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Admin-lane

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  1. Paris, 11 déc 2014 (AFP) - Une équipe internationale de chercheurs a séquencé les génomes du manchot empereur et du manchot Adélie, examinant comment ces deux espèces emblématiques de l'Antarctique se sont adaptées dans le temps aux changements climatiques. Manchot empereur (Aptenodytes forsteri) en Antarctique. Samuel Blanc CC BY-SA 3.0 Popularisé en 2005 par le film "La Marche de l'Empereur", le manchot empereur est le plus grand et le plus lourd de toutes les espèces de manchots. Dos et tête noirs, plastron blanc, le manchot Adélie concourt lui dans la catégorie poids plume. Les deux espèces vivent exclusivement en Antarctique. L'équipe conduite par Cai Li, de l'Institut de Génomique de Pékin (BGI), fait remonter l'apparition des manchots à environ 60 millions d'années. Ses résultats, publiés jeudi dans la revue en libre accès GigaScience, montrent que : - la population de manchots Adélie a augmenté rapidement il y a quelque 150.000 ans, à la faveur d'un réchauffement climatique. Elle a par la suite diminué de 40%, il y a environ 60.000 ans, pendant une période glaciaire. - Au contraire, la population de manchots empereur est restée stable, suggérant, selon les chercheurs, que cette espèce est mieux adaptée aux conditions glaciaires. Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae) Samuel Blanc CC BY-SA 3.0 Ces différents modèles d'évolution dans l'histoire des deux populations de manchots, pourraient, selon les chercheurs, donner des indications sur les impacts du changement climatique à venir. "Par exemple, le fait que les manchots empereurs n'ont pas connu le même boom de population que les manchots Adélie en période de réchauffement signifie qu'ils pourraient souffrir davantage du réchauffement global", a expliqué Cai Li. "Cela doit être pris en considération dans les efforts de conservation en Antarctique", a-t-il ajouté. Les chercheurs ont en particulier étudié le métabolisme des lipides chez les deux espèces de manchots, montrant des adaptations différentes au cours de leur évolution. Ils ont identifié 8 gènes impliqués dans le métabolisme des lipides chez le manchot Adélie, et trois chez le manchot empereur. Le stockage des graisses est très important pour les manchots, pour résister au froid et survivre pendant de longues périodes de jeûne. Les chercheurs ont également exploré les gènes liés à la formation des plumes, très particulières chez les manchots : courtes, rigides, denses pour minimiser la perte de chaleur, et imperméables. Ils ont par ailleurs identifié 17 gènes liés aux ailes atrophiées des manchots, dont ils se servent pour "voler" dans l'eau. Des mutations d'un de ces gènes, EVC2, sont responsables chez l'homme du syndrome d'Ellis-van Creveld, une maladie rare caractérisée notamment par un raccourcissement des os longs et des côtes courtes. 30 millions d'amis 11/12/2014
  2. Stockholm, 16 déc 2014 (AFP) - La grippe aviaire a tué quelque 3.000 phoques sur les côtes de la Suède et du Danemark cette année, ont affirmé mardi les autorités suédoises, sonnant l'alarme comme l'avait fait l'Allemagne en novembre. "Depuis le début de l'année, environ 3.000 phoques sont morts dans les eaux suédoises et danoises probablement infectés par le virus de la grippe aviaire H10N7", a indiqué l'Autorité marine et aquatique suédoise dans un communiqué. Ce sous-type de la grippe A avait été détecté pour la première fois chez des phoques retrouvés morts en avril dans l'archipel de Göteborg (sud-ouest de la Suède). En octobre, les scientifiques estimaient à 700 le nombre d'animaux ayant succombé au virus. Et l'estimation actuelle de 3.000 pourrait être revue à la hausse car la plupart des phoques qui meurent coulent au fond de l'eau."Nous n'avons toujours pas un panorama complet du nombre de phoques touchés ni de la façon exacte dont le virus s'est répandu", a déclaré une biologiste de l'Autorité marine et aquatique suédoise, Susanne Viker, citée dans le communiqué. La Suède estime à 10.000 sa population de phoques. Fin novembre, les autorités environnementales du Land de Schleswig-Holstein, dans le Nord de l'Allemagne, avaient indiqué que 1.600 phoques étaient morts à cause du même virus, sur une population estimée à 13.000. La Norvège et les Pays-Bas ont également constaté quelques cas, en nombre réduit. 30 Millions d'amis 16/12/2014
  3. Lisbonne, 16 déc 2014 (AFP) - Le programme de réintroduction dans la nature du lynx ibérique au Portugal a franchi mardi une étape cruciale avec la libération des deux premiers félins dans le parc naturel de la vallée du Guadiana, dans le sud-est du pays. Lynx ibérique Jaime San Román Villalón Cette mise en liberté "est la première d'une série qui vise à lâcher dix lynx ibériques d'ici la fin du premier semestre 2015", a indiqué le gouvernement portugais dans un communiqué. Le couple de félins formé par la femelle Jacaranda, née en 2012 dans le centre de reproduction de Silves (sud), et le mâle Kathmandu, né l'an dernier dans un des quatre centres espagnols, passera environ un mois sur un territoire délimité par un enclos avant d'être mis en liberté totale. Avec la coopération de l'Espagne voisine, le Portugal avait lancé en 2009 son propre programme de réintroduction du "Lynx pardinus", considéré comme le félin le plus menacé au monde par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Les lynx ibériques, de gros chats tachetés, peuvent mesurer jusqu'à un mètre de long et peser 15 kg. Au début du XXème siècle, il y en avait environ 100.000 en Espagne et au Portugal. Mais l'urbanisation, la chasse et surtout le dramatique déclin de l'espèce dû à une maladie transmise par les lapins sauvages, principale proie du lynx, ont provoqué la quasi-disparition du félin du territoire portugais dans les années 1990. En juillet dernier, les autorités du Portugal avaient signé un Pacte national pour la conservation du lynx ibérique avec une vingtaine de propriétaires de terrains agricoles, les chasseurs, des organisations non-gouvernementales de défense de l'environnement et des chercheurs. A un stade plus avancé, le programme espagnol de réintroduction du lynx ibérique est actuellement confronté à une augmentation du nombre d'animaux écrasés sur les routes du pays, devenues selon le Fonds mondial pour la nature (WWF) le "principal risque" pesant sur la survie du félin. 30 MILLIONS d'Amis 16/12/2014
  4. Pointe-à-Pitre, 16 déc 2014 (AFP) - Le tribunal administratif de Basse-Terre a suspendu par une ordonnance du 11 décembre, la chasse de la grive à pieds jaunes en Guadeloupe, une "espèce menacée", a-t-on appris de l'Asfa (Association pour la Sauvegarde et la Réhabilitation de la Faune Sauvage), l'une des deux associations requérantes. Photo: Frantz Delcroix 2008 / Amazona-guadeloupe.com "C'est une première victoire du genre en Guadeloupe", se réjouit Béatrice Ibéné, présidente de l'Asfa. Cette association guadeloupéenne avait saisi le tribunal administratif de Basse-Terre aux côtés de l'Aspas (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) après "10 ans d'actions vaines de sensibilisations auprès du public, des chasseurs et des pouvoirs publics", selon Béatrice Ibéné. "La Guadeloupe ne pouvait pas d'un côté organiser la conférence internationale sur la biodiversité et de l'autre continuer à permettre de tuer cette espèce endémique des Petites Antilles", ajoute-t-elle. Les spécialistes estiment à 49.000 maximum le nombre de grives à pieds jaunes dans l'archipel guadeloupéen, sur 80.000 au total dans les Petites Antilles. Ce petit oiseau endémique de la région, "protégé partout ailleurs", et classé comme "vulnérable" par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), n'est présent que sur quatre îles au monde : Montserrat, la Dominique, la Guadeloupe et Sainte-Lucie. Mais il n'a plus été observé à Sainte-Lucie depuis trois ans. Si le référé a une action "immédiate", l'affaire sera jugée sur le fond courant 2015, soit après la saison de chasse des oiseaux qui se termine le 4 janvier en Guadeloupe. Les associations entendent maintenant demander un arrêté ministériel pour classer la grive à pieds jaunes comme une espèce protégée. 30 millions d'amis16/12/2014
