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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. « Nous sommes les seuls au monde à monter ce type d'expéditions... » La mission dont parle Thomas Grenon, directeur du Muséum national d’histoire naturelle, va envoyer trente chercheurs pendant un mois dans le massif du Mitaraka, en Guyane. Leur objectif : recenser dans la jungle des mythiques monts Tumuc-Humac quelques-unes des espèces qui ont échappé aux radars de la science. Une aventure scientifique et humaine qui s'inscrit dans le programme « La planète revisitée », et que nous raconte le journaliste Yann Chavance, en immersion dans cette terra incognita de la biodiversité. La commune de Maripasoula, le long du Maroni. Photo Yann Chavance Une journée. Il aura fallu plus d’une journée pour rallier le camp de base de l’expédition depuis Paris. Après neuf heures de vol pour atteindre l’Amérique du Sud et la côte de Guyane française, première étape à Cayenne pour une courte nuit. Tôt le lendemain matin, c’est dans un avion bien plus modeste que nous reprenons les airs, un petit coucou d’à peine quinze places. Direction : Maripasoula, 220 kilomètres plus à l’ouest. Ce village de 10 000 âmes est l’un plus hauts sur le fleuve Maroni, qui sépare la Guyane de son voisin le Suriname. C’est donc dans cette petite bourgade, melting-pot d’Amérindiens, de Noirs « marrons », de Brésiliens ou encore d’Haïtiens, que nous nous retrouvons tous sur le tarmac à attendre notre ultime taxi aérien. Pour rejoindre enfin notre destination, le massif du Mitaraka dans les monts Tumuc-Humac, à quelque 150 kilomètres plus au sud, l’hélicoptère se révèle être la seule option possible. Si le Maroni reste navigable bien après Maripasoula, les derniers kilomètres jusqu’au Mitaraka n’auraient pu se faire qu’à pied, à travers la jungle. Impossible, avec une trentaine de scientifiques et plusieurs tonnes de matériel. Ce qui explique aussi pourquoi cette région reste aujourd’hui quasi-inexplorée… En milieu de journée ce lundi, une vingtaine de scientifiques se retrouvent ainsi à attendre un hélicoptère sur le dernier village du fleuve. Chacun chacun a sa spécialité, offrant à l’expédition la vision la plus large possible sur la faune et la flore locales : insectes, araignées, reptiles, amphibiens, arbres, plantes… Interrompant les discussions, un premier groupe décolle. L'hélicoptère se pose sur la piste d'atterrissage du camp. Photo Yann Chavance En quelques secondes, les derniers baraquements laissent place à la forêt amazonienne à perte de vue, inviolée. Quarante minutes de survol d’une jungle baignée par la brume et la pluie, qui dévoile un relief de plus en plus marqué. L’hélicoptère marque un virage serré entre deux collines, dévoilant une tâche brune crevant la forêt. Au milieu de nulle part, la piste d’atterrissage apparaît. A peine posé, le temps de vider le véhicule de ses passagers et leurs chargements, l’hélicoptère repart vers Maripasoula récupérer le prochain groupe. Ce petit manège durera tout l’après-midi avant que les trente-trois membres d’expédition se trouvent enfin réunis, prêts à dévoiler toute la vie animale et végétale du Mitaraka. Mais avant, c’est l’heure pour chacun de découvrir le camp, le paysage grandiose qui l’entoure et sa quinzaine de carbets (structures en bois protégées de la pluie par de grandes bâches plastiques). Les plus impatients, une fois les bagages vidés et le hamac-moustiquaire déployé, commencent déjà, avant la tombée de la nuit, à placer les premiers pièges à interception censés capturer coléoptères, papillons, mouches et autres insectes volant à proximité. Mais pour tous, le véritable travail et les premières trouvailles commencent demain. La pluie aidant, le camp est visité par de nombreuses dendrobates colorées. Photo Yann Chavance Le Monde 24/2/2015
  2. Symbiodinium thermophilum, une espèce d'algues marines récemment découverte, permet aux coraux du golfe Persique de survivre dans des eaux parmi les plus chaudes de la Planète. Une capacité qui redonne espoir quant à l'avenir des récifs coralliens de cette partie du monde. Elle s'appelle Symbiodinium thermophilum. Son nom vient de sa capacité à résister à de hautes températures. Cette nouvelle espèce d'algues marines découverte dans le golfe Persique est en effet capable de supporter 36 °C et plus. Une aptitude physique qui permet aux coraux au sein desquels elle vit de supporter la chaleur de leur environnement, rapporte une étude publiée dans Scientific Reports. Les récifs coralliens, visibles ici dans le lagon de l'île volcanique de Bora-Bora, en Polynésie française, sont composés de nombreuses espèces de coraux qui forment des écosystèmes marins complexes et parmi les plus riches en biodiversité. Importants puits de carbone, ils stockent du CO2 atmosphérique et diminuent ainsi le réchauffement climatique... tant qu'ils arrivent à lui survivre. Samuel Etienne, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0 Les récifs coralliens en eaux peu profondes sont connus pour dépendre de la symbiose obligatoire entre un hôte corallien, un cnidaire, et une algue du genre Symbiodinium (les zooxanthelles). Cette association naturelle est très sensible aux perturbations thermiques : seulement 1 °C au-dessus des moyennes estivales maximales suffit à rompre cette symbiose et à conduire à la mort de certains coraux, un phénomène appelé « blanchissement corallien ». Or, les coraux abritant Symbiodinium thermophilum résisteraient mieux au réchauffement océanique. « Nous avons suivi ce partenariat symbiotique sur plusieurs saisons pour s'assurer que cette association était stable à travers une gamme de conditions thermiques », précise John Burt, chercheur à l'université de New York Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, et co-auteur de l'article. Les scientifiques confirment à l'issue de leurs travaux que ce nouveau type d'algue est le symbiote qui prévaut toute l'année parmi d'autres espèces dominantes du golfe Persique. Les algues cellulaires du genre Symbiodinium vivent une relation mutuellement bénéfique dans les tissus (mésentère) d'organismes coralliens, ici, ceux d'un cnidaire : les symbiotes produisent des sucres nutritifs et le corail leur procure un abri et des nutriments essentiels à leur croissance. Allison M. Lewis, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0 À cause des activités humaines et des changements climatiques, les récifs coralliens subissent un déclin rapide à l'échelle mondiale. Environ la moitié de ces structures coralliennes étaient en effet considérées en mauvaise santé à la fin du XXème siècle. « Comprendre comment les coraux survivent dans les températures extrêmes du golfe nous donnera des indications importantes sur la capacité des récifs coralliens à gérer le stress thermique », se réjouit Jörg Wiedenmann, océanographe à l'université de Southampton, au Royaume-Uni, et autre co-auteur de la publication. De nouvelles espèces d'algues résistantes à la chaleur découvertes dans les coraux Abu Dhabi. Des organismes qui aident les coraux à survivre à des températures d'eau de mer jusqu'à 36 degrés Celsius : des températures qui seraient mortelles pour d'autres coraux ailleurs dans le monde. algaeworld.org Pour ces chercheurs, constater que les coraux ont davantage de façons de s'adapter au réchauffement océanique donne de l'espoir quant à leur futur. Cependant, ils rappellent que ces êtres vivants sont soumis à bien d'autres stress environnementaux tels que la pollution, la surpêche ou encore l'aménagement du littoral et que ce n'est qu'en réduisant ces différents types de perturbations que les coraux seront en mesure de bénéficier de leur capacité d'adaptation aux changements climatiques. Futura Sciences 6/3/2015
  3. Pour celles et ceux qui ont du mal à reconnaître ou à identifier les différentes espèces d'oiseaux qui viennent parfois (ou souvent) s'alimenter dans les mangeoires que nous mettons à leur disposition, BirdLab nous offre 4 posters pour nous aider... Ces images représentent les principales espèces qui apprécient un petit coup de pouce quand la nourriture se fait rare dans la nature... voire, aussi, de quelques opportunistes ! Elles ont été répertoriées en 4 catégories : - la bande des voraces, - le club des timides, - la tribu des mésanges, - et le clan des baraqués... Pour voir les posters en grand format, cliquez ICI la bande des voraces, ICI, pour le club des timides, ICI, pour la tribu des mésanges, et LA pour le clan des baraqués... Bonne découverte... Et surtout pensez à mettre nids et mangeoires suffisamment haut pour mettre nos amis ailés à l'abri des prédateurs... dont nos amis les chats font partie ! BirdLab, c'est aussi aider les scientifiques à mieux connaître le comportement des oiseaux à la mangeoire en hiver... Tout le monde, sous réserve d'avoir installé des mangeoires et/ou des nichoirs dans son jardin, sur son balcon ou sa terrasse, est invité à participer... Et si vous avez envie d'installer une mangeoire, suivez les conseils figurant ICI : vous y trouverez la liste du matériel nécessaire et comment la construire... BirdLab mars 2015
