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Comprendre pourquoi il y a des marées
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans EAU - Milieu aquatique
Le 21 mars sera une journée cruciale pour les habitants de Kourou qui devront faire face à une marée exceptionnelle de 4 m qui pourrait provoquer d'importantes inondations. La municipalité de Kourou informe la population des précautions à prendre pour se protéger et surmonter l'épreuve. Anne Saunier, conseillère municipale chargée de l'environnement du développement durable et cadre de vie à Kourou ne pense pas que la municipalité en fasse trop dans l'information de la population sur les risques d'inondation de la Ville en prévision de la forte marée du 21 mars. Au contraire, il vaut mieux que la population ait toutes les informations nécessaires pour limiter les dégâts. Kourou face à la marée du 21 mars par guyane1ere La mairie effectue des travaux de protection sur la plage de l'Anse, un quartier régulièrement inondé lors de marées et intempéries diverses. Les canaux ont été curés et il est instamment demandé aux habitants de gérer au mieux leurs déchets. Les communes du littoral guyanais se situent de manière générale en-dessous du niveau de la mer, elles doivent donc avoir des infrastructures capables d'évacuer rapidement les eaux pluviales ou de les contenir lors de la conjonction de grandes marées et de pluies importantes. En cela la marée du 21 mars met à l'épreuve des dispositifs d'évacuation obsolètes qui n'ont pas toujours été rééquilibrés face à une urbanisation constante et rapide dans certains secteurs. Guyane 1ère 15/3/2015 -
Après dix jours loin l'un de l'autre, un chat et un chien se retrouvent enfin et manifestent leur joie par une franche accolade. Si vous doutez encore de l'amitié chat-chien, vous ne pourrez que changer d'avis après avoir pris connaissance de cette scène. Jasper, un chat, assiste au retour du chien Bow-Z, son colocataire mais néanmoins ami, qui avait déserté les lieux depuis dix jours. Spontanément, le félin se précipite au cou de l'animal pour un câlin prononcé. Le chien ne bouge pas d'un iota face à cet élan d'affection, certainement trop timide pour montrer ses émotions... A la lecture de la vidéo, on peut dire avec certitude que si Jasper semble content de retrouver son ami Bow-Z, il apparaît que cette démonstration d'affection semble importuner quand même le toutou... Toutefois cette vidéo est du genre "so cute"... Même si elle date quelque peu ! joshbouz 12/5/2012 MetrOnews 13/3/2015
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Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Un premier avion militaire chargé de matériel de secours a décollé dimanche en début d'après-midi de Nouméa. Le bilan est toujours incertain mais le temps presse. Des premières cargaisons d'aide humanitaire ont commencé, dimanche 15 mars, à être acheminées vers le Vanuatu. Les autorités y ont décrété l'état d'urgence après le passage dévastateur du cyclone Pam, qui a fait au moins huit morts, rasé des milliers d'habitations et rompu partiellement les communications au sein de cet archipel du Pacifique. Le bilan, qui fait aussi état de 20 blessés, risque de s'alourdir alors que les autorités ne parviennent toujours pas à entrer en contact avec les îles reculées de l'archipel. Un habitant du Vanuatu constate les dégâts après le passage du cyclone Pam sur l'archipel du Pacifique, le 14 mars 2015. (UNICEF PACIFIC / MAXPPP) Les Nations unies doivent dépêcher sur place dimanche une équipe de neuf membres chargée d'effectuer une première évaluation des dégâts après le passage de ce cyclone de catégorie 5, le niveau maximal, qui, à son paroxysme, a recouvert entièrement l'archipel sur les images satellites tout en le balayant avec des rafales de vent supérieures à 300 km/h. Un premier avion militaire français chargé de matériel de secours a également décollé dimanche en début d'après-midi de Nouméa à destination de Vanuatu, indique le haut-commissariat de la République. "L'avion militaire de type Casa contient notamment un groupe électrogène, des rations de vivres, un transmetteur, un véhicule, un officier du génie militaire, un membre de la sécurité civile de Nouvelle-Calédonie et un membre de la Croix Rouge", précise-t-il. La France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande coordonnent leurs moyens d'assistance. "C'est une réponse articulée avec nos alliés qui est en train de s'organiser. La France va se charger de l'évaluation sur place, et l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui envoient en tout 4 avions sur zone, vont répondre à des besoins prioritaires de la population" ajoute le haut-commissariat de la République Selon lui, la priorité est "de dresser un état des lieux" des dommages et d'avoir "une vision plus précise des besoins locaux", alors que l'évaluation complète des dégâts dans cet archipel de plus de 80 îles risque de prendre plusieurs jours. La Communauté du Pacifique (CPS), principale organisation régionale de développement, va en outre financer la prise d'images satellites du Vanuatu, pour avoir une interprétation plus précise du sinistre sur les zones reculées. Le président Baldwin Lonsdale, qui se trouvait au Japon pour une conférence sur les risques naturels au moment du passage du cyclone, a appelé le monde à "tendre sa main" au Vanuatu. Il devait tenter de rentrer dans son pays ce dimanche. Francetv info 15/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Les vents ont dépassé les 330 km/h et les vagues ont atteint les 7 mètres de haut. Le Vanuatu, l'un des pays les plus pauvres du monde, a été balayé, samedi 14 mars, par le cyclone Pam. Classé catégorie 5 (la plus élevée), le phénomène météo a semé la désolation. Le bilan provisoire s'élève à huit morts, mais toutes les agences humanitaires redoutent des pertes bien plus lourdes. D'après des images partagées par un vidéaste amateur de la capitale, Port Vila, presque tous les arbres sont à terre et quasiment tous les édifices ont subi des dégâts. "Le vent hurle dans ma chambre. Là, je suis dans la salle de bain. Je tiens mon dos contre la porte. J'écoute le son qui provient du toit et je tiens le coup désespérement", a témoigné Alice Clements, responsable de l'Unicef au Vanuatu. Une responsable de la Croix-Rouge sur place indique que la capitale manque déjà de riz et de nourriture en général. Ironie du sort, le président de l'archipel, Baldwin Lonsdale, était au Japon pour participer à un sommet sur les catastrophes naturelles. "Je vous parle aujourd'hui avec le cœur lourd. Je ne connais pas encore l'impact du cyclone Pam sur Vanuatu. Aujourd'hui, on appelle à l'aide", a-t-il déclaré. Dans un communiqué, François Hollande a adressé "son soutien à la population et aux autorités". Et d'ajouter : "Cette tragédie démontre, une fois de plus, l'urgence de lutter contre les dérèglements climatiques et d'aider les plays les plus vulnérables a y faire face". Francetv info 14/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Le Vanuatu a décrété l’état d’urgence dimanche après le passage dévastateur du cyclone Pam sur cet archipel du Pacifique Sud, où des villages entiers ont été rasés dans l’un des pires désastres météorologiques jamais survenu dans la région. Le Bureau national des catastrophes a confirmé que six habitants avaient été tués par le cyclone alors que l’ONU avait fait état de la mort non confirmée de 44 personnes dans cet archipel aux 80 îles, l’un des pays les plus pauvres du monde. Photo (c) World Vision Les autorités tentent d’évaluer l’ampleur des dégâts tandis que le bilan humain était impossible à déterminer précisément, 48 heures après le passage de Pam, un cyclone de catégorie 5 - la plus élevée - avec des rafales dépassant 300 km/h. Les six victimes, confirmées, ont toutes été tuées à Port Vila, la capitale de l’ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides. Le Bureau des catastrophes a dit s’attendre à une aggravation du bilan. [...]Baldwin Lonsdale, président de l’achipel de 275.000 habitants, a évoqué sur la BBC, la voix brisée par l’émotion, un « monstre qui a dévasté notre pays ». « La plupart des bâtiments ont été détruits, de nombreuses habitations ont été détruites, des écoles, des cliniques ont été détruites », a-t-il ajouté depuis le Japon, où il participe à la conférence de l’ONU sur la réduction des risques de catastrophes naturelles. Photo (c) World Vision Le directeur pour le Vanuatu de l’ONG Save The Children, Tom Skirrow, a décrit le spectacle « d’une dévastation totale ». « Les maisons sont détruites, les arbres sont tombés, les routes sont bloquées et les gens errent dans les rues, cherchant de l’aide ». « Nous voyons des maisons et des villages entiers qui ont été entièrement emportés », a ajouté Chloe Morrison, porte-parole de l’ONG World Vision. « Ces maisons étaient des constructions plutôt fragiles qui n’avaient aucune chance de résister devant un cyclone de catégorie 5 ». « Les gens n’ont pas d’eau, pas d’électricité, la situation est désespérée actuellement », a-t-elle expliqué. Cyclone Pam : la Nouvelle-Calédonie au secours du Vanuatu sur WAT.tv Les ONG humanitaires craignent en particulier que la nourriture ne manque et soulignent que les conditions sont difficiles dans les centres d’hébergement d’urgence. « Dans la plupart des centres d’évacuation, de nombreux femmes et enfants sont entassés comme des sardines, alors les questions de santé et de sécurité vont être primordiales dans les semaines à venir », a dit Nichola Krey (Save the Children). Malgré tout, l’aide internationale commence à arriver en réponse à l’appel pressant lancé la veille par le président Londsdale : - Un avion militaire australien a pu atterrir sur l’aéroport de Port Vila, avec à son bord de la nourriture, des abris d’urgence et des médicaments. - Un avion militaire néo-zélandais a apporté des vivres. - Tandis qu’un appareil français chargé de matériel de secours est parti de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Face au