  5. Le poisson-lime donne dans le camouflage chimique : il adopte l'odeur des coraux qui l'entourent pour ne pas être détecté par ses prédateurs. Quand il est question de camouflage, on pense aux multiples formes visuelles que peuvent adopter les êtres vivants pour leurrer leur entourage comme les ocelles des papillons, la tenue de cette araignée ensablée ou la forme du corps des maîtres du genre, les phasmes. Ce poisson peut utiliser un camouflage chimique pour éviter ses prédateurs. Tane Sinclair-Taylor Pourtant de nombreux organismes, prédateurs comme proies, interagissent avec leur environnement par d'autres systèmes sensoriels que la vision et notamment grâce aux odeurs et aux signaux chimiques. Ainsi, des chercheurs ont aujourd'hui la preuve - et c'est une première - qu'un poisson peut émettre la même odeur que son environnement, un phénomène appelé crypsis chimique par les biologistes. Leur étude est publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Le poisson, Oxymonacanthus longirostris, ou poisson-lime mesure environ huit centimètres de long. Il vit dans les récifs coralliens de la région Pacifique. Son aspect extérieur rappelle le corail de type Acropora dont il se nourrit et dans lequel il vit. Mais il a poussé le mimétisme plus loin en adoptant son odeur. Pour le vérifier, des scientifiques de l'Institut de technologie de Georgie ont fait appel à des auxiliaires peu commun : des crabes et des poissons prédateurs. Dans une première expérience, les chercheurs ont utilisé deux espèces de crabe : une qui vit dans les coraux Acropora et l'autre qui fréquente une autre variété de corail appelée Pocillopora. Ils ont d'abord vérifié que les crabes étaient bien attirés par leurs coraux respectifs puis ont nourri deux groupes d'Oxymonacanthus, chacun avec une des deux espèces de coraux. Après quelques jours de ce régime les poissons ont été mis en contact avec les crabes. Les essais ont montré que les crabes se dirigeaient préférentiellement vers les poissons nourris avec leurs coraux préférés. "Cela signifie que les poissons exhalent une forte odeur de corail. Quelque chose dans leur régime transforme leur odeur de poisson en odeur de corail" explique Rohan Brooker, principal auteur de l'étude. Pour voir si ce camouflage chimique procurait aussi aux Oxymonacanthus un avantage par rapport aux prédateurs, les scientifiques les ont ensuite mis dans des aquariums avec des poissons prédateurs apparenté aux cabillauds. Quand le poisson-lime était dans un aquarium avec du corail avec lequel il était nourri, les prédateurs n'ont pas réagi à leur présence. Mais s'il y avait dissociation entre le régime alimentaire et le type de corail, les cabillauds s'agitaient. Cela prouve donc que le poisson-lime se sert de son odeur pour leurrer les prédateurs. Les chercheurs vont continuer à l'étudier pour comprendre comment il arrive à modifier son odeur pour la faire correspondre à celle du corail qui l'entoure. Des premiers éléments indiquent que des acides aminés présents dans le corail se retrouvent dans le mucus du poisson. "C'est juste une première étude, il y a beaucoup de travail pour comprendre comment cela fonctionne" conclut Rohan Brooker. Sciences et avenir 16/12/2014
  6. Tokyo, 17 déc 2014 (? ? ?) - L'autorité nippone de régulation nucléaire a jugé mercredi que les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama (ouest du Japon) étaient techniquement conformes aux nouvelles exigences légales, ce qui signifie qu'ils devraient obtenir sous peu leur certification indispensable avant une réactivation probablement courant 2015. C'est seulement le deuxième couple de réacteurs du Japon dont l'examen de conformité à de nouvelles normes est terminé. Jusqu'à présent, seules les unités 1 et 2 de la centrale Sendai (sud-ouest) ont obtenu leur certificat de sûreté. Actuellement, les 48 réacteurs du Japon sont arrêtés (sans compter les 6 saccagés de la centrale accidentée Fukushima Daiichi) et aucun ne peut être relancé sans cette approbation technique et le feu vert politique subséquent. L'exploitant du site de Takahama, Kansai Electric Power, avait déposé en juillet 2013 un dossier pour un examen de ces réacteurs qu'il aimerait remettre en service le plus rapidement possible. Cette compagnie régionale qui alimente une partie de l'ouest de l'archipel était, avant le désastre de Fukushima, la plus dépendante à l'énergie nucléaire. Au terme de ses investigations, l'autorité a estimé que techniquement, les dispositions prises à Takahama étaient compatibles avec les nouvelles normes de sûreté décidées à la suite de l'accident de mars 2011. Ont notamment été rendues plus sévères les obligations face aux risques de situation critique découlant d'une catastrophe naturelle (séisme, tsunami, éruption volcanique), d'un accident d'avion ou d'une attaque terroriste. Le nouveau processus de contrôle des installations précise que le rapport d'examen approuvé mercredi par les membres de l'autorité doit être soumis durant 30 jours aux commentaires publics, soit dans le cas présent jusqu'au 16 janvier 2015. La certification définitive n'intervient qu'après. L'autorité se borne toutefois à dire si les installations sont techniquement sûres sur la base de connaissances scientifiques. Il revient ensuite aux dirigeants politiques locaux et nationaux de décider du redémarrage. Puisque la volonté du gouvernement de droite de Shinzo Abe est de relancer tous les réacteurs jugés sûrs par l'autorité de régulation, l'étape la plus délicate à franchir pourrait être l'opposition d'une partie de la population locale. Mais si la majorité des citoyens japonais sont opposés à l'énergie nucléaire, la mobilisation contre leur relance s'est notablement affaiblie. Cette question n'était d'ailleurs pas, tant s'en faut, le principal enjeu des élections législatives de dimanche, scrutin remporté haut la main par le Parti Libéral-Démocrate (PLD) du Premier ministre pro-nucléaire Abe. Romandie 17/12/2014
  7. « Pourquoi l’animal n’est pas le modèle biologique de l’homme » a été publié dans La Notice d’Antidote de novembre 2004. Et d’abord, pourquoi le serait-il ? Les expérimentateurs de tout temps ont étudié les animaux à défaut de pouvoir faire certaines expériences sur les humains et, en raison de grossières similitudes anatomiques et physiologiques, ils ont considéré – de façon tout à fait empirique! – que certaines observations faites sur une espèce pouvaient s’appliquer à d’autres. Parmi ces dix animaux, il est probable que seulement trois auront une réponse semblable à celle de l’homme à une substance chimique donnée. Trois, mais lesquels ? Il est impossible de le dire avant d’avoir testé la substance chimique sur les dix animaux et sur l’homme. Alors,si les tests sur des animaux ne permettent pas de prédire la réponse humaine… quel intérêt ? Antidote Europe D’une hypothèse, ils ont fait une loi. Or, de nombreuses observations montrent, et les récentes découvertes en génétique démontrent, que cette hypothèse est fausse. Qu’est-ce qu’un modèle ? Pour qu’un dispositif expérimental soit considéré comme le modèle du phénomène que l’on désire étudier, les réactions observées en laboratoire doivent en tous points être identiques à celles du phénomène naturel. Exemple : un modèle réduit de sous-marin à échelle de celui que l’on veut construire, avec les mêmes matériaux, pourra être utilisé pour étudier les propriétés hydrodynamiques ou autres et, éventuellement, améliorer la forme ou la résistance des matériaux avant de lancer la construction du sous-marin en taille réelle. En ce qui concerne les êtres vivants, il semble évident, déjà de façon intuitive, qu’aucune espèce animale ne ressemble suffisamment aux autres pour servir de modèle. Chacune occupe une niche écologique particulière, ce qui veut dire que chacune a des habitudes uniques en ce qui concerne son alimentation, son rythme d’activité et de repos, sa période de rut, son temps de gestation, etc. Toutes ces différences sont déterminées physiologiquement par la capacité digestive, par les hormones qui régulent les rythmes biologiques, etc. Placés dans la même situation, que ce soit une épreuve stressante ou l’absorption d’une substance chimique, rien ne permet donc d’affirmer que deux espèces animales différentes auront la même réaction. De vagues notions anatomiques et physiologiques ont pu être étudiées sur certains animaux et généralisées à tous, du temps où l’on ignorait encore jusqu’à la fonction des organes mais, de nos jours, les connaissances que nous recherchons