  4. Une équipe du Laboratoire de biochimie et physiologie moléculaire des plantes à Montpellier, en collaboration avec deux équipes américaines, met en évidence un mécanisme permettant l'ajustement de la croissance des racines des plantes en réponse à deux signaux nutritionnels majeurs, le nitrate et le phosphate. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Communications, ouvrent la voie à la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la perception des combinaisons de signaux de l'environnement par les plantes. Image : le facteur de transcription NIGT1, aussi nommé HRS1, (marqué en vert par la protéine fluorescente GFP) permet le contrôle de la croissance des racines d'Arabidopsis (gauche) en réponse à une combinaison de deux signaux nutritionnels, le nitrate (NO3- ) et le phosphate (PO43-). Anna Medici et Gabriel Krouk Les plantes explorent des territoires du sol grâce à leurs racines de manière à trouver les minéraux nécessaires à leur croissance. Les éléments essentiels tels que le nitrate, source principale d'azote pour la plupart des plantes, ou le phosphate, jouent un rôle très important dans la nutrition des plantes, mais ils sont également des acteurs cruciaux du contrôle de la croissance des racines. Ils constituent d'ailleurs deux éléments majeurs des engrais dits NPK utilisés en agriculture. Afin d'étudier les mécanismes moléculaires de ce contrôle, les chercheurs avaient développé une technique nommée TARGET (pour Transient Assay Reporting Genome-wide Effect of Transcription factors) qui permet de découvrir rapidement les gènes cibles directs d'un facteur de transcription donné (1). Dans cette étude en collaboration avec deux équipes américaines (UCSD, San Diego, et NYU, New York), ils ont appliqué cette technique au facteur de transcription AtNIGT1/HRS1 dont la synthèse est très fortement et précocement régulée par le nitrate dans les racines des plantes. L'étude des gènes cibles de ce facteur de transcription a permis de prédire son rôle potentiel dans le contrôle de la croissance des racines en réponse au phosphate. Il s'est ainsi avéré que AtNIGT1/HRS1 est capable de contrôler la croissance des racines en combinant d'une part la présence de NO3- qui contrôle l'expression du gène et d'autre part l'absence de phosphate contrôlant l'accumulation de la protéine. Il est désormais admis que, plus que les signaux eux-mêmes, c'est la combinatoire de ces derniers qui peut être perçue par la plante (2) et l'originalité de ces travaux réside dans le fait que le rôle de AtNIGT1/HRS1 ainsi décrit fait partie des premiers du genre dans la perception d'une combinaison de signaux nutritionnels chez les plantes. Cette recherche, bien que fondamentale, peut s'avérer essentielle dans un contexte de réchauffement climatique. En effet, des études récentes on montré qu'à l'échelle de l'écosystème planétaire l'accroissement de la sécheresse des systèmes agricoles modifie de manière dramatique la disponibilité en phosphate (à la hausse) et en azote (à la baisse), perturbant ainsi très fortement leur rapport pour les plantes. La découverte de ce nouveau mécanisme renforce les connaissances génériques nécessaires au développement de végétaux mieux adaptés à leur environnement. Notes: (1) Bargmann, B.O., Marshall-Colon, A., Efroni, I., Ruffel, S., Birnbaum, K.D., Coruzzi, G.M., and Krouk, G. (2013). TARGET: a transient transformation system for genome-wide transcription factor target discovery. Mol Plant 6, 978-980. (2) Delgado-Baquerizo, et al., (2013). Decoupling of soil nutrient cycles as a function of aridity in global drylands. Nature 502, 672-676. Techno Science 8/3/2015
  5. Un oiseau que l’on croyait depuis longtemps disparu a été redécouvert en Birmanie par des scientifiques qui se sont servis pour cela d’un enregistrement de son chant, selon leur rapport publié dans une revue spécialisée. Cet oiseau, la Timalie de Jerdon (chrysomma altirostre altirostre de son nom scientifique, en anglais Jerdon’s Babbler) est un petit oiseau brun de la taille d’un moineau. Il avait été vu pour la dernière fois en Birmanie en 1941 et l’espèce était considérée comme complètement disparue. Twitter Birdwatch ‏@BirdwatchExtra Photo: Robert Tizard / WCS Mais en mai 2014 une équipe de scientifiques est parvenue à détecter plusieurs de ces oiseaux nichant dans une petite zone de prairie située dans la région de Bago, dans le centre de la Birmanie, selon leur rapport, qui vient d’être publié dans la dernière édition de Birding Asia (Pdf en anglais), une revue ornithologique. Les scientifiques se sont concentrés sur cette zone de prairie sauvage, l’une des seules qui subsistent le long du fleuve Irrawaddy, région où les activités agricoles ont pris une grande ampleur. Ils ont un jour entendu ce qui leur a semblé être le chant très particulier de la Timalie de Jerdon, sont parvenus à l’enregistrer, et l’ont ensuite rediffusé. "L’oiseau est alors arrivé et s’est révélé être une magnifique Timalie de Jerdon adulte", écrit dans son rapport l’équipe de scientifiques de la Wildlife Conservation Society, de la division birmane de conservation de la nature et de la faune et de l’Université nationale de Singapour. "Pendant les 48 heures suivantes, nous avons trouvé de manière répétée cette espèce en plusieurs endroits proches, et nous avons pu obtenir des échantillons de sang et des photographies de grande qualité", ajoute le rapport. Des scientifiques de Singapour vont à présent tenter d’établir si la Timalie de Jerdon redécouverte en Birmanie est une espèce distincte d’autres populations de ce type d’oiseau que l’on trouve plus à l’ouest, dans des régions du Népal, de l’Inde et du Pakistan. DNA 7/3/2015
  6. Pendant un an, dont 107 jours de tournage en continu à l'aide de deux caméras, le réalisateur Chris Field a filmé en “time-lapse” des plantes carnivores dans son propre jardin, le Carnivora Gardinum. Patiemment, celles-ci attendent la venue de petits insectes. Puis, sans prévenir, elles referment leur piège implacable. Un résultat d’une étrange beauté. National Geographic 3/3/2015 National Geographic 6/3/2015
  7. Le petit animal nous a quittés à l'âge de 4 ans et trois mois, des suites d'un cancer. Il s'appelait Biddy, c'était un hérisson blanc et doré. Son décès a été annoncé vendredi 6 mars par ses propriétaires à ses 616 000 abonnés sur Instagram, un peu moins de deux ans après la création de son compte. Capture d'écran de la photo annonçant le décès de Biddy sur Instagram, le 6 mars 2015. (TONI DEWEESE / TOM UNTERSEHER / INSTAGRAM) Toni DeWeese et Tom Unterseher, un couple de passionnés de randonnée, originaires de l'Oregon, auront fait voyager leur hérisson pygmée d'Afrique sur la côte nord-ouest des Etats-Unis, des pentes du Mont Hood aux chutes d'eau Triple Falls. Lorsqu'ils ont créé le compte de leur animal de compagnie, le couple s'attendait à susciter l'intérêt de cinq cents personnes tout au plus. Vendredi, l'image annonçant le décès de Biddy est déjà saluée par 50 000 "like" et plus de 16 000 abonnés lui rendent hommage au travers des commentaires. Francetv info 6/3/2015
  8. Des rochers qui se déplacent sans l'aide de personne et qui laissent sur l'argile la trace de leurs mouvements : voilà de quoi intriguer et même conduire aux scénarios les plus oniriques. Extraterrestres farceurs ? Puissances paranormales ? Armes secrètes testées par les militaires ? Le mystère de Racetrack Playa a sans doute une explication bien plus simple... La scène se passe à Racetrack Playa, une zone extrêmement plate située au nord-ouest de la vallée de la Mort, en Californie, au milieu des montagnes, à près de 1.200 mètres d'altitude. Ce lac est asséché la plupart des jours de l'année. Des crues hivernales ou printanières le recouvrent d'eau pendant quelque temps. Depuis un siècle, on s'y étonne de cette course de cailloux, pesant plus de 300 kg pour les plus lourds, où chacun laisse une trace de sa glissade, jusque sur 900 mètres. Des mouvements que nul n'a jamais observés en direct. Des scientifiques pensent tenir la clé du mystère, comme le montre cet épisode de la série documentaire Le ciel nous est tombé sur la tête (Discovery Science). Descendus des montagnes d'alentour par éboulement, ces rochers seraient poussés par les vents violents qui sévissent en hiver, soufflant jusqu’à 145 km/h. Le sol, argileux, serait rendu extrêmement glissant après les crues et laisserait ainsi une fine couche d'eau liquide, voire une pellicule de glace après une gelée nocturne. Avec une force de frottement très réduite, la puissance des vents suffit alors à faire bouger les rochers. Les mouvements suivent d'ailleurs la direction des vents dominants et dessinent des zigzags dans les secteurs où le vent est rendu turbulent par le relief d'alentour. Discovery Science France 24/2/2014 Futura Sciences 6/3/2015
