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  1. Paris - L'Union européenne pourrait réduire de 24% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020, soit 4 points de plus que l'objectif fixé, a annoncé mardi l'Agence européenne de l'environnement (AEE). En 2013, avec une nouvelle baisse de 1,8% depuis 2012, les émissions de GES étaient inférieures de 19,3% par rapport à l'année de référence, 1990. Si les mesures annoncées par les Etats membres sont mises en oeuvre pour réduire les GES, la baisse pourrait atteindre 24% en 2020, écrit l'AEE. Cet objectif figure dans le paquet énergie-climat adopté en 2008 par l'UE pour 2020. Les deux autres visent à parvenir à 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie et 20% d'efficacité énergétique --l'énergie économisée dans le bâtiment, le transport ou encore les procédés de production industriels-- par rapport au niveau attendu en 2020 si rien n'était fait. Notre analyse montre que l'Europe est en voie d'atteindre ses objectifs de 2020, a déclaré le directeur exécutif de l'AEE, Hans Bruyninckx. Mais il n'y a pas de place pour l'auto-satisfaction, notre rapport met également en lumière les pays et les secteurs où les progrès ont été plus lents que prévus, ajoute-t-il. A cet égard, le transport est le seul secteur où les émissions n'ont cessé de croître (+14% par rapport à 1990), représentant 20% des émissions totales en 2013. Concernant les énergies renouvelables, leur part était de 14,1% en 2012. L'UE est en avance sur la trajectoire prévue pour 2020, écrit l'AEE. Sur le plan de l'efficacité énergétique, entre 2005 et 2012, la consommation d'énergie a diminué plus rapidement qu'il n'était nécessaire pour atteindre ses objectifs de 2020, assure le rapport, à raison d'une baisse de 1,1% par année en moyenne. Un bémol de taille cependant : si ces bons résultats sont imputables à des politiques d'efficacité énergétique, la crise économique a joué un rôle important dans ce résultat. En conséquence et alors que la croissance repart graduellement, plus d'efforts sont nécessaires pour s'assurer que les objectifs de 2020 seront atteints, précise l'AEE. Au niveau national --les grands objectifs étant répartis entre les Etats membres-- les résultats sont plus contrastés. Neuf pays sont en voie d'atteindre les trois 20: Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Grèce, Hongrie, Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni. En revanche, Autriche, Belgique, Finlande, Irlande et Espagne ne sont pas sur la bonne trajectoire pour les réductions d'émissions de GES. De même, France, Irlande, Malte, Pays-Bas, Portugal et Espagne ne sont pas sur les bons rails en matière d'énergies renouvelables. Les dirigeants européens ont conclu vendredi un nouvel accord sur le climat à l'horizon 2030: réduction des émissions de GES d'au moins 40%, part des énergies renouvelables à 27%, et 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990. Romandie 28/10/2014
  2. BUKAVU (RDCongo) - Les recherches se poursuivaient mardi dans des conditions difficiles pour retrouver des dizaines de disparus après des pluies diluviennes qui se sont abattues le week-end dernier à Bushushu et sa région, dans l'Est de la République Démocratique du Congo. Hier lundi, on a identifié une trentaine (de corps) mais en début d'après-midi de ce mardi, j'ai vu de mes propres yeux 65 corps, a assuré sur place mardi un responsable associatif, Crispin Mokili, vice-président de la Nouvelle Dynamique de la société civile. Ce bilan n'a pas pu être confirmé par les autorités, actuellement sur les lieux de la catastrophe, ou par la Croix-Rouge. Dans un communiqué publié mardi soir, le chef de la Mission de l'ONU (Monusco), Martin Kobler, s'est dit consterné face au nombre de victimes et à l'ampleur des dégâts, sans donner de bilan. La Monusco fera tout ce qui est possible pour contribuer aux efforts en cours visant à secourir les victimes de cette catastrophe, a-t-il souligné. Bushushu se trouve à environ 70 kilomètres au nord de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu. Lundi, un habitant de Bushushu avait vu deux corps sans vie. Pour le moment, je confirme que seuls deux corps ont été découverts à Bushushu, a affirmé mardi à l'AFP Juvénal Rushisha, chef de ce village. Cependant, je sais qu'il y a beaucoup de corps qu'on va retrouver à la longue étant donné que les familles ne cessent de nous déclarer les nombres de leurs membres qui sont porté disparus. Je crois qu'on ira même à plus de 200, a-t-il estimé. Au moins 75 secouristes de la Croix-Rouge, auxquels se sont joints quelques volontaires, sont à pied d'oeuvre à Bushushu et ses environs. Pour tenter de sortir les corps des décombres, nous recourons aux haches, aux marteaux et aux houes, mais c'est un travail qui exige beaucoup de moyens et des outils appropriés étant donné que nous atteignons même deux mètres sans retrouver les corps, a déclaré à l'AFP Jacques Bisimwa, de la Croix-Rouge. Il nous arrive même de soulever des grosses pierres qui pèsent plus de 100 kg, a-t-il ajouté. Lundi, M. Rushisha a expliqué à l'AFP que plus de 700 maisons, une école et une église ont été détruites par les intempéries et que certaines familles disent avoir perdu quatre à quinze de leurs membres, qui ont été soit emportés par les eaux vers le lac Kivu, soit engloutis par la terre. Deux ponts ont par ailleurs été emportés, entravant la circulation. Romandie 28/10/2014
  3. La famille de Rémi Fraisse, 21 ans, mort dimanche sur le site du barrage de Sivens dans le Tarn, en France, s'apprêtait à déposer plainte mardi, notamment pour "homicide volontaire". Dans le même temps, la polémique sur les causes de son décès ne cesse d'enfler. La thèse d'une grenade lancée par les gendarmes est privilégiée, selon le procureur. Des traces de TNT, un explosif entrant dans la composition des grenades, ont été retrouvées sur les vêtements de la victime, a indiqué mardi le procureur d'Albi, Claude Dérens, à la presse. "La mise en oeuvre d'un explosif militaire de type 'grenade offensive' semble acquise au dossier", a dit le magistrat. Il a précisé que "le TNT figure dans la composition des charges des grenades lacrymogènes ou offensives utilisées par les gendarmes". Selon une source sécuritaire, les grenades offensives provoquent un effet de souffle mais ne sont pas destinées à tuer. Lundi, le procureur d'Albi avait déjà annoncé que le décès était "vraisemblablement" dû à une "explosion". M. Dérens a en outre annoncé qu'il se dessaisissait de l'enquête au profit du parquet de Toulouse, le code de procédure pénale imposant "la compétence de la juridiction militaire", à savoir le pôle de l'instruction de Toulouse. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a aussitôt annoncé la suspension de l'utilisation de ces grenades dans l'attente des résultats d'une inspection sur leurs conditions d'utilisation lors d'opérations de maintien de l'ordre. Dans sa première réaction après le décès, le président français François Hollande a promis "toute la vérité sur ce qui s'est passé". Prônant "l'apaisement", il a appelé à "une responsabilité que chacun doit avoir, dans son expression" face au décès, une allusion à la charge sonnée par les écologistes. Des responsables écologistes ont en effet mis en cause mardi les forces de l'ordre. La députée Cécile Duflot, ex-ministre du Logement, a par exemple qualifié, sur France Info, la mort du manifestant de "tache indélébile sur l'action du gouvernement". Elle a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. Romandie 28/10/2014
