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Admin-lane

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  1. Paris - Les toits des nouveaux bâtiments en zones commerciales devront être au moins partiellement végétalisés ou comporter des équipements de production d'énergies renouvelables, comme des panneaux photovoltaïques, en vertu d'un amendement écologique, retouché par le gouvernement, voté jeudi à l'Assemblée nationale. Alors que les écologistes entendaient imposer ces aménagements sur l'ensemble des toitures des nouveaux bâtiments, le gouvernement a réécrit, avec leur aval, la mesure de façon moins contraignante pour les porteurs de projets commerciaux, en prévoyant l'installation des dispositifs végétalisés ou de production d'énergies renouvelables sur tout ou partie. Le procédé concessions vertes du constructeur automobile Toyota L'intervention sur la cinquième façade de ces bâtiments présente des avantages esthétiques par l'intégration d'espaces verts reposants mais aussi thermiques et énergétiques par une meilleure isolation du bâtiment mais aussi une production d'énergie permettant de couvrir tout ou partie de la consommation énergétique des centres commerciaux, selon l'exposé de la mesure. C'est aussi positif pour la gestion des eaux, car les toitures végétalisées permettent d'augmenter la capacité d'absorption des eaux de pluie et donc de limiter le ruissellement et les quantités d'eau à gérer par les bassins de rétention, ou encore pour la préservation et la reconquête de la biodiversité en créant des espaces de nature en ville, selon les écologistes. Egalement adoptée jeudi, par le biais d'un amendement du gouvernement, une incitation accrue à aménager des parkings non imperméabilisés, au motif que l'imperméabilisation des sols en milieu urbain (routes, parkings, etc) réduit notamment les fonctions écologiques des sols comme l'infiltration, la filtration et l'oxygénation. Les parkings imperméabilisés seront comptabilisés pour le double de leur surface à compter du 1er janvier 2017, est-il prévu. Ces mesures concrètes, parmi d'autres votées dans l'hémicycle sur la biodiversité en milieu urbain, a suscité un satisfecit de Laurence Abeille au nom du groupe écologiste. Dans le cas de la nature en ville, on néglige trop souvent son rôle dans l'adaptation de la ville au changement climatique et dans la lutte contre les pollutions, selon cette députée du Val-de-Marne. ----->Cet article de loi devrait également figurer dans celui de la transition énergétique... Romandie 19/3/2015
  2. Selon Global Issues (en anglais), plus de 34.000 ha de forêts ont été détruits et les autorités s'attendent une nouvelle catastrophe: socio-environnementale celle-là, qui émergera des cendres. L'incendie a éclaté le 15 février et a été officiellement éteint le 6 mars, mais il y a encore quelques endroits qui vont continuer à brûler encore quelques semaines, selon des experts. Le contrôle complet de l'incendie va prendre encore un peu de temps dans la région autour de Chilola, une ville située au milieu des lacs, des vallées et des montagnes dans la partie nord-ouest de la province méridionale de Chubut. Ses 2000 habitants attendent avec impatience le début de la saison des pluies qui débute en avril dans cette région qui borde le Chili et la Cordillère des Andes. Le feu a également dévasté les pâturages. Mais l'agriculture, l'écotourisme et l'élevage ne sont pas les seuls qui ont subi des pertes. Image satellite du 17 mars de la zone de feu à Cholila, montrant des perspectives positives de l'évolution de l'incendie, mais la surveillance accrue des équipes au sol est de mise pour éviter le redémarrage de poches de feu. Les taches brunes de formes allongées montrent les parties de la forêt détruites. Image CholilaOnLine C'est un "dommage écologique qui nous attend", a déclaré Wegrzyn, propriétaire d'une auberge sur le lac Cholila, qui n'a pas été touchée par les flammes et servi comme un refuge. L'incendie a détruit les forêts de cyprès, d'hêtres antarctiques (Nothofagus antartica), d'hêtres lenga (Nothofagus pumilio), de Coigues ou hêtres sud de Dombey (Nothofagus dombeyi), de bambous "plumes" (Chusquea culeou), et des arbres géants comme le cyprès de Patagonie (Fitzroya cupressoides ). Il a également tué ou chassé la faune endémique telles que le petit cerf pudu, les lézards, les oiseaux et les renards, et les espèces menacées comme le rare huemul ou cerf des Andes du sud. Les écosystèmes touchés abritent aussi des plantes relativement bien adaptées au feu comme les espèces qui poussent dans la garrigue et les steppes. Elles sont résilientes et émettent rapidement de nouvelles pousses après un incendie. Certaines espèces vont réussir probablement à survivre à l'incendie et recoloniser les zones brûlées, mais pour d'autres telles que le cyprès de Patagonie ou le hêtre lenga, il va falloir des siècles avant qu'elles repeuplent la forêt. La première parce que la zone où il croît a été durement touchée, y compris les jeunes plants. Le second parce qu'il est incapable de se regénérer, ou le fait très lentement, sur des sites de feux intenses. Par ailleurs, les forêts sont l'habitat de nombreuses espèces et des conditions localement stables permettent aux écosystèmes de fonctionner. Quand elles sont brûlées l'environnement change. "Elles forment des écosystèmes avec plus de buissons ou des espèces d'herbe", lesquels ne remplissent pas les mêmes rôles... D'autres changements sont également prévisibles, selon la biologiste Silvia Ortubay : - Il y aura des modifications climatiques qui s'étendront à d'autres écosystèmes. "Les cycles de vent vont changer, de même que la disponibilité d'oxygène, l'humidité et l'évapotranspiration dans l'environnement sera réduit, les températures vont augmenter, il y aura plus de rayonnement solaire et de la lumière, et l'effet de serre sera aggravée", a-t-elle dit sur Tierramerica. Il ya un risque d'aggravation des inondations et de la sécheresse, ce qui signifie "que l'élaboration d'un plan de restauration de l'écosystème devrait être une priorité absolue", at-elle ajouté. Elle a souligné que la végétation locale, la matière organique et les racines des arbres sont une couche protectrice pour le sol et agissent comme une barrière naturelle pour l'eau, et qu'avec les premières pluies et la dispersion des cendres, cette couche va s'éroder et subir une perte de fertilité. "Le ruissellement va également augmenter, risquant de provoquer des glissements de terrain et de créer des pentes plus raides et des fossés qui aggraveront la situation". Au niveau régional, "lorsque le couvert forestier est éliminé par de graves incendies qui affectent hauts bassins versants, la capacité de régulation et la fourniture d'eau de bonne qualité est compromise, et la fourniture de l'énergie produite par les barrages en aval est modifiée", déclare Kitzberger, un autre expert. Ortubay signale aussi que "le transport des sédiments pourrait rendre les lacs de Patagonie boueux", alors qu'ils sont considérés "comme les plus clairs du monde", tandis que la dégradation des bassins versants, avec des niveaux d'eau plus bas en été et des niveaux plus élevés en hiver, favorisent inondations et sécheresses. En outre, dit la biologiste, la dégradation de la forêt va générer des prairies qui attireront le bétail, ce qui sera un obstacle pour les semis de prendre racine et pour que les arbres repoussent. Et le bétail, par son fumier, va contribuer à faire se répandre des semences d'espèces exotiques envahissantes comme l'églantier, un de leurs aliments préférés. Cela dit, des critiques pointent un manque d'anticipation : tout le monde savait que c'était "une année critique" en raison d'un phénomène qui se produit chaque demi-siècle: l'épanouissement et la mort des Chusquea culeou, le bambou plume chilien, qui produit une énorme quantité de végétation sèche hautement inflammable, a dit Daniel Wegrzyn. "Il y avait aussi une grave sécheresse et des conditions climatiques qui ont favorisé des vents forts et des températures élevées en cet été de l'hémisphère sud", qui ont été décisifs dans l'extension de l'incendie," qui, à un moment donné, s'est propagé à un kilomètre par heure. Le gouvernement a limogé le responsable du plan de gestion de la National Fire pour les "erreurs" commises dans la gestion de l'incendie et a déclaré qu'il avait été intentionnel. C'est aussi la conclusion du gouverneur de Chubut, Martín Buzzi, qui dit que l'incendie était lié à l'activité de l'immobilier qui, "en raison de l'interdiction d'abattage des arbres, protégés dans le cadre du patrimoine naturel du pays, les a fait disparaître". Pour freiner la spéculation foncière, Buzzi a annoncé des mesures telles qu'un moratoire de 10 ans sur la vente ou le transfert des terres des forêts qui ont été brûlées, et la création d'une commission d'enquête. Un habitant de Cholila, qui avait prédit le risque d'incendies intentionnels, a noté qu'entre 2003 et 2011, le précédent gouverneur avait distribué des terres publiques par décret, en violation de la constitution provinciale. Il a déclaré que le «green business» implique plusieurs activités du pays : du développement touristique à l'industrie forestière, qui "a besoin d'éliminer les espèces indigènes" afin d'introduire du bois commercial comme le pin. "Le dénominateur commun est le défrichement des forêts", a-t-il ajouté. Ces allégations vont à l'encontre de l'hypothèse que la foudre aurait mis le feu - qui selon Kitzberger et Wegrzyn, était improbable : le dernier orage dans la région s'est produit le 3 février, soit 12 jours avant le début de l'incendie. Cependant, tous deux ont reconnu que le feu ayant pour origine la foudre peut couver pendant des jours avant qu'un incendie n'éclate. "Mais une telle durée est peu probable entre le début et la propagation de l'incendie", a déclaré Kitzberger, d'autant plus que l'un des premiers incendies a été détecté par satellite dans une vallée, "et la foudre a tendance à frapper sur des montagnes ou collines, plus haut que dans les vallées". Néanmoins, il a dit que depuis les années 1990, dans le nord de la région de la Patagonie, il y a eu une augmentation marquée de la fréquence et de l'ampleur des tempêtes électriques et de la sécheresse, qui contribuent à intensifier les risques d'incendies et les incendies. Par exemple, dans le parc national Nahuel Huapi, à 160 km de Cholila, le dernier orage a causé huit petits feux, at-il dit. "De la politique à la mafia il ya juste une petite étincelle" peut-on lire sur CholilaOnLine , un journal numérique fondée par les habitants, résumant les doutes quant à l'origine du pire incendie de l'histoire argentine. Global Issues 17/3/2015 (A noter : des erreurs peuvent s'être glissées dans le texte tratuit de l'espagnol à l'anglais et de l'anglais au français... merci d'être indulgent(e)s).