  9. Gaillac (France) (AFP) - Au lendemain de leur évacuation du site de la retenue d'eau de Sivens (Tarn), quelques dizaines de zadistes cherchaient désespérément samedi un nouveau lieu à occuper. Mais une première tentative dans la ville voisine de Gaillac s'est soldée par une nouvelle expulsion. "On lâche rien" : les zadistes l'avaient annoncé après leur évacuation expresse de Sivens vendredi, occupé depuis plus de 16 mois. Vue prise le 6 mars 2015 du projet du barrage de Sivens (Tarn), d'où une quarantaine de zadistes ont été expulsés (c) Afp Dès leur départ manu militari du site, les militants se sont donc regroupés sur la bien nommée place de la Libération de Gaillac. Samedi matin, ils étaient une quarantaine à se réchauffer sous le soleil après une nuit à la dure, fortement arrosée à en croire le nombre de militants ivres. Une cabane faite de palettes de bois, couvertures et bâches de plastique a été érigée à la va-vite sur la place dallée. "J'ai très bien dormi (...) j'étais très fatigué", lance un zadiste hirsute, canette de bière forte à la main. "On est encore sous le choc", embraye un voisin crotté de la tête aux pieds. "J'ai tout perdu sur la ZAD", ajoute le jeune homme, berger allemand au pied. Samedi matin, l'ancienne "Zone à défendre", aux accès défendus par des centaines de gendarmes, a l'allure d'un champ de bataille. Les tentes effondrées trempent dans la boue. Les estafettes hors d'âge sont bloquées dans le fossé, les pare-brise brisés. Et un vélo mauve attend en vain son propriétaire devant une cabane désertée à la porte béante. "Gendarmerie interdite", annonce un panneau à l'entrée. Dans un panache de poussière, d'imposants camions-bennes sortent chargés de matelas défoncés, planches de bois et grilles de métal, tandis que les tronçonneuses coupent les cabanes perchées dans les arbres. Les agriculteurs pro-barrage de la FNSEA, qui assiégaient les zadistes, ont levé leur barrages. Mais, à en croire Philippe Maffre responsable de la Confédération paysanne du Tarn , "ils continuent des rondes sur les routes adjacentes et ont encore insulté, bousculé un éleveur antibarrage voisin du site, Pierre Lacoste, samedi matin". Sur la place de Gaillac, les militants assurent qu'il "ne sont pas découragés" d'autant qu'ils disent bénéficier d'un "énorme élan de solidarité". "Beaucoup de gens ont hébergé des zadistes cette nuit", lance une fille, bonnet de père Noël fixé sur des cheveux décoiffés. Sentant l'imminence d'une nouvelle évacuation, des habitants sympathisants ont formé une chaîne humaine entre les zadistes et les gendarmes. Vers midi, les autorités sonnent cependant la fin de la récréation: "Vous ne pouvez pas rester ici", lance aux zadistes le directeur de cabinet du préfet du Tarn, Yves Mathis, avant de se faire copieusement insulter par un militant au bord de l'explosion. "Le maire de St-Amancet vous offre une terre: partez!", intervient un officier de gendarmerie. Patrick Rossignol, le maire de St-Amancet, à une heure de Gaillac, avait apporté son soutien aux antibarrage pendant l'occupation de Sivens, se faisant beaucoup d'ennemis parmi les agriculteurs pro-barrage. Mais peu de zadistes quittent d'eux-mêmes les lieux : "C'est la place du peuple. S'ils veulent nous traîner sur le goudron, qu'ils l'assument", lance l'ancien responsable du potager de la zad de Sivens. Une cinquantaine de gendarmes mobiles procèdent à l'évacuation : sous les huées et les invectives, ils saisissent par les bras et les jambes ceux qui étaient assis à même le sol, puis repoussent les autres vers une rue voisine. Avant 14h, la place est à nouveau vide. "On se retrouvera", promet un zadiste devant un panneau "ZAD partout". Reste à savoir où? "Saint-Amancet, pourquoi pas ?", lance Eric Petetin, un vétéran des luttes zadistes. Mais la décision de se regrouper dans cette commune du maire sympathisant doit encore être entérinée lors d'une assemblée générale prévue samedi soir. "De toute façon, sur la Zad de Sivens on y reviendra, ce n'est qu'une mi-temps", affirme Pétetin, soulignant que le nouveau projet de retenue d'eau, un "Sivens Light" voté vendredi par le Conseil général, prendra plusieurs années à voir le jour. "On reviendra quand il faudra", dit-il. Sciences et avenir 7/3/2015
  10. L'actrice britannique Helena Bonham Carter a accepté de poser pour ce cliché, dans le cadre de l'opération "Fishlove", qui vise à créer des réserves marines pour sauver plusieurs espèces menacées. L'actrice Helena Bonham Carter pose pour la campagne "Fishlove". (JOHN SWANNELL / FISHLOVE) Pour la cause, elle a choisi de surmonter sa "phobie" du poisson. La Britannique Helena Bonham Carter, connue pour ses rôles dans "Le discours d'un roi", "Alice aux pays des merveilles" ou encore "Sweeney Todd", a accepté de poser nue avec un thon de 27 kilos pour protester contre la surpêche, raconte le London Evening Standard (en anglais), mercredi 11 février. L'actrice a accepté de participer à l'opération "Fishlove", à l'occasion d'une campagne qui vise à favoriser la création de réserves marines dans les territoires britanniques d'outre-mer, explique le journal. Ces réserves permettraitent de protéger les poissons, ainsi que des espèces menacées comme des baleines, des tortues ou des oiseaux de mer. L'actrice Helena Bonham Carter pose pour la campagne "Fishlove". (JOHN SWANNELL / FISHLOVE) "Nous avons tous une responsabilité, pour que nous transmettions à la prochaine génération le monde dans l'état dans lequel nous l'avons trouvé", affirme Helena Bonham Carter. L'actrice veut éviter aux thons de subir le même sort que les dodos, une espèce d'oiseaux aujourd'hui éteinte (ils étaient notamment présents en Nouvelle-Zélande). Avant elle, d'autres célébrités ont accepté de montrer leur corps dénudé aux côtés d'animaux à écailles, comme Thomas Dutronc, Gilian Anderson ou Lizzy Jagger. Francetv info 12/2/2015
  11. Aux États-Unis, une ferme nourrit ses animaux à l'herbe ou aux plantes, sans utiliser de graines ou compléments alimentaires. Le lieu détonne aux États-Unis. Dans le pays de l'agriculture intensive, une équipe de France 2 a découvert une ferme 100% naturelle. "Ici, il n'y a pas d'OGM, il n'y a pas d'hormones, pas d'antibiotiques, pas de fertilisants chimiques", égrène Joe wheeling, le propriétaire de "James Ranch", à Durango, dans le sud du Colorado. Ici, les bêtes ne consomment ni graines ni compléments alimentaires. Le bétail est nourri uniquement à l'herbe ou aux plantes. La propriété fait exception dans le pays du maïs et du soja transgéniques qui représentent 90% de la production nationale. Les agriculteurs ont même remis au goût du jour un système d'irrigation vieux de 200 ans, qui assure un bon rendement en période estivale. Plus étonnant encore, même les végétariens ont été séduits. Certains ont même décidé de manger la viande produite dans cette ferme naturelle. Francetv info 20/2/2015
  12. A l'occasion du Salon de l'agriculture, francetv info est allé à la rencontre d'agriculteurs qui ont été sous le feu des projecteurs. En entrant, l'odeur acide de moût de raisin saisit le visiteur. Le rez-de-chaussée est envahi de cartons de bouteilles prêts à être expédiés. Le vin vieillit dans les petits fûts de chêne alignés dans la cave. A l'étage, sous les toits, après le dortoir des vendangeurs et la cuisine où chauffe une cafetière, le bureau, encombré de documents. Le viticulteur bio Emmanuel Giboulot, le 12 février 2015, dans une de ses vignes cultivées en biodynamie, à Beaune (Côte-d'Or). (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Le domaine Emmanuel Giboulot n'a rien d'un imposant château en pierre de Bourgogne, planté au milieu de ses vignes. C'est un bâtiment discret aux portes lie-de-vin, construit au bord de la voie ferrée, à Beaune (Côte-d'Or). Pourtant, "le nom a fait le tour de la planète", constate son propriétaire. Car le vigneron quinquagénaire a été le héros d'un feuilleton judiciaire, érigé en combat écologique contre les pesticides. En mai 2013, ce viticulteur bio a refusé de traiter à titre préventif les 10 hectares de chardonnay et pinot noir qu'il cultive en biodynamie, c'est-à-dire en suivant des principes naturels et les rythmes terrestres. Le préfet l'ordonnait pour lutter contre la flavescence dorée, une maladie contagieuse mortelle pour la vigne. Cette décision lui a valu un procès très médiatisé qu'il a fini par remporter en avril 2014. Emmanuel Giboulot parle d'une voix douce et posée, qui contraste avec sa grande silhouette, vêtue d'une parka rouge pétant et d'un pull vert fluo. Au mur de la cuisine, deux décorations illustrent ses convictions : l'affiche du documentaire de Jonathan Nossiter Résistance naturelle, et un poème de Goethe intitulé Le Pouvoir de l'engagement. Un ouvrier agricole travaille dans une vigne du domaine Emmanuel Giboulot, cultivée en biodynamie, à Beaune (Côte-d'Or), le 12 février 2015. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Si son combat a porté ses fruits, il a aussi eu un effet pervers. Auparavant, pour justifier la prise d'un arrêté préfectoral, il fallait démontrer un caractère d'urgence. Et une fois promulgué, l'arrêté devait être transmis au ministre de l'Agriculture pour validation. Depuis l'affaire Giboulot et la loi d'avenir agricole de 2014, ce n'est plus le cas, ces précautions sont tombées. "Ces évolutions peuvent conduire à un ensemble de dérives. On peut avoir des obligations de traitement dans n'importe quelles circonstances, sans aucun recours possible", accuse le viticulteur. Et il conclut, ironique : "Finalement, j'ai fait la promotion d'un texte beaucoup plus libéral". Le téléphone sonne. Un ami vigneron italien veut l'inviter à un salon du vin bio en Italie. Il rechigne. Des sollicitations comme celle-ci, il en reçoit énormément désormais. D'autres qui l'avaient soutenu pendant son procès voulaient organiser des "Giboulot de mars" - une manifestation contre les pesticides - à Paris. Il n'a pas donné suite. Emmanuel Giboulot revendique le titre de "lanceur d'alerte" mais pas celui de "porte-drapeau". "Je n'avais pas imaginé que le sujet puisse être aussi fédérateur", admet-il. "Les pesticides sont un problème de société. Leur présence dans notre alimentation, dans l'environnement, leur impact sur la santé, sont des choses dont les consommateurs ont de plus en plus conscience". "En France, on est champion du monde de la consommation de pesticides. En 70 ans d'agriculture intensive, on a réussi à polluer 90% des rivières d'Europe, on a un écosystème qui se dégrade, des espèces qui sont menacées, une population d'abeilles qui s'est réduite d'un tiers", liste le viticulteur. Et il lance un avertissement. Ici, aucun produit chimique de synthèse mais des tisanes de plantes pour soigner la vigne, des composts naturels et un peu de fumier en guise d'engrais... Pas de désherbant non plus. Au pied de ses ceps, la terre reste couverte d'un tapis végétal. En redescendant de ses vignes, Emmanuel Giboulot désigne avec satisfaction les vignobles qui pratiquent cet enherbement que les viticulteurs jugent bénéfique pour la vigne. Ils sont de plus en plus nombreux depuis une dizaine d'années. Le bio aussi gagne de terrain. Les vignes bio représentent désormais environ 8% du vignoble bourguignon, rappelle France 3, et classent la Bourgogne dans le top 5 des régions vinicoles bio, selon Les Echos. "Notre rôle, c'est de chercher un équilibre entre la nature et la production agricole qui la contrarie, de s'associer aux phénomènes naturels pour qu'ils soient nos alliés, qu'ils nous permettent de produire en les respectant le plus possible", argumente le vigneron. Un ouvrier taille la vigne dans une parcelle du domaine Emmanuel Giboulot, cultivée en biodynamie, à Beaune (Côte-d'Or) le 12 février 2015. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Sur la montagne de Beaune où pousse sa cuvée chérie, la Combe d'Eve, Emmanuel Giboulot raccroche d'un geste rapide les fils de fer qui soutiennent les sarments à leurs piquets. Dans les vignobles environnants, les ouvriers s'activent. L'hiver est la saison de la taille de la vigne. Les sarments coupés sont brûlés dans des brouettes. Leur fumée se mêle à la brume matinale. Chez les Giboulot, le bio est une histoire de famille. "A la fin des années 1950, mon père a été le premier à utiliser du désherbant dans son village, à mettre de grosses doses d'engrais. Il vivait dans cette idée que l'agriculture moderne était liée à l'utilisation de pesticides. Mais rapidement, il a vu qu'il mettait toujours plus d'engrais, sans avoir forcément plus de rendements. Et il a pris conscience de la dangerosité des produit". "Au début des années 1970, mon père s'est converti à l'agriculture biologique dans un premier temps, et aux pratiques biodynamiques ensuite. Au début, ça a été assez compliqué, les rendements étaient dramatiques, mais il s'est accroché. Quand j'ai commencé la viticulture, en 1985, il m'est apparu évident que c'était dans cette voie-là que je devais m'inscrire." Des vignes à perte de vue, à l'entrée de Beaune (Côte-d'Or), le 12 février 2015. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Au fil des années, Emmanuel Giboulot a constitué son domaine en rachetant des parcelles. Côtes-de-beaune, hautes-côtes-de-nuits, mais aussi saint-romain ou rully... Ses vignes produisent entre 35 000 et 40 000 bouteilles par an. Mais depuis 2012, sa production a chuté. Ces trois dernières années, les orages de grêle ont détruit 40 à 60% de ses récoltes. La médiatisation lui a fait vendre "entre 100 et 200 bouteilles" au cours des dégustations organisées avec son comité de soutien, chiffre-t-il. Depuis, "ça a presque eu l'effet inverse", assure-t-il. "Comme le nom a fait le tour de la planète, beaucoup de gens pensent qu'on n'a plus de vin à vendre. Ils nous demandent du bout des lèvres : 'Est-ce qu'il vous reste encore un peu de vin ?'" Francetv info 22/2/2015
  13. A l'occasion du Salon de l'agriculture, francetv info est allé à la rencontre d'agriculteurs qui ont été sous le feu des projecteurs. Pour un agriculteur, Paul François a un agenda de ministre. Par chance, il n'a jamais eu besoin de beaucoup de sommeil. Le céréalier parcourt des milliers de kilomètres par an, et passe presque autant de temps à Paris que dans sa ferme. Il reçoit le visiteur dans cette bâtisse proprette, avec ses dépendances aux murs de vieilles pierres, à l'entrée de Bernac, un petit village de Charente, entre Poitiers et Angoulême. Le céréalier Paul François dans un de ses champs, à Bernac (Charente), le 17 février 2015. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Habillé d'un camaïeu de gris assorti à ses cheveux poivre et sel, le quinquagénaire parle d'une voix rapide et passionnée de sa bataille judiciaire contre Monsanto. De son combat pour les agriculteurs victimes, comme lui, des produits phytosanitaires. Et de sa lutte contre l'agriculture intensive nourrie aux pesticides. Paul François a cessé d'en manipuler depuis bientôt onze ans. Depuis le 27 avril 2004, précisément. Ce jour-là, il vient d'épandre du Lasso, un puissant herbicide, sur son champ de maïs. Il ouvre la cuve de son pulvérisateur et se penche pour vérifier qu'elle est vide. Mais l'engin est resté au soleil tout l'après-midi et sous l'effet de la chaleur, le liquide s'est évaporé. Paul François inhale le gaz toxique. La suite ? Une amnésie de onze jours, de redoutables migraines, des comas à répétition, cinq mois d'hospitalisation et neuf mois d'arrêt de travail. Aujourd'hui, il évoque ses séquelles avec pudeur. A 51 ans, il souffre de lésions neurologiques, immunitaires et rénales, de problèmes d'élocution, de douleurs dans les membres et toujours de terribles maux de tête. Son taux d’incapacité est de 40%, et il doit passer un check-up complet tous les six mois. "Il y a des jours où je ne peux pas travailler", dit-il sans s'apitoyer. "Je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais je n’y pense pas en me réveillant chaque matin." Il sort sur le pas de la porte donner des consignes à ses deux ouvriers agricoles. Il faudrait traiter un champ, mais aujourd'hui, il y a trop de vent. "Pragmatique avant tout", il a organisé sa succession, "comme si tout pouvait s’arrêter demain". Ses deux filles étudiantes ne se destinent pas à devenir agricultrices, mais l'aînée sait déjà qu'elle reprendra la gestion de l'exploitation. Dans la grande cuisine, les bûches crépitent dans le poêle à bois. Le téléphone allumé sur la table, Paul François participe par textos à une réunion. Paul François est un battant. Son premier combat a été la reconnaissance de ses maux comme maladie professionnelle par la Mutuelle sociale agricole (MSA). Il l'a remporté en 2010, au bout de cinq longues années de procédure. En parallèle, il s'est lancé dans une bataille d'une toute autre ampleur : attaquer en justice le fabricant du Lasso, le géant américain Monsanto. En février 2012, en première instance, Monsanto a été jugé responsable de son intoxication et condamné à l'indemniser. Une expertise médicale doit évaluer le montant du préjudice. Monsanto décide de faire appel. "Cela a a été très dur, mais je n'avais encore rien vu, confie l'agriculteur. Pendant l'expertise, les avocats de Monsanto ont refait le procès, mettant en cause ma bonne foi, contestant toutes les décisions devant le tribunal. C'est une pression énorme, psychologique et financière. Tous les frais de justice sont à ma charge. Cela représente plusieurs dizaines de milliers d'euros." Ses avocats l'avaient mis en garde. Il s'exposait à dix à quinze années de procédure. Il s'en approche. L'affaire revient devant le tribunal le 28 mai prochain. Paul François est devenu agriculteur "un peu par défaut" en travaillant dès 14 ans dans la ferme de ses parents. "Je n'ai pas été très longtemps à l'école, je n'aimais pas ça. J'ai bac moins 5", plaisante-t-il. En 1987, il s'est installé à quelques champs de là. Il a débuté avec 20 hectares. Il en gère aujourd'hui 400 avec son associé. "J'ai tout fait à la force du poignet", s'enorgueillit-il. Sous les appentis, devant et derrière le corps de ferme, des tonnes de maïs séchés sont entreposées. Paul François est à la tête d'une grosse exploitation. "J'ai cru à cette agriculture intensive. J'étais formaté, un pur produit du tout-chimique. Je considérais qu'on ne pouvait pas se passer de ces produits qui apportaient une solution à tout", confesse-t-il. Mais dès les années 1990, "le modèle montre ses limites". La monoculture et les produits phytosanitaires épuisent les sols. Les rendements stagnent. Il décide de réduire les doses dans "une démarche purement économique". Paul François dans l'un de ses champs, à Bernac (Charente), le 7 novembre 2008. (NOSSANT / SIPA) "Il m'a fallu dix ans pour ramener de la vie dans le sol. Je sais combien il est difficile de sortir de ces méthodes-là", déplore-t-il. "Il m'a fallu ce que j'ai vécu pour comprendre que tous ceux qui nous disaient : 'On ne peut pas faire autrement' étaient ceux qui en profitaient". Désormais, il a diminué "de façon drastique" le recours au chimique. Il a remplacé les sempiternels maïs, blé et colza par une douzaine d’espèces végétales cultivées en alternance, réintroduit des engrais verts, fumier, paillage et couverts végétaux, qui apportent de l'azote et font vivre le sol. Sa coopérative agricole, elle aussi, a