sont trop précises et ne concernent que l’espèce étudiée. En fait, dès les débuts de l’expérimentation animale, dans l’Antiquité, les physiologistes en herbe se sont vite aperçus des limites de leurs prétendus modèles et ils ont tenté d’expérimenter sur les humains. A Alexandrie, sous le règne des Ptolémées et grâce à l’appui de ceux-ci, Hérophile et Erasistrate, deux des pères de la physiologie, expérimentaient sur des humains condamnés à mort. Au XIXème siècle, Claude Bernard, le physiologiste qui a généralisé la pratique de la vivisection, affirmait que les expériences sur les humains sont les plus concluantes et n’étudiait les animaux que parce que la loi et la morale défendaient d’expérimenter sur les humains, ainsi qu’il l’explique dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Par obligation légale, tous les médicaments sont testés sur les animaux avant d’être autorisés à la vente. Or, les effets secondaires de médicaments sont parmi les principales causes de mortalité dans les pays développés. Alors qu’il était secrétaire d’Etat à la Santé, Bernard Kouchner révélait le nombre de victimes en France : près de vingt mille morts et 1,3 millions d’hospitalisés par an (Le Monde, 13 novembre 1997). Si l’animal était réellement le modèle de l’homme, les effets mortels des médicaments n’auraient-ils pas été décelés ? Si l’animal était le modèle de l’homme, n’aurait-on pas déjà trouvé le moyen de guérir le cancer, depuis les décennies que l’on finance généreusement la recherche sur les animaux dans ce domaine ? Antidote Europe démontre, par un raisonnement simple, qu’aucune espèce animale n’est le modèle biologique d’une autre. Le premier point de ce raisonnement est qu’une espèce se définit par son isolement reproductif. C’est-à-dire que les individus ne peuvent pas se reproduire avec des individus d’une autre espèce, sauf exception généralement stérile. Ceci est dû au fait que pour former l’oeuf duquel sera issu le nouvel individu, le matériel génétique de l’ovule et celui du spermatozoïde doivent s’apparier, ce qui n’est possible que quand les deux cellules parentales proviennent de la même espèce. Les gènes de deux espèces différentes peuvent ne pas être disposés aux mêmes endroits, ne pas avoir la même composition, de sorte que l’appariement ne se fera pas. Deux espèces animales différentes ont un patrimoine génétique différent. Le deuxième point du raisonnement est que les fonctions biologiques sont déterminées par les gènes. Cette notion est très populaire de nos jours où l’on cherche une prédisposition génétique à de nombreuses maladies et même à des traits de caractère ! Les fonctions biologiques, en effet, sont assurées, pour la plupart, par des protéines : les enzymes, qui sont des protéines, digèrent les aliments ou transforment les substances chimiques; le muscle se contracte grâce à des protéines qui glissent les unes par rapport aux autres ; le sang transporte l’oxygène grâce à une protéine, l’hémoglobine ; etc. Toutes ces protéines diffèrent les unes des autres et, pour être efficace, chacune d’elles a une composition et une conformation qui lui est propre. Or, cette composition dépend du gène qui contient les instructions pour sa synthèse. Deux gènes qui contiendraient des variations minimes peuvent générer des protéines radicalement différentes. Résumé : - Premier point, chaque espèce animale a un patrimoine génétique unique. - Deuxième point, le patrimoine génétique détermine la structure des protéines qui assurent les fonctions biologiques. - Troisième point et conclusion: deux espèces différentes auront des protéines différentes, donc, des fonctions biologiques assurées par des mécanismes qui pourront être différents. La réaction face à un produit chimique constitue un bon exemple de ces différences. Toute substance de synthèse, dès qu’elle pénètre dans le sang, est amenée dans le foie où elle peut subir des modifications. Or, ces modifications dépendent du type d’enzymes que l’individu possède. Ainsi, une même substance sera toxique pour un individu et ne le sera pas pour un autre, selon le type d’enzymes que l’individu possède, dans son foie, pour modifier cette substance. De grandes différences sont constatées parmi les individus d’une même espèce. A plus forte raison d’une espèce à l’autre ! Nous savons, par exemple, que l’arsenic est beaucoup plus toxique pour les humains que pour les moutons, que le formaldéhyde est plus cancérigène pour les rats que pour les souris, etc. Mais comme toute cette connaissance est empirique, même si nous savons quel est l’effet d’une substance donnée sur un animal, rien ne nous permet de prédire quel en sera l’effet sur un animal d’une espèce différente. Les animaux ne sont pas de meilleurs modèles pour l’étude des maladies humaines et la recherche de thérapies. Dans le domaine du cancer, par exemple, il y a peu de choses en commun entre la tumeur et les métastases qui se développent chez l’homme et les processus de cancérisation que l’on inflige aux animaux. L’origine et le développement de la maladie étant très différents, il y a peu de chances pour que de réelles avancées viennent des études faites sur les animaux. Quand on sait que le cancer débute par un dérèglement cellulaire, il y aurait tout intérêt à reporter les crédits sur la recherche en biologie cellulaire et moléculaire humaines. Enfin, dernier exemple dans le domaine des maladies infectieuses : - On sait que, après inoculation du virus du sida à un chimpanzé, ce dernier ne développe pas la maladie ; - après inoculation du virus de l’hépatite B, le chimpanzé aura une maladie bénigne tandis que ce même virus peut entraîner, chez un humain, une cirrhose et un cancer du foie ; - après infection par le virus Ebola, chimpanzés et humains meurent de fièvre hémorragique. Encore une fois, les résultats ne sont connus qu’après observation chez l’une et l’autre espèce. L’organisme du chimpanzé, l’animal le plus semblable à nous, a des réactions différentes des nôtres. Un traitement mis au point sur le chimpanzé et qui serait efficace pour lui, ne le serait pas nécessairement pour nous. Toutes ces observations confirment ce que l’on peut déduire par le raisonnement : aucune espèce animale n’est le modèle biologique d’une autre. De nombreux chercheurs et médecins partagent ce point de vue et s’expriment au sein d’associations telles que AFMA / EFMA (Americans / Europeans For Medical Advancement), DLRM (Doctors and Lawyers for Responsible Medicine), Equivita, PCRM (Physicians Committee for Responsible Medicine), etc. L’expérimentation animale est le moyen le plus simple et le plus rapide pour qui veut faire carrière et pour les industriels qui voudraient faire croire à l’innocuité de leurs produits. Mais son intérêt scientifique a, de tout temps, été limité. Ces méthodes sont tout à fait obsolètes aujourd’hui et les moyens financiers qui leur sont encore consacrés font défaut à la recherche biomédicale moderne, centrée sur la physiologie humaine et d’où pourraient venir les réelles avancées thérapeutiques. Dans l’Union européenne, environ 12 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année pour des expérimentations «scientifiques».Le Royaume Uni, la France et l’Allemagne sont les principaux utilisateurs. Près de 60% des animaux utilisés sont des souris, près de 18% sont des rats. Sont également utilisés plus de 9500 singes, plus de 21 000 chiens, plus de 4000 chats… Sources : Rapport de la Commission européenne disponible sur http://ec.europa.eu/environment/ chemicals/lab_animals/pdf/sec_2010_1107.pdf / Antidote Europe
