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Tout ce qui a été posté par Admin-lane
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Plonger au large des Philippines, pourquoi pas. Avec plaisir même. Mais tomber sur l'une des créatures mystérieuses des fonds marins, ces plongeurs n'en attendaient pas tant. Le Huffington Post rapporte, lundi 9 mars, que Ryan Carpenter et un groupe de nageurs sont tombés nez à nez sur une "licorne des mers", aussi appelée pyrosome. Ryan Carpenter 23/2/2015 Le magazine américain The Atlantic (en anglais) expliquait, en 2013, que ce tube (parfois géant) est une colonie constituée de milliers d’invertébrés "reliés entre eux par une tunique gélatineuse", écrit le site. Ces petites bêtes sont des zoïdes, des êtres bioluminescents hermaphrodites de quelques millimètres qui se nourrissent uniquement de plancton. Le pyrosome mange et se déplace grâce au même dispositif. Il a un premier siphon pour faire pénétrer l'eau et le plancton dans le tube, et un second siphon pour rejeter l'eau. Cette évacuation crée un jet d'eau qui permet au pyrosome d'avancer. Les Pyrosomes sont des Urochordés ou Tuniciers (les plus proches parents actuels connus des vertébrés) Thaliacées vivant dans les mers tempérées et chaudes. Ils se présentent sous la forme de colonies flottantes pouvant atteindre quelques mètres, en forme de manchon cyclindrique constitué de nombreux petits organismes sexués. Les Pyrosomes n’ont pas de stade larvaire. L’oozoïde, un embryon à la surface d’un vitellus télolécithe, ne se développe pas complètement et donne une colonie de 4 blastozoïdes primaires stériles associés entre eux en une colonie dite tétrazoïde, qui forment un stolon au niveau de la partie antérieure. Ce stolon s’allonge et s’étrangle en quatre strobiles stoloniaux, qui à leur tour bourgeonnent en blastozoïdes secondaires sexués, qui forment la colonie par bourgeonnements successifs. Une colonie peut renfermer des centaines voire des milliers d’individus. Les individus les plus âgés sont présents vers l’extrémité de la colonie. Chacun de ces blastozoïdes est hermaphrodite : il possède un testicule et un ovaire débouchant sur le cloaque. La fécondation donne naissance à un nouvel oozoïde. (Photo Pyrosoma atlanticum. Show_ryu CC BY-SA 3.0) Les blastozoïdes secondaires sexués, mesurant chacun quelques millimètres, forment la paroi de la colonie. Leurs tuniques ont fusionné. Le siphon buccal des animaux s’ouvre vers l’extérieur de la colonie. Les siphons cloacaux s’ouvrent quant-à-eux à l’autre extrémité : vers l’intérieur du manchon, dans la cavité, formant un cloaque commun à toute la colonie. L’eau emprunte le chemin, de la bouche au cloaque, poussée par les battements des cils des cellules ciliées présentes au niveau du pharynx, et l’animal se nourrit des particules organiques en suspension dans l’eau. (Photo : jeune colonie de pyrosomes (Notez la forme caractéristique de la colonie). Nick Hobgood CC BY-SA 3.0) Les pyrosomes appartiennent au plancton. Les colonies flottent librement près de la surface de l’eau et les déplacements sont principalement liés aux courants. Toutefois l’expulsion d’eau par le cloaque, coordonnée entre les individus, permet des déplacements. Wikipedia Francetv info 9/3/2015
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Le céphalopode a été mis en échec dans sa tentative d'évasion à la dernière minute par un employé du parc aquatique de Seattle. Un petit vent de panique a soufflé sur le parc aquatique de Seattle (Etats-Unis). Une pieuvre géante a tenté de s'échapper de son aquarium provoquant une légère panique face à cette tentative d'évasion étonnante. Porsche Indrisie 18/2/2015 "C'est la meilleure et la plus inattendue des vidéos que j'ai jamais filmée !" Ce commentaire accompagne une vidéo postée sur YouTube le 18 février. Après avoir été massivement partagée sur les réseaux sociaux, elle dépasse à ce jour les 12 millions de vues... La scène se passe sur une plage de Yallingup, dans l'ouest de l'Australie. Alors qu'une promeneuse filme un crabe sur un rocher, un poulpe surgit hors de l'eau pour le saisir et l'entraîner par le fond afin de le dévorer. En vérifiant sur le web, on peut trouver d'autres vidéos montrant des poulpes en train de manger des crabes. La sortie furtive de l'eau de l'animal est plus surprenante, mais elle n'étonne pas les spécialistes. "Cette vidéo montrant un poulpe qui poursuit sa proie sur un rocher entre deux flaques d'eau me paraît très naturelle. Il est toujours impressionnant et fascinant de voir ces animaux agir, mais je ne suis absolument pas surprise par cette séquence", explique à francetv info Cécile Bellanger, maître de conférence à l'université de Caen et spécialiste du système nerveux des céphalopodes. L'animal ne respire pas lorsqu'il est hors de l'eau, "cela ne l'empêche pas de pouvoir bouger sans conséquences néfastes sur sa santé pendant quelques minutes", précise la chercheuse en biologie. "Les poulpes sont connus pour sortir assez facilement de l'eau. Lorsqu'on veut en garder un en aquarium, il faut fermer solidement l'aquarium sinon le poulpe s'échappe, il soulève très facilement les couvercles s'ils ne sont pas bien fixés", ajoute Cécile Bellanger. Doté d'un système nerveux complexe, le poulpe peut faire preuve d'une grande habileté, déployant partout ses bras. "Nous recevons régulièrement des vidéos ou photos qui paraissent assez insolites : poulpe 'marchant' sur la plage pour aller récupérer une noix de coco vide ; poulpe échappé d'un aquarium en train d'escalader une porte..." ----->La seconde vidéo se passe dans le milieu naturel... Mais pour ce qui concerne la première, je suis révoltée que cet animal soit retenu prisonnier. Il n'a rien à faire dans un tel lieu : sa place c'est l'immensité de l'océan ! Francetv info 6/3/2015 Francetv info 23/2/2015
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Des oiseaux chanteurs tués par millions sur l'Ile de Chypre
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Oiseaux
Le braconnage des oiseaux migrateurs à Chypre s'est encore intensifié cette année. Les associations de défense des animaux dénoncent cette situation et appellent au durcissement des sanctions. Plus de deux millions d'oiseaux migrateurs ont été tués l'automne dernier sur l'île de Chypre, a estimé lundi 9 mars 2015 une association de défense de l'environnement dénonçant ce braconnage motivé par le commerce de volatiles cuisinés dans un mets local interdit. Ce sont les mois de septembre et d'octobre qui correspondent à la haute saison de braconnage sur l'île méditerranéenne, lieu de passage majeur pour les migrateurs à cette époque de l'année. À Chypre, les oiseaux migrateurs sont piégés par des branches collantes mises en place par des braconniers. CABS - www.komitee.de / AFP L'année 2014 "a été la pire depuis que nous avons commencé à documenter le braconnage en 2002", explique la responsable de Birldlife Cyprus, Clairie Papazoglou. Elle a appelé à appliquer avec plus de fermeté la loi prévoyant jusqu'à 17.000 euros d'amende et trois ans de prison pour contrer un phénomène "en pleine croissance". Les oiseaux ont été capturés au moyen de filets et de fausses branches collantes. Les poses de ces filets ont quasiment doublé par rapport à l'année précédente, affirme l'association, détaillant que quelque 16 km de filets et plus 6.000 branches collantes ont été répertoriés durant l'automne. L'inventaire de ces "outils de braconnage montre que plus de deux millions d'oiseaux ont pu être tués à travers Chypre durant l'automne", conclut l'association dénonçant une activité devenue "hors de contrôle". Plusieurs migrateurs - fauvettes à tête noire, grives ou encore rouge-gorges - sont cuisinés dans un mets très recherché, mais interdit, l'ambelopoulia. Servie discrètement dans certains restaurants, le plat coûte entre 40 et 80 euros, pour une douzaine d'oiseaux. Ce commerce illégal est estimé à 15 millions d'euros par an par les services de l'Etat chargés de la lutte contre le braconnage. À son apogée dans les années 1990 avec près de 10 millions d'oiseaux tués annuellement, le braconnage a été au début des années 2000 dans le collimateur des autorités, qui souhaitaient rejoindre l'Union européenne. Mais depuis l'adhésion à l'UE en 2004, il est reparti de plus belle. Birdlife Cyprus a appelé les autorités chypriotes, mais aussi britanniques, qui disposent de vastes bases militaires sur l'île, à agir contre les 3.000 à 4.000 braconniers que compterait l'île. Tim Stowe, de la Société royale britannique pour la protection des oiseaux (RSPB), a lui appelé à une "tolérance zéro" sur les bases britanniques où le braconnage "s'est aggravé". "Le ministère de la Défense (...) doit résoudre ce problème avant la prochaine migration cet automne", a-t-il exigé, alors que la population profite des larges étendues inhabitées pour braconner. (Le nombre d'oiseaux piégés et abattus illégalement sur une base militaire britannique à Chypre, l'automne dernier, atteint environ 900 000 oiseaux - le plus haut niveau enregistré en 12 ans, selon les dernières recherches de RSPB ) Au total, une soixantaine d'espèces en péril ou en voie de disparition se font prendre chaque année dans les pièges des braconniers chypriotes. Sciences et avenir 9/3/2015 -
Kenya : un éléphant sauvé par des fermiers
Admin-lane a posté un sujet dans Les Sauvetages - Vos Sauvetages
Coincé dans une mare de boue depuis une douzaine d'heures, un éléphant s'en est sorti grâce à l'aide de fermiers locaux dans le sud du Kenya. À une époque où la guerre de l'ivoire fait rage, voici une vidéo qui devrait (un peu) rassurer les défenseurs des animaux. Littéralement empêtré dans un bain de boue depuis près de 12 heures, un jeune éléphant a pu être secouru grâce à l'aide in extremis de fermiers locaux, dans le sud du Kenya. Épuisé par la fatigue, le pachyderme essaye tant bien que mal de s'extirper seul de ce bourbier. En vain. Heureusement pour l'animal, des fermiers du coin, désemparés devant ce triste spectacle, décident de demander le soutien matériel d'une compagnie du bâtiment afin de pouvoir rapidement extraire le mâle de ce piège à l'aide d'une pelleteuse. Le Point 3/3/2015 Présent sur place, le photographe animalier Jeremy Goss raconte : "C'était déchirant de voir cet éléphant dans le puits", et ajoute qu'"ici, les éléphants pillent les récoltes et ne sont généralement pas les bienvenus". Mais dans ce cas précis, les habitants n'ont exprimé que compassion et solidarité envers la pauvre bête. Après plusieurs coups de pelle mécanique, l'éléphant parvient à se hisser hors de la mare de boue. Le pachyderme s'en est sorti indemne, et a pu tranquillement reprendre son chemin. Espérons qu'il se souviendra de cette mésaventure et qu'il vivra... longtemps ! Le Point 3/3/2015 -
Grande-Bretagne: mais qui a tué Jagger, le setter irlandais ?
