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  1. La ministre de l'Écologie trouve "ridicule" la décision d’interdire les feux de cheminées dans Paris au 1er janvier. Sa décision d’annuler cet arrêté préfectoral se fera au détriment de la santé des Franciliens. Le chauffage au bois génère des particules fines dangereuse pour la santé. Damien Hypolite pour Sciences et Avenir Brief rappel des faits : . Le Plan de protection de l'atmosphère d'Ile-de-France prône l'interdiction des feux de cheminées dans Paris. Ségolène Royal est contre. . La combustion du bois génère des particules fines nocives pour la santé. Elle est en revanche efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique, puisque le CO2 qu'elle dégage est repompé par la végétation. . La solution ? Le remplacement des cheminées à foyers ouverts par des appareils à bûches ou à granulés de dernières générations, qui émettent beaucoup moins de particules fines nocives. "Franchement, empêcher les gens de se faire une bonne flambée chez eux, est-ce bien raisonnable?" La ministre de l'Écologie et du Développement durable brocarde une des mesures emblématiques du Plan de protection de l’atmosphère d’Ile-de-France (PPA). Pourtant, cette mesure est non seulement rationnelle, elle est aussi indispensable. Les 100.000 foyers ouverts qui brûlent du bois tous les hivers génèrent en effet une importante pollution en particules de carbone, une suie extrêmement nocives pour la santé humaine. Le secteur résidentiel émet 4000 tonnes de particules fines inférieures à 10 microns (PM10) sur les 18.000 émises annuellement par toutes les activités de la région. Or, le bois représente 87% des émissions de particules de l’habitat alors qu’il ne couvre que 4% des besoins en chauffage des particuliers. Infographie Sciences et Avenir "Le chauffage au bois en Ile-de-France émet deux fois plus de PM10 que l’échappement de l’ensemble des véhicules particuliers en 2008" affirment les rédacteurs du PPA. Ainsi, sur l’épisode de pollution qui a frappé l’Ile-de-France du 10 au 14 décembre 2013, la biomasse a été responsable de 43% des émissions de carbone suie. Infographie Sciences et avenir Les dépassements récurrents des valeurs limites de polluants sur la région parisienne a amené les services de la Direction régionale et inter-départmentale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) en charge du PPA à dessiner une zone sensible pour la qualité de l’air qui regroupe 10,3 millions d’habitants, soit 87% de la population francilienne. C’est sur cette zone que se concentrent les mesures les plus sévères, dont l’interdiction des feux de cheminée. Mais il y a des nuances. Si tout appareil de chauffage au bois est interdit dans Paris intra-muros, les poêles et chaudières les plus performants restent autorisés et même fiscalement aidés au-delà du périphérique. Parce si la biomasse a des répercussions négatives sur la qualité de l'air que l'on respire, elle est en revanche une arme efficace contre le réchauffement climatique. Ses émissions de gaz à effet de serre sont 11 fois inférieures au fuel, 4 fois moins que l’électricité, 5 fois moins que le gaz. Les industriels se sont donc employés à résoudre le problème de la pollution locale. Aujourd’hui, les appareils à bûches "5 étoiles" obéissent à une norme d’émissions inférieures à 90 milligrammes de particules par m3 d’air (mg/m3) pour un rendement énergétique supérieur à 70%. Une cheminée ouverte en usage principal émet tous les ans 97 kilos de particules. Un appareil "5 étoiles" descend à 3 kilos. On peut aujourd’hui lutter contre le changement climatique sans empoisonner son prochain. Mais comme pour les voitures, il faudra du temps pour que toutes les vieilles cheminées fassent place à des inserts ultra-modernes. Le maintien de l’utilisation des foyers ouverts est donc un acte contre-productif en matière de santé publique. Et la dénonciation d’une écologie "punitive" se fait au détriment d’une écologie "préventive". Selon l’observatoire régional de la santé, l’agglomération parisienne compte en effet 1400 décès anticipés d’adultes par an et chacun des franciliens perd six mois d’espérance de vie du fait de la pollution de l’air. Mais comme disent les pneumologues : "Les enfants asthmatiques et les personnes âgées essoufflées, ça ne fait pas un lobby très puissant". Sciences et avenir 11/12/2014
  2. D'où vient l'eau des océans ? Des comètes ou des astéroïdes ? La mission scientifique Rosetta a peut-être livré un verdict déterminant. En effet, d'après une étude publiée par la revue Science (voir article précédent), mercredi 10 décembre, les analyses chimiques montrent que l'eau sur la comète Tchouri est très différente de celle de la Terre. Francetv info nous entraîne aux origines de la planète bleue. Cette image réalisée à partir de plusieurs clichés, le 13 novembre 2014, présente la sonde Rosetta lors de son atterrissage sur la comète Tchouri. (AP / SIPA) Que cherchent à comprendre les scientifiques ? Voilà des décennies que les scientifiques tentent de comprendre d'où vient l'eau des océans terrestres. "Tout s'est passé très vite, sans doute dans les premières centaines de millions d'années de la Terre, explique Bernard Marty, chercheur au centre de Pétrographie de Nancy, contacté par francetv info. La croissance de la proto-Terre est sèche, car l'environnement est chaud et les éléments volatils ne peuvent pas se condenser." Mais la planète est bombardée par des corps hydratés, qui viennent de régions plus distantes du Soleil. Lesquels ? Il existe deux candidats potentiels, selon les scientifiques. "Il y a d'abord les astéroïdes situés entre Mars et Jupiter, dans une région suffisamment éloignée pour retenir de l'eau. Ainsi, certaines météorites carbonées contiennent jusqu'à 15% d'eau", précise Bernard Marty. Les comètes ont également un profil intéressant, car certaines sont constituées à 50% de glace d'eau et elles viennent parfois croiser dans la région terrestre. "Ce sont des objets assez préservés, qui contiennent énormément d'eau", précise à francetv info Christelle Briois, chimiste et enseignante-chercheuse à l'université d'Orléans, associée à la mission Rosetta. Quel est le moyen utilisé pour lever le mystère ? Qui a enfanté les océans ? Pour le découvrir, rien de mieux qu'un test de paternité. Les chercheurs disposent d'une sorte de trace ADN. En effet, la molécule d'eau a pour formule H2O, mais l'hydrogène (H) a un isotope : le deutérium (D). Cette forme lourde d'hydrogène est plus ou moins fréquente dans l'eau, selon les régions du système solaire. Les chercheurs calculent donc ce rapport entre les deux formes, afin d'obtenir une valeur. Elle est comparée à celle des océans terrestres, afin d'établir d'éventuelles correspondances. "On sait que ces variations de rapport D/H varient de façon importante dans le système solaire et on peut donc les utiliser comme traceurs." Depuis les années 1980, ce rapport a été calculé dans une dizaine de comètes du nuage d'Oort, grâce à la sonde Giotto ou à des télescopes. Mauvaise pioche, toutefois, puisque le rapport est deux fois supérieur à celui des eaux du globe. "Ainsi, ces résultats ne collaient pas à la croyance selon laquelle les comètes avaient apporté l'eau terrestre", résume Christelle Briois. Dans le même temps, les rapports observés dans les météorites carbonées, entre Mars et Jupiter, sont similaires à ceux des océans. Ce qui nourrit un éventuel apport en eau des astéroïdes, d'autant que d'autres rapports isotopiques correspondent, comme celui de l'azote. Banco ? Que nenni. En 2011, une équipe exploite les données recueillies par le télescope Herschel sur 103P/Hartley et sur une autre comète de la famille de Jupiter, qui proviennent toutes deux de la ceinture de Kuiper, au-delà de l'orbite des planètes géantes. Et cette fois, le fameux rapport isotopique est similaire à celui des océans, ce qui relance la candidature des comètes. Tout est à refaire. Quelle est la réponse de la mission Rosetta ? Heureusement, Rosetta entre en piste. La mission va pouvoir analyser in situ une comète de la famille de Jupiter en question. Après de nombreuses péripéties, la chercheuse de l'université de Berne Kathrin Altwegg clôt le suspense dans un article publié par Science. Coup de théâtre. Non seulement le rapport est trois fois supérieur à celui des océans, mais il est même le plus élevé jamais observé pour un corps du système solaire. Ainsi, résume Bernard Marty, "il semble que les océans ne peuvent pas venir d'une glace du type analysé sur Tchouri par Rosetta. Mais prudence, toutefois, puisqu'on n'analyse ici qu'un seul corps." Au passage, ces résultats confortent le modèle initial des scientifiques, mis à mal en 2011. Ceux-ci avaient d'abord identifié un lien entre quantité de dieutérium et distance au Soleil. "Quand on mesure tous les objets dans le système solaire, plus on s'éloigne du soleil, plus ce rapport D/H augmente", explique Bernard Marty. Tchouri valide ce modèle. Car malgré sa proximité relative, la comète provient originellement de la ceinture de Kuiper, un réservoir de comètes situé aux confins du système solaire. "C'est une mesure magnifique, tout à la gloire de l'équipe qui a fabriqué les instruments et les fait fonctionner. Ensuite, c'est quand même le corps le plus primitif en termes de D/H trouvé dans le système solaire !" s'enthousiasme Bernard Marty. Enfin, ces résultats montrent que les comètes proches de Jupiter sont beaucoup plus complexes que prévu et qu'elles "ne proviennent pas uniquement de la ceinture de Kuiper, mais que certaines viennent sans doute d'ailleurs et s'apparentent davantage à des astéroïdes troyens", complète Christelle Briois. La dynamique de la formation du système solaire réserve encore bien des mystères. Et maintenant ? "L'affaire n'est pas finie", ajoute Bernard Marty, car la mission Rosetta doit livrer de nouvelles données. "Il y a des mesures en cours sur d'autres éléments volatils et d'autres rapports isotopiques vont être mesurés, notamment avec l'azote". L'exploration d'objets lointains et riches en volatils est donc toujours d'actualité. "Pour nous, le Graal serait d'obtenir des bouts de comètes rapportées par des missions spatiales. Cela nous permettrait d'obtenir des informations encore plus précises, grâce à nos instruments de laboratoire." Francetv info 12/12/2014