réduit la dose, et sélectionne les produits les moins toxiques possibles. Cette "agriculture durable", il la prêche dans les lycées agricoles. "Je leur dis : 'Vous avez l’un des plus beaux métiers du monde entre les mains. Ma génération a été stigmatisée. On nous disait qu’on vivait des subventions de la PAC. Et maintenant, nous sommes les empoisonneurs. Retrouvez cette fierté d’être agriculteurs, parce que nous, on rase les murs.'" Cette année, il va passer une centaine d'hectares en agriculture biologique. "Ce n'est pas un petit challenge, reconnaît-il. L'agriculture biologique est beaucoup plus technique". Il le fait par conviction et par intérêt. Parce qu'il est dans une zone semi-urbaine et qu'il ne peut pas utiliser de produits chimiques trop près des habitations. Il reste encore des produits phytosanitaires sur son exploitation. Ils sont stockés dans un conteneur à l'arrière de la ferme, à côté du hangar des engins agricoles. Ses employés n'y touchent pas sans avoir revêtu leur tenue de protection, gants, bottes et masque intégral. Un écriteau met en garde contre les dangers des produits stockés dans le local phytosanitaire de l'exploitation de Paul François, à Bernac (Charente) le 17 février 2015. (BENOIT ZAGDOUN / FRANCETV INFO) Avec d'autres victimes des produits phytosanitaires, il a créé, en 2011, une association, Phyto-Victimes, pour venir en aide aux agriculteurs atteints de Parkinson, de lymphomes et de cancers après avoir été exposés, souvent de longues années, aux produits phytosanitaires. Il veut éveiller les consciences. "Des agriculteurs ont perdu la santé et se retrouvent dans un gouffre financier, et on les laisse crever la gueule ouverte", s'insurge-t-il, renvoyant industriels et politiques dos à dos. "On a parfois travaillé n'importe comment avec ces produits, c'est vrai. Mais on a fait avec les préconisations qu'on avait. Et les pouvoirs publics ont fait preuve de laxisme." Le Lasso n'a été interdit qu'en 2007 par la France, alors que le Canada et le Royaume-Uni l'avaient banni depuis 25 et 15 ans. "Les produits les plus dangereux ont été retirés, mais ceux qui restent entre les mains des agriculteurs sont bien trop nombreux. Il faut une politique d'élimination très rapide", lance-t-il, pointant les carences du plan Ecophyto. Il met en garde contre une bombe à retardement : "Les agriculteurs qui ont aujourd'hui entre 40 et 70 ans sont la génération qui aura utilisé la plus grande quantité de produits et le plus de molécules différentes". En 2014, il a été décoré de la Légion d’honneur, à sa "grande surprise". "J’ai mis longtemps à savoir si j’allais l’accepter, assure-t-il. Je l’ai acceptée au nom de mon combat et de mon association. Et aussi pour dire aux politiques : 'Vous me l’avez donnée, alors maintenant, vous allez m’écouter.'" Il faut changer notre agriculture dans sa globalité. Il faut retrouver le bon sens paysan. Ce n’est pas rétrograde. Au contraire, c’est l’avenir. Déclaration de Paul François à francetv info Francetv info 23/2/2015
  14. Selon une étude américaine publiée récemment, des millions de tonnes de déchets plastiques ont été déversés dans les mers, ce qui contamine la chaîne alimentaire. En 2010, selon cette étude, des millions de tonnes de déchets en plastique ont été déversés dans les océans. Des fines particules qui menacent la chaîne alimentaire à cause des animaux qui les ingèrent. Les coraux de la grande barrière australienne sont en danger. Ils avalent de fines particules de plastique qu'ils prennent pour du plancton, et cela risque de les asphyxier. Ces particules qui polluent l'océan Pacifique se concentrent dans une zone appelée gyre, grande comme six fois la France. Le constat est le même dans l'océan Atlantique et l'océan Indien. Au total, 8 millions de tonnes de déchets plastiques ont été déversés dans les mers en 2010. Cela représente l'équivalent de cinq sacs de supermarché remplis de déchets tous les 30 centimètres, le long des côtes de 192 pays. La Chine, l'Indonésie et les États-Unis sont parmi les plus pollueurs. Si rien n'est fait, le nombre de ces déchets pourrait être multiplié par 20 d'ici 2025. Francetv info 24/2/2015
  15. Des dizaines de millions de tonnes polluent les océans de la Terre. Les chiffres sont aussi terribles que les conséquences pour l'environnement. Sacs, bouteilles, flacons... Les océans sont remplis de déchets plastiques. Chaque seconde, 412 kilos de plastiques sont déversés dans les mers. On parle aussi de 7e continent. Il faut moins de deux ans pour que les courants marins réunissent les particules de plastiques au centre de chaque océan. "On appelle cela un gyre", rapporte Christophe de Vallambras. Celui du Pacifique Nord est le plus important. "C'est celui-là surtout qu'on appelle 'le 7e continent'. Il fait six fois la France", confie le journaliste de France 2. Selon l'océanographe François Galgani, d'Ifremer, "ce sont principalement des déchets qui viennent de la grande consommation". On trouve dans l'eau des déchets imposants mais aussi 5 000 milliards de microparticules de plastiques. A la surface des océans, on compte 270 000 tonnes de déchets plastiques. Mais dans les fonds marins, c'est bien pire : le volume des déchets est de l'ordre de quelques dizaines de millions de tonnes. Les conséquences pour l'environnement sont graves. Dès lors, que peut-on faire ? "On ne peut pas réparer (...), on ne peut pas revenir en arrière", déclare Christophe de Vallambras. "En revanche, on peut penser à l'avenir et arrêter dès que possible de rejeter nos déchets en mer", conclut-il. Francetv info 24/2/2015
  16. El Hierro est en passe de réussir son pari : devenir autonome en électricité grâce aux énergies renouvelables. El Hierro est une petite île des Canaries de 11 000 habitants. Elle s'est lancée dans un défi unique au monde : produire toute son électricité grâce aux énergies renouvelables. Ici, cinq éoliennes sur une colline et les rafales venues des alizés sont suffisantes pour couvrir tous les besoins de l'île en électricité. Une île des Canaries bientôt autonome en électricité Mais si le vent ne suffit pas, l'eau de mer prend le relai. Elle est désalinisée et sert à activer les turbines d'une centrale hydraulique. "L'énergie éolienne est celle qui alimente en grande majorité l'île, mais c'est l'énergie hydraulique qui maintient l'équilibre et une production d'électricité constante", explique Juan Gil, ingénieur chez Gorona del Viento. Les deux ressources sont complémentaires. L'énergie des éoliennes alimente les villages et permet de remplir un bassin en altitude. Et quand le vent cesse, l'eau est relâchée dans la centrale hydraulique qui produit à son tour de l'électricité. Pour l'heure, les énergies renouvelables n'alimentent que la moitié de l'île. Les travaux auront coûté 82 millions d'euros, mais aujourd'hui, les bénéfices sont nombreux. L'île se tourne également vers l'agriculture biologique et les véhicules électriques. Francetv info 4/3/2015
  17. Le réchauffement climatique a des conséquences en Méditerranée. Les projections pour l'avenir sont assez inquiétantes. C'est peut-être un des points qui sera abordé dans neuf mois, lors de la grande conférence sur le climat prévue à Paris : la température monte en mer Méditerranée. Et ce n'est pas sans conséquences. Hubert, pêcheur à Marseille, observe une perturbation dans la migration des poissons. Dans ses filets, il retrouve de plus en plus d'espèces tropicales. Les plongeurs aussi ont constaté cette hausse, thermomètre à la main. L'un d'eux confie à France 3 : "C'est inquiétant, dans le sens où l'on va vers une évolution rapide, et on ne sait pas vers où on va." Des simulations prévoient une augmentation sensible de la température de l'eau en surface. Elle serait de l'ordre de 4 degrés en cent ans. À Toulon et à Marseille, les scientifiques observent avec précision l'évolution de la température, en partie responsable de la prolifération des méduses et de la disparition de certaines espèces. Certaines plantes, par exemple, n'ont pas supporté la canicule de 2003. Francetv info 4/3/2015
  18. Pour éviter une nouvelle occupation du terrain, les gendarmes surveillent le site de Sivens. Manon Bougault de France 3 est sur place. La journaliste de France 3, Marion Bougault s'est rendue sur le site de Sivens pour constater l'évacuation des zadistes. Elle témoigne : "Ce soir des gendarmes encerclent le site de Sivens. Ils devraient rester plusieurs jours, car les zadistes l'ont annoncé, ils comptent revenir", explique la journaliste de France 3 en direct, placée devant un lieu désert. "La question c'est de savoir quand, précise-t-elle. Peut être ces prochaines semaines ou dans les prochains mois, quand la tension sera redescendue et que les forces de l'ordre auront quitté la zone". Cet après-midi, des camions-bennes sont venus démonter les habitations précaires des zadistes. Les affaires personnelles des militants auraient été emmenées. Malgré l'adoption d'un barrage moindre, le conflit autour de Sivens ne sera vraisemblablement pas résolu rapidement. Francetv info 7/3/2015