  3. L'incendie, encore en cours semble-t-il, a réduit en cendres des milliers d'arbres d'anciennes forêts du sud de l'Argentine en Patagonie. Alors que l'opération pour sauver l'environnement local est toujours en cours, la question est de savoir comment et pourquoi les incendies se sont déclenchés. Ce dernier événement est considéré comme le pire des incendies dans l'histoire du pays. Al Jazeera English 25/2/2015 CCTV america 6/3/2015
  4. NAIROBI, Mars 16 (Xinhua) - Un officiel du Kenya a salué lundi soutien de la Chine vers le renforcement de la lutte contre la menace du braconnage. Secrétaire du Cabinet au Ministère de l'Environnement, des Eaux et des ressources naturelles, Judi Wakhungu, a annoncé, lors d'un forum sino-Afrique à Nairobi, que pour la première fois cette année, le gouvernement chinois a envoyé personnel exécutif au Kenya pour aider à arrêter des suspects de trafic d'ivoire. «Le gouvernement du Kenya a également achevé les négociations sur la fourniture d'équipements pour la protection de la faune par le gouvernement chinois", a déclaré Wakhungu pendant la cérémonie d'ouverture d'un atelier sur la préparation du prochain Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC). L'atelier visait à sensibiliser sur les questions environnementales majeures qui sont susceptibles de survenir au cours du forum. L'événement de deux jours offrira des possibilités uniques d'examiner conjointement les défis auxquels fait face la mondialisation économique ainsi que de promouvoir le développement commun pour l'Afrique et la Chine en ce qui concerne les questions environnementales. Wakhungu a relevé que la Chine et le Kenya ont collaboré à l'opération Cobra 11 contre la criminalité internationale de la faune, qui était une opération coup de poing dans la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages. "L'opération a conduit à l'arrestation de membres d'un syndicat du crime impliqués dans le commerce du produit illégal d'espèces sauvages", dit-elle. Elle a également signalé que dans le cadre de plans visant à éliminer le braconnage, la Chine a accepté d'accueillir des conférences sur la protection de la faune. ----->Compte tenu de la place qu'occupe la Chine maintenant dans le monde, surtout sur le plan économique, ce pays a adhéré à un certain nombre d'actions internationales pour la protection de la faune (entre autres)... Mais ses actions dans son propre pays pour lutter contre certaines pratiques illégales ou pour favoriser la protection d'espèces protégées, sont plutôt minces. Ce type de coopération annoncée, ne peut que lui servir à redorer son image de marque... lui permettant de montrer son engagement... Personnellement, j'ai un gros doute sur la finalité et la sincérité de ce celui-ci... newsXinhuanet 16/3/2015
  5. Mombasa (Kenya) (AFP) - Un tribunal kényan a ordonné mercredi la remise en liberté sous caution pour raisons médicales du chef présumé d'un vaste réseau de trafic d'ivoire, l'un des auteurs présumés de "crimes contre l'environnement" les plus recherchés par Interpol, suscitant la colère des défenseurs de la faune sauvage. Feisal Mohamed Ali, ressortissant kényan, a été arrêté en décembre en Tanzanie et extradé dans la foulée vers son pays, qu'il avait fui après la découverte en juin 2014 de plus de deux tonnes d'ivoire dans un entrepôt de Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est, sur la côte kényane. Un éléphant d'Afrique (Loxodonta africana). Gary M. Stolz/U.S. Fish and Wildlife Service / domaine public Les défenseurs de l'environnement au Kenya considèrent son procès comme un test de la volonté de la justice locale de s'attaquer véritablement aux braconniers et aux trafiquants qui déciment les éléphants et les rhinocéros au Kenya et ailleurs en Afrique. Le braconnage des pachydermes d'Afrique a explosé ces dernières années, alimenté par la demande en ivoire et en corne en Asie et dans le Golfe. Le Kenya est non seulement un haut-lieu du braconnage mais aussi un important point de passage du trafic de l'ivoire et de la corne prélevées sur les animaux abattus dans la région. La justice kényane avait initialement, en janvier, refusé de libérer Feisal Mohamed Ali, le juge Justus Kituku estimant que sa fuite en Tanzanie, malgré un mandat d'arrêt, prouvait "qu'il essayait d'échapper à la justice". Mercredi, ce même juge Kituku a dit ne plus croire que l'accusé tenterait de fuir et l'a libéré contre une caution de 10 millions de shillings (environ 100.000 euros). Ali, qui nie les charges, devra également remettre son passeport et se présenter à la police chaque semaine. La prochaine audience a été fixée au 24 mars. Ses avocats avaient mis en avant que leur client était diabétique et ne pouvait suivre son traitement en prison. "La Cour espère que l'accusé a retenu la leçon", a déclaré le juge, "le monde est un village (...) vous pouvez vous enfuir, mais vous ne pouvez vous cacher". Le Parquet a annoncé qu'il allait faire appel de cette libération. M. Ali est inculpé d'infraction à la législation sur le commerce des dépouilles issues de la faune sauvage et de possession illégale de 314 pièces d'ivoire, des crimes passibles de la prison à vie au Kenya quand ils concernent des espèces protégées comme les éléphants. Avant son arrestation, il figurait parmi les neuf suspects de crimes contre l'environnement les plus recherchés au monde par Interpol. Paula Kahumbu, directrice exécutive de l'ONG Wildlife Direct, a qualifié de "ridicule" la décision du tribunal: "La caution de dix millions de shillings n'est qu'une petite partie de la valeur de l'ivoire saisie" à Mombasa. La valeur des deux tonnes saisies en juin est estimée à quelque 4,2 millions de dollars au marché noir, soit plus de 360 millions de shillings, 36 fois le montant de la caution. "C'est un très mauvais signe qui met en péril une affaire censée faire école au Kenya", a estimé Paula Kahumbu. "C'est totalement déprimant", a de son côté réagi Frank Pope, de l'ONG Save The Elephants, "c'est un triste jour pour le Kenya quand quelqu'un accusé d'orchestrer le massacre d'une des espèces sauvages les plus emblématiques au monde est libéré". "Reste désormais à voir" si les dispositions législatives seront appliquées, a poursuivi M. Pope au sujet de la suite de l'affaire. Le Kenya a promulgué en janvier 2014 une nouvelle législation de protection de la faune et de la flore, bien plus répressive que la précédente, prévoyant désormais des peines pouvant aller jusqu'à la perpétuité. Mais une étude de l'ONG Wildlife Direct publiée au même moment montrait que seuls 7% des personnes condamnées au Kenya pour crimes contre des éléphants ou des rhinocéros terminaient effectivement en prison. Des enquêteurs dans l'affaire visant Feisal Mohamed Ali ont affirmé qu'il a bénéficié de la protection de hauts responsables d'agences de sécurité et de gouvernements de pays d'Afrique de l'Est. Lors de son inculpation, un enquêteur avait expliqué au tribunal soupçonner l'accusé "d'être lié à la criminalité internationale allant du terrorisme au crime organisé. Incinérant récemment 15 tonnes d'ivoire saisies ces dernières années dans son pays, le président kényan Uhuru Kenyatta a estimé "urgent d'intensifier le combat" contre les braconniers. L'ONU et divers ONG estiment qu'entre 20 et 30.000 éléphants sont massacrés chaque année sur le continent, générant un trafic d'environ 188 millions de dollars annuels. Sciences et avenir 18/3/2015
  6. Pékin (AFP) - Trois cadres politiques chinois ont été sanctionnés après avoir élevé clandestinement une dizaine de tigres de Sibérie, une pratique mise au jour le mois dernier lorsqu'un des félins s'est jeté dans le vide du haut d'un immeuble, effrayé par les pétards du Nouvel an lunaire. Alors que le pays entier célébrait le début de l'année de la Chèvre, un couple de Pingdu, dans la province du Shandong (est), avait découvert sur un parking le corps de l'animal dans une flaque de sang, avaient rapporté des médias d'Etat. Un tigre de Sibérie à Amnéville le 5 juin 2012 (c) Afp Selon les résultats de l'enquête policière, rapportés jeudi par la télévision centrale CCTV, l'infortuné félin, âgé de sept mois, était retenu au sommet de la tour de bureaux voisine, où il était élevé par Yang Wenzheng, membre de l'assemblée politique municipale (contrôlée par le Parti communiste). M. Yang et l'un de ses collègues politiques avaient obtenu deux jeunes tigres auprès d'un autre cadre de l'assemblée municipale, qui lui même n'avait pas moins de huit félins en sa possession. Celui-ci commençait à juger les coûts en nourriture --1.600 yuans (250 euros) au total par jour-- un peu trop onéreux à son goût. Selon CCTV, au moins trois petits tigres sont nés de cet élevage clandestin, mais aucun n'a survécu. Les animaux survivants ont été confiés à un zoo des environs. Un des jeunes tigres récupérés sur le toit de l'immeuble. Photo: EuroPics [CEN] Telegraph.co.uk Face au scandale, les trois cadres politiques impliqués ont dû démissionner de l'assemblée locale et se sont vus infliger, chacun, une amende de 3.000 yuans (460 euros), mais aucune poursuite judiciaire ne sera engagée à leur encontre. Des sanctions plutôt modérées étant donné ce que peut rapporter le trafic très lucratif des félins --un tigre peut se vendre jusqu'à un million de yuans au marché noir, selon le China Daily--. Et peut-on lire sur le site ChannelNewsAsia, l'amende a été infligée "pour le mauvais impact" d'élever des tigres sans autorisation officielle... Les os font partie de la pharmacopée chinoise traditionnelle, qui leur attribue des vertus revigorantes, et les peaux de tigre, symbole de prestige, restent des articles de luxe prisés. Le nombre de tigres élevés en captivité en Chine a bondi ces dernières années. A l'inverse, la population de tigres en milieu naturel dans le monde ne cesse de diminuer: elle s'est effondrée à seulement 3.000 individus, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Espèce très menacée, les tigres de Sibérie ne sont plus que quelques dizaines à survivre dans les forêts chinoises de Mandchourie. Leur disparition accélérée s'explique par le développement de l'habitat humain, la déforestation et le braconnage --visant autant les félins que leurs proies--. Sciences et avenir 19/3/2015
  7. Oslo - Un touriste, peut-être tchèque, a été blessé jeudi par un ours polaire au Svalbard (Spitzberg), a indiqué la police locale, illustrant les dangers potentiels guettant les férus d'astronomie accourus sur l'archipel norvégien pour y observer l'éclipse solaire totale. Une personne a été légèrement blessée dans une attaque d'ours polaire. Elle faisait partie, semble-t-il, d'une expédition de touristes tchèques, a déclaré à l'AFP Sidsel Svarstad, une inspectrice de la police de ce groupe d'îles situé en plein coeur de l'Arctique. L'ours a été abattu, a-t-elle précisé. Un panneau avertit les habitants des îles Svalbard Arctique, en Norvège du danger d'itinérance d'ours polaires, le 26 mai 2013. Photo : Reuters / BALAZS KORANYI L'attaque survient à la veille d'une éclipse solaire totale qui ne devrait être observée sur Terre que depuis le Svalbard et les îles Féroé, territoire danois autonome de l'Atlantique Nord. Elle illustre les dangers encourus par les chasseurs d'éclipse accourus des quatre coins du monde pour observer la Lune passer devant le Soleil et plonger brièvement les lieux dans une obscurité totale. Entre 1.500 et 2.000 visiteurs étaient attendus à cette occasion. Il n'était pas clair dans l'immédiat si les touristes se trouvaient au Svalbard pour ce rendez-vous astronomique. Dans un communiqué, la police a indiqué que l'homme blessé faisait partie d'un groupe de six campeurs effectuant une randonnée en motoneige et à ski. Il a été évacué par hélicoptère pour être soigné à Longyearbyen, le chef lieu de l'archipel. Pour toute sortie en dehors des zones habitées, la réglementation locale impose d'être accompagné d'un guide local ou de s'équiper soi-même d'un fusil. Selon AftenPosten, ce serait l'un des membres du groupe qui aurait abattu l'ours. Cinq attaques mortelles d'ours polaires ont été dénombrées au Svalbard en l'espace d'une quarantaine d'années. La dernière a eu lieu en 2011 et entraîné la mort d'un adolescent britannique de 17 ans. A la sortie de Longyearbyen, un panneau de signalisation très particulier, représentant un ours blanc sur fond triangulaire noir, met en garde contre le danger. Environ 3.000 ours vivent dans la région, soit un peu plus que la population locale qui tourne autour de 2.500 habitants. L'attaque s'est produite en bordure de fjord à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Longyearbyen. Romandie 19/3/2015