  8. La dissection, une pratique contestée, est désormais interdite dans toutes les classes de France jusqu'au baccalauréat. Quelles sont les solutions alternatives pour les travaux pratiques de biologie ? Finis les évanouissements et les moues dégoûtées : depuis la fin du mois de novembre 2014, les dissections de souris sont désormais interdites dans toutes les classes jusqu'au baccalauréat. Cette décision du ministère de l’Éducation nationale a été saluée lundi 15 décembre 2014 par l'association Antidote Europe. L'Union européenne a interdit la pratique de la dissection dans une directive datant de 2010. ROBERT F. BUKATY/AP/SIPA Dans une lettre envoyée à tous les recteurs d'académie, le ministère a précisé que "les travaux pratiques de biologie "peuvent être réalisés sur des invertébrés (...) à l'exception des céphalopodes (...) et sur des vertébrés ou sur des produits issus de vertébrés faisant l'objet d'une commercialisation destinée à l'alimentation". "Cette interdiction concerne donc les animaux vertébrés (souris, grenouilles, poussins...) élevés dans le seul but de les disséquer en classe de biologie de l'enseignement général", précise l'association Antidote Europe. Une directive européenne de 2010 interdisait déjà ce genre de pratiques. Mais, "la transposition en droit français de la directive européenne 2010/63/UE ne semblait pas tout à fait claire aux différentes personnes concernées", poursuit l'association dans un communiqué. Créée par des chercheurs issus du CNRS, Antidote Europe est une association à but non lucratif qui milite contre l'utilisation d'animaux dans le cadre de la recherche et de l'enseignement scientifique. Elle informe notamment sur les dangers de l'utilisation de données issues de l'expérimentation animale. En ce sens, Antidote Europe met en avant les nombreuses méthodes valides sur le plan scientifique et permettant l'enseignement sans disséquer des animaux. Dans ce cas, ces techniques dites alternatives permettent aux étudiants de s'entraîner et de gagner en confiance. La reproduction en plastique d'un rat, d'organes ou même d'une articulation est un des moyens pour remplacer les animaux dans l'enseignement. Il est également possible de conserver de vrais animaux par le procédé de la plastination ou imprégnation polymérique. Plus complexes, les mannequins interactifs sont des outils pédagogiques employés notamment par les étudiants en médecine vétérinaire. Plus vrais que nature, ces modèles ont un système circulatoire et leurs os peuvent même se briser. Enfin, des programmes informatiques permettent de simuler un organe ou un processus physiologique. Un procédé sans doute appelé à se développer à l'ère du numérique. Sciences et avenir 16/12/2014
  9. Rabat - Le Maroc, dépourvu d'importantes réserves en hydrocarbures, a annoncé mardi qu'il allait lancer un projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) d'un montant de plusieurs milliards de dollars, afin de renforcer son mix énergétique, au côté des énergies renouvelables. Le royaume compte investir d'ici 2021, date de mise en service des futures infrastructures gazières, un total de 4,6 milliards de dollars, a déclaré à la presse le ministre de l'Energie, Abdelkader Amara. Alors que la demande devrait croître sensiblement au cours des prochaines années, assurer les besoins du pays en électricité est une course contre-la-montre, a fait valoir le directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), Ali Fassi Fihri. A terme, le Maroc espère ainsi produire 2.700 mégawatts d'électricité à partir du GNL. Par ce projet, le gouvernement, qui vient de supprimer les subventions sur le fioul industriel et le gasoil dans le cadre de ses efforts pour réduire le déficit public, compte également offrir plus d'alternatives aux industriels, a encore relevé M. Amara. Enfin, une phase ultérieure, dont les contours ne sont pas encore connus, consistera à raccorder directement les consommateurs marocains à un futur réseau gazier, en lieu et place des bouteilles de gaz. Cette phase viendra quand nous aurons optimisé l'utilisation industrielle, a expliqué le ministre. Dans le cadre de ce programme, un projet de terminal de GNL doit notamment voir le jour d'ici cinq ans sur le site de Jorf Lasfar, près d'El Jadida (ouest). Plus gros importateur d'énergie de la région Moyen-Orient et Afrique du nord, le Maroc s'est par ailleurs lancé au cours des dernières années dans un vaste programme de développement des énergies renouvelables, qui doivent lui permettre de couvrir 42% de ses besoins en 2020. Il mise à la fois sur le solaire et l'éolien, et le plus grand parc éolien du continent (131 turbines, 301 MW) vient d'entrer en service à Tarfaya (sud-ouest). Le coût total des différents projets en matière d'énergies renouvelables est estimé à 13,1 milliards de dollars, soit 60% des investissements en énergie du Maroc jusqu'en 2020. Romandie 16/12/2014
  10. Se chauffer grâce à l'eau du lac peut sembler paradoxal. Or selon une étude publiée par l'institut de recherche Eawag, l'eau des grands lacs helvétiques pourrait fournir l'équivalent en énergie d'une ou deux centrales nucléaires. Et ce sans causer de dommages à l'environnement. Les grands lacs recèlent un "énorme potentiel" d'approvisionnement en chaleur, affirme l'équipe du chercheur Alfred Wüest, professeur de physique aquatique chez Eawag. Les profondeurs des grands lacs affichent une température constante de 4 degrés. Cela est suffisant pour produire de la chaleur à l'aide de pompes à chaleur, écrit Eawag, spécialisé dans le domaine de l’eau et des systèmes aquatiques. A l'aide de modèles mathématiques, les chercheurs ont calculé de quelle façon la température et la couche d'eau se modifieraient si 1 gigawatt en énergie était prélevé pour produire de la chaleur ou fournir du froid. Cela correspond à une prestation d'une centrale nucléaire; un million de personnes pourraient être approvisionnées en énergie à proximité des lacs. Selon les chercheurs, un gigawatt est minime en comparaison des 120 gigawatts par an que les lacs perdent en raison du rayonnement infrarouge. Selon les experts, le mercure à la surface de l'eau se refroidit de maximum 0,2 degré si 1 gigawatt est prélevé pour chauffer. La température baisse même de seulement 0,1 degré si la chaleur prélevée en hiver est compensée en été, en réinjectant de l'eau froide usagée dans le lac. Si le mercure varie de plus ou moins 0,5 degré, cela n'a pas d'impact sur les lacs d'un point de vue écologique, affirment les chercheurs, dont les résultats ont été publiés dans le journal spécialisé "Water Resources Research". Même l'impact sur l'écosystème serait faible, insiste Alfred Wüest. Surtout si l'on tient compte de la quantité d'énergie fossile qui pourrait être économisée. Quelque 65% du chauffage dans les ménages suisses provient de l'énergie fossile, comme le mazout. Les premiers projets se dessinent déjà. "Genève Lac Nations" veut ainsi utiliser l'eau du lac Léman pour chauffer - le cas échéant rafraîchir - les locaux de l'Ecole polytechnique fédérale, de l'Université de Lausanne et de l'ONU à Genève. Environ 1500 tonnes de mazout seraient économisées. Les lacs Léman, de Neuchâtel, de Lucerne, de Constance et le lac de Thoune pourraient fournir plus de 60 gigawatts de chaleur utilisable, soit l'équivalent de 60 centrales nucléaires. A condition que la température à 100 mètres de profondeur ne varie au maximum que d'un degré. Romandie 16/12/2014
  11. Bâle (awp) - La semence de maïs transgénique Viptera de Syngenta, dont la demande d'homologation en Chine a été déposée il y a deux ans, aurait obtenu une autorisation de mise sur le marché. Le portail internet spécialisé Agri-Pulse l'affirme, mardi sur son site, en se référant à des sources bien informées. Agri-Pulse indique que les autorités chinoises en ont informé leurs homologues américains. Il n'y a pas encore eu d'annonce officielle. Syngenta ne s'exprimera que lorsque l'annonce des autorités sera tombée, a indiqué par écrit à AWP un porte-parole du groupe bâlois. Voilà une information somme toute surprenante, qui va à contre courant d'une décision de renoncement aux OGM (du moins pour deux sortes de riz et à une variété de maïs) émis par les autorités chinoises en août de cette année... Cela d'autant plus qu'en février 2014, cette variété MIR162, plus connue sous le nom de Viptera, n'avait pas les faveurs des autorités... ! A moins que, comme le souligne l'article (en anglais), il s'agisse d'un jeu politique pour obtenir des prix plus bas... Romandie 16/12/2014