  4. Ottawa - L'administration américaine n'a toujours pas décidé si elle comptait autoriser ou non la construction de l'oléoduc Keystone XL, devant acheminer le pétrole de l'ouest canadien jusqu'au sud des Etats-Unis, a indiqué mardi à Ottawa le secrétaire américain John Kerry. Lancé en 2008, ce projet est ardemment défendu par le gouvernement canadien, pour qui l'exploitation pétrolière constitue un enjeu stratégique. En déplacement à Ottawa, M. Kerry a indiqué avoir évidemment abordé le sujet avec son homologue canadien John Baird. Lors des discussions tenues mardi avec M. Baird, j'ai clairement dit, comme c'est régulièrement le cas, qu'un processus est en cours au département d'État, a-t-il déclaré. Une décision interviendra plus tôt que tard, mais je ne saurais préciser quand, a ajouté le secrétaire d'État américain, s'exprimant aux côtés de John Baird lors d'une conférence de presse. L'oléoduc Keystone XL doit servir à acheminer le pétrole extrait des sables bitumineux de la province de l'Alberta, dans l'ouest canadien, vers les raffineries américaines du golfe du Mexique, au Texas. La portion sud, entre le Nebraska et le Texas, est déjà en service, mais c'est la liaison entre ce tronçon et le Canada qui soulève de nombreuses contestations. Cet oléoduc est, dans son projet, long de quelque 1.900 km, dont 1.400 km aux Etats-Unis. La construction de Keystone XL, dénoncée par les écologistes et une grande partie des démocrates, est un sujet politique brûlant aux Etats-Unis. Le feu vert au chantier dépend du gouvernement américain et donc du président Barack Obama, qui a dit qu'il se prononcerait en fonction des conséquences du projet sur le réchauffement climatique provoqué par les gaz à effets de serre. Une victoire des républicains dans la chambre haute du Congrès, lors des élections du 4 novembre, pourrait cependant débloquer ce dossier sensible entre les deux pays. Romandie 28/10/2014
  5. Abidjan - La construction de la première centrale à biomasse de Côte d'Ivoire, la plus puissante d'Afrique, qui fonctionnera grâce à des branches et des troncs de palmiers à huile, débutera en 2015, a annoncé mardi un groupe agro-industriel ivoirien. Baptisée Biokala, la centrale sortira de terre à Aboisso (env 120 km d'Abidjan), où Sifca, leader ouest-africain de l'agro-industrie et premier groupe privé ivoirien, possède de gigantesques plantations de palmiers à huile. Un protocole d'accord a été signé fin septembre avec l'électricien français EDF, bombardé partenaire technique de référence du projet, d'une capacité de 46 mégawatts (MW), selon le dossier de presse. Le bouclage financier de Biokala, estimé à 100 millions d'euros n'est pas encore finalisé, a déclaré un communicant du groupe. Proparco, une filiale de l'Agence française de développement (AFD) devrait notamment s'engager auprès d'EDF et de Sifca, a-t-il précisé après une conférence de presse. La plus grande centrale à biomasse d'Afrique, devant une unité fonctionnant au bois basée au Kenya (30 MW), créera en 25 ans 800 emplois directs et indirects, dégagera 30 millions d'euros de revenus supplémentaires dans la filière et favorisera le renouvellement de 60.000 hectares de plantations de Sifca, a expliqué Olivier Kergall, directeur du projet. Elle mettra surtout en avant l'immense potentiel d'énergie verte de la Côte d'Ivoire, géant agricole et premier producteur de cacao au monde (env 35% des récoltes mondiales). La Côte d'Ivoire dispose de l'un des plus importants gisement de biomasse en Afrique, estimé à 12 millions de tonnes par an, selon les chiffres communiqués par Sifca. Le pays multiplie les investissements dans l'énergie pour accompagner sa forte croissance, d'environ 9% depuis 3 ans. Les autorités ivoiriennes ont pour ambition que 15% de son électricité soit issue de la biomasse à l'horizon 2020. L'électricité produite par Biokala sera vendue à l'État, soit à la CIE (Compagnie ivoirienne d'électricité, publique), a déclaré Alassane Doumbia, le vice-président de Sifca. L'huile de palme fait vivre au total près de deux millions de personnes en Côte d'Ivoire. La production y a atteint 450.000 tonnes en 2013, représentant 3,13 % du PIB. L'agriculture assure à elle seule 22% du PIB ivoirien, 50% des recettes d'exportation et occupe les deux-tiers de la population active, selon le ministère de l'Economie. Romandie 28/10/2014
  6. Des coulées de boue consécutives à de fortes pluies de mousson ont frappé mardi une région productrice de thé du centre du Sri Lanka. Une dizaine de personnes ont été tuées et jusqu'à 200 sont portées disparues, selon les autorités. "Nous avons des informations selon lesquelles 140 maisons ont été emportées par les coulées de boue", a déclaré Lalsarath Kumara, porte-parole du Centre pour la gestion des catastrophes naturelles (DMC). "Nous avons retrouvé trois corps et il y a des informations selon lesquelles jusqu'à 200 personnes pourraient avoir disparu". Dix corps ont été retrouvés aux alentours de midi après les coulées de boue qui ont touché la région de Koslanda, à environ 200 km à l'est de Colombo. "Il y a des informations selon lesquelles jusqu'à 200 personnes pourraient avoir disparu", a ajouté le porte-parole. La police, les services de sécurité et des volontaires ont lancé d'importantes opérations de recherches pour retrouver des survivants. Mais les opérations de secours sont rendues difficiles par les dégâts causés aux routes. Plusieurs tronçons d'autoroute ont été emportés par les eaux. De plus, la zone est plongée dans une épaisse brume qui ne facilite par les secours, a expliqué un haut responsable militaire, le général Mano Perera. Il a précisé qu'une vingtaine d'unités avaient été dépêchées dans les zones touchées pour participer aux efforts. La plantation de thé de Meeriyabedda, située près de cascades réputées pour leur beauté et très connue dans le pays, a été durement frappée. Les victimes sont des employés de la plantation et leur famille. La région est coutumière des coulées de boue. Les autorités avaient lancé de nombreux messages pour demander aux habitants de se mettre à l'abri à la suite de fortes pluies de moussons survenues ces derniers temps. Romandie 29/10/2014
  7. D'après un sondage anglais, beaucoup de vétérinaires sont mal à l'aise avec les soins dentaires félins. Toute simple, la solution proposée par deux vétérinaires est néanmoins astucieuse. Votre vétérinaire vérifie-t-il les dents de votre chat à chaque consultation ? En tous cas, il le devrait. Car la plaque dentaire recouvre l'émail des dents des félins, tout comme le nôtre. Et rares sont les chats auxquels on peut brosser les dents pour l'ôter quotidienne... Beaucoup de vétérinaires redoutent les soins dentaires du chat. Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA La plaque dentaire est constituée de débris alimentaires et de bactéries potentiellement dangereuses. Au fil du temps, cette plaque se minéralise et irrite la gencive. De plus, les bactéries attaquent la bouche de l'animal : d'abord la gencive, puis l'os. Jusqu'à l'infection et au détachement de la dent. Le chat a mal aux dents, aux gencives, a du mal à mâcher ses croquettes. Il salive et son haleine devient de plus en plus nauséabonde. C'est généralement à ce stade avancé de la maladie dite parodontale que le vétérinaire est consulté. Malheureusement, tous les vétérinaires ne sont pas bien formés aux soins dentaires félins. C'est du moins ce qui ressort d'un sondage réalisé l'année dernière en Grand-Bretagne. Ainsi, 50% des étudiants en médecine vétérinaire disent ne pas se sentir à l'aise dans la discussion des problèmes bucco-dentaires félins avec les clients, ni lors de l'examen détaillé de la cavité buccale de leur petit patient. Et dans la pratique, il s'avère que beaucoup de vétérinaires redoutent les soins dentaires sur un chat. Non pas parce que les mâchoires et les crocs de ces mini tigres les impressionnent, mais bien parce qu'ils se sentent mal préparés à la réalisation de ces soins. Praticiennes basées au Royaume-Uni, Rachel Perry et Elise Robertson, s'étaient ainsi senties terriblement mal préparées à la dentisterie féline à la fin de leurs études. Pour combler cette lacune de la formation, elles ont uni l'expertise qu'elles ont développées par la suite dans une initiative visant à palier ce problème pour les vétérinaires fraîchement diplômés. Rachel Perry et Elise Robertson ont ainsi coordonné un numéro spécial (en anglais) * en deux parties du Journal of Small Animal Practice (JSAP) (en anglais). La première partie est publiée dans le numéro de Novembre 2014, tandis que la seconde le sera en Janvier 2015. Une Bible pour tous les vétérinaires qui ne se sentent pas suffisamment formés à la dentisterie féline. [/size]Et si ce manque a été avoué en Angleterre, nul doute qu'en France certains pourraient également trouver ce numéro spécial instructif. * Article payant : Plusieurs formules (location pour 48h en lecture seulement pour 6$, en lecture également sur le cloud pour 15$ et en PDF (lecture, enregistrement et impression pour 35$). Uniquement disponible en ReadCube, pour les applications de bureau et mobiles. Sciences et avenir 27/10/2014