Admin-lane a posté un sujet dans Maltraitance Animale
La société canine britannique était en émoi lundi après la mort de "Jagger", un setter irlandais racé à la robe fauve, empoisonné, selon ses propriétaires, après avoir participé aux "Crufts", un prestigieux concours organisé à Birmingham. L'animal, de son nom complet "Thendara Satisfaction", âgé de trois ans, avait terminé jeudi deuxième de sa catégorie aux Crufts, illustre exposition canine dont la création remonte à l'époque victorienne et qui a rassemblé jusqu'à dimanche 22.000 chiens du monde entier. Un setter anglais est bichonné par sa propriétaire avant de participer aux Crufts (concours canin) à Birmingham, le 5 mars 2015 AFP - Oli Scarf Jagger est mort à son retour en Belgique, 26 heures après sa participation au concours, a indiqué le "Kennel Club" ("club canin"), qui organise cette grande compétition annuelle du chien. "Le Kennel Club est profondément choqué et attristé", a déclaré Caroline Kisko, une responsable de l'organisation, tandis que les messages de soutien aux éleveurs affluaient sur les réseaux sociaux. "C'est épouvantable qu'on puisse faire du mal à un chien aussi beau", a dit Linda Savage sur Facebook. Selon ses maîtres, Jagger a été victime d'un empoisonnement: "Quand la vétérinaire a ouvert son estomac, elle a trouvé des cubes de viande, un genre de steak de boeuf, truffés avec du poison", a déclaré lundi Jeremy Bott, copropriétaire du chien, sur la BBC. "Il y avait peut-être deux à trois poisons différents. Je crois que (la vétérinaire) en a identifié un comme étant un produit anti-limaces. J'imagine que l'autre se révèlera être de la mort au rat, ou je ne sais quel poison industriel", a-t-il ajouté, amer. Un empoisonnement ne constituerait pas forcément une surprise: la compétition attise les rivalités et l'histoire des Crufts abonde en coups tordus entre éleveurs. En 2004, un doberman est ainsi tombé malade juste avant son show parce que quelqu'un avait mélangé un sédatif à sa viande, selon son propriétaire. D'autres techniques consistent à coller du chewing-gum dans les poils du chien ou à mettre un laxatif dans sa gamelle, d'après la presse britannique, dont de nombreux titres affichaient lundi en une la photo de Jagger. (Photo de Jagger / MailOnLine) "Pendant le spectacle, il y a des gens partout qui marchent. C'est relativement facile de nourrir un chien si vous voulez l'empoisonner", a souligné M. Bott. Pour autant, il se refuse à croire qu'il puisse s'agir d'un canicide ciblé. "On a peut-être affaire à quelqu'un qui a une dent contre les chiens en général, ou contre les Crufts", a-t-il dit. Quant à retrouver l'auteur du crime, M. Bott n'y croit guère, même en utilisant les vidéos enregistrées par les caméras de surveillance. "Je ne crois pas qu'ils réussiront à retrouver qui que ce soit. C'est un peu comme dans le cas d'attentats terroristes. Ils n'ont aucune information". Le Point 9/3/2015 -
Ban Ki-moon plaide pour les droits des femmes au Sahel
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les Droits de l'Homme
"Les femmes sont plus touchées par les différents aspects de la pauvreté que les hommes", indique l'ONG ONE (Pdf), cofondée par le chanteur Bono. Sa récente étude en atteste. La Journée internationale des droits des femmes a le mérite de pointer du doigt toutes les discriminations subies par la gent féminine. L'occasion a été saisie par l'ONG ONE qui vient de publier un rapport dans lequel elle déclare que les femmes et les filles doivent devenir la priorité de la communauté internationale si celle-ci veut réussir à vaincre le fléau de l'inégalité d’ici à 2030. Photo ONE :femmes allant chercher de l'eau. Dans son analyse, l'ONG ONE indique que "les disparités constatées s’expliquent par les nombreux obstacles structurels, sociaux, économiques et politiques que les femmes et les filles des pays en développement subissent encore davantage que dans d’autres pays". Et de préciser que dans les PMA, le taux moyen d'alphabétisation des femmes correspond à peine aux deux tiers de celui des hommes (68,5 %) contre une quasi-égalité dans les autres pays (94,8%). Pour ce qui est de l'Afrique subsaharienne, "58 % sont des femmes et, de manière générale, les femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois plus de risques de contracter le VIH que les hommes de la même tranche d'âge". Point important mis en exergue : les fumées provoquées par les feux de bois de cuisine à l’intérieur des foyers sont responsables de plus d’un demi-million de décès de femmes chaque année à travers le monde. "Les inégalités entre les femmes et les hommes sont malheureusement une réalité dans tous les pays du monde. Cependant, ce rapport montre que cette discrimination est bien pire dans les pays en développement", déclare Friederike Röder, directrice de ONE France. Au regard des chiffres avancés, les progrès réalisés dans la lutte contre l’extrême pauvreté ne bénéficient pas autant aux femmes et aux filles qu’aux hommes, et ce, malgré les efforts des Nations unies dans la perspective des Objectifs du millénaire. Illustration : la mortalité maternelle a été réduite de 45 % entre 1990 et 2013, mais, indique l'ONG ONE, "l’objectif était de la réduire de 75 % d’ici à 2015. En Sierra Leone, par exemple, une femme a 122 fois plus de risques de mourir en couches qu'une femme vivant en France. Autre exemple : si sur le plan mondial, depuis 1990, le taux d’alphabétisation des femmes dans le monde n’a pas augmenté (elles représentent deux tiers de la population analphabète du monde), en Afrique subsaharienne, 86 % des femmes occupent un emploi précaire, contre 70 % des hommes. Constat selon ONE : "Un taux qui n’a baissé que de 1 % en 15 ans." Selon le rapport de ONE, il y a un vrai bénéfice pour le monde entier si les femmes et les filles sont encore plus impliquées dans les projets de développement. Cela se mesure en termes d'opportunités : ainsi "en premier lieu, offrir aux agricultrices le même accès aux ressources de production qu'aux agriculteurs pourrait réduire de 100 à 150 millions le nombre de personnes touchées par la faim, ensuite, si toutes les femmes bénéficiaient d'une éducation secondaire, la mortalité infantile serait réduite de 49 % (soit 2,8 millions de vies sauvées), le nombre de mariages précoces de 64 % et le nombre de grossesses précoces de 59 %. Enfin, la diminution des disparités concernant le taux d'emploi entre les hommes et les femmes d'ici à 2017 pourrait générer 1,6 mille milliards de dollars de revenus supplémentaires. Et de rappeler que "l’année 2015 verra le monde s’engager sur un nouvel ensemble d'Objectifs de développement durable (ODD) destiné à remplacer les Objectifs du millénaire pour le développement et à éradiquer l'extrême pauvreté d'ici à 2030". Une exigence : les femmes et les filles doivent être la cible prioritaire de ces objectifs et de leur financement. Pour accompagner les initiatives dans ce sens, l'ONG ONE lance une pétition à l’attention des dirigeants de ces 7 pays les plus riches du monde. Il ne faut rien lâcher. ----->J'ai bien entendu signé la pétition... Le Point 9/3/2015 -
Nantes : l'aéroport de Notre Dame des Landes fait polémique
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Environnement
La ministre de l'Écologie estime que le projet contesté d'aéroport pourrait faire l'objet d'une consultation au niveau départemental. La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, a suggéré lundi l'organisation d'un référendum local sur le projet contesté d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). "Pourquoi pas là aussi un référendum local au niveau départemental ?" a déclaré la ministre, interrogée sur BFM TV-RMC. "Dans le cadre de la réforme des procédures que je suis en train de réaliser, il y aura la possibilité d'ouverture pour les maîtres d'ouvrage de recourir à un référendum. (...) Pourquoi pas (sur Notre-Dame-des-Landes), comme sur les autres sujets ?" a-t-elle ajouté. Le Point 9/3/2015 Le président François Hollande avait annoncé début janvier que lorsque "les recours ser(aient) épuisés, le projet" d'aéroport à Notre-Dames-des-Landes, près de Nantes, serait "lancé". En décembre, le Premier ministre Manuel Valls avait plaidé pour la construction de l'aéroport après la mi-2015, une fois épuisés les recours. Une déclaration qui avait, semble-t-il, surpris Ségolène Royal. Le Premier ministre "a dit les travaux seront engagés lorsque les procédures autoriseront ces travaux. Les procédures sont en cours", a rappelé lundi Ségolène Royal, soulignant qu'il y avait toutefois plusieurs recours engagés. "Ouvrons les choses au lieu de toujours se figer dans des postures, dans des conflits. Décompressons, ouvrons le jeu de la société, permettons que les gens s'expriment, faisons confiance à l'intelligence humaine, au dialogue démocratique, à la démocratie participative", a-t-elle lancé à l'appui de sa suggestion d'un référendum. Lors de la conférence environnementale fin novembre, François Hollande avait évoqué la possibilité de recourir à des référendums locaux lorsque des projets d'aménagement du territoire sont contestés. Une commission spéciale a été chargée de remettre d'ici à fin mai des propositions pour favoriser la "démocratie participative", qui doit permettre de mieux associer les citoyens aux projets d'aménagement afin d'éviter des blocages comme à Sivens (Tarn). Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes fait l'objet depuis le début des années 2000 d'une intense bataille juridique menée par les opposants à sa construction, qui ont jusqu'à présent perdu toutes leurs actions en justice. Le Point 9/3/2015 -