  12. La forêt de mangrove des Sundarbans est la plus grande du monde. Elle abrite une grande diversité d'espèces, dont certaines menacées d'extinction. La marée noire met en péril la biodiversité de cette région classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le pétrolier a coulé mardi 9 décembre 2014 dans la rivière Shela après une collision avec un autre navire. STR / AFP La fuite d'environ 357.000 litres de pétrole provenant d'un pétrolier ayant fait naufrage dans une rivière au Bangladesh, menace des espèces rares d'animaux se trouvant dans le delta des Sundarbans dont des dauphins, ont averti des responsables, évoquant une "catastrophe écologique". Le pétrolier a coulé mardi 9 décembre 2014 dans la rivière Shela après une collision avec un autre navire. Cet accident s'est produit dans l'un des trois sanctuaires de dauphins de l'Irrawady et du Gange, a déclaré Rubayat Mansur, le responsable bangladais de la Wildlife Conservation Society basée à New-York. Situés à l’embouchure des fleuves Gange et Brahmapoutre, les Sundarbans couvrent 10 000 km2 de terre et d'eau. La forêt de mangrove des Sundarbans est la plus grande du monde. Cet écosystème fragile et complexe présente un haut degré de biodiversité, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les forêts et les cours d’eau des Sundarbans abritent une grande diversité de faune, notamment des espèces menacées d’extinction comme le tigre du Bengale, les dauphins de l'Irrawady et du Gange, le crocodile marin et la tortue fluviale de l'Inde. La mangrove est également un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces de poissons, de crevettes, de crabes et d'autres crustacés. "C'est une catastrophe pour l'écologie délicate des Sundarbans", a déclaré à l'AFP, le responsable forestier de la zone, Amir Hossain. "La marée noire a déjà noirci le littoral et menace les arbres, le plancton, les petits poissons et les dauphins" a déploré M. Hossain, qui a estimé qu'elle s'était propagée sur un rayon de plus de 60 kilomètres. Interrogé par l'AFP, Rubayat Mansur a qualifié cet accident de "catastrophe nationale", accusant les autorités de ne pas œuvrer suffisamment pour contenir les dégâts. Précisant que l'air était devenu toxique, il a fait part des informations de pêcheurs qui ont vu des poissons morts. Les crabes sont les plus menacés, a-t-il estimé. Et, "si les crabes sont touchés, les dauphins et les tigres seront touchés", a-t-il ajouté. "Le pétrolier a été hissé jusqu'au rivage. Deux réservoirs sont restés intacts, mais le troisième, qui contenait les deux-tiers du pétrole du navire, s'était déjà renversé", a indiqué à l'AFP, le porte-parole du ministère des Transports maritimes, Rafiqul Islam. Les Nations unies ont demandé au gouvernement bangladais d'interdire totalement le passage de navires commerciaux dans cette zone. Et dans un communiqué de presse, le parti écologiste EELV appelle à une mobilisation internationale pour aider le Bangladesh a lutter contre cette marée noire. Sciences et avenir 15/12/2014
  13. La propolis, un produit issu du labeur des abeilles, pourrait stimuler la repousse des poils et cheveux et offrir une nouvelle piste de traitement contre la calvitie. Abeille dont les corbeilles à pollen sont également utilisées pour le transport de la propolis. Aphaia CC BY-SA 3.0 Et si les abeilles pouvaient venir en aide aux personnes atteintes de calvitie ? C'est ce que suggère une étude japonaise parue le 22 novembre 2014 dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry. Oubliez le miel et la gelée royale. Cette fois, le salut des chauves pourrait se trouver dans la propolis, un autre produit de la ruche. L'expérience menée par les chercheurs de l'université d'Hokkaido au Japon a, semble-t-il, permis de faire repousser plus rapidement les poils de souris préalablement épilées ou rasées. Mieux, ils se sont aperçus que le nombre de cellules impliquées dans la repousse des poils était plus important chez les rongeurs traités à la propolis. Des résultats qui pourraient constituer une nouvelle piste de traitement contre les problèmes de calvitie. Aussi appelée alopécie androgénique héréditaire, la calvitie commune toucherait environ 70% des hommes à des âges différents provoquant une perte importante des cheveux sur le dessus du crâne et/ou les lobes temporaux. Ce type de calvitie est dû à un épuisement précoce des follicules pileux, sortes de petites poches d'épiderme dans lesquelles prennent racines les poils et cheveux. Véritables usines du poil, les follicules pileux ont en principe la capacité de se régénérer de façon autonome, permettant ainsi la repousse du poil. C'est un excès héréditaire d'hormones mâles qui raccourcit le cycle de vie de ces follicules et déclenche l'apparition de la calvitie. Selon l'expérience préliminaire menée au Japon, la propolis pourrait donc permettre de stimuler la production des cellules qui, dans les follicules pileux, participent à la naissance des cheveux. Un résultat à prendre avec prudence puisque l'étude n'a porté que sur des rongeurs ; d'autant plus que ces derniers n'étaient pas atteints de calvitie à proprement parler puisqu'ils ont été épilés ou rasés pour mener l'expérience. Issue des résines recueillies par les butineuses, puis transformées par les abeilles de la ruche, la propolis est déjà bien connue et récoltée pour ses vertus thérapeutiques. Mélange de cires végétales et de cire d'abeille, sa richesse en flavonoïdes (composés antioxydants) et en composés aromatiques (galangine, pinocambrine...) lui confère une action antibactérienne, tandis que ses huiles essentielles la dotent d'un léger effet anesthésiant. C'est pourquoi elle est utilisée dans les atteintes respiratoires, dermatologiques, et les infections de la région buccale. Sciences et avenir 15/12/2014
  14. Paris - La nouvelle phase du dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE), qui permet aux particuliers et entreprises de toucher une aide pour financer des initiatives d'économies d'énergie, pourra bien commencer le 1er janvier 2015, les textes réglementaires devant être publiés d'ici là, au grand soulagement des acteurs concernés. Deux décrets et deux arrêtés doivent être publiés, et nous sommes confiants sur le fait que cela sera bien fait pour le 1er janvier, a indiqué Loïc Buffard, l'un des responsables du dossier à la Direction générale de l'énergie et du climat, administration dépendant du ministère de l'Ecologie et de l'Energie, à l'occasion d'un débat organisé par le BIP/Enerpresse. La phase actuelle du dispositif des CEE, la deuxième, doit en effet s'achever le 31 décembre, la troisième phase couvrant la période 2015-2017. Créé en 2006, le mécanisme des CEE oblige les fournisseurs d'énergie (EDF, GDF Suez, Total, etc.) à mettre en place et financer des actions d'économies d'énergie (rénovation thermique des bâtiments, changement de chaudières, énergies renouvelables, etc.), sous peine de fortes pénalités. Depuis plusieurs semaines, les acteurs de ce dispositif, notamment les sociétés collectives qui gèrent pour le compte des fournisseurs d'énergie leurs obligations, s'inquiétaient de voir les fournisseurs arrêter de financer des opérations d'économies d'énergie en raison du flou réglementaire. Après des rebondissements législatifs, les sociétés collectives sont rassurées, a commenté Frédéric Utzmann, PDG de Certinergy, l'une des quelque trente sociétés qui existent en France. Le principal décret attendu doit notamment fixer le futur quota d'économies d'énergie à atteindre au niveau national. Début octobre, le ministère de l'Ecologie et de l'Energie avait indiqué qu'il serait porté à 700 térawattheures-cumac (TWhc), qui correspond à la quantité d'énergie qui doit être économisée grâce aux actions mises en place, au lieu des 660 TWhc initialement prévus. Une décision saluée par les acteurs du dispositif. L'autre texte très attendu est l'arrêté qui révise les types d'actions qui peuvent donner droit à des CEE. Elles recouvrent par exemple les travaux d'isolation, l'installation de chauffages plus performants, la rénovation de l'éclairage extérieur. Par rapport à la période précédente, le cadre réglementaire prévoit également de simplifier la procédure de validation des CEE par l'administration ou encore l'élargissement des sanctions, qui sont aujourd'hui exclusivement pécuniaires, en cas de non respect des objectifs. Romandie 16/12/2014