  8. Les représentants des 187 États membres des Nations Unies a adopté, le 18 mars, un nouveau cadre de grande envergure pour la réduction des risques de catastrophe avec sept cibles et quatre priorités d'action. Présidente de la Conférence, Mme Eriko Yamatani, ministre d'État à la gestion des catastrophes, a annoncé un accord sur le texte, dans le cadre de la conférence à Sendai, pour un nouveau cadre international sur la réduction des risques liés aux catastrophes, après des négociations marathon qui ont duré plus de 30 heures. Une des plus grandes tempêtes à avoir jamais toucher terre : Haiyan. Elle a affecté quelque 9,5 millions de personnes aux Philippines et causé des destructions et déplacements de population massifs en novembre 2013. Photo (c) Evan Schneider Margareta Wahlström, Représentante spéciale du secrétaire général pour la réduction des risques liés aux catastrophes et le chef du Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes, a déclaré: «L'adoption de ce nouveau cadre pour la réduction des risques de catastrophes ouvre un nouveau chapitre important dans le développement durable. Il énonce clairement des objectifs et des priorités d'actions qui conduiront à une réduction substantielle du risque et des pertes en vies humaines, sur les moyens de subsistance et la santé". «Pour la mise en œuvre des accords de Sendai au cours des 15 prochaines années, il faudra un engagement fort. Et le leadership politique sera essentiel à la réalisation des futurs accords sur les objectifs de développement durable, à la conférence du climat plus tard cette année. Comme l'a dit le Secrétaire général de l'ONU ici sur le jour de l'ouverture, la durabilité commence à Sendai". Le cadre de l'accord décrit sept objectifs mondiaux à atteindre au cours des 15 prochaines années : - une réduction substantielle de la mortalité mondiale en cas de catastrophe, - une réduction substantielle du nombre de personnes touchées, - une réduction des pertes économiques par rapport au PIB mondial, - une réduction substantielle des dommages en cas de catastrophe touchant (ou pouvant toucher) l'infrastructure critique et l'interruption des services de base, y compris les établissements de santé et d'éducation, - une augmentation du nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe à l'horizon 2020, - le renforcement de la coopération internationale, - et un accès accru aux systèmes multirisques d'alerte précoce et d'information des risques de catastrophe et de leurs évaluations. La Présidente de la Conférence, Mme Yamatani, a déclaré: «la relation spéciale du Japon avec la communauté pour la réduction des risques de désastres mondiaux a été renforcée par le résultat de cette conférence mondiale. Ce nouveau cadre se traduira par une réduction des niveaux actuels des risques de catastrophes et évitera la survenue de nouveaux risques". Le coprésident du Comité, l'ambassadeur de Finlande, Päivi Kairamo, a déclaré: "Les délégués ont pris en compte l'expérience acquise dans la mise en œuvre du cadre d'action de Hyogo. Nous avons convenu de quatre priorités d'action centrées sur une meilleure compréhension des risques, le renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe et plus d'investissements". "La priorité finale appelle à : - la préparation aux catastrophes, - l'intégration plus efficace de «reconstruire en mieux » principalement dans la récupération, - la réhabilitation - et la reconstruction. Ce seront les quatre points cardinaux de les 15 prochaines années". Son co-président, l'Ambassadeur, Thani Thongphakdi de la Thaïlande, a déclaré: «Je tiens à remercier tous ceux qui ont persévéré au cours de ces cinq derniers jours pour fournir un cadre qui guidera la réduction des risques de catastrophe pour les 15 prochaines années." La Conférence mondiale a rassemblé plus de 6500 participants, dont 2800 représentants de 187 gouvernements. Le Forum public a enregistré 143 000 visiteurs au cours des cinq jours de la conférence et constitue l'un des plus grands rassemblements de l'ONU jamais organisé au Japon. PNUE 18/3/2015 (traduit de l'anglais par moi-même... merci de bien vouloir me pardonner mes quelques erreurs inévitables, n'étant pas totalement bi-lingue).
  9. Lagos - Amnisty International (en anglais) a annoncé jeudi que deux grands groupes pétroliers opérant au Nigeria, Shell et ENI, avaient rapporté 553 cas de pollutions pétrolières en 2014, un nombre sérieusement alarmant qui constitue une urgence nationale. L'organisation internationale a précisé que l'analyse des derniers chiffres révélés par les deux groupes montrait que Shell avait annoncé 204 cas de pollutions pétrolières au Nigeria l'année dernière alors que la compagnie italienne ENI, qui détient la Nigerian Agip Oil Company, en admettait 349. En plus des 349 déversements en 2014, ENI a rapporté plus de 500 déversements de pétrole en 2013. Le régulateur nigérian a rapporté 474 déversements de pétrole provenant des activités d'ENI en 2012. AmnestyFrance 20/1/2012 Ces chiffres sont sérieusement alarmants. L'ENI a clairement perdu le contrôle sur ses opérations dans le delta du Niger, la région du sud du pays productrice de pétrole brut, a affirmé Audrey Gaughran, directrice des affaires mondiales d'Amnesty International. Et malgré toutes ses promesses, Shell n'a pas fait de progrès dans la manière d'aborder le problème des pollutions pétrolières, a-t-elle ajouté. La communauté locale de pêche dans la région du delta du Nigeria a été les plus durement touchée par les déversements de pétrole. Photo Reuters / BBC Amnesty a indiqué par contraste que seuls 10 cas de pollutions pétrolière avaient été rapportés dans toute l'Europe entre 1971 et 2011. Dans n'importe quel autre pays, les chiffres des pollutions pétrolières au Nigeria constitueraient une urgence nationale, a poursuivi Audrey Gaughran. Au Nigeria, cela apparaît comme un mode d'opération standard pour l'industrie pétrolière, a-t-elle ajouté. L'organisation s'est également interrogée sur la véracité des chiffres fournis par les compagnies sur le montant total du pétrole répandu à la suite des 553 incidents signalés. Les 30.000 barils, ou 5 millions de litres, annoncés relèvent certainement d'une importante sous-estimation, selon Amnesty, qui estime qu'une bonne partie des pollutions dans le delta du Niger ne sont pas rapportées. Photo The Guardian Le delta du Niger est dévasté depuis des décennies par des pollutions liées à l'extraction de pétrole. Ces pollutions répétées créent un ressentiment dans la population du delta, qui est par ailleurs largement oubliée dans la répartition des bénéfices de l'immense richesse énérgétique du Nigeria, en raison de la corruption. Selon Nnimmo Bassey, de l'ONG Health of Mother Earth Foundation, les pêcheurs ne peuvent pas espérer revenir à la pêche dans les rivières et les ruisseaux de Bodo en raison de la profondeur de la pollution d'hydrocarbures résultant des déversements de pétrole... Toujours selon cette organisation, un rapport du PNUE indiquerait que l'eau est pollée dans l'Ogoniland avec du benzène à un niveau 900 fois supérieur aux normes de l'OMS pour l'eau potable. Et ce n'est pas tout, en raison de la répétion des déversements, les terres seraient polluées jusqu'à un profondeur de 5 mètres ! La conclusion du PNUE serait qu'il faudrait 25 ans de travail pour restaurer la qualité des eaux et 5 ans pour restaurer les terres dans cette communauté ! (Photo: Une vue aérienne de la zone touchée à partir de 2010. United Nations Environment Programme Disasters and Conflicts) Shell a souvent affirmé que la plupart des pollutions pétrolières étaient à mettre sur le compte de gangs locaux qui vandalisent les pipelines pour siphonner le pétrole et le revendre au marché noir. Amnesty conteste cependant cette explication, appelant sans cesse Shell et les compagnies étrangères à investir dans les travaux de réparation nécessaires. Par ailleurs, la loi nigériane prévoit, quelle que soit la cause, l'obligation pour les compagnies pétrolières de contenir et nettoyer les déversements de pétrole afin que les zones touchées retrouvent leur état antérieur ! Comme on peut le constater, cela arrive rarement. Conséquence : cette situation alarmante oblige les gens vivant dans le delta du Niger à subir l'impact cumulatif de décennies de pollution... Le Nigeria, plus gros producteur de pétrole brut d'Afrique, doit tenir des élections présidentielle et législatives le 28 mars prochain. Le président en exercice Goodluck Jonathan est originaire du delta du Niger, mais ses détracteurs affirment qu'il n'a pas fait assez pour mettre fin à la corruption et redistribuer les revenus du pétrole parmi la population de la région. Un article édifiant à lire ICI (en anglais). Romandie 19/3/2015
  10. CHERBOURG - Un train de déchets nucléaires radioactifs retraités par la société française Areva a quitté mercredi Valognes (Manche) pour la Suisse, a annoncé le groupe nucléaire dans un communiqué. Les trois wagons de déchets de moyenne activité à vie longue sont issus de combustibles qui ont servi à produire l'équivalent d'environ sept ans de consommation électrique d'une ville comme Zurich, a précisé un porte-parole de l'usine Areva de Beaumont-Hague où ont été retraitées ces matières. Convoi de déchets hautements radioactifs arrivant à Valognes, dans la Manche, pour y être retraités, le 25 juillet 2012 (c) Afp Un wagon contient des déchets vitrifiés. Ce sont des effluents issus d'opérations de rinçage de l'usine où ont été retraités les combustibles suisses et qui est en démantèlement. C'est la première fois qu'Areva renvoie ce type de déchets. Habituellement les déchets vitrifiés concentrent la quasi-totalité de la radioactivité et sont donc hautement radioactifs alors que cette fois les effluents sont de moyenne activité. Les deux autres wagons contiennent des déchets dits compactés, issus des gaines métalliques qui contenaient les pastilles d'uranium du combustible. La loi oblige le groupe à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine. En général, ces convois mettent un à deux jours pour arriver à destination en Suisse, selon Areva. Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, assure Areva, de réduire le volume des déchets produits. Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières recyclables, plutonium et uranium, avec lesquelles sont fabriqués de nouveaux combustibles. Mais, selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés. La Suisse a décidé de sortir du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, au Japon. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires, qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034. Romandie 18/3/2015