désastre, la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande coordonnent leurs moyens d’assistance : la France doit évaluer la situation tandis que l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui envoient en tout quatre avions, vont répondre aux besoins prioritaires de la population, selon Paul-Marie Claudon, directeur de cabinet du haut-commissaire de la République française à Nouméa. Les Echos 15/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Le Vanuatu a décrété l'état d'urgence dimanche après le passage dévastateur du cyclone Pam dans l'archipel du Pacifique Sud, où des villages entiers ont été rasés. Selon l'ONG Oxfam, jusqu'à 90% des habitations de la capitale Port Vila ont été endommagées. LoneWolf Sager 14/3/2015 "Les gens n'ont pas d'eau, pas d'électricité; la situation est désespérée actuellement", a décrit Alice Clements. "Les gens ramassent les fruits qui sont tombés à terre, puis ils passeront aux racines et après cela, ils n'auront plus rien". Le cyclone s'éloignait vers le sud dimanche. Les alertes cycloniques ont été levées en Nouvelle-Calédonie, pour laquelle, selon Météo France, Pam ne représente plus une menace. La Nouvelle-Zélande s'apprête à en subir les effets à son tour. Les autorités néo-zélandaises ont invité la population à se préparer à des vents violents, à de fortes pluies et à une mer agitée. Appel à l'aide internationale Baldwin Lonsdale, président de l'achipel de 270 000 habitants, a lancé samedi un appel pressant à une aide internationale d'urgence devant la conférence de l'ONU sur la réduction des risques de catastrophes naturelles, qui se tenait au Japon et à laquelle il participait. "J'en appelle, au nom du gouvernement et du peuple du Vanuatu, à la communauté mondiale pour nous tendre la main en réponse à ces calamités qui nous ont frappés", a déclaré Baldwin Lonsdale. Le Royaume-Uni a promis deux millions de livres (2,8 millions d'euros), l'Union européenne un million d'euros, la Nouvelle-Zélande 730 000 dollars. L'Australie a annoncé une aide de 5 millions d'AUD (3,6 millions d'euros) et le déploiement d'équipes pour participer aux opérations de secours. La conseillère pour la sécurité nationale du président Barack Obama a assuré sur Twitter : "Nous serons là pour eux". Et le président François Hollande a affirmé que les autorités françaises "répondront aux demandes d'assistance du Vanuatu". Une équipe de l'ONU est attendue sur place. Les agences humanitaires espèrent pouvoir commencer à livrer de l'aide d'urgence par avion, lorsque l'aéroport de Port Vila aura été rouvert. France24 Romandie 15/3/2015 -
Au Gabon, une guerre inégale contre les pilleurs d’ivoire
Admin-lane a posté un sujet dans TRAFIC / BRACONNAGE
Vue d’hélicoptère, la canopée du parc national de Minkébé, aux confins septentrionaux du Gabon frontaliers du Cameroun et du Congo, forme un tapis vert s’étendant à perte de vue. L’immobile uniformité n’est brisée, ici ou là, que par la nervure de rivières boueuses ou un vol d’oiseaux. Pas de route, ni de village. Minkébé est un miracle de la biodiversité grandement préservée des attaques de l’homme. Ou presque. Au niveau du sol, au pied des arbres qui tutoient le ciel, se déroule une autre bataille. Une centaine de militaires et gardes forestiers traquent comme ils le peuvent, sur 7 000 kilomètres carrés, des bandes de braconniers qui, en quelques années, ont déjà décimé là 12 000 des 25 000 éléphants de la région, convoités pour leur ivoire, écoulé à prix d’or sur le marché chinois. Infographie Le Monde Une guerre inégale et asymétrique comme vient de le découvrir Allogo Ovono, capitaine dans l’armée de l’air, en débarquant ici il y a quelques jours. « Les problèmes logistiques sont colossaux. » Le capitaine manque de radio pour communiquer avec les trois petites unités établies à plusieurs jours de marche de son camp, de nourriture pour ses hommes, d’essence pour ses pirogues… « D’un ballon de foot pour mes hommes et de bière », ajoute-il sérieusement. Il lui a fallu trois jours de pirogue, avec hommes, armes, bagages et ravitaillement, pour rejoindre sa base de Minkébé depuis Mayibout et relever le contingent précédent. « On a chaviré, notre nourriture fraîche a pourri en deux jours. Des serpents nous sont tombés dessus, des abeilles nous ont attaqués… », énumère-t-il. « Avant, dit-il, la relève se faisait par hélicoptère. Il est en panne ». Autant dire que, lorsque le conservateur du parc national (et conservateur senior des parcs du Tridon de l’est du Gabon, Ivindo, Minkébé, Mwagna), Joseph Okouyi, docteur en biologie au physique de lutteur, lui annonce qu’il compte sur lui pour mener, à pied, « des actions en profondeur dans la forêt contre les braconniers », il s’affaisse davantage dans son fauteuil défoncé. Joseph Okouyi (au centre), conservateur des parcs du Tridon, et le capitaine Allogo Ovono, chargé de traquer les braconniers dans le parc de Minkébé (à gauche). Photo Emile Régnier pour Le Monde Les hommes du capitaine Ovono ont deux missions : - La première consiste à dissuader les orpailleurs illégaux de revenir creuser une crête boisée qui recèle aussi des diamants. En 2011, au moment de leur évacuation forcée par l’armée, il y avait 7 000 personnes venues des pays de la sous-région. Les baraques des mineurs ont été rasées, sauf les plus solides, occupées maintenant par les militaires déployés sur place depuis 2011. « L’armée a fait déguerpir les mineurs et a nettoyé la place. Si on part, ils reviendront », résume-t-il.Cette mission dissuasive s’accomplit sans grand défi, sauf l’inconfort de vivre en forêt. - La seconde : traquer les braconniers, s’avère infiniment plus complexe avec si peu de moyens matériels et humains contre des trafiquants organisés qui ont l’initiative. « La volonté politique existe, mais nous n’avons fait que la moitié du chemin », résume Joseph Okouyi. Le président Ali Bongo Ondimba a en effet fait de la lutte contre le braconnage une priorité. « C’est une question de sécurité nationale », a-t-il expliqué au Monde. L’enjeu est économique. Les autorités gabonaises placent de grands espoirs dans le développement de l’écotourisme dans ce pays grand comme la moitié de la France, couvert à 88 % de forêts, mais peuplé de 1,5 million d’habitants seulement, dont 700 000 à Libreville, la capitale. Certes, le Gabon n’est pas non plus une terre vierge. Dans les années 1990, de grandes compagnies ont taillé des forêts à grands coups de bulldozers jusqu’à ce que les autorités imposent, contre le lobby des forestiers, un nouveau code forestier et un plan de gestion des forêts. Dès 2002, le président gabonais de l’époque, Omar Bongo Ondimba, décidait la création de 13 parcs nationaux (11 % du territoire), délimités par la loi. Son fils, Ali, élu en 2009, a pris le relais. Mais comment faire venir des touristes si les braconniers rôdent ? « Notre projet d’écotourisme est un projet de développement durable indissociable des autres. Il faut créer un espace propice à l’investissement direct étranger. Pour cela, il faut développer des services sophistiqués, de classe internationale ,dans la finance, la santé, l’éducation, afin d’offrir un cadre touristique attractif », a expliqué le président Ali Bongo au Monde. Ce projet, qui repose sur l’arrivée d’investisseurs étrangers, n’en est qu’à ses balbutiements. Les lieux d’hébergement sont rares, les routes mauvaises ou inexistantes, la corruption endémique. Les autorités mettent également en avant « la stabilité politique du pays ». Un euphémisme pour décrire un régime tenu depuis cinquante ans par une seule et même famille, les Bongo, accusée de cultiver affairisme et clientélisme. Il n’empêche, le cadre naturel gabonais est unique. « Au Nigeria, j’ai vu une fois un gorille pendant une demi-seconde et des éléphants, je n’ai vu que des crottes. Ici, après dix minutes sur le terrain, j’ai eu ma première charge d’éléphants. Par endroits, la forêt ressemble à ce qu’elle devait être à l’arrivée des premiers explorateurs », illustre Lee White, le patron de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). « Il y a ici plus d’espèces de fleurs et de plantes que n’importe où en Afrique de l’Ouest, dit-il. On compte 10 fois plus d’éléphants qu’en République démocratique du Congo [ex-Zaïre] ». Le Gabon accueille la moitié des éléphants de la forêt d’Afrique, dont la population est estimée à environ 90 000 pachydermes. Localisation des parcs naturels au Gabon. Uwe Dedering cc by-sa 3.0 Un véritable trésor qui attise les convoitises, notamment celle des braconniers. « Nous sommes quasiment en guerre, une guerre localisée, mais une guerre », avertit Joseph Okouyi. Il ne s’agit pas seulement là de préserver une espèce animale. « Ce sont les mêmes groupes criminels qui font aussi du trafic de drogue et d’êtres humains », affirme M. White. « Les Pygmées sont utilisés, parfois contre leur gré, comme chasseurs par des groupes bantous du Cameroun ou du Nigeria qui revendent ensuite l’ivoire à des mafias pakistanaises qui l’acheminent jusqu’en Chine », détaille quant à lui M. Okouyi, également coordinateur du volet sécuritaire de la lutte antibraconnage menée par ses écogardes au côté de militaires. « La pression extérieure est énorme et nous ne pourrons pas gagner seuls cette bataille. Or, le Congo ne fait rien et au Cameroun, c’est pire : tout le monde est mouillé dans ce trafic, entretenu par une importante communauté chinoise », ajoute-t-il. Mais ce qui est nouveau et inquiète Libreville, c’est le lien entre ces réseaux de braconniers et des groupes rebelles ou djihadistes de la région, qui financent une partie de leurs activités par le trafic des défenses d’éléphant. Les marges sont en effet alléchantes. L’ivoire braconné, acheté 100 dollars (94 euros) le kilogramme en forêt, se retrouve en bout de chaîne, vendu 2 000 dollars le kilo sur le marché chinois, le principal débouché. « Nous en avons pris conscience il y a deux ans. Un énorme massacre en République centrafricaine : deux cents animaux tués d’un coup par des rebelles soudanais », raconte