  3. En Suisse, presque cinq millions d'habitants ont reçu ces dernières semaines une boîte de comprimés d'iode. La distribution s'est terminée vendredi dernier. Les établissements publics et les entreprises seront ravitaillés en 2015. Le périmètre de distribution avait été élargi en janvier, par le Conseil fédéral, à toutes les personnes vivant dans un rayon de 50 km d'une centrale nucléaire, et non plus 20 km. Cette distribution a lieu tous les dix ans. L'action continuera au premier trimestre 2015. Les entreprises, ainsi que les écoles, les hôpitaux et les administrations publiques recevront des réserves d'iode. Les comprimés d'iode protègent la thyroïde en cas d'accident nucléaire majeur avec libération de radioactivité. Pris à temps, ils empêchent l'iode radioactif respiré de s'accumuler dans la glande thyroïde, ce qui pourrait provoquer un cancer. Greenpeace avait émis des critiques au moment de la distribution, accusée de délivrer un message trompeur à la population. Les comprimés ne protègent que contre l'iode radioactif, mais pas contre les autres substances radioactives, avait fait valoir l'organisation environnementale. Seule protection véritablement efficace: la fermeture des centrales. Romandie 12/12/2014
  4. Les observations du spectromètre Rosina de l'Université de Berne, embarqué à bord de la sonde spatiale Rosetta, relancent le débat sur l'origine de l'eau sur Terre. Selon ces résultats publiés mercredi dans la revue Science, l'eau terrestre ne provient pas de comètes de la famille de jupiter telles que Tchourioumov-Guérassimenko. DLR, CC-BY 3.0 (Rosetta survolant la comète (vue d'artiste). Ces travaux réalisés par Kathrin Altwegg, principale responsable de l'instrument Rosina à l'Université de Berne, avec des confrères français, américains et israéliens, ont consisté à mesurer l'empreinte chimique de la vapeur d'eau de la comète "Tchouri". Soit le rapport isotopique Deutérium/Hydrogène (D/H), qui permet de déterminer où dans le système solaire le corps céleste a été formé et de comparer ce chiffre avec le rapport D/H des océans terrestres. Résultats: le D/H de l'eau de "Tchouri" est trois fois plus élevé que celui mesuré sur Terre, et même une des valeurs les plus élevées jamais mesurées dans le système solaire, a indiqué l'Université de Berne devant la presse. Il est donc "fortement improbable" que des comètes du type de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko soient la source de l'eau terrestre. (Photo Cette vue spectaculaire du relief tourmenté et des jets de gaz et de poussière expulsés par le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko symbolise la réussite de la mission Rosetta. ESA/Rosetta/NAVCAM, CC BY-SA IGO 3.0) Selon Mme Altwegg, il est plus vraisemblable que des astéroïdes, plus proches de l'orbite terrestre, aient livré l'eau de la Terre, ou que celle-ci ait pu conserver une partie de son eau originelle dans les roches et aux pôles. Voire les deux à la fois, les astéroïdes ne constituant qu'une source partielle. Le débat n'est donc pas clos. Image Structure de Rosetta et implantation des instruments scientifiques. Pline CC BY-SA 4.0) La sonde Rosetta, qui a déjà parcouru 6,5 milliards de kilomètres, accompagnera la comète au moins jusqu'à son passage au plus près du Soleil, en août 2015. En novembre, elle avait largué sur "Tchouri" le robot-laboratoire Philae, une première dans l'exploration spatiale. Rosetta a également été la première sonde à se mettre en orbite autour d'une comète. D'un coût total de 1,3 milliard d'euros, la mission Rosetta a mobilisé environ 2000 personnes depuis vingt ans. Romandie 10/12/2014
  5. Une tempête de neige balayait mercredi toute la moitié est du Canada, avec d'importantes perturbations dans les transports. La situation pourrait s'aggraver, selon les prévisions météorologiques. Des bulletins d'alerte ont été émis par les services météorologiques pour plusieurs provinces de l'est pour des chutes de neige, des pluies verglaçantes ou des averses abondantes sur les côtes atlantiques. CBC News 10/12/2014 La neige avait commencé à tomber mardi sur l'est canadien, mais la tempête s'est renforcée sous l'effet de vents pouvant atteindre 90 km/h. C'est une tempête dans le Golfe du Maine qui touche les provinces maritimes du Canada et le Québec, a annoncé Environnement Canada. Jusqu'à jeudi, "on attend au total entre 15 et 40 centimètres de neige avec des rafales entre 70 et 90 kilomètres à l'heure", selon le bulletin d'alerte pour la Gaspésie (est du Québec) ou le nord du Nouveau-Brunswick. Sur Québec et Montréal, 17 cm de neige sont tombés depuis mardi soir. Et encore 15 cm sont attendus d'ici jeudi en milieu de journée. Cet épisode neigeux associé au vent a provoqué plusieurs accidents sur le réseau routier, dont un carambolage mercredi à la mi-journée sur l'autoroute transcanadienne, au sud-est de Québec. Ce dernier a impliqué une vingtaine de véhicules et fait un blessé grave. Cette autoroute était toujours fermée mercredi soir. Pour les réseaux de transports en commun, les conditions sont également difficiles et un autobus de la Société de transport de Montréal a percuté un arbre mardi soir. Le chauffeur a été sérieusement blessé et une quinzaine de passagers ont été soignés pour des blessures plus légères. A l'aéroport de Montréal, plusieurs vols ont été annulés. Certains avions affichaient des retards de trois à quatre heures mercredi en fin de journée. Au sud du Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Ecosse, avec des températures positives, des "pluies torrentielles causeront probablement des crues soudaines et une accumulation d'eau sur les routes", a prévenu Environnement Canada. Déjà sur ces provinces, des hauteurs de pluies de 100 à 200 mm ont été reçues sur certaines zones. Au sud du Québec, le long de la frontière américaine, les services météorologiques ont émis un bulletin d'alerte aux pluies verglaçantes pour la nuit de mercredi à jeudi après la neige les heures précédentes. Romandie 11/12/2014
  6. Des microparticules de plastique ont été retrouvées dans six lacs suisses et dans le Rhône, selon une étude de l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Les concentrations mesurées ne constituent toutefois pas une menace directe pour l'environnement et la qualité de l'eau. Sur mandat de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), l'EPFL a analysé de juin à novembre 2013 les eaux des lacs Léman, de Constance, de Neuchâtel, Majeur, de Zurich et de Brienz, ainsi que celles du Rhône, à Chancy (GE), près de la frontière française. Les échantillons prélevés ont servi à déterminer la présence et le type de particules de plastique d'une taille entre 0,3 et 5 mm. Les prélèvements ont été réalisés au moyen d'un filet traîné sur 3 à 4 kilomètres à la surface de l'eau, souligne l'OFEV. Résultat, les 27 échantillons prélevés contenaient des microplastiques. Seuls 7 ne contenaient pas de macroplastiques, d'une taille supérieure à 5 mm. Pour quelques échantillons, les valeurs variaient fortement d'un lac à l'autre et aussi au sein de la même étendue d'eau. Ainsi, les concentrations maximales ont été mesurées après un orage, ce qui permet de conclure que les microplastiques sont emportés par les eaux de pluie. Par contre, la densité de population dans le bassin versant n'a aucune influence sur l'ampleur de la pollution. L'étude évalue à environ 13 kg la quantité de plastiques qui transitent chaque jour vers la France par le Rhône. Sur les plages, les 33 échantillons contenaient des microplastiques et seuls 12 ne contenaient pas de macroplastiques. Dans ce cas, la pollution totalisait en moyenne un millier de microparticules par mètre carré. Selon l'étude, 3 des 40 poissons examinés et huit de neuf cadavres d'oiseaux trouvés avaient de petites quantités de microplastiques dans leur appareil digestif. Ces premiers constats ne permettent toutefois pas de tirer de conclusions, insiste l'OFEV. En termes de danger potentiel, les microplastiques ne représentent pas actuellement un problème urgent pour la qualité des eaux suisses, juge l'office fédéral. Cette pollution est toutefois "inopportune", admet l'OFEV. Au niveau mondial, près de 269'000 tonnes de déchets plastiques flotteraient à la surface des océans, selon l'estimation d'une équipe internationale de recherche, publiée mercredi. Romandie 11/12/2014