  8. Un des événements majeurs du documentaire animalier va avoir lieu pendant une semaine dans la ville de Ménigoute. C'est l'occasion de mieux connaître le monde des oiseaux et de sensibiliser à sa protection. Un tarier des près. Sébastien Gouin Le festival international du film ornithologique de Ménigoute (dans les Deux-Sèvres, région Poitou-Charentes) est considéré comme une référence dans le domaine du cinéma animalier. Organisé par l'association MAINATE (Ménigoute Animation Internationale Nature Environnement), cet événement se tiendra du 28 octobre au 2 novembre 2014. Placé sous le signe de l'écologie et du développement durable, le festival de Ménigoute a pour objectif de faire la promotion des documentaires animaliers. Et par là, d'éduquer à la protection de l'environnement. Pour les 30 ans du festival, les organisateurs proposent un programme large et varié. Affiche de la manifestation Les 37 documentaires en provenance du monde entier, les 16 conférences, les sorties naturalistes et le forum rassemblant 90 exposants présenteront sans aucun doute un grand intérêt pour tous les amoureux de la nature. Ce sera aussi pour les festivaliers et les nombreux intervenants un lieu d'échange d'informations mais aussi de débats. L'anniversaire du festival est aussi l'occasion pour les organisateurs d'inviter les participants à participer au défi "1000 nichoirs en 6 jours". À la fin de la semaine, chacun pourra repartir avec le nichoir qu'il aura réalisé. Une des nouveautés de cette édition est la mise en place de MAINATE TV (Dailymotion). Il s'agit d'une Web TV dont l'objectif est de relayer les temps forts du festival une heure par jour. À n'en pas douter, cette initiative participera au succès non démenti de ce festival. Sciences et avenir 27/10/2014
  9. L'association britannique de défense des animaux Four Paws a lancé l'opération "Save Kimi", du nom d'un renardeau blanc donc la fourrure ornera bientôt les cols et capuches de manteaux de luxe. Kimi, un bébé renard, est élevé dans d'horrible conditions avant de finir en manteau. Four Paws Voici Kimi, un bébé renard, qui comme des centaines de milliers d'autres sont élevés dans des conditions horribles en Finlande avant d'être tués pour leur fourrure... et finir en vêtement. À l'heure où opinion publique, hommes politiques, intellectuels et scientifiques s'interrogent sur les droits des animaux, les élevages finlandais de l'industrie de la fourrure choquent particulièrement. D'abord parce que ce sont de jeunes animaux, dont Kimi, le renardeau au pelage immaculé est l'emblème, qui sont tués uniquement pour leur prendre leur peau. Ensuite parce que ces fermes détiennent renards, ratons laveurs et visons dans des conditions à glacer le sang, comme le dénonce le reportage de l'association caritative britannique Four Paws International. Les animaux, entassés les uns sur les autres dans des cages trop petites, souffrent indéniablement. Les pattes des petites passent à travers les mailles du grillage. Les animaux vivent dans leurs excréments, sont parfois obèses, parfois réduits au cannibalisme. Et tout cela pour un manteau de fourrure. La marque britannique Burberry est particulièrement visée par l'association. L'association Four Paws dénonce les conditions de vie inacceptables des animaux de l'industrie de la fourrure en Finlande. Youtube / FOUR PAWS International. 2 jours. Il ne reste plus que deux jours avant que le massacre de Kimi et des autres ne commence. L'association Four Paws a lancé une pétition en ligne pour demander à Burberry de cesser d'avoir recours aux fourrures. Suivez Kimi sur Instagram: www.instagram.com/savekimi Lire son journal sur Facebook: www.facebook.com/befurfree Le message de la part Kimi à tous les gens là-bas: #savekimi Plus d'informations sur la fourrure: www.vier-pfoten.org Sciences et avenir 28/10/2014
  10. Tokyo (AFP) - Le réacteur nucléaire à eau pressurisée EU-APWR de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a reçu la certification de conformité aux critères européens, s'est félicité lundi le groupe japonais qui espère ainsi proposer ce modèle sur le Vieux continent. "L'EU-APWR est le premier réacteur de conception japonaise à démontrer une totale compatibilité vis-à-vis des exigences européennes", a assuré MHI. La centrale nucléaire de Tihange, en Belgique, le 20 août 2014 (c) Afp "Ce certificat de compatibilité (reçu le 23 octobre) est une solide base pour permettre à MHI d'entrer sur le marché des réacteurs de forte puissance en Europe", a-t-il encore écrit. L'EU-APWR est un réacteur de troisième génération de 1.700 mégawatts spécialement adapté aux obligations définies par les compagnies européennes d'électricité en fonction de la régulation en vigueur. Ces critères sont au nombre d'environ 5.000. Le passage en revue du dossier soumis par MHI avait débuté en octobre 2012. "Après deux ans d'examen, le panel a évalué que l'EU-APWR était admissible sur le marché européen, au regard de sa sûreté, de ses performances opérationnelles et d'autres critères", a expliqué MHI. "Avec cette certification en poche, MHI est en première position pour proposer au marché européen à la fois son réacteur de grande puissance EU-APWR, mais aussi celui de moyenne puissance ATMEA1" développé en collaboration avec le groupe français Areva. MHI, qui revendique la conception de 24 tranches au Japon, voudrait pouvoir davantage mettre à profit cette expérience à l'étranger puisque la construction de nouveaux sites dans l'archipel est pour l'heure compromise en raison des suites de l'accident de Fukushima en mars 2011 et des incertitudes sur la politique énergétique à venir. A l'instar de MHI, ses compatriotes et concurrents Hitachi et Toshiba cherchent aussi à remporter des contrats à l'extérieur. Sciences et avenir 27/10/2014
  11. Washington (AFP) - Les Etats-Unis ont proposé lundi de placer le lion africain sous la protection de la loi américaine sur les espèces en danger d'extinction. "Le lion africain, un symbole de majesté, de courage et de force, fait face à de graves menaces pour sa survie à long terme", a estimé dans un communiqué Dan Ashe, le directeur du Bureau fédéral des pêches et de la vie sauvage (US fish and wildlife service). Un lion africain et sa lionne dans le Maasai Mara, à environ 400 km au sud de Nairobi au Kenya le 24 novembre 2006 (c) Afp "Classer les lions dans les espèces menacées conférera à ces animaux toutes les protections de la loi américaine pour leur préservation, permettant de renforcer les contrôles et la surveillance des importations et du commerce international", a-t-il ajouté. "S'assurer que des populations saines de lions sauvages continuent à vivre dans la savane pour des générations à venir est notre responsabilité à tous, pas seulement celle de l'Afrique", a souligné le responsable américain. Selon les estimations, deux tiers des lions ont disparu au cours des 50 dernières années alors que la savane, leur habitat, a reculé de 75% pendant cette période du fait de l'urbanisation et de l'augmentation des zones agricoles et d'élevage, sous l'effet du fort accroissement démographique. Selon une recherche de l'université Duke, en Caroline du Nord, publiée fin décembre 2012, le nombre actuel de ces félins est de 32.000 à 35.000, contre près de 100.000 en 1960. Le déclin le plus marqué a été observé en Afrique de l'Ouest, où il n'en resterait que 500, selon cette étude. S'appuyant sur des images de satellites à haute définition de Google Earth, sur des données de densité démographique et sur des estimations locales des populations de lions, les chercheurs ont déterminé 67 zones isolées encore favorables à la survie de ces félins, où la densité de population humaine est faible. Mais seules dix de ces zones réunissent toutes les conditions pour que les lions aient une excellente chance de survie. La plupart se situent dans des réserves nationales. Aucune de ces zones privilégiées ne se trouve en Afrique de l'Ouest, où la population humaine a doublé dans de nombreux pays au cours des 20 à 30 dernières années, relèvent-ils. Les 500 lions qui s'y trouvent encore sont dispersés dans huit sites. La décision des autorités américaines répond à une demande de protection des lions faite en 2011 par une coalition d'organisations de protection de la nature. Cette décision deviendra effective au terme d'une période de 90 jours durant laquelle le public et toute partie prenante pourra soumettre des questions et des commentaires. Une telle mesure se traduirait par l'interdiction pour les chasseurs américains de ramener aux Etats-Unis des trophées de leur safari en Afrique, ou de pays qui autorisent leur chasse. Les lions asiatiques sont protégés par la loi américaine depuis 1970. Sciences et avenir 27/10/2014