Joseph Okouyi. Le président gabonais qualifie quant à lui « d’hypothèse de travail crédible » l’infiltration au nord du Gabon d’éléments liés à Boko Haram, la secte islamiste active au Cameroun voisin. Au camp gabonais de Lélé, situé à la croisée des frontières avec le Cameroun et le Congo, sept écogardes, non armés, sont appuyés par deux gendarmes équipés d’un seul et unique pistolet. Certes, il y a un an, il n’y avait là aucune force de sécurité. Mais à ce rythme, la guerre est loin d’être gagnée. Liste des parcs nationaux du Gabon : La faune et la flore du Gabon sont remarquables car la forêt équatoriale y est encore relativement bien préservée. Un grand nombre d'espèces animales et végétales sont protégées. La biodiversité gabonaise est sans doute l'une des plus élevées de la planète avec : - 700 espèces d’oiseaux, - 98 espèces d’amphibiens, - entre 95 et 160 espèces de reptiles, - près de 10 000 espèces de plantes, - plus de 400 essences forestières - et 198 espèces différentes de mammifères6. On y trouve de nombreuses espèces animales rares (le Pangolin du Gabon, le Picatharte…) ou endémiques (Cercopithèque à queue dorée…) Le pays est une des réserves de faune les plus variées et les plus importantes d’Afrique : c'est un important refuge pour les Chimpanzés (dont le nombre est estimé, en 2003, entre 27 000 et 64 00068) et les Gorilles (35 000 recensés en 1983). La « Station d'études des gorilles et chimpanzés » à l'intérieur du Parc national de la Lopé, se consacre à leur étude. Il abrite aussi plus de la moitié de la population des éléphants de forêt d'Afrique avec 22 000 individus (2005) dans le Parc national de Minkébé. Le parc est une aire naturelle protégée de 8 000 km2, située dans le nord-est du Gabon, dans la province du Woleu-Ntem. Il s'agit d'un massif forestier parsemé d'inselbergs et de clairières marécageuses, qui recouvre un territoire où la présence humaine est peu marquée. Seuls quelques chasseurs fangs ou pygmées s'y déplacent quelquefois. Pourtant, une étude à montré une forte diminution du nombre de grands singes (gorilles et chimpanzés) dans la région vers 1994-1996. Il semblerait que la cause en soit une épidémie de fièvre Ebola qui a également frappé le village de Mayibout, sur l'Ivindo. Quoi qu'il en soit, Minkébé conserve un grand nombre d'espèces animales et végétales. L'emblème national du Gabon : le Perroquet jaco ou gris du Gabon (Psittacus erithacus). Le gris du Gabon habite une grande partie de l'Afrique occidentale. Pesant environ 500 grammes, il se nourrit de graines dans les forêts et les plantations. Il était déjà un oiseau de compagnie dans la Rome antique. Cet animal vit en groupes de plusieurs centaines d'individus. Il est frugivore et granivore. (Photo Un Perroquet jaco (Psittacus erithacus). Photo prise dans le parc aux oiseaux d'Herborn, en Allemagne. Quartl CC BY-SA 3.0) - Wikipedia Le Monde Planète 13/3/2015 -
Chassée à outrance à partir du XIIIe siècle, peu après l’arrivée des premiers Hommes, une espèce de manchot native de Nouvelle-Zélande a disparu. Un autre manchot originaire d’îles subantarctiques l’aurait remplacé en un temps record. La place n’est pas restée vacante bien longtemps. Megadyptes waitaha, un manchot endémique de la Nouvelle-Zélande, fut éradiqué après l’arrivée de migrants polynésiens qui s’en nourrissaient. Il fallut peu de temps pour qu’une autre espèce, le manchot à œil jaune (Megadyptes antipodes) natif des régions subantarctiques, colonise les terres néo-zélandaises, indique une étude parue dans la revue Quaternary Science Reviews (article en anglais payant). Espèce de nos jours considérée en danger, le manchot antipode ou manchot à œil jaune (Megadyptes antipodes) vit en moyenne 23 ans. Il est carnivore et aime vivre en couple plutôt qu’en colonie. Zoharby, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Cet épisode d’extinction d’une espèce suivi de son remplacement par une autre se serait déroulé en moins d’un siècle. Pour en retracer l’histoire, les scientifiques se basent sur l’analyse de l’ADN et la datation au carbone 14 d’os contenus dans des restes fossiles. Avant l’arrivée des premiers colons et en l’absence de mammifères terrestres, les oiseaux sont le groupe animal qui règne en maîtres sur le territoire de la Nouvelle-Zélande. Au sommet de la chaîne alimentaire figure un énorme aigle prédateur. Les choses changent de façon dramatique à partir du XIIIème siècle : phoques, lions de mer et surtout oiseaux géants sont généreusement consommés par les arrivants bipèdes. En moins de deux siècles, 40 % de l’avifaune disparaît. Un temps record, d’après les auteurs. Sur la liste des victimes : les neuf espèces connues de moa. Il faut dire que ces oiseaux inaptes au vol et dont l’apparence rappelle celle des émeus d’Australie pèsent jusqu’à 250 kilogrammes chacun. Les rats transportés dans les embarcations se régalent quant à eux des volatiles plus petits. « Ces extinctions et recolonisations sont une chose tout à fait unique dans le registre fossile », déclare l’auteur principal de l’étude Nic Rawlence, paléoécologiste à l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, « et la vitesse de ces événements est également tout à fait unique », poursuit-il. Un aigle géant de Haast attaquant des moas de Nouvelle-Zélande. L’extinction de leurs proies suite à leur chasse par des ancêtres des Maoris au XIIIe siècle a également entraîné la disparition de cette espèce prédatrice. Dessin de John Megahan, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5 Mais revenons-en à nos manchots. D’après les chercheurs, l’espèce Megadyptes waitaha s’éteint vers la fin du XVème siècle. Seulement vingt ans plus tard, Megadyptes antipodes qui, selon Nic Rawlence, était déjà présente, mais sous la dominance de l’espèce néo-zélandaise prend ses aises sur le littoral. Et à l’arrivée des Européens, au XVIIIe siècle, les manchots à œil jaune ont totalement investi la côte sud-est sur l’île du Sud, l’une des deux îles principales du pays. Cette transition représente l’un des événements de remplacement de la faune les plus rapides jamais documentés, concluent les auteurs, et apparaît liée à des transitions humaines démographiques et culturelles au cours du XVème siècle. Ces résultats montrent aussi que les forces anthropiques peuvent déclencher de rapides changements biogéographiques, ajoutent-ils. Le changement d'habitudes alimentaires et la migration vers le nord, plus proprice à la culture, ont certainement sauvé le Manchot antipode du sort de leurs prédécesseurs. Michaël CATANZARITI / domaine public Pourquoi les nouveaux occupants ne subissent-ils pas le même sort que les manchots autochtones ? Au fil du temps, la pénurie des grandes proies terrestres provoque le départ des hommes. Vers 1500, les insulaires abandonnent le tiers sud de l’île et optent, en outre, pour un régime alimentaire à base de poissons et de crustacés. Le nord est également plus propice à la culture des patates douces. Une chance pour le manchot à œil jaune. À présent, l’équipe scientifique étudie l’influence de la chasse, de la destruction de l’habitat et du climat sur différentes espèces disparues de Nouvelle-Zélande. Futura Sciences 14/3/2015
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La Seyne-sur-Mer (AFP) - Ariane, le nouveau sous-marin sans pilote de l'Ifremer, entame samedi une première campagne en mer avec le navire océanographique Le Suroît, après cinq années de développement et plusieurs dizaines de brevets déposés. Sorte de drone, soit entièrement autonome, soit "filoguidé", ce petit sous-marin, aux dimensions et au poids d'une automobile, doté de deux bras articulés, de caméras, de préleveurs d'échantillons et capteurs divers, peut être opéré depuis un petit bateau par une équipe réduite de trois personnes. Ariane, le nouveau sous-marin sans pilote de l'Ifremer, durant les derniers tests techniques à la Seyne-sur-Mer (Var), le 10 mars 2015 (c) Afp Ariane doit ainsi permettre d'abaisser les coûts d'exploitation pour différents types de missions, de la cartographie à l'inventaire biologique, de l'intervention d'urgence sur une pollution à la recherche de boîtes noires. "Aujourd'hui, on est capable de proposer un engin multi-missions avec la capacité d'un AUV (Autonomous underwater vehicle, drone sous-marin, ndlr) ou d'un Rov (Remotely operated vehicle, engin filoguidé) que l'on peut opérer depuis un bateau côtier, ce qui nous permet ainsi d'optimiser les coûts", explique à l'AFP Vincent Rigaud, le directeur du centre méditerranéen de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) à la Seyne-sur-Mer (Var), ajoutant que la mise en œuvre est "simplifiée et plus rapide" qu'avec les "outils" précédents. Il relate ainsi qu'en 25 ans d'histoire de conquête sous-marine --notamment avec le sous-marin, Nautile, dans lequel trois personnes peuvent prendre place pour des plongées jusqu'à 6.000 m de profondeur, puis le Victor 6000, un robot filoguidé, puis les drones AsterX et IdefX-- l’institut français a développé des engins performants permettant de cartographier, analyser ou découvrir une épave. Au milieu des années 80, c'est grâce au Nautile que l'épave du Titanic a pu être retrouvée. Cependant M. Rigaud affirme que chacun de ces engins avait ses limites, par exemple le robot Victor nécessite un treuil pour son câble de 10.000 m qui pèse pas moins de 35 tonnes. Et comme le Nautile, il a besoin pour être déployé d'un gros navire hauturier. Au contraire, Ariane est un petit engin d'1,7 tonne qui peut être manœuvré d'un navire pas plus grand qu'un chalutier et transmettre, jusqu'à une profondeur de 2.500 mètres, des informations recueillies en temps réel par son petit câble en fibre optique ou, de façon autonome, par modem acoustique. Il a été développé au sein du Centre européen de technologies sous-marines (CESTM) de la Seyne-sur-Mer et plusieurs dizaines de brevets ont été déposés par l'Ifremer qui affirme détenir une "bonne avance technologique" avec ce nouveau véhicule. Outre l'utilisation "interne" par l'institut pour la recherche océanographique, le petit sous-marin jaune pourra être commercialisé "entre 2 et 4 millions d'euros" ou faire l'objet de transfert de technologies vers l'industrie pour certaines de ses innovations. Sciences et avenir 14/3/2015