  7. Lima - Après dix jours de discussions, l'heure de vérité approche jeudi à Lima pour les pays qui négocient en vue d'un accord multilatéral permettant d'éviter un emballement de la hausse de la température de la planète. La 20ème conférence de l'Onu sur le climat, organisée cette année dans la capitale péruvienne, est présentée comme une étape clé pour aboutir dans un an à Paris à un pacte engageant l'ensemble des pays, une première en matière de climat. La meilleure façon d'obtenir un succès à Paris est d'obtenir un succès à Lima, a confié mercredi Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, à deux jours de la fin de la COP 20 (conférence des parties) prévue vendredi soir. M. Fabius, qui présidera la conférence de 2015 en tant que pays hôte, a fait état d'échanges intéressants mercredi, en marge des séances officielles de négociation, avec Prakash Javedekhar, le ministre de l'Environnement indien, et Ali Bin Ibrahim Al-Nouaimi, le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite. Signe que l'enjeu climatique est désormais en haut de l'agenda politique de nombreux pays, plusieurs présidents latino-américains sont venus à Lima (Colombie, Chili, Bolivie, Mexique). Jeudi, c'est le secrétaire d'Etat américain John Kerry qui fera une visite de quelques heures. Le contenu possible des contributions nationales, c'est-à-dire des engagements que prendront courant 2015 les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, c'est le point important de Lima, rappelle Laurence Tubiana, la principale négociatrice française. Une décision par consensus doit être adoptée sur ce sujet d'ici vendredi soir. L'examen du texte sur les contributions nationales progresse très lentement, a concédé mercredi Todd Stern, le principal négociateur américain. Cela ne me préoccupe pas plus que ça à ce stade, a-t-il ajouté, en soulignant toutefois qu'il fallait absolument qu'une décision soit entérinée. Ces contributions pourront être des réductions absolues - à l'instar des Etats-Unis qui ont déjà annoncé un objectif de moins 26%-28% entre 2005 et 2025 - mais pourront aussi prendre la forme d'une baisse par point de PIB, par habitant, par secteur d'activité, par rapport à un scénario de laissez faire, etc. La durée d'engagement - jusqu'en 2025 ou 2030 - est aussi en débat, tout comme la façon dont ces contributions seront évaluées. Les pays devront annoncer des objectifs et dire comment ils comptent les atteindre. Formuler ces contributions va donc demander aux pays de dessiner leur trajectoire énergétique pour les prochaines décennies, et pour certains la manière dont ils gèrent les forêts: d'où l'importance des règles en discussion. Nous avons aussi besoin d'un projet de texte (sur le futur accord) et cela est quasiment fait, a également déclaré Todd Stern lors d'une conférence de presse. Ce projet de texte ne doit pas faire l'objet d'une adoption formelle, mais les pays doivent repartir de Lima avec la volonté partagée de continuer à négocier en 2015 sur cette base. A ce stade, le document rédigé dans un langage technique rassemble des points de vue très divergents sur les trajectoires de réductions de gaz à effet de serre, les mesures d'adaptation au changement climatique, les financements, les mécanismes de vérification, etc. Le futur accord doit donner un cadre pour amorcer une réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui augmentent chaque année et qui, à leur rythme actuel, conduisent la planète vers une hausse de 4 à 5°C d'ici la fin du siècle. Cette perspective étant synonyme de mise en danger de nombreuses populations (sécurité alimentaire, accès à l'eau, recrudescence d'évènements climatiques extrêmes, maladies, submersion de nombreuses côtes, etc.), la communauté internationale s'est donnée comme objectif de limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle. Selon le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), cela implique de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% à 70% d'ici 2050 comparé à 2010, et donc de se détourner progressivement des énergies fossiles. Romandie 11/10/2014
  8. Paris - Souvent présenté comme incontournable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à l'image du premier projet industriel d'envergure inauguré cet automne au Canada, le captage et le stockage du CO2 peinent à se développer, faute de financements. Capter le dioxyde de carbone produit par l'industrie (cimenteries, centrales thermiques, aciéries, etc.) et le stocker dans le sous-sol, au lieu de le laisser s'échapper dans l'atmosphère, a l'avantage de rendre plus propre l'utilisation encore massive des énergies fossiles. Schéma montrant la séquestration géologique des émissions de dioxyde de carbone d'une usine de charbon. Lejean Hardin et Jamie Payne CC BY-SA 3.0 Cette technologie (Pdf), également appelée CCS (son acronyme anglais : Carbon Capture Storage) pourrait permettre de réduire de 4 gigatonnes par an les émissions de CO2 dans l'industrie en 2050, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En octobre, la société publique canadienne Saskpower a fait un grand pas en inaugurant un module de captage sur une centrale à charbon. L'objectif est de capter un million de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent du retrait de 250.000 voitures de la circulation. Mais cette annonce ne doit pas masquer la réalité. Dans un récent rapport, l'AIE jugeait incertain l'avenir du CCS, car la technologie avance lentement à cause des coûts importants et d'un manque d'engagement politique et financier. Seules 13 installations importantes fonctionnent dans le monde, dont sept aux Etats-Unis, selon le Global CCS Institute, contre huit il y a deux ans. Et plusieurs projets ont été abandonnés ces dernières années. C'est davantage un problème de financement que de maîtrise technologique, explique à l'AFP Denis Cochet, président d'Alstom France, un des principaux promoteurs industriels du CCS. Engagé dans plusieurs projets pilotes, l'industriel français a notamment lancé en juillet 2013 un test de captage à la centrale à charbon d'EDF au Havre, représentant un investissement de 22 millions d'euros. Si on passe à des projets de 200 mégawatts ou plus, il faut multiplier les coûts par dix ou par vingt, soit quelques centaines de millions d'euros pour 200 à 300 MW, souligne M. Cochet. Au Canada, l'investissement de Saskpower a ainsi frôlé le milliard d'euros. De son côté, le pétrolier Total a mené à bien, avec l'institut de recherches énergétiques IFP EN, un projet de 60 millions d'euros dans le bassin gazier de Lacq. On a démontré que cela fonctionnait bien pour une chaudière industrielle. Mais pour le captage, il y a une question de passage d'échelle, surtout pour le coût, confirme Denis Copin, coordinateur CCS chez Total. Se pose aussi la question, selon lui, des capacités globales de stockage, notamment dans les nappes aquifères: elles sont importantes, mais seront-elles suffisantes ? Souvent, les pouvoirs publics préfèrent aussi favoriser les énergies renouvelables, relève François Kalaydjian, directeur adjoint Ressources à l'IFP EN, car soutenir publiquement le CCS, c'est dire qu'ils continuent à soutenir l'utilisation du charbon. Un discours appuyé par de nombreuses ONG environnementales qui plaident pour la fin de l'ère des énergies fossiles. Pour Greenpeace France, le CCS fait partie des fausses solutions technologiques qui sont trop chères et trop lentes à développer et créent d'autres risques pour l'homme ou l'environnement. Le faible coût actuel de la tonne de CO2 en Europe n'encourage pas non plus ce type de projets, même si la persistance du charbon dans la future palette énergétique de nombreux pays, en Asie notamment, continue à motiver la recherche. Le coût du CCS devrait se situer autour de 40 euros la tonne de CO2, et comparé au prix actuel de la tonne sur le marché européen du carbone (6-7 euros), il n'y a pas intérêt à le faire, souligne Denis Cochet. Plutôt que de le stocker, certains travaillent à recycler le CO2 à des fins industrielles. On parle de plus en plus de CCSU (U pour utilisation), parce qu'on se rend compte que le stockage de CO2 coûte une fortune et que ce serait plus intelligent de valoriser ce CO2, explique un autre expert de Total, actionnaire de l'entreprise Solidia, qui a développé un procédé recourant au dioxyde de carbone dans la fabrication de béton. En Amérique du Nord, du CO2 est injecté dans des gisements de pétrole pour améliorer leur taux d'extraction, et des débouchés existent aussi dans l'industrie chimique. Mais le potentiel de ces usages serait négligeable en termes de changement climatique, estime Denis Copin. Romandie 11/12/2014
  9. Luxembourg - La Pologne va devoir payer des pénalités financières pour ne pas avoir rempli ses obligations européennes en matière de développement des énergies renouvelables, a estimé jeudi l'avocat général de la Cour de justice de l'UE. L'avocat général, dont l'avis est suivi dans la plupart des cas par la Cour de justice, estime que la Pologne devrait être condamnée à une astreinte journalière de 61.380 euros jusqu'à ce qu'elle communique à la Commission européenne les mesures assurant qu'elle respecte les règles de l'UE en la matière. La Pologne a manqué à son obligation de transposer la directive relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables, et persisté dans son manquement, a indiqué la Cour dans un communiqué. Cette directive, censée être transposée dans le droit national des Etats membres avant décembre 2010, entre dans le cadre du paquet énergie-climat, rappelle le communiqué. Son objectif est d'établir un cadre juridique permettant à l'Union d'atteindre en 2020 une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à leur niveau de 1990, un relèvement à 20% de la part d'énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie et une amélioration du rendement énergétique dans l'Union de 20%. L'avocat général s'aligne sur le recours de la Commission européenne, qui avait demandé à la Cour de condamner la Pologne à une astreinte de 61.380 euros par jour de retard à s'acquitter de ses obligations. Les États membres doivent indiquer sans ambiguïté quelles sont les mesures législatives, réglementaires et administratives au moyen desquelles ils considèrent avoir rempli les différentes obligations que leur impose la directive, rappelle la Cour. Or l'avocat général a constaté que la Pologne, au jour de l'examen des faits par la Cour, n'avait toujours pas transposé en droit interne certaines dispositions de la directive, ni communiqué à la Commission des mesures de transpositions suffisantes. Encore très dépendante du charbon, la Pologne est à la tête du combat mené par les Etats de l'est de l'Europe pour obtenir des compensations à la transition vers des énergies plus durables. Romandie 11/12/2014
