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Admin-lane

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  1. Lima - Après une nuit de consultations, les négociateurs ont repris samedi à Lima les discussions avec l'espoir d'arracher un compromis sur les engagements que les pays devront prendre courant 2015 pour paver la route à un accord ambitieux à Paris pour lutter contre le réchauffement. La Conférence de l'ONU sur le climat, qui a débuté le 1er décembre, a vu jusqu'au dernier jour initialement prévu, vendredi, les pays développés et les pays en voie de développement s'affronter. euronews (en français) 11/12/2014 Il sera difficile d'accepter des contributions sans mention des financements (dans les contributions des pays développés), a déclaré le représentant du Soudan, au nom du groupe Afrique. Notre groupe est inquiet (...) et ne sera pas en mesure de continuer sur la base de ce qui a été mis sur la table, a-t-il estimé. Les lignes rouges ne sont malheureusement pas traitées dans ce texte, a également lancé le représentant de la Malaisie. Les contributions doivent inclure de l'adaptation (...), a-t-il déploré. Si un accord sur les contributions nationales n'était pas trouvé à Lima, cette 20ème conférence de l'ONU sur le climat n'aura pas tenu ses promesses, alors que le compte à rebours pour parvenir dans un an à accord engageant l'ensemble des pays a débuté. Les pays riches souhaitent que les engagements, ou contributions nationales, soient centrées sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre et qu'elle s'appuient sur des informations précises et transparentes, pour rendre possible une évaluation. De nombreux pays du Sud - surtout le groupe Afrique, petits Etats insulaires, Arabie saoudite, Philippines - ne sont prêts à des engagements précis sur les trajectoires de réduction d'émissions qu'en échange de garanties financières pour réaliser ces objectifs, comme pour s'adapter au réchauffement et à ses impacts grandissants. La Chine et l'Inde, 1er et 4e émetteur dans le monde, sont elles opposés à un système d'évaluation trop contraignant. Les contributions doivent énoncer les objectifs nationaux de réduction pour qu'au niveau global, les émissions baissent de 40 à 70% d'ici 2050, une nécessité pour parvenir à limiter à 2°C la hausse de la température de la planète. Au delà de ce seuil, les scientifiques estiment que les impacts seraient graves et irréversibles et mettraient en danger de nombreuses populations. Le nouveau texte présenté samedi appelle avec insistance les pays développés à des actions ambitieuses de réduction et d'adaptation, en particulier en direction des pays les plus vulnérables face au changement climatique. Sans doute pas la feuille de route espérée par les pays en voie de développement sur les financements promis. La barre de 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020 doit être atteinte, mais le chemin pour y parvenir reste flou. Le périmètre obligatoire des contributions, qui restent une démarche volontaire, reste vague et mentionne l'adaptation et des moyens de mises en oeuvre, en plus de la réduction des émissions. L'article 12 précise que les informations suivantes devront être produites: objectifs, année de référence, calendrier de mise en oeuvre, méthodologie adoptée et des arguments sur l'équité et le niveau d'ambition de la contribution. Quant à l'évaluation, elle devra avoir lieu lors d'une réunion intermédiaire dans les négociations, à Bonn en juin 2015, dans le respect de la souveraineté nationale. Le texte ne fait pas mention de l'agrégation des contributions par rapport à l'objectif de 2°C. Ce texte ne comporte pratiquement rien pour les pays les plus pauvres et vulnérables, a estimé Harjeet Singh de l'ONG ActionAid International. Les pays riches manquent à leurs obligations, même s'ils font des tout petits pas dans la bonne direction, a ajouté le militant indien. Matthieu Orphelin de la Fondation Nicolas Hulot a regretté que les négociateurs soient un peu sous cloche dans l'enceinte de la conférence et n'entendent pas l'urgence à agir dictée par la science et relayée par la mobilisation de la société civile. ----->Si nous comprenons bien la nécessité des pays les plus pauvres ou les moins développés à être aidés techniquement et financièrement pour apporter leurs contributions à la diminution des gaz à effet de serre, il serait tout de même bon que les gouvernants se rappellent que le temps n'est plus à la surenchère. Il y a urgence, une vraie urgence pour l'avenir de la plantère et de ses habitants : humains, faune et flore ! Faudra-t-il que les peuples prennent les choses en main pour faire bouger ses dames et messieurs qui gouvernent en leur nom ! Romandie 12/12/2014
  2. Villeneuve-le-Comte (France) (AFP) - Manuel Valls a posé jeudi la première pierre du chantier des "Villages Nature", apportant son soutien à ce gigantesque concept de destination "éco-touristique" qui doit ouvrir en juillet 2016 à côté de Disneyland Paris, au sud-est de la capitale française. Le chantier, installé entre deux forêts domaniales de Seine-et-Marne, est censé créer un lieu de loisirs conçu en forme de "cité végétale" et centré sur la nature, avec hébergements en cottages et appartements, parc aquatique, lagon extérieur, jardins suspendus, immeubles à l'architecture végétale, ferme bio, forêt "sportive", commerces... Villeneuve-le-Comte (Seine-et-Marne), jeudi. Le Premier ministre Manuel Valls posait l'après-midi la première pierre des Villages Nature, complexe écotouristique d’envergure dont les premiers logements devraient voir le jour à l’été 2016. (AFP.) AFP La première phase de ce programme commun des groupes Pierre et Vacances et Euro Disney, qui brandit la thématique du développement durable, concerne 175 hectares et un investissement d'environ 500 millions d'euros. Si la phase ultime se concrétise, d'ici une décennie, le site pourrait couvrir au final jusqu'à 500 hectares et représenter deux milliards d'euros d'investissements. C'est le plus grand projet de "resort" touristique en Europe. Il cible d'ailleurs largement la clientèle européenne, et espère un demi-million de visiteurs dès sa première année d'exploitation. Pour M. Valls, qui s'exprimait sur le chantier du site à Villeneuve-le-Comte en Seine-et-Marne, ce projet classé Opération d'intérêt national (OIN) est "un exemple de ce qui doit être fait pour concilier l'économie et l'écologie, le développement de nouvelles activités et la protection de la nature". Disneyland Paris 17/12/2010 Dominique Cocquet, directeur général de Villages Nature, explique qu'il s'agit là d'"écrire une nouvelle page en matière de tourisme, qui prenne en compte les grands défis environnementaux du XXIème". "On est dans la modernité. Ce n'est pas la campagne ou un bout de safari", dit-il. Aux yeux du Premier ministre, "cette offre de loisirs plus en retrait, plus proche de la nature, correspond bien aux aspirations de notre époque". M. Valls a salué le fait qu'il y ait eu un "premier grand débat national pour un projet touristique", estimant que, "de ce point de vue là, ce projet est également exemplaire" : Dix ans de gestation, sept enquêtes publiques et "aucun recours" malgré certains bémols écologistes: les élus locaux et régionaux et les promoteurs présents jeudi se congratulaient. Au moment où plusieurs autres grands projets en France sont contestés, parfois violemment -- aéroport de Notre-Dame-des-Landes, barrage de Sivens, Center Parcs en Isère... -- Manuel Valls en a profité pour dénoncer la "prise en otage" pratiquée selon lui par des opposants à certains de ces chantiers en France, qualifiés par Europe Ecologie-les Verts (EELV) de "grands projets inutiles". Pour développer le projet Villages Nature, environ 60 millions d'euros d'argent public doivent être injectés, dans la voirie et les infrastructures en priorité. Un engagement conséquent, justifié selon les élus par l'argument économique de l'emploi et de "l'attractivité" de la destination, qui va attirer des devises. La première phase de Villages Nature, à elle seule, doit permettre la création de 2.000 emplois dans le bâtiment et 1.600 emplois directs pour l'exploitation touristique, a souligné Gérard Brémond, le président de Pierre et Vacances/Center Parcs. Pour Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Ile-de-France, "ce projet est un peu du trois en un: bon pour l'emploi, bon pour l'environnement et bon pour l'égalité des territoires", a-t-il dit. Le député de Seine-et-Marne Christian Jacob a pour sa part interpellé le Premier ministre sur le fait que certains aménagements promis pour améliorer des infrastructures à proximité du site se font attendre. Dans un premier temps, un millier de cottages seront implantés autour d'un "Aqualagon" qui devrait devenir l'un des parcs aquatiques couverts les plus grands d'Europe avec ses 11.500 m2. A l'extérieur, un lagon extérieur de 3.500 m2 sera chauffé en certains endroits par géothermie à plus de 30 degrés. Un projet qui suscite certaines critiques. "Faire de la géothermie pour chauffer un lac, c'est stupide", juge le président des élus écologistes d'EELV d'Ile-de-France, Mounir Satouri. La géothermie alimentera aussi le chauffage et l'eau des logements, "sans émission de CO2", selon les promoteurs. Villages Nature sera "une destination absolument unique", a promis Tom Wolber, le patron d'Euro Disney. Villages Nature est un projet de village de vacances basé sur la quête d'harmonie entre l'Homme et la Nature et le respect des principes du développement durable, mené en commun par Pierre & Vacances - Center Parcs et Euro Disney SCA. Il se situera à Val d'Europe, le quatrième secteur de la ville nouvelle de Marne-la-vallée en Seine-et-Marne, sur les communes de Villeneuve-le-Comte, Bailly-Romainvilliers et Serris