteinte, irrémédiable, à la biodiversité, le trafic international d'espèces protégées alimente des mafias ou des terroristes du monde entier. Il représente un chiffre d'affaires annuel de 19 milliards de dollars. "Le crime organisé à une très large échelle est maintenant impliqué, et le trafic d'espèces sauvages est devenu une menace immédiate non seulement pour des animaux emblématiques, mais aussi pour la sécurité régionale, l'Etat de droit, le développement durable et la prospérité des communautés locales", assure Carlos Drews, directeur du programme mondial des espèces au WWF. Les experts du braconnage des éléphants estiment notamment que des groupes armés d'Afrique du nord, centrale ou orientale se financent partiellement avec la vente d'ivoire. - Que vont faire Etats et ONG pour tenter de limiter les dégâts ? "La Déclaration de Londres a changé la donne dans la lutte mondiale contre ce type de criminalité, et les Etats peuvent renforcer ces engagements à Kasane en adoptant de nouveaux engagements", se félicite Heather Sohl, spécialiste des espèces en danger au WWF. "Mais il ne suffit pas de stopper le braconnage, les Etats doivent aussi faire plus pour réduire la demande de produits issus du trafic illégal". La conférence de Kasane travaillera autour de quatre idées fortes: . Réduire la demande en éduquant les consommateurs, notamment en Chine. . Renforcer l'application de la loi contre les braconniers et les trafiquants. . Améliorer la coopération entre Etats et entre services au sein des Etats, pour traiter vraiment cette criminalité comme est aujourd'hui traité le terrorisme. . S'assurer que les communautés des pays de braconnage soient associées aux efforts de lutte et qu'elles en tirent profit, notamment à travers le développement du tourisme. "Les gouvernements ont fait des progrès dans la lutte contre le trafic d'espèces depuis la Conférence de Londres", note Sabri Zain, directeur à TRAFFIC, une ONG spécialisée dans la lutte contre le commerce illégal d'espèces sauvages. "Mais il va falloir agir plus et dégager plus de ressources pour s'assurer que ces engagements vont se transformer en améliorations visibles sur le terrain". Sciences et avenir 25/3/2015
  23. Un matériau qui imite la peau de calmar est utilisé dans la composition d’un autocollant invisible aux caméras infrarouges. "Les soldats portent des uniformes avec des motifs de camouflage familiers verts et bruns pour se fondre dans l’environnement pendant la journée, mais sous une lumière faible et la nuit, ils sont toujours vulnérables à la détection infrarouge" explique Alon Gorodetsky de l’université de Californie-Irvine. "Nous avons développé des autocollants souples qui permettent d’empêcher la détection active par infrarouge à partir d’une protéine de calmar". Les cellules colorées sur la peau du calmar. capture d'écran/ labo de biologie marine de Woods Hole (USA) Les équipements de détection infrarouges sont utilisés pour la vision nocturne. Ils permettent de repérer des objets ou des êtres vivants qui émettent de la chaleur sous forme de rayonnements infrarouges dont le spectre est compris entre 700 et 1200 nanomètres. Dans certains cas un projecteur d'infrarouge associé au système de vision, permet de visualiser des objets sans chaleur intrinsèque, par réflexion. L’équipe d’Alon Gorodetsky a mis au point un système de films, souples et autocollants, réfléchissant les infrarouges et pouvant être utilisés pour échapper aux caméras de vision nocturne. Les chercheurs ont pour cela utilisé de la réflectine, une protéine structurale contenue dans les iridocytes, des cellules qui sont présentes dans la peau des calmars. La réflectine permet aux calmars de changer de couleur et de réfléchir la lumière. American Chemical Society 23/3/2015 La version actuelle reflète la lumière dans le proche infrarouge. L'équipe de Gorodetsky continue de peaufiner les matériaux, afin d’obtenir des autocollants pouvant être efficaces dans l’infrarouge moyen et lointain. Ces stickers pourraient aussi avoir des applications non militaires, par exemple dans l’élaboration de vêtements qui peuvent sélectivement piéger ou dégager de la chaleur du corps. Sciences et avenir 25/3/2015