Paris (AFP) - La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré lundi que "ça (l')étonnerait beaucoup" que l'autoroute A-831 entre Fontenay-le-Comte (Vendée) et Rochefort (Charente-Maritime), soit construite. Tracé du projet de l’autoroute A831. Stuartes CC0 "Les choses sont très simples. Les règles s'appliquent à tous. Je suis garante de l'application du code de l'environnement (...). Ca m'étonnerait beaucoup que l'autoroute dans le marais soit construite, ça m'étonnerait beaucoup", a déclaré sur BFMTV/RMC la ministre, qui est opposée à ce projet. Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé récemment le lancement d'un nouvel appel à candidatures d'entreprises. "On est dans le cadre des règles existantes", a commenté la ministre, soulignant que "l'autorisation (de construire) n'est même pas délivrée". En juillet 2014, elle s'était opposée au projet de l'A-831 et avait refusé de lancer le dossier de consultation des entreprises sur cette autoroute d'une soixantaine de kilomètres. La ministre avait mis en avant des motifs liés aux difficultés de financement du projet et à la protection de l'environnement, arguant notamment des "conséquences de la traversée (par l'A-831) du Marais poitevin", parc naturel régional. Elle soulignait en particulier la nécessité de réaliser des "études d'incidence loi sur l'eau et espèces protégées". Paysage du marais poitevin. Gilbert Bochenek C BY-SA 1.0 L’opération autoroutière, déclarée d’utilité publique par décret du 12 juillet 2005, porte sur la réalisation d’une autoroute entre l’autoroute A83 (Nantes-Niort) au niveau de Fontenay-le-Comte et l’autoroute A837 (Rochefort-Saintes) au niveau de Rochefort. Elle assurera la continuité avec ces deux autoroutes. Ce projet autoroutier concerne les départements de Vendée et de Charente-Maritime situés respectivement dans les régions des Pays de la Loire et de Poitou-Charentes. L’autoroute A 831 devrait permettre : - d’offrir, dans le cadre de la Route des Estuaires et pour le transit sur l’axe Nantes-Bordeaux, un itinéraire nettement plus court, que ne le permet l’autoroute A83 se raccordant sur l’autoroute A10 au nord de Niort, - d’améliorer la desserte de l’agglomération de La Rochelle et de son grand port maritime vers ou depuis le nord et le sud, - de mieux desservir le littoral de la Charente-Maritime et de la Vendée ainsi que le Pays d'Aunis en supprimant les difficultés de fluidité, de sécurité et d’environnement des itinéraires actuels. L’autoroute A 831 constitue ainsi un maillon important de l’autoroute des Estuaires Dunkerque-Rouen-Nantes-Bordeaux-Bayonne. Mais le projet autoroutier traverse une partie du Marais poitevin et le marais de Rochefort, deux zones humides. Le projet est contesté : . par des associations locales : Collectif pour des infrastructures utiles, Vivre Bien en Aunis, Syndicat départemental de la propriété agricole de la Charente Maritime, Association pour l'information sur l’Écologie de Charente Maritime, Association des Usagers des Transports en Commun, Association de Sauvegarde de l'Environnement Marandais, Coordination pour la Défense du Marais Poitevin (regroupe 20 associations locales), Association Aunisienne Antipollution, Association de Défense de la qualité de Vie, Saint Romain Environnement, Nature Environnement 17, Association de Défense des Riverains à l'A83150, Poitou-Charentes Nature, Association de Sauvegarde des Marais Mouillés, Association Obios, REVA, AMAP17 (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), APNB (Association pour la Promotion de la ligne Nantes Bordeaux), FNAUT P-C (Fédération Nationale des Usagers des Transports région Poitou-Charentes), AUT 85 (Association Usagers Transports Vendée), INDECOSA CGT 17 (INformation et DEfense des COnsommateurs SAlariés). . par des syndicats : CGT Fédération des Cheminots. . par des associations nationales : Ligue pour la protection des oiseaux, Réseau Stop-Autoroutes, Fédération nationale des associations d'usagers des transports, France Nature Environnement, Réseau Action climat, Agir Pour l'Environnement. . par les partis politiques : Europe-Écologie- Les Verts (la Rochelle-Ré, Rochefort, Fontenay le Comte), PCF1762, Parti de gauche 17 (PG17). . par des élus de la Charente Maritime, qui se sont exprimés sur le projet par voie de presse et lors de l'enquête d'utilité publique. . par le conseiller général et maire de la Jarrie, David Baudon (Divers gauche) : « Pas d'argent public pour l'autoroute A831, au cas où ce projet se réaliserait ». . Et donc, par Ségolène Royal, actuellement ministre de l'écologie, du développement durable et de l’énergie... Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive car elle est un peu ancienne... Voir ICI ceux qui sont favorables au projet. La plupart sont des élus... Mais aussi l'association 'association REF (Réunir et Entreprendre pour Fontenay le Comte) et les chambres de Commerce et d'Industrie de La Rochelle40 et, de Rochefort et de Saintonge. Lire un article de Sud-Ouest, à propos du projet : C'était en 2011, avant que le Marais Poitevin ne retrouve le label parc naturel régional... le 2 mai 2014... Cliquez ICI pour lire l'historique de ce projet (qui date de 1994), que l'on peut désormais qualifier de controversé : Quelques faits marquants : . 31 juillet 2003 : Décision ministérielle approuvant l’avant-projet sommaire. . 12 juillet 2005 : Déclaration d'utilité publique (DUP) par décret. . 30 novembre 2009 : Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, demande à la LPO d'un dossier de recherche sur l’évaluation de la prise en compte de la préservation de la biodiversité dans la traversée des marais et la définition des mesures d’accompagnement d’un projet d’infrastructures pour renforcer l’infrastructure naturelle des milieux traversés. 20 août 2010 : Remise de ce dossier par la LPO au ministère de l'Écologie. Avril 2012 : Quatre groupes pour la concession ont été retenus. Il s'agit des groupes français Vinci, Eiffage, Bouygues et NGE, qui ont tous une expérience dans la réalisation et la concession d’autoroutes dans le pays. 27 juin 2013 : Le rapport Duron "Pour un schéma national de mobilité durable" dirigé par la commission Mobilité 21 estime le projet non prioritaire et préconise un report à l'horizon 2050, cependant le ministre délégué (Transports, Mer et Pêche), Frédéric Cuvillier, a manifesté son intention de continuer le projet et de l'inclure dans les contrats de territoire, lors de leurs renouvellement prévues cette année. 25 juillet 2014 : La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a annoncé qu'elle ne signerait pas en faveur de l'autoroute et privilégie une déviation de la ville de Marans. 1er août 2014 : Le premier ministre Manuel Valls désavoue sa ministre de l'écologie et affirme que « le gouvernement n'a pas d'objection à ce que la procédure de consultation soit lancée afin de connaître le coût de cet ouvrage »... Source : Wikipedia Sciences et avenir 9/3/2015
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Saumon ou poulet aujourd'hui dans la gamelle de Félix ? Attention, les parfums indiqués sur les aliments pour chats peuvent être trompeurs. Le chat a ses préférences gustatives mais sent moins bien le goût des aliments que l'homme. uis Casiano / Biosphoto / AFP De l’aveu même des fabricants d’aliments pour chat, le sens de la gustation du chat est moins développé que celui de l’homme. Et le fabricant français d’aliments haut de gamme, Royal Canin, d’expliquer que le chat a 473 récepteurs ou “bourgeon de goût“ dans ses papilles gustatives, tandis que l’homme en compte 9.000. "Les chats et les chiens sentent effectivement la différence entre du bœuf et du saumon par exemple, mais les aliments ont un goût moins fort pour eux que pour nous", explique, dans un précédent article Cyril Joly, vétérinaire. Par ailleurs, ils ne sentent pratiquement pas le sucré, alors qu’ils sont sensibles à l’amer qu’ils détestent. Tout comme l’homme, les chats ont aussi leurs préférences gustatives selon les individus. "Cependant, le parfum des croquettes a peu d’importance puisqu’elles sont essentiellement composées de céréales (riz, maïs...). Et il faut aussi savoir qu’avec moins de 5% de viande de poulet, la pâtée peut être estampillée "au poulet". Le reste des "viandes et sous-produits animaux" de ladite pâtée peut être du poisson tout aussi bien", poursuit le vétérinaire. Ce qui ne nous met pas vraiment l'eau à la bouche... Sciences et avenir 9/3/2015
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Des milliers de Colombiens participent à une "marche pour la vie"
Admin-lane a posté un sujet dans Les Droits de l'Homme
Des milliers de Colombiens ont fêté la journée internationale des femmes avec une "marche pour la vie". Ils ont affiché l'espoir de parvenir à la paix dans ce pays en proie à plus d'un demi-siècle de conflit armé. Une femme tient une banderole indiquant "nous allons changer l'histoire", le 8 mars 2015 à Bogota, lors d'une "marche pour la vie" à l'occasion de la journée internationale de la femme. (c) AFP Eitan Abramovich / Libération Les manifestants ont défilé à Bogota et dans d'autres villes du pays à l'occasion d'un appel relayé aussi par la diaspora colombienne en Amérique latine comme à Buenos Aires ou Mexico, ainsi que dans des métropoles internationales comme Londres, Pékin, Paris, Melbourne, New York. "Vive la vie, vive la vie !", a scandé la foule dans la capitale colombienne, où le président Juan Manuel Santos s'était joint au cortège, avec le maire Gustavo Petro et le procureur général de Colombie Eduardo Montealegre, a constaté un journaliste de l'AFP. Les manifestants ont défilé à Bogota et dans d'autres villes du pays. (c) Keystone / Le Nouvelliste "Ce n'est pas une marche politique, ce n'est dirigé contre personne, c'est une marche pour une bonne cause. Je serais venu qu'il y ait eu 20, 10 ou deux millions de personnes", a lancé le chef de l'Etat, artisan de négociations de paix ouvertes depuis novembre 2012 avec la guérilla des Farc, acteur clé du conflit colombien. Des milliers de personnes ont défilé dans les rues de Colombie. (c) Keystone / BlueWin Ce défilé, lancé à l'initiative d'un ancien maire de Bogota, intervient au lendemain de l'annonce d'un accord de collaboration entre la rébellion marxiste et les autorités pour participer aux opérations de déminage. Fondée en 1964 lors d'une insurrection paysanne, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) comptent encore selon les autorités près de 8000 combattants. Ils sont repliés dans les régions rurales du pays. Les pourparlers de paix, qui se déroulent à Cuba, visent à mettre fin au conflit le plus vieux d'Amérique latine, qui a fait quelque 220'000 morts et plus de 5 millions de déplacés, selon des chiffres officiels. Ces derniers mêlent l'armée à des guérillas communistes, milices paramilitaires d'extrême droite et bandes criminelles. Romandie 9/3/2015 -
Les bébés humains et les chats (vidéo)
Admin-lane a posté un sujet dans Photos, vidéos de nos compagnons
Cette vidéo (compilation) montre des images attendrissantes, hilarantes ou surprenantes de bébés humains en compagnie de chats ou de chatons. Les images parlent bien plus qu'un long discours... Tiger Productions 3/12/2014 J'avoue avoir trouvé cette vidéo par pur hasard, alors que j'en cherchais une postée par ma fille... -
Pourquoi certains chats adorent l'eau ?