  11. Le projet de loi sur la biodiversité, actuellement discuté à l’Assemblée Nationale, prévoit d’instituer des « obligations de compensation écologique ». C’est-à-dire la possibilité de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Déplacement des espèces protégées, reconstitution de nouvelles zones humides : tout serait-il « compensable » ? Ce projet généralise la création de banques de biodiversité et donne les clés de la protection de la nature à des entreprises privées, dénoncent des associations. Il institue également un « droit à détruire », facilitant le développement de nouveaux grands projets inutiles, comme à Sivens et Notre-Dame-des-Landes. (Photo Thomas Gendre / Conservatoire d'espaces naturels Languedoc Roussillon) La compensation écologique est au cœur des projets les plus destructeurs et controversés, tels que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de barrage de Sivens ou de Center Parc en forêt des Chambaran (Isère). Ces projets menacent de détruire des habitats naturels exceptionnels et la biodiversité qu’ils abritent. Pour s’acquitter de ses engagements à enrayer la perte de la biodiversité, l’État exige généralement de l’aménageur qu’il « compense » la destruction prévue par la restauration ou la préservation de nature ailleurs. De nombreux travaux scientifiques soulignent l’échec de la majorité des mesures compensatoires pour lesquelles nous disposons d’un recul suffisant, et l’impossibilité de recréation de milieux constitués au fil des siècles : on ne remplace pas un arbre vieux d’un siècle par dix arbres âgés de dix ans ou une prairie naturelle ancienne par un pré saturé en nitrates ! Creuser des mares, planter quelques arbres, fabriquer des refuges pour espèces protégées, déplacer les espèces menacées font désormais partie de l’appareillage technico-juridique permettant d’afficher un impact limité sur la biodiversité. (Photo Aquascop) Sivens, Notre-Dame-des-Landes et bien d’autres projets ont donné l’occasion à des naturalistes et des experts scientifiques de démontrer la faiblesse intrinsèque des mécanismes de compensation et leur incapacité à conserver la biodiversité. Pourtant, le projet de loi actuel consacre et généralise la compensation – là où la loi de 1976, sur la protection de la nature, ne faisait que la mentionner sans véritables suites. Avec le risque qu’elle serve de dérivatif facile et généralisé aux étapes visant à éviter et réduire les dégradations écologiques. Si les conditions d’équivalence entre les dégradations écologiques et les mesures de compensation ne sont pas précisées par le projet de loi, les outils disponibles pour mener cette compensation sont, eux, intronisés, malgré de fortes réserves de la communauté scientifique [1]. (Photo tourbière et étang dans les Pyrénées ariégeoises. Jean-Louis VENET CC BY-SA 3.0) Le maître d’ouvrage d’un projet pourra réaliser des actions de compensation écologique de sa propre initiative, sur son terrain ou le terrain d’autrui. Il pourra également recourir à un « opérateur de compensation », et/ou contribuer au financement d’une « réserve d’actifs naturels », lui permettant de se libérer de ses obligations en contribuant financièrement à ces opérations. C’est sous l’intense lobbying mené par la CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, que l’article 33 C du projet de loi introduit la notion de « réserves d’actifs naturels » dans le droit français. Ces banques d’un nouveau genre mènent des projets de restauration de biodiversité qu’elles transforment ensuite en « actifs naturels ». Le plus grand arbitraire préside, bien sûr, comme on l’a vu dans le cas de Notre-Dame-des-Landes, aux calculs qui conduisent à compenser des mares et les amphibiens qui y vivent par des prairies artificielles. Pour justifier leurs projets devant les pouvoirs publics, les aménageurs n’ont plus qu’à faire appel à ces banques d’actifs constituées ex ante et leur acheter quelques « actifs » biodiversité. (Photo Les zones humides du Testet, dans le sud de la France. (Photo Remy Gabalda. AFP / Libération) Ce projet de loi généralise l’utilisation de banques de biodiversité sur le territoire français et donne les clés de la protection de la nature à des entreprises privées, alors que ce modèle est loin d’avoir prouvé son efficacité écologique depuis deux décennies d’existence aux États-Unis [2]. Les banques et multinationales voient la nature qui se raréfie comme un nouvel eldorado à conquérir et à privatiser, et avancent pour cela une double promesse. La promesse, jamais vérifiée, de remplacer ce qui est détruit à un endroit par un bout de nature supposée équivalent à un autre endroit. Et la promesse de pouvoir poursuivre la construction de nouvelles infrastructures, tout en préservant la nature, alors qu’un département de terre agricole et naturelle disparaît tous les sept ans. Mesdames et Messieurs les députés, ne laissez pas la finance et les bulldozers dénaturer nos paysages et notre biodiversité ! (Photo fne asso) Association signataires : Action Nature et Territoire en Languedoc-Roussillon (AcNaT), Aitec, Attac, Fern, Naturalistes en lutte, NAture et CItoyenneté en Crau Camargue et Alpilles (NACICCA). Notes : [1] Le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité, dans ses recommandations toutes récentes sur le projet de loi a conclu « à une grande prudence quant à l’incitation à la mise en place de mesures compensatoires, voire de marchés de compensation » (Lire ici). Voir aussi aussi la vive critique des méthodologies de la compensation à Notre-Dame-des-Landes par le Conseil National de Protection de la Nature et le Collège d’experts scientifiques. [2] Plus d’une centaine d’organisations environnementales et citoyennes du monde entier ont récemment signé une déclaration « Non à la compensation biodiversité » (à lire ici). ----->J'ai lu et relu cet article et, ma foi, ceux qui nous mettent en garde ont mille fois raisons ! Sous couvert d'une protection de la biodiversité, on offre la nature à des entreprises privées ou semi-privées... au détriment de la principale intéressée : la nature !!! Pourtant, à la lecture de nombreux documents sur le projet de loi en cours, l'idée semblait bonne, puisque le terme le plus utilisé est la protection... et j'ai fait partie des gens enthousiastes quant à l'avènement de cette loi... Conclusion personnelle : il semble que ce projet de loi soit incomplet ou mal ficelé, ou manipulé de telle sorte que l'on cherche à nous faire croire que tout sera mis en oeuvre pour protéger la biodiversité (lieux, flore et animaux)... Et le fait de compenser ailleurs... veut dire que l'on déplace ou obligera à se déplacer les espèces présentes d'un lieu à un autre, sans avoir la certitude que ces espèces s'y adapteront ! C'est comme si on "commandait" à une plante ou à un animal : vit ici et pas là bas... Comme on le ferait à un être humain contraint de vivre ailleurs... Alors que celui-ci a une capacité de réflexion et d'action ! (Photo, cette image montre la vie d'un espace naturel et l'interaction entre espèces. cent pour cent naturel, elle s'adapte parfaitement à mes propos...) A suivre avec beaucoup d'intérêt. Basta 18/3/2015
  12. Saviez-vous que des faucons pèlerins, l'animal le plus rapide du monde, vivaient à Paris ? À l’automne 2011, un couple est repéré dans la capitale, au sommet de la cheminée Grenelle, une structure haute de 130 mètres exploitée par la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) dans le 15e arrondissement, à quelques centaines de mètres de la tour Eiffel. Le Faucon Pèlerin (Falco peregrinus) conservant souvent le même nichoir, les deux rapaces, baptisés Yaca et Yaco, étaient attendus l'année suivante. Mais "hélas, en 2012, le couple ne niche pas ou échoue sa reproduction, explique la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) sur sa page dédiée à la surveillance du couple. Il reste néanmoins cantonné au site ". Yaco et Yaca dans leur nichoir avec leurs quatres œufs. Capture d'écran de Dailymotion C'est pourquoi, la LPO Mission rapaces prend alors contact avec la CPCU et la Mairie de Paris pour réaménager le nichoir : du substrat et un rebord sont ajoutés tandis qu’une caméra est installée à l'intérieur fin novembre 2012 par la CPCU afin de suivre la reproduction du couple de Faucons pèlerins dès 2013. La caméra se déclenche dès lors qu’elle détecte du mouvement dans le nichoir. Cette année, les vidéos obtenues montrent que Yaca a déjà pondu 4 œufs. Après 3 œufs en 2013, 4 en 2014, certains envisageaient l'éventualité d'un 5ème oeuf pour 2015 ! Et, selon les commentaires figurant sous l'une des vidéos, heureusement que cela ne s'est pas produit ! Car si les 5 oeufs avaient éclos, les jeunes auraient certainement été à l'étroit dans le nichoir et une chute d'un ou plusieurs jeunes aurait alors été à craindre. Sciences et avenir 11/3/2015
  13. Il est courant chez les éléphants de devoir traverser une rivière. Mais les éléphanteaux sont moins expérimentés que les plus âgés de la harde... lucienne daeninckx 27/5/2014 Cette harde d'éléphants d'Afrique doit traverser une rivière en pleine savane. En général, un tel groupe est constitué de femelles qui s'occupent des éléphanteaux et des juvéniles (et c'est la plus âgée des éléphantes qui dirige la harde). Dans cette vidéo, les femelles se placent à gauche des éléphanteaux afin de les protéger des courants particulièrement forts. Mais un petit, trop jeune, se retrouve la tête sous l'eau et est embarqué par le courant. La mère vient l'aider en le poussant pour le faire sortir de l'eau. Mais cela ne suffit pas... Les femelles de la harde des éléphants ont souvent des liens familiaux entre elles... Soeurs, nièces, etc. composent ainsi le groupe. Et la seconde femelle venue prêter main forte au petit dans la vidéo ci-dessus a peut-être des liens de parenté avec lui. Elle le protège entre ces pattes pour le couper du courant pendant que la mère le pousse afin de le sortir de l'eau. Un geste finalement peu surprenant chez ces animaux sociaux, pour qui l'entraide est un comportement essentiel afin d'assurer la survie du groupe. [url=Les femelles de la harde des %C3%A9l%C3%A9phants ont souvent des liens familiaux entre elles... Soeurs, ni%C3%A8ces, etc. composent ainsi le groupe. Et la seconde femelle venue pr%C3%AAter main forte au petit dans la vid%C3%A9o ci-dessus a peut-%C3%AAtre des liens de parent%C3%A9 avec lui. Elle le prot%C3%A8ge entre ces pattes pour le couper du courant pendant que la m%C3%A8re le pousse afin de le sortir de l'eau. Un geste finalement peu surprenant chez ces animaux sociaux, pour qui l'entraide est un comportement essentiel afin d'assurer la survie du groupe.]Sciences et avenir 16/3/2015[/url]