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Les jeunes poulains en proie au rotavirus
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Un foyer de rotavirus, un microbe très contagieux causant de fortes diarrhées chez le poulain, a été signalé en Île-de-France mardi 10 mars 2015. Un jeune poulain (foal) de race Quarter Horse. evelynbelgium Flickr /CC BY-SA 2.0 Mardi 10 mars 2015, le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE) a signalé la présence d'un foyer de ROTAVIRUS dans les Yvelines (78). Ce virus, de la famille des Reoviridae, est l'une des causes les plus fréquentes de diarrhée chez le poulain. Très contagieux, il touche en particulier les équidés de moins de 3 mois. Et comme le rotavirus est très résistant dans l'environnement - il persiste pendant plus de 9 mois -, il peut se réveiller chaque année dans les élevages à la saison des naissances. Les chevaux adultes et les poulains de plus de 3 mois sont généralement porteurs sains, mais ils servent de réservoir au virus. La transmission du virus d'un individu à l'autre se fait par voie orale. La période d’incubation est courte (de 18 à 24h). Chez le poulain, le rotavirus provoque des diarrhées dont l’aspect peut être gris pâteux ou très liquide. C'est pourquoi le poulain risque de se déshydrater. D’autres symptômes, non caractéristiques et souvent associés à cette maladie infectieuse, peuvent apparaître 12 à 24h avant le début de la diarrhée : - anorexie (perte d’appétit), - abattement, - douleurs abdominales, - fièvre intermittente. L'infection est dès lors diagnosticable par prélèvement dans les crottins. La diarrhée disparaît généralement en 3 à 5 jours mais peut persister plus longtemps. Attention, dans les cas les plus sévères, l'infection peut entraîner la mort du poulain. Il n'existe pas de traitement spécifique. Mais il est primordial de réhydrater le poulain, par voie orale ou intra-veineuse. Pour diminuer l'inflammation et rétablir l'ordre dans le système digestif, un pansement gastrique peut être administré, ainsi que des probiotiques ("bonnes bactéries" aidant à la digestion). A noter : Il existe un vaccin à base du rotavirus équin inactivé sérotype G3P12. Pour la vaccination de juments gestantes. Le vaccin est indiqué pour l’immunisation passive des poulains par le colostrum des juments vaccinées. En protégeant ainsi les poulains, on diminue le risque de diarrhées provoquées par le rotavirus équin de sérotype G3 P12. Les juments sont vaccinées au 8e, 9e et 10e mois de chaque gravidité. Les juments peuvent transférer l’immunité passive aux poulains 4 semaines après la dernière vaccination. Chez les poulains de juments vaccinées, on observe une augmentation des anticorps contre le rotavirus équin pendant environ 60 jours. Ce vaccin ne peut contribuer au contrôle de la diarrhée à rotavirus que si le poulain reçoit une quantité suffisante de colostrum dans les 24 heures après sa naissance et si une consommation continue du lait de la jument vaccinée est ensuite assurée. L’efficacité du vaccin dépend du taux d’anticorps produits par la jument vaccinée, ainsi que de la capacité du poulain à ingérer et absorber ces anticorps. Sciences et avenir 13/3/2015 CBIPvetbe -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
"Quinze ou trente minutes de terreur absolue." C'est ainsi qu'Alice Clements, une responsable de l'Unicef, a décrit le passage d'un cyclone de catégorie 5 (la plus élevée) sur l'archipel de Vanuatu, dans le Pacifique Sud, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 mars. Le bilan provisoire est d'au moins huit morts et d'une vingtaine de blessés, selon le directeur de l'organisation Save the Children. Mais les agences humanitaires redoutent des pertes bien plus lourdes et le président Baldwin Lonsdale appelle à l'aide internationale. Des bateaux échoués à Port Vila, au Vanuatu, après le passage du cylcone Pam, le 14 mars 2015. ( AP / SIPA ) "Nous avons pu voir des victimes, (il y a) potentiellement un nombre important de victimes, mais nous ne savons pas encore" quelle est l'ampleur du bilan, avait indiqué un peu plus tôt Sune Gudnitz, chef du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans le Pacifique. L'ONU dispose d'informations non confirmées selon lesquelles 44 personnes auraient péri dans une seule des provinces du Vanuatu. Le cyclone a traversé la principale île de l'archipel, où habitent plus de 65 000 personnes, et un groupe d'îles situées plus au sud et qui comptent 33 000 habitants. Avant l'arrivée de Pam, quatre provinces de cet archipel pauvre de 270 000 habitants avaient été placées en alerte rouge par le Bureau des catastrophes naturelles. Mais le cyclone a changé de direction à la dernière minute, passant bien plus près de la capitale, Port-Vila, que ce qui était prévu. UNICEF Port-Vila pendant le cyclone PAM Le vents ont soufflé à 330 kilomètres/heure. Au cours de la nuit, l'administrateur de la page Facebook Humans of Vanuatu a écrit : "C'est vraiment très mauvais. Le vent hurle sans arrêt. Toute personne qui n'est pas à l'abri à l'heure actuelle est en danger de mort ". "Bien qu'il soit encore trop tôt pour en être sûr, les premières informations indiquent que cette catastrophe naturelle pourrait être l'une des pires dans l'histoire du Pacifique", affirme dans un communiqué Vivien Maidaborn, directrice exécutive de l'Unicef Nouvelle-Zélande. L'étendue des destructions est impossible à évaluer précisément samedi, les communications ayant été coupées dans une grande partie du Vanuatu. "Ce matin, c'est un spectacle de dévastation totale ici", décrit Tom Skirrow, de l'organisation humanitaire Save The Children, parlant depuis Port-Vila. "Les maisons sont détruites, les arbres sont au sol, les rues sont bloquées et les gens errent dans les rues à la recherche de secours", ajoute-t-il. Voici une vidéo des dégâts, diffusée sur le site de nos confrères de la chaîne 1ère. euronews 14/3/2015 Francetv info 14/3/2015 -
La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Ils sillonnent la forêt, armés de mètres rubans, de calepins, d’une connaissance encyclopédique de la flore, et ponctuent leur avancée de coups de fusils. Bienvenue chez les botanistes chasseurs d'arbres rares. Les botanistes du projet Diadema travaillent sur une parcelle de 200 par 100 mètres. Photo Yann Chavance Il est 8 heures du matin, l’équipe de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) se met en route. A sa tête, un grand nom de la botanique en Guyane : Daniel Sabatier, trente-cinq ans à arpenter la région les yeux tournés vers la canopée. L’entrechoquement du GPS et de la machette accrochés à sa ceinture rythme la marche. Dans ses pas, le botaniste Jean-François Molino et leur technicien Jean-Louis Smock. Les trois se connaissent suffisamment bien – une décennie à travailler ensemble – pour s’épargner des consignes inutiles. Le groupe avance vite et passe rapidement le petit pont de corde enjambant la rivière qui marque l’entrée du layon. Après une heure de marche, Daniel s’arrête pour consulter le GPS avant d’indiquer une direction vers la forêt dense qui borde le sentier. Trois machettes quittent de concert leurs fourreaux pour ouvrir un layon sommaire dans la végétation. Après quelques dizaines de minutes passées à fendre le mur végétal, Daniel Sabatier annonce : « On fait ça ici ! » Pourquoi là, où la forêt semble pourtant identique aux zones traversées jusqu’ici ? « Nous travaillons sur six parcelles, réparties sur les quatre layons de manière à maximiser la biodiversité, dans des emplacements topographiques différents », explique-t-il. Aujourd’hui était donc visé un milieu de début de pente. Les sacs à peine posés, le botaniste vérifie le cap avec sa boussole et disparaît dans la végétation, déroulant derrière lui un long filin. La hauteur et le diamètre de chaque arbre est mesurée et consigné dans un carnet. Photo Yann Chavance Quelques kilomètres plus loin, un autre groupe de botanistes prend ses marques au beau milieu du layon. Les deux équipes ont choisi de travailler sur des parcelles différentes pour maximiser la surface étudiée. Plus bruyante mais tout aussi studieuse, la jeune équipe de cinq personnes déploie son matériel entre deux plaisanteries qui fusent. On sent tout le monde heureux d’avoir quitté la précédente parcelle positionnée dans un bas-fond – en d’autres termes, un marécage où la boue passe allégrement au-dessus des bottes. Le filin est ici remplacé par un mètre ruban de 200 mètres parcourant en ligne droite le plateau. Régulièrement, un filin secondaire de 50 mètres s’éloigne perpendiculairement, une fois à gauche, une fois à droite, de la ligne principale. « Cela fait une zone de 200 par 100 mètres, soit deux hectares », souligne Christopher Baraloto, le meneur de cette petite troupe. « Nous essayons d’avoir un échantillon représentatif en termes de composition floristique et de biodiversité : si la parcelle est trop grande, le milieu n’est plus homogène et si elle est trop petite, on risque de surreprésenter certaines espèces ». C’est ce botaniste américain, bandana vissé sur la tête, qui a imaginé ce protocole, pièce centrale du projet Diadema lancé en 2013 pour réunir botanistes, herpétologues ou encore entomologistes sur les mêmes parcelles d’études. « Nous essayons de coordonner des protocoles standardisés pour chaque discipline, afin que l’on puisse tous travailler ensemble ». L’idée derrière le projet est donc non plus de collecter des espèces, animales ou végétales, de façon isolée mais de comprendre comment celles-ci s’organisent entre elles. Un coup de feu ébranle la forêt. Daniel Sabatier abaisse son fusil sous une pluie de feuilles chutant de la canopée. La branche qu’il visait est atteinte et termine sa course directement dans les mains de Jean-François Molino, qui