Admin-lane a posté un sujet dans Chats : actualités, informations, divers
Alors que les chats sont reconnus pour détester l’eau, certains n’hésitent pas à s’y aventurer dès que l’occasion se présente. Explications. La répulsion des chats pour l’eau est bien connue. Or, certains aiment bien son contact et accourent dès qu’un robinet est en marche pour plonger dans l’évier (voir vidéo ci-dessous). De façon générale, les chats détestent l’eau, parce qu’ils la craignent. Ainsi, les propriétaires qui habituent leur compagnon à prendre des bains dès leur plus jeune âge se retrouvent souvent avec un animal raffolant de l’eau. La plupart des chats ont horreur de l'eau. A Coppel/Newspix / Rex /REX/SIPA De plus, certaines races, notamment l’Angora turc, le Bengal, l’Abyssin et le Turc de Van, sont réputées pour aimer l’eau. Ce dernier est d’ailleurs surnommé le chat nageur... Et il n’est pas rare de le retrouver en train de nager dans une piscine ou un étang. Comme son nom l’indique, le Turc de Van provient de la région du lac de Van (Turquie) où les températures chaudes incitaient les félins à se rafraîchir dans les eaux du lac. Ce qui justifie son attirance pour les milieux aqueux. D’où vient cette répulsion pour l’eau ? Comme les ancêtres de la plupart des chats vivaient dans les régions désertiques du Moyen-Orient, ils n’étaient pas en contact avec l’eau. Ce n’est que plus tard que ces animaux ont fait leur entrée dans les forêts où ils ont appris à vivre près des étendues d’eau. Ces origines pourraient donc expliquer la répulsion du chat pour les milieux aqueux. Par ailleurs, le pelage des félins retient les liquides et s’alourdit quand il est trempé, ce qui ne doit pas les aider à apprécier l'eau … Ahmed El Bayed 12/1/2015 ----->Ayant de nombreux chats à la maison (7), en ayant vu passer un certain nombre (famille d'accueil pour chats et bénévole dans une association), je peux dire que certains chats n'aiment vraiment pas l'eau. Il est exact qu'habitués jeunes, les chats peuvent être attirés par l'eau... Toutefois, si on n'entretient pas cette habitude au fil du temps, cette attirance diminue et parfois beaucoup. Mais on peut aussi attirer nos amis à 4 pattes, plus âgés, vers l'eau en jouant avec eux et avec un filet d'eau... (tout petit pour commencer, puis on ouvre le robinet de plus en plus)... Juste un peu d'astuce et de patience et ce sont des fous rires garantis. Sur mes 7 chats, 4 arrivent en courant dès qu'ils entendent un robinet en marche et même quand il s'agit du bruit de la douche... Voire pour le petit dernier, le bruit de l'écoulement d'eau produit par la machine à laver lorsqu'elle est en marche. Bon, si vous avez une moquette ou des tapis précieux c'est plutôt à éviter... car après on a des traces de pattes un peu partout ! Sciences et avenir 11/2/2015 -
L’île de Diavates en Grèce est souvent le théâtre d’attaques cannibales entre lézards. Étrange, puisque ces bêtes vivent dans des conditions presque parfaites, qui ne devraient pas les conduire à de telles extrémités. Le cannibalisme est très répandu chez les lézards des murailles de Skyros vivant sur l'île de Diavates. Panayiotis Pafilis Podarcis gaigeae gaigeae, se trouve sur l'île de Skyros et les îlots associés, et Podarcis gaigeae weigandi, se trouve sur l'île de Piperi. Un endroit ensoleillé, aucun prédateur et des tonnes d’insectes... L’île de Diavates (Grèce) a tout d’un paradis pour les lézards des murailles de Skyros (Podarcis gaigeae). Pourtant, le cannibalisme y est très répandu entre ces reptiles. Selon des chercheurs dont l’étude a été publiée dans Ethology, le phénomène est même plus répandu que sur l’île de Skyros (à ne pas confondre avec le nom du lézard) qui est située à proximité et où les prédateurs sont nombreux. En comparant des individus provenant des deux endroits, ils ont d’ailleurs noté que "seulement 1,2% des estomacs des lézards provenant de l’île de Skyros contenaient des membres de leurs congénères alors que ce chiffre atteignait 21,4% pour ceux de Diavates". Selon les auteurs de l’étude, le phénomène n’est pas surprenant. Grâce aux conditions favorables de l’île de Diavates, les lézards se reproduisent facilement et la densité de population est très élevée. Ainsi, ces reptiles, dont le poids peut atteindre trois fois celui d'individus vivant à d’autres endroits, s’attaquent généralement aux jeunes, mais peuvent aussi s’en prendre aux autres adultes. Dans tous les cas, les mâles sont plus enclins à commettre ces actes que les femelles. Podarcis gaigeae. Cette espèce est endémique des îles Sporades en Grèce. Benny Trapp CC BY-SA 3.0 "Les infanticides et l’agressivité entre les mâles confèrent deux avantages importants : de la nourriture et l’élimination de futurs rivaux", expliquent les chercheurs. Ainsi, la compétition sexuelle est moindre et le reptile est rassasié. Qui plus est, les lézards s’attaquent souvent à la queue ce qui leur apporte un apport notable en lipides (le gras y est stocké pendant certaines saisons). Les individus attaqués, dépourvus de leur réserve, ont plus de difficulté à se reproduire. Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont placé un lézard adulte affamé en présence d’un individu plus jeune dans un terrarium. Ils ont relevé que "plus des deux tiers des reptiles provenant de l’île de Diavates ont attaqué le petit comparativement à 17% pour ceux de l’île de Skyros". De plus, le délai avant l’agression était six fois plus long pour ces derniers. Les chercheurs se demandent maintenant comment cette pratique affecte les chances des mâles de transmettre leurs gênes à leur progéniture. Car ils ne savent toujours pas si les reptiles reconnaissaient leurs petits… Le lézard des murailles de Skyros (Podarcis gaigeae ) est un membre de la famille Lacertidae, un groupe de moyens et petits et moyennes lézards au corps longiligne et avec de longues queues. Il ya une variation importante de couleur entre le mâle et la femelle lézard des murailles de Skyros. Le mâle a des couleurs vives, tandis que la femelle est dans les tons gris brunâtre, avec des lignes vertes le long de son dos et des taches noires, gris brunâtre sur les flancs. Le lézard des murailles de Skyros peut présenter de plus grandes tailles sur certaines des plus petites îles qu'il habite. Photo Jan Van Der Voort / Arkive Des tests génétiques réalisés en 1999 ont confirmé qu'il existe deux sous-espèces du lézard des murailles de Skyros : Podarcis gaigeae gaigeae et Podarcis gaigeae weiglandi. Comme beaucoup d'autres lézards des murailles, qui pondent jusqu'à une dizaine d'oeufs, le lézard des murailles Skyros est une espèce ovipare. Pour éviter les prédateurs, quand il y en a, Podarcis gaigeae compte sur sa vitesse pour y échapper. Lorsqu'il est néanmoins capturé, il fera tout son possible, par une série de contracttions musculaires, pour laisser seulement sa queue ! Le lézard des murailles Skyros est un insectivore et chasse activement toute une gamme d'arthropodes. Et, comme le décrit l'article ci-dessus, cannibale à ses heures, particulièrement sur l'île de Diavates. L'espèce est répertoriée comme vulnérable sur la liste rouge de l'UICN, bien que la taille de la population du lézard des murailles de Skyros soit actuellement inconnue, elle est considérée comme commune sur les quelques îles sur lesquelles on la rencontre). Actuellement, il semble y avoir pas de grandes menaces pour l'espèce, mais elle peut potentiellement être affectée par le déclenchement de feux de forêt d'origine humaine et/ou naturelle, qui peuvent se propager rapidement à travers l'habitat plutôt sec de l'espèce. L'habitat naturel de Podarcis gaigeae est de type méditerranéen avec une végétation arbustive, des zones rocheuses, et des rivages rocheux. En outre, sa très petite distribution signifie que toute modification de son écosystème pourrait avoir des effets dramatiques sur l'espèce, en particulier l'introduction accidentelle de prédateurs pourrait porter un coup fatal à sa population. Arkive (en anglais) Selon Wikipedia, le nom spécifique, gaigeae , a été donné en l'honneur de l'herpétologiste américaine Helen Gaige. Sciences et avenir 17/2/2015
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Les fourmis : actualités, découvertes, etc...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Fourmis
Une étude allemande montre que les fourmis réservent un endroit dans leur nid pour faire leurs besoins. Les fourmis font preuve d'hygiène et réservent un coin de leur nid pour faire leurs excréments. BENOÎT PERSONNAZ / BIOSPHOTO/AFP Difficile de croire que les fourmis noires des jardins (Lasius niger) qui hantent nos pique-niques sont des maîtres de l’hygiène. Pourtant, des chercheurs allemands ont découvert que ces insectes faisaient leurs besoins à des endroits spécifiques dans leur nid, probablement par souci de propreté. "L’emplacement de ces "toilettes" n’est pas choisi aléatoirement, puisque la majorité d’entre elles sont situées dans les coins", notent-ils dans leur étude publiée dans Plos One. Les chercheurs ont observé des taches de la même couleur que la solution sucrée donnée aux fourmis. Czaczkes et al. Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont placé 21 colonies de fourmis dans des nids de plâtre blanc et les ont nourries avec une solution colorée. Deux mois plus tard, ils ont observé que des taches de la même couleur que le liquide administré s’étaient formées à des endroits spécifiques. Qui plus est, ils ont noté que les autres déchets, notamment des fourmis mortes ou des débris provenant du nid, étaient disposés à l’extérieur de l'habitation. Bien qu’ils ne comprennent pas tout à fait ce phénomène, les chercheurs ont émis quelques hypothèses à ce sujet. "La présence de toilettes à l’intérieur du nid suggère que les excréments ne sont pas des sources importantes de pathogènes et pourraient même avoir des effets bénéfiques", notent-ils. Par exemple, les fèces seraient une source de sels ou de nutriments pour les larves. Ainsi, les éléments rejetés par les insectes adultes serviraient à la croissance des petits. Comme chez les termites, les excréments pourraient aussi avoir un effet antimicrobien et protègeraient les fourmis de certaines maladies. Il pourrait aussi d’agir d’une façon d’avoir accès à des nutriments inaccessibles dans la nature. En effet, les scientifiques ont observé que des micro-organismes se développaient sur les excréments de certains nids abandonnés. Dans tous les cas, comme le rôle de ces "toilettes" n’est toujours pas établi avec certitude, d’autres recherches à ce sujet devront être réalisées afin de mieux comprendre ce phénomène. Les insectes adoptent diverses stratégies afin d’éviter l’accumulation d’excréments dans leur habitat. Par exemple, les abeilles défèquent en plein vol. Les araignées rouges des serres utilisent plutôt leurs fèces pour obstruer l’accès à leur toile afin de se protéger des prédateurs. Sciences et avenir 22/2/2015 -