  14. Certains chats ne parviennent pas à réguler leur prise alimentaire. Ils sont alors rapidement en surpoids (essentiellement les chats d'intérieur). Une diète radicale peut le perturber. Voici des conseils le faire maigrir en douceur. Lorsque les croquettes sont en libre service, la plupart des chats arrivent à réguler parfaitement leur prise alimentaire. Mais d'autres n'y parviennent pas et mangent beaucoup trop(*). De fait, ces derniers sont rapidement en surpoids, et à plus forte raison s'ils ont le droit à quelques "petits plaisirs" en plus de leur gamelle. Un "maître" n'a alors d'autre choix que de mettre son petit protégé devenu trop gras à la diète, afin de lui éviter toutes les pathologies associées au surpoids (voire à l'obésité) : diabète, hépatite... Plus facile à dire qu'à faire. Car le gentil petit chat peut soudainement se transformer en véritable fauve "acariâtre", rendant la vie de ses humains impossible. C'est ce qui est arrivé à Salami, le chat de M. et Mme Abondance, les personnages de l'histoire prise à titre d'exemple, de Jasmine Chevallier, vétérinaire comportementaliste, dans son livre Mon chat a mauvais caractère (éditions Eyrolles). (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site de l'éditeur. Le prix du livre est à 10€.) Salami pèse 8kg et adore venir goûter ce que sa maîtresse cuisine. Mais, pour sa santé, celle-ci se résout, à contre-cœur, à priver son compagnon de tests culinaires. Pis, celui-ci se voit aussi supprimer ses croquettes en libre-service. Il ne lui reste plus que ses deux rations de pâtée journalière. Or, même si ces deux repas correspondent, d'un point de vue calorique et nutritionnel, aux besoins alimentaires de Salami, celui-ci change de personnalité au bout d'un mois de régime. De doux et affectueux, il devient complètement acariâtre, peureux et agressif. La vétérinaire comportementaliste explique que Salami a subi une double peine : il a été privé à la fois d'une prise alimentaire en de nombreuses fois (dans l'idéal, un chat se penche sur sa gamelle 10 fois par jour) et, surtout, de ce qui était un rituel plaisant et de complicité avec sa maîtresse. "Son organisme, mal adapté à jeûner plusieurs heures, envoie alors des signaux de faim extrême qui le rendent très irritable", explique Jasmine Chevallier. De plus, "la suppression des rituels alimentaires qu'il a mis en place avec Mme Abondance perturbe sa relation avec sa maîtresse. Salami est profondément déstabilisé : ce changement d'habitude le prive de l'échange affectif que comportait le rituel". Si le chat n'arrive pas à se réguler tout seul lorsque sa gamelle est pleine de croquettes et qu'il risque de tout absorber en une prise, pour mieux réclamer à force de miaulements par la suite, il faut user de stratagèmes. Le chat est un "grignoteur" naturel. Pour lui distribuer sa ration tout en respectant son comportement alimentaire, il faut lui réapprendre la sensation de satiété en lui offrant plusieurs petits repas par jour. Pour cela plusieurs méthodes, présentées par la vétérinaire comportementaliste : - Le distributeur de croquettes roulant : le chat doit pousser l'objet pour que les croquettes sortent au fur et à mesure. Ainsi le chat fait un peu d'exercice, tout en mangeant lentement (voir article précédent pour quelques modèles) - Les gamelles anti-glouton, dont le principe est simple : le chat doit sortir, par exemple, une à une les croquettes du dispositif avec sa patte. (voir les sites Royal Canin, ZooPlus, Wanimo, Mon meilleur ami, un chien sur la toile, Amazon... Tapez dans votre barre de recherche : gamelle anti-glouton pour chat, vous aurez l'embarras du choix). - La chasse au trésor : le chat doit trouver les croquettes cachées dans la maison. Pour le mettre sur la piste, un premier petit tas, puis quelques croquettes à différents endroits. ----->C''est ce que je fais, mais il faut changer d'endroits régulièrement car, une fois que les loulous ont découvert le lieu et s'y sont familiarisés... cela ne sert plus à rien ! Si rien de fonctionne, il faut tenter de donner la ration journalière en 6 à 10 repas par jour. Et pour éviter que le chat ne se sente privé d'une relation affective, il faut lui offrir une séance de câlins ou de jeux à la place d'une friandise. (*) ----->Les chats qui ont le plus de mal à réguler leur appêtit sont surtout ceux qui ont souffert de la faim à un moment donné de leur vie, y compris dans le ventre de leur mère. C'est le cas de nombreux chatons et chats nés dehors (manque de nourriture) mais aussi de chattes vivant dans un foyer incorrectement nourries durant leur gestation. Bien que tous ne réagissent pas à se jetant sur la nourriture à chaque occasion (chacun développant ses propres besoins), ce "réflexe" est lié à la peur de manquer de nourriture. Cette explication n'exclut pas les chats gourmands... qui bien souvent le sont devenus à cause des habitudes données par leurs humains ! Sciences et avenir 16/3/2015
  15. Les chats peuvent avoir la fâcheuse tendance à faire leurs griffes sur les meubles de la maison, la tapisserie... causant ainsi des dégâts considérables. Voici comment éviter ce problème. Pour un chat, faire ses griffes est un comportement normal et essentiel. ARDEA/MARY EVANS/SIPA Canapé abîmé, tapisserie lacérée, tapis endommagé… certains chats s’en prennent vraiment à tout ce qui leur tombent sous la patte quand vient le temps de faire leurs griffes. Pour remédier à cette situation pour le moins gênante sans empêcher le chat d’utiliser ses griffes, la meilleure solution est d’installer un griffoir, aussi appelé arbre à chats. Mais pas n’importe lequel et pas n’importe où. "Un bon griffoir présente trois caractéristiques essentielles : il est solide, assez haut et bien positionné", explique Daniel Filion, spécialiste du comportement félin. En ce qui concerne la solidité, l’arbre à chat doit être aussi stable qu’un arbre. Une base de grande dimension permet au félin de bien s’y appuyer et d’appliquer la pression voulue lorsqu’il fait ses griffes. Le griffoir doit aussi être assez haut pour permettre à l’animal de bien étirer sa colonne vertébrale et de maintenir son élasticité. Finalement, le griffoir doit être situé au bon endroit. Quand le chat fait ses griffes, il marque son territoire afin de montrer à ses congénères qu’il est chez lui en laissant des marques visuelles de griffades, mais aussi en dégageant des signaux olfactifs. En effet, les phéromones (hormones apaisantes) libérées sous ses pattes sont déposées aux endroits marqués. "C’est un peu comme si votre compagnon installait une affiche 'Terrain privé' pour délimiter sa propriété", note l’expert. Ainsi, il est important de placer l’arbre à chats à l’entrée de son territoire. Cet emplacement correspond souvent à l’endroit où l’animal a tendance à vouloir faire ses griffes : près du canapé, d’un tapis préféré ou de la fameuse tapisserie. ----->Ces conseils valent surtout lorsqu'on a un ou deux chat(s) chez soi et que l'habitude de faire ses griffes n'importe où n'est pas encore bien ancrée... Car il est parfois difficile de supprimer ce comportement gênant (pour nous) une fois qu'elle est acquise. Dans ce cas de figure, il convient, alors, de placer le griffoir devant les endroits où le(s) chat(s) ont tendance à faire leurs griffes. Cela vaut bien sûr pour les supports verticaux. Pour les supports horizontaux (tels que canapé, fauteuil, dessus de meuble) on peut mettre dessus un revêtement protecteur qui peut aussi être décoratif... Comme on peut choisir un revêtement qui dérangera monsieur ou madame chat soit par sa texture soit par sa couleur. Je m'explique, j'ai plusieurs chats, tant que leur nombre était à deux ou trois je n'ai jamais eu à déplorer de griffades en-dehors de leur arbre à chats. Quand leur nombre a augmenté, la tapisserie a commencé à souffrir ainsi que mon tour de lit. Après plusieurs tentatives, y compris celles habituellement recommandées (mise en place du griffoir devant et autres solutions), j'ai résolu le problème en enlevant la tapisserie, remplacée par de la peinture, et en changeant complètement mon tour de lit. En supprimant totalement les odeurs laissés par les phéromones, j'ai supprimé le problème... Pour le tour de lit, je vais devoir recommencer suite à l'arrivée d'un nouveau venu (Chance) qui a troublé mes autres chats (6). (Photo personnelle de Chance au mois d'octobre 2014. Il devait être adopté mais ses adoptants ont finalement choisi un chaton plus petit... Problème : n'ayant pas eu sa mère pour l'éduquer ni sa fratrie, il lui manque quelques codes de bonne conduite des chats... Et il se croit tout permis, en dépit d'une éducation supervisée par mon vétérinaire... Il est encore jeune 8 mois, je ne désespère pas). Quant au revêtement, j'en ai testé plusieurs : ceux qui répondent à mes attentes sont de couleur dorée ou argentée (mais surtout dorée) pas très esthétiques mais efficaces, un peu bruyants (revêtement plastique pas très épais, un peu comme celui servant à la couverture de livres). Le côté brillant, je pense que cela doit les déranger (mes deux chats les plus âgés qui auraient tendance à s'en prendre au canapé) du fait de la réflection de la lumière (naturelle ou électrique). Et j'ai constaté qu'ils n'aiment le côté un peu bruyant quand ils marchent dessus, puisqu'ils s'en vont aussitôt. J'avais choisi un canapé en skaï pensant éviter l'attirance des chats pour le cuir... mauvais choix... Il semblerait que les canapés en tissu soient moins prisés... Je testerai lorsque j'en changerai ! Sciences et avenir 17/3/2015
  16. Toulouse (AFP) - Une jeune chercheuse toulousaine reçoit mercredi un prix pour ses travaux sur les abeilles, qui ont montré leur capacité à accomplir des tâches complexes, comme compter ou reconnaître un visage humain. Aurore Avarguès-Weber, 31 ans, chercheuse à l'université des Sciences de Toulouse, est la seule Française récompensée cette année par le programme international de la fondation L'Oréal-Unesco "Pour les femmes et la science". Créée en 2007, elle attribue des bourses d'un montant de 20.000 euros avec comme objectif d'encourager des jeunes femmes talentueuses "à poursuivre leur carrière scientifique". Les travaux d'Aurore Avarguès-Weber ont permis de démontrer "la grande capacité d'abstraction des abeilles", qui "savent compter et reconnaître un visage" (c) Afp Originaire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Aurore Avarguès-Weber travaille au Centre de recherches sur la cognition animale de l'université Toulouse III Paul Sabatier, où elle avait effectué sa thèse. Après de brillantes études à l'Ecole normale supérieure, elle a découvert "un peu par hasard" le monde des abeilles lors d'un stage à Toulouse. Le déclic fut immédiat: "J'ai réalisé que ces insectes étaient capables de réaliser des tâches complexes", s'enthousiasme-t-elle. "Et les résultats s’observent bien plus rapidement qu'avec des singes". Les travaux réalisés dans le cadre de sa thèse ont permis de démontrer empiriquement "la grande capacité d'abstraction des abeilles: elles savent compter et reconnaître un visage", explique Mme Avarguès-Weber. Placées à l'entrée d'un labyrinthe, les abeilles, a-t-elle pu observer, ont identifié différents signes représentés sur une cartographie et, après un rapide apprentissage, elles ont régulièrement choisi la sortie portant le signe menant à une récompense. Malgré un cerveau pas plus grand qu'une tête d'épingle, les abeilles sont dotées "d'une bonne vision et d'une grande mémoire", ajoute-t-elle. Elle a par ailleurs prouvé que ces insectes n'étaient pas uniquement guidés par leur instinct. Grâce à un test réalisé en plein air, la jeune femme a mis en évidence leur capacité à "adapter leur comportement à leur environnement et aux expériences vécues". Jusqu’alors, cette faculté de mettre des éléments en relation était considérée par la communauté scientifique comme l'apanage des humains et de certains singes. "On pense souvent que seuls les grands singes sont dotés d'intelligence, mais c'est faux", insiste Mme Avarguès-Weber. La jeune femme souhaite désormais comprendre comment les abeilles réalisent des tâches de cette complexité avec si peu de neurones (un million, contre 100 milliards pour un être humain). Elle envisage plusieurs pistes de réflexion: leur cerveau dispose-t-il d'une méthode plus efficace que l'homme pour traiter les informations? Ou serait-il possible qu'un même neurone fût utilisé pour des fonctions différentes? Pour tenter de résoudre cette énigme, Mme Avarguès-Weber mènera cette fois des études en laboratoire. Des capteurs seront fixés sur des abeilles afin de mesurer l'activité de leur cerveau, tandis qu'elles évolueront dans un environnement virtuel grâce à un simulateur. Au-delà du monde animal, ses observations sur le fonctionnement cognitif des abeilles pourraient permettre de mieux comprendre le cerveau humain et avoir des conséquences sur le développement de l'intelligence artificielle. Si les travaux de la jeune femme ne concernent pas directement la protection de cette espèce de plus en plus menacée, elle espère toutefois "sensibiliser davantage de personnes à la protection des abeilles en démontrant que ce sont des insectes intelligents". Selon elle, les molécules toxiques des pesticides "ne tuent pas directement les abeilles mais perturbent leur système nerveux". "Leur mémoire diminue, elles se perdent et confondent les odeurs", met-elle en garde. Les premières études sur cet insecte butineur remontent au début du siècle dernier. L'Autrichien Karl Von Frisch avait alors décrypté "le langage des abeilles": pour indiquer une source de nourriture à leurs congénères, les abeilles effectuent une danse subtile. Il avait aussi démontré la faculté des abeilles à distinguer les couleurs. Sciences et avenir 18/3/2015