  12. Washington (AFP) - Jusqu'à deux millions de barils de brut se sont déposés au fond du Golfe du Mexique, sur les cinq millions écoulés lors de la marée noire d'avril 2010 provoquée par l'explosion d'une plateforme opérée par le groupe pétrolier britannique BP, selon une nouvelle étude publiée lundi. L'une des incertitudes de cette catastrophe écologique, la plus grave dans l'histoire des Etats-Unis, est le sort de ces quelque deux millions de barils de pétrole submergés déversés dans les profondeurs de l'océan. Le 12 juin 2010, un navire participe au nettoyage de la marée noire provoquée par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon opérée par le groupe pétrolier britannique BP dans le Golfe du Mexique (c) Afp Du nombre de barils de brut déversés dans le Golfe dépendra notamment le montant exact des dommages et intérêts que réclamera la justice américaine. Une nouvelle audience, qui doit débuter en janvier, devra permettre de trancher entre l'estimation initiale de l'Etat américain (4,9 millions de barils) et celle, bien inférieure, de BP (3,1 millions). D'après d'autres études, les trois millions de barils restants sur cinq ont été pour 1,3 million dissouts dans l'eau en étant digérés par l'éco-système, pour 1,1 million dispersés --dont 784.000 barils naturellement et 392.000 chimiquement-- et pour 800.000 pompés directement par BP. Les auteurs de cette recherche parue lundi dans les Comptes rendus de l'académie américaine des Sciences (PNAS) ont analysé la distribution chimique des hydrocarbures dans plus de 3.000 échantillons de sédiments prélevés à 534 différents endroits, à des profondeurs allant de mille à 1.300 mètres autour du puits Macondo, source de la marée noire, situé à 80 km des côtes au large de La Nouvelle-Orléans. Utilisant un des bio-marqueurs clé des hydrocarbures, le hopane, ils ont déterminé que la contamination s'étendait sur une zone de 3.200 km2 dans l'océan. La forme des dépôts de brut sur les fonds océaniques suggère que des couches latérales d'eau chargées en hydrocarbure pourraient avoir atteint les sédiments dans les zones côtières ou précipité des particules de pétrole vers les fonds de l'océan jusqu'à 1.700 mètres. "Nous avons calculé que cette contamination représentait de 4 à 31% du pétrole écoulé dans les fonds de l'océan, basé sur notamment des considérations spatiales, chimiques, et océanographiques", écrivent les auteurs de cette recherche dont David Valentine, du département de Géologie et de l'institut des Sciences marines de l'université de Californie à Santa Barbara (ouest). Selon lui, ces dépôts de pétrole au fond du Golfe du Mexique en dehors de la zone immédiate autour du puits Macando n'avaient pas pu être détectés jusqu'à présent en raison de leur dispersion géographique et de leur caractère hétérogène. Plusieurs rapports, dont un publié en avril 2014 par l'organisation écologiste américaine "National Wildlife Federation", ont établi que quatre ans après l'explosion de Deepwater Horizon, la faune continuait à souffrir de la marée noire, affectant particulièrement les dauphins, les tortues et les thons. "Les grands dauphins qui se trouvent dans les zones de la marée noire sont encore malades et meurent. Et il y a davantage d'indications que ces maladies et morts sont liés à Deepwater Horizon", affirmait l'organisme selon lequel il y encore du pétrole sur les fonds du Golfe, qui s'échoue sur les plages ou se trouve toujours dans les marécages. Une recherche par des biologistes de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) publiée fin 2013 avait déjà montré l'impact désastreux de la marée noire sur les grands dauphins au large de la Louisiane. Sciences et avenir 27/10/2014
  13. Tokyo (AFP) - Un violent coup de vent a indirectement provoqué mardi un important trou dans la couverture qui protège le réacteur numéro un de la centrale accidentée de Fukushima, a indiqué l'opérateur du site Tokyo Electric Power (Tepco), selon qui cela n'a pas changé les mesures de radioactivité alentour. Des employés de l'entreprise japonaise TEPCO sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiishi le 10 mars 2014 (c) Afp "L'incident s'est produit alors qu'une grue était en mouvement: un trou carré d'environ 30 cm de côté avait été percé pour les travaux, mais à cause d'une rafale qui a engendré un mouvement inattendu d'un engin au bout d'une grue, le trou a été élargi à 1 mètre sur 2", a expliqué à l'AFP un porte-parole de Tepco. "Les mesures de poussières et autres sur le site n'ont pas signalé de changement de niveau de radioactivité", a-t-il précisé. Le vent soufflait mardi matin à environ 2 mètres par seconde autour de la centrale Fukushima Daiichi et n'empêchait pas les travaux, mais une rafale soudaine vers 08H30 locales (lundi 23H30 GMT) a surpris les équipes. Le réacteur numéro un, un des trois dont le coeur a fondu et dont le bâtiment a été soufflé par des explosions d'hydrogène, avait été recouvert en octobre 2011. Ce toit provisoire doit être enlevé pour laisser place à des équipements destinés au retrait de détritus et à l'extraction ensuite des quelque 500 assemblages de combustible usé restés dans la piscine de désactivation. Le démontage de cette couverture est délicat car risquent alors de s'échapper d'importantes quantités de substances radioactives si des dispositions spéciales n'étaient pas prises. La première phase du démontage consiste donc à faire en sorte de limiter les rejets en injectant une substance pour fixer les poussières radioactives afin d'éviter qu'elles ne volent. C'est ce travail qui était en cours mardi matin. Début novembre, deux panneaux devaient être retirés, mais l'incident de mardi risque de retarder cette étape de même que le travail de démontage intégral qui, dans tous les cas, ne devait pas être entrepris avant mars 2015. Sciences et avenir 28/10/2014
  14. Pékin (AFP) - La Chine va se construire une piste aérienne dans l'Antarctique, une nouvelle étape dans le renforcement rapide de sa présence sur le continent blanc où elle dispose déjà de quatre stations de recherche, a rapporté lundi la presse d'Etat. La Chine va construire une piste aérienne dans l'Antarctique. (c) Afp Cette infrastructure servira à alimenter, en hommes et matériel, les quatre bases que la Chine possède dans l'Antarctique, dans l'hémisphère austral, où elle prévoit par ailleurs de construire une nouvelle station début 2015, a précisé le journal les Nouvelles du soir de Pékin. Les chercheurs chinois sont actuellement "dépendants du transport par mer", ce qui "affecte gravement leurs capacités de recherche scientifique" dans des eaux souvent prises par la banquise, a expliqué le quotidien. Une trentaine de nations disposent d'une station de recherche en Antarctique, où Pékin consacre d'importants moyens pour renforcer la présence chinoise. Ces efforts ont été illustrés par les missions répétées du brise-glace chinois Xue Long (dragon des neiges) dans la région. De l'autre côté du globe, la Chine, premier consommateur d'énergie du monde, cherche par ailleurs à s'implanter en Arctique, dont elle convoite les vastes réserves d'hydrocarbures. Sciences et avenir 27/10/2014