  15. Paris - Grâce au développement des énergies renouvelables, mais aussi à la crise économique, les producteurs d'électricité actifs en Europe ont réduit leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) en 2013, selon une étude de PwC. En 2013, la production d'électricité d'un panel de 20 électriciens considérés par le cabinet PwC dans son étude publiée mardi, dont EDF, E.ON, RWE ou Iberdrola, a diminué de 2,5% par rapport à 2012, alors que dans le même temps leurs émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, ont baissé de 7,6%. Le facteur carbone de ces entreprises, c'est-à-dire la quantité de CO2 émis pour une production donnée, s'est donc lui réduit de 5,2% avec 328 kg/mégawattheure. Douze des sociétés étudiées ont réduit leur facteur carbone individuel. Dans le panel étudié, RWE reste le premier émetteur en Europe avec 140 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l'atmosphère en 2013, malgré une réduction de 11% par rapport à 2012. En revanche, Le norvégien Statkraft, le finlandais Fortum, l'autrichien Verbund et EDF ont les meilleurs facteurs carbone. PwC explique cette tendance par la baisse de la production d'électricité en Europe à cause de la crise économique, le développement des énergies renouvelables et d'une baisse des émissions de CO2 des unités de production d'électricité issue de sources non renouvelables. Cependant, alors que le mix énergétique des 20 entreprises du panel évolue vers une hausse de la part de l'énergie renouvelable, le charbon reste un recours attractif pour (remplacer) le nucléaire, et contrarie ainsi la diminution du facteur carbone, explique Olivier Muller, directeur de la stratégie chez PwC. Romandie 16/12/2014
  16. Ces traces n’excèderaient pas, toutefois, les valeurs limites légales, selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Explications. C’est l’éternelle question du verre à moitié vide ou à moitié plein. Certains se réjouiront qu’à quelques exceptions près, les produits agricoles vendus en Europe respectent les limites maximales de résidus (LMR) édictés par la législation européenne, selon le rapport rendu public par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) le 11 décembre. Les autres noteront que seulement 54 % des échantillons analysés ne contiennent absolument aucune trace de pesticides... Les dépassements les plus importants ont été constatés dans des brocolis, des choux fleurs, des raisins de table, des poivrons et des aubergines. SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA Au total, les services des 28 Etats membres ainsi que la Norvège et l’Islande, ont passé au crible 78.390 échantillons de plus de 750 produits alimentaires où ont été traqués les molécules de près de 800 pesticides. Les dépassements de LMR les plus importants ont été constatés dans des brocolis, des choux fleurs, des raisins de table, des poivrons et des aubergines. En revanche, les petits pois écossés, l’huile d’olive, le blé et les bananes ont présenté les plus faibles taux de présence. Rien n’a été détecté dans le jus d’orange, le beurre et les œufs. En France, c’est la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui fournit les données à l’EFSA. Ses résultats sont proches de ceux constatés dans le reste de l’Europe. Les LMR constituent une tolérance pour l’agriculture, les seuils définis par les toxicologues étant en principe bien en-dessous des doses létales d’une molécule constatées chez les souris. Ainsi, l’EFSA assure avoir évalué si l’exposition aux résidus de pesticides perdurant dans la nourriture pouvait faire courir un risque sanitaire aux consommateurs. Et l’autorité a conclu qu’il était "improbable" que ces traces dans les aliments aient un effet à long terme sur la santé des consommateurs. Ces affirmations sont de plus en plus mises en doute. La revue médicale Prescrire de décembre revient ainsi sur l'expertise collective de l’Inserm de 2013 sur les connaissances actuelles en matière d’exposition aux pesticides. Ce rapport présente comme "présomption forte" les liens entre les expositions maternelles pendant la grossesse dans des cadres professionnels, mais aussi au domicile et un risque accru de leucémie. Même niveau de présomption pour une exposition des enfants in utero reliée à la survenue de tumeurs cérébrales et de malformations congénitales. Le rapport montre que des substances actives autorisées en France et en Europe devraient être surveillées car pouvant potentiellement provoquer des affections graves. "L’analyse des mécanismes d’action confirme que les risques sanitaires liés à l’exposition à ces molécules de pesticides doivent être reconsidérés avec attention", soulignent les auteurs du rapport. TV Agir pour La Courneuve 10/7/2014 Le rapport cite ainsi un insecticide organophosphoré, le chlorpyrifos, des fongicides de la famille des dithiocarbamates, et un herbicide bien connu, le glyphosate (vendu sous le nom de Round-up) suspecté de provoquer des lymphomes non hodgikiniens. Quant aux substances dangereuses interdites en France depuis la fin des années 70, comme les organochlorés, elles persistent dans l’environnement. Depuis leur interdiction, l’exposition des populations à ces polluants organiques persistants se fait principalement par l’ingestion d’aliments et de boissons. Sciences et avenir 15/12/2014
  17. L'année 2014 a vu la disparition de deux représentants de cette espèce de rhinocéros en danger critique d'extinction. La conservation du rhinocéros blanc du Nord semble définitivement compromise. Cette photo prise le 2 décembre 2014 représente Fatu, une femelle rhinocéros(Ceratotherium simum cottoni) qui évolue dans la réserve privée Ol Pejeta au Kenya. Ben Curtis/AP/SIPA La mauvaise nouvelle a été annoncée ce matin par le zoo de San Diego. Angalifu, un rhinocéros blanc du Nord (Ceratotherium simum cottoni) a été retrouvé mort ce matin 15 décembre 2014. Âgé de 44 ans, le mâle serait mort de vieillesse selon le zoo. Après Suni au Kenya, Angalifu est le deuxième représentant de cette sous-espèce de rhinocéros qui décède en 2014. La conservation du rhinocéros blanc du Nord semble définitivement compromise, les derniers spécimens vivants étant trop vieux pour se reproduire. Récemment, Suni, le dernier mâle en âge de procréer, a été retrouvé mort dans la réserve privée d’Ol Pejeta au Kenya. Il ne reste donc plus que 5 rhinocéros blancs dans le monde alors qu'il en existait encore 500 spécimens dans les années 70. Il reste deux femelles en captivité dans les zoos de San Diego et Dvur Kralove. Un mâle et deux autres femelles vivent en liberté dans la réserve privée de Ol Pejeta. Ces dernières avaient été réintroduites avec Suni dans le cadre d’un programme de reproduction intitulé « L’ultime chance de survie ». Les spécialistes espéraient que ces rhinocéros blancs trouveraient des conditions plus favorables à la reproduction biologique dans leur milieu naturel. Mais ce fût un échec car le niveau d'hormones des deux femelles, déjà insuffisant par le passé, n'est pas revenu à la normale au Kenya. Les tentatives de procréation assistée n'ont malheureusement, elles aussi, rien donné. Mais le sperme des rhinocéros mâles du zoo tchèque est toujours conservé par l'Institut berlinois de recherche sur les animaux sauvages (IZW). Ce qui laisse subsister un maigre espoir de sauver cette sous-espèce de l'extinction. Il reste environ 20.000 rhinocéros blancs du Sud en Afrique australe (Ceratotherium simum simum), une sous-espèce différente du rhinocéros blanc du Nord. Le braconnage a eu raison de ces derniers, autrefois omniprésents dans la bande sahélienne et en Afrique centrale. Le rhinocéros est essentiellement chassé pour sa corne, qui aurait des vertus médicinales selon la pharmacopée asiatique. Sciences et avenir 15/12/2014
  18. Deux professeurs ont battu lundi le record du plus long séjour sous l'eau. Tous deux sont restés 73 jours dans un hôtel sous-marin au large de l'archipel des Keys en Floride (sud-est des Etats-Unis), pour tenter d'attirer l'attention sur la protection des océans. Capture d'écran de la vidéo ci-dessous des deux professeurs émergeant de l'eau. Roane State Community College "Sortis de l'eau! Temps total: 73 jours, deux heures, 34 minutes", s'est félicité sur son site le Roane State Community College du Tennessee (sud des Etats-Unis), où travaillent les professeurs Bruce Cantrell et Jessica Fain. Le premier a 63 ans et la seconde 25 ans. Ils s'étaient installés le 3 octobre à 8 mètres sous une lagune de Key Largo. Classroom Under the Sea 15/12/2014 Le précédent record était détenu par l'Américain Richard Presley. Il était resté 69 jours sous l'eau, de mai à juillet 1992, également au large de Key Largo. Les deux enseignants ont donné depuis cet hôtel des cours hebdomadaires sur l'exploration et la conservation des mers, tout en accueillant des scientifiques et des experts, dont l'astronaute américain Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir posé le pied sur la Lune. Selon l'université de Roane State, ce fut une "expérience éducative unique". Romandie 16/12/2014