et à 6 km au sud des parcs Disney. (Logo protégé Les Villages Nature de Val d’Europe S.A.S) Les thématiques : . Le thème de l'« eau » : d'une architecture méditerranéenne, le village comprendra un parc aquatique équipé d'un lagon artificiel extérieur chauffé toute l'année à 30 °C grâce à l'énergie géothermique, dans la lignée des activités proposées par Center Parcs (filiale de Pierre & Vacances). . Le thème de la « forêt » : ce village serait une extension du camping Disney's Ranch Davy Crockett avec le Davy Crockett's Adventure. . Le thème de la « terre » : mettant en avant la campagne briarde, la vie agricole, la ferme et l'artisanat. . Le thème « sport et santé » : proposant de nombreuses activités sportives ainsi qu'un centre de remise en forme et des activités en rapport avec la santé et l'hygiène de vie (diététique, relaxation, etc.) Et en terme de développement durable : Depuis son origine en 2003, Villages Nature a initié une démarche de tourisme durable, au travers d’un Plan d’Action Durable (PAD) en dix cibles mesurables dans le temps, inspiré de la méthodologie One Planet Living développée par BioRegional et WWF International. Le PAD vise une réduction de l’empreinte écologique du site, un équilibre social et économique, et une valorisation des richesses patrimoniales et culturelles de son territoire d’accueil. Ceci, au travers d’une série d’objectifs définis pour les phases de conception, construction, préfiguration opérationnelle et exploitation de la destination. En 2013, Villages Nature a été retenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour intégrer le “Partenariat mondial pour le tourisme durable”. Sciences et avenir 12/12/2014 - Wikipedia
  3. Paris (AFP) - En cas de catastrophe naturelle, si les dégâts humains et matériels sont la première priorité des habitants et des collectivités touchées, la gestion des déchets produits par ces évènements exceptionnels est un vrai casse-tête, que les acteurs de la filière tentent d'améliorer. Une inondation ou une tempête charrient des végétaux arrachés du sol ou des boues, endommagent de manière irrémédiable des véhicules et des objets du quotidien (électroménager, meubles, outils, etc...) et dispersent des produits chimiques et des médicaments dans la nature, entraînant des risques de pollution. Des personnes trient leurs effets le 7 octobre 2014 à Grabels près de Montpellier, après une nuit d'inondation (c) Afp "Les inondations du 17 septembre ont coûté à Alès 500.000 euros uniquement pour l'élimination des déchets", témoigne à l'AFP Alain Martinez, directeur général des services techniques de la commune et de son agglomération, deux fois touchées cet automne par des inondations. "Ces déchets non planifiés dépassent les capacités de gestion normale; leur volume, leur hétérogénéité, leur caractère dégradé par rapport à un gisement habituel dictent des urgences de collecte et des choix techniques de traitement qui sortent de l’ordinaire", affirme ainsi l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) dans un mémo publié fin 2013 et intitulé "Intégration des déchets en situations exceptionnelles". Pour les professionnels de la gestion des déchets - éco-organismes, recycleurs, collecteurs - la prévention est le meilleur moyen de réduire l'impact de ces catastrophes. "Aujourd'hui, sachant qu'un foyer a en moyenne une soixantaine d'équipements électroniques, nous sommes capables de déterminer le volume de déchets qui pourrait être sujet à récupération après une catastrophe", explique Guillaume Duparay, responsable de la collecte d'Eco-systèmes, l'éco-organisme en charge des déchets de produits électriques et électroniques. Les industriels du traitement des déchets rassemblés au sein du Groupement d'expertise et d'intervention post-catastrophe (Geide), ont relancé cette association un peu en sommeil et tentent d'harmoniser les pratiques sur tout le territoire. Le Geide a ainsi publié fin 2013 plusieurs guides disponibles sur internet consacrés à chaque type de catastrophe naturelle (inondations, incendies, tempêtes, etc.) et à chaque public concerné (collectivités, professionnels et particuliers). Ces guides détaillent la marche à suivre avant, pendant et après l'évènement climatique exceptionnel pour réduire le nombre de déchets potentiels et mieux les traiter le jour d'après. La prise de conscience est finalement assez récente en France et se manifeste réellement depuis 2010 et la tempête Xynthia, véritable électrochoc: jusqu'alors il n'existait pas de plan de gestion spécifique des déchets produits par des évènements naturels exceptionnels. "Xynthia a produit près de 9.000 tonnes de déchets sur les trois communes les plus touchées, soit l'équivalent en quelques heures de douze fois la production annuelle", explique Jackie Bonnemains, président de l'association Robin des Bois qui est intervenue sur place à l'époque et a publié un rapport sur la gestion des déchets provoqués par la catastrophe. Dans l'urgence, les déchets étaient entassés dans des zones qui n'étaient pas forcément adaptées. Dans certains endroits, d'anciennes pratiques interdites ont refait surface comme le brûlage à l'air libre ou des décharges sauvages. Sans parler d'un entreposage temporaire qui dépassait les durées habituelles et pouvait entraîner l'apparition de rats et d'insectes nuisibles à proximité. "Après des inondations, les déchets sont parfois trop humides pour être incinérés et le plus souvent les incinérateurs ne sont pas en capacité de gérer cet apport exceptionnel", explique aussi Vincent Le Blan, directeur général de la Fnade, une des principales fédérations d'entreprises de recyclage. Après Xynthia, les pouvoirs publics ont donc pris des mesures. Un arrêté datant de 2012 réglemente les installations de regroupement temporaires des déchets, que les communes sont désormais dans l'obligation de mettre en place. Cette problématique fait aussi désormais partie des plans départementaux et régionaux de gestion des déchets. L'enjeu est notamment d'assurer une collecte la plus rationnelle possible et de maintenir le tri des déchets par catégorie: bois, plastiques, électroménager, déchets mous (tapis, matelas, canapés), ferrailles, produits chimiques, etc. La collecte de la plupart de ces filières est gérée par des éco-organismes. En cas de catastrophe, ils réalisent désormais ce tri sur les aires de regroupement temporaires. "Nous sommes en contact direct avec les municipalités et nous mettons à disposition des bennes par type d'appareil (froid, cuisson, téléviseurs, etc...) qui sont mobilisables en cas d'alerte météo", explique Guillaume Duparay. L'objectif est de pouvoir assurer un recyclage et une valorisation maximale de ces déchets. Sciences et avenir 12/12/2014
  4. Oslo (AFP) - La chasse commerciale au phoque pourrait bientôt être de l'histoire ancienne en Norvège, où les autorités viennent de mettre fin aux subventions jusqu'à présent accordées à cette activité hautement controversée. Dans le cadre de l'examen budgétaire, une majorité de députés a voté tard jeudi soir la suppression, à partir de 2015, de la subvention annuelle de 12 millions de couronnes (1,3 million d'euros) jusqu'alors versée par l'État au secteur et qui représente jusqu'à 80% des revenus des professionnels. Photo d'un blanchon (c) Afp "Le Parlement n'a pas décidé d'une interdiction de la chasse au phoque", a déclaré à l'AFP le président de la Commission parlementaire pour le Commerce et la Pêche, Geir Pollestad, lui-même opposé à la suppression des aides publiques. "Mais nous craignons en réalité que la chasse disparaisse avec les subventions". Presque insignifiante du point de vue économique en Norvège, la chasse au phoque est une longue tradition que ses promoteurs jugent nécessaire pour préserver les ressources halieutiques car, disent-ils, le mammifère est gourmand en poissons et de ce fait un rival des pêcheurs. Le gouvernement de centre-droit, qui avait pris l'initiative et était loin d'en faire une affaire de principe, a invoqué la nécessité d'effectuer certaines coupes budgétaires. À raison de 12.000 phoques chassés, l'aide étatique représentait près de 110 euros par animal. "Le secteur est dans une situation difficile depuis que le commerce de produits dérivés du phoque avec l'UE s'est arrêté", a objecté M. Pollestad. Depuis 2010, l'UE interdit les produits provenant de la chasse commerciale au phoque en Norvège (non membre de l'Union) et au Canada, justifiant cette mesure par les "préoccupations morales du public" face à des méthodes de chasse "cruelles". Cette mesure fait une exception pour la chasse par les peuples indigènes. Les mammifères sont généralement chassés à l'aide de fusils et d'hakapiks, des bâtons munis d'un embout métallique servant à les assommer avant de les saigner. Les images de bébés phoques, duvet blanc et grands yeux noirs, massacrés sur la banquise ont largement contribué au rejet de la chasse par l'opinion publique, même si la Norvège interdit le prélèvement des animaux de cet âge. La Norvège et le Canada, plus gros chasseur de phoques au monde, ont longtemps bataillé contre l'embargo de l'UE. En vain: l'Organisation mondiale du commerce (OMC) leur a pour la deuxième fois donné tort en mai. "Il n'y a aucune raison que les contribuables norvégiens financent des personnes qui vont tuer des animaux, d'une manière sujette à la critique, juste pour leur peau et pour faire un produit dont personne ne veut", a réagi la présidente de l'association norvégienne Noah, Siri Martinsen. "Aujourd'hui, personne ne sort avec une peau de phoque sur le dos", a-t-elle dit à l'AFP. Cette chasse commerciale "appartient clairement au passé", a renchéri Truls Gulowsen, à la tête de Greenpeace Norvège. Pour la Fondation Bardot, très en pointe sur la question, "l'arrêt de ces subventions va tuer le marché". "Cette chasse cruelle était mise sous perfusion grâce à des subventions publiques", a souligné un porte-parole de la Fondation créée par l'ex-actrice française, Christophe Marie. Selon les opposants à la chasse, l'argument de la préservation des stocks de poisson ne tient pas. Un "mythe", affirme Mme Martinsen. "Il n'y a aucun lien direct qui voudrait que moins il y a de phoques, plus les humains ont de poissons. L'écosystème de l'océan est si compliqué qu'on ne peut pas dire que deux moins un égale un". Les partisans de la chasse soupçonnent le gouvernement d'avoir cédé aux pressions de Bruxelles. "C'est suspect quand, d'une année sur l'autre, on supprime toutes les subventions au secteur", a estimé M. Pollestad. Mais Line Henriette Hjemdal, une élue du parti démocrate-chrétien qui a voté la mesure, balaie cette accusation. "C'est purement et simplement une question d'économie", a-t-elle dit. Si la décision d'Oslo pourrait sonner le glas de la chasse commerciale sur la banquise, la chasse amateur le long du littoral ne sera pas touchée. Sciences et avenir 12/12/2014