  15. Albi (AFP) - Rémi Fraisse, le manifestant de 21 ans mort sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), a été victime d'une explosion dont l'enquête doit déterminer si elle a été causée par une grenade des forces de l'ordre. La famille de la victime compte déposer plainte, mardi, à Albi pour homicide volontaire commis "par une ou plusieurs personnes dépositaires de l'autorité publique", ont annoncé lundi ses avocats à l'AFP. Des manifestants défilent devant la préfecture à Albi, le 27 octobre 2014 au lendemain de la mort d'un jeune homme lors d'une manifestation d'opposition au barrage de Sivens (c) Afp Selon les premiers résultats d’autopsie présentés à la presse par le procureur d'Ali Claude Dérens, "la plaie importante située en haut du dos de Rémi Fraisse a été causée, selon toute vraisemblance, par une explosion". "On ne peut pas aujourd'hui exclure que l'explosion importante aurait pu être causée par une grenade, puisque (...) une grenade semble avoir été lancée depuis la redoute dans laquelle les gendarmes s'étaient retranchés", a ajouté plus tard le procureur, interviewé sur RTL. De nouvelles analyses, dont les résultats pourraient être connus mardi, doivent éclaircir ce point crucial. Dans la nuit de samedi à dimanche, à Lisle-sur-Tarn, les affrontements sur le site du projet de barrage avaient été violents. Aux jets de cocktails Molotov et de pierres, les gendarmes avaient répondu par des gaz lacrymogènes et au moins une grenade assourdissante. Plusieurs opposants rencontrés par l'AFP ont également mentionné l'usage de grenades de désencerclement. Lundi, la tristesse et la colère des opposants étaient intactes, au lendemain de l'annonce du décès de Rémi, étudiant à Toulouse et bénévole botaniste au sein d'une association de défense de l'environnement, Nature Midi-Pyrénées. Environ un millier d'opposants se sont rassemblé lundi dans le centre d'Albi, où ils ont d'abord scandé dans le calme: "Rémi, Rémi, on ne t'oublie pas". Puis des heurts ont éclaté entre les CRS et plusieurs dizaines de manifestants, pour certains cagoulés et jetant des pavés. Le calme était revenu vers 19H00, après plus de deux heures d'un face à face tendu ponctué de salves de gaz lacrymogènes. Manifestation en hommage à Rémi Fraisse le 27 octobre 2014 devant la préfecture d'Albi (c) Afp Selon la gendarmerie, le corps de Rémi Fraisse avait été découvert dimanche, à deux heures du matin quand les 70 gendarmes, "attaqués" par une centaine d'opposants très déterminés, avaient éclairé la zone et aperçu le manifestant à terre. Des gendarmes étaient alors sortis de l'enclos grillagé où ils étaient retranchés pour récupérer le jeune homme inanimé et lui porter secours, en vain. Interrogé par iTélé, le père de Rémi, Jean-Pierre Fraisse, a assuré que le jeune homme ne faisait pas partie des radicaux du mouvement et était allé sur le site "un peu en touriste", "avec sa copine". Selon lui, Rémi y "est allé à mains nues, apparemment, au milieu de tout ça, alors que les gens sont normalement casqués (...) même les manifestants". Ce décès marque un tournant tragique dans ce mouvement de contestation. Depuis le début du défrichement sur le site, le 1er septembre, les opposants ont mené toutes sortes d'opérations de guérilla militante pour tenter d'empêcher la destruction d'un réservoir de biodiversité de 13 hectares de "zones humides". Pour eux, ce projet vise à satisfaire des besoins en irrigation surévalués et ne bénéficiera qu'à un faible nombre d'agriculteurs. Les experts mandatés par le gouvernement ont également critiqué un projet surdimensionné, au coût d'investissement (8,4 millions d'euros) élevé. "Continuer sans rien changer est une erreur", a déclaré l'un d'eux, Nicolas Forray, lundi, devant la presse. Depuis des mois, le Conseil général du Tarn, maître d'ouvrage, défend ce projet de barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée, reconnu d'"utilité publique" et "d'intérêt général". Mais lundi, son président socialiste, Thierry Carcenac, a dit accepter "les préconisations du rapport des experts" portant notamment "sur une nouvelle répartition de l'eau" et "une amélioration des mesures environnementales". "Mourir pour des idées, c'est une chose mais c'est quand même relativement stupide et bête. Mais je tiens à dire que je comprends et je me mets à la place des parents dans cette situation", a lancé l'élu devant la presse. Dans toute la France, une dizaine de manifestations ont eu lieu pour protester contre le décès de Rémi Fraisse. "Oseront-ils construire un barrage sur un cadavre ?", interrogeait une banderole à Marseille. Plusieurs responsables politiques se sont déjà prononcés pour l'abandon pur et simple du projet, de l'ancienne ministre de l'Écologie, Delphine Batho (PS), de la députée Cécile Duflot et du député européen José Bové, d'Europe Écologie-Les Verts (EELV). La secrétaire nationale de leur parti, Emmanuelle Cosse, a réclamé une "enquête exemplaire" et "l'arrêt immédiat des travaux". S'entêter dans la poursuite du projet de barrage "serait désormais irresponsable et dangereux", a conclu EELV dans un communiqué. Sciences et avenir 27/10/2014
  16. Pour faire face à une espèce invasive, un lézard vivant dans des îles au large de la Floride a développé des doigts lui permettant de grimper aux branches les plus hautes. Les lézards Anolis carolinensis (appelés anoles verts) vivaient autrefois, bien tranquilles, dans tout le Sud des États-Unis, sans grande concurrence. Mais l’arrivée d’un intrus, appartenant à une espèce voisine, Anolis sagrei, ou anole brun en provenance de Cuba, a perturbé leur quiétude : il les a forcés à évoluer, en l’espace de quinze ans, soit une vingtaine de générations. L'anole vert a développé des pattes avec des doigts lui permettant de grimper aux branches hautes des arbres. Todd Campbell Des chercheurs de l’université du Texas ont étudié les lézards peuplant de petites îles au large de la Floride. Sur certaines, les deux espèces d’anoles sont présentes tandis que d’autres n’hébergent que l’anole vert, indigène. Sur les territoires où les envahisseurs ont posé la patte, les scientifiques ont observé qu’Anolis carolinensis a développé des doigts plus larges équipés de ventouses plus collantes et de griffes plus longues pour l’aider à mieux s’agripper aux petites branches aux sommets des arbres. Les jeunes anoles verts évitent ainsi d’être croqués par les lézards bruns, les deux populations ayant une forte propension à dévorer la progéniture de leurs concurrents. Un Anolis sagrei, espèce invasive en provenance de Cuba. Dr. Todd Campbell Dans les îles où les A. sagrei n’ont pas débarqué, les scientifiques n’ont en revanche observé aucun changement au niveau des pattes. Ils relatent leurs observations dans un article publié dans la revue Science et en concluent que des changements évolutifs peuvent se produire rapidement quand deux espèces étroitement apparentées entrent en compétition. Ce type d’évolution est appelé "déplacement de caractères". Il consiste en l’accentuation de différences entre deux espèces voisines se côtoyant ; elles peuvent ainsi profiter de niches écologiques différentes. Un exemple célèbre de ce type de spéciation est celui des pinsons de Charles Darwin. Le savant avait remarqué qu’aux Galapagos plusieurs espèces de pinsons ayant la même corpulence différaient par la forme et la taille de leurs becs, ce qui leur permettaient d’avoir chacun accès à une source de nourriture différente. Sciences et avenir 25/10/2014
  17. Bonn - Lima, qui accueillera en décembre la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, hérite d'un immense défi pour mettre la planète sur la voie d'un accord international fin 2015 à Paris pour limiter le réchauffement, après une semaine de pourparlers peu productifs à Bonn. Les positions des pays sont maintenant connues, mais il n'y a pas encore de consensus sur ce que devra contenir l'accord de Paris, a déclaré peu avant la fin des travaux Alden Meyer, observateur des discussions et expert auprès de l'Union of concerned scientists. Les pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat étaient réunis de lundi à samedi à Bonn pour progresser dans la rédaction du premier accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique. A un peu plus d'un an de l'échéance de Paris, la conférence de Lima doit déboucher sur un avant-projet de texte. Dans la capitale péruvienne, une décision devra notamment être prise sur la nature des engagements que prendront les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), a rappelé vendredi Elena Bardram, porte-parole de l'Union européenne à Bonn. Courant 2015, les quelque 190 pays membres de la Convention onusienne sur le climat devront annoncer leur contribution à l'effort international en vue de réduire les émissions de GES, en grande partie dues aux énergies fossiles. Vendredi, l'Union européenne a été la