  19. Les autorités japonaises ont ordonné l'abattage de 40 000 poulets dans l'ouest du pays après la confirmation d'un nouveau foyer de grippe aviaire, le premier recensé depuis avril. Toutefois des oiseaux sauvages morts porteurs du virus avaient été découverts dans le sud-ouest de l'archipel le mois dernier. L'abattage des bêtes concernées a déjà commencé, et un périmètre sanitaire de 10 km a été établi autour de l'exploitation contaminée. AFP / JIJI PRESS Un périmètre sanitaire a été établi par les autorités de Miyazaki autour de l'exploitation contaminée et les environs, avec interdiction absolue de transporter des poulets dans cette zone et au-delà. Les véhicules circulant dans les parages sont aussi désinfectés. Les autorités japonaises mettent régulièrement en garde les éleveurs contre les risques d'infection, rappelant la présence persistante de la maladie en Asie. Au mois d'avril, quelque 112'000 poulets avaient dû être abattus en deux jours pour la même raison, également dans le sud-ouest du pays. Les autorités de la santé de la préfecture japonaise de Miyazaki confirment la présence de la souche H5 de la grippe aviaire chez des poulets dans un élevage local. Image Nhk Elles ont procédé à des tests génétiques après que 29 poulets ont été retrouvés morts dans cette ferme dimanche et lundi. Elles ont décelé la présence de la souche mortelle de la grippe aviaire dans trois des cinq échantillons prélevés. Les autorités de la santé ont entrepris tôt mardi l'abattage d'environ 4000 oiseaux dans la ferme située à Nobeoka. Ces autorités prévoient de compléter l'abattage en cinq heures, puis d'enterrer les poulets tout près. Les autorités préfectorales ont imposé par précaution une interdiction d'expédition de poulets et d'œufs provenant de deux fermes des environs. Shinzo Abe ordonne que des mesures soient prises pour prévenir la propagation de la grippe aviaire : Il a chargé les autorités gouvernementales compétentes de coopérer de façon rapprochée afin d'empêcher la propagation de la grippe aviaire. M. Abe a demandé aux ministères et agences de recueillir de l'information sur l'éclosion de la souche H5 dans la préfecture de Miyazaki. Il leur demande également d'informer le public de manière précise et rapide. Le gouvernement central a mis sur pied un bureau de liaison sur cette éclosion dans le centre de gestion du risque du bureau du premier ministre. NHK 16/12/2014 Romandie 16/12/2014
  20. Bissau - La lave du volcan Pico do Fogo au Cap-Vert, en éruption depuis le 23 novembre, a détruit deux villages riverains, dont les quelque 1.500 habitants avaient été évacués, et continuait de progresser lundi, selon les autorités cap-verdiennes et des résidents joints par l'AFP. L'éruption de Pico do Fogo, haut de près de 2.900 mètres et situé sur l'île de Fogo, dans le sud de l'archipel, a repris dimanche après quatre jours de repos, a indiqué le chef des services de protection civile et des sapeurs-pompiers, le commandant Arlindo Lima, à l'antenne de la radio nationale cap-verdienne (RCV) captée à Bissau. Francetv info 15/12/2014 Selon le commandant Lima, la coulée de lave a beaucoup progressé depuis dimanche, son front, (qui était) à plus de 500 m au nord des dernières maisons de Bangaeira il y a une semaine, a atteint une bonne partie du village et continue sa progression. Près d'un millier de personnes ont été évacuées de la zone de Cha das Caldeiras, au pied du volcan, dès les premières heures de l'éruption. Et ces derniers jours, les habitants de Fonsaco avaient été prévenus de se tenir prêts à être évacués en cas de poursuite de la coulée de lave, qui a détruit les villages de Portela et Bangaeira, d'après le commandant Lima et des médias locaux joints depuis Bissau. Selon le commandant Lima, la lave a progressé sans rencontrer d'obstacle topographique qui aurait pu dévier sa route. Elle a avancé droit sur Bangaeira après avoir fait disparaître ce qu'il restait de Portela. (...) La descente de la lave vers Bangaeira semble s'être faite sur deux fronts qui, une fois arrivés en bas, ont fusionné pour n'en faire qu'un seul, plus large. Le village n'a eu aucune chance de s'en sortir: 70% des habitations ont disparu en l'espace d'à peine 12 heures, a-t-il expliqué. Portela et Bangaeira sont deux villages rayés de la carte, avant l'éruption ils totalisaient à eux deux plus de 1.700 habitants, qui ont été déplacés vers San Filipe, la capitale de l'île, a de son côté déclaré à l'AFP Arlinda Neves, du quotidien A Semana. C'est toute une économie locale et toute une vie que le volcan a emportées en l'espace de 22 jours seulement. C'est plus d'un siècle et demi d'histoire qui a littéralement été effacé sur l'île de Fogo. Car certaines constructions à Cha das Caldeiras remontent aux années 1860, a indiqué Mme Neves. Des résidents ont fait état d'une épaisse couche de cendre recouvrant la zone et de gaz s'échappant du cratère du volcan. Des autorités ont dit craindre de voir la coulée de lave progresser en direction de la zone de Monte Velha, culminant à près de 1.500 mètres d'altitude et abritant une importante réserve forestière. La précédente éruption du Pico do Fogo remonte à 1995. Elle n'avait pas causé de pertes en vies humaines, l'île étant peu densément peuplée. Le Cap-Vert est un archipel volcanique composé de dix îles - dont neuf sont habitées - situé dans l'océan Atlantique, à environ 500 kilomètres à l'ouest du Sénégal. Romandie 16/12/2014
  21. Tokyo - Le géant japonais Toyota a officiellement lancé lundi au Japon la Mirai, voiture à pile à combustible roulant à l'hydrogène, qui a déjà séduit près d'un millier de clients dans l'archipel, selon le quotidien économique Nikkei. Le groupe n'a pas souhaité confirmer l'information, indiquant simplement que le nombre de commandes dépassait le chiffre de 400. Autrement dit, il a déjà atteint l'objectif de ventes, certes modeste, qu'il s'était fixé d'ici à fin 2015. Toyota Mirai (c) Toyota Compte tenu des vertus écologiques de cette voiture (qui ne rejette pas de dioxyde de carbone - CO2), ce sont surtout des entreprises et des administrations qui ont manifesté leur intérêt, en dépit du prix très élevé de 7,23 millions de yens (près de 50.000 euros, taxe comprise). Mais elles vont devoir patienter faute de capacités de production suffisantes (de l'ordre de 700 véhicules par an). Face à ce succès, Toyota songe à tripler la cadence, un objectif qui va entraîner un investissement de 20 milliards de yens (135 millions d'euros), avait rapporté un peu plus tôt dans le mois le Nikkei. Après le Japon, Toyota prévoit de commercialiser cette Mirai en septembre 2015 aux Etats-Unis (où il espère en écouler plus de 3.000 avant fin 2017) et en Europe (où il vise la vente de 50 à 100 unités annuellement via le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Danemark dans un premier temps). Mirai (futur en japonais), qui peut parcourir 650 km avec un seul plein effectué en trois minutes, fonctionne sur le principe de l'électrolyse inversée: de l'électricité est générée en faisant passer dans un circuit des électrons extirpés d'atomes d'hydrogène. Ces derniers se combinent ensuite avec l'oxygène de l'air pour former de l'eau, seule substance rejetée par le véhicule. Pour accompagner le lancement de ce type de véhicules (Honda travaille sur un projet similaire attendu d'ici début 2016), le gouvernement japonais a prévu de faciliter l'installation de stations à hydrogène en assouplissant la réglementation et en apportant des aides. L'objectif: atteindre 100 bornes d'ici à mars 2016, contre une quarantaine actuellement, et diviser leur coût par deux avant 2020. Il faut aujourd'hui débourser pas moins de 400 à 500 millions de yens (2,7 à 3,4 millions d'euros) pour construire une telle station, selon le Nikkei. Les autorités envisagent d'autoriser les opérateurs à utiliser un taux de compression plus élevé, ce qui permettrait d'éliminer le plafond qui limite la capacité de stockage à sept pleins. Parallèlement au lancement de la Mirai, première berline de ce type vendue à grande échelle dans le monde, Fujitsu a annoncé lundi le lancement d'un service permettant aux automobilistes de consulter en temps réel la localisation et les heures d'ouverture des stations à hydrogène. Romandie 15/12/2014