  10. New Delhi - L'Inde va construire 10 nouveaux réacteurs nucléaires sur son sol en coopération avec la Russie, a annoncé jeudi le Premier ministre indien, Narendra Modi, après un entretien avec le président russe Vladimir Poutine à New Delhi. (Photo Narendra Modi, 15ème Premier ministre d'Inde. Narendra Modi Flickr / CC BY-SA 2.0) Nous avons développé une vision ambitieuse dans l'énergie nucléaire avec au moins 10 nouveaux réacteurs, a dit Modi à la presse. Cela inclura la fabrication d'équipements et de composants en Inde. Un réacteur de conception russe fonctionne déjà à Kudankulam dans l'Etat du Tamil Nadu (sud) et un autre doit prochainement entrer en fonction, chacun d'eux d'une capacité de 1.000 MW. Les deux pays avaient conclu un accord inter-gouvernemental en 2008 pour construire deux nouveaux réacteurs sur le site. La Russie et l'Inde ont convenu jeudi de chercher un nouveau site pour la construction des réacteurs supplémentaires. La visite de Poutine en Inde, la première depuis l'arrivée de Modi au pouvoir en mai, intervient au moment où Moscou cherche des alliés en Asie pour coopérer dans l'énergie ou la défense, en réaction aux sanctions occidentales dues à la crise en Ukraine. La Russie cherche des débouchés nouveaux pour ses ressources naturelles et relancer ainsi son économie durement frappée par la crise et le recul des cours du pétrole. Les deux pays ont annoncé avoir conclu 16 accords dont l'un portant sur la fabrication en Inde de l'un des hélicoptères d'attaque russe les plus avancés et un autre sur l'installation de sites de fabrication de pièces détachées pour équipement militaire en Inde. La Russie fournit 70% de l'équipement militaire de l'Inde, premier importateur mondial d'armement conventionnel. L'Inde cherche à développer ses propres capacités de production d'armement. Romandie 11/12/2014
  11. Paris (AFP) - Des oiseaux, des grillons, des amphibiens, des orchidées, des gorgones... tout juste de retour, l'expédition Lengguru, la plus importante expédition scientifique jamais menée en Indonésie, pense avoir découvert des dizaines de nouvelles espèces, inconnues jusqu'alors. Pendant cinq semaines, du 17 octobre au 20 novembre, 24 chercheurs européens et 42 scientifiques indonésiens ont exploré "l'exceptionnelle biodiversité" du Lengguru, un massif accidenté vaste comme deux fois la Corse, situé dans la partie indonésienne de l'île de Nouvelle-Guinée. Une photo du poisson arc-en-ciel "melanotaenia goldiei"- découvert lors de l'expédition Lengguru -, prise le 31 mai 2011 et transmise à l'AFP par l'Institut français de recherche pour le développement (IRD) (c) Afp Composée de formations calcaires appelées "karsts", la chaîne de Lengguru se caractérise par des séries de plis montagneux culminant entre 900 et 1.500 mètres, séparés par des vallées profondes, où l'écoulement des eaux se perd dans des failles. Laurent Pouyaud, de l'Institut français de recherche pour le développement (IRD), décrit avec enthousiasme "un immense labyrinthe", "une succession d'écosystèmes qu'on ne voit nulle part ailleurs". Les scientifiques ont eu "accès à des fragments de nouveaux mondes, un peu comme dans l'univers imaginaire du film Avatar", a-t-il expliqué mardi à Paris, en présentant à la presse un premier bilan des explorations. Vieux de dix millions d'années, surnommé le "Monde perdu", le Lengguru, qui avait fait l'objet d'une première expédition préliminaire en 2010, a tenu ses promesses, réservant aux scientifiques nombre de surprises. Le biologiste cite la présence de poissons dans des zones complètement isolées. "C'est la preuve que ces poissons sont là depuis toujours, avant la formation des montagnes", avance-t-il. Il y a aussi ces mystérieuses grenouilles, en apparence identiques, mais dont les chercheurs ont acquis la conviction, en les écoutant, qu'elles appartenaient à des espèces distinctes. Géologues, océanographes, zoologues et botanistes ont exploré trois types d'environnement, terrestre, souterrain (avec le concours de spéléologues) et marin (avec l'appui de plongeurs). Laurent Pouyaud a dressé le bilan de l'exploration terrestre : plus de 50 espèces d'oiseaux collectées, 47 espèces de reptiles, 35 espèces d'amphibiens, 20 espèces de chauves-souris, mais aussi "beaucoup de petites bêtes", comme les grillons (entre 100 et 150 espèces). Dans cette profusion, ils s'attendent à pouvoir confirmer l'existence de plusieurs dizaines de nouvelles espèces, même si les découvertes doivent encore être validées par les analyses en laboratoire. Côté flore, entre 100 et 300 espèces d'orchidées ont été récoltées "dont une partie importante de nouvelles espèces". Mais les botanistes doivent s'armer de patience et attendre la floraison de certaines pour confirmer leur nouveauté. Le bilan de la partie sous-marine de l'exploration laisse aussi présager "un nombre important de nouvelles espèces", a indiqué Régis Hocdé (IRD). Les plongeurs ont rencontré "une multitude de gorgones" et "une très grande diversité" de concombres de mer, de mollusques et de plantes à fleurs marines. Les prélèvements sont stockés sur l'île de Java, à l'Institut indonésien des sciences (LIPI), partenaire de l'expédition avec l'IRD et l'Académie des pêches de Sorong. "Tout ce qui peut être analysé là-bas le sera", a précisé Laurent Pouyaud. "Ce qui nous intéresse, ce n'est pas seulement la description de nouvelles espèces", a-t-il souligné. Les scientifiques veulent comprendre pourquoi cette "région exceptionnelle" recèle autant d'espèces, "comment s'est mise en place cette biodiversité et comment elle se maintient". Ils souhaitent aussi "avoir des approches prédictives", voir comment ce monde étonnant va évoluer, par rapport au réchauffement climatique ou aux activités humaines. Les moments les plus spectaculaires de l'expédition ont été immortalisés et ce "film d'aventure" sera diffusé en 2015 sur Arte. Sciences et avenir 9/12/2014
  12. Lima (AFP) - Des milliers de personnes ont défilé mercredi dans le centre de Lima et appelé les participants à la conférence de l'Onu sur le climat à négocier un accord mondial pour protéger la planète, menacée de voir le réchauffement en cours s'emballer. "Changez le système", scandaient les manifestants, dont de nombreuses délégations venues du Brésil, d'Equateur et de Bolivie, exigeant de leurs gouvernements qu'ils protègent les ressources naturelles. Des milliers de personnes défilent dans le centre de Lima pour la protection de la planète, le 10 décembre 2014 (c) Afp Etudiants, écologistes, employés, ouvriers, groupes indigènes et organisations féministes formaient une foule bigarrée qui a serpenté dans une ambiance de Carnaval entre le parc du Champ de Mars à la place San Martin, dans le centre historique de Lima, au son des percussions et cuivres et sous le chaud soleil de l'été austral. Selon la police, les manifestants n'étaient pas plus de 2.000 mais des journalistes de l'AFP sur place estimaient que la foule était bien plus importante. Les manifestants, beaucoup revêtus de leurs habits traditionnels, agitaient des pancartes exigeant "100% d'énergie renouvelable" et des banderoles affirmant "la vie vaut plus que l'or", sous le regard des forces de l'ordre déployées en masse. Ronald Guillen, de l'organisation Admicco qui défend les intérêts des communautés côtières du Pérou, a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait "d'une question de survie". "Le changement climatique peut être très mauvais pour toutes les constructions le long de la côte" et "peut se révéler dangereux pour les habitants", a-t-il expliqué. "Nous devons prendre soin de notre planète (...) c'est notre grande maison à tous, et c'est la seule nous avons", a-t-il renchéri. Brian Palacios, 20 ans, un chanteur de hip hop, a dit manifester pour "stopper la pollution". "Il y a eu tant de conférences avant celle-ci, et pourtant le réchauffement climatique continue d'être un problème", selon lui en évoquant les pourparlers en cours dans un autre quartier de la capitale. "Nous devons nous organiser. Nous devons penser à nos communautés, pas seulement à nos propres carrières, à l'argent. Nous devons aussi penser à nos enfants, nos soeurs et nos frères", a-t-il ajouté. La conférence de l'ONU doit permettre de poser les fondations d'un accord multilatéral suffisamment ambitieux qui serait signé fin 2015 à Paris et entrerait en vigueur en 2020. La manifestation de Lima fait écho à la mobilisation mondiale sur le climat lors du sommet de New York en septembre dernier, qui a contribué à faire renaître le changement climatique comme priorité politique et rassemblé des centaines de milliers de personnes dans le monde. Sciences et avenir 10/12/2014