  17. Saint-Amarin (France) (AFP) - La vallée de Saint-Amarin (Haut-Rhin) recrute parmi sa population des "goûteurs" de son eau potable, pendant quatre années de travaux qui doivent améliorer ce goût, a-t-on appris mardi auprès de sa communauté de communes. La communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin et Suez-Environnement/Lyonnaise des Eaux, exploitant du réseau local, recrutent jusqu’au 15 avril une trentaine d’habitants volontaires pour goûter l'eau du robinet pendant quatre ans, a annoncé mardi François Tacquard, président de la communauté de communes, au cours d’un point de presse à Saint-Amarin. L'eau distribuée au robinet en France doit répondre aux normes de qualité des eaux destinées à la consommation humaine, édictées au niveau européen. La communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin recrute jusqu’au 15 avril une trentaine d’habitants volontaires pour goûter l’eau du robinet pendant quatre ans. Benutzer:Alex Anlicker CC BY-SA 3.0 L’opération se déroulera avant puis pendant les travaux d’installation d’un nouveau traitement original aux ultra-violets, plutôt qu’au chlore, qui doit supprimer les goûts désagréables actuels, a dit Pierre Guillemain, vice-président pour l’eau de cette collectivité de 13.000 habitants au pied du massif vosgien. Selon la communauté de communes, l’eau consommée présente une parfaite qualité sanitaire, sans pesticides ni nitrates, mais la population se plaint régulièrement de ses senteurs de chlore, de moisi ou encore de métal, qui s’expliquent surtout par des périodes de stagnation dans des réseaux en fonte presque centenaires. "Nous souhaitons une répartition équilibrée des goûteurs entre les âges et entre les 15 communes de notre territoire, avec au moins deux personnes par commune", a dit M. Guillemain. Egalement appelés "eaunologues", les volontaires commenceront le 23 avril par une formation de plusieurs heures, ont expliqué les responsables locaux de Suez-Environnement. L’exploitant privé a confectionné dans ce but une liste de huit familles d’"odeurs" (médicament, poisson, moisi, chlore, produits chimiques…), de quatre "goûts" (acide, sucré, salé, amer) et de huit "sensations" (fraîche, métallique, âcre, piquante…), sur laquelle les participants se baseront pour exprimer leur impression, a expliqué Aurélie Demésy, ingénieure chargée d’exploitation chez Suez-Environnement. "La difficulté, c’est que chacun de nous a une perception spécifique du goût. Cette liste en forme de +roue des goûts et odeurs+ aidera à faire employer les mêmes mots de façon à tirer des conclusions fiables", a-t-elle précisé. Pendant les travaux, les goûteurs feront un retour régulier de leur perception en remplissant un questionnaire. Très rare en France, la démarche avait été lancée une première fois il y a dix ans dans la vallée de Saint-Amarin, qui en avait alors été la pionnière nationale, ont précisé la collectivité et l’exploitant. Pour information : il existe un observatoire des goûts de l'eau. Sciences et avenir 18/3/2015
  18. TANNA (Vanuatu) (AFP) - Des îles du Vanuatu durement touchées par le cyclone Pam attendaient mercredi de recevoir de l'aide humanitaire, mais des zones reculées de l'archipel du Pacifique Sud restaient coupées du monde, cinq jours après le passage dévastateur de la tempête. Les associations d'aide internationale font face à un casse-tête logistique pour desservir l'archipel aux 80 îles, l'un des pays les plus pauvres de la planète. Les pistes d'atterrissage manquent, de même que les ports en eau profonde. L'ampleur des destructions et des besoins restent en grande partie inconnue. Le Premier ministre Joe Natuman a prévenu qu'il faudrait au moins "encore une semaine" avant que la situation ne s'éclaircisse. Une femme et son enfant devant leur maison endommagée durant le passage du cyclone Pam à Port-Vila, le 17 mars 2015 (c) Afp Le Vanuatu et ses 270.000 habitants ont été balayés vendredi par le cyclone Pam, une tempête de catégorie 5 sur 5, avec des rafales dépassant les 320 km/h. Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a revu son bilan humain à la baisse, faisant état de 11 morts au lieu de 24. Port-Vila, la capitale, sur l'île d'Efate, a été fortement touchée par le cyclone, de même que les îles méridionales de Tanna et Erromango, selon les ONG et l'ONU. "A Tanna et Lenakel, la capitale de la province, 70% des logements sont endommagés", a dit à l'AFP Tom Perry, de l'association CARE. Sur la côte nord-est de Tanna, la localité de Waesisi était "totalement inondée et endommagée à 100%", a-t-il dit. "Plus aucun bâtiment n'est debout". Selon un photographe de l'AFP parvenu sur Tanna, les cocotiers ont été sortis de terre comme de vulgaires cure-dents, les puits ont été ensevelis par des glissements de terrain et les médecins travaillent dans des pièces au sol recouvert de débris. Les îles d'Anatom, Aniwa et Futuna, également dans le sud de l'archipel, ont été en revanche moins fortement touchées, selon l'ONU. Les équipes de secours ont réussi pour la première fois mardi à gagner Tanna, où vivent 30.000 personnes, et d'autres vols étaient attendus mercredi. Un ferry chargé de vivres devrait accoster jeudi. L'aide, fournie par des ONG comme Oxfam et l'armée australienne, comprend des médicaments, de l'eau, des bâches et des équipements sanitaires. Mais nombre d'îles restaient hors de portée pour les secouristes. Les équipages à bord de vols humanitaires ont vu des habitants demander de l'aide, a raconté Colin Collett van Rooyen, d'Oxfam. "Les gens avaient peint des grands +H+ blancs au sol pour signifier qu'ils avaient besoin d'aide (Help en anglais)", a-t-il dit. "Sur Tongoa, les gens tendaient des miroirs pour faire comprendre également qu'ils avaient besoin d'aide". Même si le bilan a été revu à la baisse, les ONG s'inquiètent des risques de maladies dus à la contamination de l'eau et à la destruction des installations sanitaires, et des risques de pénurie alimentaire. "Les ignames pourrissent dans la boue. Il n'y a plus de bananes, plus de fruits, rien. Pam a tout pris", se lamentait Philemon Mansale, chef d'une grande famille qui habite Mele, tout près de Port-Vila. Une équipe de la BBC parvenue dans l'île de Moso, dans le nord-ouest, a rapporté que les gens avaient commencé à boire de l'eau de mer, ce qui peut conduire à la déshydratation et à la mort. Il n'y a aucun commerce sur cette île et les cultures ont été balayées. Malgré tout, les habitants semblaient tenir bon. "Nous sommes tristes, mais avec les voisins, on s'assoit ensemble et ça nous rend heureux", expliquait Lida Chilia dans le village de Mele. Plus de 3.300 personnes se trouvent dans 48 centres d'hébergement sur l'île d'Efate, selon l'ONU. A Port-Vila, la distribution d'eau potable et d'électricité était en cours de rétablissement. L'ONG Telecoms Sans Frontières s'employait aussi à remettre sur pied le réseau de télécommunications dans cinq centres provinciaux de gestion des catastrophes, un travail qualifié par les Nations unies de priorité. Les magasins ont commencé à rouvrir leurs portes et les habitants à reconstruire leurs maisons. L'archipel prisé des touristes pour ses plages de sable blanc et ses eaux turquoise est habitué aux intempéries. Mais les anciens ont dit n'avoir jamais vu un tel désastre, déclarant que la tempête était pire que le terrible cyclone Uma de 1987, qui jusqu'à Pam demeurait une référence. Le président Baldwin Lonsdale a estimé que le changement climatique avait aggravé la catastrophe. "Nous assistons à la montée du niveau de la mer, à la modification des schémas météorologiques", a-t-il dit. Sciences et avenir 18/3/2015
  19. Paris (AFP) - L'Assemblée nationale a voté mardie soir la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB), élément central du projet de loi de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Selon ce texte examiné en première lecture cette semaine par les députés, l'AFB devra œuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, de leur faune et de leur flore, et d'une action plus concertée des services de l'Etat. La ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal présente le projet de Loi sur la biodiversité, le 12 mars 2015 à Paris (c) Afp Elle regroupera à compter de 2016 les 1.200 agents de quatre organismes existants: Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), Atelier technique des espaces naturels, Agence des aires marines protégées, Parcs nationaux. En revanche, L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) -comme l'Office national des forêts (ONF)- n'est pas inclus dans cette agence, au grand dam d'associations mais aussi de la rapporteure socialiste du texte Geneviève Gaillard, qui y voient l'influence du lobby des chasseurs. L'UMP a d'ailleurs réussi à faire adopter de justesse, par 31 voix contre 30, un amendement visant à empêcher dans l'avenir un rattachement de l'Office à l'AFB. L'amendement prévoit qu'un rattachement à l'Agence d'un établissement public de l'Etat régi par le code de l'environnement -cas de l'ONCFS- ne pourra se faire qu'à la demande des deux tiers des membres du conseil d'administration de l'établissement. La création de l'AFB avait été promise par François Hollande lors de la première conférence environnementale en 2012 et elle est parrainée par l'astrophysicien Hubert Reeves. L'AFB sera le deuxième grand opérateur de l'Etat en matière d'environnement avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Dotée d'un budget de fonctionnement de 225 millions d'euros, plus 60 millions tirés des investissements d'avenir pour des projets liés à l'eau et à la biodiversité selon une annonce récente de la ministre, elle sera chargée d'un appui technique et financier, d'une gestion des parcs naturels marins et de la police de l'eau, d'une action internationale, de recherche et communication. Soulignant que 80% de la biodiversité française se situe outre-mer, les élus ultramarins se sont battus pour qu'une place plus importante lui soit accordée dans l'AFB. Finalement, les députés ont voté à la quasi-unanimité un amendement UDI, avec l'accord de la ministre, augmentant de 39 à 44 le nombre de membres du conseil d'administration de l'agence, et attribuant ces cinq sièges supplémentaires à des représentants "de chacun des cinq bassins écosystémiques ultramarins". Le président du conseil d'administration sera désigné par le président de la République, au sein et sur proposition du conseil, en vertu d'une autre texte débattu en même temps par les députés. L'Assemblée poursuit jusqu'à jeudi l'examen des autres dispositions du projet de loi. Sciences et avenir 18/3/2015