  24. Paris - Dans les capitales du monde ou les petits villages, l'opération Une heure pour la planète espère de nouveau mobiliser samedi des millions de personnes, en cette année-clé pour la lutte contre le dérèglement climatique. Samedi soir, à 20h30 locales, les plus grands monuments s'éteindront tour à tour, et les citoyens, collectivités, entreprises, gouvernements seront eux aussi invités, pour la 9e année, à éteindre leurs lumières pendant une heure. Pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), organisateur de cette campagne, l'idée n'est pas d'économiser de l'électricité pendant une heure. Mais bien de rappeler le coût pour la planète de l'énergie chaque jour consommée; l'occasion aussi de réclamer des engagements internationaux forts pour freiner le réchauffement du climat. Utiliser votre énergie pour changer le changement climatique, tel est le mot d'ordre. Plus de 170 pays et territoires ont déjà confirmé leur participation, a indiqué à l'AFP Sudhansu Sarronwala, le responsable d'Earth Hour, précisant que 1.200 monuments seront concernés. Du pont de Sydney au Christ du Corcovado de Rio, de la Sagrada Familia de Barcelone à Times Square à New York, de Big Ben à la cathédrale de Cologne ou l'Acropole, tous devraient ainsi au minimum tamiser leur éclairage. A Paris, qui accueillera en décembre la conférence mondiale sur le climat, la Tour Eiffel sera éteinte, pendant cinq minutes seulement pour des raisons de sécurité, en présence des responsables du WWF, de la maire Anne Hidalgo, des ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de l'Ecologie Ségolène Royal. Le site EarthHour.Paris offre même aux internautes la possibilité d'éteindre des Tours Eiffel virtuelles (Cliquez sur participer une fois sur le site). Tous les regards sont tournés vers la France, qui accueillera la conférence sur le climat et ses 40.000 délégués afin de trouver une suite au protocole de Kyoto, assure Philippe Germa, Directeur général du WWF France. A travers Earth Hour, nous voulons lancer la mobilisation de nos concitoyens pour que cette conférence soit une réussite. La communauté internationale s'est donné pour ambition d'aboutir en décembre au tout premier accord universel visant à limiter à 2° la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle (sachant qu'une augmentation de +0,8° est déjà actée). Earth Hour 10/2/2015 Earth Hour se tiendra d'ailleurs à quelques jours du délai que les pays se sont fixés, pour ceux qui le peuvent, pour remettre individuellement leurs projets nationaux de réduction de gaz à effet de serre. Depuis sa première édition en 2007, alors seulement organisée à Sydney, Earth Hour a chaque année pris un peu plus d'ampleur: 35 pays participants en 2008, 162 pays et neuf millions d'individus l'an dernier, selon WWF. Evénement symbolique et festif, il prévoit des événements partout dans le monde: le plus grand dîner aux chandelles en Finlande, au pied de la Tour Eiffel une piste de danse alimentée en énergie par les danseurs... Les particuliers sont aussi appelés à éteindre leurs lumières, et à le faire savoir sur les réseaux sociaux. Selon Sarah Olexsak, auteur d'une étude sur l'impact d'Earth Hour, sur 10 pays suivis au cours de six années, l'opération a fait chuter la consommation électrique de 4% au cours de cette heure. Il faut un premier pas pour changer les comportements, a-t-elle dit à l'AFP. En participant à Earth Hour, les gens montrent une volonté d'économiser l'énergie, qu'ils peuvent ensuite garder. Au-delà de cette journée, Earth Hour mobilise à l'année. Le WWF France porte ainsi un projet de reforestation et de défense de la rivière Dumbéa en Nouvelle-Calédonie via Earth Hour Blue, plateforme de financement participatif. Pour le Britannique Mike Berners-Lee, consultant spécialiste des émissions de gaz à effet de serre, Earth Hour est un moyen de dire que nous nous soucions vraiment du succès des négociations de Paris. Eteindre nos lumières pendant une heure ne permettra pas d'économiser beaucoup de CO2. Mais ce qui compte est d'envoyer le message. Plus nous poussons, et plus il y a de monde pour le faire, plus les chances seront grandes d'un accord le meilleur possible. Romandie 25/3/2015