première à afficher ses objectifs, à savoir une baisse d'au moins 40% des émissions de GES en 2030 par rapport à 1990, au moins 27% d'énergie renouvelable et de gains en efficacité énergétique. Mais tous les engagements ne seront pas formulés ainsi et les pays doivent s'entendre sur les paramètres possibles : année de référence, période d'engagement, secteurs d'activité concernés, baisse absolue, par unité de PIB ou par habitant, méthodologie, etc. Au cours de ces débats, les Etats du Sud ont fait valoir que leurs efforts de réduction dépendraient des financements et des transferts de technologies auxquels ils pourront accéder. Ils défendent aussi l'idée de faire apparaître dans les contributions les mesures d'adaptation au changement climatique (évaluation, plan d'action, soutien financier), ce à quoi les pays développés sont réticents. Il y a encore un grand fossé entre les pays développés et les pays en voie de développement sur la réduction des émissions et le financement, a convenu Seyni Nafo, porte-parole pour le groupe Afrique. Autre thème sensible : l'évaluation des contributions par rapport à l'objectif de limiter la hausse de la température du globe à 2°C en comparaison avec l'ère pré-industrielle, alors que la planète est actuellement sur une trajectoire de + 4 à 5 °C à la fin du siècle. C'est un sujet qui a davantage émergé ici, indique David Waskow du World ressource institute (WRI), après avoir suivi les débats. Tous les pays veulent un accord mais nous devons nous assurer que les contributions sont à la fois suffisamment ambitieuses et équitables, dit-il. Concernant l'évaluation de l'effort mondial, nous avons encore beaucoup de travail à faire à Lima et jusqu'à Paris, a commenté Elana Bardram pour l'UE. Selon Alden Meyer, les gens commencent à un peu paniquer en raison de l'énorme travail qui va devoir être fait à Lima pour faire converger les points de vue. Signe que la route est encore longue, il a été proposé de faire trois sessions intermédiaires de négociations entre Lima et Paris. En dépit de minces avancées à Bonn, les participants et les observateurs gardaient confiance dans le processus. Les échanges ont été fructueux, mais il faut que le rythme s'accélère, juge David Waskow (WRI). Les textes rassemblant les points de vue de chacun vont être révisés, cela va permettre un atterrissage en douceur à Lima, cela évitera les surprises, pense même Seyni Nafo, négociateur pour le Mali. Romandie 25/10/2014
  18. Dacca - Le géant américain ConocoPhillips a décidé de mettre fin à l'exploration pétrolière et gazière de deux blocs en haut profonde au Bangladesh, estimant qu'elle n'était pas viable commercialement, a-t-on appris auprès du ministre de l'énergie Nasrul Hamid. Le Bangladesh avait accordé au groupe américain les droits d'exploration des blocs 10 et 11 situés dans la baie du Bengale en 2011 après que la Birmanie a découvert d'importantes réserves de gaz dans les eaux voisines. Mais après avoir conduit deux enquêtes, ConocoPhillips a indiqué au groupe énergétique public bangladais PetroBangla qu'il ne poursuivrait pas l'exploration, a précisé à l'AFP le ministre de l'Energie Nasrul Hamid. Nous avons appris qu'ils (ConocoPhillips, NDLR) allaient se retirer des blocs N° 10 et 11, a indiqué M. Hamid. Ils se retirent car le potentiel des réserves de gaz dans ces blocs n'est pas viable commercialement pour le groupe a-t-il précisé. Dans un courriel au quotidien Dhaka Tribune, le directeur général de ConocoPhillips Bangladesh Thomas J. Earley est cité comme affirmant que la compagnie américaine était dans l'incapacité de justifier un forage. Aussi avons-nous décidé de ne pas poursuivre les opérations pétrolières; le contrat de partage de production prendra fin au 15 décembre 2014, écrit M. Earley. Le ministre bangladais a déclaré de son côté que le groupe souhaitait augmenter le prix convenu dans le contrat de 2011 au motif que le taux actuel auquel il doit vendre jusqu'à 75% du gaz à Petrobangla était trop faible. Le retrait de ConocoPhillips est un coup dur pour le pays, qui a cruellement besoin de nouvelles ressources en gaz pour alimenter une forte croissance. Le Bangladesh comptait notamment sur le règlement récent d'un très long conflit concernant les frontières maritimes avec la Birmanie et l'Inde pour développer l'exploration des hydrocarbures dans la baie du Bengale. Selon le gouvernement bangladais, au rythme de consommation actuel, les réserves actuelles de gaz risquent d'être épuisées d'ici le début de la prochaine décennie. Romandie 27/10/2014
  19. Paris - Des besoins surestimés, une étude d'impact de qualité très moyenne, un financement fragile: un rapport d'experts commandé par le ministère de l'Écologie, dont l'AFP a obtenu copie, critique fortement le projet de barrage de Sivens dans le Tarn. Un homme est mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le site de ce barrage contesté, les opposants à sa construction affirmant que le décès est survenu dans le contexte d'affrontements avec les gendarmes. Le projet de barrage-réservoir d'1,5 million de m3 d'eau stockée est soutenu par le conseil général du Tarn, qui le juge indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et affirme qu'une autre zone humide sera recréée. Très critique sur le projet, le rapport juge cependant difficile d'arrêter le chantier, compte tenu de l'état d'avancement des travaux et des engagements locaux et régionaux pris avec la profession agricole. Il propose d'améliorer le projet sur plusieurs points. Le rapport, établi par deux ingénieurs généraux des ponts, eaux et des forêts, doit être rendu public par la préfecture du Tarn dans le courant de cette semaine, peut-être dès lundi. Le rapport critique tout d'abord une évaluation contestable des besoins réels d'irrigation, évoquant une surestimation du volume de substitution destiné à l'irrigation d'au moins 35 %. Un surdimensionnement qui s'explique par une estimation des besoins établie sur des données anciennes et forfaitaires. Le choix d'un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles, une situation d'autant plus regrettable que le coût d'investissement rapporté au volume stocké est élevé, note le rapport. Il qualifie en outre l'étude d'impact de qualité très moyenne et juge le financement du projet fragile. Outre plusieurs recommandations techniques, le rapport préconise la mise en place d'un comité de suivi multi-acteurs de la gestion des retenues (des barrages) de Sivens et de Thérondel afin que l'affectation des volumes et le projet territorial qui en découlera soient partagés par l'ensemble des acteurs locaux. Romandie 26/10/2014
  20. Saint-Denis de la Réunion - La Réunion, tirant profit de sa situation insulaire, avance résolument vers son objectif d'autonomie énergétique à l'horizon 2030 avec un projet de réseau urbain de climatisation à l'eau de mer, unique au monde par son ampleur. Le réseau de climatisation marine, fondé sur le procédé SWAC (Sea Water Air Conditionning ou climatisation à l'eau naturellement froide), est déjà exploité en Polynésie ou à Hawaï, mais à petite échelle. Dans le département français de l'océan indien, le projet ambitionne de climatiser une soixantaine de bâtiments publics et privés (aéroport, université, centres commerciaux...) des zones urbaines de Saint-Denis et Sainte-Marie (nord). Le système pompera l'eau d'origine polaire des profondeurs de la mer (5° à 1.100 mètres) pour refroidir, via un échangeur thermique, un circuit d'eau douce alimentant les locaux à climatiser. 