  13. Des primatologues chinois ont observé une scène rare : l'accouchement d'une guenon avec l'aide d'une aînée. C'est une scène rarement documentée que des primatologues chinois de l'université de Pékin ont réussi à enregistrer dans son intégralité : l'accouchement d'une jeune guenon avec l'assistance d'une aînée jouant le rôle de sage-femme. Un guenon plus expérimentée intervient pour aider sa congénère à accoucher. Japan Monkey Center and Springer Japan Elle s'est déroulée en mars 2013 dans le sud de la Chine et vient d'être révélée par des chercheurs. Dans cette région, vivent les semnopithèques de Cat Ba, une espèce de cercopithèques en danger d'extinction comptant moins de 800 individus en liberté. Une jeune guenon de 5 ans commence à accoucher. Japan Monkey Center and Springer Japan Sur la paroi de la falaise où ils dorment, une jeune femelle de 5 ans, dont c'était la première grossesse, a commencé à ressentir des contractions sous l'œil attentif d'une congénère de 14 ans - qui avait eu son cinquième petit le matin même. Une guenon plus âgée intervient pour aider sa congénère à accoucher. Japan Monkey Center and Springer Japan Au bout de 70 contractions, alors qu'apparaissaient la tête et les épaules du nouveau-né, l'aînée plus aguerrie est intervenue pour faciliter le travail de la jeune parturiente. Se plaçant debout derrière celle-ci, elle a saisi le petit des deux mains pour le tirer vers sa poitrine, achevant de l'extraire en 18 secondes. Puis elle a terminé son office en le toilettant. La guenon de 14 ans finit par extraire le nouveau-né en 18 secondes. Japan Monkey Center and Springer Japan Sciences et avenir 10/12/2014
  14. Un infection bactérienne, la leptospirose, a provoqué un avortement chez une jument du Calvados. La maladie, potentiellement grave, est hautement contagieuse et transmissible à l'homme. Un cas de leptospirose, une maladie bactérienne, a été annoncé le 9 décembre 2014, par le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE). Il s'agit d'une jument d'un élevage de pur-sangs dans le Calvados (14). L'infection a provoqué un avortement chez cette poulinière. Une poulinière d'un élevage de pur-sangs est atteinte de leptospirose, une maladie bactérienne. Matt Sayles/AP/SIPA La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier, même si elle est particulièrement fréquente dans les zones tropicales. Les principaux réservoirs de la bactérie pathogène, Leptospira interrogans, sont les rongeurs, et en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Ces germes, les leptospires, sont ensuite capables de persister longtemps dans les eaux stagnantes et les sols humides. Avant de contaminer d'autres animaux, notamment ceux qui vivent dans des pâtures, et en particulier ceux d'élevage (bovins, chevaux, porcs), mais également les chiens, lors de leurs promenades. Après infection, par voie transcutanée ou à travers les muqueuses, les leptospires se nichent dans les organes (foie, reins, voies génitales, placenta…). C'est pourquoi la leptospirose peut provoquer un dysfonctionnement des reins ou du foie. Mais cela reste rare. Le plus souvent, chez les équidés, la leptospirose se traduit par une simple baisse d'énergie. La manifestation clinique la plus fréquente est une inflammation de l'œil (uvéite). Toutefois, l’infection peut également provoquer des avortements, comme ce fut malheureusement le cas dans le Calvados, mais elle est également cause de mortalité périnatale. Les germes peuvent aussi contaminer l'homme : la bactérie pénètre alors par une lésion de peau ou par les muqueuses. Sont concernés en premier lieu les professionnels travaillant en milieu extérieur, en contact avec des eaux stagnantes ou des animaux (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs). Les personnes pratiquant des activités de plein air (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont également particulièrement exposées. Chez l’homme, la maladie est bénigne le plus souvent. Mais elle reste dangereuse, car elle peut parfois conduire à une insuffisance rénale, voire à la mort... dans 5 à 20% des cas. Ce qui est loin d'être négligeable ! Chez les animaux, comme chez l'homme, le traitement repose sur l'administration d'antibiotiques, le plus tôt possible. Pour la prévention, il faut éviter au maximum que les animaux accèdent à des eaux stagnantes, surtout si des rongeurs y ont élu domicile. Il existe également un vaccin pour le chien. De même pour l'homme, mais ce vaccin n'est délivré qu'aux personnes les plus exposées (éboueurs, égoutiers). En revanche, il n'existe pas de vaccin pour les équidés. Sciences et avenir 10/12/2014
  15. Une femelle orque sur le point de mettre au monde son petit a été retrouvée échouée sur une plage de la Colombie-Britannique. Un coup dur pour cette population menacée de disparition. Une orque a été retrouvée morte, échouée sur une plage près de Courtenay, en Colombie-Britannique (États-Unis). Et comble du malheur, cette jeune femelle de 18 ans, identifiée par les scientifiques du Center for Whales Research comme "J32", plus connue sous le nom de Rhapsodie, était sur le point de mettre au monde son premier petit. Elle serait d'ailleurs décédée suite aux complications de la mise bas, selon les premiers éléments de l'autopsie. Une femelle orque sur le point de mettre au monde son petit a été retrouvée échouée sur une plage de Colombie-Britannique. Facebook Un coup dur pour la population d'orques du sud de la Colombie-Britannique. Car, comme précisé dans le précédent article, cette communauté a été classée "en danger", suite à l'inquiétante baisse du nombre de ses membres. C'est d'ailleurs pourquoi ces orques, divisés en trois sous-groupes, sont étroitement surveillés par les scientifiques et que la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a même récemment employé l'aide d'un drone pour filmer les animaux. Après la baisse drastique du nombre d'individus suite aux captures pour les marinelands, les scientifiques craignent que le manque de ressource alimentaire soit en cause cette fois. "Les populations de saumon, la proie principale de cette communauté d'orques, se sont dégradées au sud de la côte ouest américaine, à cause des barrages et du réchauffement climatique". [...]Chez les orques, les techniques de chasse sont transmises culturellement. "Quand une famille d'orques disparaît, c'est une technique de chasse qui disparaît avec elle", lâche Christophe Guinet. On ne verra peut-être bientôt plus d'orques chasser le saumon. Sciences et avenir 10/12/2014
  16. Pour la première fois, un drone a filmé des orques. Des images magnifiques, que les scientifiques exploitent pour surveiller un groupe dont la population baisse de façon inquiétante. C'est la première fois que des orques sont filmées par un drone : un Hexacopter télécommandé, avec une caméra haute résolution embarquée dans son ventre. Et les images qu'il a capturées sont d'une qualité rare. On peut y voir un groupe d'épaulards nager en toute liberté dans les eaux de la côte ouest du Canada, en Colombie-Britannique. Les chercheurs étudient une population d'orques au Canada grâce à un drone. Capture d'écran de Youtube / Vancouver Aquarium À première vue, ce groupe peut sembler important... Pourtant, si les scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont réalisé ce film, c'est pour surveiller l'état de santé et la reproduction de cette population qui baisse de façon inquiétante. Au point que cette communauté du sud de la Colombie-Britannique a même été classée "en danger". Vancouver Aquarium 22/9/2014 Selon l'océanologue Christophe Guinet, "cette communauté d'orques a été fortement touchée dans les années 1970 par les captures pour les Marinelands. À l'époque, elle fut réduite à moins de 50 individus". Puis, ces captures cessant, le nombre d'orques a heureusement augmenté pour atteindre une centaine d'animaux. "Mais depuis quinze ans, la population est de nouveau en baisse", poursuit l'océanologue. Les scientifiques craignent que le manque de ressource alimentaire soit en cause cette fois. De fait, cette population d'orques est spécialisée dans la chasse aux saumons. Et en particulier du Chinook, ou saumon de printemps (la plus grosse des espèces de saumons), dont elle se nourrit presque exclusivement. Or, "les populations de saumon se sont dégradées au sud de la côte ouest américaine, à cause notamment des barrages sur la rivière Colombia et de nombreux petits cours d'eau. De plus, le réchauffement climatique est également en cause : parfois, la température des rivières est trop élevée pour que les saumons s'y reproduisent", avance Christophe Guinet. "Le but de cette étude est de mettre en relation la variation des saumons avec la variation corporelle des animaux et leur succès reproducteur", explique l'océanologue. Les images prises par le drone sont exceptionnelles. Elles permettent de voir les épaulards de près (jusqu'à 30,5 mètres de distance) - sans déranger les animaux - et surtout, de dessus. Ainsi, les scientifiques peuvent établir la largeur des orques, ce qu'une vue de profil, en bateau, ne permet pas. Avant, quand les chercheurs voulaient obtenir ce genre de plans, ils étaient obligés d'utiliser un hélicoptère. Ce qui