  5. Parce qu'ils connaissaient parfaitement les risques d'inondation dans la station balnéaire mais les avaient "intentionnellement occultés" pour "ne pas entraver la manne" que représentait l'urbanisation, deux anciens élus de La Faute-sur-Mer (Vendée) ont été condamnés ce vendredi 12 décembre 2014 par le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne. La sentence pour l'ancien maire René Marratier est de quatre ans de prison ferme, tandis que son ex-adjointe à l'urbanisme, Françoise Babin, devra, elle, purger une peine de deux ans (ferme également). L'ancien maire a annoncé, via son avocat, son intention de faire appel de cette décision. Météo Expres 28/2/2011 À Capbreton, station balnéaire des Landes, où la municipalité a investi trois millions d'euros dès 2008 dans un système de "transfert hydraulique de sable" pour endiguer l'érosion des plages, le maire, Patrick Laclédère, se félicite d'avoir le soutien technique et financier d'un Groupement d'intérêt public (GIP) Littoral, créé dès 2006 en Aquitaine, pionnière en la matière. Une solidarité qui apparaît à terme indispensable: "Après la gestion des déchets, la gestion des risques du littoral sera sans doute le deuxième acte fondateur d'intercommunalités", estime Lionel Quillet. D'autant que si le logement ou l'emploi restent la préoccupation principale des électeurs, la conscience des risques grandit chez les habitants du littoral, témoignent plusieurs élus. Sciences et avenir 12/12/2014
  6. Une étude menée par 200 scientifiques contredit l'hypothèse selon laquelle les oiseaux dits modernes étaient apparus de 10 à 80 millions d'années avant la fin dinosaures. Après l'extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années, seules quelques espèces d'oiseaux ont survécu au cataclysme, sans douté causé par l'impact d'une météorite géante sur Terre. Mais ces rescapés ont connu par la suite en dix à quinze millions d'années une évolution accélérée, un véritable "big-bang" aviaire permettant l'émergence d'une grande diversité aboutissant aux quelques 10.000 espèces d'oiseaux représentées aujourd'hui. Un nouvel arbre évolutif des oiseaux a été déterminé après quatre années d'études. Julie McMahon, University of Illinois C'est une gigantesque enquête génomique qui a été menée par 200 scientifiques de vingt pays durant quatre ans. Elle a abouti au séquençage de quarante-huit espèces d'oiseaux (autruche, canard, faucon, perroquet, ibis, aigle...), ce qui est sans précédent pour une seule famille animale. Ces travaux ont donné lieu à 23 études, dont huit sont publiées jeudi 11 décembre 2014 dans la revue américaine Science et quinze autres dans Genome Biology, BMC Genomics et d'autres revues. Elles démontrent donc que les oiseaux modernes sont apparus après l'extinction des dinosaures. Cela contredit l'hypothèse avancée jusqu'à présent selon laquelle les oiseaux dits modernes étaient apparus de 10 à 80 millions d'années avant la disparition des dinosaures. 48 espèces d'oiseaux* ont été séquencées pour reconstituer l'arbre évolutif des oiseaux. AAAS/Carla Schaffer. L'analyse génétique a également permis de remonter à l'ancêtre commun aux oiseaux, aux crocodiles - leur plus proche cousin vivant - et aux dinosaures : les archosauriens. "Le séquençage de trois espèces de crocodiles différentes met l'étude génomique des oiseaux dans leur contexte. Les données que nous avons examinées ont démontré que les crocodiles ont évolué relativement peu et que, par conséquent, ils sont un reflet assez fiable de leurs ancêtres", explique Toni Gabaldón, professeur de recherche à l'ICREA. Et les scientifiques ont aussi déterminé que le poulet partage davantage de similarités dans ses chromosomes avec les dinosaures, que les autres oiseaux. D'après six autres études, certaines espèces d'oiseaux possèdent les mêmes gènes que les humains pour l'apprentissage des sons. "Nous savons depuis longtemps qu'il y a des similarités entre le chant des oiseaux et la parole humaine mais nous ne savions pas si les mêmes gènes étaient impliqués... et la réponse est oui", a dit Erich Jarvis, un chercheur de l'Université Duke (Caroline du Nord). Des chercheurs japonais ont déterminé que plus de 50 gènes subissent des changements similaires avec l'activité des circuits cérébraux spécialisés dans l'apprentissage des sons de certains oiseaux (colibri, passereau et perroquet) et les régions de la parole dans le cerveau humain. Les crocodiles sont les plus proches cousins des dinosaures. David A. Ray Ce nouvel arbre généalogique des oiseaux résout en outre des débats de longue date sur les liens de parenté entre les espèces et leurs origines. Ces travaux permettent par exemple de confirmer que les oiseaux aquatiques ont trois origines distinctes et que l'ancêtre commun des oiseaux terrestres (perroquet, pivert, chouette, aigle, faucon...) était un grand prédateur. Malgré la diversité biologique des oiseaux, leur génome contient moins de gènes (14.000 environ) que d'autres grandes familles animales. Cette étude, menée notamment par Guojie Zhang de la National Genebank en Chine, a permis de découvrir que le génome des oiseaux a perdu des milliers de gènes au début de leur évolution peu après avoir divergé des autres reptiles. "Un grand nombre de ces gènes (perdus par les oiseaux) ont des fonctions essentielles chez les humains comme dans la reproduction, la formation du squelette et des poumons", précise le professeur Zhang. "La perte de ces gènes clé pourrait avoir eu un effet important sur l'évolution d'un grand nombre de caractéristiques des oiseaux". "Ceci est intéressant car on s'attend généralement à ce que l'innovation en matière d'évolution résulte de la création de nouveaux matériaux génétiques, pas d'une perte...", a-t-il ajouté. Les liens évolutifs entre les oiseaux. Jon Fjelds. Ainsi il ressort par exemple que les oiseaux ont perdu leurs dents il y a environ 116 millions d'années avec des mutations sur les cinq gènes codant la production d'émail et d'ivoire. Mais après ces pertes de gènes tôt dans leur évolution, la structure génomique aviaire est restée remarquablement stable pendant plus de cent millions d'années, ont conclu les chercheurs. Alors que dans le même temps, les mammifères ont évolué de manière beaucoup plus importante. La masse des données produites par ce séquençage des génomes de 48 espèces a requis 300 années de temps de calcul ordinateur, et certaines analyses ont nécessité des super-ordinateurs. ----->*La science est-elle vraiment obligée de tuer des espèces pour les étudier ? En l'occurence les recherches génomiques ne pourraient-ils pas utiliser des plumes, des prélèvements sanguins ? Sachant que pour le reste, les espèces ont déjà été largement étudiées... Je n'aime pas cette science qui tue ! Sciences et avenir 12/12/2014
  7. Lima - La Conférence de l'ONU sur le climat joue les prolongations samedi à Lima, pays industrialisés et en voie de développement butant sur les engagements qu'ils doivent prendre avant le grand accord espéré à Paris fin 2015. Les discussions devaient initialement prendre fin vendredi à 18h00 locales (23h00 GMT) mais se poursuivaient, à huis clos, faute de consensus sur un texte qui doit donner un cadre à ces engagements (périmètre, degré de précision, évaluation, etc.). i>TELE 13/12/2014 [...]Le texte sur les contours des engagements ou contributions nationales que chaque pays devra prendre courant 2015 fait toujours l'objet de tractations. Ces engagements visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global, en vue de limiter à 2°C la hausse de la température de la planète. Le projet d'accord est primordial pour assurer la réussite et de cette conférence, la 20ème sur le sujet, et la Convention de Paris en 2015. [...]Depuis 12 jours, les débats ont porté à 80% sur les sujets récurrents que sont la différentiation entre pays développés et en voie de développement, le soutien à l'adaptation au réchauffement et les financements, a indiqué à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World ressources institute (WRI) et ancien ministre français chargé du développement. La Convention de l'ONU sur le climat de 1992 reconnaît une responsabilité commune mais différenciée pour deux catégories de pays (développés et en voie de développement) et cette question vient régulièrement compliquer les débats. Chine et Inde en tête, désormais le 1er et le 4e émetteurs de gaz à effet de serre, plaident pour un statu quo, considéré comme inacceptable par les Etats-Unis, l'Union européenne, etc. Les pays du Sud - surtout groupe Afrique, petits Etats insulaires, Arabie saoudite, Brésil et Philippines - veulent aussi assurer une place de choix à l'adaptation aux impacts du changement