Santa Barbara / USA : Un lion de mer kayakiste
Admin-lane a posté un sujet dans Insolite, cocasse ou dramatique, divers
Une famille a reçu une visite pour le moins inattendue lors d’une promenade en mer. Un jeune lion de mer s’est invité sur le kayak d'une famille en visite à Santa-Barbara (États-Unis) pour prendre part à la balade. L’animal, qui paraît très calme, est resté sur l’embarcation pendant plus d’une demi-heure. Les lions de mer, aussi appelés otaries de Steller, représentent la plus grande espèce d’otarie au monde et se retrouvent sur la côte ouest américaine, sur les côtes Pacifique de la Russie et au Japon. Ils sont d’excellents nageurs et parviennent à broyer facilement leurs proies grâce à leurs mâchoires très solides. Joe Buttitta 16/2/2015 Le lion de mer de Steller ou otarie de Steller (Eumetopias jubatus) est la plus grande des espèces d'otaries et peut vivre jusqu'à 51,5 ans. Les mâles sont quatre fois plus lourds que les femelles et les plus gros peuvent atteindre 1 tonne pour une longueur de 3 m. Une femelle pèse environ 270 kg pour 2,20 m de longueur. C'est la seule espèce du genre Eumetopias. Un lion de mer de Steller, mâle, adulte sur l'île Middleton, golfe de l'Alaska. Photo prise en 1978 par le Capitaine Budd Christman, NOAA Corps / domaine public EN = En danger Malgré leur poids, ils sont d'excellents nageurs. Le lion de mer de Steller possède une fourrure brune, plus foncée pour les femelles, et des mâchoires si solides qu'elles sont capables de broyer leurs proies : calmars, harengs, saumons, capelans et autres poissons. Leurs lieux de reproduction se trouvent entre le Golfe central de l'Alaska et les îles Aléoutiennes occidentales, et celle-ci a lieu au bord de la mer, dans les rochers. La durée de gestation est d'environ 50 semaines; le nouveau-né mesure en moyenne 1 m pour une masse de 17 à 23 kg. Le petit est allaité durant un an, et il peut rester avec sa mère parfois jusqu'à trois ans. Au bout d'un an les jeunes mesurent en moyenne 1,78 m. On peut les retrouver du sud de la Californie jusqu'au Japon septentrional. Ils font partie de la liste des espèces en péril, due à la chasse, à l'abattage, au déversements important d'hydrocarbures, ainsi qu'à une diminution de leurs proies potentielles. Wikipedia Sciences et avenir 24/2/2015 -
Il n'y a pas que les humains qui tentent de tenir sur le dos d'un animal sauvage. Nos cousins les singes sont aussi adeptes du rodéo. indiavideodotorg 18/12/2009 La scène se passe près de Chennai, capitale de l'État du Tamil Nadu, en Inde du Sud : un singe grimpe sur le dos d'une chèvre qui se débat. Malgré les petits bonds et accélérations de celle-ci le singe s'accroche, quitte à se retrouver sur le flanc de sa monture ou assis à l'envers. Non content de ces facéties, il va même jusqu'à saisir par la queue le chevreau restant aux côtés de sa mère. Ces images montrent que le macaque à bonnet (Macaca radiata) est un trublion intrépide, qui partage avec les humains un goût certain pour le rodéo. -----> Personnellement, je n'affirmerais pas que ce singe est un adepte de rodéo... Tout simplement car ces singes sont réputés facétieux et un tantinet joueurs... On peut donc naturellement supposer que pour ce singe ci, il joue, sans avoir conscience de copier certains comportements humains ! Halte à l'anthropomorphisme !!! Sciences et avenir 25/2/2015
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STOP au commerce illégal du LORIS Paresseux !
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans PETITIONS : Animaux de la faune sauvage
Qu’il est mignon ce petit Loris paresseux avec ses grands yeux implorants ! Sans doute, mais cette espèce menacée d’extinction est de plus en plus domestiquée, au grand dam des défenseurs des animaux. Explications. Le Loris paresseux est en danger d'extinction. Capture d'écran de Youtube Impossible de ne pas craquer en voyant ces grands yeux ! Mais en cette journée mondiale de la vie sauvage, il est important de rappeler que les animaux sauvages doivent le rester et que leur domestication peut mener à un danger d'extinction. Ce Loris lent mange une boule de riz Son nom est Kinako. Elle a des dents et est élevée au pays. Kinako est né dans un magasin pour animaux de compagnie au Japon (rien ne prouve que cette affirmation est la vérité !). SlowLorisChannel 12/8/2012... Un exemple à ne pas suivre ! Les animaux sauvages doivent le rester et vivre dans leur habitat naturel que les humains se doivent de protéger... C’est le cas du Loris paresseux, ce petit primate bien connu grâce au film d’animation Madagascar. Facile à capturer en raison de sa faible vitesse de déplacement, il est ensuite vendu illégalement pour devenir un animal de compagnie. Des associations de protection des animaux sauvages, notamment le Little Fireface project, tentent de contrer ce phénomène en informant la population et les autorités des dangers de cette pratique. Les chercheurs de ce projet ont d'ailleurs réalisé une étude qui démontre que les vidéos YouTube de Loris paresseux pourraient inciter les gens à les domestiquer. Sciences et avenir 3/3/2015 -
Une étude basée sur le comportement de 34 toutous montre que les chiens savent détecter les personnes fiables. Alors qu’une récente étude révélait que les chiens peuvent distinguer les émotions sur le visage humain, des chercheurs ont maintenant découvert que nos amis canins arrivent à identifier les personnes fiables. En analysant le comportement de 34 toutous, les scientifiques, dont l’étude a été publiée dans Animal cognition, ont réalisé que les animaux obéissaient moins aux humains qui venaient de les duper. Le chien sait identifier les humains dignes de confiance. Alix Minde / AltoPress / PhotoAlto/AFP De façon concrète, les scientifiques ont utilisé une tâche dans laquelle un récipient renfermant ou non de la nourriture était pointé du doigt par l’expérimentateur. - Pendant la première étape, ce dernier indiquait le bon contenant aux chiens, vers lequel la majorité s'est précipitée afin de se régaler de la récompense. - Ensuite, l’expérimentateur incitait l’animal à se ruer vers le récipient vide. Ce que plusieurs ont fait. - Finalement, lors de la dernière phase, qui était identique à la première, moins de 15% des chiens se sont dirigés vers le contenant indiqué. Ainsi, les animaux, dupés par l'expérimentateur à la deuxième étape, ne lui ont pas fait confiance à nouveau alors que ce dernier pointait le bon récipient. "Ces résultats suggèrent que non seulement les chiens ont de la facilité à comprendre les gestes de pointage, mais ils arrivent aussi à faire des déductions quant à la fiabilité des humains en se basant sur la véracité de leurs indices afin de modifier leurs comportements futurs", concluent les chercheurs. Sciences et avenir 3/3/2015
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L’Ontario célèbre le 10e anniversaire de la création de la plus grande ceinture de verdure au monde bénéficiant d’une protection permanente. La ceinture protège les terres agricoles, les espaces verts et l’eau propre. Image L'Express Le gouvernement provincial marque cet anniversaire en organisant, dans toute la région élargie du Golden Horseshoe et dans la zone de la ceinture verte, des consultations publiques sur l’examen des quatre plans provinciaux d’aménagement du territoire, «afin d’assurer la croissance de la ceinture de verdure, de protéger les terres agricoles de premier ordre, de bâtir des collectivités dotées d’un réseau de transport en commun et de favoriser le développement économique». Outre les consultations publiques, comme les réunions publiques, les Ontariens pourront également transmettre leurs suggestions par le biais du Registre environnemental. L’examen, qui devrait prendre fin au début de 2016, reposera également sur les travaux d’un comité consultatif d’experts présidé par David Crombie, ancien ministre fédéral et ancien maire de Toronto. «Nous comptons trouver des solutions équilibrées et éclairées qui protégeront la riche biodiversité de l’Ontario dans l’intérêt des générations futures, tout en continuant à promouvoir les possibilités économiques et les activités récréatives de plein air», souligne Bill Mauro, le ministre des Richesses naturelles et des Forêts La ceinture verte de l'Ontario est une région composée d’espaces verts, de collectivités rurales et de petites collectivités dynamiques, de terres agricoles, de forêts, de zones humides et de bassins hydrographiques qui sont protégés à perpétuité. La ceinture comprend plus de 200 collectivités rurales et petites collectivités qui fournissent un soutien et une infrastructure aux plus de 5 500 fermes situées dans la ceinture. L’escarpement du Niagara a été désigné par l’UNESCO comme réserve de biosphère mondiale en 1990. L'escarpement du Niagara est une formation géologique qui est l'un des reliefs les plus importants