  20. Los Angeles (AFP) - Une vaste opération de sauvetage a lieu depuis plusieurs semaines sur les plages de Californie où se sont échoués depuis le début de l'année près de 2.000 lions de mer affamés, essentiellement des bébés, à cause d'un Pacifique anormalement chaud. "Nous assistons à une augmentation anormale des bébés lions de mer échoués sur les plages de Californie", indiquait sur son site internet l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), précisant qu'en janvier et février les lions de mer échoués en Californie étaient "presque 20 fois plus nombreux que d'ordinaire". Un lion de mer souffrant de malnutrition est soigné au Centre des mammifères marins de Sausalito, en Californie, le 24 février 2015 (c) Afp Au 15 mars, quelque 1.800 lions de mer avaient été admis dans des installations de réhabilitation à travers la Californie, dont 750 dans les installations de la NOAA, afin de les nourrir avant de les relâcher dans l'océan, ont précisé des scientifiques de la NOAA lors d'une conférence téléphonique mardi. Ce sont principalement "des bébés lions de mer de neuf mois environ, émaciés, déshydratés" et en sous-poids qui sont retrouvés échoués sur les plages, précise la NOAA. Le Centre des mammifères marins du Pacifique (PMMC), qui traite entre 200 et 300 animaux chaque année, a également relevé cette année "une augmentation des lions de mer adultes ayant besoin d'être secourus ou traités médicalement". Les scientifiques attribuent ce phénomène à la hausse de la température de l'eau par rapport à la normale, un phénomène que les scientifiques appelle "El Nino" ("La Nina" pour le cas inverse où les température du Pacifique sont plus froides qu'à l'accoutumée). Ce réchauffement d'un à trois degrés a un impact sur la présence de poissons et crustacés dont se nourrissent les lions de mer, qui appartiennent à la famille des otaries et sont présents en Amérique du nord, de la Colombie britannique (ouest du Canada) jusqu'au nord du Mexique. "Les prévisions suggèrent que ce phénomène va s'amplifier et persister pendant l'été et l'automne", ce qui signifie que les eaux plus chaudes le long de la côte ouest pourraient durer pendant "encore une année", selon la NOAA. Les experts estiment que les lionnes de mer, qui pèsent environ 100 kilogrammes alors que les mâles pèsent environ 400 kgs, doivent nager plus loin pour trouver de la nourriture et se retrouvent alors séparées prématurément de leurs petits. Selon Nate Mantua, l'un des scientifiques de la NOAA, "depuis 1999 nous avions eu surtout des années froides sur la côte ouest mais depuis 2013 nous sommes de nouveau dans une configuration (d'eaux) très chaudes. Nous ne savons pas si c'est temporaire ou parti pour dix ans sur cette tendance". Il a toutefois souligné qu'"on commence à voir des signes" de l'arrivée de "vents du nord qui poussent la surface de l'eau vers le large, la remplaçant par des eaux plus froides et riches en nutriments", du moins au nord de la Californie, ce qui "pourrait tempérer (...) la crise alimentaire" à laquelle sont confrontés les lions de mer. Les experts de la NOAA s'attendent à voir l'arrivée massive des lions de mer sur les plages du Pacifique "atteindre un pic dans les deux prochains mois". D'après M. Mantua, la population des lions de mer de Californie --qui avoisine les 300.000 membres, selon lui-- ne suscite toutefois pas d'inquiétude car "ceux qui s'échouent représentent un pourcentage relativement faible". En revanche si le phénomène se reproduit plusieurs années de suite, il pourrait avoir un impact sur la démographie de l'espèce. Le Centre des mammifères marins, qui se présente comme "le plus gros centre de réhabilitation", avec 545 bébés lions de mer secourus depuis le début de l'année, avertit quant à lui que "si cette crise continue il faudra trouver des solutions de long terme pour mettre fin aux trois principales causes de stress pour l'environnement: la surpêche, la pollution et le réchauffement climatique". "Nous savons que tout est connecté: un changement des vents provoque l'échouage de milliers de lions de mer sur la plage", conclut-il. Sciences et avenir 18/3/2015
  21. Les baleines grises vivent le long de la côte californienne, dans le Pacifique. Or, l'une d'entre elles a été aperçue proche de l'Espagne en 2010. Une baleine égarée ? Pas forcément... En mai 2010, une baleine grise (Eschrichtius robustus) a été aperçue pour la première fois au large de la côte israélienne. Le même phénomène s'est reproduit la même année près de l'Espagne et en 2013 au large de la Namibie, dans l'océan Atlantique. Une baleine grise retrouvée loin de son habitat naturel. Mark Conlin VWPi/SUPERSTOCK/SIPA Ces apparitions ont laissé les spécialistes en Biologie marine perplexes et pour cause : les baleines grises vivent dans le Pacifique. Des chercheurs de l'université de New York ont donc comparé l'ADN de fossiles de baleines grises avec celui de nos cétacés actuels et modélisé l'état des deux océans à différentes périodes. Les résultats, publiés le 9 mars 2015 dans la revue Molecular Ecology, démontrent que ce n'est pas la première fois que cet animal passe d'un océan à l'autre. Selon l'étude, les baleines grises auraient vécu dans les deux océans il y a plusieurs millions d'années (c'est le cas encore aujourd'hui pour d'autres espèces de baleines telles que la baleine à bosse). L'océan Arctique aurait ensuite gelé lors de l'entrée dans un âge glaciaire créant une barrière entre les deux populations de baleines grises. Mais à chaque âge inter-glaciaire, la fonte de l'océan Arctique ouvre à nouveau le détroit de Béring permettant une nouvelle migration de baleines grises vers l'Atlantique. Ces échanges auraient eu lieu à quatre reprises, la dernière remontant à 5.000 ans. Cependant, le nombre d'individus présents dans l'Atlantique a toujours été plus faible que celui du Pacifique. De plus, les raisons de l'extinction des baleines grises de l'Atlantique ne sont toujours pas connues. Mais aujourd'hui, la cause de la migration semble différente. En effet, la fonte de l'océan Arctique est actuellement accélérée par le changement climatique permettant l'ouverture du détroit de Béring et le passage des baleines grises. Malgré l'avantage d'une nouvelle source alimentaire, les cétacés vont surtout devoir s'adapter à un "nouvel" océan Atlantique, devenu un lieu de passage maritime très important. Sciences et avenir 18/3/2015
  22. Une éruption solaire est un événement primordial de l'activité du Soleil. La variation du nombre d'éruptions solaires permet de définir un cycle solaire d'une période moyenne de 11,2 ans. Elle se produit périodiquement à la surface de la photosphère et projette au travers de la chromosphère des jets de matière ionisée qui se perdent dans la couronne à des centaines de milliers de kilomètres d'altitude. Elle est provoquée par une accumulation d'énergie magnétique dans des zones de champs magnétiques intenses, au niveau de l'équateur solaire, probablement suite à un phénomène de reconnexion magnétique. Éruption solaire, avec panaches émis en anneau. NASA / domaine public Les éruptions solaires suivent trois stades, chacun d'eux pouvant durer de quelques secondes à quelques heures selon l'intensité de l'éruption. - Durant le stade précurseur, l'énergie commence à être libérée sous la forme de rayons X. - Puis les électrons, protons et ions accélèrent jusqu'à approcher la vitesse de la lumière lors du stade impulsif. Le plasma se réchauffe rapidement, passant de quelque 10 millions à 100 millions de kelvins. Une éruption donne non seulement un flash de lumière visible et une projection relativement dirigée dans l'espace circum-stellaire de plasma, mais émet également des radiations dans le reste du spectre électromagnétique : des rayons gamma aux ondes radio, en passant bien sûr par les rayons X. - Le stade final est le déclin, pendant lequel des rayons X mous sont à nouveau les seules émissions détectées. Du fait de ces émissions de plasma, certaines éruptions solaires qui atteignent la Terre peuvent perturber les transmissions radioélectriques terrestres (orage magnétique) et provoquent l'apparition des aurores polaires en entrant en interaction avec le champ magnétique terrestre et la haute atmosphère. Image d'une éruption solaire prise par le satellite TRACE de la Nasa / domaine public Les éruptions solaires sont classées en différentes catégories selon l'intensité maximale de leur flux énergétique (en watts par mètre carré, W/m2) dans la bande de rayonnement X de 1 à 8 angströms au voisinage de la Terre (en général, mesuré par l'un des satellites du programme GOES). Les différentes classes sont nommées A, B, C, M et X. Chaque classe correspond à une éruption solaire d'une intensité dix fois plus importante que la précédente, où la classe X correspond aux éruptions solaires ayant une intensité de 10-4 W/m2. Au sein d'une même classe, les éruptions solaires sont classées de 1 à 10 selon une échelle linéaire (ainsi, une éruption solaire de classe X2 est deux fois plus puissante qu'une éruption de classe X1, et quatre fois plus puissante qu'une éruption de classe M5). Ces sigles correspondent à la mesure de la puissance du rayonnement X, telle que déterminée par le système GOES. Éruption, avec éjections en longs filaments. Iantresman / domaine public La plus puissante des éruptions solaires observées au cours des 5 derniers siècles est probablement l'éruption solaire de 1859, qui eut lieu fin août-début septembre de cette année, et dont le point de départ fut observé entre autres par l'astronome britannique Richard Carrington. Cette éruption aurait laissé des traces dans les glaces du Groenland sous forme de nitrates et de béryllium 10, ce qui a permis d'en évaluer la puissance. Les risques induits : Les éruptions solaires peuvent provoquer des ondes de Moreton (une onde de Moreton peut être comparée à une onde de choc sur la chromosphère du Soleil) visibles depuis la surface de la Terre. En dehors de la perturbation des transmissions radioélectriques terrestres déjà évoquée, les éruptions solaires ont certaines conséquences néfastes : - Les rayons durs émis peuvent blesser les astronautes et endommager les engins spatiaux. - Les radiations des UV et des rayons X peuvent réchauffer l'atmosphère extérieure, créant une résistance sur les satellites en orbite basse et réduisant leur durée de vie. - Les éjections de masse coronale, provoquant des tempêtes géomagnétiques, peuvent déranger le champ magnétique terrestre dans son ensemble et endommager des satellites en orbite haute. - Les fluctuations du champ magnétique terrestre peuvent induire des courants telluriques dans les longues lignes de transmission électriques, engendrant des tensions et des courants d'intensité considérable pouvant excéder les seuils de sécurité des équipements de réseau. Craquelure et zones d'éjections. La longueur de la structure active dépasse l'équivalent de la distance terre-lune. La tache brillante au centre (point chaud) émet une grande quantité d'ultraviolets. NASA / domaine public Quelques unes des conséquences relevées : - L'éruption solaire de 1859 a notamment produit de très nombreuses aurores polaires visibles jusque dans certaines régions tropicales et a fortement perturbé les télécommunications par télégraphe électrique. - Le 10 mars 1989, un puissant nuage de particules ionisées quitte le Soleil à destination de la Terre, suite à une éruption solaire. Deux jours plus tard, les premières variations de tension sont observées sur le réseau de transport d'Hydro-Québec, dont les systèmes de protection se déclenchent le 13 mars à 2 h 44. Une panne générale plonge le Québec dans le noir pendant plus de neuf heures. - Entre le 19 octobre et le 7 novembre 2003, des orages magnétiques obligent les contrôleurs aériens à modifier le trajet de certains avions. Ils occasionnent des perturbations dans les communications satellitaires, provoquent une coupure de courant d'environ une heure en Suède, et endommagent plusieurs transformateurs électriques en Afrique du Sud. - A noter : Le 23 juillet 2012, la Terre a été confrontée à la tempête solaire la plus puissante depuis 150 ans. Manquant la Terre de justesse, elle aurait pu sérieusement perturber tous les réseaux électriques et «renvoyer la civilisation contemporaine au XVIIIème siècle», a révélé la Nasa et la réparation des dégâts aurait coûté plus de 2 000 milliards de dollars à l'économie mondiale... Ce qu'il est important de retenir c'est que les tempêtes solaires sont dues à l'éjection d'importantes masses coronales à la surface du soleil (EMC). Ces éjections projettent du plasma ionisé dans l'espace à très grande vitesse qui vient interférer avec le champ magnétique terrestre... Donc, pour faire simple, une tempête solaire est forcément liée à une éruption solaire. Wikipedia