  25. Paris - Les grands monuments vont s'éteindre symboliquement un peu partout dans le monde samedi soir, dans le cadre de l'opération une heure pour la planète. Mais nos gestes quotidiens - manger une pomme, mettre une bouilloire à chauffer, envoyer un email... - ont aussi un coût énergétique et une empreinte carbone (émission de gaz à effet de serre et notamment de CO2), qu'on peut facilement limiter. Image CentrepresseAveyron Des "éco-gestes" ne sont pas suffisants à eux seuls pour préserver l'environnement, souligne l'Agence française de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Mais l'implication des citoyens est primordiale et pose les prémisses de changements plus radicaux des modes de vie et de consommation sur le long terme. . Des emails qui pèsent lourd: Le moindre email représente 4g d'équivalent CO2 (émissions liées au fonctionnement de l'ordinateur et des serveurs, ainsi qu'à une partie de leur fabrication). Un email avec une pièce jointe volumineuse peut atteindre 50g. Même un spam, non lu, coûte 0,3g, selon l'expert britannique Mike Berners-Lee, auteur du livre "How Bad Are Bananas". L'empreinte globale des spams équivaut ainsi à celle de trois millions de voitures qui sur une année utiliseraient plus de 7,5 milliards de litres d'essence, indique le rapport McAfee sur l'empreinte carbone des spams. Une recherche sur internet depuis un ordinateur portable dernier cri coûte 0,1g; 4,5g depuis un vieil appareil. Mais on peut réduire cet impact en limitant le nombre de destinataires des mails, les pièces jointes, ou le stockage des courriels. Autre option, simplifier les recherches sur le web en enregistrant des sites en favoris ou en entrant directement l'adresse URL plutôt que passer par un moteur de recherche. Selon Mike Berners-Lee, les ordinateurs utilisés de par le monde émettent 407 mégatonnes de CO2 annuels, et ce chiffre aura doublé en 2030. . Des veilles voraces: Qu'est-ce qui consomme de 300 à 500 kWh par an sans rien produire en échange? Réponse: les veilles des téléviseurs, chaînes Hi-Fi, décodeurs, ordinateurs, fours... . Des degrés qui comptent: 19°C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres, c'est bon pour la santé, le porte-monnaie et l'environnement. Un degré de moins, c'est 7% de consommation en moins. Sans oublier la température de l'eau chaude sanitaire: 55 à 60°C, c'est assez pour limiter le développement de bactéries pathogènes et cela permet d'éviter l'entartrage du chauffe-eau. Une chaudière bien entretenue, c'est en outre 8 à 12% d'énergie consommée en moins. . Trop de voitures et trop de papier au travail: Les déplacements professionnels sont le premier poste d'émission de gaz à effet de serre parmi les activités de bureau, selon l'Ademe, qui relève qu'on consomme 40% d'énergie en moins en bus qu'en voiture. Et pour le métro, c'est 104 fois moins. Le développement des nouvelles technologies n'a pas diminué la quantité de papier utilisée: en France par exemple, 65 kg sont toujours consommés par personne et par an au bureau (25 ramettes environ). Soit les 3/4 du tonnage des déchets qui y sont produits, alors que le taux de recyclage est seulement de 35%. . Des pommes énergivores: Une pomme ou une banane moyenne génère 80g d'équivalent CO2, une orange 90. Mais une pomme produite localement et mangée en pleine saison 10. Alors qu'une pomme réfrigérée, stockée et venue de loin 150. Côté boisson, un grand cappuccino arrive à 235, une tasse de café noir, avec juste ce qu'il faut d'eau chaude, à 21. Comment est calculé l’impact environnemental ? Le calcul des notes environnementales des produits,s'appuie sur l’Analyse de Cycle de Vie qui prend en considération les différentes étapes de la vie d’un produit : - L'étape fabrication : la consommation des matières premières, les procédés de fabrication, ... - L'étape transport : les moyens de transport utilisés - bateau, avion, camion.., - et les distances parcourues entre les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement : assemblage, fabrication, magasin, recyclage, ... - L'étape utilisation : la consommation énergétique du produit tout au long de sa durée de vie : électricité, eau... - L'étape fin de vie : le stade final du produit, la manière dont l’utilisateur final en dispose à l’issue de son utilisation: collecte, tri, reconditionnement, dépollution, recyclage, revalorisation, incinération et enfouissement. développement durable Boulanger Romandie 25/3/2015
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