  19. L'armée américaine travaille sur le projet depuis cinq ans. L'odorat des pachydermes pourrait être d'une aide précieuse dans les zones de guerre. Dans ce domaine, ils se trompent rarement. Des éléphants sont entraînés à détecter les explosifs et les mines en Afrique du Sud, dans le cadre d'un programme soutenu par le Bureau de recherches de l'armée américaine. Leur odorat pourrait être d'une aide précieuse sur les terrains de guerre. Un éléphant lors d'une démonstration de détection d'engin explosif, le 20 février 2015 à Johannesburg (Afrique du Sud). (SIPHIWE SIBEKO / REUTERS) Pour les besoins d'une démonstration, un échantillon avec une odeur de TNT a été agrafé au fond d'un seau. Un pachyderme de 17 ans est ensuite passé devant une rangée de récipients, en y plongeant sa trompe pour sentir les odeurs. Arrivé devant le bon seau, bingo, Chishuru a levé une patte avant. Lors des essais suivants, l'éléphant a toujours trouvé l'échantillon. A chaque fois, il a été récompensé avec un marula, un fruit prisé par cet animal. "La trompe d'un éléphant est incroyable. Pensez aux mammouths, qui devaient trouver de la nourriture à travers la glace", s'est enthousiasmé Sean Hensman, exploitant du ranch Adventures and Elephants, à 180 km au sud de Johannesburg. L'odorat de leurs lointains descendants semble tout aussi affûté. En Angola, pays marqué par des décennies de guerre civile, certains éléphants ont délibérément évité des zones fortement minées, ce qui a donné quelques idées aux chercheurs. Impliqués dans le projet depuis cinq ans, les chercheurs américains ne prévoient pas d'envoyer des pachydermes dans des zones dangereuses. "Nous pourrions utiliser des robots pour collecter les senteurs sur les zones concernées, avant de les soumettre à l'odorat d'éléphants", explique Stephen Lee, expert de l'armée américaine. En attendant, la mémoire des éléphants facilite son travail. "Les chiens ont besoin d'être formés en permanence, tandis que les éléphants semblent comprendre et retenir les senteurs sans être stimulés en permanence." Francetv info 24/2/2015
  20. Le gouvernement a mis fin, vendredi, à seize mois d'occupation du site de ce projet contesté. Une décision qui intervient après le vote du conseil général du Tarn pour un ouvrage réduit par rapport au projet initial. Récit de la journée. C'est la fin de seize mois d'occupation pour la zone à défendre (ZAD) de Sivens (Tarn). Les forces de l'ordre ont évacué, vendredi 6 mars, les militants écologistes qui occupaient le site du barrage controversé après que le conseil général a décidé d'abandonner le projet initial et de le "redimensionner". Des gendarmes évacuent les derniers opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn), le 6 mars 2015. (PASCAL PAVANI / AFP) L'ordre d'évacuation a été donné à la mi-journée et la quarantaine de "zadistes" restés sur place ont été expulsés sans incident majeur. Une partie d'entre eux avait déjà quitté le site vendredi matin. Récit de la journée. - 11h15 : le conseil général redimensionne le projet et demande l'expulsion des "zadistes" : Le président de l'assemblée départementale Thierry Carcenac (PS) obtient une majorité massive (43 voix sur 46) en faveur d'un barrage qualifié de "Sivens light", car pratiquement réduit de moitié par rapport au projet initial. Toutefois, la taille et l'emplacement exacts de la future retenue d'eau sont renvoyés à des études complémentaires qui pourraient durer au moins deux ans. Les élus se prononcent également à la quasi-unanimité pour une "expulsion sans délai" des zadistes. "En raison du climat de violence", le ministre avait fait interdire par le préfet les deux manifestations opposées prévues devant le conseil général à Albi, pendant les débats de l'assemblée départementale. L'annonce de l'expulsion fait paradoxalement baisser d'un cran la tension exacerbée entre les 200 agriculteurs favorables au barrage et les "zadistes". Après le vote du conseil général, les agriculteurs décident de lever leur blocus du site. Les activistes se regroupent alors que la gendarmerie pénètre dans la ZAD, le 6 mars 2015. (PASCAL PAVANI / AFP) - 12 heures : les gendarmes investissent la ZAD : Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ordonne "l'évacuation" dans la foulée. Une partie des 300 gendarmes, qui entouraient la ZAD depuis le début de la semaine pour empêcher les heurts entre agriculteurs et militants antibarrage, pénètre alors sur le site. Les derniers irréductibles se regroupent sur le lieu même de la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, tués le 26 octobre par l'explosion d'une grenade offensive lancée par la gendarmerie. - 14 heures : les opposants sont évacués : Peu après 14h15, les gendarmes attrapent à bras-le-corps les opposants, qui tentent une résistance passive en s'accrochant les uns aux autres, pour les évacuer du site. Après avoir cerné les militants, les gendarmes mobiles s'emparent d'une trentaine de récalcitrants. "Les forces de l'ordre ont alors entamé les évacuations une par une. A 14h30, le site était évacué à l'exception des récalcitrants 'perchés'", rapporte France 3 Midi-Pyrénées. Les gendarmes évacuent un opposant au projet de barrage de Sivens (Tarn), le 6 mars 2015. (PASCAL PAVANI / AFP) Le gros de la troupe est ensuite escorté vers la sortie du site, marquant la fin de seize mois d'occupation. Bernard Cazeneuve affirme que 21 personnes ont été interpellées, dont certaines ont été placées en garde à vue "pour attroupement interdit et violences sur agents de la force publique". "Aucun blessé nécessitant des soins ou une hospitalisation n'est à déplorer", précise le ministre de l'Intérieur. Le Premier ministre, Manuel Valls, promet de son côté "une réponse extrêmement déterminée, extrêmement ferme de l'Etat" à l'encontre de "ceux qui continueraient sur le terrain à s'opposer à la légitimité des élus du territoire". - 16 heures : le camp est démonté : Vers 16 heures, les forces de l'ordre présentes sur le site démontent les cabanes des occupants. Deux escadrons (soit 150 gendarmes) vont rester sur la zone "le temps nécessaire", expliquent-ils à notre journaliste. Francetv info 6/3/2015
  21. In-Salah (Algérie) - Drapées de leurs tenues aux couleurs vives, elles campent par centaines place Somoud à In-Salah, dans le Sahara algérien, pour protester contre l'extraction du gaz de schiste. Depuis deux mois, les femmes sont devenues le fer de lance de ce mouvement inédit dans cette région. Jeunes ou mères de familles avec des enfants sur les genoux, instruites ou pas, elles sont là tous les jours sur cette place qui veut dire résistance en arabe. maghrebemergent journal 25/1/2015 Vous avez agressé In-Salah, trahi ses habitants, blessé notre fierté, douté de notre patriotisme, manoeuvré contre nous avec des compagnies étrangères, crie-t-elle en s'adressant aux décideurs. Romandie 7/3/2015
  22. Depuis sa création voilà neuf ans, l'association L'Europe des Lévriers a sauvé des centaines de lévriers espagnols maltraités et abandonnés après une saison de chasse et promis à un bien triste sort dans leur pays. L'équipe de L'Europe des Lévriers tente d'offrir une seconde chance en France à ces chiens victimes d'une terrible cruauté. Valeno et son copain Cluzo, deux galgos inséparables sur lesquels le sort s’acharne. Valeno a été attaché sur les rails de sécurité du milieu de l’autoroute de Madrid. Béatrice Monnet, Préisente d'EDL, et les autres membres de l'association, ont accepté de répondre aux questions de Wamiz. Ils nous parlent de la mission de L'Europe des Lévriers, son fonctionnement, ses plus belles victoires : Q : Quel est le rôle et comment fonctionne l’association L’Europe Des Lévriers ? R : Créée en 2006, notre association aide les refuges espagnols en grande difficulté pour trouver des familles adoptantes françaises désireuses d’accueillir un lévrier abandonné. Chaque année, les lévriers galgos sont des milliers à être abandonnés et massacrés en Espagne. Ces lévriers sont utilisés pour une saison de chasse, puis abandonnés, parfois avec des méthodes très cruelles. La plus courante consiste à les pendre tandis que les pattes arrières touchent encore le sol. L’agonie est plus longue. En Espagne, il n’est pas dans les mœurs d’adopter des lévriers. Ils sont considérés comme des chiens de chasse et ne sont pas autorisés à entrer dans les maisons. Un lévrier n’a donc aucune chance de trouver une famille en Espagne, excepté auprès des chasseurs. Dans les fourrières, soit il est euthanasié, soit il retourne dans l’enfer de la maltraitance des chasseurs. C’est pourquoi les refuges espagnols se tournent vers les associations françaises pour les aider. Nous n’avons pas le même regard. En France, les lévriers sont considérés comme des chiens nobles et élégants. Ils se révèlent être de merveilleux animaux de compagnie, doux, dociles et très affectueux. Tous les deux mois, nous allons en Espagne pour remonter des galgos de nos refuges partenaires. Auparavant, ils ont été vaccinés, pucés, stérilisés et testés aux maladies méditerranéennes. Ces galgos vont directement chez l’adoptant ou dans des familles d’accueil. Nous avons des délégués dans la plupart des régions de France qui reçoivent les demandes d’adoption via notre site internet. Nous visitons systématiquement les familles avant adoption qui doivent répondre à certains critères comme une bonne hauteur de clôture. Notre rôle est de faire en sorte que l’environnement et le mode de vie de la famille corresponde au caractère et à l’âge du lévrier adopté. La plupart de nos galgos ont 2/3 ans. Q : Comment l’association est-elle née ? R : L’Europe Des Lévriers est née d’une passion de la présidente pour les galgos. Elle était alors bénévole dans un refuge de la SPA. Un jour, un lévrier galgo croisé, femelle, a été trouvé agonisant à l’endroit où la veille il y avait un camp de gitans. La SPA l’a soigné, mais après plusieurs mois, elle était toujours si traumatisée qu’elle était inadoptable. A cette époque, les chiens étaient placés dans des courettes durant la journée et le soir, il fallait attraper cette pauvre levrette au lasso pour la faire rentrer dans son box car personne ne pouvait l’approcher. Pour ne pas qu’elle soit euthanasiée, la présidente d’EDL l’a adoptée. C’est ainsi qu’elle est tombée sous le charme de cette race de lévrier. Cette relation a été si fusionnelle qu’elle a voulu en savoir plus sur son passé. Elle a alors découvert le terrible sort des galgos en Espagne. L’idée que ces chiens si sensibles et si gentils puissent être martyrisés lui a été insupportable. Elle a donc créé cette association pour en sauver le plus possible. Q : Combien de chiens ont pu être sauvés grâce à l’association ? R : L’Europe des Lévriers a sauvé plus d’un millier de galgos depuis sa création. Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux adoptants, mais ils sont de plus en plus rares. On dit que l’ensemble des associations européennes ne sauvent que 10 % des galgos massacrés chaque année en Espagne. C’est un puits sans fond. Les chasseurs les font reproduire à outrance pour avoir plus de choix. Ils se débarrassent de ceux qu’ils ne veulent pas comme on jette un fusil inutile. Les galgos ont si peu de valeur à leurs yeux qu’ils disent qu’ils ne valent même pas le prix d’une balle d’un fusil. Le problème est que la chasse est réglementée différemment selon les provinces espagnoles. Chacun fait un peu ce qu’il veut dans ce domaine sans pouvoir d’intervention de la part du gouvernement. Dans certaines provinces, comme l’Andalousie ou l’Extremadura, le lobby des chasseurs fait la loi. D’ailleurs, la plupart des notables sont des galgueros. Quand une bénévole d’un refuge dépose une plainte pour maltraitance envers un galgo, elle va directement à la poubelle. Q : Quel est le parcours d’un Lévrier pris en charge par l’association ? R : Les galgos sont soit récupérés errants, soit amenés par leur galguero au refuge. Parfois, le refuge sort des galgos des fourrières pour leur sauver la vie. Ensuite, ils nous envoient leurs photos avec une description de leur caractère. A Madrid, notre vice-présidente veille au contrôle sanitaire et sert d’intermédiaire avec la France. Ensuite, nous allons les chercher dans les refuges tous les deux mois, puis nous les plaçons directement chez l’adoptant ou dans des familles d’accueil. Nos délégués régionaux s’occupent de gérer les adoptions et de faire le suivi. Q : Pouvez-vous nous raconter l’histoire d’un chien vous ayant particulièrement touchée ? Coral est une petite galga qui a vécu toute sa vie attachée à un vieux tonneau. Son galguero l’a utilisée pour la reproduction, puis il nous a appelé pour qu’on l’en débarrasse. La pauvre petite n’arrivait pas à tenir sur ses pattes car elle n’avait pas marché depuis trop longtemps. Ce sauvetage a été très émouvant. Pour comble, elle était positive à la leishmaniose. Elle n’avait vraiment pas de chance. Nous l’avons mise en famille d’accueil pendant plusieurs mois pour lui apprendre à vivre normalement et elle a fini par être adoptée. Il y aussi l’histoire de Valeno. Nous étions à Madrid sur l’autoroute du retour vers la France. Soudain, nous avons vu ce galgo attaché sur le rail de sécurité du milieu. Il était terrorisé. Son galguero l’avait mis là pour qu’il se fasse écraser. Aujourd’hui, sa maîtresse est en fin de vie et il cherche de nouveau une famille. Il n’a vraiment pas de chance. Nous avons eu aussi le cas de cette galga qui avait été attachée sur les rails de chemin de fer. Il y avait un grillage qui nous empêchait d’y accéder. Finalement, nous avons réussi. 10 mn après, le train passait… Il y a eu aussi cette histoire incroyable : une galga a été jetée vivante au fond d’un puits. Il y avait de l’eau au fond et elle luttait pour ne pas se noyer. Elle hurlait et quelqu’un l’a entendue. Les pompiers sont venus. Ils ont jeté une corde pour descendre la chercher, mais à la stupéfaction de tous, la galga a attrapé la corde dans sa gueule et ils ont pu la remonter comme ça. Elle était si terrorisée qu’il a fallu un peu de temps pour la lui faire lâcher (voir photos). Il nous arrive assez souvent de sauver des galgos jetés au fond d’un puits ou qui ont réussi à se dépendre. Ce sont toujours des cas très émouvants. Q : Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme mis en place avec la maison d’Arrêt de Pau ? R : Notre déléguée du sud-ouest est intervenue à la maison d’Arrêt de Pau pour des moments d’échanges avec les prisonniers. Ils pouvaient caresser les galgos (qui ne demandaient que ça) et ils étaient sensibles à leur histoire. Le but était de faire éprouver des émotions positives à des personnes au lourd passé. Q : Comment peut-on aider L’Europe des Lévriers ? Nous recherchons avant tout des adoptants. Le lévrier est très affectueux et proche de son maître, docile et obéissant. Un élégant aristocrate, calme à la maison, curieux à l’extérieur, qui aime se prélasser sur les canapés pendant des heures. Bien sûr, il faut qu’il se défoule une fois par jour lors d’une belle balade. Impossible de ne pas tomber amoureux d’un galgo. (Photo Catalina, 4 ans, est encore au refuge en Espagne. Comme beaucoup de galgos en Espagne, elle souffre d'une fracture à la patte qui ne peut plus être soignée). Nous avons aussi besoin de bénévoles pour organiser des manifestations autour du lévrier, toujours dans le but de trouver des adoptants. Et puis, bien sûr, nous avons besoin de fonds car les frais vétérinaires coûtent très chers. Nous avons pris le parti de sauver tous les galgos qui arrivent dans nos refuges partenaires, y compris les vieux et les malades. Ces lévriers qui ont souffert toute leur vie ne méritent-ils pas un peu de bonheur ? Q : Quels conseils donneriez-vous à une personne ou une famille souhaitant adopter un galgo ? Les gens ont tendance à adopter de façon impulsive via internet. Avant de s’engager, ils doivent se demander s’ils ont l’environnement et le mode de vie adequats pour rendre heureux un galgo. Ces lévriers sont des chiens rustiques qui aiment vivre à la campagne. Ce sont aussi des chiens de meute qui n’aiment pas trop la solitude. Ils savent rester seuls mais pas trop longtemps. Un galgo ne peut pas rester seul huit heures d’affilée. Il faut aussi une bonne clôture d’au moins 1m60. Ce sont des chasseurs qui ont été dressés pour cela. Leur instinct est de courir après tout ce qui bouge, car les lévriers chassent à vue (contrairement aux autres chiens de chasse qui utilisent leur flair). Si l’adoptant a des poules en liberté ou des chats qui vont à l’extérieur, c’est très risqué. En revanche, la plupart de nos galgos vivent en parfaite harmonie avec des chats en intérieur. Les galgos sont aussi d’excellents compagnons des enfants car ils sont doux et sans aucune agressivité. Ils adorent les canapés et les épaisseurs moelleuse car ils n’ont pas de graisse. Une fois à la maison, il faut les laisser venir à vous et non pas chercher à tout prix à les caresser. Les galgos sont d’un naturel réservé envers les inconnus, mais ils se révèlent ensuite très fusionnels. Avoir deux lévriers et les regarder vivre et courir, c’est le bonheur suprême. Pour en savoir plus sur l'Europe des Lévriers et lui venir en aide, rendez-vous sur le site de l'association. Il existe d'autres associations, en France mais aussi en Europe et dans le monde (USA notamment), qui viennent également en aide à ces chiens martyrisés. Et, les galgos ne sont pas les seuls à subir ces tristes sorts : il y a aussi les Podencos, Bodegueros, des Mastins... L'une des associations les plus formidables que je connaisse c'est l'association GALGOS (Groupe d'Aide aux Lévriers Odieusement Sacrifiés). Son but, outre les nombreux sauvetages, c'est de médiatiser au maximum le martyre des Lévriers Espagnols afin qu’une loi protège ces animaux sans défense. Elle propose aussi des moyens de contribuer gratuitement à certaines de ses actions... Elle recherche aussi, bien sûr, des familles d'accueil et des adoptants. Cette association est relativement jeune mais son formidable travail est reconnu par tous... Elle réalise aussi des opérations spécifiques pour venir en aide aux refuges espagnols en difficultés. C'est ainsi que plusieurs fois par an, des convois sont organisés pour leur amener des croquettes, des médicaments, des produits d'hygiène, des paniers, des couvertures... Bref tout ce qui sera utile pour améliorer le confort de ces rescapés. (Photo de Cash. Cash est né en février 2009. Il était très dénutri lorsqu’il a été sauvé de la perrera de Linares. Il est très doux, s’entend avec chiens, chats et enfants. Cash est positif à la leishmaniose, très bien contrôlée par son traitement. Comment résister à une telle petite bouille? Il est actuellement en accueil en Charente. Cash vous fait craquer ? Envoyez un message à asso.galgos@gmail.com ou appeler le 06.42.69.41.55.). Wamiz 4/3/2015 Photos L'Europe des Lévriers et GALGOS.