était plus dérangeant pour les animaux, car plus bruyant, mais aussi beaucoup plus cher, pour, au final, des images prises de bien plus haut. Le groupe nage près de la surface car il est dans une "phase de respiration". Les orques plongent en général à une profondeur de 50 à 100 mètres et y restent environ 15 minutes, puis ils remontent prendre 5 à 10 respirations. Occasionnellement, ces animaux peuvent atteindre les 400 mètres de profondeur. Leur record a été établi à un peu plus de 600 mètres. Cette photo offre une intéressante étude comparative de l'état corporel des épaulards. La femelle en haut apparaît maigre et en mauvais état. La femelle au milieu semble en bonne santé et bien nourrie. La baleine en bas est gestante. NOAA, Vancouver Aquarium. Ce film permet aux chercheurs de la NOAA d'établir combien d'individus sont morts par rapport à l'année précédente et combien sont nés. Parfois, on voit également un petit pivoter près des adultes. "Souvent, le petit nage sous sa mère, légèrement en retrait par rapport à elle, de façon à profiter de l'hydrodynamisme. Pour monter respirer, il passe sur le côté de la mère", explique Christophe Guinet. La vision aérienne que le drone offre permet aussi de savoir si des femelles sont en gestation ; leur corps est alors bombé à l'arrière de la cage thoracique. Mais surtout, cette vue du dessus est indispensable pour évaluer la maigreur des individus. Comme le montre l'étude comparative de la NOAA, certaines orques sont dans un état préoccupant. Grâce au drone, cette étude fournit des arguments scientifiques solides et pour l'année considérée qui devraient inciter à revoir les quotas de pêche de saumons à la baisse sur cette côte. A savoir : le vol d'un drone à 30,5 mètres au dessus des orques a fait l'objet d'un permis spécial de recherche. Les cétacés étant très sensibles à leur environnement, la réglementation ordinaire exige une altitude de 305 mètres, voire 457 mètres selon les espèces. Sciences et avenir 23/10/2014
  17. À première vue, on pourrait penser qu'il s'agit d'un incroyable gâchis. Dans les faits, c'est moins stupide qu'il n'y paraît. Lorsque les services de voierie entrent en action dans nos villes, ce sont des milliers de litres d'eau qui sont "karchérisés" sur les pavés, ou qui ruissellent le long de nos trottoirs. Une eau qui, à de rares exceptions près (Paris dispose d'un réseau d’eau non potable (eau "brute"), produite à partir de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq), est semblable à celle distribuée aux robinets de nos maisons. Une équipe de nettoyage dans les rues de Paris en 2014 AFP Et cette eau potable n'est pas uniquement utilisée pour nettoyer les sols. Elle sert aussi à arroser les jardins publics, à nettoyer les voitures ou à alimenter les chasses d'eau... Autant d'usages pour lesquels une eau de pluie non traitée pour correspondre aux normes de consommation pourrait parfaitement faire l'affaire. Pourtant, les chose s sont plus compliquées que cela... C'est ce qu'explique le groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie) qui explore cette thématique de l'utilisation de l'eau potable dans les villes dans son dernier dossier. Graie Méli Mélo 4/12/2014 Cette association de 300 acteurs impliqués dans la gestion ou l'utilisation de cette ressource, publie à intervalle régulier des articles et des vidéos sur le site Méli-Melo, dédié à ce projet. Et comme à chaque fois, la problématique est mise en scène dans une petite web-série avec Jacques Chambon et Frank Pitiot... Vous pourrez retrouver l'intégralité du dossier consacré à l'utilisation de l'eau potable sur le site de Meli-Melo. [b]En voici quelques éléments clés[/b] : . Disposer d'un seul réseau d'eau potable est la garantie de ne pas courir le risque d'une erreur de branchement. . Le traitement de l'eau coûte moins cher que les structures destinées à l'acheminer sur son lieu de distribution. Disposer de réseaux multiplie donc les coûts d'installation et de maintenance. . En 2007, le réseau de distribution d'eau potable dans l'hexagone totalisait entre 850.000 et un million de km de tuyaux. Sa valeur de remplacement est estimée à 80 milliards d’€. Construire un nouveau réseau pour distribuer de l’eau non potable coûterait donc un peu plus de 1.000 € par citoyen, chiffre le GRAIE. Le démantèlement du réseau de distribution d'eau brute à Paris a même été évoqué mais finalement retoqué pour des raisons financières : le coût de la suppression serait de cinq à sept fois plus important que celui de son maintien. . Récupérer de l'eau de pluie et la stocker (sans la faire transiter par un réseau dédié) peut être toutefois une solution écologique et bon marché pour certains usages localisés (ex : arrosage des espaces verts). Les particuliers peuvent aussi y songer pour alimenter l'eau de leurs toilettes ou de leurs lave-linge. Toutefois, malgré les encouragements fiscaux éventuels (crédit d’impôt) et les économies réalisées sur la facture d’eau, la rentabilité des opérations n’est pas garantie du fait des coûts d’installation potentiellement importants. . Le plus efficace est de limiter l'usage de l'eau lorsque cela est possible (ex : préférer les aspirateurs ou les machines à brosses pour nettoyer les rues plutôt que les "karchers"). ----->Pour les particuliers (vivant en collectivité) comme les collectivités, les hôpitaux, maisons de retraite... ne pourrait-il pas, tout simplement, être envisagé de récupérer les eaux usagées "propres", telles que celle de la douche, du rinçage de machines à laver par exemple, pour des utilisations ultérieures : nettoyage des sols (intérieurs / extérieurs), WC ou même arrosage ? Pour un particulier la création d'une cuve de collecte de ces eaux, additionnée d'une pompe, de dérivatifs sur les écoulements classiques et de quelques valves ne devrait pas être si onéreuse que ça vu les économies d'eau potable réalisées... Sciences et avenir 9/12/2014
  18. Depuis des années, l’intégration des systèmes électroniques souples à des vêtements est étudiée dans les laboratoires et dans l’industrie. La miniaturisation permet aujourd’hui à ces innovations d’apparaître sur le marché, d’abord dans la santé et dans le sport. Mais nous n’avons encore rien vu, comme nous l’explique Vincent Lambert, de l’entreprise Cityzen Sciences, qui s’apprête à commercialiser des T-shirts capables de suivre le rythme cardiaque. Le D-Shirt contient des capteurs (accéléromètres, GPS...) et des fines électrodes reliés à un boîtier traitant les données. Il peut ainsi suivre les battements cardiaques. Apparaissant actuellement dans le domaine du sport, cette technologie pourra aussi être utilisée pour suivre différents paramètres physiologiques et pour des applications médicales. Cityzen Sciences Vincent Lambert : Un micro-capteur et des électrodes sont intégrés au tissu, au niveau de la poitrine, ce qui leur permet d’acquérir le signal cardiaque tout en suivant les mouvements et étirements du tissu. Ce micro-capteur traite les signaux électriques générés par les mouvements musculaires du cœur avant de les transmettre à un petit boîtier (que nous appelons la Gateway), porté par exemple entre les omoplates. D’autres capteurs se trouvent à l’intérieur (GPS, altimètre et centrale inertielle 9 axes dans le cas du D-shirt, avec D pour digital), ainsi qu’une batterie et un système électronique qui analyse ces flux de données. Pour lire la suite de notre entretien, poursuivez sur le site du prix scientifique EDF Pulse en cliquant sur l'image ci-dessus ou sur les liens suivants : . Pourrait-on intégrer de nombreuses fonctions dans un vêtement ? . Quelles applications sont envisageables ? . À l’avenir, ces textiles auront-ils d’autres possibilités ? Futura Sciences 9/12/2014
  19. Certains reptiles marins, comme le pélamide bicolore, peuvent passer jusqu'à 95 % de leur vie sous l'eau. Pour s'alimenter ? Non. Pour des raisons stratégiques : la forme en « S » de leur plongée, avec des phases de montée progressive, révèle une subtile exploitation de la colonne d'eau à diverses fins physiologiques et écologiques. Les moyens modernes d'investigation ont percé ces secrets reptiliens... Si le pélamide bicolore ou serpent marin à ventre jaune (Pelamis platurus) réalise des apnées, de 3 h 30 parfois, sur les fonds marins des océans Indien et Pacifique, ce n'est pas pour y chasser ses proies. Il s'agirait surtout pour l'animal de se prémunir de la fatigue occasionnée par la houle de surface, rapporte une étude parue dans le journal Animal Behaviour. Mesurant parfois plus de 110 cm, les pélamides bicolores (Pelamis platurus) sont mal adaptés à la vie terrestre et sont relativement impuissants lorsqu'ils s'échouent. Grands apnéistes, ils sont en revanche capables de respiration cutanée, c'est-à-dire de récupérer l'oxygène de l'eau et d'y libérer du dioxyde de carbone. Aloaiza, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Outre la quiétude des profondeurs, parfois de 50 mètres, le reptile aquatique apprécierait prendre des pauses dans des colonnes d'eau intermédiaires ; elles lui prodigueraient une protection vis-à-vis des prédateurs des étages supérieurs et inférieurs ainsi qu'un poste d'observation des petits poissons de surface qu'il chasse de jour. Enfin, stationner dans des eaux plus froides qu'en surface, avec selon les saisons jusqu'à 6 °C d'écart entre 0 et 25 mètres de profondeur, contribuerait à réduire ses dépenses énergétiques. Ces hypothèses émanent des résultats de différents calculs