et pittoresques d'Ontario. Il atteint 725 km de long et jusqu'à 500 mètres de haut. Il existe depuis environ 450 millions d'années. Il a été désigné par l'Unesco comme l'un des 15 réserves mondiale de la biosphère au Canada en 1990. Il est géré conjointement par le ministère des Richesses naturelles et la Commission de l'escarpement du Niagara. La zone est protégée en raison des nombreuses espèces uniques et des premiers terrains de jeux. Le tourisme contribue grandement aux économies locales et régionales. (Image Escarpement du Niagara (en rouge). Il s'étend de New York, en Ontario, en passant par le Michigan et le Wisconsin. Kelisi CC BY-SA 3.0) Créée par une loi adoptée par le gouvernement de l'Ontario en 2005, la ceinture de verdure est considérée comme une étape importante dans la prévention du développement urbain et de son étalement sur les terres écologiquement sensibles dans la province. L'idée de sa création en revient à Dalton McGuint, alors élu fraichement premier ministre. Avec plus de 1,8 millions d'acres (7300 km²), la ceinture de verdure est l'une des plus importantes et les plus prospères des ceintures vertes dans le monde. La ceinture de verdure assure la protection réglementaire de la pression du développement urbain en raison de la croissance de la population. Tout en protégeant les terres agricoles, son objectif principal, c'est, en fait, tout un ensemble d'éléments clés pour protéger la zone rurale, les sites du patrimoine, et les caractéristiques écologiques et hydrologiques sensibles, qui comprennent l' escarpement du Niagara et la moraine d'Oak Ridges... Wikipedia L'Express.to mars 2015
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Chine : La réserve de Yancheng en hiver, refuge des grues à couronne rouge
Admin-lane a posté un sujet dans Oiseaux
La réserve naturelle de Yancheng est une réserve de biosphère nationale et une zone humide de la province du Jiangsu en Chine. Elle est aussi le foyer de nombreuses grues à couronne rouge. La réserve de biosphère de Yancheng est située dans la partie centrale de la côte est de la Chine dans la zone de transition entre les zones tempérées et subtropicales. La réserve de biosphère se compose d'une zone de plage du littoral s'étendant sur 582 km et couvrant une superficie totale de 280 000 hectares. L'objectif principal de la réserve, qui est également un site Ramsar, est de protéger la grue à couronne rouge (Grus japonensis) et son habitat. En effet, parmi tous les sites d'hivernage pour cette espèce de grue, Yancheng est le plus important car il accueille plus de la moitié de la population mondiale. Photo French.China.org.cn Les zones humides côtières d'origine, qui était autrefois son habitat, sont menacées à la demande croissante de terres pour la production alimentaire et le développement économique. Ainsi, les plantations de roseaux, des terres agricoles et des étangs d'aquaculture continuent de remplacer les milieux humides d'origine. Tandis que les plantations de roseaux artificiels et les étangs sont tolérables comme habitat pour la grue, la diminution de la biodiversité est inévitable. L'intégration de l'utilisation des ressources et la protection de l'habitat restera la préoccupation majeure de la réserve de biosphère dans le futur. Type d'écosystème prévalent : littoral / zones humides marines, forêts de feuillus tempérées et subpolaires... Principaux habitats et types de couverture terrestre : Herbe et carex des marais avec planiculmis Scirpus, S. triqueter, Carex scabrifolia, Cortaderia celloana et Panicum psilopodium ; marais salants avec chénopode (Suaeda salsa). Les zones humides sont dominées par les roseaux (Phragmites australis), potamot (Potamogeton crispus) et myriophylle (Myriophyllum spicatum). En bordure on trouve aussi alismoides Ottelia et le trèfle d'eau (Nymphoides peltata). Les prairies intérieures sont dominées par Imperata cylindrica, tandis que les espèces d'arbres les plus représentées sont Robinia pseudoacacia, Metasequoia sp., le sapin de Chine (Cunninghamia lanceolata) etc... Au niveau culture agroécosystèmique : l'orge, le blé, les arachides, le coton, etc... (Photo Le Carex, ou laîche, forme des touffes d'herbes épaisses, qui peuvent atteindre 1m. Il faut y faire très attention car le dos des feuilles est couvert de minuscules aiguilles de silice. Elles sont orientées vers le haut et on peut donc les toucher de bas en haut - dans l'autre sens, gare au piqûres ! (c) PlongezBio) Créée en 1983, la réserve de Yancheng a reçu le statut de réserve nationale de biosphère en 1992 et a été accréditée en 2002 comme zone humide d'importance internationale en vertu de la Convention de Ramsar. Les communautés locales jouent un rôle clé dans la protection de l'écosystème des zones humides côtières. Les villageois près de la réserve Yancheng de la République populaire de Chine ont réduit l'utilisation des pesticides pour le profit des écosystèmes. Photo: BAD Asian Development Bank Cela dit, la grue à couronne rouge est considérée par les Chinois comme un symbole de bonheur, de fidélité et de longévité. Lorsque, dans un couple de grues à couronne rouge, un des compagnons meurt, l'autre décide de rester célibataire jusqu'à la fin de sa vie. La réserve de Yancheng en hiver, refuge des grues à couronne rouge. Photo French.China.org.cn La grue du Japon (Grus japonensis), grue de Mandchourie ou encore grue à couronne rouge est un grand échassier de la famille des gruidae. C'est un des plus grands oiseaux du monde. Elle est appelée grue au sommet vermillon en Chine (丹顶鹤 / 丹頂鶴, dāndǐnghè) en raison de sa tâche rouge vermillon sur la tête. Elle est également surnommée grue des immortels (chinois simplifié : 仙鹤 ; pinyin : xiānhè), en référence à ses relations avec les immortels, divinités du Taoïsme, car elle porte souvent les immortels sur son dos dans la mythologie taoïste. BS Thurner Hof CC BY-SA 3.0 EN = En danger Au Japon, elle est nommée tancho (丹頂?) (« sommet vermillon », d'origine chinoise, mais l'usage du katakana (utilisé généralement pour les mots d'origine étrangère non-chinois) est aujourd'hui plus courant : タンチョウ). Répartition : En en trouve dans le Sud-Est de la Russie (en Sibérie), en Mongolie, au Nord-Est de la République populaire de Chine, en Corée (du Nord comme du Sud), ainsi qu'au Japon. Son lieu de reproduction est autour du Lac Khanka, situé à la frontière entre la Russie, sur le kraï du Primorie et la Chine, dans la province du Heilongjiang. Il s'agit d'une espèce menacée qui comptait en 1999 environ 600 individus, soit 20 fois moins qu'en 1953. Wikipedia French.China.org.cn 4/3/2015 UNESCO -
Une journée mondiale pour préserver les zones humides
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actus / Infos : ACTIONS - MESURES écologiques - Manifestations
Tous les ans, les zones humides d'Alsace centrale, dans les régions de Muttersholtz et de Sélestat, se couvrent d'eau, même par temps sec. C'est le résultat de la fonte des neiges ou des fortes pluies en montagne, qui gonflent l'Ill et ses affluents. Et dans ces zones formant goulet d'étranglement, rivière et ruisseaux sortent de leur lit, et viennent s'étaler sur les prés alentour. Ce phénomène très ancien, n'a rien d'une catastrophe, bien au contraire ! A Muttersoltz, les prairies se transforment en lacs. Reportage de S. Pfeiffer - J. Gosset - L. Guigues. Interview : Denis Gerber, directeur Maison du Ried Muttersholtz Ces prairies transformées en surfaces lacustres, parfois de novembre à avril ou mai, font le bonheur des oiseaux aquatiques, ainsi que des oiseaux migrateurs de passage. Elles favorisent aussi une flore particulière, et permettent d'écrêter naturellement les crues de l'Ill, évitant ainsi à Strasbourg de subir des débordements imprévisibles. Ces zones inondables, très humides plusieurs mois par an, ne sont pas favorables à l'agriculture. Pourtant, 80% d'entre elles ont disparu ces 30 dernières années. F3 Alsace 5/3/2015 -
Il reste des mystères sur cette planète et le calmar géant en fait partie. Du Kraken de la mythologie scandinave aux films de science-fiction, cet immense habitant des abysses a fait couler beaucoup d’encre chez les écrivains mais peu de scientifiques ont eu la chance d’étudier un calmar géant. Michel Segonzac, auteur de Géants des profondeurs (éd.Quae) et attaché honoraire au Muséum national d’histoire naturelle, lèvera un coin du voile ce mercredi lors d’une conférence à l’Institut océanographique. Etude du corps d'un calmar géant, le 16 septembre 2014 à Wellington. - Nick Perry/AP/SIPA Q : Pourquoi les scientifiques s’intéressent-ils aujourd’hui au calmar géant? R : Parce que c’est le plus grand invertébré de la planète et aussi le moins connu. Les Japonais ont réussi à filmer pour la première fois un calmar géant dans son milieu naturel en 2012. Certes, on le connaissait depuis l’Antiquité, il y avait des mythes autour de cet animal, mais il a fallu attendre le milieu de XIXème siècle pour être sûr qu’il était réel, grâce aux échouages d’animaux morts. Q : Comment peut-on étudier cet animal si difficile à observer? R : Les scientifiques ont pu commencer les recherches du jour où les pêcheries hauturières se sont équipées de gros chaluts pour aller plus profond, entre 1.000 et 1.200 m de profondeur. Certains ont remonté dans leurs filets des calmars géants et cela a relancé les scientifiques qui pouvaient avoir des échantillons plus frais. Les Néo-Zélandais ont équipé certains chalutiers de grands bacs de formol pour conserver ces animaux et cela a permis d’en naturaliser quelques uns. 6Medias 17/9/2014 Q : Que reste-t-il à découvrir sur le calmar géant? R : Son comportement, sa physiologie, quelles sont ses proies et ses prédateurs, comment il se reproduit, comment il vit dans des milieux obscurs… C’est un animal sur lequel on sait encore très peu de choses, même si on sait que c’est l’animal qui a le plus gros œil du règne animal, avec 25 cm de diamètre soit la taille d’un ballon de foot, et un bec énorme avec lequel il déchiquette ses proies. Q : Pourrait-il y avoir d’autres grands animaux inconnus dans les profondeurs des océans? R : Les espèces de grande taille en général ne nous échappent pas, mais quand on voit l’étendue des grands fonds et le peu qu’on a exploré, on n’est pas à l’abri de surprises. Il pourrait exister un animal de légende, un poulpe gigantesque de plusieurs dizaines de mètres. Pour les animaux de petite taille, on est sûr qu’on peut encore trouver des espèces nouvelles: on estime aujourd’hui qu’on a décrit 260.000 espèces marines et il en resterait 1.500.000 à découvrir. 20 Minutes 5/3/2015