  22. Environ 95% des vautours d'Europe vivent en Espagne. Or un médicament vétérinaire mortel pour eux vient d'y être autorisé, ainsi que dans d'autres pays de l'Union européenne (UE). Une équipe internationale de chercheurs avec participation bernoise lance un appel à l'interdiction de ce produit dans la revue "Science". Un vautour fauve espagnol. Les vautours en Europe, ainsi que les aigles, sont menacés par le diclofénac. Photo: Chris Hellier / CORBIS Le Diclofénac - substance contenue dans le Voltaren par exemple - agit chez l'humain et sur le bétail comme un antidouleur et anti-inflammatoire. Mais lorsque les vautours mangent des cadavres d'animaux qui en contiennent, ils meurent d'insuffisance rénale même à faible dose. En Inde et dans d'autres pays d'Asie, ce médicament a été interdit dès 2006. Or en Espagne, les vautours sont utilisés à dessein pour manger les cadavres d'animaux d'élevage, à raison d'environ 8000 tonnes par an, ce qui économise des frais d'élimination de l'ordre de 1,5 million d'euros. Dans leur étude, les scientifiques de l'Université de Berne et de celle de Lleida en Espagne dénoncent une lacune entre les connaissances des sciences de l'environnement et l'analyse des risques en médecine vétérinaire". De nombreux produits utilisés dans ce secteur ne font pas l'objet d'une évaluation quant à leur nocivité sur l'environnement. Les chercheurs espèrent que l'UE suivra la réaction exemplaire des pays asiatiques. Le comité vétérinaire de l'Agence européenne des médicaments a reconnu la semaine dernière le danger représenté par le Diclofénac pour les vautours. Il ne demande toutefois pas son interdiction mais suggère des mesures d'accompagnement comme un marquage adéquat du produit, la remise aux vétérinaires uniquement ou encore la surveillance des cadavres livrés aux vautours. Les milieux ornithologiques ont dénoncé récemment ce produit. Une autorisation en Suisse mettrait en péril les aigles également, a averti ASPO/Birdlife Suisse. Or il existe une alternative tout aussi bon marché et efficace, le Méloxicam, inoffensif pour les vautours. En septembre, Swissmedic avait indiqué suivre l'affaire de près. Romandie 15/12/2014
  23. En 2013, les ménages et les industries suisses ont consommé quotidiennement l'équivalent de 309 litres par habitant, soit 2% d’eau potable en moins que l’année précédente. Ces chiffres confirment une nouvelle fois la tendance à la baisse initiée dans les années 1980. Robinet d'eau public avec pompe manuelle. Mzelle Laure GFDLCC-BY-SA-3.0-migréCC-BY-2.5 Les sociétés de distribution d'eau ont distribué au cours de l'année passée un volume total de 917 millions de mètres cubes, contre 935 millions de m3 en 2012, indique lundi la Société suisse de l'Industrie, du Gaz et des Eaux (SSIGE). La diminution provient surtout de la disparition progressive des industries gourmandes en eau et de l'utilisation toujours plus répandue d'appareils ménagers à faible consommation d'eau. Afin d'assurer l'approvisionnement en eau de qualité, les sociétés de distribution d'eau ont investi 900 millions de francs (F-CH) dans leurs installations et 1,4% du réseau a été renouvelé. Aujourd'hui, plus de 80% des sociétés disposent de conduites de liaison qui leur permettent de se connecter à un autre réseau en cas de problème d'approvisionnement. Ces résultats se fondent sur une nouvelle base statistique plus exhaustive. Selon ces nouvelles données, la consommation d'eau souterraine a quelque peu reculé (40%) en comparaison de l'année précédente, à l'inverse de l'eau de source qui a légèrement augmenté (41%). La consommation d'eau en surface est quant à elle restée stable avec 19%. Le réseau d'approvisionnement comptabilise 81'500 kilomètres de conduites, soit à peu près deux fois la circonférence de la terre. Les canalisations domestiques représentent un tiers de cette longueur. Romandie 15/12/2014
  24. Paris - La demande mondiale de charbon va continuer à croître mais à un rythme plus lent pour atteindre 9 milliards de tonnes en 2019, malgré les efforts de la Chine pour modérer sa consommation, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Après avoir atteint 3,3% par an entre 2010 et 2013, la croissance de la demande mondiale de charbon sera de 2,1% en moyenne par an d'ici à 2019, prévoit l'AIE dans son rapport annuel sur le marché du charbon publié lundi. L'an dernier, l'AIE avait envisagé une croissance annuelle de 2,3% entre 2014 et 2018. Malgré son image d'une industrie déclinante, le charbon est toujours la colonne vertébrale de la production d'électricité dans le monde, a commenté Maria van der Hoeven, la directrice exécutive de l'AIE. Et les politiques mises en place pour lutter contre le changement climatique, auquel le charbon est un des principaux contributeurs, échoueront pour la plupart à stopper la croissance de la demande de charbon d'ici 2019, a-t-elle ajouté. Malgré une diversification de ses sources d'énergies, la Chine, principal producteur, consommateur et importateur de charbon dans le monde, représentera encore les trois cinquièmes de la hausse de la demande d'ici à 2019, avec une prévision de croissance de la demande de 2,6% par an. Le pays n'aura pas donc encore atteint son pic de consommation à cette date, estime l'agence basée à Paris. La demande de charbon sera par ailleurs tirée par d'autres pays comme l'Inde et les pays d'Asie du Sud-Est, mais aussi le Japon et la Corée du Sud, qui compensera le recul de la consommation de l'Europe et des Etats-Unis. Il atteindra par exemple 1,7% par an aux Etats-Unis, le développement des gaz de schiste ayant conduit à fermer des centrales à charbon. En Europe, la croissance de la demande ces dernières années n'était qu'une hausse temporaire, largement due aux prix bas du charbon et du CO2, aux prix élevés du gaz et à la fermeture partielle des centrales nucléaires en Allemagne, explique l'AIE. Depuis 2012, le contexte économique morose, l'amélioration de l'efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables a inversé la tendance. L'AIE estime aussi que de nombreuses incertitudes pèsent sur ses prévisions, comme les politiques qui pourraient être mises en place contre le charbon et surtout le niveau de ses prix, qui ont encore beaucoup baissé sur un an. Pendant des années, de nouvelles capacités ont été mises en services, tirées par la demande, mais depuis 2011, le marché se trouve dans une situation de surproduction, qui pousse les prix vers le bas. Mais selon Maria van der Hoeven, la consommation de charbon sous sa forme actuelle est simplement insoutenable, nécessitant d'accélérer rapidement le déploiement de la capture et de la séquestration du carbone et d'augmenter les investissements dans des centrales électriques à base de charbon plus efficaces, notamment dans les pays émergents. Romandie 15/12/2014
  25. Les équipes de secours en Indonésie continuaient de rechercher des survivants dans la boue lundi, trois jours après un glissement de terrain sur l'île Java. Le bilan des victimes est monté à 51 morts, selon un nouveau bilan officiel. 57 villageois sont toujours portés disparus après les pluies torrentielles qui ont provoqué le glissement de terrain ayant tout emporté sur son passage vendredi soir dans la commune de Jemblung. Les chances de retrouver des survivants sont minces, a déclaré le porte-parole de l'Agence nationale des catastrophes naturelles, Sutopo Purwo Nugroho. "Nous nous attendons à retirer davantage de corps de la boue d'ici à la fin de la journée", a-t-il ajouté. Un précédent bilan faisait état de 39 morts et 69 disparus. Plus d'un millier de secouristes, dont des soldats et des policiers, poursuivent leurs travaux d'excavation avec des bulldozers, des pelles et à mains nues dans les immenses tas de boue accumulés dans le village dévasté, situé dans une vallée entourée de collines et de forêts. "Nous prions et espérons pouvoir secourir certains des disparus, mais les chances sont minces", a ajouté Sutopo. Peu après la catastrophe, les efforts des secouristes ont été gênés par des pluies diluviennes, mais la météo s'est améliorée depuis dimanche. Les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison des pluies en Indonésie, pays d'Asie du Sud-Est au climat tropical. Près de la moitié des 250 millions d'habitants vivent dans des zones propices aux glissements de terrain. Outre de telles catastrophes naturelles, le plus grand archipel du monde est également affecté par des séismes et des éruptions volcaniques. Romandie 15/12/2014
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