75% d'électricité sera ainsi économisée. Piloté par le Syndicat intercommunal d'exploitation des eaux océaniques (Sideo), ce projet présente un coût de 150 millions d'euros dont 90 millions financés par l'Etat. Les travaux commenceront mi-2015 pour une mise en service mi-2017. Entre 300 à 400 emplois seront crées sur le chantier, notamment pour creuser les 23 kilomètres de tranchées nécessaires pour enfouir les canalisations. Sept kilomètres de canalisations seront nécessaires pour transporter l'eau de mer jusqu'à la côte et 1 km pour la rejeter dans l'océan, après usage. La réalisation à la Réunion de ce vaste réseau urbain de climatisation à l'eau de mer a fait l'objet, lundi à Saint-Denis, d'un accord pour ouvrir ce marché de 150 millions d'euros aux petites entreprises de l'île. Dans une île qui compte plus de 135.000 chômeurs sur une population de 826.400 personnes, les partenaires institutionnels et industriels du projet (Etat, Région, GDF Suez, ADEME) ont signé avec des acteurs économiques un Small business act destiné à ouvrir le marché, directement ou en sous-traitance, à des petites entreprises locales. Quel beau symbole, quel bel exemple de ce qu'on peut faire ensemble! s'est réjoui Jean-Lou Blachier, médiateur des marchés publics, en déplacement sur l'île. C'est une commande essentielle pour le secteur du BTP, a souligné le préfet de la Réunion Dominique Sorain. La baisse des prix pour les clients du réseau n'interviendra toutefois qu'à moyen terme, à compter de 2022, selon Eric Bassac, du pôle international de GDF Suez. Un second projet SWAC, de moindre importance, a été lancé à Saint-Pierre (sud) en vue de climatiser le Centre hospitalier universitaire sud Réunion. Il vise à économiser sur 5 ans, 3 millions d'euros, soit 50% de sa consommation électrique, selon ses promoteurs. Au total, huit projets fondés sur l'exploitation de l'énergie marine (houle, énergie thermique, climatisation, osmose) ont été mis à l'étude dans le cadre de la stratégie initiée par la Région et le Grenelle de l'environnement, visant à atteindre l'autonomie énergétique de l'île en 2030. L'ETM (Energie thermique des mers) pourrait assurer à cette date 20% des besoins électriques de base et remplacer l'équivalent de l'importation actuelle de charbon. Deux tiers de la production électrique de la Réunion sont aujourd'hui d'origine fossile (charbon et fuel). Environ 20% proviennent des centrales hydrauliques et 10% à 15% de la bagasse (résidus ligneux de la canne), de l'éolien et du solaire. Romandie 27/10/2014
  21. Paris - L'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho (PS) a demandé lundi l'arrêt des travaux du barrage de Sivens (Tarn) où un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche après une manifestation contre ce projet samedi. C'est bouleversant qu'un jeune de 21 ans puisse trouver la mort dans une manifestation pour l'écologie. Je souhaite que toute la lumière soit faite très rapidement, il y a une procédure judiciaire, je pense que ce serait utile aussi de saisir le Défenseur des droits qui est chargé de la déontologie des forces de sécurité. Pour l'instant on ne sait pas ce qui s'est passé. On n'aurait jamais du en arriver là, a déclaré Mme Batho sur i>TELE. Rémi, 21 ans, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) au moment où, selon le procureur d'Albi, une centaine d'opposants violents attaquaient les gendarmes. Je condamne les agissements d'un certain nombre de groupes ultra-violents qui cherchent à affronter les forces de l'ordre alors que l'écologie est une valeur positive et pacifique. La violence n'a pas sa place dans ce combat, il faut que les organisateurs de ces mouvements soient très clairs sur le refus de la violence, a insisté la députée PS des Deux-Sèvres. Ensuite, on n'aurait jamais du en arriver là puisque lorsque j'étais ministre de l'Ecologie j'avais mis en place un moratoire sur ce type de projets qui a été levé très rapidement après mon limogeage. Je demande que l'on stoppe les travaux de ce barrage immédiatement et que l'on rétablisse les moratoires que j'avais mis en place sur tous les projets de ce genre dans toute la France, a réclamé l'ancienne ministre, s'adressant à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal dont elle fut proche. Sur le fond, la question de la biodiversité n'est pas secondaire, a souligné Mme Batho. Cette retenue d'eau est faite pour poursuivre un modèle agricole de grandes cultures massivement irriguées. On doit changer de modèle agricole. L'agriculture a besoin d'eau mais c'est un projet absolument absurde pour une minorité. Romandie 27/10/2014
  22. Plusieurs organisations internationales, dont la Banque mondiale (BM) et l'Union européenne (UE), ont promis lundi une aide de plus de 8 milliards de dollars sur plusieurs années pour le développement de la Corne de l'Afrique. L'annonce a été faite au début d'une tournée du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans la région. Cette tournée est consacrée au développement, mais aussi à la paix et la sécurité dans une région encore largement instable. M. Ban doit visiter l'Ethiopie, Djibouti et le Kenya, accompagné du président de la BM Jim Yong Kim, et de représentants de cinq autres organisations - UE, Union africaine (UA), Banque africaine de développement (BAfD), Banque islamique de développement et Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad). "Les pays de la Corne de l'Afrique enregistrent des progrès considérables, qui restent cependant méconnus, sur le plan économique et politique", a déclaré M. Ban, dans un communiqué de la BM. "Il s'agit donc d'un moment propice pour soutenir leurs efforts, mettre fin aux cycles des conflits et à la pauvreté, et passer ainsi d'une situation de fragilité à un développement durable". Cette aide doit aller à huit pays: Ethiopie, Somalie, Djibouti, Kenya, Erythrée, Soudan du Sud, Soudan et Ouganda. Les fonds doivent servir à des projets d'oléoducs, à l'amélioration des réseaux routiers, ou encore au développement de l'éducation, de l'accès à Internet et du commerce transfrontalier, afin de stimuler la croissance dans une région où les conflits ou la faim poussent encore les gens hors de chez eux par millions. "Ce nouveau financement représente une opportunité majeure pour les habitants de la Corne de l'Afrique de faire en sorte qu'ils aient accès à une eau propre, à une alimentation à haute valeur nutritionnelle, à des soins de santé, à l'éducation et à des emplois", a de son côté estimé M. Kim. A Nairobi, Ban Ki-moon lancera aussi une campagne mondiale pour mettre fin aux mutilations génitales féminines. Romandie 27/10/2014
  23. Klaipeda (Lituanie) - La Lituanie a accueilli lundi le méthanier Independence, un terminal flottant de gaz naturel liquéfié (GNL/LNG), qui brise le monopole du géant gazier russe Gazprom dans les trois pays baltes. Une garde d'honneur et plusieurs centaines de personnes agitant des drapeaux lituaniens ont accueilli au port de Klaipeda sur la Baltique le bateau de 294 mètres, loué pour dix ans au Norvégien Hoegh LNG, a constaté un photographe de l'AFP. Le terminal permettra à la Lituanie d'acheter l'année prochaine au Norvégien Statoil 540 millions de mètres cubes de gaz, et d'importer ensuite annuellement, après l'expiration fin 2015 de son contrat avec Gazprom, jusqu'à 4 milliards de m3, soit bien plus que les 2,7 milliards de m3 achetés à la Russie l'an dernier. Le commissaire européen à l'Energie Günter Oettinger a qualifié l'installation du terminal flottant à Klaipeda de grand pas franchi par la Lituanie pour diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz, assurer une compétitivité des prix et garantir la sécurité des livraisons pour la région. Le défi pour l'Europe concernant la sécurité gazière exige d'agir rapidement et la Lituanie nous a montré comment faire, a-t-il ajouté dans une déclaration. Le terminal gazier offrira aussi à l'Estonie et à la Lettonie voisines la possibilité d'importer, si elles le souhaitent, du GNL en citernes, notent les analystes. Membres de l'Union européenne depuis 2004, les trois pays baltes comptant ensemble 6,3 millions d'habitants et qui ont été occupés par l'URSS pendant cinquante ans jusqu'en 1990, sont aujourd'hui entièrement dépendants au gaz russe. Romandie 27/10/2014