climatique. Non seulement dans l'accord de 2015, mais aussi dans les contributions nationales. Les pays développés ne voudraient que de la réduction des gaz à effet de serre (dans les contributions), mais c'est impossible pour nous, a déclaré à l'AFP Seyni Nafou, porte-parole du groupe Afrique. Le processus d'évaluation des contributions (au niveau global, et par rapport à la capacité de chaque pays) est un autre sujet de friction, Chine et Inde notamment étant opposés à une démarche trop exigeante. Les pays africains, qui ne représentent qu'une fraction marginale des émissions de gaz à effet de serre (quelque 3 %), conditionnent une évaluation précise à des garanties financières. Conclusion : L'aide aux pays du Sud pour faire face au réchauffement est un sujet de grande défiance dans ces discussions. Certains pays, notamment Chine, Brésil, Mexique, Arabie saoudite, Bolivie (qui préside le groupe G77) exigent plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Sur les finances, nous sommes dans la confusion totale, a confié Seyni Nafou. L'idée c'est d'avoir une feuille de route - scénario, sources, dates de rendez-vous - c'est une demande forte des pays africains, a-t-il dit. ----->Autrement dit, la survie de l'humanité et donc des générations futures est et reste, essentiellement, une question financière. Contrairement à ce qui a pu être dit auparavant, les dirigeants du monde entier ne semblent pas avoir intégré la notion d'urgence... Et quand on parle d'urgence, il y a des aspects qui deviennent secondaires ! Est-ce que pour une question d'argent ces dirigeants obstinés vont nous condamner, nous, eux, les autres, à la fin programmée de l'humanité ? Romandie 13/12/2014
  8. Un glissement de terrain vendredi soir dans l'île de Java a fait au moins 12 morts ainsi qu'une centaine de disparus et détruit des dizaines d'habitations, a annoncé samedi l'agence chargée de la gestion des catastrophes naturelles. Des centaines de personnes ont été évacuées des lieux du drame, situés à Banjarnegara. "Pour le moment, nous avons découvert 12 corps", a précisé le porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho. Selon l'agence, des centaines de sauveteurs sont mobilisés autour des habitations qui ont été ensevelies vendredi dans le village de Jemblung, le plus affecté, dans le centre de l'île. Nancy Thomas 12/12/2014 La saison des pluies a débuté en Indonésie, marquée par de fortes pluies et des inondations. La moitié des quelque 250 millions d'habitants du pays vit dans des zones soumises aux glissements de terrain, selon l'agence indonésienne. Romandie 13/12/2014
  9. La Conférence de l'ONU sur le climat joue les prolongations samedi à Lima au Pérou. Pays industrialisés et en voie de développement butent sur les engagements qu'ils doivent prendre avant le grand accord espéré à Paris fin 2015. Les discussions devaient initialement prendre fin vendredi à 18h00 locales (minuit samedi) mais se poursuivaient, à huis-clos, faute de consensus sur un texte qui doit donner un cadre à ces engagements (périmètre, degré de précision, évaluation, etc). Agence France-Presse 12/12/2014 Une telle prolongation est un fait très habituel dans ces conférences annuelles de l'ONU sur le climat, où les quelque 190 pays représentés peinent toujours à arriver à un consensus. Vendredi après-midi, Manuel Pulgar, le ministre de l'Environnement du Pérou, qui préside les débats, avait assuré: "Nous y sommes presque, nous avons besoin d'un dernier effort", avant la reprise des pourparlers au sein du village provisoire de la conférence, installé sur le site du Pentagonito, le ministère de la Défense. Mais plusieurs heures plus tard, le texte sur les contours des engagements ou "contributions nationales" que chaque pays devra prendre courant 2015 était toujours l'objet de tractations. Ces engagements doivent réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau global, en vue de limiter à 2 degrés la hausse de la température de la planète. A Lima, le projet d'accord sur ce sujet doit être formellement adopté, faute de quoi la 20ème conférence de l'ONU sur le climat n'aura pas tenu ses promesses. Etablir maintenant des règles communes sur le contenu des contributions nationales et leur évaluation est une étape cruciale pour assurer un certain niveau d'ambition dans l'accord multilatéral espéré à Paris. Pour limiter la température mondiale comme prévu, il faut réduire d'ici 2050 les émissions de GES de 40 à 70%, selon les experts. Cela suppose que tous les pays se détournent peu à peu des énergies fossiles - le charbon en premier lieu - et investissement massivement dans d'autres énergies. Romandie 13/12/2014
  10. La 20ème conférence des parties s'achève. En ressort un texte de 7 pages synthétisant les propositions des négociateurs pour lutter contre le changement climatique. Au Pérou, l'analyse d'Elena Sender, journaliste à Sciences et avenir. Le texte proposé à Lima par les deux présidents de la 20e conférence des parties (COP20) pour la lutte contre le changement climatique fait pour l’instant sept pages, comportant 17 points dont certains comportent plusieurs options. En ce moment même, les négociateurs des 195 pays de l’ONU discutent encore pour se mettre d’accord – ou non – sur les options qui figureront dans le texte final, adopté on l'espère ce week-end. Ce texte a été remis aux parties hier soir dans la nuit, dans une petite salle retirée du centre de conférence, alors que le lieu s’était vidé de ses milliers de visiteurs. Négociateurs mais aussi membres de la société civile se sont précipités pour lire ces quelques paragraphes qui peuvent éviter à la planète de se réchauffer de plus de 2°C en moyenne à la fin de ce siècle. Du moins, mettre en place les conditions d'une action commune. A Lima, des manifestants vêtus de déguisements aux effigies de différents dirigeants mondiaux (on reconnaît Obama, Poutine, etc.) le 12 décembre 2014, pendant la COP20. Martin Mejia/AP/SIPA Ces pages comportent les grandes questions à régler avant la COP21 à Paris en 2015. Celle des "contributions" ou intender nationnally determined contribution (indc selon le langage onusien qui adore les acronymes). Ce sont les engagements que les pays devront prendre en terme de réduction de gaz à effet de serre, notamment le CO2, principal responsable reconnu du dérèglement climatique. - Option 1 : Cette contribution doit-elle être une simple déclaration de réduction de CO2 ? - Option 2 : Ou bien être assortie d’un engagement à revoir sa proposition à la hausse ? - Option 3 : Ou encore, inclure dans ce chapitre également une contribution à l’adaptation, à la finance, ou encore au transfert de technologie ? La question n’est pas encore tranchée. Même incertitude sur les mécanismes de vérification : - Option 1 : Les parties n’auront-elles qu’à déclarer leur contribution en fournissant seulement les informations nécessaires à "la transparence" et à "la compréhension" ? - Option 2 et 3 : Ou bien le faire mais avec des critères précis et plus ou moins détaillés ? Et comment évaluer l’ensemble des efforts faits ? - Option 1 : Publier tout bonnement sa contribution sur le site de l’UNFCCC (United actions framework convention on climate change) - Option 2 : ou bien être l’objet d’un rapport "technique" avant le 30 juin 2015 … ?" Le meilleur texte serait celui qui garde les options les plus exigeantes, les options 3, commente Alix Masounie, spécialiste des négociations climat de l’ONG réseau Action Climat qui décortique les pages comme tout le monde ici. Une fois ces pages actées, il faudra encore se mettre d’accord sur la trentaine de feuilles mise en annexe, qui n’est autre que le brouillon du texte qui sera discuté à Paris en décembre prochain. Encore beaucoup de pain sur la planche pour les 195, avec peut-être une nuit blanche en perspective. Les discussions reprennent de plus belles à Lima, sous un ciel plombé. Sciences et avenir 13/12/2014
  11. En attendant davantage d'informations sur les récentes découvertes faites lors de la dernière expédition de Lengguru, Olivier Lascar, de Sciences et avenir a publié un diaporama de quelques-unes des espèces. Un corail solitaire sous l'objectif des explorateurs de Lengguru. RD/ Régis Hocdé/ Lengguru 2014 Sous les flots de Lengguru, crinoïdes et gorgones. IRD/Gilles Di Raimondo / Lengguru 2014 Crustacé vivant sur les gorgones, sans que les inter-relations biologiques entre eux ne soient connues. IRD/Gilles Di Raimondo / Lengguru 2014 Crevette vivant en association avec une anémone. IRD /Régis Hocdé/ Lengguru 2014 Minuscules au mouillage devant le village de Lobo, les deux navires de l’expédition font face à aux spectaculaire forêts et falaises karstiques. Culminant à 1200 mètres d’altitude, les crêtes vertigineuses seront atteintes par des équipes après 3 jours de progression. IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 A Lengguru, la progression dans la forêt karstique est un exercice périlleux. IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 Examen et le prélèvement d’acariens sur les plumes d’un oiseau en bordure du lac Sewiki. Cet ornithologue étudie le rôle des parasites des populations d’oiseaux endémiques. IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 Enregistrement et classement des spécimens de batraciens par les herpétologues. IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 Cet étonnant pigeon couronné (Goura cristata) endémique de la Papouasie, est la plus grosse espèce de pigeon connue. IRD/Jean-Marc Porte/Lengguru 2014 Sciences et avenir 12/12/2014