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La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Rares sont les entomologistes, ces spécialistes des insectes, à s’être aventurés ainsi jusqu’au massif du Mitaraka. Lorsqu’une dizaine de ces passionnés se retrouvent dans ce lieu où presque tout reste à découvrir, rien n’est alors laissé de côté pour maximiser les chances de capturer de nouvelles espèces. De l’art de transformer un drap, une lampe, une assiette ou encore de la fausse toile d’araignée en pièges redoutables. Deux lépidoptéristes comparent leurs prises dans les filets à papillons. Photo Yann Chavance Plus d’un tiers des scientifiques présents sur cette expédition sont entomologistes. Pour Olivier Pascal, qui dirige ce volet terrestre en Guyane, c’était une évidence. « C’est logique au regard de la proportion d’espèces restant à découvrir dans les différents groupes, résume-t-il. Pour cataloguer le vivant, c’est bien évidemment dans les groupes d’invertébrés qu’il faut produire un effort, dans cette biodiversité négligée ». Négligée, elle est loin de l’être ici ! Une dizaine d’entomologistes, avec chacun sa spécialité, couvrent quasiment l’intégralité des groupes d’insectes : coléoptères, mouches, sauterelles, papillons, blattes, fourmis… Chaque participant a ainsi été minutieusement sélectionné par les coordinateurs scientifiques de l’expédition, plusieurs mois avant la phase de terrain. « Lors du conseil scientifique, le plus dur a été de faire ce casting », estime Julien Touroult, coordinateur scientifique de la partie entomologie. « Il fallait éviter d’avoir des personnes avec les mêmes spécialités pour maximiser les compétences et représenter chaque organisme, mais aussi constituer une équipe de gens polyvalents ». Car si chacun a sa spécialité, tous possèdent de solides connaissances sur les autres familles d’insectes. Il n’est ainsi pas rare de voir un lépidoptériste – spécialiste des papillons – rapporter à ses collègues un coléoptère ou un grillon qui lui semble intéressant. Dix spécialistes, une seule équipe. Pour capturer un maximum de spécimens intéressants, le nombre de chercheurs ne fait cependant pas tout : il faut les équiper. Sur ce point, le conseil scientifique a vu les choses en grand, avec plusieurs centaines de kilos de matériel de capture. Car si certains entomologistes chassent toujours « à vue », l’image d’Epinal du naturaliste parcourant la forêt avec son filet à papillon a un peu vieilli. Un petit groupe d'entomologistes explore la savane roche à proximité du camp. Photo Yann Chavance Par exemple, parmi l’arsenal déployé sur le camp, personne n’a pu manquer d’apercevoir de curieux champignons de deux mètres de haut qui semblent avoir poussé sur tous les layons nous entourant. Appelés « pièges Malaise », ces dômes de toile, placés sur les zones de passage des insectes, interceptent tout invertébré ailé qui, une fois posé sur la toile, aura tendance à la remonter pour terminer sa course dans un pot fixé à son sommet. Trente-deux de ces dispositifs vont ainsi capturer des dizaines de milliers d’insectes tout au long de l’expédition, complétés par un Malaise format « XXL » de six mètres de long. Un filet crylde devant deux pièges Malaises, deux des nombreux types de pièges à insectes. Photo Yann Chavance Un autre dispositif répondant à un comportement typique de certains insectes, qui se laissent tomber au sol en cas de danger, a été imaginé. Le principe est simple : une grande plaque de plexiglas placée au-dessus d’une gouttière collectant les insectes qui auront la mauvaise idée de percuter ce mur transparent. Plus élémentaire encore, le filet cryldé, un nom barbare qui cache une simple toile d’araignée synthétique de farces et attrapes – certains se moquent encore des quatre araignées en plastique livrées avec le paquet. Avec un kilo de cette toile tendue dans la forêt, les insectes pris au piège devraient être nombreux… Pour capturer les mouches, Marc Pollet, spécialiste de ces diptères, fait lui aussi dans le piège artisanal en jalonnant les zones marécageuses d’assiettes en plastique colorées contenant un liquide qui englue les insectes. « J’utilise des assiettes blanches, jaunes et bleues, car chaque couleur attire des espèces différentes, raconte le chercheur belge. Je devais les relever à la fin de l’expédition, mais avec la pluie qui dilue le produit, je suis obligé de les vider régulièrement. Le problème, c’est que j’en ai déjà posé près de 300 ! » Les entomologistes ont placé dans la canopée un autre système utilisant les couleurs, des pièges lumineux. Un ingénieux système de catapulte, de cordes et de poulies permet de monter un dispositif émettant de la lumière rose, bleue ou verte durant la nuit. Toujours dans la canopée, Maurice Leponce s’intéresse lui aux fourmis arboricoles, qui représentent environ la moitié des espèces de fourmis connues. Alors qu’auparavant les spécialistes enfumaient tout un arbre pour récolter ses fourmis, sans indications sur leurs positions dans les trois dimensions, lui a mis au point une technique originale. « J’enroule une corde tout le long d’un tronc, avec un appât de miel et de poisson tous les cinq mètres, décrit-il. Cela me permet de capturer les fourmis vivantes, de voir leur répartition sur l’arbre et de les confronter avec des fourmis que j’ai collectées sur un arbre voisin pour voir leur rapport de dominance ». Dès la tombée de jour, le piège lumineux est mis en route, attirant des milliers d'insectes. Photo Yann Chavance Enfin, dans ce gigantesque arsenal de capture, impossible de ne pas citer le drap de nuit, l’attraction du camp tous les soirs. Un grand drap blanc monté sur une armature métallique et éclairé par deux puissantes lampes toute la nuit. Après le repas, nombreux sont ceux à rejoindre quelques minutes ou quelques heures les entomologistes occupés à récolter les papillons, cigales ou coléoptères les plus intéressants posés sur le drap. Difficile de dresser ici une liste exhaustive des techniques de capture déployées autour du camp : fauchage, tamisage de la litière du sol, appâts à base de banane pour les papillons… Une chose est sûre, un arsenal aussi complet a occupé l’équipe d’entomologie une bonne partie de ce début d’expédition. « L’installation des pièges nous a pris tout notre temps au moins les quatre premiers jours, soupire Julien Touroult. Maintenant, ils vont pouvoir tourner jusqu’à la fin de l’expédition, il va juste falloir les relever régulièrement, un peu tous les jours en suivant un cycle établi. Le reste du temps, il faudra trier sommairement la récolte par grandes familles. » Eddy Poirier, entomologiste, trie les insectes pris dans les pièges Malaises. Photo Yann Chavance Le tri définitif n’aura en effet lieu qu’au retour de l’équipe vers la civilisation – en l’occurrence, Cayenne – où quatre personnes fouilleront en détail le contenu des différents pièges pour envoyer les échantillons à une multitude d’experts internationaux qui pourront enfin identifier les espèces nouvelles pour la science. Une certitude, celles-ci seront nombreuses : en Guyane, environ 15 000 espèces d’insectes ont déjà été décrites, alors qu’il y en aurait en réalité plus de 100 000. La liste devrait donc s’allonger grandement d’ici peu. Le Monde 5/3/2015 -
La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
Rares sont les entomologistes, ces spécialistes des insectes, à s’être aventurés ainsi jusqu’au massif du Mitaraka. Lorsqu’une dizaine de ces passionnés se retrouvent dans ce lieu où presque tout reste à découvrir, rien n’est alors laissé de côté pour maximiser les chances de capturer de nouvelles espèces. De l’art de transformer un drap, une lampe, une assiette ou encore de la fausse toile d’araignée en pièges redoutables. Deux lépidoptéristes comparent leurs prises dans les filets à papillons. Photo Yann Chavance Plus d’un tiers des scientifiques présents sur cette expédition sont entomologistes. Pour Olivier Pascal, qui dirige ce volet terrestre en Guyane, c’était une évidence. « C’est logique au regard de la proportion d’espèces restant à découvrir dans les différents groupes, résume-t-il. Pour cataloguer le vivant, c’est bien évidemment dans les groupes d’invertébrés qu’il faut produire un effort, dans cette biodiversité négligée ». Négligée, elle est loin de l’être ici ! Une dizaine d’entomologistes, avec chacun sa spécialité, couvrent quasiment l’intégralité des groupes d’insectes : coléoptères, mouches, sauterelles, papillons, blattes, fourmis… Chaque participant a ainsi été minutieusement sélectionné par les coordinateurs scientifiques de l’expédition, plusieurs mois avant la phase de terrain. « Lors du conseil scientifique, le plus dur a été de faire ce casting », estime Julien Touroult, coordinateur scientifique de la partie entomologie. « Il fallait éviter d’avoir des personnes avec les mêmes spécialités pour maximiser les compétences et représenter chaque organisme, mais aussi constituer une équipe de gens polyvalents ». Car si chacun a sa spécialité, tous possèdent de solides connaissances sur les autres familles d’insectes. Il n’est ainsi pas rare de voir un lépidoptériste – spécialiste des papillons – rapporter à ses