s’empresse d’observer la forme des feuilles et des nervures avant de lancer son verdict. Ses trente ans d’expertise ne sont pas de trop avec 1 600 espèces d’arbres déjà décrites en Guyane. « Avec l’observation du tronc et des feuilles aux jumelles, nous arrivons à identifier un grand nombre d’espèces, mais quand nous avons un doute, nous prélevons un échantillon, développe Daniel Sabatier. Cela permet de faciliter l’identification, puis nous le gardons pour en faire une collection de travail pour le laboratoire, pour revenir dessus si besoin. » Si l’espèce est rare et peu documentée, ou s’il s’agit d’une espèce nouvelle, l’échantillon terminera dans l’herbier de Cayenne, dans celui du muséum à Paris ou dans d’autres herbiers internationaux. A raison d’une centaine d’arbres identifiés par parcelles, la récolte est donc fructueuse et les coups de feux fréquents. Un protocole bien rodé mis en difficulté ce jour-là par les atèles, ces singes aux membres démesurés bien décidés à défendre leur territoire en lançant d’énormes branches mortes en contrebas. Du haut d’un inselberg voisin, l’immensité de la forêt alentours saute aux yeux. Photo Yann Chavance Les détonations se font entendre jusqu’à la parcelle de l’équipe Diadema. Eux aussi sont armés, chassant les branches résistantes à la détermination à vue, mais se penchent en plus sur la végétation basse. « La plupart des botanistes travaillent sur les troncs à partir de dix centimètres de diamètre, nous avons décidé d’étudier les tiges dès deux centimètres et demi », expose Christopher Baraloto. Sur chaque ligne secondaire, ils remontent les cinquante mètres de la parcelle, l’un mesurant la position de l’arbre par rapport à cette ligne, le diamètre du tronc et sa hauteur, un autre note toutes ces précieuses informations sur un carnet, tandis qu’un dernier s’occupe de la détermination des espèces et de la récolte, qu’elle se fasse au sécateur ou au fusil. Arrivés au bout, le groupe élargit la chasse aux gros troncs dans les dix mètres à la ronde. « Nous avons cherché un moyen d’avoir plus de précisions sur la biomasse de la parcelle », explique le botaniste américain. « Pour la calculer, il faut juste la grosseur du tronc, sa hauteur et la densité de son bois ». Cette biomasse, étymologiquement la masse du vivant, offre notamment des informations sur la quantité de carbone stockée par la forêt. Car si la forêt amazonienne produit de l’oxygène via la photosynthèse, elle est aussi un puits à carbone, enfoui dans ses troncs. En fin d’après-midi, les deux groupes endossent à nouveau les sacs à dos, direction le camp de base. La parcelle de Diadema sera demain mise à disposition des entomologistes et herpétologues. Du côté des botanistes, la soirée sera dédiée au tri et à la mise en presse des échantillons du jour. A la lumière des lampes, dans un amoncellement de sacs et de feuilles, Daniel Sabatier savoure sa chance de travailler dans ce lieu mythique de Guyane, dont le massif forestier est loin d’être homogène. Vue aérienne du Tumuc-Humac. Photo Yann Chavance « Dans les Tumuc-Humac, nous avons une végétation qui ressemble aux forêts du nord. Il y a beaucoup d’espèces présentes le long de la côte qui disparaissent en allant vers le sud, plus pauvre en termes de biodiversité, puis réapparaissent ici ». Pour le botaniste, la position géographique et le relief particulier de la région a permis aux Tumuc-Humac de résister aux changements climatiques de ces derniers millénaires. Un sujet d’étude en or. Le Monde 11/3/2015 -
Pêche / Surpêche méthodes et conséquences
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les poissons marins
S’ils respectaient le rendement maximum durable (RMD), les Etats membres de l’Union européenne pourraient non seulement permettre aux stocks halieutiques de se reconstituer mais aussi accroître les captures annuelles de poissons, et même l’emploi dans le secteur de la pêche, affirme un rapport publié le 13 mars par le think tank britannique New Economics Foundation (NEF). Photo Natura Sciences Cette étude se base sur un nouvel outil de modélisation des pêcheries européenne (Bio-economic model of european fleets (Bemef)), mis au point depuis deux ans par les chercheurs associés à la NEF. Un outil développé à partir de l’analyse de 221 flottes, représentant 73% du total des débarquements européens. «Les données officielles proviennent du rapport économique annuel 2013 publié par la Commission européenne», précise au JDLE Aniol Esteban, l’un des auteurs de l’étude, et directeur de l’économie environnementale de la Nef. L’outil mesure les effets des quotas de pêche aussi bien sur la reconstitution des stocks que sur les tonnages de capture, les bénéfices attendus ou encore le niveau de l’emploi. Résultat: l’attribution actuelle des quotas s’avère catastrophique. On le savait déjà pour les espèces, puisque 63% des quotas attribués en décembre dernier ne respectent pas les recommandations des scientifiques du CIEM (Conseil international pour l’exploration de la mer). L’étude de la NEF lève désormais le voile sur le volet économique, montrant qu’ils sont tout aussi néfastes pour l’emploi et les captures. «Sur 5 ans, la non-reconstitution des stocks de poisson représente une perte de 8,6 millions de tonnes de capture dans l’UE et 7,1 milliards d’euros de revenus bruts», note Aniol Esteban. L’environnement et les pêcheurs auraient tout à gagner d’une nouvelle répartition des quotas. «Au lieu de poursuivre la politique actuelle, qui reconduit à peu près les mêmes quotas d’année en année, il faudrait introduire de nouveaux critères d’attribution. En les calculant selon le nombre d’emplois, la quantité de carburant consommée, les bénéfices récoltés et la pression sur les ressources halieutiques», ajoute l’économiste. En plus de reconstituer les stocks (près de la moitié en 5 ans et la quasi-totalité en une décennie), cette réaffectation devrait accroître les captures d’environ 2 Mt de poissons par an et augmenter les bénéfices nets de plus de 800 M€ par an. Le secteur européen de la pêche y gagnerait aussi des emplois: entre 20.000 et 65.000 selon le rapport de la Nef. L’outil Bemef permet aussi de cibler les effets de ce scénario selon les pays. Résultat: la France fait partie des pays qui ont le plus à y gagner, avec le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l’Irlande. L’Hexagone pourrait ainsi compter sur 136.000 t de débarquements supplémentaires chaque année, 156 M€ de bénéfices en plus et créer 6.500 emplois. Dit autrement, la simple application de la réglementation est bénéficiaire, tant pour l’environnement marin que pour le secteur de la pêche. Journal de l'Environnement 13/3/2015 -
Valparaiso (Chili) vaste incendie de forêt : des dégâts et des victimes
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Incendies
SANTIAGO - Un gigantesque incendie continuait de faire rage samedi dans la région de Valparaiso (centre du Chili) et quelque 6.000 personnes ont été évacuées de manière préventive. Sept pompiers ont été blessés, dont deux grièvement, et une femme de 67 ans est décédée d'une crise cardiaque, a confirmé Mahmoud Aleuy, vice-ministre chilien de l'Intérieur. Tant le port de Valparaíso comme la ville voisine de Viña del Mar, à une centaine de kilomètres de la capitale se trouvent en état d'urgence et l'alerte rouge dans ces communes est maintenue, ont indiqué les autorités. Les flammes illuminent le ciel nocturne au-dessus de Valparaiso. Photo: Reuters / The Guardian Des renforts de policiers et militaires, qui ont patrouillé les rues de Valparaiso toute la nuit sont également attendus. En outre sept avions et huit hélicoptères venant d'autres régions du pays doivent arriver sur les lieux à la mi-journée. La route principale entre Santiago et Valparaíso a été coupée en raison de la proximité des flammes, qui se sont dangereusement approchées à un moment des tours de haute tension et d'une centrale d'électrité. C'est un incendie complexe en raison du lieu où il s'est déclaré, a indiqué Mauricio Bustos, directeur du Bureau national des urgences (Onemi) de Valparaíso. Les personnes évacuées ont été hébergées dans des centres d'accueil de la région, dont un stade ou dans leurs familles. Le nuage de fumée montre la proximité de l'incendie de la ville historique chilienne. Photo: Francesco Degasperi / AFP / Getty Images / The Guardian La région de Valparaiso où s'est déclaré l'incendie avait déjà été ravagée en 2014 par un sinistre qui avait fait 15 morts et des milliers de sinistrés. Plus de 3.000 maisons avaient été détruites dans l'incendie qui avait fait rage pendant huit jours, notamment dans les quartiers les plus pauvres sur les hauteurs de la ville. Il reste à ce jour la plus grande catastrophe de ce genre ayant touché ce port pittoresque sur le Pacifique. Cette situation angoisse la population, qui vit encore dans le souvenir de l'incendie de l'an passé, a déclaré à la presse Jorge Castro, le maire de Valparaíso, qui compte quelque 260.000 habitants. La ville de Valparaiso, classée par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, est célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées. Elle est visitée chaque année par des milliers de touristes chiliens et étrangers. Elle a été le premier et le plus important port marchand sur les routes maritimes qui reliaient les océans Atlantique et Pacifique par le détroit de Magellan. Romandie 14/3/2015 -
Incinérateur de Fos : un institut prône une étude plus poussée des fumées
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