  12. Finies les longues heures d'angoisse à chercher son chien ou son chat fugueur partout : dans quelques mois, nos compagnons pourront être suivis à la trace, ou plutôt, au signal GPS. Même bien caché dans le jardin, votre chat sera géolocalisé grâce à son collier GPS. ARDEA/MARY EVANS/SIPA "Où est donc passé ce chien ?" Si comme Nino Ferrer vous cherchez parfois votre animal de compagnie partout, voici une nouvelle qui devrait vous réjouir ! Des ingénieurs suisses viennent de mettre au point un mini boîtier GPS, qui peut se fixer sur n'importe quel collier classique. Fini les heures à appeler le fugueur, chien ou chat, ou à se faire du mauvais sang pour lui. Le collier émettra un signal de géolocalisation une fois par heure. Mieux, l'appareil est également prévu pour fonctionner dans des lieux clos où les liaisons satellites, utilisées par le système GPS, sont faibles, voire interrompues (tels dans les garages ou les caves). En effet, le "Petpointer" est muni d’un dispositif de localisation par satellite de toute dernière génération, capable de fonctionner avec les trois systèmes satellites qui existent en Europe (GPS, GLONASS, Galileo). En outre, le petpointer utilise un système de localisation LBS, en mesure d’effectuer une localisation également en l’absence de liaison satellite et à l’intérieur de locaux. La position donnée sera transmise en continu à votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur, et ce dans plus de 220 pays. La commercialisation du produit est prévue pour le printemps 2015. Il devrait coûter moins de 100 francs suisses (83€) et peut déjà être réservé en ligne. Après l’achat, il convient d’enregistrer son petpointer sur Internet. Un numéro et un code de contrôle sont indiqués sur l’appareil et doivent être saisis lors de l’inscription, ainsi que l'adresse e-mail du propriétaire. Ainsi, ce dernier pourra être informé par e-mail, notamment lorsque le niveau de l’alimentation (par pile) sera trop bas. À noter que pour une utilisation quotidienne continue, l'appareil disposera d'une autonomie de 2 à 3 semaines. Il faudra ensuite conclure un abonnement, pour couvrir les communications. Cet abonnement pourra être mensuel, annuel ou bisannuel. Il permettra de transmettre par réseau mobile les données de localisation entre le petpointer et le serveur, d’où elles seront communiquées ensuite au terminal. Ces frais de communication seront fixes et s’élèveront à quelques centimes par jour. Toutefois, le pet pointer ne remplacera pas l'identification de l'animal, par tatouage ou puce électronique (qui est obligatoire). En effet, seule cette identification permet à l'heure actuelle de retrouver le propriétaire d'un animal égaré. Mais également au vétérinaire de s'assurer qu'il s'agit du bon animal, avant toute consultation ou opération. Une sorte de passeport en somme. Tandis que le pet pointer jouera plutôt le rôle du téléphone portable. Autre recommandation : préférez un collier avec un système d'attache sécuritaire, c'est-à-dire qui puisse se défaire en cas d'étranglement, et si possible muni d'une bande réfléchissante, afin de mieux repérer l'animal la nuit. Sciences et avenir 12/12/2014
  13. Maladie contagieuse et incurable, la flavescence dorée ne se combat que par l’arrachage. Il faut donc détecter le plus tôt possible les ceps touchés. Les tests actuels, sous contrôle de l’administration et réalisés au laboratoire, sont longs. Une jeune entreprise a inventé un kit à l’utilisation très simple permettant au viticulteur lui-même d’avoir le résultat en une heure, et qui sera adapté à d’autres maladies, de la lavande entre autres. Carine La, sa cofondatrice issue de Sup’Biotech, nous présente cette innovation. Ce kit permet de vérifier, au pied des vignes, la présence de l'agent responsable de la flavescence dorée. Le test se pratique sur un échantillon de pétiole écrasé dans la poche plastique puis chauffé dans un bloc autonome. Le prélèvement est ensuite enfermé dans une barquette où une bandelette porteuse de réactifs correspondant à certains motifs de l'ADN de ce phytoplasme visualisera ou non la présence du pathogène. Anova Plus La très jeune entreprise Anova-Plus travaille depuis deux ans sur un test génétique portatif dirigé contre une calamité du vignoble actuel, la flavescence dorée, qui touche une grande partie du territoire métropolitain. Transmise par un insecte (la cicadelle) qui pique le bois et dépose ses larves, elle fait jaunir les feuilles et se dessécher les inflorescences. La plante finit par mourir. Il n’y a aucun traitement, d’autant que l’apparition des symptômes n’a lieu qu’une année au plus tôt après l’infection. Le viticulteur doit assurer lui-même la détection car il peut y avoir contagion par la cicadelle qui pique un pied infecté et transmet la maladie aux alentours. C’est donc une « maladie à quarantaine » : l’atteinte doit être déclarée à la DRAAF (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt). Si un certain pourcentage d’une parcelle (en général 20 %) est infecté alors elle doit être entièrement arrachée et des doses massives d’insecticides doivent ensuite être répandues. La lutte contre la cicadelle est obligatoire là où la maladie sévit, si bien qu’aujourd’hui la moitié du territoire métropolitain est concerné. Vue générale d'une vigne saine - variété Scheurebe. Sabrina Herndl-Lanz / CC BY-SA 2.0-at « Actuellement, le seul test disponible est la PCR [Polymerase Chain Reaction, NDLR], nous explique Carine La, cofondatrice et directrice générale d’Anova Plus. Cela ne peut se faire qu’au laboratoire et après une procédure administrative, le tout prend trois semaines à un mois. Si le test est fait en août, quand apparaissent les premiers symptômes, le résultat arrive un mois seulement avant les vendanges. C’est bien trop tard ! » Carine La, cofondatrice et directrice générale d’Anova-Plus, est ingénieure en biotechnologie issue de Sup’Biotech (promotion 2013). Elle s’est spécialisée dans le management de l'innovation. Elle a également créé le média indépendant dédié à l'innovation Garage21. Le test génétique, en effet, consiste à détecter l’ADN de l'agent pathogène, un phytoplasme, c’est-à-dire une bactérie sans paroi qui ne peut vivre qu’à l’intérieur d’une cellule végétale. Mais on peut faire plus simple et plus rapide grâce à une autre technique, l’amplification isotherme de l’ADN. « Elle évite de devoir chauffer successivement à plusieurs températures différentes. Notre test n’utilise donc qu’un bloc chauffant » explique cette ingénieure en biotechnologie issue de Sup’Biotech et spécialisée dans le management. Lorsqu’elle rejoint l’équipe de Marc Masson, expert en cytogénétique, elle découvre cette possibilité de réaliser un test rapide, à peu de frais, par le viticulteur lui-même et en plein champ. « Au départ, je n’y croyais pas ! » confie Carine La aujourd’hui. Vue générale d'une vigne attaquée - variété Scheurebe. Josef Klement CC BY-SA 2.0-at « Il fallait faire le plus simple et le moins cher possible, explique-t-elle. Nous avons conçu ce test pour qu’il soit commercialisé à environ 30 euros et son utilisation est vraiment facile. » L’ingénieure nous détaille la manipulation : extraire les pétioles, les glisser dans un sachet contenant un tampon d’extraction et les broyer, récupérer un peu du mélange avec une « oese » (une tige, outil courant en bactériologie) et l’introduire dans un tube ; l’installer dans le bloc chauffant, attendre et en verser le contenu dans une cassette ; sa fermeture cassera le tube et mettra le contenu en contact avec une bandelette portant des réactifs. À l’ouverture de cette cassette, il suffit de compter les bandes rouges : une seule et le test est négatif, deux et la souche est infectée. « Avec ce test rapide, le viticulteur maîtrise bien mieux la lutte contre la maladie. Le principe est qu’il analyse 10 à 20 ceps autour d’un foyer ancien et ce suffisamment tôt dans l’année. L’épandage d’insecticides pourra ensuite être plus ciblé, donc plus réduit. » (Photo attaque d'une tige. Josef Klement CC BY-SA 2.0-at) Ce kit peut être adapté à d’autres pathologies. C’est le cas pour le stolbur, une maladie à phytoplasme qui fait des ravages dans les cultures de lavande. « Le test peut aussi servir pour des maladies de la pomme de terre et de la tomate. » Cicadelle verte (Cicadella viridis). Jean-Jacques MILAN CC BY-SA 3.0 Pour aider au financement du démarrage de l’activité, Anova-Plus a lancé une opération de crowdfunding sur Fundovino, baptisée Winelover Project, ouverte au grand public mais aussi sous la forme de pré-achat. L'idée d'Anova-Plus est que les viticulteurs, confrontés à cette maladie grave mais aussi aux contraintes et aux obligations légales qu'elle a générées, pourront ainsi mesurer l'intérêt de ce test rapide. Futura Sciences 12/12/2014