réalisés par les biologistes Timothée Cook de l’université du Cap, en Afrique du Sud, et François Brischoux de l'université de La Rochelle, en France, à partir de données collectées par une équipe de scientifiques américains en 1986. Trente ans plus tard, au moyen des actuels outils méthodologiques et analytiques, les données ont permis la modélisation de différent paramètres, comme le volume d’air dans les poumons du serpent ou la durée de ses plongées. Elles ont aussi permis d'estimer les temps de surface, parfois d'une seconde, autorisant alors le renouvellement de l'air des poumons au cours d'une unique expiration et d'une seule inspiration, et parfois de plusieurs minutes, pour de probables épisodes d'approvisionnement en proies ou, en saison des pluies, en eau moins salée. La plongée des 90 espèces de serpents marins, ici le pélamide bicolore, est peu étudiée contrairement à celle des mammifères marins, tels les phoques ou les manchots, notamment parce qu'il reste difficile d'équiper d'enregistreurs ces petits animaux. Carpenter0, domaine public Cette étude apporte un nouvel éclairage sur l'écologie de cette unique espèce du genre Pelamis et sur son comportement sous-marin jusqu'à présent méconnu. En outre, pour leurs auteurs, les résultats de ses plongées en forme de « S » enrichiront les connaissances de ce type de comportement observé chez d'autres reptiles, comme les tortues marines. Hydrophis platurus est une espèce de serpent marin de la famille des Elapidae. En français il peut être nommé Pélamide ou Serpent marin noir et jaune. C'est un serpent marin venimeux pélagique, largement distribué et très répandu dans les océans Indien et Pacifique. Il est vivipare. Cette espèce marine se rencontre : - dans l'océan Indien dans les eaux de Madagascar, de la Tanzanie, de la Somalie, des Émirats arabes unis, du Pakistan, de l'Inde, du Sri Lanka, des Maldives, de la Birmanie, de la Thaïlande, de la Malaisie ; - dans l'océan Pacifique occidental dans les eaux du Viêt Nam, de la Chine, de Taïwan, de Corée, du Japon, de Russie, des Philippines, de l'Indonésie, de l'Australie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Salomon, du Vanuatu, de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande, des Fidji et de Nauru ; - dans l'océan Pacifique oriental dans les eaux du Mexique, du Guatemala, du Honduras, du Salvador, du Nicaragua, du Costa Rica, du Panama, de Colombie, de l'Équateur et du Pérou ; - dans l'océan Atlantique Sud dans les eaux de la Namibie. A noter : Cette espèce a été placée dans le genre monotypique Pelamis en 1803 et son inclusion dans Hydrophis a été comfinée par Sanders, Lee, Mumpuni, Bertozzi et Rasmussen en 2013... Futura Sciences 9/12/2014 - Wikipedia
  20. La séquestration géologique du gaz carbonique produit par l'industrie et la production d'énergie est aujourd'hui sérieusement envisagée. Mais avant de l'injecter dans le sol, il faut pouvoir le capturer. Des techniques existent depuis longtemps mais un groupe de chimistes américains vient d'en trouver une nouvelle très prometteuse, dérivée de la fameuse molécule en forme de ballon de football. La molécule carbonée C60, allias le buckminsterfullerène, avait déjà été proposée pour stocker de l'hydrogène destiné à alimenter des piles à combustible. Elle se présente sur cette photo sous la forme d'une poudre noire. On peut s'en servir pour obtenir un composé aminé capable de stocker du gaz carbonique. the Barron Research Group, Rice University Au cours du XXème siècle les chimistes ont été amenés pour les besoins du développement de l’industrie à mettre au point différentes techniques pour traiter des mélanges de gaz afin d’en extraire une composante indésirable. L’une d’entre elles, devenue depuis standard sous le terme de traitement des gaz par les amines, consiste à séparer des gaz en utilisant des solutions aqueuses d'amines pour retirer des gaz acides comme le sulfure d'hydrogène (H2S) et le gaz carbonique. Or, pour lutter contre le réchauffement climatique, il devient de plus en plus urgent de limiter le rejet industriel de CO2 en piégeant celui qui est produit avant qu’il ne rejoigne l’atmosphère. Comme les sources d’énergie deviennent aussi de plus en plus problématiques, il est important de trouver de nouvelles techniques pour capter le gaz carbonique et pouvoir le séquestrer géologiquement de la façon la plus efficace et la moins énergivore possible. En utilisant du polyéthylènimine (PEI) avec du buckminsterfullerène, il est possible de synthétiser ce composé brun spongieux. the Barron Research Group, Rice University Mais comment capter le dioxyde de carbone ? Les nanosciences pourraient y aider, affirment des chercheurs de la Rice University, qui viennent de publier dans la revue Nature. Les nanotubes de carbone sont souvent des emblèmes des possibilités offertes par les nanotechnologies et une autre star de la physique du solide et de la chimie, cousine elle aussi du graphène, est la molécule composée de 60 atomes de carbone. Celle-ci a été découverte par les prix Nobel Richard Smalley, Robert Curl et Harold Kroto en 1985, les deux premiers étant alors professeurs à la Rice University. Cette molécule en forme de ballon de football est devenue célèbre sous le nom de buckminsterfullerène ou encore de buckyball. Les chercheurs annoncent maintenant qu’ils ont réussi à la combiner avec un polymère, le polyéthylènimine (PEI), afin d’obtenir une nouvelle forme de traitement des gaz par les amines. Le composé aminé qu’ils ont synthétisé devait être en mesure de capturer efficacement et de façon sélective du gaz carbonique mais pas du méthane. Il doit aussi permettre une extraction facile de ce gaz carbonique avec le moins d’énergie possible. Les composés aminés que l’on utilise déjà nécessitent d’être chauffés à 140 °C. Le nouveau composé, utilisable pour traiter des gaz par les amines, peut absorber un cinquième de sa masse en dioxyde de carbone, mais aucune quantité mesurable de méthane. the Barron Research Group, Rice University Bien que l’emploi de buckminsterfullerène soit coûteux, le nouveau matériau obtenu par les chimistes n’a pas besoin d’être porté à une température aussi élevée pour jouer son rôle. On peut donc sur ce point faire des économies et pas seulement en énergie. Futura Sciences 10/12/2014
  21. Madrid - Le Tribunal supérieur de justice des Canaries a rejeté mardi un recours en référé déposé par le gouvernement régional de l'archipel espagnol contre les prospections pétrolières en haute mer menées par le groupe Repsol. Dans leur décision, les juges expliquent que les autorisations données par le gouvernement pour chercher des hydrocarbures au large des îles Fuerteventura et Lanzarote respectent la législation en vigueur, notamment en termes de protection de l'environnement. Les magistrats doutent aussi de l'impact négatif que pourraient avoir ces prospections sur le tourisme, principale ressource pour les habitants des sept îles de l'archipel des Canaries. Ce risque est complètement hypothétique et conséquence d'une situation d'urgence ou d'une catastrophe. Le gouvernement des Canaries et les écologistes sont vent debout contre les projets du groupe pétrolier espagnol Repsol et ont déposé plusieurs recours devant la justice espagnole et européenne pour y mettre fin. Ils font valoir que l'archipel, situé au large des côtes africaines, se trouve dans une zone riche en flore et en faune qui pourraient être perturbées par les prospections pétrolières. L'association Greenpeace avait envoyé son navire Arctic Sunrise dans cette zone, située à environ 70 kilomètres des côtes de l'archipel. Ayant violé une zone d'exclusion maritime, il avait été placé sous séquestre par les autorités espagnoles et a dû s'acquitter d'une caution de 50.000 euros avant de repartir. Repsol de son côté insiste sur les retombées économiques pour les Canaries, mais aussi pour tout le pays, s'il trouve des hydrocarbures. L'Espagne importe près de 80% de son énergie. ----->Le gouvernement et les sociétés pétrolières devraient, selon moi, revoir leurs politiques.... D'une, compte tenu de la zone géographique de l'Espagne, ce sont des investissements en matière d'énergie renouvelabe (soleil (surtout)) qui devraient prévaloir. D'autre part, pour contenir le réchauffement climatique, les experts recommandent que les 2/3 des énergies fossiles (gaz et pétrole) restent où ils sont ! Cela dit, je ne suis pas étonnée que le tribunal ait rejeté le recours introduit pour faire cesser les forages exploratoires... Dans de telles situations on peut supposer beaucoup de choses ! Romandie 9/12/2014