La construction et la gestion de l’incinérateur qui brûle les 410 000 tonnes annuelles de déchets ménagers de Marseille et de dix-sept autres communes de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) sont bel et bien irrégulières. La cour administrative d’appel de Marseille a annulé, jeudi 12 mars, la délibération de MPM qui approuvait le montage mis en place en 2005, à savoir la délégation au groupement espagnol Urbaser-Valorga du service public de l’élimination des déchets par la construction et l’exploitation pour vingt-cinq ans d’un incinérateur doublé d’une ligne de méthanisation. De la fumée au-dessus de l'incinérateur de Fos-sur-Mer alors que les pompiers luttent contre le feu, le 2 novembre 2013, près de Marseille. Bertrand Langlois/AFP / MetrOnews Malgré de très vives oppositions et un long combat mené par la municipalité de Fos-sur-Mer et des associations de défense de l’environnement, cette usine a, en 2010, pris le relais de la décharge d’Entressen sur la plaine de la Crau. Longtemps considérée comme « la poubelle la plus vaste d’Europe », cette décharge a été fermée sous la pression des autorités européennes. C’est Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, à l’époque président de MPM, qui avait fait le choix du site : un terrain appartenant au Port autonome de Marseille sur le territoire de Fos-sur-Mer, une commune de l’étang de Berre. Afin d’empêcher la mairie de Fos d’user de son droit de préemption en cas de cession du terrain entre le port et MPM, le choix était fait d’un bail à construction cédé ensuite à l’exploitant, la société Evéré, filiale d’Urbaser. L’argumentaire est technique, mais l’effet est ravageur. Les juges estiment qu’en affectant un terrain appartenant au domaine privé du port – qui est un établissement public – au service public du traitement des déchets ménagers, le site tombe juridiquement dans le domaine public. Du coup, la cession du bail à construction à l’exploitant, l’hypothèque prise au profit du groupe de financeurs sont « incompatibles avec le principe d’inaliénabilité du domaine public », écrit la cour administrative d’appel. Cette décision provoque la joie du maire de Fos et des opposants à l’incinérateur qui avaient ferraillé contre les élus marseillais, en manifestant à de multiples reprises et en engageant pas moins d’une vingtaine de procès. « C’est la reconnaissance d’une honte, d’un déni de démocratie qui consistait à construire chez le voisin un incinérateur que les élus marseillais n’avaient pas le courage de construire chez eux », se félicite René Raimondi, maire (PS) de Fos-sur-Mer. Le président (UMP) de Marseille Provence Métropole, Guy Teissier va devoir trouver une solution à ce pataquès juridique. Depuis un jugement du tribunal administratif de Marseille rendu le 4 juillet 2014, dont le sens vient d’être confirmé par la cour d’appel, le trésorier-payeur général refuse, en l’absence de fondement juridique, de régler à Evéré la redevance d’exploitation (1,3 million d’euros par mois) et aux organismes prêteurs la redevance financière (2 millions d’euros par mois). Guy Teissier doit régulièrement soumettre au vote des conseillers un protocole transactionnel afin de payer les factures d’Evéré. Initialement prévu à 283 millions d’euros, le coût de l’incinérateur de Fos risque par ailleurs de flamber. De très discrètes négociations sont conduites entre MPM et Evéré qui réclame, en raison de divers retards, de travaux non prévisibles et de surcoûts d’exploitation, une rallonge de 273 millions d’euros. Dans une expertise conduite à la demande d’un juge d’instruction marseillais qui s’était intéressé à l’environnement de ce marché public, un expert judiciaire disait « ne pas comprendre comment une société comme Evéré, filiale d’un grand groupe industriel a pu réaliser un tel montant de travaux supplémentaires sans avoir auparavant obtenu un accord formel de Marseille Provence Métropole ». Evéré n’a pas souhaité répondre à nos questions. La collectivité, qui avait demandé l’arbitrage du tribunal administratif sur ces éventuels surcoûts, s’apprêterait à passer un accord transactionnel avec l’exploitant et à en soumettre l’homologation au juge administratif. Un avenant au contrat de délégation de service public serait dans les tuyaux afin de remédier au déficit structurel d’exploitation. Le prédécesseur de Guy Teissier, le socialiste Eugène Caselli, avait indiqué que MPM ne paierait pas un euro de plus que la somme qu’arrêterait le tribunal. Fort de la décision de la cour administrative d’appel, le maire de Fos-sur-Mer propose la fermeture de l’incinérateur. « Cette usine qui a en partie été détruite par un incendie en novembre 2013 réclame de l’argent pour compenser ses surcoûts et veut voir sa redevance d’exploitation augmenter. Est-ce que ce n’est pas l’occasion d’en finir avec une erreur du passé ? », demande-t-il. En attendant une solution, l’incinérateur continuera néanmoins de fonctionner. Le Monde 12/3/2015 -
Incinérateur de Fos : un institut prône une étude plus poussée des fumées
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
Marseille - Le maire PS de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) René Raimondi a dénoncé vendredi un scandale et un déni de démocratie dans le dossier de l'incinérateur installé sur sa commune, sur un terrain dont le bail a été jugé irrégulier par la cour administrative d'appel. L'incinérateur de Fos. Communicationevere CC BY-SA 3.0 La preuve est faite que l'incinérateur imposé par les élus marseillais est un véritable scandale, a réagi M. Raimondi dans un communiqué. C'est un déni de démocratie voulu et imposé par M. Gaudin (le maire UMP de Marseille, alors président de la communauté d'agglomération, ndlr) à l'époque. Maintenant, c'est à M. Teissier (président UMP de la communauté d'agglomération, ndlr) d'en porter les conséquences, a-t-il poursuivi. Jeudi, la cour administrative d'appel de Marseille a jugé que le bail portant sur le terrain où a été construit l'incinérateur de Fos-sur-Mer, qui gère les déchets de l'agglomération marseillaise, était irrégulier, et n'autorisait pas l'accord conclu entre la communauté urbaine de Marseille et l'exploitant du site. Ce faisant, elle a confirmé le jugement de juillet 2014 du tribunal administratif de Marseille, une victoire pour la commune de Fos, qui a toujours été opposée à cet incinérateur en fonctionnement depuis 2010. Selon M. Raimondi, l'exploitant du site, Evéré, une filiale d'Urbaser, a en outre réclamé à la communauté d'agglomération, Marseille Provence Métropole (MPM), un surcoût d'exploitation qu'il vient de réévaluer à 273 millions d'euros. C'est l'équivalent du coût de construction de l'équipement, que les contribuables vont donc devoir payer deux fois !, a dénoncé M. Raimondi. Dans un courrier adressé au président UMP de MPM, Guy Teissier, M. Raimondi juge inadmissible d'envisager à nouveau une régularisation du dossier en injectant 273 millions d'euros de plus. Il ne faut pas oublier que le coût de la construction de l'incinérateur, évalué à l'époque à 283 millions d'euros -soit sous le seuil des 300 millions d'euros-- avait permis d'exonérer le projet d'une procédure de présentation devant la commission nationale de débat public, ajoute M. Raimondi dans ce courrier dont l'AFP a obtenu copie. Sollicités par l'AFP, ni MPM, ni Evéré n'ont souhaité réagir. L'usine de traitement des déchets de Fos-sur-Mer traite depuis début 2010 les ordures ménagères des 18 communes de la communauté urbaine. Il est composé d'un centre de tri, d'un incinérateur et d'une usine de valorisation énergétique des déchets par méthanisation, touchée par un incendie en novembre 2013. ROMANDIE 13/3/2015 -
Afrique / Congo : Contre l'exploitation pétrolière dans le parc des Virunga
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les gorilles
Kinshasa - La République démocratique du Congo a indiqué vendredi vouloir trouver un terrain d'entente avec l'Unesco afin de pouvoir exploiter le pétrole qui pourrait se trouver dans le périmètre du parc national des Virunga, joyau de l'est du pays classé au patrimoine mondial de l'humanité. Les autorités ont des contacts avec l'Unesco afin de voir comment trouver les voies [...] et les différentes possibilités qui nous permettront d'exploiter le pétrole, a déclaré à la presse le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo. En poste depuis 2013, le Premier ministre congolais est à l'origine de réformes économiques destinées à faire émerger progressivement la RDC, un des pays les moins développés au monde. Photo WWF En réponse à une question sur l'exploitation pétrolière, M. Matata a précisé que le gouvernement cherchait une possibilité d'exploiter judicieusement le parc afin de tirer profit de ses ressources pour que les populations qui y vivent puissent en profiter. [i]Interrogé par l'AFP, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) en RDC, Abdourahamane Diallo, a déclaré qu'il n'y avait pas de négociations entre son institution et Kinshasa sur ces questions, mais plutôt des discussions et des échanges. Depuis que l'on soupçonne la présence de pétrole sous la plus vieille réserve naturelle d'Afrique, l'Unesco a fait savoir à plusieurs reprises que l'exploration et l'exploitation pétrolières étaient incompatibles avec le règlement du Comité du patrimoine mondial. A ce jour, il n'y a eu aucune demande formelle de la part des autorités congolaises de déclassifier une partie du parc, a précisé M. Diallo, indiquant que vis-à-vis de Kinshasa, l'Unesco était dans un dialogue d'information et de sensibilisation des décideurs politiques congolais sur les implications du classement des Virunga au patrimoine mondial. [/i] Photo WWF L'État congolais a attribué en 2010 à plusieurs sociétés pétrolières, dont le groupe français Total et l'entreprise britannique Soco, des permis d'exploration sur des concessions à cheval sur de larges portions du parc. A l'issue d'une intense mobilisation internationale et locale, l'État congolais a suspendu ces permis et Total s'est engagé à ne pas entrer dans le périmètre du parc. [i]Plus lente à convaincre, Soco a fini par s'engager en juin 2014 à n'entreprendre ou commander aucune activité d'exploration ou de forage à l'intérieur du parc national des Virunga à moins que l'Unesco et l'État congolais ne conviennent que de telles activités ne sont pas incompatibles avec le statut du patrimoine mondial. Créé en 1925 sous la colonisation belge, le parc des Virunga abrite plusieurs espèces animales menacées et offre une diversité de paysages exceptionnelle. Il figure depuis 1994 sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en péril. Romandie 13/3/2015[/i] -