  14. Les données fournies depuis plus d’une décennie par deux satellites de surveillance de la Terre lancés par la Nasa confirment ce que l’on savait depuis un certain temps déjà. La pluviosité a diminué en Amazonie, entraînant une perte de la couverture végétale. Stockant moins de carbone, la forêt amazonienne contribue donc au réchauffement climatique, lequel devrait encore réduire la pluviosité dans la région. La conquête de l’espace est parfois présentée comme une quête de l’inutile engloutissant des fortunes. Rien n’est plus faux, d’abord parce qu’elle a catalysé des développements technologiques importants mais aussi parce qu’elle a permis l’établissement d’un réseau de télécommunications vital pour notre "village global". Enfin, les satellites mis en orbite permettent de surveiller l’état de santé de la Terre et d’aider à anticiper les dangers menaçant l’humanité comme vient de le prouver à nouveau une publication dans les Pnas. Les nuages « popcorn » que l'on voit ici au-dessus de la forêt amazonienne le 19 août 2009 se forment pendant la saison sèche. Ils apparaissent probablement à partir de la vapeur d'eau libérée par les plantes. Nasa's Earth Observatory Les chercheurs ont utilisé les données collectées par deux satellites, Terra et Aqua. Terra (EOS AM-1) a été lancé par la Nasa sur une orbite héliosynchrone le 18 décembre 1999 et a commencé à effectuer des mesures le 24 février 2000. Aqua (EOS/PM-1), un autre satellite de recherche scientifique de la Nasa, est en orbite depuis 2002. Sa mission porte spécifiquement sur l'étude du cycle de l'eau, c'est-à-dire des précipitations et des processus d'évaporation. L’une des questions étudiées à l'aide de ces deux instruments est la relation entre l’évolution de la pluviosité en Amazonie et celle de sa couverture végétale. (Image Vue d'artiste du satellite Terra. NASA JPL / domaine public) Pour y répondre, il a fallu développer une nouvelle méthode pour évaluer de façon fine et solide les variations de cette couverture végétale malgré la couverture nuageuse qui recouvre de 50 à 70 % de la surface de l’Amazonie pendant la saison sèche et qui est bien évidemment plus importante pendant la saison des pluies. Pour cela, les chercheurs ont combiné les observations effectuées pendant une longue période de temps par l’instrument Modis (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) en ne retenant que les informations relativement stables au regard de la variabilité de la couverture nuageuse. (Image Aqua (EOS PM-1) NASA / domaine public) L’indice Normalized Difference Vegetation Index (NDVI) sert à mesurer l’importance de la couverture végétale. La couleur verte indique une augmentation et la couleur jaune une baisse. La couleur grise indique une absence de changement. Les résultats de 13 années d’observation de l’Amazonie sont présentés sur ce diagramme. Hilker et al. Cela a permis d’établir que de 2000 à 2012 la pluviosité a diminué de 25 % sur 66 % de l’Amazonie environ. L’indice qui permet d’évaluer l’importance de la couverture végétale, le NDVI, n’a lui changé que de 0,8 %. Cela peut paraître insignifiant mais cumulé sur une région grande comme la moitié des États-Unis, cela représente une perte en végétaux considérable. Or, l’Amazonie représente un puits de carbone où, malgré les flux, 120 milliards de tonnes de cet élément sont stockées, ce qui représente 3 fois les émissions annuelles de gaz carbonique par l’humanité. Selon les chercheurs, les observations ont été effectuées sur une trop courte longueur de temps pour attribuer une cause humaine à la diminution de la pluviosité en Amazonie. Mais il semble clair, d'après les prévisions des modèles, que le réchauffement climatique en cours ne devrait faire qu’empirer les choses. Or, moins de végétaux en Amazonie cela signifie plus de carbone dans l’atmosphère et donc une aggravation du réchauffement climatique. On est donc en présence d’une boucle de rétroaction qui risque de mener à un cercle vicieux que l’on ne peut négliger... Futura Sciences 11/12/2014
  15. Paris - GDF Suez a annoncé vendredi la récente mise en service commerciale du plus grand parc éolien d'Afrique, qu'il gère avec son partenaire marocain Nareva Holding à Tarfaya, dans le sud-ouest du Maroc, un pays qui s'est doté d'ambitieux objectifs de développement des énergies renouvelables. Photo aujourd'hui.ma Mis en service le 8 décembre, le parc réparti sur 8.900 hectares sur la côte atlantique compte 131 éoliennes qui totalisent une puissance de 301 mégawatts (MW) et permettront de fournir de l'électricité à 1,5 million de foyers, a précisé GDF Suez dans un communiqué. Il représente un investissement de 450 millions d'euros. Le parc devrait atteindre un facteur de charge (taux moyen de fonctionnement, ndlr) élevé de 45% et constituera une source d'énergie renouvelable compétitive, qui permettra d'éviter l'émission de 900.000 tonnes de CO2 par an, a-t-il précisé. Sa capacité de 301 MW représente 15% de l'objectif de 2 GW que s'est fixé le Maroc en matière de développement éolien, a-t-il ajouté. Au total, le pays entend couvrir 42% de sa consommation électrique au moyen d'énergies renouvelables d'ici à 2020. Le parc éolien de Tarfaya offre au Maroc une source d'énergie locale propre, qui viendra renforcer l'indépendance énergétique du pays, a commenté le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, cité dans le communiqué. Le parc, dont la construction avait débuté en janvier 2013, avait commencé à produire ses premiers mégawatts en juin dernier. Il est exploité par TAREC, la coentreprise de GDF Suez et Nareva, et l'électricité produite fait l'objet d'un contrat d'achat de 20 ans avec l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). GDF Suez est engagé dans quatre autres projets en construction en Afrique, pour une capacité brute d'environ 2.485 MW. Romandie 12/12/2014
  16. Lima - Les négociations internationales sur le climat sont entrées vendredi à Lima dans leur dernière ligne droite, pays industrialisés et en voie de développement butant après douze jours de discussions sur le contour des engagements qu'ils prendront à Paris fin 2015. Les choix faits aujourd'hui pourront soit nous mettre sur un chemin à peine praticable jusqu'à Paris, soit nous condamner à un avenir dangereux, estime Jan Kowalzig de l'ONG Oxfam. euronews (en français) 12/12/2014 Depuis 12 jours, les débats ont porté à 80% sur les sujets récurrents de ces négociations internationales, a indiqué à l'AFP Pascal Canfin, expert auprès du World ressources institute (WRI), et ancien ministre français chargé du développement. Il s'agit de l'éternelle question de la différenciation entre pays développés et en voie de développement, les grands émergents exigeant notamment des pays riches qu'ils en fassent plus au nom de leur responsabilité historique dans le changement climatique. Les pays du Sud veulent aussi assurer une place de choix dans l'accord de 2015 à la question de l'adaption aux impacts inévitables au changement climatique. Question corrolaire et dernier sujet épineux: l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au réchauffement. Tous ces sujets habituels se retrouvent dans les discussions sur les contributions nationales, c'est-à-dire les engagements que prendront les pays courant 2015, a résumé Pascal Canfin. Les pays en voie de développement exigent également plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Les canaux de financement pour parvenir à ce montant restent flous, et les pays développés rechignent à prendre de nouveaux engagements, même si la capitalisation pour le Fonds vert pour 2015-2018 a désormais dépassé les 10 milliards de dollars. Les financements sont une grosse pièce du puzzle et pourraient changer le cadre général des discussions, estime Rahman Mehta de l'ONG indienne Vasudha Foundation, membre du Climate action network. Côté réduction de gaz à effet de serre, les pays industrialisés estiment que les pays émergents - Chine et Inde en tête - doivent assumer une responsabilité grandissante. Pour limiter la température mondiale comme prévu, il faut réduire d'ici 2050 les émissions de GES de 40 à 70%, selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Or, la Chine et l'Inde sont respectivement le 1er et 4e émetteur de GES. Les nations industrialisées ont un rôle majeur à jouer dans la réduction des émissions (de gaz à effet de serre) mais cela ne veut pas dire que les autres pays n'ont aucune obligation d'agir et peuvent répéter les erreurs du passé, a lancé à la tribune jeudi le secrétaire d'Etat américain John Kerry, devant les représentants de près de 190 pays. Entre 2000 et 2010, la part des pays développés dans les émissions totales a baissé de 51,8 à 40,9%, pendant que celles des pays en voie de développement montait de 48,2 à 59,1%, selon le Programme de l'ONU pour l'environnement. Romandie 12/12/2014
  17. Lima - Le texte toujours âprement discuté à Lima au 11e jour de la conférence de l'Onu sur le climat comprend des options sur le contenu des engagements que les pays prendront en 2015 pour lutter contre le réchauffement. AFP 12/12/2014 Romandie 12/11/2014
  18. La méthode de soin d'un centre de protection des rapaces à Madrid est pour le moins originale. Les oiseaux y reçoivent des séances d'acupuncture. Et ça marche ! Le patient ouvre ses grands yeux jaunes, mais reste silencieux lorsque Edurne Cornejo perce sa patte avec de fines aiguilles. Difficile de dire s'il est surpris. En tous cas, ce petit hibou d'Espagne de 25 cm, une chevêche d'Athéna (Athene noctua), n'en est pas à son premier contact avec l'acupuncture, lorsqu'il reçoit son traitement, le 25 novembre 2014 à Brinzal, un centre de traitement de hiboux, situé dans un parc de l'ouest de Madrid. Un hibou reçoit un traitement par acupuncture, à Madrid. GERARD JULIEN / AFP Le volatile s'est blessé au dos, en heurtant une cheminée d'usine à l'est de Madrid, la capitale espagnole, située sur un plateau de quelque 700 mètres d'altitude, en pleine Sierra (montagne) de Guadarrama, où les rapaces sont nombreux. Il a ensuite été pris en charge à Brinzal. Médecine chinoise ancestrale, l’acupuncture est de plus en plus utilisée pour les animaux dans le monde, selon la société d'acupuncture vétérinaire, créée aux Etats-Unis en 1974. Elle est ainsi recommandée pour les atteintes aux muscles et les problèmes d'articulation des animaux, de même que pour les maladies nerveuses, de peau, gastro-intestinales ou respiratoires. L'animal a déjà bénéficié de dix séances d'acupuncture, à raison d'une par semaine. Le petit hibou git, semblant respirer de manière saccadée sous son plumage marron et blanc, quand les aiguilles s'enfoncent. "Lorsqu'il est arrivé, il ne tenait pas debout. Ensuite, il a commencé à faire des petits pas et désormais, il peut à nouveau voler", déclare fièrement la vétérinaire Edurne Cornejo. Ces séances "stimulent les mécanismes de guérison, sans effet secondaire" à la différence d’autres formes de médecine, explique-t-elle. La vétérinaire spécialisée dans l'acupuncture pour chiens