  22. Bruxelles - L'Union européenne va déblayer la voie au projet de gazoduc Corridor sud, qui doit acheminer du gaz d'Azerbaïdjan en Europe via la Turquie, pour réduire la dépendance gazière envers la Russie, a indiqué mardi la Commission. Nous envisageons de mettre sur pied un comité de pilotage pour identifier et résoudre les éventuels problèmes qui se poseraient pour la construction du Corridor sud, a déclaré Maros Sefcovic, vice-président de la Commission chargé de l'Energie. Il s'exprimait à l'issue d'une réunion des ministres européens de l'Energie, qui ont examiné les conséquences à tirer de l'abandon par Moscou du projet russo-italien South Stream, destiné à transporter du gaz russe en contournant l'Ukraine. Infographie Courrier International L'Azerbaïdjan et la Turquie nous ont demandé une telle initiative, pour s'assurer que l'Europe fasse sa part pour faire avancer le projet, a relevé M. Sefcovic. Bakou et Ankara ont fourni de fermes assurances de leur volonté de mener à bien l'ouvrage, qui doit acheminer le gaz aux frontières européennes d'ici 2020, a-t-il ajouté. M. Sefcovic s'est entretenu à ce sujet lundi avec le ministre turc de l'Energie, alors qu'Ankara est parallèlement courtisé par Moscou pour assurer le transit de gaz russe après l'abandon de South Stream. Au sein de l'UE, la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie ont fait part à la Commission de leur disposition à développer le projet Corridor Sud, via un connexion verticale, a-t-il indiqué. Cet ouvrage va clairement offrir une diversification des routes et des sources d'approvisionnement, ce qui est devenu une priorité pour l'UE depuis la détérioration de ses relations avec la Russie pour cause de crise ukrainienne, a-t-il souligné. L'Union européenne a besoin de renforcer la diversification non seulement des routes mais aussi des sources d'énergie, a renchéri le secrétaire d'Etat italien à l'Energie, Claudio De Vincenti, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Le Corridor sud fait partie des projets clés en ce sens. Le Corridor sud doit acheminer du gaz du gisement de Shah Deniz dans la Caspienne via le gazoduc transanatolien (Tanap) à travers Géorgie et Turquie, puis le gazoduc transadriatique (TAP) à travers la Grèce, l'Albanie et l'Italie. Soutenu depuis des années par Bruxelles, il permettrait à terme de satisfaire 20% des besoins de l'UE en gaz, selon la Commission. Le projet Corridor sud ne prévoit toutefois la livraison à l'Europe occidentale que de 16 milliards de M3 par an, alors que South Stream devait être d'une capacité de 63 milliards de m3. Dans une réunion séparée, les ministres des sept Etats membres de l'UE partie prenante de South Stream (Autriche, Bulgarie, Croatie, Grèce, Italie, Roumanie et Slovénie) ont fait part à M. Sefcovic de la volonté de leurs pays de rester dans le jeu énergétique européen. Ils lui ont demandé de clarifier la situation avec la partie russe, en l'absence jusque-là de toute notification officielle de la part de Moscou quant à l'abandon de South Stream, ont-ils indiqué dans un communiqué commun. Ils sont convenus que l'UE doit rester fermement engagée à intégrer les marchés gaziers du centre et sud-est de l'Europe, ajoute le communiqué. Les Sept vont mettre en place avec la Commission un groupe de travail de haut-niveau pour oeuvrer à cette fin. Cela peut être atteint par la mise en oeuvre de projets régionaux clés, relèvent-ils, citant notamment des connections au Corridor sud. Mais de nouvelles routes respectant les règles européennes peuvent aussi contribuer à la sécurité des approvisionnements dans la région, soulignent-ils. Ils indiquent ainsi que South Stream reste une option, à condition que la partie russe accepte les règles commerciales européennes, qui excluent une position monopolistique pour l'opérateur Gazprom. ROMANDIE 9/10/2014
  23. Une aventurière néerlandaise a atteint mardi le Pôle Sud en tracteur, traversant l'Antarctique à 10 km/h de moyenne. Il s'agit pour elle de la fin d'un grand voyage entamé il y a près de dix ans dans son village des Pays-Bas. Manon Ossevoort, 38 ans, a comparé à "un rodéo" les 2500 km à travers montagnes et crevasses, parcourus en seize jours jusqu'au Pôle Sud depuis la base russe de Novolazarevskaïa, sur la côte de l'Antarctique qui fait face à l'Afrique du Sud. Le pire a été "le jour où j'ai conduit pendant des heures et des heures sans arriver à aller plus vite que 0,5 à 5 km/h", a-t-elle raconté depuis un téléphone par satellite. "J'ai vraiment eu peur que l'expédition ne s'arrête, si les conditions devaient devenir juste un peu plus mauvaises." "Tractor Girl" doit maintenant revenir à son point de départ. Son nouveau défi est de réussir à rentrer aux Pays-Bas à temps pour passer Noël avec son compagnon et leur fille Hannah, tout juste âgée de dix mois. "Le retour jusqu'à la base sera plus rapide car les traces du tracteur seront gelées et ça sera plus facile de conduire", a estimé Manon Ossevoort, qui veut ensuite revenir dans son "meilleur des mondes" et tenir sa petite fille "dans ses bras". Le tracteur, un Massey-Ferguson aux pneus renforcés, doit rouler 24 heures sur 24 pour ne pas geler sur place. L'aventure avait commencé en 2005 quand cette comédienne et metteure en scène a monté une pièce racontant l'histoire d'une petite fille allant jusqu'au bout du monde en tracteur. Elle a tenté l'expérience dans la foulée, roulant seule pendant quatre ans de son village natal des Pays-Bas jusqu'à la pointe sud de l'Afrique. Mais arrivée au Cap, elle est rentrée chez elle, frustrée, après avoir raté le bateau qui devait l'emmener vers l'Antarctique. Elle s'est employée depuis à monter la "suite" de l'expédition. Manon Ossevoort ne voyage pas seule: Nicolas Bachelet, un mécanicien français, partage la conduite. Six autres personnes - intendance, guides et équipe de tournage - sont aussi du voyage. ROMANDIE 9/12/2014
  24. Lima - Le président bolivien Evo Morales a demandé mardi que le futur accord sur le climat discuté à Lima soit basé sur la protection de la vie et de la Terre Mère et non sur le marché, le gain et le capitalisme. (Photo Evo Morales en décembre 2009. Simon Wedege CC BY-SA 3.0) A la tribune de la COP20 (20ème conférence des parties), Evo Morales, premier président amérindien de Bolivie, a demandé que soit prise en compte la sagesse de nos peuples indigènes et a appelé les gouvernants à les écouter avec humilité. Ce n'est pas un dialogue d'égal à égal, on s'est servi de nous comme des pions, a-t-il estimé. Rien n'a changé ces 30 dernières années, si ce n'est les avertissements des scientifiques, a ajouté le plus ancien président en exercice du continent, issu de la gauche radicale. Nous, pays en voie de développement, avons servi à légitimer un dialogue unilatéral et stérile, nous avons servi de prétexte pour que les grandes puissances continuent à faire la même chose. Dans cet espèce de montage, le thème de l'environnement revêt une grande part d'hypocrisie, a-t-il martelé. Dans cette conférence, a-t-il poursuivi, nous allons faire des discours de plus en plus sophistiqués pour dire que nous avons avancé et qu'il y a de l'espoir, mais (en Bolivie) les frères et les soeurs me disent qu'ils ne savent plus si c'est l'hiver ou l'été. Nos peuples sont fatigués de tant de tromperies, de souffrir de la hausse des températures, de la fonte de nos glaciers, des pluies torrentielles qui provoquent de cruelles inondations et des sécheresses dévastatrices qui causent de plus en plus de pauvreté, a-t-il déploré. Selon le président bolivien, tant que l'on ne modifiera pas le centre de gravité des distorsions financières, écologiques, politiques et sociales qu'affrontent la planète et notre siècle, la recherche d'un protocole de consensus restera une simple chimère. Le président Morales a indiqué qu'il ne participera pas, pour des raisons de calendrier, à une manifestation dans les rues de Lima qui doit se dérouler mercredi parallèlement à la conférence sur le climat dans le cadre d'un Sommet des peuples contre le changement climatique. L'événement a pour thème changer le système, pas le climat. Romandie 9/12/2014
  25. Ottawa - Le Canada s'engagera dans un programme de réduction des gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l'exploitation pétrolière et du gaz uniquement quand les Etats-Unis le feront, a indiqué mardi le Premier ministre Stephen Harper. Nous souhaitons des réglementations sur le pétrole sur une base continentale compte tenu de la nature intégrée du secteur, a déclaré Stephen Harper en réponse à une question à la Chambre des communes. Avec les conditions actuelles dans le secteur pétrolier et du gaz, ce gouvernement n'envisage pas de régulation unilatéralement, a-t-il ajouté en faisant allusion à la chute des cours des hydrocarbures. Le baril de brut évolue ainsi en ce moment à des niveaux inédits en cinq ans. (Photo Leona Aglukkaq en 2010. US Mission Canada CC BY-SA 2.0) Selon les chiffres du gouvernement canadien, le secteur gazier et pétrolier compte pour un quart des émissions de gaz carbonique au Canada, le secteur du transport comptant pour 24% et le secteur de l'électricité pour 12%. A Lima, la ministre canadienne de l'Environnement Leona Aglukkaq a indiqué mardi que le Canada défendait une approche sectorielle dans la réduction des gaz à effet de serre. Jusqu'ici, le Canada s'est aligné sur les normes américaines pour les émissions des véhicules, et a interdit la construction de nouvelles centrales au charbon. Nous appuyons une approche nord-américaine dans le secteur du pétrole et du gaz, a déclaré Leona Aglukkak à la tribune de la COP20 (20ème conférence des parties). En alignant ses réglementations avec son voisin américain et principal partenaire commercial, le Canada se donne les moyens de réduire ses émissions tout en protégeant son économie, a-t-elle ajouté. En octobre, le commissariat fédéral à l'Environnement, administration publique indépendante du gouvernement, avait assuré que le Canada ne respecterait pas ses objectifs de réduction de GES d'ici 2020. Sorti du protocole de Kyoto en 2011, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a prévu de baisser de 17% ses rejets de GES en 2020 par rapport au niveau de 2005, soit un objectif similaire à celui des Etats-Unis voisins. Romandie 9/12/2014
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