Valparaiso (Chili) vaste incendie de forêt : des dégâts et des victimes
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Incendies
SANTIAGO - Une personne a trouvé la mort vendredi à la suite d'un incendie qui ravage la région de Valparaiso, dans le centre du Chili, où quelque 4.500 personnes ont été évacuées de manière préventive et l'alerte rouge déclenchée, ont indiqué les autorités. La victime serait une femme de 67 ans qui aurait eu un arrêt cardiaque, selon les autorités. 24x7BreakingNEWS 13/3/2015 L'évacuation préventive a été réalisée sous la supervision de militaires et des forces de police dans les localités proches de Valparaíso, et les personnes évacuées ont été hébergées dans des centres d'accueil dans la zone. Valparaiso se trouve au centre du Chili, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Santiago. La région où s'est déclaré l'incendie avait déjà été ravagée en 2014 par un sinistre qui avait fait 15 morts. La ville de Valparaiso, classée par l'Unesco au patrimoine de l'humanité, est célèbre pour ses collines, ses ruelles escarpées et ses nombreuses maisons colorées. Elle est visitée chaque année par des milliers de touristes chiliens et étrangers. Elle a été le premier et le plus important port marchand sur les routes maritimes qui reliaient les océans Atlantique et Pacifique par le détroit de Magellan. Romandie 14/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
Suva (Fidji) - Le cyclone tropical Pam, qui a frappé l'archipel du Vanuatu et touché également les îles Solomon, pourrait être l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire du Pacifique, a déclaré samedi l'Unicef Nouvelle-Zélande. Bien qu'il soit encore trop tôt pour en être sûr, les premières informations indiquent que cette catastrophe naturelle pourrait être l'une des pires dans l'histoire du Pacifique, a écrit dans un communiqué Vivien Maidaborn, directrice exécutive de l'Unicef Nouvelle-Zélande. Sommer Titus 14/3/2015 Le cyclone, de catégorie 5, a frappé le Vanuatu vendredi soir et les premières informations font état d'important dégâts, y compris dans la capitale Port Vila, et de la probabilité de nombreuses victimes. La seule force de la tempête combinée à des communautés qui ne sont tout simplement pas préparées à y résister pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour des milliers (de personnes) dans la région, selon le communiqué. Les lignes électriques et les communications ont été coupées dans la majeure partie de l'archipel et l'aéroport de la capitale Port-Vila a été fermé. La principale préoccupation pour l'Unicef est désormais d'assurer le relogement des personnes touchées. Shery Lemmon 13/3/2015 La responsable des communications de l'Unicef pour la région Pacifique, Alice Clements, qui se trouve à Port Vila, a affirmé que la puissance de Pam avait été bien plus importante qu'annoncée et qu'il s'agissait d'une catastrophe pour le Vanuatu. "J'ai vu les portes coulissantes de mon hôtel de trois étages être entièrement soufflées, c'était terrifiant", a-t-elle dit. Nous disposons d'informations venant des îles alentour faisant état également de victimes, mais nous attendons d'avoir une confirmation officielle là-dessus, ce serait une nouvelle très triste si elle se révélait exacte, a-t-elle ajouté. Abntelugutv 14/3/2015 Les agences d'aide humanitaire sont mobilisées et l'Unicef a précisé qu'elle collaborait avec les autorités du Vanuatu et des îles Fidji et Solomon pour offrir de l'aide. Romandie 14/3/2015 -
Prévention des catastrophes, prévisions
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les forces de la Nature (séismes, tempêtes...)
Quatre ans après le tsunami au Japon, de nombreux décideurs politiques mondiaux sont réunis sous l'égide de l'ONU samedi à Sendai, à 300 km au nord-est de Tokyo. Ils participent à une conférence internationale sur la réduction des risques de catastrophes naturelles. Les Enfants De La terre 20/1/2015 Romandie 14/3/2015 -
Vanuatu : cyclone Pam dévastateur
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Ouragans, typhons, tempêtes, cyclones...
L'archipel du Vanuatu, dans le Pacifique Sud, a été balayé samedi par le violent cyclone Pam, accompagné de vents soufflant jusqu'à 340 km/h. Un premier bilan provisoire fait état d'au moins huit morts et d'énormes destructions. Mais on craint que le bilan soit beaucoup plus important. Weather News 13/3/2015 Romandie 14/3/2015 -
Pays-Bas : un mystérieux hibou s'attaque aux habitants
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Edouard6 dans Insolite, cocasse ou dramatique, divers
Un hibou grand-duc qui terrorisait depuis un an la ville de Purmerend, dans le nord des Pays-Bas, a finalement pu être capturé par un fauconnier, ont indiqué vendredi 13 mars les autorités. L'animal était l'auteur d'attaques à répétition contre les passants, dont certains ont été blessés à la tête. Un hibou grand-duc, le 13 novembre 2014, au zoo de Mulhouse (Haut-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP) Le volatile, plus grand rapace nocturne d'Europe dont l'envergure peut atteindre 1,80 mètre, avait à son actif plus de cinquante attaques dans cette ville située au nord d'Amsterdam. Il arrivait en planant sans bruit et laissait ses victimes ensanglantées. "L'animal a été capturé par un fauconnier aujourd'hui", a indiqué la mairie dans un communiqué, "il est en bonne santé et a été enfermé temporairement en attendant de le transférer vers un endroit approprié". L'espèce des grand-ducs est protégée par une directive de l'Union européenne, qui interdit notamment leur capture. La mairie a donc dû solliciter une autorisation pour organiser la neutralisation de cet individu agressif. "Les attaques devenaient de plus en plus graves", a souligné la mairie, "beaucoup de gens avaient peur de sortir de chez eux". Les attaques survenaient la nuit tombée. En février, deux membres d'un club d'athlétisme local avaient été attaqués alors qu'ils s'entraînaient. Un des deux coureurs avait dû recevoir six points de suture sur la tête, et le club avait annulé tous les entraînements jusqu'à nouvel ordre. La ville avait fini par recommander aux habitants de ne sortir le soir qu'équipés d'un parapluie. Francetv info 13/3/2015 -
La loi forêt menace la restauration des milieux naturels
Admin-lane a posté un sujet dans ARBRES et FORETS du monde
Le nouveau (site Légifrance) code forestier (Pdf) veut renforcer le rôle économique de la forêt pour « relever le défi de la compétitivité ». Mais ces nouvelles dispositions vont rendre très difficile la restauration de milieux naturels dégradés par des boisements réalisés il y a une quarantaine d’années. Il faut corriger la loi. La forêt occupe pratiquement 30 % du territoire français. L’Assemblée nationale a périodiquement donné des grandes orientations tant pour la gestion des forêts publiques que des forêts privées. Monts d'Arrée : vue panoramique depuis le Roc'h Trévezel. Yogi CC BY-SA 3.0 Ainsi, la loi du 4 décembre 1985 avait été largement modifiée par celle du 9 juillet 2001 qui était revenue sur de multiples dispositions présentes dans le Code forestier promulgué en 1827. Elle s’articulait autour d’objectifs économiques et sociaux mais introduisait aussi des notions de « gestion durable » traduisant de nombreux engagements internationaux pris par la France avec la Déclaration sur les forêts adoptée lors de la Conférence de Rio de 1992, puis lors de la conférence d’Helsinki de 1993 sur la protection des forêts en Europe. La loi « verdissait » la forêt en insistant sur son rôle majeur dans la protection des sols, des équilibres climatiques et hydrologiques ainsi que des écosystèmes du pays et de la planète. Mais la Loi d’avenir pour l’alimentation, l’agriculture et la forêt (LAAF) du 13 octobre 2014 vient de prendre un tournant en renforçant le rôle économique de la forêt pour « relever le défi de la compétitivité ». Parmi les nombreuses dispositions visant à encourager la production, il en est au moins une qui va interdire la restauration des milieux naturels perturbés par des plantations inadéquates. Monts d'Arrée : Vue des reliefs schisteux sur le Tuchenn Kador. Herby GFDL Pour bien en comprendre les spécificités, un rappel historique est nécessaire. Depuis la mise en place d’un Fonds forestier national en 1946, les propriétaires ont été encouragés à opérer des boisements au travers d’aides financières visant à regénérer une forêt en mauvais état et déficitaire en résineux mais aussi à « valoriser les terres incultes ». À ceci près que beaucoup de ces terres incultes étaient souvent de précieux espaces naturels : zones humides et landes en particulier. La déprise sur les milieux inaptes à une agriculture qui se mécanisait et le règlement de successions qui offraient des terres de faible valeur marchande à des héritiers de plus en plus urbains conduisit à boiser n’importe où et n’importe comment. Monts Arrée : allée couverte du Mougau-Bihan en Commana. Rolf Krahl cc by-sa 3.0-de Faute d’une amélioration suffisante de sols souvent pauvres et d’un entretien rigoureux, beaucoup de ces boisements sont peu productifs. Leur impact paysager est souvent fort et contribue à cloisonner les milieux. Dans sa volonté de reboiser la France, l’État se montrait généreux et peu regardant sur les excès, ne tentant au mieux que d’atténuer les impacts paysagers en conseillant des bordures moins rectilignes. Mais depuis la loi de 2001, l’administration avait la possibilité d’interdire le reboisement quand les plantations dans un site Natura 2000 avaient laissé des vestiges d’habitats considérés comme prioritaires (landes et prairies naturelles). Dans les parcelles où le boisement avait totalement supplanté la végétation antérieure, il n’était pas obligatoire de reboiser. On pouvait ainsi revenir à des milieux ouverts et réparer les excès des vieux programmes forestiers. Marais poitevin, site Natura 2000 : Parcelle