et chats se rend régulièrement comme bénévole dans le centre d'accueil, afin de traiter les centaines d'oiseaux qui y sont amenés chaque année par le public. Ailleurs dans le centre, quelque 80 hiboux grand-duc, des chouettes et d'autres petits rapaces attendent de retrouver la liberté, dans de grandes volières couvertes où certains tentent de reprendre leur envol. Environ 1.200 oiseaux sont amenés chaque année dans ce centre ouvert en 1989 et 70% guérissent et sont réintroduits dans leur milieu naturel, selon la coordinatrice Patricia Orejas, qui précise que l'on y pratique l'acupuncture depuis six ans. "Nous offrons une guérison physique mais aussi psychologique", assure Patricia Orejas en regrettant que tous ne puissent pas retourner dans la nature. Ainsi, certains animaux s'habituent trop à la compagnie des hommes et ne peuvent plus s'adapter à la vie sauvage. D'autres ont été capturés et gardés comme animal domestique avant d'atterrir dans ce refuge. C'est le cas d'Eire, une chouette de sept ans installée sur une branche dans une grande volière, et qui fixe les visiteurs avec de grands yeux noirs. Elle serait incapable de survivre dans la nature. L'équipe de Mme Orejas applique aux hiboux des méthodes visant à stimuler leurs moyens de survie naturels en leur enseignant quels animaux sont leurs prédateurs et lesquels sont des proies. Les volatiles sont ainsi amenés à observer des souris vivantes mais aussi des aigles. On leur fait entendre des enregistrements de hibou donnant l'alerte afin d'associer ces derniers au danger. Grâce à ces techniques, en quelques mois les rapaces peuvent retrouver la nature et reprendre leur rôle dans l’écosystème en mangeant rongeurs, insectes, serpents et autres nuisibles. "Plus il y aura de mangeurs de souris à la campagne moins nous aurons de problèmes car nous n'aurons pas besoin de recourir aux pesticides dangereux pour les êtres humains", se félicite Mme Orejas. "En soignant des animaux à problèmes ici on obtient aussi des informations sur ce qui se passe dans la nature", ajoute-t-elle en précisant que cela permet de mettre en place des programmes de protection ciblés. Puis la coordinatrice ouvre une vaste cage ou une bande de grand-ducs la regardent avec méfiance. L'un d'entre eux étend ses longues ailes, d'une envergure de presque deux mètres, et s'envole vers l'entrée avant de tourner le dos aux humains qui l'observent et de s'éloigner à nouveau. "Cela devrait être ainsi. Qu'ils s'éloignent de nous", conclut-elle. Sciences et avenir 12/12/2014
  19. On pourrait croire qu'un grillon des bois (Nemobius Sylvestris) bien dodu est un met de choix pour la pisaure admirable (Pisaura mirabilis), une espèce d'araignée. Mais c'est bien l'inverse qui se produit. Pour le grillon, devenir gros est un bon moyen pour ne pas être dévoré par une araignée. C'est ce qu'indique une étude parue dans le journal Ecological Entomology. Quand il repère la présence récente d'une araignée, le grillon des bois (Nemobius Sylvestris) augmente sa consommation de nourriture pour devenir beaucoup plus gros. Ingo Arndt / FotoNatura / Minden Pictures / Biosphoto /AFP C'est au cours d'une série d'expériences durant lesquelles plus de 60 grillons et pisaures ont été utilisés que les chercheurs ont pu arriver à ce résultat. Pour les besoins de l'étude, une araignée a été placée dans une boîte fermée avec un plant de fraisier. Quelques temps plus tard, la pisaure était remplacée par un grillon. Les chercheurs ont alors noté que le grillon avait remarqué le récent passage de la prédatrice dans la boîte. Les experts ne savent par contre pas encore si le grillon se base sur des indices physiques ou chimiques pour repérer la présence de l'araignée. (Photo Pisaura mirabilis (la Pisaure admirable). Mathias Krumbholz CC BY-SA 3.0) Quoi qu'il en soit, l'étude montre qu'un grillon mange en moyenne 72 % plus de végétaux qu'un congénère placé dans une boîte où aucune araignée n'avait été mise auparavant. Et qu'il a plus de chances d'échapper à une pisaure affamée. Selon les experts, il s'agit d'une stratégie de survie mise en place par les grillons pour pouvoir vivre à proximité des araignées dans un espace clos ou exigu. Dans ce cas, sachant qu'il ne peut pas fuir la pisaure, le grillon fait en sorte de devenir gros rapidement pour décourager la prédatrice, peu encline à s'en prendre à une proie de grande taille. Toutefois, la réaction du grillon aux indices révélant la présence d'une pisaure peut être modifié par le cadre dans lequel il se trouve. Ainsi, dans un espace dégagé, le grillon pourrait choisir de fuir, si cela est plus aisé que de prendre rapidement du poids. Sciences et avenir 11/12/2014
  20. On pensait qu'il fallait 1000 ans pour que les pôles magnétiques s'inversent ; la dernière inversion a pris à peine un siècle. Cette rapidité surprend les chercheurs. Il suffirait d'un siècle pour que les pôles magnétiques —le point de convergence des lignes de champ magnétique terrestre – de notre planète s’inversent, et non pas plus de mille ans comme les scientifiques le pensaient jusqu’à présent. Une équipe des chercheurs italiens, français et américains vient en effet de découvrir que la dernière inversion, qui a eu lieu il y a environ 786.000 ans, s’est produite en moins de cent ans. Il y a 786.100 ans se produisait la dernière inversion des pôles magnétique nord et sud par rapport aux pôles géographiques. Betty Lafon Une conclusion qui s’appuie sur des données récoltées dans le bassin de Sulmona, en Italie centrale."Les sédiments s’y accumulent rapidement, ce qui permet un archivage temporel très détaillé", analyse Sébastien Nomade, chercheur du CEA au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, qui a participé à l’étude. Une vraie mine d’or pour les scientifiques car ces sédiments ont pu être datés avec précision grâce aux éruptions volcaniques qui y ont laissé leur marque. L’analyse des particules de magnétite présentes dans ces strates géologiques a ainsi révélé avec une finesse inégalée sur cette période les variations d’orientation et d’intensité du champ magnétique (aussi appelé magnétosphère), véritable bouclier invisible protégeant la Terre du bombardement des particules solaires. "Avant l’inversion des pôles, on observe un affaiblissement du champ sur près de 2500 ans", rapporte le chercheur français. Une situation qui présente une troublante similitude avec les données récentes, envoyées par les satellites de la mission Swarm qui auscultent la magnétosphère depuis l’espace. Selon celles-ci, notre champ magnétique est en train de perdre 5 % de son intensité par décennie, une baisse dix fois plus rapide que ce qui était envisagé jusqu’ici. Cependant "tant que le champ n’est pas 90% plus faible qu’aujourd’hui on ne risque pas d’inversion imminente", rassure Sébastien Nomade. Cet article est extrait de Sciences et Avenir 814, actuellement disponible en kiosque ou en version digitale sur le site. (12/12/2014)
  21. Dacca - Des pêcheurs du Bangladesh ont commencé vendredi à récupérer le pétrole déversé par un navire ayant coulé dans une zone protégée abritant des espèces rares de dauphins, faisant craindre aux ONG une catastrophe écologique. Le pétrolier transportant environ 357.000 litres de pétrole a coulé dans la région protégée des Sundarbans, qui abrite des dauphins de l'Irrawady et du Gange, après une collision avec un autre navire, mardi. MdNEWSMEDIA 10/12/2014 Les zones côtières du Bangladesh, en particulier les Sundarbans, concentrent l'essentiel des dauphins Irrawadin de la planète. La pêche est interdite dans cette zone mais les pétroliers et autres navires continuent de la traverser. Romandie 12/12/2014
  22. Lima - John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a appelé jeudi à Lima les pays en développement, qui représentent plus de la moitié des émissions actuelles de gaz à effet de serre, à agir contre le réchauffement climatique. Je sais que c'est difficile pour les pays en développement mais il est impératif qu'ils agissent aussi, a déclaré le responsable américain, lors d'une visite éclair de quelques heures dans la capitale péruvienne, où se déroule jusqu'à vendredi la 20e conférence de l'Onu sur le climat. La conférence sur le climat au Pérou s’achève ce vendredi soir. Mais très peu d’espoir subsiste quant à la signature d’un accord global sur la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce contexte, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, est venu faire un discours très offensif. Selon lui, le laxisme des nations pourrait mener tout droit à une “tragédie”. Par euronews (en français) 12/12/2014 Les nations industrialisées ont un rôle majeur à jouer dans la réduction des émissions (de gaz à effet de serre) mais cela ne veut pas dire que les autres pays n'ont aucune obligation d'agir et peuvent répéter les erreurs du passé, a poursuivi John Kerry, qui s'exprimait devant les représentants de près de 190 pays. Je sais que les discussions sont tendues et difficiles, et je sais que des gens sont en colère au sujet de la situation difficile dans laquelle ils ont été placés par les grands pays qui ont bénéficié de l'industrialisation pendant longtemps, a expliqué le chef de la diplomatie américaine. Mais le fait est que nous n'avons pas le temps de rester assis, de discuter pour savoir qui a la responsabilité d'agir, a-t-il estimé. C'est la responsabilité de chacun (d'agir) car c'est la quantité de CO2 totale qui compte et non la part de chaque pays, a-t-il ajouté. La question d'une responsabilité différenciée entre les pays empoisonnent les négociations en vue d'un accord multilatéral fin 2015 à Paris pour lutter contre le réchauffement inédit de la planète. La Convention de l'Onu sur le climat de 1992 a reconnu une responsabilité commune mais différenciée dans le réchauffement, avec deux groupes distincts de pays (développés et en développement). Mais aujourd'hui, la Chine et l'Inde sont respectivement le 1er et le 4e émetteur de la planète, et d'autres pays émergents voient leurs émissions croître. Si seulement une ou deux économies majeures échouaient à répondre à cette menace, cela contrebalancerait une bonne partie du bon travail fait par le reste du monde, a averti John Kerry. Si nous échouons, les générations futures n'oublieront pas, a estimé le secrétaire d'Etat américain, en appelant à des actions concrètes et des engagements ambitieux, principalement concernant la politique énergétique des pays. Romandie 11/12/2014