  23. Lisle-sur-Tarn (France) (AFP) - Zadistes et écologistes d'un côté, autorités locales et agriculteurs de l'autre: le projet de retenue d'eau de Sivens (Tarn) divise profondément. Chaque camp a ses arguments. Une barricade à l'entrée de la "zone à défendre" tenue par des militants écologistes à Lisle-sur-Tarn, près du site contesté du barrage de Sivens, dans le Tarn, le 5 mars 2015 (c) Afp - Les probarrage : Le projet a été déclaré d'utilité publique en 2012 et voté l'année suivante à la quasi-unanimité par le Conseil général du Tarn, maître d'ouvrage. Le barrage est porté par la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), majoritaire. Pour elle, la retenue est indispensable à la pérennité des exploitations de taille modeste et à forte valeur ajoutée (maraîchage, semences de céréales, arboriculture...), menacées dans la région et qui "nécessitent une sécurisation par l'irrigation". Les partisans soulignent que le projet initial de retenue d'eau ne couvrait que 34 ha, soit une taille très modeste. Ils demandent qu'il soit relancé, malgré les déclarations de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal qui, le 16 janvier, avait estimé que le projet n'était "plus d'actualité". Les probarrage seraient prêts à envisager une solution de remplacement à la version initiale d'1,5 million de m3 mais à condition qu'elle stocke au moins un million de m3, pour assurer à l'irrigation un minimum jugé nécessaire de 650.000 m3, le solde allant notamment au soutien du débit de la rivière Tescou. Les alternatives dont le Conseil général du Tarn débat vendredi ne couvrent que 750.000 m3. - Les antibarrage : Les opposants réunissent les zadistes qui occupent depuis octobre 2013 la "Zone à défendre" instaurée sur le site du chantier ainsi que des écologistes et les agriculteurs de la Confédération paysanne. Ils dénoncent un "coût environnemental et financier très élevé" pour un faible nombre d'agriculteurs (une vingtaine selon les antibarrage, 80 selon les probarrage). Le chantier a détruit en septembre une zone humide de 13 ha riche en biodiversité. Le projet initial devait coûter 8,5 millions d'euros d'argents publics, dont 2 M EUR de l'Union européenne, ce qui est devenu impossible depuis le lancement par l'UE fin novembre d'une procédure d'infraction contre la France. Bruxelles a dénoncé une "détérioration de l'état écologique de la masse d'eau". Le coût de chacune des deux alternatives s'élève à environ 6,5 M EUR. Les opposants se sont félicités de l'enterrement du projet initial mais réfutent les alternatives actuellement à l'étude. Ils estiment que les besoins en eau d'irrigation sont lourdement surestimés et qu'ils peuvent être satisfaits en puisant dans les retenues d'eau collinaires déjà existantes dans la région. Sciences et avenir 5/3/2015
  24. Lisle-sur-Tarn (France) (AFP) - Le conseil général du Tarn a donné le signal de l'expulsion des zadistes de Sivens, qui a commencé à la mi-journée, en votant vendredi matin pour la réalisation d'un barrage réduit par rapport au projet initial, très contesté par les écologistes. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal avait indiqué que l'expulsion des zadistes opposés à tout barrage sur le site devrait suivre rapidement le choix par le conseil général d'une alternative au projet initial, né en 2004 pour irriguer les terres agricoles et voté il y a deux ans. Des gendarmes empêchent des opposants zadistes au projet de barrage de Sivens d'accéder au site, le 5 mars 2015 (c) Afp "Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ordonné l'évacuation de la zad de Sivens", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministre Pierre-Henry Brandet, peu avant l'intervention des gendarmes. La veille, M. Cazeneuve avait dit vouloir éviter "de nouveaux déferlements de violence susceptibles de conduire à de nouveaux drames". Une référence à la mort du jeune écologiste, Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade offensive des gendarmes lors d'affrontements sur le site, occupé depuis octobre 2013 par des opposants s'inspirant de la Zad (Zone à défendre) contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Depuis le début de la semaine, 300 gendarmes ont eu du mal à éviter les affrontements entre la quarantaine de zadistes occupant le site et les 200 agriculteurs de la FNSEA venus les assiéger. Après le vote du conseil général par 43 voix sur 46 pour un projet redimensionné, et "l'expulsion sans délai" des zadistes, les agriculteurs probarrage ont décidé de lever leur blocus de la zone. "Dans la mesure où le conseil général a pris une décision et que l'expulsion va se faire, on laisse la place aux forces de l'ordre", a déclaré à l'AFP Roland Legrand, président des Jeunes Agriculteurs (JA, section jeune de la FNSEA) du Tarn. Cinq zadistes au moins ont pris les devants, quittant spontanément les lieux sous la protection des gendarmes tandis que d'autres pliaient leur tente et que la préfecture évoquait des discussions "très responsables" avec le collectif des zadistes. D'autres tels Christian, ont indiqué lors d'un point-presse improvisé après l'entrée des gendarmes sur le site qu'ils allaient "se cacher dans les bois". "On ne partira pas", a-t-il ajouté. Parallèlement, d'autres zadistes faisaient état de plusieurs interpellations lors d'une première charge des gendarmes. Après les escarmouches de la semaine autour du site, les tentatives infructueuses de "ravitailler les résistants", les accusations réciproques d'agression, la destruction de deux cabanes par les agriculteurs probarrage, taxés de "milice" par les zadistes, un calme précaire régnait sur le site jusqu'à l'intervention des forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait appelé "à l'apaisement" jeudi, tout comme le président national de la FNSEA Xavier Beulin. La préfecture présentait alors comme une mission "d'interposition" le déploiement massif de gendarmes. "En raison du climat de violence", le ministre avait fait interdire par le préfet les deux manifestations opposées prévues devant le conseil général pendant les débats de l'assemblée départementale. Les deux camps ont accepté de renoncer à ces manifestations, mais la tension évitée à Albi s'est recentrée sur Sivens avec le début d'intervention des forces de l'ordre. Le Conseil général du Tarn avait le choix entre deux alternatives réduites à la retenue d'eau de 1,5 million de m3, rejetée par Ségolène Royal. La ministre avait présenté mi-janvier deux solutions de remplacement: un Sivens "light" visant un réservoir réduit de moitié environ, soit 750.000 m3, ou un ensemble de quatre retenues plus petites, une à Sivens et trois autres non loin. Le président du Conseil général, le socialiste Thierry Carcenac, a affirmé que le deuxième scénario était trop coûteux et long à réaliser. M. Carcenac a annoncé à l'AFP que des études complémentaires allaient être menées pour préciser le projet redimensionné. "Nous verrons où ce redimensionnement se positionnera", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il existait une "marge de manoeuvre de plus ou moins 10%" sur la contenance de l'ouvrage par rapport aux 750.000 m3 évoqués par le ministère de l'Ecologie. Sciences et avenir 6/3/2015
  25. Bruxelles (AFP) - L'Union européenne a formellement adopté vendredi sa contribution pour la conférence de Paris sur le Climat en décembre, avec un engagement de réduire d'ici à 2030 d'au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. euronews 6/3/2015 "Il y a un accord, mais ça n'a pas été une mince affaire", a déclaré le commissaire européen en charge du Climat, Miguel Arias Canete, à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Environnement de l'UE à Bruxelles. "L'Europe est le premier continent à déposer sa contribution, comme cela a été demandé par les Nations unies", s'est félicitée la ministre française, Ségolène Royal. "Je crois que c’est l’Europe qui prend ses responsabilités, qui est consciente aussi d’avoir été la source de beaucoup d‘émissions de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle et conscience aujourd’hui que c’est elle qui a les plus grandes responsabilités à prendre pour entrainer le reste du monde", a-t-elle déclaré à l’issue de la réunion. Les 196 pays qui participeront à la conférence de décembre doivent annoncer leur contribution pour empêcher que le réchauffement climatique ne dépasse les 2 degrés. En fonction des autres propositions, l’Europe pourrait revoir sa copie. "Si d’autres pays viennent avec des plans de réduction plus ambitieux, nous réfléchirons nous aussi à des mesures encore plus ambitieuses", assure la ministre allemande Barbara Hendricks. Reste à se mettre d’accord sur la répartition de l’effort entre les 28 pays de l’Union, ce qui ne sera pas une mince affaire. Le PIB par habitant pourrait être un des critères. Sciences et avenir 6/3/2015 Euronews
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