  23. Washington - Deux éruptions solaires survenues dimanche ont provoqué une forte tempête géomagnétique qui a frappé l'atmosphère terrestre mardi et pourrait perturber les réseaux électriques et les télécommunications, a indiqué l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) qui à ce stade n'a signalé aucun problème. Cette tempête solaire pourrait provoquer des problèmes étendus de contrôle de voltage et affecter des systèmes de protection sur le réseau électrique, a mis en garde la NOAA dans un bulletin d'alerte. Photo d'archive AP / NASA Les systèmes de transmission radio à haute fréquence pourraient aussi être perturbés et le fonctionnement des satellites de navigation risque également de connaître des pannes pendant plusieurs heures, ajoute l'agence. Cette tempête sévère a été observée à 13H58 GMT et a atteint une force 4 pendant au moins une heure sur une échelle maximum de 5, a indiqué Thomas Berger, directeur du centre de prédiction de météorologie spatiale (Space Weather Prediction Center, SWPC) lors d'une conférence de presse. Ce phénomène pourrait durer de 24 à 36 heures, a-t-il dit, ajoutant qu'à ce stade aucun problème n'avait été signalé sur le réseau électrique et dans le fonctionnement des satellites de télécommunication. Des aurores boréales ont été observées avant le lever du soleil dans le nord des Etats-Unis, a ajouté Thomas Berger et seront visibles ce soir en Europe. Cette tempête solaire n'a pas provoqué de niveaux de radiations dangereux pour les astronautes à bord de la Station spatiale internationale (ISS), a par ailleurs indiqué la Nasa. L'intensité de cette tempête devrait continuer à diminuer dans les prochaines heures mais nous ne pouvons pas dire exactement comment cela va se produire, a expliqué Bob Ruthlege, le responsable des prévisions au SWPC lors de la même conférence de presse téléphonique. Lors du précédent cycle solaire qui s'est achevé en 2008, on a observé 45 tempêtes solaires de cette puissance, a-t-il dit. Il s'agit pour le cycle actuel, particulièrement inactif, de la deuxième de cette ampleur. C'est un peu inhabituel pour ce cycle marqué par une faible activité solaire, a jugé le scientifique. Le Soleil connaît actuellement sa période la moins active depuis plus d'un siècle. Le nombre de taches décomptées depuis le début du cycle actuel amorcé en décembre 2008, est très faible par rapport à la moyenne quotidienne observée ces 250 dernières années, en fait moins de la moitié. Les cycles solaires ont une durée moyenne de 22 ans, onze ans qui amènent au maximum et onze autres années ramenant au minimum après quoi un nouveau cycle commence. Les éruptions solaires ou éjections de masse coronale projettent du plasma solaire à très grande vitesse dans l'espace qui vient frapper la haute atmosphère de la Terre et interagit avec son champ magnétique. La Nasa a lancé le 13 mars quatre vaisseaux spatiaux identiques (MMS) destinés à étudier ces interactions, mal comprises, entre les vents solaires et le champ magnétique terrestre. Le champ magnétique de la Terre protège normalement de ces particules mais quand il y a des éruptions solaires de forte puissance comme celle de mardi, il se produit un phénomène dit de reconnexion magnétique dans la magnétosphère terrestre. Ce phénomène est responsable des aurores boréales mais aussi des orages magnétiques pouvant perturber le fonctionnement des satellites de communications et le réseau électrique. La reconnexion magnétique est l'un des facteurs les plus importants dans les phénomènes météorologiques spatiaux, avait souligné Jeff Newmark, directeur par intérim de la division d'héliophysique de la Nasa avant le lancement de cette mission. Romandie 18/3/2015
  24. Dubendorf, 18.03.2015 - Une équipe plurinationale de recherche placée sous la direction de l'Eawag, l'institut de recherche sur l'eau, de l'Université de Berne et du Musée d'histoire naturelle de Berne a étudié les lacs alpins et périalpins en allant littéralement au fond des choses. Dans le « Projet Lac », les populations de poissons, comme celles des lacs de Sils ou de Poschiavo, ont été inventoriées pour la première fois de façon systématique et scientifique. Vingt-six lacs périalpins ont été étudiées entre 2010 et 2014 dans le cadre du « Projet Lac ». Au total, plus de 60 espèces de poissons ont été recensées. En 2012, une coopération avec le service de la chasse et de la pêche du canton des Grisons a permis d'inclure les lacs de Sils en Engadine et de Poschiavo dans cette étude. Un omble chevalier du genre Salvelinus alpinus alpinus. Saibling / domaine public Les résultats, aujourd'hui disponibles, révèlent que ces deux lacs abritent des communautés de salmonidés très intéressantes sur le plan halieutique. Leur faune d'origine, telle qu'elle est décrite dans les sources historiques, a cependant été fortement influencée par l'introduction de poissons en provenance d'autres bassins versants, notamment des ombles chevaliers, des cristivomers (ombles du Canada) et des truites fario. Les analyses génétiques ont montré que ces poissons introduits s'étaient croisés avec les poissons indigènes, causant de lourdes pertes de biodiversité. Une truite grise dans les mains d'un pêcheur. Le cristivomer, l'omble du Canada, la truite grise ou le touladi (Salvelinus namaycush) est un poisson d'eau douce de la famille des ombles habitant principalement les lacs importants d'Amérique du Nord. ZeWrestler / domaine public Ainsi, la truite lacustre autochtone du lac de Poschiavo a quasiment perdu toute sa spécificité et les truites marbrées (Salmo marmorata) et adriatiques ([url=http://en.wikipedia.org/wiki/Salmo_cenerinus]Salmo cenerinus[/url]) trouvées dans ce lac seront sans doute bientôt les dernières de leur espèce en Suisse. Une lueur d'espoir cependant : au lac de Sils, la population autochtone de truites danubiennes (Salmo labrax) a pu se maintenir tant bien que mal malgré les alevinages effectués avec des truites de souche atlantique. Pour elles aussi, ce lac est le dernier habitat connu en Suisse. La truite fario (ou truite sauvage) est un poisson de la famille des salmonidés.la truite de lac est appelée Salmo trutta lacustris. Eric Engbretson for U.S. Fish and Wildlife Service / domaine public Selon le constat des pêcheurs, les captures d'ombles chevaliers ont fortement chuté ces dernières années dans le lac de Sils cependant qu'elles augmentaient de façon spectaculaire dans le lac de Poschiavo suite à son apparition dans ce dernier au début des années 2000. Aujourd'hui, les captures sont ainsi cinq fois plus nombreuses dans le lac de Poschiavo que dans celui de Sils. L'un des objectifs du projet était donc d'identifier les zones occupées par les ombles dans le lac de Sils et de déterminer la cause du déclin apparemment si dramatique de leur population. Fait surprenant, les résultats des pêches au filet effectuées de façon standardisée par les scientifiques ont livré une image toute différente : ils indiquent ainsi qu'à l'heure actuelle, la densité d'ombles chevaliers du lac de Sils est comparable à celle du lac de Poschiavo. Le manque de captures ne semble donc pas être entièrement dû à une baisse d'effectifs. De même, les ombles des deux lacs étaient de taille comparable, ce qui semble exclure un problème de croissance. L'explication la plus vraisemblable serait donc une plus grande difficulté de capture des poissons. Celle-ci pourrait par exemple être due à des différences de comportement vis-à-vis de la prise et de la recherche de nourriture. La truite marbrée (Salmo marmoratus) est une espèce de truite endémique du bassin de la mer Adriatique, originaire des rivières de Slovénie. Infrazionedipassi / domaine public L'inventaire systématique et standardisé effectué dans le cadre du projet Lac pourrait servir de référence pour l'avenir. L'effet d'une modification des paramètres écologiques, suite par exemple à une utilisation des lacs pour la production d'électricité par pompage-turbinage, peut ainsi être mesuré a posteriori sur les populations de poissons. Au lac de Poschiavo, les pêches représentatives montrent que les truites sont principalement capturées à proximité des rives, en eau peu profonde, alors que les ombles privilégient les profondeurs situées entre 20 et 40 m. Les deux espèces les plus importantes pour la pêche affectionnent donc les milieux les plus susceptibles d'être affectés par une utilisation du lac à des fins de pompage-turbinage : les zones proches de rives s'assècheraient de façon récurrente suite à la montée et à la baisse du niveau de l'eau et, entre 20 et 40 m de profondeur, les eaux du lac subiraient un réchauffement pouvant atteindre 4 °C. Il est donc fort probable qu'une telle exploitation du lac de Poschiavo se répercute sur la taille de ses populations de poissons. Conformément à la loi sur la pêche, la dissémination des espèces de poissons en Suisse doit être suivie et documentée avec précision. La directive-cadre sur l'eau de l'Union Européenne comporte une prescription similaire. Les experts doivent établir des statistiques montrant quelles espèces sont particulièrement menacées et doivent de ce fait être protégées. On connaît cependant encore mal les espèces vivant dans les grands lacs d'Europe. Dans la plupart des cas, les seules données disponibles sont les statistiques de la pêche. On sait quelles espèces et combien de poissons sont capturés et combien sont relâchés, mais l’étendue réelle de leur diversité est inconnue. Salmo cenerinus est une espèce de poisson de la famille des salmonidés.L'espèce a colonisé les rivières claires au débit rapide et bien aérées, en montagne et les lacs subalpins et alpins. J. Schoffmann / ittiofauna.org C'est pour cette raison que le projet Lac a été lancé - en 2010, l'année internationale de la biodiversité. Grâce à lui, l'Eawag, l'université de Berne et le Musée d'histoire naturelle de la commune bourgeoise de Berne veulent contribuer à faire un peu de lumière sur les sombres profondeurs des lacs. Les grands lacs font l'objet d'une pêche systématique, les espèces trouvées sont identifiées, mesurées et photographiées et les statistiques des captures sont analysées. « Nous établissons ainsi pour la première fois le degré réel de l’actuelle biodiversité des poissons dans les lacs », déclare le directeur du « Projet Lac », le professeur Ole Seehausen de l'Eawag et de l'Institut de l'Ecologie et de l'Evolution de l'Université de Berne. « En outre, ce projet doit nous aider à découvrir pourquoi la diversité des espèces et la composition de la biocénose varient parfois tellement d'un lac à l'autre et quelles raisons écologiques entraînent l'apparition ou la disparition d'espèces ». Ole Seehausen est convaincu que les données fournies par le projet, dont le coût s'élève à près de 2,4 millions de francs, encourageront à protéger la biodiversité des poissons : « Nos résultats donneront par exemple des pistes sur la manière dont la revitalisation des berges et la valorisation des zones d'eau peu profonde doivent être exécutées pour avoir les plus grandes chances possibles de réussite ». Le projet réunit des experts de différents pays voisins, car au final, l'enjeu n'est pas seulement d’acquérir des connaissances scientifiques, mais aussi de conserver les populations de poisson des lacs alpins et périalpins dans le futur. Au Musée d'histoire naturelle de Berne, une vaste collection de poissons et d’échantillons de tissus est constituée ; elle pourra servir de référence pour de futures recherches, et ce, bien au-delà des frontières. news.admin.ch 18/3/2015
  25. Paris - Le gouvernement français a lancé une nouvelle étape dans son projet de réforme du code minier, véritable serpent de mer depuis 2012, en annonçant mardi le début de la concertation publique autour de ce texte. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et son homologue de l'Economie Emmanuel Macron ont lancé des consultations formelles sur l'avant-projet de loi de réforme du code minier, ont indiqué les deux ministères dans un communiqué conjoint. lolo NOGAZARAN 5/3/2011 Romandie 17/3/2015
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