  23. Tokyo - Un deuxième couple de réacteurs nucléaires du Japon est en passe d'obtenir prochainement un feu vert technique de la part du régulateur du secteur, certificat indispensable à une relance qui pourrait intervenir à l'été 2015, selon la presse nippone. Actuellement, les 48 tranches de l'archipel (sans compter les six condamnées de la centrale de Fukushima Daiichi) sont stoppées sine die par mesure de précaution en attendant que soit contrôlée la conformité de leur sûreté vis-à-vis de normes rendues plus sévères après la catastrophe atomique consécutive au tsunami de mars 2011. Photo aérienne de la centrale de Takahama. Qurren / Ministère japonais du Territoire, des Infrastructures et des Transports. D'après le quotidien économique Nikkei de vendredi, les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama (ouest) devraient faire l'objet d'ici à la fin de l'année d'un rapport favorable de l'Autorité de régulation (NRA), avant une approbation formelle quelques semaines plus tard, après un appel aux commentaires publics d'un mois, une étape obligatoire. Cet avis de conformité devrait être rendu public et expliqué le 17 ou le 24 décembre, indique le journal. Si tout va bien, ce couple de deux unités sera le deuxième à obtenir ce sésame, après les réacteurs 1 et 2 de la centrale Sendai (située dans le sud-ouest). Le site de Takahama est exploité par la compagnie régionale Kansai Electric Power qui alimente une partie de l'ouest de l'archipel et était, avant le désastre de Fukushima, la plus dépendante à l'énergie nucléaire. L'autorité se borne toutefois à donner un avis technique. L'autorisation de relancer les réacteurs, elle, doit venir des milieux politiques. Le gouvernement de droite, lui, y est plus que favorable, mais il doit auparavant obtenir le consentement des autorités locales, ce qui pourrait faire traîner en longueur les discussions. Dans le cas des unités 1 et 2 de Sendai, l'autorité nucléaire avait jugé dès mi-juillet dernier dans un rapport de plusieurs centaines de pages qu'elles remplissaient les critères de sûreté, et elles ne sont toujours pas réactivées. Il faudra encore plusieurs semaines ou mois avant qu'elles ne le soient, en raison de délais de procédures. Le feu vert politique local a pourtant été donné en novembre. La majorité des citoyens japonais sont opposés à l'énergie nucléaire, mais la mobilisation contre leur relance s'est notablement affaiblie. Cette question ne sera pas, tant s'en faut, le principal enjeu des élections législatives de dimanche que le Parti Libéral-Démocrate (PLD) du Premier ministre pro-nucléaire Shinzo Abe est en voie de remporter haut la main. Romandie 12/12/2014
  24. Dacca (AFP) - La fuite d'environ 357.000 litres de pétrole provenant d'un pétrolier ayant fait naufrage dans une rivière au Bangladesh, menace des espèces rares de dauphins se trouvant dans le delta des Sundarbans, ont averti des responsables, évoquant une "catastrophe écologique". Le pétrolier a coulé dans la rivière Shela, qui abrite des dauphins de l'Irrawady et du Gange, après une collision avec un autre navire, mardi. Marée noire à Mongla, dans le delta des Sundarbans, au Bangladesh, le 9 décembre 2014 (c) Afp Cet accident s'est produit dans l'un des trois sanctuaires de dauphins, a déclaré Rubayat Mansur, le responsable bangladais de la Wildlife Conservation Society basée à New-York. Le pétrolier a été secouru, mais des responsables ont précisé qu'une marée noire s'était répandue dans une autre rivière et dans des canaux des Sundarbans. Situés à l’embouchure des fleuves Gange et Brahmapoutre, les Sundarbans couvrent 10 000 km2 de terre et d'eau. Leurs forêts et leurs cours d’eau abritent une grande diversité de faune, notamment des espèces menacées d’extinction. On y trouve la plus grande région de forêts de mangroves du monde, et des centaines de tigres du Bengale. Par ailleurs, le site des Sundarbans est classé patrimoine mondial de l'UNESCO. "C'est une catastrophe pour l'écologie délicate des Sundarbans", a déclaré à l'AFP, le responsable forestier de la zone, Amir Hossain. "La marée noire a déjà noirci le littoral et menace les arbres, le plancton, les petits poissons et les dauphins" a déploré M. Hossain, qui a estimé qu'elle s'était propagée sur un rayon de plus de 60 kilomètres. Interrogé par l'AFP, Rubayat Mansur a qualifié cet accident de "catastrophe nationale", accusant les autorités de ne pas oeuvrer suffisamment pour contenir les dégâts. Précisant que l'air était devenu toxique, il a fait part des informations de pêcheurs qui ont vu des poissons morts. Les crabes sont les plus menacés, a-t-il estimé. Et, "si les crabes sont touchés, les dauphins et les tigres seront touchés. les dauphins vont avoir du mal à respirer l'air devenu toxique", a-t-il ajouté. "Le pétrolier a été hissé jusqu'au rivage. Deux réservoirs sont restés intacts, mais le troisième, qui contenait les deux-tiers du pétrole du navire, s'était déjà renversé", a indiqué à l'AFP, le porte-parole du ministère des Transports maritimes, Rafiqul Islam. Les Nations unies ont demandé au gouvernement bangladais d'interdire totalement le passage de navires commerciaux dans cette zone. Sciences et avenir 11/12/2014
  25. Saïda (Liban) (AFP) - Saïda, la capitale du Liban-sud, est célèbre pour ses forteresses croisées, son vieux marché mais aussi pour sa vertigineuse montagne d'ordures... qui va finalement disparaître pour devenir un vaste parc avec vue sur mer. Durant des décennies, les habitants de Saïda ont souffert des terribles odeurs dégagées par cet énorme amoncellement de détritus, qui dégageait une fumée nauséabonde parfois jusqu'à Chypre, provoquant la colère dans l'île. En été, des incendies obligeaient les hélicoptères à intervenir tandis qu'en hiver les tempêtes emportaient les ordures dans les rues de la ville ou au large. Mais ce cauchemar environnemental ne devrait bientôt être qu'un mauvais souvenir grâce à un ambitieux projet. Image extraite de la vidéo Global Mag – La montagne de Saïda ci-dessous "Imaginez-vous: une montagne d'ordures de 58 m de haut avait poussé à côté de nos maisons. Nous l'avons réduite aujourd'hui à huit mètres et recouverte de gazon. Nous pouvons dire qu'elle a disparu", explique fièrement le maire de Saïda, Mohamed al-Saoudi, qui avait fait la promesse d'en finir avec cette excroissance monstrueuse. Le projet a débuté avec l'élévation d'une digue autour de la décharge et de la côte environnante. Puis la municipalité a fermé le site, les ordures étant dirigées vers un nouveau centre de traitement au sud. Les engins de déblaiement sont alors intervenus pour répartir les déchets, en bonne partie des gravats accumulés depuis le milieu de la guerre civile (1975-1990). Aplanis, ils ont permis de récupérer 550.000 m2 de sur la mer, dont 33.000 m2 deviendront un parc qui ouvrira l'an prochain. Des plantes, qui vont bientôt recouvrir la montagne d'ordures de Saïda, sont déjà visibles, le 28 novembre 2014, afp / Joseph Eid Planté de gazon, cet immense espace sera interdit au public durant les huit prochaines années, jusqu'à ce que les déchets sous terre se décomposent. Un réseau de tuyaux filtrera le gaz s'échappant du dépotoir. Il s'agit de transformer "la montagne de la honte en un projet dont Saïda sera fier", explique Edgard Chehab, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui supervise le plan. "Dans huit ans, la zone sera reliée à l'espace vert que nous sommes en train de construire et Saïda jouira d'un parc de 100.000 m2". Mais tous ne partagent pas son enthousiasme : Mohamed Sarji, fondateur de l'ONG Bahr Lubnan (Mer du Liban), regrette que la municipalité n'ait pas retenu son plan, qui prévoyait le recyclage de la quasi-totalité des ordures en trois ans pour 10 millions de dollars, soit moins cher que l'actuel projet. En fait, selon lui, le plan mis en œuvre vise à gagner du terrain sur la mer en poussant "tout simplement la moitié de la montagne de déchets" vers la digue. Il regrette aussi qu'une grande portion de la plage de sable de Saïda sera recouverte et s'interroge sur les futurs bénéficiaires de ce nouveau front de mer qui pourra déboucher sur un projet immobilier très lucratif. Pour sa part, Adam Read, de la société d'études britannique Ricardo-AEA sur le recyclage, s'avoue surpris par le prix annoncé de 25 millions de dollars auquel s'ajoutent les 20 millions dépensés pour la digue. Mais ces critiques sont balayées par le maire, qui affirme que "le projet le moins cher présenté par une compagnie qualifiée" a été sélectionné. Et de nombreux habitants saluent la réalisation d'un projet qui était "promis depuis des années", selon Tarek Hassan, un garagiste. Hassan Arnaout, commerçant de 58 ans, espère ne plus connaître ces étés où "la ville suffoquait dans la fumée qui s'échappait du dépotoir, avec une insupportable odeur". Le maire souhaite désormais que son projet soit reproduit dans tout le Liban, où existent 650 décharges de diverses tailles. "Je dis aux gens: +venez voir ce que nous avons réalisé et faites-le ailleurs+". Sciences et avenir 11/12/2014
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