collègues un coléoptère ou un grillon qui lui semble intéressant. Dix spécialistes, une seule équipe. Pour capturer un maximum de spécimens intéressants, le nombre de chercheurs ne fait cependant pas tout : il faut les équiper. Sur ce point, le conseil scientifique a vu les choses en grand, avec plusieurs centaines de kilos de matériel de capture. Car si certains entomologistes chassent toujours « à vue », l’image d’Epinal du naturaliste parcourant la forêt avec son filet à papillon a un peu vieilli. Un petit groupe d'entomologistes explore la savane roche à proximité du camp. Photo Yann Chavance Par exemple, parmi l’arsenal déployé sur le camp, personne n’a pu manquer d’apercevoir de curieux champignons de deux mètres de haut qui semblent avoir poussé sur tous les layons nous entourant. Appelés « pièges Malaise », ces dômes de toile, placés sur les zones de passage des insectes, interceptent tout invertébré ailé qui, une fois posé sur la toile, aura tendance à la remonter pour terminer sa course dans un pot fixé à son sommet. Trente-deux de ces dispositifs vont ainsi capturer des dizaines de milliers d’insectes tout au long de l’expédition, complétés par un Malaise format « XXL » de six mètres de long. Un filet crylde devant deux pièges Malaises, deux des nombreux types de pièges à insectes. Photo Yann Chavance Un autre dispositif répondant à un comportement typique de certains insectes, qui se laissent tomber au sol en cas de danger, a été imaginé. Le principe est simple : une grande plaque de plexiglas placée au-dessus d’une gouttière collectant les insectes qui auront la mauvaise idée de percuter ce mur transparent. Plus élémentaire encore, le filet cryldé, un nom barbare qui cache une simple toile d’araignée synthétique de farces et attrapes – certains se moquent encore des quatre araignées en plastique livrées avec le paquet. Avec un kilo de cette toile tendue dans la forêt, les insectes pris au piège devraient être nombreux… Pour capturer les mouches, Marc Pollet, spécialiste de ces diptères, fait lui aussi dans le piège artisanal en jalonnant les zones marécageuses d’assiettes en plastique colorées contenant un liquide qui englue les insectes. « J’utilise des assiettes blanches, jaunes et bleues, car chaque couleur attire des espèces différentes, raconte le chercheur belge. Je devais les relever à la fin de l’expédition, mais avec la pluie qui dilue le produit, je suis obligé de les vider régulièrement. Le problème, c’est que j’en ai déjà posé près de 300 ! » Les entomologistes ont placé dans la canopée un autre système utilisant les couleurs, des pièges lumineux. Un ingénieux système de catapulte, de cordes et de poulies permet de monter un dispositif émettant de la lumière rose, bleue ou verte durant la nuit. Toujours dans la canopée, Maurice Leponce s’intéresse lui aux fourmis arboricoles, qui représentent environ la moitié des espèces de fourmis connues. Alors qu’auparavant les spécialistes enfumaient tout un arbre pour récolter ses fourmis, sans indications sur leurs positions dans les trois dimensions, lui a mis au point une technique originale. « J’enroule une corde tout le long d’un tronc, avec un appât de miel et de poisson tous les cinq mètres, décrit-il. Cela me permet de capturer les fourmis vivantes, de voir leur répartition sur l’arbre et de les confronter avec des fourmis que j’ai collectées sur un arbre voisin pour voir leur rapport de dominance ». Dès la tombée de jour, le piège lumineux est mis en route, attirant des milliers d'insectes. Photo Yann Chavance Enfin, dans ce gigantesque arsenal de capture, impossible de ne pas citer le drap de nuit, l’attraction du camp tous les soirs. Un grand drap blanc monté sur une armature métallique et éclairé par deux puissantes lampes toute la nuit. Après le repas, nombreux sont ceux à rejoindre quelques minutes ou quelques heures les entomologistes occupés à récolter les papillons, cigales ou coléoptères les plus intéressants posés sur le drap. Difficile de dresser ici une liste exhaustive des techniques de capture déployées autour du camp : fauchage, tamisage de la litière du sol, appâts à base de banane pour les papillons… Une chose est sûre, un arsenal aussi complet a occupé l’équipe d’entomologie une bonne partie de ce début d’expédition. « L’installation des pièges nous a pris tout notre temps au moins les quatre premiers jours, soupire Julien Touroult. Maintenant, ils vont pouvoir tourner jusqu’à la fin de l’expédition, il va juste falloir les relever régulièrement, un peu tous les jours en suivant un cycle établi. Le reste du temps, il faudra trier sommairement la récolte par grandes familles. » Eddy Poirier, entomologiste, trie les insectes pris dans les pièges Malaises. Photo Yann Chavance Le tri définitif n’aura en effet lieu qu’au retour de l’équipe vers la civilisation – en l’occurrence, Cayenne – où quatre personnes fouilleront en détail le contenu des différents pièges pour envoyer les échantillons à une multitude d’experts internationaux qui pourront enfin identifier les espèces nouvelles pour la science. Une certitude, celles-ci seront nombreuses : en Guyane, environ 15 000 espèces d’insectes ont déjà été décrites, alors qu’il y en aurait en réalité plus de 100 000. La liste devrait donc s’allonger grandement d’ici peu. Le Monde 5/3/2015 -
La forêt tropicale de Guyane importante biodiversité à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Biodiversité - Synergie
27 février - 2° 14’ nord, 54° 27’ ouest, indique le GPS. Loin de tout, nous dit-on. Mais pourquoi ici justement ? Pourquoi dresser un inventaire de la biodiversité dans ce coin perdu de Guyane, et pas ailleurs ? « Depuis quelques années déjà, nous réfléchissions à intervenir sur un territoire d’outre-mer, il y avait une certaine logique pour un programme franco-français comme le nôtre », explique Olivier Pascal, responsable du programme biodiversité de Pro-Natura, l’ONG qui codirige les expéditions « La planète revisitée » avec le Muséum national d’histoire naturelle. « Ces expéditions ont comme point commun l’acquisition de connaissances nouvelles dans des endroits riches en terme de biodiversité et encore peu étudiés, et la Guyane répondait à ces critères », reprend le responsable de ce volet terrestre en Guyane. Deux des quatre carbets-dortoirs émergeant de la forêt. Photo Yann Chavance Pour apporter une vraie valeur ajoutée aux campagnes de prospection déjà menées sur le département, la première étape a consisté à interroger sur un point les nombreux scientifiques, naturalistes ou ONG locaux : si vous pouviez mener une importante opération de prospection en Guyane, où iriez-vous ? La réponse fut unanime : le Grand Sud. Julien Touroult, entomologiste, trie les insectes récoltés la veille. Photo Yann Chavance « La région reste très difficilement accessible, et le taux de collecte est donc beaucoup plus faible que dans le reste de la Guyane. De par sa situation géographique, le Grand Sud présente également des faciès forestiers très différents », décrit Olivier Pascal. Devant l’immensité de cette zone, il fallait ensuite affiner la localisation de l’expédition. Là, ce furent les inselbergs, ces dômes de pierre émergeant de la forêt, qui intéressèrent les scientifiques. Les plus gros se situant à l’ouest du département, le massif du Mitaraka et ses environs s’imposèrent rapidement. Un premier repérage est effectué en juin 2014. Le survol de la zone permet alors d’identifier plusieurs affleurements rocheux permettant de poser un hélicoptère. Mi-janvier, sept militaires sont déposés avec un objectif : trouver une zone où établir un camp – un espace relativement plat et proche d’un point d’eau – et y ouvrir une zone d’atterrissage. Une semaine plus tard, l’équipe est remplacée par huit agents de l’ONF et du Parc amazonien de Guyane, chargés d’ouvrir 25 kilomètres de sentier autour du camp. Enfin, début février, ce sont six personnes qui investissent les lieux pour construire ce qui sera le camp de base de l’expédition, tandis que cinq tonnes et demie de matériel scientifique, nourriture et outils sont acheminés sur place. Cette petite équipe est menée par Serge Fernandez, entomologiste et ancien décorateur pour le cinéma reconverti dans la construction de carbets (abris de bois sans mur) sur des sites isolés. « Le plus difficile à trouver a été l’espace pour le réfectoire, douze mètres sur six environ, la plus grosse construction du camp capable d’accueillir plus de trente personnes », confie-t-il. Pendant qu’une partie de l’équipe s’attelle à bâtir ce premier carbet, les autres débitent les troncs abattus lors de l’ouverture de la zone de pose afin de confectionner des planches destinées à construire tables, bancs et étagères. Des éléments indispensables pour les quatre grands carbets de travail dédiés au tri des échantillons récoltés. Enfin, quatre carbets dortoirs pouvant accueillir chacun six hamacs viennent compléter ce travail titanesque de construction. Le tout, en moins de deux semaines… Le carbet infirmerie est longé par une voie boueuse, jalonnée de rondins de bois. Photo Yann Chavance « Il y a eu également une foule de bricoles à faire, souligne Serge Fernandez. Electrifier certains carbets, installer une pompe pour ramener l’eau de la rivière, construire une infirmerie et des toilettes sèches… En tout, les constructions du camp couvrent entre 950 et 1 000 mètres carrés de surface. » Une prouesse saluée par tous les scientifiques lors de l’arrivée sur le camp, étonnés de voir émerger sous la canopée un véritable petit village, avec ses quartiers et ses rues, en pleine forêt vierge, sans âme qui vive à des lieux à la ronde. Un confort « grand luxe » qui facilite le travail de collecte effectué sur place dans des conditions souvent rudes. Difficile, à l’heure actuelle, d’imaginer que tout ceci aura disparu dans quelques mois, englouti par la forêt amazonienne. Le Monde 27/2/2015