restaurée à Saint-Georges-de-Rex PIMP Or, les dispositions de l’article L341-6, modifié par la LAAF, rendent désormais la compensation obligatoire par boisement compensateur, ou par des travaux sylvicoles équivalents ou encore par paiement d’une indemnité s’il n’y a pas reboisement de la parcelle. Plus aucune dérogation n’est possible. Seuls les propriétaires de parcelles de moins de 2,5 ha sont libres d’agir à leur guise mais sont exclus de fait des aides publiques. Par contre, les collectivités ne sont pas, elles, dispensées de compensation sous ce seuil. Ce qui signifie qu’un Conseil général ou le Conservatoire du littoral verront augmenter le coût de leurs opérations de restauration, quelle qu’en soit la surface. On peut citer deux exemples de grands ensembles paysagers remarquables où la restauration des milieux va être brutalement entravée : - Les monts d'Arrée (Finistère) abritent le dernier grand ensemble significatif de landes atlantiques en France et a été désigné comme site Natura 2000 sur une surface de 10 700 hectares. Environ 10 % de cette surface est aujourd’hui enrésinée en épicéas de Sitka et pourrait faire l’objet de mesures de restauration. - Autre exemple, dans le marais poitevin où ce sont pour une large part les prairies naturelles qui ont motivé l’intégration de 68 000 hectares dans le périmètre de la zone Natura 2000. Durant les années 1980, l’abandon de l’élevage dans le « marais mouillé » a poussé les propriétaires à planter sur toute la surface de la parcelle et non plus le seul pourtour. Ces peupleraies atteignent aujourd’hui plus de 1 000 ha et l’obligation de les replanter s’appliquera pleinement là aussi. Il est probable que de nombreux sites un peu partout en France vont se trouver confrontés, un jour ou l’autre, à l’obligation de compenser. Malheureusement, lors de la préparation et du vote de cette loi, personne au ministère de l’Écologie et au parlement n’a pressenti ces effets pervers et personne encore chez les gestionnaires d’espaces naturels ne semble avoir pris conscience du danger. Il est plus que temps que les collectivités et les associations saisissent les ministères concernés et les parlementaires pour qu’un correctif soit apporté au plus vite. Pour les personnes qui veulent aller plus loin : voir aussi ICI le code forestier dans son intégralité sur le site codes et loi. ReporTerre 13/3/2015 -
Actu infos sur les oliviers dans le monde
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La préfecture de Corse a lancé vendredi un appel à la vigilance contre la bactérie Xylella Fastidiosa qui ravage les oliveraies du Sud de l'Italie et menace tout le verger méditerranéen, mais aussi quelque 200 autres espèces de végétaux. La préfecture a souligné dans un communiqué que la présence de la bactérie tueuse, contre laquelle aucun moyen de lutte n'a encore été découvert autre que la destruction des végétaux infectés, n'a pas été à ce jour signalée dans l'île ou sur le continent français. Corse: alerte contre la bactérie tueuse Xylella Fastidiosa qui menace tout le verger méditerranéen et notamment les oliviers - Valery Hache AFP Elle a indiqué que les services de l'Etat «ont renforcé les mesures de contrôle et de surveillance de cet organisme nuisible réglementé à lutte obligatoire». Soulignant qu'une «vigilance de tous est nécessaire pour participer à la protection de la Corse», la préfecture a appelé la population à appliquer une série de mesures : - Il s'agit de proscrire l'achat de végétaux auprès de non-professionnels, - de s'informer sur l'origine des végétaux achetés - et de désinfecter systématiquement les instruments de taille pour prévenir la dissémination des maladies entre les végétaux. - La population a enfin été appelée à signaler les symptômes ou suspicions de symptômes évoquant la présence de la Xylella Fastidiosa sur les espèces cibles (oliviers, prunus, pêchers, amandiers, lauriers-roses, vignes, agrumes, caféiers, chênes). Un numéro vert spécifiquement dédié à la Xylella Fastidiosa a été mis en place: 0800 873 699. Des dizaines de milliers d'hectares d'oliveraie ont déjà été ravagés dans les Pouilles (Italie méridionale) par cette bactérie. 20 Minutes 13/3/2015 -
Hécatombe record dans les ruchers durant l'hiver
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Abeilles
Alors que la saison débute à peine, des apiculteurs accusent d'importantes pertes dans leurs ruchers, pouvant atteindre un taux de 100% dans certains endroits, notamment en Aquitaine. En ouvrant les ruches après l'hiver, certains apiculteurs de la moitié sud de la France ont eu une très mauvaise surprise. Lydie, apicultrice à côté de Montauban (Tarn-et-Garonne), fait part de son désarroi à francetv info. "On a perdu 70% du cheptel. On n'a pas touché aux ruches durant tout l'hiver. Là, on vient de découvrir que certaines étaient désertes, et dans d'autres, les abeilles sont mortes à l'intérieur alors qu'elles avaient encore de la nourriture !" Selon les apiculteurs, le taux de mortalité habituel se situe plutôt aux alentours de 5%. Julien Orain, apiculteur, rassemble des abeilles retrouvées mortes près des ruches de son exploitation, le 9 juin 2009, à Campbon (Loire-Atlantique). (FRANK PERRY / AFP) Même constat pour Marie-Paule Douat, présidente de la Fédération apicole de Charente-Maritime. "C'est affolant. J'ai eu un appel hier, l'apiculteur était en pleurs. Sur neuf colonies, il lui en reste deux vivantes. Un autre a perdu 500 ruches sur les 2 000 qu'il possédait ". L'Unaf, l'union nationale d'apiculture, confirme : "On a entendu parler de l'intoxication de certaines ruches, en particulier en Aquitaine. Pour l'instant, la saison n'a démarré que dans le Sud, parce que le printemps y est plus précoce, mais on en est au tout début. On ne connaît pas encore l'ampleur du phénomène ". Si de nombreux apiculteurs n'ont aucune explication, pour Marie-Paule Douat, le constat est clair : "Les abeilles ne meurent pas de faim puisqu'elles ont encore de quoi manger dans les ruches. Elles meurent empoisonnées ". En cause, les pesticides utilisés dans les cultures industrielles, qui contaminent le pollen. "Les abeilles font des provisions qu'elles consomment tout l'hiver, et c'est comme cela qu'elles s'empoisonnent petit à petit ". Affectés par les pesticides, ces insectes perdent le sens de l'orientation, ne retrouvent plus la ruche et se fatiguent, comme l'ont déjà prouvé plusieurs études. Pour celles qui parviennent à la ruche, la partie n'est pas gagnée. "Le problème, c'est que les pesticides s'accrochent particulièrement au gras, et donc à la cire de l'abeille, qui constitue son habitat, explique Danielle, apicultrice en Charente-Maritime depuis plus de quarante ans. Elle vit donc dans un milieu pollué tout le temps ". "Si la colonie est affaiblie par intoxication, elle n'en est que plus vulnérable aux parasites, aux virus... et ainsi, toutes les pathologies opportunistes peuvent s'installer", affirmait dès 2009, à Sciences et Avenir, Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au CNRS, spécialiste des neurotoxiques chez les insectes. Le phénomène ne date donc pas de cette année. "Pour nous, ça a commencé il y a une vingtaine d'années, avec l'apparition des pesticides néonicotinoïdes, se souvient Danielle. Aujourd'hui, on produit deux fois moins de miel qu'avant cette période ". Selon l'Unaf, la production entre 1995 et 2014 est passée de 32 000 à 10 000 tonnes. Le syndicat souligne que l'année dernière, "la production nationale a été la plus faible de notre histoire". Si la mortalité des abeilles semble si élevée en 2015, Danielle et son mari pensent que c'est à cause des conditions climatiques, qui ont poussé les agriculteurs à traiter très tardivement leurs cultures. "Est-ce à cause du traitement sur les vignes ou sur le blé d'hiver, s'interroge Marie-Paule Douat. Il faudrait faire des analyses mais ça coûte très cher. Je suis actuellement en train de faire un bilan sur le département, mais c'est aux politiques de prendre ça en main." Pour toute la filière apicole, c'est l'heure du bilan. Pour vérifier le lien qu'ils établissent entre pesticides et mortalité, Danielle et son mari ont installé des ruchers d'expérimentation à différents endroits du département. Un à côté de La Rochelle, un perdu dans la campagne, à côté des champs, un autre dans le sud, une zone plus sauvage. Résultat : "Une aberration ! Les abeilles en milieu urbain se portent beaucoup mieux que celles à la campagne. Là-bas, nous n'arrivons pas à garder nos colonies, elles meurent. Dans le sud, elles sont en excellente santé ". Les disparités sur le territoire sont notables : tous les apiculteurs contactés par francetv info ne dressent pas le même constat. "Chez moi, il n'y a pas plus de mortalité que les autres années", remarque Jean-Marie, apiculteur en Charente. "Il y a tellement de paramètres qui peuvent faire disparaître une colonie", soupire Luc, passionné depuis 40 ans et très actif. Lui élève des abeilles locales, et pratique une apiculture raisonnée, "dégagée des contraintes de rendement à tout prix", comme Danielle et son mari. Il pointe du doigt les pratiques de certains professionnels qui ont développé une apiculture intensive. "Nourissement intensif pour stimuler la ponte, traitement des colonies avec des produits non homologués parce que moins chers...", énumère Luc. "Certains apiculteurs achètent des reines productivistes qui font beaucoup d'abeilles et sont présentes dès les premières floraisons", témoigne Danielle. Des reines fabriquées artificiellement à partir de caractéristiques de différentes races, explique-t-elle. Ces nouvelles reines sont mal adaptées à notre environnement et plus fragiles. Luc critique aussi les "amateurs sans expérience : "L'apiculture, même de loisir, ne peut plus se pratiquer comme autrefois", en laissant la ruche vivre d'elle-même. "Elle nécessite suivi et connaissances ". "Les amateurs ne s'informent pas suffisamment, confirme Danielle. Parfois, ils perdent beaucoup d'abeilles et ne savent pas pourquoi ". Francetv info 13/3/2015