  24. Albi - Un jeune homme est décédé dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) au moment où, selon le procureur d'Albi, une centaine d'opposants violents attaquaient les gendarmes présents sur le site. Les causes exactes du décès de Rémi, 21 ans, sont encore indéterminées, a expliqué à la presse le procureur d'Albi Claude Dérens, qui attend notamment les premiers résultats de l'autopsie prévue lundi à la mi-journée. Le magistrat a par ailleurs dénoncé le fait que les gendarmes chargés d'enquêter sur les causes de la mort, n'avaient pu effectuer dimanche la moindre constatation technique sur le lieu où le corps a été retrouvé, en raison de l'hostilité des manifestants. Le procureur a toutefois apporté des éclaircissements sur les circonstances entourant la découverte de la victime sur le site de construction de ce barrage, qui fait l'objet d'un bras de fer depuis plusieurs semaines entre promoteurs du projet (Conseil général, préfecture), forces de l'ordre et opposants écologistes. Alors que les opposants au barrage avaient mobilisé dans la journée quelque 2.000 manifestants dans le calme, une centaine d'opposants violents a voulu en découdre avec les forces de l'ordre. Les gendarmes présents sur site étaient retranchés dans l'aire de stockage des engins de chantier et ont été attaqués en règle par le groupe de manifestants violents, approximativement une centaine qui jetaient des cocktails Molotov, des engins pyrotechniques et des pierres sur le grillage et à l'intérieur depuis l'extérieur, a rapporté M. Dérens. En raison de l'avancée des opposants, plus nombreux que les gendarmes qui étaient à peu près 70, le terrain a été balayé par des torches ce qui a permis de repérer le corps d'un homme gisant au sol. Les gendarmes ont immédiatement fait une sortie pour rapatrier le corps de Rémi, avant de lui donner les premiers secours. Ces affrontements ont fait sept blessés parmi les forces de l'ordre, a précisé le procureur. Cette description des événements conforte les déclarations antérieures, à l'AFP, de Ben Lefetey, porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet, qui regroupe la majeure partie des opposants au projet de barrage. Nous ne disons pas que les forces de l'ordre ont tué un opposant, mais un témoin nous a dit que le décès s'était passé au moment d'affrontements, a-t-il souligné. Un témoin dit avoir vu quelqu'un s'effondrer lors d'affrontements et être enlevé par les forces de l'ordre. Dimanche en fin d'après-midi, environ 300 opposants au barrage ont convergé Place de la Libération à Gaillac (Tarn) en mémoire de leur camarade. Ils ont observé une minute de silence et déployé des banderoles où on pouvait lire: Un mort au Testet, Rémi, notre frère tué par le fascisme d'État, Ni oubli, ni pardon. Un nouveau rassemblement est prévu lundi à 14H00 devant la préfecture à Albi. La journée de samedi avait pourtant bien débuté, les opposants au barrage mobilisant quelque 2.000 personnes dans le calme. Parmi les manifestants, des soutiens de poids s'étaient déplacés, tels le dirigeant du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon et le député européen écologiste José Bové. Interrogé par l'AFP, M. Bové a déploré dimanche la mort inacceptable du jeune homme et regretté plus généralement la manière dont avait été mené ce projet accompagné de violences policières importantes au fil des dernières semaines. Il y a eu une espèce de gradation permanente pour que le projet aille jusqu'au bout et qu'au moment où le rapport (du ministère) serait rendu (lundi), le terrain soit dégagé et qu'il n'y ait plus de possibilité de marche arrière, a-t-il jugé. Un rapport d'experts, commandé par la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, doit être rendu public la semaine prochaine. Selon M. Bové, les premiers heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont débuté samedi en milieu d'après-midi mais en marge du rassemblement, à environ 1 kilomètre de l'estrade où se faisait les prises de parole. Le projet de barrage-réservoir de 1,5 million de m3 d'eau stockée fait de plus en plus figure de Notre-Dame-des-Landes du Sud-Ouest, en référence au site de Loire-Atlantique où une importante mobilisation a provoqué le gel en 2012 de la construction d'un nouvel aéroport. Depuis le début des travaux de déboisement le 1er septembre, les échauffourées et les rassemblements se sont multipliés aux alentours du chantier. Le projet de retenue d'eau est soutenu par le conseil général du Tarn, qui le juge indispensable pour irriguer les terres agricoles. Mais les opposants dénoncent un projet coûteux destiné, selon eux, à un petit nombre d'exploitants pratiquant une agriculture intensive. Dans un communiqué, le collectif de défense de la zone humide du Testet demande dimanche soir au préfet du Tarn de suspendre le chantier du barrage pour favoriser l'apaisement et respecter le temps de deuil de la famille. Romandie 26/10/2014
  25. Feldheim (Allemagne) - Avec ses 150 âmes chauffées à l'énergie éolienne, au bois et au fumier, Feldheim, dans l'est de l'Allemagne, fait figure de modèle pour le tournant énergétique d'un pays à qui sa transition donne du fil à retordre. Ce hameau au sud-ouest de Berlin est le premier à avoir entièrement basculé vers les énergies renouvelables et locales, plusieurs décennies avant l'échéance fixée par le gouvernement d'Angela Merkel pour approcher ce résultat au niveau national. L'argent ne va plus à des cheikhs arabes ni (au président russe) Vladimir Poutine. Désormais, il reste ici, se réjouit Werner Frohwitter, de la coopérative énergétique locale. Feldheim n'a plus à payer les 160.000 litres de pétrole qu'elle consommait chaque année pour se chauffer. Le hameau s'alimente grâce au champ d'éoliennes qui surplombe ses champs en pente douce. Une usine de biogaz tourne au maïs et au fumier. Et au coeur de l'hiver, une petite centrale à biomasse brûle les déchets forestiers. Pour bâtir le tout, il a fallu emprunter aux banques et quémander des subventions. Mais les villageois disent y trouver leur compte, d'autant que 99% de l'énergie éolienne, plus la totalité de la production du parc solaire édifié sur une ancienne base soviétique, est revendue au réseau national. Malheureusement ce tableau idyllique ne se transpose pas aisément à l'Allemagne toute entière, qui a maille à partir avec son tournant énergétique. Voté par le Bundestag à l'été 2011, dans le sillage de Fukushima, il fixe au pays un objectif de 80% de l'électricité consommée provenant de sources renouvelables d'énergie d'ici 2050. Décision visionnaire, dans un monde bouleversé par le réchauffement climatique ? Ou pari fou, fragilisant la première économie européenne ? Le plus gros projet d'infrastructures en Allemagne depuis la Seconde guerre mondiale bénéficie toujours d'une solide popularité mais a accumulé retards et surcoûts. Le pays, qui compte fermer en 2022 sa dernière centrale nucléaire, tire déjà un quart de sa consommation électrique des énergies renouvelables, principalement des éoliennes sur ses côtes septentrionnales, et des panneaux solaires posés sur maisons, granges et usines. Mais l'éolien off-shore ne tient pas encore ses promesses, difficultés techniques obligent. Et l'opposition des populations locales ralentit l'édification de lignes à haute tension entre le nord du pays, balayé par les vents, et l'activité économique soutenue du sud. Financièrement, l'engagement public à racheter toute production d'énergie verte pendant 20 ans a renchéri la facture énergétique, devenue la deuxième en Europe, au grand dam des industriels inquiets de leur compétitivité sur la scène mondiale. En parallèle les gros énergéticiens EON, RWE et Vatenfall réclament au gouvernement des milliards d'euros pour les dédommager de l'arrêt de leurs réacteurs nucléaires. Et, ayant pris trop tard le virage des renouvelables, ils peinent à se réinventer. Le plus délicat pour cette révolution verte est, paradoxalement, son coût écologique. Les énergies fossiles restent nécessaires pour pallier le caractère erratique de la production renouvelable, mais certaines centrales au gaz, sous utilisées, ont déjà fermé. Restent les centrales au charbon, qui ont fait du lignite bon marché et polluant la deuxième source d'électricité en Allemagne (26,3%, selon une étude de l'institut Agora menée sur les neuf premiers mois de l'année), talonnant les énergies propres (27,7%). L'Allemagne milite pour faire repartir le marché européen des quotas de dioxyde de carbone. Parmi les autres pistes envisagées: l'amélioration de l'isolation des bâtiments, le développement des voitures électriques et un soutien temporaire aux centrales à gaz. Feldheim, fidèle à son image pionnière, a investi dans une structure de recharge pour véhicules électriques et a commandé pour l'an prochain une batterie lithium-ion de 10 mégawatts en Corée du Sud. Outre les 48 heures d'autonomie qu'elle offrira au village en cas d'urgence, elle sera louée à une compagnie régionale pour pallier les fluctuations du courant. Romandie 26/10/2014 [/size]
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